F. AMSLER, Les énigmes scientifiques du Codex Vaticanus
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F. AMSLER, Les énigmes scientifiques du Codex Vaticanus
INTRODUCTION Les énigmes scientifiques du Codex Vaticanus Le Vaticanus graecus 1209, bien connu des biblistes sous le sigle B, est, depuis quelques années, l’objet d’un regain d’intérêt de la part des spécialistes. La publication, en 1999, d’un nouveau fac-similé de B, d’une qualité exceptionnelle, et la parution, la même année, d’un article important de Théodore Skeat sur l’origine de ce codex témoignent de la vitalité de la recherche dans ce domaine, autant qu’elles lui apportent une stimulation supplémentaire1. En effet, celle qui est peut-être, parmi les manuscrits conservés, la plus ancienne Bible chrétienne en un volume, continue de poser de nombreux problèmes aux spécialistes qui découvrent, non sans surprises, qu’elle n’a de loin pas encore livré tous ses secrets. Comme il est apparu lors du colloque organisé à la Fondation Hardt, le 11 juin 2001, par les auteurs de la présente introduction, les chercheurs sont loin d’un consensus ; quelque 400 ans après être sorti de l’ombre, le Codex Vaticanus continue d’alimenter des débats importants, tant pour l’histoire du texte biblique que pour la reconstruction du contexte religieux du IVe siècle et la connaissance des techniques de production des livres à cette époque. C’est, à la fois, pour qu’un large public ait facilement accès aux dernières recherches sur B et pour encourager la poursuite de ces travaux que les orateurs du colloque ont vivement souhaité que ses Actes soient publiés. Invitons donc le lecteur à se plonger dans ces problématiques parfois techniques mais dont les enjeux sont considérables pour l’histoire du christianisme, et offrons lui un rapide tour d’horizon de cet ouvrage, qui se compose de trois parties bien distinctes, précédées d’un bref hommage à Theodore Skeat. 1 Codex Vaticanus B ; T. C. SKEAT, « The Codex Vaticanus »; les références complètes se trouvent dans la bibliographie finale, ci-dessous, p. 282-304. COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. THIS DOCUMENT MAY NOT BE DISTRIBUTED, STORED IN A RETRIEVAL SYSTEM WITHOUT PERMISSION OF THE PUBLISHER Première partie : Prolégomènes La première partie du présent volume contient la réédition des Prolégomènes au nouveau fac-similé de B. En effet, au cours du colloque, il est ressorti que bon nombre des discussions supposaient une certaine connaissance matérielle du manuscrit, ainsi que des principaux acquis concernant son texte et des questions majeures toujours en suspens. Or, un état de la question complet venait opportunément d’être publié, par la Bibliothèque apostolique vaticane et l’Istituto poligrafico e zecca dello stato, comme introduction au nouveau fac-similé, destiné cependant à une diffusion très limitée, puisqu’elle ne circule pas indépendamment du fac-similé. C’est ainsi, qu’avec l’aimable autorisation des auteurs et des premiers éditeurs, — qu’ils en soient vivement remerciés ! —, nous pouvons offrir au lecteur un accès plus facile à ces trois textes. Dans le premier « prolégomène », Paul Canart présente le manuscrit dans sa matérialité et dans son histoire : sa structure, la préparation des pages, l’écriture, l’ornementation et les témoignages historiques de sa présence à Rome. Si la première partie du texte est fondamentalement constituée par l’article de 1999 (hormis quelques corrections mineures, et les renvois internes au présent volume), elle est augmentée d’un post-scriptum : précisions sur les réglures, mais surtout « Réflexions d’un paléographe-codicologue sur l’origine et la localisation du codex B », dans lesquelles l’auteur prend acte des débats relancés lors du colloque de Genève, et discute les divers arguments sur l’origine de B : « Le point le plus fort de la position de Skeat est, à mon avis, l’assertion que le Sinaiticus et le Vaticanus ont été réalisés dans le même centre de copie. Trois arguments convergent… » ; la discussion est lancée ! Dans le deuxième texte, Pierre-Maurice Bogaert traite du texte de l’Ancien Testament dans B. La première partie, sur la disposition générale et les divisions du