AFRICAN CLIMATE CHANGE FELLOWSHIP PROGRAM » (ACCFP)

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AFRICAN CLIMATE CHANGE FELLOWSHIP PROGRAM » (ACCFP)
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RAPPORT DES ACTIVITES REALISEES
DANS LE CADRE DU PROGRAMME
« AFRICAN CLIMATE CHANGE
FELLOWSHIP PROGRAM » (ACCFP)
Du 15 Avril au 15 Octobre 2009
Présenté par
Christian RIZIKI KABWE
Climate change policy fellow
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INTRODUCTION
Depuis l’illustre de temps l’homme a toujours exploité les ressources naturelles que lui
offre la planète terre, cette exploitation s’effectue d’une manière exponentielle et le degré
d’exploitation suit la tendance de l’explosion démographique et parfois, elle est supérieur.
Cette exploitation ne fait pas que du bien à l’humanité, nous traversons actuellement une des
périodes les plus sombres de l’histoire de la planète terre qui se caractérise par plusieurs
problèmes environnementaux dont certains sont irréversibles et dû à la surexploitation des
ressources naturelles.
Une des problèmes environnementaux actuels figure le réchauffement de la planète
dont les effets n’épargnent aucun coin de la planète. Certes les conséquences sont de loin les
mêmes selon les différentes régions de notre planète, mais toutes les régions sont affectées.
Une des solutions pour ce fléau et dont les effets sont plus ou moins observables dans
un délai court, figure l’adaptation qui se définit comme la modification des décisions, des
activités et de la manière de penser compte tenu des changements climatiques observés ou prévus
dans le but d'en modérer les effets néfastes ou de profiter des nouvelles opportunités qu'ils créent.
Comme en ce qui concerne l’impact du changement climatique dans les différentes
régions qui est en différent, les stratégies d’adaptation à son tour différent d’un milieu à une
autre, d’une région à une autre, d’un pays à un autre. Néanmoins l’expérience issue d’une autre
région reste aussi importante pour pouvoir améliorer la stratégie d’adaptation dans sa propre
région.
Le présent rapport se subdivise en deux grandes parties, la première partie présente les
acquis de la période de stage qui s’est tenue à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech au Maroc,
une période qui a consisté à mener des recherches sur le changement climatiques en général, sur
l’état actuel de l’évolution des enjeux climatiques dans le monde, sur l’état de lieu au Maroc et
de sont expérience (atténuation et adaptation) et enfin sur l’utilisation de certaines outils de
recherche utilisés dans le domaine de changement climatique.
La deuxième partie présente à son tour, les activités menées en République Démocratique
du Congo dans le cadre de l’analyse des stratégies mises en œuvre pour lutter contre les effets
néfastes de changement climatique en termes d’atténuation et d’adaptation mais aussi le niveau
de prise de conscience des enjeux climatiques dans la région.
Ce présent rapport couvre les activités réalisées dans le cadre du programme de recherche
africain sur le changement climatique en Afrique, pour une durée de trois mois dans les deux
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pays précités. La réalisation du programme a débute en date du 15 Avril 2009 pour enfin prendre
fin le 15 Octobre 2009.
Difficulté rencontrées
Dans la réalisation de ce travail, la tâche n’a pas été facile, nous nous sommes buter à des
multiples difficultés qui ne nous a pas permis de mener à bien notre travail. Comme pour le reste
du travail, nous allons énumérer d’une manière synthétique.
C’est durant la mise sur pied du travail sur le terrain que nous avons connu des difficultés plus
marquantes dont voici la synthèse :
-
Difficulté linguistique pour réaliser des entretiens avec les paysans. Cette difficulté s’est
manifesté aussi bien durant la période de stage que durant la période de mise sur pied du
projet sur terrain au pays ; un pays avec plus de 450 dialectes,
-
Difficultés dans le virement des fond allouer au programme raison du retard du début des
activités de mise en œuvre des activités sur le terrain, ce qui a perturbé le calendrier de
déroulement des activités,
-
Difficulté dans l’acquisition de l’autorisation de travail avec certaines divisions des
ministères, ce qui a réduis notre accès à des données voulues,
-
Méfiance de certaines personnes ressources à nous fournir les éléments nécessaires pour
l’exécution de notre projet mais aussi à répondre à notre questionnaire,
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PARTIE I
RAPPORT DES TRAVAUX REALISES AU MAROC
Cette première partie du rapport donne le résumé des différentes activités réalisées durant
la période de stage qui s’est déroulé du 15 Avril au 15 juillet au sein de la Faculté de Science
Semlalia de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech au Maroc.
1. OBJECTIFS
Dans le cadre de la réalisation de notre programme, un stage de trois mois a été proposé
ayant comme objectif :
 Acquérir des notions générales sur la problématique de changement climatique,
 Acquérir l’expérience de la société marocaine sur l’atténuation et l’adaptation au
changement climatique,
 Acquérir des notions sur certains outils utilisées dans les études sur le changement
climatique
2. LES ACTIVITES REALISEES
Durant cette période qui a eu une durée de trois mois, nous avons pu réaliser les activités
ci-après :
 Recherche documentaire
 Suivi d’une formation continue sur la gestion des ressources hydriques
 Atelier de formation sur l’outil CRISTAL
 Entretien avec les acteurs locaux à Marrakech
 Atelier de formation des ONG locales sur l’Outil Cristal
 Atelier de formation sur SDSM et WEAP
 Expédition sur le terrain pour se rendre compte des problèmes climatiques existants, de
la vulnérabilité de certains milieux et de certaines stratégies d’adaptation.
N.B Les détailles des activités réalisées seront donnés dans la suite de ce rapport.
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3. LES RESTULTAS DES ACTIVITES REALISEES
3.1 Situation du Maroc face au changement climatique
3.1.1 Contexte général du Maroc
Situé entre l’océan Atlantique à l’ouest et la Méditerranée au nord-est, entre le désert du
Sahara au sud et l’Europe au nord, le Maroc est une terre de transition et de contrastes. Ses
caractéristiques géographiques principales peuvent se résumer ainsi :
- Grande extension en latitude (de 21° à 36° nord), ce qui situe le pays entre deux ceintures
climatiques : tempérée au nord et tropicale au sud ;
- Importante façade maritime (plus de 3,400 km de côtes) qui détermine l’influence de la mer sur
le climat ainsi que les échanges commerciaux, les activités de pêche et de tourisme ainsi que
l’urbanisation du littoral ;
- Domaine montagneux étendu et d’altitude élevée, culminant à plus de 4,000 mètres dans les
chaînes de l’Atlas, véritable château d’eau du pays.
La situation du Maroc entre deux ceintures climatiques, et entre l’anticyclone des Açores
à l’ouest et la dépression saharienne au sud-est, entraîne une grande variabilité spatio-temporelle
du climat : précipitations variant de plus de 2 mètres par an sur les reliefs au nord du pays, à
moins de 25 mm sur les plaines désertiques du sud; épisodes de sécheresse périodiques et
fréquents.
Il en résulte un impact considérable sur les ressources en eau, la production agricole et la
couverture végétale du pays.
Les ressources en eau, caractérisées par leur rareté et leur irrégularité spatiale et temporelle, sont
soumises à une pression croissante, liée à la poussée démographique et à l’extension de
l’agriculture irriguée, ainsi qu’au développement urbain, industriel et touristique.
Le capital-eau, déjà à la limite de la situation de stress hydrique (1,010 m3/habitant par an en
2000), est en régression constante. La situation est particulièrement préoccupante en milieu rural
où l’on enregistre un déficit important en matière d’alimentation en eau potable. L’irrigation est
l’utilisateur principal de l’eau au Maroc (83% des eaux mobilisées), bien qu’elle ne concerne que
13% de la surface agricole utile.
En effet, près de la moitié des terres cultivables sont située dans des zones à faible
pluviométrie (inférieure à 400 mm par an), ne permettant qu’un système de culture précaire, basé
sur l’alternance céréales/jachère. Malgré les fluctuations de la production agricole, liées à celles
du climat, le secteur agricole contribue de façon notable à la formation du PIB total. D’où la
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priorité accordée à ce secteur dans la politique économique nationale, dont l’un des principaux
objectifs est l’autosuffisance alimentaire. La couverture d’une part importante des besoins en
produits alimentaires de base, a ainsi été assurée.
Les écosystèmes forestiers, malgré leur diversité, sont très fragiles, en raison d’une
pression accrue due à la poussée démographique et au faible niveau de vie des populations
rurales. La collecte du bois de feu est le premier facteur responsable du recul de la forêt, évalué à
environ 31,000 hectares par an.
Les autres ressources énergétiques du Maroc sont des énergies renouvelables
(hydroélectricité, très dépendante de la pluviométrie ; électricité éolienne et solaire), dont la part
dans le bilan national reste très faible. Aussi, le pays dépend fortement des importations de
pétrole brut et produits pétroliers, de charbon et d’électricité (97% en 2000) ; il en résulte une
facture énergétique et un taux de dépendance élevés.
Les autres caractéristiques majeures du pays sont l’explosion démographique (la
population est passée de 5 millions d’habitants au début du 20ème siècle à plus de 28 millions en
1999) et l’exode rural.
Mais, malgré une hausse croissante de l’urbanisation, la population rurale représentait encore, en
1999, 46% de la population totale. Or cette population vit essentiellement de l’exploitation des
ressources naturelles (agriculture, élevage, biomasse-énergie), très dépendantes de l’aléa
climatique, d’où sa très grande vulnérabilité aux changements climatiques.
3.1.2 Les émission des GES au Maroc
a. les inventaires
L’inventaire des émissions et absorptions de gaz à effet de serre (GES) au Maroc, pour
l’année de référence 1994, a été réalisé selon la version 1996 révisée de la Méthodologie du
GIEC. L'estimation des émissions totales de GES, exprimées en équivalent-CO2 (E-CO2), a été
réalisée selon les directives du GIEC, qui recommande de n'agréger que les contributions à l'effet
radiatif des gaz à effet de serre direct : le dioxyde de carbone CO2, le méthane
CH4 et l’oxyde nitreux N2O, en utilisant les potentiels de réchauffement global (PRG) suivants:
21 pour CH4 et 310 pour N2O* (valeurs correspondant à une période de 100 ans).
Les résultats de l’inventaire attestent de la très faible contribution du Maroc à
l’amplification de l’effet de serre, en comparaison avec les pays industrialisés. Ceci reflète une
faible consommation d’énergie par habitant : 0.33 tep/habitant sans biomasse et 0.51 tep/habitant
avec biomasse, en 1994. Les émissions nettes de GES, d’origine anthropique, se sont élevées, en
1994, à : 47,917 kilotonnes E-CO2 soit 1.84 tonne E-CO2 par habitant dont 1.22 tonne de CO2
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La quantité de dioxyde de carbone CO2 émise (31,908 kt) est largement supérieure à celle
de méthane CH4 (349 kt) et d’oxyde nitreux N2O (28 kt).
La source principale de dioxyde de carbone (CO2) est la combustion des énergies fossiles
(25,206 kt ; 68%), suivie par celle du bois de feu (8,592 kt ; 23%), puis par la production de
ciment (3,158 kt ; 9%). De ces émissions brutes de CO2, on retranche le CO2 absorbé lors de la
croissance de la matière végétale des arbres des forêts, des reboisements et des vergers, qui
atteignent 5,090 kilotonnes. On obtient ainsi les émissions nettes de CO2, soit 31,908 kilotonnes.
Les émissions de méthane (CH4) proviennent essentiellement de l’Agriculture
(fermentation entérique et fumier ; 55%) et de l’Energie (18%). Celles d’oxyde nitreux (N2O)
sont dues aux sols agricoles et au fumier. L’analyse des émissions nettes par source montre la
prédominance du module Energie, avec 26,839 kilotonnes E-CO2, soit 56% du total, suivi par
l’Agriculture, responsable de 25% des émissions nettes de GES. Si l’on considère les émissions
brutes (53,007 kt E-CO2), le poids des modules change : le module Forêts passe de 7 à 16% du
total des émissions exprimées en E-CO2, alors que celui de l’Energie passe de 56 à 51%. Parmi
les autres GES, le monoxyde de carbone CO arrive juste après le CO2, avec 1.1 million de tonnes
émises.
b. Projections
Sur la base de ces hypothèses, les projections des émissions de GES ont été calculées,
selon la même méthodologie du GIEC, pour 2010 et 2020. Les résultats donnent des émissions
nettes totales de 75.5 millions de tonnes E-CO2 en 2010 et de 111.1 millions de tonnes E-CO2 en
2020. La comparaison aux émissions nettes de 1994 (47.9 millions de tonnes E-CO2), exprimées
en E-CO2, donne un taux annuel moyen de croissance des émissions de GES de 3.3% de 1994 à
2020 avec
_ 2.9% entre 1994 et 2010
_ 3.9% entre 2010 et 2020.
Les résultats des émissions nettes de GES par habitant montrent que la contribution du
marocain aux émissions de GES se maintiendrait à un niveau très faible (2.97 t E-CO2 en
2020), malgré une augmentation de 60% par rapport à 1994 (1.84 t E-CO2). La part du module
Energie dans le total des émissions nettes, déjà élevée en 1994 (56%), atteindrait 61% en 2010 et
66% en 2020. Celle du module Forêts passerait de 7% en 1994 à 1% en 2020, conséquence d’une
intensification du reboisement. Les parts des autres modules resteraient sensiblement
stationnaires.
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c. Options d’atténuation
A partir de ce scénario de référence, de l’analyse des secteurs par catégorie de source
d’émission de GES et compte tenu du potentiel technique et des objectifs de développement, un
choix de secteurs ayant un potentiel d’atténuation a été fait. Par secteur et par branche, l’examen
des options technologiques avec les principaux opérateurs a permis d’identifier une vingtaine de
projets d’atténuation, d’évitement ou de séquestration des émissions. Les résultats de cette
première investigation sont donnés en résumé ci-dessous. Le secteur de l’énergie, principale
source des émissions de GES et locomotive du développement, a été particulièrement ciblé.
L’examen des options technologiques, avec les principaux acteurs du secteur, a permis
d’identifier une quinzaine de projets d’atténuation dans les domaines de la maîtrise de l’énergie,
de l’utilisation du gaz naturel dans l’industrie et du développement à grande échelle de
l’utilisation des énergies renouvelables.
La répartition sectorielle des émissions évitées, prévues en 2010 et en 2020, montre que
les projets relatifs au module Energie contribueraient en moyenne à 75% des réductions des
émissions de GES. Cette contribution serait plus importante que la part du module dans les
émissions générées (63% environ).
