Guide Cetiom tournesol 2014
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Guide Cetiom tournesol 2014
G U I D E D E C U L T U R E TOURNESOL 2014 FOP / CETIOM / ONIDOL / SOFIPROTEOL Vos contacts Laurent RUCK CHALONS-EN-CHAMPAGNE (51) [email protected] Arnaud VAN BOXSOM ESTREES-MONS (80) [email protected] Aurore BAILLET LAXOU (54) Julien CHARBONNAUD ARDON (45) [email protected] [email protected] Sandrine LEGROS TROYES (10) Jean RAIMBAULT RENNES (35) [email protected] [email protected] Louis-Marie ALLARD DIJON (21) Jean-Pierre PALLEAU ST PIERRE d’AMILLY (17) [email protected] [email protected] Didier CHOLLET ETOILE-SUR-RHONE (26) Franck DUROUEIX AGEN (47) [email protected] [email protected] S O M M A Variétés. . . . . . . . . . . . . . . Culture intermédiaire . . . . . Implantation . . . . . . . . . . . Ravageurs . . . . . . . . . . . . . Fertilisation . . . . . . . . . . . . Désherbage. . . . . . . . . . . . Maladies. . . . . . . . . . . . . . Irrigation . . . . . . . . . . . . . . Récolte et conservation . . . . Double culture (dérobée) . . . Les rendez-vous de la culture . . . . . . . . . . . I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vincent LECOMTE BAZIEGE (31) Gilles BEUGNIET MONTPELLIER (34) [email protected] [email protected] R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 .7 .9 12 15 16 22 25 26 27 29 La liste des produits phytosanitaires indiqués dans cette brochure n’est pas exhaustive et est mise à jour au 17.01.2014. Les coûts des traitements précisés le sont à titre indicatif et correspondent à des tarifs hors taxe revendeurs. Ils ne tiennent pas compte des éventuelles promotions commerciales ou des variations liées aux achats anticipés. Edition : CETIOM Avenue Lucien Brétignières Campus de Grignon 78850 Thiverval-Grignon Tél. : 01 30 79 95 00 Tél. diffusion des éditions : 01 30 79 95 40 www.cetiom.fr Rédacteur en chef : C. Gigandon, Secrétaire de rédaction : M. Gagnant Photo de couverture : L. Jung Maquette : N. Harel Impression : GRAPH 2000 Boulevard de l’Expansion - BP85 61203 Argentan cedex Dépôt légal : février 2014 ISSN : en cours d’attribuion Membre de CETIOM : L. Jung Combinez précocité, tolérance aux maladies et rendement CETIOM : P. Jouffret Variétés Ciblez l’usage des variétés tolérantes aux herbicides • Adaptez la précocité de la variété et la date du semis à votre région (voir p. 10-11), pour limiter le développement des maladies de fin de cycle (sclérotinia du capitule et botrytis) et assurer de bonnes conditions de récolte. • Mildiou : diversifiez le profil de résistance des variétés utilisées (voir p. 22). • Phomopsis : proscrivez les variétés sensibles (S) dans toutes les régions. A caractéristiques égales, préférez toujours les variétés résistantes (R) ou très peu sensibles (TPS) aux variétés peu sensibles (PS). • Sclérotinia : choisissez des variétés peu sensibles (PS). • Verticillium : dans les zones touchées, évitez les variétés sensibles (S). Si vous avez observé du verticillium dans la parcelle au cours des années passées, choisissez des variétés très peu sensibles (TPS), voire peu sensibles (PS). • Orobanche cumana : dans les secteurs concernés, renseignez-vous auprès de votre fournisseur pour cultiver des variétés adaptées à votre situation (voir p. 22). • Tenez compte de la productivité (niveau, régularité) et de la richesse en huile des variétés. • Réservez l’usage des variétés tolérantes aux herbicides de postlevée (Clearfield® et Express Sun®) aux parcelles présentant des flores difficilement contrôlables avec les autres herbicides, comme l’ambroisie, le bidens, le chardon, le datura, le liseron des haies, le tournesol sauvage ou le xanthium (voir p. 17-21). • Prenez des précautions pour gérer le risque d’apparition de résistance. Pour vous aider, utilisez l'outil en ligne R-sim : www.r-sim.fr (voir p. 17). • Si vous avez déjà observé de l’orobanche cumana, choisissez une variété Clearfield® ayant une tolérance à l’orobanche adaptée aux conditions de votre secteur (consultez votre technicien) et appliquez l’herbicide Pulsar 40 selon les modalités adaptées (voir p. 22). Variétés précoces et très précoces obligatoires dans le Nord et le Nord-Est Seules les variétés précoces et très précoces sont adaptées au Nord et au Nord-Est. Si vous utilisez des variétés plus tardives, vous vous exposez à des risques de difficulté de récolte, à des frais de séchage élevés et à des pertes de rendement dues aux maladies de fin de cycle, au climat et aux oiseaux. Par ailleurs, un retard excessif des semis affecte le potentiel de rendement et retarde les semis du blé qui suit. Il est de ce fait important de semer tôt dans un sol suffisamment réchauffé, durant la première quinzaine d'avril. Spécificités pour la production oléique • Choisissez d’abord les variétés à haute teneur en acide oléique (supérieure à 82 %), puis tenez compte des mêmes critères de choix qu’en tournesol linoléique (ou classique). • Si du tournesol linoléique est cultivé à proximité, l’isolement des parcelles oléiques doit être conforme au cahier des charges du contrat que vous avez souscrit, le plus souvent de 100 à 200 m. 1 Tardive Mi-tardive Mi-précoce Précoce Précocité à Très précoce maturité Caractéristiques des variétés oléiques évaluées par le CETIOM et commercialisées en 2014 Variété Année et Sensibilité Sensibilité Richesse Sensibilité Sensibilité Richesse Taille de pays Représentant en France Sclérotinia Sclérotinia en acide Phomopsis Verticillium en huile la graine d'inscription capitule collet oléique ES BALTIC 2012 - GB Euralis Semences PS - AS/PS* S moyenne grosse - AURASOL 2002 - FR Syngenta TPS - PS PS moyenne grosse ES ETHIC 2008 - FR Euralis Semences TPS MS PS AS élevée ES MAGNIFIC 2008 - FR Euralis Semences TPS - AS AS moyenne grosse EXTRASOL 2007 - FR Syngenta PS MS PS S moyenne grosse LG 5360 HO 2009 - FR Semences LG TPS - AS PS moyenne grosse LG 5450 HO 2005 - FR Semences LG TPS - PS AS moyenne grosse LG 5474 HO 2009 - FR Semences LG TPS S AS/PS* AS* élevée petite LLUNA 2012 - FR RAGT Semences PS - AS S moyenne moyenne P64HE01 2011 - SK Pioneer Semences S TPS AS S moyenne grosse PR64 H41 2002 - IT Pioneer Semences PS - PS S élevée moyenne RAPALA 2010 - FR Jouffray-Drillaud Semences TPS TPS AS AS moyenne moyenne SY VALEO DKF 2727 EOLLIA 2011 - FR 2008 - FR 2010 - FR Syngenta Syngenta RAGT Semences PS TPS TPS PS MS - PS PS PS AS AS AS moyenne moyenne moyenne grosse élevée moyenne ES ATLETIC 2012 - FR Euralis Semences TPS PS PS AS moyenne grosse ES BALISTIC CL 2009 - IT Euralis Semences TPS PS PS AS faible grosse ES UNIC 2011 - IT Euralis Semences PS PS AS AS faible grosse KERBEL 2010 - FR RAGT Semences PS MS PS AS Semences LG TPS PS PS* AS/PS* faible grosse LG 5451 HO CL 2010 - SK moyenne moyenne MAS 88.OL 2010 - SK Maïsadour Semences TPS PS AS S moyenne grosse MOOGLLI CL 2010 - IT RAGT Semences S/PS* MS PS* S élevée petite NK FERTI 2006 - FR Syngenta TPS PS AS AS NK SINFONI 2008 - FR Syngenta TPS MS AS S élevée petite PR64 H42 2009 - IT Pioneer Semences PS PS PS S faible grosse SOLUSOL 2010 - IT Semences de Provence S S S AS/PS* élevée petite SY FERTINA 2010 - FR Syngenta PS S PS AS élevée petite SY LISTEO 2010 - FR Syngenta PS S AS AS moyenne grosse SY REVELIO 2011 - RO Syngenta PS PS - S/AS* CLLUB 2012 - IT Semences de France S S - AS DKF 3333 2008 - FR Syngenta TPS PS PS AS moyenne moyenne DKF 3819 2009 - FR Syngenta TPS - PS PS moyenne moyenne ES AKUSTIC 2012 - FR Euralis Semences PS TPS AS AS moyenne moyenne ES TEKTONIC CL 2010 - IT Euralis Semences TPS S PS PS faible moyenne moyenne moyenne moyenne faible moyenne moyenne LG 5674 HO 2009 - FR Semences LG PS MS AS AS* moyenne grosse LG 5656 HO 2010 - FR Semences LG R MS PS AS faible moyenne LG 5687 HO 2013 - FR Semences LG PS TPS - PS moyenne petite NUTRASOL 2006 - FR Syngenta TPS PS PS AS moyenne moyenne TUTTI 2010 - FR Syngenta PS S PS S moyenne petite ES GRAFIC CL 2012 - IT Euralis Semences TPS S AS/PS* PS faible grosse Variété tolérante au Pulsar 40 Variété tolérante à Express SX - Absence de référence * Résultat à confirmer 2 moyenne R TPS PS MS AS S Résistant Très peu sensible Peu sensible Moyennement sensible Assez sensible Sensible Richesse en acide oléique < 83 83 - 85 85 - 87 87 - 89 > 89 Performance des variétés oléiques testées par le CETIOM en 2012 et 2013 Précocité à maturité Les indices de rendement de chaque variété sont exprimés en pourcentage de la moyenne des essais par série. Ils sont comparables entre eux uniquement au sein d'une même série (année et essais communs). Regroupement Centre Ouest Est Région Bretagne, Centre, Ile-de-France, Limousin, Pays de la loire, Poitou- Charentes, Basse-Normandie, Haute-Normandie Alsace, Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine, Nord-Pas-deCalais, Picardie, Rhône-Alpes Variété 2012 EXTRASOL Précoce 2013 2012 2013 • •• •• •• •• •••• ES ETHIC National 2012 2013 •• ••• ••• ••• ••• 33,8 (7) 34,3 (10) • ••• LLUNA SY VALEO Miprécoce Toutes 2012 LG 5360 HO ES ATLETIC ES BALISTIC CL •••• ••• •• •• •• 31,4 (9) 38,4 (11) •••• •••• ••• •••• ••• ••• ••• 31,8 (7) 35,0 (9) SY REVELIO Rendement moyen q/ha (nb d'essais) MiPrécoce Précocité à maturité précoce National complémentaire 35,3 (9) Regroupement Centre Ouest Centre Ouest + Sud Sud National réseau complémentaire Région Bretagne, Centre, Ile-de-France, Limousin, Pays de la loire, Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Haute-Normandie Bretagne, Centre, Ile-de-France, Limousin, Pays de la loire, Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA Toutes Variété 2012 2013 2012 2012 2013 EXTRASOL •••• • •• ••• •• ES UNIC ••• ••• •••• Mi-tardive CLLUB • DKF 3333 •• ••• •••• ES AKUSTIC ••• •• ••• ES TEKTONIC CL •••• ••• •••• •• •• •• LG 5656 HO Tardive LG 5687 HO ••• ES GRAFIC CL Rendement moyen q/ha (nb d'essais) Variété tolérante au Pulsar 40 Variété tolérante à Express SX •• •• 34,0 (6) 35,8 (13) 37,4 (9) 33,4 (9) 32,9 (6) Indice de rendement < 95 95 - 98 98-102 102-105 >105 3 Mi-précoce Précoce Précocité à maturité Caractéristiques des variétés linoléiques (classiques) évaluées par le CETIOM et commercialisées en 2014 4 Variété Année et pays d'inscription Représentant en France BELINDA CS BERING CLLEVER CL CODIZOL CL CORALIA CS DKF 2824 ES BIBA ES COLUMBELLA ES LUMINA ES NOVAMIS CL ESTRELLA CS FYDGI HELIAZEN KENDO LG 5380M LG 5377 MAS 83R NK DELFI NK DOLBI P63LE10 P63LL78 P64LL41 PEGASOL SPIROU SY SANBALA VELLOX BOLLIL BREHA CLLOSER CODIWER ES AMIS ES COSTA ES HAVANA ES MADEA ES PAULINA ES RICA ES SHERPA ES VIOLETTA FABIOLA CS GULLIVER HELIAGRAS HYSUN 202 CL LG 5525 LG 5655 LG 5658 CL LG 5665M LG 5625 LISBOA MAS 95F MEDDIA CS MOBILL NK KONDI NK NEOMA NK OKTAVA OLLEAN 2006 - FR 2013 - FR 2012 - IT 2010 - IT 2005 - FR 2008 - FR 2006 - FR 2013 - FR 2013 - FR 2012 - IT 2011 - SK 2012 - FR 2007 - FR 1999 - FR 2003 - FR 2012 - FR 2011- FR 2006 - FR 2005 - FR 2011 - SK 2013 - FR 2012 - FR 2001- FR 2004 - FR 2012 - SK 2008 - FR 2007 - FR 2012 - FR 2013 - FR 2006 - FR 2011 - IT 2010 - FR 2009 - FR 2011 - BG 2010 - FR 2011 - FR 2009 - HU 2012 - FR 2006 - FR 2009 - FR 2008 - FR 2012 - RO 