Discours de rentrée académique – Texte intégral pour la conduite

Transcription

Discours de rentrée académique – Texte intégral pour la conduite
Discours de rentrée académique – Texte intégral pour la conduite
de la cérémonie
Le 3/10/2014 – Recteur C. Conti
Mesdames et messieurs que je salue en vos titres
et qualités
La rentrée académique est un rendez-vous annuel
bien agréable, car elle donne l’occasion d’une
rencontre entre membres de la communauté
universitaire avec les amis et sympathisants de
l’université. En ce début d’année académique
2014-2015, votre présence nombreuse réaffirme
une fois de plus la considération et l’intérêt que
vous portez à notre institution. Au nom de
l’UMONS, je vous en remercie.
Cette rentrée académique présente un caractère
exceptionnel, et ce pour deux raisons.
D’une part, l’Université de Mons existe dans ses
nouvelles structures depuis exactement 5 ans.
École d’interprètes internationaux, Faculté
polytechnique, Institut supérieur d’Architecture et
Université de Mons-Hainaut formaient il y a à
peine
quelques
années,
une
mosaïque
d’institutions
indépendantes.
Aujourd’hui,
l’ensemble s’articule au sein de la nouvelle
Université de Mons, autour de 7 facultés et de 2
écoles. La première partie de cette rentrée
académique évoquera ces années d’existence ainsi
que les perspectives au terme de cette période
2009-2014 que le législateur avait qualifiée de
période transitoire dans le décret de 2009 ayant
conduit à la création de l’UMONS.
D’autre part, Mons sera capitale culturelle
européenne en 2015. C’est une occasion unique
pour la ville et sa région de mettre en avant
patrimoine, histoire et racines. Une occasion aussi
de se tourner résolument vers l’avenir, car la
culture y rencontrera aussi sciences et technologie.
L’Université de Mons, dont la plus ancienne des
composantes est implantée dans la ville depuis
plus de 175 ans, se devait d’apporter sa
contribution à un évènement aussi marquant. Elle
a dès lors souhaité être partenaire de l’évènement
sur la base des multiples projets proposés par sa
communauté universitaire.
La première de ces manifestations se concrétise
aujourd’hui puisque l’Université a souhaité
honorer 6 personnalités exceptionnelles du monde
de la culture. J’aurai l’immense plaisir dans
quelques minutes de leur décerner le titre de
Docteur honoris causa de l’Université de Mons.
Si l’université a choisi aujourd’hui de célébrer sa
rentrée au sein du Théâtre de Mons plutôt que
dans son propre amphithéâtre, c’est pour marquer
cette collaboration entre différents acteurs de la
vie culturelle montoise, en particulier la Ville de
Mons et l’Orchestre Royal de Chambre de
Wallonie.
Nous avons ainsi le grand privilège d’accueillir
Augustin Dumay, l’un des grands violonistes
actuels, Directeur musical de l’Orchestre Royal de
Chambre de Wallonie jusqu’en 2013 ainsi que
Jean-Michel Dayez, professeur au Conservatoire de
Mons. Merci de donner à cette rentrée
académique particulière, une dimension musicale à
la hauteur de l’évènement.
Mesdames et messieurs, chers amis
Les cinq premières années de la nouvelle
Université de Mons ont été riches en défis
majeurs, mais aussi en énergie et efforts de toute
la communauté universitaire pour les relever.
Permettez-moi de résumer ce regard sur le passé
par 4 observations.
1. La création de l’Université de Mons apparaît
comme un exemple réussi de fusion. Tout en
gardant la visibilité et la spécificité de ses
composantes les plus anciennes et historiques,
l’Université a su se fondre dans un objectif
commun et a pu compter sur l’adhésion de ses
diverses composantes à la consolidation de sa
véritable identité.
