Discours de rentrée académique – Texte intégral pour la conduite
Transcription
Discours de rentrée académique – Texte intégral pour la conduite
Discours de rentrée académique – Texte intégral pour la conduite de la cérémonie Le 3/10/2014 – Recteur C. Conti Mesdames et messieurs que je salue en vos titres et qualités La rentrée académique est un rendez-vous annuel bien agréable, car elle donne l’occasion d’une rencontre entre membres de la communauté universitaire avec les amis et sympathisants de l’université. En ce début d’année académique 2014-2015, votre présence nombreuse réaffirme une fois de plus la considération et l’intérêt que vous portez à notre institution. Au nom de l’UMONS, je vous en remercie. Cette rentrée académique présente un caractère exceptionnel, et ce pour deux raisons. D’une part, l’Université de Mons existe dans ses nouvelles structures depuis exactement 5 ans. École d’interprètes internationaux, Faculté polytechnique, Institut supérieur d’Architecture et Université de Mons-Hainaut formaient il y a à peine quelques années, une mosaïque d’institutions indépendantes. Aujourd’hui, l’ensemble s’articule au sein de la nouvelle Université de Mons, autour de 7 facultés et de 2 écoles. La première partie de cette rentrée académique évoquera ces années d’existence ainsi que les perspectives au terme de cette période 2009-2014 que le législateur avait qualifiée de période transitoire dans le décret de 2009 ayant conduit à la création de l’UMONS. D’autre part, Mons sera capitale culturelle européenne en 2015. C’est une occasion unique pour la ville et sa région de mettre en avant patrimoine, histoire et racines. Une occasion aussi de se tourner résolument vers l’avenir, car la culture y rencontrera aussi sciences et technologie. L’Université de Mons, dont la plus ancienne des composantes est implantée dans la ville depuis plus de 175 ans, se devait d’apporter sa contribution à un évènement aussi marquant. Elle a dès lors souhaité être partenaire de l’évènement sur la base des multiples projets proposés par sa communauté universitaire. La première de ces manifestations se concrétise aujourd’hui puisque l’Université a souhaité honorer 6 personnalités exceptionnelles du monde de la culture. J’aurai l’immense plaisir dans quelques minutes de leur décerner le titre de Docteur honoris causa de l’Université de Mons. Si l’université a choisi aujourd’hui de célébrer sa rentrée au sein du Théâtre de Mons plutôt que dans son propre amphithéâtre, c’est pour marquer cette collaboration entre différents acteurs de la vie culturelle montoise, en particulier la Ville de Mons et l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Nous avons ainsi le grand privilège d’accueillir Augustin Dumay, l’un des grands violonistes actuels, Directeur musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie jusqu’en 2013 ainsi que Jean-Michel Dayez, professeur au Conservatoire de Mons. Merci de donner à cette rentrée académique particulière, une dimension musicale à la hauteur de l’évènement. Mesdames et messieurs, chers amis Les cinq premières années de la nouvelle Université de Mons ont été riches en défis majeurs, mais aussi en énergie et efforts de toute la communauté universitaire pour les relever. Permettez-moi de résumer ce regard sur le passé par 4 observations. 1. La création de l’Université de Mons apparaît comme un exemple réussi de fusion. Tout en gardant la visibilité et la spécificité de ses composantes les plus anciennes et historiques, l’Université a su se fondre dans un objectif commun et a pu compter sur l’adhésion de ses diverses composantes à la consolidation de sa véritable identité. 2. L’Université de Mons contribue au développement du capital humain de la province. Elle arrive par son action à convaincre davantage d’étudiants de la province à entamer des études universitaires. C’est important dans une province où le taux d’accès à l’université reste le plus faible de la Fédération WallonieBruxelles. Depuis 2009, le nombre d’étudiants primo inscrits en première année du bachelier dans notre université a augmenté d’environ 30%. L’UMONS atteindra cette année le chiffre de 7000 étudiants, dont 700 environ sur son site de Charleroi, tout en ne disposant, je vous le rappelle, que d’environ 45% des habilitations organisées en Communauté française. 3. Le potentiel scientifique de notre université a été consolidé. Notre recherche est aujourd’hui structurée en 10 Instituts de recherche axés sur nos principaux domaines d’excellence. Ces Instituts multidisciplinaires s’avèrent être des portes d’entrée privilégiées tant pour les partenariats régionaux que pour le rayonnement international. 