Le module Forêts vient en second avec une contribution aux “émissions évitées’’
(séquestration de carbone) de 10% en 2010 et près de 12% en 2020, conséquence de
l’augmentation des absorptions de CO2.
L’analyse des émissions évitées permet d’identifier les projets présentant le plus grand
potentiel de réduction des émissions. Elle montre que les vingt trois projets proposés, présentent
de grandes disparités des émissions évitées et que les cinq plus importants projets seraient à
l’origine de plus de 50 % de l’ensemble des réductions préconisées en 2020 par le plan d’action.
Il s’agit, dans l’ordre d’importance des réductions prévues à l’horizon 2020, des cinq projets
suivants :
 Développement de l’utilisation des énergies renouvelables.
 Développement de l’utilisation du gaz naturel dans le secteur industriel.
 Utilisation rationnelle de l’énergie dans le secteur industriel.
 Production de l’électricité de puissance par l’énergie éolienne.
 Appui au Plan Directeur de reboisement.
.
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Sur le plan institutionnel, dès après le Sommet de Rio, en 1992, le Maroc a créé au sein
du gouvernement un nouveau département chargé de l’Environnement. Outre les unités
spécialisées chargées du suivi des différentes Conventions et Protocoles, ce département s’est
doté d’un Conseil National de l’Environnement (CNE) et de conseils régionaux pour la
définition, la mise en œuvre et le suivi de la politique environnementale approuvée par le
Gouvernement et le Parlement.
S’agissant des changements climatiques, sur la base des recommandations de la
Conférence des Parties à la CCNUCC (que le Maroc a ratifié en décembre 1995) et de ses
organes subsidiaires, et profitants de l’expérience des autres pays, le Département de
l’Environnement a mis en place :
 une Unité CC, chargée de la coordination et du suivi de la mise en œuvre des
engagements du Maroc vis à vis de la Convention,
 un Comité National des Changements Climatiques (CNCC) en 1996, composé des
représentants des Départements ministériels et des institutions nationales impliquées dans
la problématique des CC,
 un Centre d’Information sur l’Energie Durable et l’Environnement (CIEDE) en 2000,
 un Comité National Scientifique et Technique (CNST-CC) en 2001, composé d’experts
nationaux, à l’image du GIEC,
 une Unité chargée du MDP (en projet).
 Le Département de l’Environnement, point focal national de la CCNUCC, s’appuie
également sur d’autres comités nationaux tels que :
 le Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat (CSEC),
 le Comité interministériel pour l’aménagement du territoire (CIAT).
La Direction de la Météorologie Nationale (DMN), point focal du GIEC, le Centre Royal
de Télédétection Spatiale (CRTS), le Centre de Développement des Energies Renouvelables
(CDER) et le Centre Marocain de Production Propre (CMPP), notamment, travaillent en étroite
collaboration avec le Département de l’Environnement sur toutes les questions relatives à
l’environnement. Toutes ces institutions ont besoin d’être consolidées et leurs capacités
renforcées pour jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre et le suivi des Conventions
relatives à l’Environnement.
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3.1.3 La vulnérabilité au changement climatique
De manière globale, les secteurs vulnérables du Maroc face au changement climatique
sont :
- Les ressources en eau, déjà à la limite de la couverture des besoins ;
- La production agricole et la forêt ;
- Les zones littorales et les ressources halieutiques.
Au Maroc, les observations des trois dernières décennies (1970-2000) montrent des
signes annonciateurs d’impacts probables des changements climatiques attendus : fréquence et
intensité des sécheresses, inondations dévastatrices inhabituelles, réduction de la durée
d’enneigement des sommets du Rif et de l’Atlas, modification de la répartition spatiotemporelle
des pluies, changements des itinéraires et des dates de passage des oiseaux migrateurs, apparition
dans la région de Rabat de certaines espèces d’oiseaux qu’on ne voyait qu’au sud de Marrakech,
etc. Certaines de ces manifestations ont déjà beaucoup coûté au Maroc sur les plans social,
économique et environnemental.
La préoccupation majeure actuelle du pays est d’arriver à prévoir, avec des marges
d’incertitude scientifiquement admises, les impacts potentiels des changements climatiques sur
les secteurs vitaux du pays : l’eau, l’agriculture-forêt-élevage, le littoral, la santé.
L’étude partielle de vulnérabilité aux impacts des CC, faite dans le cadre de la préparation de la
communication initiale du Maroc à la CCNUCC, présente les projections en 2020 de quelques
variables déterminantes : qualitatives pour le secteur de l’environnement et pour le contexte
socio-économique, quantitatives pour les secteurs de l’eau et de l’agriculture.
a. Projections climatiques
Le développement des scénarios climatiques pour le Maroc selon la méthodologie du
GIEC a donné les résultats suivants :
 Une tendance nette à une augmentation de la température moyenne annuelle, comprise
entre 0.6°C et 1.1°C, à l’horizon 2020.
 Une tendance à la réduction moyenne du volume annuel des précipitations de l’ordre 4%
en 2020, par rapport à l’année 2000.
 Une augmentation de la fréquence et de l’intensité des orages frontaux et convectifs dans
le nord et à l’ouest de la chaîne de l’Atlas,
 Une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses dans le sud et à l’est
du pays,
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 Un dérèglement des précipitations saisonnières (pluies d’hiver concentrées sur une courte
période),
 Une réduction de la durée d’enneigement et un retrait du manteau neigeux (migration en
altitude de l’isotherme 0°C et accélération de la fonte des neiges).
b. Impacts sur les ressources en eau
La première estimation quantitative de l’impact possible des CC sur les ressources en eau
en 2020 serait une baisse moyenne et générale des ressources en eau (de l’ordre de 10 à 15% ;
ces chiffres sont du même ordre de grandeur que ceux avancés pour deux pays limitrophes :
l’Algérie et l’Espagne). Les besoins en eau du Maroc en 2020 sont estimés à 16.2 milliards de
m3, compte tenu de l’élévation de température attendue. La mobilisation des 17 milliards de m3
qui seraient théoriquement disponibles en 2020 (compte tenu des impacts des CC), nécessiterait
cependant des investissements importants (construction de barrages, forage de puits profonds).
Les conséquences de cette baisse et du dérèglement des précipitations seraient :
_ Une réduction de la capacité des barrages (précipitations concentrées et envasement accéléré
par une érosion accentuée),
_ Un dérèglement du régime des oueds (fleuves et rivières),
_ Une baisse des niveaux piézométriques, induisant une diminution des débits des exutoires
naturels des nappes phréatiques et une augmentation de la salinité de leurs eaux en zone côtière,
_ La dégradation de la qualité des eaux.
c. Impacts sur l’agriculture
L’étude de l’impact des CC sur l’agriculture (dominée par la céréaliculture) en 2020 a
donné les résultats suivants :
_ une réduction des rendements des céréales de 50% en année sèche et de 10% en année normale;
dans les deux situations, le résultat des projections de la production des céréales en 2020 prévoit
un déficit; en effet, cette production serait de 14 millions de quintaux en année sèche et de 51
millions de quintaux en année normale, alors que la demande en céréales en 2020 serait de 130
millions de quintaux (dont 85 pour la consommation humaine) ;
- Un accroissement des besoins en eau des cultures irriguées compris entre 7 et 12%.
Parmi les autres impacts attendus sur l’agriculture, basés sur des observations,
expérimentations et analyses de l’INRA, on peut avancer :
_ La réduction des cycles des cultures,
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_ Le décalage et la réduction de la période de croissance,
_ L’accroissement des risques de périodes sèches en début, milieu et fin du cycle des cultures
annuelles,
_ Le déplacement vers le nord de la zone aride,
_ La disparition de certaines cultures comme l’alpiste et de certains arbres comme l’arganier,
_ L’apparition de nouvelles maladies (la mouche blanche des tomates n’a-t-elle pas été favorisée
par des conditions climatiques particulières ?).
L’impact sur l’élevage va de pair avec l’impact sur l’agriculture, la production animale au
Maroc étant indissociable du système de production végétale.
d. Impact sur la forêt
La vulnérabilité de la forêt marocaine aux impacts des changements climatiques attendus
n’a pas encore fait l’objet d’une étude spécifique; mais de l’avis des experts, les déséquilibres qui
résulteraient de ces changements se traduiraient par :
_ L’affaiblissement physiologique des espèces forestières, ce qui pourrait entraîner leur
dépérissement sur pied,
_ la prédisposition des peuplements affaiblis aux maladies et aux attaques parasitaires,
_ La perturbation de la dynamique de régénération naturelle des essences forestières,
_ La réduction de la faune terrestre et piscicole.
Cette situation engendrerait une série de conséquences socio-économiques dont les effets sur les
populations riveraines des forêts seraient considérables.
e. Autres impacts
Compte tenu du fait que 33% de la population et 70% des pauvres vivraient en milieu
rural en 2020, la performance de l’agriculture sera déterminante pour les conditions de vie des
couches sociales les plus défavorisées. Les impacts des CC sur la forêt, sur le littoral et la pêche,
sur l’industrie, sur le tourisme et les établissements humains précaires n’ont pas encore fait
l’objet d’étude spécifique. Mais il est évident que tous ces secteurs seraient affectés directement
ou indirectement par l’élévation de la température, du niveau de la mer ou la diminution des
précipitations.
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3.1.4 Adaptation
Les impacts des CC sur la société et l’économie marocaines pourront être atténués si des
programmes d’adaptation sont mis en œuvre dans les plus brefs délais, notamment dans les
secteurs les plus vulnérables.
Le premier diagnostic de la “vulnérabilité du Maroc aux impacts des CC’’ établi dans le
cadre de cette communication initiale a mis en lumière une douzaine de projets d’adaptation dans
les secteurs de l’eau et de l’agriculture et sept projets d’accompagnement. Une étude des coûts de
ces projets initiaux reste à faire. De même que des projets pour d’autres secteurs vulnérables
comme le littoral, la forêt ou les établissements humains précaires restent à identifier et à
élaborer. Mais il est clair que l’économie marocaine, encore aux prises avec les problèmes de
développement et de lutte contre la pauvreté, ne peut supporter le coût de tels projets sans
sacrifier des composantes essentielles de son programme de développement socio-économique
(éducation, santé, infrastructures de base, développement rural, etc.).
a. Agriculture
Avec des ressources en sols limitées et des ressources en eau de plus en plus réduites, les
opérateurs du secteur auront à relever le défi d’augmenter et d’améliorer la production agricole;
d’une part, pour assurer la sécurité alimentaire à une population qui sera de l’ordre de 37 millions
d’habitants en 2020, d’autre part, pour maintenir l’exportation des produits agricoles à un niveau
qui permette de compenser une part suffisante du déficit de la balance commerciale. Pour cela,
les programmes d’adaptation, à développer et à mettre en œuvre, sont les suivants :
Sur le plan institutionnel :
 réforme du système de subventions, de primes et de crédits aux agriculteurs ;
 création ou renforcement de structures spécialisées dans
•
la prévision, la surveillance et le suivi de la sécheresse ;
•
la prévision climatique saisonnière en vue de mieux gérer les situations de déficit
hydrique ;
•
l’utilisation de la télédétection pour mieux gérer les ressources naturelles ;
•
la recherche agronomique en aridoculture;
•
la formation des techniciens, l’encadrement et le conseil des agriculteurs.
Sur le plan technique, il s’agit de programmes visant l’introduction ou la généralisation de
pratiques :
 de gestion rationnelle et d’économie de l’eau,
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 d’irrigation de complément pour faire face aux sécheresses de milieu de
cycle,
 d’optimisation des dates de semis, du choix des variétés et de la
fertilisation minérale des sols ;
 d’adaptation des techniques culturales,
 de gestion optimale et contrôlée des parcours d’élevage.
b. Eau
Il existe un large éventail de programmes d’adaptation aux impacts des CC sur les
ressources en eau du Maroc. Parmi ces programmes, on peut citer les suivants :
 Poursuite et accélération de l'effort de mobilisation de l'eau conventionnelle
Cette mobilisation devrait concerner à la fois :
•
les eaux superficielles, par la réalisation de nouveaux barrages (pour régulariser toutes
les ressources mobilisables encore disponibles) et les transferts d'eau (entre bassins
excédentaires et déficitaires) recommandés par les plans directeurs ;
•
les eaux souterraines, notamment celles des aquifères profonds non encore exploités.

Maintien et préservation de l'infrastructure hydraulique existante

La lutte contre l'envasement des barrages permettrait d'économiser une capacité moyenne
d'environ 50 millions de m3/an, soit l'équivalent d'un barrage moyen par an. .

Epuration des eaux usées

L'épuration des eaux usées, avant leur rejet dans le milieu naturel, permettrait d'améliorer la
qualité des milieux récepteurs (notamment celle des cours d'eau superficielle). Cette
épuration permettrait également de faire des économies substantielles sur les débits
sanitaires lâchés par les barrages (pour améliorer la qualité de l'eau des oueds) estimés
actuellement à environ 180 millions de m3/an.

Protection des ressources en eau contre la pollution
La vulnérabilité à la pollution de ces ressources en eau devrait être signalée sur des cartes
qui seraient prises en compte dans tout projet d'aménagement du territoire. Les ouvrages
d’exploitation des eaux souterraines, utilisés pour l'alimentation en eau potable, ne sont pas
encore délimités par des périmètres de protection. Ces périmètres devraient être mis en place
conformément à la nouvelle loi sur l'eau (loi 10-95). Toute activité génératrice de pollution à
l'intérieur de ces périmètres devrait être réglementée.

Utilisation des ressources en eau non conventionnelles
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• Réutilisation des eaux usées : la restauration de la qualité de ces eaux permettrait
de dégager de nouvelles ressources, estimées à 500 millions de m3/an à
l'horizon 2020.
• Dessalement de l'eau de mer : déjà pratiqué actuellement dans le sud du pays, il
pourrait constituer une solution alternative au problème d'alimentation en eau
potable des grandes agglomérations situées sur le littoral (notamment celles
situées dans les bassins déficitaires).
• Utilisation de l'eau saumâtre (superficielle ou souterraine) : pour l'irrigation des
cultures adaptées et pour la satisfaction des besoins en eau de l’industrie.
 Economie de l’eau dans tous les secteurs grands consommateurs
•
Economie de l'eau dans l’agriculture
•
Economie de l’eau potable : l'amélioration du rendement des réseaux d’adduction et de
distribution de l’eau potable à un niveau de 80% permettrait de faire une économie
évaluée à environ 200 millions de m3 d’eau par an.
