Les femmes et l`alcool - Nicotine Dependence Clinic

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Les femmes et l`alcool - Nicotine Dependence Clinic
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Les
femmes
et l'alcool
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de la santé et de l'Organisation mondiale de la Santé
Affilié à l'Université de Toronto
3487 / 02-07 P1610
isbn : 978-0-88868-580-3 (print) ; isbn : 978-0-88868-581-0 (pdf) ; isbn : 978-0-88868-582-7 (html)
Tél. : 416 979-6909
L’alcool est une drogue
Bien des gens ne considèrent pas l’alcool comme une drogue.
Mais pensez à ceci : les drogues peuvent modifier la façon dont
vous pensez, dont vous agissez et dont vous vous sentez. Certaines
drogues modifient l’humeur, tandis que d’autres soulagent la
douleur. L’alcool fait tout cela. L’alcool est donc une drogue.
Les effets physiques de l’alcool sur les femmes
Après avoir consommé une quantité égale d’alcool, les femmes
ressentent plus d’effets que les hommes. Cela s’explique par le
fait que l’organisme des femmes contient moins d’eau que celui
des hommes. L’alcool est donc moins dilué dans l’organisme
des femmes. De plus, l’alcool cause plus de dommages physiques
aux femmes, plus rapidement, qu’il ne le fait aux hommes.
À long terme, une trop grande quantité d’alcool peut causer
des problèmes de santé graves, comme des lésions au foie, au
coeur, à l’estomac et au cerveau. Aussi, une grande consommation d’alcool peut augmenter les risques de problèmes
liés aux menstruations et de certaines formes de cancer.
Si, en plus, vous fumez des cigarettes, vos risques de
développer de graves problèmes de santé augmentent.
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Alcool, grossesse et allaitement
grossesse
Si vous buvez pendant votre grossesse, l’alcool qui circule dans
votre sang circule aussi dans le sang du fœtus. L’alcool peut
avoir un effet sur le développement du fœtus. Personne ne sait
quelle quantité d’alcool peut être consommée sans danger pendant
la grossesse. Mais, plus vous buvez, plus vous risquez de :
• perdre votre bébé (faire une fausse couche ou donner
naissance à un bébé mort-né) ;
• donner naissance à un bébé très petit (de poids insuffisant) ;
• donner naissance plus tôt que prévu (prématurément) ;
• donner naissance à un bébé atteint de l’ensemble des
troubles causés par l’alcoolisation fœtale (ETCAF), qui
peut comprendre des lésions cérébrales, un retard de
croissance, des troubles de la vision et de l’audition et
d’autres anomalies congénitales. Une personne dont la
mère a bu pendant sa grossesse peut éprouver des troubles
d’apprentissage et de mémoire tout au long de sa vie.
La quantité d’alcool consommée, l’utilisation d’autres drogues,
la santé globale de la mère et ses comportements sécuritaires,
et bien d’autres facteurs peuvent avoir une influence sur le
développement du fœtus.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’ensemble des
troubles causés par l’alcoolisation fœtale, appelez la Ligne d’information sur la consommation d’alcool et de drogues pendant
la grossesse et l’allaitement de Motherisk, au 1 877 327-4636.
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Il est plus sûr de ne pas boire pendant la grossesse.
Moins, c’est mieux ; pas du tout, c’est encore mieux !
Il n’y a pas de moment qui soit sans danger pour boire de l’alcool pendant la grossesse. Le cerveau et le système nerveux du
fœtus se développent tout au long de la grossesse. Mais il n’est
jamais trop tard pour arrêter de boire pendant une grossesse.
Il n’y a pas de meilleurs moyens d’assurer la santé de son bébé
que d’arrêter de boire immédiatement et de prendre soin de sa
propre santé.
