semaine de la presse
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semaine de la presse
- Conception et réalisation MB L A I C E SP E S S E R P A L E D E N SEMAI N°80 - Mercredi 2 avril 2014 2 mercredi 2 avril 2014 EdiTo L Gabrielle CHARRITAT soMmaire Petit Journal........................................ 2- 3 Dossier Radio Soleil .......................................... 4-5 Presse écrite & ses financements .......... 6 James Christie & Culture G .................... 7 BD & jeux ................................................ 8 Le Quot idien des Jeunes est édité par la SAS Le Quotidien. Le Quotidien des Jeunes est un supplément hebdomadaire du Quotidien de l’île de La Réunion et de l’océan Indien. Directrice de publication : Carole Chane-Ki-Chune Siège social : Z.I. Du Chaudron 97712 Saint-Denis Messag Cedex 9. Tél : 02 62 92 15 15 Responsable de la rubrique : Gabrielle Charritat Rédacteur : Gabrielle Charritat Graphisme : Studio Terra Quota Direction artistique : Michel Baudry Maquettiste : Sylvain Travel Visuels : Shutterstock Contact : [email protected] Philippe NANPON e QJ est moins triste que la semaine dernière. Nous constations, dépités que peu de nos femmes et hommes politiques élues changeaient. Ces municipales ont vu le retour de « vieux de la vieille » (et pas seulement à cause de leur âge) de la politique réunionnaise. C’est déprimant parce que cela veut dire que nos élites ne se renouvellent pas ou qu’elles ne veulent surtout pas que ça arrive. Dans ce domaine tout n’est pas sombre, puisque quelques bastions que l’on croyait ad vitam aeternam aux mains de certains sont tombés. Alors aux nouveaux élus, nous aimerions dire, s’il vous plait, changez vraiment les choses, bougez les lignes de la politique réunionnaise parce qu’il serait trop triste que dans six ans, vous laissiez votre place pour un retour des anciens. Tout simplement parce que vous vous seriez pris pour eux et personne ne veut de copie. Le club presse de Maison-Blanche en 2009. Le numéro 7 des P't its Bavards, le journal des collégiens de Maison-Blanche à Saint-Paul a été l'avant-dernier lauréat du Prix Varenne des collégiens. Ils l'ont remporté dans une sélect ion de 351 journaux collégiens. Le prix mis en place en 2007, ne sera pas reconduit en 2014 par la fondat ion Varenne mais par l'associat ion Jet d'encre. En 2012, Estelle Perriere professeur documentaliste et animat rice du club presse depuis 2009 est part ie avec quat re élèves recevoir au Quai Branly, leur premier prix. Quotidien des Jeunes : Comment avez-vous appris votre sélection ? Estelle Perriere : Les organisateurs m'ont appelé pendant les vacances de mai. A ce moment-là, ils ne m'ont annoncé seulement que nous faisions partie des trois derniers sélectionnés. Les élèves étaient super content quand ils ont appris la nouvelle. Même si nous trouvions déjà très bien d'être dans le trio de tête, en une semaine, les jeunes sont devenus de plus en plus confiants. Q.J. : Est-ce que quelqu'un est allé représenter votre groupe en métropole ? E.P. : C'est là que nous avons eu beaucoup de chance parce que nous avons eu à peine une semaine pour nous décider. Grâce à l'aide de l'administration et de parents, j'ai pu partir avec quatre élèves. Q.J. : Comment ça s'est passé sur place ? E.P.: Tout s'est passé très bien. Nous avions dû préparé très vite une présentation du club presse et nous sommes restés deux jours. Tout de suite, nous nous sommes rendus sur le lieu de la cérémonie au Quai Branly à Paris. On nous a très bien reçu et ce fut très solennel avec des animations, des débats. Enfin quand est venue l'annonce des résultats, les organisateurs ont commencé par le 3e de chaque catégorie. Il y a eu des cris et des pleurs. Q.J. : Qu'avez-vous gagné ? E.P. : Nous avons gagné un super bel ordinateur portable et chaque jeune s'est vu attribuer une carte presse jeune valable un an. Nous aurions dû aussi faire partie du jury mais l'éloignement géographique a rendu la chose impossible. Q.J .: Est-ce que vous vous souvenez un peu de l'élaboration de ce numéro des P'tits Bavards ? E.P. : Nous avions réussi à obtenir de très belles photos de l'incendie du Maïdo, des images qui n'ont été vues nulle part ailleurs. Ensuite, les élèves avaient interrogé leurs professeurs sur leurs jeunesses et surtout ce qu'ils voulaient faire comme métier quand ils étaient ado. Q.J. : A votre avis quelles étaient ces grandes qualités ? E.P.: Le jury a apprécié justement que nous ayons beaucoup de choses différentes. Nous parlions aussi bien de l'actualité locale, nationale et internationale que de l'établissement. Notre format original avait fait son petit effet. Q.J. : Est-ce que le fait de venir de La Réunion représentait quelque chose de particulier ? E.P. : Un peu, tout le monde trouvait ça bien que nous puissions venir de si loin. L'avis du jury Sur le site du prix Varenne on peut lire la critique dithyrambique reçu par le n°7 des P'tits Bavards : « Avec une volonté de rompre les préjugés à l'égard des jeunes grâce à des portraits d'ados passionnés, et deux reportages sur deux étoiles montantes (foot et cinéma), ce journal a charmé le jury qui a pris grand plaisir à découvrir la richesse de la génération dont Les P'tits Bavards se font porte-parole ! L'enquête sur les rêves d'enfants des professeurs et l'initiative de prendre deux classes-témoins qui seront chargées d'apporter leur témoignage dans 15 ans est excellente. Ce journal est également tourné vers l'extérieur de l'établissement et c'est avec un sérieux et une grande clarté qu'il traite de sujets locaux (comme l'incendie du Maïdo). Toutes nos félicitations ! ». 3 mercredi 2 avril 2014 Brèves Un journal tous les cent ans Concours Ecris pour le Quotidien des Jeunes A l’occasion de la semaine de la presse à l’école, le QJ lance un concours pour les CM1, CM2, les collégiens et les lycéens. En juin 2011 est sorti le deuxième numéro du Quinson, journal humoristique et satirique de la ville de Montbéliard (Est de la France). Le premier numéro était sorti en juin 1911. Pendant un siècle, les archives municipales ont conservé un numéro original du premier Quinson. Pour cette nouvelle édition imprimée comme l’original sur quatre grandes feuilles, elles ont proposé aux habitants de la ville de relever le défi. Parmi les rédacteurs de ce numéro deux, on compte des élèves de l'école maternelle, des pensionnaires de maisons de retraite ou encore des participants à des ateliers d'écriture mis en place dans les quartiers et en prison. Tous les articles proposés ont été publiés. Le prochain numéro est donc attendu en 2111. Le thème : l’information et Internet. Le Quotidien des Jeunes lance à l’occasion de la semaine de la presse à l’école (31 mars au 4 avril), un concours d’écriture d’article. Il s’adresse aux élèves de primaire de CM1 et CM2, aux collégiens et aux lycéens. Le thème : « Que pourras-tu faire sur Internet dans dix ans ? ». Les participants peuvent participer en leur nom ou avec leur classe. Le concours débutera officiellement le lundi 24 mars pour se conclure le vendredi 25 avril. Les gagnants se verront publiés dans le Quotidien des jeunes du 7 mai et recevront un abonnement gratuit au QJ pour chacun d’entre eux et pour leur établissement. Les articles peuvent prendre bien des formes différentes. Cela peut être une interview, un portrait, un reportage, un papier traitant d’un fait de société, etc. Quelques règles à respecter cependant : pour les primaires, l’article ne doit pas dépasser 500 signes, pour les autres, 1500. Enfin, chaque papier doit être accompagné d’une photo ou d’un dessin légendé. Pour recevoir le règlement et pour tout complément d’information : [email protected] La Revue Dessinée, un magazine engagé Le t roisième numéro de la Revue Dessinée est dans les kiosques. La publicat ion sort tous les quat re mois et est spécialisée dans le reportage BD. Le choix des rubriques et des sujets mont re que la rédact ion est engagée voire militante notamment sur le sujet des inégalités sociales et des ressources Le numéro trois de la Revue Dessinée, celui du Printemps énergét iques. 