theme : ¨population, croissance economique et emploi
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MINISTERE DE L ECONOMIE ET DES FINANCES (MEF) INSTITUT HAITIEN DE STATISTIQUE ET D INFORMATIQUE (IHSI) SYSTEME DE SUIVI DES STATISTIQUES DE L EMPLOI (SYSSEM) SEMINAIRE SUR LES MESURES STATISTIQUES ET LES FACTEURS DETERMINANTS DE L EMPLOI THEME : ¨POPULATION, CROISSANCE ECONOMIQUE ET EMPLOI¨ Préparés par : Pierre Richard JEAN CALIXTE Berthony FRANCOIS Marie Vierge JOSEPH Wilfrand MICHEL Sous la Direction du Professeur : Jean-Marie BAZILE Du 8 au 19 Décembre 2014 Direction des Etudes Post-Graduées de l UEH Port-au-Prince, HAITI 1 2 AVANT-PROPOS On présente ce travail de recherche qui est l'étude de la « population, croissance économique et emploi ». On a choisi de traiter ce thème en raison de notre préoccupation face au phénomène de la croissance économique dont la solution devra passer par la population et l’emploi qui sont des facteurs déterminants du développement économique. De plus, ce travail à caractère théorico-empirique, devra nous permettre d'enrichir nos connaissances dans ce domaine. Ce travail à caractère scientifique n'aurait pas pu être réalisé sans l'appui de bon nombre de personnes qui nous ont beaucoup supportés pendant les deux semaines passées au Séminaire. En ce sens, Nous tenons à remercier notre animateur, en l’occurrence le professeur JeanMary BAZILE qui a toujours été très patient avec nous pendant toute la durée du séminaire, pour son aide et l'encouragement qu’il nous a apportés chaque jour en nous incitant à réaliser un travail de qualité. Nous tenons à témoigner nos vives reconnaissances à tous ceux qui ont rendus possible ce séminaire. A cet effet, nous présentons nos remerciements à la directrice de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI) Mme Danila M. ALTIDOR, le directeur de la DSE Mr Harry SALOMON, le directeur des enquêtes nationales (DEN) Monsieur Daniel MILBIN, le directeur du Ministère de l’économie et des finances (MEF) Monsieur Erold ETIENNE, pour leur soutient et leur présence à la réalisation de cette grande activité. Nos remerciements s’adressent aussi au Ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle et au directeur général, respectivement Mr Nesmy MANIGAT et Denis CADEAU pour leur soutient a ce séminaire. Nous tenons à remercier également les employés de l’IHSI qui ont contribué d’une façon ou d’une autre au déroulement de ce séminaire à savoir :le directeur Guy Frantz BOUCICAUT Mme Sonia CAYO , Mr Nixon JEAN-BAPTISTE, Mme Murielle Nancy M. DORSAINVIL, Mr Ulrick MOLIERE, Mr Jean Windy AUGUSTIN, et Mlle Jessica CHARLES qui nous a beaucoup aidé dans l'accueil et la distribution des matériels de travail , a nos chauffeurs, à ceux ou celles qui nous préparés notre petit déjeuner et a tous nos collègues et camarades durant ces deux semaines de travail . Enfin, que tous ceux et toutes celles qui, à un titre ou un autre, ont contribué à la réalisation de ce séminaire, qu’ils acceptent nos sincères remerciements. 3 THEME : <<POPULATION, CROISSANCE ECONOMIQUE ET EMPLOI>>. PLAN DU TRAVAIL I. INTRODUCTION II. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE II.1.POPULATION II.2. POPULATION ECONOMIQUEMENT ACTIVE II.3. POPULATION NON ECONOMIQUEMENT ACTIVE III- CROISSANCE ECONOMIQUE III.1- PIB PER CAPITA III.2- LA CROISSANCE DU PIB MESURE T-ELLE LE PROGRES ECONOMIQUE ? IV- EMPLOI IV.1- EMPLOI SELON LE BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL (BIT) IV.2- EMPLOI FORMEL IV.3- EMPLOI INFORMEL IV.4- EMPLOI DEPENDANT IV.5- EMPLOI INDEPENDANT IV.6- SOUS-EMPLOI V- RELATION ENTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LA POPULATION VI- RELATION ENTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET L EMPLOI VII- COMMENT LA CROISSANCE ECONOMIQUE PEUT INFLUENCER SUR LA DEMANDE OU L’OFFRE DE L’EMPLOI VIII- CAUSE ET CONSEQUENCE DE L’EVOLUTION DE LA POPULATION SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE IX- CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS X- BIBLIOGRAPHIE 4 I-INTRODUCTION Dans la plupart des pays en voie de développement, Haïti en particulier, l’accroissement de la population» est facile à comprendre et peut être interprété comme le rythme d’augmentation ou de diminution de la population, par contre la description du processus de développement pose de sérieux problèmes aux décideurs économiques et politiques. Ils font appel, à la «croissance économique» cela signifie élévation du revenu par tête et du Produit National Brut (PNB) et l’élévation de la production de biens et services dans un pays, par quelques moyens que ce soit peut être appelée croissance économique. Cette dernière est tributaire d’un autre facteur important dénommé emploi qui peut se définir comme étant l’utilisation de la force de travail dans la production de biens et services économiques. La participation à ce processus implique d’être en mesure de bénéficier des fruits du développement et à la production. Ainsi, le «développement économique» va bien au-delà d’une augmentation du revenu ou du produit par tête. Le concept de développement est «La finalité principale du développement économique, c’est précisément d’arriver à ce que les gens prennent conscience de leurs capacités créatives, à ce que leur intelligence s’épanouisse, à ce qu’ils deviennent plus cultivés, tout en faisant en sorte qu’ils se