d`informations - Fondation France Israël

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d`informations - Fondation France Israël
mars 2012
Les Editions ELKANA
présentent
L’amour sans visage
d’Hélène Waysbord
Catalogue
Au bout de la plume, l'autre…
Collection Histoire
YARDENI, Nava, Les Tunisraéliens (2010)
BALSAM, Shlomo, A la recherche de ces inconnus, Les histoires d'une photographie (2010)
BENGUIGUI, Lucien-Gilles: Un lieu pour reconstruire, L'école Gilbert Bloch d'Orsay (2009)
COHEN, Erik H., Heureux comme Juifs en France ? Etude sociologique (2007)
BALSAM, Shlomo, Le Baume et la Licorne, Destins de deux familles (2004)
MICHEL, Alain, L'histoire des EI de 1923 aux années 1990 : Scouts, Juifs et Français (2003)
Collection Littératures et pensées
REMAUD, Michel, Echos d'Israël (2010)
DUVERNOY, Claude, Maudit sioniste (2009)
COLLECTIF, Hommage à Ruth Reichelberg : Ruth femme d'Israël (2007)
ARAVA-NOVOTNA, Lena, Ecrire à l'ombre de Kafka, Neuf auteurs juifs de langue tchèque (2006)
Collection Témoins de notre temps
MOL, Ephraïm, Retour à Soi, Retour à Sion (2010)
PALACZ, Ariela, Je t'aime ma fille, je t'abandonne (2009)
RAZ-ZUNSZAJN, Myriam, Des oiseaux en noir et blanc (2008)
KLIEGER, Noah, La Boxe ou la Vie (2008)
ILAN-PORAT, Ruth, Kurt, mon frère (2007)
URYN, Israël, Le baluchon (2006)
Dernière née : Collection Textes
WAYSBORD, Hélène, L'amour sans visage (2012)
ALCALAY, Jean-Marc, M.D. la Juive, Les écritures juives de Marguerite Duras (2012)
DARMON, Richard, Souffles de la Terre (2011)
MAZEL, Michèle, La prostituée de Jéricho (2011)
LICHTENSTEIN, Israël, Nouvelles en Noir (2011)
GOLDBERG, Lili, Un gros besoin d'amour (2011)
Traductions Français-Hébreu
MUKAGASANA, Yolande, La mort ne veut pas de moi -Hamavet Eino Rotsé Bi (2005)
Traqués, cachés, sauvés - Hay yeladim - bemistor betsarfat - collectif dirigé par Danielle Bailly (2010)
L’amour sans visage
Un parcours exceptionnel
Enfance cachée. Puis ascension… jusqu’à l’Elysée.
Octobre 1942 : une enfant juive échappe à la Gestapo.
Ses parents, arrêtés, seront exterminés à Auschwitz.
1942 – 1982, de la guerre aux deux septennats de François Mitterrand, 40 ans c’est la durée nécessaire
pour prendre conscience du massacre subi et jamais dit. L’extermination s’écrit à partir des émotions,
des terreurs et des élans retrouvés. Le parcours mémoriel nous conduit du mode intime à l’objectivité
des faits.
Depuis le café de village où l’enfant fut cachée par une famille jusqu’au centre du pouvoir, son parcours
exceptionnel est revisité dans un acte de remémoration mêlant le regard de la femme et celui de
l’enfant. Humour, douleur et tendresse pour les disparus.
L’adulte en quête de l’image du père à travers des figures romanesques et historiques redevient enfant
sous l’effet d’une fantasmagorie. Les émotions sensibles suppléent à l’oubli.
Quelle est la part du souvenir ? Celle du fantasme ? La mémoire associe l’ imaginaire à l’écriture.
L’amour sans visage, ou la quête obsessionnelle d’une présence brutalement disparue quand le souvenir
n’est pas encore fixé.
Du fond de la cave obscure de sa mémoire, l’auteur explore, autant qu’elle invente, un passé à jamais
hors d’atteinte depuis cet automne 42 de la séparation. Comment le restituer, sinon par la quête de
traces sensibles, de fulgurances : éclats de rire, sillages lumineux sur les ciels nocturnes des alertes de la
guerre ?
Parmi les nombreuses figures évoquées, parfois imaginaires, celle bien réelle de François Mitterrand,
ami si proche, apparaît souvent, Sphinx énigmatique.
Un livre émouvant, au rythme heurté, servi par une écriture talentueuse et sobre.
Creuser en soi, extraire, rapprocher pour lire l’étrange écriture, les traces inscrites au vif de la
chair, dans les cavernes des viscères. Exprimer quoi ? Un frisson, sur la peau, la soie des caresses,
un vouloir être, écrit par des sensations primitives, des embryons, essors, élans, l’alphabet de textes à
venir.