4. Notre université s’investit de plus en plus intensément dans le développement régional. Je me contenterai de ne retenir que deux des exemples les plus récents. Pour la prochaine programmation FEDER/FSE 2014-2020, l’UMONS intervient dans 34 portefeuilles de projets de recherche déposés. Dans le domaine culturel, et j’aurai l‘occasion de vous en toucher un mot dans quelques minutes, dans le cadre de Mons 2015, c’est dans pas moins de 50 projets que la communauté universitaire s’est impliquée. Mais plutôt que de vous imposer la fastidieuse litanie propre aux commémorations, je vous propose de regarder un film réalisé par nos services : en 4 minutes, il illustre à merveille l’esprit UMONS au travers de quelques-unes des priorités ou des faits saillants ayant marqué cette période. <FILM – UMONS A 5 ANS> Quelles sont aujourd’hui les perspectives de notre université ? Sur le plan de la gouvernance, toute la communauté universitaire (personnels enseignant, scientifique, administratif et technique, ainsi que les étudiants) a pu s’exprimer en mai dernier pour la désignation du recteur et du premier vicerecteur pour la période 14-18. Elle a choisi massivement de faire confiance à l’équipe sortante, de reconduire Bernard Harmegnies pour le poste de premier vice-recteur et de m’attribuer un nouveau mandat de recteur à la tête de l’Université de Mons. Bernard et moi tenons ici à remercier la communauté universitaire pour la confiance qu’elle a ainsi voulu nous exprimer. Nous pouvons vous assurer que sur la lancée de nos mandats précédents, nous mettrons toute notre énergie au service du projet collectif que construit l’UMONS. Après avoir occupé ce poste depuis l’an 2000, notre administrateur Dany Vince, en fin de carrière, nous quittera en ce début d’année académique. Je voudrais profiter de l’occasion de cette rentrée académique pour le remercier pour son action déterminante dans la réussite du processus de fusion ainsi que pour la vigilance avec laquelle il a veillé aux intérêts de l’institution, de son personnel et de sa santé financière. La résistance dont il était capable de faire preuve pour s’opposer à toute dépense qu’il jugeait superflue est devenue légendaire au sein de notre institution. Elle lui a d’ailleurs valu quelques surnoms assez explicites qu’il rappelle d’ailleurs parfois lui-même et qui lui ont été donnés par une communauté qui lui en est aujourd’hui reconnaissante, car nos finances sont aujourd’hui saines. Il a su allier la rigueur de l’ingénieur civil qu’il est, à la capacité d’écoute de l’homme patient ainsi qu’à la franchise et compréhension de l’honnête homme. Merci Dany, l’université te doit beaucoup. Notre nouvel administrateur Michel Coulon nous rejoint aujourd’hui. Cher Michel, c’est avec confiance que la communauté universitaire t’accueille aujourd’hui en son sein. La continuité de la gouvernance a également été adoptée pour la mise en place de la nouvelle équipe rectorale dans laquelle la plupart des collègues ont rempilé. Les domaines représentés au sein de cette équipe rectorale correspondent aux principales priorités de notre institution. Pour les 4 vice-rectorats, il s’agit de l’enseignement avec Marc Demeuse, la recherche avec Philippe Dubois, le développement régional et institutionnel avec Giuseppe Pagano et les relations internationales avec Alain Van de Wouwer. Pour les 6 conseillers du recteur, il s’agit de la formation continue avec Christian Delvosalle, de la coopération au développement avec Pierre Duez, de l’information et l’orientation avec Christine Renotte, de la qualité avec Chantale Poiret, des affaires culturelles avec Marc Labie et de la politique des genres avec Catherine Gravet. Je souhaite remercier tous ces collègues qui acceptent de consacrer une bonne partie de leur temps au service de la collectivité. Je m’en voudrais d’oublier dans ces remerciements les doyens réélus, sortants ou nouveaux. Les défis seront nombreux dans les prochaines années, car si l’université en communauté française n’est pas en crise, elle vit dans une société dans lesquelles les crises politiques, économiques, financières sont multiples et à une échelle sans précédent. Dans un environnement budgétaire incertain tant au niveau fédéral, communautaire que régional, ce sera un défi pour nos autorités politiques de faire en sorte que les moyens budgétaires consacrés à l’enseignement supérieur non seulement soient maintenus, mais au contraire, soient accentués. C’est là que se joue bien évidemment avec les autres formes d’enseignement en amont, la