nourrissent mieux, se vêtissent mieux et qu’ils se logent mieux». Partant de ces faits, il s’agit maintenant d’examiner les relations entre «la population», «la croissance économique » et «l’emploi». Dans le cas d’Haïti, les décideurs économiques et politiques sont unanimes à reconnaître que la croissance rapide de la population et l’accroissement de son taux posent de sérieux problèmes, surtout lorsque l’évolution économique croit a un rythme beaucoup plus bas. En effet, l’accroissement rapide de la population occasionne une baisse des ressources susceptibles d’améliorer les conditions de vie de la population. Un pays à forte natalité et à faible mortalité comme Haïti est amené obligatoirement à consacrer des ressources importantes à la construction des infrastructures sociales telles que : écoles, hôpitaux, logements et autres services dont nécessite la population, sachant bien que les fonds investis dans ces opérations sont socialement indispensables, mais ne sont pas immédiatement productifs. Il s’avère que ces ressources sont difficiles à accumuler. Les capitaux nécessaires au développement, s’ils ne résultent pas de l’épargne sur les revenus, doivent provenir d’un prêt. Or les besoins quotidiens d’un ménage laissent peu de possibilité d’épargne qu’il s’agisse d’un ménage ordinaire ou de l’ensemble de la population. C’est une des raisons pour 5 lesquelles on est obligé de s’adresser aux investisseurs étrangers ou de contracter des emprunts étrangers internationaux qui deviennent une charge pour les générations futures. Ainsi, cette forte croissance de la population freine le développement économique de deux manières: d’abord une part grandissante des ressources disponibles est consacrée à des fins sociales plutôt qu’économiques; ensuite, la formation de capital elle-même est entravée, car l’augmentation de la production doit servir à subvenir à l’excédent de population issu de la croissance démographique, à améliorer les conditions de vie de la population existante et à dégager un surplus à réinvestir pour créer des emplois et améliorer les performances économiques. En effet, Donc, le contrôle de la natalité doit différer sensiblement des autres pays en voie de développement; il faut l’envisager comme un moyen de lutter contre le sousdéveloppement, car toute politique de prévention des naissances présuppose d’abord une amélioration du niveau social, culturel, économique de la population. Et il existe bien un effectif de population qui peut assurer le maximum de bien-être à la collectivité. Ainsi, nous allons analyser, dans une première partie, l’évolution de la croissance démographique, dans la deuxième partie, la croissance économique, dans une troisième partie l’emploi et les relations entre la croissance démographique, la croissance économique et l’emploi. 6 II-DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE II.1- POPULATION Selon le dictionnaire de la langue française la population peut se définir comme un ensemble des habitants d'un même espace géographique ou encore un ensemble de personnes formant une catégorie particulière, Ex : la population active . II.2- POPULATION ECONOMIQUEMENT ACTIVE La population active se définit comme l'ensemble des personnes en âge de travailler qui sont disponibles sur le marché du travail, qu'elles aient un emploi (population active occupée) ou qu'elles soient au chômage (population active inoccupée) à l'exclusion de celles ne cherchant pas d'emploi, comme les personnes au foyer, étudiants, personnes en incapacité de travailler, rentiers. Selon les définitions, l'âge est fixé entre 10 années et plus, ou porte sur toutes personnes de plus de 10 ans 1. Il n’existe cependant pas de définition unique de la population active, qui peut ainsi différer selon les instituts, les organismes, et les pays 2. La population active est définie par l'Organisation internationale du travail (OIT) comme l'ensemble des personnes ayant entre 16 et 67 ans et qui ont travaillé non bénévolement durant une semaine de référence. Les personnes ayant un emploi mais ne l'exerçant pas pour différentes raisons, comme un congé maternité, ainsi que les chômeurs, font également partie de la population active. Selon les publications de l'Insee, trois principales définitions peuvent être retenues La population active au sens du recensement de la population comprend les personnes qui déclarent : • exercer une profession (salariée ou non) même à temps partiel ; • aider une personne dans son travail (même sans rémunération) ; • être apprenti, stagiaire rémunéré ; • être chômeur à la recherche d'un emploi ou exerçant une activité réduite ; • être étudiant ou retraité mais occupant un emploi ; • être militaire du contingent (tant que cette situation existait). Cette population correspond donc à la population active occupée à laquelle s'ajoutent les chômeurs en recherche d'emploi et les militaires du contingent tant que cette situation existait. 