La consommation d’alcool du père peut altérer son sperme ;
cependant, on ne connaît toujours pas les répercussions que
cela pourrait avoir sur le fœtus ou le bébé. De plus, la consommation d’alcool du père peut avoir une influence sur vous. Il
peut en effet être difficile pour vous de ne pas boire du tout ou
de boire très peu si votre partenaire boit beaucoup.
allaitement
L’allaitement est parmi ce que vous pouvez faire de mieux
pour votre bébé. Cependant, votre lait contient une petite
proportion de tout alcool que vous consommez. Les gens
ne s’entendent pas sur la quantité susceptible de causer des
problèmes. Cela dépend du moment où vous buvez et de la
quantité que vous buvez. Il n’est pas recommandé de boire
plus d’un verre de temps en temps.
Si vous buvez de l’alcool régulièrement pendant que vous
allaitez, la présence d’alcool dans le lait peut nuire à la façon
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dont votre bébé réagira à son entourage (c’est ce qu’on appelle
le « développement psychomoteur »). La consommation de
grandes quantités d’alcool peut aussi nuire à votre montée de
lait, c’est-à-dire au flux du lait dans les mamelons qui permet
au bébé de boire.
Si vous consommez de l’alcool avant d’allaiter, votre bébé
pourra boire moins. Il dormira peut-être plus souvent, mais
moins longtemps à la fois. La quantité d’alcool consommée,
la vitesse à laquelle elle a été consommée et le poids de la mère
sont tous des facteurs qui déterminent la période pendant
laquelle l’alcool reste dans le lait maternel.
Si vous buvez de l’alcool, prévoyez d’allaiter votre bébé avant.
Si vous prenez un verre tout de suite après l’allaitement, votre
organisme disposera de plus de temps avant la prochaine tétée
pour éliminer l’alcool.
Discutez avec votre médecin des risques pour la santé de votre
bébé avant de prendre une décision. Et n’oubliez pas qu’en
plus de vous préoccuper de la santé de votre bébé, vous devez
aussi vous préoccuper de la vôtre.
L’alcool et les autres drogues
Il peut être dangereux de boire de l’alcool si vous prenez
d’autres drogues ou médicaments en même temps ou presque.
Cela comprend les médicaments sur ordonnance, les médicaments que vous pouvez vous procurer à la pharmacie sans
ordonnance et les drogues illégales.
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Les effets du mélange d’alcool et d’autres drogues dépendent
de divers facteurs, comme :
• votre âge ;
• votre poids et vote type corporel ;
• votre santé globale ;
• la quantité d’alcool bue et la dose de médicament prise ;
• la quantité de nourriture consommée ;
• le nombre d’heures de sommeil ;
• votre niveau de tolérance aux effets de l’alcool et
aux médicaments.
Informez-vous toujours d’abord auprès de votre médecin ou
de votre pharmacien. Demandez-lui toujours dans quelle
mesure il est sécuritaire de boire de l’alcool quand vous prenez
un médicament. Ne cessez pas subitement de prendre vos
médicaments, même juste pendant une fin de semaine, car :
• votre médicament circule encore dans votre sang et
pourrait interagir avec l’alcool ;
• vous risquez de voir resurgir les symptômes pour lesquels
vous prenez des médicaments.
Si vous changez le dosage d’un médicament ou si vous en
prenez un nouveau, il est généralement préférable de vous
abstenir de boire. Sinon, les résultats peuvent être imprévisibles
et l’alcool peut aggraver vos symptômes ou les effets secondaires
du médicament. Après avoir pris votre médicament pendant
un certain temps, demandez à votre médecin si vous pouvez
boire un verre ou deux d’alcool.
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les médicaments qui intensifient les effets
de l’alcool
Tous les psychotropes et certains analgésiques agissent au niveau
du cerveau. Beaucoup d’entre eux ont un effet sédatif et ralentissent votre capacité mentale et physique, tout comme l’alcool.
