Une femme sans histoires
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Une femme sans histoires
Dorian Rossel / Cie STT www.supertroptop.com Une femme sans histoires d’après le docu-fiction de Jean-Xavier de Lestrade sur les minutes du procès de Véronique Courjault Il y a parfois des histoires – souvent terribles – qui nous parlent de ce que nous sommes, au plus profond. Ce qui se joue à travers les mots du procès de ce fait divers, c’est la place de l’enfant, de la mère, de la grossesse dans notre société, et l’importance de la parole dans toutes les étapes essentielles de notre vie. Représentations : La Bâtie festival Genève / Théâtre Forum Meyrin 30 Août - 2 Sept.14 Spectacle Français, Bienne 14 novembre2014 Bonlieu Scène Nationale, Annecy 19 et 20 Novembre 2014 TPR – Arc en Scène, La Chaux de Fonds 25 et 29 Novembre 2014 L’Arc, Scène Nationale Le Creusot 10 Mars 2015 Arsenic- Lausanne automne 2015 en discussion Contact Muriel Maggos Attachée de production + 41 79 93 89 639 [email protected] Une femme sans histoires / Cie STT Présentation Cette création s’inspire d’un documentaire-fiction (France, 2009, 100 min) d’après les minutes du procès de Véronique Courjault, coupable de 3 infanticides. Après Quartier lointain (2009), La tempête (2010), L'usage du monde (2011), Cosmos (2012), Staying Alive (2013), Oblomov (2014) Dorian Rossel et la Cie STT retrouvent l’univers de Jean-Xavier de Lestrade dont ils ont déjà adapté la série documentaire Soupçons en 2010. « A travers la reconstitution de ce procès exemplaire, notre premier but est le même: rendre cette histoire entendable. Qu’a dit la justice? Que cette femme n’est ni folle ni monstrueuse. Que ses actes étaient d’abord les symptômes d’une souffrance. Et en cela il ne fallait pas l’accabler inutilement. Mais il fallait la condamner, parce que tout simplement la vie est sacrée. Dans sa décision, ce verdict d’assises, loin d’exclure, a réintégré Véronique Courjault dans la communauté des humains » J.-X. De Lestrade Qu’est-ce qui a poussé cette mère de famille ordinaire aux infanticides dont elle est accusée? Comment a-t-elle pu tuer sans que personne ne s’en rende compte, ni que son quotidien ne s’en trouve perturbé ? Comment grandir quand l’on a le sentiment de n’avoir jamais su trouver sa place? Pourquoi communiquer lorsque la vie semble se dérouler toute seule ou sans nous ? Et comment se reconstruire quand les mots de la conscience donnent à voir un monde en ruine ? Distribution : Sara Louis / Karim Kadjar / Natacha Varga-Koutchoumov / distribution en cours / Mise en scène : Dorian Rossel / Collaboration artistique : Delphine Lanza / Scénographie et costumes : Sibylle Kössler / Clémence Kézami / Dramaturgie : Nicole Borgeat et Nicholas Weeks / Assistant: Clément Lanza / Œil extérieur amical : Carine Corajoud / Construction : Valère Girardin / Assistante administrative : Aude Gumet / Chargée de production : Muriel Maggos Co-production Bonlieu, Scène Nationale Annecy / La Bâtie, Festival de Genève / Théâtre Forum Meyrin / TPR - Arc en Scènes, La Chaux De Fonds / L’Arc, Scène Nationale Le Creusot / La Compagnie, conventionnée avec les Villes de Lausanne, de Genève et le Canton de Genève est en résidence et associée au Théâtre Forum Meyrin. 2 Une femme sans histoires / Cie STT Note d’intention C’est l’histoire de la naissance d’une parole. Une femme défriche un chemin pour comprendre et mieux se voir. Ses mots nous guident dans un drame profond et effrayant, elle s’ouvre enfin à son monde intérieur, secret, bouleversant. Durant les quelques jours de son procès, cette femme naît – enfin – à elle-même en prenant conscience de son existence, de son corps et de ses actes. Par le vertigineux récit de son histoire, elle se libère. Son mari, la justice, la presse et tout une foule l’écoutent, l’observent et découvrent l’étonnante banalité de son parcours et comment le pire est arrivé. Passant du rejet à la culpabilité puis à l'acceptation, l’accusée et la société tentent de se