TOUT L`U sp.cial Master 33 - UFR SLHS

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TOUT L`U sp.cial Master 33 - UFR SLHS
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UFR SLHS
30 rue Mégevand
25030 Besançon cedex
Tél. 03 81 66 53 10
http://slhs.univ-fcomte.fr/
PRÉSIDENCE DE L’UNIVERSITÉ
UFR SLHS
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L’UFC
DIRECTION COMPTABLE
organigramme
DIRECTEUR ADJOINT FORMATIONS
Rudy Chaulet
SERVICE FINANCIER
SERVICE DU PERSONNEL
DIRECTION DE L’UFR
Antonio Gonzales
DIRECTEUR ADJOINT MOYENS
Pascal Bérion
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
DE L’UFR
Raymonde Penotet
SECRÉTARIAT DE DIRECTION
Chantal Girard
SERVICE AUDIOVISUEL
UNIVERSITÉ
DE FRANCHE-COMTÉ
SERVICE INFORMATIQUE
1 rue Claude Goudimel
25030 Besançon cedex
ENTRETIEN
DES BÂTIMENTS
ACCUEIL-COURRIER
RECHERCHE
INFORMATIONCOMMUNICATION
RESPONSABLE ADMINISTRATIF
Ludovic Jeannin
ANNALES
REPROGRAPHIE
DÉPARTEMENT SHS
DÉPARTEMENT LLSL
SCIENCES DE L’HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ
LETTRES, LANGUES ET SCIENCES DU LANGAGE
GÉOGRAPHIE
HISTOIRE
HISTOIRE DE L’ART
& ARCHÉOLOGIE
PHILOSOPHIE
SOCIOLOGIE
LANGUES
VIVANTES
LETTRES
ET SCIENCES
DU LANGAGE
RESPONSABLE
ADMINISTRATIF
Rita Zuccarello
RESPONSABLE
ADMINISTRATIF
Alain Bernard
RESPONSABLE
ADMINISTRATIF
Marie-Pascale Behra
RESPONSABLE
ADMINISTRATIF
Robert Jeangirard
SECRÉTARIAT
ET SCOLARITÉ
SECRÉTARIAT
ET SCOLARITÉ
SECRÉTARIAT
ET SCOLARITÉ
SECRÉTARIAT
ET SCOLARITÉ
PSYCHOLOGIE
MUSICOLOGIE
THÉÂTRE
TRANSVERSAUX
CENTRE
OUTILS
POLYGLOTTE
Philippe Millot Ahmed Hammad
tout l’UFC
Hors-série no14
www.univ-fcomte.fr/toutlu/
numéro réalisé en partenariat avec
l’UFR Sciences du langage, de l’homme
et de la société
■ Directeurs de la publication
Claude Condé, Président de l’Université
Antonio Gonzales, directeur de l’UFR SLHS
■ Vice-président
chargé de la communication
Daniel Sechter
■ Direction de la communication
Maryse Graner, tél. 03 81 66 58 11
[email protected]
■ Rédaction
Delphine Gosset, tél. 03 81 66 58 87
[email protected]
■ Coordination et diffusion
Olivia Cœurdevey, tél. 03 81 66 58 86
■ Photographies
Dominique Bouteiller, Catherine Chédeau,
Sandrine Diziain, François Lassus,
Georges Pannetton - tél. 03 81 66 58 95,
Hervé Richard. Illustration page 35 :
Francis Farrugia
■ Conception graphique
Bouteiller communication Besançon
■ Réalisation
Studio Philippe Bracco
■ Impression Néo-Typo, Besançon
9 500 ex.- ISSN 1166 7672
ce document n’est pas contractuel
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Hors-série
tout l’U
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UFR SLHS
Sciences du langage,
de l’homme
et de
la société
Hors-série
n°14
décembre 2007
L E J O U R N A L D E L’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É
■ avant-propos
■ patrimoine
■ formations
■ recherche
classique
et moderne
à la fois
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la BU
UFR
Sciences
du langage,
de l’homme
et de
la société
■ plus de dix kilomètres
de documents...
C'est ce que représenteraient, mis côte à
côte, tous les documents détenus par la
Bibliothèque universitaire de lettres et
sciences humaines. Un fonds d'une grande
richesse, avec plus de 300 000 volumes, dont
plusieurs dizaines de milliers d'ouvrages
datant d'avant 1900.
