note regionale sur la securite des campings en zone inondable

Transcription

note regionale sur la securite des campings en zone inondable
N OT E R EGI ON A L E
SUR LA SECURITE DES CAMPINGS
EN ZONE INONDABLE
Clu b R is q u e s
M id i-Py r é né e s
J uin 2 002
N O T E R E GI O NA L E
SUR L A SE CURI TE DE S CAM PI NGS E N ZO NE I NONDAB LE
SO M M AI RE
INTRODUCTION
Page 2
I. C ADR E REG L EM ENT AIR E ET REFE RENC ES
Page 3
II. L ’ANAL YS E DU RIS Q U E
Page 5
III . L ES P RES C RIPT IO NS T E CH NIQ UES
- III.1. L’ INFORMATION PRÉVENTIVE
- III.2. L’ ALERTE
- III.3. L’ ANNONCE DES CRUES
- III.4. L’ EVACUATION
Page 6
Page 6
Page 7
Page 8
Page 9
IV . L E CO NT RÔ L E DES PRES CRI PT IO NS
Page 9
V . L A FERM ET URE
Page 9
V I. O UV E RT UR ES O U EXT ENS IO NS
Page 10
V II. G ES T IO N D ES CA RAV AN ES ET M O BIL E H O M ES
Page 10
ANNEXE I :
Ex em pl e de not e hy dr aul i que
Pr ojet d e ca hi er des c har g es ( H aute -G ar onn e)
ANNEXE I I:
L ogi gr am m e d’ établ i s s em ent d’ un cahi er d e pr es cr i pti ons
ANNEXE I II :
L e S er v i ce d’ Annonce des Cr u es
ANNEXE IV :
Cons i gnes de s écur i té e t d’ év acuati on en c as d e cr ues
ANNEXE V :
Exemple de plan d’ évacuati on
ANNEXE VI :
Consi gnes « FEU de FORET »
ANNEXE VII :
Analyse des di sposi ti fs techni ques locaux d’ alerte de crues
Schéma type des di sposi ti fs techni ques locaux d’ alerte de crues
Page 11
Page 17
Page 19
Page 21
Page 23
Page 25
Page 28
1
NO T E R E G I O NAL E
SUR LA SECURITE DES CAMPING S
EN ZONE INONDABLE
Dans la région Midi-Pyrénées, 318 campings ont été recensés comme étant soumi s au ri sque
d’i nondati on. Pour nombre d’ entre eux, ce ri sque se cumule avec le ri sque Feux de Forêt. Un effor t
extrêm ement i mportant des servi ces a permi s de couvri r par un cahi er de pr escri pti ons 65 %
d’ entre eux (en octobre 2001).
Les démarches des servi ces s’ appui ent sur un fondement juri di que relati vement fourni , mai s
l’ expéri ence des uns et des autr es condui t à des expressi ons di fférentes au sei n des cahi ers de
prescri pti ons.
Sui te à la réuni on du Club Ri sques Naturels Mi di -Pyrénées du 23 octobr e 2001, il est apparu
oppor tun de synthéti ser, au s ei n d’ une note, des élém ents permettant l’ élaborati on de cahi ers de
prescri pti ons. Il ne s’ agi t nullement de li mi ter les « marges de manœuvre » au sei n de chaque
département mai s, à parti r de di ffér entes démarches, de donner les éléments de base pour établi r
des prescri pti ons en profi tant des expéri ences acqui ses.
Ce document trai te uni quement du ri sque i nondati on, ri sque le plus répandu en Mi di -Pyrénées. La
démarche peut néanmoi ns être si mi lai re pour les autres ri sques. Il faut égal ement gar der à l’ espri t
que la concomi tance de plusi eurs phénomènes naturels es t tout à fai t possi ble et peut veni r aggraver
le ri sque présenté i ci.
2
I . CA D R E RE GL EM EN TA I RE E T R E FER EN CE S
De nom breux tex tes régi ssent la sécuri té des campi ngs, en parti culi er si l’ on consi dère les nombr eux
arti cles du Code de l’ Urbani sme et du Code des Collecti vi tés Locales. Les textes pri nci paux sont
rappelés ci -dessous : (à consulter également : « campi ngs en zone i nondable : pri nci paux textes
réglementai res », document r éali sé par la DIREN pour le club ri sques).
ª L’Instruction M inistérielle du 6 mai 1988 , après la catas trophe du Grand Bornand, préci se
les di sposi ti ons vi sant à améli orer la protecti on des usagers :
- réper tori er les terrai ns soumi s à des ri sques i mportants.
- détermi ner les caractéri sti ques physi ques du si te et la ci néti que de l’ événement.
- évaluer la vulnérabi li té des terrai ns et le nom bre de personnes concernées.
- détecter les év énem ents (di sposi ti f d’ alerte…)
- i nformer les usagers et i ndi quer les i ti nérai res d’ évacuati on.
En annexe de cette i nstructi on, sont i ndi qués les moyens juri di ques exi stants.
ª Le Décret n°94-614 du 13 juillet 1994 relati f à la sécuri té des occupants des terrai ns de
campi ngs. Ce décr et préci se dans son ti tre I les nouveautés du régi me d’ autori sati on qui, dans les
zones à ri sques, ne peut être taci te et qui peut être assorti de pr escri pti ons d’i nformati on, d’ alerte
et d’ évacuati on. Le ti tre II préci se chaque type de prescri pti ons.