•
Economie de l’eau dans l’industrie : la quantité d’eau douce utilisée par ce secteur
représente environ 40% du volume utilisé dans le milieu urbain.

Gestion intégrée des ressources en eau
Les eaux des crues et celles déversées par les barrages devraient être utilisées pour recharger
artificiellement les nappes et augmenter leurs réserves. Ces dernières serviraient à la satisfaction
des besoins en eau pendant les périodes déficitaires (étiage, sécheresse prolongée…). Cette
pratique est déjà utilisée dans certaines régions du Maroc.

Renforcement du cadre réglementaire
L’instauration d’une gestion décentralisée des ressources en eau au niveau des bassins versants et
la mise en œuvre des textes d’application définis par la loi sur l’eau (10-95) contribueraient à
renforcer ce cadre de façon déterminante.
3.2 Les activités pratiques réalisées
Cette partie du rapport donne d’une manière plus ou moins synthétique, les différentes
activités pratiques que nous avons pu réaliser durant notre période de stage, des activités qui
avaient comme de but, un renforcement de capacité pouvant me permettre d’œuvre dans le
domaine de changement climatique.
16
3.2.1 Les ateliers de formations
a. Formation continue sur la gestion intégrée des ressources hydriques.
Cet atelier de formation a été organisé par la Confédération Africaine pour le
Développement des Ressources en Eau (CADRE) dans les enceintes de l’Faculté de Science
Semlalia de l’Université caddi Ayyad de Marrakech.
La durée de cette formation fut de deux jours soit du 16 au 17 Juillet 2009 et a été
honorée par la participation d’une centaine d’étudiants des institutions universitaire de
Marrakech.
Les thèmes ci-après ont été abordés tout au long de la formation :
 les Généralités sur les ressources hydriques,
 Chimie des eaux,
 Pollution des eaux,
 Traitement des eaux,
 Gestion rationnelle des eaux,
 Gestion des projets
b. Formation sur l’Outil CRISTAL : Outil d’identification des risques au niveau
communautaire- adaptation et moyen d’existence et Stabilisation des émissions du carbone
Cet atelier de formation s’est tenu toujours dans les enceintes de la Faculté de Science
Semlali de l’Université Caddi Ayyad de Marakech en date 18 au 21 Mais 2009.
L’atelier a été subdivisé en deux grandes activités.
1° La première a consisté à un échange sous forme de conférence sur les émissions de CO2
(sources, conséquences et moyen de réduction), tenue par le Professeur M. MESSOULI, Professeur à
l’UCAM.
Cette partie s’est conclue par un jeu consistant à établir différents scénarios susceptibles
de permettre une réduction et une stabilisation des émissions des gaz à effet de serre. Un atelier de
formation sur les mesures d’atténuation des émissions de CO2 a été organisé au profit des décideurs, des
enseignants et des doctorants. Cet atelier a été précédé
17
Il s’agit d’un jeu qui vise la recherche des solutions efficaces pour l’atténuation des
émissions du carbone dans les 50 ans prochains. Ce jeu permet de développer des stratégies qui
visent l’atténuation des émissions du CO2. Le choix dépend des caractéristiques sociales,
économiques du pays et de la nature des ressources naturelles disponibles. 15 choix sont
possibles à l’intérieur de 4 catégories
2° La deuxième partie consistera à son tour à la formation sur l’utilisation de l’outil CRISTAL
(outil d’identification des risques au niveau communautaire-adaptation et moyen d’existence) qui
est un outil permettant la prise en compte des enjeux du changement climatique dans
l’élaboration et l’exécution des projets de développement.
c. Atelier de formation des ONG locales sur l’Outil CRISTAL à Imlil
Cet atelier s’est tenu à Imlil (vallée Aït Mizane, Mont toubkal) en date du 09 Juin 2009
avec les membres des différents ONG locales et des acteurs locaux.
Durant ce dernier nous avons intervenu comme des formateurs ce qui nous a permis de mettre en
pratique et de partager les connaissances acquises durant l’atelier de formation suivi à
Marrakech.
La formation a commencé par un brainstorming qui consisté à évaluer le niveau de
connaissance des enjeux climatiques par les participants à l’atelier de formation, mais aussi les
grandes modifications et effets néfastes de changement climatique dans leur région. Cette étape
se révèle comme étant très important dans le sens qu’elle permet d’avoir une idée d’ensemble sur
l’auditoire, sur les problèmes climatiques de la région et ainsi bien élaborer la suite de
l’exécution de la formation.
Après cette étape chaque groupe élabore un projet de développement qui sera traité au
niveau du logiciel CRISTAL pour évaluer son impact par rapport à la vulnérabilité de la région.
Une fois que le projet n’apporte aucune contribution dans le sens de la réduction de la
vulnérabilité de la population de la région, nous essayons de voir dans quel sens le projet de
développement peut être modifié pour qu’il puisse avoir un impact significatif dans la réduction
de la vulnérabilité dans la région.
Après cette étape, nous passions à la validation du projet de développement tout en
essayant de prendre en compte dans la mise en œuvre du projet de développement.
18
d. Atelier de formation des ONG locales sur l’utilisation de l’Outil CRISTAL à Errachidia
C’est dans le même cadre que le précédant atelier que s’est tenu en date 16 Juin 2009 à
Errachidia un atelier de formation des membres des ONG locales sur l’utilisation de l’outil
CRISTAL et la prise en compte des enjeux du changement climatique dans l’élaboration et
l’exécution des projets de développement
e. Atelier de formation sur l’outil SDSM (Modèle de réduction d’échelle statistique)
L’SDSM est un outil qui permet de réaliser des études sur l’évolution climatique
basée sur les données météorologiques, et permettant ainsi d’établir des scénarios
climatiques. Cet atelier de formations a été tenu le 4 juillet 2009 à Marrakech, à la Faculté de
Science Semlalia.
f. Formation sur l’Outil WEAP (Water evaluation And Planning System)
Le programme WEAP est un outil de planification intégrée des ressources en eau. Il
fournie une structure compréhensive, flexible et d’utilisation facile.
WEAP vise l’incorporation des questions de la demande, la qualité de l’eau et la
préservation des écosystèmes dans un outil pratique pour la planification des ressources en eau.
WEAP est un laboratoire pour examiner les alternatives de développement de l’eau et des
stratégies de gestion. Comme outil de prévision, WEAP simule la demande en eau, l’offre, le
débit de stockage, la génération de pollution, le traitement et la distribution. Comme outil
d’analyse des politiques, WEAP évalue une gamme complète d’options de développement et de
gestion de l’eau et considère multiples usages compétitifs des systèmes d’eau.
3.2.1 Les observations de l’expédition de terrain
Comme nous l’avions signalé dans le tableau synthétique, nous avons effectué une
expédition sur le terrain pour une durée d’une semaine allant du 11 au 18 Juin 2009.
Ci-dessus, nous essayons de donner d’une manière synthétique les différentes observations
réalisées tout au long de cette période.
19
Quelques activités observées ayant trait aux problèmes de changement climatique
1° Séchage des herbes pour les bétails,
Le climat dans ce milieu se subdivise en plusieurs périodes dont certaines sont trop rude
et il est alors difficile de trouver de la fougère pour les bétails.
La population a développer une technique qui consiste à couper des herbes durant la
période la moins rude, durant la quelle ont les trouves facilement, elles sont séchées et conserver
dans des greniers pour pouvoir nourrir les animaux d’élevage durant a période où il est difficile
de trouver de l’herbe fraiche.
Vu l’importance de l’élevage dans la région, des étendues entières sont laissées en jachère
unique dans le but de permettre la croissance de l’herbe qui sera coupé et sécher comme nous
venons de l’expliquer ci-haut.
Cette technique n’est pas récente mais prouve en suffisance le développement d’une
technique permettant de faire face aux modifications périodique du climat ; une technique
pouvant également être utilisé si on considère les changements climatiques actuels et future selon
les prédictions des scénarios climatiques.
2° la technique des agdals
Contrairement à la technique que nous venons de signaler ci-haut, cette dernière malgré
que l’objectif d’y recourir reste le même que la précédente qui n’est rien d’autre que de rendre
disponible le fourrage pour les animaux d’élevage durant toute l’année ; qu’il y ait pas des
périodes ou il aura une rupture d’alimentation.
Elle consiste à créer des aires protégées où les animaux ne seront autorisés de s’y
alimenter durant une période bien précise. Donc le broutage des animaux se réalise par un
système de rotation, et certaines zones sont strictement protégées pour pouvoir servir d’espace de
broutage durant une période donnée.
Nous trouvons que cette dernière technique s’avère comme une technique
complémentaire à la précédente. Et comme la précédente, c’est une des techniques pouvant
permettre de faire face au problème de changement climatique dans le secteur de l’élevage
surtout dans les zones qui connaîtront des fortes périodes de sécheresse.
3° La technique de rétention d’eau pour l’irrigation des terres
Suite à la carence des ressources hydriques dans la région et vu le besoins ressenti de
l’eau dans l’activité agricole, la population a développer une stratégie de rétention de l’eau des
petits cours d’eau pour créer un bassin de rétention
20
L’eau retenue dans ce bassin, est prélevée par pompage pour pouvoir irriguer des terrains
de culture environnants. Mais il faut aussi noter que le niveau de l’eau dans ce bassin reste
dépendant de la pluviométrie.
Cependant, nous avons pu noter le risque sanitaire dû à la présence d’eau stagnante en
permanence et de fois aux alentours des habitations. En effet, cet eau magasiné dans ce bassin,
stagne et constitue un réservoir des différents germes pathogènes surtout lorsqu’il n’y a pas un
bon entretien du site.
4° Technique de rétention d’eau pour permettre l’infiltration et l’alimentation des autres puis.
Cette technique, s’inscrit toujours dans le cadre de la recherche et de la gestion de l’eau
pour l’irrigation des terrains arides.
Elle se base sur la connaissance de la circulation des eaux souterraines. Cette
connaissance permet à la population de creuser des bassins pour retenir de l’eau souterraine et
ainsi le canalisé pour irriguer les terres environnant.
La population crée également des bassins successifs dont les uns s’alimentent à partir d’autres et
on remarque que, la qualité de l’eau varie selon les différents bassins : l’eau devient de plus en
plus propre.
5° Elaboration des barrages pour diminuer le débit des cours d’eau et permettre la
récupération de l’eau pour l’irrigation
Dans certains endroits il s’avère très difficile de prélever de l’eau dans un cours d’eau
ceci suite à la configuration topographique du milieu mais aussi au débit du cours d’eau.
La population a alors conçu un système d’aménagement des barrages pour pouvant permettre de
récupérer de l’eau à travers un canal d’irrigation pouvant acheminer de l’eau pour des terrains
éloigner. Ce petit barrage, permet de diminuer le débit des cours d’eau permettant ainsi de
réaliser des canaux de prélèvement d’eau pour l’irrigation des terrains éloignés.
6° Forçage des puits
Dans cette régions, il pleut rarement donc la région est sèche, et il ya un problème
d’irrigation des terres. La population recourt alors au creusage des puits pour pouvoir y pomper
21
de l’eau pour irriguer les champs. Nous avons cependant constaté, la présence d’un cours d’eau à
quelques mettre du puits et dont le début est considérable et faiblement variable durant toute
l’année. Alors, la solution la plus simple serait alors de créer un bassin de rétention d’eau et d’y
prélever par pompage, de l’eau nécessaire pour l’irrigation des terres mais, malgré que ce soit
une des solutions durable et susceptible de palier au problème de manque d’eau, la population de
la région n’est pas à mesure de supporter le coût d’où le recourt à une méthode difficile mais
moins coûteux.
Par cet exemple, nous remarquons l’importance de la prise en compte de l’aspect coût dans
l’élaboration des stratégies d’adaptation.
7° La lutte contre la désertification (biologique et naturelle)
L’avancé du désert est un phénomène réelle et inquiétant dans la région vu les
conséquences qu’elle entraine. Les autorités locales se battent pour développer des stratégies plus
ou moins efficace de lutte contre l’avancé du désert dans la région.
Cette stratégie s’effectue de deux manières dans cette région.
Premièrement consiste par la création des barrières constituées uniques des fougères disposées
sous forme des cadrant et deuxième par ce que nous pouvons considérer comme une lutte
biologique basée sur le reboisement, un reboisement n’utilisant que des plantes adaptées à des
conditions très difficiles de la région (désert)..
8° Système de Khattaras
Le système de Khattaras est un système ancestral qui a permis à la population de la
région de Josh et dans d’autres régions du Maroc de s’adapter au problème de stresse hydrique.
Ils utilisent leurs connaissances sur la circulation des eaux souterraines pour pouvoir dévier et
faire ressortir l’eau à la surface à un niveau encore plus haut par rapport à l’amont. Cette
technique se réalise par la création des plusieurs puits successifs réduisant la profondeur de la
circulation de l’eau dans la nappe, de puits qui peuvent s’étaler sur une distance de plus de 8 Km.
C’est un système comme nous l’avons dit ci-haut qui date mais qui a permis à la
population à faire face au problème d’eau pour l’irrigation des champs. Le débit actuel des
Khattaras est considérable et peut varier entre 20 litre et 40 litre mais ce débit subit également
des variations annuelles qui peuvent s’expliquer par la diminution de l’eau dans la nappe
souterraine ; et on arrive même à observer des années où certains Khattaras tarissent.
22
Dans des situations pareilles, la population recourt au système de pompage dans des puits
plus profonds pour pouvoir subvenir au besoin hydriques du système cultural. Néanmoins cette
dernière technique présente certains inconvénient comme celui de l’individualité, le gaspillage
d’eau et une gestion non durable de l’eau car il ya plus de réglementation dans la gestion d’eau
comme c’est le cas pour les Khatteras.
Certains, notables du milieu déplore la nos mis à profit de la présence de l’eau par la
population durant la période où il abondance ; en d’autre terme malgré la présence en grande
quantité d’eau durant une certaine période, la culture reste identique et de fois l’étendu cultivé ne
varie même pas, alors qu’on devait maximiser l’exploitation de cette eau durant cette période et
ainsi augmenter le rendement dans toutes les activités basées sur cette ressource.
9° Création de stockage d’eau et irrigation par le système goute à gout
Dans le cadre de la gestion durable des ressources hydriques dans le secteur agricole tout
en améliorant le rendement hydrique (en luttant contre la sécheresse), la population marocaine
préfère investir dans un système d’irrigation dit goutte à goutte.
Ce type d’irrigation malgré qu’elle soit coûteuse, elle permet une irrigation des grandes étendues
de terre tout en faisant une économie de la ressource elle-même.