2014 est sorti. Cette nouvelle publication continue sur la même ligne que les précédentes. Toujours engagée et toujours humoristique, par forcément les deux en même temps tout de même. Par des reportages illustrés en bande dessinée, la revue aborde l'actualité de façon originale, se terminant toujours par deux pages permettant d'approfondir le sujet. Les auteurs cherchent à nous entrer dans les coulisses des grandes décisions politiques, ici, on découvre comment des mouches stériles ont été une arme pour les États-Unis ou les piétinements au siège de l'ONU de la communauté internationale face au conflit syrien, par exemple. Dans la catégorie sérieuse, une petite histoire en noir et blanc de la guillotine nous est proposée. La Revue continue aussi sa rubrique sur les ressources énergétiques notamment le gaz de schiste. Plus léger, les rubriques sport, sémantique et Face B abordent avec beaucoup d'humour les jeux de mots ou l'histoire des figures peu connues et originales de la musique. C'est là aussi l'un des points forts de la Revue Deux ouvrages sont intéressants à consulter quand on veut se renseigner sur l'évolution des journaux papiers à La Réunion. L'Histoire de la presse à La Réunion de Karine Técher et de Mario Serviable nous apprend notamment qu'entre 1794 et 1990, 189 titres ont vu le jour. Lycéens à la Une d'Eliane Wolf s'attache aux publications jeunes. Ainsi, les premiers journaux lycéens ne verront le jour à La Réunion presqu'un siècle après ceux de la Métropole mais n'en sont pas moins engagés. Petit hommage aux précurseurs du Quotidien et du QJ. Le sommaire du premier numéro Dessinée, c'est qu'il y en a pour tous les goûts aussi dans les thèmes que dans les styles de dessins. Au QJ, on aime particulièrement « Le futur est pour bientôt », reportages d'anticipation imaginant notre monde de demain. En 1773 paraît Affiches et avis divers pour les colonies des Iles de France et de Bourbon. Karine Techer et Mario Serviable parle ici du vrai faux journal car l'intitulé « est trompeur. C'est principalement produit pour des Franciliens et Mauriciens. Il y a très peu d'information sur Bourbon et quasi peu de distribution » sur notre île. En fait, il faudra attendre 1794, « le premier vrai journal » fondé par l'abbé Louis Delsuc qui porte le nom à rallonge : « Le vrai Républicain ou Journal politique et littéraire de l'Isle Bourbon ». C'était quatre grandes pages mais malheureusement, il disparaît un an plus tard. Les journaux fait par des jeunes apparaissent qu'au XX e siècle. De 1954 à 1962, Marcel Leguen, jeune instituteur anime avec ses élèves de primaire la revue, La Moque. Son but est de laisser les élèves libres d'écrire ce qu'ils veulent car c'est « la méthode naturelle pour l'apprentissage simultané de la langue créole et de la langue française ». MON RENCARD AVEC L’EUROPE L’Europe en statues… Quelques statues que l’on peut découvrir dans les grandes villes européennes. Cet angelot est un symbole de la ville de Bruxelles. Cette statue de Charles de Gaulle (1890-1970) se trouve depuis 2006 dans la capitale roumaine, Bucarest. Cette statue de Jauhan Strauss (18251899) compositeur autrichien surnommé « le roi de la Vasle » se trouve à Vienne. , + d info sur : Cette statue du compteur Charles Perrault (16281703) se trouve dans le jardin des Tuileries à Paris. http://europe.cidem.org ou http://ec.europa.eu/justice/citizen/index_fr.htm Encore plus d’infos sur l’UE avec le Centre d’Information Europe Direct de La Réunion, 28 rue Jean Chatel 97400 Saint-Denis, au 0262 20 98 20 ou par mail au [email protected] ou sur le site www.crij-reunion.com. Oki pasimatymo ! * *« A bientôt » en lituanien. Photos : Gabrielle CHARRITAT Chaque semaine, jusqu’aux élections européennes, apprends à mieux connaître l’Europe avec le CRIJ. Les premiers journaux réunionnais Enfin, en 1967, se crée le premier journal lycée à Juliette Dodu. Il porte le nom évocateur d' « Evasion ». En 1969, c'est au tour du lycée Roland Garros de se jeter dans la bataille et de fonder « Cactus ». 