ª Le Décret n°95-260 du 8 mars 1995 relati f à la Commi ssi on Dépar temental e de Sécuri té.
Des préci si ons sont données sur les rôles respecti fs de la sous-commi ssi on dépar temental e pour la
sécuri té des occupants des terrai ns de campi ngs et de la Commi ssi on Départem entale de S écuri té
et d’ Accessi bi li té (art. 10).
ª L’arrêté du 6 février 1995 fi xant modèle du cahi er de prescri pti ons de sécuri té des ti né aux
gesti onnai res de terrai ns de campi ngs et de stati onnement de caravanes soumi s à un ri sque naturel
ou technologi que pr évi si ble. Cet arrêté fi xe le contenu des 4 parti es du cahi er de prescri pti ons :
- i nformati ons générales et admi ni strati ves, ai nsi que les consi gnes d’ exploi tati on permanentes.
- les mesures relati ves à l’i nformati on des occupants du terrai n.
- les prescri pti ons li ées à l’ alerte.
- les prescri pti ons li ées à l’ évacuati on.
ª La circulaire interministérielle n°95-14 du 6 février 1995 préci se les modali tés
d’ appli cati on du décret du 13 jui llet 1994.
ª La circulaire interministérielle n°97-106 du 25 novembre 1997 fai t référ ence aux
di ffi cultés rencontrées dans certai ns départements pour l’ appli cati on de la réglementati on et
préci se troi s domai nes :
- recens ement et di agnosti c des terrai ns si tués dans les zones à ri sques. Il est vi vement souhai té
que s’ organi se une analyse concertée terrai n par terrai n. La parti ci pati on doi t êtr e la plus large
possi ble avec des repr ésentants locaux (Mai res, gesti onnai res, servi ces déconcentrés de l’ Etat). Il
est rappelé que pour les terrai ns non autori sés dans les zones à ri sques, la fermetur e s’i mpose.
3
- établi ssement des prescri pti ons. Un travai l de proxi mi té s’impose égal ement à ce ni veau en vei llant
à la cohérence, à l’ échelon dépar temental, des pr escri pti ons adaptées à chaque si tuati on.
- mi se en œuvr e des pouvoi rs de Poli ce. A ce ni veau sont rappelés l es pouvoi rs conférés par l e Code
de l’ Urbani sme et l e Code G énéral des Collecti vi tés Terri tori ales.
ª L’article L443-2 du Code de l’Urbanisme relati f aux campi ngs et stati onnements de
caravanes fi xe en parti culi er les condi ti ons de fermeture de terrai ns dans le cas où les
prescri pti ons ne sont pas respectées.
ª Les articles R443-8-3 et 4 du Code de l’Urbanisme. Après déli mi tati on par le Préfet des
zones à ri sques, en cas d’i nexécuti on totale ou parti elle dans les délai s prévus, l’ autori té
compétente, menti onnée aux ar ti cles R443-7-4 et 5, peut or donner, apr ès mi se en demeure, la
fermeture temporai re du terrai n. En cas de carence, le Préfet, après mi se en demeure, peut s’ y
subs ti tuer.
On peut ci ter également :
ª L’article L480-4 du Code de l’Urbanisme qui permet d’ engager des poursui tes pénales en
cas de m éconnai ssance des obli gati ons i mposées par l’ autori sati on.
ª L’article R480-7 du Code de l’Urbanisme qui ouvre la possi bi li té de fermetur e temporai re
si les prescri pti ons de sécuri té et d’ hygi ène pr évues ne sont pas r espectées.
ª L’article L2212.2 du Code Général des Collectivités Territoriales qui permet au Mai re
de prescri re l’ exécuti on de mesur es de sécuri té exi gées par les ci rconstances.
Pour les nouveaux terrai ns aménagés, i l est nécessai re de fai re i nscri re des prescri pti ons à
l’ encontre des projets d’ aménagement de terrai ns exposés à des ri sques naturels :
ª Au titre du PLU. L’ Etat doi t i nformer la commune des ri sques dont i l a connai ssance et vei ller à
leur pri se en compte (si besoi n par la mi se en place d’ un Projet d’ Intérêt Général) au ni veau du
contrôl e de légali té.
ª Au titre du périmètre de risques R111-2 du Code de l’Urbanisme qui permet pour des
rai sons i ntéressant la s écuri té publi que, de r efuser un permi s de cons trui re ou de ne l’ accorder que
sous réserve de l’ observati ons de prescri pti ons spéci ales.
ª Au titre du PPR. Les règlements doi vent conteni r des di sposi ti ons desti nées à fai re réali ser
des mes ures de pr éventi on.
ª Au titre de l’article R443-10 du Code de l’Urbanisme. Il y a possi bi li té soi t de refuser
l’ autori sati on, soi t de la subor donner à des prescri pti ons spéci ales si le mode d’ occupati on peut
porter attei nte à la salubri té ou à la sécuri té.
ª Au titre de l’article R443-15. La CDAT ou les fonctionnaires porteurs d’une
commission du Ministre chargé du Tourisme, du Préfet ou du maire peuvent inspecter les
terrains de camping, même inopinément.
