AFRICAN CLIMATE CHANGE FELLOWSHIP PROGRAM » (ACCFP)
Transcription
AFRICAN CLIMATE CHANGE FELLOWSHIP PROGRAM » (ACCFP)
1 RAPPORT DES ACTIVITES REALISEES DANS LE CADRE DU PROGRAMME « AFRICAN CLIMATE CHANGE FELLOWSHIP PROGRAM » (ACCFP) Du 15 Avril au 15 Octobre 2009 Présenté par Christian RIZIKI KABWE Climate change policy fellow 2 INTRODUCTION Depuis l’illustre de temps l’homme a toujours exploité les ressources naturelles que lui offre la planète terre, cette exploitation s’effectue d’une manière exponentielle et le degré d’exploitation suit la tendance de l’explosion démographique et parfois, elle est supérieur. Cette exploitation ne fait pas que du bien à l’humanité, nous traversons actuellement une des périodes les plus sombres de l’histoire de la planète terre qui se caractérise par plusieurs problèmes environnementaux dont certains sont irréversibles et dû à la surexploitation des ressources naturelles. Une des problèmes environnementaux actuels figure le réchauffement de la planète dont les effets n’épargnent aucun coin de la planète. Certes les conséquences sont de loin les mêmes selon les différentes régions de notre planète, mais toutes les régions sont affectées. Une des solutions pour ce fléau et dont les effets sont plus ou moins observables dans un délai court, figure l’adaptation qui se définit comme la modification des décisions, des activités et de la manière de penser compte tenu des changements climatiques observés ou prévus dans le but d'en modérer les effets néfastes ou de profiter des nouvelles opportunités qu'ils créent. Comme en ce qui concerne l’impact du changement climatique dans les différentes régions qui est en différent, les stratégies d’adaptation à son tour différent d’un milieu à une autre, d’une région à une autre, d’un pays à un autre. Néanmoins l’expérience issue d’une autre région reste aussi importante pour pouvoir améliorer la stratégie d’adaptation dans sa propre région. Le présent rapport se subdivise en deux grandes parties, la première partie présente les acquis de la période de stage qui s’est tenue à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech au Maroc, une période qui a consisté à mener des recherches sur le changement climatiques en général, sur l’état actuel de l’évolution des enjeux climatiques dans le monde, sur l’état de lieu au Maroc et de sont expérience (atténuation et adaptation) et enfin sur l’utilisation de certaines outils de recherche utilisés dans le domaine de changement climatique. La deuxième partie présente à son tour, les activités menées en République Démocratique du Congo dans le cadre de l’analyse des stratégies mises en œuvre pour lutter contre les effets néfastes de changement climatique en termes d’atténuation et d’adaptation mais aussi le niveau de prise de conscience des enjeux climatiques dans la région. Ce présent rapport couvre les activités réalisées dans le cadre du programme de recherche africain sur le changement climatique en Afrique, pour une durée de trois mois dans les deux 3 pays précités. La réalisation du programme a débute en date du 15 Avril 2009 pour enfin prendre fin le 15 Octobre 2009. Difficulté rencontrées Dans la réalisation de ce travail, la tâche n’a pas été facile, nous nous sommes buter à des multiples difficultés qui ne nous a pas permis de mener à bien notre travail. Comme pour le reste du travail, nous allons énumérer d’une manière synthétique. C’est durant la mise sur pied du travail sur le terrain que nous avons connu des difficultés plus marquantes dont voici la synthèse : - Difficulté linguistique pour réaliser des entretiens avec les paysans. Cette difficulté s’est manifesté aussi bien durant la période de stage que durant la période de mise sur pied du projet sur terrain au pays ; un pays avec plus de 450 dialectes, - Difficultés dans le virement des fond allouer au programme raison du retard du début des activités de mise en œuvre des activités sur le terrain, ce qui a perturbé le calendrier de déroulement des activités, - Difficulté dans l’acquisition de l’autorisation de travail avec certaines divisions des ministères, ce qui a réduis notre accès à des données voulues, - Méfiance de certaines personnes ressources à nous fournir les éléments nécessaires pour l’exécution de notre projet mais aussi à répondre à notre questionnaire, 4 PARTIE I RAPPORT DES TRAVAUX REALISES AU MAROC Cette première partie du rapport donne le résumé des différentes activités réalisées durant la période de stage qui s’est déroulé du 15 Avril au 15 juillet au sein de la Faculté de Science Semlalia de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech au Maroc. 1. OBJECTIFS Dans le cadre de la réalisation de notre programme, un stage de trois mois a été proposé ayant comme objectif : Acquérir des notions générales sur la problématique de changement climatique, Acquérir l’expérience de la société marocaine sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, Acquérir des notions sur certains outils utilisées dans les études sur le changement climatique 2. LES ACTIVITES REALISEES Durant cette période qui a eu une durée de trois mois, nous avons pu réaliser les activités ci-après : Recherche documentaire Suivi d’une formation continue sur la gestion des ressources hydriques Atelier de formation sur l’outil CRISTAL Entretien avec les acteurs locaux à Marrakech Atelier de formation des ONG locales sur l’Outil Cristal Atelier de formation sur SDSM et WEAP Expédition sur le terrain pour se rendre compte des problèmes climatiques existants, de la vulnérabilité de certains milieux et de certaines stratégies d’adaptation. N.B Les détailles des activités réalisées seront donnés dans la suite de ce rapport. 5 3. LES RESTULTAS DES ACTIVITES REALISEES 3.1 Situation du Maroc face au changement climatique 3.1.1 Contexte général du Maroc Situé entre l’océan Atlantique à l’ouest et la Méditerranée au nord-est, entre le désert du Sahara au sud et l’Europe au nord, le Maroc est une terre de transition et de contrastes. Ses caractéristiques géographiques principales peuvent se résumer ainsi : - Grande extension en latitude (de 21° à 36° nord), ce qui situe le pays entre deux ceintures climatiques : tempérée au nord et tropicale au sud ; - Importante façade maritime (plus de 3,400 km de côtes) qui détermine l’influence de la mer sur le climat ainsi que les échanges commerciaux, les activités de pêche et de tourisme ainsi que l’urbanisation du littoral ; - Domaine montagneux étendu et d’altitude élevée, culminant à plus de 4,000 mètres dans les chaînes de l’Atlas, véritable château d’eau du pays. La situation du Maroc entre deux ceintures climatiques, et entre l’anticyclone des Açores à l’ouest et la dépression saharienne au sud-est, entraîne une grande variabilité spatio-temporelle du climat : précipitations variant de plus de 2 mètres par an sur les reliefs au nord du pays, à moins de 25 mm sur les plaines désertiques du sud; épisodes de sécheresse périodiques et fréquents. Il en résulte un impact considérable sur les ressources en eau, la production agricole et la couverture végétale du pays. Les ressources en eau, caractérisées par leur rareté et leur irrégularité spatiale et temporelle, sont soumises à une pression croissante, liée à la poussée démographique et à l’extension de l’agriculture irriguée, ainsi qu’au développement urbain, industriel et touristique. Le capital-eau, déjà à la limite de la situation de stress hydrique (1,010 m3/habitant par an en 2000), est en régression constante. La situation est particulièrement préoccupante en milieu rural où l’on enregistre un déficit important en matière d’alimentation en eau potable. L’irrigation est l’utilisateur principal de l’eau au Maroc (83% des eaux mobilisées), bien qu’elle ne concerne que 13% de la surface agricole utile. En effet, près de la moitié des terres cultivables sont située dans des zones à faible pluviométrie (inférieure à 400 mm par an), ne permettant qu’un système de culture précaire, basé sur l’alternance céréales/jachère. Malgré les fluctuations de la production agricole, liées à celles du climat, le secteur agricole contribue de façon notable à la formation du PIB total. D’où la 6 priorité accordée à ce secteur dans la politique économique nationale, dont l’un des principaux objectifs est l’autosuffisance alimentaire. La couverture d’une part importante des besoins en produits alimentaires de base, a ainsi été assurée. Les écosystèmes forestiers, malgré leur diversité, sont très fragiles, en raison d’une pression accrue due à la poussée démographique et au faible niveau de vie des populations rurales. La collecte du bois de feu est le premier facteur responsable du recul de la forêt, évalué à environ 31,000 hectares par an. Les autres ressources énergétiques du Maroc sont des énergies renouvelables (hydroélectricité, très dépendante de la pluviométrie ; électricité éolienne et solaire), dont la part dans le bilan national reste très faible. Aussi, le pays dépend fortement des importations de pétrole brut et produits pétroliers, de charbon et d’électricité (97% en 2000) ; il en résulte une facture énergétique et un taux de dépendance élevés. Les autres caractéristiques majeures du pays sont l’explosion démographique (la population est passée de 5 millions d’habitants au début du 20ème siècle à plus de 28 millions en 1999) et l’exode rural. Mais, malgré une hausse croissante de l’urbanisation, la population rurale représentait encore, en 1999, 46% de la population totale. Or cette population vit essentiellement de l’exploitation des ressources naturelles (agriculture, élevage, biomasse-énergie), très dépendantes de l’aléa climatique, d’où sa très grande vulnérabilité aux changements climatiques. 3.1.2 Les émission des GES au Maroc a. les inventaires L’inventaire des émissions et absorptions de gaz à effet de serre (GES) au Maroc, pour l’année de référence 1994, a été réalisé selon la version 1996 révisée de la Méthodologie du GIEC. L'estimation des émissions totales de GES, exprimées en équivalent-CO2 (E-CO2), a été réalisée selon les directives du GIEC, qui recommande de n'agréger que les contributions à l'effet radiatif des gaz à effet de serre direct : le dioxyde de carbone CO2, le méthane CH4 et l’oxyde nitreux N2O, en utilisant les potentiels de réchauffement global (PRG) suivants: 21 pour CH4 et 310 pour N2O* (valeurs correspondant à une période de 100 ans). Les résultats de l’inventaire attestent de la très faible contribution du Maroc à l’amplification de l’effet de serre, en comparaison avec les pays industrialisés. Ceci reflète une faible consommation d’énergie par habitant : 0.33 tep/habitant sans biomasse et 0.51 tep/habitant avec biomasse, en 1994. Les émissions nettes de GES, d’origine anthropique, se sont élevées, en 1994, à : 47,917 kilotonnes E-CO2 soit 1.84 tonne E-CO2 par habitant dont 1.22 tonne de CO2 7 La quantité de dioxyde de carbone CO2 émise (31,908 kt) est largement supérieure à celle de méthane CH4 (349 kt) et d’oxyde nitreux N2O (28 kt). La source principale de dioxyde de carbone (CO2) est la combustion des énergies fossiles (25,206 kt ; 68%), suivie par celle du bois de feu (8,592 kt ; 23%), puis par la production de ciment (3,158 kt ; 9%). De ces émissions brutes de CO2, on retranche le CO2 absorbé lors de la croissance de la matière végétale des arbres des forêts, des reboisements et des vergers, qui atteignent 5,090 kilotonnes. On obtient ainsi les émissions nettes de CO2, soit 31,908 kilotonnes. Les émissions de méthane (CH4) proviennent essentiellement de l’Agriculture (fermentation entérique et fumier ; 55%) et de l’Energie (18%). Celles d’oxyde nitreux (N2O) sont dues aux sols agricoles et au fumier. L’analyse des émissions nettes par source montre la prédominance du module Energie, avec 26,839 kilotonnes E-CO2, soit 56% du total, suivi par l’Agriculture, responsable de 25% des émissions nettes de GES. Si l’on considère les émissions brutes (53,007 kt E-CO2), le poids des modules change : le module Forêts passe de 7 à 16% du total des émissions exprimées en E-CO2, alors que celui de l’Energie passe de 56 à 51%. Parmi les autres GES, le monoxyde de carbone CO arrive juste après le CO2, avec 1.1 million de tonnes émises. b. Projections Sur la base de ces hypothèses, les projections des émissions de GES ont été calculées, selon la même méthodologie du GIEC, pour 2010 et 2020. Les résultats donnent des émissions nettes totales de 75.5 millions de tonnes E-CO2 en 2010 et de 111.1 millions de tonnes E-CO2 en 2020. La comparaison aux émissions nettes de 1994 (47.9 millions de tonnes E-CO2), exprimées en E-CO2, donne un taux annuel moyen de croissance des émissions de GES de 3.3% de 1994 à 2020 avec _ 2.9% entre 1994 et 2010 _ 3.9% entre 2010 et 2020. Les résultats des émissions nettes de GES par habitant montrent que la contribution du marocain aux émissions de GES se maintiendrait à un niveau très faible (2.97 t E-CO2 en 2020), malgré une augmentation de 60% par rapport à 1994 (1.84 t E-CO2). La part du module Energie dans le total des émissions nettes, déjà élevée en 1994 (56%), atteindrait 61% en 2010 et 66% en 2020. Celle du module Forêts passerait de 7% en 1994 à 1% en 2020, conséquence d’une intensification du reboisement. Les parts des autres modules resteraient sensiblement stationnaires. 