lettre Natixis Flash marchés datée du 22 mars 2007
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lettre Natixis Flash marchés datée du 22 mars 2007
22 mars 2007 - N° 110 Les marchés financiers croient n'importe quoi Les corrections successives des marchés d'actions en février-mars 2007 sont liées à une série de craintes des marchés : • la liquidité va se raréfier (fin du "carry trade") ; • l'économie chinoise va fortement ralentir ; • il peut y avoir une récession aux Etats-Unis ; • la profitabilité va se retourner à la baisse ; • la crise du crédit immobilier "subprime" (et des crédits à taux variables, ARMs) aux Etats-Unis va déclencher une crise bancaire et financière. Or, toutes ces affirmations sont fausses. La crédulité et l'absence de sang froid des marchés financiers sont donc remarquables. RECHERCHE ECONOMIQUE Rédacteur : Patrick ARTUS Flash Une série de corrections de marché en février-mars 2007 liées à une succession de craintes Les graphiques 1a-1b-1c-1d rappellent la succession de corrections des marchés des actions en février-mars 2007. Graphique 1a Indices boursiers (100 en 2005) 160 160 S&P Nasdaq Chine : marché B Inde 140 120 250 Indice bo ursier émergents d'A sie 200 200 150 150 100 100 120 100 80 Indice bo ursier émergents Chine : marché A 250 Euro sto xx Nikkei 140 Graphique 1b Indices boursiers (base 100 en 2005) 100 Source : Dat astream 05 80 06 50 Sources : Datast ream, NATIXIS 05 07 Graphique 1c Indices boursiers (100 en 2007) 106 06 Graphique 1d Indices boursiers (base 100 en 2007) 106 S&P Nasdaq Euro sto xx Nikkei 104 50 07 104 102 102 100 100 98 98 Indice bo ursier émergents Chine : marché A 150 Chine : marché B Inde 150 140 Indice émergents d'A sie 140 130 130 120 120 110 110 100 100 90 90 Source : Datast ream 96 01/07 02/07 96 03/07 04/07 Sources : Dat astream, NATIXIS 80 01/07 02/07 03/07 80 04/07 05/07 Ces corrections sont nées de frayeurs successives des opérateurs, concernant : • • • • • la disponibilité de liquidités (fin des carry trade) ; la croissance chinoise (d'où le recul initial de la bourse chinoise) ; la croissance américaine (possibilité d'une récession venant de la crise de la construction) ; la profitabilité des entreprises (retournement à la baisse inéluctable après des années de hausse) ; la possibilité d'une crise bancaire aux Etats-Unis (partant du subprime mortgage ou des crédits à taux variables, les ARMs). Il est intéressant de noter que toutes ces frayeurs sont sans objet. Toutes ces frayeurs sont sans objet Flash 2007 - 110 - 2 Prenons-les dans l'ordre vu ci-dessus. Flash # 1 Disponibilité de liquidités On sait que la liquidité résulte de la création de base monétaire par les banques centrales. Elle-même résulte aujourd'hui totalement de la création monétaire (de monnaie de banque centrale) qui provient de l'accumulation de réserves de change par les banques centrales des pays émergents et exportateurs de matières premières. La base monétaire stagne dans l'ensemble constitué des Etats-Unis, de la zone euro, du Japon (graphique 2). Graphique 2 Bases m onétaires (en m onnaies nationales, GA en %) Etats-Unis Japo n Zo ne euro Etats-Unis + Zo ne euro + Japo n 50 40 40 35 35 40 30 30 25 25 20 20 15 15 -10 10 10 -20 5 -30 0 30 20 20 10 10 0 0 -20 -30 Sources : Dat astream, NATIXIS 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 40 50 30 -10 Graphique 3 Japon : com ptes de réserves des banques com m erciales à la Banque Centrale (trillions de yen) Sources : Bank of Japan, IXIS CIB 5 0 