4
Aux tex tes r églem entai res ci tés ci -dessus, i l convi ent de rajouter une ci rculai re du mi nistère de
l’i ntéri eur qui défi ni t le rôle de la CCDSA :
ª Circulaire INTE9500199C du 22 juin 1995 relati ve aux Commi ssi ons Consultati ves
Dépar temental es de Sécuri té et d’ Accessi bi li té (CCDSA) et notamment son paragraphe 1.1.6
concernant la s écuri té des occupants de cam pi ng.
Cette ci rculai re préci se que la commi ssi on pléni ère de la CCDSA ou la sous-commi ssi on
départementale pour la sécuri té des terrai ns de campi ng et de s tati onnem ent des caravanes n’ a pas
compétence pour formuler un avi s sur l’ exposi ti on de l’ i nstallati on aux ri sques majeurs naturels et
technologi ques.
Son rôle est de rendr e à l’ autori té de poli ce un avi s sur les prescri pti ons d’i nformati on, d’ alerte et
d’ évacuati on permettant d’ assurer la sécuri té des occupants des terrai ns de campi ng soumi s à un
risque naturel ou technologi que prévi si ble.
L’i denti fi cati on des campi ngs à ri sques est du ressort du préfet.
4 bis
I I . L ’ AN A LY SE D U RI SQ UE
Un campi ng pourra être défi ni à ri sque dès lors qu’i l se trouve dans la zone des plus hautes eaux
connues (qui pourra également êtr e détermi née par une analyse hydrogéomorphologi que). A ce ti tre,
la cartographi e i nformati ve des zones i nondables peut être uti li sée dans la défi ni ti on des campi ngs à
risques.
En tout état de cause, i l est i mportant d’ associ er l’ ensemble des acteurs concernés (mai res,
gesti onnai res, servi ces de l’ Etat, servi ces de secours…) dès l’ amont de la démarche et à chaque
étape.
Cette analyse se fai t à parti r de l’ évaluati on de deux paramètr es :
- le délai entre la détecti on et le déroulement de phénom ènes présentant des ri sques.
- le délai nécessai re pour évacuer la zone dans les condi ti ons les plus défavorables.
Pour le ri sque d’i nondati on, la démarche suppos e :
- une analyse hydrologi que et hydrauli que basée le plus souvent sur des données exi stantes
complétées év entuellem ent par des levés topographi ques sur l'ensem ble de la zone pour laquelle on
souhai te évaluer l e ri sque. Ce recensement de données doi t permettre de connaî tre les PHEC, les
vi tesses de montée des eaux et le cas échéant le délai entre la plui e et le débor dement. Si ces
données ne sont pas accessi bles, une étude s péci fi que sera nécessai re.
- une es ti mati on du temps d’ évacuati on du terrai n dans les condi ti ons les plus di ffi ciles : la nui t avec
for te plui e et un sol détrempé. Cette évacuati on se fai t à pi eds sans bagage pui squ’i l s’ agi t en
pri ori té de protéger les personnes.
Si le délai entre l’ alerte et la subm ersi on est suffi samment long, on peut envi sager d’ évacuer
l’ ensemble des personnes et des bi ens, en parti culi er les véhi cules. Cela peut pos er d’ i mportants
probl èmes sui vant la si tuati on et la capaci té des accès. Ces types de choi x et ces évaluati ons doi vent
être réali sés par des servi ces spéci ali sés. Dans le cas où l’ on prévoi rai t une évacuati on par véhi cules,
i l peut s’ avérer nécessai re d’i mposer plusi eurs accès dont au moi ns un sera réservé aux pi étons.
Ces deux paramètres étant connus, on peut alors évaluer le ri sque et « caler » les seui ls ou les
ni veaux d’ eau à parti r desquels la pré-aler te si nécessai re et l’ alerte seront déclenchées (ces
di ffér ents seui ls sont défi ni s au paragraphe III.2.2.).
Dans le cas où le délai d’ évacuati on serai t supéri eur au délai entre l’ alerte et la submersi on, on est
condui t à un arrêté de fermeture i mmédi ate.
A ti tre d’ exemple, en annex e I, on trouv era :
- la synthès e de note hydrauli que concernant l e campi ng de Mauvezi n dans le Gers.
- un projet de cahi er des charges r éali sé pour la sécuri té des terrai ns de campi ngs en HauteGaronne.
Pour les autres ri sques, on peut s’i nspi rer de cette démarche en prenant toutefoi s en compte
l’ aspect spéci fi que de chaque ri sque.
5
I I I . LE S PR E SCR I PTI O N S TE CHN I Q UE S
Dès lors qu’ un campi ng est soumi s, au moi ns parti ellement, à un ri sque, il fera l’ objet d’ un cahi er de
prescri pti ons. En annexe II, on trouv era le logi gramme d’ établi ssement du cahi er de prescri pti ons,
établi en appli cati on du décret 94-614 du 13 jui llet 1994. Ce cahi er de prescri pti ons porte sur troi s
poi nts essenti els :
- l’i nformati on ;
- l’ alerte ;
- l’ évacuati on.
III.1. L’INFORM ATION PRÉVENTIVE
Elle comprend :
- une fi che d’ i nformati on personnelle ;
- un plan d’ évacuati on et l’ affi chage des consi gnes de sécuri té ;
- un fléchage.