2. L’Université de Mons contribue au
développement du capital humain de la
province. Elle arrive par son action à convaincre
davantage d’étudiants de la province à entamer
des études universitaires. C’est important dans
une province où le taux d’accès à l’université
reste le plus faible de la Fédération WallonieBruxelles. Depuis 2009, le nombre d’étudiants
primo inscrits en première année du bachelier
dans notre université a augmenté d’environ
30%. L’UMONS atteindra cette année le chiffre
de 7000 étudiants, dont 700 environ sur son
site de Charleroi, tout en ne disposant, je vous
le rappelle, que d’environ 45% des habilitations
organisées en Communauté française.
3. Le potentiel scientifique de notre université a
été consolidé. Notre recherche est aujourd’hui
structurée en 10 Instituts de recherche axés sur
nos principaux domaines d’excellence. Ces
Instituts multidisciplinaires s’avèrent être des
portes d’entrée privilégiées tant pour les
partenariats
régionaux
que
pour
le
rayonnement international.
4. Notre université s’investit de plus en plus
intensément dans le développement régional.
Je me contenterai de ne retenir que deux des
exemples les plus récents. Pour la prochaine
programmation
FEDER/FSE
2014-2020,
l’UMONS intervient dans 34 portefeuilles de
projets de recherche déposés. Dans le domaine
culturel, et j’aurai l‘occasion de vous en toucher
un mot dans quelques minutes, dans le cadre
de Mons 2015, c’est dans pas moins de 50
projets que la communauté universitaire s’est
impliquée.
Mais plutôt que de vous imposer la fastidieuse
litanie propre aux commémorations, je vous
propose de regarder un film réalisé par nos
services : en 4 minutes, il illustre à merveille
l’esprit UMONS au travers de quelques-unes des
priorités ou des faits saillants ayant marqué cette
période.
<FILM – UMONS A 5 ANS>
Quelles sont aujourd’hui les perspectives de notre
université ?
Sur le plan de la gouvernance, toute la
communauté universitaire (personnels enseignant,
scientifique, administratif et technique, ainsi que
les étudiants) a pu s’exprimer en mai dernier pour
la désignation du recteur et du premier vicerecteur pour la période 14-18. Elle a choisi
massivement de faire confiance à l’équipe
sortante, de reconduire Bernard Harmegnies pour
le poste de premier vice-recteur et de m’attribuer
un nouveau mandat de recteur à la tête de
l’Université de Mons.
Bernard et moi tenons ici à remercier la
communauté universitaire pour la confiance
qu’elle a ainsi voulu nous exprimer. Nous pouvons
vous assurer que sur la lancée de nos mandats
précédents, nous mettrons toute notre énergie au
service du projet collectif que construit l’UMONS.
Après avoir occupé ce poste depuis l’an 2000,
notre administrateur Dany Vince, en fin de
carrière, nous quittera en ce début d’année
académique. Je voudrais profiter de l’occasion de
cette rentrée académique pour le remercier pour
son action déterminante dans la réussite du
processus de fusion ainsi que pour la vigilance avec
laquelle il a veillé aux intérêts de l’institution, de
son personnel et de sa santé financière.
La résistance dont il était capable de faire preuve
pour s’opposer à toute dépense qu’il jugeait
superflue est devenue légendaire au sein de notre
institution. Elle lui a d’ailleurs valu quelques
surnoms assez explicites qu’il rappelle d’ailleurs
parfois lui-même et qui lui ont été donnés par une
communauté qui lui en est aujourd’hui
reconnaissante, car nos finances sont aujourd’hui
saines. Il a su allier la rigueur de l’ingénieur civil
qu’il est, à la capacité d’écoute de l’homme patient
ainsi qu’à la franchise et compréhension de
l’honnête homme. Merci Dany, l’université te doit
beaucoup.
Notre nouvel administrateur Michel Coulon nous
rejoint aujourd’hui. Cher Michel, c’est avec
confiance que la communauté universitaire
t’accueille aujourd’hui en son sein.
La continuité de la gouvernance a également été
adoptée pour la mise en place de la nouvelle
équipe rectorale dans laquelle la plupart des
collègues ont rempilé. Les domaines représentés
au sein de cette équipe rectorale correspondent
aux principales priorités de notre institution.