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Ceci vient du passage à une politique monétaire plus restrictive aux Etats-Unis et de l'élimination des réserves excédentaires des banques auprès de la Banque Centrale au Japon (graphique 3). Mais ceci n'indique absolument pas que la liquidité mondiale devient rare, en effet : • la réduction des réserves excédentaires des banques japonaises ne correspond pas à un durcissement de la politique monétaire, précisément parce qu'il s'agit de réserves excédentaires, donc non utilisées par les banques ; • la liquidité mondiale continue à croître très rapidement (graphique 4a), alimentée par la monnaie banque centrale créée à l'occasion de l'accumulation de réserves de change (graphique 4b). Flash 2007 - 110 - 3 Flash Graphique 4a Base m onétaire m ondiale en m onnaie nationale (GA en %) 30 30 B ase mo ndiale B ase mo ndiale ho rs Etats-Unis, Zo ne euro , Japo n 25 20 15 15 10 10 5 5 0 0 -5 Sources : Dat astream, NATIXIS, Banques Centrales 96 97 98 99 00 01 02 03 1000 25 20 800 05 06 1000 800 B ase mo nétaire Réserves de change 600 600 400 400 (*) Et ats-Unis, Canada, UE à 15, Japon, Chine, Inde, autres pays d'Asie, Peco ; Amérique lat ine y c M exique, Russie, Norvège et OPEP 200 0 -200 -5 04 Graphique 4b Monde* : Variation sur un an de la base m onétaire et des réserves de change (en Mds de $) Sources : Dat astream, NATIXIS 200 0 -200 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 07 Il n'y a donc aucune rareté de la liquidité mondiale, au contraire, puisque l'accumulation de réserves de change (par les émergents d'Asie, les exportateurs de matières premières…) accélère. Il faut donc bien regarder l'ensemble de la base monétaire, et pas seulement celle de quelques grands pays de l'OCDE. # 2 Ralentissement de l'économie chinoise Un des facteurs déclencheurs des reculs boursiers (y compris en Chine, voir graphiques 1b-1d), est la crainte par les marchés financiers d'un ralentissement important de l'économie chinoise, soit spontané, soit organisé par le gouvernement chinois (il y a eu effectivement hausse des taux de réserves obligatoires des banques et des taux d'intérêt en Chine, graphique 5). Graphique 5 Chine : taux d'intérêt 16 16 14 14 Taux à 3 mo is Taux à 1an 12 10 12 10 Taux à 5 ans 8 8 6 6 4 4 2 2 0 Source : Dat astream 96 97 98 99 0 00 01 02 03 04 05 06 07 Mais voit-on effectivement des signes de ralentissement de l'économie chinoise ? La réponse est négative : Flash 2007 - 110 - 4 • le crédit continue à progresser rapidement (graphique 6a), y compris le crédit à la construction ; • toutes les formes d'investissement (infrastructures publiques, construction, productif) croissent très rapidement (graphiques 6b-6c) ; Flash • les ventes au détail et les exportations sont en croissance très rapide (graphique 6c) ; • il n'y a aucun signe de surchauffe en Chine. Puisque la croissance est tirée par les investissements (par l'offre), il n'y a pas d'inflation (graphique 6d), une fois enlevé l'effet des prix de l'alimentation qui sont administrés. Comme il y a de très fortes migrations des campagnes vers les villes (graphique 6e), il n'y a pas (significativement) de goulets d'étranglement sur le marché du travail. L'objectif du gouvernement chinois ne peut pas être de freiner globalement la croissance avec l'importance du chômage urbain, des migrations des campagnes vers les villes, avec le besoin de réduire les inégalités de revenus (graphique 6f), les programmes annoncés d'investissement dans les