C’est pourquoi, si vous mélangez l’alcool avec ces médicaments
sédatifs, vous augmenterez vraisemblablement leurs effets
secondaires. Dans certains cas, ce mélange peut s’avérer très
dangereux :
• L’effet d’un verre d’alcool peut doubler ou tripler et être
encore plus prononcé avec certains types de sédatifs.
• Vous pouvez avoir de la difficulté à respirer.
• Vous pouvez avoir de la difficulté à penser et à vous
concentrer.
• Vous pouvez perdre connaissance, voire mourir.
Même si le mélange alcool-médicament ne semble vous rendre
que légèrement somnolent, ne conduisez pas et ne manipulez pas
de grosses machines, car vos facultés pourraient être affaiblies.
Voici certains des médicaments ayant un effet sédatif :
• Les anticonvulsivants (contre les convulsions). Ces
médicaments peuvent traiter les troubles convulsifs et le
trouble bipolaire. En voici des exemples : Epival, Tegretol
et Neurontin. En mélangeant ces médicaments avec de
l’alcool, vous aurez probablement sommeil et peut-être
même la nausée. De plus, l’alcool (et surtout le sevrage
d’alcool) peut provoquer une crise.
• Les antihistaminiques. Ces médicaments sont souvent
prescrits pour traiter les allergies et les symptômes du
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rhume. Exemples d’antihistaminiques : Benadryl, Contac-C.
Un autre antihistaminique souvent prescrit pour soulager
la nausée est le Gravol. Consultez votre médecin ou votre
pharmacien pour savoir si vous pouvez boire de l’alcool
lorsque vous prenez ces médicaments.
• Les barbituriques. Ce sont des médicaments très puissants
qui peuvent être dangereux. Ils sont rarement prescrits
de nos jours, à l’exception du butalbital (en capsules de
Fiorinal) et du phénobarbital. Ne buvez jamais d’alcool si
vous prenez des barbituriques.
• Les benzodiazépines. Les benzodiazépines les plus souvent
prescrites sont le lorazépam (Ativan), le clonazépam
(Rivotril) et le diazépam (Valium). Il est très important
de s’abstenir de boire ou de boire même d’infimes
quantités d’alcool si vous prenez ces médicaments.
Consultez votre médecin.
• Les analgésiques à base d’opioïdes. Ces médicaments
sont vendus sur ordonnance (p. ex., Tylenol 3, morphine
et Oxycontin) ou sont en vente libre, derrière le comptoir
du pharmacien (Tylenol 1 et 222). Leur mélange avec de
l’alcool accroît leurs effets en causant un état de somnolence
qui peut entraîner des étourdissements, de la confusion,
une respiration plus lente, une surdose, voire la mort.
Demandez à votre pharmacien ou à votre médecin si vous
pouvez boire de l’alcool lorsque vous prenez des opioïdes.
Ces médicaments sont habituellement prescrits pour de
courtes périodes. Si vous les prenez depuis plus de
quelques semaines, demandez à votre médecin un autre
type de médicament ou de traitement contre la douleur,
comme des séances de physiothérapie.
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les médicaments qui ont d’autres effets néfastes
lorsqu’ils sont pris avec de l’alcool
• Les antidépresseurs. Ces médicaments sont généralement
prescrits (mais pas toujours) pour soulager la dépression.
Ils comprennent les ISRS (inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine), par exemple la fluoxétine (Prozac),
la paroxétine (Paxil) et le citalopram (Celexa), ainsi que la
venlafaxine (Effexor) et la mirtazapine (Remeron). Pendant
les premières semaines d’un traitement aux antidépresseurs,
l’alcool peut aggraver vos symptômes dépressifs ou anxieux
et les effets secondaires du médicament. Une fois que vous
vous sentez mieux, boire un ou deux verres ne devrait pas
poser de problème. N’oubliez pas cependant qu’un verre
aura l’effet de deux verres, voire de trois verres.