Pour les 4 vice-rectorats, il s’agit de l’enseignement
avec Marc Demeuse, la recherche avec Philippe
Dubois,
le
développement
régional
et
institutionnel avec Giuseppe Pagano et les
relations internationales avec Alain Van de
Wouwer.
Pour les 6 conseillers du recteur, il s’agit de la
formation continue avec Christian Delvosalle, de la
coopération au développement avec Pierre Duez,
de l’information et l’orientation avec Christine
Renotte, de la qualité avec Chantale Poiret, des
affaires culturelles avec Marc Labie et de la
politique des genres avec Catherine Gravet.
Je souhaite remercier tous ces collègues qui
acceptent de consacrer une bonne partie de leur
temps au service de la collectivité. Je m’en
voudrais d’oublier dans ces remerciements les
doyens réélus, sortants ou nouveaux.
Les défis seront nombreux dans les prochaines
années, car si l’université en communauté
française n’est pas en crise, elle vit dans une
société dans lesquelles les crises politiques,
économiques, financières sont multiples et à une
échelle sans précédent.
Dans un environnement budgétaire incertain tant
au niveau fédéral, communautaire que régional, ce
sera un défi pour nos autorités politiques de faire
en sorte que les moyens budgétaires consacrés à
l’enseignement supérieur non seulement soient
maintenus, mais au contraire, soient accentués.
C’est là que se joue bien évidemment avec les
autres formes d’enseignement en amont, la qualité
des ressources humaines dont nous disposerons
demain. Je rappelle d’ailleurs, comme l’ont fait
tous mes collègues recteurs dans leur rentrée
académique que rien que pour stopper le
définancement qu’ont subi les universités ces
dernières années pour cause d’enveloppe fermée,
un refinancement de 100 MEUR est nécessaire
durant la prochaine législature.
acheter, il m’annonce qu’il était de l’UCL Mons. Et,
croyez-moi, je me suis surpris à lui en acheter.
C’est tout dire, un démarrage bien positif vous
disais-je…
Quant à l’UMONS, notre projet est clair : nous
voulons
continuer
à
consolider
l’offre
d’enseignement en Hainaut. Nous voulons le faire
en continuant à porter l’accent sur nos actions
d’aide à la réussite et sur la modernisation de nos
enseignements. Nous voulons continuer à
développer notre potentiel scientifique en nous
plaçant dans l’indispensable logique d’excellence ;
nous voulons continuer à mettre notre potentiel au
service du développement social et économique de
la région.
Il ne vous aura pas échappé que la culture apparaît
en bonne place dans notre nouvelle équipe
rectorale.
Cette année académique est aussi l’année pendant
laquelle commencera à s’appliquer le décret
« Paysage » voté en novembre 2013 et portant sur
la réforme de l’enseignement supérieur. Je me
contenterai ici de dire quelques mots sur la partie
qui touche plus spécifiquement notre université, à
savoir la création du Pôle hainuyer.
L’UMONS s’est toujours placée dans une logique
territoriale à l’échelle de la Province avec le souci
d’y fédérer les activités des partenaires de
l’enseignement supérieur. Le décret donne
manifestement une impulsion dans la bonne
direction même s’il aurait dû aller plus loin s’il
voulait éviter le risque d’une dilution de
responsabilités entre différentes structures mises
simultanément en place.
Quoi qu’il en soit, les partenaires devront
apprendre à aller au-delà de leurs différences, que
celles-ci concernent les différentes formes
d’enseignement ou surtout les différents réseaux
pour viser à ce qui doit rester notre objectif
essentiel, à savoir l’amélioration de l’offre et de la
qualité des formations organisées en Hainaut. C’est
à l’aune de ce critère que notre action sera jugée
d’ici quelques années.
Les débuts en tout cas sont positifs puisque les
statuts du Pôle hainuyer sont finalisés, un plan
d’action a été établi et chaque partenaire apparaît
prêt à accentuer les collaborations. Nous sommes
donc sur une bonne voie et ce tout réseau
confondu.