1 2 Recherche web. Wikipedia Idem 7 Remarque Ne sont pas retenues les personnes qui, bien que s'étant déclarées chômeurs, précisent qu'elles ne recherchent pas d'emploi. C'est ce qui distingue cette définition de la population active au sens du recensement de la population d'une définition utilisée antérieurement de population active spontanée (ou auto-déclarée). La population active est définie aux fins de la Comptabilité nationale comme comprenant toutes les personnes des deux sexes au-dessus d'un âge déterminé qui fournissent, durant une période de référence spécifiée, la main-d'œuvre nécessaire aux activités de production (telles que retenues dans la définition de la production du système de comptabilité nationale, SCN). Elle comprend toutes les personnes qui remplissent les conditions pour être considérées comme personnes pourvues d'un emploi (salariés ou non salariés) ou comme chômeurs. Remarque En comptabilité nationale, la population active résidente comprend les diplomates et militaires français à l'étranger mais exclut les diplomates et militaires étrangers qui ont leur résidence habituelle en France. La population active dite « au sens du BIT » regroupe la population active occupée et les chômeurs (ces deux concepts étant entendus selon les définitions BIT). Remarque Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT). Selon le PNUD, la population en âge de travailler correspond à l’ensemble de la population âgée de 15 à 64 ans. Selon la définition de l'OIT, la population active occupée représente les personnes faisant partie de la population active, à l'exception des chômeurs. II.3- POPULATION ECONOMIQUEMENT INACTIVE La population inactive comprend l'ensemble des personnes qui n'exercent pas une activité rémunérée ou qui n'en cherchent pas activement. Pour la dénombrer, il suffit d'ôter à la population totale la population active. 8 EVOLUTION DE LA POPULATION HAITIENNE Estimée à 500 000 habitants en 1804, année de l’indépendance, la population haïtienne à atteint 1 million d’habitants en 1850 et 2 millions d’habitants vers les années 1900. Tout au long des années 1800, elle s’est donc accrue d’un million et demi, tout au moins. Vers la moitie du 19e siècle, elle a franchi le cap des 3 millions pour se situer à 3, 097,222 habitants au recensement de 1950. En 1971, soit 21 ans plus tard plus précisément au recensement qui a été réalisé au cours de cette année, la population a atteint la barre des 4 millions d habitants pour se situer à 4, 329,991 habitants. Les deux derniers recensements de 1982 et 2003 indiquent respectivement une population de 5, 053,190 et 8, 373,750 habitants pour atteindre la barre de 10, 085,214 habitants en 2010 selon l Institut haïtien de statistique et d informatique (IHSI) et le Centre latino-américain de démographie (CELADE). TABLEAU 1 Evolution de la population haïtienne de 2004 à 2014 Année Total 9144533 2004 9292282 2005 9445410 2006 9602304 2007 9761927 2008 9923243 2009 10085214 2010 10248306 2011 10413211 2012 10579230 2013 10745665 2014 Source : RGPH-IHSI /2003 Homme 4523032 4596593 4673089 4751622 4831621 4912515 4993731 5075517 5158254 5241572 5325099 Femme 4621501 4695689 4772321 4850682 4930306 5010728 5091483 5172789 5254957 5337658 5420566 9 URBANISATION L’urbanisation désigne la concentration de la population en milieu urbain. Au recensement de 2003, l’IHSI1 a défini comme population urbaine, la population résidente des chefs lieux des communes ainsi que celle des quartiers. TABLEAU 2. Evolution du taux d’urbanisations par département (1982-2003). Départements % Urbain en 1982 % Urbain en 2003 Artibonite 15,6 26 Centre 10,7 16,1 Grand-Anse 10,6 14,9 Nord 21,1 35,2 Nord-Est 18,2 37,5 Nord-Ouest 11,3 23 Ouest 49,1 66,9 Sud 11,7 25,7 Sud-Est 7,2 14,6 Ensemble 24,5 40,4 Source : IHSI-RGPH/2003. III- CROISSANCE Les économistes utilisent le terme de croissance conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. ». La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population. 10 À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal au plus fort d'une expansion. Au sens strict, la croissance décrit un processus d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc pas directement à l'ensemble des mutations économiques et sociales propres à une économie en développement. Ces transformations au sens large sont, conventionnellement, désignées par le terme de développement économique. Selon François Perroux, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend apte à faire croître. En macroéconomie la notion de croissance économique désigne une augmentation continue de la quantité et de la qualité des biens et des services produits chaque année dans un pays ou zone géographique, liée à l'augmentation de la productivité du travail et du capital. L'indicateur le plus utilisé pour mesurer le taux de croissance et la somme des valeurs ajoutées est le PIB (Produit intérieur brut). Jacques Garello et Jean-Yves Naudet, en 1991, en précisent la définition : «La croissance économique se caractérise par une augmentation durable de la production et des principales grandeurs économiques – comme le Produit Intérieur Brut (PIB). » En général la croissance économique est définie en termes de grandeur synthétique mesurant le résultat de l'activité économique, un état final mettant en rapport des périodes données, mesurées statistiquement par des taux de variation en termes de volume. L'approche néo-classique utilise les notions de facteurs de production et de progrès technique pour expliquer la croissance. Il existe donc une croissance extensive lorsque l'économie voit surtout se développer les facteurs de production (capital et travail). Il y a, par contre, croissance intensive, quand celle-ci est due aux gains de productivité. Les économistes de l'école autrichienne n'insistent