2009 - FR 2004 - FR 2009 - FR 2003 - FR 2012 - FR 2003 - IT 2009 - FR 2013 - FR 2012 - FR 2007 - FR 2008 - SK 2006 - FR 2006 - FR Caussade Semences Semences de France RAGT Semences Codisem Caussade Semences Syngenta Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Caussade Semences Semences de France Semences de France Panam France Semences LG Semences LG Maïsadour Semences Syngenta Syngenta Pioneer Semences Pioneer Semences Pioneer Semences Syngenta Maïsadour Semences Syngenta RAGT Semences RAGT Semences Semences de France RAGT Semences Codisem Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Euralis Semences Caussade Semences RAGT Semences Semences de France Alta Seeds Semences LG Semences LG Semences LG Semences LG Semences LG Panam France Maïsadour Semences Caussade Semences RAGT Semences Syngenta Syngenta Syngenta RAGT Semences Sensibilité Sensibilité Sensibilité Sensibilité Richesse Taille de Sclérotinia Sclérotinia Phomopsis Verticillium en huile la graine capitule collet PS TPS PS PS PS S/PS* PS TPS TPS TPS PS TPS PS PS TPS TPS PS TPS TPS PS TPS TPS PS PS/TPS* TPS TPS R TPS TPS TPS TPS R PS TPS TPS R PS TPS PS PS R PS* TPS TPS PS TPS TPS PS PS PS TPS R TPS TPS TPS S TPS S S MS* MS S S MS S/MS* TPS TPS MS MS MS MS PS MS MS MS PS TPS TPS PS MS TPS MS MS MS - PS AS/PS* AS AS AS PS PS* AS/PS* AS AS AS AS* AS PS PS AS/PS* AS PS PS* AS/PS* PS PS PS* AS AS AS PS AS/PS* PS AS AS AS/PS* AS PS PS AS PS PS PS AS AS* AS PS AS PS* AS PS AS/PS* AS PS S AS PS AS AS AS AS S S* PS AS AS AS S AS/PS* PS* PS AS AS PS PS AS S AS PS S AS S* AS PS AS AS PS PS PS* PS PS PS PS AS AS/PS* PS S PS* AS AS AS - très élevée moyenne élevée grosse moyenne moyenne moyenne petite élevée moyenne moyenne grosse moyenne moyenne moyenne grosse moyenne moyenne moyenne grosse très élevée grosse élevée moyenne très élevée moyenne moyenne moyenne moyenne grosse moyenne moyenne moyenne moyenne élevée petite élevée grosse élevée moyenne moyenne moyenne moyenne grosse élevée moyenne élevée moyenne très élevée moyenne très élevée moyenne élevée moyenne très élevée moyenne moyenne grosse moyenne moyenne moyenne moyenne moyenne grosse très élevée grosse moyenne moyenne élevée moyenne moyenne grosse moyenne grosse élevée moyenne très élevée moyenne très élevée moyenne moyenne petite élevée grosse moyenne moyenne moyenne petite faible moyenne moyenne moyenne élevée moyenne moyenne moyenne élevée petite élevée grosse moyenne moyenne faible petite moyenne moyenne élevée moyenne Précocité à maturité Mi-précoce Mi-tardive Tardive Variété Année et pays d'inscription Représentant en France P64LE25 PR64 F50 SY EXPLORER ULLYS VOLLTAGE ANTALIA ES FLORIMIS ES SHAKIRA FUSHIA CL HYSUN 204 HYSUN 271 IMERIA CS KAPLLAN LG 5528 MAS 87IR MELODY NK ARMONI PIKASOL DOUGLLAS ES BELLAMIS CL NK ADAGIO SY EDENIS 2011 - RO 2009 - FR 2013 - FR 2011 - FR 2011 - FR 2010 - FR 2008 - IT 2013 - IT 2011 - RO 2012 - RO 2013 - RO 2009 - IT 2010 - FR 2012 - FR 2013 - ES 1996 - FR 2005 - FR 2006 - FR 2012 - FR 2012 - FR 2009 - SK 2011 - SK Pioneer Semences Pioneer Semences Syngenta Semences de France RAGT Semences Caussade Semences Euralis Semences Euralis Semences Caussade Semences Alta Seeds Alta Seeds Caussade Semences RAGT Semences Semences LG Maïsadour Semences Syngenta Syngenta Maïsadour Semences RAGT Semences Euralis Semences Syngenta Syngenta Variété tolérante au Pulsar 40 Variété tolérante à Express SX - Absence de référence * Résultat à confirmer R TPS PS MS AS S Sensibilité Sensibilité Sensibilité Sensibilité Richesse Taille de Sclérotinia Sclérotinia Phomopsis Verticillium en huile la graine capitule collet TPS TPS TPS TPS TPS S PS TPS TPS S S TPS TPS TPS TPS PS TPS R PS TPS TPS TPS PS/TPS* TPS TPS S MS TPS TPS TPS TPS S S MS PS S PS TPS PS AS PS PS PS* PS* PS PS PS PS PS PS PS PS AS PS S AS PS PS S* PS* AS S AS* AS AS AS PS AS AS PS* AS AS PS moyenne moyenne moyenne très élevée élevée moyenne faible très élevée moyenne moyenne faible élevée moyenne élevée faible moyenne moyenne élevée moyenne moyenne moyenne moyenne moyenne moyenne petite grosse moyenne moyenne moyenne moyenne petite moyenne moyenne moyenne petite moyenne moyenne grosse grosse grosse moyenne moyenne Résistant Très peu sensible Peu sensible Moyennement sensible Assez sensible Sensible CETIOM : L. Jung 5 Performance des variétés linoléiques (classiques) testées par le CETIOM en 2012 et 2013 Précocité à maturité Les indices de rendement de chaque variété sont exprimés en pourcentage de la moyenne des essais par série. Ils sont comparables entre eux uniquement au sein d'une même série (année et essais communs). Regroupement Centre Ouest Région Bretagne, Centre, Ile-de-France, Limousin, Pays de la loire, Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Haute-Normandie Miprécoce Précoce Variété 2012 BERING CLLEVER CL ES BIBA ES COLUMBELLA ES LUMINA ES NOVAMIS CL FYDGI LG 5377 MAS 83.R P63LL78 P64LL41 SY SANBALA VELLOX ES VIOLETTA ULLYS VOLLTAGE Précocité à maturité Mi-précoce Mi-tardive Tardive 2013 National complémentaire Toutes 2012 2012 • ••• ••• •••• ••••• ••• ••• •••• •• •••• •• ••• •••• •••• ••••• • ••• •••• ••••• •••• •••• •• ••••• Rendement moyen q/ha (nb d'essais) 32,3 (9) 38,4 (11) ••••• ••• 35,3 (9) 33,8 (7) Regroupement Centre Ouest Centre Ouest + Sud Sud National complémentaire Région Bretagne, Centre, Ile-de-France, Limousin, Pays de la loire, Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Haute-Normandie Bretagne, Centre, Ile-de-France, Limousin, Pays de la loire, Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA Toutes Variété 2012 2013 2012 BREHA CLLOSER ES MADEA HYSUN 202 CL LG 5625 MEDDIA CS MOBILL NK KONDI P64LE25 SY EXPLORER ES SHAKIRA HYSUN 204 HYSUN 271 KAPLLAN LG 5528 MAS 87IR DOUGLLAS NK ADAGIO SY EDENIS Rendement moyen q/ha (nb d'essais) Variété tolérante au Pulsar 40 Variété tolérante à Express SX 6 National ••• 2012 2013 •••• ••• • •••• ••••• ••• •• ••• ••••• ••••• •• •• •••• •••• ••• •••• ••••• •••• ••••• •• • •• ••• •••• •• ••• •• ••• ••• ••• •••• •••• ••• 33,8 (6) 35,8 (13) 39,5 (9) ••••• Indice de rendement < 95 102-105 95 - 98 >105 98-102 •••• ••• 33,4 (9) 32,9 (6) Variétés proposées à l’inscription en décembre 2013 T MT MP P/MP P Pour en savoir plus, consultez www.geves.fr Rendement Teneur en Rendement Teneur en Cotation Cotation acide graines huile aux en huile (indice/% normes (indice/% Phomopsis finale oléique témoins) (%) témoins) (%) Variétés oléiques Dénomination approuvée Obtenteur Témoins V.A.T.E. RGT Llago RAGT 2n 4 102,5 51,9 110,9 - 0,9 110,1 82,3 SY Ingenio# Syngenta Crop Protection AG 3 104,6 47,7 103,9 0,0 103,9 81,3 LG5524HO Limagrain Europe 3 108,3 48,5 109,6 0,0 109,6 85,2 RAGT 2n 3 107,5 45,9 103,0 0,0 103,0 79,9 LG5626HO Limagrain Europe 8 107,1 47,0 107,0 - 1,1 105,9 84,4 SY Virtuoso Syngenta Crop Protection AG 9 103,6 47,5 106,2 0,0 106,2 86,9 ES Monalisa Euralis Semences 1 114,0 48,3 117,4 0,0 117,4 Melvil RAGT Semences 2 100,3 51,7 107,7 1,2 108,9 RGT Gazell RAGT Semences 2 103,6 48,7 104,7 0,0 104,7 RGT Llucy P Variétés classiques MT MP ES Mystica Soltis 5 98,9 50,8 106,3 1,5 107,8 P64LL92 Pioneer Overseas Corporation 5 102,0 47,6 102,8 0,0 102,8 SY Flamenco Syngenta Crop Protection AG 5 105,5 47,6 106,3 0,0 106,3 LG5679 Limagrain Europe 6 104,0 48,0 106,0 1,5 107,5 RGT Holly RAGT Czech s.r.o 7 100,9 48,9 103,6 0,0 103,6 Précocité à maturité (classement GEVES) : P : précoce ; MP : mi-précoce ; MT : mi-tardive ; T : tardive # : variété tolérante à un herbicide de la famille des imidazolinones Pas de cotation sclérotinia capitule en 2013 Témoins V.A.T.E. 1ère année 2ème année 1 (LG 5450 HO + LG5360 HO)/2 (Aurasol + Sanluca RM)/2 2 (ES Biba + Extrasol)/2 (ES Biba + Extrasol)/2 3 (Aurasol + Extrasol)/2 (Aurasol+ Extrasol)/2 4 (LG 5450 HO + LG5360 HO)/2 (Aurasol+ Extrasol)/2 5 (NK kondi + NK Sinfoni)/2 (NK Kondi + Extrasol)/2 6 (NK kondi + NK Sinfoni)/2 (NK Kondi + DKF 3333)/2 7 (Extrasol + ES Biba)/2 (NK Kondi + Extrasol)/2 8 (Extrasol + NK Sinfoni)/2 (Extrasol + NK Sinfoni)/2 9 (NK Countri + NK Sinfoni)/2 (DKF 3333 + NK Sinfoni)/2 CETIOM : J. Lieven Culture intermédiaire Adaptez la conduite culturale à la parcelle et à vos objectifs Lorsqu’ils sont bien implantés, les mélanges d’espèces incluant une légumineuse (ici vesce velue) présentent un intérêt agronomique et environnemental en interculture avant tournesol. • Choisissez une espèce ou un mélange de 2-3 espèces en fonction du contexte parcellaire et des objectifs agronomiques et réglementaires*. • Après la récolte de la céréale : - réalisez un à deux déchaumages superficiels (disques, dents) dès la récolte de la céréale, pour gérer les pailles et préparer le semis de la culture intermédiaire ; - en sol argileux ou en non-labour, complétez par une fissuration du sol en profondeur (possible en cours d’automne) pour faciliter ultérieurement la croissance du pivot du tournesol. • Semez entre mi-juillet et mi-septembre* selon l’espèce et le contexte pédoclimatique (sol réchauffé, ressuyé, pas trop sec). Dans les régions sèches du Sud, saisissez les opportunités d’orage fin août pour augmenter les chances de germination. Roulez pour maximiser le contact entre la terre et les graines. 7 CETIOM : G. Jolly • Au moment de détruire : - adaptez le type et la période de destruction à l’espèce et à son état de développement ; - saisissez la bonne occasion (sol gelé ou bien ressuyé) pour éviter les risques de lissage ou de tassement de sol ; - privilégiez la destruction mécanique : broyage, déchaumage superficiel, labour. Le gel peut entrer en ligne de compte pour certaines espèces ; - la voie chimique ne doit s’envisager* qu’en cas de nécessité absolue : en système sans labour notamment ou en présence de conditions défavorables à la destruction mécanique ; - en non labour, attachez une importance particulière à la qualité de la destruction et à l’incorporation des résidus végétaux (risque limace). Destruction du couvert. * Informez-vous des règles Directive Nitrates en vigueur dans votre département. Dans certaines régions, les cartes des zones vulnérables ont été récemment révisées. Au moment où nous éditons ce guide, les arrêtés préfectoraux fixant les mesures du 5ème programme d’action de la Directive Nitrates sont en préparation. Gérez la conduite en fonction du type de couvert Des critères techniques sont à prendre en compte pour réussir la mise en place du couvert et sa destruction et gérer préventivement les risques sanitaires et agronomiques. • Tenez compte des modes de semis et de destruction envisagés dans vos critères de choix d’espèce (voir tableau ci-dessous). • En sol superficiel pauvre en azote, semez un mélange à base de graminées (ex. : avoine ou seigle) et de légumineuses (ex. : vesce ou trèfle) à partir du 10-15 août. En sol profond ou bien pourvu, semez fin août, voire début septembre, un couvert à installation rapide (ex. : moutarde blanche, phacélie). • Proscrivez le nyger et le tournesol dans les rotations à base de tournesol, en raison du risque de mildiou. • Evitez les moutardes et les autres crucifères dans les rotations à retour fréquent de colza, notamment