8 c. Options d’atténuation A partir de ce scénario de référence, de l’analyse des secteurs par catégorie de source d’émission de GES et compte tenu du potentiel technique et des objectifs de développement, un choix de secteurs ayant un potentiel d’atténuation a été fait. Par secteur et par branche, l’examen des options technologiques avec les principaux opérateurs a permis d’identifier une vingtaine de projets d’atténuation, d’évitement ou de séquestration des émissions. Les résultats de cette première investigation sont donnés en résumé ci-dessous. Le secteur de l’énergie, principale source des émissions de GES et locomotive du développement, a été particulièrement ciblé. L’examen des options technologiques, avec les principaux acteurs du secteur, a permis d’identifier une quinzaine de projets d’atténuation dans les domaines de la maîtrise de l’énergie, de l’utilisation du gaz naturel dans l’industrie et du développement à grande échelle de l’utilisation des énergies renouvelables. La répartition sectorielle des émissions évitées, prévues en 2010 et en 2020, montre que les projets relatifs au module Energie contribueraient en moyenne à 75% des réductions des émissions de GES. Cette contribution serait plus importante que la part du module dans les émissions générées (63% environ). Le module Forêts vient en second avec une contribution aux “émissions évitées’’ (séquestration de carbone) de 10% en 2010 et près de 12% en 2020, conséquence de l’augmentation des absorptions de CO2. L’analyse des émissions évitées permet d’identifier les projets présentant le plus grand potentiel de réduction des émissions. Elle montre que les vingt trois projets proposés, présentent de grandes disparités des émissions évitées et que les cinq plus importants projets seraient à l’origine de plus de 50 % de l’ensemble des réductions préconisées en 2020 par le plan d’action. Il s’agit, dans l’ordre d’importance des réductions prévues à l’horizon 2020, des cinq projets suivants : Développement de l’utilisation des énergies renouvelables. Développement de l’utilisation du gaz naturel dans le secteur industriel. Utilisation rationnelle de l’énergie dans le secteur industriel. Production de l’électricité de puissance par l’énergie éolienne. Appui au Plan Directeur de reboisement. . 9 Sur le plan institutionnel, dès après le Sommet de Rio, en 1992, le Maroc a créé au sein du gouvernement un nouveau département chargé de l’Environnement. Outre les unités spécialisées chargées du suivi des différentes Conventions et Protocoles, ce département s’est doté d’un Conseil National de l’Environnement (CNE) et de conseils régionaux pour la définition, la mise en œuvre et le suivi de la politique environnementale approuvée par le Gouvernement et le Parlement. S’agissant des changements climatiques, sur la base des recommandations de la Conférence des Parties à la CCNUCC (que le Maroc a ratifié en décembre 1995) et de ses organes subsidiaires, et profitants de l’expérience des autres pays, le Département de l’Environnement a mis en place : une Unité CC, chargée de la coordination et du suivi de la mise en œuvre des engagements du Maroc vis à vis de la Convention, un Comité National des Changements Climatiques (CNCC) en 1996, composé des représentants des Départements ministériels et des institutions nationales impliquées dans la problématique des CC, un Centre d’Information sur l’Energie Durable et l’Environnement (CIEDE) en 2000, un Comité National Scientifique et Technique (CNST-CC) en 2001, composé d’experts nationaux, à l’image du GIEC, une Unité chargée du MDP (en projet). Le Département de l’Environnement, point focal national de la CCNUCC, s’appuie également sur d’autres comités nationaux tels que : le Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat (CSEC), le Comité interministériel pour l’aménagement du territoire (CIAT). La Direction de la Météorologie Nationale (DMN), point focal du GIEC, le Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS), le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) et le Centre Marocain de Production Propre (CMPP), notamment, travaillent en étroite collaboration avec le Département de l’Environnement sur toutes les questions relatives à l’environnement. Toutes ces institutions ont besoin d’être consolidées et leurs capacités renforcées pour jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre et le suivi des Conventions relatives à l’Environnement. 10 3.1.3 La vulnérabilité au changement climatique De manière globale, les secteurs vulnérables du Maroc face au changement climatique sont : - Les ressources en eau, déjà à la limite de la couverture des besoins ; - La production agricole et la forêt ; - Les zones littorales et les ressources halieutiques. Au Maroc, les observations des trois dernières décennies (1970-2000) montrent des signes annonciateurs d’impacts probables des changements climatiques attendus : fréquence et intensité des sécheresses, inondations dévastatrices inhabituelles, réduction de la durée d’enneigement des sommets du Rif et de l’Atlas, modification de la répartition spatiotemporelle des pluies, changements des itinéraires et des dates de passage des oiseaux migrateurs, apparition dans la région de Rabat de certaines espèces d’oiseaux qu’on ne voyait qu’au sud de Marrakech, etc. Certaines de ces manifestations ont déjà beaucoup coûté au Maroc sur les plans social, économique et environnemental. La préoccupation majeure actuelle du pays est d’arriver à prévoir, avec des marges d’incertitude scientifiquement admises, les impacts potentiels des changements climatiques sur les secteurs vitaux du pays : l’eau, l’agriculture-forêt-élevage, le littoral, la santé. L’étude partielle de vulnérabilité aux impacts des CC, faite dans le cadre de la préparation de la communication initiale du Maroc à la CCNUCC, présente les projections en 2020 de quelques variables déterminantes : qualitatives pour le secteur de l’environnement et pour le contexte socio-économique, quantitatives pour les secteurs de l’eau et de l’agriculture. a. Projections climatiques Le développement des scénarios climatiques pour le Maroc selon la méthodologie du GIEC a donné les résultats suivants : Une tendance nette à une augmentation de la température moyenne annuelle, comprise entre 0.6°C et 1.1°C, à l’horizon 2020. Une tendance à la réduction moyenne du volume annuel des précipitations de l’ordre 4% en 2020, par rapport à l’année 2000. Une augmentation de la fréquence et de l’intensité des orages frontaux et convectifs dans le nord et à l’ouest de la chaîne de l’Atlas, Une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses dans le sud et à l’est du pays, 11 Un dérèglement des précipitations saisonnières (pluies d’hiver concentrées sur une courte période), Une réduction de la durée d’enneigement et un retrait du manteau neigeux (migration en altitude de l’isotherme 0°C et accélération de la fonte des neiges). b. Impacts sur les ressources en eau La première estimation quantitative de l’impact possible des CC sur les ressources en eau en 2020 serait une baisse moyenne et générale des ressources en eau (de l’ordre de 10 à 15% ; ces chiffres sont du même ordre de grandeur que ceux avancés pour deux pays limitrophes : l’Algérie et l’Espagne). Les besoins en eau du Maroc en 2020 sont estimés à 16.2 milliards de m3, compte tenu de l’élévation de température attendue. La mobilisation des 17 milliards de m3 qui seraient théoriquement disponibles en 2020 (compte tenu des impacts des CC), nécessiterait cependant des investissements importants (construction de barrages, forage de puits profonds). Les conséquences de cette baisse et du dérèglement des précipitations seraient : _ Une réduction de la capacité des barrages (précipitations concentrées et envasement accéléré par une érosion accentuée), _ Un dérèglement du régime des oueds (fleuves et rivières), _ Une baisse des niveaux piézométriques, induisant une diminution des débits des exutoires naturels des nappes phréatiques et une augmentation de la salinité de leurs eaux en zone côtière, _ La dégradation de la qualité des eaux. c. Impacts sur l’agriculture L’étude de l’impact des CC sur l’agriculture (dominée par la céréaliculture) en 2020 a donné les résultats suivants : _ une réduction des rendements des céréales de 50% en année sèche et de 10% en année normale; dans les deux situations, le résultat des projections de la production des céréales en 2020 prévoit un déficit; en effet, cette production serait de 14 millions de quintaux en année sèche et de 51 millions de quintaux en année normale, alors que la demande en céréales en 2020 serait de 130 millions de quintaux (dont 85 pour la consommation humaine) ; - Un accroissement des besoins en eau des cultures irriguées compris entre 7 et 12%. Parmi les autres impacts attendus sur l’agriculture, basés sur des observations, expérimentations et analyses de l’INRA, on peut avancer : _ La réduction des cycles des cultures, 12 _ Le décalage et la réduction de la période de croissance, _ L’accroissement des risques de périodes sèches en début, milieu et fin du cycle des cultures annuelles, _ Le déplacement vers le nord de la zone aride, _ La disparition de certaines cultures comme l’alpiste et de certains arbres comme l’arganier, _ L’apparition de nouvelles maladies (la mouche blanche des tomates n’a-t-elle pas été favorisée par des conditions climatiques particulières ?). L’impact sur l’élevage va de pair avec l’impact sur l’agriculture, la production animale au Maroc étant indissociable du système de production végétale. d. Impact sur la forêt La vulnérabilité de la forêt marocaine aux impacts des changements climatiques attendus n’a pas encore fait l’objet d’une étude spécifique; mais de l’avis des experts, les déséquilibres qui résulteraient de ces changements se traduiraient par : _ L’affaiblissement physiologique des espèces forestières, ce qui pourrait entraîner leur dépérissement sur pied, _ la prédisposition des peuplements affaiblis aux maladies et aux attaques parasitaires, _ La perturbation de la dynamique de régénération naturelle des essences forestières, _ La réduction de la faune terrestre et piscicole. Cette situation engendrerait une série de conséquences socio-économiques dont les effets sur les populations riveraines des forêts seraient considérables. e. Autres impacts Compte tenu du fait que 33% de la population et 70% des pauvres vivraient en milieu rural en 2020, la performance de l’agriculture sera déterminante pour les conditions de vie des couches sociales les plus défavorisées. Les impacts des CC sur la forêt, sur le littoral et la pêche, sur l’industrie, sur le tourisme et les établissements humains précaires n’ont pas encore fait l’objet d’étude spécifique. Mais il est évident que tous ces secteurs seraient affectés directement ou indirectement par l’élévation de la température, du niveau de la mer ou la diminution des précipitations. 13 3.1.4 Adaptation Les impacts des CC sur la société et l’économie marocaines pourront être atténués si des programmes d’adaptation sont mis en œuvre dans les plus brefs délais, notamment dans les secteurs les plus vulnérables. Le premier diagnostic de la “vulnérabilité du Maroc aux impacts des CC’’ établi dans le cadre de cette communication initiale a mis en lumière une douzaine de projets d’adaptation dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture et sept projets d’accompagnement. Une étude des coûts de ces projets initiaux reste à faire. De même que des projets pour d’autres secteurs vulnérables comme le littoral, la forêt ou les établissements humains précaires restent à identifier et à élaborer. Mais il est clair que l’économie marocaine, encore aux prises avec les problèmes de développement et de lutte contre la pauvreté, ne peut supporter le coût de tels projets sans sacrifier des composantes essentielles de son programme de développement socio-économique (éducation, santé, infrastructures de base, développement rural, etc.). a. Agriculture Avec des ressources en sols limitées et des ressources en eau de plus en plus réduites, les opérateurs du secteur auront à relever le défi d’augmenter et d’améliorer la production agricole; d’une part, pour assurer la sécurité alimentaire à une population qui sera de l’ordre de 37 millions d’habitants en 2020, d’autre part, pour maintenir l’exportation des produits agricoles à un niveau qui permette de compenser une part suffisante du déficit de la balance commerciale. Pour cela, les programmes d’adaptation, à développer et à mettre en œuvre, sont les suivants : Sur le plan institutionnel : réforme du système de subventions, de primes et de crédits aux agriculteurs ; création ou renforcement de structures spécialisées dans • la prévision, la surveillance et le suivi de la sécheresse ; • la prévision climatique saisonnière en vue de mieux gérer les situations de déficit hydrique ; • l’utilisation de la télédétection pour mieux gérer les ressources naturelles ; • la recherche agronomique en aridoculture; • la formation des techniciens, l’encadrement et le conseil des agriculteurs. Sur le plan technique, il s’agit de programmes visant l’introduction ou la généralisation de pratiques : de gestion rationnelle et d’économie de l’eau, 14 d’irrigation de complément pour faire face aux sécheresses de milieu de cycle, d’optimisation des dates de semis, du choix des variétés et de la fertilisation minérale des sols ; d’adaptation des techniques culturales, de gestion optimale et contrôlée des parcours d’élevage. b. Eau Il existe un large éventail de programmes d’adaptation aux impacts des CC sur les ressources en eau du Maroc. Parmi ces programmes, on peut citer les suivants : Poursuite et accélération de l'effort de mobilisation de l'eau conventionnelle Cette mobilisation devrait concerner à la fois : • les eaux superficielles, par la réalisation de nouveaux barrages (pour régulariser toutes les ressources mobilisables encore disponibles) et les transferts d'eau (entre bassins excédentaires et déficitaires) recommandés par les plans directeurs ; • les eaux souterraines, notamment celles des aquifères profonds non encore exploités. Maintien et préservation de l'infrastructure hydraulique existante La lutte contre l'envasement des barrages permettrait d'économiser une capacité moyenne d'environ 50 millions de m3/an, soit l'équivalent d'un barrage moyen par an. . Epuration des eaux usées L'épuration des eaux usées, avant leur rejet dans le milieu naturel, permettrait d'améliorer la qualité des milieux récepteurs (notamment celle des cours d'eau superficielle). Cette épuration permettrait également de faire des économies substantielles sur les débits sanitaires lâchés par les barrages (pour améliorer la qualité de l'eau des oueds) estimés actuellement à environ 180 millions de m3/an. Protection des ressources en eau contre la pollution La vulnérabilité à la pollution de ces ressources en eau devrait être signalée sur des cartes qui seraient prises en compte dans tout projet d'aménagement du territoire. Les ouvrages d’exploitation des eaux souterraines, utilisés pour l'alimentation en eau potable, ne sont pas encore délimités par des périmètres de protection. Ces périmètres devraient être mis en place conformément à la nouvelle loi sur l'eau (loi 10-95). Toute activité génératrice de pollution à l'intérieur de ces périmètres devrait être réglementée. Utilisation des ressources en eau non conventionnelles 15 • Réutilisation des eaux usées : la restauration de la qualité de ces eaux permettrait de dégager de nouvelles ressources, estimées à 500 millions de m3/an à l'horizon 2020. • Dessalement de l'eau de mer : déjà pratiqué actuellement dans le sud du pays, il pourrait constituer une solution alternative au problème d'alimentation en eau potable des grandes agglomérations situées sur le littoral (notamment celles situées dans les bassins déficitaires). • Utilisation de l'eau saumâtre (superficielle ou souterraine) : pour l'irrigation des cultures adaptées et pour la satisfaction des besoins en eau de l’industrie. Economie de l’eau dans tous les secteurs grands consommateurs • Economie de l'eau dans l’agriculture • Economie de l’eau potable : l'amélioration du rendement des réseaux d’adduction et de distribution de l’eau potable à un niveau de 80% permettrait de faire une économie évaluée à environ 200 millions de m3 d’eau par an. • Economie de l’eau dans l’industrie : la quantité d’eau douce utilisée par ce secteur représente environ 40% du volume utilisé dans le milieu urbain. Gestion intégrée des ressources en eau Les eaux des crues et celles déversées par les barrages devraient être utilisées pour recharger artificiellement les nappes et augmenter leurs réserves. Ces dernières serviraient à la satisfaction des besoins en eau pendant les périodes déficitaires (étiage, sécheresse prolongée…). Cette pratique est déjà utilisée dans certaines régions du Maroc. Renforcement du cadre réglementaire L’instauration d’une gestion décentralisée des ressources en eau au niveau des bassins versants et la mise en œuvre des textes d’application définis par la loi sur l’eau (10-95) contribueraient à renforcer ce cadre de façon déterminante. 