Le système en soit consiste à créer un bassin jouant le rôle de réservoir d’eau et en
utilisant un moteur, l’eau y est pompé pour irriguer les terres. Au niveau des champs on me alors
en place le système proprement dit d’irrigation qui consiste alors à faire passe à travers le champ
des tuyaux troué faisant couler de l’eau goutte à goutte.
C’est un système qui a déjà été utilisé dans plusieurs endroits et à prouver son efficacité en terme
d’amélioration des rendements agricole mais aussi dans l’économie de l’eau.
10° Adaptation dans le désert
Dans ce milieu, suite à l’absence de la pluviosité l’activité agricole est presque
irréalisable, la population a pu alors développer d’autres activités génératrices de revenue comme
le tourisme. Nous remarquons par cette observation, une autre forme d’adaptation par rapport à
l’environnement dans le quel on vit en essayant de développer d’autres sources de revenue non
tributaire des facteurs affectés sensiblement pas le changement climatique
23
3.2.3 Entretien avec les acteurs locaux
Durant notre période de stage, et parmi les activités réalisées figure les entretiens avec
des acteurs locaux pour pouvoir acquérir des informations sur la situation et la perception du
changement climatique au Maroc. Ces entretiens nous ont permis de savoir, ce qui se fais sentir,
ce qu’on a déjà fais et ce que l’on projette faire
a. Entretien à Marrakech
En date du 01 Juin nous avons entretenu au Centre de recherche forestière à Marrakech
une séance d’entretient avec les autorités du centre.
L’entretien à tourner sur les actions menées dans le cadre de la gestion de forêt susceptibles
d’avoir des impacts positives sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
Plusieurs actions sont entretenu pour permettre la gestion durable des écosystèmes
forestières du Maroc entre autre un encadrement des réserves forestières par l’établissement
d’une clôture, la surveillance des forêts, la lutte contre le feux de forêt, la lutte contre les érosions
mais aussi la mise sur pied du plan national de reboisement
Cependant, nous avons constaté qu’à l’heure actuelle il ya pas encore des actions concrètes en
rapport avec le changement climatique entretenu : C’est un domaine encore nouveau.
b. Entretien à Rabat
Nous avons également organisé une séance d’entretien avec les autorités du Centre
National de la Recherche Forestière.
Nous avons pu discuter sur les stratégies d’évaluation du stockage de carbone dans les
écosystèmes forestières, l’importance de la forêt dans la stabilisation du climat et la séquestration
du CO2, les stratégies de gestion de la forêt pour le rendre capable de bien séquestrer le CO2,…
Notre entretien a porté également sur la communication nationale Initial à la Convention Cadre
de Nation Unie.
c. Entretien à Jorf
Durant nos différents entretiens avec la population locale, nous avons essaye de
comprendre la perception des enjeux de changement climatique par la population rurale
marocaine et c’est grâce à ces entretiens que nous avons pu aboutir à ces différentes observations
mentionnées ci-haut.
24
Après ces multiples entretiens nous avons pu remarquer que la problématique de
changement climatique est une notion nouvelle aux yeux de la population rurale, mais les
sensations d’une modification sur le plan climatique n’en est pas une. Il est certes évident qu’il y
a des changements, des changements que la population n’attribue pas forcement au changement
climatique car elle, les a toujours considéré comme des modifications saisonnières habituelles.
Néanmoins la population n’est pas restée mains croisées, elle a adopté qu’elles stratégie
traditionnelles pour s’adapter et ainsi survivre ; mais elle manifeste le besoin d’un soutien de la
part des autorités gouvernementales mais aussi de la classe scientifique pour une efficacité de
leurs stratégies d’adaptation.
25
CONCLUSION PARTIELLE
Le climat mondial change. Le Maroc connaît des hausses de température relativement
marquées et des changements dans la pluviométrie et le niveau de la mer. Les effets des
changements climatiques, déjà évidents dans toutes les régions, peuvent se manifester de diverses
manières : érosion, baisse des niveaux des lacs et des rivières, baisse de la précipitation,... Selon
les projections relatives aux changements climatiques, ces effets vont se maintenir et s'amplifier
dans les décennies à venir. L'adaptation est donc un complément nécessaire de la recherche
continue sur les impacts.
L'adaptation se définit comme la modification des décisions, des activités et de la manière
de penser compte tenu des changements climatiques observés ou prévus dans le but d'en modérer
les effets néfastes et de profiter des nouvelles possibilités qu'ils créent. L'adaptation et
l'atténuation sont nécessaires pour s'attaquer au problème du changement climatique. La capacité
des différents pays, régions ou secteurs à s'adapter peut varier. La variation des stratégies
d’adaptation est évidente, mais l’expérience d’une région peut à certaines mesures inspirer les
actions à entre prendre dans une autre région.
Le stage qui se résume par les quelques lignes reprises dans ce rapport se souscrit dans le
cadre de l’échange d’expériences sur les problématiques de changement climatique. Durant cette
période nous avons pu acquérir des notions supplémentaire sur le changement climatique au quel
nous pouvons ajouter la connaissance de l’expérience de la communauté marocaine sur le
changement climatique : les stratégies d’adaptation et les stratégies d’atténuation. Nous signalons
également l’acquisition des connaissances sur certains outils utilisés dans les études sur le
changement climatique.
La valeur de cette expérience reste inestimable et nous espérons qu’elle va nous permettre
de bien appréhender le changement climatique et ainsi pouvoir agir pour une amélioration de la
situation dans mon pays d’origine.
26
PARTIE II
LES TRAVAUX REALISES EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Cette partie du travail, est constituée de l’essentielle des travaux réalisés durant
l’implantation de notre projet de recherche sur terrain mais aussi les résultats obtenus par rapport
à nos recherche sur la politique nationale d’adaptation au changement climatique et le niveau de
prise de conscience des enjeux climatiques en République Démocratique du Congo.
1. ACTIVITES REALISEES
Dans le but de la réalisation de notre projet de recherche, nous sommes attelé sur
quelques grandes activités qui ont été mener dans l’objectif d’avoir des éléments nécessaire
pouvant nous permettre d’avoir à conclure sur les préoccupations relatives à notre projet de
recherche.
Vous noterez que, contrairement à ce qui a été prévue au début ou repris sur mon projet de
recherche, le travail s’est déroulé dans un seul milieu, la ville province de Kinshasa, et le
programme pour Lubumbashi a été annulé. Nous sommes aboutis à cette conclusion suite aux
éléments ci-après :
- Vu les conditions de travail et la disponibilité des personnes ressources, il nous été
difficile dans ce temps record de mener d’une manière souhaité les recherches dans les deux
régions,
- L’objectif principal, des travaux dans la ville de Lubumbashi, serait d’analyser vu que
c’est la ville industrielle du pays, l’application des mesures visant la réduction des émissions
issus du secteur industriel. Nous avons remarqué à partir du service qui devais faire le suivie de
ces mesure et de leur mise en application, qu’aucune effort n’est fourni dans ce cadre, c’est
domaine n’est pas encore une préoccupation en RD Congo.
Suite à ces éléments, cette deuxième partie du travail, ne regroupe que les activités ciaprès :
- Les résultats des recherches bibliographiques sur le changement climatique en RD Congo,
27
- les résultats des entretiens au sein de la division du ministère de l’environnement s’occupant de
changement climatique en RD Congo,
- Entretien avec le service du ministère de développement rural chargé de l’encadrement des
agriculteurs,
- Entretien avec le service du ministère de l’agriculture chargé de la production mais aussi des
questions de changement climatique,
- Entretien avec les membres des ONG environnementales,
- Entretien avec la population locale ayant comme activité principale l’agriculture.
Ainsi dans ce rapport, toutes les conclusions y afférant et les fruits des travaux
réalisés à l’issus des activités susmentionnées. Vous noterez également que seule l’agriculture
reste le secteur qui a été développé dans ce travail. Ceci, suite au fait que c’est un de »s secteurs
le plus vulnérable de la région face aux effets néfaste de changement climatique et dont dépend
la population qui est aussi considérée comme la plus vulnérable à savoir, la population rurale si
on prend aussi en considération que l’autre secteur à savoir l’eau, la vulnérabilité n’est pas dû à
la ressource elle-même mais c’est à sa gestion.
Bref, cette deuxième partie du programme a concerné essentiellement, l’implantation
de notre projet de recherche en République Démocratique du Congo, dont les activités réalisées
et les principaux résultats sont présentés dans la suite.
2. LA SITUATION GENERALE DE RDCongo
2.1
PRESENTATION
DE
LA
RD
CONGO
Le
pays
appelé
à
un
moment
ZAIRE
et
redevenu
la
République
Démocratique
du
Congo
(RDC)
est
un
des
grands
pays
d’Afrique
situé
au
Cœur
de
ce
Continent,
de
part
et
d’autre
de
l’Equateur
géographique
plus
exactement,
entre
d’un
côté
5°20’
de
Latitude
Nord
et
13°27’
de
Latitude
Sud,
et
de
l’autre
entre
12°
et
31°
de
Longitude
Est.
De
part
sa
superficie
de
2.345.409
km2,
soit
l’équivalent
de
quatre
fois
la
France
et
80
fois
la
Belgique,
la
RDC
vient
de
ce
point
de
vue
sur
le
continent
juste
après
l’Algérie
et
le
Soudan.
Sa
ceinture
frontalière
longue
d’environ
6.500
km,
l’emmène
à
huit
pays
voisins,
un
autre
record
s’il
en
est
besoin.
28
L’immense
territoire
de
la
RDC
est
drainé
par
un
réseau
hydrographique
particulièrement
diversifié
mais
fondamentalement
pérenne
et
dendritique
où
le
majestueux
Fleuve
Congo,
avec
ses
4.640
km
de
parcours
(ce
qui
en
fait
le
deuxième
de
l’Afrique
juste
derrière
le
Nil),
déverse
en
moyenne
près
de
45.000
m3/s
dans
l’Océan
Atlantique
occupant
ainsi
la
deuxième
place
au
monde
après
l’Amazone.
Pareillement,
le
pays
regorge
de
nombreux
et
importants
lacs
et
autres
zones
humides
comme
on
le
démontre
dans
la
partie
sur
les
ressources
en
eau
de
l’étude
de
vulnérabilité.
De
par
sa
localisation
géographique
à
cheval
sur
l’équateur,
sa
diversité
géomorphologique
et
l’immensité
de
son
étendue,
la
RDC
connaît
une
gamme
climatique
tout
aussi
impressionnante
et
qui
englobe
le
climat
équatorial,
les
climats
tropicaux
et
de
montagne.
La
température
moyenne
annuelle
oscille
entre
24°
C
et
26°C
alors
que
les
extrêmes
s’échelonnent
entre
30°C
à
35°C
d’un
côté,
et
entre
15°C
à
20°C
de
l’autre
sur
les
hautes
terres.
L’état
hygroscopique
affiche
des
rapports
de
mélange
toujours
élevés
–
plus
de
10,0
g/Kg
d’air
sec
sur
plus
de
trois
quart
du
pays.
Par
conséquent,
l’humidité
relative
descend
rarement
en
deçà
de
70%
même
pendant
la
saison
sèche
dans
la
même
proportion
du
pays.
L’insolation
moyenne
annuelle
est
de
5
à
6
heures
dans
les
zones
de
la
cuvette
contre
au
moins
9
heures
sur
les
hauts
plateaux.
Cependant,
depuis
le
début
de
la
dernière
décennie
du
millénaire
passé,
la
pluviosité
accuse
des
changements
notoires
surtout
dans
les
régions
des
plateaux.
Ces
modifications
se
traduisent
non
pas
forcément
par
une
péjoration
du
volume
d’eau
annuelle,
mais
bien
à
la
fois
par
une
nette
diminution
du
nombre
de
jours
de
pluie,
un
rallongement
de
la
saison
sèche,
et
surtout,
par
une
nette
augmentation
de
la
température.
A
propos
de
ce
dernier
sujet
notamment,
la
période
naguère
dénommée
«
saison
sèche
froide
:
de
mai
à
fin
juillet
au
Katanga
par
exemple
»
n’existe
plus
que
de
nom.
Et
cette
situation
n’est
pas
une
exclusivité
de
cette
partie
du
pays.
C’est
donc
à
croire
qu’effectivement
le
réchauffement
de
la
planète
est
en
train
de
s’imposer
en
tant
qu’une
réalité
en
RDC
aussi
;
et
qu’il
s’avère
donc
fondamental
d’y
prêter
une
attention
tout
aussi
particulière
qu’ailleurs
au
monde.
En
tout
cas,
des
récentes
études
viennent
de
montrer
que
la
dernière
décennie
a
connu
une
augmentation
moyenne
de
2,1°C
à
Kinshasa
notamment,
et
ce
tant
en
saison
des
pluies
qu’en
saison
sèche.
D’aucuns
rétorqueront
que
ce
n’est
là
qu’une
valeur
apparemment
pas
significativement
importante.
29
Les
problèmes
environnementaux
dans
le
pays
se
posent
beaucoup
plus
en
termes
de
la
destruction
des
principaux
biomes
(écosystèmes)
à
savoir
les
forêts,
les
sols,
les
eaux,
lesquels
biomes
doivent
coexister
harmonieusement
dans
un
système
environnemental.
Par
ses
pratiques
aussi
bien
traditionnelles
que
modernes,
le
Congolais
se
trouve
être
au
centre
de
la
rupture
de
l’équilibre
environnemental.
Cette
rupture
tient
essentiellement
aux
faits
que
les
sols
sont
érodés,
les
forêts
décimées,
les
déserts
progressent,
les
plantes
et
les
animaux
sont
menacés
d’extinction
et
les
précieuses
sources
d’eaux
s’épuisent
plus
rapidement
qu’elles
ne
se
renouvellent.
Les
principales
causes
de
cette
dégradation
sont
:
l’agriculture
itinérante
sur
brûlis,
l’exploitation
forestière
(bois
d’œuvre,
bois
de
chauffe,
charbon
de
bois),
caducité
et
non
application
des
lois
et
règlements,
construction
anarchique,
pollution
des
eaux
,
exploitation
minière,
pratique
de
feu
de
brousse,
élevage
extensif,
explosion
démographique,
construction
industrielles,
l’absence
d’une
politique
nationale
cohérente
de
gestion
des
déchets…
2.2 LES EMISSIONS DES GAZ A EFFET DE SERRE EN RD CONGO
Pour
mieux
comprendre
les
causes
et
les
conséquences
du
réchauffement
global
de
la
planète,
il
est
nécessaire
d’améliorer
les
connaissances
sur
les
facteurs
anthropiques
qui
participent
à
l’intensification
de
l’effet
de
serre.
