Embellie des ventes de papier sur fond de hausses des prix
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Embellie des ventes de papier sur fond de hausses des prix
DOSSIER Embellie des ventes de papier sur fond de hausses des prix Les producteurs disposent de plusieurs approches pour répondre à la demande de papiers plus vertueux parmi lesquelles les certifications forestières, les papiers recyclés et les faibles grammages. (UPM) Depuis le début de l’année, les prix des papiers de bureau ont augmenté de plus de 20 % tandis que la demande devrait enregistré une hausse de 10 % pour l’année 2010. Mais cette embellie du marché n’est en fait qu’un simple rattrage après le recul des ventes en 2009 car, en Europe de l’ouest, le marché des papiers de bureau est désormais mature. E n un an, la physionomie du marché des papiers de bureau a complètement changé. A la rentrée 2009, nous sortions tout juste de la crise et les chiffres de la consommation étaient au plus bas, en France et dans les autres pays européens. De plus, l’on craignait que l’arrivée en production de la nouvelle machine de Soporcel ne bouleverse le marché en créant des surcapacités. Or, c’est tout le contraire qui s’est produit. C’est un relatif manque de papier que l’on constate depuis plusieurs mois qui a conduit les fabricants à contingenter leurs livraisons, la demande étant supérieure aux volumes qu’ils peuvent offrir. Quelles sont les raisons de ce retournement de tendance ? La pâte à papier s’est envolée Le retournement de tendance est intervenu au cours de l’automne dernier. «Depuis le mois de novembre 2009, nous constatons un rebond spectaculaire de 24 m Le Papetier de France - Octobre 2010 la demande», indique David Fulchiron, directeur marketing stratégique international d’International Paper. «La demande avait exagérément chuté en 2009 reculant de 10 % en ce qui concerne la ramette. Cette baisse était surtout liée à la réduction des stocks à tous les niveaux de la chaîne de distribution, car la demande réelle des utilisateurs n’a sans doute pas baissé dans les mêmes proportions», explique-t-il. En 2010, c’est au phénomène inverse qu’on assiste. Avec l’amorce de la reprise, les distributeurs ont reconstitué leurs stocks, tandis que les hausses de prix du papier, dont la première est intervenue en début d’année, ont incité les acteurs du marché à anticiper leurs achats, à tous les niveaux de la chaîne. «Tout le monde avait déstocké au-delà de la raison», confirme Michel Febvet, directeur commercial des Papeteries de Clairefontaine. «La reprise de la consommation et la hausse des prix ont provoqué un effet boule de neige et un niveau d’achats qui, aujourd’hui, est sans doute supérieur à la demande réelle». Cette hausse du prix des papiers de bureau à laquelle Le Papetier de France - Octobre 2010 m 25 DOSSIER nous avons assisté cette année - quatre augmentations ont été passées depuis le mois de janvier dont la dernière en septembre -, a elle-même été provoquée par l’envolée du prix de la pâte à papier. Après un point bas atteint en mars 2009 à 577 dollars la tonne, au plus fort de la crise financière, le cours international de la pâte à papier NBSK - Northern Bleached Softwood Kraft - n’a cessé d’augmenter. Depuis le mois de janvier 2010, son cours a grimpé de près de 19,32 %, passant de 816 dollars la tonne à près de 1 000 dollars en juillet. Cette rapide augmentation de leur matière première n’a pas été sans conséquence pour les papetiers nonintégrés qui achètent la pâte. «Nous n’avons pas pu répercuter l’intégralité des hausses sur les matières premières que nous avons subies», indique Michel Febvet, directeur commercial des Papeteries de Clairefontaine. «Les prix du papier sont encore largement en retard sur ceux de la matière première. Les prix de la pâte ont a peu près rattrapé leur niveau de 2000, mais, à l’époque, la ramette coûtait beaucoup plus cher !» En fait, les prix de la pâte ont commencé à remonter dès avril 2009, mais à l’époque le phénomène est passé presque inaperçu et est resté indolore pour le marché car le cours élevé de l’euro par rapport au dollar - monnaie dans laquelle la pâte est facturée - amortissait les effets de la hausse sur le marché européen. Tout a changé quand la parité euro/dollar s’est inversée. «Le cours de l’euro a commencé à baisser en novembre 2009», rappelle Antoine de Courrèges, directeur des ventes Office de M-real. «Entre novembre 2009 et mai 2010, le prix de la pâte a augmenté de 72 dollars la tonne, mais pour les Européens cette augmentation s’est traduite par un surcoût