• Les antipsychotiques. Ces médicaments sont administrés
pour traiter la psychose ou d’autres troubles mentaux
comme le trouble bipolaire ou l’anxiété grave. Ils
comprennent entre autres le Risperdal, le Zyprexa et le
Seroquel. Mélanger de l’alcool avec ces médicaments
peut entraîner la somnolence, accroître les effets secondaires
du médicament ou les symptômes, ou entraîner des
troubles de coordination ou des troubles moteurs.
• Les antibiotiques. Ces médicaments, comme la pénicilline
et la tétracycline, combattent les infections. L’efficacité de
certains antibiotiques est entravée s’ils sont mélangés avec
de l’alcool. Ce mélange peut aussi provoquer des nausées
ou des dérangements d’estomac. Un antibiotique en
particulier, le métronidazole (Flagyl), peut provoquer une
réaction qui peut être grave s’il est pris avec de l’alcool. La
personne peut avoir mal à la tête, rougir, avoir des sueurs
et des nausées et devenir très malade. Cette interaction
peut survenir jusqu’à trois jours après la fin du traitement.
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• Les analgésiques sans opioïdes. Il est possible de se
procurer des analgésiques, comme de l’AAS (aspirine)
ou de l’ibuprofène (Advil, Motrin), sans ordonnance.
Le mélange d’alcool avec ces analgésiques peut endommager les parois de votre estomac et causer une hémorragie gastrique. En combinaison avec l’alcool, l’acétaminophène (Tylenol) peut causer des lésions au foie,
même lorsqu’il est pris le jour suivant pour soulager
une « gueule de bois ».
Les femmes et la consommation sans danger
d’alcool
L’alcool peut être consommé sans être dangereux pour la
santé. Les gens boivent pour beaucoup de raisons : peutêtre pour être plus sociables, pour se sentir bien, pour
se détendre.
L’alcool peut sembler inoffensif. Il est légal et facile à acheter.
Il est consommé par beaucoup et, la plupart de ceux qui le
consomment prudemment n’éprouvent aucun problème. Les
femmes ménopausées peuvent même boire un verre d’alcool
tous les deux jours pour contribuer à prévenir les problèmes
cardiaques. Mais il existe d’autres façons de prévenir les
problèmes cardiaques. Ne commencez donc pas à boire un
verre tous les deux jours si habituellement vous buviez moins
ou, encore, ne vous mettez pas à boire si vous ne buviez pas
du tout. Discutez-en avec votre médecin.
N’oubliez pas que l’alcool est une drogue et que l’on doit traiter
les drogues avec précaution. Voici quelques recommandations
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pour une consommation d’alcool plus sécuritaire. Cependant,
même les quantités recommandées peuvent être trop élevées
si vous :
• n’avez pas atteint l’âge légal,
• êtes une personne âgée,
• êtes enceinte ou allaitez,
• avez une petite constitution,
• avez des problèmes physiques ou mentaux,
• prenez d’autres drogues ou médicaments,
• conduisez un véhicule ou êtes aux commandes
de machines,
• avez déjà eu des problèmes liés à l’alcool ou
à d’autres drogues.
1. Sachez la quantité d’alcool que contient un verre.
Il y a la même quantité d’alcool dans :
• 1 bouteille de bière (ordinaire),
• 1 verre de vin ordinaire de cinq onces,
• 1 bouteille de panaché (cooler),
• 1 verre de sherry de trois onces,
• 1,5 once de spiritueux, de digestif ou de brandy.
2. Ne buvez pas tous les jours.
Il devrait y avoir au moins un jour dans la semaine où vous ne
consommez pas d’alcool. Cela est particulièrement important
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pour les femmes, car l’alcool nuit plus intensément et plus
rapidement à leur organisme qu’à celui des hommes.
3. Ne buvez pas plus d’un ou deux verres les autres jours, et
pas plus de neuf verres par semaine.
Cela ne semble pas beaucoup, mais n’oubliez pas que l’alcool
agit plus intensément sur l’organisme des femmes que sur
celui des hommes.
