l`école et la formation à l`éducation routière
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l`école et la formation à l`éducation routière
Intervention de Jean-pascal assailly DOCTEUR EN PSYCHOLOGIE “l’école et la formation à l’éducation routière” colloque régional sur l'accidentalité des 15-24 ans, le 23 février 2012 Donc pour la 1er table ronde, on a essayé de voir quel est le problème et pourquoi ils se mettent en danger. Là c'est plutôt : “Qu'est ce qu'on fait ? Est ce qu'on peut faire quelque chose ?” Alors on a développé un petit outil conceptuel entre chercheurs en sécurité routière qui travaillons sur l'éducation et la formation, qu'on a appelé la matrice GDE. C'est de l'anglais bien sûr, puisque c'est un travail international et ça signifie : Goals Of Driver Education - soit les objectifs de l'éducation du conducteur. * Ça veut dire : “Qu'est ce que c'est que conduire finalement ? Qu'est ce qu'on doit leur apprendre ?”, au sens très large du terme. C'est donc : quels sont les objectifs pédagogiques, que la famille, puis l'école, puis l'auto-école, puis sans doute comme on l'a dit le continuum éducatif, devrait apporter aux gens. Puisqu'on l'a dit, tous les gens qui se tuent sur la route, ont leur papier rose dans la poche. Pour certains, ils n'ont jamais eu d'accident, donc c'est bien que pour le moment notre système n'est pas suffisamment protecteur, il nous donne les autorisations de circuler, ou il nous les reprend, ça nous dit pas qu'on va pas se tuer sur la route. Alors c'était un peu ça le travail qu'on a fait, comment on peut rendre ce continuum un peu plus efficace, rendre plus efficace ce que fait l'éducation nationale, rendre plus efficace ce qui est fait à l'auto-école et ce qui est plus efficace en post-permis, puisqu’on voit bien notamment chez les conducteurs âgés, il est très clair que la solution n'est absolument pas de les enlever de la route, parce que ça coûterait beaucoup plus cher à la société, que ce que ça rapporterait, mais c’est continuer à les former pour qu'ils puissent s'y maintenir sur la route. Qu'est-ce que c'est que conduire ? On a dit très schématiquement deux choses différentes : c'est la performance, ce que le conducteur peut faire. C'est clair que Alain Prost sait faire ce que moi je ne sais pas faire. Donc là, il y a des éléments, du savoir faire, perceptif, sensori-moteur, etc. Chacun de nous sait plus ou moins bien conduire, c'est de la performance comme en sport. * La matrice GDE cible 4 niveaux distincts : niveau 1 : maitrise du véhicule, niveau 2 : maitrise des situations de conduite, niveau 3 : objectifs de la conduite, niveau 4 : projets de vie et habiletés fondamentales 1/6 Et puis la deuxième chose, c'est la motivation, ce que le conducteur veut bien faire. Et là, on voit que ça n'a aucun rapport entre la différence de Prost et moi parce que la motivation c'est que toute la journée, on dit aux conducteurs : “Il ne faut pas boire, il ne faut pas aller vite, il faut mettre la ceinture, il ne faut pas téléphoner”... - “oui, mais cause toujours, je ne suis pas motivé à faire ce que tu me dis!” Donc on voit bien que ce n'est pas une question de pouvoir, c'est une question de vouloir. Les 15-25 ans, on l'a vu, s'ils se tuent sur la route plus, pas parce qu'ils sont incapables d'être prudents, c'est qu'ils choisissent volontairement de se comporter dangereusement pour les bénéfices psychologiques. Donc la performance, ce qu'on appelle les deux niveaux inférieurs, la motivation c'est les deux/trois niveaux supérieurs. Alors c'est quoi conduire ? Le niveau1 - “Maîtrise du véhicule” : c'est ce que chacun de nous apprend dans les 20 heures à l'auto-école, maîtriser un peu ce monstre qu'on nous met dans les mains, savoir freiner, accélérer, s'insérer, se garer, etc. Là le problème c'est forcément celui de