de 248 euros la tonne !» Un deuxième événement est venu perturber le marché de la pâte, le tremblement de terre au Chili, survenu le 27 février 2010, qui a entraîné la fermeture temporaire de plusieurs sites de production de pâte. Même s’ils ne représentaient que 7 % de la production mondiale de pâte à papier, en période de marché tendu, ces arrêts ont aggravé les tensions et contribué au renchérissement de la pâte. 26 m Le Papetier de France - Octobre 2010 Embellie ou rattrapage ? Une deuxième raison explique la relative pénurie de papiers de bureau et la hausse de leurs prix sur le marché européen. Ce sont les fermetures de capacités intervenues depuis trois ans ainsi que le fléchissement des importations qui a également contribué au déficit de fourniture en Europe. Entre 2007 et 2009, ce sont un peu moins d’un million de tonnes de capacité de production de papier non couché sans bois qui ont disparu en Europe dans le but de réajuster l’offre à la consommation qui était en baisse depuis plusieurs années. Une mesure dont les effets se font sentir depuis la reprise de la consommation. Les chiffres de Cepifine, l’association des producteurs européens de papier, indiquent que les livraisons de ramettes des producteurs européens ont augmenté de 6 % au cours des sept premiers mois de l’année par rapport aux sept premiers mois de l’année 2009. Soit une hausse de six points qui permet aux machines des fabricants de papier de produire au maximum de leur capacité. «Depuis le début de l’année, nos machines tournent à plein régime. Actuellement, les délais de livraison sont de quatre semaines au minimum», témoigne Sylvie Courseau, responsable commerciale des papiers reprographiques de Stora Enso. Pour autant, cette augmentation de la demande ne traduit pas une réelle augmentation Un papier conçu sans adjonction d’agents de blanchiment, certifié PEFC et fabriqué au plus près de ses consommateurs finaux. (International Paper) de la consommation. «L’augmentation de la demande cette année est plutôt conjoncturelle. Elle correspond à un phénomène de rééquilibrage entre l’offre et la demande suite à la fermeture de sites de production, mais, sur le long terme, la tendance est à la stagnation de la demande, voire à un léger déclin», ajoute-t-elle. L’essor actuel du marché du papier serait-il un trompe-l’oeil ? Le manque d’offre ne traduit pas une forte L’Evercopy Premium 100 % recyclé avec un indice de blancheur de 150 se décline également en version pour l’impression laser couleur. (Clairefontaine) Le Papetier de France - Octobre 2010 m 27 DOSSIER augmentation de la demande, mais plutôt une faiblesse de l’offre qui a baissé plus vite que la demande. Car les chiffres le prouvent, l’embellie actuelle de la demande ne constitue qu’un rattrapage. L’analyse des chiffres de vente montre que, pour l’essentiel, ils sont revenus au niveau de 2008. «Les statistiques de Cepifine indiquent un retrait du marché du non couché sans bois de 11 % en 2009 par rapport à 2008 et prévoient une hausse de 10,2 % en 2010. Le marché va donc retrouver les 150 000 tonnes qu’il avait perdu», confirme Vincent Delarue, directeur général L’Evolve Blue Angel, un papier 100 % recyclé et sans azurant optique. (M-real) de Soporcel France qui ajoute : «Très certainement en Europe de l‘ouest, nous sommes parvenus à un pic de consommation. Le marché des papiers de bureau est mature depuis plusieurs années et le meilleur que l’on puisse souhaiter à notre industrie est que le déclin soit le plus lent possible.» Ce déclin de la consommation est lié aux nouvelles habitudes de travail dans les entreprises. Et l’évolution s’accélère au fur et à mesure qu’arrivent de nouvelles générations de cols blancs et que sont introduits de nouveaux matériels plus performants. Le bureau sans papier, ou du moins avec moins de papier, devient une réalité. La consommation de 28 m Le Papetier de France - Octobre 2010 Les hausses de prix vont-elles se poursuivre ? Depuis le début de l’année, quatre hausses de prix sont intervenues sur le prix du papier qui a augmenté de plus de 100 euros la tonne en l’espace de douze mois, soit plus de 20 %, ces hausses étant proportionnellement et traditionnellement plus élevées sur les papiers d’entrée de gamme qui concentrent les plus gros volumes. Les prix ont beaucoup augmenté mais sont encore très loin du sommet historique atteint en 2001 ou même de leur niveau à la fin de l’année 2007, avant qu’ils ne chutent en 2008. Alors, vont-ils continuer à augmenter ? Aujourd’hui, la demande reste forte et le prix de la pâte semble se