3.2 Les activités pratiques réalisées Cette partie du rapport donne d’une manière plus ou moins synthétique, les différentes activités pratiques que nous avons pu réaliser durant notre période de stage, des activités qui avaient comme de but, un renforcement de capacité pouvant me permettre d’œuvre dans le domaine de changement climatique. 16 3.2.1 Les ateliers de formations a. Formation continue sur la gestion intégrée des ressources hydriques. Cet atelier de formation a été organisé par la Confédération Africaine pour le Développement des Ressources en Eau (CADRE) dans les enceintes de l’Faculté de Science Semlalia de l’Université caddi Ayyad de Marrakech. La durée de cette formation fut de deux jours soit du 16 au 17 Juillet 2009 et a été honorée par la participation d’une centaine d’étudiants des institutions universitaire de Marrakech. Les thèmes ci-après ont été abordés tout au long de la formation : les Généralités sur les ressources hydriques, Chimie des eaux, Pollution des eaux, Traitement des eaux, Gestion rationnelle des eaux, Gestion des projets b. Formation sur l’Outil CRISTAL : Outil d’identification des risques au niveau communautaire- adaptation et moyen d’existence et Stabilisation des émissions du carbone Cet atelier de formation s’est tenu toujours dans les enceintes de la Faculté de Science Semlali de l’Université Caddi Ayyad de Marakech en date 18 au 21 Mais 2009. L’atelier a été subdivisé en deux grandes activités. 1° La première a consisté à un échange sous forme de conférence sur les émissions de CO2 (sources, conséquences et moyen de réduction), tenue par le Professeur M. MESSOULI, Professeur à l’UCAM. Cette partie s’est conclue par un jeu consistant à établir différents scénarios susceptibles de permettre une réduction et une stabilisation des émissions des gaz à effet de serre. Un atelier de formation sur les mesures d’atténuation des émissions de CO2 a été organisé au profit des décideurs, des enseignants et des doctorants. Cet atelier a été précédé 17 Il s’agit d’un jeu qui vise la recherche des solutions efficaces pour l’atténuation des émissions du carbone dans les 50 ans prochains. Ce jeu permet de développer des stratégies qui visent l’atténuation des émissions du CO2. Le choix dépend des caractéristiques sociales, économiques du pays et de la nature des ressources naturelles disponibles. 15 choix sont possibles à l’intérieur de 4 catégories 2° La deuxième partie consistera à son tour à la formation sur l’utilisation de l’outil CRISTAL (outil d’identification des risques au niveau communautaire-adaptation et moyen d’existence) qui est un outil permettant la prise en compte des enjeux du changement climatique dans l’élaboration et l’exécution des projets de développement. c. Atelier de formation des ONG locales sur l’Outil CRISTAL à Imlil Cet atelier s’est tenu à Imlil (vallée Aït Mizane, Mont toubkal) en date du 09 Juin 2009 avec les membres des différents ONG locales et des acteurs locaux. Durant ce dernier nous avons intervenu comme des formateurs ce qui nous a permis de mettre en pratique et de partager les connaissances acquises durant l’atelier de formation suivi à Marrakech. La formation a commencé par un brainstorming qui consisté à évaluer le niveau de connaissance des enjeux climatiques par les participants à l’atelier de formation, mais aussi les grandes modifications et effets néfastes de changement climatique dans leur région. Cette étape se révèle comme étant très important dans le sens qu’elle permet d’avoir une idée d’ensemble sur l’auditoire, sur les problèmes climatiques de la région et ainsi bien élaborer la suite de l’exécution de la formation. Après cette étape chaque groupe élabore un projet de développement qui sera traité au niveau du logiciel CRISTAL pour évaluer son impact par rapport à la vulnérabilité de la région. Une fois que le projet n’apporte aucune contribution dans le sens de la réduction de la vulnérabilité de la population de la région, nous essayons de voir dans quel sens le projet de développement peut être modifié pour qu’il puisse avoir un impact significatif dans la réduction de la vulnérabilité dans la région. Après cette étape, nous passions à la validation du projet de développement tout en essayant de prendre en compte dans la mise en œuvre du projet de développement. 18 d. Atelier de formation des ONG locales sur l’utilisation de l’Outil CRISTAL à Errachidia C’est dans le même cadre que le précédant atelier que s’est tenu en date 16 Juin 2009 à Errachidia un atelier de formation des membres des ONG locales sur l’utilisation de l’outil CRISTAL et la prise en compte des enjeux du changement climatique dans l’élaboration et l’exécution des projets de développement e. Atelier de formation sur l’outil SDSM (Modèle de réduction d’échelle statistique) L’SDSM est un outil qui permet de réaliser des études sur l’évolution climatique basée sur les données météorologiques, et permettant ainsi d’établir des scénarios climatiques. Cet atelier de formations a été tenu le 4 juillet 2009 à Marrakech, à la Faculté de Science Semlalia. f. Formation sur l’Outil WEAP (Water evaluation And Planning System) Le programme WEAP est un outil de planification intégrée des ressources en eau. Il fournie une structure compréhensive, flexible et d’utilisation facile. WEAP vise l’incorporation des questions de la demande, la qualité de l’eau et la préservation des écosystèmes dans un outil pratique pour la planification des ressources en eau. WEAP est un laboratoire pour examiner les alternatives de développement de l’eau et des stratégies de gestion. Comme outil de prévision, WEAP simule la demande en eau, l’offre, le débit de stockage, la génération de pollution, le traitement et la distribution. Comme outil d’analyse des politiques, WEAP évalue une gamme complète d’options de développement et de gestion de l’eau et considère multiples usages compétitifs des systèmes d’eau. 3.2.1 Les observations de l’expédition de terrain Comme nous l’avions signalé dans le tableau synthétique, nous avons effectué une expédition sur le terrain pour une durée d’une semaine allant du 11 au 18 Juin 2009. Ci-dessus, nous essayons de donner d’une manière synthétique les différentes observations réalisées tout au long de cette période. 19 Quelques activités observées ayant trait aux problèmes de changement climatique 1° Séchage des herbes pour les bétails, Le climat dans ce milieu se subdivise en plusieurs périodes dont certaines sont trop rude et il est alors difficile de trouver de la fougère pour les bétails. La population a développer une technique qui consiste à couper des herbes durant la période la moins rude, durant la quelle ont les trouves facilement, elles sont séchées et conserver dans des greniers pour pouvoir nourrir les animaux d’élevage durant a période où il est difficile de trouver de l’herbe fraiche. Vu l’importance de l’élevage dans la région, des étendues entières sont laissées en jachère unique dans le but de permettre la croissance de l’herbe qui sera coupé et sécher comme nous venons de l’expliquer ci-haut. Cette technique n’est pas récente mais prouve en suffisance le développement d’une technique permettant de faire face aux modifications périodique du climat ; une technique pouvant également être utilisé si on considère les changements climatiques actuels et future selon les prédictions des scénarios climatiques. 2° la technique des agdals Contrairement à la technique que nous venons de signaler ci-haut, cette dernière malgré que l’objectif d’y recourir reste le même que la précédente qui n’est rien d’autre que de rendre disponible le fourrage pour les animaux d’élevage durant toute l’année ; qu’il y ait pas des périodes ou il aura une rupture d’alimentation. Elle consiste à créer des aires protégées où les animaux ne seront autorisés de s’y alimenter durant une période bien précise. Donc le broutage des animaux se réalise par un système de rotation, et certaines zones sont strictement protégées pour pouvoir servir d’espace de broutage durant une période donnée. Nous trouvons que cette dernière technique s’avère comme une technique complémentaire à la précédente. Et comme la précédente, c’est une des techniques pouvant permettre de faire face au problème de changement climatique dans le secteur de l’élevage surtout dans les zones qui connaîtront des fortes périodes de sécheresse. 3° La technique de rétention d’eau pour l’irrigation des terres Suite à la carence des ressources hydriques dans la région et vu le besoins ressenti de l’eau dans l’activité agricole, la population a développer une stratégie de rétention de l’eau des petits cours d’eau pour créer un bassin de rétention 20 L’eau retenue dans ce bassin, est prélevée par pompage pour pouvoir irriguer des terrains de culture environnants. Mais il faut aussi noter que le niveau de l’eau dans ce bassin reste dépendant de la pluviométrie. Cependant, nous avons pu noter le risque sanitaire dû à la présence d’eau stagnante en permanence et de fois aux alentours des habitations. En effet, cet eau magasiné dans ce bassin, stagne et constitue un réservoir des différents germes pathogènes surtout lorsqu’il n’y a pas un bon entretien du site. 4° Technique de rétention d’eau pour permettre l’infiltration et l’alimentation des autres puis. Cette technique, s’inscrit toujours dans le cadre de la recherche et de la gestion de l’eau pour l’irrigation des terrains arides. Elle se base sur la connaissance de la circulation des eaux souterraines. Cette connaissance permet à la population de creuser des bassins pour retenir de l’eau souterraine et ainsi le canalisé pour irriguer les terres environnant. La population crée également des bassins successifs dont les uns s’alimentent à partir d’autres et on remarque que, la qualité de l’eau varie selon les différents bassins : l’eau devient de plus en plus propre. 5° Elaboration des barrages pour diminuer le débit des cours d’eau et permettre la récupération de l’eau pour l’irrigation Dans certains endroits il s’avère très difficile de prélever de l’eau dans un cours d’eau ceci suite à la configuration topographique du milieu mais aussi au débit du cours d’eau. La population a alors conçu un système d’aménagement des barrages pour pouvant permettre de récupérer de l’eau à travers un canal d’irrigation pouvant acheminer de l’eau pour des terrains éloigner. Ce petit barrage, permet de diminuer le débit des cours d’eau permettant ainsi de réaliser des canaux de prélèvement d’eau pour l’irrigation des terrains éloignés. 6° Forçage des puits Dans cette régions, il pleut rarement donc la région est sèche, et il ya un problème d’irrigation des terres. La population recourt alors au creusage des puits pour pouvoir y pomper 21 de l’eau pour irriguer les champs. Nous avons cependant constaté, la présence d’un cours d’eau à quelques mettre du puits et dont le début est considérable et faiblement variable durant toute l’année. Alors, la solution la plus simple serait alors de créer un bassin de rétention d’eau et d’y prélever par pompage, de l’eau nécessaire pour l’irrigation des terres mais, malgré que ce soit une des solutions durable et susceptible de palier au problème de manque d’eau, la population de la région n’est pas à mesure de supporter le coût d’où le recourt à une méthode difficile mais moins coûteux. Par cet exemple, nous remarquons l’importance de la prise en compte de l’aspect coût dans l’élaboration des stratégies d’adaptation. 7° La lutte contre la désertification (biologique et naturelle) L’avancé du désert est un phénomène réelle et inquiétant dans la région vu les conséquences qu’elle entraine. Les autorités locales se battent pour développer des stratégies plus ou moins efficace de lutte contre l’avancé du désert dans la région. Cette stratégie s’effectue de deux manières dans cette région. Premièrement consiste par la création des barrières constituées uniques des fougères disposées sous forme des cadrant et deuxième par ce que nous pouvons considérer comme une lutte biologique basée sur le reboisement, un reboisement n’utilisant que des plantes adaptées à des conditions très difficiles de la région (désert).. 