Travaux d`installation électrique
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Travaux d`installation électrique
SERVICES QUESTIONSRÉPONSES Travaux d’installation électrique E n 2014, l’activité « Travaux d’installation électrique dans tous locaux » compte 27 666 établissements occupant 163 726 salariés. On y dénombre 6 933 accidents du travail, 481 nouvelles incapacités permanentes et 14 décès, ayant entraîné 413 727 journées perdues. L’indice de fréquence, en baisse par rapport aux années précédentes, est de 42,3 accidents pour mille salariés. Un salarié sur vingt et un se trouve donc victime d’accident. Les principaux risques à l’origine des accidents concernent, par ordre décroissant, les manutentions manuelles (41 %), les chutes de hauteur (22 %), l’outillage à main (17 %), les chutes de plain-pied (11 %), les risques physiques dont l’électricité (4 %). De ces accidents résultent des commotions et traumatismes internes (29 %), luxations, entorses et foulures (16 %), plaies ouvertes (14 %), chocs physiques (11 %). Ils touchent principalement les mains et doigts (24 %), les membres inférieurs (23 %), le dos, rachis, moelle épinière (18 %), les 53 RETOUR SUR… À LA LOUPE EXTRAITS DU JO membres supérieurs (14 %), la tête et le cou y compris les yeux (9 %). On dénombre 521 maladies professionnelles dont principalement 423 affections périarticulaires, 26 affections chroniques du rachis lombaire dues aux charges lourdes, 24 affections professionnelles consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante, 22 lésions chroniques du ménisque et 10 atteintes auditives provoquées par les bruits lésionnels. n Claire Tissot CTN B bâtiment et travaux publics NAF : 4321A – Travaux d’installation électrique Salariés AT en premier règlement Nouvelles IP Décès Journées perdues 163 726 6 933 481 14 413 727 Indice de fréquence 42,3 Taux de fréquence 27,3 Taux de gravité Indice de gravité Maladies professionnelles 1,6 23,3 521 Source : CnamTS. Récits d’accidents (extraits d’Epicea) Chute de hauteur Un électricien installe deux détecteurs de présence au deuxième étage d’une maison. Son collègue vérifie le fonctionnement de la ventilation des toilettes au même étage et l’appelle pour effectuer le contrôle avec lui. Il lui tourne le dos, mais l’entend chuter. Il constate qu’il est passé à travers la trémie non protégée et gît au rez-de-chaussée. Il est décédé. Le platelage de la trémie avait été retiré par une entreprise de second œuvre intervenant sur le chantier quelques jours auparavant. Lors des interventions antérieures, les salariés avaient déjà signalé à leur employeur cette absence de protection. de l’allée. L’électricien effectue le démontage de l’ancienne installation puis procède à la mise en place du nouveau disjoncteur et tableau de fusibles. Pendant ce temps à l’extérieur, un résident du camping vient se plaindre à l’agent d’entretien de ne plus avoir d’électricité dans son mobile-home. L’agent d’entretien se rend au local technique. Il réarme l’alimentation électrique au moment où l’électricien est en contact avec les câbles électriques qu’il doit raccorder au disjoncteur du logement. L’électricien est électrisé et présente d’importantes brûlures aux mains. Il est transporté chez un médecin, puis évacué par hélicoptère à l’hôpital. Dans un camping Malaise en voiture Un électricien de 28 ans travaille depuis 8 ans au sein d’une société de travaux d’installation électrique. Ce jour-là, il doit poser un disjoncteur et un porte-fusibles dans le logement d’un propriétaire de camping. Arrivé à l’entrée du camping, l’électricien se rend dans le local technique. Il coupe l’alimentation en électricité du logement. Après avoir refermé l’armoire électrique, il se dirige vers le logement qui se trouve en face du bloc sanitaire, de l’autre côté Un électricien de 52 ans est détaché depuis dix ans dans une entreprise de logistique alimentaire. Son activité s'exerce en permanence dans cette entreprise et il ne revient dans les locaux de son employeur qu'une fois par mois pour des raisons administratives. En avril, l'entreprise de logistique indique à l'employeur de la victime qu'elle a décidé de remplacer le système de mise à disposition permanente par une logique d'intervention ponctuelle. Ce changement entraînerait une modification des conditions de travail de l'électricien. Des rumeurs ont circulé sur l'avenir de son poste. Celui-ci était très inquiet et dormait mal. En mai, son responsable lui indique la disparition de son poste permanent, mais la continuité de ses interventions ponctuelles dans cette entreprise ainsi que des interventions dans d’autres entreprises de la région. La première semaine de juin est consacrée au déménagement du matériel électrique se trouvant sur le site logistique. Des travaux d'installation d'un onduleur sont aussi effectués chez un autre client. Le collègue et l'épouse de l'électricien ont indiqué qu'il était très soucieux et qu'il ne dormait que quelques heures par nuit, notamment en raison de planning pour les semaines suivantes. Le jour de l'accident, l'électricien part de son domicile à 6 h 30 pour vérifier le fonctionnement de l'onduleur, puis repart à 9 h 15 pour revenir chez son employeur. Vers 9 h 45, une infirmière qui suit son véhicule, le voit se déporter de la route avant de s'immobiliser. Elle appelle les secours et prodigue les premiers soins. Malgré ces soins et l'intervention des secours, l'électricien n'a pas pu être réanimé. travail & sécurité – n° 772 – mai 2016