codex, est aussi un deuxième pas dans le débat sur l’origine de B, puisque l’auteur y discute du canon du Vaticanus et, avant de préciser son argumentation plus loin dans les actes du colloque, prend clairement position en faveur de l’Égypte. Dans la deuxième partie, après avoir brossé une histoire de la recherche, il développe, livre par livre, l’état des principaux travaux sur le texte de B, de sorte que cet article est également, de fait, une introduction générale aux problématiques du texte des Septante. Dans sa présentation du texte du Nouveau Testament dans B, Stephen Pisano rappelle que « the earliest scientific critics of the text of the New Testament were generally either ignorant of or not very favorable to the importance of B for the establishment of the New Testament text ». COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. THIS DOCUMENT MAY NOT BE DISTRIBUTED, STORED IN A RETRIEVAL SYSTEM WITHOUT PERMISSION OF THE PUBLISHER INTRODUCTION 7 Pourtant, selon l’auteur, 400 ans de recherche plus tard, « Codex Vaticanus B is certainly foremost among the important witnesses to one of the least contaminated forms of the text ». Le long chemin historique qui relie ces deux positions, antithétiques, de la recherche biblique et les raisons du jugement actuel sont résumés par l’auteur qui, ce faisant, annonce lui aussi l’approfondissement présenté lors du colloque. Deuxième partie : Actes du colloque L’idée d’organiser un colloque sur l’origine du Codex Vaticanus est née dans l’esprit de Paul Canart, vers la fin du siècle dernier, lorsqu’il corrigeait les épreuves du luxueux fac-similé de ce manuscrit. Son organisation à Genève relève surtout d’un concours de circonstances heureux, qui permit d’inviter le 11 juin 2001, à la Fondation Hardt de Vandœuvres2, plusieurs des meilleurs spécialistes de ce manuscrit. Comme le lecteur va le découvrir, les échanges furent riches et fructueux3. Dans la première contribution, Stephen Pisano revient sur le paradoxe historique de la recherche sur B : comment se fait-il que l’un des manuscrits majeurs des éditions actuelles, connu et disponible depuis le XVe siècle, soit resté dans l’ombre et ignoré des apparats critiques jusqu’à la fin du XVIIIe siècle ? Cette question, Giovanni Mercati se l’est posée il y a un siècle environ, alors qu’il préparait un fac-similé du Vaticanus 4. L’enquête qu’il a menée, toujours inédite, explique pourquoi Érasme a rejeté le Vaticanus et comment l’importance de ce dernier a petit à petit été reconnue. La lecture que l’auteur a faite de cette vaste étude, conservée dans un manuscrit de la Bibliothèque vaticane, et le résumé qu’il en donne rendent enfin accessible cette vaste mine d’informations. 2 Nous remercions vivement la Fondation ainsi que son ancien directeur, François Paschoud, d’avoir hébergé ce colloque. Merci aussi à tout le personnel qui rendit ce séjour agréable et confortable. 3 C’est aussi grâce au soutien financier de la Faculté de théologie de l’Université de Genève et à celui de la Société académique de Genève que ce colloque a pu être organisé. Nous remercions chaleureusement leurs responsables d’alors, Michel Grandjean, doyen de la Faculté, Geneviève Roches, son administratrice, ainsi qu’André Hurst, président de la Société académique. Nous remercions également la Bibliothèque de Genève et la Bibliothèque apostolique vaticane pour leur aide et leur soutien pendant la préparation du colloque et du présent volume, en particulier Alain Jacquesson, Raffaele Farina et Paul Canart, qui a également aimablement relu les traductions françaises contenues dans le présent volume. 