BSV POMME/POIRE limousin N°9 19 avril 2013

Transcription

POMME - POIRE
Campagne 2013 – Bulletin n°9 - 19/04/2013
Bulletin élaboré sur la base des observations réalisées dans le cadre du réseau Limousin par la
FREDON, la Chambre d’agriculture de Corrèze, la Chambre régionale d’agriculture du Limousin,
INVENIO, COOPLIM, LIMDOR, MEYLIM, SICA du Roseix et la Coopérative fruitière de Pompadour.
Bulletin disponible sur http://www.limousin.synagri.com/, http://draaf.limousin.agriculture.gouv.fr/
et sur http://www.fredon-limousin.fr/
Abonnement gratuit sur simple demande à [email protected]
Pommier
• Stade phénologique
Pour Golden, on constate trois secteurs de précocité différente qui sont définis selon l’altitude,
l’exposition et la latitude (nord – sud) :
• Stade D « apparition des boutons floraux » à D3 « apparition des boutons floraux »
en secteur tardif (nord du bassin de production, à partir de 450 m)
• Stade E « les sépales laissent voir les pétales » à E2 « les sépales laissent voir les
pétales » en secteur moyen (situation de plateau représentant la majorité du bassin de
production)
• Stade E2 à F « première fleur » en secteur précoce (sud – sud ouest du bassin de
production, à moins de 350 m)
Pour les autres variétés, on note moins d’écart selon les secteurs :
• Stade D3 « apparition des boutons floraux » à F « première fleur » pour Reinette
grise du Canada, Chantecler et Sainte-Germaine,
• Stade E « les sépales laissent voir les pétales » à F2 « pleine floraison » pour Gala,
Braeburn, Fuji et Granny Smith
Photos : S.LAVAL/FREDON
Stade E2
Stade F
Bulletin de Santé du Végétal Limousin – Pomme-Poire N°9 – 19/04/2013- Page 1 sur 9
REPRODUCTION INTEGRALE DE CE BULLETIN AUTORISÉE - Reproduction partielle autorisée avec la mention « Extrait du
Bulletin de Santé du Végétal Pomme-Poire Limousin 2013 N°9, consultable sous http://www.limousin.synagri.com/ »
DIRECTEUR DE PUBLICATION
:
REFERENTS FILIERES ET REDACTEURS DU BULLETIN
:
Monsieur Jean-Philippe VIOLLET
Pomme-Poire
Président de la Chambre Régionale d’Agriculture du Limousin
Sandra LAVAL - FREDON Limousin
Boulevard des Arcades
Chambre d’Agriculture de la Corrèze
Bulletin
de
Santé
du
Végétal
Limousin
–
Pomme-Poire
– BRIVE
19/04/2013- Page 1 sur 9
87 060 LIMOGES CEDEX
ZI CANA – N°9
19 100
[email protected]
[email protected]
REPRODUCTION
INTEGRALE DE CE BULLETIN AUTORISÉE - Reproduction partielle
autorisée avec la mention « Extrait du Bulletin de Santé du Végétal
05 55 10 37 90
05 55
86 32 33
Pomme-Poire Limousin 2013 N°9, consultable sous
http://www.limousin.synagri.com/
»
• Tavelure (Venturia inaequalis)
Observations du réseau
Les pluies passées ont entrainé des projections de spores significatives. Celles-ci ont été confirmées par les
observations réalisées grâce à des capteurs de spores placés sur un lit de feuilles tavelées non traitées sur les sites de
Saint-Yrieix-La-Perche (87) (suivi Invenio), d'Objat (19) (suivi FREDON Limousin) et Orgnac (19) (suivi PERLIM).
Nombre
de spores
piégées
par les
capteurs
situés à :
Lundi
15/04
Cumul des
projections
depuis le
début
Vendredi
12/04
Samedi
13/04
ORGNAC
(PERLIM)
1750
0
57
6750 *
SAINT
YRIEIX LA
PERCHE
(INVENIO)
7309
94
119
52850 *
OBJAT
(FREDON)
198
0
240
810 *
* Ces résultats dépendent de l’inoculum de départ présent dans les lits de feuilles tavelées, issus de différents sites, ainsi que des capteurs utilisés.
Résultats de la modélisation (Inoki)
Pendant la phase de contamination primaire de tavelure, les résultats de modélisation vous seront communiqués toutes
les semaines dans le Bulletin de Santé du Végétal (BSV).
