Chris Drury - Département de la Seine
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Chris Drury - Département de la Seine
A CIEL OUVERT Exposition d’art contemporain environnemental DOSSIER DE PRESENTATION 1 SOMMAIRE A ciel ouvert – exposition d’art contemporain environnemental………………3 Le site de l’abbaye de Jumièges………………………………………………………..4 L’art environnemental contemporain………………………………………………...5 A ciel ouvert, Jean-Marc Barroso, commissaire………………………………..…...6 Les artistes et les œuvres………………………………………………………………..8 Informations pratiques………………………………………………………………….19 Contacts…………………………………………………………………………………….20 2 A CIEL OUVERT Abbaye de Jumièges – Exposition du 2 mai au 31 octobre 2013 Soucieux d’inscrire la richesse du champ culturel et artistique au cœur de son patrimoine, le Département de Seine-Maritime a souhaité, pour la première fois et pour l’abbaye de Jumièges, programmer une manifestation de grande envergure autour de l’art environnemental. A ciel ouvert se veut un évènement réunissant des artistes renommés du « land art » autour d’une thématique commune : l’eau. L’imagination de chacun s’est ensuite laissée emporter par le lieu pour réaliser au final des œuvres inédites, éphémères et touchantes. Par ces réalisations, le Département ose mélanger les genres pour aussi bien sublimer l’abbaye que pour mettre en avant des techniques d’art originales. Au mois de mai 2013, l’abbaye de Jumièges se pare donc d’un nouveau visage en s’offrant à six artistes mondialement reconnus, spécialisés dans l’art contemporain environnemental : Dominique Bailly, Chris Drury, Jean-Paul Ganem, Shigeko Hirakawa, Cécile le Prado et François Méchain. Ces artistes se sont emparés du magnifique site et des ruines qui l’habitent pour réaliser des œuvres végétales minérales, sonore, inédites. Spécialement imaginée pour Jumièges, chaque œuvre fait écho au lieu, à son histoire, à son architecture et s’appuie sur sa force vive : la grande étendue d’espace vert, ses arbres, ses pierres… A ciel ouvert s’inscrit également dans la programmation « Normandie Impressionniste 2013 » autour de la thématique de l’eau et de ses reflets et a d’ailleurs bénéficié du label Normandie Impressionniste. « L’art crée l’espace environnemental, l’environnement crée l’art » Démarche s’inscrivant dans un véritable dialogue avec l’environnement, les matériaux utilisés sont directement tirés de la nature, parfois du parc même, dans le but de créer un scénario à portée artistique, bien évidemment, mais également à portée écologique : l’objectif étant de s’installer dans le lieu sans l’endommager, en le préservant et en le magnifiant. Adhérant à cette démarche, les différentes œuvres imaginées pour l’abbaye de Jumièges donnent à voir le site sous un autre regard, sans le dénaturer. Apaisantes, percutantes ou surprenantes, les six installations intriguent, questionnent, émeuvent… 3 L’ABBAYE DE JUMIEGES © Alan Aubry – Département de Seine-Maritime Fondée par saint Philibert en 654, l’Abbaye de Jumièges connut un rapide développement. Après avoir été désaffectée à la suite des raids vikings, elle devint dès 940 un des grands centres intellectuels de la Renaissance religieuse et culturelle en Normandie. L’Abbaye survécut à la Guerre de Cent Ans et aux guerres de religion, mais la Révolution française entraîna sa ruine à la suite de sa vente comme bien national. Devenue propriété de l’Etat en 1946, elle connut des restaurations successives importantes. En 2007, sa propriété est transmise au Département de Seine-Maritime. Une vaste campagne de travaux a été entreprise en 2008 sur l’abbatiale Notre-Dame afin de sécuriser et de consolider les maçonneries. Depuis le printemps 2012, l’abbatiale, célèbre pour être un exemple magistral de l’art roman normand, ouvre de nouveau au public et est intégralement rendue à la visite. L’abbaye de Jumièges, dont les ruines sont admirées chaque année par 60 à 70 000 visiteurs du monde entier, est un site majeur de Seine-Maritime. 4 L’art contemporain environnemental, ou l’art de tous ? Jean-Marc BARROSO L’art contemporain environnemental qualifie des œuvres d’art « contemporaines » produites après les deux décennies du « Land Art » et s’inscrivant, elles aussi, dans « l’environnement ». L’art contemporain environnemental ne contient pas ce fameux « Land Art », expression commode, y compris par rapport à la prononciation des appellations originelles « Earth Art » et « Earthworks » qualifiant les œuvres des pionniers. Ce courant (si courant il y a, décrié par les propres protagonistes, la plupart étatsuniens) trouve son historicité dans ce mouvement nord-américain des années 60-70, lorsque certains artistes ont quitté leur atelier pour conquérir les immenses espaces disponibles sur ce continent, faisant par là-même la nique au marché de l’art démuni devant des œuvres objectivement invendables. D’autant que l’éphémère s’imposait de même, parfois. Pourtant, d’aucuns, et des plus