Seuls 13 000 de ces livres sont en libre accès
car la bibliothèque manque cruellement
d'espace. Ouverte 60 heures par semaine,
elle est fréquentée au maximum de ses
capacités. Comme toutes les bibliothèques du
service commun de documentation, elle
accueille les étudiants, chercheurs et
enseignants de l'Université de FrancheComté, mais pas seulement : tout un chacun
peut librement consulter ses ouvrages et
s'inscrire pour les emprunter.
Les personnels de la bibliothèque forment les
étudiants aux outils de la recherche
documentaire dans le cadre des unités
transversales d'enseignement. Ils dispensent
également des formations plus poussées pour
les étudiants de master ou de thèse sous
forme de rendez-vous.
L’UFR SLHS, c’est un potentiel de :
◗ 171 enseignants-chercheurs,
soit 57 professeurs d’université
et 114 maîtres de conférences
◗ 2 professeurs associés
à temps partiel (PAST)
◗ 29 attachés temporaires
d’enseignement
et de recherche (ATER)
◗ 16 professeurs agrégés
(PRAG) et certifiés (PRCE)
◗ 11 équipes de recherche
en lien avec l’École doctorale
Langage, espace,
temps, sociétés.
◗ 17 moniteurs
◗ 17 lecteurs
et 2 maîtres de langues
◗ 400 chargés de cours
◗ 84 personnels
administratifs,
techniques et de service.
◗◗ horaires
8h 15 à 19h 30 du lundi au vendredi
8h 30 à 19h 15 le samedi
http://scd.univ-fcomte.fr/lettres/
la BU
en chiffres*
◗◗
305 672 volumes
326 000 entrées par an
100 000 prêts par an
5278 inscrits
233 places
assises
* en 2006
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avant-propos
L’UFR SCIENCES DU LANGAGE, DE L’HOMME ET DE
LA SOCIÉTÉ (SLHS) est la composante la plus
importante de l’Université de Franche-Comté en
terme de démographie étudiante. Comme ses
locaux sont situés en plein centre ville, ses 5 000
étudiants contribuent à l’activité intellectuelle,
culturelle et économique de Besançon.
La mission essentielle de l’UFR est de produire des
savoirs, mais aussi des méthodes d’acquisition et de
transmission de ces savoirs. Elle le fait par le biais
des activités de recherche regroupées au sein de
onze équipes et d’une Maison des sciences de
l’homme et de l’environnement labellisées par le
Ministère de l’Education nationale et, pour
certaines d’entre elles, par le CNRS.
À l’UFR SLHS, on acquiert des savoirs classiques et
modernes, les techniques pour les valoriser et des
connaissances en technologies de l’information. On
y apprend aussi la tolérance et l’humanisme qui
caractérisent l’esprit universitaire. Cela n’exclut pas
une réflexion d’actualité sur les emplois futurs. Le
spectre des professions occupées par les étudiants
issus de notre UFR est extrêmement large. Les
concours de l’Éducation nationale ne sont pas les
seuls débouchés, même si la préparation aux
métiers de l’enseignement reste une de nos
fonctions principales. La masse des emplois liés au
tertiaire supérieur pourrait être considérablement
accrue dans notre région. Des postes liés à la
culture, à l’encadrement ou aux métiers du secteur
social sont tout à fait adaptés pour les jeunes issus
des formations en lettres et sciences humaines et
sociales. Ces formations ont un très haut niveau
scientifique. Contrairement à certaines idées reçues,
elles sont extrêmement exigeantes, sur les plans
intellectuel et méthodologique.
Je souhaite développer les synergies internes entre
les deux grands domaines des Lettres et Sciences
humaines au sein de l’UFR. Afin d’assurer le succès
des mutations nécessaires, dans le respect de la
tradition universitaire, les services administratifs et
les cadres pédagogiques collaborent le plus possible
dans des groupes de travail communs, pour une
gestion au plus près de la réalité. Nous avons dans
cette UFR des personnels administratifs de grande
compétence et d’un dévouement auquel je suis très
sensible.
Classique et moderne à la fois, l’UFR SLHS a un
important patrimoine culturel à valoriser tout en
promouvant des valeurs de progrès. L’humanisme
reste le pivot de toutes nos formations, de
l’acquisition des savoirs comme de leur
transmission.