D’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière,
j’étais à l’arrêt en voiture au feu rouge près du Lido
à Mons. Un jeune étudiant primo-inscrit,
manifestement empêtré dans ses activités
d’accueil estudiantin frappe à ma vitre, soucieux
de vendre les chocolats qu’on lui avait
probablement fortement conseillé d’écouler. Au
moment où compréhensif, je m’apprêtais à lui en
Mesdames et messieurs,
Quoi de plus normal, car l’université est le lieu de
la culture par définition. : les savoirs aussi pointus
soient-ils sont amenés à s’y croiser.
La culture va au-delà du champ des connaissances
acquises. Elle n’est pas que littéraire, artistique,
scientifique ou autre. Elle s’articule sur l’ensemble
des champs du savoir et peut aider l’étudiant à
acquérir une réelle assise intellectuelle.
Le développement de la culture à l’université
contribue également à la réussite et à
l’épanouissement des étudiants. C’est une source
d’échange, c’est un facteur de mixité sociale.
Dans le premier des trois romans qu'il consacrera à
l'étude de la condition humaine, en 1928, André
Malraux précisait que « Le droit à la culture, c’est
purement et simplement la volonté d’y accéder ».
Susciter cette volonté d’accéder à la culture doit
être pour notre université, une source de
motivation supplémentaire, d’autant qu’elle est
placée dans un environnement social, économique
et culturel défavorisé.
Il faut aussi éviter l’écueil dénoncé avec
provocation par Paul Valery lorsqu’il lança sa
célèbre réplique
« Je n’hésiterai jamais à le déclarer, disait-il, le
diplôme est l’ennemi mortel de la culture »
Et il est vrai que le diplôme ne doit pas s’assimiler à
un formatage neuronal, il doit susciter ouverture
d'esprit, curiosité et découverte...
Il est nécessaire de s’assurer que le parcours qui a
abouti à l’obtention du diplôme a non seulement
accru le bagage culturel de l’étudiant, mais qu’il
aura suscité en lui le désir de se cultiver.
L’environnement dans lequel le diplôme est acquis
doit également placer l’étudiant dans un contexte
de découverte dépassant le cadre strict de sa
spécialité. Depuis sa création il y a 5 ans, grâce à
l’apport des différentes institutions qui la
constituent, l’UMONS dispose d’une large assise
multifacultaire. Elle fait partie d’un pôle hainuyer
diversifiant les apports des uns et des autres. Nous
comptons exploiter au maximum cette diversité et
ce brassage multidisciplinaire et consolider les
initiatives susceptibles de donner à la culture la
place qui lui revient au sein de l’université.
Pourtant, dans la lignée de la lame de fond
utilitariste qui, crise économique oblige touche nos
sociétés, la question est souvent évoquée,
notamment dans les débats touchant à
l’employabilité, de savoir si après tout, la culture
est un luxe ou une nécessité.
Mais la réponse à cette interrogation n’est-elle
finalement pas qu’une question d’ambition ?
Les universités doivent évidemment donner un
maximum de chances d’insertion professionnelle à
leurs diplômés et elles y sont attentives et
préparent leur programme de formation en
conséquence. Mais la formation ne doit pas se
résumer à un simple passeport pour l’emploi. Elle
se doit d’être plus ambitieuse et prendre aussi en
compte le rôle majeur d’ouverture sur le monde de
l’apport culturel.
La dérive utilitariste touche aussi de la même façon
la recherche. Comment ne pas faire le parallèle
avec la question qui est souvent renvoyée aux
universités quant à la place à donner à la recherche
fondamentale. Avec pour question sous-jacente,
celle de savoir si la recherche fondamentale dans
nos universités est un luxe ou une nécessité.
Mais la réponse à cette interrogation n’est-elle
finalement pas qu’une question d’ambition ?