Son visage devenu visible, je le voyais. Toute une vie et davantage, j’ai poursuivi sans désarmer, à
travers délire et massacre, pour les trouver, lui et Fanny – elle toujours écartée, silencieuse dans la
tombe que je suis pour elle.
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L’auteur
Hélène Waysbord
Hélène Waysbord-Loing fut sauvée de la déportation et de la mort, par la famille Médée d'Évron, en
1942.
Ses parents eux sont partis soudainement pour ne plus revenir.
Aujourd’hui Présidente de la Maison d’Izieu, elle témoigne de manière poignante de ce que peut
signifier le moment où tout bascule.
Auteur de nombreux rapports officiels, l’Amour sans visage est son premier ouvrage de fiction. Mêlant
des éléments autobiographiques à la fiction, l’auteur nous fait retrouver le quotidien d’un village
français dans la guerre, l’arrivée d’une enfant venue d’ailleurs ; elle nous fait entrevoir ses années de
femme dans les couloirs du pouvoir.
L’enfant sort de l’école à midi. Prête à bondir dès la porte franchie, pour courir vers lui, lui qui l’attend toujours, midi et
soir à l’avance, souriant à son enfant.
Le parvis – un clin d’œil y suffit – est vide. Immense. Décélération inouïe, la course prête à se lancer, se casse. Les bras
sont cloués au corps, paralysés au lieu de se tendre.
Sombre, une femme s’avance. A voix basse :
Tes parents sont partis en voyage.
L’instant de l’extermination.
Explosion blanche sur le parvis. Tout s’élimine, les gens et leur ombre même. Seule cette esplanade aveuglée.
Son visage devenu visible, je le voyais. Toute une vie et davantage, j’ai poursuivi sans désarmer, à travers délire et
massacre, pour les trouver, lui et Fanny – elle toujours écartée, silencieuse dans la tombe que je suis pour elle.
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Hélène Waysbord
Parcours biographique
Professeur agrégée de Lettres classiques, Hélène Waysbord a rencontré François Mitterrand dès1969. Une profonde amitié
les liera dès lors. Sa carrière s’engage aussitôt autour d’un axe double : éducation et culture. Ses objectifs: transmettre le
savoir, l’organiser pour qu’il soit accessible à tous. Démocratiser l’art. Conseiller à l’Elysée pour les grands projets dont La
Villette, le Grand Louvre, le Musée d’Orsay, et l’Opéra Bastille, elle a aussi assuré le secrétariat des Universités nouvelles
d’Ile de France entre 1990 et 1992 (Versailles, Cergy Pontoise, Marne la Vallée,) dans le cadre du plan Université 2000.
Développement des programmes et pratiques artistiques dans le système éducatif
Convaincue de la nécessité de lier enseignement et culture, elle débute sa carrière à la Maison de la Culture de Caen où elle
collabore avec le jeune metteur en scène Antoine Vitez pour la rédaction d’article, ce jusqu’en 1968. A la fin des années 80,
elle parvient à faire inscrire théâtre et cinéma aux programmes des baccalauréats et conçoit en parallèle la collection Théâtre
aujourd’hui.
Audiovisuel
Entre 1994 et 1997, elle assure une mission ministérielle pour la coordination avec la Cinquième chaîne, dirigée par Jean
Marie Cavada. Elle est membre du comité de programmes de la chaîne ARTE pendant 15 ans jusqu’en 2010.
En 2011, ses entretiens avec l’écrivain Pascal Quignard sont édités en DVD par SCEREN - Présence de la Littérature.
En 2012 : son entretien avec Eric Rohmer est édité dans le coffret de 4 DVD inédits. Réalisé quelques mois avant la mort
du cinéaste, cet entretien est le seul qui fût accordé en 20 ans.
La politique du livre
Dès 1992, autre grand projet, elle participe comme déléguée scientifique à la conception de la nouvelle Bibliothèque de
France.
De 1992 à 1995, elle codirige avec Michel Vinaver la collection Répliques chez Actes Sud.
En 2002, Jack Lang lui demande une contribution éducative pour le bicentenaire Hugo au plan national. Elle publie Victor
Hugo sur les bancs de l’école CNDP collection Argos démarches imprimé et cédérom.
A partir de 2003, les ministres Luc Ferry et Xavier Darcos lui confient la promotion du livre à tous les niveaux de l’école.
Elle organiste le concours : Faîtes des livres. Et crée le site en ligne Présence de la Littérature.
Enseignement et mémoire
Lors de la rafle de la colonie d’Izieu, 44 enfants (âgés de 5 à 17 ans) et 7 adultes juifs sont arrêtés puis déportés.
Miron Zlatin et 2 adolescents sont fusillés à Reval (aujourd’hui Tallin) en Estonie.
42 enfants et 5 adultes sont assassinés à Auschwitz-Birkenau. Léa Feldblum, éducatrice, est la seule survivante.