mettre d'accord sur le regard qu'elles portent autant sur ellesmêmes que sur l'autre. Je souhaite faire entendre les mots de cette résilience, donner à voir des pensées qui s’élaborent, glissent et se transforment, comment cette femme émerge des ténèbres et du silence de sa vie. C’est le récit de la reconstruction d’une mère qui n’a jamais trouvé sa place et de ses proches et sa famille qui n’ont jamais rien vu de ses souffrances. C’est à travers les yeux du mari de l’accusée que nous suivrons cette histoire. Il est cet homme qui n’a rien vu des souffrances de sa femme. Soutien sans faille, il l’accompagne dans ses épreuves et cherche avec elle la source de ses traumas. Cette adaptation imagine comment ses questions et les paroles de ce procès s’entrechoquent dans sa tête. Au-delà du fait divers, « une femme sans histoires » évoque nos mensonges inconscients, nos dénis, révèle la fragilité de nos sens, de nos croyances et de nos vies. Porter ces mots sur une scène de théâtre permet peut-être de les entendre autrement, de les écouter à plusieurs, chacun avec son parcours, son vécu et ses failles. Le théâtre c’est aussi le lieu pour changer les distances (en enlever ou en prendre), et ainsi déplacer les obstacles obstruant notre perception. 3 Une femme sans histoires / Cie STT Ce que je cherche « L’envie est toujours de développer un théâtre accessible, direct mais exigeant, singulier et contemporain. La particularité des mises en scène de la Cie STT réside dans le fait qu’elles ne se construisent pas toujours autour d’un texte ou pièce du répertoire théâtral, mais à partir d’une problématique contemporaine avec la volonté de parler de notre époque et de l’expérience que les individus en font. Au cours de l'élaboration dramaturgique et tout au long du processus de création, il s'agit de ne jamais se baser sur des présupposés théâtraux ou scéniques. Je souhaite affirmer le caractère empirique du théâtre. Je réunis non pas des interprètes mais une équipe de créateurs pour chercher comment raconter et construire notre propos. Ensemble on chemine dans l'approche d’une problématique globale, l’imprégnation d’une langue et sa transposition vers une écriture scénique. Nous voulons créer des «œuvres ouvertes», polysémiques, où le sens n'est pas arrêté une fois pour toutes et figé dans des balises uniformément intelligibles. Nous sommes à la recherche d’un théâtre qui rassemble et donne l’envie de se questionner, d’apprendre et de s’ouvrir aux autres. Mais aussi qu’il donne du plaisir et la force de se dépasser, d’apprendre, d’aimer, de retourner au théâtre, de sortir de ses préjugés. Qu’il soit une invitation à entrer dans un univers délicat, exigeant et complexe, miroir de notre monde » D.R. 4 Une femme sans histoires / Cie STT Le point de départ : « L’affaire Courjault, parcours meurtrier d’une mère ordinaire » documentaire-fiction de Jean-Xavier de Lestrade. Le 23 juillet 2006, Jean-Louis Courjault, ingénieur expatrié en Corée du Sud, découvre les corps de 2 bébés dans son congélateur. Après plusieurs tests ADN, trois mois d’enquête sur fond d’embrouillaminis diplomatiques, le verdict est sans appel : les Courjault sont bien les parents des deux nouveaux nés. Véronique Courjault passe aux aveux : elle a tué les bébés à leur naissance en septembre 2002, et décembre 2003. Elle avoue même avoir tué un troisième enfant né en 1999. Le procès de Véronique Courjault, accusée d’un triple infanticide, s’est déroulé aux assises de Tours entre le 9 et le 18 juin 2009. Ecrouée depuis le 12 octobre 2006 à la maison d’arrêt d’Orléans, Véronique Courjault a été condamnée à 8 ans d’emprisonnement. N’ayant pas eu l’autorisation de filmer le procès, Jean-Xavier De Lestrade fait retranscrire l’intégralité des déclarations qui y ont été prononcées afin de le reproduire à l’identique avec des comédiens. Une écriture singulière se développe néanmoins dans la construction de la structure, le choix des séquences et d’un point de vue. Ce docu-fiction restitue