Les universités doivent évidemment s’investir dans
la recherche appliquée et elles y sont attentives et
collaborent volontiers avec les acteurs directement
impliqués dans le développement régional. Mais la
recherche ne peut se cantonner à un simple
passeport pour des améliorations incrémentales
prévisibles à court terme.
C’est devenu un lieu commun de le dire, mais il est
important de le répéter, c’est au départ d'une
recherche
fondamentale
innovante,
mais
incertaine que des avancées technologiques
majeures peuvent être obtenues.
La recherche fondamentale est dès lors une
nécessité absolue en particulier dans les pays, et
c’est notre cas, sont confrontés à la délocalisation
des sites de production et que la mondialisation
met en difficulté.
C’est en situation de crise qu’il faut oser parier sur
la formation, l’l’innovation et la recherche. C’est en
situation de crise qu’il ne faut pas céder à la
tentation d’une réduction des moyens investis
dans la recherche et en particulier la recherche
fondamentale.
Si ces arguments maintes fois répétés ne devaient
pas suffire, je ne résiste pas au plaisir de vous
raconter cette anecdote rapportée par William
Lecky en 1903 dans son ouvrage Démocratie et
Liberté. Elle concerne Sir Michael Faraday, un
physicien et un chimiste britannique, connu pour
ses travaux fondamentaux dans le domaine de
l'électromagnétisme et l’électrochimie.
Nous sommes en 1850.
Le chancelier de
l’échiquier de l’époque, le ministre des Finances
britanniques en quelque sorte, lui pose la question
de savoir quel serait l’intérêt pratique de
l’électricité.
La réponse de Sir Faraday montre qu’en plus d’être
un brillant scientifique, il savait parler aux hommes
politiques de l’époque puisqu’il lui répondit
« Sire, selon toute probabilité, vous pourrez la taxer
un jour ».
Mesdames et messieurs
cette rentrée académique est placée sous la
thématique de la culture à l’université. C’était,
vous en conviendrez, l’année ou jamais pour une
université implantée dans la capitale européenne
de la culture de 2015.
Membres du personnel et étudiants se sont
mobilisés. La coordination des projets pilotés par
notre institution a été assurée par notre asbl
Extension. Je souhaite ici remercier les membres
de la communauté universitaire qui ont souhaité
mettre leur dynamisme, leur compétence et leur
imagination au service de cet évènement
marquant.
Au final, ce ne sont pas moins qu’une cinquantaine
de projets auxquels participeront des membres de
notre université, dont plus de la moitié sont
directement pilotés par notre université.
Ils se concrétiseront par des expositions, des
spectacles, des publications, des concours et des
activités scientifiques ouverts au grand public.
Elles toucheront des domaines multiples tels que
par exemple l’électromagnétisme, la gastronomie,
les parfums ou les plantes médicinales. Elles
évoqueront la vie de Montois célèbres tels Jacques
Du Broeucq ou Charles Houzeau. Elles utiliseront
des technologies de pointe dans le cadre par
exemple de projections monumentales ou de
téléconférences augmentées.
D’autres activités diverses et inédites à Mons sont
également prévues telles que par exemple un
concours de nouvelles, dont l’épilogue, se situera
dans le village de Nouvelles ou l’organisation par
les étudiants des 24heures de l’improvisation.
Ces projets ont été décrits de façon plus détaillée
dans notre nouvelle revue Eléments que vous
pourrez vous procurer sur notre site ainsi que dans
un petit film de 4 minutes qui vous sera projeté
juste après mon intervention.
Permettez-moi aussi de vous signaler que cette
année académique sera également l’année de la
France au sein de notre institution. En
collaboration avec son ambassade, la France sera
mise à l’honneur durant cette année académique,
donnant lieu à plusieurs activités culturelles et
scientifiques plus spécifiquement dédiées à nos
amis de l’hexagone.
La mobilisation massive de la communauté
universitaire dans le cadre de Mons 2015 a permis
de dynamiser nos partenariats et d’accentuer la
participation active de notre communauté
universitaire à la création artistique et l’animation
culturelle.