4 Bibliorum SS. graecorum. COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. THIS DOCUMENT MAY NOT BE DISTRIBUTED, STORED IN A RETRIEVAL SYSTEM WITHOUT PERMISSION OF THE PUBLISHER Après avoir repris les questions du canon et des commandes impériales, Keith Elliott résume et prolonge les travaux de Theodore Skeat sur le Codex Vaticanus. Dans un développement quasi mathématique, il expose (a) que le Sinaiticus et le Vaticanus ont été copiés dans le même centre de copie, donc que tout ce qui est affirmé à propos de l’origine de l’un vaut également pour l’origine de l’autre ; (b) que le Sinaiticus à été copié à Césarée ; (c) donc que le Vaticanus provient lui aussi de cette cité. Puis l’auteur reprend les arguments qui poussèrent Skeat à considérer aussi que les deux codex résultent d’une commande de Bibles de l’empereur Constantin, et à rejeter Alexandrie ou Rome comme lieu d’origine de B. « A quoi reconnaît-on une Bible alexandrine ? », demande Pierre-Maurice Bogaert. Parce que, dans l’état du matériel conservé, les arguments paléographiques et codicologiques ne lui semblent pas de nature à différencier une Bible césaréenne d’une Bible alexandrine, l’auteur se penche minutieusement sur le canon du Vaticanus et sur les similitudes qu’il présente avec celui d’Athanase, et en conclut que le codex provient d’Alexandrie. Puis, dépassant la question de l’origine, il étudie le rapport entre l’organisation des cahiers de parchemin qui composent B et le lieu où débutent et s’achèvent les séries cohérentes de livres bibliques. Sur la base de cette analyse, qui combine contenu et codicologie, il explique certaines différences entre B et Athanase et, de façon très suggestive, propose une série de remarques sur l’organisation du travail dans les scriptoria antiques. Enfin, dans un bref post-scriptum, il revient sur certains des arguments discutés à Vandœuvres. Le lecteur ne trouvera pas, ici, le texte prononcé ensuite par Paul Canart, à propos d’une découverte importante et récente relative aux signes marginaux de B ; il a, en effet, préféré le fusionner avec une nouvelle étude de Philip Payne sur cette question, que nous sommes heureux de publier dans la troisième partie du présent volume. Partant de la constatation que la plus ancienne attestation claire de B provient de Rome, Christian-Bernard Amphoux rappelle que l’empereur Constant a lui aussi commandé une Bible à Athanase, et, notamment au moyen de quelques exemples concrets, souligne certaines correspondances entre B et le texte évangélique de la Vulgate de Jérôme. Se peut-il donc que B soit le résultat de cette commande, qu’Athanase aurait honoré à Rome, au cours de son deuxième exil ? Pour l’auteur, il n’y a guère de doute, et B n’aurait donc jamais quitté cette ville. Dans un post-scriptum substantiel, il répond aux questions directes de Theodore Skeat et développe ses arguments en faveur de l’origine romaine de B, en particulier à propos des divisions du texte. Mais la question de l’origine n’est pas sa seule préoccupation, puisque il porte aussi le débat sur la question de la famille textuelle de B. COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. THIS DOCUMENT MAY NOT BE DISTRIBUTED, STORED IN A RETRIEVAL SYSTEM WITHOUT PERMISSION OF THE PUBLISHER INTRODUCTION 9 « Il faut prêter la plus grande attention à la forme du texte, parce que, en l’absence de points de comparaison locaux suffisants, les arguments paléographiques et codicologiques sont inopérants », telle est l’un des principes fondamentaux de la réflexion de Barbara Aland. Et parce que le texte de B correspond à celui des principaux papyrus bibliques, il faut le reconnaître comme étant fondamentalement le texte néotestamentaire commun dans le christianisme du IIe siècle, à une époque où il n’y a encore ni familles textuelles, ni recensions. L’auteure explique aussi pourquoi le Codex Vaticanus, dont la qualité dépasse celle de tous les manuscrits bibliques plus anciens connus à ce jour, marque un tournant majeur dans l’histoire de la transmission du texte biblique. Dans cette optique, l’importance du Codex Vaticanus est encore plus grande que ce que la recherche a généralement pensé. Les discussions se poursuivirent dans la dernière partie de l’après-midi, au cours d’un débat général dirigé par François Bovon, que les organisateurs remercient vivement. Le colloque s’acheva par quelques remarques de Jorge Mejía, qui apporta une vision différente et complémentaire du précieux objet dont il avait la garde, et qui constituent la dernière contribution de la deuxième partie de ce volume. Troisième partie : Suppléments La troisième partie du volume, plus courte, contient deux articles rédigés en marge du colloque. Il y a quelques années, Philip Payne remarqua, dans les marges du Nouveau Testament de B, une