stabiliser, voire repartir à la hausse sur des marchés spot. Donc, il n’existe pas de raison permettant de penser que la tendance puisse s’inverser. En 2011, le marché devrait rester plutôt tendu, d’autant que tous les coûts de matières premières continuent à grimper. Au cours des prochaines années, le prix de la pâte à papier devrait durablement se maintenir à papier diminue au fur et à mesure qu’on emploie moins les fax et les copieurs au profit des mails et de la numérisation des documents. De même, l’installation de grands écrans plus agréables à lire et moins fatiguant pour les yeux facilite le travail sur l’écran sans recourir à l’impression, tandis que les terminaux nomades incitent à traiter directement les mails sans attendre d’être de retour au bureau pour les imprimer. «Les périodes de crise sont toujours des temps d’évolution et d’accélération des changements», confirme un niveau élevé... en attendant que la création de nouvelles capacités de production relance un mouvement de baisse des prix. Mais il n’est pas question de stabilité pour le prix de l’énergie dont la facture ira en s’alourdissant dans les années qui viennent. Depuis le début de l’année, les distributeurs et les revendeurs ont réussi à faire passer ces hausses auprès de leurs clients. Reste qu’il n’est pas facile d’expliquer que le papier a augmenté de plus de 20 % en l’espace de douze mois, auxquels il faut ajouter l’éco-contribution, de l’ordre de 37 euros pour une tonne, qui renchérit encore le prix du papier. En 2010, la hausse des prix du papier a permis de la répercuter dans une conjoncture favorable du marché. Les grandes entreprises l’ont, semble-t-il, comprise et acceptée. A une exception près, les administrations qui refusent cette éco-contribution prétextant qu’elle va à l’encontre des mesures budgétaires du ministère de l’Economie ! Michel Febvet, directeur commercial des Papeteries de Clairefontaine. «Il y a des habitudes d’économie qui se prennent et sur lesquelles on ne revient pas une fois qu’elles sont acquises, comme utiliser moins de papier en imprimant recto verso ou en recourant davantage aux systèmes de transfert d’information informatisés...» L’attention portée aux qualités environnementales des papiers se renforce Même si la consommation redémarre, l’heure dans les entreprises reste à l’économie et les budgets des services généraux sont sous contrôle. Ces politiques de restriction alimentent la demande de papiers d’entrée de gamme pour des raisons de coût, un phénomène que les hausLa demande pour des papiers haut de gamme comme le Color Copy, qui répond aux besoins d’impression laser couleur, continue à évoluer de façon positive. (Mondi) Le Papetier de France - Octobre 2010 m 29 DOSSIER L’évolution des ventes de papier de bureau en Europe (en milliers de tonnes) Papiers non couchés sans bois 2010 2009 Evolution Livraisons totales 4 724 4 257 + 11 % Livraisons en Europe 4 004 3 700 + 8,2 % Livraisons hors Europe 720 557 + 29 % Demande européenne 4 286 3 994 + 7,3% (source : Cepifine, association des producteurs européens de papier) Les livraisons de ramettes des producteurs européens ont augmenté de 6 % au cours des sept premiers mois de l’année par rapport aux sept premiers mois de l’année 2009. ses de prix ne peuvent qu’accentuer. D’autant que la qualité des «C» a nettement été améliorée et qu’elle est aujourd’hui parfaitement adaptée aux besoins d’impression quotidiens en interne. En complément, la demande se développe pour les papiers de communication pour lesquels l’image projetée au travers du support compte des supports mettant en valeur leurs documents», explique Anne Loisel, responsable des ventes de Mondi en France. Mais le besoin de rationaliser leurs approvisionnements et de simplifier la gestion de leurs stocks pousse également certaines entreprises à opter pour la solution d’un papier multifonction apte à véhiculer l’image C’est aussi sur les segments des papiers hybrides, composés pour 30 % de pâte recyclée post consommation, que Soporcel déploie son offre environnementale. (Soporcel) davantage que le coût du papier. «La demande pour des papiers comme le Color Copy, qui répondent aux besoins d’impression laser couleur plutôt haut de gamme, continue à évoluer de façon positive parce que, pour leur communication externe, les entreprises recherchent toujours 30 m Le Papetier de France - Octobre 2010 de l’entreprise à l’extérieur et pouvant également servir pour l’usage interne. C’est à ce besoin que Stora Enso répond avec le Multicopy. «Il s’agit d’un papier qui a déjà une blancheur