d’abord la parole de l’accusée au cours de son procès le 9 juin 2009, le témoignage de son mari et soulève aussi l’épineuse et délicate question du déni de grossesse. A partir du scénario, nous avons nous aussi voulu mener une nouvelle écriture et adaptation pour la scène. Si nous avons changé certains éléments (noms, dates, lieux,…) et pris quelques distances avec la réalité de ce cas spécifique, c’est pour ne pas nourrir une éventuelle curiosité malsaine mais pour mieux capter les mécanismes psychologiques découlant des failles du langage entre les membres d’une famille. Si notre création vise à approcher le mystère de cette histoire troublante, c’est surtout de la naissance d’une parole et la fragilité de nos constructions identitaires dont nous souhaitons parler. 5 Une femme sans histoires / Cie STT Notes dramaturgiques par Nicholas Weeks Médium/adaptation: du documentaire à la scène Le film de Jean-Xavier de Lestrade, entre fiction et documentaire, posait déjà la question du sens lors de la transmission d'un fait divers. Le docu-fiction a permis à cette histoire de sortir de la simplification inévitable opérée par les médias et de montrer l'expertise légale, psychologique, psychiatrique, gynécologique... en prise avec une réalité humaine autrement plus complexe. Cet écart entre les discours spécialisés et les situations réelles, entre la douleur vécue et l'impossibilité de son articulation par la parole, entre l'intimité du deuil et un jugement rendu public rappelle à quel point au théâtre, il s'agit également d'ancrer une dynamique de récit au cœur de la parole énoncée. Merleau-Ponty avait déjà suggéré en 1951: «Exprimer pour le sujet parlant, c'est prendre conscience... Nous-mêmes qui parlons ne savons pas nécessairement ce que nous exprimons mieux que ceux qui écoutent. Je dis que je sais une idée lorsque s'est institué en moi le pouvoir d'organiser autour d'elle des discours qui font sens cohérent.» C'est cette cohérence du discours institutionnel auquel nous sommes habitués qui se trouve ébranlée par ce fait divers. Si l'emballement médiatique est symptomatique de la crise de sens encourue à plus large échelle par la société confrontée à l'intolérable, l'inadmissible, et surtout l'incompréhensible, la représentation dramatique elle cherche à défaire les préjugés et les jugements tous faits en sondant les tréfonds de l'humain en situation de crise. Dans Parler d'amour au bord du gouffre, le psychiatre et psychanalyste français, Boris Cyrulnik évoque le sens du récit dans les traumatismes de nos vies (extrait page suivante). Si la transposition théâtrale de ce récit ne cherche pas à rouvrir le procès ni à participer à sa psychanalyse, elle vise plutôt à faire entendre d’autres aspects de cette parole, à la laisser s’infiltrer auprès des membres du public. Nous souhaiterions que chacun se retrouve projeté, décalé, qu’il voyage entre ses propres réactions et celles qu’il perçoit autour de lui, s'imaginant d’autres histoires et d’autres vies. Activer, en quelque sorte, cette position de « spectateur virtuel » nécessaire à tout récit, afin de lui apporter un corollaire critique de vie, de jugement et d’expérience partagés. Le théâtre devenant ainsi le meilleur outil pour une recherche de la distance propre à toute interaction humaine sincère, entre empathie et détachement, un chemin d’accès vers une compréhension affective, cognitive, morale, éthique, plus juste de nos actes et de nos pensées. 