Le modèle tavelure Inoki (Ctifl) est utilisé cette semaine avec les données agrométéorologiques des stations de
Lubersac et Voutezac pour la Corrèze, de Verneuil-sur-Vienne et Coussac-Bonneval pour la Haute-Vienne et de
Dun-Le-Palestel pour la Creuse.
Date de Contamination
Durée d'humectation
Station
87
19
23
Stock
Cumul de
T°C moy
% du stock
Projection
projetable à la
Pluie
durant Gravité annuel projeté
(en %)
prochaine
(en mm)
Hum.
à ce jour
pluie (%)
COUSSAC BONNEVAL
Le 15/04 de 6h à 12h
1
6.5
10.7
-
19.2
7
VERNEUIL SUR
VIENNE
Le 15/04 de 6h à 12h
1
7.2
11.8
-
20.7
7.3
LUBERSAC
Le 15/04 de 6h à 12h
3.2
7.7
11.5
-
22.5
8.2
VOUTEZAC
(lycée agricole)
Le 15/04 de 6h à 12h
1.2
9.2
9.7
-
36.7
12.7
DUN LE
PALESTEL
Le 15/04 de 6h à 12h
0.5
5.6
?
-
15.6
5.3
Les niveaux de risques Nul (-), Très Léger (TL), Léger (L), Assez Grave (AG) et Grave (G) ne peuvent être donnés qu'a posteriori.
Le modèle conclut sur une absence de contamination, suite aux projections de spores engendrées par l’épisode
pluvieux du 15/04 car la durée d’humectation n’était pas suffisante.
Evaluation du risque
La tavelure est actuellement dans la phase d’accélération maximale de maturation des périthèces, qui se situe
entre 3 et 7 % du stock annuel total par jour selon les secteurs (données du modèle).
Les prochaines pluies devraient alors donner lieu à des projections importantes (pouvant atteindre un volume de 10 à
20 % du stock annuel selon les secteurs) et pourraient engendrer des contaminations si les conditions de températures
et d’humectation sont réunies.
REPRODUCTION INTEGRALE DE CE BULLETIN AUTORISÉE - Reproduction partielle autorisée avec la mention « Extrait du Bulletin de Santé du Végétal
Pomme-Poire Limousin 2013 N°9, consultable sous http://www.limousin.synagri.com/ »
Ces conditions, nécessaires à la contamination, sont rappelées dans le tableau ci-dessous :
Température moyenne
7°C
8°C
10°C
11°C
12°C
13°C
15°C
18°C
Durée d'humectation
18h
17h
14h
13h
12h
11h
9h
8h
La période de floraison et de pousse (apparition de nouvelles feuilles) augmente la sensibilité de la végétation à
la tavelure, par conséquent tout risque de contamination sera à prendre en considération.
Le modèle de simulation indique des sorties de taches issues des contaminations précédentes :
Épisode pluvieux
Risque de contamination
Prévision des sorties de taches
Du 16/03 au 19/03
Nul à Assez Grave
À partir du 9/04
Du 29/03 au 31/03
Nul à Léger
A partir du 17/04
• Oïdium (Podosphaera leucotricha)
Actuellement, aucun symptôme n’a été observé sur les jeunes feuilles.
Évaluation du risque
La pousse active (apparition de nouvelles feuilles) augmente la sensibilité de la végétation à l’oïdium.
Cependant, les conditions climatiques des jours à venir ne sont pas favorables au développement de l’oïdium, de ce
fait le risque est moindre.
Surveillez les parcelles, d’autant plus celles contaminées en 2012, et éliminez (couper et brûler) les pousses
oïdiées qui constituent l’inoculum de départ.
• Rugosité
La rugosité ou le russeting est la conséquence d’une modification anatomique de l’épiderme du fruit. Une structure
de cicatrisation prend la place des cellules détruites et forme une couche liégeuse.
•
Les facteurs favorisant la rugosité sont les périodes froides et humides ainsi que des à-coups climatiques importants (tel
que prévu actuellement), dès le stade E et jusqu’au basculement du fruit (mi-juin).
• Botrytis de l’œil (Botrytis cinerea)
Le botrytis est un champignon qui se conserve en particulier dans les anfractuosités de l’écorce. Les conidies sont
émises à la floraison lorsque l’humidité de l’air est favorable. La dispersion se fait par les pluies et le vent. La
germination des spores a lieu en présence d’eau sur les cicatrices florales et au niveau des étamines provoquant
l’infection oculaire. La maladie évolue lentement et s’exprime en général par un feutrage à l’intérieur des carpelles, qui
peut aboutir à une pourriture de cœur.