érudits, ne renient pas l’appellation « Land Art » pour des œuvres récentes érigées « à l’extérieur ». Le temps décidera. Aujourd’hui, légions sont les interventions plastiques qui s’inscrivent dans l’environnement, vert ou urbain, propre ou pollué ; c’est dire au passage qu’elles sont, consciemment ou non, souvent teintées par les problématiques écologiques. Cependant ces interventions s’inscrivent moins « sauvagement », moins monumentalement aussi dans le paysage qu’à « l’époque du Land Art », même si le monumental peut revenir. Nous assistons à une déclinaison très variée de l’art à ciel ouvert ; la plus grande simplicité des formes et des contenus côtoie une sophistication surprenante pour dire, ou pour faire ressentir. Utilisation de matériaux plus ou moins issus de l’environnement et c’est une caractéristique majeure aujourd’hui, mais aussi bien ajouts de sons, d’objets, d’odeurs, de mots. Les intentions fondatrices des œuvres sont multiples : ludisme, engagement, abstraction, génie du lieu, lyrisme, contemplation, spiritualité, science… L’infiniment petit ou grand du livre de l’environnement est ouvert à toutes les pages, le coin d’un trottoir ou le sommet d’une montagne, pour y rencontrer une feuille ou le rayon laser. Le fait est que l’art contemporain environnemental nous place devant des œuvres qui sont pour la plupart des installations, ces « sortes de sculptures » que rien n’arrête du point de vue du contenant comme du contenu. Un kaléidoscope aux infinies combinaisons est proposé qui interpelle un public de plus en plus large, souvent tenté de passer à l’acte ; et la préoccupation écologique réapparaît. « Les interventions dans le paysage ne sont ni un moment dépassé de notre histoire de l’art, ni une manifestation folklorique propre à un continent, mais une tendance fondatrice de l’art qu’on désigne, faute de mieux, comme contemporain. » Didier SEMIN, in catalogue de la première édition des « Environnementales », TECOMAH, Jouyen-Josas, 2000 5 A CIEL OUVERT Par Jean-Marc Barroso, commissaire L’abbaye de Jumièges ouvre son parc, livre son âme « à ciel ouvert ». À qui ? À six artistes contemporains environnementaux tous reconnus à l’échelle internationale, conviés à créer chacun une œuvre inédite dans les quinze hectares du parc patrimonial. Avec deux contraintes que l’on qualifiera de « libératoires » : décliner le thème de l’eau dans le cadre de « NORMANDIE IMPRESSIONNISTE 2013 » et dialoguer avec la mystérieuse « dame blanche » élancée certes, mais combien imposante, sans conteste maîtresse du lieu, « la plus belle ruine de France » dixit Victor Hugo, un patrimoine bâti né au VIIème siècle, des pierres chargées d’Histoire et…d’esprit. Les réponses sont éloquentes. Une sorte d’apologétique plastique : l’horizontalité. Et un credo : la contemplation, l’élévation mentale, la spiritualité ; et terriblement contemporaines. Comme les matériaux, qui acquièrent, grâce aux lignes adoptées par l’artiste, une limpidité visuelle: quelques milliers de bûches, des tonnes de granulat de marbre vert, des sons multiples en cascades, des centaines de kilos d’osier, des centaines de mètres de planches, des milliers de fleurs, et chaque fois une harmonie parfaitement intégrée au site. La célébration s’accomplit au fil de la visite des lieux : l’église Notre-Dame, puis le pré, les terrasses ensuite, la pelouse du dortoir, enfin l’immense prairie sont les lieux investis par les artistes au fil de leur inspiration. Universelle, l’inspiration contemporaine : le voyage et la présence de l’autre, par les sons ; la promenade poétique, interrogative, avec le marbre ; la guerre et la paix ; les vortex* de notre corps le plus matériel ; le labyrinthe de la sagesse réinterpreté, la tourmente de l’Histoire. Dominique Bailly ose plus que jamais, avec l’abstraction de « son fleuve » ; Cécile Le Prado exulte, dans la manipulation de « ses sons » ; Chris Drury enserre ses vortex dans un cadre figuratif autant que spirituel; François Méchain s’engage étonnamment, avec son « Peace and Love » ; Shigeko Hirakawa s’élève plus haut que l’air pollué qu’elle dénonçait récemment, et Jean-Paul Ganem interroge le genre humain comme jamais encore il ne l’a fait. Nos artistes ont accompli leur mission : humbles et néanmoins si puissantes, audacieuses, leurs propositions de dialogue parviennent à spiritualiser le parc de Jumièges. Jean-Marc BARROSO, Commissaire de l’exposition « À CIEL OUVERT » *tourbillon creux qui se produit dans un fluide en écoulement Jean-Marc BARROSO, diplômé de « l’Institut Supérieur de management Culturel » (fondé par Claude MOLLARD), professeur, romancier, a créé la Biennale d’Art Contemporain « LES ENVIRONNEMENTALES », à Jouy-en-Josas (78), pour la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (2000-2010, six éditions). Sollicité par des institutions telles que le Conservatoire du Littoral, le Conseil Général des Yvelines, la Ville de Versailles, d’Issy-les-Moulineaux… ou des entreprises privées, Jean-Marc BARROSO met une longue expérience de commissaire et de maître d’œuvre d’expositions « à ciel ouvert » au service de ceux qui recherchent l’expression artistique contemporaine environnementale. Il intervient également pour du conseil et de la médiation, notamment pédagogique, dans ce domaine. 