6 Une femme sans histoires / Cie STT Tant que le trauma n’a pas de sens, on reste sidéré, hébété, stupide, embrouillé par un tourbillon d’informations contraires qui nous rendent incapable de décider. Mais, puisque l’on est obligé de donner un sens aux faits et aux objets qui nous « parlent », nous avons un moyen d’éclairer le brouillard provoqué par un traumatisme : le récit. Dans ce cas, la narration devient un travail de sens. Mais toute histoire n’est pas socialisable, il faut l’adapter à l’autre qui a du mal à l’entendre. La métamorphose de l’évènement en récit se fait par une double opération : placer les évènements hors de soi et les situer dans le temps. L’auditeur doit être là, et se taire. Parfois ce témoin existe simplement dans l’imagination du blessé qui, dans son récit intime, s’adresse à un auditeur virtuel. Pour les blessés de l’âme, la narration est un acte qui donne le sentiment que « les évènements semblent se raconter eux-mêmes ». Les souvenirs d’images défilent, entourés de mots qui les commentent, les précisent, hésitent, recommencent la scène avec de nouvelles expressions. Lentement, par ce travail, le récit extrait l’évènement hors de soi. Cette exposition met dans le passé un évènement marquant qui nous a pénétrés : « C’est à ce prix que le passé, l’absent, le mort peuvent faire retour dans le monde présent des vivants, sur la scène du texte et de l’image, sur la scène de la représentation et comme représentation. Boris Cyrulnik Parler d'amour au bord du gouffre, éd. Odile Jacob, 2004. 7 Une femme sans histoires / Cie STT Notes scénographiques par Sibylle Kössler et Clémence Kazémi Une personne isolée dans un spot de lumière, placée sous le regard public et scrutée comme sous une loupe. La scène, un espace mental dans lequel sa parole prend place et construit le récit. Un dispositif permettant de donner à voir les personnages sous plusieurs angles, car les êtres ne réfléchissent à chaque fois que la partie d'eux-mêmes qu'ils sentent visée par le regard d'autrui. Par un double mouvement, complémentaire en termes de perception et d'image : opérer un passage du flou à la clarté et de l’a priori univoque à une compréhension, complexe, fragmentée, multiple. Un double mouvement par lequel une prise de parole se fait jour au travers du regard d'autrui. Jouer sur des notions d’échelle, manipulant les dimensions, résolutions, temporalités par l'emploi de la vidéo. Poser la question du rapport entre reconstitution et représentation. Etant donné que la justice ne peut juger ce qu'elle ne comprend pas, il s'agira pour elle de chercher à faire émerger le point de vue de l'accusée, la scruter pour pouvoir s’en rapprocher, la comprendre ou se mettre à sa place. Par des transformations scéniques lentes et continues dont on ne perçoit pas le mouvement, travailler ensemble l'image et la lumière, la projection qui contient une image et la projection simple de lumière, de façon à ce que, sans s'en apercevoir, le plateau change radicalement sous le regard du spectateur. Des sources de lumière qui soudainement s'allument à pleine puissance puis diminuent jusqu'à mourir et inversement, des sources qui s'allument tellement lentement qu'on s'en rend pas compte pour finir par s'éteindre brusquement. Atteindre quelque chose de concret et poétique par l'épure, l'économie de moyens et les changements à vue. 8 Une femme sans histoires / Cie STT Musique Dans nos spectacles, des musiciens ont toujours trouvé leur place sur scène avec les comédiens. Sobre et simple, la musique se distingue par une absence d’effusions ou d’envolées lyriques, elle ne souligne pas l’action mais reflète sa complexité. Si jusqu’alors des mélodies ont accompagné le récit, en contrepoint, sur ce nouveau projet c’est à une autre forme de musique que nous avons fait appel. Une place majeure est ici réservée à des sons enregistrés en direct. Cette « musique » qui peut sembler à priori moins perceptible et narrative effectue en réalité un travail de « rapprochement intime » par l’amplification, la transformation et le traitement des sons et bruits générés par les corps des acteurs. Les voix sont des instruments de la musique et constituent une polyphonie. C’est donc d’abord de l’amplification des voix qu’il s’agit, mais pas seulement. Respirations, bruits de pas, frottement des habits, déplacement d’objets ou décors sur le plateau contribuent également l'environnement sonore de la pièce. De plus, des micros enregistrent en direct le rythme cardiaque des comédiens jusqu'à former des nappes sonores, se transformant et s’accumulant. Ces jeux d’amplification accentuent l’idée d’observation à la loupe. Un travail subtil et discret que nous avons commencé à développer récemment, et dont nous radicalisons le principe aujourd’hui. Le traitement du son se rapprochera ainsi du travail développé parfois au cinéma afin d’inventer un langage scénique propre fait de sons, de mots, et de mélodies qui se répondent et s’entrechoquent. 