Revaloriser les retraites agricoles
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Revaloriser les retraites agricoles
CGPER Quotidien 22/10/201 2 Revaloriser les retraites agricole s Le président de la CGPER a plaidé hier pour la revalorisation des retraite s agricoles à La Réunion . La problématique des retraite s agricoles est une vieille revendication de la Confédération générale des planteurs et éleveurs d e La Réunion (CGPER) . Voilà plu s de dix ans que son président, Jean-Yves Minatchy, milite pou r leur revalorisation . En tant que président de la chambre d'agriculture, cette fois, il a aussi inscrit ce dossie r parmi les vingt propositions adressées en juillet dernier aux ministres de l'Agriculture et de s Outre-mer, dans la perspectiv e du projet de loi sur la modernisation agricole . Hier matin, sur le site du Bo cage à Sainte-Suzanne, M . Minatchy est de nouveau revenu sur le sujet, devant une cinquantaine de planteurs . « Tandis qu'un retraité agricole de l 'Hexagone perçoit 71 5 euros par mois (d'après une étude de la Mutualité sociale agricole de 2011) et 672 euros pa r mois selon le ministère de l'Agriculture, les anciens exploi- tants agricoles d'ici ne viven t qu 'auec seulement 390 euros par mois», soit 42 à 45% de moins , décrit le président de la CGPER . Ce chiffre, calcule-t-il, est également inférieur de 57% au seuil de pauvreté national (911 euros), de 65% au Smic net (1 10 0 euros) et de 18% au RSA (revenu de solidarité active) . Et c e alors que le coût de la vie es t sensiblement plus élevé dan s l'île . « Handicap de l'éloignement » Outre une revalorisation des retraites, jean-Yves Minatchy de mande également de revoir à la baisse la durée nécessaire d e cotisation. « Trente ans d'activit é agricole à La Réunion, cela équivaut à 40 ans d 'activité en métropole », affirme-t-il, en avançant notamment le « handicap de l'éloignement» et les condi- tions climatiques difficiles (chaleur, cyclones . . .). Enfin, pour tenir compte de la petite taille des exploitation s dans l'île, le syndicaliste de mande d'<abaisser le coefficien t de pondération » . Variable selon les productions, celui-ci est appliqué aux surfaces cultivées ; il détermine le nombre d'hectare s pris en compte dans la surface minimale d'exploitation, utilisée pour être affilié à la MSA . «Tant qu'on n'arrivera pas à réparer cette injustice, commen t voulez-vous qu'on dégage de s terres et qu'on crée des emplois » dans l'agriculture, interroge M . Minatchy, qui plaid e aussi pour la prise en compt e par l'Union européenne de ce s spécificités « ultrapériphériques » . Le syndicaliste indique avoir adressé un courrier aux parlementaires locaux pour les interpeller sur ce dossier. Sans réponse jusqu'ici . H.S . Jean-Yves Minatchy : «Trente ans d'activité agricole à La Réunion, cela équivaut à quarante an s d 'activité en métropole.» (Photo d'archives)