qualité des ressources humaines dont nous disposerons demain. Je rappelle d’ailleurs, comme l’ont fait tous mes collègues recteurs dans leur rentrée académique que rien que pour stopper le définancement qu’ont subi les universités ces dernières années pour cause d’enveloppe fermée, un refinancement de 100 MEUR est nécessaire durant la prochaine législature. acheter, il m’annonce qu’il était de l’UCL Mons. Et, croyez-moi, je me suis surpris à lui en acheter. C’est tout dire, un démarrage bien positif vous disais-je… Quant à l’UMONS, notre projet est clair : nous voulons continuer à consolider l’offre d’enseignement en Hainaut. Nous voulons le faire en continuant à porter l’accent sur nos actions d’aide à la réussite et sur la modernisation de nos enseignements. Nous voulons continuer à développer notre potentiel scientifique en nous plaçant dans l’indispensable logique d’excellence ; nous voulons continuer à mettre notre potentiel au service du développement social et économique de la région. Il ne vous aura pas échappé que la culture apparaît en bonne place dans notre nouvelle équipe rectorale. Cette année académique est aussi l’année pendant laquelle commencera à s’appliquer le décret « Paysage » voté en novembre 2013 et portant sur la réforme de l’enseignement supérieur. Je me contenterai ici de dire quelques mots sur la partie qui touche plus spécifiquement notre université, à savoir la création du Pôle hainuyer. L’UMONS s’est toujours placée dans une logique territoriale à l’échelle de la Province avec le souci d’y fédérer les activités des partenaires de l’enseignement supérieur. Le décret donne manifestement une impulsion dans la bonne direction même s’il aurait dû aller plus loin s’il voulait éviter le risque d’une dilution de responsabilités entre différentes structures mises simultanément en place. Quoi qu’il en soit, les partenaires devront apprendre à aller au-delà de leurs différences, que celles-ci concernent les différentes formes d’enseignement ou surtout les différents réseaux pour viser à ce qui doit rester notre objectif essentiel, à savoir l’amélioration de l’offre et de la qualité des formations organisées en Hainaut. C’est à l’aune de ce critère que notre action sera jugée d’ici quelques années. Les débuts en tout cas sont positifs puisque les statuts du Pôle hainuyer sont finalisés, un plan d’action a été établi et chaque partenaire apparaît prêt à accentuer les collaborations. Nous sommes donc sur une bonne voie et ce tout réseau confondu. D’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, j’étais à l’arrêt en voiture au feu rouge près du Lido à Mons. Un jeune étudiant primo-inscrit, manifestement empêtré dans ses activités d’accueil estudiantin frappe à ma vitre, soucieux de vendre les chocolats qu’on lui avait probablement fortement conseillé d’écouler. Au moment où compréhensif, je m’apprêtais à lui en Mesdames et messieurs, Quoi de plus normal, car l’université est le lieu de la culture par définition. : les savoirs aussi pointus soient-ils sont amenés à s’y croiser. La culture va au-delà du champ des connaissances acquises. Elle n’est pas que littéraire, artistique, scientifique ou autre. Elle s’articule sur l’ensemble des champs du savoir et peut aider l’étudiant à acquérir une réelle assise intellectuelle. Le développement de la culture à l’université contribue également à la réussite et à l’épanouissement des étudiants. C’est une source d’échange, c’est un facteur de mixité sociale. Dans le premier des trois romans qu'il consacrera à l'étude de la condition humaine, en 1928, André Malraux précisait que « Le droit à la culture, c’est purement et simplement la volonté d’y accéder ». Susciter cette volonté d’accéder à la culture doit être pour notre université, une source de motivation supplémentaire, d’autant qu’elle est placée dans un environnement social, économique et culturel défavorisé. Il faut aussi éviter l’écueil dénoncé avec provocation par Paul Valery lorsqu’il lança sa célèbre réplique « Je n’hésiterai jamais à le déclarer, disait-il, le diplôme est l’ennemi mortel de la culture » Et il est vrai que le diplôme ne doit pas s’assimiler à un formatage neuronal, il doit susciter ouverture d'esprit, curiosité et découverte... Il est nécessaire de s’assurer que le parcours qui a abouti à l’obtention du diplôme a non seulement accru le bagage culturel de l’étudiant, mais qu’il aura suscité en lui le désir de se cultiver. L’environnement dans lequel le diplôme est acquis doit également placer l’étudiant dans un contexte de découverte dépassant le cadre strict de sa spécialité. Depuis