9 Une femme sans histoires / Cie STT Démarche de la Compagnie STT Fondée en 2004, la Cie STT a déjà créé une quinzaine de pièces, installations, performances, saluées en Suisse et à l’étranger. Entouré d’une équipe fidèle (Delphine Lanza à la collaboration artistique, Carine Corajoud à la dramaturgie, Muriel Maggos à l’administration et la production), Dorian Rossel favorise le travail d’échange et de partage entre tous les intervenants au projet. Il confère donc une place majeure aux artistes en scène (acteurs, danseurs et musiciens) avec qui il aime poursuivre la collaboration sur le long terme. Généralement les textes ou support sur lesquelles ils travaillent (roman, récits film, essai documentaire, ou bande dessinée) ne sont pas empruntés au répertoire théâtral. Les spectacles sont conçus dans un va-et-vient entre l’élaboration dramaturgique et le travail du plateau. La dimension empirique de la démarche est fondamentale. Elle implique une réévaluation permanente de ce qui se construit au fil des sessions de recherche et des répétitions. Cela nécessite, par ailleurs, de travailler sur le long terme. Même si le travail dramaturgique est initié avant le début des répétitions, le texte varie continuellement en fonction de ce que génère le travail au plateau. Le texte ne s’impose donc pas de l’extérieur, mais il est considéré comme un élément parmi les autres langages scéniques, pour que le sens puisse émerger grâce aux autres systèmes de signes. Un geste, un éclairage, une idée scénographique en disent parfois autant qu’un mot, ou parlent différemment, ce qui permet une lecture polysémique. Le travail choral est aussi fondamental, les acteurs étant quasiment toujours tous en scène, passant d’un personnage à un autre sans qu’aucun réalisme ne soit recherché. De ce fait, l’illusion théâtrale est affirmée. Nous privilégions donc les ressources cachées du théâtre, l’inventivité de la scène, par une esthétique qui préfère les vides que les pleins, la retenue plutôt que les effets spectaculaires. Cela afin de laisser les « œuvres ouvertes », invitant le spectateur à combler les « vides » par son imaginaire. Susciter plutôt qu’imposer. Selon moi, le spectacle doit apparaître comme quelque chose d’accessible et générer une évidence de plaisir et de partage. Je suis à la recherche d’un théâtre qui rassemble et donne l’envie de se questionner, de s’ouvrir aux autres, de se dépasser, d’apprendre, d’aimer, de retourner au théâtre, de sortir de ses préjugés et de croire au fait qu’il y a toujours une raison de pleurer sur le monde et d’être heureux. Une invitation à entrer dans un univers délicat, exigeant et complexe, miroir de notre monde. D.R. 1 0 Une femme sans histoires / Cie STT Dorian Rossel > Responsable artistique du projet Né en 1975 à Zurich, Dorian Rossel sort diplômé de l’Ecole Serge Martin à Genève en 1996. C’est avec le collectif transdisciplinaire Demain on change de nom (1998–2005), qu’il mène ses premières créations. En 2004, il fonde la Cie STT (Super Trop Top). Ses productions s’échafaudent d’abord entre le théâtre de l’Usine (Genève), l’Arsenic (Lausanne) et Château Rouge (Annemasse). Entre 2008 à 2011, il est Artiste Associé à la Comédie de Genève où il crée Quartier Lointain, Soupçons et avec le théâtre Am Stram Gram La tempête de Shakespeare dans une version tout public dès 8 ans. La rencontre avec René Gonzalez est déterminante : il lui propose d’être Compagnon du bord de l’eau au Théâtre Vidy Lausanne et devient un véritable partenaire de la Cie. Ensemble ils produisent et tournent