Cie Métro Mouvance - Compagnie Métro Mouvance
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Cie Métro Mouvance - Compagnie Métro Mouvance
Jon Fosse Dors mon petit enfant Novembre 2013 Et jamais nous ne serons séparés Saison 2014/2015 Cie Métro Mouvance Coproduction : Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée (79) Le Gallia Théâtre, Scène Conventionnée à Saintes (17) Avec le soutien de la Comédie Poitou‐Charentes, Centre Dramatique National, Poitiers (86), la Chapelle Saint‐Louis à Rouen (76) et le Château d’Oiron, Centre des Monuments Nationaux (79) 1 Je ne mourus pas, et ne restai pas vivant : juge par toi‐même, si tu as fleur d’intelligence, ce que je devins, sans mort et sans vie. Dante, La Divine Comédie, L’Enfer, chant XXXIV 2 Sommaire Un auteur / Deux spectacles p 1 p 2 Distribution et partenaires p 3 Une pièce poétique p 4 p 11 Dors mon petit enfant Extraits du texte p 7 Calendrier p 8 Action culturelle p 9 Prix de cession p 10 Et jamais nous ne serons séparés p 18 La Compagnie Métro Mouvance p 22 Les thèmes de l’œuvre Le synopsis Un début d’analyse Le traitement La distribution et les partenaires Jon Fosse Sa vie Son écriture Des références La traduction Démarche et ligne artistique 3 Ce qui chez Fosse, comme chez Beckett, me passionne ‐ moi qui ne suis pas croyant, mais imprégné de culture chrétienne ‐ c’est cette évidence que la spiritualité est une élévation de l’homme vers l’homme. Dominique Terrier 1 auteur / 2 spectacles C’est à travers deux textes à la fois très différents et très complémentaires, que nous souhaitons aborder et faire entendre cette œuvre théâtrale et poétique si troublante. Comme lors de notre aventure avec Jean‐Luc Lagarce (2001‐2005), nous sommes heureux de nous saisir de ces textes pour les faire partager au plus grand nombre dans des réseaux où cette écriture est le plus souvent inconnue. Les deux traitements proposent un cadre théâtral "fort" pour rendre concret et accessible la parole de Jon Fosse ‐ Dors mon petit enfant (Automne 2013) Interrogeant l’être et l’espace que la présence habite, trois figures nous font vivre un événement très étrange : l’apparition de l’existence … Création jeune public – 35 à 40 minutes ‐ tout type d’espace libre sans chaise ni gradin ‐ Et jamais nous ne serons séparés (Hiver 2014) La nuit, le silence, l’immensité… et soudain un cri, un appel à l’amour ! Revendication absolue, état de désir et d’attente de l’autre… Création de théâtre musical tout public – 75 à 85 minutes – plateau ou plein air avec le même dispositif scénique Thème commun La question du traitement de l’invisible, comme force théâtrale, est au cœur des textes de Jon Fosse. Son écriture, qui tend vers l’épure absolue, comme intensification et révélation, lui permet d’approcher l’imperceptible, le trouble du réel, le seuil qui sépare l’ici de là‐bas, le maintenant de l’avant et de l’après, la vie de la mort. Les textes de Jon Fosse, proches de Beckett, sont habités de questions récurrentes : Où sommes‐nous ? Qui sommes‐nous ? D’où venons‐nous et où allons‐nous ? Qui nous regarde, ou encore qui nous entend ? Ces textes questionnent le statut du personnage, sa représentation même et ainsi la position du spectateur. 1 1‐ Dors mon petit enfant Trois personnages, trois figures, trois anges, sont quelque part et nulle part à la fois. Ils tentent d’apprivoiser le monde, de se rassurer, d’apaiser leurs angoisses et d’appréhender le phénomène de leur propre existence… Nous vous proposons de voyager dans un monde intermédiaire à travers les 4 éléments : terre, eau, air, feu. Dans ce parcours initiatique interactif, le « petit » spectateur se prendra à grandir avec l’histoire et le « grand » à ressentir ce qui reste d’enfant en lui. Notre création tend à se saisir d’un texte, qui n’a d’enfantin que le titre, pour lui adjoindre une forme théâtrale qui permette aux enfants d’en accepter le contenu mystérieux et poétique. Le Théâtre des mots vient de trouver corps, l’esprit de Fosse, l’invisible, donne matière à l’imaginaire de chacun… 2 La distribution Texte : Jon Fosse (Traduit du norvégien par Terje Sining, L’ARCHE Editions) Mise en Scène : Dominique Terrier Univers scénographique et costumes : Chantal Rousseau Son : Géry Courty Musique à l’étude : Pink Floyd Collaboration artistique : Marc Marchand Interprètes : PERSONNAGE 1 : Marie Ragu PERSONNAGE 2 : Marion Berthier PERSONNAGE 3 : Bruno Lecoq LE GUIDE : Alice Geairon L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté. www.arche‐editeur.com Coproductions et partenaires Production : Cie Métro Mouvance Coproduction : Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée (79), Le Gallia Théâtre, Scène Conventionnée à Saintes (17) Résidences : Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée (79), Théâtre de Saintes, Scène Conventionnée (17) Avec le soutien de la Comédie Poitou‐Charentes, Centre Dramatique National, Poitiers (86) 3 Une pièce poétique Le Nom (extrait) Oui je pense Qu’il y a un endroit où les enfants Sont réunis avant de naître Où les enfants sont dans leurs âmes Et pourtant ils se parlent entre eux A leur manière Dans leur propre langage d’anges Et ils se demandent où ils vont atterrir Car ce n’est pas eux qui le décident Et voilà qu’on décide où ils doivent aller Pour chaque enfant l’un après l’autre On le décide Moi j’irai en Norvège Dit un enfant … « Dors mon petit enfant » est un magnifique texte énigmatique et métaphysique. Il présente des personnages hors du monde (pas encore nés ou morts peut‐être), un univers de limbes… Aux interrogations sur la question d’« être », Fosse donne une réponse inattendue, déplacée et surprenante, comme un coup de théâtre aussi léger qu’un effleurement d’ailes, écrit Jean‐Claude Fall après avoir monté le texte il y a quelques années au Centre Dramatique National de Montpellier. Photo du spectacle « Dors mon petit enfant » Mise en scène de Jean‐Claude Fall Les « mouvements » des personnages sont réduits au minimum. Des phrases clés sont souvent répétées, comme un leitmotiv dans une œuvre musicale. Ainsi Fosse crée au Théâtre, ce qu’on appelle au Cinéma, des gros plans et des ralentis, sauf qu’il n’utilise pas ces moyens de façon ponctuelle. « Il en fait son style ». L’auteur s’est fixé pour but de : « Créer des moments où un ange est en train de passer sur scène. » La Compagnie se fixe pour but de : « Créer une sorte de berceuse métaphysique » pour les enfants de 7 à 11 ans (niveau primaire : CE2, CM1 et CM2) 4 Le spectacle propose aux participants un parcours initiatique en 3 temps avec un accueil (les enfants sont debout en groupe dans l’espace scénique orientés par un guide), un voyage (ils se positionnent assis individuellement afin de recevoir le texte) pour atteindre ensemble l’apaisement d’un temps suspendu (ils sont couchés sur le dos). C’est là tout l’enjeu pour nous, artistes, de construire un espace‐temps concret et des repères qui accompagnent un imaginaire en construction tout au long du spectacle. AU DELA DU TEXTE, PROPOSER UN VOYAGE INITIATIQUE Le public est pris en charge à son arrivée par un guide, dans un lieu préparé à cet effet : obscurité‐ bleuité‐ netteté … pièce vide ou plateau isolé par tulle ou rideau de fer… Le silence est requis, détente virginale de l’aube, senteurs ascensionnelles… Le public se déplace, se pose : ces circonvolutions dessinent la scène. Pink Floyd impulse aux âmes ses quatre saisons… Le guide balise l’espace et décline les 4 points cardinaux. Dans un mouvement retenu, ce coryphée de fortune décide d’occuper lui‐même le Sud prêt à « mettre le feu »… Au signal, un premier personnage surgit du large, décrit une courbe et s’encre plein Ouest, ses pas subissent insensiblement le ressac, mémoire vivante d’aventures maritimes… Déjà au loin, une deuxième figure s’avance, et tel un Iceberg, trace la ligne bleue du Nord, le sourire figé par le froid. Elle attend que le troisième s’ébranle à l’Est, rougit clownesquement, suspendu dans l’air… Les 4 points cardinaux en place, le soleil peut se lever et le guide s’éclipser ou se transformer… Les yeux de l’enfant sont ouverts aux mystères cosmiques et aux sensations issues des éléments… L’expérience chaque jour recommencée offre à l’existence sa propre apparition… L’acte théâtral est vérifié avec les mots de Fosse… Les enfants sont au‐delà des mers, des nuages, des continents et des syllabes… Ils sont le monde en cet instant ! Photo du spectacle « Dors mon petit enfant » Mise en scène de Denis Marleau © RICHARD‐MAX TREMBLAY 5 UN SPECTACLE INTERACTIF Notre projet tend à sensibiliser et entrainer le public dans un monde intermédiaire, en état de se construire devant lui. Construction à laquelle le public‐même participe par des déplacements (ligne ou cercle), par des positionnements (assis, allongé, debout), par des gestuelles simples et symboliques... Tout un ensemble de mouvements qui redéfinissent l’espace où se joue le spectacle. Spectacle participatif donc, interactif, où le « petit » spectateur se prend à grandir avec l’histoire et le « grand » spectateur à ressentir son enfance ou se saisir de ce qui reste d’enfant en lui. Le guide reçoit le groupe de spectateurs et le prend