III.1.1. La fiche d’information personnelle
Cette fi che doi t êtr e remi se à chaque campeur lors de son arri vée sur le terrai n. Elle comporte
l’ ensemble des consi gnes de s écuri té et en général doi t être si gnée par le campeur et cons ervée par
le ges ti onnai re (exemple annex e IV).
III.1.2. Le plan d’évacuation et l’affichage des consignes de sécurité
Etabli à l’ échelle 1/500ème au moi ns et affi ché pr ès du bureau d’ accuei l et en di vers endroi ts du
campi ng, le plan d’ évacuati on (voi r exemple de plan d’ évacuati on en annex e V) devra com porter
i mpérati vement les i ndi cati ons sui vantes :
- la dési gnati on des emplacements ;
- l’ ordre d’ évacuati on des emplacements ;
- le fl échage du s ens d’ évacuati on sui vant le logo i ndi qué ;
- l’ aire de repli ;
- les poi nts lumi neux ;
- le di sposi ti f sonore d’ alerte.
Le fléchage du sens d’ évacuati on sera i nstallé dans les allées prévues à cet effet, à une hauteur de
1,50 à 2,00 m maxi mum à chaque i ntersecti on pui s tous les 20 m en li gne droi te sur des panonceaux
de couleur blanche (voi r logos ci dessous).
Un éclai rage pour les évacuati ons nocturnes es t nécessai re. Il doi t être assuré par un sys tèm e
d’ ali mentati on autonom e (batteri es ou générateurs électri ques).
L’ affi chage des consi gnes de s écuri té prend une forme di fférente sui vant le type de ri sque auquel
est soumi s le campi ng. Pour le ri sque Feux de Forêt on peut uti li ser les modèles i ndi qués en annexe
VI.
6
III.2. L’ALERTE
III.2.1. Le dispositif technique local d’alerte aux crues mis en place dans un camping
Chaque foi s qu’ un système local de détecti on es t i mposé à un campi ng, i l faut prévoi r
systémati quement un ou plusi eurs systèmes de détecti on permettant de décl encher l’ alerte ou
éventuellem ent la pré-al erte.
Le système de type flotteur à contact (ou poi re-Fli ght), rusti que et si mple, est le plus sûr :
• faci le à contrôler (i l suffi t de lev er le flotteur pour v éri fi er le déclenchement des alarmes) ;
• faci le à entreteni r ;
• son coût du matéri el est de l’ ordre de 300 euros (2000 F), plus la mi se en place spéci fi que à
chaque campi ng.
Le systèm e avec capteur, centrale d’ acqui si ti on et éventuellement sys tèm e d’ appel téléphoni que, es t
plus di ffi ci le à tester et à entreteni r. Il fai t appel à du personnel plus quali fi é. Le coût de ce type
d’ apparei l est de l’ ordre de 3 000 à 4 500 euros. Il peut cependant s’ avérer nécessai re, notamment
pour les si tes les plus exposés aux crues rapi des de di sposer d’ un tel systèm e pour déclencher des
pré-aler tes et des alertes, éventuellem ent à di stance, de pouvoi r reconsti tuer préci sément
l’ hydrogramme de la ri vi ère après un si ni stre, d’ analyser et tenter de compr endre l’ événem ent et de
véri fi er la bonne adaptati on des consi gnes. Il permet également de déclencher des alarmes sur
vi tesse de montée.
Si une permanence 24 H/24 H sur le si te est assurée par les ges ti onnai res du campi ng, un di sposi ti f
d’ alarme sonore sera mi s en place. Dans le cas contrai re, le composeur téléphoni que s’ avère
nécessai re.
Remarque i mportante : sa mi se en place i mpose un abonnement à un « Rés eau Téléphoni que
Commuté » (RTC) (en li ste rouge pour évi ter les appels de l’ extéri eur).
Il convi ent de prévoi r également :
- une protecti on foudre s ur la li gne téléphoni que ;
- des ci rcui ts d’ ali mentati on di sti ncts pour l’ alarme sonore et le com poseur tél éphoni que, ceci afi n
d’ évi ter le ri sque qu’ une pertur bati on électromagnéti que sur la li gne (coup de foudre à proxi mi té)
n’ endommage l e di sposi ti f d’ alarme sonore.
L’ annexe VII analyse les di ffér ents di sposi ti fs techni ques locaux d’ alerte de crues exi stants.
7
III.2.2. Le déclenchement
Deux seui ls pourront être défi ni s :
•
Un seui l de pr é-aler te qui doi t i nterv eni r à un ni veau de crue non cri ti que pour l e campi ng. Il
permet de mettr e en vi gilance la (les) personne(s) chargée(s) de la sécuri té pour évacuer le
campi ng de façon effi cace en cas de déclenchement de l’ alerte (seui l d’ alerte) .
•
Un seui l d’ alerte qui doi t i nterveni r à un ni veau de crue qui lai sse un temps suffi sant pour
garanti r l’ évacuati on des personnes. Son dépassement déclenche l’ appli cati on de l’ ensemble des
consi gnes et des acti ons prévues pour la mi se en sécuri té du publi c.