Soupçons, L’Usage du Monde, Quartier Lointain... A l’automne 2011, la Cie STT amorce à Paris avec le Monfort et le Théâtre de la Ville, deux saisons sur les routes en tournée avec plusieurs spectacles jusqu’à l’été 2013. Pendant ce temps, Dorian Rossel inaugure sa résidence au Théâtre Forum Meyrin avec la création de Cosmos (La Bâtie- Festival de Genève / Vidy Lausanne et en tournée). Dans un souci de médiation et de transmission, il crée L'avare de Molière pour le jouer en milieu scolaire dans les classes et le faire suivre de discussions avec les élèves. Il donne divers stages de formation professionnels notamment à la Manufacture, Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande. En 2013 : Staying Alive à Vidy Lausanne, Bonlieu Annecy, Le Loup Genève. En 2014 : Oblomov au Salmanazar d’Eperney, Comédie de Reims, Théâtre Forum Meyrin, Champigny sur Marne et Kléber Méleau, Lausanne, et à la caserne des pompiers au festival d’Avignon. A ce même festival il reprend « je me mets au milieu mais laissez moi dormir » d’après « La maman et la putain » de Jean Eustache à la Manufacture. Une femme sans histoires verra le jour à l’automne 2014 à La Bâtie, festival de Genève en co-production avec Bonlieu Scène Nationale d’Annecy, Théâtre Forum Meyrin, TPR Arc En Scène, la Chaux de fonds et l’Arc Scène National Le Creusot. 1 1 Une femme sans histoires / Cie STT Les comédiens Karim Kadjar > comédien Né à Téhéran en 1972. Après des études secondaires à Genève et à St.Gall, il part à Paris se former artistiquement sous l’œil bienveillant de Zakariya Gouram au sein de la Cie. R.I.D.E.A.U.. Il poursuit sa recherche autour du jeu d'acteur sous la direction d'Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil. En 1998, il fonde, avec le metteur en scène Christophe Ramirez, le Théâtre de l'Herbe Tendre et crée plusieurs spectacles dont le « Petit Bois » de Eugène Durif. En 2003, qu'il décide de se ré-installer à Genève tout en travaillant régulièrement en France. Il joue, entre-autres, pour Philippe Goyard, Florence Lavaud, Betty Heurtebise et Delphine Bailleul. C'est en 2007 qu'il rencontre Dorian Rossel et interprète le conférencier dans « Libération Sexuelle ». Il est de l'aventure de « Quartier Lointain », des recherches sur « Soupçons» et « La tempête », «L'usage du monde », « Cosmos » et autres activités de la Cie STT... En 2014, son champ d'action s'élargit au cinéma, il sera à l'affiche du prochain film de Nader Takmil-Homayoun « Les Éternels », sortie prévue courant 2015. Natacha Koutchoumov > comédienne Comédienne genevoise de théâtre et de cinéma formée notamment à l’école de La rue Blanche à Paris (E.N.S.A.T.T) et à la Sorbonne (paris IV- Lettres modernes) . Au cinéma elle a tourné dans quatre fictions de Lionel Baier (Garçon Stupide, Comme des voleurs, Un Autre Homme et Low cost). Elle a aussi joué dans des films de Roland Joffé, Etienne Chatilliez, Pierre Maillard, Denis Rabaglia, Angelo Cianci et Nicolas Wadimoff entre autres et dans plusieurs séries télévisées et téléfilms. Déjà nommée au prix du cinéma Suisse pour son rôle dans « Garçon Stupide » elle remporte cette récompense en 2007 pour son interprétation d’une phobique dans « Pas de panique » de Denis Rabaglia. Au théâtre elle a travaillé entre autres avec Adel Hakim, Elisabeth Chailloux, Denis Maillefer, Robert Bouvier dans un répertoire classique et contemporain. Elle collabore régulièrement en tant que chroniqueuse dans la presse et à la radio, et elle publie un roman « Les bonnes résolutions d’Isabelle Koulik » chez Favre en 2010. Elle se passionne pour l’enseignement (La manufacture-HETSR, HEAD ECAL) et l’écriture de scénarios. Sara Louis > comédienne Née en 1973 à Jakarta en Indonésie, elle vit à l'étranger jusqu'à l'âge de 9 ans et apprend plusieurs langues. Formée d'abord à Genève et Bruxelles, elle entre ensuite au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris d'où elle sort diplômée en 1998. Elle partage aujourd'hui son activité entre la France et la Suisse. Au théâtre, elle travaille notamment avec Claude Stratz, Anne Bisang, Bernard Sobel, Massimo Bellini, Jean Liermier, Victor Gauthier-Martin, Nathalie Lannuzel, Michel Deutsch etc., sur des textes de Pirandello, Laurence Deonna, Sarah Kane, Philippe Minyana, Musset, Arnold Wesker, Shakespeare, Bourdieu, Horvath, Suzanne Lebeau… Au cinéma, elle tourne avec Jacques Rivette, Mario Fanfani, Peter Watkins ou Ariane Cordeau. 