Sur
le
plan
local,
l’inventaire
national
de
GES,
permet
d’appréhender
l’interaction
des
activités
qui
exacerbent
ce
phénomène
climatique.
Au
niveau
régional
et
mondial,
ce
même
outil,
aide,
à
situer
la
contribution
de
chaque
pays
dans
le
courant
global
des
émissions
des
GES
de
notre
planète.
Dans
les
deux
cas,
l’inventaire
de
gaz
à
effet
de
serre
vise
donc
:
‐
l’identification
de
l’interaction
entre
l’environnement
local
et
l’environnement
mondial
;
‐
l’assignation
des
responsabilités
de
générations
passées,
présentes
et
futures
sur
le
réchauffement
de
la
planète
;
‐
la
prévision
des
réactions
d’atténuation
et
des
capacités
du
Changement
Climatique
;
‐
la
mise
sur
pieds
de
stratégies
de
maintien
d’un
équilibre
radiatif
de
la
planète
;
‐
l’élaboration
et
la
mise
en
œuvre
des
mécanismes
réellement
capables
de
soutenir
le
processus
d’un
développement
durable.
Les
résultats
de
l’inventaire
de
GES
en
République
Démocratique
du
Congo
se
soldent
pour
l’année
1994
par
une
absorption
nette
de
132.307,57
Gg
Eq‐CO2.
En
effet,
les
émissions
brutes
totales
de
GES
s’élèvent
à
465.271,42
Gg
Eq‐CO2,
tandis
que
les
absorptions
brutes
atteignent
597.578,99
Gg
Eq‐CO2.
30
Les
écosystèmes
forestiers
constituent
donc
les
sources
absorbantes,
alors
que
les
secteurs
Agriculture,
Energie
et
procédés
industriels
sont
des
grands
émetteurs
de
GES.
Le
secteur
des
déchets
est
tout
particulièrement
négligeable
en
RDC,
du
point
de
vue
des
émissions
de
GES.
Les
écosystèmes
forestiers
constituent
donc
les
sources
absorbantes,
alors
que
les
secteurs
Agriculture,
Energie
et
procédés
industriels
sont
des
grands
émetteurs
de
GES.
Le
secteur
des
déchets
est
tout
particulièrement
négligeable
en
RDC,
du
point
de
vue
des
émissions
de
GES.
Les
sources
des
émissions
des
GES
en
RD
Congo
peuvent
être
résumé
en
quatre
il
s’agit
des
secteurs
ci‐après
:
‐
Energie
et
procédés
industriels
;
‐
Agriculture
et
élevage
;
‐
Forêts
et
Changements
d’affectation
des
sols
;
‐
Déchets.
Il
ressort
de
ces
supports
que
le
secteur
Forêts
et
changements
d’affectation
des
sols
seraient
le
plus
grand
«
émetteur
»
avec
un
apport
avoisinant
90%.
Les
secteurs
Agriculture
et
Energie
sont
faiblement
émetteurs.
En
réalité,
des
émissions
nettes
de
ces
secteurs
montrent
que
le
secteur
Forêt
présente
une
valeur
négative,
c’est‐à‐dire
qu’il
absorbe
plus
qu’il
n’émet.
En
d’autres
termes,
ce
secteur
constitue
bel
et
bien
un
important
puits
pour
les
GES
du
monde.
Le
secteur
Forêt
et
Changements
d’affectation
des
sols
est
la
principale
source
d’absorption
des
GES
avec
–
597578,99
Gg
de
CO2.
Cette
source
est
un
puits
qui
absorbe
toutes
les
émissions
liées
aux
activités
qui
lui
sont
propres,
ainsi
que
celles
qui
concernent
les
autres
secteurs.
Il
en
résulte
même
en
plus
un
bilan
qui
est
négatif,
et
qui
signifie
donc
qu’en
définitive,
le
secteur
absorbe
plus
que
le
pays
n’émet.
Le
tableau
7.3.4
et
le
graphique
7.3.4,
résument
les
émissions
et
les
absorptions
sectorielles.
Les
émissions
brutes
de
CO2
en
RDC
sont
énormes.
Cependant,
en
les
confrontant
à
la
partie
des
absorptions
de
CO2
comme
précisée
précédemment,
il
en
résulte
que
cette
dernière
se
solde
par
des
émissions
nettes
négatives
de
181.992,45
Gg.
La
principale
absorption
procède
de
la
Forêt
et
les
activités
y
afférentes
avec
99,9
pour
cent
tandis
que
le
secteur
énergie
comprend
le
reste,
soit
0,1
%.
Mais
sous
forme
d’émissions
réelles,
le
graphique
8.1.a
illustre
cette
répartition
où
l’Agriculture
et
les
déchets
ne
participent
pas
significativement.
Il
est
très
important
de
noter
l’importance
globale
des
capacités
d’absorption
de
carbone
par
les
écosystèmes
forestiers
de
la
République
Démocratique
du
Congo
au
monde
:
­
597.578,
99
Gg
de
CO2.
Ces
absorptions
compensent
non
seulement
tous
les
prélèvements
31
découlant
de
l’utilisation
des
produits
végétaux
pour
les
besoins
énergétiques,
mais
aussi
toutes
les
autres
émissions
nationales.
En
d’autres
termes,
on
peut
souligner
que
la
contribution
de
l’écosystème
forestier
congolais,
constitue
un
facteur
important
d’équilibre
écologique
aussi
bien
au
niveau
local
qu’à
l’échelle
régionale
et
mondiale.
Les
Emissions
de
CH4
En
1994,
environ
2.215,70
Gg
de
méthane
ont
été
émis
en
RDC.
La
source
principale
est
l’Agriculture,
avec
1.569,1
Gg
comme
repris
au
tableau
8.2.
Ces
émissions
représentent
70,8
%
des
émissions
nationales.
Le
graphique
8.2
illustre
la
répartition
de
ces
émissions
où
les
secteurs
Forêts
et
Déchets
contribuent
respectivement
pour
12,7
%
et
12,6
%.
Les
émissions
du
secteur
agriculture
proviennent
essentiellement
des
activités
culturales
basées
sur
le
brûlage
des
savanes
et
des
résidus
agricoles,
tandis
que
le
volet
déchets
solides
émet
pratiquement
tout
le
méthane
du
secteur.
Les
Emissions
de
N2O
Avec
les
10,18
Gg
émis
en
1994,
le
N2O
est
le
dernier
gaz
émis
par
ordre
d’importance
en
termes
d’unités
originales.
Cependant,
en
raison
de
son
pouvoir
radiatif
supérieur,
il
se
rapproche
du
CH4
en
termes
d’équivalent
CO2.
Le
6/10
des
émissions
de
N2O
provient
du
secteur
agricole.
Ce
sont
des
méthodes
culturales
basées
sur
les
brûlages
comme
souligné
précédemment
qui
expliquent
cette
prédominance.
Le
secteur
Forêts
vient
en
deuxième
position
pour
la
même
raison
et
représente
19%
des
émissions
nationales.
Les
émissions
du
secteur
Déchets
sont
les
plus
faibles
et
proviennent,
pour
rappel,
des
rejets
humains.
Les
Emissions
de
CO
Les
émissions
de
CO
en
RDC
se
sont
élevées
à
38.773,7
Gg.
Et,
c’est
encore
le
secteur
Agriculture
qui
domine
avec
une
contribution
équivalente
à
90%
des
émissions
nationales.
Les
activités
agricoles
basées
sur
les
brûlages
de
savanes
et
des
résidus
agricoles
en
constituent
les
causes
principales.
Le
secteur
Forêt,
suivi
de
l’Energie,
se
partagent
le
reste
des
émissions
respectivement
pour
6,3
%
et
4,1
%.
Les
Emissions
de
NOx
Les
émissions
de
NOx
du
pays
en
1994
ont
atteint
300
Gg.
Ces
émissions
découlent
essentiellement
des
secteurs
Agriculture
et
Forêts
qui
ont
contribué
respectivement
pour
60
%
32
et
23
%
aux
émissions
nationales.
Ces
émissions
proviennent
également
de
Forêts
et
changement
D’affectation
des
sols
et
des
déchets.
En
conclusion,
cette
situation
recommande
impérativement
d’abord
et
à
la
fois
des
efforts
et
des
moyens
supplémentaires
matériel
et
humain
en
vue
de
l’amélioration
du
rôle
de
puits
d’absorption
dévolu
à
la
RDC.
Et,
au
regard
de
la
situation
socio‐économique
actuelle
du
pays,
il
s’avère
de
ce
fait
impérieux
qu’il
lui
soit
accordé
davantage
des
facilités
d’ordre
matériel
afin
de
lui
permettre
de
mieux
poursuivre
le
processus
d’intervention
et
de
la
mise
en
œuvre
de
la
convention
sur
les
changements
climatiques
et
le
protocole
de
Kyoto
grâce
à
une
utilisation
judicieuse
de
son
potentiel
humain
suffisamment
qualifié
en
la
matière,
lequel
ne
demande
pas
mieux
que
de
servir
aussi
bien
la
nation
que
notre
planète.
33
2.3. LA VULNERABILITE DE LA RD CONGO
La RDCongo est classée à ce jour, malgré ses potentialités en termes de ressources
naturelles, parmi les Pays les Moins Avancés (PMA). En d’autres termes, la RDCongo
potentiellement et immensément riche- abrite concrètement et gravement des populations
majoritairement très pauvres.
Il s’agit d’une schématisation de la réflexion dont le but est de bien cerner collectivement
à la fois la définition et le problème de la vulnérabilité au changement climatique.
En fait, il va falloir répondre aux préoccupations suivantes :
· Quels sont les processus-clés qui définissent la vulnérabilité ?
· Quels sont les acteurs qui en sont eux-mêmes vulnérables, qui influent sur la vulnérabilité des
autres ou jouent un rôle déterminant dans l’adaptation ?
Le tableau synoptique de la situation socio-économique de la RDCongo confronté aux 5
formes de « capital » de subsistance, à savoir le capital humain (vies humaines, santé, etc.), le
capital naturel (culture, terres arables, ressources naturelles, etc.), le capital financier (pouvoir
productif, revenu, etc.), le capital social (modes d’existence, manière de faire face et sens de
communauté/cohérence, etc.), et le capital physique (infrastructure, équipement, outils, etc.),
souligne que tous les secteurs vitaux des petits exploitants fondamentalement agricoles et à
quelque niveau près la catégorie des pauvres en zone urbaine, occupent l’avant plan de la
vulnérabilité en général, et en particulier, de celle découlant des changements climatiques.
En effet, au regard de leur imposante frange dans les pays, ces catégories sociales
comprenant de nombreuses vies humaines de la RDCongo sont particulièrement les plus
vulnérables aux changements climatiques tant est que leur mode de vie est étroitement lié aux
aléas climatiques.
A titre illustratif, l’agriculture
(fondement de l’existence de plus de 90% de la
population) continue à être exclusivement pluviale et itinérante. Que la pluviosité change,
notamment un raccourcissement de la saison des pluies, ou que la température moyenne au sol
augmente, ipso facto, les maigres récoltes sont en danger, et donc, de nombreuses vies s’en
trouvent vulnérables, tant en villes (fondamentalement les pauvres) qu’à la campagne. A titre
illustratif, la saison culturale de fin de la saison des pluies 2005 – 2006 a vu beaucoup de paysans
de la cité de Moanda, dans la province du Bas-congo, récolter à peine un bassinet de maïs pour
l’équivalent de 15 kg de semences anciennes pendant que les pluies se raréfiaient dans la contrée.
D’autre part, il y a lieu de souligner, dans un contexte des canicules de plus en plus
fréquentes et extrêmes, la difficulté fondamentale pour les pauvres en zones urbaines confinés
34
dans les banlieues de ne pouvoir disposer d’aucune autre source d’énergie à part les braises et/ou
les bois de chauffe et ce, dans un contexte de plus en plus marqué par la savanisation de la
périphérie des villes et cités urbaines pour un rayon actuellement de plus de 25 km avant de
trouver des arbustes et autres essences.
Sans que cela soit directement lié aux changements climatiques, le manque d’énergie
électrique ne permet cependant pas à ces gens ni de conserver pour longtemps le peu de
nourriture qu’ils peuvent sauvegarder, ni de disposer davantage de parades tels de l’eau fraîche,
des appareils de refroidissement de l’habitat pour affronter les canicules, causes de stress
thermiques en ville.
Les résultats obtenus sur l’évolution des pluies (saison des pluies), et de la température
maximale en application des projections du MAGICCScenGen validées à partir des relevés
respectifs de 1926 jusqu’en 2000, ont abouti à la situation suivante (Communication Initiale de la
RDC, 2002).
Les évolutions annuelles préconisent une augmentation des pluies surtout dans la Cuvette
pendant que l’on connaîtra de plus en plus le contraire ailleurs. Les détails perceptibles à partir
des totaux mensuels extériorisent nettement un raccourcissement de la durée de la saison des
pluies au fur et à mesure que l’on s’en va vers l’extrême Sud, c’est-à-dire dans la ceinture des
savanes où habitent pourtant plus de 80% de la population rurale. Le Katanga notamment
connaîtrait, à la longue moins de 5 mois de saison des pluies contre 7 actuellement.
D’autre part, tout le pays va continuer à subir le réchauffement thermique lequel ira crescendo.
Bref, le pays connaît des changements climatiques dont le cycle des saisons en terme des
pluies ainsi que le flux de chaleur sensible constitue la pierre angulaire, et ce tant dans la
perception de la population en général que d’un point de vue scientifique.
La discussion des réponses obtenues auprès des populations et la compilation des
informations scientifiques sus évoquées ont ensuite conduit l’équipe PANA à l’élaboration du
diagramme en toile de la vulnérabilité aux changements climatiques en RDCongo et à
l’Inventaire des risques climatiques les plus courants.
Inventaire des risques climatiques les plus courants en RDCongo
 Pluies intenses
 Sécheresse saisonnière
 Inondations riveraines
 Crise caniculaire
 Erosion côtière
35
Cinq principaux risques climatiques menacent le vécu quotidien en RDC. Et selon l’ordre
d’impact décroissant, on a respectivement les pluies intenses, l’érosion côtière, les inondations,
les crises caniculaires, et les sécheresses saisonnières.