en charge. Il les prépare à recevoir les 3 protagonistes qui portent le texte. Il pose au sol des balises de lumière et transforme ainsi le lieu et la situation. Il entraine les personnes présentes dans un rituel d’attente : enlever ses chaussures avec précaution, les porter sur une ligne... Il s’agit de se recueillir, se concentrer, contrôler sa respiration, fermer les yeux, attendre l’émotion. ESPACE ET BASE TECHNIQUE Un espace vide de 100 à 160 m2 (noir ou pénombre), par exemple un plateau, une salle de danse, salle des fêtes… où se retrouvent public et comédiens. Jauge : 50 enfants en séance scolaire (2 classes) et 40 personnes en séance familiale Durée de 35 à 40 minutes environ 6 Extrait de la pièce PERSONNAGE 1 Où sommes‐nous PERSONNAGE 2 Je n'en sais rien PERSONNAGE 1 Tu dois bien le savoir tu dois bien savoir quelque chose PERSONNAGE 2 Mais je ne sais pas je n'en sais rien Bref silence Nous sommes peut‐être il s'interrompt PERSONNAGE 3 A l'écart Moi non plus Silence Moi non plus je ne sais pas où nous sommes Silence Mais quelle importance Quel intérêt de savoir où nous sommes PERSONNAGE 2 A Personnage 1 Mais je PERSONNAGE 1 L'interrompt Toi tu es déjà venu ici PERSONNAGE 3 Moi aussi je suis déjà venu ici j'ai toujours été ici même quand je n'étais pas ici j'étais ici Je suis à ma place dirais‐je presque PERSONNAGE 1 A Personnage 2 Tu es sûr que tu es déjà venu ici PERSONNAGE 3 A lui‐même J’ai toujours été ici PERSONNAGE 2 Je n’en suis pas tout à fait sûr Ca me parait familier Et en même temps pas familier du tout Ca ressemble un peu à mes enfants Mais en même temps il n’y a rien ici Oui ici où nous sommes Oui en vous Ou comment dire Qui ressemble à mes enfants PERSONNAGE 3 Tes enfants Tes enfants Tu parles Il n’y a rien ici qui ressemble à tes enfants Quand même… Edition de L’ARCHE 7 Calendrier Dates de répétitions Du 1er au 4 avril 2013 : à L’ATELIER à Thouars (79) Du 25 au 28 juin 2013 : au Théâtre de Thouars & à L’ATELIER à Thouars (79) Du 23 au 28 septembre 2013 : au Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée (79) Du 30 septembre au 4 octobre 2013 : au Gallia Théâtre, Scène Conventionnée à Saintes(17) Du 22 au 26 octobre 2013 : au Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée (79) Du 28 octobre au 4 novembre 2013 : au Gallia Théâtre, Scène Conventionnée à Saintes(17) Dates de représentation Création : Mardi 5 à 10h, 14h15 et 19h et mercredi 6 novembre 2013 à 10h au Gallia Théâtre, Scène Conventionnée à Saintes (17) Diffusion : ‐ Lundi 25 novembre 2013 à 10h, 14h30 et 18h à la Scène Conventionnée de Thouars puis en décentralisation dans le Pays Thouarsais : mercredi 27 novembre à 9h45 et 11h, puis à 18h à Massais / vendredi 29 novembre à 11h, à 14h30 puis 18h à Saint Varent (79) ‐ Mardi 21 janvier – 2 représentations à Doué la Fontaine (49) ‐ Dimanche 26 janvier à 16h, lundi 27 janvier (de 1 à 2 représentations) et puis le vendredi 31 janvier (de 1 à 2 représentations) à Beaulieu à Poitiers (86) avec la Comédie Poitou‐Charentes, Centre Dramatique National ‐ Entre mars et décembre 2014 avec la Ligue de l’Enseignement Poitou‐ Charentes dans le cadre de Chemins de traverse et sur la saison 2014‐2015 à St Georges de Didonne, programmation CREA (17). 8 Ateliers artistiques autour de la création Dors mon petit enfant Le 1er volet du chantier Jon Fosse permet à la Cie Métro Mouvance de mener un projet en direction du jeune public et en particulier des ateliers artistiques auprès des primaires des territoires qui reçoivent les représentations du spectacle. Ces ateliers d’expression corporelle, gestuelle et vocale, qui abordent le mime, la danse et le Théâtre…, s’appuient sur les thèmes du traitement de la pièce, c'est‐à‐dire les 4 points cardinaux (on naît et on arrive dans un monde qui se veut physiquement organisé) et surtout sur les 4 éléments : la terre, l’air, le feu et l’eau (le corps humain est constitué de ses 4 matières, comme le reste de la nature). Il s’agit de retrouver dans son corps les sensations physiques de ces éléments et d’en jouer avec soi‐même et avec les autres. Il s’agit aussi de les transcrire vocalement : respiration, souffle, bruitages, appels, cris, échos… Jon Fosse s’est fait connaître à la fin des années 80 pour des œuvres écrites en direction des enfants et du jeune public. Un travail de lecture par les élèves est envisageable, c’est une façon d’entrer dans l’univers de Fosse et de présenter sa biographie et son parcours d’auteur. C’est aussi découvrir, techniquement, la pratique de la lecture à haute‐voix, lecture à la fois adressée et décalée. D’une