1 2 Une femme sans histoires / Cie STT En 2004 elle co-fonde avec quatre autres comédiennes le collectif F71. Travaillant principalement sur la figure du philosophe Michel Foucault, le collectif crée des spectacles où se mêlent sur scène, des matériaux non théâtraux issus de la philosophie, l'histoire ou les arts plastiques. Titulaire du Diplôme d'Enseignement du théâtre (DE), elle dirige régulièrement des stages et ateliers dans des théâtres, des lycées ou en détention. Delphine Lanza > collaboration artistique et comédienne Née à Annecy en 1972, elle joue principalement en Suisse tant au théâtre qu’au cinéma. Elle a travaillé au théâtre entre autres avec Mathias Langhoff, Patrice Kerbrat, Rezo Gabriaze, Andrea Novicov, Christian Geffroy-Schlitter et au cinéma avec Claude Goretta, Michel Deville, Pierre Maillard, Jacob Berger (« une journée » Locarno 2007), Nicole Borgeat, David Chidlow. Elle a reçu le prix d’interprétation féminine du cinéma Suisse pour son rôle dans « Attention aux chiens » (1999) de François-Christophe Marzal. Elle est une collaboratrice au cœur de tous les travaux de la Cie STT depuis le début. Clémence Kazémi > Scénographie Née en 1979, elle étudie à Paris les arts du spectacle et l’architecture puis suit les cours de scénographie à l’Ecole Internationale Jacques Lecoq. Assistante scénographe de Bernard Michel et Lucio Fanti sur des spectacles de Klaus Mickaël Grüber, Bernard Sobel, Luc Bondy, Lukas Hemleb… Elle a travaillé à l’Opéra de Lyon, à la Monnaie de Bruxelles, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre de la Colline, au théâtre de l’Odéon... Scénographe pour Cristel Alvès-Meira (2003), Frédéric Fachéna (2009), Diabolus in musica (2010), Hassane Kouyaté (2010), Julie Timmerman (2014). En 2008, elle rejoint Mirabelle Rousseau et la compagnie T.O.C, dont elle signe scénographies et costumes des pièces Turandot (2008), Le Théâtre Merz (2008), Le Précepteur (2011), l’Arve et l’Aume (2014). Depuis 2011, elle enseigne la scénographie à Esam design, Paris. En 2014, elle signe avec Sybille Kössler la scénographie et les costumes d’Oblomov Sibylle Kössler > Scénographie Née en 1983 à Genève, étudie l'architecture entre Lausanne, New York et Vienne. En 2008, reçoit, avec Sara Formery, le prix SIA pour le projet de diplôme Berlin surexposé. Depuis, partage son temps entre l’enseignement (assistante à l'EPFL auprès des prof. D.Dietz puis N.Braghieri), le théâtre, l'opéra (assistante à la scénographie sur Alice in wonderland au Grand Théâtre de Genève) et la pratique de l'architecture en collaboration avec Sara Formery (4ème prix du concours d’architecture pour la rénovation et l’extension du théâtre de Carouge, réalisation d’une scène temporaire pour le festival St Prex Classics au sein du laboratoire ALICE/EPFL). Depuis 2010, travaille à la recherche scénographique sur tous les spectacles de Dorian Rossel et la Cie STT L'usage du monde, Staying alive, Oblomov. 1 3 Une femme sans histoires / Cie STT Anne Gillot > musique Née à Lausanne en 1972, Anne Gillot accomplit ses études au Conservatoire de Lausanne où elle passe un diplôme d'enseignement de la flûte à bec et de clarinette ensuite à Bienne chez Carsten Eckert et obtient un premier prix de virtuosité de flûte à bec. Elle complète sa formation au Conservatoire Sweelinck (Amsterdam), avec Walter Van Hauwe pour la flûte à bec et avec Harris Sparnaay pour la clarinette basse. Anne Gillot donne de nombreux concerts, en Suisse et à l'étranger (Angleterre, Hollande, Islande, USA, France) en soliste et avec orchestre. Elle fait