III.2.3. Le rôle du gestionnaire face à une pré-alerte
Il doi t s’ assurer du bon foncti onnement du système d’ alerte, de la li ai son téléphoni que avec Poli ce,
SDIS et Mai re, recens er les présents sur l e campi ng, s’ assurer que les zones de repli sont
accessi bles, réuni r personnel et matéri el nécessai re à une évacuati on éventuelle et sui vre l’ évoluti on
de la crue.
III.2.4. Le rôle du gestionnaire face à l’alerte
Il doi t s’ organi ser pour :
- mettre en œuvre, si nécessai re, le groupe électrogène, y connecter l’ éclai rage et les moyens
d’ alerte sonore ;
- i nformer les campeurs de la crue;
- rappeler les consi gnes d’ évacuati on en plusi eurs langues.
III.2.5. Le rôle du gestionnaire en continu
Il doi t s’ occuper de la mai ntenance du sys tèm e. Des tes ts réguli ers sont à préconi ser pour s’ assurer
du bon foncti onnement en permanence des apparei ls. Il faut r ester consci ent de leur vulnérabi li té
et s ensi bi li ser fortement l e gar di en du cam pi ng pour qui ce n’ est pas le méti er.
III.3. L’ANNONCE DES CRUES
L’ annonce des crues assurée par l’ Etat es t des ti née à déclencher des aler tes pour le bi en commun et
pas pour des si tuati ons spéci fi ques souvent i ncompati bles av ec le règlem ent dépar tem ental (voi r
annexe III la répar ti ti on des responsabi li tés).
Le cahi er de prescri pti ons doi t rappeler le rôle des autori tés en cas de crue.
8
III.4. L’EVACUATION
L’ évacuati on du terrai n peut êtr e déci dée par le Mai re, une autori té de Poli ce ou la gendarmeri e, les
sapeurs pompi ers, voi re le gesti onnai re lui -même.
Dans ce cas, les consi gnes sui vantes devront être obs ervées :
1 : i nformer les campeurs de la déci si on ;
2 : leur rappel er, en plusi eurs langues, les consi gnes d’ évacuati on à pi ed ;
3 : s’ assurer que tous les campeurs ont par fai tement compri s la déci si on d’ évacuer ;
4 : les canali ser dans leur déplacement jusqu’ au poi nt de r egroupement ;
5 : vei ller à ce que les emplacements menacés soi ent vi des de tout occupant.
I V. L E CO N TR ÔL E DE S PR E SCR I PTI O N S
Aucun tex te ne r end obli gatoi re le contrôle des prescri pti ons, mais i l est possi ble de r éali ser des
contrôl es i nopi nés. Pour cela, i l faut êtr e por teur d’ une commi ssi on du Préfet ou du Mai re.
La Commi ssi on Consultati ve Départementale de S écuri té et d’ Accessi bi li té (CCDSA) ou la souscommi ssi on dépar tem entale pour la sécuri té des terrai ns de campi ng et de s tati onnement des
caravanes sont chargées de vali der le cahi er de pr escri pti ons. En cas de non-respect du cahi er de
prescri pti ons, le Préfet ou l e Mai re peut or donner la fermeture temporai re ou défi ni ti ve du campi ng
(voir contex te r églementai re).
V. L A FE R M E TURE
La fermeture d’ un campi ng peut être prononcée par le Mai re ou le Préfet. Elle fai t l’ objet d’ un
arrêté.
Elle peut i nterveni r dans le cas :
- d’ une analyse du ri sque défavorable ( délai d’ évacuati on supéri eur au délai d’ alerte notamment) ;
- du non respect du cahi er des pr escri pti ons ; elle peut alors être temporai re ou défi ni tive.
En si tuati on d’ urgence, i l n’ y a pas, à pri ori , d’i ndemni té car les campi ngs doi vent répondre aux
normes de s écuri té. Mais on voi t rapi dement poi ndre les di ffi cultés lorsque l’ on se si tue dans le
champ de l’ anti ci pati on. Un cas de juri sprudence es t en cours : l’ Etat a été attaqué pour
i ndemni sati on. Il s’ agi t de s’i nterroger sur l es composantes d’ une poli ti que dépar tementale en
mati ère de campi ng dans un cadre concerté. Il pourrai t alors se dégager des ai des aux
réi nvesti ssements, en parti culi er du Consei l Général et de la professi on, mai s cela relève d’ une
ori entati on possi ble arrêtée localement, ce n’ est pas une règl e.
9
VI . O UVE R TURE S O U EX TE N SI ON S
Cela a été vu dans l e rappel réglementai re. Le Préfet doi t i nscri re ou fai re i nscri re des prescri pti ons
à l’ encontr e des projets d’ aménagement de terrai ns exposés à des ri sques naturels. Il peut le fai re
soi t au ti tre des PLU, de l’ arti cle R111-3 du Code de l’ Urbani sme, du PPR, soi t encor e au ti tre de
l’ arti cle R443-10 du Code de l’ Urbani sme.
Les pri nci pes à reteni r restent l es sui vants :
-
évi ter tout nouveau campi ng en zone i nondable avec i nter di cti on systémati que de toute nouv elle
i mplantati on ou toute ex tensi on en zone d’ aléa for t ;
ne pas augmenter le nombr e d’ emplacements en zone i nondable ; la sur face en zone i nondabl e
peut év entuellement êtr e agrandi e pour des i nfras tructures de loi si rs sans augmentati on de la
vulnérabi li té.