Evaluation du risque :
Cette semaine, Météo France prévoit de courts épisodes pluvieux qui n’entraîneront probablement pas de
contamination.
• Puceron Cendré (Dysaphis plantaginea)
Suite aux observations réalisées sur différents sites du bassin de production, on note peu de parcelles présentant
des pucerons cendrés sur les boutons floraux. Leur évolution semble avoir été ralentie par les mauvaises conditions
climatiques et/ou par une gestion préflorale efficace.
Seuil de nuisibilité : Atteint dès que 1 puceron cendré est observé dans la parcelle.
Evaluation du risque : Période d’évolution en cours.
Il est rappelé que les éclosions des fondatrices sont très étalées, allant du débourrement à la floraison, ce qui
rend difficile une élimination de toutes les fondatrices au fur et à mesure de leur éclosion. Les fondatrices sont à l’origine
de plusieurs générations d’individus aptères ou ailés et ce sont les individus ailés qui assurent la dissémination.
Maintenir une surveillance régulière afin d’éviter des situations d’enroulement précoce des ébauches foliaires,
toujours plus difficiles à gérer par la suite. En jeunes vergers, les dégâts sur rameaux peuvent sérieusement
compromettre la mise en place des charpentières ; la mise à fruit peut aussi être affectée.
• Pucerons lanigères (Eriosoma lanigerum)
Rappels biologiques
Les adultes sont de couleur brun-marron recouverts d'une abondante cire laineuse blanchâtre. Ils piquent les parties
ligneuses de l'arbre ce qui provoque des crispations des feuilles et des boursouflures
du bois.
En cas de fortes populations, leur sécrétion collante peut tacher les fruits et
déclasser la récolte.
La population de pucerons lanigères est en augmentation dans les vergers depuis
quelques années. Les dégâts, pouvant passer inaperçus sur les arbres adultes,
peuvent causer d'importantes déformations (boursouflures) ainsi qu'un
affaiblissement général des jeunes arbres.
On note dans une parcelle de référence en secteur précoce (infestées en 2012)
située sur le secteur de Voutezac la reprise d'activité de ce ravageur.
Evaluation du risque : Période de risque en cours en secteur précoce
Les femelles commencent à se reproduire et vont engendrer plus d'une centaine de
larves.
Attaque d’Eriosoma lanigerum
Seuil de nuisibilité : 10% de rameaux occupés par des pucerons lanigères.
• Pucerons verts du pommier (Aphis Pomi et Rhopalosiphum insertum)
On note sur plusieurs parcelles la présence de pucerons verts avec des niveaux de pression hétérogènes. Toutefois la
situation semble globalement saine.
Larve de puceron vert (Corrèze, avril 2012)
Seuil de nuisibilité atteint dès que :
• 15 % des bouquets occupés pour Aphis Pomi, 60 % pour Rhopalosiphum insertum (les pucerons verts)
Evaluation du risque : Période d’évolution en cours. Surveillez vos parcelles pour détecter les foyers.
Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles »
(voir encadré en fin de bulletin)
• Tordeuses de la pelure
Quelques chenilles (< 2%) sont observées sur les parcelles de référence, qui présentaient des dégâts les années
précédentes. A ce stade larvaire, il est difficile d’identifier la tordeuse causant ces dégâts.
Evaluation du risque : La reprise d'activité des larves hivernantes marque le début de la période de risque.
Les larves pénètrent dans les bourgeons et rongent les organes foliaires et floraux. Elles fixent ensemble les fleurs d'un
même corymbe ou les feuilles par des fils de soie. Au terme de leur évolution (fin avril), elles se chrysalident,
généralement dans une feuille enroulée.
Les adultes du premier vol apparaissent en mai.
En parcelles ayant présenté l'an passé des dégâts particuliers (sous forme de plages broutées généralement mal
cicatrisées ou des morsures dites « en coup de fusil »), procéder à des observations régulières afin d’estimer
l’éventuelle présence de larves (Le contrôle visuel doit être réalisé sur 500 bouquets floraux répartis sur 50 arbres au
stade D-E et au stade G) et installer des pièges à phéromones (Capua, Pandemis, …) pour détecter la présence de
papillons et estimer ainsi les dates de premières pontes.
Seuil de nuisibilité : 5% d'organes occupés par une larve.