partie du Boulouris Quintet depuis 2000 et de la Cie STT depuis 2008. Nicholas Weeks > dramaturge Assistant en littérature contemporaine anglaise à l'Université de Genève, il obtient en 2012 son Master en langue et littérature anglaises à l'Université de Genève, puis un certificat d'études avancées (CAS) en dramaturgie et performance du texte à l'Université de Lausanne. En parallèle à sa thèse sur les dynamiques expressives du geste, il mène des actions de médiation culturelle au Théâtre Forum Meyrin (Genève), en tant que modérateur de rencontre entre les artistes et le public. Il anime également les ateliers de théâtre du département d'anglais auprès des Activités Culturelles de l'Université. Muriel Maggos > chargée de production Née en 1970 à Strasbourg, diplômée de la Sorbonne en Histoire de l’Art elle passe ensuite sept années à New York où elle est responsable de projets sur des chantiers d’architecture d’intérieur. Devenue chercheuse en sémiologie à Paris, elle s’installe à Genève en 2008 où elle rencontre Dorian Rossel qui l’engage. Elle est depuis dans tous les projets de la Cie STT. Contact : Maggos + 41 79 93 89 639 [email protected] 1 4 Une femme sans histoires / Cie STT Historique de la compagnie STT La Cie STT (Super Trop Top) a été fondée en 2004. Elle est constituée en association dont un des buts est de produire des formes scénique (théâtre, performances, installations…) Conventionnée avec le DIP de l’Etat de Genève depuis 2009 et avec les Villes de Genève et de Lausanne depuis 2012. Entre 2008 et 2010 : Artistes Associés à la Comédie de Genève. Entre 2009 et 2013 : Compagnons du bord de l’eau au théâtre Vidy Lausanne. Depuis 2011: associée au Théâtre Forum Meyrin. 2013 : Oblomov / création / Production : Cie STT // O’Brother Company Coproduction la Comédie de Reims–CDN, Théâtre Forum Meyrin - Genève, Théâtre Gérard Philipe – Champigny-sur-Marne, Le Salmanazar– Epernay, Kléber-Méleau Lausanne 2013 : Staying Alive / création / Co-production Cie STT / Théâtre Vidy Lausanne / Théâtre du Loup, Genève 2012 : Cosmos / création / Co-production Cie STT / Théâtre Vidy Lausanne / Forum Meyrin / La Bâtie Festival de Genève 2012 – 2014 : L’avare ( dans les classes ) de Molière / Travail de médiation et sensibilisation dans les écoles Romande. Production Cie STT / Théâtre Vidy Lausanne 2010 - 2014 : tournée Soupçons et L’usage du monde et Quartier Lointain Production déléguée Cie STT / Théâtre Vidy Lausanne 2010 : L’usage du monde / de Nicolas Bouvier / Co-production Cie STT / Théâtre Vidy Lausanne / Comédie de Genève 2010 : La tempête / d’après Shakespeare / Co-production Am Stram Gram / Cie STT 2010 : Soupçons / d’après la série documentaire de Jean Xavier de Lestrade / Production : Comédie de Genève / Cie STT / Arc en scène La Chaux-de-Fonds / CCS Paris 2009 : La Traversée / de Isabelle Sbrissa / production ACTC / Théâtre du Loup / Pull Off 2009 : Quartier Lointain / d’après Jiro Taniguchi / prod : Cie STT / Comédie de Genève / Théâtre du Loup / Arsenic, Lausanne 2008 : Libération sexuelle / création / Production Cie STT / Arsenic / Usine, Genève / Co- produit par Migros dans « Prairie » pour les Compagnie théâtrales innovantes 2007 : Je me mets au milieu mais laissez-moi dormir / d’après Jean Eustache / Prod : Cie STT / Arsenic, Lausanne / Théâtre de l’Usine, Genève 2007 : Panoramique intime / de Stéphanie Katz / production Cie STT / L'Echandole, Yverdon / Théâtre de l’Usine, Genève / Théâtre 2.21, Lausanne 2006 : Gloire et Beauté / prod : Cie STT / Arsenic, Lausanne / Théâtre de l’Usine, Genève 2005 - 2008: Les spectateurs (performance- installation) / Production Cie STT / Arsenic, Lausanne / Usine, Genève / Château Rouge, Annemasse / Dampfzentrale, Bern 2004 : Les jours Heureux / création / Prod : Cie STT / Arsenic, Lausanne / Théâtre de l’Usine, Genève / Château Rouge, Annemasse 2004 : Psychomètre ( performance ) Théâtre de l'Usine, Arsenic, Villa Bernasconi Contact : Muriel Maggos + 41 79 93 89 639 [email protected] 1 5