durée de 30 à 45 min par demi‐classe, ces ateliers sont encadrés par Dominique Terrier en alternance avec Bruno Lecoq ou Marc Marchand. Données techniques : ‐ espace vide à partir de 70m2 ‐ sol propre et souple ‐ pour les participants : tenues souples et légères 9 Prix de cession Dors mon petit enfant 1 représentation 2 représentations 3 représentations (le même jour) (le même jour) 1 400 € HT 2 500 € HT 3 000 € HT Les défraiements (hébergement, repas) se discutent en fonction de l’organisation des structures d’accueil. Les transports sont à la charge des lieux sur présentation de facture par la Compagnie. Equipe artistique : 5 à 6 personnes en tournée Jauge de 2 classes en séance scolaire et 40 personnes en tout public Ateliers de pratiques artistiques : 65€/heure/intervenant 10 2 ‐ Et jamais nous ne serons séparés Cri d’amour Résistance à la solitude Déclin des sentiments Quête permanente de l’autre Résistance encore Attente éperdue … Un cri qui se décline à travers 3 personnages, un autre personnage répond musicalement à leur appel Les thèmes de l’œuvre Pour nous, ce texte est avant tout une manifestation extrême de la force de vie et en même temps une preuve tangible de la valeur dramatique de l’existence. Une catharsis… Une douleur d’une telle puissance qu’elle se relativise toute seule, et génère de la dérision, du sourire, de l’humour presque. En deux mots, c’en est trop ? Les répétitions, les reprises, les hésitations, les non‐dits installent à la fois une ambiance musicale et un climat de folie. Les protagonistes évoluent dans un espace séparé du monde, en apesanteur ou en apnée. DES FIGURES ANONYMES Dans cette pièce, nous sommes dans le flou de l’existence, dans un état d’incertitude (pour reprendre le titre d’un livre de Claude Régy), nous savons que cette présence de l’invisible est déterminante dans l’œuvre de Jon Fosse et en compose la matière première. Fosse réinvente le théâtre au point de se rapprocher de plus en plus d’un seuil où la représentation devient littéralement impossible. Le dialogue est le vecteur de l’écriture, même lorsque le personnage est seul, il s’adresse à l’autre déterminé ou non. Le duo est la figure de rhétorique et peut se décliner en quatuor, sextuor… Ses personnages sont plutôt des figures, voir des figures anonymes. 11 Le synopsis ELLE, LUI, LA FILLE Dans Et jamais nous ne serons séparés, « Elle » est seule dans son salon et attend son amant. Celui‐ci tarde à rentrer et Elle parle, simulant tantôt la présence de l'être aimé et l'imaginant devant elle, tantôt se convainquant de son imminente arrivée : « Il faut qu'il vienne maintenant/ Il faut qu'il vienne/ Qu'il vienne auprès de son amie/ Qu'il vienne qu'il vienne qu'il vienne/ Qu'il vienne auprès de son amie/ Qu'il vienne qu'il vienne/ Qu'il vienne maintenant/ Qu'il vienne auprès de son amie/ Qu'il vienne ». Sans interlocuteur, elle se perd dans un soliloque pendant lequel elle ressasse, en piétinant, les mêmes paroles, sans s'adresser au public, dans le seul but d'assurer son existence, de remplir un espace trop vide : « J'ai tant de choses/ J'ai mes objets/ les meubles/ les tableaux/ Je suis présente/ dans quelque chose qui existe ». Puis un homme surgit. Est‐il vraiment celui que Elle attend ? Un étrange dialogue commence… Lui parle à la femme, sans vraiment l’atteindre. Est‐ce qu’elle l’entend ? Sont‐ils dans le même espace, dans le même temps ? Ou sont‐ils réunis par des souvenirs ou par l’idée même du désir ? Qui serait du côté des vivants et qui serait du côté des morts ? Enfin, un troisième personnage apparait : la Fille. La Fille dialogue avec Lui. Est‐elle le double de Elle ? Est‐elle Elle jeune dans une époque partagée avec Lui ? Elle, est‐elle morte et Lui et la Fille symbolisent t’ils le réel, le temps présent ? Ce texte pose déjà ce que sera le théâtre de Fosse : l’incertitude de l’existence, ce qui déculpe la valeur de la vie. 12 Eléments de recherche, un début d’analyse d’après « Dans le clair‐obscur, le Théâtre de Jon Fosse » de Lief Zern Une femme déambule dans son appartement, attend un homme, qui, à l’évidence, l’a quitté. Lorsqu’il arrive de façon inopinée, laissant entendre que « la journée a été rude » nous croyons un instant nous retrouver dans une société normale avec des semaines rythmées par le travail et le repos, d’ailleurs le dîner est servie, comme dans n’importe quelle pièce réaliste. Mais cette impression s’évanouie rapidement, car l’homme disparait de nouveau et les personnages continuent à se parler par delà un abîme de temps et d’espace. La femme est‐elle dans ses souvenirs ou