série de signes en forme de tréma et nota qu’ils correspondaient à des endroits du texte biblique présentant, dans d’autres manuscrits, des variantes répertoriées par la critique textuelle contemporaine. Puis, associant ses efforts à ceux de Paul Canart, il put approfondir cette importante découverte. Quelles preuves avons-nous que ces signes marquent bien « des lieux variants » et reflètent un travail philologique très ancien ? Ce sont les questions que ces chercheurs abordent dans ce nouvel article, dans lequel ils attirent l’attention sur diverses particularités de ces « distigmai » (appelées « umlauts » à l’époque du colloque). La réponse, également soutenue par des considérations statistiques, est illustrée par quelques exemples parlants : dans certains cas, les distigmai sont même le plus ancien témoignage de variation textuelle. « Le scriptorium d’Eusèbe ou celui d’Athanase ? », telle est une des questions qui, depuis le colloque de Genève, poursuivent l’éditeur du présent volume. La dernière contribution représente une tentative de mieux replacer, dans leur contexte historique, la confection de B au IVe siècle, le travail d’annotation des distigmai probablement à la même époque et la restauration du COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. THIS DOCUMENT MAY NOT BE DISTRIBUTED, STORED IN A RETRIEVAL SYSTEM WITHOUT PERMISSION OF THE PUBLISHER manuscrit au XVe siècle. En particulier, comment se situe le canon de B et de S par rapport à ce qu’on sait du canon d’Eusèbe ? Et, à titre prospectif, quels autres contextes de production peut-on envisager pour le Codex Vaticanus ? Puissent les contributions réunies ici ne pas satisfaire entièrement la curiosité du lecteur, mais lui donner envie de prolonger les études qui le composent ! ****** La préparation de ce volume a été assombrie par la nouvelle de la disparition de celui qui, au cours du XXe siècle, a le plus marqué la recherche sur l’origine de B, et dont les travaux ont été sans cesse utilisés et discutés au cours du colloque de Genève. Naturellement invité à cette rencontre, Theodore Skeat nous écrivait aimablement le 16 décembre 2000 : « Thank you for your letter of 14 December. As I am in my 94th year and in failing health, I am afraid there is no possibility of my being able to participate in the proposed Conference. In any case, everything I have to say about the Codex Vaticanus is included in my J. T. S. article and I have nothing further to add to it ». Pourtant, malgré cette affirmation, l’infatigable chercheur n’avait pas encore écrit son dernier mot sur B. Quelques semaines avant le colloque, désireux de nous faire ressentir la scène que, sur la base d’Eusèbe, il se représentait de façon vivante, il reprenait sa machine à écrire et nous adressait une missive, qu’Enrico Norelli a lue aux participants du colloque dans son allocution d’ouverture : « 24 May 2001 Dear Professor Norelli, In sending a message of good wishes to the Colloque which is so closely connected with my own work, I feel that this may be an appropriate moment to reflect on something which must, I believe, be one of the most extraordinary events in the whole history of manuscripts. Constantine told Eusebius that when all the fifty manuscripts of the Bible which he had ordered had been safely delivered to Constantinople, he himself would inspect them, and there can be no possible doubt that he did so. The delivery of the last three or four manuscripts must therefore have been a very special occasion, since it enabled Constantine, at last, to carry out his expressed intention of inspecting the full fifty manuscripts. COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. THIS DOCUMENT MAY NOT BE DISTRIBUTED, STORED IN A RETRIEVAL SYSTEM WITHOUT PERMISSION OF THE PUBLISHER INTRODUCTION 11 In these circumstances it is, I think, legitimate for us to reflect on this extraordinary occasion and to try to picture for ourselves the course of events. Thus, we may imagine the fifty great manuscripts, shown open, and laid out on long tables, covered, no doubt with some rich material such as silk or tapestry, and accompanied by the ornamental book-boxes, the polutelw`~ hjskhmevna teuvch, which Eusebius