en raison du risque de hernie. • Adaptez la période de destruction au couvert en place : - détruisez les couverts à forte croissance et développement (moutarde, radis, phacélie, avoine) dès la fin novembre ou dès leur entrée en floraison ; - vous pouvez envisagez une destruction plus tardive des couverts en mélange à base de légumineuses, mais dans tous les cas avant la mi-février. Période de semis recommandée Moutarde blanche 20 août au 05 septembre 05 août au Phacélie 05 septembre 15 juillet au Seigle 15 septembre Avoine de 15 juillet au printemps 15 septembre Avoine strigosa 05 août au ou avoine rude 15 septembre 15 juillet au Vesces 15 août Trèfle 15 juillet au d’Alexandrie 15 août Féverole de 15 juillet au printemps 15 août Facilité de destruction très bonne bonne moyenne à bonne moyenne faible 8 Facilité de destruction Gel Roulage sur gel Broyage Outil déchaumeur Si hauteur < 60 cm -5 à -10°C Selon développement Labour Selon développement < -13°C Selon développement Selon développement Selon développement Selon hauteur Selon développement Selon développement -5 à -10°C Selon Selon Selon hauteur développement développement Sources : ARVALIS-Institut du végétal, CETIOM, ITB, UNILET, GNIS Herbicide non sélectif Implantation • Si le sol est compacté ou fragile (faible taux d'argiles ou de matières organiques), un labour ou un travail profond à 15-20 cm est indispensable. • Un travail profond ne peut être évité que dans les sols argileux ou riches en matière organique, si la structure sur 0-30 cm est satisfaisante (vérifiez avec un profil à la bêche). Dans ce cas, il est indispensable de réaliser un travail du sol sur 7-8 cm de profondeur et de vérifier la présence de limaces ou de dégâts avant le semis et pendant la levée (voir p. 12). • Semis direct et travail très superficiel (moins de 5 cm) sont déconseillés car ils ne permettent pas d’obtenir une densité de levée optimale et une qualité d’enracinement suffisante. • Travaillez sur un sol ressuyé quitte à retarder le semis. • Privilégiez les outils à dents non animés pour préparer le lit de semences. • Utilisez les trains d'outils pour limiter le nombre de passages sur la parcelle. • Evitez les tassements en utilisant des équipements de type roues jumelées ou pneus basse pression. CETIOM : L. Jung Assurez une bonne structure de sol pour permettre une levée rapide et suffisante Tout obstacle au développement du pivot peut faire perdre plus de 5 q/ha et dégrader la teneur en huile. Efficacité des techniques de travail du sol en tournesol Travail du sol Labour Travail profond Travail superficiel (15-20 cm) (5-15 cm) Travail très superficiel (< 5 cm) Semis direct Strip-till (travail localisé sur la ligne) Satisfaisant (à confirmer) Densité de levée Satisfaisant Satisfaisant Satisfaisant Insuffisant Insuffisant Qualité d’enracinement Globalement satisfaisant Globalement satisfaisant Variable Variable Variable Satisfaisant Satisfaisant Moyen Insuffisant Insuffisant Evaluation globale de la technique En cours d’évaluation 1ers résultats satisfaisants à confirmer CETIOM : V. Lecomte De nouvelles perspectives avec le strip-till La technique du strip-till consiste à travailler le sol uniquement sur la future ligne de semis, l’objectif étant de préparer un lit de semences favorable à la levée et fissuré en profondeur pour garantir le développement racinaire. Cet outil combine plusieurs éléments mécaniques permettant de fissurer puis d’affiner et de rappuyer la zone travaillée : coutre circulaire, chasses débris rotatifs, dent de fissuration, disques pour créer un léger buttage, équipement constitué de bêches roulantes. Largement développé aux Etats-Unis dans des systèmes de culture maïs-soja, le strip-till est en cours d’évaluation sur le tournesol et le colza, mais aussi sur d’autres cultures semées à large écartement (maïs et sorgho). Par rapport aux autres techniques très simplifiées d’implantation, les premiers résultats des essais conduits en strip-till par le CETIOM en partenariat avec des agriculteurs dans le Sud sont intéressants. En sols argileux, les levées de tournesol sont améliorées avec un passage unique de strip-till à 15-20 cm de profondeur dès le début de l’automne précédent en comparaison à d’autres techniques de travail simplifié. L’enracinement est satisfaisant. La croissance foliaire est plus modérée qu’en non labour profond. La technique du strip-till peut être associée à l’implantation en fin d’été de couverts végétaux. En sol à comportement argileux, le passage de strip-till à l’automne peut être renouvelé avant le semis, sur un sol parfaitement ressuyé, soit avec une dent passée de façon plus superficielle, soit à l’aide d’un disque mulcheur. Ce second passage a un intérêt si la zone travaillée à l’automne n’est pas assez émiettée et réchauffée au printemps. Dans le cas contraire (sol émietté), un passage unique de strip-till à l’automne suffit. En sol à comportement limoneux, le passage de strip-till aura lieu uniquement au printemps, juste avant ou combiné au semis. 9 Le faux semis, intéressant contre les adventices envahissantes En sol argileux, effectuez une préparation précoce ; en sol limoneux, réalisez un faux-semis. Ces actions stimulent la levée des adventices. Puis attendez mi-avril pour semer. Dernière préparation superficielle Semis sans retoucher le sol + Destruction au glyphosate au moment du semis Levée des adventices sur le lit de semences préparé Mars Avril Mai CETIOM : L. Jung Semez dès que les conditions s’y prêtent Semer tôt, c’est mettre toutes les chances de son côté pour ne pas manquer d’eau en floraison et pour pouvoir récolter dans les meilleures conditions. • Attendez que le sol soit suffisamment réchauffé pour semer : 8°C à 5 cm de profondeur. Toutefois, si le sol est bien ressuyé et que vous vous situez dans la période de semis optimale, vous pouvez semer en conditions plus fraîches, si un réchauffement est prévu. Une levée rapide et régulière est moins exposée aux dégâts d'oiseaux, de limaces et de ravageurs du sol. • Assurez-vous que le lit de semences est bien ressuyé pour éviter les tassements préjudiciables. • Respectez la période adaptée à la variété dans votre région (voir cartes). • Si vous cultivez du tournesol oléique, respectez impérativement les dates de semis en évitant les dates tardives. En effet, la teneur en acide oléique est réduite sous l’effet des températures basses après la floraison. Respectez la distance d’isolement précisée dans le cahier des charges (100 à 200 mètres le plus souvent). Adaptez la période de semis et la précocité à votre région 20 au 31 1 au 15 16 au 30 1 au 15 mars avril avril mai Période de semis Précocité Période de semis Précocité Tous types de sols sauf Période limons froids de semis Limons froids Précocité variétale : T tardive MT mi-tardive P précoce TP très précoce •• • - P P, TP - - •• ••• •• - - MT, MP, P MP, P P, TP - ••• ••• •• • - •• ••• •• • T, MT, MP, P MP, P P P, TP ••• ••• •• • • •• ••• • MP, P MP, P MP, P P, TP Période de semis ••• •• •• • Précocité MP, P MP, P MP, P P, TP Période de semis ••• ••• •• • Précocité T, MT, MP, P T, MT, MP, P MT, MP, P MP, P MP mi-précoce Sols profonds 10 ••• MP, P - Tous types de sols sauf Période limons froids de semis Limons froids Précocité Sols séchants ••• MP, P T, MT, MP, P Précocité Période de semis : ••• recommandée, •• possible, • possible mais non conseillée, - déconseillée fin mai Période de semis : ••• recommandée, •• possible, • possible mais non conseillée MP mi-précoce CETIOM: L. Jung Précocité variétale : T tardive MT mi-tardive P précoce TP très précoce 21 au 31 mars 1 au 20 avril 21 au 30 avril Après le 1er mai Période de semis •• ••• •• • Précocité Période de semis P, MP P P P, TP • ••• ••• • Précocité Période de semis P, MP P P P, TP •• ••• •• • Précocité Période de semis MP P, MP P, MP P, TP • •• ••• • Précocité Période de semis P P P P, TP •• ••• •• • Précocité Période de semis MP, MT, T P, MP, MT, P P, MP P, TP •• ••• •• • Précocité Période de semis P, TP P, TP P, TP TP • ••• •• • Précocité Période de semis MP, P MP, P, TP P, TP TP • ••• •• • Précocité MP, P MP, P, TP P, TP TP Visez 50 000 à 60 000 plantes levées/ha • Semez 65 000 à 70 000 graines/ha. En cas de travail du sol superficiel, semez 70 000 à 75 000 graines/ha pour compenser les irrégularités et les pertes à la levée plus fortes. • Préférez un écartement de 40 à 60 cm : selon les régions et le potentiel de la parcelle, c'est 1 à 4 q/ha de gagnés par rapport à un écartement large de type maïs (75 à 80 cm) à densité équivalente. • Semez à une profondeur régulière, entre 2 et 3 cm si le sol est frais et entre 4 et 5 cm si le sol est sec en surface. • Semez lentement, au maximum à 5 km/h. • Ne retournez pas un tournesol à la légère : une parcelle de 3 pieds/m² régulièrement répartis peut être maintenue car vous pouvez espérer un rendement de 20 à 25 q/ha (en l'absence de facteurs limitants autres que la densité), générant une marge supérieure à celle d'une culture de remplacement. Pour connaître les cultures de remplacement possibles après un tournesol, voir p. 19. Les semis à densité optimale améliorent rendement, qualité et marge brute Deux années d’essais du CETIOM dans le sud de la France ont confirmé l’intérêt d’un semis assez dense pour sécuriser l’implantation, le rendement et la marge brute, quel que soit le prix de vente de la graine (de 200 à 500 ¤/t). Cela permet d’obtenir une teneur en huile plus élevée et des capitules qui se dessèchent mieux, ce qui est particulièrement appréciable dans les zones de culture les plus fraîches ou avec un tournesol en double culture (dérobé), récolté tardivement. Densité de semis (graines/ha) 50 000 65 000 75 000 Gain de marge brute par rapport à un semis à 50 000 graines/ha** Rendement aux normes (q/ha) Humidité des Teneur en huile graines à la Sur les 6 essais aux normes (%) récolte (%) Sans rémunération Avec rémunération Sur le total des avec levée de la richesse en de la richesse en 16 essais* irrégulière* huile huile 27,5 29,1 29,5 23,1 26 26,6 42,8 43,7 44,1 9,2 8,4 7,7 + 39 ¤/ha + 41 ¤/ha + 52 ¤/ha + 59 ¤/ha * Taux de levée moyen de 71 % sur l’ensemble des 16 essais et de 51 % dans les essais à levées irrégulières. ** Exemple avec une dose de 150 0000 graines à 190 ¤ et un prix de la graine de tournesol à 350 ¤/t aux normes. Source : essais densité CETIOM 2011 et 2012 – 16 essais retenus dans le Sud de la France - Variété DKF 3333 11 CETIOM Ravageurs Limaces : protégez à la levée • Evitez les sols creux, motteux, riches en argile, avec des résidus de récolte en surface. Prévoyez une préparation de sol adaptée. • Vérifiez la présence de limaces avant le semis en période de pluies par observation directe en début de journée ou piégeage. • Si une attaque de limaces est redoutée (présence de limaces, climat humide, antécédents d’attaques sur la parcelle), appliquez les granulés en surface, au semis ou juste après. Dans tous les cas, intervenez avant la levée. • Surveillez la levée et renouvelez l’application si nécessaire. Quelques limaces peuvent tout compromettre, en s’attaquant