6 LES ARTISTES ET LES OEUVRES 7 DOMINIQUE BAILLY DANS LES BOUCLES Photomontage de l’artiste Dominique BAILLY, « DANS LES BOUCLES » : 20 tonnes de granulat de marbre vert des Pyrénées 8/16, bâche, 470 m de volige de bois, quelques grandes pierres de l’abbaye, prairie nord-est jouxtant le chœur de Notre-Dame, 2013, Abbaye de Jumièges, Seine-Maritime, France. Horizontale comme un fleuve est la réalisation artistique de Dominique BAILLY qui reproduit, sur la prairie nord-est légèrement pentue, en gravier de marbre vert, avec une exactitude de géomètre, la carte des boucles de la Seine pour une sculpture promenade de 235 mètres de longueur. Des pierres imposantes, vestiges de l’abbaye, figurent le port fluvial de Rouen et celui, disparu, oublié, de Jumièges, quand les moines usaient du droit d’exploiter les eaux du méandre grâce à la bonté de la Reine Bathilde, au VIIème siècle. Œuvre « dans » et « avec » la nature, œuvre minérale, géologique, parfaitement intégrée dans l’histoire géographique de la région, harmonieuse, monumentale et sobre. L’artiste crée une osmose parfaite entre l’abbaye et le fleuve qui l’entoure. Une œuvre quasi abstraite, très présente, tenace même. Une ligne serpentine « pour une déambulation ludique, une contemplation poétique » ajoute l’artiste. « DANS LES BOUCLES » autorise la lumière comme les ondulations du minéral à jouer avec le promeneur, à venir frôler le mur supérieur du chœur de l’église Notre-Dame, ramenant à nos esprits le rôle majeur de l’eau de la Seine dans la vie de cette institution religieuse, pour son heur comme pour son malheur. « En venant visiter le site, j’ai été impressionnée par la puissance de ses ruines mais aussi par sa proximité avec le fleuve, sa situation de presqu’île… Très dépaysant, à Port Jumièges il n’y a pas de pont mais un bac pour franchir la Seine… J’ai aussitôt axé ma réflexion sur une cartographie visuelle où les boucles de la Seine viendraient s’entrelacer avec le paysage et l’architecture de l’abbaye… » Dominique Bailly est sculpteur. Elle vit et travaille à Paris et en Touraine. Depuis le milieu des années 70, son travail témoigne d'une relation contemplative avec les sites naturels qu'elle a choisis comme lieu de vie (la forêt bretonne, limousine, le littoral vendéen, les bords de la Loire). Sa démarche artistique qui se fonde essentiellement sur la relation au paysage suit deux voies : la réalisation de sculptures en atelier et l'intervention directe dans le paysage. Intervenant directement sur le milieu naturel, elle crée des architectures 8 végétales, des événements, des installations qui sculptent l'espace. Quelques travaux de Dominique Bailly Expositions personnelles (sélection) : - 2012 2008 2006 2003 2000 1999 1997 1996 1994 : Collégiale Sainte-Croix de Loudun : Olivier Castaing/ School Gallery, 81 rue du Temple, 75003 Paris : Galerie contemporaine de l’Hôtel de Ville, Chinon : Galerie Barnoud, Dijon : Maison des Arts G. Pompidou, Cajarc : Galerie municipale, Vitry-sur-Seine : Château de Nedde, Limousin : Galerie Barnoud, Dijon : Centre d’art contemporain Passages, Troyes, Artothèque de Caen, Espace des Arts, Colomiers Expositions collectives (sélection) : - 2012 : « Jardins en métamorphose » Parc de l’Europe, Thiais (œuvres in situ extérieure temporaire) - 2011 : Centre d'Arts et de Nature du Domaine de Chaumont-sur-Loire (œuvres in situ extérieure temporaire) Château de Monbazillac, Les Rives de l'art (œuvre in situ extérieure temporaire) - 2010 : Salon du dessin contemporain stands School Gallery et Galerie Barnoud. Carrousel du Louvre Des intrus au musée, Musée d’art et d’histoire de Chinon - 2009 : A dessin, galerie Satellite, Paris Femme y es-tu ? ARTSENAT, Galerie contemporaine, Chinon Art et Paysage Musée de l’Echevinage, Saintes - 2007 : Femme y es-tu ? ARTSENAT, jardin du Luxembourg, Paris Commandes de sculptures permanentes en extérieur : - 2011/2012 : Opération Semise -Lion d’or- 44 logements. Vitry sur Seine (commande 1%) - 2009 : « Spirale sonora » Parc de sculpture d’ARTE SELLA, Borgo Valsugana, Italie. - 2009/11 : Collège Parc Frot, Meaux (commande 1%) - 2007/08 : Collège La Nacelle, Corbeil-Essonnes. (1% artistique) - 2003/04 : Collège de Champcueil, 91 (1% artistique) - 2002 : « Le Bassin de l’Arbre d’or » Domaine Olivier de Serres, Le Pradel. Mirabel, Ardèche Commissariat de Police de Saint Maur des Fossés (1% artistique) - 2001 : « Le Cèdre d’or », Parc de l’Ile St Germain, Issy-les-Moulineaux. - 1999 : « Les fruits du platane » Château de Solvins, collection A. Georges Picot - 1996 : Parc de sculpture de