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Convention n°10 2 17 0355 / EJ 0007709 Compte-rendu de l’action 01/04/2010 – 31/03/2013 Rappel des objectifs Le plan « Etudiants Entrepreneurs » lancé le 16/11/2009 met l’accent sur le développement des Junior-Entreprises dans les universités. En effet, lors de son lancement, il n’existait alors que 11 Junior-Entreprises en universités alors que la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE) en dénombrait alors 140 dans les établissements d’enseignement supérieur. L’objectif de la convention N°10 2 17 0355 / EJ0007709 entre le Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi et la Confédération Nationale des JuniorEntreprises est de créer et d’accompagner 20 nouvelles Junior-Entreprises (J.E.). La CNJE aura à charge de communiquer auprès des universités ainsi que de créer et d’accompagner, étape par étape, les candidatures de futures J.E. issues des universités. Pour rappel, parmi les objectifs sous-jacents à la création de J.E. en universités figurent : - Impulser une dynamique entrepreneuriale auprès des étudiants en universités en renforçant les liens avec les créateurs et les PME ; - Diversifier les prestations pouvant être offertes aux entreprises par les J.E. ; - Renforcer les liens entre les étudiants des filières des grandes écoles et ceux issus des universités ; - Accroître la professionnalisation des formations universitaires. Indicateurs du projet « Junior-Entreprises en universités » La CNJE a accompagné la création et le développement de 34 associations dans le cadre de la présente convention. Au 31.03.2013, la CNJE dénombre 29 nouvelles Junior-Entreprises universitaires de plus que lors du lancement du projet « Junior-Entreprises en universités ». Vous trouverez ci-dessous le détail : Nom de la Junior-Entreprise AJC – Audit Junior Conseil Ausone Conseil Université Faculté Libre des Sciences Economiques et de Gestion Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux Bordeaux Junior Conseil Université Montesquieu Bordeaux IV IAE Bordeaux Consulting Université Bordeaux IV – IAE Bordeaux IAE JUNIOR CONSEIL ORLEANS IAE Orléans IAE Lyon Junior Conseil IAE Lyon IAEntrepreneurs IAE Lille Idées Territoires Institut Géographique Alpine, Université J.Fourier IdéSYS Interface Sciences Po Toulouse Junior Conseil Polytech Nantes Institut d’Etudes Politiques de Toulouse JISPED Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de développement - Bordeaux 2 JUMBO MIAGE Bordeaux Junior Conseil et Stratégie Institut d’Études Politiques de Lyon Junior Consulting IAE Dijon IAE Dijon Junior Ewebbi Département Informatique et Statistique de l’Université Lumière Lyon 2 Junior Experts Sciences Po Aix Institut d'Etudes Politiques d’Aix en Provence Junior IAE Paris Junior Univ'R Management Consulting Méditerranée Polytech Expertise Sciences Po Grenoble Junior Conseil IAE Paris Université de la Réunion Université de Corse Polytech Orléans Instituts d’Etudes Politiques de Grenoble Sciences Po Rennes Junior Conseil Instituts d’Etudes Politiques de Rennes Sciences Po Strasbourg Consulting Instituts d’Etudes Politiques de Strasbourg Sophia Junior Consulting IUP Management et Gestion des Entreprises – Université de Nice Sophia-Antipolis Sorbonne Junior Conseil Paris 1 Panthéon-Sorbonne STRATEJIC UFR Sciences des Territoires et de la Communication Université Bordeaux 3 TSE Junior Etudes Toulouse School of Economics – Université Toulouse 1 UPSILON Université Toulouse III – Paul Sabatier Ville inventive Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne De nombreux contacts ont été noués au sein des universités grâce au travail de fond effectué ces dernières années. Ainsi, l’objectif de la CNJE pour l’année 2013 est de créer une dizaine de Junior-Entreprises supplémentaires. Conséquence directe de la volonté affirmée de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises d’encourager l’entrepreneuriat et d’aider les étudiants à s’insérer dans la vie active au-delà de son public traditionnel, les JuniorEntreprises universitaires ont supplanté leurs homologues commerciaux en termes de représentation dans le mouvement des Junior-Entreprises françaises. Nombre de Junior-Entreprises 35 5 80 38 Ingénieures Universitaires Commerciales Divers Avec 38 Junior-Entreprises en universités, le mouvement reflète de plus en plus la diversité de l’enseignement supérieur français. Avec 158 Junior-Entreprises dans le mouvement représenté par la CNJE, les universités représentent plus de 24% des Junior-Entreprises françaises. L’attractivité des Junior-Entreprises en universités se renforce puisque la CNJE a pu constater que plus de 950 Junior-Entrepreneurs sont issus des Juniors universitaires. Enfin, 5 Junior-Entreprises universitaires1 ont connu des difficultés de gestion, principalement liées à des problèmes de recrutement d’un mandat afin d’assurer la continuité de la structure et ont dû quitter le mouvement. Le taux de succès est ainsi de 85%, au-delà de notre objectif initial fixé à 80%. Les projets afin de poursuivre la dynamique liée à la convention sont nombreux et s’articulent autour des 3 axes suivants, tels que décrits dans le compte-rendu intermédiaire. - Renforcer la complémentarité entre expérience en Junior et apprentissage universitaire Valoriser l’expérience professionnelle des Junior-Entrepreneurs issus d’universités Favoriser l’entrepreneuriat des étudiants Nous sommes convaincus que la mise en pratique des enseignements reçus est une expérience enrichissante pour les étudiants qui choisissent de s’investir dans leur Junior-Entreprise universitaire. Utiliser ses connaissances acquises afin de répondre aux problématiques concrètes d’un jeune créateur d’entreprise par exemple entraîne une obligation de rigueur et de qualité qui est plus qu’utile lors de l’entrée dans la vie active de ces étudiants. Nous souhaiterions dans les prochains mois favoriser les rencontres entre les Junior-Entrepreneurs issus d’université et des étudiants désireux de créer une Junior-Entreprise au sein de leur faculté. Encadrées par la CNJE, ces rencontres permettraient à notre sens de favoriser l’esprit d’entreprendre et créeraient une dynamique positive. L’accumulation d’expérience est ici primordiale et le partage d’expérience serait au cœur de ces rencontres. Dans cette optique, un long travail de fond est mené actuellement par la Confédération Nationale des Junior-Entreprises afin de structurer les réseaux d’anciens Junior-Entrepreneurs. Cette volonté de s’appuyer sur ces ressources est liée à une volonté de pérennisation et d’amélioration des structures du mouvement. Le travail d’information dans les universités françaises se poursuivra dans les prochains mois notamment dans le cadre d’une démarche active à l’adresse des directeurs et présidents d’université. Nous avons pu constater ces dernières années que la communication entre Présidents d’université était présente et certains contacts ont été noués grâce au bouche à oreille. 