4 mercredi 2 avril 2014 Bienvenue à Radio Dans la cour du collège Jules Solesse de Saint-Paul, un pet it bât iment abrite les locaux d’une des radios collégiennes de l’île : Radio Soleil. Elle émet depuis 1990 et est née sous l’impulsion d’un professeur souhaitant init ier les collégiens à la radio. Les jeunes y apprennent les techniques de la radio encadrés par cinq adultes. La radio s’écoute de Saint-Leu à la Possession sur 97.4 FM. Le chiffre Radio Soleil brasse 350 élèves sur les mille du collège. Ils viennent parfois en classe et majoritairement par groupe ayant choisi l’activité sauf le mercredi où c’est une journée sans élèves. L’activité est composée de sept groupes avec entre quatre ou six jeunes. Au-delà, ça devient compliqué mais on peut s’adapter en ajoutant des rubriques dans le flash info écrit par les élèves. LA PROGRAMMATION DE RADIO SOLEIL Radio Soleil diffuse majoritairement de la musique. Les autres plages horaires sont occupées par les émissions animées par les jeunes. Pendant les vacances, la diffusion continue et propose des rediffusions des émissions. LE FLASH INFO Le lundi, le mardi, le jeudi, le vendredi à 12h10. Les élèves arrivent par groupe à 11h40 et c’est le branle-bas de combat. Ils se répartissent les rubriques. Ils vont traiter l’actualité locale, nationale, internationale, culturelle et les nouvelles insolites. Un jeune est en charge de la météo. Il est donc 11h40, la petite radio s’anime, les élèves arrivent, se débarrassent de leurs sacs et foncent sur les ordinateurs après un rapide échange sur qui fait quoi. Internet est leur principale source d’information ainsi ne vont-ils pas directement à la source. Ils ont appris à recouper les informations entre les différents sites. « On rédige avec nos mots, raconte Amos et parfois si on a des doutes, on discute avec les professeurs ». En cela, on peut dire qu’ils sont plus chroniqueurs que journalistes. Une charte éditoriale a été établie. Les adultes laissent libre le choix des sujets aux jeunes mais la règle d’or est un seul fait divers par flash Info. L’objectif des prochaines années c’est zéro mort. Le rapport professeur/adultes face aux élèves s’estompe et les encadrants essayent de laisser libre au maximum les jeunes. Mais Alexis Lapra, professeur responsable de la radio a tenu à un traitement un peu particulier des jeux olympiques d’hiver de Sotchi qui se sont déroulés le mois dernier en Russie. Il a demandé aux élèves de le traiter a minima en n’annonçant seulement les médailles françaises. Il a justifié son choix face aux élèves. Le professeur d’histoire/ géographie ne voulait pas que Radio Soleil médiatise la Russie au moment où celle-ci durcissait sa politique vis à vis des homosexuels. Les médias ont un fort pouvoir. Ils ont un effet de loupe. En braquant les projecteurs sur tel ou tel sujet, ils lui donnent de l’importance. Choisir de parler ou pas de quelque chose est donc une question importante au sein de toutes les rédactions. 5 mercredi 2 avril 2014 Soleil LES ÉMISSIONS RÉGULIÈRES Une fois par mois ou tous les quinze jours, Radio Soleil diffuse des émissions thématiques. La principale étant « Komen y lé ? » qui traite des sujets de société. En mars, l’équipe a créé une émission autour de la santé mentale et le 25 avril, elle tournera autour du thème des maladies respiratoires notamment l’asthme. Les thèmes sont choisis en fonction des invités et de leur disponibilité. Les jeunes et leurs professeurs créent le déroulé de l’émission et choisissent les questions posées. C’est ce que l’on appelle le conducteur. Celles-ci émanent aussi des autres collégiens. La radio a mis en place des boîtes à questions près de la radio, au CDI et à l’infirmerie. Avant toute chose, elles sont relevées et l’équipe choisit celles qui seront posées à l’antenne. D’autres émissions intitulées « Saint-Paul y bouge », « SaintPaul en sport » et « Soleil, Soleil » traitent de l’activité culturelle et sportive du bassin Saint-Paul, la Possession et le Port. Certains lundi après-midi, les jeunes du club science anniment une émission de vulgarisation scientifique. LES ÉMISSIONS EN EXTÉRIEUR. La majorité des émissions sont enregistrées au collège. Les invités participant se déplaçant à Jules Solesse. Cependant la radio a développé des partenariats avec des grands évènements locaux où les jeunes font de la prise de son en extérieur. Ainsi les jeunes attendent avec impatience la Foire de Bras-Panon, Leu Tempo festival, le Sakifo (où ils travaillent avec radio Arc-en-ciel et LGB (Lycée Georges Brassens) et le salon du livre jeunesse de l’océan Indien, par exemple. LA MUSIQUE Radio Soleil diffuse un tiers de musique internationale, un tiers de musique nationale et enfin un tiers est dédié à la musique locale. Alexis Lapra, le professeur encadrant précise que la radio paye la Sacem. Ils ont quelques difficultés par contre pour se fournir en sons réunionnais, il manque une plateforme leur permettant de se fournir facilement. Le QJ est allé demander à Patrick Mathieu, directeur de la Sacem, les règles en terme de diffusion de musique par une radio. Quotidien des Jeunes : Il est regrettable de ne pas avoir de plateforme de musiques locales pour faciliter le travail des radios. Patrick Mathieu : Oui, je suis d’accord, c’est pourquoi nous avons lancé une consultation dans le but de créer cette plateforme notamment par le biais du Pôle Régional des Musiques Actuelles. Mais nous attendons encore de savoir le budget qu’obtiendra le PRMA. Nous espérons tout de même que cela pourra se faire dans les mois à venir. QUE FONT LES ÉLÈVES ? QU’EST-CE QU’ILS AIMENT ? Amos, 14 ans préfère être technicien. C’est lui qui règle les micros, les sons des casques, lance le direct. Il doit arrêter et relancer la musique. Il s’est lancé dans la radio « parce que je n’avais rien à faire entre midi et deux ». Nicolas, 15 ans est la plupart du temps chef de plateau. Il s’occupe de l’émission « Komen y lé ? ». C’est un peu un chef d’orchestre. Il gère les invités, les dirige vers l’aquarium, où s’enregistre l’émission. Il explique les consignes, demande d’éteindre les téléphones, de retirer les bracelets et les bagues. Le micro dans l’aquarium capte tout. Et il ne plaisante pas, le temps c’est le temps. Alexis Lapra a déjà essayé de négocier quelques minutes en plus pour des émissions, la réponse du jeune : « Non ». Nicolas est entré à Radio Soleil parce qu’il avait un bon lien avec Alexis Lapra. Julian, 13 ans, aime être présentateur comme Aurélian, 12 ans. A l’antenne, ils annoncent les titres et introduisent les différents chroniqueurs et leurs rubriques. C’est à eux que reviennent le rôle de conclure le flash Info. Edouard, 12 ans participe à Radio Soleil depuis deux ans. J’aime présenter et annoncer la météo pour faire « comme ceux à la télévision ». Sinon, il chronique aussi avec plaisir les sports et les informations insolites. « J’apprécie être là parce que c’était vraiment nouveau pour moi de parler dans un micro. » raconte-il. Il a aussi appris la ton qu’il faut avoir pour parler en radio. Mathis, 12 ans suis principalement l’actualité des nouvelles technologies parce qu’il aime la nouveauté et la musique. Cela fait aussi deux ans qu’il est à la radio : « Je suis venu parce que je suis timide, je voulais lutter contre ça. C’est impressionnant d’être derrière un micro. » avoue-t-il. Titouan, 12 ans aime le sport, être chef de plateau et faire la météo parce que le jeune homme dit « aimer parler des nuages et du vent, il ajoute : Je préfère faire du direct parce qu’il y a du suspens, des erreurs et on rigole bien. » Maëlle, 13 ans ne s’imaginait pas du tout faire du direct mais « Aujourd’hui je n’ai plus peur ». La radio semble être un bon remède pour les timides ou ceux bloqués par des problèmes de lecture et d’élocution. Par exemple, dans