Kingswood, Canterbury, Angleterre Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs, Limoges (1% artistique) - 1995 : Siège social de Nestlé France, Noisiel, Parc de sculpture de Tickon, Langeland, Danemark Parc de sculpture de Djerassi Foundation, Woodside, Californie - 1993 : Siège social de Scetauroute, St Quentin en Yvelines - 1992 : Lycée Nicolas Ledoux, Besançon (1% artistique) - 1991 : Fondation musée Schlumberger, Château de Crèvecoeur-en-Auge - 1990 : Centre d’art contemporain de Vassivière, Limousin, Le Crestet Centre d’art, Vaison la Romaine www.dominique-bailly.com 9 CHRIS DRURY WINDOW ON BLOOD AND WATER – FENETRE SUR SANG ET EAU Dessin et photomontage de l’artiste Chris DRURY, “WINDOW ON BLOOD AND WATER” (“Fenêtre sur sang et eau”), cadre en volige de bois, 25 m X 8 m, bâche, 3300 bûches de bois (50 cm) de tilleul du parc, deux pierres tombées de l’abbaye, 2013, terrasse de l’abbaye de Jumièges, Seine-Maritime, France. L’œuvre de l’artiste britannique Chris DRURY, l’un des pionniers du Land Art, est monumentale elle aussi, et tout aussi plane. Sur ce site, il a été fasciné par les ouvertures terriblement vides que présente l’église Notre-Dame, des ouvertures qui semblent s’ouvrir sur quelque chose, comme dit l’artiste, sur la Seine, par exemple. Il a choisi la plus haute des ouvertures, la plus large, à savoir la ligne offerte par le plus élevé des arcs en plein cintre, à l’extrémité de la nef et donnant sur le transept. Chris DRURY a imaginé alors une œuvre « miroir », véritable reflet de cette architecture. Son geste résurrectionnel a consisté à reproduire, sur le sol de l’une des deux terrasses du parc, cette forme d’arche de 25m de longueur et de 8 mètres de largeur exactement, pour la remplir de plus de 3000 bûches de bois de 50 cm de longueur. Ces milliers de bûches sont autant de traits de bois adoptant des lignes fluides, courants et vortex emblématiques de l’œuvre de l’artiste. Chris DRURY a pu observer ces vortex aussi bien dans l’infiniment grand que dans l’infiniment petit, tout comme dans les nuages ou l’eau du fleuve, et dans le mouvement du sang à l’intérieur du corps humain, jusqu’au cœur de l’homme : « …et aussitôt l’idée du sang, de l’eau, du vin, nous ramène à la tradition chrétienne. (…) Ainsi serons-nous en totale harmonie avec le site de l’abbaye ». « WINDOW ON BLOOD AND WATER » (« FENETRE SUR SANG ET EAU ») est un étrange vitrail chaleureux autant que spirituel. Chris Drury est né à Colombo, au Sri Lanka, en 1948. Il est diplômé en sculpture, art et design de l’école d’art Camberwell de Londres. Jusque dans les années 70, Chris Drury travaille principalement sur la sculpture figurative pour ensuite se tourner vers l’art environnemental. Ses œuvres sont toujours construites grâce à des éléments trouvés sur les lieux et sont toujours réalisées en fonction de la spécificité du lieu. Chris DRURY dessinant sous le porche de Notre-Dame, abbaye de Jumièges, 2012 (photo JMBarroso) Ses recherches artistiques n’hésitent pas, depuis quelques 10 années, à côtoyer les sciences les plus pointues comme les autres arts tels que la chorégraphie et la musique. Quelques travaux de Chris Drury Expositions personnelles (sélection) : - 2010 : Land, water and Language, Taigh Chearsabhagh Museum and gallery, Lochmaddy, Western Isles Mushroom Cloud, Malga Costa, Arte Sella, Italy - 2008 : Chris Drury - Mushrooms|Clouds – Nevada Museum of Art, Reno Chris Drury -Antarctica: A Heartbeat of the Earth – Beaux Arts, London - 2006 : Chris Drury - Inside out, Outside In - Vanderbilt University art gallery, Nashville, Tennessee. - 2005 : Chris Drury - Whorls – Montalvo Arts Center, Saratoga, California - 2003-04 : Heart of Stone (multiples installations) Oriel Mostyn Gallery, Llandudno, Wales; Aberystwyth Arts Centre, Aberystwyth University, Wales; Stephen Lacey Gallery, London - 2002 : Chris Drury - De La Warr Pavilion, Bexhill - 2000 : Journeys on Paper - Stephen Lacey Gallery, London Expositions collectives (sélection) : - 2011 : Eco-Art, Pori Museum of Art, Finland Rhine Mosel Slate Whirlpool, Bundesgartenschau Koblenz, Germany Menerbes – Gallerie Gimpel-Muller, Paris, Philip Hughes, Chris Drury, Nicolas de Stael The Figure in the landscape, Winchester Discovery Centre - 2010 : Les Environnementales 2010, Tecomah, Jouy en Josas, France Window to the West - The Rediscovery of Highland Art City Art Centre, Edinburgh - 2009 : Polar Dispatches, the Portland Museum of Art, Oregon USA. - 2008 : Shake Before Using – ARTIUM of Álava, Vitoria-Gasteiz, Spain Moving Toward a Balanced Earth – Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, Wellington - 2007 : Geumgang Nature Art Pre - Biennale, South Korea - 2005 : Vinyl – Cork City Council Capital of Culture festival, Ireland Out There – Sainsbury Centre for Visual Arts, University of East Anglia, Norwich Palm Beach 3 – Browngrotta Arts at SOFA, Palm Beach, Florida - 2004 : Eco photo Show, Dorsky Gallery, Long Island City, New