pas sur la valeur et l'évolution de l'agrégat PIB, c'est-à-dire sur une mesure de la variation quantitative d'une valeur globale. Mais ils analysent les explications logiques et individuelles de cette croissance. En effet, on remarque que les pays qui disposent de droits de propriété variés et perdurant, où les individus peuvent entreprendre en laissant épanouir leur libre initiative avec des politiques de libreéchange, sont des régions qui connaissent une forte croissance. Par contre, les pays où l'État 11 intervient de façon permanente ou fréquente par des politiques industrielles, économiques, fiscales, protectionnistes et règlementaires sont des régions, en règle générale, de faible croissance. Aussi, Henri Lepage en 1982, enrichit la définition de la croissance : «Le mot croissance n'est donc pas seulement synonyme d'accumulation croissante. Il est ainsi, d'abord et avant tout, l'expression d'un mouvement dynamique dont la caractéristique est de contraindre les producteurs à offrir aux consommateurs les moyens d'accéder à des "technologies" d'usage de leur temps de plus en plus efficientes. » Il est ainsi évident que la notion de croissance ne repose pas uniquement sur la fonction de production. Il faut introduire, comme le présente Gary Becker, dans sa théorie du capital humain, les capacités individuelles dans l'acquisition et accumulation des connaissances, ce qui constitue le capital immatériel des individus. Certains économistes de l'école autrichienne insistent pour 'retrouver' l'entrepreneur, en ne confondant pas producteur et entrepreneur. Le marché est une procédure de découverte et l'entrepreneur est un réducteur d'ignorance. La valeur individuelle du temps pousse les intervenants sur le marché à rechercher des moyens d'économiser cette ressource rare. La croissance est corollaire aux gains de pouvoir d'achat, non seulement en valeur, mais aussi en nombres croissants de consommateurs disposés à acheter des produits de plus en plus finement adaptés à leurs exigences. D'où une diversification des produits sur le marché et une segmentation de ce dernier. Il existe différentes approches et théories de la croissance, mais il est communément admis que la demande des consommateurs met en mouvement la croissance économique, d'où aussi l'idée qu'en cas de chute des dépenses de consommation, en cas de crise par exemple, une bonne partie des économistes et en spécial les dirigeants politiques pensent que pour « relancer l'économie » il suffit aussi de relancer les dépenses de consommation. Ainsi les dirigeants politiques croient que la clé de la croissance économique dépend de « l'injection de liquidités » pour créer la demande de biens et services. La « croissance économique » ne se réalise pas parce que les gens consomment et dépensent plus, au contraire, les consommateurs dépensent et achètent plus parce que c'est un des effets notables de la croissance économique. III.1- PIB PER CAPITA Le produit intérieur brut (PIB) est l’un des agrégats majeurs des comptes nationaux. En tant qu'indicateur économique principal de mesure de la production économique réalisée à l’intérieur d'un pays donné, le PIB vise à quantifier — pour un pays et une année donnés — la valeur totale de la « production de richesse » effectuée par les agents économiques résidant à 12 l’intérieur de ce territoire (ménages, entreprises, administrations publiques). Le PIB reflète donc l’activité économique interne d’un pays et la variation du PIB d’une période à l'autre est censée mesurer son taux de croissance économique. Le PIB par habitant mesure le niveau de vie et, de façon approximative, celui du pouvoir d'achat car n’est pas prise en compte de façon dynamique l’incidence de l’évolution du niveau général des prix. Il diffère du produit national brut (PNB) qui ajoute au PIB (produit intérieur brut) les entrées nettes de revenus de facteurs en provenance de l’étranger (revenus de facteurs provenant du reste du monde diminués des revenus de facteurs payés au reste du monde). La composition de cet indice dans certains cas sujette à caution ou à suspicion, en particulier lorsque les gouvernements y voient un outil politique et qu'ils ont la capacité d'influencer la production de cet indicateur La notion de PIB fait l'objet de contestations : • le PIB comme indicateur de richesse ne considère qu'une partie de la valeur créée par l'activité économique et de plus qu'une valeur déterminée de façon comptable. Sont ainsi comptabilisées des activités dites « négatives » (par exemple des dépenses liées aux accidents domestiques, industriels ou routiers). Sont également comptabilisées des valeurs dont le statut « productif » mérite question (jusqu'à quel point, par exemple, la publicité ou le marketing sont-ils des activités réellement « productives » ?) Par contre, ne sont pas comptabilisées les activités positives à la fois non marchandes et non administratives, comme l'art ou les activités altruistes (par exemple le logiciel libre) ou les activités bénévoles ou encore la production domestique assurée au quotidien au sein de la famille. • Les défenseurs de l'environnement et du développement durable critiquent le produit intérieur brut comme mesure de la « production de richesse » : bien que la production économique consomme en partie le capital naturel, le PIB ne tient pas compte des effets de cette consommation. Le Comité d'experts des Nations unies sur la comptabilité environnementale-économique (UNCEEA) travaille à définir un indicateur qui tienne compte des effets sur l'environnement, le PIB vert et à faire du Système de comptabilité environnementale économique (SEEA) un standard international pour l'année 2010 et à promouvoir sa mise en œuvre dans les pays. 13 Une commission de 22 experts présidée par Joseph Stiglitz a mené, à la demande de la Présidence de la République Française en 2008, une réflexion sur la mesure de la croissance. (Voir ci-dessous). Définition donnée par l'Insee En comptabilité nationale, l’agrégat PIB représente le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes d'un pays. Cette notion peut se définir de trois manières : 1. Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ; 2. Le PIB est la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ; 3. Le PIB est la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte III.2- LA « CROISSANCE DU PIB » MESURE DU PROGRES ECONOMIQUE ? Il est admis, pour une large partie des économistes, qu'il existe une corrélation entre la « croissance du PIB » et le progrès économique. Il est tout aussi admis que le PIB ne « mesure » pas le bien-être, la santé et le bonheur. Dans l'évolution des récentes « révolutions statistiques » sont nés des multiples d'indicateurs statistiques : empreinte écologique, indicateur de développement durable, indice de développement humain, entre autres. Il est presque certain que toute cette fièvre statistique découle du besoin de toujours découvrir le meilleur critère statistique possible pour nous apporter l'image la plus fidèle de la réalité, telle que nous la vivons quotidiennement. Les statisticiens veulent toujours faire mieux pour essayer de rendre "objectives" les réalités et valeurs "subjectives". Compiler des données pour qui ? Dans quel objectif ? En quoi cela contribue aux formules magiques des gouvernements pour vraiment nous apporter le progrès économique ? L'idée de supercalculateur est sans doute un vieux rêve des totalitaristes, l'idée que les affaires d'une nation doivent être les plus ordonnées possibles, il n'est pas étonnant alors de voir tous les planificateurs mondiaux saluer, avec bonheur, chaque nouveau pas dans l'application de nouveaux indices statistiques. 14 IV- EMPLOI Selon la définition française un emploi est un contrat passé entre deux parties, l’employeur et l’employé, pour la réalisation d’un travail contre une rémunération, par l’exercice d'une profession, ou bien pour un travailleur indépendant, la réalisation de multiples contrats implicites ou explicites dans le cadre de l’exercice d’une profession. L’Emploi est aussi l’utilisation de la force de travail dans la production de biens et services économiques. Une personne bénévole n'occupe pas un emploi au sens strict du terme. La notion d'emploi est souvent assimilée avec celle de salariat. En réalité la rémunération peut tout aussi bien prendre la forme : • d'un traitement, si l'employeur est une personne publique • d'un salaire, si l'employeur est une personne morale ou physique autre que le travailleur • d'honoraires lorsqu'il s'agit d'un indépendant qui est son "propre employeur" (artisan, commerçant, exploitant agricole, profession libérale,…) Les personnes employées au sens du BIT sont celles ayant travaillé pendant une durée quelconque, ne serait-ce qu'une heure, au cours d'une semaine dite de référence. Cette notion est différente de celle de l'emploi au sens du recensement de la population qui elle, concerne les personnes ayant déclaré avoir un emploi dans le formulaire du recensement. La notion d'emploi au sens du BIT est donc plus extensive que celle au sens du recensement de la population. Certaines personnes peuvent, en effet, ne pas considérer que des emplois occasionnels méritent déclaration au recensement. La mesure de l'emploi au sens du BIT ne peut être faite que par des questions précises, telles celles de l'enquête Emploi, dont un des objectifs principaux est précisément cette mesure. VI- LA CROISSANCE DE L’EMPLOI ET LE TAUX DE CHOMAGE SONT-ILS LIES ? L’évolution de l’emploi et du taux de chômage sont en général étroitement liés, en ce sens qu’une hausse (ou une baisse) de l’emploi s’accompagne d’une diminution (ou d’une augmentation) du taux de chômage. Cependant, en raison de la méthode utilisée pour calculer le taux de chômage, il est possible que les deux mesures divergent parfois. Une économie qui offre de meilleures perspectives d’emploi peut inciter des travailleurs auparavant découragés à revenir dans la population active dans l’espoir de trouver un emploi. Un accroissement de la population active peut exercer une pression à la hausse sur le taux de chômage, même si l’économie crée de nouveaux emplois. 