Impliquée depuis 1991 dans la gestion du Musée-Mémorial de la Maison d’Izieu, Hélène Waysbord en assure la présidence
depuis 2004.
Suite à la polémique née de la proposition de Nicolas Sarkozy, elle est chargée par le ministre de l’Education nationale en
2008 de définir l’enseignement de la Shoah en CM2. Au terme de plusieurs mois de travail consultatif avec toutes les
grandes institutions concernées, paraît la brochure Mémoire et Histoire de la Shoah à l’école.
3
Entre réalité et
fiction, fantasme et
cauchemar
© Ouest France (2007)
La réalité c’est la famille Médée.
Les petits-enfants de Marcel et Marie Médée, ici entourés d'Hélène Waysbord-Loing et de sa famille,
ont reçu la médaille des Justes au Mémorial de Caen, en présence de Xavier Darcos, ministre de
l'Éducation nationale, en décembre 2007 au Mémorial de Caen.
Leur nom figurera au Mémorial de Yad Vachem à Jérusalem, comme celui de 2 700 Français qui ont
aidé des juifs durant la guerre. Depuis la création de l’ordre des Justes en 1963, ce sont plus de 20 000
personnes qui appartiennent à cet ordre.
Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, évoque « ces héros anonymes, des gens simples et
humbles, leur combat dans ces temps de consciences brouillées. L'école de la République est là pour
rappeler cette histoire. Elle puise ses forces dans ce passé. »
Un tel abandon ! Il en eut la gorge nouée et dut contenir ses larmes. Les voyageurs auraient pu questionner. La fidélité
l'avait conduit jusqu'ici, respect du père et de l'ami. Parole d'hôte. Mais ce regard d'enfant changea tout. Plus d'hésitation
ni de doute. Qui peut appartenir plus fort à l'autre que l'enfant perdue et sauvée ?
Elle était sienne, il sut pourquoi il avait accompli le voyage.
Et le réel se mêle au rêve :
C’était lui. Je le vis pour la première fois, Léonard. Tout ce qui l’entourait recula, les lambris couverts de portraits; les
gens se fondirent en une masse floue, comme l’arrière-plan indifférent de la vision. Il était là, gravé avec une netteté
incomparable, et le dessin dans sa précision s’anima.
C’était lui, il était venu.
Il s’avançait, rieur, déterminé. Les invités, les lambris couverts de portraits, tout se fondit en un arrière- plan flou. Lui
seul avec netteté, l’homme de la soirée s’avançait sur la page blanche, en pleine clarté. Elle le vit, déjà inscrit dans son
regard. Il venait, toujours jeune et toujours souriant comme si elle l’avait éveillé de son cadre. Tout pouvait recommencer,
les effusions les baisers, les élans. Les bras emmaillotés se délient. Bonheur de prendre, des mains pour toucher.
Mais oui, tu peux t’avancer, courir. Cesse de dévorer seulement du regard, avec des yeux silencieux, gloutons, comme si le
monde t’était refusé.
Adorables mystifications. Tendresse ou perversité dans le temps. Ils attendent, bien cachés, ceux qui nous ont quittés
abruptement. La vie balbutie, trébuche, s’échine à dessiner l’inaccompli. Crayonnages, brouillons illisibles, pattes de
mouche.
Mon père, mon amant… les faire revenir, revenir rien qu’un instant ! Ne puis-je les retrouver, tels qu’ils furent, tels
qu’ils seraient.
4
Les Editions Elkana
Au bout de la plume, l'autre…
Les éditions Elkana* ont été créées en 2003 à Jérusalem à l'initiative d'Alain Michel.
Notre devise : Au bout de la plume, l'autre… L'autre face à nous : le frère, le conjoint, l'ami,
l'ennemi. L'autre qui est en nous, parfois tout aussi étrange et étranger. L'écriture dialogue avec nous
et révèle petit à petit nos faces cachées.
La vocation de la maison est de créer une collection ouverte et plurielle, de renforcer les liens entre le
monde culturel israélien et celui du judaïsme francophone, dans le respect de l'identité particulière
des uns et des autres. Elle puise son inspiration aux sources du judaïsme français, notamment à
travers le message pluraliste des Eclaireuses et Eclaireurs Israélites de France, ainsi qu'aux sources de
l'humanisme spirituel sioniste du rabbin Yehuda Léon Askenazi dit Manitou.
La maison Elkana édite, selon une rigoureuse exigence de qualité, aussi bien des témoignages
(notamment de rescapés de la Shoah) dans sa collection « Témoins de notre temps", que des récits
exemplaires dans la collection « Histoire", ou des traductions d'œuvres à découvrir.