L’alcool joue sur vos émotions
L’alcool peut avoir une influence sur la façon dont vous pensez
et dont vous vous sentez. En petites quantités, il se peut que
l’alcool vous rende heureuse, détendue et confiante. Mais, en
trop grandes quantités, il peut entraîner un sentiment de
tristesse, de chagrin et de colère.
En petites quantités, l’alcool peut aussi atténuer les sentiments
douloureux. Mais l’alcool ne changera rien aux problèmes
qui sont à la source de ces sentiments ; au contraire, il peut
les aggraver.
L’alcool et le stress dans la vie des femmes
Il y a des femmes qui n’aiment pas certains aspects de leur vie,
mais sont incapables de les modifier. Certaines désirent des
enfants mais n’en ont pas, alors que d’autres auraient préféré
ne pas en avoir. Certaines voudraient travailler mais sont au
chômage, alors que d’autres n’aiment pas leur emploi. Certaines
désirent une relation amoureuse mais n’en ont pas ; certaines
sont malheureuses dans la relation qu’elles ont. Il y a des femmes
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qui se tournent vers l’alcool ou d’autres drogues pour composer
avec le stress qui découle de leur mécontentement. Certaines
de ces femmes auront des problèmes.
De plus, certaines femmes endurent d’autres formes de stress.
Vous aurez plus tendance à consommer de l’alcool pour faire
face au stress si :
• vous avez été victime de violence sexuelle, physique ou
émotionnelle ;
• votre partenaire, un parent ou un de vos enfants consomme
de l’alcool ou d’autres drogues de manière excessive ;
• vous-même, ou une personne qui vous est chère, avez un
problème de santé physique ou mentale ;
• vous vivez une perte ou un changement important (le
décès d’une personne chère, une rupture, un déménagement, un départ en retraite ou la perte d’un emploi, un
enfant qui quitte la maison) ;
• vous êtes sans abri ;
• vous avez connu la discrimination parce que vous êtes
Autochtone ;
• vous avez connu la discrimination parce que vous êtes
lesbienne ou bisexuelle.
Certaines circonstances peuvent vous amener à penser que
vous ne maîtrisez plus la situation, ce qui vous pousse à
boire. L’alcool ne réglera pas vos problèmes. En fait, il risque
de les aggraver. Si vous buvez déjà régulièrement, boire encore
plus pour faire face au stress peut entraîner de nouveaux
problèmes d’ordre financier, médical ou relationnel. Boire
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trop pourrait vous rendre déprimée et vous empêcher de
changer une situation difficile.
Essayez de prendre soin de vous, même si, parfois,
vous n’en avez pas envie. Demandez de l’aide lorsque
vous en avez besoin. Vous en valez la peine !
La consommation d’alcool des autres
La consommation d’alcool de votre entourage peut avoir une
influence sur vous. Vous aurez plus tendance à consommer de
l’alcool ou d’autres drogues si vos parents, votre partenaire ou
vos amis le font.
vos parents consomment beaucoup d’alcool
ou d’autres drogues
Les enfants apprennent souvent à consommer de l’alcool ou
d’autres drogues en observant leurs parents. Les enfants dont
les parents consomment beaucoup d’alcool ou d’autres drogues
ont souvent des problèmes, même plus tard dans la vie.
votre partenaire ou votre mari consomme
beaucoup d’alcool ou d’autres drogues
Il se peut que vous tentiez de dissimuler son comportement.
Vous vous retrouvez donc avec toutes les responsabilités. Ou,
pour tenter de contrôler sa consommation, vous buvez plus
d’alcool pour lui en laisser moins. Ou encore, vous buvez pour
lui tenir compagnie.
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votre partenaire ou votre mari est violent
La violence peut exister sans présence d’alcool ou d’autres
drogues. Mais elle se produit souvent lorsque le partenaire
ou le mari fait un usage abusif d’alcool ou d’autres drogues.