York - 2004-05 : In Praise of Earth – Salisbury Festival Organic Matters – Stephen Lacey Gallery, London Defying Gravity: Contemporary Art and Flight – North Carolina Art Museum, Raleigh - 2003 : Tender Landscapes - Artists Respond to Human Involvement in the Natural World – The Dalton Gallery, Agnes Scott College, Decatur, Georgia The Common Thread - Finding Fiber in Contemporary Art – Westport Arts Center, Connecticut In Praise Of Trees – Salisbury Festival and Stephen Lacey Gallery, London - 2001-02 : From Across The Pond Browngrotta arts, Connecticut - 2000 : High Touch/High Tech - Refusalon Gallery, San Francisco Just Paint – Stephen Lacey Gallery, London Commandes (sélection): - 2011 : Carbon Sink, University of Wyoming Time and Flow, Thixendale valley, Yorkshire Rhythm’s of the Heart, Summersfield site, Papworth Everard housing development - 2010 : Sky Mountain Chamber, Arte Sella, Italy Rhine Mosel slate Whirlpool, Koblenz, Germany - 2008 : Equinox Line – Neddernhof, Bucchholz-Sprotze, Germany - 2007 : Echoes of the Heart – Central Middlesex Hospital, London - 2006 : Fingermaze – Hove Park, Sussex Star Chamber – Dyer Observatory, Vanderbilt University, Nashville, Tennessee - 2005 : Redwood Vortex – Montalvo Arts Center, Saratoga, California Turning – Sainsbury Centre for Visual Arts, University of East Anglia, Norwich River Styx – Hiram College, Ohio Heart of Reeds – Lewes, East Sussex www.chrisdrury.co.uk 11 JEAN-PAUL GANEM LE TOURBILLON DE L’HISTOIRE Photomontage de l’artiste Jean-Paul GANEM, « LE TOURBILLON DE L’HISTOIRE », six plates-bandes différemment fleuries, en forme de spirale-tourbillon, diamètre environ 120 m, grande prairie, au pied du Mont Thabor, 2013, Abbaye de Jumièges, Seine-Maritime, France. Emprunter le sentier qui mène au sommet du Mont Thabor (monticule initiatique dans la vie des moines de l’abbaye), se positionner devant la fenêtre percée dans le sous-bois et recevoir « LE TOURBILLON DE L’HISTOIRE » de Jean-Paul GANEM en épiphanie. Six plates-bandes gigantesques spiralées marquent la prairie, en creux pendant le mois de mai, puis de fleurs colorées du mois de juin à septembre. Ces courbes dynamiques entraînent le regard puis l’esprit dans la tourmente qui bouscula à maintes reprises l’abbaye de Jumièges au fil des siècles. Se trouve ainsi représenté dans cette œuvre « Le Tourbillon de l’Histoire », qui évoque aussi les remous de la Seine d’où se sont déversés des événements funestes pour le pays. Cependant l’installation végétale déploie sa menace non pas dans les bâtiments de l’abbaye mais bien à côté de celle-ci, comme si les murs de pierre blanche s’érigeaient en havre de Grâce épargné grâce à la spiritualité. Ici, le dessin se veut métaphore. L’œuvre végétale est monumentale, représentative du travail de l’artiste. « Les œuvres que je réalise sont situées là où l'artiste n'a pas été prévu... Mon travail tourne autour de l’activité humaine dans le paysage, de manière à intégrer une création artistique à un processus de production, pour surprendre, questionner l’acteur et le spectateur du paysage ». Jean-Paul Ganem est né en 1964 à Tunis. Il vit et travaille à Paris. Jean-Paul Ganem travaille en collaboration avec le monde agricole sur de grands espaces. Jean-Paul Ganem à Jumièges, 2012 (photo JMBarroso) Quelques travaux de Jean-Paul Ganem 12 Interventions dans le paysage (sélection) : - 2012 : Le grain de l’histoire, parc du château de Rambouillet, France Singhampton project, Ontario, Canada Museo Arte Moderno Sao Paulo, Parque Ibirapuera Sao Paulo, Brésil - 2011 : Jardin des fissures, saison 2, Aubervilliers, France - 2010 : Jardin des Fissures Aubervilliers, France Espace extérieur du Teatro Municipal Rio de Janeiro, Brésil - 2009 : Biennale International d’Art Contemporain de Melle, France - 2008 : Installation « Ombre de Ville 2 », Fonderie Darling, Montréal, Canada Paysage Traversé, 5,6/85ha, Cales Dordogne, France - 2007 : Mur Végétal « ombre de ville » Fonderie Darling Montréal, Canada Rencontres Arts Nature Le Mont Dore Auvergne, France - 2005 : Kamouraska Québec, Canada - 2000 – 2002 : Le jardin des capteurs, Montréal, Canada - 2000 : Résonances - Intervention sur 4 parcelles autour de l’aéroport Roissy-Charles De Gaulle, Seine et Marne, France Expositions personnelles : - 2002 : Galerie Fraich’Attitude, Les armoires botaniques et paysages éphémères, Paris - 2001 : Maison de l’Environnement, Roissy - Charles De Gaulle - 1999 : Galerie Occurrence, espace d’art et d’essai contemporains, Montréal Armoires botaniques I L’Ecart, Rouyn-Noranda, Canada Armoires botaniques II - 1997 : Galerie Occurrence, espace d’art et d’essai contemporains, Montréal Compositions agricoles/ Croisements - 1994 : Panoramas agricoles - Laboratoire Cees de Hond. , Paris La Défense - 1993 : Espace Rhône-Poulenc, Lyon - 1991 : Usines Ephémères, Méru Expositions collectives (sélection) - 2009 : « Arte Frágil – Resistências » MAC USP