1 Deux Junior-Entreprises présentes en université avant la signature de la convention ont été fermées depuis le lancement du plan Etudiants Entrepreneurs L’entrepreneuriat étudiant est une priorité de la CNJE dans le cadre du Plan Etudiants Entrepreneurs dans lequel s’inscrit la présente convention. La CNJE prévoit de mesurer dans les prochaines années les retombées concrètes de l’expérience « Junior-Entreprise » lorsque les étudiants ayant cette expérience sur leur CV seront en recherche active d’emploi. Enfin la communication de la CNJE continue à s’appuyer sur la diversité du mouvement, gage de son ouverture et de sa représentativité. La volonté de mettre en avant les Junior-Entreprises universitaires permet de mettre la lumière sur l’ensemble du mouvement mais également de sensibiliser l’ensemble du monde étudiant aux activités des Junior-Entreprises et à l’opportunité qu’elles offrent à chaque étudiant de l’enseignement supérieur. Plus que jamais, le développement en universités constitue l’avenir du mouvement des Junior-Entreprises. Sommaire 1. WECJE : Week-End de Création de Junior-Entreprise ............................................. 8 2. Visites Qualités ................................................................................................10 3. Séminaires de formation régionaux ....................................................................13 4. Séminaires de formation nationaux.....................................................................14 5. Kiwi Légal – Solliciter un conseil .........................................................................16 6. Hotline CNJE ....................................................................................................17 7. Parrainage .......................................................................................................18 8. Communication ................................................................................................19 9. Cotisations ......................................................................................................20 10. Club Junior-Entreprises .....................................................................................21 11. Le soutien des directeurs d’établissement au projet ..............................................23 12. Annexes ..........................................................................................................24 1. WECJE : Week-End de Création de Junior-Entreprise Ce concept a été développé grâce à la subvention du Ministère de l’Economie et des Finances. Il s’agit de réunir environ 4 fois par an des étudiants issus d’universités françaises désireux de créer et d’implanter au sein de leurs établissements une Junior-Entreprise. Cette formation intensive dont un exemple de planning est disponible ci-dessous vise à donner les clés de compréhension nécessaires à tout Junior-Entrepreneur dans les domaines suivants : - Cadre légal Trésorerie Gestion d’études Gestion d’équipe Gestion associative Les participants plébiscitent ce mode de fonctionnement : l’organisation de ces séminaires de formation durant le week-end permet de les concilier avec leurs enseignements. De notre côté, le fait de voir des étudiants se déplacer et venir durant un week-end témoigne de l’engagement et du sérieux de ces derniers. Ceci est un gage de qualité future pour la Junior-Entreprise créée à la suite de ce séminaire. Nous essayons dans la mesure du possible et en fonction de leurs disponibilités de faire intervenir des anciens participants lors de ces séminaires afin qu’ils partagent les difficultés auxquelles ils ont été confrontés et surtout les moyens de les surmonter. Cette initiative a été prise grâce aux questionnaires de satisfaction remis par les participants qui étaient demandeurs de ces retours d’expérience. Témoignage d’Arnaud MAKAN, Formateur "Former sur un Weekend de Création de Junior-Entreprise est une expérience unique qui va bien au-delà de la formation que nous sommes amenés à faire pour les Junior-Entreprises existantes. Il y a tout d'abord une volonté de créer qu'on ne retrouve pas dans des structures ayant déjà 30 ans d'existence et répondre aux questions de ces jeunes entrepreneurs qui viennent pour créer leur junior est un vrai challenge motivant. La diversité des projets est aussi formidable, permettant de sortir des sentiers battus et d'ouvrir le mouvement vers d'autres horizons que les écoles de commerce et d'ingénieurs ce qui permet aux formés et au formateur d'ouvrir son esprit vers d'autres formes d'entrepreneuriat. La récompense ultime étant de pouvoir constater que les leçons et recettes ont permis à terme la naissance des projets que l'on a vu se concrétiser lors des formations que l'on a dispensé sur les WECJE. Ayant moi-même contribué à la naissance de la Junior-Entreprise de mon établissement avant de rejoindre les rangs de la CNJE, je n'ai qu'un seul regret : que ce concept génial n'ait pas été mis en place plus tôt. » Les WECJE organisés ces trois dernières années : WECJE: 9 et 10 octobre 2010, Congrès Régional Ile-de-France, École Polytechnique : 17 participants WECJE: 5 et 6 février 2011, au local de la CNJE, Paris : 10 participants WECJE: 11 et 12 Mars 2011, Congrès Régional Ouest, Poitiers : 6 participants WECJE: 15 participants avril 2011, Congrès Régional Île–de-France, Efrei, 8 WECJE: 8 octobre 2011, Congrès Régional Centre-Est, Polytech Grenoble, 7 participants WECJE: 3 mars 2012, Congrès Régional Centre-Est, Ecole Supérieure de Commerce et de Développement 3A, 15 