La valorisation du patrimoine culturel et
scientifique de notre université y est en bonne
place, notamment grâce aux extraordinaires fonds
anciens et précieux sur lesquels veille notre
Bibliothèque centrale.
Elle a également permis de mieux exploiter et
valoriser la rencontre de notre recherche
scientifique et technologique avec la création
artistique, notamment grâce à l’apport de notre
Institut Numédiart : depuis une dizaine d’années,
le numérique et les technologies de l’information
déplacent les frontières entre divers domaines de
l’activité artistique.
Elle aura aussi contribué à orienter le
développement
de
certaines
de
nos
infrastructures, notre université ayant décidé de
s’équiper d’un lieu conçu pour y organiser des
expositions et des activités artistiques et
scientifiques. La Chapelle des Visitandines sera en
effet restaurée fin 2015 en un Théâtre des savoirs,
véritable trait d’union culturel et scientifique avec
le grand public.
Monsieur le premier Ministre et bourgmestre de
la Ville de Mons, vous nous avez fait le plaisir
d’être présent aujourd’hui. Vous avez accepté et je
vous en remercie, de prendre la parole dans
quelques minutes juste avant la deuxième partie
de la cérémonie consacrée aux docteurs honoris
causa.
Vous aurez pu constater l’implication de
l’université qui a souhaité apporter sa modeste
contribution aux multiples actions que la
Fondation 2015 a mises en place et s’associer à ce
magnifique projet que la Ville de Mons a initié et
porté.
Mons2015 aura en tout cas d’ores et déjà porté ses
fruits pour notre université, ne fût-ce que par
l’impulsion significative et durable qu’elle a
contribué à donner à la politique culturelle de
notre université.
Car l’Université de Mons entend bien continuer à
consolider ce capital culturel sur lequel la ville et la
région pourront continuer à compter en 2015 et
bien au-delà
Je vous remercie pour votre attention.
Intervention des Etudiants
FILM – QUELQUES PROJETS UMONS 2015
Intervention de E. Di Rupo
MUSIQUE
Mesdames et messieurs,
dans la communauté universitaire, il est de
tradition de conférer le titre de Docteur honoris
causa lorsqu’une université souhaite honorer des
personnalités de tout premier plan en
reconnaissance des services rendus à la Société ou
au développement de la Science.
C’est la plus haute distinction que peut délivrer
une institution universitaire qui assume dès lors ce
privilège et cette responsabilité avec le
discernement qui sied à l’octroi d’une distinction
dont elle connaît la valeur.
Au sein de l’Université de Mons, la responsabilité
du choix des Docteurs honoris causa incombe au
Conseil académique constitué par l’ensemble des
membres du personnel académique de
l’institution. Il arrête son choix en étant conscient
que le titre de Docteur honoris causa a notamment
valeur de reconnaissance et d’exemple. Il met en
lumière le parcours exemplaire de personnalités
que la communauté universitaire apprécie
particulièrement.
Cette année, notre université a pris la décision
d’octroyer cette distinction à des personnalités du
monde des arts. Elle ne l’a pas fait souvent dans un
passé récent si ce n’est pour les Frères Dardenne
en 2004. Et il est heureux que l’impulsion donnée
par Mons 2015 ait encouragé l’UMONS à rattraper
ce déséquilibre.
Car les rapports entre sciences et arts sont faits de
complémentarités et de similitudes.
Le scientifique parle à la raison, l’artiste parle à
l’émotion et à l’intuition, Le scientifique recherche
la vérité et veut mieux appréhender le monde,
l’artiste contribue à lui donner un sens. Mais tous
deux adoptent une démarche créative s’inspirant
de l’expérience et du réel. Tous deux aspirent à la
création d’œuvres qui ont valeurs universelles et
qui ont l’ambition d’innover. Tous deux sont
animés de cette volonté d’excellence qui motive
les passions.
A l’aube de cette année académique particulière,
l’UMONS a pris le parti d’honorer des artistes
belges de renommée internationale.
Le fait qu’ils soient belges fait écho à la volonté
d’ancrage régional de l’université. Leur renommée
internationale y reflète l’indispensable ouverture
au monde.
