Ces Polonais - Écho du Pas-de
Transcription
Ces Polonais - Écho du Pas-de
www.echo62.com juin 2007 - no 85 ISSN 1254-5171 Un sot i treuve toudis un pus sot qu’li pour l’acouter Photo Ph. Vincent-Chaissac p. 14 Du spectaculaire dans le bassin minier Photo Ch r. Defrance p. 16 Généthon : espoir de guérison Ces Polonais du Pas-de-Calais DOSSIER en pages 18 et 19 Photo K. Zgorecki p. 25 Photo Ph. Vincent-Chaissac Une coupe pour Jérôme Leroy 2 x p r e s s Magie de l’Égypte Une allée de sphinx, un tunnel dont l’issue débouche sur des pyramides, des statues d’Horus ou d’Anubis… La plage du Touquet semble bien exotique. Mais n’allez pas vous appuyer contre les murs de ces monuments antiques, ils sont en sable ! Jusqu’au 2 septembre, La Magie de l’Égypte s’installe au Touquet. Une exposition de sculptures de sable inédite qui fait écho à celles qui ont eu lieu à Hardelot entre 2000 et 2002. Personnes âgées dans Les Remparts Malgré des travaux restant à finaliser, le nouveau bâtiment du centre hospitalier Les Remparts de Lillers a été inauguré le mercredi 2 mai en présence du président du conseil général. Cette « barre centrale » accueillera bientôt 130 chambres individuelles, dont un Établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad) de 30 places et une unité de 15 lits réservée aux malades d’Alzheimer. Montant des travaux : plus de 11 millions d’euros financés par l’État, la Région, le Département. Chantier sur l’A26 La Sanef mène de grands travaux sur son réseau dont 22 km de chaussées (11 km dans les deux sens de circulation) entre les diffuseurs de Saint-Omer et de Thérouanne. Le chantier entamé se poursuivra jusqu’au 15 juin. Ces infos sont développées sur www.echo62.com Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Victor Manchart Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek Secrétaire général de rédaction : Christian Defrance Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon Rédacteur graphiste : Hervé Roeckhout Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille Secrétaire de rédaction : Claude Henneton Journaliste stagiaire : Antoine Vaast Rédacteur-pigiste : Benjamin Zehnder (campusenligne) Ont également participé (rédaction et illustrations) : Charlotte Roux, Henri Hoyez et Philippe Accart Directeur commercial-communication : Fabien Rollin, 03 21 54 34 94 Assistante commerciale : Angélique Marien Assistante d’édition : Élisabeth Colle Secrétaire de direction : Murielle Fossier Secrétaire : Claudine Teneur Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 625 750 exemplaires Impression MORDACQ, Aire-sur-la-Lys Calais hommage aux marins Des femmes et des enfants de pêcheurs en costume traditionnel. Une messe célébrée par l’abbé Dumilly dans l’église Saint-Pierre - Saint-Paul. Un moment de recueillement au pied du monument des sauveteurs. Et une sortie en mer pour y jeter des gerbes à la mémoire des naufragés. La cérémonie de bénédiction de la mer retrouve d’année en année un peu de son lustre d’antan, grâce au tissu associatif local. Grâce aussi à l’implication des fidèles et des marins, à leurs familles. En ce jour de l’Ascension, Calais était placée sous le signe de l’eau… Celle de la vie, de la mort lorsqu’elle survient en mer et du baptême symbole de la résurrection. Sous le signe de la rupture aussi, qui marque la fin de la présence de Dieu sur terre et doit permettre à chacun de prendre sa place. “À nous d’agir dans le souvenir de ceux qui nous ont précédés” dit l’abbé Dumilly qui s’exprimait sous le vitrail du chœur de l’église, représentant un Jésus en croix, avec à ses côtés Pierre, pêcheur d’hommes, et Paul, serviteur du Christ, qui assistent à une pêche miraculeuse. Puisse la bonne parole être entendue partout ! Photo Ph. Vincent-Chaissac e 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Floralies du Pas-de-Calais Ouverture des inscriptions Après Saint-Omer en 2003 et Bruay-laBuissière en 2005 – et plus de 15 000 visiteurs – le comité départemental de tourisme organisera, en collaboration avec le conseil général, les 4e floralies du Pas-de-Calais, du 14 au 17 septembre au Touquet. Outre une grande exposition de plus de 2 000 m2 de créations réalisées par les communes fleuries du Pas-deCalais, les Floralies accueilleront un grand marché floral et artisanal sur le site des tennis des Quatre-Saisons. Ce marché est ouvert aux commerçants ou artisans qui proposent à la vente : plantes, fleurs, décorations de jardins, articles de décoration intérieure, bougies, senteurs, cadeaux et tout ce qui touche à la nature. Inscriptions avant le 30 juillet au comité départemental de tourisme du Pas-deCalais, Mme Davroult-Lacheré, route de la Trésorerie. 62126 Wimille. Sucré. Pour tous les marins qui sont allés jusqu’au bout, la Route du rhum restera une grande et belle aventure… Si l’épreuve se court en solitaire, elle est aussi et surtout le fruit d’un immense travail collectif où le skipper joue certes le premier rôle mais où la famille, les amis, les partenaires sont indispensables. Le navigateur calaisien Pierre-Yves Chatelin fait partie de ces marins qui ont gagné leur pari, en ralliant Pointe-àPitre (il a terminé 13e des 40 pieds, après 23 jours de mer), sachant très bien que son équipe et son entourage ont toujours été à ses côtés, avant et pendant la course. Pour les remercier de leur investissement, il les a tous invités début mai à l'auditorium DidierLockwood à Calais, pour la projection d’un film qui retrace son épopée, de Saint-Malo jusqu’à la Guadeloupe où tout le monde n’avait pas pu se rendre. Un bien beau moment de partage, empreint d’amitié et de sincérité. Tél. 03 21 10 34 63 [email protected] Ph. Vincent-Chaissac Salé. Cela devient insupportable. Il n’est quasiment plus possible aujourd’hui d’aller marcher dans la nature sans croiser ou être doublé par des motos tout-terrain et des quads. Certains pilotes font certes preuve de courtoisie au moment où ils rencontrent les piétons, mais cela n’est pas le cas de tous, et de toute façon, ils ont une fâcheuse tendance à transformer les chemins en véritables bourbiers, à créer des ornières où il devient difficile de marcher. Et lorsqu’il fait beau, le piéton se voit noyé dans un nuage de poussière, extrêmement désagréable. Il devient urgent de réagir au nom de la protection de l’environnement, au nom aussi de la sécurité des personnes, car ici et là, les pilotes prennent les pistes et les chemins pour des lieux de courses ou de rodéo. Ph. Accart 360° 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 e 85, hommages, rapprochements, intégration 2007, année de la Pologne en Pas-de-Calais. Les lecteurs l’auront compris, notre rédaction accompagne l’idée du conseil général et consacre dans chacun de ses numéros, au moins un article à ce thème qui se trouve cette fois très largement développé, puisque nous lui consacrons notre dossier. Hommage donc aux Polonais qui ont tant apporté à notre département. Hommage aussi à tous ces marins disparus en mer. Hommage aux sauveteurs de la SNSM à qui Bernard Barron consacre un ouvrage. Hommage à Désiré Delansorne, ancien maire d’Arras. Hommage encore, avec la coupole d’Helfaut qui fête cette année son 10e anniversaire. Autant d’articles pour faire fonctionner notre mémoire, pour maintenir un lien entre les générations. Comme si nous voulions que les ciseaux du temps qui passe, ne coupent pas les fibres de notre tissu social. Certains ont ajouté le geste à la parole, à l’écriture. À Lens, Steeven s’est trouvé une vocation de concierge-animateur dans un foyer-logement ; à Vitry-en-Artois, Marc Legros a créé le café des âges. Tout cela pour dire qu’il est important, qu’il est Jobs d’été, stages : la chasse est ouverte Que ce soit pour financer ses vacances, acquérir une première expérience professionnelle ou rembourser son prêt étudiant, le job d’été est sauvagement recherché par les lycéens et étudiants. Certains services des facultés d’Artois et du Littoral, les Crous ou les associations d’étudiants peuvent vous aider à dénicher le job de vos rêves. Enrichissant et bien payé ? Il faut voir… De même, il paraîtrait que les grandes écoles ou formations universitaires ne sont plus que des prétextes pour décrocher le bon stage qui vous lancera dans la bonne entreprise. Est-ce que cela fonctionne à tous les coups et à propos, comment fait-on pour ne pas rester éternellement stagiaire ? Campus en Ligne fait le point sur les réseaux, les bons plans qui vous aideront à y voir plus clair et si vous ne trouvez pas, vous êtes en droit d’écrire à la rédaction ! www.campusenligne.com Énervant ! Philippe Vincent-Chaissac Le numéro 86 de L’Écho du Pas-de-Calais, sera distribué durant la semaine du 2 au 6 juillet. Le terril : un écosystème très riche Pendant deux ans, quinze personnes ont arpenté les terrils de la région, inventoriant chaque plante, chaque espèce animale, chaque insecte. Un travail de longue haleine car ces sites sont devenus de véritables refuges pour la nature. Il n’est pas rare de trouver jusqu’à 300 espèces de plantes sur un même terril, et des dizaines d’espèces animales. Le terril se pose même comme le troisième écosystème le plus riche, juste derrière le littoral et les marais. Mais ce milieu est également un indicateur privilégié du réchauf- r e s s La presse étrangère s’intéresse à notre département. Les 22 et 23 mai, la chaîne de télévision russe RTR était attendue à Noyelles-sousLens, pour le tournage d’un documentaire sur la chanteuse Edita Pieha qui fête son 70e anniversaire. Aimée et respectée en Russie, cette artiste est née à Noyellessous-Lens où elle a passé ses premières années d’enfance, où sont enterrés son père et son frère. Quelques jours plus tôt, c’est une équipe de la Radio télévision italienne Rai3 qui traversait à pied notre département, d’Arras à Calais, en empruntant l’itinéraire de la Via Francigena. Avec tous les soirs, pendant une semaine, une émission de 3/4 d’heure en direct d’une chambre d’hôtes. fement climatique. En effet, des espèces venues de contrées plus chaudes, et parfois lointaines se plaisent de plus en plus sur nos terrils. C’est le cas du lézard des murailles, de l’oseille à feuille d’écusson, et c’est plus surprenant, du séneçon du Cap, débarqué d’Afrique du Sud à bord de chargements de laine… De ce travail d’observation et de compilation sont nées 102 fiches descriptives. On y retrouve des indications topographiques et administratives, des photos, une description exhaustive de la faune et de la flore, les éventuelles menaces qui pèsent sur les terrils, les vocations possibles de tels sites (nature, loisirs, industrie)… Antoine Vaast Web : chaine.des.terrils.free.fr Dossier Ces Polonais du Pas-de-Calais > lire en pages 18 et 19 Les journalistes politiques m’énervent ! À voir la façon dont ils ont traité la campagne présidentielle, à voir la façon dont ils accompagnent celle des législatives, on peut se demander si tous gardent en tête la sacro-sainte charte des journalistes professionnels. Si le travail du journaliste est de rendre compte de l’information, ce n’est pas à lui de faire l’information et si, ce qu’il a à dire ou à écrire n’est pas plus important que le silence, il doit tout simplement se taire et laisser les gens regarder, voir, comprendre et se faire, par eux-mêmes, une opinion. Le silence, les blancs dans un texte sont aussi des informations. Rien n’est plus irritant que les commentateurs qui répètent à l’envi ce qu’a dit tel ou tel candidat ! Ne serions-nous donc pas capables de comprendre seuls ? Et que dire des sondages en cascade qui modélisent les esprits ! Les Français ont retrouvé en nombre le chemin de l’isoloir. Puissent les commentateurs de tout bord les laisser se faire leur opinion en toute quiétude et puissent les élus ne pas les décevoir. Jean-Yves Vincent p Presse étrangère primordial, plutôt que de légiférer, de faire un bout de chemin vers les autres pour comprendre, apprendre la tolérance et le respect. Au lycée Coubertin à Calais, des professeurs joignent aussi les actes au discours et nourrissent le projet d’emmener une trentaine d’élèves au Maroc, pays qui a, comme la Pologne, donné beaucoup de mineurs au Pas-de-Calais. Avec tous les problèmes d’intégration, pour les uns comme pour les autres. Avec l’envie de grimper dans l’ascenseur social. Celui du sport a été largement utilisé par les Polonais. Il l’est aussi par les Marocains d’origine. La preuve dans ce numéro avec Nordine Oubaali, international de boxe. Le CPIE La Chaîne des terrils vient de présenter le résultat du prédiagnostic environnemental mené sur 132 terrils du Nord et du Pas-de-Calais. x 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Une grande aventure qui se prépare TRENTE ÉLÈVES DU LYCÉE COUBERTIN À CALAIS PARTIRONT AU SUD MAROC AU PRINTEMPS PROCHAIN ’ANNÉE scolaire n’est pas encore terminée que déjà nombre de professeurs pensent à la rentrée prochaine. Au lycée professionnel Coubertin à Calais, Martine Lemaire, peaufine son dossier. Elle veut emmener une trentaine d’élèves faire un périple dans le sud du Maroc pendant dix jours. Soutenue par le proviseur, François Claisse, épaulée par trois autres professeurs dont Michèle Chatelin qui veillera à l’aspect sanitaire, quelques volontaires comme Fouad El Mohalhil qui est titulaire d’un master tourisme et développement durable, elle a mis en place un programme agréé par le conseil régional, au cœur duquel se trouvent les élèves. Être gentil et respectueux La sélection se fera d’abord sur la base du volontariat. Ensuite, explique Martine Lemaire, “il faudra que l’élève soit gentil, respectueux, prêt à s’investir et qu’il ne soit pas connu pour son absentéisme”. Chacun des candidats au départ devra par ailleurs adresser une lettre de motivation au proviseur. Les heureux élus auront la chance de vivre une véritable aventure. Le périple en 4x4 qui les attend, les fera passer par Marrakech, Telouet, Ouarzazate, Mahmid, Zagora, Taroudant, Agadir, Essaouira et Safi, port de pêche de la région de Doukkala Abda avec laquelle la région Nord - Pasde-Calais entretient des liens privilégiés. Ils découvriront les hauts cols de l’Atlas, le Sahara, la vallée des Roses, la côte atlantique… Des paysages d’une extraordinaire beauté et diversité. Photo DR L Créer du lien Pour des jeunes qui n’ont pas l’habitude de partir en vacances, qui ne vont jamais à l’étranger, c’est une opportunité extraordinaire. Mais il ne faut pas s’y tromper, derrière le côté découverte qui pourrait être assimilé à des vacances, il y a un projet pédagogique très ambitieux. Dans ce grand lycée calaisien qui compte quelque 1 200 élèves, il est d’abord question de créer du lien entre le pôle tertiaire et le pôle industriel, entre les élèves, voire entre les professeurs qui ne peuvent pas toujours travailler ensemble. C’est aussi l’occasion de développer une conscience citoyenne chez les élèves qui iront au contact des populations locales, qui rencontreront quotidiennement des écoliers, collégiens ou lycéens Préparer, vivre le voyage et penser au retour Les conditions de vie au Maroc ne sont pas les mêmes qu’en France. La culture, la religion, la nourriture. Les participants au voyage doivent donc se préparer à un choc culturel. Savoir qu’ils devront, par exemple, avoir une tenue respectueuse des populations locales. À partir du mois de septembre, les lycéens intégreront un club humanitaire qui sera animé bénévolement par les professeurs participant à l’opération, tous expérimentés dans ce genre de voyages. Différents intervenants seront également sollicités pour témoigner de leur vécu. Les candidats au départ auront à s’impliquer dans des actions qui permettront d’abonder le budget (vente de stylos, de bracelets, etc.) tandis que des partenaires privés sont également recherchés. Alain Dereuder à Tournehem et Lamblin Travaux publics à Dunkerque ont déjà donné leur accord. Une fois au Maroc, le repos ne sera pas forcément de rigueur. Le soir, après le repas, il faudra assister à des ateliers pédagogiques et culturels : initiation à la langue, architecture des casbahs et fabrication du pisé, vie dans le désert, activités industrielles, pêche, etc. seront parmi les thèmes abordés. Histoire, géographie, lettres, arts plastiques ; enseignements civique, juridique, social et sanitaire… Autant de matières enseignées qui trouveront là des exemples concrets. Il faudra aussi prendre des notes pour écrire le journal de bord, faire vivre le blog, prendre des photos, tourner des images vidéo et penser au contenu du Carnet de voyage qui devra être édité au retour. Les enfants de l’école d’Aït Benadou devraient recevoir la visite des lycéens calaisiens. marocains dont les conditions de scolarisation sont loin d’être les mêmes que chez nous. Parfois, ils doivent faire trois ou quatre kilomètres à pied, sous la chaleur ou dans le froid, selon la saison ou les régions, pour suivre des cours dans des salles de classe dotées d’un matériel pédagogique très limité. Ce qui ne les empêche pas d’aller à l’école avec enthousiasme car pour eux c’est souvent l’occasion d’échapper aux corvées qui les attendent à la maison, d’apprendre à lire, à écrire, à compter, à acquérir les connaissances indispensables s’ils veulent avoir une petite chance de s’éle- ver un peu dans la société marocaine, de donner des conditions de vie décente à leur future famille. Cela devrait interpeller nos petits calaisiens et les encourager, eux aussi, à bien travailler à l’école. Philippe Vincent-Chaissac Bernard Barron Appareillage immédiat A UX confins de l’écriture, du dévouement et du sauvetage en mer, il y a désormais un livre que Bernard Barron vient de publier : Appareillage immédiat. la chambre de commerce, aux témoignages et à son propre vécu, il a toutefois réussi à reconstituer l’essentiel du puzzle. Résultat : une succession d’histoires, d’anecdotes, qui se lisent rapidement, illustrées par des documents d’époque, et qui permettent de mieux cerner ce que sont Journaliste, l’homme avait à faire ces hommes qui flirtent régulièrevivre les rubriques de la vie mariment avec le drame (“ça nous time et des faits divers de son quotiarrive d’avoir les ch’tons”), qui dien. Intervenant régulièrement en ont parfois du mal à surmonter la mer aux côtés des sauveteurs, il mort qu’ils côtoient. Mais qui s’est un jour de 1991, retrouvé sur le canot de la SNSM, pendant Bernard Barron fait connaissent aussi des joies fortes, 11 heures et par des vents de force partie des 23 sauve- intérieures, lorsqu’ils sauvent teurs toujours prêts à 9, à la recherche des disparus du embarquer sur le une vie. “Se sortir de la tourPhaedra. “Ce jour-là, explique-t- Notre-Dame-du-Riban, mente en même temps que les il, j’ai posé l’appareil photo et l’actuel canot de la gens que nous sommes allés chercher, flatte certainement notre donné un coup de main à l’équi- station de Calais. page… J’ai été plus sauveteur que journa- orgueil”… Cela fait du sauveteur en mer un liste”. Quelque temps plus tard, il était solli- héros aux yeux du public… Mais pas pour cité pour grossir les rangs de la SNSM. Et il autant un marin. Bernard Barron le prétend acceptait. Depuis, Bernard Barron fait partie en tout cas, lui qui rêvait d’être guide haute de ces hommes qui portent continuellement montagne, venu au sauvetage en mer par soliun bip à la ceinture du pantalon, prêts à darité, par curiosité aussi, plus que par passion. Pas marin, peut-être. Cela ne l’a pas prendre la mer par n’importe quel temps. Même s’il n’est plus journaliste, Bernard empêché de faire des émules, car ses trois fils Barron reste tenaillé par la nécessité d’écrire ont épousé la marine : militaire, marchande et il s’est mis en tête de retracer l’histoire du et sportive. sauvetage maritime à Calais. La difficulté du Philippe Vincent-Chaissac travail résidait dans le fait que les archives antérieures à 1940 ont disparu dans la tempête de la guerre. Grâce à la lecture de Appareillage immédiat : 20 €. aux éditions du nombreux ouvrages, aux articles de presse, Camp du Drap d’Or. Vendu dans les librairies aux archives du ministère de la Marine et de du Calaisis. ISBN 2-915748-02-0 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Des voyages sur mesure SABELLE Mislanghe, nous l’avions déjà rencontrée il y a quelques années, à une époque où, sportive de haut niveau, elle grimpait sur les podiums des plus beaux raids au monde, comme le Gauloise qu’elle a gagné, ou le Elf Authentique Aventure. À une époque où elle portait encore le nom de Viandier. Depuis, les aiguilles de l’horloge ont tourné pour elle qui a arrêté la compétition, qui a appris à prendre la vie autrement, tout en restant une passionnée de la montagne, de la nature, de l’aventure. Il y a quelques mois, elle était au sommet de l’Aconcagua, la montagne de la mort, à presque 7 000 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes en Argentine, où elle est allée déposer un Gérante de la société, Isabelle Mislanghe travaille avec une technicienne, Caroline Mionnet. peu de la terre de la casa San Martin* de Boulogne-sur-Mer. Elle en parle des heures, vous donne tant de détails que vous aurez peut-être envie de l’accompagner un jour, vers ces sommets qui nous paraissent inaccessibles. Mais l’aventure aussi passionnante qu’elle puisse être n’est pas le meilleur moyen de subvenir aux besoins de la famille. Isabelle Mislanghe s’est penchée sur son devenir et s’est dit que finalement organiser des voyages et des périples un peu partout dans le monde était encore ce qu’elle savait faire le mieux. Il y a quelques semaines, elle s’est installée dans la rue des Pipots à Boulogne-surMer, sous l’enseigne d’une agence de voyages qu’elle a créée de toutes pièces : Côté soleil. Une agence non franchisée, ce qui lui permet de travailler avec quantité de tours opérateurs ou directement avec les gens qu’elle connaît personnellement sur place. D’abord écouter “Je serai contente, le jour où un groupe de randonneurs viendra me dire : vous me proposez quoi ?” Pour elle, il sera d’abord question de beaucoup écouter : quelle ambiance ? Quelle destination ? Quel niveau Ecover : l’industrie verte à Hesdin-l’Abbé B âtiments gris et cheminées qui fument… avec l’installation de l’usine Ecover dans le Parc paysager d’activités de Landacres, près de Boulogne, l’image d’Épinal de l’usine sale en prend un sacré coup. Une usine à vocation écologique puisqu’elle fabrique des produits d’entretien et d’hygiène respectueux de l’environnement. Avec un savon écologique développé dès 1979, Ecover fait incontestablement figure de pionnière dans le domaine des entreprises engagées dans la lutte pour la protection de l’environnement. Un engagement qui a notamment conduit à la construction de la toute première usine entièrement écologique au monde : celle de Malle près d’Anvers en Belgique, entrée en service en 1992. Cette usine révolutionnaire, arrivée à capacité de production maximale, a désormais une petite sœur dans le Pas-de-Calais, à Hesdin-l’Abbé. Implanté dans le parc d’activités de Landacres, qui n’accueille que des entreprises respectueuses de l’envi- ronnement, le nouveau site est destiné à la fabrication de liquide vaisselle, de nettoyant WC et d’adoucissant pour lessive. Mais chez Ecover, il n’y a pas que les produits et leur fabrication qui respectent la planète. Les 10 000 m2 de l’usine, conçus par la société japonaise Tanaka, s’inscrivent dans une démarche minutieuse de développement durable. Le bois de la façade est issu d’exploitations responsables et contrôlées, le toit végétal assure une température idéale tout au long de l’année, les larges verrières pratiquées dans les plafonds permettent de minimiser les dépenses liées à l’éclairage… Tout est calculé jusqu’au moindre détail, même les toilettes alimentées par un système de récupération des eaux de pluie. Neuf personnes ont d’ores et déjà été recrutées, mais le nombre d’emplois créés devrait atteindre la trentaine dès l’année prochaine. Si la production prévue en 2007 est de 18 000 tonnes de produits, grâce à l’engouement pour les produits propres, Ecover espère atteindre les 35 000 tonnes à l’horizon 2021. Antoine Vaast ISABELLE MISLANGHE destination… Les plages bien sûr, mais plutôt à l’intérieur des terres. C’est une très jolie montagne qui culmine à 900 mètres d’altitude… Pas trop physique donc. Reste que la palette des produits qu’elle propose est très large. Miniraid en Ardèche, voyages incentive pour salariés ou clients d’entreprises, séminaire et voile en Bretagne, ascension du Kilimandjaro, séjours sous tentes berbères… du sur mesure ou plus simplement des vols secs. La seule chose qu’Isabelle Mislanghe ne propose pas, c’est le all inclusive, le tout compris où le boire et le manger sont les seuls critères d’appréciation. Rien d’étonnant pour une femme dont la