participants WECJE 7 avril 2012 – Congrès Régional Ile de France – Université Pierre et Marie Curie – 18 participants WECJE 13 octobre 2012 – Congrès Régional Centre-Est – ISARA Lyon – 9 participants WECJE 17 novembre 2012 – Congrès Régional Sud-Ouest – BEM Bordeaux Management School– 10 participants WECJE 23 mars 2013 – Congrès Régional Ile-de-France – Ecole Supérieure de Commerce de Paris – 13 participants 2. Visites Qualités La clé de la réussite du programme réside dans le sérieux de l’accompagnement des Junior-Entreprises créées. La meilleure manière d’évaluer les progrès et les pistes d’améliorations restantes des Junior-Entreprises universitaires est de se rendre sur place, de manière régulière, afin de développer ces structures. Cet accompagnement se fait sous la forme de Visites Qualités. Le principe est le suivant : un membre de l’équipe de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (25 bénévoles formés au conseil organisationnel et trésorerie) se rend dans la structure et effectue un diagnostic à l’aide d’une grille sur les processus suivants : - Recrutement – Formation – Passation Les Junior-Entreprises universitaires comme les Junior-Entreprises de manière générale doivent mettre en place un processus leur permettant chaque année de recruter les membres qui assureront la relève une fois que le mandat en place aura terminé le sien. Ce processus est complexe à appréhender et les difficultés sont encore plus nombreuses dans les universités du fait du manque de visibilité sur le cursus des étudiants d’une année à l’autre, notamment lié au fait que le taux de réorientation est plus élevé en université qu’en école. En effet, le cloisonnement de certains UFR et le peu d’interactions entre L3/M1 et M2 par exemple complexifie les relations entre les étudiants. Ces obstacles doivent être levés afin de permettre le développement de la Junior-Entreprise. La formation est un pilier central de la réussite d’une association de type JuniorEntreprise du fait que les connaissances à acquérir sont nombreuses et que leur maîtrise est nécessaire à la bonne gestion de l’association. Enfin la passation témoigne de la capacité des structures à accumuler l’expérience au fil des années et à ne pas repartir de zéro à chaque mandat. Le bénévole de la CNJE peut ainsi dispenser de précieux conseils à ces structures. Ces points d’étape ont lieu tous les six mois avec des bénévoles CNJE différents, ce qui assure un regard neuf à chaque diagnostic et de nouvelles pistes d’améliorations pour les membres de la Junior-Entreprise. - Gestion associative Ce process support de chaque Junior-Entreprise a pour objectif principal de répondre aux obligations légales auxquelles doivent faire face chaque structure, à l’instar des déclarations en préfecture, l’enregistrement auprès des services de l’Etat compétents … L’implication des bénévoles, les relations avec la Junior-Entreprise marraine, les relations avec l’administration de l’université sont étudiées afin de corriger d’éventuelles faiblesses. - Développement commercial L’objectif principal des Junior-Entreprises est de réaliser des études à plus-value pédagogique pour le compte des structures faisant appel à elles (créateurs, TPE, PME, grandes entreprises, collectivités, institutions politiques, associations…). Nous cherchons lors de ce diagnostic à mieux prendre conscience des forces de la Junior-Entreprise et surtout à les mettre en avant auprès de partenaires potentiels. Ce process s’accompagne d’une étude des supports de communication par rapport au travail préalable réalisé avec notre chargé de communication à la CNJE et permet de rendre ces supports les plus attractifs possibles. - Suivi d’études La Junior-Entreprise réalise des études à plus-value pédagogique pour le compte de ses clients, nous vérifions lors des visites –qualités dans ces structures que la plus-value est bien réelle. Il s’agit de s’assurer que les étudiants qui réalisent l’étude mettent véritablement en application leurs cours et que la réalisation de l’étude leur apporte de nouvelles connaissances. Les documents définissant les termes du partenariat avec les prospects de la Junior-Entreprise sont également examinés afin de vérifier qu’ils respectent le cadre légal entourant l’activité des Junior-Entreprises. - Trésorerie La trésorerie est un processus sensible en Junior-Entreprise, les membres de ce pôle ont à traiter avec les mêmes obligations sociales et fiscales que des entreprises classiques. Ainsi, afin de toujours assurer la crédibilité, le sérieux et la pérennité de notre mouvement, les bénévoles de la CNJE se rendant dans les Juniors vérifient scrupuleusement la présence et l’exactitude des déclaratifs devant être remplis par la Junior-Entreprise. Les différents points étudiés concernent le contrôle interne, à savoir pour reprendre la définition de l’Ordre des Experts-Comptables « l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise ». La tenue de la comptabilité et son utilisation pour les déclaratifs sociaux et fiscaux sont également scrutés afin de pérenniser ces Junior-Entreprises. En conclusion ce sont des dizaines de milliers de kilomètres parcours ces 3 dernières années afin de se rendre physiquement dans l’ensemble des JuniorEntreprises implantées dans les universités françaises. Nous dénombrons plus de 120 visites dans le cadre de la présente convention. Cet accompagnement personnalisé dont chaque Junior-Entreprise a au minimum bénéficié à 5 reprises est la pierre angulaire du succès de ces Junior-Entreprises. Le soutien financier du Ministère de l’Economie et des Finances a permis à nos bénévoles d’apporter leurs précieux conseils. Témoignage de Julien Combret – a réalisé 5 Visites-Qualités au cours de son mandat « Les jeunes structures sont l’avenir de notre mouvement. Dès ma prise de poste, j’ai été sensibilisé au programme « Junior-Entreprises en universités » et j’ai naturellement proposé mon aide. Venant d’école de commerce, j’ai pu transmettre mon savoir-faire accumulé au cours de mes deux années d’expérience en tant que chef de projet puis Président de ma Junior-Entreprise Skema Conseil Lille. Ces Junior-Entreprises en université sont gérées par des étudiants ayant des parcours généralement plus complexes qu’en école de