l’action se déroule t’elle au présent ? Si la femme est abandonnée, examinons sa place dans le drame. Il est exact que la pièce commence et se termine par ses monologues à elle ; Lui et La fille, apparus plus tard, semble posséder un statut plus problématique par rapport au réel. Si tous les 2 sont des figures de l’imaginaire de Elle, l’action retrouve une chronologie normale : la femme évolue dans le présent de l’action, elle revoit ce qui s’est passé autrefois et imagine ce qui pourrait se passer dans le futur. Si au contraire, nous considérons la structure globale de la pièce, nous voyons apparaitre un dessin plus intéressant. En réalité, la femme n’est pas la seule à attendre quelqu’un. Nous sommes progressivement frappés de constater que chacun ne cesse d’attendre l’autre dans ce no man’s land entre le chez soi et l’ailleurs, entre l’adieu et le retour. Ils ont tous peurs d’être abandonné, ils ont tous la même incertitude concernant leur place sur un acte spatiotemporel qui ne cesse de tourner. Mais ils provoquent d’abord notre propre incertitude. Au fond, qui attend qui dans cette pièce ? D’un ton accusateur, Lui raconte à La Fille comment il n’a cessé de conduire sur des routes glissantes, comment il a arpenté les rues pour la retrouver et il l’a soupçonne d’avoir eu une aventure avec un autre homme. La Fille est engluée dans son passé, sa vie antérieure affleure dès que nous entendons sa voix : « j’ai eu peur ». De même, Lui et Elle continuent d’être présents l’un pour l’autre malgré leur séparation. Cette instabilité, ce va‐et‐vient entre présence et absence finit par gagner le monde des humains, par phagocyter leur présent et leur futur. Chacun reprend les répliques de l’autre. La Fille à son tour est happée par l’abécédaire de l’attente. Qui part ici ? Tous les trois, leurs répliques se font échos. Elle attend Lui qui attend La Fille, La Fille qui attend Lui qui attend, tel un thème musical, une idée se dégage de cette série sans commencement ni fin : elle trouve son expression dans ce qui faut bien considérer comme la phrase clé de la pièce : « La vie n’est qu’attente ». « Il faut que tu viennes maintenant » c’est la dernière réplique prononcée par la Fille, elle nous montre comment le temps et l’espace se superpose dans l’univers de Fosse. La Fille fait ce que font tous les personnages de la pièce, elle attend ; au seuil de quelque chose d’autre. 13 Le traitement Le texte est accompagné de didascalies continuelles. Elles occupent presque autant de place que le texte lui‐même. Tellement qu’au premier abord, l’imaginaire s’en trouve absorbé. Pourtant, avec des relectures, une grande liberté s’en dégage. En effet, ces didascalies en envahissant l’esprit et sa mémoire immédiate, libèrent les sensations et les émotions de façon radicale, abrupte, verticale et naturelle. Elles libèrent en nous des espaces de troubles et induisent un seuil « entre la vie et la mort » : un air que semblent respirer les protagonistes. Elles précisent aussi le sens que Fosse donne aux choses présentes. Tellement minimes et minimalistes, les objets ne décrivent pas un caractère réaliste ou un univers social ou familial, mais la trace d’un état intérieur du sujet. Des balises pour suivre la trajectoire intime des personnages. SONORISER LES VOIX POUR FLOUTER LES ESPACES DE JEU Les acteurs seront sonorisés en permanence, qu’ils soient à vue ou en aveugle, sur le plateau ou ailleurs. Ainsi, la maîtrise de l’acte théâtral se joue non plus par l’entrée du comédien, mais par l’entrée de la voix, indépendamment de la vision que le spectateur en a. Cette sonorisation est nécessaire également pour varier les adresses : à un autre personnage, au groupe, au public, ou à soi‐même, en voix timbrée ou en voix blanche. Elle permet aussi de jouer avec les distances entre les comédiens, d’intégrer l’espace public, les coulisses ou les loges comme espaces dramaturgiques. C’est le jeu permanent des décalages entre abstraction et concrétude, réalité et illusion, passé et présent, présent et avenir… notions avec lesquelles nous jouons en toute liberté en salle comme en plein air. C’est pourquoi, dans ce projet le metteur en scène écrit aussi la lumière et décide du processus scénographique. Ainsi tous les paramètres du spectacle sont reliés pour absorber les sens de lecture de l’œuvre. 