l'automatisation. Tant que vous faites extrêmement attention à comment vous faites pour passer entre la seconde et la troisième, vous n'aurez pas le temps de vous occupez des autres problèmes. Donc là, tout le travail de l'auto-école, c'est faire que cette automatisation se passe le mieux possible, parce que tant qu'elle n'est pas faite, ça gêne les niveaux supérieurs. Le niveau 2 - “Maîtrise de la conduite” : Les niveaux supérieurs c'est quoi ? Eh bien c'est tout de suite quelque chose qui n'est pas uniquement la maîtrise des manœuvres mais qui est la compréhension que notre pare-brise c'est un écran de cinéma. Donc comme dans tous films, il y a des acteurs. Ils sont en train de faire des choses, donc il faut comprendre ce qu'ils sont en train de faire, il faut prédire le comportement des autres, il faut prédire leur bêtise, il faut prédire leur infraction. Ça, ce n'est pas acquis au bout des 20 heures. Ça c'était notamment l'idéal des conduites accompagnées (AAC), de leur donner 3000 km pour que, effectivement, ils soient meilleurs à ce niveau là pour éviter les accidents, qu'ils pigent mieux les scénarios d'accident. Cette hypothèse a été vérifiée pour la performance, c'est à dire que les jeunes qui font la conduite accompagnée ont leur permis à 72 % du premier coup, contre 50 % en formation traditionnel. Comme le permis ça coûte cher, le permis c'est un enjeu, on garde cette mesure qui favorise l'obtention en première passation la réussite de l'examen, parce que effectivement, c'est une bonne mesure. Pourquoi ? Parce qu'ils sont meilleurs à ce niveau 2, ils pigent mieux les situations routières, ils font moins d'erreur le jour de l'examen et l'inspecteur leur donne plus volontiers le permis. Le souci, c'est que si vous prenez 1000 jeunes conducteurs, qui ont fait l'AAC, et 1000 jeunes qui ont appris traditionnellement, vous les suivez pendant 5 ans, ils ont autant d'accident les uns que les autres. La conduite accompagnée favorise l'obtention du permis, mais elle ne protège pas de l'accident. Pourquoi ? Parce qu'elle n'a amélioré que ce niveau là, mais elle n'a pas amélioré les niveaux supérieurs de la motivation. Donc les niveaux supérieurs, c'est les objectifs de la conduite. Le niveau 3 - “Objectifs de la conduite” : Pourquoi est-ce que je conduis ? Combien est-ce que je conduis ? Est-ce que je fais 10000 km par an ou 100000 ? ma dépendance à la voiture, mon rapport à la mobilité, au développement durable, à l'éco-conduite, donc ce qui va définir mon exposition aux risques. 2/6 Le niveau 4 - “Projets de vie et habiletés fondamentales” : On est plus du tout sur la route, là c'est l'idée que quand le conducteur ferme sa portière, il y a toute la vie qui rentre dans la voiture, donc sa personnalité, ses peurs, son rapport à la règle, son rapport à ses parents, à ses amis, son rapport à l'alcool, son rapport au cannabis, etc. Et enfin, dernière chose, il y a toute la société qui aussi influence le conducteur, car effectivement le poids des publicités, le poids des lobbys, joue sur nos comportements et donc il y a des pressions sur les niveaux supérieurs, sur les niveaux inférieurs. Si on met trop de pression, c'est un problème de cocotte-minute, ça sera jamais assez bon ici pour récupérer le niveau de risque que l'on s'est donné là. Et c'est pour ça, qu'il y a de gros échecs de tout ce qui est stage de pilotage et compagnie, parce que si vous ne travaillez que là, effectivement vous améliorez bien ce niveau là, vous faites un bon boulot, le problème c'est que le conducteur par-derrière, lui, il va saboter votre boulot en reprenant la sur-confiance, l'optimisme comparatif, en pensant que l'accident ne pourra plus lui arriver, et il mettra des niveaux de risques plus importants, il finira par annuler les bénéfices que vous lui aviez donné là. Donc il faut transmettre aux