aussi bien aux graines en germination dans le sol qu’aux différentes parties de la plantule. Produits utilisables contre les limaces Spécialités commerciales kg/ha (conseil firme) appâts/m² Toxicité Substances actives (g/ha) Coût (HT/ha) Métaldéhyde 3 % (1) CONTRE LIMACES 3 % 4 30 Sc 120 14-15 DELICIA LENTILLES ANTILIMACES 3 33 Sc 90 19-20 MOLLUSTOP 3 % 4 30 Sc 120 14-15 Métaldéhyde 4 % MAGISEM PROTEC (2) METAREX INO (3) 2à4 22-44 Sc 80-160 10-21 2,5 à 5 15-30 Sc 100-200 10-24 Métaldéhyde 5 % (4) EXTRALUGEC granulés TECHN’O 4à5 29-36 Sc 200-250 18-23 GENESIS TECHN’O 3 à 3,75 31-40 Sc 150-187 17-21 LIMAGRI GR Champ 4à5 37-46 Sc 200-250 16-20 LIMATAK B Evolution 5 25 Sc 250 15 WARRIOR QDX 5 25 Sc 250 15 Xn 120 30 Sc 210 30 Méthiocarbe (4 %) carbamates (5) MESUROL Pro 3 28 Phosphate ferrique SLUXX (6) 7 66 Éléments pour un traitement en plein, granulés bien répartis à la surface du sol. Lisez attentivement les étiquettes et la documentation disponible auprès des distributeurs. La qualité du granulé, la dose, le mode d’utilisation et les prix sont à préciser au cas par cas. Le choix du produit peut être déterminé par le type de matériel d’épandage utilisé. La dose de produit appliqué peut être réduite, en cas de risque limité. La localisation en surface en bande suffisamment large sur la ligne de semis permet de réduire les quantités. Produits généralement formulés avec des répulsifs et/ou amérisants visant à limiter, entre autres, les risques de consommation par les animaux domestiques. Toxicité de la spécialité commerciale : Xn = nocif ; Sc = sans classification. ZNT (zone non traitée) des spécialités commerciales : 5 m par défaut (1) (2) (3) (4) (5) (6) Autres spécialités : LIMADISQUE, METADISQUE, METAPADS Réservé aux applications localisées avec micro-granulateur ; autre spécialité : ELIREX 110 Application au plus tard au stade BBCH17 (7 feuilles) ; autres spécialités : AFFUT TECH, HELIMAX PRO, ... Autres spécialités : CARAKOL, COPALIM SR, METALIXON, PRIMEDIC SR, SEMALIM SR, WARRIOR Extra, … Autre spécialité : BILBO Produit utilisable en agriculture biologique ; autre spécialité : BABOXX Un antilimaces est un produit phytosanitaire dont l’application doit être gérée avec autant de soins qu’une application par pulvérisation. - L’applicateur doit être sensibilisé à la dangerosité du produit et en tenir compte dans les phases de manutention et manipulation. - Soyez très attentif à ne pas appliquer d’antilimaces au-delà des bordures de parcelles (avant la bande enherbée) qui jouxtent un cours d’eau afin de ne pas épandre directement des granulés dans l’eau de surface. - De nouveaux distributeurs centrifuges permettent de réaliser des applications plus précises (dose, répartition). Ils sont équipés d’un dispositif spécial pour une application en bordure de cours d’eau en toute sécurité. 12 CETIOM : L. Jung Taupins : attention dans les situations à risque • En situation à risque (voir photo), favorisez une levée rapide. Semez dans un sol suffisamment réchauffé. • Augmentez légèrement la densité de semis pour compenser les pertes de plantes éventuelles. • Pour les cas les plus exposés, il existe un traitement insecticide au semis : BELEM 0,8 MG à 12 kg/ha. Le microgranulé doit être dispersé dans la raie de semis, grâce à un diffuseur spécial à adapter sur l’embout du tube de descente du microgranulateur. CETIOM : L. Jung 5 à 10 % des parcelles de tournesol sont classées à risque : parcelles avec présence avérée de taupins, antécédents d’attaques notamment sur maïs ou précédents favorables (friche, prairie, culture fourragère ou légumineuse). Dégâts d’oiseaux et de gibiers • Les dégâts d’oiseaux sont d’autant plus faibles que la levée est rapide. Semez dans un sol suffisamment réchauffé (8°C à 5 cm de profondeur), si possible en même temps que vos voisins. • Pour les oiseaux, les effaroucheurs (sonores ou visuels) peuvent constituer des méthodes de dissuasion présentant une certaine efficacité s'ils sont mis en œuvre de façon préventive. Attention, un effaroucheur ne protège qu’une surface limitée et il est indispensable de les déplacer régulièrement afin d’éviter l'accoutumance des oiseaux. • Pour les mammifères, des clôtures électriques adaptées sont efficaces. • Pour une bonne prise en compte des problèmes à l'échelon local, voire pour être indemnisé dans certains cas, consultez les sociétés de chasse et remplissez un formulaire de déclaration de dégâts (disponible auprès des DDT - Direction départementale du territoire -, chambre d'agriculture, mairie, etc.). • En fin de cycle, les pertes et dégâts sont plus faibles : récolter tôt, dès que la maturité est atteinte, est la seule parade pour limiter les prélèvements de graines par les oiseaux et la casse par les grands animaux (cerfs, sangliers). Les semis de tournesol sont souvent affectés par des dégâts d’oiseaux, en particulier de corbeaux et de pigeons. Plus ponctuellement, lapins, lièvres ou chevreuils peuvent occasionner des pertes de plantes. CETIOM : L. Jung La situation de la parcelle : première cause des attaques d’oiseaux et de gibier Dégâts de chevreuil. 77 % des agriculteurs concernés par les attaques d’oiseaux et de gibier pensent que celles-ci ont augmenté ces 5 dernières années. L’enquête postale menée par le CETIOM début 2013 permet de dresser un état des lieux de la situation. Le tournesol est essentiellement attaqué au stade semis-levée et, dans une moindre mesure, lors de la maturation des capitules. Les espèces de la famille des columbidés (pigeons…) sont les principales responsables, ainsi que celles de la famille des corvidés. La proximité de villes ou de haies semble favoriser les attaques. La majorité des parcelles attaquées disposent de systèmes de protection (essentiellement des effaroucheurs) tandis que la majorité des parcelles non attaquées ne sont pas protégées : l’attaque ou la non-attaque des parcelles est donc davantage liée à la situation de la parcelle (zone à risque) qu’à l’efficacité des systèmes de protection. 40 % des parcelles attaquées sont resemées en moyenne sur 48 % de leur surface. Sur les parcelles attaquées, non resemées, les pertes s’élèvent en moyenne à 2 q/ha. 13 CETIOM : L. Jung Pucerons : surveillez dès la levée La présence des pucerons est révélée par une crispation des feuilles. La nuisibilité en cas d’attaque précoce atteint 3 à 4 q/ha. • Même si la présence des pucerons est faible, surveillez vos parcelles et consultez le bulletin de santé du végétal (BSV) de votre région pour évaluer le risque. • Intervenez uniquement si plus de 10 % des plantes montrent des symptômes marqués de crispation, de la levée à la formation du bouton floral. • De nombreuses espèces d’insectes, dont les plus efficaces sont les coccinelles, les chrysopes et les syrphes, régulent les populations de pucerons qu’elles peuvent contenir en dessous du seuil de 10 %. Si une intervention s’avère nécessaire, utilisez un produit sélectif de manière à préserver cette faune auxiliaire. Dès que la plante est au stade bouton étoilé, les pertes deviennent négligeables. Produits utilisables pour lutter contre les pucerons (pulvérisation foliaire) Spécialités commerciales Dose MAVRIK FLO, TALITA 0,3 l/ha Substances actives Toxicité Pyréthrinoïdes de synthèse Sc tau-fluvalinate Coût indicatif de produit (€ HT/ha) Dose d’emploi 72 g/ha 16-17 7,5 + 150 g/ha 23-24 250 g/ha 30 Pyréthrinoïdes associés KARATE K, OPEN, OKAPI liquide 1,5 l/ha Xn 0,5 kg/ha T lambda-cyhalothrine + pyrimicarbe Carbamates PIRIMOR G pyrimicarbe CETIOM : R. Ségura Lire attentivement les étiquettes et la documentation disponible auprès des distributeurs. Xn = nocif ; T = toxique ; Sc = sans classement L’usage des insecticides est interdit dans les cultures en présence de fleurs ou d’exsudats. Avec dérogation, l’emploi est autorisé durant la floraison et/ou production d’exsudats en dehors de la présence d’abeilles. Attention, les abeilles sont susceptibles de visiter le tournesol avant la floraison en quête de nectar extra-floral (exsudat sur feuilles). Lisez attentivement les étiquettes et la documentation disponible. Respectez les recommandations d’emploi. Noctuelles terricoles : observez le pied des plantes • Surveillez les chenilles de noctuelles terricoles (ou vers blancs), dont les morsures détruisent les jeunes plantes, dès la levée de la culture. Les larves de noctuelles sont actives la nuit et enfouies au pied des plantes le jour. Assurez-vous de leur présence en grattant le sol ! • Intervenez rapidement si nécessaire avec une pulvérisation à base de pyréthrinoïde autorisé dans le cadre des traitements généraux sur les parties aériennes. Les plantes attaquées par les noctuelles terricoles sont sectionnées au collet. A ne pas confondre avec les dégâts de limaces ou de lapins. 14 Fertilisation CETIOM : L. Jung Phosphore et potasse : attention aux impasses ! • Le tournesol est moyennement exigeant en potasse et peu exigeant en phosphore. • Réalisez des analyses de sol pour prendre la bonne décision. Les carences phospho-potassiques (ici, carence en potasse) freinent la croissance végétative de la plante et limitent son potentiel de rendement. Conseils de fumure de fond Objectif de rendement P2O5 K2O Sol pauvre Sol bien pourvu Sol très bien pourvu Sol pauvre Sol bien pourvu Sol très bien pourvu 40 u 30 u 0u 40 u 30 u 0u 60 u 40 u 0u 60 u 40 u 0u 25 q/ha 35 q/ha Si absence d’apport en année n-1 ou n-2, les quantités peuvent être augmentées de 10 u de P2O5 et de 20 u de K2O. En cas d’exportations des pailles de céréales avant la culture, rajoutez à ces chiffres, et seulement en sols pauvres, 10 à 20 u de P2O5 et 30 à 40 u de K2O. CETIOM : D. Rivaud Azote : raisonnez la dose à apporter • Déterminez la dose d’azote à apporter avec Héliotest ou en estimant les besoins à partir des reliquats et de l’objectif de rendement (voir tableau). En zone vulnérable, le raisonnement de la fertilisation azotée doit être conforme aux arrêtés préfectoraux de votre région. • Apportez l’azote de préférence en cours de végétation, entre les stades 6 et 14 feuilles. • Utilisez une forme solide (ammonitrate ou urée) par temps sec, avant le stade 14 feuilles. • Dans le Sud, les apports en végétation sont à éviter pour les semis réalisés après fin avril en raison du risque de sécheresse pouvant limiter l'absorption de l'azote. Le sol est en général en mesure de couvrir les besoins de la plante. Toutefois ici, un apport d’azote s’impose. Exemple de dose d’azote à apporter Objectif de rendement Faible (30 u) Reliquat d’azote minéral dans le sol Moyen (60 u) au semis Elevé (90 u) 25 q/ha (sol superficiel) 35 q/ha (sol profond) 40 à 80 u 80 à 100 u moins de 40 u 40 à 80 u 0u moins de 40 u Si la minéralisation est forte, choisissez la valeur basse de la fourchette et inversement. Les reliquats d’azote au semis se mesurent en prélevant des échantillons de sol à différentes profondeurs (0 à 30 cm, 30 à 60 cm, 60 à 90 cm, voire 90 à 120 cm pour les sols les plus profonds). Ils peuvent être estimés à partir des résultats mesurés chaque année sur des réseaux de parcelles de référence ou calculés grâce à des logiciels de fertilisation azotée. En zone vulnérable, consultez les arrêtés préfectoraux de votre région. Mise au point par le CETIOM et ses partenaires, la méthode Héliotest est basée sur l’observation ou non d’une différence visuelle entre une bande de la parcelle fertilisée au semis et le reste de la parcelle. Commandez Héliotest sur www.cetiom.fr. 15 CETIOM : V. Lecomte Bore : un apport préventif dans les situations à risque • Situations à risque de carence : - parcelles où des carences en bore ont déjà été observées au cours des dernières années, - sols superficiels ou peu profonds : argilo-calcaires, limons peu profonds, boulbènes, sols filtrants, sols sableux, etc., - situations à risque de mauvais enracinement suite à un travail du sol effectué dans de mauvaises conditions, - parcelles en rotation courte : 1 tournesol tous les 2 ou 3 ans. • En situations à risque, réalisez un apport préventif, de préférence en végétation (meilleure valorisation en cas de stress marqué) entre le stade 10 feuilles et le stade limite de passage du tracteur (le tournesol mesure 55 à 60 cm). • Tout apport de bore après l'apparition des symptômes est inutile car les effets de la carence sont alors déjà irrémédiables. 