14 SCENOGRAPHIER PAR LA LUMIERE Il ne s’agit ni d’une illustration, ni d’une reconstitution. La scénographie est composée de quelques objets lumineux en plastique blanc : 1 canapé, 1 table et 2 assises, soit 4 cubes lumineux de volumes différents. Ils puisent dans les éléments décrits par l’auteur, mais garantissent une abstraction et une fragmentation de l’espace. Leurs formes géométriques et leur couleur unique (comme la banquise), nous permettent avec les mêmes structures de jouer sur un plateau nu, qui sera perturbé de quelques inflexions de lumière ou de nous intégrer à des décors naturels en plein air, sans le souci de meubler l’espace, mais simplement en apportant quelques touches. La lumière joue ici des distances et des formes, avec des ombres et des lignes de force dessinées à notre convenance. En fait, cette scénographie n’est là que pour révéler la présence des corps ou leur absence, selon que nous prenons pour option, la vie ou la mort, le jour ou la nuit, le réel ou le songe, la concrétude ou le rêve… 15 CREER UN QUATRIEME PERSONNAGE Si les personnages parlants, sont bien trois : ELLE, LUI, LA FILLE ; très discrètement nous découvrons que LA FILLE a un autre homme dans sa vie. Un quatrième donc, pour décliner le premier couple formé par ELLE & LUI et rester fidèle au principe toujours cher à l’auteur de l’écriture en dialogue… Nous avons pour option de concrétiser ce quatrième par la présence d’un musicien sur le plateau : LE DEUXIEME HOMME, nous l’appelons ainsi. Un saxophoniste, qui à la fois traitera l’univers musical, mais aussi répondra aux appels d’ELLE quand le silence devient trop pesant ou que l’espace‐temps se libère pour une transition, une libération du drame ou un espoir. Il saura aussi apporter la répartie dans l’acte III, au moment où le traitement apportera à la pièce une résolution, là ou Fosse propose une suspension. Ainsi le quatrième personnage entre progressivement dans le dispositif dramaturgique et s’incarne au fil des actes. TENDRE VERS UN SPECTACLE MUSICAL Fosse donne à Elle, une partition à la fois très exhaustive et très singulière par ses répétitions. Une sorte de logorrhée même, dont il signale souvent la qualité par le chantonnement, voire le chanté‐parlé. Nous allons exploiter cette orientation et créer un spectacle à caractère musical. Le dédoublement de certaines partitions, les obsessions caractéristiques, la présence gémellaire parfois de LA FILLE... sont des éléments significatifs. L’œuvre est musicale par nature dans sa composition, et sa forme est déjà engagée sur cette voie. 16 La distribution Texte : Jon Fosse (Traduit du norvégien par Terje Sining) Costumes / travail plastique : à déterminer Musique : Serge Gainsbourg ‐ bande‐son du film de Bertrand Blier « Tenue de Soirée » Puis Reprises et Improvisations au Saxophone Mise en Scène, Scénographie & Lumière : Dominique Terrier Assistant artistique : Marc Marchand Interprètes : ELLE : Marie Ragu LUI : Bruno Lecoq LA FILLE : (en cours) LE DEUXIEME HOMME : Alessio La Luce, saxophoniste L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté www.arche‐editeur.com Coproductions et partenaires Production : Cie Métro Mouvance Coproduction : Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée (79), Le Gallia Théâtre, Scène Conventionnée à Saintes (17) Résidences : Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée (79), Comédie Poitou‐ Charentes à Poitiers (86), Chapelle Saint‐Louis à Rouen (76), Château d’Oiron, Centre des Monuments Nationaux (79) Nous sommes actuellement en recherche de nouveaux partenaires : coproductions, accueils en résidence, préachats,… 17 Jon Fosse Sa vie Né en 1959 à Tysvaer près de Bergen, Jon Fosse, écrivain norvégien, est venu au théâtre après une quinzaine de romans, de récits, d’essais, de recueils poétiques et de livres pour enfants, d’abord par pure nécessité économique et puis avec une passion grandissante, encouragé par sa première pièce de théâtre : Et jamais nous ne serons séparés (1994). Le titre sonne comme une réconciliation avec l’écriture dont il croyait avoir perdu le sens, car elle lui donne la révélation d’un autre chemin à un moment où Jon Fosse doutait de sa légitimité. S’ensuivent donc plusieurs pièces, dont Le Fils, Hiver, Un jour en été, Variations sur la mort, Visites, Rêve d’automne, Quelqu’un va venir,… Fosse s’inscrit dans une filiation d’auteurs dramatiques des pays du nord de l’Europe, qui part d’Ibsen et de Strindberg et passe par Bergman. C’est à travers ce lien avec l’œuvre d’Ingmar Bergman que nous avons croisé son écriture ainsi que celle de Lars Noren. Fosse a obtenu plusieurs prix littéraires, dont le prix Ibsen en 1994. Ses écrits (romans, nouvelles, recueils poétiques, essais et pièces de théâtre) ont été traduits dans plus de quarante langues, et ses pièces ont été montées par les plus grands metteurs en scène : Thomas Ostermeier, Claude Régy, Patrice Chéreau, Claude Fall, Falk Richter… Il est considéré comme un des plus grands auteurs contemporains et a été décoré de l’Ordre national du Mérite français en 2007. 