En fait, les pluies torrentielles présentent une nette tendance à l’augmentation, causent des
pertes en vie humaines, détruisent des infrastructures, provoquent des érosions, et saccagent des
habitats particulièrement des pauvres en zones urbaines ;
- Les canicules, elles aussi en augmentation, entraînent la mort des jeunes enfants et vieillards
particulièrement en milieux urbains, rendent le sommeil difficile, causent des déshydratations et
des troubles liés au stress thermique, engendrent diverses pathologies cardiovasculaires, et
accentuent la vulnérabilité due aux maladies hydriques, au paludisme et à la trypanosomiase ;
- Les sécheresses saisonnières provoquent de graves perturbations des calendriers agricoles alors
que la quasi-totalité de l’agriculture est encore de type pluvial. Et si l’on ajoute à ce tableau le
fait que les semences utilisées pour la plus part par la plus grande frange des petits exploitants
agricoles remontent à des années fort éloignées par rapport à l’époque actuelle, les récoltes s’en
retrouvent en diminution, et les conséquences pour la sécurité alimentaire des petits exploitants
agricoles et des paysans en particulier n’en deviennent que de plus en plus catastrophiques.
En résumé, les résultats soulignent que les pauvres en zones urbaines sont, à raison de
plus de 70 %, les personnes les plus exposées aux risques dus aux changements climatiques en
cours en RDC. Ce groupe est talonné par les petits exploitants agricoles. Enfin, les commerçants
et les grands exploitants sont, avec moins de 50 % d’indicateur d’exposition, les modes
d’existence les moins exposés aux changements climatiques du moins pour le moment en
RDCongo.
D’autres part, les pluies intenses, les sécheresses saisonnières ainsi que les inondations,
constituent, respectivement, les crises climatiques à grand impact (avec chacune au moins 60 %
d’indicateur d’impact) même si les impacts dus aux canicules ne sont pas non plus à négliger, et
ce surtout en milieux urbains.
36
2.4 LES OPTIONS D’ADAPTATION
La démarche de l’élaboration des options d’adaptation a été conduite selon le processus
méthodologique du LEG. A cet effet, l’équipe du PANA ainsi que des représentants de
partenaires du processus ont, au cours d’un atelier de trois jours convoqué à cette fin, trouvé un
consensus autour de dix options d’adaptation aux changements climatiques en RDCongo.
Les résultats obtenus l’ont été après avoir pris en considération notamment les mesures de
lutte contre la pauvreté au travers des programmes de développement nationaux et sectoriels dans
le domaine de l’agriculture, de l’eau, et de l’énergie.
La compilation de la liste des Options d’adaptation ou activités potentielles en tant que
moyens d’existence en RDC donne les résultats ci-après :
1. Electrification des milieux urbains et ruraux
2. Forage des puits d’eau
3. Aménagement des réservoirs d’eau
4. Lutte antiérosive et inondation
5. Gestion rationnelle des ressources forestières
6. Protection des zones côtières
7. Voies de communication (routes, voies ferrées et fluviales)
8. Sédentarisation en milieu rural
9. Renforcement de la capacité de production agricole
10. Renforcement des capacités des services météorologiques nationaux
Après avoir focalisé l’attention sur des critères les mieux appropriés pour exprimer la
vulnérabilité aux changements climatiques des populations cibles, la notation des options a
abouti aux faits saillants ci-après:
- l’option « Electrification des milieux urbains et ruraux » a été confirmée en tant que prioritaire.
Elle offre du reste l’impact sur la croissance économique le plus élevé ;
- l’option « Renforcement de la capacité de production agricole et pastorale » vient pratiquement
en deuxième position. Elle est talonnée toutefois de très près respectivement par les options «
Voies de communication », « Sédentarisation des populations rurales » et « Aménagement des
réservoirs d’eau ».
Le classement initial appliqué aux 10 options d’adaptation à l’issue de la standardisation
des notes par critères renforce, à priori, les appréhensions ressenties aux étapes précédentes du
processus PANA.
37
En effet, bien que l’option « Aménagement des réservoirs d’eau » occupe la première place
(0,80), elle devance de très peu l’option « Electrification des milieux urbains et ruraux », laquelle
est suivie par l’option « Renforcement de la capacité de production agricole et pastorale ».
Les 3 options forment ainsi le bloc en tête du PANA tandis que suivent respectivement le
deuxième lot constitué de 3 options dont les scores sont d’environ 60%, et le dernier groupe
comprenant 4 options dont les deux dernières, à savoir l’option « Protection des zones côtières »
obtenant à peine 10%, et l’option « Lutte anti-érosive et inondations » avec un score de presque
40%.
Aussi, et ce conformément aux directives du LEG, ces deux dernières options sont
éliminées du processus de sélection des options d’adaptation, laquelle va se poursuivre avec les
autres étapes de l’AMC.
Classement Standardisé des options d’adaptation (AMC2)
On se rappellera que deux options sur les dix du départ ont été éliminées dès le premier
classement. Pour l’étape suivante de l’AMC, cette réduction du nombre des options exigeant que
l’on répète l’exercice de notation standardisée, dans la mesure où l’éventail des valeurs
appliquées aux critères (de la plus haute à la plus basse) peut ne pas être le même. (Voir LEG, P.
59).
Cette deuxième analyse a présenté a fait remarquer une certaine constance aux sujets des
regroupements des options. Le groupe de tête avec des scores de plus de 60% comprend les trois
premières options de l’AMC 1, « Aménagement des réservoirs d’eau », qui perd la première
place devenant 3ème au profit de l’option 1, « Electrification des milieux urbains et ruraux ».
Dans le même ordre d’idée, c’est l’option 3, « Le renforcement de la capacité de production
agricole et pastorale », qui prend la deuxième place.
Le second groupe dont les scores sont de l’ordre de 50% se compose des 3 options : «
Forage des puits d’eau », « Voies de communication », « Sédentarisation des populations
rurales».
A l’issue du troisième classement des options après pondération des critères (AMC 3) des
échanges autour de ces préoccupations, le classement des options obtenu est repris comme suit
selon l’ordre des priorités :
- Electrification des milieux urbains et ruraux
- Renforcement de la capacité de production agricole et pastorale
- Aménagement des réservoirs d'eau
- Sédentarisation des populations rurales
38
- Voies de communication (routes et voies ferrées et fluviales)
- Forage des puits d'eau
- Renforcement des capacités des services météorologiques nationaux
- Gestion rationnelle des ressources forestières
Ce dernier classement montre l’ordre de priorité des options d’adaptation au changement
climatique et c’est sur ces options que se fonde la lutte pour l’adaptation au changement
climatique en République Démocratique du Congo.
3. ANALYSE DES DONNEES SUR CHANGEMENT CLIMATIQUE EN RD
CONGO
3.1 LES EFFORTS DANS LE CADRE DE L’ATTENUATION
Selon
les
résultats
issus
de
l’inventaire
des
gaz
à
effet
de
serre
en
RD
Congo,
le
secteur
Forêts
et
changements
d’affectation
des
sols
seraient
le
plus
grand
«
émetteur
»
avec
un
apport
avoisinant
90%
alors
que
les
secteurs
Agriculture
et
Energie
sont
faiblement
émetteurs.
Cependant,
l’analyse
des
émissions
nettes
de
ces
secteurs
montrent
que
le
secteur
Forêt
présente
une
valeur
négative,
c’est‐à‐dire
qu’il
absorbe
plus
qu’il
n’émet.
Signalons
encore
que
cette
forêt
constitue
un
important
puits
pour
les
GES
sur
le
plan
mondial.
Dans
le
cadre
d’atténuation,
les
efforts
qui
sont
fournies
en
RD
Congo
s’orientent
dans
le
domaine
ci‐après:
-
dans
la
protection
de
l’espace
forestière
de
la
RD
Congo,
conformé
aussi
par
le
faite
que
toutes
les
ONG
qui
ont
pris
part
à
ce
travail,
n’on
comme
objectif
principal,
la
gestion
durable
de
la
forêt
congolaise.
Nous
pouvons
également
signaler
le
programme
REDD
(Réduction
des
Emissions
due
à
la
Déforestation
et
la
Dégradation
de
forêt),
et
certain
projet
orienter
pour
la
création
des
puits
carbones.
-
Electrification
des
milliers
urbains
et
ruraux,
-
La
sensibilisation
contre
l’agriculture
sur
brûlis,
Les
efforts
dans
le
domaine
de
la
protection
des
espaces
forestières
auraient
un
impact
significatif
dans
le
sens
qu’en
RD
Congo
c’est
ce
secteur
qui
est
considéré
comme
étant
le
plus
«
émetteur
»
des
gaz
à
effet
de
serre
surtout
le
CO2
mais
aussi
nous
ne
pourront
pas
perdre
de
39
vu
que
cette
espace
constitue
également
un
puits
important
de
carbone
aussi
bien
sur
le
plan
local
que
mondial.
Une
chose
importante
à
prendre
en
compte
dans
cette
lutte
pour
la
gestion
durable
des
ressources
forestière
serais
à
priori
la
prise
en
compte
des
besoins
de
la
population
locale
dont
leurs
survie
dépend
dans
sont
entièreté
des
services
offerts
par
la
forêt
dans
le
but
de
réaliser
une
gestion
durable
des
écosystèmes
forestiers.
La
promotion
de
l’électrification
aura
un
impact
dans
la
réduction
des
émissions
issues
de
l’utilisation
de
bois
dans
l’espace
ménagère
(bois‐énergie).
Cependant
nous
estimons
vu
l’étendue
du
territoire
et
du
niveau
actuel
de
couverture
en
énergie
électrique,
les
résultats
ne
sont
pas
pour
bientôt.
Nous
devons
aussi
signaler
que
la
population
n’est
pas
consciente
de
leur
responsabilité
dans
ce
domaines
et
même
si
c’étais
le
cas,
il
n’y
a
pas
encore
des
solutions
alternatives.
Nous
estimons
dans
l’urgence,
la
promotion
de
l’utilisation
des
fours
améliorés
(mois
consommateur
en
bois)
serait,
une
action
à
impact
immédiat
sur
le
plan
de
la
protection
de
la
forêt
et
des
émissions
des
GES.
Dans
les
autres
secteurs,
à
l’heure
actuelle
il
n’y
a
pas
quelque
chose
à
signaler
pouvant
relever
d’un
effort
de
lutte
contre
les
émissions
des
GES.
3.2
LA
VULNERABILITE
DE
LA
RD
CONGO
Rappelons
que
les
risques
climatiques
en
RD
Congo
sont
entre
autre
des
pluies intenses
sécheresse saisonnière, des inondations riveraines, des crises caniculaires, érosion côtière qui
seront due à l’augmentation de la pluie dans certaines régions du pays et sa diminution dans
d’autres régions mais aussi l’augmentation de la température sur toute l’étendue de la République
Démocratique au Congo.
Par
rapport
aux
études
sur
la
vulnérabilité
de
la
RD
Congo
face
aux
problèmes
de
changement
climatique,
nous
avons
retenu
que
la
majorité
des
données
utilisées
proviennent
des
4
villes
du
pays
qui
reflète
difficilement
la
situation
de
toutes
les
régions
de
la
république
;
sachant
que
ces
endroits
se
retrouveraient
à
des
milliers
de
km
des
autres
régions.
Cette
faiblesse,
a
été
justifiée
par
la
faiblesse
des
moyens
financiers
alloués
à
ces
études,
l’indisponibilité
des
données,
l’effectif
du
personnel
et
le
temps.
A
cet
effet
nous
estimons
que
les
études
plus
approfondies
pouvant
inclure
plus
ou
moins
toutes
les
régions
de
la
RD
Congo
seraient
très
important
pour
pouvoir
illustrer
avec
certitude
ce
qui
est
la
vulnérabilité
de
la
R
Congo
face
au
changement
climatique.
40
La
RDC
est
vulnérable
face
au
changement
climatique
trois
secteurs
sont
supposés
comme
trop
vulnérable
:
l’agriculture,
les
ressources
en
eau
et
les
zones
côtières.
Cependant,
la
vulnérabilité
dans
le
secteur
de
l’eau
n’est
pas
réellement
du
à
la
ressource,
mais
c’est
à
la
gestion.
Ceci
laisse
attendre
que
la
réduction
de
la
vulnérabilité
dans
ce
secteur
nécessiterai
la
volonté
politique
que
de
simple
initiative
privée
;
ce
qui
laisse
penser
aussi
que
le
pays
serait
en
mesure
de
s’adapter
mais
cela
nécessite
la
mise
sur
pied
d’une
politique
efficace
de
gestion
de
ressources
en
eau
pouvant
permettre
à
toute
la
population
d’y
avoir
réellement
accès.
Nous
estimons
qu’à
part
ce
problème,
les
études
climatiques
ne
constituent
pas
encore
une
priorité
;
les
moyens
financier
et
l’effectif
du
personnel
à
ce
secteur
en
RDC
justifiait
ce
problème.
Les
études
ne
sont
pas
effectue
d’une
manière
continuelle.
Nous
pensons
que
la
création
d’une
structure
qui
aura
pour
but
de
réaliser
d’une
manière
continuelle
les
études
sur
l’évolution
climatique
et
son
impact
sur
toute
l’étendue
de
la
RDC
permettra
de
bien
cerner
ce
que
nous
avons
come
problème.
Il
est
impérativement
urgent
de
mener
les
études
plus
approfondies
pour
connaître
notre
vulnérabilité
et
ainsi
mieux
cerner
les
stratégies
d’adaptations
efficaces
et
durables.
3.3
ANALYSE
DES
STRATEGIES
NATIONALES
D’ADAPTATION
Le
succès
d’une
stratégie
ou
d’une
politique
d’adaptation
doit
être
évalué
en
comparant
les
avantages
produits
par
rapport
aux
objectifs
utilisés
dans
l’analyse
de
l’efficacité.
Les
stratégies
nationales
d’adaptations
proposées
pour
faire
face
au
changement
climatique
existent
et
sont
regroupé
sous
forma
d’option
d’adaptation
mais
malheureusement
à
l’heure
actuelle
il
n’ya
pas
encore
eu
leur
mise
sur
pied
;
sur
le
terrain,
rien
n’est
encore
fait.
Sur
le
terrain
aucune
option
n’est
déjà
misse
en
œuvre
pour
permettre
d’avoir
un
jugement
sur
son
efficacité.
Cependant, en faisant la lecture de ces options ou du PANA nous remarquons ce qui suit
Le PANA reste un muet sur certain secteurs malgré leur importance, comme est le cas de
secteur de la santé. Signalons qu’il est signale par exemple, le risque d’augmentation du taux de
malaria suite à l’augmentation de la température, un fléau qui fait plus de victime en RD Congo.
Dans le cadre de transport aussi il n’y a pas des projets y afférant sachant que nous courrons des
risques des inondations qui affecteront sensiblement le secteur de transport.
