Sarkozy, la menace fantôme

Transcription

Sarkozy, la menace fantôme
télévision P. 32
matt pokora est le parrain
de la neuvième saison du
télé-crochet qui débute ce
soir sur nrJ 12.. emi france
Coup de neuf
à la Star Ac
paris P. 28
www.metrofrance.com
Jeudi 6 décembre 2012
n° 2322
Une tournée
de zombies
en web-série
ump P. 4
PAR
ne jetez PAs ce jouRnAl suR lA voie Publique : offRez-le à votRe voisin !
L’ex-Président avait donné jusqu’à mardi soir à Jean-François Copé et à François Fillon pour trouver un
accord. Un ultimatum que les deux rivaux n’ont pas respecté, portant un coup à la stratégie de Nicolas Sarkozy.
zoé ducournau/metro
metRo est imPRimé suR du PAPieR 100% Recyclé.
Sarkozy, la menace fantôme ?
Texte blanc.
réd’chef invités P. 26
Omar et Fred
assurent le
SAV de l’actu
Le duo était hier à Metro à l’occasion
de la sortie en DVD de la saison 6
du SAV des émissions, leur programme
culte arrêté en juillet dernier.
monde P. 6
florange P. 8
énergie P. 18
En Egypte,
la rue s’embrase
de nouveau
L’inflexible
Ayrault déçoit
les métallos
Logement :
isoler plus pour
dépenser moins
16
Bonus
jeudi 6 décembre 2012
www.metrofrance.com
Entretien «Nous sommes sortis
de l’ère de la surconsommation»
SofinScope. Les habitudes de
consommation des Français ont été
étudiées pendant un an.
Bilan. Julien Goarant, directeur
d’études à l’institut OpinionWay,
revient pour Metro sur les principales
conclusions de ces enquêtes.
Au point de devenir un loisir anti-crise ?
Oui, car c’est un loisir qui occupe du temps,
pendant lequel on ne consomme pas. Internet permet aussi de faire des économies
grâce au covoiturage, au troc, aux bons
plans, aux ventes privées… Le Web permet
de moins gaspiller d’une part et de faire des
économies d’autre part.
Justement, quelles sont les solutions
adoptées par les Français ?
Avant tout, ils augmentent leurs revenus
en revendant des choses qu’ils n’utilisent
plus ou en adoptant le statut d’autoentrepreneur. Ensuite, il y a le recyclage, attrayant
pour 88 % des Français. Ils revendent par
exemple leur téléphone portable, obsolète
mais qui a toujours une valeur. On ne jette
PROPOS RECUEILLIS PAR Christophe Joly
Quels sont les principaux enseignements
de cette année d’études sur la consommation
des Français ?
Le plus important est l’augmentation des
dépenses contraintes qui réduisent la marge
de manœuvre des ménages. Elles sont à la
hausse pour 58 % d’entre eux. Ces derniers
mettent moins d’argent de côté ou piochent
dans leur épargne. 63 % des Français
déclarent qu’elle diminue.
De quelles dépenses parlez-vous ?
Principalement, des dépenses de logement
parce qu’elles ont évolué de manière très
forte. Pour 31 % des personnes interrogées,
le coût du logement est trop important. Les
locataires et les accédants à la propriété sont
les plus impactés. L’autre budget qui fait très
mal est le transport : 28 % disent que l’augmentation du prix de carburant est insupportable. Or, une grande partie de cette population, 75 %, n’a pas d’alternative à la voiture.
Comment mesurez-vous l’impact de la crise ?
Les ménages vivent dans une inquiétude
qui n’a jamais été mesurée à ce niveau. Le
pessimisme économique pour la France
dépasse les 70 %. Plus préoccupant, l’inquiétude pour soi commence à atteindre 35 à
40 %, contre 25 à 30 % d’ordinaire. Les Français sont inquiets sur le logement, la santé,
avec des dépenses qui augmentent, notamment via un déremboursement des médicaments. Sachant que la santé reste la chose à
laquelle les Français sont le plus attachés.
Quels secteurs échappent à la crise ?
Les loisirs, mais plus dans la manière dont
ils sont consommés. On n’en fait pas moins,
mais on fait moins coûteux. Nous constatons
que la consommation de télévision ne faiblit
pas. Et qu’Internet est devenu un loisir à part
entière.
« Nous constatons le souhait
d’un recours à des produits
durables. »
Julien Goarant. MetrO/ZOé ducOurnau
plus des choses auxquelles on peut donner
une seconde vie, une nouvelle utilité. On
remplace moins, on répare davantage.
Ces nouvelles façons de consommer
s’inscrivent-elles dans la durée ?
Oui, cela peut impacter à moyen et long
terme les modes de consommation. Nous
constatons le souhait d’un recours à des produits durables, affichant une durée de vie
beaucoup plus longue. Il y a des cercles vertueux indiquant que la consommation sera
plus réfléchie.
C’est un coté bénéfique de la crise ?
Effectivement, la crise contraint de revoir
la consommation dans sa massification.
Dans son emballement en volume depuis le
début des année 1990. Notamment au
niveau de la fréquence de renouvellement
des produits en raison de la baisse des prix.
Depuis l’arrivée des produits chinois,
notamment dans le domaine des nouvelles
technologies, les prix sont divisés par deux
tous les deux ans. De quoi inciter à remplacer. Nous sommes sortis de cette ère de la
surconsommation, sous la contrainte environnementale et économique. Je pense que
cela va s’inscrire dans la durée. En France
tout du moins.§