2 1 - Grillure sur les feuilles de la moitié supérieure des plantes. 2 - Cassures à la base du capitule. CE TIO M : P. Jou ffre t 1 Apports de bore conseillés en cas de risque de carence sur la parcelle Apport Stade Forme Au sol Incorporez ou pas avant le semis, comme - Solide, incorporez à la fumure classique un herbicide (1) - Liquide En application foliaire Entre les stades “10 feuilles” et LPT (1) (2) (1) Peut être réalisé à l’occasion du désherbage ou de l’application du fongicide. (2) LPT : limite de passage du tracteur. Le tournesol mesure 55 à 60 cm. - Liquide : apportez au moins 200 l/ha de bouillie Dose de bore (B) 1,2 kg/ha (3) 300 à 500 g/ha (3) (4) (3) Ou Chélal B : 250 g B/ha au sol - 200 g B/ha en application foliaire (données firme) (4) Soit environ 3 l de produit liquide à 150 g/l de bore. CETIOM : L-M Allard Molybdène : un apport éventuel, en sols battants • En général, les symptômes sont légers et disparaissent rapidement. • En cas de carence grave, pulvérisez une solution à base de molybdène à 10-20 g/ha. Des carences en molybdène sont parfois observées courant juin, essentiellement dans des parcelles de terres acides. CETIOM : J. Raimbault Désherbage ACTA : A. Rodriguez Freiner le développement des adventices par la rotation des cultures et le travail du sol Le faux-semis (ou une préparation précoce du lit de semence) est efficace pour limiter l'enherbement. 16 • Privilégiez les rotations longues et diversifiées, avec alternance de cultures d’hiver et cultures de printemps pour gêner les cycles des mauvaises herbes et profiter d'herbicides à modes d'action variés. • En cas de difficultés majeures liées aux graminées (ray-grass, panics, sétaires, digitaires), labourez tous les 3 à 4 ans pour faire dépérir le stock semencier et limiter les taux de levée en culture. • Réalisez des déchaumages, des faux-semis ou des préparations précoces du lit de semences, pour provoquer la levée des adventices en dehors de la période de culture : faux-semis en septembre pour le ray-grass, le vulpin et le brome, décalage de la date de semis du tournesol pour la renouée liseron, l’ambroisie ou le tournesol sauvage. Xanthium Ambroisie Ammi majus Renouée liseron Renouée persicaire Renouée des oiseaux Chénopode Morelle Panic, sétaire, digitaire Ray-grass Efficacité des moyens de lutte agronomique sur la flore Rotation longue et diversifiée Labour occasionnel Déchaumage Faux-semis (1) Report date de semis (2) Binage (3) Bonne efficacité Efficacité moyenne ou irrégulière Efficacité insuffisante ou très aléatoire Efficacité nulle ou technique non pertinente (1) Si les conditions pédoclimatiques sont favorables (2) Semis à partir du 20-25 avril, idéalement début mai (3) Si les conditions d’intervention sont favorables D’après www.infloweb.fr CETIOM : B. Roux Raisonnez la lutte chimique Gérez le risque de résistance aux herbicides • Raisonnez la lutte herbicide selon la flore attendue sur la parcelle et respectez les modalités d'application. L’efficacité des herbicides de prélevée dépend de l’état du sol lors de l’application (humidité suffisante, structure non motteuse). • En cas de forte pression graminées et renouées, préférez un programme associant la pendiméthaline (AticAqua, Dakota-P) contre renouées et graminées, ou Mercantor Gold et Dakota-P contre graminées et morelle, avec des produits plus ciblés sur les dicotylédones (Racer ME, Nikeyl, etc.). • Réservez les solutions de postlevée aux flores difficiles. - Pulsar 40 et Express SX ne s’utilisent que sur des variétés tolérantes. Attention aux confusions de variétés ou aux problèmes de dérives qui endommageraient la culture de variétés sensibles. - Respectez les conditions d’application : stade 4 feuilles du tournesol (environ 1 mois après le semis) ; stade des adventices difficiles (4 feuilles maxi pour l’ambroisie ou le tournesol sauvage, 3-4 feuilles maxi pour les graminées). - Raisonnez les interventions de postlevée dans une optique de durabilité. Pulsar 40 et Express SX sont des inhibiteurs de l’ALS, au même titre que les sulfonylurées et les triazolopyrimidines (Primus, Abak, etc.) employées sur céréales. Le développement d’adventices résistantes n’étant pas à exclure, l’utilisation de ce mode d’action doit être raisonnée dans la rotation (voir encadré). Pour vous aider à évaluer le risque de développement d'adventices résistantes selon les pratiques herbicides, le CETIOM, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITB et l'ACTA mettent à disposition l'outil en Pour gérer la résistance aux herbicides ligne R-sim : www.r-sim.fr. R-sim propose des stratégies herbicides types basées sur l’alternance des modes d’action dans le programme et dans la rotation. Par exemple, sur céréales contre les graminées, un programme d’automne est systématiquement conseillé (ex. : base urée associée) si Pulsar 40 ou Express SX sont envisagés sur tournesol. En culture de tournesol, l’ammi-majus, le ray-grass, l’ambroisie et le tournesol sauvage (voir p. 21) sont particulièrement concernés par ce risque. La vente de variétés de tournesol tolérantes aux herbicides fait l’objet d’un plan d’accompagnement concerté (instituts techniques, coopératives, négoces, semenciers, firmes phytosanitaires). Il se traduit par une charte de bonnes pratiques au travers de laquelle le semencier, la firme détentrice de l’herbicide et le distributeur s’engagent à fournir un conseil adapté. Celui-ci s’appuie notamment sur R-sim. Ammi majus et autres ombellifères • Afin de limiter le stock semencier d’ammi-majus, réalisez un faux-semis début septembre (destruction chimique ou mécanique avant blé) et début avril (ou préparation précoce), puis décalez la date de semis du tournesol vers le 20-25 avril (destruction chimique ou mécanique avant le semis). • Les solutions de prélevée sont efficaces : Novall 1 à 1,5 l/ha associé à Nikeyl, Racer ME, etc. à 2/3 de la dose. Adaptez la dose de Novall au type de sol : lisez l’étiquette. Attention, Novall est déconseillé en sols sableux. • L’herbicide de postlevée doit être envisagé en programme avec Novall : - Novall 1 à 1,5 l/ha puis Express SX 30 g/ha + Trend 90. - ou Novall 1 à 1,5 l/ha puis Pulsar 40 1 l/ha. Novall présente une bonne action sur graminées, amarante, morelle et renouée persicaire. • Un binage du tournesol peut s’envisager en complément si nécessaire. Ray-grass • Evitez d’utiliser Pulsar 40 seul, préférez un programme avec Mercantor Gold 1,4 l/ha. • Mettez en œuvre tous les moyens nécessaires sur céréales et en interculture céréale-tournesol : faux-semis, décalage de semis, programmes intégrant chlortholuron et/ou Défi, Fosburi (suivez les préconisations d’ARVALIS-Institut du végétal). 17 84-95 K3+F1 - Colza (repousses) * Chénopode * Capselle * Bidens (chanvre d'eau) Amarante Vulpin Sétaire Ray-grass - - 109-113 K3+F3 K1+F1 - 113-115 K1+F3 - 83-86 Racer ME 3 l 96 F1 Challenge 600 4 l 95 F3 114-116 Antigraminées foliaires Foly R ou Noroit 1 l K3+O 68 B 50 B 32-37 Fusilade Max 1,2 l 34-35 Etamine ou Pilot 1,2 l (13) 34-40 Stratos Ultra 2 l seul ou 1,2 l + Dash HC 1,2 l/ha 32-48 Léopard 120 ou Targa D+ 0,5 l + 1 l huile 29-34 Vesuve 0,4 l + 1 l huile 34-36 - - - * * * * * * * * (7) * * - (8) 2x 30 g 31 Centurion EC ou Ogive 0,5 l + 1 l huile - - - Ray-grass Coût des produits (¤ HT/ha) F3+F1 Panic pied de coq Pulsar 40/Listego 1,25 l (5) Express SX 45 g + Trend 90 0,1 % (6) 96 54-72 Folle-avoine Novall 1,5 à 2 l (4) Digitaire Nikeyl/Cline 4 l - Vulpin 89-96 K1+F3 +F1 K3+F1 Sur graminées vivaces, augmentez la dose (lire l'étiquette du produit : dose fréquemment double). Respectez les délais avant récolte (DAR). En cas d'accident à la levée, toutes les cultures de remplacement sont possibles sauf les graminées cultivées (délai de 4 semaines). Spécialités commerciales Matières actives et concentration (g/l ou %) Atic-Aqua ou Baroud SC, Pentium Flo Centurion EC, Ogive ou Foly R et Noroit Challenge Dakota-P Etamine ou Pilot Express SX Fusilade Max Mercantor Gold Nikeyl ou Cline Novall Pulsar 40 / Listego Racer ME Stratos Ultra Targa D+ ou Leopard 120 Vesuve pendiméthaline 455 g ou 400 g cléthodime 240 g ou 120 g aclonifen 600 g dmta-P 212,5 g + pendiméthaline 250 g quizalofop-p-éthyl 50 g tribénuron-méthyl 50 % fluazifop-p-butyl 125 g S-métolachlore 960 g aclonifen 350 g + flurtamone 94 g métazachlore 400 g + quinmérac 100 g imazamox 40 g flurochloridone 250 g cycloxydime 100g quizalofop-p-éthyl 120 g quizalofop-p-ethyl 100 g + cléthodime 100 g 18 Panic Folle avoine - Arroche K3 Ammi élevé 44-46 Ambroisie Dakota-P 3,2 l (1) Mercantor Gold 1,2 à 1,4 l (2) + Racer ME 1,8 à 2 l Mercantor Gold 1,2 à 1,4 l (2) + Challenge 600 3,5 l Atic-Aqua 2,2 l (3) + Racer ME 1,8 à 2 l Atic-Aqua 2,2 l (3) + Challenge 600 3,5 l Atic-Aqua 2,2 l (3) + Nikeyl/Cline 3,5 l Dakota-P 2,5 l (1) + Racer ME 1,5 l Sétaire Postsemis prélevée Coût des Postlevée 4 feuilles du Groupe produits tournesol HRAC (€ HT/ha) Digitaire Graminées (1) Dakota-P : sur sols filtrants et battants, ne dépassez pas 3,2 l/ha et 2,5 l/ha sur sables. Produit conseillé en programme pour renforcer l'efficacité sur graminées, morelle et renouées. (2) Mercantor Gold : programme conseillé pour renforcer l'efficacité sur graminées et morelle. (3) Atic-Aqua : autres spécialités = Baroud SC, Prowl 400, Pentium Flo. Programme conseillé pour renforcer l'efficacité sur renouées, morelle et graminées. Pour une meilleure régularité d'action en conditions sèches, incorporez. (4) Novall : s'utilise en programme dans la lutte contre les ombellifères. Dose et type de sol : suivez les recommandations de la firme sur l'étiquette. (5) Pulsar 40 / Listego : peut occasionner un jaunissement passager en condition très poussante, encadrée de pluie. Ce symptôme fugace est sans incidence sur le rendement. A utiliser en programme avec prélevée pour lutter contre