VI I . GE STI O N DE S CA R A VA NE S E T M O BI LE HO M E S
L’ urgence recommande de s’i ntéresser d’ abor d aux personnes, toutefoi s pour li mi ter les ri sques
d’ embâcles, les caravanes et mobi le homes peuvent fai re l’ objet d’ une ges ti on parti culi ère dont l e
pri nci pe est qu’ i ls ne doi vent pas être empor tés par la crue :
- soi t, i ls sont suffi samment mobi les pour êtr e rapi dement évacués ;
- soi t, i ls sont fi xés au terrai n ;
Les garages morts doi vent être si tués hors zones i nondables.
10
ANNEXE I
- Exemple de no te hydraulique
- Projet de cahier des charges réalisé pour
la sécuri té des terrains de campings en
Haute -Garonne
11
12
DDE 31
DIREN Midi Pyrénées
Dispositif d’alerte de montée des eaux sur des campings situés en zone inondable
CAHIER DES CHARGES
d’une étude de faisabilité et de mise en place du dispositif
(cas du bassin de la Pique)
I. INTRODUCTION
Les campi ngs si tués en zone i nondables font l’ objet de consi gnes de sécuri té s péci fi ques. En
complément de ces consi gnes, la mi se en place d’ un système d’ alerte local peut s’ avérer
nécessai re pour garanti r un ni veau maxi mum de sécuri té des personnes. Un di sposi ti f d’ alerte
locali sé dans un campi ng, même s’ i l est nécessai re, ne doi t être i nstallé que si son effi caci té et sa
fi abi li té sont garanti es.
Les servi ces de l’ Etat (DIREN) i nterrogés à ce propos, ont affi rmé comme posi ti on de pri nci pe
que les di sposi ti fs d’ alertes locaux ne peuvent être que complémentai res d’ un sys tème d’ alerte
général (cas du bassi n de la Pi que). Ce système d’ alerte général peut exi ster (comme c’ est le cas
pour les secteurs couver ts par un servi ce d’ annonce des crues) ou peut êtr e à concevoi r (comme
c’ est le cas pour le bassi n de la Pi que où l es communes concernées étudi ent ce projet).
Ce pri nci pe de base étant établi , la questi on de l’ effi caci té et de la fi abi li té des i nstallati ons
d’ alerte de crues propres à tel ou tel campi ng gar de néanmoi ns toute sa perti nence.
La nouvelle carte de vi gi lance de Météo-France peut aussi répondr e à cet objecti f d’ alerte global.
II. OBJECTIFS DE L’ETUDE
L’ enjeu de ce projet es t l’ évacuati on sans ri sque des occupants de terrai ns de campi ngs si tués en
zone i nondable, lors de crues excepti onnelles.
Les objecti fs spéci fi ques de l’ étude sont, pour chaque campi ng de :
- évaluer les éléments hydrologi ques permettant d’ exami ner la perti nence de ce type de soluti on
au regar d de la si tuati on géographi que préci se du campi ng.
- détermi ner de mani ère judi ci euse et préci se le seui l de détecti on de ni veau d’ eau (ni veau
d’ alerte). Ce seui l doi t être fi xé à une cote suffi samment basse par rappor t au premi er
débordement dans le campi ng afi n de di sposer du tem ps nécessai re pour permettre l’ évacuati on
complète des occupants et à une cote suffi samment haute pour évi ter des alertes trop
fréquentes dans des si tuati ons sans danger r éel (ri sque de démobi li sati on des personnes).
- défi ni r les caractéri sti ques techni ques du s ystème.
NB :
La poursui te des deux derni ers objecti fs dépend bi en évi demment des conclusi ons i ssues
du pr emi er.
13
III. SIT UAT ION GEOGRAPHIQUE
Les campi ngs concernés se si tuent au voi si nage des ri vi ères sui vantes pour la parti e du cours
d’ eau si tué en Haute-Garonne :
- Pi que
- Garonne (amont)
- Ger
- Salat
- Save
La li ste des campi ngs est donnée en annex e 1.
IV. TRAVAUX A REALISER
1.
Phase 1 : Analyse hydrologi que
L’ objecti f de cette phase es t de véri fi er qu’ une soluti on basée sur des systèmes locaux d’ alerte
par campi ng présente une s écuri té suffi sante compte tenu du type de crues torrenti elles pouvant
se produi re sur certai ns de ces bassi ns.
Les caractéri sti ques à détermi ner
Pour chaque tronçon homogène de cours d’ eau, devront être défi ni es les caractéri sti ques d’ un
événement hydrologi que excepti onnel et notamment :
- le max des plus hautes eaux connues et la crue centennale et l es débi ts maxi mum correspondant
(les études di sponi bles dans les s ervi ces apporteront souvent des élém ents de r épons e, voi r
annexe II).
- la vi tesse maxi male de montée à l’ heur e correspondant à plusi eurs événem ents, notamment
excepti onnels dans chaque tronçon homogène.
- le ni veau d’ alerte compati ble avec la vi tesse de montée défi ni e ci -dessus et avec le temps
d’ évacuati on de chaque campi ng si tué dans le tronçon.
- une analyse de ri sque complém entai re sera égalem ent effectuée (affluent, ri sque d’ embâcle à
l’ amont ou à l’ aval du campi ng, probl ème de transport de matéri aux…).