philosophie de vie reste avant tout basée sur les relations humaines, les rencontres, le partage. Photos Ph. Vincent-Chaissac I 5 Ph. Vincent-Chaissac Pour Isabelle Mislanghe, les aiguilles de l’horloge ont beaucoup tourné depuis quelques années. Pour elle, était venu le temps de la retraite sportive. physique ? viendra le Dolomites, encore l’île Quel hébergement ? Et temps des surprises : Maroc, Tanzanie ? Ou Maurice, une bien belle San Martin, libérateur de l’Argentine, mort à Boulogne en 1850. Isabelle Mislanghe, 25 rue des Pipots, 62200 Boulogne-sur-Mer. Tél. 03 21 30 37 41. Fax 03 21 30 38 96. Courriel : [email protected] 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 La Coupole fête ses dix ans Il a fallu une bonne décennie pour que le dessein de Dominique Dupilet, Wouter Van Wijk et Yves Le Maner prenne forme. Aménager un site symbolique de la folie destructrice du régime nazi en lieu de mémoire et d’éducation. La gigantesque Coupole d’Helfaut – monstre de 55 000 tonnes de béton dominant sept kilomètres de galeries souterraines – était abandonnée depuis 1944. Elle devait abriter l’arme nouvelle d’Hitler, le V2. Les bombardements alliés l’empêchèrent de semer la mort et la terreur. Le Département, la Région ont réussi à en faire un véritable musée de la paix et de la conscience. Une passerelle humaniste entre science et histoire. Ouverte au public le 9 mai 1997, La Coupole remplit trois missions : éducative pour les élèves et les enseignants, culturelle et scientifique avec des expositions temporaires, touristique en servant de « locomotive » à l’Audomarois. Grâce aux films, photographies, aux techniques les plus modernes, ce musée garde les pieds sur terre tout en ayant la tête en l’air. Pour son dixième anniversaire, La Coupole a conçu un programme en dix temps forts, toujours entre science et histoire, du plancher des vaches aux étoiles. Une année 2007 festive avant le début d’une nouvelle ère. En 2008 et 2009, la scénographie sera renouvelée, un centre de ressources associé verra le jour en 2010. Un « deuxième dôme » sera entièrement consacré aux étoiles. « Pour faire venir un nouveau public ». Et glaner de nouveaux témoignages émus. Chr. D. « Dix manifestations. Pour tous les goûts », explique Ève Plets, chargée de communication de La Coupole. C’est un « public averti » qui a suivi le 7 février dernier la conférence de Jean-Pierre Azéma, « La Mémoire de Vichy ». Il sera averti pour écouter le 4 octobre une autre Chemins de mémoire « Nulle autre région ne compte autant de cimetières militaires de la Grande Guerre. Nulle autre région ne présente une telle diversité d’origines des hommes inhumés : Français, Britanniques, Australiens, Canadiens, Néo-Zélandais, Indiens, Allemands, Portugais, Chinois… » Yves Le Maner, directeur de La Coupole est l’un des principaux artisans des « Chemins de la Mémoire », programme lancé par le conseil général du Pas-de-Calais et le conseil régional Nord - Pas-de-Calais. « Le travail de mémoire, loin d’être une démarche passéiste, constitue une nécessité civique », explique Yves Le Maner. Les Chemins de Mémoire de la Grande Guerre seront officiellement présentés le 11 novembre 2007 à La Coupole. Plusieurs circuits permettront de partir sur les traces de ce conflit : cimetières militaires mais aussi souterrains, dessins et graffitis, monuments aux morts… Le front, d’Arras à Ypres en passant par Bapaume, Lens ; la base arrière, de Montreuil-sur-Mer au cap BlancNez ; puis la reconstruction des régions dévastées. Des brochures de visite quadrilingues, un site Internet, un système de navigation par satellite seront proposés aux « pèlerins de mémoire » du XXIe siècle. conférence, « Les médias français et Spoutnik ». Spoutnik, le premier satellite lancé dans l’espace, le 4 octobre 1957. « Si sa santé le permet », Valentina Tereschkova, la première femme à avoir voyagé dans l’espace, en 1963, sera présente ! Les trois expositions de l’anniversaire sont tournées vers les férus d’his- Photo La Coupole Impressionnant. Remarquable. Touchant. La Coupole, centre d’histoire et de mémoire du Nord - Pas-de-Calais, déborde de qualificatifs élogieux. St-Omer « La visite m’a marqué, il me reste en tête l’enthousiasme devant la superbe technique des fusées, mais aussi la réalité humaine terrible, ces corps des ouvriers de Dora, ces regards des survivants où on peut deviner l’horreur, la peur, la mort… et puis, cet enfant vivant sorti des ruines d’une maison détruite par un V1 ou un V2 ». Un témoignage parmi tant d’autres, parmi des milliers d’autres puisque la Coupole a reçu 1 300 000 visiteurs en dix ans (100 000 chaque année en moyenne dont 35 000 scolaires). Témoignage révélateur de « l’effet » produit par ce site unique en France et en Europe. Où « le pire de l’homme » côtoie ses rêves les plus fous. toire locale et de belles histoires. Jusqu’au 31 août, La Coupole présente ainsi dans son hall, « Les Canadiens libérateurs du Pas-de-Calais en 1944 ». Une expo bilingue, liée au 90e anniversaire de la bataille de Vimy, riche en photos d’archives, « nous en avons reçu des centaines après avoir lancé un appel dans la presse ». Autres libérateurs, les Polonais, à l’honneur durant toute l’année dans notre département et du 1er septembre au 23 décembre à Helfaut avec là encore des photos, prises lors du passage de la division blindée Maczek en septembre 1944, à Saint-Omer, Fauquembergues, Hesdin. Encore plus originale et émouvante, l’exposition sur les aviateurs abattus audessus de notre région entre 1940 et 1944. « Tombés du ciel », conçue par Yves Le Maner avec l’association Antiq’Air, raconte dix histoires de pilotes américains, britanniques, allemand, français libres… Avec photos et morceaux de carlingue, de moteur. Le grand public ne sera pas lésé, loin de là. Un premier événement fort s’est déroulé le 8 mai, un concert exceptionnel, « Block 15 », donné sous Photo La Coupole Saint-Omer LIBÉRATEURS, ÉTOILES FILANTES, RUTABAGAS ! le dôme par Pascal Amoyel au piano et Emmanuelle Bertrand au violoncelle. Le 14 juillet, ce sera carrément le feu d’artifice, au propre comme au figuré. La Coupole avec le concours des villes d’Helfaut et Wizernes organise un bal populaire d’antan sur le parking du site. Véhicules d’époque, jeux, orchestre de jazz (West music club). Flonflons et lampions sur fond de Libération. Très grand public, « Cinéma en plein air » conjuguera le 11 août observation du ciel (dans le cadre de la Nuit des étoiles) et projection d’un film sur écran géant. La Coupole sous un autre angle ! Enfin, événement « encore plus fun », un concours de chefs cuisiniers, parrainé par Marc Meurin utilisera les produits les plus courants durant la guerre, goûtés par des écoliers. Science, histoire et rutabagas ! Un anniversaire relevé. Dix ans ça se fête. Dix ans déjà est le titre du film rétrospective projeté en continu jusqu’au 23 décembre dans le hall d’accueil. Chr. D. La Coupole tél. 03 21 12 27 27 www.lacoupole-france.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 7 Seninghem et ses ardents historiens permanence à « mettre en rapport l’histoire locale avec la grande histoire de France au sens large ». Jamais pédant, toujours clair, l’ouvrage officiellement présenté en mars dernier peut séduire les lecteurs les plus chevronnés et tous les bizuts de l’histoire locale. Archives départementales du Pas-de-Calais, archives de Saint-Omer, de Boulognesur-Mer ou de Valenciennes, ils ont tout épluché. Après quelques pages de microtoponymie et le Seninghem des origines, les deux historiens se penchent sur la féodalité, l’Ancien Régime, des seigneurs La chapelle Notre-Dame-des-Ardents (notre photo) est un endroit très fréquenté. On vient de loin pour remplir quelques bouteilles d’une eau de source… réputée miraculeuse depuis le XIVe siècle ! Le pèlerinage à Notre-Dame des Ardents est toujours très suivi ; Jean-Claude Bouffart et Gérard Demagny en ont mesuré l’importance religieuse mais aussi économique pour Seninghem. Religion, superstitions… Nos auteurs brossent également le portrait de Pharaon Éléazar Cadet (1848-1927), berger et guérisseur. Il remplissait régulièrement avec l’eau de son puits le bénitier de la chapelle Notre-Damedes-Ardents. Le beurre lavé avec cette eau ne rancissait pas ! Chr. Defrance Pour vous procurer l’ouvrage (20 € + 5 € de frais de port), contacter le Comité d’histoire du Haut-Pays : 10, rue de SaintOmer, 62560 Fauquembergues. Tél. 03 21 93 53 00 Saveurs en’Or produits en or Photo L’Écho du Pas-de-Calais Depuis six ans, Jean-Claude Bouffart et Gérard Demagny, historiens amateurs - « personnes qui aiment, cultivent, recherchent » : il est important de rappeler la définition exacte du mot -, membres très actifs du Comité d’histoire du HautPays puisent aux sources les plus diverses et les plus dispersées pour nourrir un livre qu’ils souhaitaient le plus rigoureux possible sur Seninghem au fil des siècles. Ce village de quelque six cents âmes, de la communauté de communes du Pays de Lumbres, se dévoile au fil de 286 pages passionnantes, les auteurs ayant veillé en et comtes de Seninghem aux habitants les plus humbles de 1502 ou de 1780. Tous les filons sont exploités pour présenter le Seninghem contemporain, de 1815 à nos jours. Vie religieuse, vie scolaire, vie municipale, vie agricole… le livre se transforme en véritable journal avec ses naissances et mariages, ses guerres, ses figures, ses faits divers, ses orages comme celui qui décapita l’église en 1972. Journal auquel Jean-Claude et Gérard pourront ajouter quelques colonnes et évoquer par exemple la restauration toute récente du magnifique porche du cimetière de l’église. Photo Com Promotion N/PdC J’ai fait un rêve. Des clones de Jean-Claude Bouffart et de Gérard Demagny venaient de • Lumbres prendre possession de toutes les archives disponibles dans le Pas-de-Calais et allaient rédiger des pages et des pages sur le passé de nos villes et villages. Avec une seule obsession, faire aussi bien que Histoire de Seninghem, des origines à nos jours. Un étourdissant travail de mémoire. S PUBLIRÉDACTIONNEL Photo Com Promotion N/PdC aveurs en’Or. Saveurs du Nord. Les produits régionaux ont le vent en poupe. Les consommateurs plébiscitent la qualité, l’authenticité, en un mot le goût. Ils apposent ainsi leur sceau à la devise de la marque collective : « produire, transformer, distribuer et consommer en Nord - Pas-de-Calais. » Produire en Nord - Pas-de-Calais : toutes les entreprises des différentes filières de Saveurs en’Or se sont en effet engagées à travailler à partir des « fruits » de l’agriculture régionale. Saveurs en’Or affiche délibérément son rôle d’ambassadeur. Dans une région très peuplée – plus de 4 millions d’habitants – et densément peuplée – 322 habitants au kilomètre carré –, réputée très industrielle, le territoire agricole cultivé représente 68 % de la surface totale. Plus de 800 000 hectares sont ainsi labourés, semés, récoltés ; les céréales occupant 41 % de cet « espace vert ». L’agriculture est une composante essentielle de l’économie régionale : 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour les productions végétales et 0,8 milliard pour les productions animales. Le Nord - Pas-de-Calais produit 60 700 tonnes de viande bovine, 73 000 tonnes de viande porcine (4e région française), 1 180 tonnes de viande ovine, 448 millions d’œufs, 5,3 millions de poulets de chair, 950 000 dindes… Avec 200 000 vaches laitières, la région livre 12 millions d’hectolitres de lait. Des chiffres, encore des chiffres, pour mesurer l’étendue du vivier dans lequel Saveurs en’Or peut puiser son énergie : 1,8 million de tonnes de pommes de terre (40 % de la production nationale), 44 000 tonnes de choux-fleurs, 20 600 tonnes de poireaux, 138 000 tonnes d’endives (soit 55 % de la production française)… Produits de la terre, de l’élevage et de la mer ! Boulogne-sur-Mer reste le premier port de pêche français. Avec cette gamme extraordinaire, Saveurs en’Or lit la partition de l’agriculteur et le consommateur applaudit. 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Vibration de la harpe. Dans le salon de L’Instant présent à Auxi-le-Château, l’instrument de musique a pris possession du volume. Dany Lefrançois se penche sur sa cliente et Frévent prévient en chuchotant : pendant le soin je ne parlerai pas. • Du côté de la table de massage, sourire. Le temps pour soi est arrivé. Il reste à fermer les yeux et à se laisser vivre ici et maintenant. Tout à l’heure, il sera le moment de se demander ce que massage ayurvédique signifie. Peut-être… n i f fo Gr -P. M. Ayurvédique, de Ayurvéda, en L’énergie en mouvement Inde : la science de la vie. Là- Doucement, lentement, elle progresse sur bas, l’origine du massage se la table de massage. Huile de sésame bio confond avec la création de parfumée aux huiles essentielles, gestes l’homme. Ici, la pudeur et l’édu- réglés comme une partition pour harpe, cation ont longtemps rejeté le attention, respiration, concentration. « Il toucher. Jusqu’à ce que l’heure y a un protocole à respecter et un sens, du cocoon ait sonné, avait prévenu Dany, chaque pression, que les mots : bien-être, chaque passage a une importance. thalasso, balnéo… Sur le triangle du sacrum notam« Il y a un soient entrés dans le ment. Notre bassin est nos racivocabulaire ordinaire. protocole à nes, c’est notre terre à nous. Le Massage californien, coccyx fonctionne comme une respecter et boule massage aux pierres de mercure. Il irradie le dos chaudes, shiatsu… mais un sens... » et permet à l’énergie de se mettre surtout, pour Dany en mouvement… » Lefrançois, massage ayurvéDoucement, lentement, la détente envadique. « J’y ai adhéré tout de suite. Il hit le corps. Concentration sur les mains, apporte une grande détente, il est très sur les doigts de Dany, sur le bien-être énergisant… » qu’elle procure, dans la tiédeur parfu- o ot Ph Auxi-le-Château Les soins relaxants de L’Instant présent Dany Lefrançois installée depuis juin 2006 à Auxi se déplace à domicile quand c’est possible. mée de l’espace. Muscle après muscle, membre après membre et de chaque côté de chaque vertèbre… relâchement. La jeune femme observe les raideurs et les nœuds. Tout à l’heure, quand elle offrira un thé en souriant, elle expliquera peut-être que la tension dans la fesse droite révèle une inquiétude pour le boulot ou la famille, qu’il faudrait peut-être drainer le foie et qu’éventuellement des tisanes de romarin… « Mais il faut être prudent avec les interprétations et les conseils ! » rira-t-elle. Dany Lefrançois exerce encore ses compétences dans le cadre de la couveuse d’entreprise À Petits Pas. Depuis un an, elle reçoit ses clients à Auxi-le-Château ou se déplace chez eux si leur domicile accueille une pièce bien chaude, assez large et légèrement humide. « Je rayonne sur Abbeville, sur Arras… » Certains sont déjà des clients fidèles. Elle a su les convaincre dès les premières séances qu’« avec le massage on acquiert vraiment une autre philosophie de la vie. » Marie-Pierre Griffon Dany Lefrançois 06 32 25 03 74 sur rendez-vous Pur mi té décaroches ! Leçons de patois par Christian Defrance Q bonheur d’aller bister (1) sur Internet, d’ouvrir un crin (2) ce fabuleux porjé (3) qu’est google et de rester bec’bo (4) quand le patois s’incrinque (5) dans la toile. UEL Comme d’habitude, tout a commencé avec maman. Évoquant mon comportement jugé bizarre, elle lance tout de go « pur mi té décaroches ! » Décarocher signifiant radoter, perdre la raison. Elle aurait pu tout aussi bien s’exclamer « mais té n’y es pu, té keus su t’tête ». On retrouve le verbe décarocher dans bon nombre de dictionnaires et lexiques consacrés à la langue picarde : Vermesse, Hécart, Dauby, Lateur, Dawson plus récemment… Je n’ai pas résisté à la tentation de taper décarocher dans google. Première surprise, l’écran annonce six pages de résultats ! Un paquet de blogs et de forums. Sur le forum de soutien à Christophe Willem mais si la Tortue de l’émission La nouvelle star ! - un proche de la vedette écrit : « je me demande si je ne commence pas à décarocher, petite expression que nous avions Christophe et moi ». La Tortue parle donc patois ! Un peu plus loin, le « club des cinglés de Jean-Jacques Goldman ». Un goldmaniste répond vertement à la secrétaireadjointe : « ma pauvre je crois que tu décaroches complètement ». Bien sûr, tout le forum n’a compris ni quo ni quèche (6), décarocher ? « Oh, aucun vocabulaire, pas d’imagination ou quoi ? Décarocher : décrocher, péter un boulon, perdre la tête, c’est bon ou je continue ». Maintenant, j’attends avec impatience, j’décapiche (7), la prochaine réflexion maternelle pour faire le plein de patois dans mon moteur de recherche favori. Au fait, Christophe Willem, « i cante du ringningnin… » (1) voyager, (2) légèrement, (3) porte, (4) ébahi, (5) s’accrocher, (6) de quoi il s’agit, (7) trépigner. L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 du 15 au 20 juillet À Petits Pas Festival des créatifs Événement après atelier, manifestation culturelle après spectacles, l’association À Petits Pas a une idée fixe : faire grandir en sollicitant l’imaginaire. Sur cette ligne et parmi toutes ses bonnes idées, elle organise en juillet prochain à Azincourt le Festival des créatifs. Cinq jours d’animation au cours desquels chacun peut découvrir une pratique artistique ou artisanale et, à son niveau, devenir créateur. Azincourt • Fruges « Notre idée est que les gens arrêtent de se sous-estimer. » Régis Tirlemont, responsable du volet culturel et citoyen de l’association et coordinateur du festival est confiant : « Nous expliquons à la population rurale qu’il est possible d’être créateur d’art ou d’artisanat, que chacun peut accéder à une pratique. » Depuis six ans, le festival en apporte la preuve. En marge des spectacles et aux côtés de professionnels, chacun se découvre des compétences. Cet « Nous avons fait le pari du partage, du métissage et de la citoyenneté... » été, 2 500 personnes sont attendues. Elles vont découvrir un potier et s’essayer à la poterie, rencontrer un masseur soin relaxant et tenter de masser, voir des plasticien, circassien, facteur de masques, sculpteur, teinturier… et expérimenter l’art plastique, le cirque, la production de masque… « Nous permettons aux gens de faire un banc d’essai… » Pour l’association À Petits Pas, point de culture sans citoyenneté. Des débats sur la paix, sur des camps de réfugiés palestiniens, sur le travail des femmes sont aussi au programme. « Le besoin de lien social et de bonheur partagé est immense dans nos villages, souligne encore Régis Tirlemont. Nous avons fait le pari du partage, du métissage et de la citoyenneté en résistant à l’engourdissement des esprits et à un univers culturel formaté. » Ateliers poterie Pour reprendre les mots du coordinateur, le Festival des créatifs « rend visibles les activités de l’association. » Notamment celles qui sont pratiquées depuis dix ans dans les ateliers poterie céramique proposés dans différents lieux de la communauté de communes de Fruges (pour tout-petits ; pour des élèves de primaire, 9 pour parents-enfants…). Depuis le temps, mille petits potiers ont mis les mains dans la pâte et des artistes ont posé leur talent dans le secteur. Éva Roucka en particulier. La plasticienne d’origine tchécoslovaque a exposé son travail et laissé une œuvre à Ruisseauville, terre de l’association À Petits Pas. Elle sera à nouveau présente les 7 et 8 octobre prochains, dans le cadre des Petits bonheurs artistiques en rural, « un week-end de création de bonheur et de paix », promet Régis Tirlemont. Un weekend fréquenté également par Jean-Claude Sadoine, autre potier ; Régis Péjus, conteur ; Baptiste Robillard, photographe… moult artistes qui « éveilleront la sensibilité artistique de chacun, permettront d’aller plus loin et transmettront leur énergie créatrice. » Des petits bonheurs, quoi ! Marie-Pierre Griffon Rens. 03 21 41 70 07 10 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Planète Océan, une brasserie très maritime Étaples Le Touquet • L Aux Pêcheurs d’Étaples, connu des fins gourmets locaux comme des touristes, affichait complet pratiquement toute l’année. Un état de fait qui a motivé l’ouverture d’un deuxième restaurant d’un genre différent : Planète Océan. Cette brasserie s’est installée juste en face du premier restaurant, tant les deux établissements sont complémentaires… E RESTAURANT Qui mieux qu’un pêcheur sait préparer ses produits ? C’est le principe qu’applique, depuis de longues années déjà, la coopérative des pêcheurs d’Étaples et son restaurant. Une formule qui connaît un succès impressionnant puisqu’il n’est pas rare que les deux services affichent complet. Nombreux sont les visiteurs attirés par le fameux plateau de fruits de mer et la vue sur la Canche. Face à une telle réussite, la logique aurait été d’agrandir l’établissement. La coopérative s’est voulue plus audacieuse et a décidé d’en ouvrir un deuxième, à quelques pas de là. Le bâtiment n’est pas sans rappeler son grand frère, mais affiche une façade plus moderne, entièrement en bois. L’intérieur révèle lui aussi quelques surprises. Une décoration colorée et Planète Océan souhaite partir à la conquête d’une clientèle plus jeune. Pour les plus pressés, le rez-de-chaussée de Planète Océan abrite un bar. Les badauds peuvent accompagner leur rafraîchissement d’une assiette de tapas de la mer ou calmer une petite faim avec une assiette de crevettes, des accras et autres bulots. Et pourquoi ne pas ramener toutes ces bonnes choses chez soi ? L’établissement propose en effet un service à emporter. sobre rappelant le monde de la pêche, des galets au sol et aux murs, jusque dans les ascenseurs, des meubles design… Une large terrasse qui s’avance sur la Canche et son port de plaisance permet de profiter des beaux jours, tout en observant l’activité des pêcheurs qui vendent leurs prises dans leurs échoppes en contrebas. Fish and chips ! Planète Océan se lance à la conquête d’une nouvelle clientèle, plus jeune, plus familiale avec un concept ludique et un service plus rapide. Un espace est consacré aux enfants, dans lequel ils trouvent jouets et films en relation avec la mer et où ils peuvent s’initier à la confection de nœuds marins. Moules, fish and chips, salades, tartines… Les plats proposés par la carte revendiquent une certaine simplicité. On retrouve même quelques recettes régionales revisitées par l’établissement : welsh de la mer, patate de kipper à la Boulonnaise, hareng à l’huile… Mais l’avantage d’un restaurant comme Planète Océan est de pouvoir adapter son menu et ses suggestions en fonction des arrivages. Une occasion de faire redécouvrir certains poissons, délaissés de nos jours, mais qui méritent amplement leur place dans les assiettes. Antoine Vaast Planète Océan Boulevard de l’Impératrice Quai de la Canche à Étaples Tél. 0811 09 22 12 Site : www.planeteocean.fr L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 11 Femmes responsables « On va peut-être déranger… » Elles prônent la complémentarité homme-femme plutôt que l’égalité. Elles se passionnent pour la parité mais refusent la féminisation des mots. Elles préfèrent percer en politique par leurs efforts et non grâce à une loi. Les Femmes responsables d’Artois Littoral et d’ailleurs défendent leurs idées, entendent rester libres de leur parole et tant pis si elles dérangent. vie publique. « On passe notre vie à ça ! rit la présidente. Au sein d’une équipe sympa, nous apportons notre goutte d’eau ! » Ces Femmes responsables-là entendent aider à démêler les sujets actuels mais souhaitent aussi, selon Mme Hannoir, « faire passer nos idées. Notre association est ouverte à tous mais défend les valeurs libérales ! » Elles n’appartiennent à aucun parti politique. « Nous voulons rester indépendantes et libres de dire ce que nous pensons. » Ainsi mettent-elles leur grain de sel dans mille sujets de société : pour la blouse à l’école ; contre l’adoption par un couple homosexuel ; pour l’assouplissement de la loi sur les 35 heures ; contre l’absence de référence aux racines chrétiennes Abonnez-vous Abonnez-vous à L’Écho du Pas-de-Calais L’Écho Vous recevez L’Écho du Pas-de-Calais tous les mois dans votre boîte aux lettres, et vous pouvez ainsi voir le Pas-de-Calais sous toutes ses formes : patrimoine, gastronomie, tourisme, paysages, fêtes traditionnelles, sport, artisanat, agriculture, économie… Vous avez peut-être des amis ou de la famille qui n’habitent pas le Pas-de-Calais, et qui ne reçoivent pas L’Écho. Pour ces « expatriés », s’abonner à L’Écho, c’est l’occasion de conserver un lien avec leur département d’origine. Pour vos amis qui ne connaissent pas ou peu le Pas-de-Calais (habitants du Nord, de Belgique, de région parisienne, de Bretagne ou encore de Savoie par exemple), L’Écho est le moyen de leur faire découvrir notre beau département au-delà des idées reçues. Je souhaite m’abonner à L’Écho du Pas-de-Calais, et j’envoie un chèque de 20 € à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais, pour recevoir les 10 prochaines parutions. Le souscripteur Nom : ................................................... Adresse : Prénom : .............................................. .......................................................................................................... Code postal : ............................ Ville : ................................................................ Adresse d’envoi Nom : ................................................... Adresse : Prénom : .............................................. .......................................................................................................... Code postal : ............................ Ville : ................................................................ le uil Po J. Elles sont 78 adhérentes à Béthune et plus de 2 000 sympathisantes en France. Les Femmes responsables se serrent les coudes depuis 25 ans, pour développer « le sens des responsabilités, l’esprit d’initiative et le goût de l’effort. » Ce sont les mots de Brigitte Hannoir, présidente de la délégation et présidente régionale. Entre réunions publiques, conférences pour tous, voyages dans les pays en voie de développement et visites, elles n’ont qu’un but : aider les femmes, toutes les femmes, à accéder à l’information. Leur permettre de comprendre le monde, la vie, les idées qui régissent le monde et la vie. Leur donner, si elles le désirent, la possibilité de prendre des responsabilités dans la o ot Ph Béthune Béthune • Préparation de réunion. L’association propose rencontres, conférences sur les sujets de société parce que « s’informer, c’est déjà agir. » dans la constitution européenne… Grain de sel ou grain de sable, ça dépend… Elles se passionnent pour la vie des batelières, pour les violences conjugales… « Nous sommes à l’écoute des problèmes qui nous entourent et nous essayons de voir si nous pouvons faire quelque chose. » Elles organisent une conférence de presse pour l’un ou une soirée publique pour l’autre. Récemment, elles ont invité un procureur de la République. « Nous allons poser des questions, poursuit Brigitte Hannoir, nous allons peut-être déranger mais ce n’est pas grave ! » À l’issue de leurs réunions, elles présentent des conclusions, rédigent des livres blancs, interpellent parfois les élus. « Nous essayons de semer quelque chose et, dans le cadre de nos idées, de faire avancer les sujets de société. » Marie-Pierre Griffon Rens. Brigitte Hannoir : 03 21 62 66 51 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 « Vieillir c’est vivre », n’est-ce pas les jeunes ? Bousculer les habitudes de vie. Bouleverser le discours établi. Réduire la fracture intergénérationnelle. Depuis deux ans, Marc Legros s’évertue à rappeler que l’âge n’est pas un obstacle à la communication. « Il faut que les jeunes arrêtent de prendre leurs aînés pour de vieux cons, que les vieux arrêtent de parler des jeunes cons ! Ou alors ils n’ont qu’à le dire ensemble dans la même pièce ». Dans un symbolique « café des âges » par exemple ? Avec son association, l’Areade3A*, Marc Legros envisage de créer une quarantaine de « cafés des âges » et notamment sur le territoire de la communauté de communes Osartis - autour de Vitry-en-Artois. Demandeur d’emploi en 2004, Marc Legros - originaire de Saudemont - entame une formation d’animateur technicien d’éducation populaire. Grâce à l’Afpa, il découvre l’animation auprès des personnes âgées, public au contact duquel il se sent tout de suite à l’aise lors de stages dans des maisons de retraite. Internaute passionné, Marc tombe en 2005 sur ce concept du « café des âges », inspiré des « cafés géronto » belges et destiné à mettre en relation jeunes, moins jeunes et personnes âgées. L’opération a été lancée par l’association Vieillir c’est vivre, présidée par l’an- cienne secrétaire d’État aux personnes âgées du gouvernement Jospin. Café des âges : lieu de débats - ponctuel et non continu - entre les générations, sur les relations entre les générations. « Il ne me restait plus qu’à trouver des moyens », raconte Marc Legros. Il obtient finalement un financement de la Cram à la fin de l’année 2006 dans le cadre d’un appel à projets sur la citoyenneté. Plus heureux avant ? Pour mettre en place ses premiers cafés des âges, l’Areade3A reçoit le soutien d’Unis Cité, association lensoise composée de 18-25 ans Photo X Vitry-en-Artois • Arras Jeunes et vieux ont « besoin » de réapprendre à vivre ensemble. engagés dans un service volontaire pour la solidarité. Premier café des âges le 18 décembre 2006 au centre social Chanteclair à SaintNicolas-lès-Arras : jeunes d’Unis Cité et aînés d’un club parlent des Noëls d’hier et d’aujourd’hui. Le 22 janvier Vallée de la Sensée Photo L’Écho du Pas-de-Calais L’Institution interdépartementale a vingt ans Les élus de l’Institution interdépartementale au bord du décanteur. « Le décanteur… décante » sourient Charles Beauchamp, Martial Stienne et Julien Olivier, élus de l’Institution interdépartementale pour l’aménagement de la vallée de la Sensée. Ils sont venus à Tortequesne, dans le « Petit Marais », constater le travail efficace de ce décanteur : un plan d’eau artificiellement aménagé de mars 1999 à mai 2000 afin d’éviter l’envasement des étangs de Lécluse et Hamel. Ces travaux furent l’une des premières actions fortes de l’Institution qui fête ses vingt ans cette année. En 1987, la vallée de la Sensée soumise à rude épreuve au fil des siècles, coupée en deux par les canaux du Nord et de la Sensée, voyait le conseil général du Nord et le conseil général du Pas-de-Calais se préoccuper de son avenir. La structure ainsi créée devait assurer les études, la réalisation des ouvrages nécessaires à l’écoulement des eaux. L’Institution interdépartementale suivit le contrat de rivière de la Sensée, signé en 1992 puis porta dès 2002 le Sage – Schéma d’aménagement et de gestion des eaux – de la Sensée. De l’eau a coulé sous les ponts et une grande étude hydraulique globale dans le cadre du Sage a été lancée, dont les conclusions sont attendues fin 2008, début 2009. L’Institution suit aussi de très près l’évolution du projet de canal Seine-Nord, nouvel épisode du feuilleton hydraulique de la Sensée. En attendant le décanteur décante… Avec une question qui tarabuste le président Beauchamp : « quand il faudra le nettoyer ce décanteur, que fera-t-on des boues ? » Chr. D. 2007, à Frévin-Capelle, petit village de campagne, une douzaine de personnes évoquent la vie rurale… Il ressort des débats « qu’on était plus heureux avant ! » La musique est le thème d’un café citoyen à Lens le 6 février, de cafés des âges le 27 février au foyer Saint-Camille à Arras et le 13 mars au foyer JeanMoulin à Lens… Au foyer La Belle-Époque toujours à Arras, on parle des métiers d’antan le 26 mars. Des rencontres qui ne sont pas anecdotiques, « il y a des échanges, en face à face, souligne Marc Legros. Les jeunes ont été frappés par la récurrence de messages comme “avec pas grand-chose on peut être heureux” de la part des aînés, alors que de leur côté c’est le “qu’est-ce qu’on s’ennuie” qui prime. » Le café des âges est maintenant ouvert sur le territoire Osartis, avec une première « tournée » à Vitry-en-Artois le 14 mai dernier, en soirée pour que tous les publics soient disponibles. Il n’y avait pas foule… Marc Legros ne se décourage pas. Même sans les jeunes d’Unis Cité - leur mission s’achevant en juin - il retentera le coup à Vitry, à Brebières ou à BiacheSaint-Vaast. « Dans les familles on n’a plus le temps de se parler, on va perdre beaucoup de choses ». Alors, on se pose, on éteint portable, télé, ordinateur et on pousse la porte du café des âges. Christian Defrance * Association régionale pour l’étude de l’analyse, le développement et l’exploitation d’activités et d’ateliers d’animations Contact : 03 21 59 25 08 « Être vieux, être jeune, c’est relatif ; on est toujours le jeune ou le vieux de quelqu’un. Le vieillissement est un processus qui démarre dès la naissance et, finalement, « vieillir, c’est vivre » ! Jeunes et vieux, réapprenons à vivre ensemble, inventons des habitudes de vie entre nous, osons en parler. » Tel est l’appel lancé par l’association Vieillir c’est vivre, qui s’est donc dotée d’un bel outil : le label « café des âges ». À Vitry-en-Artois, quelques paroles fortes ont été prononcées. « Je ne me sens pas vieux, même en me rasant, lance un sexagénaire. Vous serez les vieux de demain ». Une dame qui travaille dans une association de soins à domicile estime que « la limite c’est 80 ans, les choses commencent alors à se gâter ». Le sexagénaire ajoute, « il n’y a plus de cellule familiale comme dans le temps, pas de transmission de la mémoire. Nos enfants, petits-enfants sont géographiquement de plus en plus éloignés ». Les jeunes d’Unis Cité assurent qu’avec le recul, la maturité, « on redécouvre sa famille, les relations privilégiées avec les grands-parents ». Et des deux côtés, on s’inquiète vraiment d’une « montée de l’agressivité, elle est partout, pourquoi ? » L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 13 L 4 JOURS de Dunkerque ont fait étape à Arras le 11 mai dernier. Alerte quinquagénaire, l’épreuve cycliste nordiste retrouvait (ses précédentes visites remontant à 1996 et 2003) avec plaisir – et forte bise – le chef-lieu du Pas-de-Calais. Quittant la place des Héros, le peloton se dirigea vers la rue Désiré-Delansorne. Les Zabel, Vasseur et compagnie ignoraient sans doute, comme une grosse majorité des Arrageois d’ailleurs, que ce Désiré Delansorne fut un coureur cycliste réputé, un maire respecté. ES Ce vélocipédiste de la « Belle Époque » devint le premier magistrat d’une cité relevée de ses ruines. Cet as de la bicyclette adopta rapidement les quatre roues de l’automobile dont il devint le « propagateur en Artois ». Sport, économie, politique, humanisme : Désiré Delansorne a marqué Arras de son empreinte. « Une figure injustement méconnue », clame Georges Vasseur, généalogiste arrageois qui a trouvé dans son arbre la famille de Désiré et contacté une descendante, la petite-fille du maire. Imaginez son émotion en recevant par courrier, de Saint-Étienne, de magnifiques reproductions photographiques. « Ici, c’est le Grand garage d’Arras dans la rue Saint-Aubert ». Désiré Delansorne avait le sens des affaires et un esprit de compétiteur. Né à Anzin-Saint-Aubin le 16 février 1862, fils d’instituteur, Désiré participa à ses premières courses en 1888 sur un grandbi – ancêtre de la bicyclette. Quelques années plus tard, avec son frère Julien – douze ans plus jeune –, on le retrouvait au départ de Lille-Dunkerque, LilleBoulogne (course qu’il remporta en 1864 devant Maurice Garin) ou Bordeaux-Paris. Marchand de cycles et d’autos au début du XXe siècle, il entra dans la vie politique en 1912 : conseiller municipal puis adjoint au maire de 1919 à 1929, maire d’Arras de 1929 jusqu’à sa mort le 17 Reproduction : collection privée Désiré Delansorne, de la selle de coureur au fauteuil de maire d’Arras Désiré Delansorne, sa femme et la petite Octavie sur le seuil du magasin vers 1911-1912. novembre 1937. Ce « citoyen serviable et charitable » organisa à Arras le premier circuit automobile en 1903, parcourut l’Artois durant la Première Guerre mondiale dans une auto dont la capote était criblée de balles, pour évacuer des blessés, assurer les services postaux ! Désiré Delansorne fut l’un des principaux artisans de la « reconstitution » d’Arras, recevant la Légion d’honneur lors de l’inauguration de l’hôtel de ville en 1932. « Bon par nature, d’un dévouement sans borne, il était pour les Arrageois un membre de leur famille ». Cet honnête homme, fervent républicain mérite soixante-dix ans après sa disparition de sortir de l’anonymat du plan des rues arrageoises. Chr. D. 14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Aller-retour entre chenille et papillon L E B A S S I N M I N I E R D O N N E D E S R E N D E Z - V O U S S P E C TA C U L A I R E S L ’IDÉE est aussi généreuse qu’enthousiasmante. Il s’agit de faire (re)découvrir des sites riches de patrimoine, en reconversion dans le bassin minier, et de les ponctuer de surprises artistiques. On le sait, quand on a éprouvé de belles émotions sur un lieu, on ne le voit plus jamais de la même manière. C’est l’objectif de l’opération : changer le regard des habitants et leur redonner confiance. Les « aller-retour » sont des journées en bus, entre passé et avenir, entre chenille et papillon. Dans cette sphère mystérieuse appelée chrysalide… PROGRAMME Le Bassin minier se met au vert : dim. 1er juillet, 9 h 30 : accueil sur le carreau de fosse 9/9 bis, rue du Tordoir à Oignies. Découverte du carreau et de son projet de reconstruction, visites de sites emblématiques, ascension du terril 101 et lecture de paysage. Repas sur le site du 9/9 bis. 14 h 30 : Les Rutilants, rencontre d'orchestres à vent. Tarif unique : adultes -> 20 € enfants - 12 ans -> 10 € Rens. et réservations : office de tourisme LensLiévin 03 21 67 66 66. Maison du Tourisme de Béthune, 03 21 57 25 47. Photo Ph. Vincent-Chaissac Nos centre-villes se métamorphosent : sam. 15 septembre, 14 h : accueil et départ place de la salle polyvalente à Gosnay. Découverte de la Chartreuse du Mont Sainte-Marie dite des Dames, parcours architectural urbain à Béthune, parcours architectural urbain à Lens. Repas à La Distillerie sur le site de la Chartreuse du Val Saint-Esprit, dite des Hommes, à Gosnay. 21 h : La Fête de la Chartreuse à Gosnay. L’invention de ces balades intelligentes est le fruit d’un partenariat mené par trois agglomérations amies : Artois Comm., Hénin-Carvin, Lens- Le carreau de fosse 9/9 bis de Oignies. Un séduisant projet de reconversion et de réhabilitation est en marche. Il allie développement culturel et développement économique. À voir lors d’un aller-retour en bus qui se terminera par la découverte du festival des instruments à vent « Les Rutilants » (voir ci-contre). Liévin et nombre d’acteurs passionnés de reconversion : Culture commune, scène nationale du bassin minier, Mission Bassin minier, Bassin minier Unesco, Office de tourisme Artois Gohelle et La Chaîne des terrils. Trois circuits sont élaborés, véritables petites routes de la culture industrielle du Nord de la France… Un premier circuit a vu le jour en 2006, lors des journées du patrimoine. Aux dires des organisateurs, un vrai succès ! En mai dernier, le circuit De la mine au Louvre-Lens a emmené les promeneurs en bus de la Fosse 11/19 de Loos-en-Gohelle jusqu’au festival des Arts de la rue Z’ArtsUp ! à Béthune. Un véritable aller et retour entre héritage et mutation ou comment construire son avenir en s’appuyant sur la richesse du patrimoine. Pour Daniel Boys, vice-président d'Artois Comm. : « les anciens nous ont donné un flambeau. Il faut le faire vivre de façon contemporaine. Les artistes peuvent donner les clefs pour comprendre le passé industriel, pour accompagner la population, l’aider à retrouver confiance en son histoire, lui montrer que rien n’est irréversible. Après la soumission aux mines, chacun aujourd’hui a la capacité de se lever et de prendre son devenir à bras-lecorps. » Marie-Pierre Griffon Steeven avec les aînés et avec le sourire ORSQU’IL s’est engagé dans le cadre d’un service civil volontaire pour reprendre une activité, Steeven était loin d’imaginer qu’il se découvrirait une véritable vocation. Surtout que la voie dans laquelle il s’est engagé ne l’attirait, dans un premier temps, pas le moins du monde. Aujourd’hui, ce jeune Lensois travaille aux côtés des personnes âgées et pour rien au monde il n’échangerait sa place. Avant de quitter l’école, Steeven se destinait à la construction métallique. Une perspective qui l’enthousiasmait peu, une erreur d’orientation qui l’a mené à l’oisiveté. « De toute façon, je ne pouvais pas trouver de travail, alors je restais à ne rien faire en bas de mon immeuble. » Jusqu’au jour où le médiateur de son quartier s’inquiète de sa situation et vient lui faire une offre. « Il m’a proposé de me rendre utile plutôt que de perdre mon temps. » Et l’idée a tout de suite plu à Steeven. Aiguillé vers l’association Unis Cité, il a signé pour un service civil volontaire de six mois. « J’ai participé à toutes sortes de projets avec Unis Cité : des projets basés sur la solidarité ou la protection de l’environnement… » explique Steeven. Et puis il y a eu les maisons de retraite. « Au début j’appréhendais vraiment le fait de travailler avec des personnes âgées, je pensais que je ne pourrais pas m’entendre avec elles, que la différence d’âge bloquerait la communication. Et puis très vite, je me suis senti très à l’aise. » Et tout s’enchaîne. Steeven rechigne à participer aux autres activités tant il préfère être à la résidence Louis-Voisin de Lens avec les pensionnaires. Il y effectue un travail d’animation, il doit occuper, amuser les personnes âgées. Et c’est tout naturellement que, devant effectuer un stage, il décide d’y passer le dernier mois de son service civil volontaire. Pendant ce mois, il comprend ce qu’il doit faire de sa vie. Il commence à se renseigner sur les formations existantes dans ce domaine. Sa mission terminée, Steeven refuse de couper les ponts. Il rend régulièrement visite aux pensionnaires de la résidence qui le réclament et lui demandent quand il compte revenir pour de bon. Quand le directeur de la structure lui apprend qu’une place de concierge-animateur est libre et qu’il devrait postuler, il n’hésite pas une seconde. Un entretien à la mairie de Lens plus tard et Steeven était engagé. Aujourd’hui, Steeven habite un appartement au sein même de la résidence Louis-Voisin. « J'ouvre la porte et je suis directement au contact des pensionnaires, et chaque fois que je me lève pour aller travailler, c'est avec le sourire. » Ce que le jeune animateur préfère dans son métier, c'est l'absence de routine. « Il faut sans cesse apporter de la nouveauté, pour éviter que les pensionnaires ne s'ennuient, explique-t-il. Il faut leur faire des surprises, mais attention pas entre 14 h et 15 h… Ils ne me pardonneraient pas de les déranger pendant leur feuilleton Les Feux de l'Amour. » Antoine Vaast Jamais il n’aurait imaginé pouvoir travailler auprès des personnes âgées. Photo L’Écho du Pas-de-Calais L L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 15 Les Rutilants Rencontre d’orchestres à vent Photo S. Monchy, service culturel de Noyelles-Godault 30 juin, 1er juillet Le 30 juin à 22 h 30, le brass band volants. Le programme est géant. Atout Vent et son homologue du Il préfigure, parmi les différentes Kent The Betteshanger Welfare vocations du site, un projet culturel colossal qui fera bientôt sa Band se partageront la réputation : la création d’un scène avec la Compagnie haut lieu d’éducation, de Metalovoice pour un specpratique, de création et de tacle « Metalorchestre ». À diffusion de la musique d’auévidemment ne pas rater… jourd’hui. Au 9/9bis, l’avenir Les spectateurs pourront se prépare en fanfare ! déambuler sur le site en fonction des choix qu’ils Marie-Pierre Griffon feront dans la programmation. En fonction de leur souhait également de découvrir le parcours Samedi 30 juin : musical, plastique et patriles spectateurs pourront monial réalisé à partir s’initier aux instruments d’entretiens des anciens mineurs à vent et à percussions de l’association Accusto Seci ; ou dans trois ateliers « musiciens encore de leur désir d’admirer le d’une heure » encadrés vent, dans les ailes de cerfspar les musiciens de Zig Zag. Oignies Les harmonies et fanfares occupent une place historique dans la région. Certaines existent depuis près de deux siècles ! Elle seront mises à l’honneur avec d’autres formations plus récentes (et moins sages) le samedi à partir de 15 h jusqu’à minuit et le dimanche de 9 h à 18 h. Trombone à coulisse ou à pistons, cor d’harmonie, trompette à clefs ou hélicon... ils sont dans l’air du temps, Hénin-B. • dans l’air du vent. Ils reviennent en force dans les spectacles de rue d’aujourd’hui, se glissent avec malice dans les orchestres de chambre, investissent les maisons des musiciens amateurs facétieux... Sur le carreau de fosse 9/9bis d’Oignies, en totale métamorphose, ces Rutilants vont sonner pendant tout un weekend de fête les 30 juin et 1er juillet prochains. Alors que le bassin minier s’attache actuellement à construire son avenir en s’appuyant sur son patrimoine, alors que certains se démènent pour transformer le regard des habitants sur leur propre territoire, sur le site 9/9bis, le festival Les Rutilants fait écho au mouvement. Bel événement à la porte de l’été, le festival des orchestres à vent joue son deuxième épisode. La fête se veut cette année encore très grand public, gratuite, joyeuse et contemporaine. Elle entend mettre en scène et en balade les musiciens de l’agglomération, leur permettre de se rencontrer, et de découvrir des formes peu conventionnelles. Programme géant L’idée des Rutilants a émergé en 2005. Valéry Desmarets, coordinateur musique à la Communauté d'agglomération Hénin-Carvin a eu envie d’être complémentaire de toute la richesse du terrain, notamment de ces fanfares et harmonies qui occupent une place historique de la région. Il s’est mis à développer, à structurer et à désirer accompagner la vie musicale et les pratiques amateurs. Le projet de rencontres de Rutilants est né. L’an dernier, quatre cents musiciens se sont ainsi rencontrés sur le site, parmi lesquels des musiciens d’harmonies du secteur. Cette année encore, ces derniers se produiront dans la qualité et la convivialité. Avec eux, les fabuleux Sergent Pépère ; les Costards qui donneront un concert gastronomique et burlesque ; les Grooms qui présenteront la Baronnade, un spectacle de rue, de musique, de chant et de rire ; Effaran et leur musique expérimentale ; les inclassables Zig Zag et leur talent à créer des musiciens d’une heure, les chorales locales et les orchestres des écoles de musique… Une petite pièce musicale sera créée. 