8° Système de Khattaras Le système de Khattaras est un système ancestral qui a permis à la population de la région de Josh et dans d’autres régions du Maroc de s’adapter au problème de stresse hydrique. Ils utilisent leurs connaissances sur la circulation des eaux souterraines pour pouvoir dévier et faire ressortir l’eau à la surface à un niveau encore plus haut par rapport à l’amont. Cette technique se réalise par la création des plusieurs puits successifs réduisant la profondeur de la circulation de l’eau dans la nappe, de puits qui peuvent s’étaler sur une distance de plus de 8 Km. C’est un système comme nous l’avons dit ci-haut qui date mais qui a permis à la population à faire face au problème d’eau pour l’irrigation des champs. Le débit actuel des Khattaras est considérable et peut varier entre 20 litre et 40 litre mais ce débit subit également des variations annuelles qui peuvent s’expliquer par la diminution de l’eau dans la nappe souterraine ; et on arrive même à observer des années où certains Khattaras tarissent. 22 Dans des situations pareilles, la population recourt au système de pompage dans des puits plus profonds pour pouvoir subvenir au besoin hydriques du système cultural. Néanmoins cette dernière technique présente certains inconvénient comme celui de l’individualité, le gaspillage d’eau et une gestion non durable de l’eau car il ya plus de réglementation dans la gestion d’eau comme c’est le cas pour les Khatteras. Certains, notables du milieu déplore la nos mis à profit de la présence de l’eau par la population durant la période où il abondance ; en d’autre terme malgré la présence en grande quantité d’eau durant une certaine période, la culture reste identique et de fois l’étendu cultivé ne varie même pas, alors qu’on devait maximiser l’exploitation de cette eau durant cette période et ainsi augmenter le rendement dans toutes les activités basées sur cette ressource. 9° Création de stockage d’eau et irrigation par le système goute à gout Dans le cadre de la gestion durable des ressources hydriques dans le secteur agricole tout en améliorant le rendement hydrique (en luttant contre la sécheresse), la population marocaine préfère investir dans un système d’irrigation dit goutte à goutte. Ce type d’irrigation malgré qu’elle soit coûteuse, elle permet une irrigation des grandes étendues de terre tout en faisant une économie de la ressource elle-même. Le système en soit consiste à créer un bassin jouant le rôle de réservoir d’eau et en utilisant un moteur, l’eau y est pompé pour irriguer les terres. Au niveau des champs on me alors en place le système proprement dit d’irrigation qui consiste alors à faire passe à travers le champ des tuyaux troué faisant couler de l’eau goutte à goutte. C’est un système qui a déjà été utilisé dans plusieurs endroits et à prouver son efficacité en terme d’amélioration des rendements agricole mais aussi dans l’économie de l’eau. 10° Adaptation dans le désert Dans ce milieu, suite à l’absence de la pluviosité l’activité agricole est presque irréalisable, la population a pu alors développer d’autres activités génératrices de revenue comme le tourisme. Nous remarquons par cette observation, une autre forme d’adaptation par rapport à l’environnement dans le quel on vit en essayant de développer d’autres sources de revenue non tributaire des facteurs affectés sensiblement pas le changement climatique 23 3.2.3 Entretien avec les acteurs locaux Durant notre période de stage, et parmi les activités réalisées figure les entretiens avec des acteurs locaux pour pouvoir acquérir des informations sur la situation et la perception du changement climatique au Maroc. Ces entretiens nous ont permis de savoir, ce qui se fais sentir, ce qu’on a déjà fais et ce que l’on projette faire a. Entretien à Marrakech En date du 01 Juin nous avons entretenu au Centre de recherche forestière à Marrakech une séance d’entretient avec les autorités du centre. L’entretien à tourner sur les actions menées dans le cadre de la gestion de forêt susceptibles d’avoir des impacts positives sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Plusieurs actions sont entretenu pour permettre la gestion durable des écosystèmes forestières du Maroc entre autre un encadrement des réserves forestières par l’établissement d’une clôture, la surveillance des forêts, la lutte contre le feux de forêt, la lutte contre les érosions mais aussi la mise sur pied du plan national de reboisement Cependant, nous avons constaté qu’à l’heure actuelle il ya pas encore des actions concrètes en rapport avec le changement climatique entretenu : C’est un domaine encore nouveau. b. Entretien à Rabat Nous avons également organisé une séance d’entretien avec les autorités du Centre National de la Recherche Forestière. Nous avons pu discuter sur les stratégies d’évaluation du stockage de carbone dans les écosystèmes forestières, l’importance de la forêt dans la stabilisation du climat et la séquestration du CO2, les stratégies de gestion de la forêt pour le rendre capable de bien séquestrer le CO2,… Notre entretien a porté également sur la communication nationale Initial à la Convention Cadre de Nation Unie. c. Entretien à Jorf Durant nos différents entretiens avec la population locale, nous avons essaye de comprendre la perception des enjeux de changement climatique par la population rurale marocaine et c’est grâce à ces entretiens que nous avons pu aboutir à ces différentes observations mentionnées ci-haut. 24 Après ces multiples entretiens nous avons pu remarquer que la problématique de changement climatique est une notion nouvelle aux yeux de la population rurale, mais les sensations d’une modification sur le plan climatique n’en est pas une. Il est certes évident qu’il y a des changements, des changements que la population n’attribue pas forcement au changement climatique car elle, les a toujours considéré comme des modifications saisonnières habituelles. Néanmoins la population n’est pas restée mains croisées, elle a adopté qu’elles stratégie traditionnelles pour s’adapter et ainsi survivre ; mais elle manifeste le besoin d’un soutien de la part des autorités gouvernementales mais aussi de la classe scientifique pour une efficacité de leurs stratégies d’adaptation. 25 CONCLUSION PARTIELLE Le climat mondial change. Le Maroc connaît des hausses de température relativement marquées et des changements dans la pluviométrie et le niveau de la mer. Les effets des changements climatiques, déjà évidents dans toutes les régions, peuvent se manifester de diverses manières : érosion, baisse des niveaux des lacs et des rivières, baisse de la précipitation,... Selon les projections relatives aux changements climatiques, ces effets vont se maintenir et s'amplifier dans les décennies à venir. L'adaptation est donc un complément nécessaire de la recherche continue sur les impacts. L'adaptation se définit comme la modification des décisions, des activités et de la manière de penser compte tenu des changements climatiques observés ou prévus dans le but d'en modérer les effets néfastes et de profiter des nouvelles possibilités qu'ils créent. L'adaptation et l'atténuation sont nécessaires pour s'attaquer au problème du changement climatique. La capacité des différents pays, régions ou secteurs à s'adapter peut varier. La variation des stratégies d’adaptation est évidente, mais l’expérience d’une région peut à certaines mesures inspirer les actions à entre prendre dans une autre région. Le stage qui se résume par les quelques lignes reprises dans ce rapport se souscrit dans le cadre de l’échange d’expériences sur les problématiques de changement climatique. Durant cette période nous avons pu acquérir des notions supplémentaire sur le changement climatique au quel nous pouvons ajouter la connaissance de l’expérience de la communauté marocaine sur le changement climatique : les stratégies d’adaptation et les stratégies d’atténuation. Nous signalons également l’acquisition des connaissances sur certains outils utilisés dans les études sur le changement climatique. La valeur de cette expérience reste inestimable et nous espérons qu’elle va nous permettre de bien appréhender le changement climatique et ainsi pouvoir agir pour une amélioration de la situation dans mon pays d’origine. 26 PARTIE II LES TRAVAUX REALISES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Cette partie du travail, est constituée de l’essentielle des travaux réalisés durant l’implantation de notre projet de recherche sur terrain mais aussi les résultats obtenus par rapport à nos recherche sur la politique nationale d’adaptation au changement climatique et le niveau de prise de conscience des enjeux climatiques en République Démocratique du Congo. 1. ACTIVITES REALISEES Dans le but de la réalisation de notre projet de recherche, nous sommes attelé sur quelques grandes activités qui ont été mener dans l’objectif d’avoir des éléments nécessaire pouvant nous permettre d’avoir à conclure sur les préoccupations relatives à notre projet de recherche. Vous noterez que, contrairement à ce qui a été prévue au début ou repris sur mon projet de recherche, le travail s’est déroulé dans un seul milieu, la ville province de Kinshasa, et le programme pour Lubumbashi a été annulé. Nous sommes aboutis à cette conclusion suite aux éléments ci-après : - Vu les conditions de travail et la disponibilité des personnes ressources, il nous été difficile dans ce temps record de mener d’une manière souhaité les recherches dans les deux régions, - L’objectif principal, des travaux dans la ville de Lubumbashi, serait d’analyser vu que c’est la ville industrielle du pays, l’application des mesures visant la réduction des émissions issus du secteur industriel. Nous avons remarqué à partir du service qui devais faire le suivie de ces mesure et de leur mise en application, qu’aucune effort n’est fourni dans ce cadre, c’est domaine n’est pas encore une préoccupation en RD Congo. Suite à ces éléments, cette deuxième partie du travail, ne regroupe que les activités ciaprès : - Les résultats des recherches bibliographiques sur le changement climatique en RD Congo, 27 - les résultats des entretiens au sein de la division du ministère de l’environnement s’occupant de changement climatique en RD Congo, - Entretien avec le service du ministère de développement rural chargé de l’encadrement des agriculteurs, - Entretien avec le service du ministère de l’agriculture chargé de la production mais aussi des questions de changement climatique, - Entretien avec les membres des ONG environnementales, - Entretien avec la population locale ayant comme activité principale l’agriculture. Ainsi dans ce rapport, toutes les conclusions y afférant et les fruits des travaux réalisés à l’issus des activités susmentionnées. Vous noterez également que seule l’agriculture reste le secteur qui a été développé dans ce travail. Ceci, suite au fait que c’est un de »s secteurs le plus vulnérable de la région face aux effets néfaste de changement climatique et dont dépend la population qui est aussi considérée comme la plus vulnérable à savoir, la population rurale si on prend aussi en considération que l’autre secteur à savoir l’eau, la vulnérabilité n’est pas dû à la ressource elle-même mais c’est à sa gestion. Bref, cette deuxième partie du programme a concerné essentiellement, l’implantation de notre projet de recherche en République Démocratique du Congo, dont les activités réalisées et les principaux résultats sont présentés dans la suite. 2. LA SITUATION GENERALE DE RDCongo 2.1 PRESENTATION DE LA RD CONGO Le pays appelé à un moment ZAIRE et redevenu la République Démocratique du Congo (RDC) est un des grands pays d’Afrique situé au Cœur de ce Continent, de part et d’autre de l’Equateur géographique plus exactement, entre d’un côté 5°20’ de Latitude Nord et 13°27’ de Latitude Sud, et de l’autre entre 12° et 31° de Longitude Est. De part sa superficie de 2.345.409 km2, soit l’équivalent de quatre fois la France et 80 fois la Belgique, la RDC vient de ce point de vue sur le continent juste après l’Algérie et le Soudan. Sa ceinture frontalière longue d’environ 6.500 km, l’emmène à huit pays voisins, un autre record s’il en est besoin. 28 L’immense territoire de la RDC est drainé par un réseau hydrographique particulièrement diversifié mais fondamentalement pérenne et dendritique où le majestueux Fleuve Congo, avec ses 4.640 km de parcours (ce qui en fait le deuxième de l’Afrique juste derrière le Nil), déverse en moyenne près de 45.000 m3/s dans l’Océan Atlantique occupant ainsi la deuxième place au monde après l’Amazone. Pareillement, le pays regorge de nombreux et importants lacs et autres zones humides comme on le démontre dans la partie sur les ressources en eau de l’étude de vulnérabilité. De par sa localisation géographique à cheval sur l’équateur, sa diversité géomorphologique et l’immensité de son étendue, la RDC connaît une gamme climatique tout aussi impressionnante et qui englobe le climat équatorial, les climats tropicaux et de montagne. La température moyenne annuelle oscille entre 24° C et 26°C alors que les extrêmes s’échelonnent entre 30°C à 35°C d’un côté, et entre 15°C à 20°C de l’autre sur les hautes terres. L’état hygroscopique affiche des rapports de mélange toujours élevés – plus de 10,0 g/Kg d’air sec sur plus de trois quart du pays. Par conséquent, l’humidité relative descend rarement en deçà de 70% même pendant la saison sèche dans la même proportion du pays. L’insolation moyenne annuelle est de 5 à 6 heures dans les zones de la cuvette contre au moins 9 heures sur les hauts plateaux. Cependant, depuis le début de la dernière décennie du millénaire passé, la pluviosité accuse des changements notoires surtout dans les régions des plateaux. Ces modifications se traduisent non pas forcément par une péjoration du volume d’eau annuelle, mais bien à la fois par une nette diminution du nombre de jours de pluie, un rallongement de la saison sèche, et surtout, par une nette augmentation de la température. A propos de ce dernier sujet notamment, la période naguère dénommée « saison sèche froide : de mai à fin juillet au Katanga par exemple » n’existe plus que de nom. Et cette situation n’est pas une exclusivité de cette partie du pays. C’est donc à croire qu’effectivement le réchauffement de la planète est en train de s’imposer en tant qu’une réalité en RDC aussi ; et qu’il s’avère donc fondamental d’y prêter une attention tout aussi particulière qu’ailleurs au monde. En tout cas, des récentes études viennent de montrer que la dernière décennie a connu une augmentation moyenne de 2,1°C à Kinshasa notamment, et ce tant en saison des pluies qu’en saison sèche. D’aucuns rétorqueront que ce n’est là qu’une valeur apparemment pas significativement importante. 