18 Son écriture Fosse s’est plu à livrer son expérience troublante à l’âge de 7 ans : suite à un accident, il est resté pendant quelques jours entre la vie et la mort, cela ne suscitant en lui aucune panique. Lorsqu’il se réveille dans sa chambre d’hôpital, le goût de cette « mort » est resté en lui. Il se trouve qu’il a gardé le souvenir de ce seuil, le souvenir étrange de cette traversée ne le quitte plus. Ce flou de l’existence, cet état d’incertitude, cette présence de l’invisible, sont aujourd’hui déterminant dans son œuvre et en compose la matière première. … C’est cette émotion qui donne l’impulsion à son écriture. L’approche paraît parfois insignifiante, même très simple. On ne s’attend pas à ce génie enfoui et souterrain. Fosse, synthèse de toute une culture où l’intériorité, l’inconscient, le dédoublement, la profondeur, l’invisible… s’imposent aux héritages mentales d’Ibsen et Strindberg, eux‐mêmes absorbés et transcendés par Bergman. Ce qui est moins bergmanien, c’est le rapport à l’abstraction. Fosse se détache beaucoup plus des outils traditionnels du théâtre (personnages affirmés, situations et intrigues balisées…) pour passer, de la pensée en marche à l’impression, du raisonnement à la trace, de la réalité au songe, de l’idée de quelque chose à son désir… Ce processus est accompagné d’une épure ascétique à la dimension philosophique et cosmique. Bergman, plus psychologique et influencé par la psychanalyse, s’attache encore au réel quand Fosse cherche l’invisible ou le plus visible tel le finlandais Akira Kaurismaki qui fabrique un cinéma extrêmement épuré au moyen d’un réalisme exacerbé, et qui tout à coup arrive à une universalité à partir de choses très concrètes et en l’espace de quelques plans. Il est toujours question de l’invisible et de l’absence, du réel qui échappe pour finalement réapparaître. Toujours la part des anges… Son travail s’articule principalement autour de la voix. On peut affirmer que le théâtre de Fosse est une continuation de Beckett dans l’écriture d’un théâtre expérimental. Dans ses pièces, il n’y a pas de personnage extraordinaire, ni d’action spectaculaire, l’intrigue repose essentiellement sur les relations entre les personnages, dont le nombre par ailleurs est restreint. 19 Des références L’écriture de Jon Fosse est un défi aux lois de la représentation. « Fosse parle très simplement. En vers libres. Généralement courts. Il écrit des silences aussi. De longueurs différentes. Le tout se présente comme un objet non identifié mais bon – en douceur ou violemment – à faire dérailler le théâtre. » Pour s’affronter à l’écriture de Fosse, il ne faut pas avoir peur de se confronter à l’indéfinissable, aux choses qu’on ne peut pas concevoir et pour lesquelles il n’y a pas d’explication ni même de vocabulaire. Une écriture brute, dépouillée, lancinante, qui dit l’incapacité de dire : « Mais rien ne peut être dit / tout était là dans le présent / et si on le dit / il n’en reste rien » révèle Rêve d’automne. A travers l’insuffisance du langage, Fosse témoigne du trouble du réel, fait de l’écriture un lieu de polysémie, où la signification importe moins que la sensation. Une écriture d’avant l’écriture, une parole d’avant la parole qui se situerait entre la sensation et son expression, entre la sensation et sa conscience. « Nous savons tout avant que rien ne soit dit / et nous ne savons rien » insuffle Dors mon petit enfant. Un langage qui existe par lui‐même « où les silences sont complètement enlacés à la parole ». Parce qu’elle ne dit pas directement ce qu’elle veut dire, l’écriture de Fosse s’adresse à une part plus profonde, plus inconnue, plus ontologique, de ce qui compose la matière vivante de l’être. Claude Régy préface à Mémoire et voix des morts dans le théâtre de Jon Fosse La figure de l’ange : Aussi curieux que cela puisse paraitre, les pièces de Jon Fosse dégagent une lumière, une lumière très particulière qui rappelle celle des peintres scandinaves. Une lumière blafarde, comme à l‘occasion d’une éclipse de soleil, qui, néanmoins, fait clairement apparaitre les contours des personnages et des objets. Le langage simple et répétitif qui révèle la solitude hantée des humains, tout comme l’isolement dans l’espace et le temps au ralenti, font de ses pièces des instants de grandes émotions où l’auteur atteint le but qu’il s’est fixé : « créer des