16 Vécu L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Là où il y a le Généthon, il y a espoir de guérison L Juste une mise au point de la part de notre guide avant de pénétrer dans la banque d’ADN et de cellules. Un labo unique Le groupe de visiteurs vient du Pas-de-Calais, Régis Trinez délégué départemental de l’AFM est accompagné de quelques téléthoniens convaincus. « Ce laboratoire pas comme les autres » leur ouvre ses portes ; le premier Photo Chr. Defrance Encore un record ! L’édition 2006 du Téléthon, la 20e, a permis de récolter 106 696 532 euros*. « Nous devons plus que jamais continuer le Téléthon, au niveau européen même », répète Laurence Tiennot-Herment, la présidente de l’AFM, Association française contre les myopathies. Continuer pour financer la recherche et permettre au Généthon – un budget de 22 millions d’euros, alimenté à plus de 86 % par le Téléthon – de poursuivre ses percées médicales, de passer aux essais sur l’homme, de « vaincre » ces 6 000 à 7 000 maladies rares qui touchent 3 à 4 millions de Français et 20 millions d’Européens. Photo Chr. Defrance A « guide » insiste. Elle a sans doute capté quelques regards très interrogateurs voire un ébahissement ambiant. « Je ne suis pas sûre que vous ayez bien saisi l’importance des protéines », dit-elle. Effectivement, le groupe de visiteurs arpentant les couloirs du Généthon ne sait pas qu’elles sont des outils majeurs du monde vivant à l’échelle moléculaire ! Il ne sait pas non plus très précisément ce qui se trame dans les 60 000 milliards de cellules du corps humain… Peu importe, nos visiteurs ont compris l’essentiel : dans ces milliers de mètres carrés de laboratoires, peuplés de centaines de microscopes, les recherches avancent et les maladies reculent. Ils sont à nouveau prêts à s’investir, bénévolement, pour le Téléthon. « Aide-moi à faire tout seul », le slogan du Drac… et de tous les malades. labo non pharmaceutique autorisé à produire des médicaments. Créé en 1991 à Évry, inventeur de la première cartographie du génome humain, le Généthon est aujourd’hui, avec ses presque deux cents salariés, une entreprise de biotechnologie à but non lucratif se consacrant à la mise au point des thérapeutiques innovantes pour le traitement de maladies génétiques orphelines. Dans le hall d’accueil, toutes les affiches des différents Téléthon, alignement de sourires, un fauteuil roulant dernier cri… mais aussi son ancêtre, histoire de rappeler que « Marcel Thorel fit entrer le premier fauteuil roulant électrique en fraude en 1973 ! » Que de changements en trois petites décennies. Heureusement. En majeure partie grâce aux efforts menés par l’AFM, « nous avons fait évoluer les mentalités, nous avons fait évoluer les lois », résume la présidente. Un tiers de l’argent du Téléthon est consacré à l’aide auprès des malades. Le Généthon héberge ainsi le Drac, Département de recherche d’activités de communication : ateliers et stages permettant de « sortir les malades de l’isolement grâce à l’ordinateur ». Écrans et logiciels sont omniprésents à tous les étages du Généthon. Ici tout est pointu. Les visiteurs sont frappés par la jeunesse des chercheurs. Leur assurance aussi. Il ne faut pas en manquer pour sortir une casserole et recueillir un peu d’azote liquide à… moins 196 « Recette pour extraire l’ADN à la maison » « Il nous en faut pour aller parler du Téléthon dans les écoles » s’exclame Gilbert Beauchamp ! Chaque visiteur se voit remettre un tube à essai et une fiche-recette « pour extraire l’ADN à la maison ». Simple et ludique pour faire plus ample connaissance avec l’acide désoxyribonucléique : molécule, support de l’information génétique. Cet ADN qui fait bondir le visiteur quand la guide explique « qu’en tirant ses fils, on pourrait couvrir deux fois la distance Terre-Lune ». L’infiniment petit est infiniment surprenant. Donc, on se frotte les joues contre les dents et on recueille de la salive dans le tube. On ajoute du liquide vaisselle. On mélange. On ajoute ensuite une pincée de sel puis de l’alcool à 70° le long de la paroi du tube. Le sel rend l’ADN insoluble dans l’alcool. Une « méduse » d’ADN se forme au bout de quelques minutes. degrés ! Nous sommes dans la banque d’ADN et de cellules. Impressionnant et émouvant à la fois. Dans les cuves, plus de 240 000 échantillons sanguins collectés auprès des familles de malades. La banque consomme 6 000 litres d’azote liquide par semaine. La guide explique, le plus concrètement possible, le quotidien du Généthon. La séparation des globules blancs, l’extraction de l’ADN – « recette » pour fabriquer des protéines –, l’analyse de l’ADN, l’identification du gène responsable de la maladie. Plus compliqué pour les visiteurs : la salle d’ingénierie où l’on « répare au cœur des cellules ». Le Généthon fabrique des vecteurs, « tout moyen visant à transporter un ADN thérapeutique au sein d’une cellule cible ». On décroche plus ou moins vite pour ne retenir que les objectifs clairement avoués : les essais cliniques sur l’homme. Du concret. « C’est là que tout commence » assure Laurence Tiennot-Herment. C’est ce qui donne envie aux 136 équipes de coordination de se mobiliser pour le prochain Téléthon des 7 et 8 décembre. Christian Defrance * Dans le Pas-de-Calais, 1 933 300 euros ont été collectés dont 1 024 131 durant les manifestations Rens. www.afm-france.org Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Reprendre le flambeau du torchis V comme le monde et toujours jeune ! Le torchis ne craint pas le paradoxe, il a simplement peur qu’on ne s’occupe pas assez de lui. Matériau recyclable éternellement, symbolique de l’habitat rural du Pas-deCalais, le torchis est heureusement aujourd’hui l’objet de toutes les attentions. Groupe départemental de sauvegarde et de relance, achat d’un malaxeur… il y a toujours du neuf autour du torchis. Il sera le ciment de la journée du patrimoine de pays le dimanche 24 juin. IEUX tion est gratuite – appréciera des démonstrations du savoirfaire artisanal : torchis certes mais aussi taille de pierre, ébénisterie, polychromie…, du savoir-faire agricole ; des expositions photographiques sur le patrimoine bâti local, les rues et chemins des Villages Solidaires, les fleurs d’Artois ; un circuit commenté du torchis sur le territoire ; une randoferme ; des animations pédagogiques avec notamment les dessins du concours « Dessinemoi une maison en torchis ». Se tournant vers ceux qui souhaitent faire un pas de plus vers le torchis, le groupe de Chr. D. * Avec Campagnes Vivantes, la Capeb 62, le CAUE 62, la Drac, la Fondation du Patrimoine, Maisons Paysannes de France, le Parc des Caps et Marais d’Opale, le Sdap (Service départemental de l’architecture et du patrimoine). Rendez-vous le dimanche 24 juin de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h à Ivergny chez Jean-Marc Sacleux : 70, rue Principale Renseignements : Capeb 62, tél. 03 21 16 15 07 Photo L’Écho du Pas-de-Calais Pour la 10e édition de cette manifestation, l’association Campagnes Vivantes et la Capeb 62 – Chambre des artisans des petites entreprises du bâtiment – ont reçu le renfort de la communauté de communes des Villages Solidaires : 25 villages du canton d’Avesnesle-Comte. Si le thème national de l’événement est « Rues et chemins », le Pas-de-Calais se concentrera sur le torchis… Qu’on apprécie dans les maisons qui bordent nos rues et nos chemins ! Comme la ferme de Jean-Marc Sacleux à Ivergny. C’est là ou à partir de là que le public – la manifesta- relance et de sauvegarde* apportera des conseils éclairés aux particuliers qui se lancent dans un projet de restauration. Conseils techniques mais aussi financiers, car le conseil général peut subventionner des travaux de réhabilitation de bâtiments en torchis en apportant en plus du dispositif mis en mouvement par la Fondation du Patrimoine une aide de 20 % permettant de bénéficier de 100 % de déductions fiscales. Pour ne pas torcher le travail. Rens. Willy Flour, maison du Parc à Le Wast, tél. 03 21 87 90 90. La pose du torchis s’effectue toujours sur un lattage. Catherine Madoni, architecte des Bâtiments de France et chef du Service départemental de l’architecture et du patrimoine du Pas-de-Calais, « remue » – malaxe ? – régulièrement tous les partenaires du groupe torchis. Au-delà des stages pour les particuliers, de la formation des artisans, des subventions, elle souhaite développer les relations avec l’école d’architecture, imaginer une « route du torchis », pourquoi pas dans la vallée de l’Authie et envisager une construction moderne en torchis « qui serait un signal fort, qui interpellerait ». Un quillier, pour le jeu de quilles, dans le Montreuillois en 2008 ? Photo PNR des Caps et Marais d’Opale De la terre, de la paille et de l’eau. Le torchis c’est simple comme bonjour. Les artisans du patrimoine vous diront que c’est un peu plus compliqué que ça ! La terre doit être du limon, pétrie avec un peu d’eau, elle ne colle pas, ne s’effrite pas. La paille la plus utilisée est celle du blé, autrefois avoine, orge, foin faisaient l’affaire. On mélange au pied avec retournement à la fourche. Plus il y a de paille, plus le brassage sera isolant ; plus il y a de terre, plus il stockera de la chaleur. Le torchis nécessite beaucoup de main-d’œuvre d’où l’idée d’acquérir un malaxeur électrique, et mobile, transporté de chantier en chantier. Financé par la Capeb et le Parc des Caps et Marais d’Opale – 4 000 euros –, il est mis depuis mars dernier à la disposition des artisans du territoire du parc. Un deuxième malaxeur devrait arriver dans le Ternois. Avec ses vertus sanitaires, écologiques et économiques, le torchis a de l’avenir, ses plus chauds partisans martelant toutefois que son entretien est vital. Un lait de chaux lui rend un aspect neuf pour cinq à dix ans. Le Pas-deCalais aura prochainement deux malaxeurs. 17 18 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 De la « Petite Pologne » à l’intégration L Français d’origine polonaise sont 500 000 dans notre région soit un 1/8e de la population. Dans l’entre-deux-guerres, les Polonais vivent complètement coupés des Français du Pas-de-Calais. La Seconde Guerre mondiale va profondément modifier les choses, les Polonais réalisant une intégration qui est un modèle de réussite. minières organisent le recrutement et le transfert de paysans de la région de Poznan et de Silésie. Les conditions d’accueil sont pour le moins spartiates. Ces immigrants fuient la misère et ont peu d’expérience de la mine, contrairement aux « Westphaliens », des Polonais (1/3 des immigrants), venus de la Ruhr et qui choisissent de quitter l’Allemagne pour vendre à la France leur connaissance du métier. Ils apportent avec eux de nouvelles techniques d’abattage, des marteaux-piqueurs et vivent coupés des « Silésiens » qu’ils méprisent. Les 225 000 Polonais arrivés en 1925 partagent en tout cas un même isolement vis-à-vis des Français. L’État les tient à l’écart et ne leur attribue ni prime de naissance, ni droit à l’enseignement. Ce sont les mines qui prennent tout en charge. On Le football a été pour beaucoup un ascenseur social. Ici, la Ligue polonaise de football : assiste à la naissance les champions de 1933. d’une véritable « Petite L’immigration polonaise dans le Pas-de-Calais s’est Pologne » avec ses cadres, ses écoles et ses églises. faite en plusieurs phases. Avant 1914, on observe Cet isolement est volontaire. Le Consulat polonais de une première immigration à faible échelle de Lille veut éviter le contact avec les ouvriers français Polonais de nationalité allemande (la Pologne n’exis- et la « contamination communiste ». On est encore tait plus depuis 1795) ayant travaillé dans la Ruhr. persuadé que le séjour des Polonais n’est que tempoLa deuxième vague, de loin la plus massive, remonte raire. De nombreuses communes du Pas-de-Calais à 1919. Le Pas-de-Calais est alors privé de sa sont majoritairement polonaises, comme Méricourt, jeunesse et accuse un gros déficit de main-d’œuvre Nœux, Marles, Courrières et Bruay baptisée « la dans les mines. Une convention d’émigration est capitale polonaise ». Les Français voient d’un signée entre la France et la Pologne. Les compagnies mauvais œil ces ouvriers dont la force de travail est Photo Collection H. Dudzinski ES très appréciée des patrons. Pourtant dans les années trente, avec la crise, les choses changent un peu. Français et Polonais se côtoient parfois dans la lutte syndicale. De nombreux ouvriers polonais sont renvoyés chez eux par train, à commencer par les communistes comme Edward Gierek qui dirigea la Pologne de 1970 à 1980. Un léger début de rapprochement mais pour les naturalisations et les mariages mixtes, il faudra attendre l’après Seconde Guerre mondiale. En 1939, la Pologne est rayée de la carte. Beaucoup de jeunes Polonais s’engagent dans le parti communiste puis dans la Résistance en 1941. D’autres jouent la carte de l’Allemagne et partent travailler dans la Ruhr. D’autres encore vont rejoindre Londres, où l’armée polonaise de Sikorski s’est reconstituée. Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement polonais incite au retour au pays. Mais il y a de très gros doutes sur la qualité de l’accueil. Les Polonais préfèrent rester en France et réussissent alors une assimilation exceptionnelle, grâce à l’ascenseur social que constituent l’école, la mine ou le football. Sources : ITW Yves le Maner Histoire de la Communauté polonaise de Marles-Calonne-Auchel de Philibert Berrier Site Internet : www.beskid.com Agata Judycki : « Nous nous sentons les enfants légitimes de l’Europe ! » savais que je n’allais pas revenir ! se souvient Agata « J Judycki… mais la plus triste, ça n’a pas été moi ! ça a E « Quand je suis arrivée en France, je me suis tout de suite passionnée pour la diaspora polonaise, » raconte Agata. À l’époque elle habitait Paris et avait intégré la Sorbonne. Elle a choisi la voie du journalisme qui l’a amenée à « La voie catholique », un hebdomadaire polonais diffusé en France et en Belgique. Pendant les vacances, elle travaillait dans une imprimerie polonaise qui éditait des livres des pères Pallottin qui évangélisaient par la littérature et l’édition. Recherches biographiques Quand elle a rencontré Zbigniew, spécialiste en biographies, juriste, ethnologue et prof d’université, la vie d’Agata a pris un virage serré. « En 1992, nous avons créé un Institut de recherches biographiques (IRB) polonaises à Maison-Alfort. Depuis, nous avons écrit ou co-écrit plus de quarante livres, des dictionnaires, des recueils de conférences, des colloques… » D’abord des petites biographies, ensuite des Photo x été la milice polonaise ! » La jeune fille avait alors 20 ans, elle venait d’obtenir une licence de lettres modernes à Wroclaw. Quand elle a appris qu’elle avait obtenu une bourse d’État à l’université de Lyon, pour un mois, elle a tout de suite pris la décision de ne pas rentrer ensuite. C’était juste avant que l’état de siège ne soit proclamé… ouvrages à thème : les enseignants polonais dans le monde ; les militaires, les prêtres, les scientifiques… « Notre vocation est de rassembler, archiver, documenter la présence polonaise dans le monde entier, » souligne Agata Judycki. Le travail est titanesque et la biographe s’en amuse : « Pour présenter 1 % de la présence polonaise dans le monde, 160 tomes de dictionnaires seraient nécessaires. Or, pour en faire un, il faut dix ans ! » Le travail d’Agata et de Zbigniew, aujourd’hui installés à Vaudricourt, ne se résume pas à une liste de noms qui ont fait une liste de choses. « Nous souhaitons démontrer que nous avons des artistes et des écrivains comparables à ceux de la France. Nous avons des chercheurs, des scientifiques, des inventeurs… La Pologne a vécu dans un grand isolement pendant l’époque communiste, aujourd’hui, nous voulons montrer que nous avons un potentiel scientifique et culturel. Nous voulons retrouver notre juste place en Europe. Nous avons les mêmes Ces Po du Pas-d valeurs. Nous nous sentons les enfants légitimes de l’Europe ! » Agata a tant envie que changent les clichés ! « La diaspora n’est pas qu’une assemblée de bons vivants, pose-t-elle enfin. Notre culture ne se réduit pas au plazcek et à la danse folklorique ! » Le dernier dictionnaire (décembre 2006) réalisé par l’Institut de recherches biographiques de Vaudricourt Les architectes polonais dans le monde. IRB : 103, Chemin de l’église 62131 Vaudricourt Tél. 03 21 26 10 46 et 06 32 74 55 61 Dossier Ces Polonais du Pas-de-Calais L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 19 réalisé par Marie-Pierre Griffon et Benjamin Zehnder La Pologne a toujours été à l’avant-garde de la culture européenne. À son arrivée en France, la communauté polonaise a créé nombre de troupes de théâtre (ici à Bully-les-Mines). D ANS le cadre de leurs traditionnelles Artoises, Droit de Cité et les villes de Drocourt et Rouvroy invitent le teatr Snow (prononcer snouf) à se produire dans la rue. Les comédiens du « théâtre de rêve » viennent de Gdansk et s’attachent à élaborer des spectacles loin, très loin de la culture violente véhiculée par la télé. Ils emmènent le public dans un autre monde, celui de l’onirisme et de la poésie. Le théâtre de rue Snow est un des plus connus de Pologne. Original, insolite, onirique, il s’amuse à trouver en chacun de nous la part de rêve que nous essayons de réaliser. Il se dit résolument à distance de la culture commerciale mais peut s’en servir si cela lui permet de jouer les traits d’union avec une culture moins agressive, beaucoup plus riche. Les comédiens du théâtre Snow seront dans les rues du bassin minier les 23 et 24 juin prochains. Une autre perception de l’immigration Rouvroy, Drocourt Photo Collection H. Dudzinski Spectacle de rue et de rêve Le dernier numéro de la revue Gauheria s’arrête longuement sur un sujet très prisé cette année dans le Pas-de-Calais : L’immigration polonaise. Cependant, son auteur Gérard Bendahmane y casse bien des visions angéliques. Sous le titre : « En 1929. Comment les autorités du Pas-de-Calais percevaient l’immigration polonaise. » il publie rapports et lettres officielles. « Les différentes autorités présentaient l’ouvrier polonais sous des traits largement négatifs… décrit-il. » Surtout quand il vit seul, en pension dans les cafés, les auberges… l’ouvrier était perçu comme peu assidu, querelleur, s’adonnant à la boisson. En état d’ébriété il était, disait-on également, parfois dangereux ou susceptible de s’attaquer aux bonnes mœurs. « Il serait intéressant, souligne Gérard Bendahmane, d’occulter le terme « polonais » sur chacun des rapports : ceux-ci pourraient alors être presque totalement adaptables pour les vagues d’immigration ultérieure et, bien entendu, pour les immigrations non européennes. » À méditer. Gauhéria Théâtre Snow Gauhéria, numéro 63, mars 2007, 8 €. À commander au siège de l’association : Maison syndicale, 32 rue Casimir-Beugnet, 62300 Lens, tél. 03 21 78 64 42 ou sur www.gauheria.com Rens. 03 21 49 21 21 de-Calais Les 40 ans de l’église du Millénium 1922, la communauté polonaise de Lens se réunit dans une chapelle en bois pour écouter la messe en polonais. En 1967, la chapelle devient une église en briques. 40 ans plus tard, la communauté polonaise vit toujours sa foi autour de l’église du Millénium. Rencontre avec le curé de la paroisse, Jan Domanski. N En 2007, la communauté polonaise lensoise fête deux anniversaires : les 85 ans de son arrivée à Lens et le quarantième anniversaire de son église, l’église du Millénium, appelée ainsi en l’honneur du baptême de la Pologne en 966. À l’origine elle n’est que la simple chapelle Sainte-Élisabeth, où est célébrée la messe en polonais pour les travailleurs qui arrivent à Lens depuis 1922. Celle-ci, vétuste, menaçait de s’écrouler. Un appel à souscription fut lancé pour construire une église en briques. La communauté polonaise de la paroisse de Lens et de toute la France y répond massivement et l’église est construite par les missionnaires Oblats de Marie-Immaculée. L’église, dédiée à Notre-Dame de Czestochowa, est ache- Photo Collection H. Dudzinski E Jour de communion en 1937. Lens olonais vée en 1967 et marque le couronnement des efforts de l’abbé Casimir Czajka. La communauté aujourd’hui 40 ans plus tard, c’est le père Jan Domanski qui est responsable de cette paroisse. Depuis juillet 2001, il est quotidiennement au contact de la communauté de Lens, mais pas seulement. On vient aussi des environs, Liévin, Loos-en-Gohelle, Arras... Y viton la même ferveur catholique que pendant l’entre-deux-guerres, cette pratique de la foi qui a tant caractérisé la population polonaise du Pas-deCalais ? « Ce n’est pas comparable, répond Jan Domanski, les Français d’origine polonaise sont totalement intégrés dans la société et évoluent comme elle », c’est-à-dire vers une pratique déclinante de la religion catholique. Pourtant, 150 à 200 personnes se rassemblent chaque dimanche à l’église du Millénium, beaucoup plus pendant les fêtes. On y vient « pour trouver quelque chose d’agréable, de rassurant » confie le curé. Bien sûr, la messe n’est plus dite, comme pendant l’entre-deuxguerres, entièrement en polonais (ce n’est plus permis) mais on y prie encore beaucoup dans cette langue. Certaines traditions catholiques polonaises perdurent : la bénédiction des aliments à Pâques ou le petit-déjeuner pris ensem- ble après la messe. Ajoutons également le « Dyngus » après l’office du lundi de Pâques où l’on se verse de l’eau l’un sur l’autre. « La paroisse est gâtée… » assure Jan Domanski. En effet, à l’heure où il est parfois difficile de trouver un prêtre pour un baptême ou un mariage, le curé est toujours disponible pour sa communauté. Vingt enfants suivent les cours de catéchisme, neuf feront leur petite communion cette année. Jan Domanski veut « garder un esprit d’ouverture » et aimerait mettre en place une pastorale des jeunes couples, un message envoyé à la quatrième génération des Français d’origine polonaise. Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Bienvenue Soignez vos pieds ! à Berck, Marie-Thérèse à Éclimeux, Jean-Marie au Transloy, Éric à Dainville, Jacques à Marquion, Maurice à Maintenay, François à Offin, Jacqueline à Saint-Venant… L’association des Jardiniers de France a invité les jardiniers amateurs à ouvrir gratuitement leur jardin les 9 et 10 juin. Cette opération « Bienvenue dans mon jardin » (ce sera la 6e édition) a attiré l’an dernier 100 000 amis et visiteurs. Les objectifs sont simples : partager la passion du jardinage, échanger des astuces, profiter des conseils d’autres jardiniers. Ce sont exclusivement des ISÈLE amateurs qui ouvrent leur petit coin de paradis. Les petits comme les grands espaces dévoilent leurs richesses. La perfection n'est pas de mise mais plutôt la convivialité et la rencontre. du pied. Et ces pieds sont ainsi condamnés à supporter les affections et les contraintes dont ils sont victimes, par notre négligence ou l’absence de conscience de l’importance des soins et d’une prévention des affections du pied. Les podologues conseillent ainsi de consacrer, chaque jour, cinq minutes à la toilette de ses pieds : essuyer avec minutie les espaces entre les doigts de pied, éviter les bains de pied prolongés et les bains à l’eau chaude, couper régulièrement les ongles avec une pince, sans attaquer les angles… Et vous serez toujours sur pied ! Rens. www.sante-du-pied.org Tous les jardins qui participent à l’opération sont repérables par un fanion « Bienvenue dans mon jardin ». Entrez et laissez-vous guider par votre hôte. La liste complète des jardins à visiter est disponible sur www.jardiniersdefrance.com ou 0826 020 313 (0,15 euro la minute). Photo Chr. Defrance G Photo x dans… leurs jardins L’Union française pour la santé du pied et de la podologie regroupe les praticiens, les instituts de formation, les sociétés savantes et les fournisseurs de la podologie. Elle est la cheville ouvrière de la journée nationale de la santé du pied qui s’est déroulée le 23 mai dernier dans deux cents sites en France avec conseils, dépistage gratuits. Il n’est pas inutile d’enfoncer le clou - pas dans le pied bien sûr ! - et de rappeler qu’il ne faut surtout pas négliger ses pieds. Si nous réagissons immédiatement à la moindre alerte touchant une autre partie de notre corps, nous n’avons pas le réflexe santé Une piscine naturelle S dans son jardin, avec les carpes, entre les nénuphars ! Le paradis. Si si, c’est possible. Peu connues en France, les piscines naturelles font l’unanimité dans les pays nordiques. Elles séduisent par exemple les adeptes du bio. Pas de chlore, pas de produits chimiques. Respect de l’environnement, intégration paysagère idéale. E BAIGNER Installé à Marck-enCalaisis, Olivier Cape est le gérant de Vecteur Douceur, société nouvelle proposant des maisons à ossature bois, des chalets de jardin, des tonnelles, des piscines en bois et des piscines naturelles ! « La piscine naturelle est d’abord un plan d’eau, explique Olivier Cape, créé afin de favoriser un milieu de vie naturel, un véritable écosystème faune-flore ». Pas de produits chimiques donc, l’équilibre de l’eau étant assuré par un bassin d’épuration ou d’assainissement (lagunage) situé à côté du bassin de baignade. Ces plans d’eau sont de conception simple, utilisant les mêmes équipements que la piscine traditionnelle ; par contre ils ne nécessitent pas de fondations. Quand le sol a été creusé et stabilisé, il est recou- vert d’une toile de caoutchouc synthétique ou de bitume élastomère, toile maintenue par des pierres ou du sable. La piscine naturelle est dotée de plusieurs drains. L’eau est aspirée par une pompe pour être envoyée dans un filtre à sable, elle est ensuite en grande partie dirigée vers une chute d’oxygénation et vers un système naturel de filtration par des plantes aquatiques. Il ne vous reste plus qu’à nager comme un poisson dans l’eau. Avec quelques Un petit bassin d’agrément réalisé par Vecteur Douceur. Photo Vecteur Douceur 20 petits inconvénients : le fond du bassin est parfois glissant, il faut maintenir une température inférieure à 24 °C, et avoir une tirelire d’au moins 40 000 euros. Rens. Vecteur Douceur : 164, avenue de l’Aéroport 62730 Marck-en-Calaisis Tél. 06 88 41 52 55. Vie pratique 21 Élections législatives Qui seront nos 14 députés ? Q UATORZE sièges et 172 prétendants. Les électeurs du Pas-de-Calais sont eux aussi appelés à désigner leurs députés les dimanches 10 et 17 juin. La campagne bat son plein dans les circonscriptions ; l’UMP espérant profiter de « l’effet Sarkozy » alors que les socialistes espèrent conserver le département dans leur giron… Sur les quatorze sortants, treize étaient du PS ou apparentés. Treize candidats dans la 1re circonscription (Arras, Bapaume…) pour succéder à Jean-Pierre Defontaine (apparenté PS) qui ne se représente pas ; 10 sur la ligne de départ dans la 2e (Arras, Marquion…) que Catherine Genisson (PS) souhaite encore représenter au Palais Bourbon ; 11 dans la vaste 3e (de Desvres à Saint-Pol-sur-Ternoise) où le PS Jean-Claude Leroy brigue un nouveau mandat ; 12 dans la 4e (Étaples, Hesdin…) Léonce Déprez jetant l’éponge ; 11 dans la 5e (Boulogne, Outreau…) pour remplacer Guy Lengagne qui quitte l’hémicycle ; 14 dans la 6e (Boulogne, Calais, Guînes…) avec Jack Lang (PS) ; 13 dans