Ibirapuera, São Paulo, Bresil - 2007 : « Le vif et le furtif » collection publique d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis - 2003 : Et voila le travail ! Image par image, Hall d’exposition, Montreuil, Seine- St Denis - 2002 : Les environnementales, exposition d’art contemporain « dans» et «avec» la nature, Centre de formation TECOMAH, parc paysager de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris, Jouy- en Josas - 1992 : Saint Germain des Beaux Arts, Musée de la Monnaie, Paris Paysages subjectifs, Usine Ephémère, Méru - 1991 : Entre ciel et terre, Hôpital Ephémère, Paris - 1990 : Installez- vous où vous voulez, Usines Ephémères, Paris L’art décodé, Bourse du Commerce, paris - 1989 : ateliers Usines Ephémères, Paris Le Chiffre, Carré des Arts, Paris. www.jpganem.com 13 SHIGEKO HIRAKAWA MANDALA OUBLIÉ – LABYRINTHE DE MÉDITATION Photomontage et dessin de l’artiste Shigeko HIRAKAWA, «MANDALA OUBLIÉ », 160 m de jardinières en bois (demi-bastaing, liteau, chevron, planche) installées en octogones de 12 m de diamètre, jardinières de 50 cm de largeur, sur pied hauteur environ 60 cm, peinture bleu Guimet (bleu outremer « artificiel »), semis de gazon, bâche, sièges, au pied des terrasses, 2013, Abbaye de Jumièges, Seine-Maritime, France. Au pied des terrasses apparaît « MANDALA OUBLIÉ », de l’artiste japonaise Shigeko HIRAKAWA. L’œuvre est inspirée par les vestiges enterrés et oubliés de l’Abbaye. Deux octogones, faits de jardinières surélevées à 60 cm du sol, répondent aux deux tours, octogonales en leur sommet, de l’église Notre-Dame. Ces lignes de gazon, installées en labyrinthe dans le premier octogone, souligneraient le tracé de vestiges imaginaires grâce à une végétation alimentée par l’humidité retenue dans la pierre enterrée, telle une vision archéologique aérienne. Ce labyrinthe est relié à son double qui, épuré, entoure pour le magnifier, « l’arbre de la sagesse ». Structures octogonales similaires au « Pavillon des Rêves », construit dans le Temple Hôryû-Ji, à Nara (Japon), lieu hommage au promoteur du Bouddhisme et contemporain de la naissance de l’abbaye (VIIème siècle). Le bleu Guimet (outremer « artificiel »), teinte prisée des impressionnistes, eux-mêmes participant du japonisme de l’époque, colore de manière insoupçonnée les deux spiritualités en présence. D’autant qu’Émile Guimet sauva, lors d’un voyage au Japon, une collection de statuettes d’un Bouddha dénigré par le nouveau pouvoir prônant le shintoïsme. Octogones encore avec les traces qui mènent au puits ancestral de l’abbaye, son eau de la vie et du savoir. Le labyrinthe végétal de cette œuvre rappelle le labyrinthe représenté dans nombre d’églises, tout comme il évoque également certains Mandalas bouddhiques (dessins supports de méditation). Tous deux des symboles du voyage de l’humain vers le centre de lui-même, vers la vérité. De fait, le labyrinthe de « Mandala oublié » propose une aire centrale où sont installés des sièges permettant au visiteur de se reposer, de méditer. Shigeko HIRAKAWA invite le visiteur à arpenter ce labyrinthe de méditation, à avancer dans la géométrie afin de tirer la sagesse de l’oubli. « L’abbaye de Jumièges est dominée par ses deux hautes tours octogonales. Elles sont entourées des ruines et des vestiges enterrés qui racontent son histoire. Histoire de la construction et de la destruction, du développement et du décadent, et finalement de l’oubli. Les travaux archéologiques effectués sur Jumièges m’ont intéressé comme une restitution de ce qui est perdu. C’est probablement ce qui m’a incité à mettre en relief un monde spirituel oublié ». 14 Née à Kurume (Fukuoka, Japon) en 1953, vit et travaille en France depuis 1983. Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (Atelier d'Olivier Debré) et de Tokyo Geijutsu Daigaku, l’Université Nationale des BeauxArts et de la Musique de Tokyo (peinture à l'huile). Diplômée ès lettres de l’Université de Tokyo Joshi (Histoire du Japon). Intéressée par la relation entre l’humain et la nature qu’elle a découverte en France, elle déploie des installations en plein air. Peu à peu, les éléments cruciaux de la planète, comme l’eau, l’air, l’énergie solaire, les plantes, etc. ont pris une place prépondérante dans ses recherches artistiques. Quelques travaux de Shigeko Hirakawa Expositions personnelles (sélection) : - 2011 : Kanaz Forest of Creation, « Art Document, Shigeko Hirakawa, Air en péril ? Forêt à photosynthèse », Résidence d’artiste (Awara, Fukui, Japon) - 2010 : Maison des Arts d'Antony, « Arc-en-ciel de l’humanité » (Antony) - 2009 : Collège Louis Pasteur de Noyon, « Rêve d'arbre, Samares - Arbre ailé », Résidence d'artiste avec le soutien du Conseil Général de l'Oise (Noyon) - 2008 : Ville de Choisy-le-Roi, « Photos de l’Amérique » Organisation de la médiathèque/ discothèque de la Ville de Choisy-le-Roi à l’occasion de l’exposition sur la littérature américaine. Galerie Pascal Vanhoecke, dans