moments où un ange est en train de passer sur scène ». L’Arche éditeur, in Catalogue 20 « Au théâtre, en tout cas dans le théâtre tel que je le pratique, on peut utiliser le silence, le non‐dit, ce qu’il y a entre les mots. J’ai souvent le sentiment que ce qu’il y a de plus important dans mes pièces, c’est ce qui n’est pas dit. Pas les mots, mais ce qui est derrière les mots, entre les mots, ce qui est présent de manière invisible : voilà de quoi il s’agit. Et dans une bonne mise en scène, on arrive à voir cette présence invisible. On voit comment elle détermine les personnages et l’action. C’est peut‐être étrange pour un écrivain de dire que les mots ne sont pas ce qu’il y a de plus important. (…) Je suis peut‐être enfin devenu un vrai auteur dramatique dans la mesure où je pense maintenant que des dialogues plus ou moins hésitants peuvent mieux évoquer les anges qu’un langage où les anges sont explicitement désignés. (...) La signification est une malédiction, l’absence de mots nous sauve, disait le poète norvégien Tor Ulven. » Entretien de Fosse avec Terje Sinding, 9 décembre 2001 La traduction Terje Sinding est né à Stavanger en Norvège en 1945. Dès 1969, il s’installe en France et mène une thèse sur Henrik Ibsen sous la direction de Bernard Dort. Il travaille ensuite comme secrétaire de rédaction à la Comédie Française et il enseigne parallèlement au département Art et Spectacle à l’Université Paris X ‐ Nanterre. Son parcours et ses études amènent bien‐sûr Sinding à fréquenter les univers dramaturgiques et le monde du spectacle vivant, et même s’il ne traduit pas exclusivement des textes de Théâtre, c’est tout naturellement que cette complicité s’établit. Il est donc aujourd’hui spécialisé dans la traduction d’auteurs scandinaves : August Strinberg, Per Petterson, Arne Lygre, Henning Mankell, Jon Fosse… dont il a traduit presque toute l’œuvre théâtrale en langue française. 21 La Compagnie Métro Mouvance Depuis 1982 Démarche La Compagnie Métro Mouvance se définit comme une Unité de Recherche et de Création. Notre travail se concentre autour de l’articulation entre création et action culturelle, l’une nourrissant l’autre dans un rapport de complémentarité. Conventionnée par l’Etat (DRAC Poitou‐Charentes), la Région Poitou‐Charentes et le Département des Deux‐Sèvres, la compagnie est en compagnonnage avec la Scène Conventionnée de Thouars et soutenue par la Ville. De part notre implantation territoriale, nous affirmons ainsi une mission artistique au cœur d’une population à caractère rural, où nous tentons de faire se croiser auteurs d’aujourd’hui et visions contemporaines d’œuvres classiques. Ligne artistique La notion de Chantier définit notre méthode : aborder les projets de manière multiforme et pluridisciplinaire. Traverser un auteur, plonger dans un thème, prendre le temps de lancer et de construire une aventure où s’entrecroisent travail de création, ateliers de pratique artistique et actions culturelles. Faire circuler d’un texte à l’autre : thèmes, personnages, mémoires, imaginaires…, pour finalement faire sens. Dans son travail théâtral, Métro Mouvance est profondément influencée par la représentation du corps sur un plateau. Pour l’interprète, il s’agit de retrouver les bases et racines d’un corps livré à l’espace et de saisir le souffle vital qui l’anime, afin qu’il devienne le vecteur d’une pensée, d’une énergie et d’une émotion. Ainsi l’espace s’écrit, se chorégraphie par nécessité et non par utilité, dans une esthétique épurée. A l’instar de la danse, la compagnie cherche la contemporanéité de son théâtre, se nourrissant à la fois du répertoire et d’écritures contemporaines. Cette alternance est pour nous une nécessité, et la transcription que nous faisons des textes est toujours contemporaine. S’inscrivant dans "l’ici aujourd’hui", nous abordons les pièces en écho à des événements actuels, souvent en lien avec des systèmes défaillants (régimes politiques, guerres, extrémismes). 22 CONTACT : Compagnie Métro Mouvance L’ATELIER / Chapelle Anne Desrays 4, rue des Ursulines 79100 Thouars 05 49 67 18 68 www.metromouvance.fr ♦ Sylvie Bourasseau – chargée de diffusion – [email protected] ♦ Laure Leveau ‐ coordinatrice des activités de la Cie Métro Mouvance et de L’ATELIER [email protected] ♦ Dominique Terrier ‐ responsable artistique La Compagnie Métro Mouvance est conventionnée par l’Etat (DRAC Poitou‐Charentes), la Région Poitou‐Charentes et le Département des Deux Sèvres. Elle est soutenue par la Ville de Thouars et en compagnonnage avec le Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée. 23