la 7e (Ardres, Audruicq, Calais…), Gilles Cocquempot étant candidat à sa succession ; 9 dans la 8e (Aire, Arques, Saint-Omer…) « tenue » par Michel Lefait (PS) ; 14 dans la 9e (Béthune, Lillers…) où le sortant André Flajolet (UMP) retrouve sur sa route Jacques Mellick (PS) ; 14 aussi dans la 10e (Auchel, Bruay…) Serge Janquin (PS) le sortant retournant dans l’arène ; 12 dans la 11e (Carvin, Laventie, Nœux…) avec Odette Duriez (PS) la « tenante du titre » ; 12 dans la 12e (Liévin, Bully…) avec Jean-Pierre Kucheida (PS) fidèle au poste ; 13 dans la 13e (Lens, Harnes…), le maire de Lens Guy Delcourt (PS) visant le fauteuil de son adjoint Jean-Claude Bois (PS) ; 14 dans la 14e (Hénin, Courrières…) où Albert Facon, sortant PS, bataillera contre Marine Le Pen. PS et UMP sont présents dans toutes les circonscriptions ainsi que le PC (Parti communiste), les Verts, le FN (Front national), Lutte ouvrière et la LCR (Ligue communiste révolutionnaire). Le MoDém de François Bayrou est de la partie dans douze circonscriptions. Rappelons que le 6 mai au soir, dans le Pas-de-Calais, Nicolas Sarkozy a obtenu 47,96 % des exprimés et Ségolène Royal 52,04 %. LES 6 H DE L’ÉCHO DU devront s’engager dans la catégorie qui leur est réservée. Pour la première fois, une épreuve sera réservée aux collégiens. Les jeunes âgés de 11 à 16 ans pourront participer au relais dans les mêmes conditions que les adultes mais sur une durée de deux heures. Afin de garantir l’égalité des chances, les challenges tiennent compte de la mixité des équipes. Le classement distinguera les équipes féminines des équipes masculines ou mixtes. PAS-DE-CALAIS Une course à pied en famille, entre copains, entre collègues… Pour le confort des coureurs et de leurs proches, un emplacement de camping est attribué à chaque équipe ou participant individuel. Cet espace peut accueillir tentes, caravane ou barbecue et permet aux participants qui le désirent de passer la nuit précédant l’épreuve sur place. Le site, idéalement intégré à la forêt, garantit une journée loin des voitures, du bruit et de la pollution. ETTE ANNÉE ENCORE, L’Écho du Pas-de-Calais organise un grand événement sportif dans le parc départemental d’Olhain. Une course à pied à effectuer seul ou en équipe, de quatre coureurs maximum, sur un parcours en forêt de deux kilomètres. Objectif : réaliser, en six heures, le plus de tours possible en relais libre. Pendant que les uns courent, les autres ont le choix entre se reposer, participer aux nombreuses activités proposées, se restaurer, se faire masser… Et bien sûr encourager leur coéquipier. C UNE CO U R S E P O U R TO U S Cette épreuve a la particularité d’être ouverte à tous (sur présentation d’une licence sportive ou d’un certificat médical) sans distinction de niveau. Que l’on soit adepte du rugby, du cyclisme, du judo ou du football du dimanche, il suffit de pouvoir courir ou marcher en moyenne quinze minutes par heure pour participer. Les équipes sont réparties en plusieurs challenges, selon les liens qui unissent leurs membres. Ainsi, les collègues souhaitant porter les couleurs de leur entreprise pourront concourir au sein du « challenge entreprise ». Les équipes représentant une commune s’affronteront dans le « challenge villes et villages », etc. Et pour des raisons évidentes d’équilibre, les coureurs des clubs d’athlétisme UNE O R G A N I S AT I O N AT T E N T I V E Les 6 h de L’Écho du Pas-de-Calais ne sauraient être une réussite sans prestations de qualité à l’attention des participants. Trois postes de ravitaillement seront installés le long du parcours ainsi que des brumisateurs, et des éponges seront mises à disposition. Une équipe de kinésithérapeutes sera également présente pour soulager les coureurs. Le système de chronométrage par puce facilitera les passages de relais et permettra un affichage des résultats en temps réel. D E S A N I M AT I O N S G R AT U I T E S P O U R TO U S L E S G O Û T S Les non-coureurs, de leur côté, ne risquent pas de s’ennuyer. De nombreuses animations gratuites sont prévues tout au long de la journée. Les plus jeunes pourront s’aventurer sur un château gonflable géant, se faire maquiller, assister à des spectacles de clowns... Et tous, sans distinction, pourront s’initier à des pratiques sportives (escalade, tir à l’arc, yolf, full contact…) ou profiter des troupes de théâtre de rue ou des orchestres et musiciens qui parcourront le site. Les 6 h de L’Écho du Pas-deCalais seront l’occasion de découvrir la gastronomie, la musique ou la danse folklorique polonaises dans le cadre de l’année de la Pologne dans le Pas-de-Calais. 8€ 1€ Inscription ❑ solo (coureurs et marcheurs) ❑ SE ❑ V1 ❑ V2 ❑ Masculin ❑ V3 ❑ V4 ❑ par équipe H (hommes) F (femmes) ❑ Villes et villages ❑ Entreprise ❑F ❑H ❑M ❑F ❑H ❑M Challenge ❑ Féminin par personne N° 3 : n par collégi e Adresse : M (mixte, un membre de chaque sexe représenté) ❑ Club ❑F ❑H ❑M ❑ Association et autre ❑F ❑H ❑M ❑ Collégiens (course de 2 h réservée aux collégiens de + de 11 ans et de - de 16 ans) ❑F ❑H ❑M Je suis seul ❑ je souhaite intégrer une équipe le jour de l’épreuve. sont interdits aux coureurs licenciés À noter : les challenges Villes et Villages, Entreprise, et Association et autre en club FFA ou UFOLEP (vérification sur le listing FFA). Pas de différenciation des équipes par catégories d’âges. Un module de publicité d’une valeur de 1 800 € sera offert aux trois vainqueurs (H, F, M) des challenges Villes et Villages, Entreprise. Nom de l’équipe : Nom : Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...................................................................................................................... .......................... ❑ Féminin Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS L’Écho du Pas-de-Calais Tél. 03 21 54 34 94 ou 06 08 86 09 14 Site : www.echo62.com/course .................................................. Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......................... ............................... Courriel : ....................................................................................................................... N° 4 : Nom : Adresse : ❑ Féminin Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : ❑ Masculin Date de naissance : .................................................. ..................................................... Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...................................................................................................................... Code postal : .......................... ❑ Féminin Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : ............................... Sexe : ❑ Masculin Courriel : ....................................................................................................................... Date de naissance : ..................................................... Adulte responsable d’une équipe inscrite au challenge « Conseil général des collégiens » : Nom : ......................................................... Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...................................................................................................................... ❑ Masculin ....................................................................................................................... N° 2 : Nom : Date de naissance : .................................................. ..................................................... Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...................................................................................................................... .......................... ❑ Féminin Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : ............................... Sexe : ❑ Masculin Courriel : ....................................................................................................................... Date de naissance : .......................... ............................... ❑ Masculin Courriel : ....................................................................................................................... Fonction : ❑ Féminin Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : Sexe : Date de naissance : ..................................................... ❑ professeur d’EPS ❑ famille d’un coureur ❑ Autre à préciser : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................... Courriel : Code postal : LES PARTENAIRES Sexe : Code postal : Sexe Adresse : L’organisation des 6 h de L’Écho du Pas-de-Calais est rendue possible grâce au soutien de nos nombreux partenaires. Le conseil général du Pas-de-Calais et le parc départemental d’Olhain apportent leur expertise dans l’accueil et l’organisation de gros événements. Le Crédit Agricole prouve encore une fois son engagement auprès des événements sportifs. Artois Athlétisme (Béthune, Bruay, Saint Pol et Vermelles) et Top Performance (magasin spécialisé Running présent à Dainville, Boulogne, Hazebrouck et Hellemmes), véritables spécialistes de la course à pied, prodiguent leurs nombreux conseils de spécialistes. Bridgestone et Interviandes seront également présents sur le site de la course. ............................................................................................................ ......................................................... Code postal : N O M B R E U X LOT S En retirant leur dossard au début de l’épreuve, les 1000 premiers inscrits recevront en cadeau un T-shirt respirant New Balance. Quant aux trois premiers de chaque challenge, ils recevront un filet garni de lots : sac à dos New Balance, livres, produits régionaux, café… ...................................................................................................................... Code postal : Adresse : N° 1 : cas pour les solos (ne pas oublier de signer) ou « capitaine » de l’équipe Adresse : Nom : DE ..................................................... Challenge par composition d’équipe ❑ équipe féminine = 4 femmes ❑ équipe masculine = 4 hommes ❑ équipe mixte = 2 hommes et 2 femmes ❑ équipe mixte femme = 3 femmes et 1 homme ❑ équipe mixte homme = 3 hommes et 1 femme Je reconnais et accepte par le seul fait de mon inscription, à me soumettre à l’ensemble des dispositions du règlement joint des 6 H de L’Écho du Pas-de-Calais. Date : Signature : Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 23 Saint-Omer Quand le rugby joue un rôle social L ’HISTOIRE du rugby à SaintOmer remonte à 1963, lorsque deux anciens de Nevers, Michel Pacqueu et Pierre Béguet, se retrouvent dans la cité audomaroise pour raisons professionnelles. Ils parlent rugby, échangent leurs souvenirs et créent un club officiellement déclaré en 1966. Le Rugby club audomarois vient donc de fêter son quarantième anniversaire. grâce aux gens du sud, surtout des profs de sport comme Jean Lavergne qui avait été demi de mêlée à l’USAP (Perpignan). Titre de gloire de l’époque : trois tours dans le championnat de France honneur en 1972. Mais derrière, la formation des jeunes ne suivait pas, et quand les Sudistes sont partis, c’est devenu très, très difficile. JeanPaul Bertheloot a alors repris le flambeau et a eu le courage, en 1978, de demander la rétrogradation du club. Philippe Baudelle, l’actuel président du club, explique que “la culture rugby n’est pas encore ancrée dans notre région… À l’époque c’était encore pire”. Ce qui n’a pas empêché le club de monter très vite dans la hiérarchie régionale Au top niveau régional Tout a été reconstruit et aujourd’hui le RCA affiche une belle santé avec 171 licenciés, une équipe première évoluant en “Honneur - Promotion d’honneur”, une école de rugby label- Le Racing club audomarois a eu une équipe féminine qui a évolué en 2e division nationale. C’était un groupe, une génération, resté sans succession. Le rugby au féminin n’existe donc plus à Saint-Omer où l’on se souvient néanmoins d’Audrey Debast qui a porté les couleurs du RCA avant de poursuivre sa carrière à Grande-Synthe équipe de 1re division. Audrey Debast qui porte maintenant le maillot de l’équipe de France A... La réserve du XV de France féminin. L’action auprès des jeunes est la priorité des dirigeants audomarois qui savent combien elle est indispensable pour assurer la relève. lisée (ce qui est plutôt rare), des équipes dans toutes les catégories d’âge… En 2005-2006, Saint-Omer a pris la 3e place du championnat Honneur, le top niveau régional. “Notre rêve, poursuit Philippe Baudelle, Pourquoi un héron ? Animal emblématique du marais, le héron a pourtant bien failli disparaître... Des mesures de protection ont permis de maintenir les effectifs, dans un premier temps, et aujourd’hui l’échassier qui s’est multiplié a repris toute sa place. Le parallèle avec le RCA est vite fait : un club qui ne comptait plus que quelques joueurs et en dénombre maintenant 170... D’où l’idée de prendre le héron comme emblème. François Thierry Avec une licence Staps et un brevet d’État du 1er degré, François Thierry a été embauché par la Fédération française de rugby avec un contrat de deux ans. Joueur au Lille métropole depuis douze ans, il a été “affecté” au Pas-de-Calais pour monter des projets et mener des actions destinées à promouvoir le rugby, en collaboration avec le comité départemental. Il intervient notamment auprès des enseignants pour leur apporter des contenus théoriques, pratiques et pédagogiques qu’ils pourront utiliser afin d’initier leurs élèves à la pratique du rugby. Il organise aussi des tournois scolaires qui donnent aux enfants “l’envie de se surpasser”. C’est lui encore qui a monté la rencontre “J -100, destination rugby” organisée il y a quelques jours. 1 000 enfants issus des écoles primaires du département se sont retrouvés sur la pelouse du stade Bollaert et sous les couleurs d’un des pays participant à la Coupe du monde. Autre événement majeur : la tournée du village rugby du Pas-de-Calais, avec ses structures gonflables et terrains d’initiation. Jusqu’en septembre, une vingtaine de villes devraient l’accueillir. Le Portel, Dainville, Fruges, Olhain, Lens, entre autres, seront ville-étape. L’occasion de passer une journée en famille et pourquoi pas de se découvrir un talent de rugbyman. L’objectif attendu est que ces événements permettent de grossir les effectifs des clubs. Charlotte Roux Photo DR Faire grossir les effectifs des clubs serait d’accéder un jour à la 3e division nationale…” Reste que la priorité des dirigeants et des éducateurs concerne la formation des jeunes et le rôle social que le rugby joue auprès d’eux. “École de rugby, école de vie”, dit le président qui rappelle les règles de bonne conduite : respect des dirigeants, de l’adversaire, de l’arbitre. “On dit bonjour à tout le monde, du plus petit au plus grand”. Suite logique : le RCA a trouvé une oreille attentive du côté de la mission locale, du CAJ d’Arques, des points information jeunesse… “Nous travaillons aussi beaucoup avec les écoles pour essayer d’instaurer une culture rugby dans l’Audomarois, nous menons des actions dans le monde universitaire, dans les collèges, et les lycées sachant qu’il y a une section rugby au lycée Blaise-Pascal à Longuenesse, dont s’occupe Serge Cayre”. Les terrains de rugby de Saint-Omer sont donc très largement utilisés : pour un tournoi de jeunes, une finale UNSS, un tournoi international à 7… “Ce n’est pas parce que la saison est terminée que nous nous reposons”, conclut Philippe Baudelle. Philippe Vincent-Chaissac 24 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Coup de jeune sur les 4 Jours L’Ardrésien Steven Tronet (à doite de la photo), ici dans la côte d’Embry, a décroché la 10e place du classement général final. L’épreuve cycliste, devenue un véritable tour du Nord – Pas-deCalais, a pris un sacré coup de jeune ! L’an dernier, les vaillants trentenaires du peloton avaient fait la loi : Petito et ses 35 ans s’imposant devant Petilleau, 35 ans aussi et Rous, 36 ans… Cette année, pour la 53e édition d’une course portée à bout de bras par des bénévoles, les « gamins » ont pris le pouvoir. Au terme d’un suspense très prenant, le maillot rose est revenu à Mathieu Ladagnous, 22 ans et demi. Le poulain de Marc Madiot est un ancien espoir de la piste ; il a fait preuve sur les 4 Jours de constance, d’intelligence… Maîtrisant notamment son plus sérieux rival, le Belge Dominique Cornu, 21 ans et demi ! Ajoutons que l’Anglais Mark Cavendish, 21 ans, a remporté deux étapes et que l’Ardrésien Steven Tronet, 20 ans et demi, a décroché la 10e place du classement général final. Côté nordiste toujours, il faut saluer la « perf’ » de Laurent Lefèvre qui grimpe sur la deuxième marche du podium, et déplorer la « petite erreur » de Cédric Vasseur. Surpris par la formation d’une bordure, lors de la venteuse étape Arras-Arras, Cédric s’est retrouvé à une demiheure des meilleurs… Dommage, le champion de Steenvoorde espérait achever sa carrière professionnelle sur une note « rose » et dunkerquoise. OPEN DE GOLF à Saint-Omer et Arras Dans le Pas-de-Calais, juin est le mois du golf. À Saint-Omer, la 11e édition de l’open qui fait partie de l’European tour, sera marquée par la présence de Jean-François Rémésy qui retrouve progressivement son niveau après une année difficile, et qui “ambitionne de finir à la meilleure place”. En mettant ce tournoi à son calendrier, le n° 1 français en 2005, veut aussi “le promouvoir auprès des joueurs de l’European Tour et leur prouver qu’en France nous sommes capables d’organiser des tournois de grand niveau”. D’ailleurs, “le golf de Saint-Omer, grâce à son open, vient d’obtenir sa labellisation olympique en vue des J.O. de Londres 2012”, dit Jean-Jacques Avec les meilleurs européens Durand, président de l’Aa SaintOmer golf club. À Arras, la logique est un peu la même, puisque l’Open de France Cecilia Ekelundh a remporté deux fois l’Open du Portugal, le Volvo Cross Country Challenge en 2005 et le Ladies English Open en 2006. C’est l’une des têtes d’affiche de l’open d’Arras. qui fête son 20e anniversaire bénéficie chaque année d’un plateau de joueuses de plus en plus attractif. Parmi celles qui se sont illustrées sur les fairways artésiens, citons Veronica Zorzi (Italie) Lynette Route du Louvre Victoires de Chopin et Bouremaa La seconde édition de la Route du Louvre a tenu toutes ses promesses. 2800 concurrents étaient engagés sur le marathon entre Lille et Lens. La course a été l’occasion de mettre en valeur nos talents régionaux avec le succès de Stéphane Chopin (Le Catteau) qui a magnifiquement maîtrisé sa Les grands du Pas-de-Calais course en partant prudemment. Au 26e kilomètre, il était revenu sur les deux hommes de tête, Willy Kalombo (3e au final) et Micah Kiprotich (2e), qu’il déposait ensuite au 33e kilomètre pour Brooky (Nouvelle-Zélande), Trish Jonhson (Grande-Bretagne), avec chacune deux victoires, Stéphanie Arricau (France) et Karen Lunn (Australie), avec une victoire. Et cette année encore “les meilleures golfeuses du circuit européen sont attendues”, prévient Alain Pelillo, directeur du tournoi, sans oublier celles du circuit américain qui viendront chercher une sélection parmi les douze meilleures golfeuses européennes appelées à disputer la Solheim Cup organisée en Suède. Open de Saint-Omer, du 14 au 17 juin, Open de France féminin du 21 au 24 juin. En savoir plus : echo62.com s’envoler vers un beau succès. Chez les femmes, la victoire est revenue à la Liévinoise Fatma Bouremaa (notre photo). Soulignons encore la belle prestation de l’Artésien José Davin, 6e et 1er vétéran. Sur le 10 km, avec un parcours très exigeant, le podium se constitue de Oukaid, Belaich et Landry. Coupe des Nations de boxe Cuba en maître incontesté Nordine Oubaali Discipline : boxe Né le 4 août 1986 à Hénin-Beaumont Domicilié à Bagnolet Profession : étudiant en sport Club actuel : Noisy-le-Grand. Formé à Hénin-Beaumont, Nordine Oubaali a rejoint le club de Noisy-leGrand. “J’ai fait le choix de ne pas prendre de risques financiers - en tout bien, tout honneur, précise-t-il - pour être bien mentalement”. Membre d’une fratrie de 18 frères et sœurs presque tous boxeurs, soucieux de réussir ses études, ce jeune homme aux origines marocaines fréquente les rings depuis l’âge de 7 ans. Il a été champion de France de boxe éducative et champion de France junior. Récent vainqueur du Cubain Yampier, à Amiens puis à Calais, double champion de France des mi-mouches, en 2006 et 2007 (après avoir injustement perdu une finale en 2005), il est le n° 1 français, et entend bien conserver cette place. Membre de l’équipe de France, pensionnaire de l’Insep, médaillé de bronze aux championnats d’Europe et médaillé d’or aux Jeux de la Francophonie en 2005, il est rompu aux tournois internationaux. Les championnats du monde, en septembre aux États-Unis, constituent son prochain objectif. Ensuite, il tentera de conserver sa ceinture nationale et pourra alors sérieusement penser aux Jeux de Pékin. “La préparation est assez dure, il faudra s’accrocher… Mais le niveau est là, on va y arriver”. Des propos qui n’ont rien de prétentieux, tant Nordine Oubaali a le sens de l’effort. Nourri par le rêve olympique, il ne pense pas trop au professionnalisme qu’il ne conçoit pas sans être au plus haut niveau… “Le combat du samedi soir ne m’intéresse pas”, dit-il. Et puis il n’y a pas que la boxe : les amis et la famille comptent aussi. D’ailleurs Nordine Oubaali vient souvent à Drocourt où vit sa mère. juin 2007 Djelkhir est l’un des quatre Français à avoir battu un Cubain. Les amateurs du Noble Art avaient vraiment de quoi être satisfaits avec la coupe des Nations de boxe qui s’est déroulée à Calais. Dommage qu’ils n’aient pas été plus nombreux à en profiter. La présence de l’équipe olympique de Cuba, venue au grand complet valait à elle seule le déplacement. Elle n’a pas déçu puisque ses représentants ont remporté sept médailles d’or contre quatre à la France, l’Angleterre et l’Allemagne faisant un peu figure de sparing partners. Côté français, l’on retiendra la victoire de l’ex-Héninois Oubaali qui, en finale des 48 kg, a battu le Cubain Yampier, une semaine après s’être imposé contre ce même boxeur à Amiens. Voilà qui confirme la place de n° 1 du double champion de France de la catégorie, au détriment de Rédouane Asloum battu, lui, par ce même Yampier en demi-finale. Les autres succès tricolores sont signés Hallab, Djelkhir et Vastine. Dans ce palmarès ne figure pas Jérôme Thomas battu en demi-finale par un Allemand, Schneider, qui semblait pourtant à sa portée. Mais n’oublions pas que le champion olympique français a connu une longue période de doute. L’on attendait peut-être aussi un peu mieux de Xavier Noël qui, lui non plus, n’a pas passé le cap des demi-finales, battu par Jack, un autre Allemand. Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 25 Textes et photos : Philippe Vincent-Chaissac Malheurs des uns, bonheurs des autres Alors que les Boulonnais étaient encore à fêter l’accession de leur équipe en Ligue-2, Franck Ribéry s’apprêtait à disputer sa seconde finale de coupe de France d’affilée. Mais comme l’an dernier, l’enfant du Chemin-Vert n’a pas eu la chance de soulever le trophée espéré. Dommage, c’était l’occasion pour lui d’enrichir un palmarès qui reste mince malgré une finale de Coupe du monde. Et la coupe de Turquie remportée avec Galatasaray ne suffit certainement pas à son bonheur. Mais à 24 ans, Ribéry a encore du temps devant lui, ce qui n’est pas le cas de Jérôme Leroy, avec qui il a croisé le fer sur la pelouse du Stade de France. Arrivé à Sochaux en début de saison, le Divionnais d’origine avait connu à trois reprises les aigreurs d’une défaite en finale de coupe avec Paris (coupe de France, coupe des coupes, et super coupe d’Europe). Cette fois, la roue a tourné dans le bon sens pour lui, et le moins que l’on puisse dire, est qu’il n’a pas volé ce succès. Plaque tournante de son équipe en deuxième période, passeur décisif sur l’égalisation de Dagano et marqueur lors de la séance des tirs au but, il a été prépondérant dans le succès sochalien. De quoi attiser les regrets des Lensois qui en avaient fait leur capitaine il y a deux ans mais l’ont vu partir s’enterrer pour quelques mois au Bétar de Jérusalem. Il aurait certainement été utile à nos sang et or, parfois poussifs, éliminés trop tôt des coupes de la Ligue, de France et de l’UEFA, mais jouant les premiers rôles en championnat, avec l’envie de faire revenir la Ligue des Champions à Bollaert… Et pas grâce à Lille. Marseille - Sochaux en finale de la coupe de France. L’occasion pour Ribéry et Leroy de croiser le fer. Titres et accessits 2007 Lens. 8e de finaliste de la coupe de l’UEFA. 1/4 de finaliste de la coupe de France. 