digitaire, helminthie, séneçon, matricaire, anthémis et renouée liseron. Modulation à 1 l/ha ou 0,8 l/ha + Actirob B 1 l/ha possible sur flore facile ou en programme avec prélevée. (6) Express SX : s'utilise en programme après prélevée, Mercantor Gold ou pendiméthaline, contre graminées et gaillet. Modulation de dose possible à 30 g/ha + Trend 90 sur flore facile type chénopode, amarante mais pas morelle. Stratégie de postlevée unique possible avec Stratos Ultra 1,2 l/ha + Dash HC 1,2 l/ha. (7) Utilisez de préférence un programme avec Mercantor Gold. (8) Meilleure efficacité avec le fractionnement : 0,6 l/ha + Actirob B 1 l/ha à 3-4 feuilles du tournesol puis renouvellement 8-10 jours plus tard. (9) Efficacité donnée pour un stade jeune de l'adventice (2-4 feuilles maxi). (10) En sols sableux, crayeux, à faible teneur en matière organique ou en cas de fortes pluies, le risque est élevé d'un cran. Exemple : soja et maïs déconseillés, tournesol avec labour. (11) S'il est tombé moins de 200 mm de pluie entre l'application et le semis de céréales : pas de semis direct, réalisez un travail profond par labour ou autre outil afin de mélanger la terre. (12) Sauf tournesol Clearfield® après Pulsar 40 et tournesol Express Sun® après Express SX. (13) Avant le stade 6 feuilles du tournesol. * Cultures de remplacement en cas d’accident à la levée Renouée persicaire Séneçon * * - Céréales Haricot Pois Lentille Sorgho Maïs Soja Tournesol Véronique Si la culture de remplacement est implantée sans labour, il est généralement inutile d'y appliquer un herbicide Stellaire Renouée liseron Ravenelle Moutarde des champs Mouron des champs Morelle Mercuriale Matricaire * Renouée des oiseaux * Liseron des haies Liseron des champs - Linaire batarde Helminthie * Lampourde (xanthium) Gaillet * Laiteron Ethuse Datura Dicotylédones * - - * - - - - - - - * - * * * - (10) (10) (10) * * (9) (9) (8) (8) (9) Efficacité bonne et régulière Efficacité moyenne ou irrégulière Efficacité insuffisante * (9) (12) (9) (12) - Absence de référence * Références peu nombreuses - - (10) - - - - - - - (11) Culture possible sans restriction quel que soit le travail du sol préalable. Culture possible à condition de faire un labour profond. Risque de freinage pouvant entraîner des pertes de rendement. Culture déconseillée. Exemples de programmes selon le niveau de pression des graminées estivales et les dicotylédones présentes Dicotylédones Atic-Aqua Dakota-P Challenge 600 Nikeyl Pulsar 40 Morelle Nikeyl (2) Pulsar 40 Nikeyl (2) Pulsar 40 Express SX Nikeyl (2) Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl (1) Pulsar 40 Express SX Nikeyl (1) Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Antigraminées Forte pression Prowl 400 ou Atic-Aqua + Mercantor Gold + Dakota-P Chénopode, amarante Renouée Renouée des oiseaux des oiseaux Morelle Renouée persicaire Morelle Graminées estivales Pression modérée * - * Nikeyl (2) Pulsar 40 (2) Renouée liseron Morelle Renouée liseron Challenge 600 Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME (2) Express SX Nikeyl (1) Pulsar 40 Racer ME (2) Express SX Nikeyl (1) Pulsar 40 Racer ME (2) Express SX Pulsar 40 Nikeyl (2) Express SX Pulsar 40 Challenge 600 Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Express SX Nikeyl (1) Pulsar 40 Racer ME (2) Express SX Nikeyl (1) Pulsar 40 Racer ME (2) Nikeyl (2) Pulsar 40 (2) + 1 antidicotylédone à choisir Challenge 600 Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Challenge 600 Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Dakota-P seul Challenge 600 Express SX Nikeyl Pulsar 40 Racer ME Les modulations de dose sont possibles sur amarante, chénopode (sauf pour Pulsar 40) et morelle (pour Express SX uniquement). Exemples : Challenge 600 et Nikeyl 2,5 à 3 l/ha ou Racer ME 1,8 l/ha quand ils sont associés à une base antigraminées, Express SX 30 g/ha + adjuvant, Pulsar 40 0,8 l/ha + Actirob B ou Pulsar 40 1 l/ha. (1) Références peu nombreuses. (2) Uniquement en pression faible à modérée (renouée, morelle) 19 CETIOM : A. Doumenc Le binage, complémentaire ou alternatif aux herbicides Le binage est intéressant dans une stratégie de réduction d'herbicides ou pour compléter des programmes herbicides défaillants (flore difficile, conditions sèches après semis). • Intervenez par temps séchant, sur un sol sec. • Adaptez la profondeur de travail et le choix des dents et socs au comportement du sol (dureté et présence de cailloux notamment). • Pour les passages à des stades précoces (1 à 2 feuilles du tournesol), binez à 3-4 km/h et utilisez des lames Lelièvre ou, mieux, des disques ou tôles de protection. • Intervenez sur adventices ne dépassant pas le stade 3-4 feuilles. • A partir de 6 feuilles du tournesol, un léger buttage du rang est envisageable en ayant recours à des socs pattes d’oie, en retirant l'équipement de protection et en augmentant la vitesse de passage (6 à 8 km/h). • Guidage de l’outil par caméra, cellules infrarouges ou système GPS augmentent la précision du travail et le débit de chantier. CETIOM : L. Jung Herbisemis puis binage pour réduire les quantités d'herbicides • Appliquez l'herbicide de prélevée uniquement sur le rang, le jour du semis, grâce à un kit spécifique de localisation (herbisemis) monté sur le semoir. • Binez ensuite à une ou deux reprises pour désherber l'inter-rang. CETIOM : L. Jung Cette pratique mixte fait l'économie d'un passage de traitement en plein et offre aujourd'hui, parmi les stratégies alternatives au “tout chimique”, les meilleures performances technico-économiques. Désherbinage, possible mais contraignant à l’échelle d’une exploitation Sur variété tolérante, un traitement (Pulsar 40 ou Express SX) localisé sur le rang est réalisé simultanément au binage de l’inter-rang. En conditions favorables (météo séchante, stade jeune des adventices), cette technique conduit à de bons résultats. Toutefois, la souplesse d'intervention est très souvent réduite car il faut répondre à la fois aux exigences du désherbage chimique et mécanique en postlevée (météo, état du sol, stades des adventices et du tournesol). De plus, du fait de l'intervention relativement précoce (4 feuilles du tournesol), un binage supplémentaire peut s'avérer utile, ce qui alourdit significativement le temps de passage en parcelle. Chardon : luttez dans la rotation et en culture • Céréales d’hiver : au printemps, sur chardons développés, utilisez des herbicides à base d’hormones ou de sulfonylurées. • Sur chaumes : laissez les chardons se développer et utilisez en fin d’été un herbicide de type 2,4D (sauf avant colza) ou glyphosate, en bonnes conditions. • En culture : Express SX 45 g/ha + Trend 90 (à utiliser sur variété tolérante) présente une bonne efficacité. La nuisibilité du chardon et la difficulté de destruction de ses rhizomes doivent inciter à saisir toutes les opportunités de lutte au cours de la rotation. 20 CETIOM : L. Jung CETIOM : P. Jouffret Ambroisie : évitez son extension • Mettez en œuvre des mesures agronomiques - Réalisez un faux-semis de printemps (ou une préparation précoce) et décalez la date de semis vers le 20-25 avril pour permettre une destruction mécanique ou chimique avant le semis. - Réalisez un faux-semis après le blé, puis une destruction chimique ou mécanique en été. • Les solutions de prélevée sont toujours d’actualité - Racer ME 2 l/ha + Nikeyl (ou Cline) 2 l/ha présente la meilleure efficacité en essais - Nikeyl (ou Cline) 4 l/ha. • Si vous utilisez des produits de postlevée avec des variétés tolérantes, respectez impérativement le stade (4 feuilles du tournesol) et la dose - Pulsar 40 1,25 l/ha - 2 applications de Express SX 30 g/ha + Trend 90, la 1ère à 4 feuilles du tournesol, la 2ème 8 à 10 jours plus tard. • En cas de forte pression d’ambroisie, supérieure à 10-20 plantes/m², utilisez un programme avec Nikeyl - Nikeyl 2 l/ha puis Pulsar 40 1,25 l/ha à 4 feuilles du tournesol - Nikeyl 2 l/ha puis Express SX 60 g/ha + Trend 90 à 4 feuilles. • Binez si besoin en complément, en veillant à ne pas intervenir trop tard. CETIOM : V. Lecomte Tournesol sauvage : combinez tous les moyens de lutte Si vous avez déjà observé des tournesols sauvages dans votre parcelle • Attendez trois à quatre ans avant de semer à nouveau un tournesol dans votre parcelle. • Dans la rotation - Evitez le labour qui a tendance à enfouir à long terme les graines. - Pratiquez le faux-semis après la récolte du blé ou des autres cultures de la rotation. - Dans les autres cultures, utilisez un traitement très efficace contre le tournesol sauvage et évitez si possible les sulfonylurées ou tout autre herbicide inhibiteur de l’ALS (florasulam, etc.). Complétez si nécessaire par un binage, si les solutions chimiques sont limitées (ex. : soja). • Après une préparation du sol précoce (ou faux-semis), décalez la date de semis du tournesol au 20-25 avril pour favoriser des premières levées que vous devez détruire (outils ou glyphosate) au moment du semis. • Semez une variété Clearfield® ou Express Sun® puis traitez obligatoirement avec l’herbicide de postlevée associé en respectant les doses (Pulsar 40 1,25 l/ha ou Express SX 45 g/ha + Trend 90) et le stade 4 feuilles du tournesol. Ne laissez aucune zone non désherbée dans la parcelle : complétez si nécessaire par un binage. S’il reste des tournesols sauvages dans des zones non traitées ou en bordure immédiate de la parcelle, détruisez-les sans en laisser avant floraison (arrachage, broyage, etc.). Soyez très rigoureux lors de l’application d’un • Si vous observez des pieds de tournesols sauvages non touchés dans une herbicide de la famille des inhibiteurs des ALS (ex. zone correctement traitée avec l’herbicide associé à la variété tolérante, il y a sulfonylurées), afin d’éviter l’apparition de tournesols sauvages résistants qui rendrait cette solution inefficace. peut-être un phénomène de développement de résistance. Avertissez rapidement votre technicien pour approfondir le diagnostic et détruisez impérativement ces plantes (binage, arrachage manuel). • Si la récolte est précoce (fin août - début septembre), réalisez un faux-semis pour favoriser les nouvelles levées. Si vous observez pour la première fois quelques pieds de tournesols sauvages sur votre parcelle • Si ces pieds sont issus de semis (pollution des semences), contactez au plus vite votre technicien habituel. • Arrachez les pieds de tournesol avant la maturité des premiers capitules. Si les pieds de tournesols sauvages sont repérés alors que les premières graines sont déjà formées, arrachez-les en évitant que les graines tombent au sol. • Appliquez les recommandations précédentes lors du retour de la culture sur la parcelle. 