C’est donc dans ce contexte que l’université a
choisi de décerner le titre de docteur honoris causa
à 6 personnalités du monde de la culture.
Cher Salvatore Adamo
SI l’université de Mons a souhaité vous compter
parmi ses DHC, c’est bien entendu pour honorer
votre immense carrière. Mais c’est aussi parce que
vous êtes un formidable ambassadeur de la langue
française dont les textes poétiques et chaleureux
abordent une grande variété des thèmes maniant
tantôt humour et légèreté, tantôt sérieux et
gravité, mais avec pour commun dénominateur,
des mots simples servis par des mélodies belles et
attachantes. C’est aussi parce que vous êtes un
passeur d’émotions et de sensations dont l’œuvre,
indifférente aux modes, a traversé le temps et
apporté du bonheur à plusieurs générations.
Chère Yolande Moreau
SI l’université de Mons a souhaité vous compter
parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes une
comédienne-réalisatrice unique et émouvante
dont l’immense talent arrive à faire l’unanimité
tant dans le grand public qu’auprès des cinéphiles
et des experts de la profession. C’est aussi parce
que vous osez vous mettre en danger en
recherchant constamment les défis : théâtre
expérimental, one woman show, cinéma en tant
qu’actrice dans des registres comiques ou
dramatiques ou réalisatrice, vous avez relevé tous
ces défis avec un égal bonheur.
Cher Francois Schuiten
SI l’université de Mons a souhaité vous compter
parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes l’un des
meilleurs dessinateurs belges contemporains, un
véritable surdoué de la bande dessinée dont
l’œuvre est marquée par un univers très personnel
où l’architecture occupe une place lancinante. À la
fois dessinateur et scénographe, illustrateur,
réalisateur et décorateur, vous pratiquez un art qui
touche à plusieurs disciplines que vous arrivez à
transcender avec brio.
Cher Panamarenko
SI l’université de Mons a souhaité vous compter
parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes un
plasticien extraordinaire, inventeur de fabuleux
engins futuristes dont le côté onirique saute aux
yeux. Vous avez réussi à vous appuyer sur des
processus créatifs originaux exploitant les
ressources technologiques pour mieux les
détourner à des fins poétiques.
Chère Michèle Anne De Mey
SI l’université de Mons a souhaité vous compter
parmi ses DHC, c’est parce que vous êtes une
figure majeure de la danse et de la chorégraphie
contemporaine. En tant qu’interprète et créatrice,
votre inlassable préoccupation est de partager
avec le public, l’émotion et la grâce des gestes,
tout en vous livrant également à d’importantes
démarches pédagogiques
Cher Jean Philippe Toussaint
SI l’université de Mons a souhaité vous compter
parmi ses DHC, c’est parce que vous avez su vous
imposer comme l’une des figures de premier plan
de la littérature française. Auteur d’une quinzaine
d’ouvrages dont la plupart ont été traduits en plus
d’une vingtaine de langues, vous êtes aussi le
lauréat de nombreux prix littéraires.
Vos recherches artistiques vous ont également
conduit à la réalisation au cinéma, aux arts
plastiques et à la photographie.
Mesdames et messieurs
La découverte du parcours de nos DHC sera
complétée dans quelques instants par certains des
collègues qui ont initié leur proposition au sein de
notre Conseil académique.
C’est le plaisir de cette découverte que je vous
propose maintenant de partager.
<6 DHC>
Permettez-moi pour clôturer cette rentrée de
remercier tous les orateurs, ainsi que toutes les
personnes qui dans l’ombre, ont contribué à sa
préparation. Je ne les cite pas toutes de peur d’en
oublier, en particulier dans la Cellule audiovisuelle
et les services Communication et Relations
publiques, Affaires étudiantes et Organisation
générale et projets.
En vous invitant à partager le verre de l’amitié,
permettez-moi de clôturer cette séance de rentrée
et de déclarer ouverte l’année académique 20142015.