infrastructures de transport, l'énergie, la santé, l'éducation. Graphique 6a Chine : crédits (GA en %) 60 60 Crédit do mestique 50 50 Crédit à la co nstructio n 40 40 30 30 20 20 10 10 0 0 -10 -10 -20 -20 -30 Sources : Dat astream, NBS 96 97 98 99 00 01 Graphique 6b Chine : investissem ent par secteur d'activité (cum ul, GA en %) -30 02 03 04 05 M achines et équipements électriques Equipements haute techno lo gie et autres électro niques Electricité, gaz et eau Co nstructio n 200 150 150 100 100 50 50 0 0 Sources : DRI, NBS -50 04 06 07 Graphique 6c Chine : ventes au détail et exportations (GA en %) 200 05 06 -50 07 Graphique 6d Chine : Inflation (GA en %) 10 10 CP I (to tal) 60 Ventes au détail (vo lume) 60 50 Expo rtatio ns (valeur) 50 8 40 40 6 6 30 30 4 4 20 20 2 2 10 10 0 0 0 0 -10 -10 Sources : Dat astream, NBS -20 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 -20 CP I ( ho rs alimentatio n) 8 -2 -2 -4 Sources : Datast ream, NBS 96 97 98 99 00 -4 01 02 03 04 05 06 07 Flash 2007 - 110 - 5 Flash Graphique 6e Chine : Population urbaine et rurale (en % par an) Graphique 6f Chine : Revenu annuel par tête (en RMB) 8 8 12000 12000 P o pulatio n rurale P o pulatio n urbaine 6 4 4 2 2 0 0 Sources : Dat astream, NBS -2 97 98 99 00 01 02 03 04 05 10000 M énages ruraux 8000 8000 6000 6000 4000 4000 2000 2000 -2 96 M énages urbains 10000 6 0 06 Source : NBS 96 97 98 0 99 00 01 02 03 04 05 06 L'objectif du gouvernement est simplement de freiner la croissance de certains investissements spéculatifs (construction) ou de certaines installations industrielles très polluantes. # 3 Evolution de la profitabilité On entend souvent, comme explication du recul des bourses, l'impossibilité que la profitabilité (les résultats) continue à progresser étant donné le niveau atteint. On a vu en effet une forte croissance durable des résultats des sociétés cotées (tableau 1 et graphique 7). Graphique 7 Bénéfices Nets par Action (100 en 1996) 600 600 500 CA C 40 Euro sto xx 50 500 400 DA X Nikkei 400 S&P 300 300 200 200 100 100 0 0 -100 Sources : JCF, NATIXIS 96 Flash 2007 - 110 - 6 97 98 99 00 -100 01 02 03 04 05 06 07 Flash 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Tableau 1 Croissance des BNA médian (en %) S&P Eurostoxx 50 14,8 15,8 14,4 14,9 12,0 10,1 15,9 15,2 15,2 13,4 4,0 3,0 12,7 0,3 16,1 6,3 19,7 18,7 16,4 8,7 11,9 13,9 12,3 8,4 Nikkei 9,5 -6,1 -23,6 17,3 36,9 -37,1 30,7 69,8 24,8 28,9 14,4 11,3 Sources : JCF, S&P, NATIXIS Certaines craintes viennent, mécaniquement, de l'idée que le nombre d'années de hausse des profits est limité. Plus sérieusement d'autres craignent, à ce stade du cycle, une inversion de la hiérarchie des gains de productivité et des hausses de salaires réels. Dans le passé, en effet, la baisse du taux de chômage amenait, à un certain stade, une hausse forte des salaires réels et une baisse de la profitabilité (le cas des Etats-Unis de 1997 à 2000 est très clair, graphiques 8a et 9). Mais ce mécanisme a disparu aujourd'hui. Les hausses de salaires réels restent extrêmement faibles, même lorsque le taux de chômage est devenu bas, proche du chômage structurel (Etats-Unis, zone euro, Japon, graphiques 8a-8b-8c-8d). Graphique 8a Etats-Unis : taux de chôm age, productivité et salaire Graphique 8b Zone euro : chôm age, productivité et salaire par tête Taux de chô mage P ro ductivité par tête (no n farm no n financial, GA en %) Salaire réel par tête ho rs benefit (prix P IB , GA en %) 8 8 4 6 6 3 4 4 2 9 2 2 1 8 0 0 0 7 -2 -1 -2 Sources : BLS, Datast ream, BEA 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 P ro ductivité par tête (GA en %, G) Salaire réel par tête (prix du P IB , GA en %, G) Taux de chô mage (D) Sources : BCE, NATIXIS 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 11 10 6 07 Flash 2007 - 110 - 7 Flash Graphique 8d Monde* : salaire et productivité (en % par an) Graphique 8c Japon : salaire et productivité (GA, en %) P ro ductivité par tête Taux de chô mage Salaire réel par tête (prix du P IB ) 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 Sources : M OF, Datast ream 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Salaire réel par tête (prix du P IB ) Taux de chô mage P ro ductivité par tête 7 6 7 6 (*) Australie, Japon, Chine, M alaisie, Singapour, Corée, Taïwan, France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, US, Canada, Chili, M exique pondérés par les PIB $PPA 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 Sources : Dat astream, Calcul NATIXIS 0 96 97 98 99 00 0 01 02 03 04 05 06 Graphique 9 Etats-Unis : Profits, PIB et taux de chôm age P ro fits bruts après impô t et intérêt (en % du P IB ) P IB (vo lume, GA en %) 12 12 Taux de chô mage 10 10 8 8 6 6 4 4 2 2 Sources : BEA, Dat astream 0 96 97 98 99 00 0 01 02 03 04 05 06 07 Ceci vient, on le sait, de différents effets de la mondialisation : • poursuite nécessaire de la convergence des coûts unitaires de production avec les pays émergents (graphique 10a) ; Graphique 10a Coût salarial unitaire* (Etats-Unis = 100) Graphique 10b Investissem ent directs sorties (en % PIB) (chiffre < 0 = sorties) Etat s-Unis Zone euro PECO Chine Inde Amérique Lat ine + M exique Aut res émergent s Asie 140 140 2 2 120 0 0 100 -2 -2 80 -4 -4 60 60 -6 -6 40 40 -8 20 -10 120 100 80 (*) PIB $/ PIB $ PPA 20 0 Sources : OCDE, FM I, NATIXIS 96 97 98 Flash 2007 - 110 - 8 99 00 0 01 02 03 04 05 06 -12 Etats-Unis -8 Zo ne euro Japo n -10 Sources : BEA, FM I, Datast ream 96 97 98 99 00 01 -12 02 03 04 05 06 07 Flash • délocalisation (graphique 10b), et/ou menaces de délocalisation ; • nature des emplois créés (emplois de services, peu protégés…), et immigration. Très probablement, la profitabilité des entreprises va donc continuer à augmenter. # 4 Etats-Unis Les craintes concernant l'économie américaine viennent de la crise de la construction, liée à la correction de l'excès d'offre de maisons (graphique 11). Graphique 11 Etats-Unis : Mises en chantiers et stock de m aisons invendues (en m illions par an) 4,0 4,0 M ise en chantier 3,5 3,5 Sto ck de maiso ns (neuves et existantes) 3,0 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 1,0 Sources : NAPM , Census, Datast ream 96 97 98 99 00 01 02 1,0 03 04 05 06 07 L'inquiétude a d'abord porté sur l'extension du recul de l'activité dans la construction aux Etats-Unis au reste de l'économie par les pertes d'emplois, la disparition des plus-values en capital sur l'immobilier (graphique 12a). Mais le reste de l'économie américaine (revenus, investissement, exportations) est solide (graphique 12b). Graphique 12a Etats-Unis : variation m ensuelle de l'em ploi dans la construction et real estate, et prix de l'im m obilier 100 Variatio n mensuel emplo i co nstructio n + real estate (en millier de perso nnes) P rix immo bilier (GA , en %) Graphique 12b Etats-Unis : m asse salariale, investissem ent productif et exports (GA, en %) 100 75 75 50 50 25 25 0 0 -25 -25 -50 -75 -50 Sources : BLS FoF, DRI 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 -75 06 07 