commerce mais cela ne les empêche pas de s’engager pleinement. J’ai toujours été agréablement surpris par leur investissement et leur demande de conseils. » Témoignage de Nicolas Gauchard – a réalisé une dizaine de Visites Qualités lors de ses deux mandats « Les Visites-Qualités sont pour moi le meilleur moyen de transmettre son expérience aux Junior-Entrepreneurs. Attiré par les aspects de formation qui se trouvent au cœur des missions de la CNJE, j’ai toujours été volontaire afin d’aller répondre aux problématiques de ces étudiants. Ces temps d’échanges ont également été un apprentissage humain inestimable à mes yeux, de par la diversité des rencontres et des profils de ces étudiants. » 3. Séminaires de formation régionaux La Confédération Nationale des Junior-Entreprises a choisi d’organiser le territoire national en 8 grandes régions permettant de nombreux échanges entre les structures. La CNJE organise 2 séminaires par an dans chacune des régions. Ces instants privilégiés permettent aux Junior-Entrepreneurs universitaires de rencontrer régulièrement leurs homologues issus d’écoles de commerce ou d’ingénieur. Le nombre de places est illimité, les jeunes structures du mouvement sont dans la grande majorité des cas invitées par la Junior organisatrice, le développement du mouvement étant une valeur plus que répandue au sein des JuniorEntreprises françaises. Sur chacun de ces séminaires, un membre de l’équipe CNJE spécialement dédié, généralement issu du pôle Intégration, chargé du suivi des Juniors en université, réunit et fait le point avec les Juniors concernées par le programme soutenu par le Ministère de l’Economie et des Finances. La CNJE envoie en général entre 5 et 10 de ses membres afin d’offrir de très nombreuses formations : la journée est bien chargée mais l’apprentissage réel ! A nos côtés sont présents des professionnels du monde de l’entreprise dont les formations sont accueillies avec enthousiasme par les participants. Selon notre décompte, plus de 80% des membres des Junior-Entreprises universitaires ont participé à au moins un de ces séminaires régionaux, rappelant s’il était nécessaire le caractère indispensable de cette action mise en place par la CNJE. En conclusion, ce sont plus de 50 séminaires régionaux qui ont été organisés sur la durée de la convention, 50 occasions d’intégrer les Junior-Entreprises universitaires, 50 occasions de les former et de les accompagner afin de les mener vers la réussite. 4. Séminaires de formation nationaux La Confédération Nationale des Junior-Entreprises organise chaque année deux séminaires de formation à l’échelle nationale, traditionnellement aux mois de mai et décembre. Ces séminaires réunissent plusieurs centaines d’étudiants et sont destinés à assurer la pérennité du mouvement en assurant les éléments suivants : - Affirmation continue du lien entre force du mouvement et diversité Nous sommes convaincus et rappelons sans cesse que le mouvement est riche de ses étudiants en école de commerce, en école d’ingénieurs et en universités de plus en plus. Cette diversité permet un partage de connaissances indispensable au bon développement du mouvement. La Confédération Nationale s’engage ainsi pleinement dans le développement d’initiatives étudiantes qui dépassent les frontières traditionnelles de l’enseignement supérieur français. Les étudiants issus d’universités sont de plus en plus nombreux à y participer comme en témoigne le graphique ci-dessous. La lecture de ce graphique témoigne du formidable essor de la présence des étudiants issus d’universités. Nombre de participants 60 50 40 30 20 10 Nombre de participants 0 - Formation des Junior-Entrepreneurs Les étudiants issus de Juniors universitaires bénéficient ainsi de formations dispensées par nos partenaires issus du monde professionnel, leur permettant ainsi de développer au mieux leurs Junior-Entreprises. La CNJE s’est toujours engagée à former les étudiants faisant le choix de la Junior-Entreprise, afin de leurs apporter les compétences nécessaires à l’essor de leurs associations et au développement de la qualité des prestations proposées : Exemples de formation : - Formation Arrêté des comptes, animée par KPMG Répondre à un appel d’offres, animée par ALTEN Engagez votre Junior vers la réussite, animée par le cabinet de conseil B&L Evolution Et des dizaines d’autres formations… - Echange entre les étudiants Diverses tables rondes, ateliers… permettent aux étudiants d’échanger avec d’autres profils, de confronter leurs problématiques et être à même de trouver des solutions concrètes. Ces moments de partage sont appréciés de par leur convivialité mais ils sont surtout le moyen de créer des partenariats de long terme. Les Juniors marraines des Juniors universitaires apprécient particulièrement se retrouver sur ces créneaux pour faire un point d’étape sur le développement de la Junior. - Récompenser les Juniors pour leurs actions Les séminaires nationaux sont également l’occasion de récompenser les Juniors pour leur engagement au quotidien. Les Juniors universitaires sont encore un peu jeunes et ne figurent pas dans les lauréates mais plusieurs d’entre elles se sont retrouvées en finale des challenges, en particulier celui de Junior Meilleur Espoir : ce prix récompense la Junior appelée à la plus belle progression dans les années à venir. Ausone Conseil et Sciences Po Rennes Junior Conseil ont ainsi été toutes les deux finalistes de ce challenge au cours des dernières années. 