3e du championnat de France de L1 à une journée de la fin. Boulogne. 2e du championnat de National, accession à la ligue 2. L’équipe du mois Chez les filles Hénin-Beaumont. 11e et avant-dernier en D1 à deux journées de la fin, maintien étant encore possible. L’équipe réserve termine 5e en D3. Arras : 6e en D3. Maintien assuré. ))) ) juin 2007 L’US Boulogne - Côte d’Opale a presque 110 ans. Et le club qui fut celui de Franck Ribéry, renoue avec son lustre d’antan puisqu’il vient d’assurer son accession à la Ligue 2, niveau auquel il évoluait il y a 30 ans, au temps où ce championnat était celui de la D2. Le groupe actuel s’est formé en 2004-2005 autour de Philippe Montanier, ancien gardien de but de Caen (entre autres clubs), arrivé à Boulogne comme entraîneur en provenance de Côte d’Ivoire, et d’Hubert Fournier son adjoint. Le groupe a rapidement pris du volume pour remporter le championnat de France amateur en 2005 et jouer les premiers rôles en National dès son accession. De novembre 2004 à juin 2005, les rouge et noir sont même restés invaincus en 22 matches de championnat et 9 de coupe de France tombant en 1/4 de finale contre Auxerre, après avoir éliminé Nantes. Le secret de Boulogne, est de compter sur un groupe solidaire et, cette saison comme la saison dernière, sur un buteur en pleine confiance. À Jawad El Hajri (23 buts) a succédé Grégory Thil (31 buts à une journée de la fin), l’un et l’autre ayant terminé meilleur buteur du championnat. Boulogne a acquis le droit d’accession à la L2, à 2 matches de la fin du championnat, après un succès à domicile sur Toulon (2-1). Football ) ) )) Calais. 16e de finaliste de la coupe de France. En tête du championnat de France amateur (à une journée de la fin) en vue d’une accession en National. Arras. 5e après 29 matches, assuré de rester en CFA2. Saint-Omer. 14e après 29 matches en CFA2. US Boulogne - Côte d’Opale 2006-2007 2e du championnat de National, accession à la Ligue 2 Grosse joie pour Jérôme Leroy qui remporte sa première coupe de France à 32 ans. - Jérôme Leroy (Sochaux, originaire de Divion, né à Béthune), vainqueur de la coupe de France. - Franck Ribéry (Marseille, originaire de Boulogne), finaliste de la coupe de France, 2e du championnat. - Ludovic Delporte (Osasuna, originaire d’Arras), 1/2 finaliste de la coupe de l’UEFA. - Christophe Marichez (Metz, originaire d’Isbergues), champion de France de L2. - Jocelyn Blanchard (Austria de Vienne, originaire de Béthune), vainqueur de la coupe d’Autriche. - Nicolas Fauvergue (Lille, originaire de Beuvry), 8e de finaliste de la Champion’s League (2 buts dans la compétition). - Cédric Berthelin (Mons, originaire de Courrières), 9e du championnat de Belgique. 26 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Rubrique tenue par Antoine Vaast Livres… pour en livrer un portrait complet à l’aquarelle. Des cabines de plage de Cayeux aux séchoirs à filets de Hastings, les auteurs nous invitent à partager deux univers. Au travers de leurs dessins et leurs notes, ils livrent les paysages, les plantes et les animaux qui peuplent les deux baies. Cette fois, c’est aux 4 Jours de Dunkerque qu’il s’attaque. De la naissance dans un bistrot jusqu’à l’édition 2006, Gilbert Hocq retrace, à grands renforts d’archives photographiques, l’histoire de cette course, année par année, en présentant parcours, résultats et anecdotes. Un voyage au pays des Punch Éditions ISBN 2-913132-92-8, prix 31,50 € NOËLLE LE GUILLOUZIC ET ROBERT GREENHALF GILBERT HOCQ Baie de Somme & Rye Bay Les 4 Jours de Dunkerque D’UNE BAIE À L'AUTRE UNE AVENTURE HUMAINE Baie de Somme et Rye Bay se font face, de part et d’autre de la Manche. Deux sites comparables et pourtant si différents. Pinceaux à la main, Noëlle le Guillouzic et Robert Greenhalf ont parcouru ces deux sites Longtemps collaborateur de La Voix du Nord, Gilbert Hocq est avant tout un passionné de cyclisme. Une passion dont est née l’année dernière une histoire du Tour de France dans la région. Aimar, Maertens ou Hinault, mais aussi de tous les grands vainqueurs d’étape, de 1955 à nos jours. Éditions Alan Sutton ISBN 978-2-84910-282-4, prix 21 € LONELY PLANET Petit voyage : Lille Le célèbre éditeur de guides de voyages Lonely Planet sort une série intitulée Petit voyage et dédiée aux grandes villes françaises, parmi lesquelles Lille. Du vieux-Lille aux quartiers moins fréquentés comme Moulins ou SaintSauveur, ce guide liste tous les attraits de la ville. Musées, lieux de culture, endroits insolites, restaurants, bars… Et ce guide n’oublie rien et distille des tuyaux pour tous les goûts et toutes les bourses. Il propose des escapades autour de la métropole : Roubaix, Tourcoing, et même Arras. Éditions Lonely Planet ISBN 978-2-84070-595-6, prix 4,95 € Portrait d’auteur Jean-Luc Lécaillé I tous les trois ans. Et ses amis accueillent son nouvel ouvrage avec jubilation comme d’autres trépignent d’enthousiasme en découvrant l’album tout frais d’un groupe de rock adulé. Publié à la fin de l’année 2006, Impératif présent est le 6e recueil de poèmes de Jean-Luc Lécaillé. Photo Steve Lhomme L REVIENT Poèmes ? « Textes à lire et à chanter », écrit JeanLuc dans « Je ne suis pas poète », précisant quelques vers plus tard « Pour moi tout est prétexte à textes La vie la mort l’amour le sexe… La rime en prime comme un réflexe Alors je lime Et je limaille Alors je rime et je rimaille ». Chasseur de rimes (titre du recueil de 1997), Jean-Luc Lécaillé l’est plus que jamais mais il revendique aujourd’hui « plus de maturité, plus de distance, l’idée primant sur la rime ». Rigoureux dans l’écriture, pointilleux dans l’émo- tion, il veut que cet Impératif présent prenne de l’envergure : « j’aimerais qu’il soit connu ». Bien au-delà de l’Arrageois où Jean-Luc côtoie depuis trente ans les scènes – il fut un auteur compositeur interprète talentueux et prometteur – et les librairies. Sensible à ce qui l’entoure, préoccupé par la vie (« on écrit d’abord avec sa vie avant les mots »), l’auteur d’Achicourt offre des textes qui reflètent sa pensée, « sans donner de leçons ». Il invite le lecteur à se demander quel sens il faut donner à sa vie, « qu’est-ce qu’on fait de ce temps disponible, de ce présent ». Avec un seul impératif, ne pas le rater. Ne pas perdre de temps, ne pas se soucier du futur qui n’est pas sûr et ne garder du passé que les plaisirs auxquels on peut goûter à nouveau. Enchanté d’être vivant, Jean-Luc Lécaillé se mue ici en habile chroniqueur : billets d’humeur, billets d’humour, bile et boules pour fustiger les faux prophètes, le superflu, le convenu, les effets de manche, les cons… « Ce type me consterne Tellement il est con Ce con est tellement terne Qu’il me consterne à fond ». Gros et petits mots qui font un bien fou aux oreilles. Ça swingue dans les méninges. Lécaillé se sent de mieux en mieux dans son écriture, dans sa vie et nous nous sentons de mieux en mieux dans son univers. Entre ses textes, ses prétextes à jouer avec la vie, il a semé des citations d’Aragon, Brassens, Brel, Ferré, Ferrat, Nougaro. Car l’auteur avoue plonger constamment dans la lecture, « je me suis enrichi d’eux », dans les rencontres même s’il apprécie la solitude, « essentielle à la liberté ». Liberté, espérance, tolérance, « ravissement de l’instant présent » sont des thèmes saisis à bras-le-corps, à cœur ouvert dans ce livre. Christian Defrance Jean-Luc Lécaillé : 66 bis, rue Pasteur – 62217 Achicourt – Tél. 03 21 51 34 84 Site Internet : http://jeanluc.lecaille.free.fr/ l’observe sans cesse. Mais c’est l’histoire de sa propre famille qui la rattrape et la plonge dans une sombre affaire de chantage. Éditions Presses de la Cité ISBN 978-2-258-06540-6, prix 19,90 € MARIE FAUCHER Contes des sages qui guérissent Pour Marie Faucher, le conte est un jeu, une réponse, une émotion, un plaisir… Le conte peut répondre aux attentes de son lecteur, quelles qu’elles soient, pour peu qu’on le lui demande. Livres sacrés, quotidien, faits divers… Les contes sont partout et Marie Faucher les a compilés dans ce recueil. Un recueil qui n’est pas fait pour être lu, mais consulté de-ci de-là, selon votre humeur ou vos envies. Éditions du Seuil ISBN 978-2-02-088139-5, prix 16,50 € FRANK MULLIEZ Nord - Pas-de-Calais ANNIE DEGROOTE BALADES VUES DU CIEL L’Étrangère de SaintPétersbourg Fort du succès d’un premier recueil de photographies intitulé Le Nord - Pas-de-Calais vu du ciel, Frank Mulliez met cette fois ses clichés en relation avec des citations d’auteurs. Une invitation à la promenade par l’image et l’écrit à travers les villes et les sites de la région, vus d’en haut. Les tribulations de Blonde Vaneyck, fille d’un négociant lillois en lin, dans la Russie tsariste d’Alexandre II. De Saint-Pétersbourg à Moscou, la jeune fille va découvrir une réalité historique, celle des complots et sera marquée par trois hommes : un officier, un fils de serf et un inconnu qui Éditions De Borée ISBN 978-2-84494-422-1, prix 26 € Écoute-voir toutes les critiques sur www.echo62.com rubrique culture/livres disparu de nos points d’eau, la loutre est un animal discret et mystérieux. René Rosoux, conservateur en chef du Yvonne-Aimée est une Muséum d’histoire naturelle septuagénaire nordiste d’Orléans et spécialiste de la ordinaire, veuve et loutre, en dresse un portrait vieillissante. Une grandcomplet et documenté. mère qui vit au rythme Habitat, alimentation, des visites de Laure, sa comportement social, repropetite-fille, et refuse de duction… Tout y passe, y lâcher prise, soucieuse compris les dangers qui pèsent qu’elle est de recoller les morceaux du mariage brisé de son fils. aujourd’hui sur l’espèce. Éditions Artémis Une monotonie qui prend fin avec l’inISBN 978-2-84416-494-0, prix 10 € trusion d’une jeune fille à la recherche de celui qui l’a défendue contre un voyou et la rencontre d’un homme… DIRCK DEGRAEVE n o 85 – juin 2007 27 JACQUES DUQUESNE PASCAL DESSAINT Cruelles natures Antoine, écologue, vit reclus avec sa compagne Myriam dans la Brenne. Il passe son temps à rechercher les cadavres d’animaux, traces des méfaits de l’activité humaine. En pleine période de carnaval de Dunkerque, Mauricette, fragilisée par le coma de son père, passe le temps avec deux amis. Mais le braquage d’un buraliste tourne mal et commencent les ennuis. Tous ces personnages singuliers vont se croiser dans la Brenne. Éditions Rivages / Thriller ISBN 978-2-7436-1659-5, prix 16 € RENÉ ROSOUX ET MARIE-DES-NEIGES DE BELLEFROID La loutre Sous ce titre se cache en réalité un recueil de douze nouvelles. À travers divers sujets, tels que la rupture, la folie, le passé, l’impuissance sexuelle, le remords, ce livre donne à voir des histoires d’hommes et de femmes ordinaires à un moment charnière de leur vie. Un ensemble nommé Dérives par son auteur, en référence à ces destins qui glissent et basculent. Éditions du Riffle ISBN 2-916204-19-9, prix 20 € FRÉDÉRIC LHERBIER Dis-moi papa Voici un recueil de textes pour le moins hétéroclite. Alternant prose et poésie, Frédéric Lherbier aborde des thèmes aussi communs et insolites à la fois qu’un chien, un arbre, l’alcoolisme, un réveillon ou une cheminée… La vie en quelque sorte… Disponible dans les maisons de la presse de l’Hesdinois et du Ternois. Prix 6 € Animal présent dans la région au début du siècle, aujourd’hui l’ÉCH La solitude d’une femme dES CD par Christian Defrance Drôles d’oiseaux, drôles d’oujeaux, drôles d’osiaws ! Les Osiaws est un groupe lillois né en 2004, volant du reggae au musette, faisant leur nid sur Django ou Brassens. Entre Tryo et les Blaireaux, ces passereaux chantent la fête, la lune, le bar de la gare… Festifs, revendicatifs, ils clouent le bec au musicalement correct. Osiaws migrateurs, ils se sont produits au festival d’Avignon, dans les bistrots bretons. Ajoutons qu’ils savent manier la plume patoisante, avec une jolie version de L’orage (Brassens) en langue picarde. http://les.osiaws.free.fr/ Waouw ! Mathilde Braure, la chanteuse et accordéoniste des Belles Lurettes nous offre un magnifique album solo, Si tu veux. Éthéré, paresseux, féminin, langoureux. « C’était pareil et différent, mais j’me sentais plus comme avant ». Harmonie est une chanson qui, une fois entendue, ne vous quittera plus. Empty est le nouvel opus - 5 titres - de Khâro. Caroline Hembise et Éric Karolewicz toujours « sur la même longueur d’ondes » continuent d’explorer les univers proches d’An Pierle, Kate Bush, Jeff Buckley ou PJ Harvey… Le Prix Jean Amila-Meckert récompensant le meilleur livre francophone d'expression populaire et de critique sociale est doté de 4 000 euros par le conseil général du Pas-de-Calais. Le prix Amila-Meckert, remis par l’association Colères du Présent et le conseil général du Pas-de-Calais à l'occasion du salon du livre d'expression populaire et de critique sociale du 1er-Mai à Arras a été attribué à Maurice Attia pour son roman policier Alger la noire. L'histoire de Paco Martinez, un jeune policier dans la capitale algérienne de 1962, en proie à la terreur de l'OAS et aux attentats du FLN. Malgré la mort omniprésente, la débandade imminente et un départ inéluctable, Paco se bat pour faire son travail le mieux possible. « J’ai vécu les débuts de la guerre, le FLN, les attentats, les parachutistes qui quadrillaient la ville, le nettoyage de la casbah par Massu, explique Maurice Attia. Il y a trente ans que je voulais écrire ce livre et il y a deux ans, je me suis dit : il faut y aller. » Un exercice réalisé avec une obsession, retranscrire les événements avec le regard de l'enfant qu'il était. « La difficulté, c’est que mon héros était adulte. J’en ai donc fait un fils d’anar espagnol liquidé en 1936 par les républicains communistes. » Maurice Attia aura l'occasion de revenir tout au long de l'année dans le département pour des actions autour du salon du livre. « Je serai président du jury l’année prochaine. J'aurai peut-être plus l'occasion de profiter de ce salon hors du commun ». Le coup de cœur des Delmas libraires à Saint-Omer Quand M. et Mme Delmas ont repris cette maison de la presse du centre-ville de Saint-Omer il y a trois ans et demi, ses rayonnages se limitaient à la presse pure, journaux et magazines. C'était sans compter sur l'amour que vouent les nouveaux propriétaires à l'objet livre. « C'est un produit noble, explique M. Delmas. Un support plus attachant. » La boutique arbore désormais sur toute sa longueur de longs rayonnages bien garnis. « Nous essayons d'avoir des ouvrages sur un maximum de thèmes, même si c'est en faible quantité. Quand nous n'avons pas ce que les clients cherchent, nous le commandons. » Mais c'est surtout pour privilégier le contact humain qu'a été ajoutée une large partie librairie au magasin. « Chez un marchand de journaux, les clients savent ce qu'ils viennent chercher. Tandis qu'un libraire a un vrai rôle de conseil. » Et le couple est là pour ça, renseignant sans relâche habitués et badauds qui peuplent la boutique. « Nous ne sommes pas spécialistes mais nous essayons d'offrir le choix le plus large possible et les conseils les plus judicieux » précise Mme Delmas. Et pour les lecteurs assidus, la maison de la presse des Delmas propose l'adhésion à un club de loisirs culturels. MICHÈLE FITOUSSI Victor Jeune stagiaire dans le monde de la presse « people », Alice compte bien se faire remarquer par la direction de son magazine. Elle lance l'idée de faire adopter son voisin, un vieil homme sans le sou expulsé par son propriétaire, par une famille de lecteurs. Flairant dans cette idée le bon coup marketing, le magazine se met à la recherche du foyer idéal afin de réaliser un « reportage-réalité ». C'est ainsi que Victor va se retrouver chez Guillaume, opticien, sa femme et ses enfants pour partager leur vie bien rangée et très tranquille. Mais l'harmonie qui régnait dans la famille va être mise à mal par un Victor loin d'être le papy angélique qu'il tente de faire croire. Le vieillard n'aura de cesse de semer la zizanie dans le foyer qui lui est venu en aide. Éditions Grasset, ISBN 978-2-246-69931-6, prix 18,90 € Maison de la presse : 17, rue de Calais 62500 Saint-Omer, tél. 03 21 98 71 14 Photo Steve Lhomme Éditions Albin Michel ISBN 978-2-226-17942-5, prix 17 € Le prix Amila-Meckert 2007 à Maurice Attia Photo Conseil général du Pas-de-Calais Yvonne-Aimée n’a pas son âge Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Avec le Frac de juillet à novembre Ombres au paradis les publics » est le credo du Fonds régional « C d’art contemporain. Pour permettre de découvrir ROISER Rineke Dijkstra, The Foreign Legion ne pas se soucier de la vraisemblance ? Doit-il être indissociable de la beauté ou ne pas forcément s’y attacher ? Une grande partie du public Dionis Escorsa, Room service for bombed buildings (2004) demeure aujourd’hui si dubitative, qu’elle a dans les lieux d’exposition. nées découvertes imaginées peur de poser les pieds Pour lui permettre de rencon- avec le CDT. Pour le Pas-detrer et de comprendre le travail Calais, en juillet et en août, des artistes d’aujourd’hui, plusieurs parcours « Harnes Hilde Teerlinck, directrice, et Souchez - Helfaut » sont élabol’équipe du Frac ont inventé rés. « Ombres au paradis ». C’est un Le musée d’Histoire et parcours d’art contemporain d’Archéologie de Harnes qui s’intègre dès juillet pour accueille un artiste en résidence plus de cinq mois dans les lieux qui proposera une vidéo à de mémoire de l’Eurorégion… partir de témoignages de bénéDe Ypres à Dunkerque, voles du musée ; le Centre eurod’Ostende à Ramsgate. Quinze péen de la paix à Souchez, élevé sites au total que le Frac invite à au pied de Notre-Dame de Leo Copers, Sans titre (1986) visiter seul ou au cours de jour- Lorette, présentera des photoColl. Frac Nord - Pas-de-Calais. © DR Coll. Fnac Paris. © DR L’art contemporain doit-il séduire le spectateur ou marquer une distance par rapport au réel ? Doit-il représenter quelque chose d’identifiable ou Coll. Centre d’art la Panera, Lleida (Es) les œuvres d’aujourd’hui à ceux qui ne les connaissent pas et pour inciter le public initié à mettre les pieds dans des lieux qu’il ne fréquente pas, le Frac investit les sites de mémoire avec des créations actuelles. À la Coupole d’Helfaut, au Centre européen de la Paix à Souchez, au musée d’histoire de Harnes, dans le Nord, le Kent et en Flandres, seront exposées de juillet à novembre des œuvres parfois étonnantes, toujours intéressantes, qui interrogent la répétition éternelle des conflits. Saint-Omer, Souchez, Harnes 28 Les Agoraphones facile de s’élever contre les clichés. À moins d’être obstiné. L’association Agora l’est, assurément. Depuis six ans, dans le cadre de leur association, ses membres défendent avec intelligence la musique électronique et s’élèvent contre la réputation boum-boum, ecstasy, danger et défonce qu’on lui colle à la peau. À Ferques, avec l’aide judicieuse du maire, ils organisent Les Agoraphones. Un festival en plein air qui réunit près de 25 000 personnes, amateurs de musique de qualité et si… normales qu’aucun incident n’a jamais été relevé. Ferques AS Au départ, la bande de copains proposait ici et là, dans les salles des fêtes, des petites soirées de musique électronique. « Nous avons toujours voulu les monter de façon très carrée, se souvient David Delcloque. Nous savions que pour protéger le mouvement, il ne fallait surtout pas d’organisation anarchique et parallèle qui aurait pu le desservir. » Les jeunes avaient alors près de 20 ans et la volonté aiguë de défendre ce genre « qui existe depuis le début du XXe siècle, fait partie des plus grands mouvements, a influencé et fait avancer toute la musique. » Il a fallu une soirée donnée à Ferques, Marie-Pierre Griffon Une programmation cinéma autour d’un cycle sur la guerre sera proposée dans différentes salles d’art et essai sur les territoires concernés, à Arc-en-Ciel Liévin et Jacques-Prévert de Harnes notamment. Rens. 03 28 65 84 20 Site : www.fracnpdc.fr Du 20 au 23 juin, essayer de faire cohabiter la musique électronique dite de mode et la musique dite underground. Et réussir ! Festival de musique électronique P graphies de Jean-Louis Schoellpkoff ; la Coupole d’Helfaut proposera les travaux photographiques de deux artistes : Sophie Ristelhueber et Leo Copers. Il serait dommage cependant de se contenter de visiter les sites du seul Pas-de-Calais. Une balade estivale chez nos voisins permettrait de découvrir des lieux de souvenir singuliers et des regards d’artistes originaux. De ces regards qui posent des questions universelles sur l’histoire de l’humanité et qui s’interrogent comme Hilde Teerlinck, « quelle force ou conviction est capable de pousser un être humain à la destruction et au combat avec ses proches ? Quelle est l’origine de ces ombres terrifiantes qui envahissent notre « paradis » terrestre ? » près de Marquise, et l’intérêt vif du maire de la commune pour que l’envie de promouvoir la musique électronique devienne une croisade. « Le maire nous avait dit : proposez-moi un projet ! Nous avons travaillé pendant un an sur le sujet. » Le 21 juin suivant, 5 000 spectateurs assistaient aux concerts présentés en plein air, au parc d’Élinghen. Le maire avait même organisé un feu d’artifice ! Depuis, les chiffres n’ont cessé de grimper. L’an dernier, le festival comptait plus de 22 000 personnes ! « C’est trop, remarquent les organisateurs, ça va finir par mettre en péril la sécurité des gens. » Même si, en cinq ans, les pompiers ne sont jamais intervenus, s’il n’y a jamais eu un seul incident, si les cinq cents tests d’alcoolémie réalisés l’an dernier se sont tous révélés négatifs, les organisateurs entendent mettre la prudence en tête de liste de leurs préoccupations. L’entrée au parc est payante cette année et la manifestation s’étalera sur quatre jours. Une soirée est d’abord prévue aux Pipots à Boulogne-sur-Mer le 20 juin à partir de 19 h. Au programme : expo, film, conférence, débat. Le 21 juin, dans les jardins de Nausicaa, une sieste électronique est proposée de 14 h à 19 h, puis un concert électronique de 20 h à minuit (avec Nadia Mori en première partie et un concert d’électro jazz en première partie). Le 22 juin, de 23 h à 5 h, au Temple à Calais, se produiront : Rodriguez Junior (F…U!FCom) Live&Dj. Entrée : 9 euros. Le 23 juin est l’apothéose à Ferques avec l’aide logistique de la commune et deux scènes de 20 h à 7 h du matin (tarif 10 euros en prévente). La première est électro-rock (2 Many Dj’s, Soulwax, Goose, Vadim Vernay, Vitalic, Teenage Bad Girl). La seconde est minimale, sous chapiteau, (Apparat, Pig & Dan, Paul Kalkbrenner, Jennifer Cardini, Curses !, Fraction). Avec, toujours, bien sûr, le feu d’artifice ! M.-P. G. Rens. www.agoraphones.com Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 29 Carolyn Carlson à la piscine D son premier séjour à Venise, dans les années quatre-vingt, la danseuse et chorégraphe américaine Carolyn Carlson s’est découverte artiste d’eau. Aussi, quand elle est arrivée dans la région, à la tête du Centre chorégraphique national de Roubaix, elle a tout de suite investi la Piscine de Roubaix. Rencontre étonnante entre la danse, le lieu et le public. Rien d’étonnant dès lors qu’elle s’empare aujourd’hui d’un autre lieu d’eau, un lieu emblématique du patrimoine vivant : la piscine art déco du Stade Parc de Bruay-la-Buissière. Elle y crée Water Born. Photo L. Philippe Bruay-la-Buissière EPUIS Événement unique pour douze danseurs, la création s'inspirera des mythes et des symboles liés à l'eau. Enjeu écologique, source de vie précieuse, élément de spiritualité, force purificatrice, elle entraînera la danse dans la poésie de Carolyn Carlson. Les Héritiers présentent Pour la ville de Bruay et la Communauté d’agglomération Artois Comm. la création de Carolyn Carlson à la piscine inaugurée le 1er août 1936 sous le gouvernement de Blum, est évocatrice. « Water Born est la conjugaison d’un symbole des loisirs développés par le Front populaire et d’une artiste prestigieuse. Ce spectacle a une réelle capacité d’attraction pour des publics de tous horizons. » L’événement chorégraphique verra évoluer douze danseurs leur Identité[s] ? J Nourri de ces belles réussites, de cent quatre-vingt rencontres et deux cents heures de vidéo, visionnées, revues et retranscrites, Jean-Claude Rousseau a eu envie d’en extraire la moelle et Photo N. Simonin Pernes EAN-CLAUDE Rousseau n’en revient pas ! « Après le spectacle, des gens sont venus me voir, les larmes aux yeux ! lâche-t-il. Des gens qui, pour l’immense majorité, n’ont pas l’habitude des lieux culturels ! » Le directeur de la Compagnie de théâtre Les Héritiers et créateur de la pièce de théâtre Identité(s) ? est ému. « Avec ce texte poétique, intense et militant, j’avais peur que le public quitte la salle ou s’endorme… » soupire-t-il. En fait, chacun s’est senti concerné. Chacun y a vu la réalité du monde rural. « C’est bien documenté ! » s’est exclamé un spectateur au sortir de la salle. C’est le moins que l’on puisse dire ! La pièce est née après deux cents heures d’interview et trois ans de travail… Jean-Claude Rousseau, installé à la Ferme du Ponchel, bouleverse le monde de la culture en milieu rural depuis des années. Il a cette manie de ne pas rester entre initiés et d’aller à la rencontre des gens. Pour les écouter. Le riche propriétaire terrien, le cultivateur écolo, l’ouvrier agricole, le vieux qui a raté le virage de la modernité ou les ouvrières licenciées quand l’usine a fermé. Il met leur parole en scène et la leur restitue après l’avoir moulinée de son talent d’artiste. Cinq créations sont nées et ont été jouées devant un public très éloigné des sphères culturelles. À chaque fois, le succès ! professionnels et quinze comédiens amateurs dans la piscine en plein air. Il fera référence aux mythes et aux symboles de l’eau, à Ophélie, aux flux et reflux de l’existence humaine, aux vagues et aux marées… Mille thèmes abordés en filigrane par la chorégraphe étoile qui a présenté en mai dernier Danse Windows à Divion ; Electronic shadow au théâtre de Béthune et qui a même animé un atelier pour les 8-12 ans au Conservatoire municipal. Le texte de Jean-Claude Rousseau est porté au millimètre sur la scène et servi par un éclairage soigné. d’écrire une pièce de théâtre. Identité[s] ? est né. Le spectacle a déjà été présenté à Pernes puis à Doullens. Il est programmé à la Ferme du Ponchel, le 1er juillet près d’Auxi-le-Château. Monteur en scène Fils d’ouvrier, Jean-Claude Rousseau n’était a priori pas destiné à évoluer dans le monde artistique. Il s’est engagé dans une formation de monteur-ciseleur en bronze. Mais sa bonne La soirée sera ouverte par la Compagnie Artopie qui impliquera les élèves du Conservatoire pour une création d’une dizaine de minutes. M.