21 CETIOM : V. Lecomte Orobanche cumana : combinez les différents moyens de lutte pour assurer une protection durable De très fortes attaques d’orobanche cumana ont été observées dans le sud du Tarn-et-Garonne (à partir de Castelsarrasin), le Lauragais, l’Ouest audois ou près de Longeville-sur-Mer (Vendée) et de Tusson (Charente). • Si vous avez déjà observé de l’orobanche cumana sur la parcelle à implanter ou sur une parcelle contigüe, vous devez impérativement : - allonger le délai de retour du tournesol dans votre rotation (au moins un an sur quatre) ; - consulter votre technicien pour choisir une variété Clearfield® avec un niveau de tolérance adapté à votre secteur ; - appliquer Pulsar 40 soit à 1,25 l/ha au stade 8-10 feuilles (plus tardif qu'en pratique courante ; le désherbage sera plus efficace avec une application préalable de prélevée), soit à 0,625 l/ha + adjuvant, au stade 4 feuilles du tournesol puis renouvelé 10-12 jours plus tard. • Si vous n’avez pas encore observé d’orobanche cumana et si votre parcelle se situe en Midi-Pyrénées, dans le département de l’Aude, en Poitou-Charentes ou en Vendée, consultez votre technicien pour choisir une variété avec un niveau de tolérance à l’orobanche adapté à votre secteur. • Observez les parcelles à partir du mois de juillet. En cas de présence d’orobanche cumana : - identifiez les parcelles infestées (si possible géo-référencez-les) et transmettez vos informations au bureau régional du CETIOM de votre secteur ou directement : sur http://www.cetiom.fr/orobanche_cumana/ - éliminez manuellement les premiers pieds observés ; - récoltez les parcelles infestées en dernier et coupez le broyeur de la moissonneuse-batteuse ; - évitez les broyages après la récolte qui peuvent diffuser les graines en présence de vent ; - enfouissez dès que possible les cannes après récolte ; - nettoyez soigneusement le matériel après usage. Une mine d’informations et de conseils sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures Le CETIOM, l’ACTA, AgroSup Dijon, ARVALIS-Institut du végétal, la FNAMS, l’INRA, l’ITAB et l’ITB proposent un site web www.infloweb.fr qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures. Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à sa description botanique (avec illustrations) et à des informations utiles sur sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : intérêt des méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés dans les principales cultures et recommandations sur la lutte mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies. Infloweb Inflo web Connaître et gérer la flore adventice Maladies CETIOM : V. Lecomte Mildiou : rotations courtes déconseillées 1 1 - Plante nanifiée. 2 - Taches chlorotiques sur la face supérieure des feuilles. 2 22 • En cas d'attaque significative déjà observée, le retour du tournesol une année sur trois et même, une année sur quatre, permet de réduire efficacement le risque. • Alternez les variétés semées sur vos parcelles en tenant compte de leur profils de résistance aux différentes races de mildiou (consultez votre technicien). • En raison du développement de la race 714, évitez de semer uniquement des variétés sensibles à cette race dans votre exploitation. Avec une variété résistante à cette race préférez des semences non traitées à l’APRON XL (voir tableau). • Semez dans un sol bien ressuyé. • Soignez le désherbage : ambroisie à feuilles d’armoise, bidens, xanthium peuvent héberger le mildiou. • Détruisez les repousses de tournesol, y compris dans les autres cultures. Région Sud-Ouest Centre Ouest (hors Charente et CharenteMaritime) Charente et CharenteMaritime Race 714 Variétés dites RM9 ou RM8 Race 714 Variétés dites RM9 ou RM8 Races 714 et 334 Variétés dites RM9 RM9 : variétés résistantes aux races 100, 304, 703, 710, 307, 314, 334, 704 et 714 RM8 : variétés résistantes aux 9 races listées ci-dessus, sauf à la race 334 Les symptômes de l’albugo - ou rouille blanche peuvent être spectaculaires mais les pertes sont en général faibles. Cependant, une forte attaque sur feuilles, associée à une pression des autres maladies de fin de cycle, peut interférer avec le bon remplissage des graines et aller jusqu’à leur avortement. L’albugo est caractérisé par des taches foliaires vert-jaune, boursouflées, le plus souvent sur la face supérieure de la feuille (photo 1). A la face inférieure de la feuille et au niveau des cloques, on observe la présence de croûtes blanc crème (photo 2). Des symptômes peuvent également se manifester sur les pétioles, la tige et les bractées du capitule, sous forme de taches superficielles vert glauque et d’un aspect huileux. Sous les épidermes infectés, on peut observer la présence de ponctuations noires (forme de conservation du champignon). Aujourd’hui, aucun moyen de lutte n’est disponible contre l’albugo. CETIOM : V. Lecomte Race de mildiou la plus Variété à fréquemment privilégier sans détectée dans le traitement de réseau de semences surveillance Albugo : à ne pas confondre avec le mildiou 1 CETIOM : P. Jouffret Quelles variétés pour les principales races de mildiou détectées 2 Sclérotinia sur capitule • Privilégiez les variétés peu sensibles. • Visez une récolte début septembre, en adaptant la date de semis et la précocité variétale à la région. Les attaques les plus nuisibles sont souvent observées sur les récoltes tardives. • Pour limiter les attaques, évitez l’irrigation en floraison pendant une période à risque pluvieux. CETIOM : L. Jung CETIOM : L. Jung CETIOM : E. Mestries Sclérotinia : attention aux attaques au collet et sur capitule Sclérotinia du collet • Privilégiez les variétés peu sensibles au sclérotinia du collet, notamment dans les parcelles où la maladie a déjà été observée. • Evitez les peuplements denses et les faibles écartements. Sclérotinia sur bouton • Luttez contre les attaques précoces de pucerons : les crispations qu’ils engendrent sur les feuilles autour du bouton sont autant de sites potentiels de contamination. Contans® WG Contans® WG est une préparation à base d'un champignon parasite, Coniothyrium minitans, qui détruit une partie des sclérotes de sclérotinia en quelques semaines. Il peut être appliqué, notamment après une attaque sur capitule : - en présemis avec incorporation superficielle, à 2 kg/ha en première utilisation (efficacité variable dans nos essais, allant jusqu'à 70 %). La dose peut être ensuite réduite à 1 kg/ha lors d'applications ultérieures dans la rotation ; - sur des résidus de récolte contaminés, à la dose de 1 à 2 kg/ha. Contans® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Pour tout renseignement complémentaire, contactez la société Belchim Crop Protection. 23 CETIOM : P. Jouffret Phomopsis : restez vigilant CETIOM : R. Ségura CETIOM : A. Estragnat 10 % de taches encerclantes de phomopsis suffisent à faire perdre 1 à 3 q/ha et 1 point d'huile. • Dans les régions où de fortes attaques sont régulièrement observées, notamment dans le Sud-Ouest (voir carte), privilégiez des variétés résistantes ou très peu sensibles. Les variétés peu sensibles sont conseillées uniquement chez les producteurs prêts à traiter si nécessaire. • Veillez, en particulier dans les parcelles à sol profond, à maîtriser au mieux la croissance du tournesol en évitant les semis trop précoces et les densités trop élevées. • Le broyage et l’enfouissement des cannes après la récolte contribuent à baisser la pression d’inoculum s’ils sont réalisés à l’échelle collective. • La décision de traiter doit tenir compte du risque phomopsis dans la région (voir carte), de la variété choisie, de la situation de la parcelle et des bulletins de santé du végétal (BSV) (voir tableau). Phoma : les attaques au collet responsables du dessèchement précoce CETIOM : R. Ségura • La lutte fongicide contre le phoma peut se justifier dans les situations où de fortes attaques ont été observées au cours des années précédentes et dans les parcelles dont le potentiel est supérieur à 20-25 q/ha. • Raisonnez conjointement le traitement phomopsis, si nécessaire, et l’apport de bore. • L’enfouissement des cannes de tournesol (broyage et déchaumage) peut limiter la pression du phoma à condition d’être étendu à l’échelle d’un secteur de production. • Dans les parcelles irrigables où le risque est important, une irrigation fin floraison peut contribuer à limiter le dessèchement précoce. • Le choix variétal ne permet pas à ce jour de lutter contre le phoma. Attaque sur tige. Dessèchement précoce des plantes. Répartition régionale du risque phomopsis Risque fort : attaques graves régulièrement observées Risque moyen : attaques graves parfois observées Risque faible : attaques graves très rares Situations favorables au phomopsis* 1 traitement au stade LPT** selon BSV Pas de traitement 0 ou 1 traitement selon BSV Zone à risque moyen Pas de traitement Pas de traitement 0 ou 1 traitement selon BSV Zone à risque faible Pas de traitement Pas de traitement Pas de traitement Zone à risque fort Autres situations Phoma Phomopsis Comportement de la variété au phomopsis Très peu Résistante (R) Peu sensible (PS) sensible (TPS) Situations avec attaques marquées de phoma déjà observées Potentiel > 20-25 q/ha * Sols profonds (ex : alluvions de vallées, terreforts de bas de coteaux, etc.) ou sols moyennement profonds avec au moins l'un des caractères suivants : - peuplements de plus de 60 000 plantes/ha, - semis avant le 15 avril, - reliquats azotés élevés avant semis, apport régulier de fertilisation organique. 0 ou 1 traitement selon BSV 1 traitement ** Stade LPT (stade limite passage tracteur sans automoteur): le traitement phomopsis (s’il est nécessaire) doit être réalisé lorsque le tournesol mesure en moyenne 55-60 cm. Au-delà de ce stade, le traitement est inefficace. BSV : Bulletin de santé du végétal Produits de traitement contre le phomopsis et le phoma (feuille, tige) Spécialités commerciales ORTIVA TOP 0,75 l/ha FILAN SC/JETSET 0,4 l/ha 24 Matières actives Phomopsis Phoma (feuille, tige) Prix indicatif (€ HT/ha) azoxystrobine + difenoconazole 50-51 boscalid + dimoxystrobine 38 Bonne efficacité Bonne efficacité, parfois irrégulière Efficacité insuffisante CETIOM : E. Mestries CETIOM : E. Mestries CETIOM : R. Ségura Verticillium : privilégiez la tolérance variétale Au cours du dessèchement, des symptômes apparaissent sur tiges avec la présence de bandes longitudinales noires. • Dans les parcelles en zones de production touchées par le verticillium (Sud-Ouest, secteurs du Centre Ouest et du Centre) mais où la maladie n’a pas encore été observée, évitez les variétés sensibles (S). • Si vous avez observé du verticillium dans la parcelle au cours des années passées, choisissez des variétés très peu sensibles (TPS), voire peu sensibles (PS). • Il n’existe à ce jour aucun fongicide pour lutter contre le verticillium. En fin de cycle, la tige est très fragile et la moelle est recouverte de petits grains, les microsclérotes, à l’origine des prochaines attaques. Botrytis Les spores du champignon germent sur les fleurons durant la floraison. Le mycélium provoque une pourriture beige se recouvrant de spores grises qui, suivant sa précocité, peut envahir l’ensemble du capitule, face fleurie comprise. Récoltez tôt est le moyen le plus efficace pour éviter les attaques nuisibles. CETIOM : L. Jung Les symptômes sur feuilles sont les premiers visibles et se manifestent le plus souvent lors de la floraison. CETIOM : P. Jouffret Irrigation Un réel intérêt avec des quantités d’eau modérées • Démarrez l'irrigation avant la floraison (stade bouton) si le tournesol est peu vigoureux et si le sol est sec (voir tableau). • N'irriguez jamais un tournesol exubérant avant la floraison. • Arrêtez l'irrigation lorsque le dos du capitule vire au jaune citron. • Afin de ne pas favoriser le sclérotinia du capitule, n'apportez pas d'eau en pleine floraison si les prévisions météo annoncent un temps humide. Par temps sec et sur sol à réserve en eau limitée, 2 apports d’eau de 35 à 40 mm permettent de gagner 8 à 12 q/ha et 2 à 4 points d’huile. CETIOM : P. Fauvin Croissance au stade bouton 1 tour d’eau 30/40 mm Je dispose de : 2 tours d’eau 60/80 mm Juste avant la floraison ou plus tôt - Juste avant la floraison ou plus si les feuilles de la base tôt si les feuilles de la base jaunissent jaunissent - Fin floraison Faible à modérée Fin floraison - Fin floraison - 10 jours plus tard 3 tours d’eau 90/120 mm Sols superficiels - Bouton étoilé - Début floraison - Fin floraison* Sols profonds - Début floraison - Fin floraison - 10 jours plus tard Ne pas dépasser 2 tours d’eau Normale à exubérante * Dans le Sud-Est (vallée du Rhône et bordure méditerranéenne), la forte évapotranspiration et la faible pluviométrie justifient souvent un tour d’eau supplémentaire 10 jours après la fin de la floraison. 