le groupe du lundi, deux élèves sont dyslexiques. Cela ne les empêche pas de faire de la radio. Myriam, 12 ans était timide mais voulait découvrir « le milieu ». En tous cas, cela m’a donné envie de travailler au sein d’une radio. Elle aime être chef de plateau, technicienne ou présentatrice. Elle apprécie particulièrement le respect dont il faut faire preuve, les uns devant écouter les autres et d’avoir appris à gérer tous les boutons. En tant que chroniqueuse, sa préférence va à l’information locale. C’est en groupe d’amis que sont venus Edouard, Mathis, Titouan et Myriam. Ils sont dans la même classe et les élèves sont libres de venir à la radio quand ils ont un temps libre. Résultat : « on fait des bandes annonces, pendant que les autres font allemand ». LES ENCADRANTS, INDISPENSABLE À LA BONNE MARCHE DE LA RADIO ILS SONT SIX À GUIDER LES ÉLÈVES La radio touche au delà de ces membres puisque des professeurs du collège peuvent avec leurs classes proposer et préparer des émissions. Cependant pour assurer la continuité de la diffusion, former les élèves sur le matériel et le logiciel, permettre de créer de nouvelles émissions, et gérer l’administratif la présence de permanents est indispensable. Aujourd’hui donc un professeur, une secrétaire administrative, deux salariés et deux bénévoles encadrent les jeunes. QJ : Est-ce que les radios associatives (comme Radio Soleil) sont logées à la même enseigne que les radios commerciales ? P.M. : Pas tout à fait. Tout le monde doit payer la Sacem ça c’est sûr. Mais les radios associatives n’ont pas le droit de dépasser un quota de publicité qui sont par contre la principale rentrée d’argent des radios commerciales. Donc nous prenons notre pourcentage sur le budget de fonctionnement de l’association et pour les radios commerciales sur leur recettes publicitaires. Photos : Gabrielle CHARRITAT QJ : Pourquoi et comment les radios doivent payer la Sacem ? PM : Vous reconnaîtrez que la musique est la matière première des radios. Je dirais même sans musique, pas de radios. Il faut bien donc que les auteurs compositeurs récupèrent le fruit de leur travail. Les radios payent donc 5% du budget des dépenses pour le redistribuer aux auteurs compositeurs diffusés. Ce n’est pas toujours évident parce qu’il n’est pas facile d’obtenir les play-lists. Sur ces 5%, la Sacem en prend 15% pour ces frais de fonctionnement. 6 mercredi 2 avril 2014 COMPRENDRE l’actualité COMMENT LA PRESSE ÉCRITE gagne de l’argent ? Comment faire des journaux écrits et gagner de l’argent ? C’est le principal problème de la presse écrite depuis une dizaine d’années. L’arrivée d’Internet il y a quinze ans a remis à plat le fameux modèle économique de la presse écrite. C’est aussi l’une des quest ions les plus posées au Quot idien des Jeunes quand nous nous déplaçons dans les établissements. I- LA PUBLICITÉ ET LES PETITES ANNONCES Pour faire baisser le prix des publications et s’assurer une indépendance face aux partis politiques et à l’Etat, la presse s’est tournée au XIXe sièce vers la publicité. En 2007, la publicité représentait en France 44% en moyenne des recettes des journaux. Les limites : Le but de la publicité est soit de toucher le maximum de gens soit de pouvoir cibler au mieux ses potentiels clients. Si elle peut faire les deux, c’est mieux pour elle. Elle va donc naturellement se tourner vers les journaux en situation de monopole géographique ou spécialisé. La publicité est aussi irrégulière, elle varie selon les jours, les semaines, les périodes de l’année (les grands évènements, les fêtes), ce qui rend difficile une vision claire de la trésorerie des journaux. La publicité fait aussi naître une concurrence entre les médias cherchant à l’attirer dans ses pages. En ce sens, la publicité a le pouvoir de déstabiliser des médias, en choisissant l’un ou l’autre. Pour s’assurer des revenus publicitaires, certains titres ont dû se rassembler. II- LES AIDES DE L’ÉTAT Dans le but de maintenir des journaux pour que