5. Kiwi Légal – Solliciter un conseil La CNJE a mis en place et a développé une véritable plateforme informatique ayant pour objectif principal de mettre à disposition des Junior-Entreprises, et particulièrement les jeunes structures du mouvement, l’ensemble des outils permettant d’accéder à la connaissance. Cette plateforme reprend de manière détaillée les règles entourant les processus suivants : - Gestion associative Suivi d’études - Statut dérogatoire Trésorerie Cadre légal Mais également de nombreux documents types afin d’aider la Junior-Entreprise à être le plus rapidement possible opérationnelle. Cette plateforme permet au premier coup d’œil de se rendre compte des évolutions majeures du mouvement grâce notamment à la partie « actualités » qui reprend les principales nouveautés légales et réglementaires faisant évoluer le cadre légal entourant les Junior-Entreprises. Kiwi Légal est l’outil qui témoigne de la volonté de notre association à proposer des outils évolutifs, permettant de s’adapter au mieux à la diversité de notre mouvement. Néanmoins, afin de répondre de manière encore plus précise aux problématiques des Junior-Entreprises en université, un outil personnalisé a été développé : Solliciter un Conseil. Chaque Junior-Entrepreneur a ainsi la possibilité de poser n’importe quelle question qu’il se pose en rapport avec le développement de sa Junior-Entreprise. Ce sont ainsi plusieurs milliers de questions qui sont recensés chaque année. Une équipe de bénévoles dédiés, appartenant au pôle Conseil & Formation, répond en moins de 48h à toutes ces questions. Afin d’améliorer l’outil et la réponse apportée, la CNJE mesure la satisfaction des outils décrits ci-dessus. Il en ressort une notation moyenne supérieure à 4,5 / 5, renforçant notre certitude du caractère indispensable de cet outil. 6. Hotline CNJE La CNJE a mis en place une permanence téléphonique assurée depuis son local parisien situé à Nation dans le XIème arrondissement. Cette hotline est complémentaire avec l’outil Solliciter un Conseil. Elle permet aux étudiants de Junior-Entreprise d’avoir un moyen à leur disposition pour détailler plus précisément leurs problématiques. Les questions liées à l’humain et au management d’une manière générale sont ainsi majoritairement traitées par téléphone par notre attachée de direction ou certains bénévoles. Cet aspect humain mis en avant par la CNJE est fondamental et constitue un facteur clé de réussite dans les Junior-Entreprises. Ainsi, la CNJE se tient aux côtés des Présidents de structures afin de les aider à gérer leurs équipes de la manière la plus optimale possible. Ce soutien s’est avéré crucial dans la réussite de certaines Junior-Entreprises en Université. Les horaires de la permanence sont les suivants : du lundi au vendredi de 9h à 17h. Afin de s’adapter aux contraintes horaires d’étudiants qui ne sont pas toujours disponibles en journée, les numéros des membres de la CNJE sont facilement accessibles à l’ensemble des Junior-Entrepreneurs du mouvement. Vitrine du local de la CNJE – Paris XIème 7. Parrainage Les Junior-Entreprises en Université doivent bénéficier d’une Junior-Entreprise marraine qui s’engage à les accompagner au quotidien via une lettre de soutien adressée à la CNJE. Ce processus mis en place permet à de nombreuses structures installées dans le mouvement depuis plusieurs dizaines d’années de transmettre l’expérience accumulée et de faire gagner du temps à ces jeunes structures. La diversité du mouvement s’exprime de la plus belle manière qui soit à travers ces actions. L’immense majorité de ces partenariats ont été concluants et continuent même lorsque la jeune structure est indépendante. On citera à titre d’initiatives des formations en commun, des échanges de compétences mutuels … Une récompense nouvellement créée et visant à mettre en avant le meilleur partenariat entre deux Junior-Entreprises a d’ailleurs récompensés N7 Consulting et Interface Sciences Po Toulouse Junior Conseil qui appartient au plan de développement des Junior-Entreprises en Universités. Cette distinction témoigne du dynamisme des Junior-Entrepreneurs que la CNJE accompagne au quotidien. 8. Communication La communication a été internalisée via l’embauche d’un salarié supplémentaire Nous avions prévu en établissant les actions de communication nécessaires au projet de faire appel à des prestataires externes afin de professionnaliser cette communication. Après de nombreuses réflexions en interne, il nous a finalement paru plus judicieux de recruter une personne à temps plein afin d’assurer la communication. Ce choix s’inscrit dans une optique de pérennisation de l’association et permet de donner un interlocuteur unique aux JuniorEntrepreneurs bénéficiant de ses compétences. Nous avons ainsi recruté début 2011 un salarié qui a pu apporter son expertise sur les domaines suivants : - Communication autour du projet Juniors en universités Cette communication a porté la communication globale de la CNJE au cours de ces trois dernières années : les différents mandats s’étant succédés ont tous compris l’importance et le levier de développement que constituaient les universités pour accroitre la visibilité des Junior-Entreprises. Le projet soutenu par le Ministère a toujours été mis en avant ces dernières années afin de témoigner de la diversité du mouvement des Junior-Entreprises et l’engagement citoyen de la CNJE visant à soutenir l’accessibilité des étudiants de l’enseignement supérieur à la vie active. L’objectif poursuivi était également de mettre en avant le goût d’entreprendre partagé par de nombreux étudiants en université et de les aider grâce à l’expérience « Junior-Entreprise ». - Aide concrète aux Junior-Entreprises Notre chargé de communication s’est tenu à disposition des nouvelles JuniorEntreprises afin de les conseiller sur leurs différents supports de communication, aussi bien externes qu’internes, à savoir les plaquettes, sites internet … Son œil expert a ainsi permis à de nombreuses structures de bénéficier des compétences dont le coût aurait été trop important sans la contribution du Ministère de l’Economie et des Finances. Les outils communiqués à ces structures ont porté leurs fruits et nous avons pu constater lors des différents diagnostics effectués directement dans les JuniorEntreprises que la stratégie de communication mise en place et les moyens mis en œuvre étaient aussi efficaces que ceux de Junior-Entreprises actives depuis de nombreuses années. 9. Cotisations Les Junior-Entreprises faisant partie du plan lié à la présente convention ont vu leurs différentes cotisations obligatoires qui permettent de bénéficier des formations et des services de la CNJE entièrement prises en charge. La cotisation s’élevant à 150€ la première année et à 300€ les années suivantes, l’économie pour les structures est plus que conséquente. Cette logique s’appuie sur la volonté de la CNJE de laisser le maximum de marges financières à ses membres les premières années suivant leur création. Cette politique a été appréciée et a témoigné de la volonté sans faille de la CNJE de développer les Junior-Entreprises en université. De plus, le dialogue avec les administrations a été facilité par cette mesure, ces dernières n’ayant pas à soutenir financièrement ces structures les premières années. Cela nous a parfois permis de convaincre des directeurs réticents du fait de l’argument qu’ils avaient tout à gagner à encourager la mise en place d’une Junior-Entreprise au sein de leur université. 