29 Les problèmes environnementaux dans le pays se posent beaucoup plus en termes de la destruction des principaux biomes (écosystèmes) à savoir les forêts, les sols, les eaux, lesquels biomes doivent coexister harmonieusement dans un système environnemental. Par ses pratiques aussi bien traditionnelles que modernes, le Congolais se trouve être au centre de la rupture de l’équilibre environnemental. Cette rupture tient essentiellement aux faits que les sols sont érodés, les forêts décimées, les déserts progressent, les plantes et les animaux sont menacés d’extinction et les précieuses sources d’eaux s’épuisent plus rapidement qu’elles ne se renouvellent. Les principales causes de cette dégradation sont : l’agriculture itinérante sur brûlis, l’exploitation forestière (bois d’œuvre, bois de chauffe, charbon de bois), caducité et non application des lois et règlements, construction anarchique, pollution des eaux , exploitation minière, pratique de feu de brousse, élevage extensif, explosion démographique, construction industrielles, l’absence d’une politique nationale cohérente de gestion des déchets… 2.2 LES EMISSIONS DES GAZ A EFFET DE SERRE EN RD CONGO Pour mieux comprendre les causes et les conséquences du réchauffement global de la planète, il est nécessaire d’améliorer les connaissances sur les facteurs anthropiques qui participent à l’intensification de l’effet de serre. Sur le plan local, l’inventaire national de GES, permet d’appréhender l’interaction des activités qui exacerbent ce phénomène climatique. Au niveau régional et mondial, ce même outil, aide, à situer la contribution de chaque pays dans le courant global des émissions des GES de notre planète. Dans les deux cas, l’inventaire de gaz à effet de serre vise donc : ‐ l’identification de l’interaction entre l’environnement local et l’environnement mondial ; ‐ l’assignation des responsabilités de générations passées, présentes et futures sur le réchauffement de la planète ; ‐ la prévision des réactions d’atténuation et des capacités du Changement Climatique ; ‐ la mise sur pieds de stratégies de maintien d’un équilibre radiatif de la planète ; ‐ l’élaboration et la mise en œuvre des mécanismes réellement capables de soutenir le processus d’un développement durable. Les résultats de l’inventaire de GES en République Démocratique du Congo se soldent pour l’année 1994 par une absorption nette de 132.307,57 Gg Eq‐CO2. En effet, les émissions brutes totales de GES s’élèvent à 465.271,42 Gg Eq‐CO2, tandis que les absorptions brutes atteignent 597.578,99 Gg Eq‐CO2. 30 Les écosystèmes forestiers constituent donc les sources absorbantes, alors que les secteurs Agriculture, Energie et procédés industriels sont des grands émetteurs de GES. Le secteur des déchets est tout particulièrement négligeable en RDC, du point de vue des émissions de GES. Les écosystèmes forestiers constituent donc les sources absorbantes, alors que les secteurs Agriculture, Energie et procédés industriels sont des grands émetteurs de GES. Le secteur des déchets est tout particulièrement négligeable en RDC, du point de vue des émissions de GES. Les sources des émissions des GES en RD Congo peuvent être résumé en quatre il s’agit des secteurs ci‐après : ‐ Energie et procédés industriels ; ‐ Agriculture et élevage ; ‐ Forêts et Changements d’affectation des sols ; ‐ Déchets. Il ressort de ces supports que le secteur Forêts et changements d’affectation des sols seraient le plus grand « émetteur » avec un apport avoisinant 90%. Les secteurs Agriculture et Energie sont faiblement émetteurs. En réalité, des émissions nettes de ces secteurs montrent que le secteur Forêt présente une valeur négative, c’est‐à‐dire qu’il absorbe plus qu’il n’émet. En d’autres termes, ce secteur constitue bel et bien un important puits pour les GES du monde. Le secteur Forêt et Changements d’affectation des sols est la principale source d’absorption des GES avec – 597578,99 Gg de CO2. Cette source est un puits qui absorbe toutes les émissions liées aux activités qui lui sont propres, ainsi que celles qui concernent les autres secteurs. Il en résulte même en plus un bilan qui est négatif, et qui signifie donc qu’en définitive, le secteur absorbe plus que le pays n’émet. Le tableau 7.3.4 et le graphique 7.3.4, résument les émissions et les absorptions sectorielles. Les émissions brutes de CO2 en RDC sont énormes. Cependant, en les confrontant à la partie des absorptions de CO2 comme précisée précédemment, il en résulte que cette dernière se solde par des émissions nettes négatives de 181.992,45 Gg. La principale absorption procède de la Forêt et les activités y afférentes avec 99,9 pour cent tandis que le secteur énergie comprend le reste, soit 0,1 %. Mais sous forme d’émissions réelles, le graphique 8.1.a illustre cette répartition où l’Agriculture et les déchets ne participent pas significativement. Il est très important de noter l’importance globale des capacités d’absorption de carbone par les écosystèmes forestiers de la République Démocratique du Congo au monde : 597.578, 99 Gg de CO2. Ces absorptions compensent non seulement tous les prélèvements 31 découlant de l’utilisation des produits végétaux pour les besoins énergétiques, mais aussi toutes les autres émissions nationales. En d’autres termes, on peut souligner que la contribution de l’écosystème forestier congolais, constitue un facteur important d’équilibre écologique aussi bien au niveau local qu’à l’échelle régionale et mondiale. Les Emissions de CH4 En 1994, environ 2.215,70 Gg de méthane ont été émis en RDC. La source principale est l’Agriculture, avec 1.569,1 Gg comme repris au tableau 8.2. Ces émissions représentent 70,8 % des émissions nationales. Le graphique 8.2 illustre la répartition de ces émissions où les secteurs Forêts et Déchets contribuent respectivement pour 12,7 % et 12,6 %. Les émissions du secteur agriculture proviennent essentiellement des activités culturales basées sur le brûlage des savanes et des résidus agricoles, tandis que le volet déchets solides émet pratiquement tout le méthane du secteur. Les Emissions de N2O Avec les 10,18 Gg émis en 1994, le N2O est le dernier gaz émis par ordre d’importance en termes d’unités originales. Cependant, en raison de son pouvoir radiatif supérieur, il se rapproche du CH4 en termes d’équivalent CO2. Le 6/10 des émissions de N2O provient du secteur agricole. Ce sont des méthodes culturales basées sur les brûlages comme souligné précédemment qui expliquent cette prédominance. Le secteur Forêts vient en deuxième position pour la même raison et représente 19% des émissions nationales. Les émissions du secteur Déchets sont les plus faibles et proviennent, pour rappel, des rejets humains. Les Emissions de CO Les émissions de CO en RDC se sont élevées à 38.773,7 Gg. Et, c’est encore le secteur Agriculture qui domine avec une contribution équivalente à 90% des émissions nationales. Les activités agricoles basées sur les brûlages de savanes et des résidus agricoles en constituent les causes principales. Le secteur Forêt, suivi de l’Energie, se partagent le reste des émissions respectivement pour 6,3 % et 4,1 %. Les Emissions de NOx Les émissions de NOx du pays en 1994 ont atteint 300 Gg. Ces émissions découlent essentiellement des secteurs Agriculture et Forêts qui ont contribué respectivement pour 60 % 32 et 23 % aux émissions nationales. Ces émissions proviennent également de Forêts et changement D’affectation des sols et des déchets. En conclusion, cette situation recommande impérativement d’abord et à la fois des efforts et des moyens supplémentaires matériel et humain en vue de l’amélioration du rôle de puits d’absorption dévolu à la RDC. Et, au regard de la situation socio‐économique actuelle du pays, il s’avère de ce fait impérieux qu’il lui soit accordé davantage des facilités d’ordre matériel afin de lui permettre de mieux poursuivre le processus d’intervention et de la mise en œuvre de la convention sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto grâce à une utilisation judicieuse de son potentiel humain suffisamment qualifié en la matière, lequel ne demande pas mieux que de servir aussi bien la nation que notre planète. 33 2.3. LA VULNERABILITE DE LA RD CONGO La RDCongo est classée à ce jour, malgré ses potentialités en termes de ressources naturelles, parmi les Pays les Moins Avancés (PMA). En d’autres termes, la RDCongo potentiellement et immensément riche- abrite concrètement et gravement des populations majoritairement très pauvres. Il s’agit d’une schématisation de la réflexion dont le but est de bien cerner collectivement à la fois la définition et le problème de la vulnérabilité au changement climatique. En fait, il va falloir répondre aux préoccupations suivantes : · Quels sont les processus-clés qui définissent la vulnérabilité ? · Quels sont les acteurs qui en sont eux-mêmes vulnérables, qui influent sur la vulnérabilité des autres ou jouent un rôle déterminant dans l’adaptation ? Le tableau synoptique de la situation socio-économique de la RDCongo confronté aux 5 formes de « capital » de subsistance, à savoir le capital humain (vies humaines, santé, etc.), le capital naturel (culture, terres arables, ressources naturelles, etc.), le capital financier (pouvoir productif, revenu, etc.), le capital social (modes d’existence, manière de faire face et sens de communauté/cohérence, etc.), et le capital physique (infrastructure, équipement, outils, etc.), souligne que tous les secteurs vitaux des petits exploitants fondamentalement agricoles et à quelque niveau près la catégorie des pauvres en zone urbaine, occupent l’avant plan de la vulnérabilité en général, et en particulier, de celle découlant des changements climatiques. En effet, au regard de leur imposante frange dans les pays, ces catégories sociales comprenant de nombreuses vies humaines de la RDCongo sont particulièrement les plus vulnérables aux changements climatiques tant est que leur mode de vie est étroitement lié aux aléas climatiques. A titre illustratif, l’agriculture (fondement de l’existence de plus de 90% de la population) continue à être exclusivement pluviale et itinérante. Que la pluviosité change, notamment un raccourcissement de la saison des pluies, ou que la température moyenne au sol augmente, ipso facto, les maigres récoltes sont en danger, et donc, de nombreuses vies s’en trouvent vulnérables, tant en villes (fondamentalement les pauvres) qu’à la campagne. A titre illustratif, la saison culturale de fin de la saison des pluies 2005 – 2006 a vu beaucoup de paysans de la cité de Moanda, dans la province du Bas-congo, récolter à peine un bassinet de maïs pour l’équivalent de 15 kg de semences anciennes pendant que les pluies se raréfiaient dans la contrée. D’autre part, il y a lieu de souligner, dans un contexte des canicules de plus en plus fréquentes et extrêmes, la difficulté fondamentale pour les pauvres en zones urbaines confinés 34 dans les banlieues de ne pouvoir disposer d’aucune autre source d’énergie à part les braises et/ou les bois de chauffe et ce, dans un contexte de plus en plus marqué par la savanisation de la périphérie des villes et cités urbaines pour un rayon actuellement de plus de 25 km avant de trouver des arbustes et autres essences. Sans que cela soit directement lié aux changements climatiques, le manque d’énergie électrique ne permet cependant pas à ces gens ni de conserver pour longtemps le peu de nourriture qu’ils peuvent sauvegarder, ni de disposer davantage de parades tels de l’eau fraîche, des appareils de refroidissement de l’habitat pour affronter les canicules, causes de stress thermiques en ville. Les résultats obtenus sur l’évolution des pluies (saison des pluies), et de la température maximale en application des projections du MAGICCScenGen validées à partir des relevés respectifs de 1926 jusqu’en 2000, ont abouti à la situation suivante (Communication Initiale de la RDC, 2002). Les évolutions annuelles préconisent une augmentation des pluies surtout dans la Cuvette pendant que l’on connaîtra de plus en plus le contraire ailleurs. Les détails perceptibles à partir des totaux mensuels extériorisent nettement un raccourcissement de la durée de la saison des pluies au fur et à mesure que l’on s’en va vers l’extrême Sud, c’est-à-dire dans la ceinture des savanes où habitent pourtant plus de 80% de la population rurale. Le Katanga notamment connaîtrait, à la longue moins de 5 mois de saison des pluies contre 7 actuellement. D’autre part, tout le pays va continuer à subir le réchauffement thermique lequel ira crescendo. Bref, le pays connaît des changements climatiques dont le cycle des saisons en terme des pluies ainsi que le flux de chaleur sensible constitue la pierre angulaire, et ce tant dans la perception de la population en général que d’un point de vue scientifique. La discussion des réponses obtenues auprès des populations et la compilation des informations scientifiques sus évoquées ont ensuite conduit l’équipe PANA à l’élaboration du diagramme en toile de la vulnérabilité aux changements climatiques en RDCongo et à l’Inventaire des risques climatiques les plus courants. Inventaire des risques climatiques les plus courants en RDCongo Pluies intenses Sécheresse saisonnière Inondations riveraines Crise caniculaire Erosion côtière 35 Cinq principaux risques climatiques menacent le vécu quotidien en RDC. Et selon l’ordre d’impact décroissant, on a respectivement les pluies intenses, l’érosion côtière, les inondations, les crises caniculaires, et les sécheresses saisonnières. En fait, les pluies torrentielles présentent une nette tendance à l’augmentation, causent des pertes en vie humaines, détruisent des infrastructures, provoquent des érosions, et saccagent des habitats particulièrement des pauvres en zones urbaines ; - Les canicules, elles aussi en augmentation, entraînent la mort des jeunes enfants et vieillards particulièrement en milieux urbains, rendent le sommeil difficile, causent des déshydratations et des troubles liés au stress thermique, engendrent diverses pathologies cardiovasculaires, et accentuent la vulnérabilité due aux maladies hydriques, au paludisme et à la trypanosomiase ; - Les sécheresses saisonnières provoquent de graves perturbations des calendriers agricoles alors que la quasi-totalité de l’agriculture est encore de type pluvial. Et si l’on ajoute à ce tableau le fait que les semences utilisées pour la plus part par la plus grande frange des petits exploitants agricoles remontent à des années fort éloignées par rapport à l’époque actuelle, les récoltes s’en retrouvent en diminution, et les conséquences pour la sécurité alimentaire des petits exploitants agricoles et des paysans en particulier n’en deviennent que de plus en plus catastrophiques. En résumé, les résultats soulignent que les pauvres en zones urbaines sont, à raison de plus de 70 %, les personnes les plus exposées aux risques dus aux changements climatiques en cours en RDC. Ce groupe est talonné par les petits exploitants agricoles. Enfin, les commerçants et les grands exploitants sont, avec moins de 50 % d’indicateur d’exposition, les modes d’existence les moins exposés aux changements climatiques du moins pour le moment en RDCongo. D’autres part, les pluies intenses, les sécheresses saisonnières ainsi que les inondations, constituent, respectivement, les crises climatiques à grand impact (avec chacune au moins 60 % d’indicateur d’impact) même si les impacts dus aux canicules ne sont pas non plus à négliger, et ce surtout en milieux urbains. 