Les marges de sécuri té s eront étudi ées pour comparai son entr e le ri sque (ni veau de vulnérabi li té)
et l e délai d’ évacuati on (voi r annexe IV), en prenant en compte une marge de 1 h et 2 h (délai
d’ évacuati on + 1 h et délai d’ évacuati on + 2 h). Le temps de mi se en œ uvre de la chaî ne d’ alerte et
d’ achemi nement de l’i nformati on devront être pri s en compte.
A parti r de ces él éments, le chargé d’ étude pr éci sera la li ste des campi ngs pour lequel le sys tèm e
d’ alerte sera effi cace.
Il devra être évalué les ri sques d’ alerte non justi fi és et les alertes pour les év énements
excepti onnels.
14
Méthode de travai l
Le chargé d’ étude effectuera une étude hydrologi que pour chaque bassi n ou sous bassi n
concerné.
La demande à prendr e en compte repose :
- sur l’ exploi tati on de l’ exi stant dont di spose év entuellement l es servi ces de l’ Etat ou des
collecti vi tés.
* données hydr ométri ques
* études réali sées à d’ autr es fi ns
- compte-tenu de cette recherche, i l sera en plus nécessai re de procéder à une analys e
spéci fi que afi n notamment de détermi ner les caractéri sti ques des év énem ents excepti onnels
défi ni s ci -dessus. Des vi si tes sur le terrai n et des réuni ons de travai l sont i ndi spensables.
2. Phase 2
Cette phase commence lorsque la phase 1 est achevée et confi rme qu’ une sécuri té suffi sante es t
appor tée par une soluti on basée sur des systèmes locaux d’ alerte.
Défi ni ti on du système
Le di sposi ti f préconi sé doi t permettre de détecter la hauteur de ni veau de l’ eau de la ri vi ère
lequel sera i mplanté à proxi mi té du terrai n de campi ng. Lorsque le ni veau d’ alerte sera attei nt, ce
di sposi ti f déclenchera une alarme (si gnal sonore, téléphone, voyant, …) dans le local dési gné
(gesti onnai res, gardi en…).
Le chargé d’ étude défi ni ra pour chaque campi ng des spéci fi cati ons succi nctes qui comporteront
notamment :
- le type de détecteur de ni veau, le mode de pose et la posi ti on sur la berge,
- le processus de transmi ssi on de l’ alarme (câble, téléphone, radi o ou autres …)
- le systèm e d’ alerte (klaxon, si rène, voyant…)
- des précauti ons d’ i nstallati on (protecti on contre la foudre, contre le courant de l’ eau…)
- un projet de contrat de mai ntenance à passer avec l’ i nstallateur
Le chargé d’ étude trouvera en annex e III une note sur des types d’ équi pements possi bles et fera
toute suggesti on notamment en ce qui concerne le vecteur de transmi ssi on, sous réserve de la
fi abi li té requi se par ce type d’i nstallati on.
15
V. FOURNITURE
Le chargé d’ étude fourni ra :
•
1 ème phase
- une note techni que sur l’ analyse hydrologi que
- une réuni on techni que de présentati on es t à prévoi r à la fi n de cette phase
Cette phase doi t être achevée avant l e ……………………
•
2ème phase
Des fi ches spéci fi ques pour chaque campi ng qui comporteront :
- une descri pti on techni que de l’ équi pement
- un croqui s simple d’i mplantati on
Une réuni on techni que de prés entati on es t à prév oi r à la fi n de la 2ème phase. Cette phase doi t
être achevée avant le …………………………
VI. PAIEMENT
•
1 ère phase
Montant à préci ser dans l’ offre.
•
2ème phase
Montant à préci ser dans l’ offre.
16
ANNEXE II
Logigramme d’étab lissement
d’un cahier de prescriptions
17
SECURITE DES TERRAINS DE CAMPING
procédure d’établissement des cahiers de prescriptions
d’information, d’alerte et d’évacuation
Procédure définie au décret n° 94-614 du 13 juillet 1994 relatif aux prescriptions permettant
d’assurer la sécurité des occupants des terrains de camping et de stationnement des caravanes
soumis à risque naturel ou technologique prévisible (JO du 22 jullet 1994).
la personne
compétente
fixe le cahier de
prescriptions
S’il y a POS approuvé :
c’est le maire ou le
président de l’établissement
public compétent
En l’absence de POS :
c’est le Préfet
Avec l’assistance des
services de l’Etat et des SDIS
consulte
propriétaire
exploitant
CCDSA
CDAT
Préfet (si la personne
compétente n’est pas le
préfet )
approuve
le cahier
notifie
le cahier
Maire (si la personne
compétente n’est pas le
préfet)
propriétaire ou
exploitant
Préfet (si la personne
compétente n’est pas le
préfet )
CCCSA : commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité
CDAT : commission départementale de l’action touristique
18
ANNEXE III
Le Service d’Annonce des Crues
19
DIREN MI DI PY RENE ES
Annonce des crues
--------
(l’ annonce des crues es t défi ni e par l’ arrêté i ntermi ni stéri el 27 févri er 1984)
Le Service d’Annonce des Crues
Lorsque la hauteur d’ eau préci pi tée es t supéri eure à un seui l prédétermi né, ou que la hauteur d’ eau
dans la ri vi ère va dépasser la cote de pré-al erte, ou que la cote d’ alerte va être attei nte dans les
prochai nes heures, le servi ce d’ annonce des crues propose à la préfectur e de mettre en pré-al erte
ou en aler te l es servi ces de la transmi ssi on des alertes.