M asse salariale réelle y co mpris benefits (prix co nso ) Investissement pro ductif (vo lume) Expo rtatio ns (vo lume) 20 15 20 15 10 10 5 5 0 0 -5 -5 -10 -15 -10 Sources : BEA, BLS, Datast ream 96 97 98 99 00 01 -15 02 03 04 05 06 07 Flash 2007 - 110 - 9 Flash L'inquiétude est maintenant financière, liée à la liquidité. Avec la hausse des défauts dans le compartiment subprime des mortgages (graphiques 13a-13b), certaines banques prêteuses sont en difficulté, et, par effet domino ou de hausse de l'aversion au risque, ceci pourrait conduire le système bancaire à réduire l'ensemble de la distribution de crédit aux Etats-Unis, y compris aux fonds, ce qui réduirait la liquidité. Graphique 13a Etats-Unis : taux de défaillance de prêts hypothécaires Graphique 13b Etats-Unis : encours de crédits hypothécaires (Mds de $) To tal subprime lo ans with installments past due (G) To tal prime lo ans with installments past due (D) 10000 To tal deliquency rate (residential, D) 16 4 700 9000 subprime mo rtagage (D) 8000 14 3 12 2 10 1 Sources : Fed, M BA, NATIXIS 8 96 97 98 99 00 0 01 02 03 04 05 06 600 Ho me mo rtgages to tal (G) 500 7000 400 6000 300 5000 200 4000 100 Sources : Inside M ortgage Finance, FoF 3000 07 0 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Mais cette crainte paraît très exagérée : • par rapport à la taille de l'économie américaine, la perte, en rythme annuel, due à la hausse du taux de défaut sur les mortgages subprime est, avant "recovery" de 35 Mds $, ce qui est faible ; après "recovery", peut-être de 7 à 10 Mds $ ; • la distribution de crédit bancaire reste forte (graphique 14a) ; • la liquidité circule, et la liquidité mondiale continue à croître rapidement (graphique 14b) ; • en cas de vraie difficulté avec les banques, la Réserve Fédérale interviendrait. Graphique 14a Etats-Unis : Crédits (GA, en %) Graphique 14b Base m onétaire m ondiale en m onnaie nationale (GA, en %) Crédit to tal Crédits immo biliers Crédit aux entreprises 20 20 15 15 10 10 5 5 0 0 -5 -5 -10 98 99 Flash 2007 - 110 - 10 30 M o nde 25 25 M o nde ho rs Etats-Unis 20 20 15 15 10 10 5 5 0 0 Sources : Dat astream, Calcul NATIXIS, Banques Cent rales Sources : Fed, DRI 96 97 30 -10 00 01 02 03 04 05 06 07 -5 -5 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Flash Synthèse : les marchés jouent à se faire peur Nous avons vu : • • • • que la liquidité mondiale ne se raréfiait pas, au contraire ; que l'économie chinoise ne ralentissait pas ; que la profitabilité des entreprises continuait à augmenter ; que l'économie américaine était largement capable de résister à la crise du subprime mortgage. Il reste que, même si ces craintes sont infondées, tant que les marchés financiers les ont, ils présentent davantage d'aversion pour le risque (graphique 15a), d'où le recul des bourses vu plus haut et la hausse des spreads de crédit (graphique 15b). Graphique 15a Indice de perception du risque 0,6 Graphique 15b Spreads de crédits High Yield contre sw aps et indice ITRAXX non investm ent grade 0,6 500 0,5 US : Spread High Yield co ntre swap 0,5 ZE : Spread High Yield co ntre swap Indice ITRA XX : CROSS (5 ans Euro pe) 400 0,4 0,4 0,3 0,3 0,2 0,2 0,1 0,0 Source : NATIXIS 05 06 07 500 400 300 300 200 200 0,1 100 100 0,0 0 Sources : Bloomberg, M errill Lynch 05 06 0 07 Mais, puisque ces craintes sont infondées et que les risques de crise autoréalisatrice sont faibles étant donné la qualité des fondamentaux, il doit y avoir retour ultérieur à la normale. Flash 2007 - 110 - 11