le cadre de la Biennale de Cachan sur le thème du Développement Durable (Cachan, France) - 2007 : Musée de la mine du Nord/Pas de Calais (Centre de culture scientifique de l’énergie), « Arbre à photosynthèse », installation commandée par le Musée de la mine, (Lewarde, France) - 2006 : Ville d’Argenteuil, « Arbre à photosynthèse », Réalisation avec le concours de la ville d’Argenteuil (Argenteuil, France) - 2006 : Choisy-le-Roi « Festival de l’Oh / eau », partenariat du Conseil Général du Val de Marne (Choisy-le-Roi, Fr.) - 2005 : Musée de la mine du Nord/Pas de Calais (Centre de culture scientifique de l’énergie), « Air, Poumon», installation commandée par le Musée de la mine, (Lewarde, Fr.) Galerie Parisud, « Air & Eau, Eau-ciel 2005» (Cachan, Fr.) Expositions collectives (sélection) : - 2011 : Vème Biennale d’art contemporain de Melle, « Habiter la terre » (Melle, France) Installations : l’Arc-en-ciel de l’humanité, Changement du monde. Union des industries chimiques (U.I.C.), « L'Art en la matière, 4 œuvres dans 4 villes », commande de la sculpture Hélioflore. Organisation dans le cadre de l'année internationale de la chimie désignée par U.N.E.S.C.O. (Marseille) - 2010 : Ville de Rouen, « Rouen impressionnée », installation in-situ : appel d’air du projet « Air en péril » (Jardin des Plantes de Rouen) - 2009 : Health and Climate Foundation, « Altering Landscape » (Genève, Suisse) Les Rives de l’Art, « Ephémère » (Dordogne) Artothèque Arène Collection, « Territoire(s) », expositions, résidence d’artiste, action pédagogique (Loan) The National Art Center, Tokyo, « Artist File 2009 » (Tokyo, Japon) www.shigeko-hirakawa.com 15 CECILE LE PRADO OEUVRE SONORE Cécile le Prado a créé spécialement pour l’abbaye de Jumièges une œuvre sonore, fondée sur des bruits locaux puisés dans le quotidien, puis arrangés, montés, mis en musique, véritable partition aux mouvements surprenants. L’artiste se loge dans la vertigineuse construction en se fondant avec la bâtisse, en caressant chaque pierre de sons d’ici et d’ailleurs : l’eau de la presqu’île de Jumièges, ses oiseaux, ses bateaux, en correspondance avec l’eau des ports en Asie, leurs bateaux, leurs oiseaux, leurs habitants… Partition subtile, technologie parfaite, comme pour amadouer le temple, l’épousailler en douceur, réussissant d’enivrantes noces de filigranes acoustiques. Un ensemble onirique qui décline richement, dans la majesté du site, le thème de l’eau, et fait écho. Cécile le Prado est une compositrice née en 1958. Réalisation de partitions sonores et musicales pour des films de fictions et des documentaires. Compositrice associée au Centre National de Création Musicale CESARE Collaborations successives avec l’INA- GRM (Groupe de recherche musical de L’Institut National de l’Audiovisuel), puis depuis 1993 avec L’IRCAM (Institut de Recherche et de Création Acoustique et Musique) Maître de conférences associée au CNAM (Conservatoire National des arts et Métiers) Cécile Le Prado à Jumièges, 2012 (photo JMBarroso) Membre du CEDRIC (Centre d’Etude et de Recherche en Informatique du CNAM), responsable du groupe de recherche son au sein de l’équipe Media Interaction et Mobilité Responsable de la spécialité “Conception sonore“ de l’ENJMIN (Ecole Nationale des Jeux et Médias Interactifs Numériques) Quelques installations sonores de Cécile le Prado Compositions pour œuvres audiovisuelles (sélection) : - 2000 : Optimum (Henri Colomer) Le Conte du Monde Flottant (Alain Escalle) Grand Prix Imagina 2002, Prix de la création sonore au festival du court métrage Clermont-Ferrand 2002 - 2004 : Clef de sol (Virginie Gulminot) - 2006 : J’ai pris la foudre (Laurent Lariviere) - 2007 : Année Lumière (Anne Durez) - 2010 : Chapelle Rothko, esquisse n°1 (Sarah Lefèvre) Installations sonores (sélection) : - 2006 2007 2008 2009 : Ear to the Earth /New York/ USA : SMC07/Lefkada/Grèce : Le 104/Paris/France : Théâtre d’Arras/France Digital Art Festival/Incheon/ Corée - 2010 : Les Environnementales/Jouy en Josas/France Théâtre d’Arras/France Musée des Beaux Arts/Arras/France - 2012 : 48H Chrono/ Friche de la belle de mai/ Marseille/France 16 FRANÇOIS MÉCHAIN L’INVENTION DE LA NORMANDIE Dessin de l’artiste François MÉCHAIN, « L’INVENTION DE LA NORMANDIE », 800 kg d’osier décortiqué traité autoclave, tressé, structure de fer, huit poutrelles, longueur totale de l’installation : de 15 à 20 m, 2013, Abbaye de Jumièges, Seine-Maritime, France. François MÉCHAIN érige l’allégorie d’un bonheur régional : « L’INVENTION DE LA NORMANDIE ». L’installation imaginée par l’artiste se veut une métaphore du passage de la guerre à la paix sous le chef viking Rollon. L’œuvre prend la forme d’un duo de drakkars, réalisés en osier rustique. Un premier drakkar, embarcation belliqueuse par excellence, sera arrêté à jamais par le pacte conclu à Saint-Clairsur-Epte en 911 entre le Roi de France, Charles le Simple et le chef viking Rollon. Ainsi « se retourne » le drakkar bretteur de la même manière que l’Histoire sait offrir de ces « retournements » étranges : notre drakkar se fait alors abri, maison, église sur pilotis ! Et l’artiste, qui éclaire les ténèbres grâce à ce supplément de réalité apporté par son œuvre, de nous confier : « Quand désormais vous rencontrerez, en cette admirable province, au détour d’un chemin creux, une de ces maisons ou de ces églises dont le toit est fait d’une simple coque de bateau retournée, souvenez-vous… » Le meilleur exemple étant sans conteste celui du toit à double coque de l’église Sainte-Catherine de Honfleur, en Normandie. Cette œuvre engagée fait écho au travail habituel de l’artiste. « Passé prestigieux, témoins malmenés d’une architecture audacieuse, situation rare en bord de Seine, le site présentait tous les indices susceptibles de nourrir une nouvelle fois mon intérêt pour l’Histoire. » François Méchain se définit comme un sculpteur nomade et photographe. Né en 1948, il vit et travaille en Charente. De 1969 à 1974 : Ecole Nationale des Beaux-Arts Bourges. De 1977 à 2010 a enseigné la photographie et l’histoire la photographie à l’École Supérieure d’Art et de Design Saint Etienne. Intervenant à l’Université Jean-Monnet de Saint-Etienne 1997 à 2004. Puis de 2005 à 2008.) de de de de François Méchain à Jumièges, 2012 (photo JMBarroso) Collaboration avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Etienne en 2008, 2009 et 2010. 17 Quelques travaux de François Méchain Expositions personnelles (sélection) : - 2012 : « Durban », Espace Art et Nature, Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire, avec Giuseppe Penone, Patrick Dougherty et Michel Blazy, autres résidents (printemps-été-automne) « Ecritures de lumière », Mission Photo Pôle Image et DRAC Haute-Normandie, Envermeu, France. « Parcours contemporain 2012 », Fontenay-le-Comte, France, (été) - 2011 : « Sentier Arte e Natura », double résidence, Parc du Queyras (France) et Valle Varaita (Italie), été 2011. « L’arbre aux échelles », troisième saison, Espace Art et Nature du Festival international de Chaumont-sur-Loire, Chaumont-sur-Loire, France. - 2010 : « Entre digue et murs ou comment l’Histoire balbutie », in expositions rétrospectives « Lieux d’Etre », Ancien Marché de l’Arsenal, Carré Amelot, Lycée Josué Valin, Parc d’Orbigny, Centre Intermondes (conférence du philosophe Michel Guérin), Ville de La Rochelle, France « L’arbre aux échelles » deuxième saison, Nouvel Espace Art et Nature du Festival International de Chaumont, Chaumont sur Loire, France. « Arte en la tierra 2010», Santa Lucia de Ocon, région de la Rioja, Espagne. « Sur le fil 1980 – 2010 » à l’occasion du Mois de la Photo à Paris « PARIS COLLECTIONNE », Galerie Michèle Chomette, Paris, France (04 novembre – 15 janvier 2011). Expositions collectives (sélection) : - 2011 : « Entre deux eaux – Hypothèses et dérives avec ou sans photographie », Galerie Michèle Chomette, Paris, France. « Collection du FRAC », Poitou-Charentes, Villefagan, France. « EFIMERAS, Alternativas habitables », La Arquera de Nuevos Ministerios, Paseo de la Castellana, Madrid, Espagne. « Iles et archipels », Galerie Michèle Chomette, Paris, France. - 2010 : « Arboretum », Scène Nationale, Niort, France. « Seconde nature », Palais Rameau, « Les transphotographiques 2010 », Lille France. « Prêts à emporter », acquisitions récentes de l’Artothèque d’Amiens, Amiens, France. - 2009 : « Puro Arte 09 », stand Galeria Spectrumsotos Zaragoza, Vigo, Galice, Espagne (15- 01/19 – 01) « Objet : objets », collection du FRAC Pays de Loire, Vertou, France. « Seuil critique – juste au bord », œuvres 1930 – 2008, Galerie Michèle Chomette, Paris. (21-01 / 07 -03) « Madrid Foto », Stand Galeria Spectrumsotos Zaragoza, Madrid, Espagne (07 – 10 mai) « Art et Paysage », Musée de l’Echevinage et Abbaye aux Dames, Saintes, France (02-05 / 30-0) « Nuages …là-bas… ces merveilleux nuages», Musée des Beaux-Arts André Malraux, Le Havre, France (10-10 / 24-01- 20I0). www.francoismechain.com 18 INFORMATIONS PRATIQUES Les six œuvres contemporaines environnementales sont à découvrir, disséminées dans le parc de l’abbaye de Jumièges, à partir du 2 mai 2013. L’abbaye est ouverte tous les jours de 9h30 à 18h30 du 15 avril au 15 septembre ; de 9h30 à 13h et de 14h30 à 17h30 du 16 septembre au 14 avril. Abbaye de Jumièges 24, rue Guillaume le Conquérant - 76480 Jumièges 02 35 37 24 02 [email protected] / www.abbayedejumieges.fr CONTACTS [email protected] www.abbayedejumieges.fr Commissariat : Jean-Marc Barroso 06 31 09 85 22 [email protected] Chef de projet : Isabelle Maraval 02 35 15 69 04 [email protected] Mission « Fixer l’éphémère » : Muriel Amaury 02 35 15 69 86 [email protected] Pour plus de renseignements : Service des Publics et de la Communication des Sites et Musées départementaux 02 35 15 69 22 ou [email protected] (du lundi au vendredi) 19
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