sa création il y a 5 ans, grâce à l’apport des différentes institutions qui la constituent, l’UMONS dispose d’une large assise multifacultaire. Elle fait partie d’un pôle hainuyer diversifiant les apports des uns et des autres. Nous comptons exploiter au maximum cette diversité et ce brassage multidisciplinaire et consolider les initiatives susceptibles de donner à la culture la place qui lui revient au sein de l’université. Pourtant, dans la lignée de la lame de fond utilitariste qui, crise économique oblige touche nos sociétés, la question est souvent évoquée, notamment dans les débats touchant à l’employabilité, de savoir si après tout, la culture est un luxe ou une nécessité. Mais la réponse à cette interrogation n’est-elle finalement pas qu’une question d’ambition ? Les universités doivent évidemment donner un maximum de chances d’insertion professionnelle à leurs diplômés et elles y sont attentives et préparent leur programme de formation en conséquence. Mais la formation ne doit pas se résumer à un simple passeport pour l’emploi. Elle se doit d’être plus ambitieuse et prendre aussi en compte le rôle majeur d’ouverture sur le monde de l’apport culturel. La dérive utilitariste touche aussi de la même façon la recherche. Comment ne pas faire le parallèle avec la question qui est souvent renvoyée aux universités quant à la place à donner à la recherche fondamentale. Avec pour question sous-jacente, celle de savoir si la recherche fondamentale dans nos universités est un luxe ou une nécessité. Mais la réponse à cette interrogation n’est-elle finalement pas qu’une question d’ambition ? Les universités doivent évidemment s’investir dans la recherche appliquée et elles y sont attentives et collaborent volontiers avec les acteurs directement impliqués dans le développement régional. Mais la recherche ne peut se cantonner à un simple passeport pour des améliorations incrémentales prévisibles à court terme. C’est devenu un lieu commun de le dire, mais il est important de le répéter, c’est au départ d'une recherche fondamentale innovante, mais incertaine que des avancées technologiques majeures peuvent être obtenues. La recherche fondamentale est dès lors une nécessité absolue en particulier dans les pays, et c’est notre cas, sont confrontés à la délocalisation des sites de production et que la mondialisation met en difficulté. C’est en situation de crise qu’il faut oser parier sur la formation, l’l’innovation et la recherche. C’est en situation de crise qu’il ne faut pas céder à la tentation d’une réduction des moyens investis dans la recherche et en particulier la recherche fondamentale. Si ces arguments maintes fois répétés ne devaient pas suffire, je ne résiste pas au plaisir de vous raconter cette anecdote rapportée par William Lecky en 1903 dans son ouvrage Démocratie et Liberté. Elle concerne Sir Michael Faraday, un physicien et un chimiste britannique, connu pour ses travaux fondamentaux dans le domaine de l'électromagnétisme et l’électrochimie. Nous sommes en 1850. Le chancelier de l’échiquier de l’époque, le ministre des Finances britanniques en quelque sorte, lui pose la question de savoir quel serait l’intérêt pratique de l’électricité. La réponse de Sir Faraday montre qu’en plus d’être un brillant scientifique, il savait parler aux hommes politiques de l’époque puisqu’il lui répondit « Sire, selon toute probabilité, vous pourrez la taxer un jour ». Mesdames et messieurs cette rentrée académique est placée sous la thématique de la culture à l’université. C’était, vous en conviendrez, l’année ou jamais pour une université implantée dans la capitale européenne de la culture de 2015. Membres du personnel et étudiants se sont mobilisés. La coordination des projets pilotés par notre institution a été assurée par notre asbl Extension. Je souhaite ici remercier les membres de la communauté universitaire qui ont souhaité mettre leur dynamisme, leur compétence et leur imagination au service de cet évènement marquant. Au final, ce ne sont pas moins qu’une cinquantaine de projets auxquels participeront des membres de notre université, dont plus de la moitié sont directement pilotés par notre université. Ils se concrétiseront par des expositions, des spectacles, des publications, des concours et des activités scientifiques ouverts au grand public. Elles toucheront des domaines multiples tels que par exemple l’électromagnétisme, la gastronomie, les parfums ou les plantes médicinales. Elles évoqueront la vie de Montois célèbres tels Jacques Du Broeucq ou Charles Houzeau. Elles utiliseront des technologies de pointe dans le cadre