gens la liste des savoirs et des savoirs faire. On en a parlé ce matin, les distances de sécurité ce n'est toujours pas compris, à tous les niveaux il y a des choses à apprendre, les distances de sécurité c'est toujours pas pigé. Les alcoolémies, le rapport entre unité et alcoolémie, la courbe de l'alcoolémie, jusqu'à quand l'alcool reste dans mon corps au cours d'une soirée, d'une consommation, etc. Comprendre ce qui nous met en danger. On l'a vu : ça peut être l'alcool, ça peut être le cannabis, ça peut être les copains, la pression des pères. Ça peut être des choses très variées. C'est un processus, mais c'est pas un programme. Chacun de nous peut penser à des choses auxquelles l'autre n'a pas pensé. Et enfin et surtout, ce qui est le plus important finalement, c'est que à l'école et à l'auto-école, on est très fort pour transmettre des connaissances, pour apprendre des choses aux gens. On peut leur faire des cours sans arrêt sur : l'alcool, la vitesse, sur le cannabis, sur la ceinture de sécurité, sur le téléphone, ça on est bon pour faire ça. Le problème c'est que ça ne dit pas à la personne, quelle personne elle est réellement et comment elle fonctionne par rapport à l'alcool et comment elle fonctionne par rapport au cannabis. On individualise pas assez. Parce que, finalement le problème, c'est pas les défauts des gens, c'est la façon dont ils les regarde et comment ils en prennent conscience. A ce niveau là, j'ai dit : “Je ne suis pas Prost moi ! ” Mais c'est pas un soucis que je ne sois pas Prost : le soucis c'est si je me prenais pour Prost ! Si je crois que mes capacités de pilotage sont comme lui. Là on est mal ! Mais si je sais que je suis très médiocre, je mettrais pas les niveaux de risques, je ne ferais pas les choses qu'il fait, et donc je n'aurais pas d'accident. Donc c'est l'évaluation de ma performance de conduite qui est importante, pas ma performance de conduite. Idem : c'est pas ma consommation d'alcool ou de cannabis en soit qui est importante. Si elle est très importante c'est mauvais pour ma santé, ça c'est sûr... Mais pour nous, sécurité routière, c'est pas la consommation d'alcool ou de cannabis, c'est de nouveau l'auto-évaluation. Si je dis : “Moi je tiens très bien l'alcool, pas de problème ! Moi quand je fume du cannabis, je suis plus prudent, le cannabis c'est zen, il n'y a que l'alcool qui excite...” Tous les clichés qu'on a entendu, toutes les fausses idées qu'ils ont dans la tête, c'est là qu'on est dans le danger ! 3/6 Si avec la même consommation d'alcool, je me dis : “Ah oui ! là attend... Là j'assure plus, je suis pas capable de conduire, prends les clés...” eh bien avec la même consommation d'alcool, dans un cas, vous allez vers l'accident mortel, dans l'autre vous allez rentrer sain et sauf à la maison. Donc c'est pas la consommation elle-même c'est évaluation par le sujet de sa consommation, et que chacun de nous est une vision beaucoup plus réaliste, de qui il est comme conducteur, parce que là, jeune comme adulte c'est le même problème, on est tous de très mauvais évaluateurs de nous-même. Alors pour terminer, vous y rentrez ce que vous voulez dans la matrice, parce qu'évidemment au niveau 1 c'est pas les mêmes choses à apprendre qu'au niveau 4. Par contre ce qui est sûr, c'est que une fois que vous avez mis un objectif pédagogique, c'est à dire vous dites maintenant il faut qu'on parle plus du cannabis, dans la formation initiale, parce que c'est qu'en même 15 % du mortel, et qu'on l'a pas fait jusqu'ici. Si, on s'est donné un nouvel objectif qu'on avait pas, ça veut dire, dans ces cas là, qu'en face vous ayez un formateur qui soit compétent pour enseigner ça, car s'il ne l'est pas, ça ne va jamais marcher. Ça veut dire, qu'il mette en œuvre des processus, ce qu'on appelle la théorie des quatre coins, c'est que tout marche