dans notre démocratie, il y ait des débats, l’Etat attribue des aides aux journaux. Elles sont soit directement attribuées, pour aider la diffusion par exemple, ou indirectes par l’allègement d’impôts. Au total, les aides de l’Etat représenteraient 12,5 % des recettes des journaux. Les limites : Les aides sont inégales selon les titres. Elles sont plus importantes pour les journaux qui ont le plus d’abonnés et qui font des bénéfices. L’argument est ici qu’il ne semble pas anormal d’aider les journaux qui bénéficient d’un vaste public puisqu’ils sont appréciés des citoyens. III- LA VENTE La vente représente selon les journaux entre 30% et 50% des revenus des journaux. Elle est divisée entre deux pôles. Le premier est la vente dans des points de distribution : tous les jours des lecteurs viennent acheter leurs journaux. On estime qu’un journal acheté est lu par trois autres lecteurs. Le deuxième point est l’abonnement : un lecteur paye majoritairement à l’année pour recevoir chez lui son journal. Les limites : En France, plus qu’ailleurs en Europe, il devient compliqué de fidéliser un lectorat souhaitant rester libre de ses achats. Il n’existe pas non plus un lecteur type et donc établir ce qui intéressent le public est compliqué. C’est la raison pour laquelle la presse spécialisée s’en sort mieux que la presse généraliste. Pour attirer, le public, les journaux ont développé des stratégies de marketing qui ne font pas l’unanimité. Celles-ci tentent d’orienter les sujets traités par les journalistes. La presse people se vendant bien, la tentation est de se déplacer vers des informations du même type pour les autres journaux. En parallèle se développe tout une variété de produits pour ramener les lecteurs vers les journaux, comme par exemple l’offre de cadeaux ou goodies au public. Dans la même logique, les journaux ont ouvert leurs portes à des pages dites « conso » où est faite une sélection de biens de consommation qu’on veut vendre aux gens. Cela se fait au détriment de certains types d’articles, et d’années en année, les reportages ont de plus en plus disparu des médias. IV- ET INTERNET DANS TOUT ÇA ? En allégeant beaucoup de charges comme le prix du papier, de l’imprimerie ou encore de la distribution, Internet a été annoncé comme le sauveur de la presse écrite. En accentuant la disparition de titres imprimés, la toile a aussi été accusée de faire mourir la presse. Ce qui est sûr c’est que dans ces cinq dernières années, la publicité s’est majoritairement déplacée sur Internet, aggravant la situation des journaux déjà en difficulté. Et à propos de journalisme, le débat fait rage. En fait, la question posée est : est-ce qu’Internet permet de faire du bon journalisme ? Ceux qui répondent non pensent que l’obligation d’immédiateté qu’impose Internet est contre-productif car le journaliste n’a pas le temps de vérifier ses sources, il doit être le premier à annoncer une nouvelle qui deux heures plus tard est déjà déclarée « périmée ». Les détracteurs de la toile critiquent aussi les formats imposés : les articles doivent être courts au risque d’être superficiels. Internet fait oublier que l’information a un prix et qu’habituer à consommer gratuitement (tout accès à Internet est payant quand même) des nouvelles se fera au détriment de la qualité journalistique. C’est en fait ce libre accès à l’information qui est souvent pointé du doigt. Il soumet encore plus les journalistes à la publicité sans pour autant être aussi rentable que sur le support papier. En réaction à cela des journaux se sont déplacés ou créés sur la toile en ne proposant que des systèmes d’abonnements, à l’image du site Médiapart ou Arrêt sur Images. 