10. Club Junior-Entreprises Le Club Junior-Entreprises, think-tank de la Confédération Nationale des JuniorEntreprises, a contribué à soutenir la communication externe autour du projet et de ses enjeux. Ainsi le 17 novembre 2011 a été organisé une conférence-débat ayant pour le thème suivant : Université vs. Grandes Ecoles, vers la fin d’une lutte des classes ? Ce sujet prêtant à débat avait pour objectif de démontrer que malgré les différences notables entre les universités et les grandes écoles, de véritables passerelles existent entre les deux pans de l’enseignement supérieur. Nous avons notamment eu l’honneur de recevoir M. Louis VOGEL et M. Pierre TAPIE, respectivement Président de la Conférence des Présidents d’Université et Président de la Conférence des Grandes Ecoles. Ces deux experts reconnus ont apporté toute leur expertise et livré leur avis sur la situation de l’enseignement supérieur dans notre pays. Il en est ressorti que le besoin de professionnalisation des étudiants, avec un enseignement supérieur qui donne aux jeunes de ce pays les clés de la réussite dans la vie active, est exprimé par le monde de l’enseignement supérieur dans sa grande majorité. La synthèse de ce débat a conforté la CNJE dans sa volonté de développer les Junior-Entreprises au sein des Universités françaises. De gauche à droite, Jean-Jacques Maillard (Chargé de mission pour les relations universitésentreprises auprès de Patrick Hetzel, DGESIP), Isabelle Sachot-Moirez, Chargé de recrutement BNP Paribas, Pierre Tapie (Président de la Conférence des Grandes Ecoles), Ludovic Place, animateur du débat, Clémence Lacharme, Trésorière de la CNJE, Louis Vogel (Président de la Conférence des Présidents d'Université), Pierre Veltz (PDG de l'Etablissement Public de Paris-Saclay, ancien président de ParisTech et auteur de « Faut-il sauver les Grandes Ecoles ? ») 11. Le soutien des directeurs d’établissement au projet « En ma qualité de Directeur de l’IUT de Corse, il me semble tout à fait naturel et logique d’œuvrer à proposer des opportunités susceptibles de valoriser la capacité d’employabilité de notre jeunesse insulaire et de contribuer, dans la mesure de nos actions, à rendre optimale leur insertion professionnelle. L’expérience de la Junior-Entreprise en création a démontré que les étudiants de l’IUT de Corse sont non seulement brillants mais également créatifs. A ce titre, ils véhiculent auprès du grand public (et en particulier en direction des chefs d’entreprise), une image d’excellence qui sera bénéfique à terme à l’ensemble des étudiants de l’Université de Corse. L’IUT de Corse soutiendra toujours l’éclosion de jeunes talents et notamment l’ensemble des initiatives entrepreneuriales de créativité estudiantine au service des acteurs du tissu économique insulaire, dont Management Consulting Méditerranée en est l’illustration parfaite. » Christian CRISTOFARI, directeur de l’IUT de Corse, Junior-Entreprise Management Consulting Méditerranée, la 1ère Junior-Entreprise Corse. « En tant que directeur de Toulouse School of Economics – Université Toulouse 1, et après avoir dirigé pendant dix ans une grande entreprise d’études de services, je tiens à apporter mon total soutien au développement d’une Junior-Entreprise. Il ne s’agit pas d’une activité annexe des étudiants, mais d’un élément essentiel de leur formation, en tant qu’interface entre connaissances académiques acquises et exigences professionnelles dans le monde de l’entreprise. Confier à l’étudiant la responsabilité de chercher et de réaliser entièrement les missions participe de sa formation et de son apprentissage pédagogique. Au sens littéral du terme, l’étudiant est ainsi facteur de sa formation. » Jean-Philippe LESNE - Directeur de la Toulouse School of Economics – Université Toulouse 1 12. - Annexes Sélection d’articles de presse Liste des bénévoles en charge de l’action Liasses fiscales relatives aux périodes concernées par la convention Exemple de formation dispensée Sélection d’articles de presse Article paru dans le quotidien Le Monde – 14 novembre 2012 Encore étudiants mais déjà patrons, ils sont « Junior-Entrepreneurs » Près de 18 000 étudiants travaillent pour des sociétés via des associations de Junior-Entreprises, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 7,2 à 8 millions d'euros en un an. Etudiant et Junior-Entrepreneur, c’est la double vie de 17600 étudiants Ils sont dans 160 écoles et universités et leurs Junior-Entreprises sont des associations étudiantes qui proposent des prestations aux sociétés. Elles produisent des études de marche et de faisabilité, développent des sites Internet, peuvent aussi intervenir dans des secteurs comme la chimie ou l’urbanisme. En tout une quarantaine de domaines de compétences sont référencés. Les clients sont attirés par les tarifs compétitifs. On est loin des honoraires d'auditeurs chevronnés. Le mouvement des Junior-Entreprises a démarré en 1969 mais connaît un essor marque ces dernières années. En un an le chiffre d’affaires des associations regroupées au sein de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE), a grimpé de 7,2 à 8 millions d’euros, le nombre de clients est passé de 2400 à 2800 et une dizaine de nouvelles structures ont été créées. La CNJE a mis en place une démarche d’audit et un programme de formation des administrateurs pour les associations qui la rejoignent. En 2010, elle a bénéficié du soutien financier du ministère de l’enseignement supérieur dans le cadre du Plan étudiants entrepreneurs pour promouvoir le concept auprès des universités. « A part Dauphine et Sciences Po très tôt engagées dans le mouvement elles étaient peu représentées. Or l’envie d’entreprendre est présente chez nombre d’étudiants » constate Victoire Migeot, présidente de la CNJE, qui souhaiterait que le concept s’implante dans