15 L’incidence d’une rapide expansion ou contraction de la population active se voit facilement quand on observe l’évolution du taux de chômage. une partie de ce recul peut s’expliquer par la diminution de la population active due aux travailleurs découragés qui ont cessé de chercher un emploi. Quels facteurs pourraient influencer la future croissance de l’emploi ? Outre le vieillissement de la population et la nécessité d’améliorer les normes d’éducation d’un pays, d’importants facteurs liés à l’offre pourraient peser sur la production et l’emploi dans le secteur des ressources naturelles, en particulier à moyen et à long terme. Ce qui est clair est qu’une appréciation de l’impact de la croissance démographique sur le développement économique est très complexe, que des problèmes tels que le chômage, la famine, et la malnutrition sont causés par des facteurs nombreux — incluant la croissance démographique rapide —, et qu’insister sur les politiques de ralentissement de la croissance démographique, sans confronter simultanément tous les autres facteurs fondamentaux de tels problèmes peut conduire à des résultats très décevants»52. Kelley confronte ensuite cette appréciation de la perspective révisionniste avec une des phrases importantes de la conclusion du rapport de la National Academy of Sciences de 1986 : «Au bilan, nous parvenons à la conclusion qualitative qu’une croissance démographique plus lente serait bénéfique pour le développement économique de la plupart des pays en développement ». Le ralentissement de la croissance démographique semble avoir un effet net positif sur le ratio capital/travail, et un effet probablement positif sur les taux d’épargne. Simultanément, même si le ralentissement de la croissance démographique a un effet d’approfondissement du capital «capital deepening», cet effet semble être relativement modeste. Dans le court terme, une moindre croissance démographique diminuerait l’inégalité de la répartition des revenus, dans le cas toutefois où les politiques de population seraient orientées vers les groupes à revenu le plus faible. Dans le long terme, l’avantage potentiel résulterait de l’accroissement du prix du facteur travail relativement aux autres facteurs de production. Bien que la plupart des problèmes liés au développement urbain (pression sur les services et ralentissement du développement du secteur moderne) aient été amplifiés par la forte croissance démographique, le ralentissement de cette croissance ne les réglera vraisemblablement pas. Le biais urbain des politiques publiques constitue une cause beaucoup plus importante que la croissance démographique. 16 V- POPULATION ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN HAITI Un pays a transition démographique modérée Les trois principales caractéristiques de la croissance démographique en Haïti sont : un taux d’accroissement naturel élevé, une mortalité élevée et une immigration massive vers les pays du nord et la république voisine. En effet, le pays accuse un accroissement naturel élevé (30 pour 1000 habitants au cours du quinquennat 2000-2005) et une mortalité modérée (10,5 pour 1000 habitants en 2000-2005). Cette spécificité s’applique a un modèle de population a croissance modérée, avec une structure par âge jeune. Le processus migratoire constate en Haïti depuis plus d’un demisiècle, tend aussi à accélérer cette transition démographique. VI- RELATION ENTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LA POPULATION • Les phénomènes démographiques influent sur le développement économique. • Le développement économique et social influe sur le comportement des phénomènes démographiques. • La croissance démographique s’entend de l’évolution des effectifs ou du volume de population au cours d’une période donnée, en général une année civile. Elle est due a l’action combinée de la fécondité, de la mortalité et de la migration. Dans la perspective d’une orientation des forces économiques vers une création substantielle et continue de richesse destinée a l’amélioration progressive des niveaux de vie, l’augmentation rapide de la population est généralement perçue comme un obstacle puissant a la réalisation des investissements productifs et générateurs de croissance économique, puisque une part essentielle des ressources disponibles doivent être consacrées a la consommation immédiate de la population dont un fort pourcentage ne se trouve pas encore en âge de travailler. A noter que c’est dans les familles a revenu modeste que la fécondité mesurée par le nombre de naissance vivante par femme est la plus forte. Une fécondité élevée a certainement des effets significatifs sur la suivie de l’enfant, sur la sante de la mère, sur le budget familial et sur le développement économique. Dans un contexte ou il faut impérativement a dégager un important volume de moyens physique humain, matériel et financier pour améliorer le sort des plus démunis, l’emphase est souvent mise sur la concurrence qu’exerce l’investissement démographique a l’investissement économique. 17 Sans minimiser l’incidence fondamentale des facteurs économiques et sociales sur la prévalence d’une haute fécondité, il faut donc reconnaitre que le maintien d’une fécondité élevée constitue un handicap puissant au développement économique, et qu’il convient en conséquence de trouver les moyens adéquates pour amener la population a une diminution substantielle du nombre moyen d’enfants par femme grâce a une modification des patrons socio-culturels qui déterminent le comportement reproductif . En résumé, la réduction de la croissance démographique constitue l’un des passages obliges d’une lutte contre la pauvreté. Il faut cependant souligner à l’encre forte que la croissance démographique et la croissance économique n’agissent pas de manière isolée mais restent liées par des puissants rapports d’interdépendance et de réciprocité. VIII- CAUSE ET CONSEQUENCE DE LA POPULATION SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE La population est généralement étudiée sous deux aspects : 1) Son état, c’est-a-dire, ses caractéristiques du point de vue de volume, de sa composition ou de sa distribution 2) Sa dynamique, c’est-a-dire son mouvement, son mode de croissance ou d’évolution a travers le temps. Les causes de la croissance démographique La population mondiale continuera d’augmenter pendant une bonne part du siècle prochain. L’essentiellement de cette progression se produisant dans le tiers monde. Cette perspective donne lieu a toutes sorte de point de vue, et les débats sur le sujet tournent fréquemment à l’aigre, Notamment quand leur orientation se fonde sur une vision globale ou idéologique. Les questions du choix des populations a limiter et des moyens à employer deviennent très litigieuses. Avant d’être en mesure d’aborder des problèmes de ce genre en conséquence de cause, il nous faut examiner l’état de connaissances acquises tant sur les cause du rapide essor démographique que sur ces effets. Il importe en particulier, dans un devoir sur le développement économique de se soucier du rapport qui, jouant dans les deux sens, relie la croissance démographique a l’élévation des niveaux moyens des revenus et aux évolutions structurelles que nous appelons développement économique. Nous étudions d’abord celui-ci en tant que cause de l’essor démographique. 18 Extrapoler sur l’avenir des taux de croissance démographique même apparemment modeste débouche rapidement sur des projections donnant des chiffres de population que l’on peut juger incroyable. Par exemple, la poursuite de la croissance a raison de 1.8% (taux d’expansion moyen de 1978 a 1983) porterait la population mondiale à 6.3 milliards d’habitants en 2000 et a 15.3 milliards en 2050. Même ci la croissance démographique se trouvait ramener a 1%, le monde continuerait à s’orienter vers une population de 5.5 milliards d’habitants en 2000 et de 9 milliards en 2050. Les projections de ce type, qui ont la faveur des auteurs a la mode, effraient nombre de ceux les lisent. Il est dur d’imaginer l’exigence dans un monde ou la population serait multiplier par deux ou par trois par rapport a celle d’aujourd’hui. Comment cette population vivra-telle ? Quelle incidence aura-t-elle sur les réserves limitées du globe, quant a l’espace et aux ressources naturelles ? Ne faut-il pas ralentir l’expansion démographique ? Est-ce possible ? Il s’agit, a l’évidence de questions vitales qui intéressent chaque humain. Les extrapolations linéaires des tendances actuelles ne sont pas valables, car des éléments donnent a penser que, comme les pays industriels auparavant, les pays en voie de développement passeront par une transition démographique. Mais les faits montent déjà que l’évolution dans les deux groupes de pays présentera des différences. La baisse des taux de mortalité dans les pays du tiers-monde intervient dans des tranches de revenu individuel beaucoup plus faible qu’avant. Mais l’on ne sait pas encore dans quel rythme les taux de natalité diminueront. Dans les deux dernières décennies grosso modo, un grand nombre des pays du tiers-monde-mais non leur totalité jusqu'à présent-ont vu l’amorce d’un déclin de leur taux de natalité. Comme le montre le tableau 7-4, le taux brut de natalité dans les pays en voie de développement est tombe d’un tiers de 1960 à 1983. URBANISATION, EXODE RURAL ET CROISSANCE-ÉCONOMIQUE Le développement de l’urbanisation constate en Haïti depuis environ un demi siècle est un phénomène maintenant bien connu. Du quinquennat 1970 -1975 où la population globale des villes était estimée à 1, 142,000 personnes soit 22 % de la population totale, la population urbaine passe à 4, 818,000 habitants soit 47,7 % en 2010. L’analyse plus détaillée de la croissance urbaine notamment de la croissance des différentes catégories de villes : grandes villes (essentiellement Port-au-Prince, Gonaïves, Cap-Haitien), moyennes et petites villes, montre qu’à partir de 1985 on assiste a la mise en place d’une véritable armature urbaine : en effet, on peut voir que 40% de la population urbaine totale du 19 pays se trouve dans le département de l’Ouest notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. CONTEXTE DE LA CROISSANCE ET DE L’EMPLOI? Les pays développés affichent une faible croissance de l’emploi depuis la fin de la récession de 2008-2009. L’histoire nous apprend que la reprise économique met plus de temps à s’amorcer après une crise financière qu’après d’autres types de crise (p. ex. une crise budgétaire ou un choc pétrolier), parce que les banques prêtent moins afin d’essayer de redresser leur bilan. Parallèlement, les ménages reportent leurs dépenses pour réduire leur endettement, tandis que les gouvernements restreignent les leurs afin de résorber le déficit financier qui s’est creusé sous l’effet des stimulants financiers mis en œuvre pour relancer l’activité économique pendant la récession. CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET CROISSANCE ECONOMIQUE Il est donc possible de schématiser les traits caractéristiques des principales étapes ou, moins historiquement, des principales perspectives théoriques sur le problème des conséquences économiques de la croissance démographique. A la lumière de cette présentation articulée des différentes perspectives sur la problématique démo-économique qui se sont succédé en même temps qu’elles se