-P. G. Les 8 et 9 juin, à 22 h 30, à la piscine Roger-Salengro de Bruay-la-Buissière. Tarif unique 6 €. Rens. et réservations : 03 21 62 39 10. Emmanuelle Marie au paradis des gens de théâtre L’excellente auteur et comédienne Emmanuelle Marie du théâtre des Docks est décédée début mai des suites d’une longue maladie. Elle laisse derrière elle un immense talent et des lecteurs et spectateurs bouleversés. Rens. La Ferme du Ponchel, 03 21 47 00 22 étoile était farceuse et s’est amusée à télescoper deux métiers. Aujourd’hui, l’homme écrit du théâtre en montant et en ciselant les paroles des gens. Le résultat pour ce nouveau spectacle Identité[s] ? est un texte dense, épais, serré qu’on a envie de réentendre pour ne rien rater. L’auteur s’y attarde longuement sur l’art du travail qui disparaît, sur la nécessité de la conscience de classe et d’appartenance à une famille, l’importance de ne pas oublier le passé et de l’assumer. Pour Jean-Claude Rousseau, ce sont les conditions essentielles pour « être riche de son identité. » Il poursuit : « Le théâtre est le véhicule de la parole enfouie des humbles, des gens simples. » Cette parole, les uns et les autres doivent l’entendre, surtout s’ils ne sont ni simples ni humbles. « La politique et la culture ont tout à perdre en restant dans les sphères de penseurs, prévient-il. La démocratie participative ne doit pas rester une langue de bois, un débat entre spécialistes. Il faut travailler avec les gens et pour les gens. Il faut travailler avec ceux qui n’ont l’information qu’à la télé, aller les voir, les entendre. Le développement local, c’est du porte-à-porte, presque du corps à corps ! » Titiller dans l’esthétique Le texte de Jean-Claude Rousseau est porté au millimètre sur la scène. Avec lui, cheminent un travail vidéo, différents registres de jeu, le chant et une attention particulière pour la lumière. « Je voulais faire du beau ! » explique le metteur en scène. Titiller mais dans une scénographie esthétique, élégante et soignée. L’objectif est atteint. Certes, l’homme a dû aménager la salle de spectacle avec 50 % de sa subvention annuelle de création ; certes, il lui a fallu ponctionner sur ses subsides pour acheter des centaines de mètres de rallonge, des vidéos projecteurs... Pas facile d’être créateur en milieu rural ! JeanClaude Rousseau continue pourtant. Sans doute parce qu’il a compris qu’après ses spectacles, dans le cœur et dans la tête des gens, le réveil frémit. Marie-Pierre Griffon Prochain spectacle, le 1er juillet au Ponchel. 30 Arts&spectacles C HIC, les Artoises pointent leur nez ! Avec leur gaieté et leurs spectacles décalés, leurs clowns et leurs parodies. Personne n’a oublié Jean-Claude, les Facteurs… et tous ceux qui ont bouleversé de rire les festivals de rue précédents. Cette 13e édition proposée par Droit de Cité accueille d’autres troupes, compagnies et guinguettes. Sur deux villes, Drocourt et Rouvroy, l’événement offrira de la joie partagée les 23 et 24 juin prochains. teurs. 2007 sera un cru de choix avec un programme riche de surprises. La compagnie de théâtre de rue Snow est l’une d’elles. Elle vient de Pologne et emmènera le public dans ses PROGRAMME Treize ans que les Artoises déferlent chaque année sur le pays minier. Treize ans que Drocourt et l’association intercommunale de développement culturel Droit de Cité accueillent à cœur ouvert des compagnies magiques pour offrir leur talent au public. Depuis, Rouvroy a rejoint l’action culturelle avec enthousiasme et chaque année compte toujours plus de specta- rêves. Sans un mot. La Chorale de Saint-Fulbert est un autre cadeau. Les habitués du festival ont déjà subi ses facéties avec gourmandise l’an dernier. Les spectateurs des délicieuses Festives d’Hesdin Rouvroy, sam 23 juin, place Tamboise 10 h 30 à 12 h : Les Joyes du Mariage (théâtre de rue) ; Galimède (musique) 16 h à 16 h 30 : La Batucadas (musique brésilienne) 16 h 30 à 17 h 30 : Cie Théâtre Snow (Pologne) 17 h 30 à 18 h 15 : Les Joyes du Mariage 18 h 30 La Guinche (musique en caravane) également. Chacun sait que personne ne sort indemne de leur prestation. La petite formation polyphonique déchaînée sait à merveille laver les esprits chagrins. Pour le reste du programme : farce, scène de ménage médiévale, théâtre léger, parodie de western, clowns et musique. Idéal pour se retrouver entre voisins, parfait pour tisser des liens dans un quartier et souverain pour distiller des gouttes de bonheur dans une cité. M.-P.G. Drocourt, dim 24 juin, place Allende, cité Palma 15 h : ouverture par l’harmonie municipale et La Batucadas 15 h 30 : Les clowns de l’Ouest (théâtre de rue) 16 h 15 : Le coupable est l’assassin (théâtre de rue) 17 h : Cie théâtre Snow (Pologne) 18 h : La Chorale (spectacle de rue) 19 h 30 : La Guinche (musique en caravane) Photo D. Majewski Rens. 03 21 49 21 21 Didier Majewski court les rues de Béthune, l’œil malin. Il va à la chasse. L’appareil photo à la main, le plasticien traque le signe cabalistique, sur les murs, les arbres, les poteaux. Ce n’est pas tout à fait un tag ni un graffiti, non, juste un signe pour nous mystérieux, qui ne se veut ni beau ni laid. Il est juste là, marqué. « Que signifient-ils, à Didier Majewski : Marquage Autour de la Gare d’Eau de Béthune, les traces. 24 pleines pages couleur. 30 photographies. Photo x Les Artoises magiques Drocourt, Rouvroy L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 L’excellente chorale de Saint-Fulbert, composée de sept choristes disjonctés et d’un chef de chœur en soutane, avec chansons naïves a capella et chorégraphies délirantes. qui sont-ils adressés, quel est leur sens, pourquoi cette plasticité malgré elle ? » L’artiste interroge. Une partie de la réponse se trouve peut-être dans les beaux livres de photos qu’il a réalisés « Marquage » et « Feraille », qu’il vend 45 euros pièce sur commande au 27 rue de la Gare d’Eau, 62400 Béthune (chèque à l’ordre de Didier Majewski). À noter, en marge de ses livres de photos, Didier Majewski exposera ses peintures du 16 juin au 29 juillet à la Chapelle Saint-Pry de Béthune. Du lun au dim de 14 h à 18 h sauf le mardi. Rens. 03 21 56 74 23 31e festival de la Côte d’Opale du 6 au 22 juillet AU PROGRAMME Brassage des genres Rick Margitza, La Sonate aux Quatre vents V. 6, Desvres, Palais des sports, Rose, Maurane L. 16, Wimereux, Baie Saint-Jean, Warsaw Village Band S. 7, Le Touquet, Petit théâtre, Ayo Ma. 17, Boulogne, Magic Mirrors, Parvis de Nausicaa, Abd Al Malik ; Étaples, La Corderie, Thierry « Titi » Robin & Danyel Waro « Mitcho Maloya » E D. 8, Le Portel, plage, Les Fatals Picards Mitchell, Laurent Voulzy, Zazie, Linda Lemay, Sanseverino, Jeanne Cherhal, Abd Al Malik, Les Fatals Picards (Victoires de la Musique 2007), Aaron… Ils sont les tendances du moment, les grands noms de la variété du rock ou de la chanson et seront cet été sur nos plages. Le 31e festival de la Côte d’Opale joue l'éclectisme et la découverte. DDY Ma.10, Calais, La Calypso, Laurent Voulzy, Été 76 Me. 11, Dunkerque, Kursaal, Beverly Jo Scott, Eddy Mitchell J. 12, Étaples, Salle des Oyats, Adrienne Pauly, CirKus avec Neneh Cherry V. 13, Le Touquet, Palais des Sports, Sanseverino, Lili Cros S.14, Hardelot, Centre équestre, Equi’libre, Bruno Boisliveau, Les Cavaliers de l’aventure & Vincent Courtois 4tet D. 15, Boulogne, Jardins de Nausicaa, Final des journées de la mer : Gocoo ; Widehen (Site des éoliennes), Baptiste Trottignon, Stéphane Belmondo, Magic Malik, Photo x Depuis belle lurette, le festival de la Côte d’Opale est devenu le rendezvous incontournable des musiques actuelles au mois de juillet au nord de Paris. Créé à l’initiative de la région Nord - Pas-de-Calais, il propose sur cent vingt kilomètres et neuf villes associées, des événements exceptionnels, des curiosités et une kyrielle de surprises le long de la plage, au bord d’une falaise, dans un centre équestre ou sur un site éolien. L. 9, Wimereux, Pointe de la Crèche (falaise), Gérard Butcher Linda Lemay au Palais des Sports de Boulogne, 20 h. 25 et 23 €. Me. 18, Boulogne, Magic Mirrors, Parvis de Nausicaa, Gowy, BP Zoom, Aaron J. 19, Boulogne, Magic Mirrors, Parvis de Nausicaa, The Bells, Raul Paz, Nosfell ; Palais des sports, Linda Lemay V. 20, Boulogne, Magic Mirrors, Parvis de Nausicaa, Lemito, Fabien Cahen, Ultra Orange & Emmanuelle S. 21, Boulogne, Magic Mirrors, Parvis de Nausicaa, Backstage, Jeanne Cherhal, Red ; Calais, La Calypso, Pierre Lapointe, Zazie D. 22, Boulogne, Les Maîtres du Bélé, Renegades Steel Orchestra, Cie de Si de la, Deborah Sonneville (concerts gratuits) Tarifs de 5 à 25 euros. Se renseigner. Carte Passion (tous spectacles, hors spectacle d’Ayo) 140 € Carte Émotion (3 spectacles au choix et 1 imposé hors spectacle d’Ayo) 70 €. Forfait Magic Mirrors 70 €. Rens. 03 21 30 40 33. Site : www.festopale.cx Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 31 Rubrique tenue par Claude Henneton Pour l’Agenda de L’Écho de juillet-août (manifestations du 2 juillet au 2 septembre) envoyez vos infos avant le… expos, salons… Angres er Les 30 juin et 1 juillet, site de la salle des sports, Handicap custom. Expo voitures, motos, camions, expo maquettes et miniatures, groupes de musique, show acrobatique moto, stands et animations, balade, etc. Rens. 06 14 74 23 78 ou [email protected] Site : www.handicap-custom.fr.st Arques Du 6 au 26 juin, centre Balavoine, aquarelles, huiles, dessins, fusains, sanguines de l’Occa. Rens. 03 21 88 94 80. Site : www.centreculturelbalavoine.fr Arras Jusqu’au 30 juin, musée des Beaux-Arts, Gravure ou photographie ? Une curiosité artistique : le cliché-verre. Rens. 03 21 71 26 43. Courriel : [email protected] Auchel Jusqu’au 7 juin, hall de l’Odéon, Anne Kiczynski et Daniel Godelle. Berck-sur-Mer Du 23 juin au 1er juillet, institut Calot (salle Jean XXIII), peinture, sculpture, masques de cuir, marqueterie, etc. de la Palette outreloise. Après-midi 14 h-19 h, dim 10 h-12 h et 14 h-19 h. Béthune Du 16 juin au 29 juillet, chapelle Saint-Pry, peintures à l’huile de Didier Majewski. Du lun au dim 14 h-18 h (sauf mar et jours fériés). Rens. 03 21 63 00 00 ; 03 21 63 13 33. Site : http://www.ville-bethune.fr Boulogne-sur-Mer Du 5 au 30 juin, Galerie n° 9, volumes de Jean-Baptiste Dumont, photos d’Annie Desfachelle et fleurs d’Agnès Gomez. Les mar, jeu, ven 14 h-18 h, sam 9 h-12 h et 15 h-18 h. Rens. 03 21 30 58 24. Site : http://galerie9.neuf.fr Du 15 juin au 28 juillet, bibliothèque des Annonciades, galerie du cloître, Ambiances d’Opale, peintures de Maurice Demilly. Du mar au sam 9 h-12 h et 14 h-18 h (du 15 au 30 juin) et 9 h-12 h et 14 h-17 h (du 3 au 28 juillet). Rens. 03 21 31 02 38 Du 23 juin au 24 sept, au châteaumusée, Les mobiliers des sépultures mérovingiennes de Boulogne. À partir du 29 juin, expo sur la collection d’Océanie du châteaumusée. Rens. 03 21 10 02 20 Calais Jusqu’au 17 juin, musée des Beaux-Arts et de la dentelle, Plaisirs d’Edo, estampes japonaises. Rens. 03 21 46 48 40. Courriel : [email protected] Site : www.mairie-calais.fr/musee.htm Les 16 et 17 juin, Cour d’artistes (294 Grande Rue du Petit Courgain), exposition-vente. Rens. 06 60 84 63 63. Site : courdartistes.free.fr Jusqu’au 1er juillet, galerie des 4 Coins, Écrit dedans avec Frédérique Joly, Thierry Rat, Martin Singer, Fred Dewaele, Audrey Dewet et Patrice Leroy. Rens. 03 21 34 47 81 Jusqu’au 31 août, galerie d’art Atout Cœur, peintures d’Annie Cassez, Anne-Marie Paris-Leroy, Jean-Pierre Couprie, Victor Malinski (dans le cadre des 20 ans de la galerie). Ouvert du lun aprèsmidi au sam inclus. Rens. 03 21 96 53 03 Site : http://www.atoutcoeur-calais.com ven 14 h-18 h 30, mar et mer 10 h12 h, sam 14 h-17 h. juin 15 AN 2 007 Rens. 03 21 44 85 10. Site : www.arcenciel-lievin.fr Lumbres date limite Carency D. 10 juin, 9 h-18 h, exposition autos-motos anciennes, bourse d’échanges pièces, jouets anciens, documentation. 10 h-11 h 30 balade motos (rens. 03 21 48 83 80). 14 h 30, concours d’élégance (rens. 03 21 48 73 19). Coulomby Les 9, 10 et 11 juin, 10 h-12 h et 14 h 30-19 h, salle des fêtes, peintures et poteries. D. 10, aprèsmidi, portes ouvertes de l’atelier poterie. Site : http://www.ifrance.com/ FoyerRuralCoulomby Ma. 12 juin, à l’Aa Saint-Omer golf club, forum environnement L’énergie et l’eau, facteurs de performance économique. Experts, témoignages, exposants. Marquise Du 1 au 24 juin, château Mollack, toiles de Victor Malinski. Ouvert tous les jours 15 h-18 h 30 Wierre-Effroy D. 10 juin, 10 h-17 h, salle communale, exposition régionale élevage de bergers des Shetland. Rens. 03 21 92 33 90 musique er Saint-Omer Jusqu’au 15 juin, école des BeauxArts, estampes contemporaines par les élèves. V. 22 juin, expo de fin d’année : réalisations de l’ensemble des classes, petits et grands. Rens. 03 21 98 30 31. Courriel : [email protected] Étaples-sur-Mer Jusqu’au 17 juin, musée de l’hôtel Sandelin, Plaisirs d’Edo, estampes japonaises. Jusqu’au 17 sept, musée Quentovic, La vannerie dans l’Antiquité. Plus de 50 exemplaires de vanneries reconstituées par les artisans de Brins d’Osier (36). Jusqu’au 15 juillet, Le Cabaret, œuvres de Cornelis. En semaine (sauf mer) à 17 h, les sam et dim à 11 h. Rens. 03 21 09 76 20 Saint-Pol-sur-Ternoise Du 9 juin au 4 juillet, musée Danvin, peintures d’Alain Dimpre. Rens. 03 21 38 00 94. Site : http://www.musees-ville-saint-omer.com Rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71 siècle, Schumann, Brahms, Grieg… Me. 13 juin, 20 h 30, élèves sur scène. J. 14 juin, 19 h, saison prof. Rens. 03 21 19 56 40 V. 22 juin à partir de 19 h au Channel, clôture de saison : visite de chantier du futur Channel + repas + bal. Entrée libre sur réserv. (jauge limitée). Rens. 03 21 46 77 10 Framecourt Beuvry S. 23 juin, 20 h 30, maison du parc de la Loisne, Élodie de Pop stars, Émile & Images, Lat’Indies + spectacle de pyrotechnie. Rens. 03 21 61 82 90 Boulogne-sur-Mer Ma. 26 juin, 21 h, espace Faïencerie, Neïmo (rock indie). Rens. 03 21 87 37 15 Bouvigny-Boyeffles D. 24 juin, 18 h 30, salle polyvalente, finale du concours de chant Rêve d’une star. Rens. 06 85 32 49 80 Calais Ma. 12 juin, 20 h 30, auditorium Didier-Lockwood, l’ensemble vocal A Piacere. Au programme : des pièces romantiques de la fin du XIXe Me. 4 juillet, 20 h 30, église, concert du trio des bandouristes de Kiev. Site : www.framecourt.monclocher.com rubrique sillons de culture Guînes S. 16 juin, 20 h, restaurant La Péniche, dîner-spectacle avec les Blue Note Big Band (jazz). Rens./rés. 03 21 34 06 57. Site : www.restaurant-peniche-guines.com Courriel : [email protected] Herlin-le-Sec S. 9 juin, 20 h 30, église, concertrécital de Vladimir Soultanov (piano). Site : www.framecourt.monclocher.com rubrique sillons de culture Lens Me. 13 juin, 20 h 30, au Colisée, l’harmonie municipale dirigée par Michel Corenflos. Rens. 03 21 28 37 41 Grigny Du 23 juin au 1er juillet, 9 h-18 h, pépinière Mela Rosa, porte ouverte Pleins feux sur les roses. Me. 27 juin, 15 h-17 h et J. 28, 17 h-19 h, promenade guidée parmi les rosiers et démonstration de taille. Rens. 03 21 81 75 10. Site : www.melarosa.fr Guînes Du 8 juin au 8 juillet, restaurant La Péniche, peintures de Pascal Feutry. Rens./rés. 03 21 34 06 57. Site : www.restaurant-peniche-guines.com – Courriel : [email protected] Hardelot Jusqu’au 1er juillet, galerie d’Art Joël-Dupuis, œuvres récentes de Moga. Rens. 03 21 33 65 38. Site : http://www.galeriedupuis.fr Hénin-Beaumont Du 13 juin au 13 juillet, centre Espace Lumière, œuvres récentes d’Ivan Messac. Du mar au sam 14 h-19 h. Visites commentées en permanence. Rens. 03 21 49 14 42 Lens Jusqu’au 15 juin, galerie du Colisée, créations des élèves de l’école municipale de dessin et de peinture. Du mar au ven 10 h-12 h et 15 h-18 h, sam 15 h-18 h. Rens. 03 21 28 37 41 Le Touquet Jusqu’au 30 juin, hôtel Westminster, œuvres récentes d’Anna Watel (peintures à l’huile). Site : http://anna.watel.ifrance.com Du 30 juin au 30 sept, musée, exposition Gabon /Passions. Du lun au sam 10 h-12 h et 14 h-18 h, dim 14 h 30-18 h. Fermé les mar, les 14 juillet et 15 août. Rens. 03 21 05 62 62. Courriel : [email protected] Site : www.gabonart.com Lewarde Du 1er juin au 30 sept, Étonnants paysages, photographies aériennes du bassin minier par Pierre Cheuva + installation contemporaine Arbre à photosynthèse de Shigeko Hirakawa. Rens. 03 27 95 82 82. Site : www.chm-lewarde.com Liévin Du 4 au 29 juin, bibliothèque municipale, exposition sur l’histoire du rock intitulée. Naissance du rock + un concert le sam 23 juin à 15 h. Du 8 au 22 juin, centre Arc-enciel, Les sons à voir. Du mar au Arras du 16 au 24 juin Faites de la chanson S. 16 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-18 h, stage Interprétation. Au théâtre à 20 h 30, soirée inaugurale, interview publique de Michèle Bernard par Serge Levaillant + spectacle de musiciens et formateurs en Chant’amateur. D. 17 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-16 h, stage Interprétation. 12 h 15-13 h 45, casse-croûtedébat Y a-t-il un avenir pour la pratique amateur ? Au théâtre de 17 h à 19 h 45, spectacles Chant’amateur. L. 18 juin, hôtel de Guînes à partir de 18 h 30, hommage à François Béranger. Apéro-débat Béranger et la chanson engagée. Au théâtre à 20 h 30, Béranger en chansons avec La Chorale, Didier Andreau. Invités : Emmanuelle Béranger, Alain Val, Louis Arti, Les Szgaboonistes… Ma. 19 juin, théâtre, 20 h 30, le groupe Évasion. En 1re partie Chant’amateur et le groupe Histoire de France. Me. 20 juin, hôtel de Guînes, journée des artistes originaires de la région. 12 h-14 h et 14 h-16 h, ateliers. 17 h-19 h 30, Boîte à chansons (scène ouverte aux spectateurs). Au théâtre à 16 h, concert Goun (à partir de 3 ans). Du 22 juin au 12 juillet Pays de la Faïence de Desvres Festival de théâtre amateur : Théât’Rural Spectacles à 20 h 30 : Colembert. V. 22 juin, Un si joli pt’it couplet par Bassure de Baas. Brunembert. S. 23 juin, Drôles de couples par La troupe de Réty. Courset. Ma. 26 juin, La ferme s’agite par Les Créatifs. Bellebrune. Me. 27 juin, Les Queniews in voïache par les Bocaïences. Menneville. J. 28 juin, Ah rien elles par Les Garnoulles. Doudeauville. V. 29 juin, L’patouo ché un biéw parlage par Ché Catrew d’Fremyons. Lottinghen. S. 30 juin, Délire au lit par La Compagnie du Foïer. Longfossé. Ma. 3 juillet, En chaîne par Les Crémarrants. 20 h, Flavien Riez. Xavier Lacouture. En 1re partie Chant’amateur. J. 21 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-12 h et 14 h17 h, master class. 12 h-14 h et 14 h-16 h, ateliers. 18 h 30-19 h 30, spectacle Chant’ amateur. 19 h 30-24 h, fête de la Musique. Scène ouverte aux spectateurs. V. 22 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-17 h, master class. 12 h-14 h et 14 h-16 h, ateliers. 17 h19 h 30, Boîte à chansons (scène ouverte aux spectateurs). Au théâtre à 20 h, Gérard Morel. En 1re partie Chant’Amateur. S. 23 juin, hôtel de Guînes, 12 h-14 h, atelier. 14 h-18 h, Boite à chansons/scène ouverte au public. Au théâtre à 20 h, Vincent Roca. Michèle Bernard. En 1re partie Chant’ Amateur. D. 24 juin, hôtel de Guînes, 12 h-15 h 30, Boite à chansons/scène ouverte aux spectateurs et restitution stagiaires Oser écrire. Au théâtre à 17 h, spectacles Chant’amateur, autour de l’œuvre de Michèle Bernard (en présence de l’artiste). Réservations à l’OT : 03 21 51 26 95, au théâtre : 03 21 71 66 16 Programme téléchargeable sur www.didouda.net Quesques. Me. 4 juillet, Les Queniews in voïache par les Bocaïences. Desvres. J. 5 juillet, C comme théâtre… avec un X à la fin par DuCaBo. Vieil-Moutier. V. 6 juillet, Les escapades d’Eugène et Alphonsine par Sylvie and Coqs. Belle-et-Houllefort. S. 7 juillet, Les escapades d’Eugène et Alphonsine par Sylvie and Coqs. Saint-Martin-Choquel. Ma. 10 juillet, A l’arvoyure par Les 3 Grâces. Wirwignes. Me. 11 juillet, On dit ça ! on dit rien par Les Clappes. Crémarest. J. 12 juillet, Ah rien d’tableau ! par les Bins Drôles. Tarif unique 5 euros. Rens. et réservations au 03 21 92 07 20 ou à la Communauté de communes 41 rue des Potiers à Desvres 32 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Mazingarbe V. 15 juin, 20 h, concert de l’harmonie municipale ça déménage à l’harmonie avec la participation de l’orchestre des jeunes de l’école de musique. Mont-Saint-Éloi S. 9 juin, 21 h-1 h, stade, hameau d’Écoivres, bal folk avec Amuséon. Les Cowboys fringants danse Photo H. Roeckhout Bruay-la-Buissière Les 22 et 23 juin (20 h 15) et 24 juin (16 h), espace Grossemy, gala de danse par le Conservatoire municipal. Vive le Québec folk ! Rens. 03 21 58 05 45 Camiers Saint-Omer S. 16 juin, espace Guy-Bassement, danse par Les Rythmics. V. 8 juin, 20 h 30, salle Vauban, Femmes de Plein Vent par Évasion. Textes poétiques et musiques du monde. Rens. 03 21 89 80 36 Coyecques Rens. 03 21 38 55 24. Courriel : [email protected] S. 16 juin, 19 h (ouverture des portes à 18 h) salle des fêtes, Louise et la forêt enchantée par Delette’swing. Près de 40 danseurs + de 160 costumes sur scène. S. 16 juin, 20 h, Le Cabaret, repas spectacle animé par Riverside (country, irish music, folk, blues, rock). Rens./rés. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71 Rés. auprès d’Yvelise au 03 21 12 31 58 ou Marianne au 03 21 95 51 86 Torcy S. 16 juin, 22 h, au Baladin, Pain’it blue (boogie rock). Les 20, 21 et 22 juillet, stage guitare : niveau débutant avec Gérard Butcher ; niveau confirmé avec Bruno Mursic. Lens Les 9 et 10 juin, 20 h 30, au Colisée, gala du CAC Albert-Camus. Rés. CAC 03 21 13 56 86 Roquetoire Rens./rés. 03 21 90 62 51. Site : www.lebaladin.fr V. 8 juin (20 h 30) et S. 9 juin (20 h), salle des sports, gala de danse par l’association Roq’Attitudes. Sur rés. théâtre Arques Rens. 03 21 88 89 61. Courriel : [email protected] Auchel S. 23 juin, 20 h 30, ciné-théâtre Louis Aragon, Ni fleurs, ni couronnes… Rens. 03 21 02 86 15 Boulogne-sur-Mer Les 8 et 9 juin, 20 h 30, Rollmops Théâtre, Vive les profs ! par les ateliers adultes du Rollmops. Ma. 12 juin, 19 h 30, Qui a peur du grand méchant loup ? par l’atelier enfants. V. 15 juin, 19 h 30, Le grand bal, minispectacles avec les compagnies professionnelles et amateurs. Manifestations dans le cadre du festival Faites du théâtre. Rens./rés. 03 21 87 27 31 ; 03 21 31 06 34. Courriel : [email protected] Les 22 et 23 juin, 21 h, Les Pipots, Errances… écriture collective, par l’atelier théâtre. Mise en scène Ludovic Longelin. Rens. 03 21 87 37 15 Gonnehem V. 8 juin, 20 h, à l’estaminet le Sire Jérôme (salle Michel-Desreumaux), La salle de bain d’Astrid Veillon. Grenay V. 8 et S. 9 juin (20 h 30), D. 10 juin (16 h), espace Ronny-Coutteure, La Revue par le Tatinghem « Un étonnant bassin de fans en Europe francophone »… Un mercredi soir au Splendid, à Lille, les fans serrés comme des sardines connaissent par cœur toutes les chansons du groupe. Ça chante, ça hurle, ça trépigne, ça sue, ça vit. Il y a pourtant un océan entre la préfecture du Nord et le Québec ! Phénoménal. Ces cousins Cowboys qui font l’objet d’un véritable culte chez eux seraient-ils en passe de faire main basse sur la France ? Oui et c’est tant mieux. Nés au milieu des années quatre-vingt-dix dans un Québec, paradis de la chanson vivante, ces fringants vachers ont imposé leur style à grands coups de concerts explosifs. Musique traditionnelle, accents country, rock, nostalgie, indépendance du Québec, protection de l’environnement, haro sur les « bouffons qui nous gouvernent », charisme de Karl Tremblay le chanteur… Ils ont vraiment « kék’chose ». Ils sont engagés dans leurs textes et s’engagent à fond aussi sur scène. S. 9 juin, 20 h 30, salle des sports, gala de danse sur le thème La télévision, par le TALC. Le Splendid était une nouvelle étape de la tournée « La Grand-Messe » qui dure depuis un bon moment. Chaud, très chaud. Tant pis si, parfois, le message de Karl se perd dans les méandres du SaintLaurent, le grain de folie de la bande s’insinue inexorablement dans nos veines. Chr. D. Wingles S. 9 juin, 20 h 30, salle GustaveBerthe, 1er festival des Arts de la scène, Sur les routes du Rajasthan avec Djibala Groove dance (jazz modern), Notre Cause (hip hop), Les Volontaires (country). Rens. 03 21 40 98 93 jeune public Bruay-la-Buissière Me. 6 juin à 15 h 30 (3-5 ans) et à 16 h (12 mois-3 ans), médiathèque municipale, contes par les Fileuses Paresseuses. Entrée libre. Calais Me. 6 juin, 17 h, le Channel, La terre nourrit tout… les sages et les fous par Agitez le bestiaire. À partir de 3 ans. Rens. 03 21 46 77 10. Site : www.lechannel.org Grenay Me. 27 juin, 16 h, espace RonnyCoutteure, création animée, Les vies de greniers par la Cie La cuillère. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Photo H. Roeckhout Ma. 12 juin, 20 h 30, salle Alfred-André, Le temps du départ par Michel Babillot de la Cie Ophélie. Ce spectacle invite à un autre regard plus ouvert, plus positif, plus optimiste sur les personnes âgées et/ ou en fin de vie. http://www.cowboysfringants.com/ Théâtre de l’Aventure. Me. 13 juin, 15 h, Par dessus les toits par le Théâtre de la Fiancée. S. 23 juin, théâtre de rue, La Fiancée en rue par le Théâtre de la Fiancée. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Wimereux S. 30 juin, 20 h 30, centre socioculturel Audrey-Bartier, Au Café des sports, comédie de Jean-Pierre Martinez, mise en scène Olivier Lepetit. Théâtre pour tous. Rens. 03 21 33 29 53 Wingles D. 10 juin, 16 h, salle GustaveBerthe, Petites scènes entre amis par les K-Hauts. Rens. 03 21 40 98 93 patois Liévin V. 15 juin, 20 h, théâtre Arc-en-ciel, In Miux ! par la troupe Parler Parlache. Rens. 06 86 16 00 94 ; 03 21 43 81 23 humour Grenay D. 24 juin, espace RonnyCoutteure, Jean-Luc Lemoine au naturel. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Ruisseauville L’association À Petits Pas organise en juillet et août des séjours-chantier ouverts à des jeunes de 12 à 17 ans. L’occasion aussi de randonner avec les ânes, de goûter à des activités sportives et de participer à des ateliers créatifs. Hébergement à Ruisseauville en gîte écologique. Inscriptions : À Petits Pas 03 21 41 70 07 Courriel : [email protected] Site : www.apetitspas.net nature, randonnées Juin. Au départ de la halte fluviale de Clairmarais, découverte du marais audomarois avec Isnor. Promenades commentées en bateau (la Route des marais les sam, dim et jours fériés à 14 h, 15 h, 16 h et 17 h. La croisière de l’Observatoire les 10 et 24 juin à 10 h ou 15 h sur rés.). Visite libre du marais en barque à rames, à moteur, barque électrique ou canoë les sam, dim et jours fériés 10 h-17 h sans rés. Rens. 03 21 39 15 15. Site : www.isnor.fr Sorties dans les Trois-Pays : D. 10 juin, sentier de la Garenne (10 km), départ place de l’église à Herbinghen (rens. 03 21 34 13 01 ; 03 21 35 22 17). D. 17 juin, randonnée au cœur de Londres (rens. 03 21 85 05 86). D. 24 juin, sentier Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com n o 85 – juin 2007 Calais Scènes Vagabondes Festival Sous les étoiles avec le Théâtre La Licorne Du 5 au 9 juin dans le Calaisis Du 12 au 16 juin dans le Ternois Ma. 5, Marquise. V. 8, Guînes, théâtre d’objets Chère famille !, Cie La Licorne (dès 8 ans). Ma 5, Marquise, films d’animation Soirée cinéma sous les étoiles, Cellofan’ (dès 8 ans). Me. 6, Marquise, théâtre d’objets Hans et Gretel, Cie Bob Théâtre (dès 5 ans). Me. 6, Marquise, théâtre de rue Le Bizzarium, Cie Les Sages Fous (tout public). J. 7, Bouquehault, concert d’objets Pendule, Jéranium et Man’Hu, Cie Métalu A Chahuter (à partir de 5 ans). Les 8 et 9, Hardinghen, théâtre d’objets Bestiaire forain, Cie La Licorne (dès 8 ans). Les 8 et 9, Hardinghen, concert Trouba Ch’ti Orkestar (tout public). Du 6 au 9, Hardinghen, exposition Ménagerie, Cie La Licorne (tout public). Du 5 au 9 sur les lieux des spectacles, installation Les Voisins, Claude Merle (tout public). Ma. 12, Heuchin et Anvin, théâtre d’objets Chère famille !, Cie La Licorne (dès 8 ans). Ma. 12, Anvin. Me. 13, Tincques, marionnette de bar Ginette Guirolle, Cie Les Rémouleurs (pour adultes). Me. 13, Hautecloque. J. 14, Valhuon, théâtre forain T’as d’beaux yeux tu sais… Carabosse !, L’illustre famille Burattini (dès 5 ans). J. 14, Framecourt, théâtre d’objets Andrée Kupp, dresseuse et montreuse de légumes, Cie Les Zanimos (dès 3 ans). Les 15 et 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, théâtre d’objets Bestiaire forain, Cie La Licorne (dès 8 ans). Les 15 et 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, concert de William Schotte (tout public). Les 15 et 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, théâtre de rue Les Bénévoles, Cie Tof Théâtre (tout public). Du 13 au 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, exposition Ménagerie, Cie La Licorne (tout public). Renseignements/réservations -> dans le Calaisis 03 21 00 83 33 et 03 21 87 50 52. Dans le Ternois 03 21 47 08 08. Théâtre La Licorne 03 20 50 75 40. Programme sur www.theatre-lalicorne.com découverte + repas champêtre (rens. 03 21 85 05 86). D. 24 juin, balade en forêt Les Haricats (12 km), départ place de la mairie à Tournehem (rens. 03 21 85 52 19 ; 03 21 97 53 23). Randonnées pédestres avec les Amis des sentiers et de la randonnée du Boulonnais. Programme sur http://assoc.wanadoo.fr/amisdessentiers. Tél. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86 Les 9, 17, 24, 27 juin et 1er juillet, Les balades de l’Artois avec le CPIE Villes de l’Artois. Rens./rés. 03 21 55 92 16. Calendrier et horaires disponibles sur www.cieu.org Les 16, 23 et 24 juin, 1er juillet, sorties guidées avec le CPIE Chaîne des terrils pour découvrir les terrils du 11/19 de Loos-en-Gohelle sous toutes leurs coutures. Rens./rés. 03 21 28 17 28. Courriel : [email protected] Site : chaine.des.terrils.free.fr Sorties avec les guides nature de l’Audomarois : S. 9 juin, 15 h, carrières de craie de Cléty, rdv parking de l’église (rés. 03 21 93 92 67). D. 10 juin, 9 h 30, coteaux calcaires, sortie orchidées, rdv parking de la salle polyvalente d’Elnes (rés. 03 21 98 05 79). S. 23 juin, 19 h 30, marais du Romelaere, sortie crépusculaire, rdv Grange-nature à Clairmarais (rés. 03 21 12 76 37). V. 6 juillet, 14 h 30, forêt de Clairmarais, rdv parking de l’étang d’Harchelles (rés. 03 21 98 05 79). Randonnées équestres avec les randonneurs des Vertes Collines : S. 14 juillet, départ à partir de 8 h 30, face au café Marie-Jeanne à Fiefs, parcours 30 km. S. 28 juillet, promenade nocturne, départ à 19 h de Boyaval. Rens. 03 21 41 05 66 Angres S. 9 juin, sortie au bois des Bruyères. Rdv 14 h, parking local Eden 62. Rens. 03 21 24 26 26. Site : http://www.assonaturegohelle.net Bayenghem-lès-Seninghem S. 30 juin, 20 h 15, randonnée pédestre nocturne L’urne à l’eau, parcours tout terrain de 9 et 12 km. Inscription 03 21 93 30 65 ou 03 21 95 71 36 pour le ven 29 juin Beugin D. 17 juin, sortie entomologiste, rdv 8 h 30, église. Rens. 03 21 24 26 26. Site : http://www.assonaturegohelle.net Enquin-les-Mines J. 21 juin, sortie pédestre accompagnée + goûter. Départ 14 h de l’église. S. 30 juin, journée conseils aux propriétaires ou amateurs d’ânes. Connaissance de l’âne, relationnel homme-âne, préparation d’une rando pédestre… Rens. Escap’âne 03 21 90 37 65. Site : www.escapane.com Lapugnoy S. 7 juillet, au bois communal, amphibiens, papillons ou autres insectes, plantes d’été, rdv 13 h 30, place de l’église à Verquin ou 13 h 50, mairie de Lapugnoy. Rens. 03 21 01 36 79. Site : http://verquinenvironnement.free.fr Louches V. 22 juin, randonnée pédestre de la Saint-Jean, rdv 18 h 30- Dainville Me. 20 juin, 18 h-19 h 30, aux archives départementales, Les virus par Marguerite Caridroit. Entrée gratuite. Le Touquet V. 8 juin, 18 h, Palais de l’Europe, Le nationalisme français par Adam Kapella et Bruno Béthouart. V. 29 juin, Robert Schuman et la construction européenne par Mgr Jacques Noyer et Bruno Béthouart. Rens./rés. 03 21 06 72 00 Lewarde Du 9 au 17 juin, Quoquidi, rencontres patoisantes sur le thème du théâtre patoisant autour de Simons. S. 9 juin, 17 h 30, centre historique minier, L’école du patois par Guy Dubois. À 20 h, dîner-spectacle au restaurant Le Briquet, Autour de Simons et des autres par l’association Toudis Simons. S. 16 juin, 20 h, dîner-spectacle au restaurant Le Briquet, Eune journée chez Alphonse et Zulma par la Cie de Jade. D. 17 juin, à 10 h 30 et 16 h, visites guidées en patois du circuit minier. Sur rés. 03 27 95 82 96. Site : www.chm-lewarde.com Saint-Martin-Boulogne 19 h 30, rue Adam. Parcours enchanteur 12 km, ravitaillements, feu et chants. Rens. 03 21 35 47 73 ou 03 21 35 77 29 Rés. avant le 19 juin au 03 21 38 38 51 Ergny Me. 13 juin, 18 h 15, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle, Fenêtres et jeux de lumière par Marie Castelain. Entrée libre. D. 10 juin, maison de la Petite Enfance, journée Marie Maquaire, atelier-conférence sur le thème Savoir se dire et entendre l’autre, module affirmation de soi. Rens. et inscriptions B. Dusza 03 21 80 18 66 Wimereux conférences, rencontres Arras Ma. 26 juin, 19 h, maison des Sociétés, Bio, éthique, équitable… pour se sentir bien dans mon assiette ? avec Artisans du Monde, Al’terre Circuit et des producteurs locaux. Rens. 03 21 55 92 16 Béthune Me. 27 juin, 19 h, au QuilitQuilit (74 rue L. Boutleux), conférence-débat sur les OGM avec Marc Boutin et l’association Ecosophia. Rens. 03 21 68 30 80. Courriel : [email protected] Ma. 12 juin, 20 h 30, salle des Mariages, Cercles littéraires, rencontre autour d’un livre : Les dieux ont soif d’Anatole France par E.D. Site : http://maels.free.fr divers Du 1er au 10 juin, Semaine de la fraîch’attitude. Semaine nationale de découverte et de dégustations des fruits et légumes frais. Infos sur le site : www.semainefraichattitude.fr Visites guidées les 7 juillet et 4 août, Le circuit des batailles d’Artois. Les 17 juin et 1er juillet, De la mine au Louvre-Lens (circuit en autocar qui traversera les villes de Lens, Liévin et Loos-en-Gohelle). 33 Les 9 et 16 juin, Lens, histoires de façades (visite pédestre de 2 km). D. 24 juin, À la découverte de la diversité des cimetières militaires (Notre-Dame de Lorette, NeuvilleSaint-Vaast, Souchez). Rens et réserv. OT de Lens-Liévin 03 21 67 66 66. Site : www.tourisme-lenslievin.fr Audincthun S. 30 juin, 14 h-20 h, marché de produits régionaux. Rens. 03 21 95 77 81 Boulonnais Du 4 au 9 juin, Famille à la Une, être parents dans le Boulonnais. Cette semaine consacrée à la famille propose de nombreuses rencontres autour de 3 thèmes : lien intergénérationnel, parents et loisirs, parents et école à Boulogne les 4, 5, 6, 7 et 8 juin. Outreau le 5 juin. Wimereux les 6 et 9 juin. Le Portel le 8 juin. Desvres le 8 juin. Saint-Martin-Boulogne le 8 juin. Clôture à Wimereux le 9 juin (11 h17 h) avec un pique-nique géant + tous les événements de la semaine sur grand écran, des jeux de plateaux, jeux de rôles, jeux de société en format XL… musique, animations… Rens. Centre socioculturel Audrey-Bartier 03 21 33 29 53 Les 30 juin et 1er juillet, fête de la Liane. De Quesques à Boulognesur-Mer, et tout le long de son tracé, la Liane s’offrira aux regards 34 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 Les fêtes de la Lys Les fêtes de la Lys célèbrent cette année leur dixième anniversaire. Les 30 juin et 1er juillet, vingt communes, d’Aire-sur-la-Lys à Gand, font fi des frontières pour se retrouver autour de leur rivière commune. Deux jours d’activités nautiques, de patrimoine, mais aussi de terroir puisque cette année, les fêtes de la Lys feront la part belle aux produits régionaux et à la gastronomie locale. Dans le Pas-deCalais, les communes d’Aire-sur-la-Lys, Saint-Venant et Sailly-sur-la-Lys organisent à cette occasion une série d’événements en lien avec la rivière et sa vallée. Aire-sur-la-Lys, bassin des 4-Faces 8 h 30, randonnée pédestre par le chemin de halage Saint-Venant – Aire-sur-la-Lys (départ en bus du bassin des 4-Faces). 9 h, aquathlon organisé par l’association Codes, rens. et inscriptions avant le 30 juin en mairie au 03 21 95 40 40. Brocante organisée par l’amicale du personnel communal, rens. 03 21 95 40 53. À partir de 11 h, village gastronomique ; croisières à bord des bateaux à passagers Les Clairmarais (1 €, 1 départ tous les quarts d’heure jusqu’à 17 h) ; concert apéritif organisé par l’Harmonie municipale d’Aire-surla-Lys ; quads (1 €) et structures gonflables. 12 h, remise des prix de l’aquathlon suivie d’un spectacle musical (Cédric l’accordéoniste, Lieder, Christophe Rambour…) ; spectacle de clown avec Gugusse. De 13 h à 16 h, atelier de modelage proposé par les ateliers d’arts plastiques de la communauté de communes du Pays d’Aire. Toute la journée, démonstration et initiation de bateaux télécommandés par des clubs et des passionnés de maquettes ; présence sur le site de l’association nautique Val de Lys et de l’office de tourisme d’Aire-sur-la-Lys. Saint-Venant, halte nautique et berges de la Lys 9 h, accueil des peintres. 12 h, concert apéritif avec l’Harmonie municipale de SaintVenant. 13 h 30, animation avec les accordéonistes bullygeois. 14 h, jeux sur l’eau. 15 h, animations, danses brésiliennes, chanteurs… 19 h, envol des montgolfières. 20 h, soirée dansante animée par Arnaud. Toute la journée, balades en bateau et en calèche ; jardin d’enfants ; jeux gonflables ; dégustation et composition de paniers de fruits et légumes, dégustation de produits régionaux. Sailly-sur-la-Lys, halte nautique De 14 h à 18 h, balade en umiak, initiation au canoë-kayak, animation musicale, buvette et restauration rapide ; découverte des chemins de randonnée de Sailly ; différents stands présentant les activités du centre socioculturel ; animations, dégustations de produits régionaux présentées par les commerçants et artisans de la commune ; démonstration de musique traditionnelle par le groupe la Piposa. de ses riverains, mais aussi de tous les curieux. Des sites exclusifs seront ouverts au public pour découvrir son caractère sauvage, ses méandres poissonneux et son patrimoine pittoresque. Nombreuses activités (stands, expositions photos, démonstration de pêche, piégeage de rats musqués, randonnées…) réparties sur l’ensemble du bassinversant. Site principal de l’événement au moulin d’Hesdigneul de 14 h à 19 h (entrée gratuite). Rens./et rés. (pour les randonnées uniquement) au 03 91 90 33 20. Courriel : [email protected] Clairmarais S. 9 juin (à partir de 11 h) et D. 10 juin (11 h-20 h), ferme de l’abbaye, fête médiévale. Combats à l’épée, tir aux canons, enterrement viking, contes et légendes, cracheurs de feu, mariages druidiques, magie et mystères au Moyen Âge, marchés et campements médiévaux, animations pour enfants. S. 9 juin, dès 21 h, bal folk avec le groupe Orage sur la plaine. Coyecques D. 24 juin à partir de 11 h au stade municipal, rencontre amicale d’attelage. Concours de maniabilité, balade en calèche, baptême poney, stands. Rens. 03 21 93 34 67. Site : membres.lycos.fr/auxalluresduncheval Site : http://valmandy.skyblog.com Fruges D. 1er juillet, fête de l’Entre Côtes avec brocante de 7 h à 19 h, restauration (le midi) proposée par l’association des viandes de qualité des Hauts-Pays et diverses animations. Gosnay S. 16 juin (19 h 30-23 h) et D. 17 juin (11 h 30-22 h), kermesse familiale du Nid du Moulin. Rens. 03 21 53 80 28 Hucqueliers D. 17 juin, grande fête. Dès 9 h au château, concours de chevaux boulonnais, présentation des formations de la Maison familiale et rurale. À partir de 14 h 30, intervillages. Toute la journée brocante, manèges, produits régionaux, animaux de la ferme, exposition de matériel agricole… porte ouverte au centre de secours (démonstration, présentation du matériel et stand jeunes sapeurs-pompiers). Restauration midi et soir. Rens. OT 03 21 81 98 14. Site : www.ot-hucqueliers.com Courriel : [email protected] Hurionville-Lillers Les 23 et 24 juin, fête médiévale. S. 23 juin, marché médiéval, bal ancien, défilé aux flambeaux, feu d’artifice. D. 24 juin, messe en plein air, repas médiéval, et toute la journée, marché médiéval, campement, combats, musique, animation La cage aux sons, saynètes interactives, etc. Infos sur http://hurionville.site.voila.fr Lens Les 23 et 24 juin, Les grandes fêtes de Lens. S. 23 après-midi, place aux enfants, animations gratuites. D. 24 après-midi, centre-ville, festival des musiques et folklores européens et final des sociétés au stade FélixBollaert. Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 On y va ? Saint-Martin-au-Laërt Son et lumière Guînes, les 6 et 7 juillet, à partir de 21 h 30, au cœur de la forêt, Le retour d’Arthur au Camp du Drap d’Or. Rens./rés. 03 21 35 73 73 ou à [email protected] Conte D. 17 juin, site des Établissements, Les Papillons Blancs en fête (Association de parents d’enfants inadaptés). Au programme 11 h 30-14 h, apéritif en musique. 12 h 30-14 h, repas. 15 h-18 h, festivités. Rens. 03 21 88 38 60 Du 30 juin au 27 août, festival de contes Détours et Raccourcis. Randonnées contées, spectacles en salles, soupers contes en estaminet, randonnée avec des ânes, soirée Paroles à découvrir, stage d’initiation au conte, stage de perfectionnement au conte. Rens. OT Cassel Horizons 03 28 40 52 55. Programme disponible sur www.cassel-horizons.com ou www.parolesbohemes.com Saint-Omer Visites découvertes tous les dim et jours fériés à 15 h 30. 10 juin, arrêt sur boutique, découvrez 100 ans d’évolution dans l’art de la devanture de magasin, rdv à l’hôtel de ville. 17 juin, le palais de justice, rdv devant son portail. 24 juin, visite délice, la production brassicole + dégustation, rdv quai du Commerce. Saint-Pol-sur-Ternoise S. 23 juin, 14 h-17 h, rallye pédestre (dans le cadre du centenaire du scoutisme). Site : www.1eresaintpol.org Wittes D. 17 juin, 10 h-12 h, hall de la salle des sports, marché biologique. sports Lières D. 1er juillet, 11 h-18 h, place du village, marché campagnard. Rens. 03 21 25 26 71 Monchy-au-Bois Les 23 et 24 juin, fête des Terribles. S. 23, rallye touristique, expo camions décorés, show musical. D. 24, brocante, expo voitures tuning, motos et voitures anciennes, camions décorés. Grande balade des copains (motards), baptêmes en camion… restauration. Rens. 03 21 07 64 57 ; 03 21 07 63 28 Outreau S. 23 juin (10 h-18 h) et D. 24 juin (10 h-17 h), parc du mont Soleil, rencontres internationales de cerfs-volants et jardins du vent. Démonstrations, coupe d’Europe de cerfs-volants de combat, expositions, envols libres permanents, stands, promenades en calèche, etc. Arras Appel aux artistes Les prochaines couleurs du temps Un appel est lancé aux artistes du département pour qu’ils s’inscrivent à la 6e édition des Couleurs du Temps, portes ouvertes des ateliers d’artistes », les 19, 20 et 21 octobre prochains. L’opération est organisée conjointement par les conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais et la province de Flandre occidentale. En participant à cette manifestation, qui connaît un succès grandissant, les artistes auront l’occasion de recevoir le public dans leur atelier ou lieu de création et de contribuer à mettre en relief le dynamisme et le talent artistiques de notre département. Le dossier d’inscription est disponible au Conseil général du Pas-de-Calais, pôle de l’éducation, de la culture et du sport, direction de la culture, rue de la Paix, 62018 Arras cedex ou sur simple appel au 03 21 21 65 98. Courriel : [email protected] D. 24 juin, double coupe de France de joute parisienne et alsacienne. Site : http://jouteurs-arras.neuf.fr/cariboost1 Sainte-Cécile plage S. 23 juin, trail des Garennes à Sainte-Cécile, course de 5 et 10 km et randonnée. Rens. 03 21 84 72 18 Verquigneul D. 24 juin, Les 4 heures de Verquigneul (1re édition). Épreuve VTT en relais par équipe de 2 sur un circuit d’environ 7,5 km parsemé d’obstacles à parcourir le plus de fois possible… Départ à 11 h. Rens. http://vttxcteam.hebergforum.net/portal.php concours Concours de littérature : poésie. Conte, nouvelle, recueil + 1 concours poésie jeunesse (7 à 18 ans). Date de clôture 30 juin. Rens. Le Bleuet international, 34 rue du Silo, 62400 Essars. Joindre une enveloppe timbrée 35 MONTREUIL-SUR-MER Les 27, 28, 29, 30 juillet et les 3, 4, 5, 6 août à partir de 22 h 30 Spectacle son et lumière Les Misérables 450 figurants, pyrotechnie, cavalerie, danses originales… Réservation à l’office de tourisme 03 21 06 72 45 ou en ligne sur www.lesmiserables-montreuil.com 36 Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007 12 5m m o nt d e B offles Près d’Auxi-le-Château Le riez du mont de Boffles, un coteau calcaire qui vaut le voyage. 10 espèces d’orchidées sauvages s’épanouissent au pied des genévriers. La promenade que nous vous proposons ne fait pas l’objet d’un sentier balisé. Il faudra donc vous procurer une carte IGN avant de partir. Toutefois il existe une promenade sur le riez du mont de Boffles proprement dit. Des sorties sont également organisées. Rens. Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais : 152 boulevard de Paris 62190 Lillers. Tél. 03 21 54 75 00. Fax 03 21 54 56 07. Site : www.conservatoiresitesnpc.org Si elle ne donnera pas lieu à la découverte d’un véritable panorama, l’ascension du mont de Boffles reste néanmoins une agréable promenade campagnarde. Rendez-vous à Nœux-les-Auxi, à l’église, où vous stationnez votre véhicule. De là vous accédez facilement à l’ancienne voie de chemin de fer qui s’élève en pente douce et, dans un tunnel de verdure, vous emmène jusqu’à Fortel-en-Artois. Là vous empruntez une petite route goudronnée (direction Noeux-lès-Auxi) qui vous permet de rejoindre Boffles (par le CD 116), village formé de quelques maisons et fermes groupées autour de l’église. La montée se fait en pente douce et il est bien difficile de trouver un point culminant. Seulement quelques bosses dans les pâtures qui couvrent le plateau calcaire. Ayant traversé la commune, vous trouverez sur votre gauche un large chemin carrossable, bordé d’arbres, au bout duquel, à l’entrée d’un bois, plonge un sentier “montagnard”. Il vous amène au pied des monts de Boffles et d’Hesdin qui, de ce côté se présentent sous la forme de côteaux calcaires dont la richesse faunistique et floristique exceptionnelle a justifié leur classement en réserve naturelle volontaire. Plus de 200 espèces de fleurs, certaines menacées de disparition, y ont été répertoriées, dont 10 espèces d’orchidées sauvages qui s’épanouissent au pied des genévriers. Berck-sur-Mer Aux infirmières françaises Une infirmière casquée reposant sur une civière. Le monument situé dans le cimetière militaire de Berck, à quelques pas de ce que l’on appelle le phare-église, peut étonner. Inauguré le 30 novembre 1924 à l’occasion du congrès de la Fédération départementale des associations des mutilés et anciens combattants du Pas-de-Calais, il marque la reconnaissance des anciens combattants de 14-18 envers “les infirmières françaises dont le rôle héroïque fut si précieux à nos blessés”. « Œuvre du meilleur goût », lisait-on dans le journal La Croix du Pas-de-Calais, le monument a été élevé par l’association locale des anciens combattants qui, à l’époque était présidée par M. Duvet, le maire étant M. Malingre. Photo Ph. Vincent-Chaissac Philippe Accart En savoir plus : http://perso.orange.fr/memoiresdepierre Photos Ph. Vincent-Chaissac Écrin pour orchidées
Documents pareils
Écriture et calcul à Lillers - Écho du Pas-de
Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac
Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance
Rédactrice en chef adjointe/coordination :
Géraldine Falek
Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon
Réda...