• Carpocapse (Cydia pomonella)
Rappels biologiques
En Limousin, le cycle annuel du carpocapse connaît deux générations.
Les chenilles hivernantes se nymphosent à partir de début avril. En année moyenne, les adultes du premier vol
commencent à émerger à la début mai. La durée de vie du papillon varie de 8 à 15 jours.
Les papillons s'accouplent à la tombée du jour lorsque les conditions climatiques sont favorables (températures
supérieures à 15°C pendant 2 jours et hygrométrie supérieure à 60%). La ponte peut commencer rapidement après
l'accouplement. Chaque femelle pond environ 50 œufs déposés isolément sur les jeunes feuilles à proximité des fruits
au printemps, ou sur les fruits en été. Aucune ponte ne se fait sur le feuillage ou fruit mouillé. La durée d'incubation de
l'œuf est de 90°C jour calculée en base 10 (faire le cumul des fractions de températures moyennes supérieures à
10°C). De ce fait, la durée d'incubation des œufs varie de 8 à 20 jours.
Les larves connaissent un court stade baladeur (1 à 2 jours) puis pénètrent dans les fruits et occasionnent les
premiers dégâts. La durée de développement des chenilles dépend de la température et varie généralement entre 15
et 30 jours. En fin de développement, alors qu'elles mesurent 18-20 mm, les chenilles quittent les fruits pour se
nymphoser sur le tronc ou au sol. La durée nymphale varie de 8 à 12 jours. Ces individus donnent alors les papillons qui
constituent le deuxième vol (fin Juillet à septembre). Cependant, toutes les chenilles issues du premier vol ne donnent
pas un papillon de deuxième vol. A partir de juillet, une fraction des chenilles de la première génération entre en
diapause jusqu'au printemps suivant pour donner les papillons du premier vol de l'année suivante.
Suivi des émergences
La connaissance de l'activité et de l'évolution biologique du carpocapse permet de situer au mieux les périodes
de risque.
Les méthodes utilisées sont :
• les suivis biologiques (élevage de carpocapse dans des rouleaux de bandes de carton ondulé et dans des tubes
transparents) ;
• l'utilisation des données de piégeage sexuel issues d'un réseau d'observateurs volontaires ;
• la modélisation.
Aucune de ces méthodes n'apporte à elle seule une réponse complète, il faut donc les utiliser en complémentarité.
Observations
Dans la cage d'élevage, située au Lycée Agricole d'Objat, on observe les premières chrysalides depuis le 12 avril.
Actuellement, environ 13% des chenilles se nymphosent.
Avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières pour les jours à venir, le premier vol
devrait débuter entre les 3 et 10 mai.
La pose des pièges à phéromone est à prévoir dès à présent.
• Acarien rouge (Panonychus ulmi)
Les suivis d'éclosions d'œufs d'acariens rouges réalisés sur planchettes en conditions naturelles sur les sites de
Voutezac et Concèze ont permis d’observer les toutes premières éclosions respectivement les 15 et 17 avril.
Évaluation du risque : Début de la période à risque pour les éclosions d'œufs d'hiver.
Les observations sont à réalisées sur feuilles pour détecter la présence de larves, avant l'apparition des adultes. Il sera
alors plus difficile d'apprécier l'évolution des populations car on abordera la période de « dilution » des populations dans
la masse de végétation en forte augmentation.
Seuil de nuisibilité atteint si :
•
•
40% des bourgeons sont porteurs de plus de 10 œufs viables d’acariens rouges.
50% des feuilles de rosette sont occupées par au moins une forme mobile.
POIRIER
• Stade phénologique
Selon les variétés (Conférence, William's, Beurré Hardy, Doyenné du Comice, Harrow sweet...) et les secteurs :
• Stade E2 « les sépales laissent voir les pétales » à F2 « pleine floraison »
Stade E2
Stade F
Stade F2
• Psylle du poirier (Cacopsylla pyri)
Des larves de différents stades (stade L2 à L5) sont observées dans les boutons floraux sur l'ensemble des parcelles
de références (Pompadour, Saint-Cyr-La-Roche, Objat, Voutezac, La Geneytouse). Aucune ponte de la deuxième
génération n’est encore observée.
Fin de la première génération.
Maintenir une surveillance régulière des vergers, en particulier ceux qui présentent un passé psylle difficile ou
qui sont attractifs pour ce ravageur : forte vigueur végétative, année d’alternance déjà prévue par absence de
boutons ….
Vous pouvez réaliser des observations à la loupe au verger afin de déceler le début des pontes de la deuxième
génération.