significative de 168 CIE et une main qui lui permet de passer dans les imprimantes en réseau», explique Sylvie Courseau, responsable commerciale des papiers reprographiques, ajoutant que la tendance à la généralisation des matériels d’impression partagés favorise les papiers multifonctions qui vont convenir à tous les utilisateurs sans devoir changer l’alimentation de la machine. «En ce sens, l’évolution des outils de travail contribue aussi au changement des habitudes d’achat. Ce sont les méthodes de travail, mais aussi les outils de travail qui modifient les achats.» Parallèlement, l’attention portée aux qualités environnementales des papiers se renforce, une tendance de fond que la hausse des prix ne semble pas remettre en question. «Sans doute cette année, le premier souci des distributeurs a-t-il été de sécuriser leurs approvisionnements. Pour autant, on constate une sensibilité grandissante aux arguments environnementaux et ces critères sont maintenant intégrés dans tous les grands appels d’offres publics et de plus en plus dans les appels d’offres privés», souligne David Fulchiron, directeur marketing stratégique international d’International Paper qui réaffirme sa stratégie : «Notre objectif est d’améliorer le mixt produit, de renforcer Rey et d’accompagner des clients sélectionnés sur leurs marques. Nous nous en sommes donné les moyens en faisant les investissements nécessaires à Saillat pour nous permettre de produire Rey Eco Nature, un papier conçu sans adjonction d’agent de blanchiment, certifié PEFC et fabriqué au plus près de ses consommateurs finaux, et maintenant également les papiers de couleurs.» Le Papetier de France - Octobre 2010 m 31 DOSSIER C’est aussi avec le Multicopy que Stora Enso répond aux attentes environnementales des utilisateurs de papier. «Certaines de nos qualités de papier sont certifiées FSC ou PEFC. C’est le cas du Multicopy qui est certifié FSC. C’est aussi le papier qui détient le plus de labels environnementaux, avec également la Fleur Européenne et le Cygne nordique», précise Sylvie Courseau. L’offre des papiers environnementaux s’élargit Les producteurs et les distributeurs de papiers disposent de quatre approches pour répondre à la demande de papiers plus vertueux : les certifications forestières, les papiers recyclés, les faibles grammages et les papiers déclarés carbone neutre. Clairefontaine a choisi de développer une offre complète comprenant du Un papier multifonctions apte à véhiculer l’image de l’entreprise à l’extérieur et pouvant également servir pour l’usage interne. (Stora) papier 100 % fibres vierges, du 50 % recyclé avec l’hybride Equality, du 100 % fibres vierges en faible grammage, du 100 % recyclé et, sa nouveauté, un papier 100 % recyclé de haute blancheur. «Ce nouveau papier, baptisé Evercopy Premium, répond à la demande d’utilisateurs de plus en plus nombreux qui veulent utiliser du papier recyclé comme support à leur communication et qui, par conséquent, recherchent un certain niveau de blancheur», explique Michel Febvet, directeur commercial des Papeteries de Clairefontaine. «Evercopy Premium répond à ces exigences à la fois environnementales et de blancheur. Son indice de blancheur est de 150 CIE et il est certifié Ange Bleu et FSC recyclé», ajoutet-il, précisant qu’aujourd’hui il est possible de produire des papiers recyclés blancs sans générer de pollution. «Notre usine Everbal, dont la capacité de production a été augmenté de 50 %, travaille à partir de vieux papiers sélectionnés qui ne nécessitent pas de désencrage, ce qui simplifie le process et évite de générer des déchets.» C’est aussi sur les segments des papiers de faible grammage et des papiers hybrides, composés pour 30 % Le nombre de pages imprimées par employé ne diminue pas Les résultats de la troisième vague de l’Observatoire des comportements d’impression en entreprise par Lexmark et Ipsos apportent un éclairage intéressant sur la consommation de papier dans les entreprises. Contrairement aux idées reçues, le nombre de pages imprimées par employé ne diminue pas en Europe. Lexmark et Ipsos ont interrogé 6601 salariés dans dix pays européens et les Emirats Arabes Unis sur leurs comportements et leurs habitudes en matière d’impression sur le lieu de travail. Les résultats de cette enquête montrent que le nombre de pages imprimées par employé ne diminue pas en Europe et que le gaspillage papier est même plus important que jamais. Une consommation de papier encore élevée Peu de choses ont changé ces deux dernières années quant à l’attitude des Européens face à