par exemple de projections monumentales ou de téléconférences augmentées. D’autres activités diverses et inédites à Mons sont également prévues telles que par exemple un concours de nouvelles, dont l’épilogue, se situera dans le village de Nouvelles ou l’organisation par les étudiants des 24heures de l’improvisation. Ces projets ont été décrits de façon plus détaillée dans notre nouvelle revue Eléments que vous pourrez vous procurer sur notre site ainsi que dans un petit film de 4 minutes qui vous sera projeté juste après mon intervention. Permettez-moi aussi de vous signaler que cette année académique sera également l’année de la France au sein de notre institution. En collaboration avec son ambassade, la France sera mise à l’honneur durant cette année académique, donnant lieu à plusieurs activités culturelles et scientifiques plus spécifiquement dédiées à nos amis de l’hexagone. La mobilisation massive de la communauté universitaire dans le cadre de Mons 2015 a permis de dynamiser nos partenariats et d’accentuer la participation active de notre communauté universitaire à la création artistique et l’animation culturelle. La valorisation du patrimoine culturel et scientifique de notre université y est en bonne place, notamment grâce aux extraordinaires fonds anciens et précieux sur lesquels veille notre Bibliothèque centrale. Elle a également permis de mieux exploiter et valoriser la rencontre de notre recherche scientifique et technologique avec la création artistique, notamment grâce à l’apport de notre Institut Numédiart : depuis une dizaine d’années, le numérique et les technologies de l’information déplacent les frontières entre divers domaines de l’activité artistique. Elle aura aussi contribué à orienter le développement de certaines de nos infrastructures, notre université ayant décidé de s’équiper d’un lieu conçu pour y organiser des expositions et des activités artistiques et scientifiques. La Chapelle des Visitandines sera en effet restaurée fin 2015 en un Théâtre des savoirs, véritable trait d’union culturel et scientifique avec le grand public. Monsieur le premier Ministre et bourgmestre de la Ville de Mons, vous nous avez fait le plaisir d’être présent aujourd’hui. Vous avez accepté et je vous en remercie, de prendre la parole dans quelques minutes juste avant la deuxième partie de la cérémonie consacrée aux docteurs honoris causa. Vous aurez pu constater l’implication de l’université qui a souhaité apporter sa modeste contribution aux multiples actions que la Fondation 2015 a mises en place et s’associer à ce magnifique projet que la Ville de Mons a initié et porté. Mons2015 aura en tout cas d’ores et déjà porté ses fruits pour notre université, ne fût-ce que par l’impulsion significative et durable qu’elle a contribué à donner à la politique culturelle de notre université. Car l’Université de Mons entend bien continuer à consolider ce capital culturel sur lequel la ville et la région pourront continuer à compter en 2015 et bien au-delà Je vous remercie pour votre attention. Intervention des Etudiants FILM – QUELQUES PROJETS UMONS 2015 Intervention de E. Di Rupo MUSIQUE Mesdames et messieurs, dans la communauté universitaire, il est de tradition de conférer le titre de Docteur honoris causa lorsqu’une université souhaite honorer des personnalités de tout premier plan en reconnaissance des services rendus à la Société ou au développement de la Science. C’est la plus haute distinction que peut délivrer une institution universitaire qui assume dès lors ce privilège et cette responsabilité avec le discernement qui sied à l’octroi d’une distinction dont elle connaît la valeur. Au sein de l’Université de Mons, la responsabilité du choix des Docteurs honoris causa incombe au Conseil académique constitué par l’ensemble des membres du personnel académique de l’institution. Il arrête son choix en étant conscient que le titre de Docteur honoris causa a notamment valeur de reconnaissance et d’exemple. Il met en lumière le parcours exemplaire de personnalités que la communauté universitaire apprécie particulièrement. Cette année, notre université a pris la décision d’octroyer cette distinction à des personnalités du monde des arts. Elle ne l’a pas fait souvent dans un passé récent si ce n’est pour les Frères Dardenne en 2004. Et il est heureux que l’impulsion donnée par Mons 2015 ait encouragé l’UMONS à rattraper ce déséquilibre. Car les rapports entre sciences et arts sont faits de complémentarités et de similitudes. Le scientifique parle à la raison, l’artiste parle à l’émotion et à l’intuition, Le scientifique recherche