A l’actif de la maison Elkana, une vingtaine d’ouvrages et plusieurs nouveaux titres passionnants
chaque année. Avec ces publications, elle se positionne comme le lieu naturel de ceux qui désirent
exprimer leur particularité de la manière la plus libre.
En 2011, aux côtés de "témoins de notre temps", "histoire" et "littératures et pensées" s’ajoute
une nouvelle collection appelée « Textes ».
D’abord, partager la passion d’une langue riche, souple, fluide et claire, une langue belle pour tout
dire, et qui respecte son lecteur.
Ensuite, offrir une large palette de sujets à travers des œuvres méritant mieux qu’un détour, et
susciter émotion et réflexion par la sincérité de l’écriture.
Enfin, donner à penser l’humain dans sa diversité et son universalité…
* Le nom Elkana a été donné en hommage à Charles Elkana Stein, né à Metz en 1927 et mort en 2000, qui prit une
part active dans la Résistance et fut déporté vers Auschwitz par Klaus Barbie. Malgré son expérience de la déportation,
il demeura un humaniste convaincu jusqu’à la fin de sa vie.
Les éditions Elkana
B.P. 68079 Jérusalem 91680
[email protected]
www.editionselkana.com
Contacts
Direction : Alain Michel
+972 54 7686356
Directrice adjointe : Dory Rotnemer
+972 54 5341542
Distribution France / Europe
BIBLIEUROPE
50 rue Curial 75013 Paris
+33 1 40 05 98 55
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L’éditeur
Alain Michel
Né à Nancy (1954), établi en Israël depuis 25 ans, Alain Michel, est rabbin et docteur en Histoire
(Université de Paris I). De mai 2004 à fin 2009, il a été chercheur et responsable du bureau
francophone à l'Ecole internationale de formation de l'Institut Yad Vashem.
Sensible à la nécessité de donner la parole aux israéliens de langue française, il choisit le livre comme
vecteur de rencontre entre ce monde qui se cherche une voix et le monde culturel israélien.
Il enseigne la pensée juive à l'Institut Decourtray d'étude du Judaïsme. Il collabore régulièrement à la
radio israélienne en français, ainsi qu'au site Akadem, sur des sujets liés à l'histoire et au judaïsme.
Bibliographie d’Alain Michel
• Sois-Chic, un journal intello-scout, éditions Elkana, à paraître mai 2012
• Vichy et la Shoah, enquête sur le paradoxe français, CLD éditions, mars 2012
• Bobrek, un sous-camp d'Auschwitz, ISHS, Yad Vashem, juin 2010
• Jules Braunschvig, l'homme et l'alliance, Nadir, mars 2006
• L’histoire des E.I. de 1923 aux années 1990 : scouts, juifs et français, éditions Elkana, Jérusalem, 2003
• A la recherche de mes frères – histoire de Tora Vetzion, éditions du Nadir, janvier 2000
• Racines d’Israël – 1948 : plongée dans 3000 ans d’histoire, éditions Autrement, mai 1998, réédition 2003
• Petite histoire des Juifs (Edition corrigée du livre de Vitalis Danon), éditions Créer-didactique, 1997
• avec Maurice Moch, L’étoile et la francisque, des organisations juives sous Vichy, éd. du Cerf, juin 1990
• Les éclaireurs israélites de France pendant la seconde guerre mondiale, éditions EIF, avril 1984
Participation à des ouvrages collectifs (sélection)
• « Collaboration and Collaborators in Vichy France: an unfinished debate » in Collaboration with the
Nazis: Public Discourse after the Holocaust, Routledge, septembre 2010.
• Articles "Alliance Universelle", "Juifs d'Algérie" et "Juifs de Palestine" in Dictionnaire de la France
Libre, sous la direction de François Broche, Georges Caïtucoli et Jean-François Muraciole,
Bouquins-Robert Laffont, 2010.
• « Jules Braunschwig » in Histoire de l'Alliance Israélite Universelle de 1860 à nos jours, sous la direction
d'André Kaspi, Armand Colin, 2010.
• « Du mandat britannique à l’État d’Israël : scoutisme et combats idéologiques au sein du
sionisme », in Le scoutisme, un mouvement d’éducation au XXe siècle, dimensions internationales, sous la
direction de Gérard Cholvy, Université Paul Valéry, Montpellier, 2003
• « O.S.E. », « le Camp des Milles » et « les Eclaireurs Israélites de France », in Haensiklopedia shel
hashoa (L’encyclopédie de la Shoah), éd. Yad Vashem et Sifriat Hapoalim (en anglais et hébreu), 1990
• « Les Eclaireurs israélites de France (1933-1939) » in Mouvements de jeunesse chrétiens et juifs, sous la
direction de Gérard Cholvy, éditions du Cerf, avril 1985
• Les Juifs dans l’histoire de 1933 à nos jours, Pacej édition, septembre 1984
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Au bout de la plume, l'autre…