ensemble, faut donc qu'il choisisse des méthodes pédagogiques adaptées à l'objectif. Si c'est un objectif d'auto-évaluation : faire que le jeune se connaisse mieux lui-même. Donc dans ces cas-là, il ne va pas falloir que vous fassiez du magistral, de l'académie, faire des cours sur un tableau noir en montrant des statistiques sur le cannabis en France, et sur le cannabis et les visions périphériques, je ne sais pas quoi. Ça, ça ne mènera à rien. Pour la perception que le jeune usager de cannabis a sur lui-même, il va falloir travailler plus, sur des méthodes actives, la dynamique de groupe, le coaching, etc. qui effectivement, sont des choses qui peuvent se faire aussi bien entre jeune, qu'à l'éducation nationale ou qu'à l'auto-école. Et enfin bien sûr, comme vous le savez, en général il faut évaluer, parce que de même que c'est le BAC qui tire ce qu'on fait au lycée, de même que c'est l'examen du permis de conduire qui tire ce qu'on fait à l'auto-école. Tant que quelque chose ne sera pas à l'examen, en général, on ne le fait pas. Et pour terminer sur ce niveau là, le niveau qui intéresse beaucoup les psychologues, vous vous en doutez, parce que là, ce n'est plus le conducteur, c'est la personne. Bon effectivement, l'école, l'auto-école doivent plus s'investir, inventer de nouvelles méthodes pour faire passer dans la tête des jeunes. J'aimerai effectivement revenir sur ce niveau 4, sur l'importance fondamentale de la famille. Ce que je veux dire par là, c'est que la famille c'est un mur. Tant que vous ne passerez pas dessus, l'école et l'auto-école auront beaucoup de mal : c'est ce qu'on appelle ramer contre la falaise. Pourquoi ? Parce que la famille, elle est là depuis le début, quand je dis le début, c'est même l'embryon, c'est les gènes. Alors il n'y a pas de gène de l'accident évidemment, mais il y a quandmême tout un héritage génétique, on le sait bien, sur l’alcoolo-dépendance, sur la recherche de sensations, sur la résistance aux sensations : les chiens font pas les chats ! Déjà votre famille vous influence tout simplement par l’ADN qu'elle vous envoie, ensuite il y a bien sûr, toute la question des relations affectives, qui sont extrêmement importantes, parce que, quand ça se passe mal, on sait que c'est un facteur. L'adolescent est l'héritier des expériences infantiles de son enfance, en matière affective, donc bien des problèmes d'addiction, bien des problèmes de prise de risques sont en faite, des conséquences de ce qui s'est passé dans la petite enfance. 4/6 Ça c'est quelque chose que connaissent très bien les psychiatres de l'adolescence. Ça c'est des choses qui sont un peu en dehors de votre pouvoir, vous n'aurez jamais effectivement, le pouvoir de changer les gènes d'un ado, ou son histoire affective ou infantile. On est d'accord. Mais la famille, c'est encore bien d'autre choses, parce que, entre 15 et 25 ans on pense qu'il n'y a plus que les pères et les médias qui sont importants, certes ça devient important, mais même à cet âge là ça reste fondamental l'environnement familial pour des choses pour lequel là vous pourriez jouer. Il y a encore des choses sur lesquels vous ne pouvez pas jouer, qui est l'influence du divorce par exemple, ça on sait que ça peut jouer aussi, et la façon dont les conflits sont gérés dans la famille. Mais je voudrais juste, pour terminer, donner deux exemples sur lesquels là vous pourriez jouer. Sur les gènes et l'amour du bébé à la mère, là, vous ne pouvez pas faire grand-chose. Par contre, il y a deux choses pour lesquels vous pourriez faire quelque chose. La première c'est la question de l'exemple, la question de la transmission inter-générationnelle du comportement, le fait que pour beaucoup de gens la sécurité routière c'est quelque chose qui commence à 18 ans quand on lui met le volant entre les mains et qu'il