l’impression. Chaque salarié imprime en moyenne 31 pages par jour, un chiffre identique à celui de la précédente étude menée en 2007. Les Italiens et les Allemands sont ceux qui impriment le plus, avec respectivement 39 et 40 pages imprimées par jour et par salarié. La Suède semble avoir l’approche la plus mesurée en matière d’impression, puisque seulement 18 pages en moyenne sont imprimées par salarié chaque jour. Quant à la France, elle se situe juste en dessous de la moyenne européenne 32 m Le Papetier de France - Octobre 2010 avec 28 pages imprimées par jour et par salarié, ce qui en fait l’un des pays les plus économes en impression de documents en Europe. Les comportements d’impression varient selon le secteur d’activité. Le secteur public semble montrer l’exemple avec la consommation de papier la plus basse de tous les secteurs (31 pages). Seul le secteur des services enregistre une baisse du nombre de pages imprimées, de 36 en 2007 à 33 en 2009. Tout comme en 2007, l’enquête révèle que le nombre de pages imprimées varie en fonction de la taille de l’entreprise. Plus l’entreprise est grande, plus le nombre de pages imprimées par salarié est important. Tandis que dans l’ensemble la consommation de papier reste stable depuis 2007, le nombre d’impressions inutiles s’accroît. Ces deux dernières années, le nombre de pages imprimées inutilement a augmenté d’une page, passant d’une moyenne de six à sept pages par salarié par jour. Ce phénomène montre combien les salariés européens restent peu conscients du besoin d’imprimer de façon plus responsable. Ce manque de conscience est plus important chez les salariés en Italie, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni, où le nombre de pages imprimées inutilement est le plus élevé. Seules la France et la Suède affichent un nombre de pages imprimées inutilement inférieur à celui de 2007. Le nombre de pages imprimées inutilement varie également selon la taille de l’entreprise. Les personnes travaillant dans des entreprises de moins de 10 salariés non seulement impriment moins de pages par jour, mais en gaspillent moins : 19% de pages imprimées inutilement comparé aux 21% pour les salariés des grandes entreprises, et 23% pour ceux des PME. Alors que le nombre de pages imprimées est resté constant ces dernières années, la quantité de papier gaspillé par des impressions inutiles est en hausse. La France se classe parmi les bons élèves avec un nombre de pages imprimées inutilement en diminution depuis 2007, passant de 5 à 4 pages par salarié. de pâte recyclée post consommation, que Soporcel déploie son offre environnementale. «Nous avons créé le segment des faibles grammages il y a quelques années en lançant le Discovery en 75 g et nous lui avons donné ses lettres de noblesse en prouvant qu’un 75 g n’est pas un sous-produit, mais un vrai produit éco-efficace», rappelle Vincent Delarue, directeur général de la filiale française. M-real a été l’un des premiers fabricants à proposer un large éventail de papiers recyclés avec la gamme Evolve qui comprend aujourd’hui quatre qualités de papiers recyclés : l‘Evolve Business, un papier 100 % recyclé post consommation certifié FSC, l’Evolve Everyday, précédemment appelé Office, le coeur de cible qui réalise les plus gros volumes, l’Evolve 75, un papier en 75 g hybride fabriqué avec 75 % de pâte recyclée et l’Evolve Blue Angel, un papier 100 % recyclé et sans azurant optique. «Dans la gamme Evolve, nous proposons un papier recyclé dont la blancheur peut sans peine rivaliser avec des papiers à base de fibres vierges. De même, dans la mesure où nous ne récupérons que des papiers de bureau, nos papiers recyclés sont de meilleure qualité que les papiers recyclés gris qui mélangent les sources», Un papier de qualité premium destiné à l’utilisation quotidienne. (Double A) explique Antoine de Courrèges, directeur des ventes Office de M-real. «Cependant», ajoute-t-il, «les attentes ont évolué. Aujourd’hui, les consommateurs sont prêts à accepter un papier un peu moins blanc comme l’Evolve Everyday ou l’Evolve Blue Angel en 75 g et sans azurant optique». Mondi, qui vient d’être distingué par le WWF au premier rang des fabricants de papier en matière d’empreinte écologique, vient de relancer la gamme de papiers recyclés Nautilus. «Dans cette gamme, nous avons développé trois qualités différentes avec trois blancheurs différentes. Cette gamme s’intègre dans la Green Range qui regroupe plus de trente-cinq produits ayant tous des qualités environnementales», précise Anne Loisel. Le Papetier de France - Octobre 2010 m 33