chaque établissement d’enseignement supérieur. La Confédération compte désormais quarante universités. Les clients des «Juniors», créateurs d’entreprise, PME ou administrations sont attirés par les tarifs compétitifs. II faut dire que le coût de « jour-étude-homme » s’y échelonne de 80 euros à 300 euros. On est loin des honoraires des auditeurs chevronnés. Pour joindre les deux bouts, les Junior-Entreprises sont favorisées par un statut dérogatoire qui allège leurs charges. Le cout n’est pas le seul intérêt de confier un travail à des étudiants. « L’élève est au courant des toutes dernières techniques dans son domaine, il apporte un regard neuf au projet », souligne François Thomas, président de l’AMJE, JuniorEntreprise des Arts et Métiers Paristech. Les missions sont conduites par des chefs de projet et examinées par un responsable qualité de la Junior. Pour être validées elles ne doivent pas sortir du domaine de l’étudiant et présenter une plus-value pédagogique pour son parcours. Les élevés peuvent faire appel aux ressources de leur établissement - enseignants et matériel. « Un professeur ne refuse jamais un conseil ou un accompagnement », remarque Yassine Hassam, trésorier de l’AMJE. Deux types d’engagement sont possibles pour les étudiants des Juniors : administratif à travers les postes de président, trésorier ou encore secrétaire général, ou opérationnel pour travailler directement sur les missions. « J’ai rejoint la Junior-Entreprise en tant qu’intervenant dès ma première année d’école et l’ai indiqué sur mon CV », relate Karl Woditsch qui officie chez Iariss, la Junior de l’école d’ingénieurs Ensisa de Mulhouse. « L’expérience a interpellé le recruteur de l’entreprise ou j’ai effectué mon stage l’an dernier et il m’a confié une mission à responsabilités. » Autre avantage, les intervenants sont rémunérés. Leurs honoraires peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros mais tombent à un rythme irrégulier. « Quelqu’un de très impliqué dans une grosse structure peut obtenir un bon complément. Mais en général, ce sont eux qui deviennent administrateurs, et donc bénévoles », précise Victoire Migeot. Pour les administrateurs de JuniorEntreprises, l’expérience est souvent perçue comme un entraînement direct à la vie active. « Le parallèle est évident avec la fonction de chef d’entreprise », témoigne Aurélien Corme, président d’AMS Conseil, Junior-Entreprise de l’école de management BEM à Bordeaux. « J’ai travaillé à l’élaboration de la stratégie de la Junior et j’ai appris à gérer mon agenda. On est habitué à beaucoup travailler en prépa mais on passe beaucoup d’heures sur une même matière. Là, il faut savoir jongler entre vingt minutes de discussion avec le vice-président et une heure de rendez-vous avec un client.» Une expérience déterminante pour le jeune homme de 22 ans en première année de master qui se destine à la création d’entreprise. « J’ai tout de suite été attiré par l'aspect professionnalisant de la Junior», raconte aussi Maxime Nicco, président d’Iariss et actif depuis trois ans au sein de l'association. Il a développé des compétences en gestion, recrutement, négociation a participé à la mise en place d’un réseau de JuniorEntreprises (avec l’Ecole supérieure de chimie de Mulhouse, Sciences Po et l'Ecole de management de Strasbourg) au sein d’Alsace Tech un réseau qui fédère quatre grandes écoles de la région. « J'ai pris goût aux fonctions managériales », commente celui qui, avant de vivre cette expérience, était parti pour une carrière d’ingénieur. Article paru dans le quotidien Le Figaro – 13 mai 2012 Les Junior-Entreprises surfent sur la crise Ces associations permettent à des étudiants d'acquérir une expérience professionnelle tout en étant rémunérés. Un exemple favorisant l'insertion professionnelle repris à l'étranger Les Junior-Entreprises ne connaissent pas la crise. Malgré un contexte économique difficile, elles affichent même une santé insolente. Présentes dans les écoles et les universités, ces associations étudiantes gérées comme dee sociétés ont réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros, en augmentation de 14,5% par rapport à 2009, l'année 2010 ayant été marquée par une forte consolidation. L'an dernier, pas moins de 2300 entreprises ont sollicité les services des 160 Junior-Entreprises françaises membres de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE), qui promeut le concept et la marque «Junior-Entreprise». Créées il y a plus de quarante ans dans le but de rapprocher l'enseignement du monde de l'entreprise, ces associations loi 1901 à but non lucratif et à caractère professionnel constituées exclusivement d'étudiants volontaires remplissent des missions de conseil et de prestations de services pour des clients aux profils très variés. «Cela peut aller d'un business plan pour un auto-entrepreneur, facturé 1.000 euros à une étude qualitative de plusieurs mois pour un grand groupe, facturée 30.000 euros», explique Lamia Bennani de l'ESCadrille Toulouse Junior Conseil, élue meilleure Junior-Entreprise de France en 2011 par la CNJE. L'université comble son retard Ces associations bénéficient en effet de charges sociales allégées du fait de leur statut dérogatoire, leur permettant de proposer des tarifs jusqu'à quatre fois inférieurs à ceux proposés par un prestataire classique. «Outre le tarif avantageux de nos services, c'est aussi notre expertise qui est plébiscitée», souligne Adrien Vasse, président de l'EDHEC Junior Etudes, qui a vu son chiffre d'affaires doubler entre 2009 et 2011 à 220.000 euros. Une analyse partagée par Matthias Brottier, le président de la CNJE, pour qui «c'est le concept en lui-même qui plaît. Nos membres sont dynamiques et apportent un regard neuf, innovant et précurseur aux clients». Leur microstructure et leur qualité d'association permettent aux Junior Entreprises d'être réactives, flexibles et d'offrir un service personnalisé et de se démarquer des grands cabinets de conseil. Contrairement aux idées reçues, les Junior-Entreprises ne concernent pas uniquement les domaines de la finance et de l'ingénierie. Elles couvrent un large champ d'activité qui va aussi bien de l'agronomie à l'optique, de la pharmacie au graphisme en passant par l'électronique. Longtemps réservées aux