25 Récolte et conservation Récoltez au bon stade Récolte possible Optimum (vérifiez l’humidité des graines) Sur-maturité : risque de perte importante CETIOM : L. Jung Trop tôt 30 % d’eau 15 - 20 % d’eau 10 - 15 % d’eau 9 - 11 % d’eau 8 - 10 % d’eau 4 - 8 % d’eau L’observation des plantes, notamment des capitules, doit vous permettre d’identifier le stade optimal de récolte. Les valeurs d’humidité sont indicatives. Elles peuvent varier en fonction des régions, du contexte climatique, du taux d’impuretés, de l’état sanitaire des capitules et de leur taille. • Récoltez lorsque la majorité de la parcelle a atteint le stade optimal, c’est-à-dire lorsque : - le dos du capitule vire du jaune au brun, - les feuilles sont toutes sénescentes, - la tige se dessèche et passe du vert au beige clair, - la graine est entre 9 et 11 % d’humidité. • Il est inutile, voire risqué, d’attendre la surmaturité (plantes entièrement desséchées, noires) pour récolter car le risque de pertes de graines est important (dégâts d’oiseaux, botrytis). • Avant d’entamer le chantier de récolte, il est conseillé de réaliser une mesure d’humidité sur un échantillon récolté mécaniquement. Les prélèvements manuels de graines tendent à sous-estimer l’humidité. Exemple de frais de séchage Humidité Frais de séchage (¤/q*) 10 0,67 11 1,29 12 1,87 13 2,39 14 2,87 15 3,3 20 5,02 * chiffres indicatifs, les barèmes étant négociés de gré à gré. Source : InVivo, CAL • Adaptez votre barre de coupe à céréales pour la récolte du tournesol avec un dispositif composé de plateaux de 1,4 à 1,7 m de long avec rebords. Des diviseurs hauts évitent les pertes latérales de capitules. Généralement, on retire une rangée de “peignes” sur deux sur les rabatteurs. Des plaques peuvent être fixées sur les porte-griffes restants. On peut aussi grillager les rabatteurs. A la récolte, il est recommandé de ne pas trop avancer les rabatteurs et de réduire leur vitesse de rotation. • Réglez correctement le batteur de la moissonneuse. Les capitules doivent sortir entiers ou en 2-3 morceaux (consultez www.cetiom.fr, rubrique tournesol/récolte/matériel). • Pour récupérer le maximum de capitules au sol en cas de verse importante, retirez les plateaux de récolte tournesol. Les équipements utilisés pour récolter le maïs grain permettent également de récupérer des capitules inaccessibles. • En cas de fortes infestations des parcelles de tournesol par du datura, effectuez un nettoyage mécanique de la récolte en privilégiant des grilles à trous ronds de 3,5 mm de diamètre (n’utilisez pas les grilles à trous ronds de 2,2 mm ou les grilles à fentes rectangulaires de 1,5 x 20 mm). Cette précaution évitera de dépasser la limite maximale réglementaire de 0,1 % de graines de datura dans les aliments pour animaux. 26 CETIOM : L. Jung Adaptez la coupe et réglez le matériel Barre de coupe équipée pour récolter le tournesol. Après le tournesol La gestion des résidus de récolte du tournesol (broyage fin des cannes et enfouissement superficiel ou labour) peut être assimilée à une couverture automnale des sols si le tournesol est suivi d’une culture de printemps. Informez-vous des règles en vigueur dans votre région selon le 5e programme de la Directive Nitrates. Ne mélangez pas tournesol oléique et tournesol linoléique (classique) CETIOM : L. Jung • Regroupez les interventions de récolte sur les parcelles oléiques. • A chaque changement de type de tournesol, nettoyez soigneusement la moissonneuse-batteuse, les remorques et les bennes. Les margariniers recherchent des tournesols dont la teneur en acide linoléique dépasse 60 % (soit 28 à 30 % maximum en oléique), taux qui ne serait pas atteint en cas de mélange avec des lots oléiques. CETIOM : L. Jung Adoptez des bonnes pratiques de conservation et de stockage • Nettoyer les locaux de stockage et les circuits de manutention. • Ramenez l’humidité des graines à 7-8 % pour éviter l’acidification de l’huile des graines, le développement d’insectes et les moisissures. En dessous de 14 % d’humidité des graines, une ventilation séchante peut suffire. Au-dessus de 14 %, un séchage à l'air chaud réalisé rapidement est indispensable. Prenez alors les précautions nécessaires pour éviter les incendies de séchoirs (consultez www.cetiom.fr, rubrique tournesol/conservation/bonnes pratiques). Normes de commercialisation Teneur en eau : 9 % Impuretés : 2 % Teneur en huile : 44 % Acidité oléique : 2 % CETIOM: C. Vogrincic Tournesol en double culture (dérobé) Privilégiez les variétés très précoces • Utilisez des variétés très précoces pour sécuriser la récolte du tournesol, l’implantation de la culture suivante et réduire les frais de séchage. • Commandez vos semences suffisamment tôt. • Eviter le débouché oléique, car les températures nocturnes de postfloraison, plus basses en double culture qu’en culture principale, ont un effet négatif sur la teneur en acide oléique de l'huile. • Evitez les variétés sensibles au sclérotinia du capitule et choisissez des variétés résistantes, très peu sensibles ou peu sensibles au phomopsis. La double culture, parfois dénommée dérobée, consiste à implanter un tournesol après une culture d’hiver récoltée suffisamment tôt. 27 Préparez le sol et semez au plus vite ! CETIOM : P. Jouffret • Précédent : - dans le Sud-Ouest et le sud de Rhône-Alpes, seuls les précédents récoltés tôt (ail, orge, pois) permettent de réussir un tournesol dérobé ; - en Poitou-Charentes, on visera des implantations derrière l'orge d'hiver, le pois ou le ray-grass ; - orge : hormis dans le cas particulier d’une implantation au strip-till qui permet de dégager les résidus sur la future ligne de semis, l’implantation est plus aisée si les pailles sont exportées. Si elles sont restituées, le broyage avec éparpillage des pailles sur la moissonneuse-batteuse est incontournable. • Soignez la préparation de semis mais limitez-vous à 2 passages (semis compris). La levée sera sécurisée par l’irrigation si besoin. • Le travail du sol localisé sur la ligne de semis (ou striptill), suivi du semis ou simultané au semis avec un semoir de type “planteur”, est intéressant pour implanter rapidement et correctement un tournesol en double culture. Semer tôt, avec une densité de 70 000 graines/ha Charentes et Sud-Ouest et Sud Deux-Sèvres Sud Rhône-Alpes Bordure méditerranéenne Semis conseillés jusqu'au... Variété précoce 20 juin 25 juin 25 juin Variété très précoce 25 juin 1er juillet 1er juillet Semis possibles jusqu'au... Variété précoce Variété très précoce 25 juin 1er juillet 5 juillet 1er juillet 5 juillet 10 juillet Désherbage : raisonnez selon le précédent • Précédent pois : le binage reste la meilleure solution pour contrôler les repousses. • Précédent orge : le désherbage des repousses est incontournable en rattrapage ou en prélevée. Irrigation : un gage essentiel de réussite • Sécurisez la levée par un tour d’eau s’il ne pleut pas significativement (15 mm) dans les trois jours suivant le semis. • Raisonnez l’irrigation comme pour un tournesol en culture principale, cultivé sur sol superficiel et avec une faible croissance avant floraison (voir p. 25). Un premier tour d’eau est le plus souvent nécessaire juste avant la floraison. Fertilisation : raisonnez au cas par cas Où tenter le tournesol en double culture ? Les Charentes et le sud des Deux-Sèvres, mais surtout le Sud-Ouest, la bordure méditerranéenne et la vallée du Rhône sont des aires potentielles pour essayer le tournesol en double culture. Les cultures précédentes les plus adaptées sont l’orge, le pois et l’ail. 28 • Bore : un apport en végétation (300 à 500 g/ha) est conseillé car le risque de carence est accru (coups de chaud avant floraison). • Azote : l’apport est inutile derrière pois ou ail. Derrière une orge à fort rendement (plus de 75 q/ha), un apport de 30 à 40 unités avant un tour d’eau prévu ou une pluie annoncée sera bien valorisé. Récoltez avant la mi-octobre Récoltez à partir de 18 % d’humidité avant la mi-octobre dans de bonnes conditions (sol bien ressuyé). A partir du 15-20 octobre, les derniers points d’humidité sont très longs, voire impossibles à perdre. De plus, une récolte trop retardée risque de compromettre la qualité d’implantation de la céréale à paille suivante. 29 L’expertise du CETIOM vous accompagne tout au long de la campagne. www.cetiom.fr Fertilisation de fond Travail du sol () échelle BBCH Un stade est atteint lorsque 50 % des plantes sont à ce stade Oiseaux 4 feuilles B4 (14) Pucerons Azote Bore Pour gérer la résistance aux herbicides bouton étoilé E1 (51) Phase végétative Rubrique Espaces régionaux Des solutions opérationnelles diffusées au fil de la campagne par les équipes régionales du CETIOM. Gibiers Noctuelles Taupins Limaces Désherbage Rubrique tournesol Tous les éléments pour décider et comprendre, à chaque étape de la culture. Azote Bore Semis A2 (10) émergence des cotylédons cotylédons étalés A1 (09) apparition des hypocotyles en crosse Germination-levée Calendrier de la culture E4 (57) F1 (61) début floraison F3.2 (63) Floraison Botrytis Sclérotinia Phoma bouton floral incliné Pour gérer la résistance aux herbicides dos du capitule jaune M3 (91) M4 (92) Récolte dos du capi- plante brun tule marbré foncé de brun Obtenez facilement la dose optimale d'azote à apporter sur chacune de vos parcelles de tournesol. Verticillium M2 (87) M0 (73) Maturation chute des fleurs ligulées Outils d’aide à la décision Evaluation du risque d’apparition d’adventices résistantes aux herbicides selon les pratiques envisagées sur la parcelle. Irrigation Phomopsis Albugo Mildiou bouton nettement dégagé des feuilles à l'horizontale Rubrique Publications Téléchargez les brochures cultures et ARVALIS-CETIOM infos et découvrez les éditions CETIOM. bouton détaché de la couronne foliaire E2 (53) Bouton floral