Le Préfet
Au vu des rens ei gnements fourni s, le préfet déci de de lancer la pr é-aler te ou l’ alerte.
Les autorités de police, gendarmerie, SDIS.
Elles sont avi sées par le Servi ce Intermi ni stéri el de Défense et de Protecti on Ci vi le de la
préfectur e sous forme de m essage tél éphoni que confi rmé par fax. Ces servi ces mettent en al erte
leurs bri gades ou uni tés terri tori ales en charge d’ avi ser les mai res et / ou les personnes habi li tées.
Les M aires
En ver tu de l’ arti cle 2212.2 du CGCT, les mai res sont juri di quement r esponsables de l’i nformati on
des populati ons. Ils doi vent, par tous moyens jugés uti les, préveni r sans délai les ri verai ns,
gesti onnai res de campi ng par ordre de pri ori té de l’ amont vers l’ aval.
20
ANNEXE IV
Consignes de sécurité e t d’évacuation e n cas
de crues
21
22
ANNEXE V
Exemple de plan d’évacuation
23
Exemple de plan d’évacuation
24
ANNEXE VI
Consignes « FEU de FORET »
25
26
27
ANNEXE VII
Dispositifs techniques locaux d’alerte de crues
28
D I R EN Mi di Pyr én ées
SECURITE DES CAMPINGS
----DISPOSITIFS TECHNIQ UES LOCAUX
D’ ALERTE AUX CRUES
----OTE
T
ECHNIQUE
N
ANALYS E DES DIS POS ITIFS :
L’alerte locale d’une crue d’une rivière à proximité d’un terrain de camping peut être assurée par un
système de détection d’un niveau seuil atteint par la rivière, ce système générant ensuite une alarme sonore, visuelle
et/ou par téléphone.
1. Systèmes de dé te ction :
Plusieurs systèmes existent :
1.a – Les systèmes de type « flotteur à contact » (ou poire Flight) :
Il s’agit d’un dispositif simple, peu coûteux et fiable, qui n’agit que lorsque l’eau atteint et fait
monter légèrement le flotteur, décl enchant ainsi l’ouverture ou la fermeture d’un circuit électrique
relié au(x) système(s ) d’alarme.
1.b – Les systèmes de mesure en continu du niveau de l’eau :
Il s’agit là d’un capteur limnimétrique (bulle à bulle, ultrason, sonde piézométrique…) relié à une
central e d’acquisition qui mémorise les mesures et teste chaque mesure par rapport à un ou
plusieurs niveaux de seuils programmés.
Ce système est sensiblement plus coûteux que le précédent.
Il nécessite par ailleurs la mise en pl ace d’échelles de lecture (échelles limnimétriques graduées)
permettant de contrôler le bon calage du capteur.
2. Systèmes d’alarme :
Le système de détection ayant généré une alarm e (fermeture d’un circuit électrique), plusieurs systèmes
d’alarme indépendants installés dans le bâtiment du gardien du camping peuvent être activés :
2.a – Alarme sonore, de type « sirène » par exemple
2.b – Alarme visuelle : spot dans le bâtiment, par exemple, ou bien gyrophare ou feu puissant
installés sur le mur externe du bâtiment.
2.c – Composeur téléphonique pouvant composer automatiquement 3 ou 4 numéros de téléphone
(mairie, gendarm erie, pompiers…), l’un à la suite de l’autre, avec envoi d’un message parlé du
type « Camping de …, 1er seuil de crue atteint ».
Chacun de ces systèmes doit fonctionner sur une alimentation secourue (chargeur sur secteur + batteri e
tampon) permettant une autonomie de quelques heures en cas de coupure EDF.
29
SYSTEME D'ALERTE LOCALE AUX CRUES
SCHEMA TYPE D'INSTALLATION DANS UN CAMPING
MAISON DU GARDIEN
Sirèn e à d éclen chement man uel o u
automatique
Boitier d'alarme
L'alarme doit se déclencher 1 .00m environ
en dessous d u terrain naturel
Su pport
#1.00m
B uzz er (*)
50 à 100 cm
cou vercle fermé par cadenas
Puits de mesu re
2 b uses O1000
App el télép honiq ue
(s i exig é)
Terrain naturel
Câble de liaison enterré
Alerte
Préalerte
(*) Buzz er a installer d an s salle d e veille ou
chambre du gardien
>=20cm
Contacteurs de niveau
Niveau d'étiage
Rivière
Pente descendante >=2 cm p ar ml
tu be de prise d' eau PVC O 300 "pression"
(*) les niveau x d e réglage de la préalerte et de l'alerte
son t d éfinis au cas par cas
1.00 m est une valeur indicative
NOTA : le tub e de prise doit être orien té vers l'aval avec
un ang le maximum de 45° avec l'axe d e la rivière
<=45°
rivière
IMPORTANT : le système "contacteur - câblage - boitier d'alarme" doit fonctionner en sécurité passive,
la détection se fait sur l'ouverture et non sur la fermeture du circuit
DIREN Midi-Pyrénées
Juin 2002