7 mercredi 2 avril 2014 JAMES CHRISTIE CIT SPEAK eNGLish JAMES CHRISTIE (Coaching, Interpreting, Translation) [email protected] www.jameschristiecit.com KURT COBAIN SMELLS LIKE TEEN SPIRIT ! Kurt Cobain had a troubled life, and battled with drug addiction and depression. At the age of 27, he wrote a suicide letter, and then shot himself. The world was very shocked. He had joined the ‘27 club’ - a macabre list of musicians who died aged 27. Nirvana’s most famous song is probably ‘Smells like Teen Spirit’. It’s a strange name, but it actually comes from a brand of deodorant called ‘Teen Spirit’. One of Kurt’s girlfriends wrote the phrase on his bedroom wall: ‘Kurt smells like Teen Spirit!’ Hello, hello, hello, how low? Hello, hello, hello! With the lights out, it's less dangerous Here we are now, entertain us I feel stupid and contagious Here we are now, entertain us A mulatto An albino A mosquito My libido Yay! 2) How did Cobain kill himself? a) He drank poison b) He jumped off a bridge c) He used a gun Vocab icider icide = se su to commit su bill = billet ière border = front que ar m = d an br oustique mosquito = m 3) What was ‘Teen Spirit’? a) A song b) A book c) A brand of deodorant - Conception et réalisation MB 1) What nationality was Kurt Cobain? a) French b) British c) American Load up on guns, bring your friends It's fun to lose and to pretend She's over bored and self-assured Oh no, I know a dirty word Answers 1) c - 2) c - 3) c Quiz This week sees a sad anniversary. Twent y years ago, on April 5th 1994, grunge rocker Kurt Cobain committed suicide. He was the lead singer of the band, Nir vana, famous for their album Nevermind and its iconic photograph with a baby, swimming underwater chasing a one dollar bill. The three members of Nir vana were f rom Seattle, which is on the west coast of the USA, near the Canadian border. As a tribute to him, let’s have a look at the lyrics from the song: - Une revue qui est publiée 2 fois par mois - Une revue qui est publié tous les 2 mois - Une revue qui sort 2 fois par an - USA Today - The Washington Post - The New York Post - The Los Angeles Times ews - The Daily N lanet - The Daily P olis Times - The Metrop Réponses Une revue bimestrielle, est une revue qui est publiée tous les 2 mois - Loïs et Clark travaillent au « The Daily Planet » Watergate : le scandale a été révélé par The Washington Post par deux journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein - La bonne date : 30 mai 1631, Théophrase Renaudot lance la feuille d’information hebdomadaire La Gazette. Quotidien caché : Le Quotidien de la Réunion 8 mercredi 2 avril 2014 8 tomes disponibles en librairie Cazenove & William ©Bamboo Édition - www.bamboo.fr Courrier des lecteurs Tu as quelque chose à dire, un témoignage à apporter, une réaction à nos articles ? Tu te poses une question ou tu veux partager ton avis ? Le Qj sera ravi de t’entendre. Envoie-nous ce que tu penses à : [email protected] ou sur notre page Facebook : Le Quotidien des Jeunes. Ou encore par courrier au : Quotidien des Jeunes ZI du Chaudron 97712 Saint-Denis Messag Cedex 9 original Les 7 erreurs Blagues Pourquoi les joueurs français de football n'iront jamais jouer en Angleterre? Parce qu’ils payent en Livres! ——————————— Abonne-toi ! - Maman, j'ai mal aux yeux. Il faut que tu m’emmènes chez le zieutiste... - Mon petit, on ne dit pas un zieutiste, on dit un oculiste. - Mais, maman, ce n’est pas là que j'ai mal... Solutions RESERVÉ AUX MOINS DE 18 ANS Conformément aux articles 27 & 34, de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, "Informatique et Libertés" (relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés publiques), vous disposez d’un droit d’accès, de modification, de rectification et de suppression des données qui vous concernent. NOM : ................................................................................................................................................................................................................................................ PRÉNOM : ADRESSE : ........................................................................................................................................................................................ 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