Nous estimons que des études approfondies pour mettre une adaptation dans tous les secteurs de
la vie du peuple congolais de réduire la vulnérabilité de notre pays.
41
Un autre fait remarquant, reste aussi le temps pris pour le démarrage de la mise en œuvre
des options d’adaptation sachant que le changement climatique est un fait déjà ressenti et affecte
déjà certains secteurs de l’économie. Nous pensons que dans l’urgence, il serait très préférable
d’exploiter les stratégies locales d’adaptation pour les améliorer s’il s’avère nécessaire enfin de
permettre une adaptation des secteurs vulnérable avant que nous soyons à mesure de mettre en
exécution les grands projets d’adaptation.
Notre pays semble pouvoir subir plus des catastrophes naturelles surtout due à
l’inondation et érosion, d’où nos stratégies d’adaptation doivent s’orienter dans ce secteur ;
malheureusement les stratégies nationales d’adaptation ne tiennent pas beaucoup d’importance
sur cet aspect en n’y proposant des stratégies efficaces ou en élaborant des projets pour réduire
notre vulnérabilité.
C’est pour cette raisons qu’il nous a été également difficile de comprendre, le fait que le plus
grand risque climatique recensé reste les pluies intenses qui ont directement comme conséquence
les érosions et les inondations, ce qui se vie actuellement dans la ville de Kinshasa. Cependant
l’option « lutte anti-érosive et inondations » fut l’une des options à être rapidement écarté du
processus de sélection des options d’adaptation, ce qui se reflète lors de l’élaboration des projets
d’adaptation : il n’y a aucun projet y afférant et on ne sait pas si quelque chose sera élaborée pour
réduire notre vulnérabilité dans ce secteur.
Les options d’adaptations ne sont pas faciles à être comprise par tout lecteur de notre
Programme d’Action National d’Adaptation (PANA); il n’est pas facile de discerner leur apport
dans la réduction de la vulnérabilité mais aussi ce qui sera réellement fait.
Par exemple, lorsqu’on parle de renforcement de capacité de production agricole, que ce qui sera
fait par rapport à ce qui se passe aujourd’hui pour permettre à notre agriculture de faire face aux
effets néfastes de changement climatique. Nous pouvons également prendre dans le même ordre
d’idée l’option, voies de communication (routes, voies ferrées et fluviales), sédentarisation en
milieu rural,… il est difficile de cerner ce qui sera réellement fait et sont apport dans la lutte
contre le changement climatique.
Les projets repris dans le PANA reflète les secteurs prioritaires d’orientations des actions
d’adaptation, dans notre programme il n’y a que trois : le secteur agricole, l’électrification et la
protection des zones côtières. Sachant que c’est la zone côtière ne constitue qu’une petite partie
de la RD Congo, situé aux extrémités d’une province, nous pouvons comprendre que le RD
42
Congo, ne travail à l’heure actuelle que sur deux projets pour faire face au changement
climatique.
Nous estimons que c’est très insignifiant vu la grandeur du pays et les risques climatiques qui
pèsent sur notre pays ; nous dévons faire un effort pour avoir plus de projets pour espérer faire
face aux effets néfastes de changement climatiques.
La résolution des problèmes climatiques en RD Congo, relève d’une coopération
multisectorielle, car les causes de notre vulnérabilité et les stratégies d’adaptation sont au delà de
des attributions de ceux qui ont l’adaptation au changement climatique comme attribution. Mais
le problème de changement climatique n’est pas considéré comme une affaire de tous, il reste
une affaire attribuée uniquement au ministère ayant la gestion de l’environnement dans ces
attributions. Il y a également une faible communication sur le changement climatique, la
vulnérabilité et les options d’adaptation envisagées en RD Congo.
Il
serait
très
bénéfique
la
création
d’une
structure
regroupant
les
représentants
de
toutes
les
structures
vulnérable
pour
mettre
en
place
des
stratégies
de
travail
en
commun
pour
résoudre
les
problèmes
climatiques.
4. LES RESULTATS DES ENTRETIENS AVEC LES MEMBRES DES ONG
ENVIRONNEMENTALES LOCALES
L’objectif :
L’objectif de cette activité, c’étais de se rendre compte de l’implication des ONG
environnementale dans la thématique de changement climatique et l’impact de leurs activités sur
l’atténuation et l’adaptation de changement climatique.
Constants :
1° la lutte contre le changement climatique n’est pas un des objectifs prioritaire des ONG locales.
L’objectif qui peut être considéré comme principal et commun à beaucoup des ONG
environnementales locales, c’est la lutte contre la dégradation des forêts ce qui laisse sousentendre une contribution à l’atténuation des émissions des GES mais aussi dans l’aménagement
des puits carbone.
43
2° Beaucoup d’ONG n’ont pas d’activités spécialement orienter vers le changement climatique.
Nous avons signalé qu’elles agissent d’une manière indirecte en luttant pour la gestion durable
des écosystèmes forestiers. Cependant, une très grande minorité possède à son actif quelques
activités ayant trait directement au changement climatique et dans la totalité, ces activités
s’inscrivent dans le cadre de la sensibilisation et la diffusion de l’information sur le changement
climatique.
3° Nous avons également constaté que, les ONG commencent à s’intéresser au changement
climatique, pas parce que c’est une nécessité mais par ce que, c’est un domaine d’actualité et il
présente beaucoup d’enjeux surtout en terme financier mais il y a encore un problème de
compétence dans le domaine de changement climatique d’où la nécessité des travaux de
renforcement de capacité pour qu’elles œuvrent réellement dans ce domaine.
4° Le développement des activités ayant traits à l’adaptation au changement climatique, n’est pas
inscrit dans l’agenda de la majorité des ONG environnementales locales. Car cette option n’a pas
été signalée comme piste de solution à la problématique de changement climatique malgré que ce
soit une nécessité pour les pays moins avancés.
5° Nous avons également noter, le besoin de l’établissement d’un programme de renforcement de
capacité des OGN locales sur le changement climatique pour incité leur implication dans la lutte
contre le changement climatique mais aussi pour renforcer les connaissances des acteurs de ONG
locales sur les différents aspect de changement climatique.
Ce sont les organisations locales qui sont en permanence avec la population locale et si elles
peuvent également s’impliquer réellement dans la thématique de changement climatique surtout
en ce qui concerne l’adaptation au changement climatique, nous pouvons espérer que ce pari sera
remporté.
6° vu l’expérience dans le domaine environnementale, la question de savoir l’existence d’une
prise de conscience en RD Congo des changements climatique leur a été adressée. Et pour cette
question la majorité a répondu par non. En RD Congo, les priorités sont encore orientées dans
d’autres domaines que le changement climatique.
44
5. LA PERCEPTION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PAR LA POPULATION
ET LES STRATEGIES D’ADAPTATION DEVELOPPEES
Cette partie du rapport, présente le rapport d’une enquête réalisée au près de la population
locale, par rapport à leur perception du changement climatique, leurs idées par rapport à ce
problème, les modifications déjà ressentis,… Dans cette partie sera également présenté les
différentes stratégies d’adaptation que la population avec leurs moyens locales ont pu développer
vis-à-vis des différentes modifications qu’elle constate surtout dans le domaine agricole.
Les perceptions de changement climatiques
Signalons que cette enquête, s’est effectuée au près de 159 personnes, tous travaillant
dans le secteur agricole étant donnée que ce le secteur qui est considéré comme très vulnérable et
dont y sont orientés les actions urgentes d’adaptation. Elle a concerné les agriculteurs urbains et
périurbains de la ville de Kinshasa, des maraichers aux grands agriculteurs.
Tableau I : Avoir attendu parler du changement climatique
QUESTION
Avez-vous
déjà
parler
de
climatique ?
Réponse Sources
attendus Oui
Radio et
51%
Télévision
changement
ONG et
ateliers
Famille
Non 49%
Répondants Pourcentages
40
49%
7
9%
34
78
42%
49%
Commentaire.
Il ressort du tableau ci-haut que le changement climatique est une notion qui se fait
attendre actuellement et les médias constituent un moyen aussi efficace pour la diffusion. Nous
remarquons également que le cadre familiale contribue également dans la diffusion de cette
information, un cadre dans le quel on essaye également d’en discuter sur base de l’expérience de
chacun par rapport au sujet.
45
Tableau II : Existence réelle des changements du climat
QUESTION
Réponse
Avez- vous déjà ressenti les Oui 96%
Répondants Pourcentages
153
96%
changements du climat par
rapport au temps passé ?
Non 4%
6
TOTAL
159
4%
Commentaire
Les résultats repris dans le tableau ci-dessous, montrent que la population qui a fait l’objet
de notre enquête, a déjà pris conscience de l’existence des modifications climatiques car, elle le
confirme à 96%.
Tableau III. Les changements déjà observés
QUESTION
Modifications
Quelles sont les Pluie intense
grandes
Diminution de la pluie
modifications
Augmentation de la
climatiques
déjà température
observé
Inondation et érosion
Modification de la
durée des saisons
Répondants
66
108
153
Pourcentage
43%
70%
100%
48
124
31%
74%
Commentaire :
Il ressort de ce tableau ci-haut que dans cette région du pays, les grandes modifications
déjà ressenties et observées sont entre autre l’augmentation de la température qui a été signalé
par tous les enquêté ayant confirmé l’existence des modifications climatiques, suivi des
modifications de la durée des saisons qui se caractériserais par lé retard de pluie (D’après les
références du passé, les premières pluie annonçant le début de la saisons de pluie commençaient
le 15 septembre mais elle commence actuellement même en Octobre et cette année c’est un
constant qui s’est fais remarquer).
On note également la diminution de la pluie mais on signale qu’elle commence à pleuvoir
avec une forte intensité causant ainsi des dégâts entre autre des pertes pour la culture.
46
Tableau IV : Connaissance des causes des changements du climat
QUESTION
Réponse Causes
Connaissez-vous les causes Oui
déforestation
43%
Pollution
qui sont à la base de ces
atmosphériques
modifications ?
Implantation
d’antennes
Répondants Pourcentages
54
43%
35
15
Non 57% : c’est la volonté 90
divine
57%
Commentaire :
Il est à noter à partir du tableau VI que la population enquêtée, ignore les causes réelles
des changements concernant les facteurs climatiques observés dans leur milieu. La majorité soit
à 57% de la population totale enquêtée, les attribuent à une volonté divine c’est-à-dire n’ayant
aucune origine humaine ; l’homme n’est pas à mesure d’avoir un influence sur ce qui se passe
aujourd’hui. Néanmoins une autre catégorie essaye des données des explications à ces
modification est la cause la plus citée, reste la déforestation caractérisée par une utilisation
abusive des espaces forestières, suivi de la pollution de toutes les origines dont certain qualifies
de l’avancé technologique. Cependant, une idée fausse s’est rependue sur la responsabilité
d’antennes implantées dans la ville ; ceci peut se justifier par le fait d’une coïncidence entre la
période de début d’implantation de ces antennes et la période d’observation des modifications du
climat local.
Tableau V : Existence d’avantages suite aux modifications du climat
QUESTION
Réponses
Il y a-t-il d’avantages face à ces Oui
modifications climatiques ?
Répondant
12
Pourcentages
8%
Non
143
92%
Total
155
Commentaire
En faisant l’analyse du tableau V, nous constatons dans l’échantillon de la population
enquêtée, 12 soit 8% affirme qu’il y a des avantages suite aux changements qu’ils observent alors
que 92% ne trouve pas que ce changement a un point positif ou une nouvelle opportunité, face à
47
leurs activités quotidiennes. Cependant, pour ceux qui affirment l’existence des avantages
certains ne sont à mesure de les élucider mais nous pouvons signaler la diminution du froid dans
certains milieux, la permanence du soleil qui permet le séchage de certaines cultures,…
Ce résultat, confirme en d’autre terme que la population de la région ne tire pas profit des
opportunités qu’offre changement climatique, ou simplement nous pouvons dire que dans la
région, il n’y a pas d’opportunités offertes par le changement climatique.
Tableau VI : Avoir développé des stratégies pour s’adapter
QUESTION
Réponse
Il y a-t-il des pratiques que vous Oui
Répondants Pourcentages
118
76%
aviez développées pour faire face
aux modifications climatiques ?
Non
37
TOTAL
155
24%
Commentaire
La lecture du tableau ci-dessus, fait ressortir le fait que la population enquêtée dans sa
majorité affirme avoir au moins développé une pratique pour faire face aux modifications
climatiques qu’elles ont constaté : des stratégies d’adaptation traditionnelles. Et la majorité
affirme observée des résultats positifs.
Cependant, 24% disent n’avoir pas pu modifier leurs pratiques habituelles et pour certains
c’est parc qu’ils supposent qu’on ne peu rien faire et d’autres, ils n’ont pas des moyens
conséquents. Dans la suite de ce rapport vous trouverez la liste des stratégies d’adaptation que la
population essaie de mettre en place pour faire face au changement climatique.
Tableau VII : La responsabilité de la population congolaise
QUESTION
Réponse
Pensez-vous que la population Oui
congolaise
a
responsabilité ?
une
part
Répondants Pourcentages
48
31%
de
Non
109
TOTAL
157
69%
Commentaire
Nous lisons du tableau VII que la population ne partage pas l’avis qui est ; toute la
population du monde a une part de responsabilité face au changement climatique. Certains
48
soutiennent la thèse que l’homme ne peut rien contre ce qui est décidé par Dieu, d’autres
attribuent la responsabilité aux pays développés. Cependant, une minorité soutient l’existence de
notre responsabilité surtout suite à la destruction des systèmes écologiques dus à la déforestation
et à la pollution. Certains précisent que cette responsabilité est le fruit de l’ignorance mais aussi
de l’absence d’une solution alternative face aux activités détruisant l’environnement. C’est
dernier avis qui est soutenu aussi par beaucoup des gens avec les quels nous avions établi des
entretiens (Membre des ONG environnementales) dont certains vont jusqu’à affirmer que la
responsabilité nous est imposés.
Tableau VIII : Réception d’assistance pour faire face au changement climatique.
QUESTION
Réponse
Recevez-vous des aides pour faire Oui
Répondants Pourcentages
18
12%
face aux menaces du changement
climatique ?
Non
136
TOTAL
154
88%
Commentaire
Le Tableau VIII, souligne le faite que la population œuvrant dans le secteur de
l’agriculture, un secteur qui très vulnérable au changement climatique, ne reçoivent pas d’aides
pouvant leur permettre de faire face au changement climatique.
Ceux qui ont répondu par OUI (12%), l’étude profonde de l’aide obtenu ne se résume que dans
les outils de travail et en intra agricole.