fait le zouave. Mais c'est pas du tout ça la sécurité routière ! C'est que pendant 18 ans vous n'avez pas le droit de conduire, mais pendant 18 ans, la banquette arrière, c'est la première place du cinéma, et les enfants observent tout ce que leur père et leur mère font au volant, toutes les erreurs, les oublis, les infractions, les jurons, les styles de conduite, tout ça, ce n'est pas perdu pour tout le monde, c'est enregistré. On ne devient pas, évidemment le clone routier de son père, mais, en même temps, ce sont des modèles d'influence fortes, ce qu'on appelle l'apprentissage social. Le simple fait de voir quelqu'un, pendant 18 ans, faire quelque chose, ça vous influence plus que si vous ne le voyez pas faire quelque chose. Donc là, chacun de nous à une responsabilité fondamentale parce que dans ce qu'on donne à voir à nos enfants on est complètement en train de fabriquer ou non la sécurité routière du 22ème siècle. On sait qu'il y a des transmissions inter-générationnelles des accidents, des infractions, des styles de conduites, et donc là on peut jouer sur la supervision parentale, j'en ai déjà parlé, c'est la deuxième chose très importante aussi. Simplement poser des questions, maintenir le dialogue. Il ne s'agit pas du tout d'une autorité de type autoritaire. Il s'agit de savoir, où tu vas samedi, avec qui, dans quel état va être le conducteur qui va te ramener. Le simple fait de poser ces trois questions, il ne s’agit d'aller dans l'intrusion, de savoir tous les petits secrets en matière de sexualité ou de drogue, mais simplement poser ces trois questions, on a pu prouver que c'est un facteur majeur de survie du jeune sur la route. Donc là, de nouveau, retravailler sur les parents trop démissionnaires, parce qu'il faut savoir que là encore, c'est un facteur fondamental de protection, simplement de continuer se préoccuper jusqu'à 25 ans, des risques réels de l'enfant réel qu'on a, et pas d'un enfant complètement illusoire qu'on a, en pensant, qu'il n'y a que le fils du voisin qui fait des bêtises, mais que le nôtre bien sûr, comme c'est la 8ème merveille du monde, est forcément plus sage, plus prudent, moins alcoolisé et moins cannabisé que celui du voisin. Je terminerai peut-être sur une petite note d'humour parce que c'est vrai que c'est des sujets quand-même très graves. Sur l'influence, sur les modèles que nous donne les parents, on en a parlé tout à l'heure, quand moi j'étais petit, c'est le père qui influençait tout le monde, parce que les femmes n'avaient pas accès au volant. D'ailleurs certains disent que c'est encore vrai aujourd’hui... Donc le père a influencé son garçon et sa fille positivement et négativement. Ensuite il y a une période intermédiaire, parce que, avec la montée du divorce et la conduite accompagnée, ce qu'on a vu, beaucoup, c'est ce qu'on appelle l'identification par ordre de même sexe. 5/6 C'est quelque chose qu'on connaît bien, les garçons ont plutôt tendance à ressembler à leur père et les filles ont plutôt tendance à essayer de ressembler à leur mère, vous comprenez bien pourquoi, c'est ce qu'on appelle l'identification. Et donc il y avait des influences plus fortes avec un parent de même sexe. Ce qu'on peut imaginer dans l'avenir, c'est que, il y a une telle influence de divorce aujourd'hui et un développement de la conduite accompagnée, on va avoir une génération de garçon dans le futur, qui auront eu comme modèle à imiter sur la banquette arrière que la maman, c'est souvent à elle à qui on confit la garde, la maman pourrait aussi être l'accompagnatrice dans la phase de 16 à 18 ans de conduite. Donc on aura une génération de garçon dans le futur qui sera soumis à l'influence d'un bien meilleur modèle que le père, vu tout ce qu'on a pu dire tout à l'heure sur les femmes et les hommes... … Donc ce sera extrêmement positif. 6/6