De plus, la violence peut s’intensifier si le partenaire ou le
mari a bu ou a consommé de la drogue. Si vous aussi vous
buvez, vous avez peut-être plus de difficulté à reconnaître la
violence et, de ce fait, à vous protéger d’une situation violente.
Les femmes et les problèmes d’alcool
Vous trouvez peut-être que vous buvez plus et plus souvent
que prescrit par les directives de consommation d’alcool plus
sécuritaires énoncées plus tôt. Il est aussi possible que vous
fassiez des excès d’alcool, c’est-à-dire que vous buviez à l’excès
en une seule occasion, et que vous buviez peu ou pas du tout
entre les excès. Les deux comportements posent des problèmes
pour vous et pour ceux qui vous entourent. En effet, vous
remarquerez peut-être qu’il vous est impossible de fonctionner
sans alcool, que vous en êtes dépendante. La dépendance
à l’alcool s’installe petit à petit, à votre insu.
Il est difficile d’admettre, à soi-même ou à son entourage, qu’on
a un problème. De nombreuses personnes ne comprennent
pas pourquoi les femmes ont des problèmes liés à l’alcool ;
elles sont donc jugées plus durement que les hommes. Certaines
personnes sont incapables d’admettre qu’une femme qu’elles
connaissent à un problème d’alcool. Elles souhaitent parfois
que cette femme dissimule son problème. Les femmes dans
cette situation ne reçoivent donc pas toujours l’aide dont elles
ont besoin.
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Il ne faut pas oublier que n’importe quelle femme
peut être aux prises avec un problème d’alcool.
Ne vous laissez pas arrêter par l’attitude des autres. Peut-être
ressentez-vous de la peur ou de la gêne, mais ne laissez pas ces
sentiments vous empêcher d’obtenir l’aide dont vous avez
besoin. Vous n’êtes pas seule. Vous méritez qu’on vous aide.
Vous en valez la peine !
Recherche d’aide
Si votre consommation d’alcool vous cause des problèmes, il
existe des endroits où vous pouvez trouver du soutien. Il
n’est jamais trop tôt ou trop tard pour obtenir de l’aide. De
nombreuses femmes ont trouvé l’aide dont elles avaient besoin
pour traiter leur problème. Vous aussi, vous pouvez le faire !
Parlez avec une personne en qui vous avez confiance.
Communiquez avec les organismes suivants :
Centre de toxicomanie et de santé mentale
33, rue Russell, Toronto (Ontario) M5S 2S1
1 800 463-6273
www.camh.net
(ou consultez l’annuaire pour trouver le bureau
de CAMH le plus proche)
15
Drogue et alcool - Répertoire des traitements
de l’Ontario (DART)
1 800 565-8603
www.dart.on.ca
AWARE (Action on Women’s Addictions Research & Education)
C.P. 86, Kingston (Ontario) K7L 4V6
1 613 545-0117
www.aware.on.ca
Vous pouvez aussi consulter les pages jaunes sous la lettre
« T », par exemple, pour toxicomanie. Si vous vous sentez plus
à l’aise avec une femme, il est parfois possible de parler avec
une conseillère.
Il existe aussi des groupes d’entraide au sein de nombreuses
collectivités. Il peut s’agir des Alcooliques Anonymes (AA),
des Narcotiques Anonymes (NA) ou de Women for Sobriety
(WFS).
Le Centre de toxicomanie et de santé mentale a publié un
manuel d’initiative personnelle intitulé C’est assez !. À l’aide
de ce manuel, vous pouvez arrêter de boire ou modérer votre
consommation par vous-même, chez vous. Pour commander
le manuel, composez le 1 800 661-1111.
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isbn : 978-0-88868-580-3 (print) ; isbn : 978-0-88868-581-0 (pdf) ; isbn : 978-0-88868-582-7 (html)
Tél. : 416 979-6909