says he provided to afford maximum protection for the manuscripts during the long overland journey from Caesarea to Constantinople. What else, if anything, would have been on the tables? Here we have only our imagination to rely on. Were there for instance, vessels of gold or silver, objects d’art, pictures? Surely there must have been flowers, to offset the stark simplicity of the great manuscripts. Then there would have come the great moment — the arrival of the Emperor, accompanied by court officials and guards, and, of course, the Bishop of Constantinople and all the local clergy, each of them, no doubt, hoping to acquire one of the Bibles. The Caesarean deacon who accompanied the final delivery of manuscripts must have been there, to answer questions or to draw attention to special features. We can picture the Emperor walking up and down between the long tables, stopping to turn over the leaves of one of the manuscripts or picking up another to examine the binding, and, when he finally declared himself satisfied, everyone must have breathed a sigh of relief. Besides the Emperor himself, there might have been present other members of the Imperial family. Constantine’s three sons were, I believe, at this time all in important positions away from Constantinople, but there could have been other members, such as Delmatius and Hannibalianus, then in high favour, but destined, like so many others, to perish in the blood-bath which followed the death of Constantine. Of the few survivors, there might have been one, at this time a boy of three or four, no doubt in charge of a nurse, who was destined, thirty years later, to succeed to the throne ; to abjure the religion which Constantine had espoused ; and to be known to posterity as — Julian the Apostate. Eusebius himself, I think we can be sure, was not there; otherwise he could hardly have failed to record the fact. He had, after all, failed to carry out to the letter Constantine’s orders that all fifty manuscripts should be delivered in a single consignment, and he must have experienced an enormous feeling of relief at having escaped the usual consequences of such failure. COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. THIS DOCUMENT MAY NOT BE DISTRIBUTED, STORED IN A RETRIEVAL SYSTEM WITHOUT PERMISSION OF THE PUBLISHER Such, then, is the picture which I have tried, however inadequately, to recreate here, and it is above all essential to realise that it, or something very like it, must actually have occurred, irrespective of whether the Codex Sinaiticus, or the Codex Vaticanus, or both, or neither, were among the fifty manuscripts. According to my reconstruction, Vaticanus is the sole survivor of that historic occasion, and the officials of the Vatican Library may, if they wish, like to reflect that they have on their shelves a manuscript which has been personally inspected by Constantine the Great. [puis, écrit à la main :] With all good wishes, Yours sincerely Theodore Skeat. » Genève, janvier 2009 Patrick Andrist Enrico Norelli Frédéric Amsler Avertissement La préparation d’un volume rassemblant sous la même couverture des textes de langues et de natures différentes soulève nécessairement des questions de cohérence éditoriale. Après réflexion, nous avons décidé d’en unifier quelques aspects, dans le but de faciliter l’utilisation de l’ouvrage ; notamment : (1) la bibliographie est rassemblée à la fin du volume et référencée de façon uniforme (cf. p. 267-270) ; (2) les références aux versets bibliques sont toujours données avec l’abréviation latine des livres (cf. p. 267-270) ; les autres mentions des livres bibliques sont dans la langue de l’article ; (3) de même, dans les références bibliographiques, les auteurs de l’Antiquité et leurs œuvres sont donnés en latin ; (4) les manuscrits sont cités par leur sigle (résolu en fin de volume, cf. p. 261267), par leur appellation standard (par ex., Codex Vaticanus, Papyrus Bodmer XIV) ou par leur désignation complète (par ex., Wien, ÖNB, Med. gr. 1, s. VI), quelle que soit la langue de l’article. P. A. COPYRIGHT ÉDITIONS DU ZÈBRE THIS DOCUMENT MAY BE PRINTED FOR PRIVATE USE ONLY. 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