écoles, les universités sont en passe de rattraper leur retard. Dans le cadre du plan «Étudiants Entrepreneurs» lancé en septembre 2009 visant à faire connaître et développer le statut d'entrepreneur dans les universités, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur de l'époque, souhaitait que soit créée une «junior entreprise» dans chacune des 83 universités françaises avec l'aide de la CNJE. Trois ans après, le nombre de junior étudiantes a presque quadruplé passant de 11 à 40! Parmi elles, la Sorbonne Junior Conseil, créée en février 2010 dans le giron de l'École de Management de la Sorbonne (Paris I) et parrainée par le ministre de l'Education Luc Chatel. Au cours de sa première année d'existence, elle a réalisé 10 missions dont une pour Air Liquide. «C'est un nombre relativement faible mais très honorable pour une première année», explique François-Xavier Renault, son président. Le Groupe Tollens de peintures, qui a fait appel à cette JuniorEntreprise pour une mission, se déclare «satisfait» de la qualité de la mission réalisée et des compétences manifestées. Un concept repris à l'étranger Une expérience qui permet aux étudiants de mettre en pratique les enseignements dont ils bénéficient et d'appréhender les problématiques de l'entreprise tout en étant rémunérés. Sans parler du réseau professionnel qui se constitue au fil des missions. Autant d'atouts qui pourront être valorisés au moment de rentrer dans la vie active. À l'heure où les politiques peinent à enrayer la montée du chômage chez les jeunes et forte de son expérience, la CNJE entend participer au débat. Le Club Junior-Entreprises, son cercle de réflexion, a ainsi publié en mars dernier un Livre blanc à destination des candidats à l'élection présidentielle afin d'améliorer l'insertion professionnelle des jeunes diplômés au travers de dix propositions. Un modèle d'entreprise qui a fait ses preuves au point de s'exporter au-delà de nos frontières. Fondée en 1992 à l'initiative de la CNJE, la JADE fédère les JuniorEntreprises européennes. En 2012, on comptait une trentaine de JuniorEntreprises en Allemagne, 25 aux Pays-Bas, autant en Italie, 8 en Suisse ou encore 3 en Roumanie. Et preuve que l'on n'a jamais fini d'apprendre, les universités d'entreprise ont aussi le vent en poupe. Article paru dans Le Quotidien de la Réunion – 19 novembre 2012 La Junior-Entreprise recrute Créée en avril 2012, la Junior-Entreprise de l'université de La Réunion cherche à étoffer son réseau d'entreprises pour offrir aux étudiants des missions ponctuelles à effectuer. Elle recrute également des étudiants volontaires. Vingt adhérents, trois propositions, deux devis, la Junior-Entreprise de l'université de La Réunion est née en avril et commence à prendre son envol. Djothi Grondin, étudiant en informatique à l'Esiroi et trésorier de l'association, en résume le concept : « C'est une association étudiante qui propose aux étudiants d'accomplir des missions ou projets pour le compte d'entreprises » C'est une expérience professionnelle rémunérée et un premier contact avec le monde de l'entreprise. « Les entreprises disposent d'une véritable bibliothèque de compétences, précise Djothi, puisqu'elles peuvent faire appel à des étudiants venus de toutes les filières. » L'institut de recherche et développement a ainsi fait appel à la Junior pour mener une campagne de phoning. « Ça peut être intéressant pour tes étudiants en communication », avance Paul Sébastien, trésorier de la Junior et étudiant en deuxième année d'ingénieur. Des missions rémunérées D'anciens membres de Junior associations en métropole ont repéré le dispositif et proposé des offres ou demande des devis. « Le cadre juridique est très strict, précise Paul. Les missions sont toujours ponctuelles. » Au mois de décembre, la Junior recevra la visite du vice-président de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises qui évaluera si l'association mérite sa charte de qualité. Le salon régional de l’Education est l'occasion pour la Junior de lancer un recrutement d'étudiants. Pour effectuer une mission, il faut en effet être membre de l'association. « Mettez vos compétences en pratique », invite Djothi. Les Juniors espèrent également étoffer leur portefeuille d'entreprises intéressées. Les étudiants qui dirigent l'association ne peuvent effectuer de mission en entreprise. Leur mandat peut durer un an renouvelable une fois. « Pour nous, c'est une action formatrice sur le plan du management et de la gestion d'entreprise », précise Djothi. «Le management, c'est une compétence qui est très recherchée dans les entreprises, y compris pour les personnes qui ne seront pas à la tête de la structure, explique Paul. Ici des directeurs de filiales, par exemple, sont amenés à gérer eux même beaucoup de choses dont le recrutement. » Le jeune homme garde d'ailleurs dans l'idée de monter un jour sa propre boite. Le site internet de la Junior est encore en construction, elle peut être contactée par mail [email protected] ou via la page Facebook dédiée. La Junior de l'université de La Réunion est parrainée par celle de l'Ecole spéciale de mécanique et d’électricité. Pour aiguiller les étudiants, le pôle de l'entrepreneuriat étudiant de La Réunion (université) participe au CA de l'association avec voix consultative. Bénévoles en charge de la mise en œuvre de l’action La convention a été mise en œuvre par les mandats successifs de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises, du fait du renouvellement annuel des administrateurs. Une passation approfondie sur les projets en cours est systématiquement effectué afin que les Junior-Entreprises suivies ne soient pas pénalisées par le changement d’interlocuteur. Les bénévoles indiqués ci-dessous ont joué un rôle majeur dans la mise en œuvre et le respect de la présente convention. Présidents : M. Frédéric ASTIER M. Matthias BROTTIER Mme Victoire MIGEOT [email protected] Vice-Présidents : M. Paul-Henri CHARRIER M. Sébastien PODEVIN [email protected] Trésoriers M. Maxence ROUAULT Mme Clémence LACHARME M. Cyril BLANCHARD [email protected] Responsables Intégration : M. Victor DUPONT M. Franck GIRAUD M. Hugo VICARD [email protected] Chargés de Mission Intégration : Mme Chi DUONG M. Arnaud MAKAN M. Phi DUONG [email protected]