36 2.4 LES OPTIONS D’ADAPTATION La démarche de l’élaboration des options d’adaptation a été conduite selon le processus méthodologique du LEG. A cet effet, l’équipe du PANA ainsi que des représentants de partenaires du processus ont, au cours d’un atelier de trois jours convoqué à cette fin, trouvé un consensus autour de dix options d’adaptation aux changements climatiques en RDCongo. Les résultats obtenus l’ont été après avoir pris en considération notamment les mesures de lutte contre la pauvreté au travers des programmes de développement nationaux et sectoriels dans le domaine de l’agriculture, de l’eau, et de l’énergie. La compilation de la liste des Options d’adaptation ou activités potentielles en tant que moyens d’existence en RDC donne les résultats ci-après : 1. Electrification des milieux urbains et ruraux 2. Forage des puits d’eau 3. Aménagement des réservoirs d’eau 4. Lutte antiérosive et inondation 5. Gestion rationnelle des ressources forestières 6. Protection des zones côtières 7. Voies de communication (routes, voies ferrées et fluviales) 8. Sédentarisation en milieu rural 9. Renforcement de la capacité de production agricole 10. Renforcement des capacités des services météorologiques nationaux Après avoir focalisé l’attention sur des critères les mieux appropriés pour exprimer la vulnérabilité aux changements climatiques des populations cibles, la notation des options a abouti aux faits saillants ci-après: - l’option « Electrification des milieux urbains et ruraux » a été confirmée en tant que prioritaire. Elle offre du reste l’impact sur la croissance économique le plus élevé ; - l’option « Renforcement de la capacité de production agricole et pastorale » vient pratiquement en deuxième position. Elle est talonnée toutefois de très près respectivement par les options « Voies de communication », « Sédentarisation des populations rurales » et « Aménagement des réservoirs d’eau ». Le classement initial appliqué aux 10 options d’adaptation à l’issue de la standardisation des notes par critères renforce, à priori, les appréhensions ressenties aux étapes précédentes du processus PANA. 37 En effet, bien que l’option « Aménagement des réservoirs d’eau » occupe la première place (0,80), elle devance de très peu l’option « Electrification des milieux urbains et ruraux », laquelle est suivie par l’option « Renforcement de la capacité de production agricole et pastorale ». Les 3 options forment ainsi le bloc en tête du PANA tandis que suivent respectivement le deuxième lot constitué de 3 options dont les scores sont d’environ 60%, et le dernier groupe comprenant 4 options dont les deux dernières, à savoir l’option « Protection des zones côtières » obtenant à peine 10%, et l’option « Lutte anti-érosive et inondations » avec un score de presque 40%. Aussi, et ce conformément aux directives du LEG, ces deux dernières options sont éliminées du processus de sélection des options d’adaptation, laquelle va se poursuivre avec les autres étapes de l’AMC. Classement Standardisé des options d’adaptation (AMC2) On se rappellera que deux options sur les dix du départ ont été éliminées dès le premier classement. Pour l’étape suivante de l’AMC, cette réduction du nombre des options exigeant que l’on répète l’exercice de notation standardisée, dans la mesure où l’éventail des valeurs appliquées aux critères (de la plus haute à la plus basse) peut ne pas être le même. (Voir LEG, P. 59). Cette deuxième analyse a présenté a fait remarquer une certaine constance aux sujets des regroupements des options. Le groupe de tête avec des scores de plus de 60% comprend les trois premières options de l’AMC 1, « Aménagement des réservoirs d’eau », qui perd la première place devenant 3ème au profit de l’option 1, « Electrification des milieux urbains et ruraux ». Dans le même ordre d’idée, c’est l’option 3, « Le renforcement de la capacité de production agricole et pastorale », qui prend la deuxième place. Le second groupe dont les scores sont de l’ordre de 50% se compose des 3 options : « Forage des puits d’eau », « Voies de communication », « Sédentarisation des populations rurales». A l’issue du troisième classement des options après pondération des critères (AMC 3) des échanges autour de ces préoccupations, le classement des options obtenu est repris comme suit selon l’ordre des priorités : - Electrification des milieux urbains et ruraux - Renforcement de la capacité de production agricole et pastorale - Aménagement des réservoirs d'eau - Sédentarisation des populations rurales 38 - Voies de communication (routes et voies ferrées et fluviales) - Forage des puits d'eau - Renforcement des capacités des services météorologiques nationaux - Gestion rationnelle des ressources forestières Ce dernier classement montre l’ordre de priorité des options d’adaptation au changement climatique et c’est sur ces options que se fonde la lutte pour l’adaptation au changement climatique en République Démocratique du Congo. 3. ANALYSE DES DONNEES SUR CHANGEMENT CLIMATIQUE EN RD CONGO 3.1 LES EFFORTS DANS LE CADRE DE L’ATTENUATION Selon les résultats issus de l’inventaire des gaz à effet de serre en RD Congo, le secteur Forêts et changements d’affectation des sols seraient le plus grand « émetteur » avec un apport avoisinant 90% alors que les secteurs Agriculture et Energie sont faiblement émetteurs. Cependant, l’analyse des émissions nettes de ces secteurs montrent que le secteur Forêt présente une valeur négative, c’est‐à‐dire qu’il absorbe plus qu’il n’émet. Signalons encore que cette forêt constitue un important puits pour les GES sur le plan mondial. Dans le cadre d’atténuation, les efforts qui sont fournies en RD Congo s’orientent dans le domaine ci‐après: - dans la protection de l’espace forestière de la RD Congo, conformé aussi par le faite que toutes les ONG qui ont pris part à ce travail, n’on comme objectif principal, la gestion durable de la forêt congolaise. Nous pouvons également signaler le programme REDD (Réduction des Emissions due à la Déforestation et la Dégradation de forêt), et certain projet orienter pour la création des puits carbones. - Electrification des milliers urbains et ruraux, - La sensibilisation contre l’agriculture sur brûlis, Les efforts dans le domaine de la protection des espaces forestières auraient un impact significatif dans le sens qu’en RD Congo c’est ce secteur qui est considéré comme étant le plus « émetteur » des gaz à effet de serre surtout le CO2 mais aussi nous ne pourront pas perdre de 39 vu que cette espace constitue également un puits important de carbone aussi bien sur le plan local que mondial. Une chose importante à prendre en compte dans cette lutte pour la gestion durable des ressources forestière serais à priori la prise en compte des besoins de la population locale dont leurs survie dépend dans sont entièreté des services offerts par la forêt dans le but de réaliser une gestion durable des écosystèmes forestiers. La promotion de l’électrification aura un impact dans la réduction des émissions issues de l’utilisation de bois dans l’espace ménagère (bois‐énergie). Cependant nous estimons vu l’étendue du territoire et du niveau actuel de couverture en énergie électrique, les résultats ne sont pas pour bientôt. Nous devons aussi signaler que la population n’est pas consciente de leur responsabilité dans ce domaines et même si c’étais le cas, il n’y a pas encore des solutions alternatives. Nous estimons dans l’urgence, la promotion de l’utilisation des fours améliorés (mois consommateur en bois) serait, une action à impact immédiat sur le plan de la protection de la forêt et des émissions des GES. Dans les autres secteurs, à l’heure actuelle il n’y a pas quelque chose à signaler pouvant relever d’un effort de lutte contre les émissions des GES. 3.2 LA VULNERABILITE DE LA RD CONGO Rappelons que les risques climatiques en RD Congo sont entre autre des pluies intenses sécheresse saisonnière, des inondations riveraines, des crises caniculaires, érosion côtière qui seront due à l’augmentation de la pluie dans certaines régions du pays et sa diminution dans d’autres régions mais aussi l’augmentation de la température sur toute l’étendue de la République Démocratique au Congo. Par rapport aux études sur la vulnérabilité de la RD Congo face aux problèmes de changement climatique, nous avons retenu que la majorité des données utilisées proviennent des 4 villes du pays qui reflète difficilement la situation de toutes les régions de la république ; sachant que ces endroits se retrouveraient à des milliers de km des autres régions. Cette faiblesse, a été justifiée par la faiblesse des moyens financiers alloués à ces études, l’indisponibilité des données, l’effectif du personnel et le temps. A cet effet nous estimons que les études plus approfondies pouvant inclure plus ou moins toutes les régions de la RD Congo seraient très important pour pouvoir illustrer avec certitude ce qui est la vulnérabilité de la R Congo face au changement climatique. 40 La RDC est vulnérable face au changement climatique trois secteurs sont supposés comme trop vulnérable : l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières. Cependant, la vulnérabilité dans le secteur de l’eau n’est pas réellement du à la ressource, mais c’est à la gestion. Ceci laisse attendre que la réduction de la vulnérabilité dans ce secteur nécessiterai la volonté politique que de simple initiative privée ; ce qui laisse penser aussi que le pays serait en mesure de s’adapter mais cela nécessite la mise sur pied d’une politique efficace de gestion de ressources en eau pouvant permettre à toute la population d’y avoir réellement accès. Nous estimons qu’à part ce problème, les études climatiques ne constituent pas encore une priorité ; les moyens financier et l’effectif du personnel à ce secteur en RDC justifiait ce problème. Les études ne sont pas effectue d’une manière continuelle. Nous pensons que la création d’une structure qui aura pour but de réaliser d’une manière continuelle les études sur l’évolution climatique et son impact sur toute l’étendue de la RDC permettra de bien cerner ce que nous avons come problème. Il est impérativement urgent de mener les études plus approfondies pour connaître notre vulnérabilité et ainsi mieux cerner les stratégies d’adaptations efficaces et durables. 3.3 ANALYSE DES STRATEGIES NATIONALES D’ADAPTATION Le succès d’une stratégie ou d’une politique d’adaptation doit être évalué en comparant les avantages produits par rapport aux objectifs utilisés dans l’analyse de l’efficacité. Les stratégies nationales d’adaptations proposées pour faire face au changement climatique existent et sont regroupé sous forma d’option d’adaptation mais malheureusement à l’heure actuelle il n’ya pas encore eu leur mise sur pied ; sur le terrain, rien n’est encore fait. Sur le terrain aucune option n’est déjà misse en œuvre pour permettre d’avoir un jugement sur son efficacité. Cependant, en faisant la lecture de ces options ou du PANA nous remarquons ce qui suit Le PANA reste un muet sur certain secteurs malgré leur importance, comme est le cas de secteur de la santé. Signalons qu’il est signale par exemple, le risque d’augmentation du taux de malaria suite à l’augmentation de la température, un fléau qui fait plus de victime en RD Congo. Dans le cadre de transport aussi il n’y a pas des projets y afférant sachant que nous courrons des risques des inondations qui affecteront sensiblement le secteur de transport. Nous estimons que des études approfondies pour mettre une adaptation dans tous les secteurs de la vie du peuple congolais de réduire la vulnérabilité de notre pays. 41 Un autre fait remarquant, reste aussi le temps pris pour le démarrage de la mise en œuvre des options d’adaptation sachant que le changement climatique est un fait déjà ressenti et affecte déjà certains secteurs de l’économie. Nous pensons que dans l’urgence, il serait très préférable d’exploiter les stratégies locales d’adaptation pour les améliorer s’il s’avère nécessaire enfin de permettre une adaptation des secteurs vulnérable avant que nous soyons à mesure de mettre en exécution les grands projets d’adaptation. Notre pays semble pouvoir subir plus des catastrophes naturelles surtout due à l’inondation et érosion, d’où nos stratégies d’adaptation doivent s’orienter dans ce secteur ; malheureusement les stratégies nationales d’adaptation ne tiennent pas beaucoup d’importance sur cet aspect en n’y proposant des stratégies efficaces ou en élaborant des projets pour réduire notre vulnérabilité. C’est pour cette raisons qu’il nous a été également difficile de comprendre, le fait que le plus grand risque climatique recensé reste les pluies intenses qui ont directement comme conséquence les érosions et les inondations, ce qui se vie actuellement dans la ville de Kinshasa. Cependant l’option « lutte anti-érosive et inondations » fut l’une des options à être rapidement écarté du processus de sélection des options d’adaptation, ce qui se reflète lors de l’élaboration des projets d’adaptation : il n’y a aucun projet y afférant et on ne sait pas si quelque chose sera élaborée pour réduire notre vulnérabilité dans ce secteur. Les options d’adaptations ne sont pas faciles à être comprise par tout lecteur de notre Programme d’Action National d’Adaptation (PANA); il n’est pas facile de discerner leur apport dans la réduction de la vulnérabilité mais aussi ce qui sera réellement fait. Par exemple, lorsqu’on parle de renforcement de capacité de production agricole, que ce qui sera fait par rapport à ce qui se passe aujourd’hui pour permettre à notre agriculture de faire face aux effets néfastes de changement climatique. Nous pouvons également prendre dans le même ordre d’idée l’option, voies de communication (routes, voies ferrées et fluviales), sédentarisation en milieu rural,… il est difficile de cerner ce qui sera réellement fait et sont apport dans la lutte contre le changement climatique. Les projets repris dans le PANA reflète les secteurs prioritaires d’orientations des actions d’adaptation, dans notre programme il n’y a que trois : le secteur agricole, l’électrification et la protection des zones côtières. Sachant que c’est la zone côtière ne constitue qu’une petite partie de la RD Congo, situé aux extrémités d’une province, nous pouvons comprendre que le RD 42 Congo, ne travail à l’heure actuelle que sur deux projets pour faire face au changement climatique. Nous estimons que c’est très insignifiant vu la grandeur du pays et les risques climatiques qui pèsent sur notre pays ; nous dévons faire un effort pour avoir plus de projets pour espérer faire face aux effets néfastes de changement climatiques. La résolution des problèmes climatiques en RD Congo, relève d’une coopération multisectorielle, car les causes de notre vulnérabilité et les stratégies d’adaptation sont au delà de des attributions de ceux qui ont l’adaptation au changement climatique comme attribution. Mais le problème de changement climatique n’est pas considéré comme une affaire de tous, il reste une affaire attribuée uniquement au ministère ayant la gestion de l’environnement dans ces attributions. Il y a également une faible communication sur le changement climatique, la vulnérabilité et les options d’adaptation envisagées en RD Congo. Il serait très bénéfique la création d’une structure regroupant les représentants de toutes les structures vulnérable pour mettre en place des stratégies de travail en commun pour résoudre les problèmes climatiques. 4. LES RESULTATS DES ENTRETIENS AVEC LES MEMBRES DES ONG ENVIRONNEMENTALES LOCALES L’objectif : L’objectif de cette activité, c’étais de se rendre compte de l’implication des ONG environnementale dans la thématique de changement climatique et l’impact de leurs activités sur l’atténuation et l’adaptation de changement climatique. Constants : 1° la lutte contre le changement climatique n’est pas un des objectifs prioritaire des ONG locales. L’objectif qui peut être considéré comme principal et commun à beaucoup des ONG environnementales locales, c’est la lutte contre la dégradation des forêts ce qui laisse sousentendre une contribution à l’atténuation des émissions des GES mais aussi dans l’aménagement des puits carbone. 43 2° Beaucoup d’ONG n’ont pas d’activités spécialement orienter vers le changement climatique. Nous avons signalé qu’elles agissent d’une manière indirecte en luttant pour la gestion durable des écosystèmes forestiers. Cependant, une très grande minorité possède à son actif quelques activités ayant trait directement au changement climatique et dans la totalité, ces activités s’inscrivent dans le cadre de la sensibilisation et la diffusion de l’information sur le changement climatique. 3° Nous avons également constaté que, les ONG commencent à s’intéresser au changement climatique, pas parce que c’est une nécessité mais par ce que, c’est un domaine d’actualité et il présente beaucoup d’enjeux surtout en terme financier mais il y a encore un problème de compétence dans le domaine de changement climatique d’où la nécessité des travaux de renforcement de capacité pour qu’elles œuvrent réellement dans ce domaine. 4° Le développement des activités ayant traits à l’adaptation au changement climatique, n’est pas inscrit dans l’agenda de la majorité des ONG environnementales locales. Car cette option n’a pas été signalée comme piste de solution à la problématique de changement climatique malgré que ce soit une nécessité pour les pays moins avancés. 5° Nous avons également noter, le besoin de l’établissement d’un programme de renforcement de capacité des OGN locales sur le changement climatique pour incité leur implication dans la lutte contre le changement climatique mais aussi pour renforcer les connaissances des acteurs de ONG locales sur les différents aspect de changement climatique. Ce sont les organisations locales qui sont en permanence avec la population locale et si elles peuvent également s’impliquer réellement dans la thématique de changement climatique surtout en ce qui concerne l’adaptation au changement climatique, nous pouvons espérer que ce pari sera remporté. 6° vu l’expérience dans le domaine environnementale, la question de savoir l’existence d’une prise de conscience en RD Congo des changements climatique leur a été adressée. Et pour cette question la majorité a répondu par non. En RD Congo, les priorités sont encore orientées dans d’autres domaines que le changement climatique. 44 5. LA PERCEPTION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PAR LA POPULATION ET LES STRATEGIES D’ADAPTATION DEVELOPPEES Cette partie du rapport, présente le rapport d’une enquête réalisée au près de la population locale, par rapport à leur perception du changement climatique, leurs idées par rapport à ce problème, les modifications déjà ressentis,… Dans cette partie sera également présenté les différentes stratégies d’adaptation que la population avec leurs moyens locales ont pu développer vis-à-vis des différentes modifications qu’elle constate surtout dans le domaine agricole. Les perceptions de changement climatiques Signalons que cette enquête, s’est effectuée au près de 159 personnes, tous travaillant dans le secteur agricole étant donnée que ce le secteur qui est considéré comme très vulnérable et dont y sont orientés les actions urgentes d’adaptation. Elle a concerné les agriculteurs urbains et périurbains de la ville de Kinshasa, des maraichers aux grands agriculteurs. Tableau I : Avoir attendu parler du changement climatique QUESTION Avez-vous déjà parler de climatique ? Réponse Sources attendus Oui Radio et 51% Télévision changement ONG et ateliers Famille Non 49% Répondants Pourcentages 40 49% 7 9% 34 78 42% 49% Commentaire. Il ressort du tableau ci-haut que le changement climatique est une notion qui se fait attendre actuellement et les médias constituent un moyen aussi efficace pour la diffusion. Nous remarquons également que le cadre familiale contribue également dans la diffusion de cette information, un cadre dans le quel on essaye également d’en discuter sur base de l’expérience de chacun par rapport au sujet. 45 Tableau II : Existence réelle des changements du climat QUESTION Réponse Avez- vous déjà ressenti les Oui 96% Répondants Pourcentages 153 96% changements du climat par rapport au temps passé ? Non 4% 6 TOTAL 159 4% Commentaire Les résultats repris dans le tableau ci-dessous, montrent que la population qui a fait l’objet de notre enquête, a déjà pris conscience de l’existence des modifications climatiques car, elle le confirme à 96%. Tableau III. Les changements déjà observés QUESTION Modifications Quelles sont les Pluie intense grandes Diminution de la pluie modifications Augmentation de la climatiques déjà température observé Inondation et érosion Modification de la durée des saisons Répondants 66 108 153 Pourcentage 43% 70% 100% 48 124 31% 74% Commentaire : Il ressort de ce tableau ci-haut que dans cette région du pays, les grandes modifications déjà ressenties et observées sont entre autre l’augmentation de la température qui a été signalé par tous les enquêté ayant confirmé l’existence des modifications climatiques, suivi des modifications de la durée des saisons qui se caractériserais par lé retard de pluie (D’après les références du passé, les premières pluie annonçant le début de la saisons de pluie commençaient le 15 septembre mais elle commence actuellement même en Octobre et cette année c’est un constant qui s’est fais remarquer). On note également la diminution de la pluie mais on signale qu’elle commence à pleuvoir avec une forte intensité causant ainsi des dégâts entre autre des pertes pour la culture. 46 Tableau IV : Connaissance des causes des changements du climat QUESTION Réponse Causes Connaissez-vous les causes Oui déforestation 43% Pollution qui sont à la base de ces atmosphériques modifications ? Implantation d’antennes Répondants Pourcentages 54 43% 35 15 Non 57% : c’est la volonté 90 divine 57% Commentaire : Il est à noter à partir du tableau VI que la population enquêtée, ignore les causes réelles des changements concernant les facteurs climatiques observés dans leur milieu. La majorité soit à 57% de la population totale enquêtée, les attribuent à une volonté divine c’est-à-dire n’ayant aucune origine humaine ; l’homme n’est pas à mesure d’avoir un influence sur ce qui se passe aujourd’hui. Néanmoins une autre catégorie essaye des données des explications à ces modification est la cause la plus citée, reste la déforestation caractérisée par une utilisation abusive des espaces forestières, suivi de la pollution de toutes les origines dont certain qualifies de l’avancé technologique. Cependant, une idée fausse s’est rependue sur la responsabilité d’antennes implantées dans la ville ; ceci peut se justifier par le fait d’une coïncidence entre la période de début d’implantation de ces antennes et la période d’observation des modifications du climat local. Tableau V : Existence d’avantages suite aux modifications du climat QUESTION Réponses Il y a-t-il d’avantages face à ces Oui modifications climatiques ? Répondant 12 Pourcentages 8% Non 143 92% Total 155 Commentaire En faisant l’analyse du tableau V, nous constatons dans l’échantillon de la population enquêtée, 12 soit 8% affirme qu’il y a des avantages suite aux changements qu’ils observent alors que 92% ne trouve pas que ce changement a un point positif ou une nouvelle opportunité, face à 47 leurs activités quotidiennes. Cependant, pour ceux qui affirment l’existence des avantages certains ne sont à mesure de les élucider mais nous pouvons signaler la diminution du froid dans certains milieux, la permanence du soleil qui permet le séchage de certaines cultures,… Ce résultat, confirme en d’autre terme que la population de la région ne tire pas profit des opportunités qu’offre changement climatique, ou simplement nous pouvons dire que dans la région, il n’y a pas d’opportunités offertes par le changement climatique. Tableau VI : Avoir développé des stratégies pour s’adapter QUESTION Réponse Il y a-t-il des pratiques que vous Oui Répondants Pourcentages 118 76% aviez développées pour faire face aux modifications climatiques ? Non 37 TOTAL 155 24% Commentaire La lecture du tableau ci-dessus, fait ressortir le fait que la population enquêtée dans sa majorité affirme avoir au moins développé une pratique pour faire face aux modifications climatiques qu’elles ont constaté : des stratégies d’adaptation traditionnelles. Et la majorité affirme observée des résultats positifs. Cependant, 24% disent n’avoir pas pu modifier leurs pratiques habituelles et pour certains c’est parc qu’ils supposent qu’on ne peu rien faire et d’autres, ils n’ont pas des moyens conséquents. Dans la suite de ce rapport vous trouverez la liste des stratégies d’adaptation que la population essaie de mettre en place pour faire face au changement climatique. Tableau VII : La responsabilité de la population congolaise QUESTION Réponse Pensez-vous que la population Oui congolaise a responsabilité ? une part Répondants Pourcentages 48 31% de Non 109 TOTAL 157 69% Commentaire Nous lisons du tableau VII que la population ne partage pas l’avis qui est ; toute la population du monde a une part de responsabilité face au changement climatique. Certains 48 soutiennent la thèse que l’homme ne peut rien contre ce qui est décidé par Dieu, d’autres attribuent la responsabilité aux pays développés. Cependant, une minorité soutient l’existence de notre responsabilité surtout suite à la destruction des systèmes écologiques dus à la déforestation et à la pollution. Certains précisent que cette responsabilité est le fruit de l’ignorance mais aussi de l’absence d’une solution alternative face aux activités détruisant l’environnement. C’est dernier avis qui est soutenu aussi par beaucoup des gens avec les quels nous avions établi des entretiens (Membre des ONG environnementales) dont certains vont jusqu’à affirmer que la responsabilité nous est imposés. Tableau VIII : Réception d’assistance pour faire face au changement climatique. QUESTION Réponse Recevez-vous des aides pour faire Oui Répondants Pourcentages 18 12% face aux menaces du changement climatique ? Non 136 TOTAL 154 88% Commentaire Le Tableau VIII, souligne le faite que la population œuvrant dans le secteur de l’agriculture, un secteur qui très vulnérable au changement climatique, ne reçoivent pas d’aides pouvant leur permettre de faire face au changement climatique. Ceux qui ont répondu par OUI (12%), l’étude profonde de l’aide obtenu ne se résume que dans les outils de travail et en intra agricole. Nous avons pu confirmer ces résultats par les entretiens réalisés au sein du ministère du développement rural et du ministère de l’agriculture dans les services chargés de l’encadrement des agriculteurs. 