Nous avons pu confirmer ces résultats par les entretiens réalisés au sein du ministère du
développement rural et du ministère de l’agriculture dans les services chargés de l’encadrement
des agriculteurs.
6. LES STRATEGIES TRADITIONNELLES D’ADAPTATION DEVELOPPE DANS LE
SITES D’ETUDES
Rappelons que notre étude s’est déroulé dans la province ville de Kinshasa, au près de la
population œuvrant dans le secteur agricole dans le milieu urbain et périurbain.
Nous avions pu travailler dans 4 sites différents dont le site dit de Monastère où se pratique
l’agriculture maraichère dans une vallée, le site de Bandale où se pratique également l’agriculture
maraichère mais sur une surface plane mais dé fois inondé, dans le site de Kingabwa qui est une
49
étendue où s’effectue la riziculture et en fin dans le plateau de Bateke ou se réalise une
agriculture industrielle sur des grandes étendue.
Ainsi, les stratégies d’adaptation présentées dans la suite sont entièrement développées
dans ces endroits précités et nous essayerons de souligner les particularités de chaque milieu et
ceci dues au fait que les certaines conséquences du changement climatique se fait sentir d’une
manière spécifique.
Et à chaque stratégie d’adaptation, nous allons essayer de donner notre point de vue face à
la stratégie et proposer une amélioration si possible.
Stratégie I : Ne rien faire et attendre que la nature offre des opportunités
Cette stratégie, se résume par le faite de rien faire tout en supportant les conséquences :
on observe et on attend que le nature offre d’autres opportunités.
Cette stratégie est surtout développé au niveau du plateau où la population observé dans grandes
perturbation du calendrier agricole et par manque de moyen pour réaliser l’irrigation et
commencé à planter durant la période prévu, la population observe et attend l’arrive de la pluie
pour commencer à planter ou à faire des pépinières.
Point de vue : C’est une stratégie développée par manque de moyen susceptible de
développer une irrigation susceptible de compenser le retard de la pluie. Il est difficile de faire
autrement surtout s’il n’y a pas de précision sur le probable jour de début de pluie.
On penserait proposer que les pépinières pour certaines cultures soient préparées par arrosage,
mais dans cette région, suite à l’absence des cours d’eau, l’eau pour les travaux ménagère étant
difficile à obtenir certaines se sente découragé pour recourir à cette option.
Néanmoins, nous souhaiterions que la recherche des poches d’eau souterraines soient réaliser
pour palier au problème de la carence d’eau et apporte aussi un appui au problème d’irrigation et
dans le cas de l’irrigation, il faut songer à des stratégies d’irrigation permettant l’également
l’économie de l’eau telle est le cas du système d’irrigation goutte à goutte.
Stratégie II : Canalisation d’eau pour lutter contre les inondations
Cette stratégie est surtout développé au près de la population travaillant dans les vallées,
pour réduire le risque d’inondation de leurs parcelles. Et celle consiste par la création des
caniveaux le long des parcelles pour mieux orienter l’eau de pluie qui traverse l’étendue cultivée.
Point de vue : Elle se manifeste comme étant efficace mais le gros problème se situe sur
le fait que la majorité des caniveaux ont été érigé pour s’adapter au niveau d’inondation issue de
50
l’expérience passée. Nous estimons cependant que la création des barrières et des digues serait
très efficaces.
Stratégie III : Création des barrières et des digues
C’est une stratégie qui a été développée surtout par ceux qui travaille dans la vallée
(barrière) et sur le site de riziculture (digue) pour limiter le niveau d’inondation des terrains
cultivés.
Point de vue : Nous estimons que ces stratégies peuvent êtres efficace mais il faut prendre en
compte les prévisions des climatiques selon les scénarios établis qui préconise un risque
d’augmentation de la pluie sur la partie du pays qui aura comme conséquence une augmentation
de l’érosion et de l’inondation.
Stratégie IV : Soulèvement des bandes de parcelles cultivées
Dans les sites maraichère et comme c’est la méthode habituelle de culture, les cultures
sont effectués sur des bandes de terres aménagés pour ce but. Pour renforcer la fertilité du sol, il
est procédé par le dépôt d’abord d’une couche constitué de feuilles mortes ou des déchets
organiques (malheureusement certain y mélange avec des matières plastiques) pour constituer
d’engrais et en suite une couche du sol les enseveli et la parcelle est prête à recevoir la culture.
Cependant, les bandes sont également érigées pour lutter contre l’inondation de la parcelle. Nous
constatons une stratégie à double rôle dans le sens qu’elle permette à la fois de fertiliser le sol et
de renduire l’impact de l’inondation sur les cultures. Nous avons noté que la hauteur de la bande
est proportionnelle au risque de niveau d’inondation ; plus les inondations sont importantes sur le
lieu plus la bande est haute.
Point de vue : le soulèvement des bandes de terre présente quelques points positifs,
premièrement par le fait qu’elle permet de réduire l’inondation mais aussi qu’on tient compte de
la fertilisation du sol avant de lutter contre l’inondation.
L’inconvénient pour cette pratique s’est le fais que l’adaptation n’est pas anticipative, elle se
réalise après avoir connu des pertes qui ne sont couvert par aucune assurance et il n’y a pas un
système de partage de perte établie.
Cependant dans certain milieu, il serait important
d’identifier si les inondations ne sont pas dues à un mauvais drainage qu’au changement
climatique mais l’établissement d’un drainage sur les surfaces planes pour protéger toute
l’étendue voué à l’agriculture serait encore très efficace.
51
J’estime aussi qu’il peut être prévisible de réfléchir sur la possibilité l’instauration de partage de
perte dans les stratégies d’adaptation.
Stratégies V : Arrosage des cultures
C’est une stratégie développer pour faire face au retard de pluie dans l’aménagement des
pépinières mais aussi dans le cas d’augmentation de la chaleur dans les cultures maraichères dont
les agriculteurs sont obligés de faire le double d’efforts habituelle d’arrosage pour maintenir la
croissance de leur culture.
Point de vue : nous estimons que c’est une stratégie qui peut être maintenue mais il faut songer à
l’économie de l’eau.
Stratégies VI : abandon des graines dans la poussière.
C’est une pratique qui est un peu développée sur des grandes étendues surtout pour le
cas de la culture de maïs et ceci suite au retard de pluie, dans cette attente, la population
abandonne les graines dans la poussière au lieu de semer comme il est prévu tout en espérant que
la pluie tombera avant les graines ne s’abiment.
Point de vue : C’est une stratégie basée sur l’incertitude et on n’est pas à mesure d’évaluer les
risques la semence puisse germer. Vu qu’elle donne un résultat plus ou moins positive et dans la
région il est encore difficile de pratiquer l’irrigation à grande échelle, la méthode peut être utilisé.
Néanmoins il serait important de réfléchir sur les techniques d’irrigation.
Stratégie VII : Rotation des cultures
Dans certains site la population effectue une rotation des cultures selon la présence ou
l’absence de la pluie passant des cultures moins exigeantes en eau à la culture exigent beaucoup
d’eau et vice-versa.
Nous avons également constaté que dans le site rizière, il se développer une rotation des
cultures selon la période d’inondation. Entre Novembre et Décembre les sites reste inondé et il
n’y a pas de culture qui s’y développé. En Janvier, lorsque la quantité d’eau aurais sensiblement
diminué, la population pratique la culture de riz qu’elle va récolter au mois de Juin-Juillet. Vu
que le milieu devient sec, et il n’est plus possible de faire la culture dur riz, la population pratique
sur le site des cultures maraichères mais aussi le manioc. Cependant, les cultures talles que le
manioc, la patate douce, sont réalisée uniquement pour l’utilisation de leurs feuilles comme
légumes car l’intervalle de temps que cette régions reste sèche ne peut pas permettre d’attendre
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jusqu’à ce que ces plantes donnent des tubercules. Il faut aussi noter que ce n’est qu’une petite
partie de l’étendue cultivable qui est exploitée durant cette période et le reste abandonnée.
Point de vue : Cette stratégie permet de rentabiliser le sol durant toute l’année malgré que ce ne
soit pas toute la surface exploitable. Mais sur le plant de la rentabilité il y a une perte énorme car
la revenue de la culture de riz et sensiblement supérieur à la culture maraichère exploiter.
Nous estimons que sur ce site il serait très bénéfique, étant donné qu’un cours d’eau le traverse,
qu’on établisse aussi un système d’irrigation du site pour leur permette de faire la récolte du riz,
deux fois par an. Cette option est déjà envisagée mais il y a un problème de fond pour y arriver.
Conclusion.
A l’issue de cette partie du travail, il est à retenir que la population locale a déjà constaté
des grandes modifications en ce qui concerne la température et la pluviométrie qui a des impacts
sur leurs activités. Pour faire face à ce problème, la population a essayé de développer leurs
propres stratégies d’adaptation dont les résultats sont plus ou moins positif mais ces stratégies
nécessitent quelques modification ou une amélioration pour assurée une adaptation à long terme
ou très rentable. Cependant, ces modifications exigent l’obtention des moyens conséquents pour
y parvenir chose que la population n’est pas à mesure d’obtenir.
Une autre chose à retenir est que la population de la région à l’heure actuelle ne bénéficie
d’aucune assistance susceptible de leur permettre de faire face au changement climatique ; la
mise sur pied d’un programme d’encadrement des agriculteurs pour faire face au changement
climatique serait un atout pour la région.
Nous avons signalé les quelques stratégies d’adaptation qui sont développées dans la
région. Néanmoins il faut noter dans certaines situation, surtout dans le cas d’inondation et ceci
par manque des moyens, le propriétaire abandonne directement l’étendue exploitée et cherche un
autre espace pour pouvoir exploiter sans avoir l’assurance d’en trouver.
53
CONCLUSION SUR LA RD CONGO
A cette étape de présentation des travaux, nous pouvons en termes de conclusion, ce qui
suit :
- Le changement climatique est un phénomène réel en RD Congo, le pays est vulnérable
est les secteurs vitaux. Les travaux réalisés dans le cadre de la première communication nationale
sur le changement climatique en RD Congo, fait ressortir le fais que la source principale de la
contribution de la RD Congo aux émissions des GES serais
le
secteur
Forêts
et
changements
d’affectation
des
sols
l
les
secteurs
agriculture
et
Energie
sont
faiblement
émetteurs.
Cependant,
les
émissions
nettes
de
ces
secteurs
montrent
que
le
secteur
Forêt
présente
une
valeur
négative,
c’est‐à‐dire
qu’il
absorbe
plus
qu’il
n’émet.
En
d’autres
termes,
ce
secteur
constitue
bel
et
bien
un
important
puits
pour
les
GES
du
monde.
Les
efforts
sont
fournis
dans
ce
domaine
surtout
en
ce
qui
concerne,
la
lutte
contre
la
dégradation
des
écosystèmes
forestier.
D’autres
projets
appuis
ces
initiatives
à
savoir
l’électrification
de
milieu
urbains
et
ruraux
et
la
réduction
de
l’utilisation
de
bois‐énergie.
‐
Comme
tous
les
autres
pays,
la
RD
Congo
est
vulnérable
aux
effets
néfastes
de
changement
climatique.
Les
prévisions
signalent
une
augmentation
de
la
pluviométrie
sur
presque
toute
l’étendue
de
la
république,
dans
d’autres
parties
comme
le
Sud
et
l’extrême
Ouest
les
prévisions
signale
une
diminution
de
la
pluviométrie.
Cependant,
en
ce
qui
concerne
la
température,
elle
continuera
à
augmenter
sur
toute
l’étendue
de
la
république.
Les
risques
climatiques
sont
entre
autre,
les
pluies intenses, la sécheresse saisonnière, les
inondations riveraines, la crise caniculaire et l’érosion côtière.
Néanmoins, nous avons fait le constant que les études représente difficilement, la situation de
toute la république, d’où la nécessité de renforcer des études sur la vulnérabilité de la RD Congo
face aux effets néfaste de changement climatique surtout dans les régions où les études n’ont pas
été mené.
- La RD Congo a pris conscience de l’existence des variations climatiques et la nécessité
de l’élaboration des stratégies d’adaptation aux changements climatiques. D’où l’élaboration des
options d’adaptation au changement climatique contenues dans le Programme d’Action National
d’Adaptation.
54
Cependant, en dépit de cette volonté de réduire l’impact de changement climatique sur les
secteurs vitaux en RD Congo, il n’y a pas encore d’activité mis en œuvre sur le terrain, nous ne
sommes encore qu’au niveau des projets.
Nous avons pu noter que, le programme en question reste muet sur cette question de
vulnérabilité, malgré les menaces sur les aspects vitaux qu’elles représentent. Les
projets
d’adaptation semble être insuffisant par rapport aux menaces climatiques et à la grandeur du
pays. Certaines modifications seraient nécessaires pour espérer faire face aux risques climatiques
mais aussi un élargissement des options d’adaptation et la prise en compte de toutes les menaces
climatiques seraient également nécessaires.
Un autre aspect qui a été oublier dans l’élaboration du PANA, c’est le fait de prendre en compte
dans l’élaboration des options d’adaptation les capacités locales de mise en œuvre des actions
d’adaptation et les actions locales développer par la population locale pour faire face aux
modifications climatiques.
L’adaptation au changement climatique doit aller au delà du programme PANA et être intégré
dans les activités de développement existantes.
- Le changement climatique n’est pas encore une priorité en RD Congo. Si nous prenons
la prise de conscience comme le fait de connaitre l’existence d’un problème au quel il faut des
solutions dans l’urgence et qu’on se mette au travail pour le résoudre, en RD Congo nous avons
encore à fournir beaucoup d’efforts pour arriver à ce stade de prise de conscience ; aussi bien au
niveau des gouvernés que des gouvernant et des ONG locales qui jusqu’à présent la question
d’adaptation au changement climatique ne figure pas encore dans leur agenda.
- Nous avons également remarqué que le changement climatique en RD Congo a tendance
à se résumer par le fait de lutter contre la dégradation des écosystèmes forestiers et l’effort fourni
dans ce domaine semble être suffisant jetant ainsi dans les oubliettes la question d’adaptation.
- De la part de la population et des acteurs locaux, le besoin de réaliser un programme de
sensibilisation et de renforcement des capacités se fait également sentir.
La population est consciente de l’existence des changements mais elle ignore encore les causes et
les stratégies de lutte. Ses responsabilités peuvent être en grande partie attribuées à l’ignorance.
Cependant, suite aux modifications observées elle a essayé avec ses moyens propres (sans aucun
soutien) de développer des stratégies d’adaptation mais qui nécessite des études pour améliorer
leurs efficacités.
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