Seuil de nuisibilité : 10 % de pousses occupées par des œufs ou des larves (2ème génération) pour 100 pousses
observées.
Mesures prophylactiques
La faune auxiliaire du verger (punaises prédatrices) nécessaire à la réduction des populations de psylles doit
être préservée en évitant notamment des broyages injustifiés de l’enherbement.
• Hoplocampe (Hoplocampa sp.)
Ce ravageur est présent sur pommier et poirier.
Sur les parcelles de référence en secteur précoce (Voutezac et Saint-Cyr-La-Roche), on observe régulièrement des
adultes et les premiers œufs (2 œufs / 100 bouquets floraux).
Sur la parcelle de La Geneytouse, le piège blanc englué (en verger de pommier) n’a encore piégé aucun adulte.
Evaluation du risque : Période de ponte en cours.
Les éclosions débutent généralement dès le stade G, soit très prochainement en secteur précoce.
• Tavelure (Venturia inaequalis)
Cf. informations dans le chapitre « Pommier ».
• Feu bactérien (Erwinia amylovora)
La floraison est une période de forte sensibilité au feu bactérien.
Les conditions d'infection du feu bactérien sont liées à plusieurs facteurs : la présence d'organes réceptifs sur le végétal
(fleurs et jeunes pousses), la présence d'inoculum dans l'environnement et des conditions climatiques favorables à la
multiplication de la bactérie (Cf. tableau ci-dessous)
Température maximale
>à 24°C
>à 21°C
>à 18°C
Température minimale
>à 12°C
>à 10°C
pluie
2 mm
Les températures annoncées par Météo-France pour les 5 prochains jours ne seraient a priori pas favorables
aux infections. Restez attentif à l’évolution des températures à partir du milieu de semaine prochaine.
Surveillez vos parcelles. Dès constat des symptômes, supprimez les pousses infectées le plus tôt possible après leur
apparition, en les coupant nettement plus bas que la zone nécrosée, et ce afin d’éviter de nouvelles contaminations.
Attention, les rameaux se développant après une telle opération sont très réceptifs à la bactérie. Brûler les rameaux
atteints et désinfecter les outils de taille.
Erwinia amylovora, agent du feu bactérien, est une bactérie contre laquelle la lutte est obligatoire en tout lieu et en tout temps (cf.
arrêté du 31 juillet 2000 modifié).
Lorsqu'un foyer est décelé, une déclaration obligatoire des parcelles atteintes doit être faite auprès de Service Régional de
l'Alimentation (DRAAF – Service de la Qualité et de la Sécurité Alimentaire).
Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez
attentivement la note nationale BSV sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza, en pleine floraison ou en période de production
d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la
floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température
<13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques
ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des
cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est
inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le
produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont
utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant
l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions
d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette)
livrée avec l’emballage du produit.
5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de
multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles,
mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors
des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » sur les sites Internet partenaires du
réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
A RETENIR
POMMIER
Stades représentatifs du bassin de production : E à E2 (Golden), E à F2 (Braeburn, Gala)
Tavelure : Les épisodes pluvieux du 15 au 16/04 ont donné lieu à des contaminations légères. Le stock
de spores projetables sera important lors de la prochaine pluie ce qui engendrera probablement des
contaminations graves.
Oïdium : Conditions climatiques peu favorables au développement du champignon.
Tordeuses de la pelure : Reprise d’activité. Observer 500 bouquets floraux afin d’estimer l’éventuel
présence de chenilles. Période de mise en place des pièges à phéromones.
Carpocapse : Période de mise en place des pièges à phéromones, premiers vols estimés entre le 3 et 10 mai.
Acariens rouges : Début des éclosions observées en verger.
POIRIER
Stades E2 à F2 selon les variétés et les secteurs.
Feu bactérien : La floraison est la période de forte sensibilité aux infections.
Hoplocampe : Les éclosions débutent à partir de la chute des pétales soit prochainement en secteur précoce.
PROCHAIN BULLETIN :
26 AVRIL 2013
Action pilotée par le Ministère de l’Agriculture,
avec l’appui financier de l’Office national de
l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits
issus de la redevance pour pollutions diffuses
attribués au financement du plan Ecophyto
N.B. : Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une
tendance de la situation sanitaire celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre
Régionale d'Agriculture du Limousin dégage toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des
cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses
parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques.

BSV POMME/POIRE limousin N°9 19 avril 2013

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