6. LES STRATEGIES TRADITIONNELLES D’ADAPTATION DEVELOPPE DANS LE SITES D’ETUDES Rappelons que notre étude s’est déroulé dans la province ville de Kinshasa, au près de la population œuvrant dans le secteur agricole dans le milieu urbain et périurbain. Nous avions pu travailler dans 4 sites différents dont le site dit de Monastère où se pratique l’agriculture maraichère dans une vallée, le site de Bandale où se pratique également l’agriculture maraichère mais sur une surface plane mais dé fois inondé, dans le site de Kingabwa qui est une 49 étendue où s’effectue la riziculture et en fin dans le plateau de Bateke ou se réalise une agriculture industrielle sur des grandes étendue. Ainsi, les stratégies d’adaptation présentées dans la suite sont entièrement développées dans ces endroits précités et nous essayerons de souligner les particularités de chaque milieu et ceci dues au fait que les certaines conséquences du changement climatique se fait sentir d’une manière spécifique. Et à chaque stratégie d’adaptation, nous allons essayer de donner notre point de vue face à la stratégie et proposer une amélioration si possible. Stratégie I : Ne rien faire et attendre que la nature offre des opportunités Cette stratégie, se résume par le faite de rien faire tout en supportant les conséquences : on observe et on attend que le nature offre d’autres opportunités. Cette stratégie est surtout développé au niveau du plateau où la population observé dans grandes perturbation du calendrier agricole et par manque de moyen pour réaliser l’irrigation et commencé à planter durant la période prévu, la population observe et attend l’arrive de la pluie pour commencer à planter ou à faire des pépinières. Point de vue : C’est une stratégie développée par manque de moyen susceptible de développer une irrigation susceptible de compenser le retard de la pluie. Il est difficile de faire autrement surtout s’il n’y a pas de précision sur le probable jour de début de pluie. On penserait proposer que les pépinières pour certaines cultures soient préparées par arrosage, mais dans cette région, suite à l’absence des cours d’eau, l’eau pour les travaux ménagère étant difficile à obtenir certaines se sente découragé pour recourir à cette option. Néanmoins, nous souhaiterions que la recherche des poches d’eau souterraines soient réaliser pour palier au problème de la carence d’eau et apporte aussi un appui au problème d’irrigation et dans le cas de l’irrigation, il faut songer à des stratégies d’irrigation permettant l’également l’économie de l’eau telle est le cas du système d’irrigation goutte à goutte. Stratégie II : Canalisation d’eau pour lutter contre les inondations Cette stratégie est surtout développé au près de la population travaillant dans les vallées, pour réduire le risque d’inondation de leurs parcelles. Et celle consiste par la création des caniveaux le long des parcelles pour mieux orienter l’eau de pluie qui traverse l’étendue cultivée. Point de vue : Elle se manifeste comme étant efficace mais le gros problème se situe sur le fait que la majorité des caniveaux ont été érigé pour s’adapter au niveau d’inondation issue de 50 l’expérience passée. Nous estimons cependant que la création des barrières et des digues serait très efficaces. Stratégie III : Création des barrières et des digues C’est une stratégie qui a été développée surtout par ceux qui travaille dans la vallée (barrière) et sur le site de riziculture (digue) pour limiter le niveau d’inondation des terrains cultivés. Point de vue : Nous estimons que ces stratégies peuvent êtres efficace mais il faut prendre en compte les prévisions des climatiques selon les scénarios établis qui préconise un risque d’augmentation de la pluie sur la partie du pays qui aura comme conséquence une augmentation de l’érosion et de l’inondation. Stratégie IV : Soulèvement des bandes de parcelles cultivées Dans les sites maraichère et comme c’est la méthode habituelle de culture, les cultures sont effectués sur des bandes de terres aménagés pour ce but. Pour renforcer la fertilité du sol, il est procédé par le dépôt d’abord d’une couche constitué de feuilles mortes ou des déchets organiques (malheureusement certain y mélange avec des matières plastiques) pour constituer d’engrais et en suite une couche du sol les enseveli et la parcelle est prête à recevoir la culture. Cependant, les bandes sont également érigées pour lutter contre l’inondation de la parcelle. Nous constatons une stratégie à double rôle dans le sens qu’elle permette à la fois de fertiliser le sol et de renduire l’impact de l’inondation sur les cultures. Nous avons noté que la hauteur de la bande est proportionnelle au risque de niveau d’inondation ; plus les inondations sont importantes sur le lieu plus la bande est haute. Point de vue : le soulèvement des bandes de terre présente quelques points positifs, premièrement par le fait qu’elle permet de réduire l’inondation mais aussi qu’on tient compte de la fertilisation du sol avant de lutter contre l’inondation. L’inconvénient pour cette pratique s’est le fais que l’adaptation n’est pas anticipative, elle se réalise après avoir connu des pertes qui ne sont couvert par aucune assurance et il n’y a pas un système de partage de perte établie. Cependant dans certain milieu, il serait important d’identifier si les inondations ne sont pas dues à un mauvais drainage qu’au changement climatique mais l’établissement d’un drainage sur les surfaces planes pour protéger toute l’étendue voué à l’agriculture serait encore très efficace. 51 J’estime aussi qu’il peut être prévisible de réfléchir sur la possibilité l’instauration de partage de perte dans les stratégies d’adaptation. Stratégies V : Arrosage des cultures C’est une stratégie développer pour faire face au retard de pluie dans l’aménagement des pépinières mais aussi dans le cas d’augmentation de la chaleur dans les cultures maraichères dont les agriculteurs sont obligés de faire le double d’efforts habituelle d’arrosage pour maintenir la croissance de leur culture. Point de vue : nous estimons que c’est une stratégie qui peut être maintenue mais il faut songer à l’économie de l’eau. Stratégies VI : abandon des graines dans la poussière. C’est une pratique qui est un peu développée sur des grandes étendues surtout pour le cas de la culture de maïs et ceci suite au retard de pluie, dans cette attente, la population abandonne les graines dans la poussière au lieu de semer comme il est prévu tout en espérant que la pluie tombera avant les graines ne s’abiment. Point de vue : C’est une stratégie basée sur l’incertitude et on n’est pas à mesure d’évaluer les risques la semence puisse germer. Vu qu’elle donne un résultat plus ou moins positive et dans la région il est encore difficile de pratiquer l’irrigation à grande échelle, la méthode peut être utilisé. Néanmoins il serait important de réfléchir sur les techniques d’irrigation. Stratégie VII : Rotation des cultures Dans certains site la population effectue une rotation des cultures selon la présence ou l’absence de la pluie passant des cultures moins exigeantes en eau à la culture exigent beaucoup d’eau et vice-versa. Nous avons également constaté que dans le site rizière, il se développer une rotation des cultures selon la période d’inondation. Entre Novembre et Décembre les sites reste inondé et il n’y a pas de culture qui s’y développé. En Janvier, lorsque la quantité d’eau aurais sensiblement diminué, la population pratique la culture de riz qu’elle va récolter au mois de Juin-Juillet. Vu que le milieu devient sec, et il n’est plus possible de faire la culture dur riz, la population pratique sur le site des cultures maraichères mais aussi le manioc. Cependant, les cultures talles que le manioc, la patate douce, sont réalisée uniquement pour l’utilisation de leurs feuilles comme légumes car l’intervalle de temps que cette régions reste sèche ne peut pas permettre d’attendre 52 jusqu’à ce que ces plantes donnent des tubercules. Il faut aussi noter que ce n’est qu’une petite partie de l’étendue cultivable qui est exploitée durant cette période et le reste abandonnée. Point de vue : Cette stratégie permet de rentabiliser le sol durant toute l’année malgré que ce ne soit pas toute la surface exploitable. Mais sur le plant de la rentabilité il y a une perte énorme car la revenue de la culture de riz et sensiblement supérieur à la culture maraichère exploiter. Nous estimons que sur ce site il serait très bénéfique, étant donné qu’un cours d’eau le traverse, qu’on établisse aussi un système d’irrigation du site pour leur permette de faire la récolte du riz, deux fois par an. Cette option est déjà envisagée mais il y a un problème de fond pour y arriver. Conclusion. A l’issue de cette partie du travail, il est à retenir que la population locale a déjà constaté des grandes modifications en ce qui concerne la température et la pluviométrie qui a des impacts sur leurs activités. Pour faire face à ce problème, la population a essayé de développer leurs propres stratégies d’adaptation dont les résultats sont plus ou moins positif mais ces stratégies nécessitent quelques modification ou une amélioration pour assurée une adaptation à long terme ou très rentable. Cependant, ces modifications exigent l’obtention des moyens conséquents pour y parvenir chose que la population n’est pas à mesure d’obtenir. Une autre chose à retenir est que la population de la région à l’heure actuelle ne bénéficie d’aucune assistance susceptible de leur permettre de faire face au changement climatique ; la mise sur pied d’un programme d’encadrement des agriculteurs pour faire face au changement climatique serait un atout pour la région. Nous avons signalé les quelques stratégies d’adaptation qui sont développées dans la région. Néanmoins il faut noter dans certaines situation, surtout dans le cas d’inondation et ceci par manque des moyens, le propriétaire abandonne directement l’étendue exploitée et cherche un autre espace pour pouvoir exploiter sans avoir l’assurance d’en trouver. 53 CONCLUSION SUR LA RD CONGO A cette étape de présentation des travaux, nous pouvons en termes de conclusion, ce qui suit : - Le changement climatique est un phénomène réel en RD Congo, le pays est vulnérable est les secteurs vitaux. Les travaux réalisés dans le cadre de la première communication nationale sur le changement climatique en RD Congo, fait ressortir le fais que la source principale de la contribution de la RD Congo aux émissions des GES serais le secteur Forêts et changements d’affectation des sols l les secteurs agriculture et Energie sont faiblement émetteurs. Cependant, les émissions nettes de ces secteurs montrent que le secteur Forêt présente une valeur négative, c’est‐à‐dire qu’il absorbe plus qu’il n’émet. En d’autres termes, ce secteur constitue bel et bien un important puits pour les GES du monde. Les efforts sont fournis dans ce domaine surtout en ce qui concerne, la lutte contre la dégradation des écosystèmes forestier. D’autres projets appuis ces initiatives à savoir l’électrification de milieu urbains et ruraux et la réduction de l’utilisation de bois‐énergie. ‐ Comme tous les autres pays, la RD Congo est vulnérable aux effets néfastes de changement climatique. Les prévisions signalent une augmentation de la pluviométrie sur presque toute l’étendue de la république, dans d’autres parties comme le Sud et l’extrême Ouest les prévisions signale une diminution de la pluviométrie. Cependant, en ce qui concerne la température, elle continuera à augmenter sur toute l’étendue de la république. Les risques climatiques sont entre autre, les pluies intenses, la sécheresse saisonnière, les inondations riveraines, la crise caniculaire et l’érosion côtière. Néanmoins, nous avons fait le constant que les études représente difficilement, la situation de toute la république, d’où la nécessité de renforcer des études sur la vulnérabilité de la RD Congo face aux effets néfaste de changement climatique surtout dans les régions où les études n’ont pas été mené. - La RD Congo a pris conscience de l’existence des variations climatiques et la nécessité de l’élaboration des stratégies d’adaptation aux changements climatiques. D’où l’élaboration des options d’adaptation au changement climatique contenues dans le Programme d’Action National d’Adaptation. 54 Cependant, en dépit de cette volonté de réduire l’impact de changement climatique sur les secteurs vitaux en RD Congo, il n’y a pas encore d’activité mis en œuvre sur le terrain, nous ne sommes encore qu’au niveau des projets. Nous avons pu noter que, le programme en question reste muet sur cette question de vulnérabilité, malgré les menaces sur les aspects vitaux qu’elles représentent. Les projets d’adaptation semble être insuffisant par rapport aux menaces climatiques et à la grandeur du pays. Certaines modifications seraient nécessaires pour espérer faire face aux risques climatiques mais aussi un élargissement des options d’adaptation et la prise en compte de toutes les menaces climatiques seraient également nécessaires. Un autre aspect qui a été oublier dans l’élaboration du PANA, c’est le fait de prendre en compte dans l’élaboration des options d’adaptation les capacités locales de mise en œuvre des actions d’adaptation et les actions locales développer par la population locale pour faire face aux modifications climatiques. L’adaptation au changement climatique doit aller au delà du programme PANA et être intégré dans les activités de développement existantes. - Le changement climatique n’est pas encore une priorité en RD Congo. Si nous prenons la prise de conscience comme le fait de connaitre l’existence d’un problème au quel il faut des solutions dans l’urgence et qu’on se mette au travail pour le résoudre, en RD Congo nous avons encore à fournir beaucoup d’efforts pour arriver à ce stade de prise de conscience ; aussi bien au niveau des gouvernés que des gouvernant et des ONG locales qui jusqu’à présent la question d’adaptation au changement climatique ne figure pas encore dans leur agenda. - Nous avons également remarqué que le changement climatique en RD Congo a tendance à se résumer par le fait de lutter contre la dégradation des écosystèmes forestiers et l’effort fourni dans ce domaine semble être suffisant jetant ainsi dans les oubliettes la question d’adaptation. - De la part de la population et des acteurs locaux, le besoin de réaliser un programme de sensibilisation et de renforcement des capacités se fait également sentir. La population est consciente de l’existence des changements mais elle ignore encore les causes et les stratégies de lutte. Ses responsabilités peuvent être en grande partie attribuées à l’ignorance. Cependant, suite aux modifications observées elle a essayé avec ses moyens propres (sans aucun soutien) de développer des stratégies d’adaptation mais qui nécessite des études pour améliorer leurs efficacités. 55