la vérité et veut mieux appréhender le monde, l’artiste contribue à lui donner un sens. Mais tous deux adoptent une démarche créative s’inspirant de l’expérience et du réel. Tous deux aspirent à la création d’œuvres qui ont valeurs universelles et qui ont l’ambition d’innover. Tous deux sont animés de cette volonté d’excellence qui motive les passions. A l’aube de cette année académique particulière, l’UMONS a pris le parti d’honorer des artistes belges de renommée internationale. Le fait qu’ils soient belges fait écho à la volonté d’ancrage régional de l’université. Leur renommée internationale y reflète l’indispensable ouverture au monde. C’est donc dans ce contexte que l’université a choisi de décerner le titre de docteur honoris causa à 6 personnalités du monde de la culture. Cher Salvatore Adamo SI l’université de Mons a souhaité vous compter parmi ses DHC, c’est bien entendu pour honorer votre immense carrière. Mais c’est aussi parce que vous êtes un formidable ambassadeur de la langue française dont les textes poétiques et chaleureux abordent une grande variété des thèmes maniant tantôt humour et légèreté, tantôt sérieux et gravité, mais avec pour commun dénominateur, des mots simples servis par des mélodies belles et attachantes. C’est aussi parce que vous êtes un passeur d’émotions et de sensations dont l’œuvre, indifférente aux modes, a traversé le temps et apporté du bonheur à plusieurs générations. Chère Yolande Moreau SI l’université de Mons a souhaité vous compter parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes une comédienne-réalisatrice unique et émouvante dont l’immense talent arrive à faire l’unanimité tant dans le grand public qu’auprès des cinéphiles et des experts de la profession. C’est aussi parce que vous osez vous mettre en danger en recherchant constamment les défis : théâtre expérimental, one woman show, cinéma en tant qu’actrice dans des registres comiques ou dramatiques ou réalisatrice, vous avez relevé tous ces défis avec un égal bonheur. Cher Francois Schuiten SI l’université de Mons a souhaité vous compter parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes l’un des meilleurs dessinateurs belges contemporains, un véritable surdoué de la bande dessinée dont l’œuvre est marquée par un univers très personnel où l’architecture occupe une place lancinante. À la fois dessinateur et scénographe, illustrateur, réalisateur et décorateur, vous pratiquez un art qui touche à plusieurs disciplines que vous arrivez à transcender avec brio. Cher Panamarenko SI l’université de Mons a souhaité vous compter parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes un plasticien extraordinaire, inventeur de fabuleux engins futuristes dont le côté onirique saute aux yeux. Vous avez réussi à vous appuyer sur des processus créatifs originaux exploitant les ressources technologiques pour mieux les détourner à des fins poétiques. Chère Michèle Anne De Mey SI l’université de Mons a souhaité vous compter parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes une figure majeure de la danse et de la chorégraphie contemporaine. En tant qu’interprète et créatrice, votre inlassable préoccupation est de partager avec le public, l’émotion et la grâce des gestes, tout en vous livrant également à d’importantes démarches pédagogiques Cher Jean Philippe Toussaint SI l’université de Mons a souhaité vous compter parmi ses DHC, c’est parce que vous avez su vous imposer comme l’une des figures de premier plan de la littérature française. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont la plupart ont été traduits en plus d’une vingtaine de langues, vous êtes aussi le lauréat de nombreux prix littéraires. Vos recherches artistiques vous ont également conduit à la réalisation au cinéma, aux arts plastiques et à la photographie. Mesdames et messieurs La découverte du parcours de nos DHC sera complétée dans quelques instants par certains des collègues qui ont initié leur proposition au sein de notre Conseil académique. C’est le plaisir de cette découverte que je vous propose maintenant de partager. <6 DHC> Permettez-moi pour clôturer cette rentrée de remercier tous les orateurs, ainsi que toutes les personnes qui dans l’ombre, ont contribué à sa préparation. Je ne les cite pas toutes de peur d’en oublier, en particulier dans la Cellule audiovisuelle et les services Communication et Relations publiques, Affaires étudiantes et Organisation générale et projets. En vous invitant à partager le verre de l’amitié, permettez-moi de clôturer cette séance de rentrée et de déclarer ouverte l’année académique 20142015.