sont chevauchées et survécues, il est possible d’identifier une tendance générale à la nuanciation et à la relativisation des effets économiques de la forte croissance démographique. La période orthodoxe correspondrait donc à une exception, d’une taille certaine, à la dynamique générale de mise en perspective des interactions démo économiques. La force du corpus orthodoxe a résidé dans ses fondements théoriques forts, à savoir les modèles de croissance de type Harrod-Domar et Solow, qui ont conduit aux modèles de développement basés sur l’accumulation de capital physique, et sur le principe élargi des rendements décroissants, mais également dans sa perspective de court terme qui est séduisante pour la définition de l’action politique. L’inventaire des nombreuses analyses empiriques ayant commencé à se développer à partir de, la fin des années 1960 a pu conduire à une prise de conscience simultanée des limites de la perspective orthodoxe, largement théorique et simplifiante, et de la nécessité de revenir à des interprétations plus nuancées du rôle de la population dans le développement. Il est alors tentant de rejoindre l’argument surprenant de Kelley et Schmidt124 selon lequel la plupart des économistes qui se sont spécialisés dans les problèmes de population ont finalement adopté une position balancée et distinctement non20 alarmiste quant aux conséquences économiques de la croissance démographique. L’explication est simple. Alors que beaucoup tendraient à supposer qu’une croissance démographique ralentie constituerait un avantage en termes de potentiel de croissance du niveau de vie par tête, spécialement dans les pays pauvres. IX. CONCLUSION En fait, la solution aux problèmes de croissance économique et d’emploi réside dans des opérations intégrées au centre desquelles se trouve la population dont la maitrise de son évolution doit être une préoccupation permanente pour les pouvoirs publics. En effet, bien que l’intégration de la variable population dans la perspective de planification de développement économique et social soit de nos jours d’une nécessité impérieuse, les efforts accomplis dans ce domaine demeurent jusqu’à présent non significatifs par rapport aux attentes des décideurs économiques et politiques. Les manquements enregistrés en matière de création d’emploi et de croissance économique contribuent à fragiliser le système. Il est, par conséquent, plus que jamais nécessaire de développer la multidisciplinarité au niveau des équipes chargées de la planification socio-démographique et économique. La lutte pour l’équilibrage des rapports entre la population, la croissance économique et l’emploi vise à atteindre l’objectif global du développement durable comme souligné à la Conférence Internationale sur la Population et le Développement. L’amélioration de la qualité de vie des citoyens, doit indubitablement passer à la croisée des chemins de l’équilibre de ces trois éléments à tous les niveaux de l’organisation sociale. Le premier (population) peut favoriser la croissance économique mais n’en est pas une condition sine qua non s’il n’ y a pas une bonne politique publique pouvant créer l’adéquation entre elle et le croissance elle même. Le niveau économique est important mais il doit être en adéquation avec l’évolution de la population et de l’emploi. L’effet du niveau de la croissance de la population sur l’amélioration des conditions de vie du point de vue sociale et économique est souligné par la quasi-totalité des études traitant de ces questions. Mais il est important de souligner que le niveau de croissance économique et la création d’emploi ne dépendent pas exclusivement de l’évolution de la population, mais est tributaire également d’autres facteurs exogènes qui peuvent être l’influencer. 21 X- BIBLIOGRAPHIE 1- Bureau du Recensement et Centre Latino Americain de Démographie (CELADE) /CEPAL ; Estimations et Projection de la Population Totale Urbaine, Rurale et Economiquement Active, Bibliothèque Nationale d Haïti, Mai 2008. 2- Centro Latino américano de demografia (CELADE), San José, Costa Rica, 1984. 3- Jean Marie BAZILE, la question de l’emploi, concepts, défis, enjeux et voies de solution. Presses Nationales d’Haïti, 2010. 4- Jean Marie BAZILE, le schéma de base sur les facteurs déterminants de l Etat et du mouvement de la population, Port-au-Prince, HAITI, FNUAP, Juillet 2002. 5- Observatorio Demografico No 1, ¨Migracion Internacional¨, Santiago de Chile, Abril de 2006. 6- Renault, B. B., Economie du développement. 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Pétion-Ville,2006. 11- Haïti, Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique; Bureau du Recensement Général de la Population et de l’Habitat; Fonds des Nations Unies pour la population; Union Euro- péenne; Coopération japonaise; Banque Interaméricaine de Développement; Région Wallonne.4ème Recensement Géné- ral de la Population et de l’Habitat 2003 (RGPH-2003).Résul- tats définitifs.Mars 2005. 12- Haïti,Ministère de la Planification et de la Coopération Externe; Banque Interaméricaine de Développement. Carte de pau- vreté d’Haïti.Version 2004. 13- Mathieu S.Etat des lieux en matière de protection sociale gouvernementale en Haïti. Etude de référence 4 dans le cadre du Projet d’Assistance préparatoire pour la promotion d’emplois productifs et la lutte contre l’exclusion sociale.Janvier 2000. 22 23