Antonio Gonzales
Directeur de l’UFR SLHS
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
effectifs
2006-2007
◗◗ LICENCE
Arts du spectacle 90
Géographie 151
Histoire 624
Histoire de l'art
et archéologie 173
Musicologie 87
Philosophie 57
Psychologie 766
Sciences de l'éducation 217
Sociologie 282
Meti 30
Lettres modernes
et classiques 181
Sciences du langage
et de l'information 297
Langues étrangères
appliquées 338
Langues, littératures
et civilisation étrangères 566
◗◗ MASTER
Géographie et territoires 51
Histoire, art, archéologie 164
Philosophie 35
Psychologie 271
Sciences de l'éducation 98
Sociologie 112
Sciences du langage 155
Édition numérique 28
Lettres et langues 201
◗◗ DUMI 15
◗◗ Doctorat 334
◗◗ Préparation CAPES
et agrégation 22
TOTAL : 5345
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1 / Le cloître, partie de l’ancien couvent
Saint-Vincent, dont l’église abbatiale,
aujourd’hui Notre-Dame, est fermée.
Les ailes du bâtiment abritent l’administration, la bibliothèque, des salles de
cours et l’Institut des sciences et techniques de l’antiquité (ISTA).
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patrimoine
2 / Le bureau du doyen est la seule
pièce ancienne qui subsiste dans ce bâtiment du XVIIIe siècle.
■ historique
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3 / La pelouse, face à l’entrée principale de l’UFR, était le lieu de rassemblement
lors
des
mouvements
contestataires en 1968. Dans les années
1950, un bâtiment en bois abritant un
laboratoire de physique se dressait à cet
endroit. C’est là que des chercheurs ont
participé à la mise au point des premiers hologrammes !
4 / Le bâtiment Granvelle : lors de son
transfert de Dole à Besançon en 1691,
l’Université a emménagé dans l’ancien
couvent des Carmes. Après avoir changé
plusieurs fois de propriétaire, ces locaux
ont été à nouveau occupés par la faculté
des lettres dans les années 1970.
4
1808 La faculté des lettres et de
théologie est créée rue Mégevand,
dans l’ancien couvent Saint-Vincent
dont les immenses jardins s’étendent
jusqu’à la rue Charles-Nodier. Ces
bâtiments datant du XVIIe siècle
abritent alors l’ensemble de l’académie universitaire.
1842 Les locaux sont réaménagés
pour accueillir la faculté des
sciences. L’architecte Alphonse
Delacroix construit de nouveaux
bâtiments. Ce sont ceux, aujourd’hui
très remaniés, qui séparent la cour
principale de la cour Parisiana. En
1896, un bâtiment est construit le
long de la rue Mége-vand, réunissant
les deux premiers.
1958 L’Université acquiert deux
hôtels particuliers du XVIIIe siècle,
situés rue Chifflet et qui abritaient
une association d’enseignement
catholique.
1963 Une ancienne école de filles
située au 47 de la rue Mégevand est
louée à la Ville de Besançon pour un
bail de 50 ans. En 1964, s’ouvre le
Campus de la Bouloie, où déménage
la faculté des sciences. Seuls les chimistes continuent d’occuper un bâtiment de la faculté des lettres et
sciences humaines jusqu’en 1999.
1970 La faculté des lettres récupère face à la place Granvelle les
locaux de l’ancien couvent des
Carmes, appartenant alors à EDF.
1989 L’UFR étend ses locaux
avec deux amphithéâtres (le bâtiment Sarrail) à quelques rues des
autres bâtiments.
1993 Deux amphithéâtres et des
salles de cours sont construits entre
les bâtiments de la rue Mégevand et
ceux de la rue Chifflet, dans la cour
de l’ancien Hôtel Parisiana, préservant ainsi les espaces verts de la
cour principale.
La salle à hypocauste : ■ Sous les bâtiments de l’UFR SLHS, des
l’air chaud provenant
mosaïques témoignent de la présence d’une
d’un foyer circulait entre
er
e
de petits piliers soutenant villa romaine datant du I ou II siècle après
les dalles du sol. Jésus-Christ. Les traces d’un système sophistiqué de chauffage par le sol et la qualité des
matériaux retrouvés suggèrent que cette villa
appartenait à un riche propriétaire.
La partie de la villa qui a pu être explorée
correspond à un vestibule qui donnait probablement sur une cour intérieure. Le seuil
d’entrée est encore marqué par les traces
d’une porte. Chaque pièce avait une
mosaïque au sol, de type variable selon
l’époque. Le reste de l’habitation, sans doute
assez grande, s’étend sous les bâtiments de
l’UFR.
Un petit musée regroupe tous les objets
trouvés lors des fouilles de 1912 et en 1960.
Les étudiants en histoire de l’art et archéologie ont la chance de pouvoir y observer des
pièces de monnaie, céramiques, bijoux, clés,
morceaux de bas-reliefs ou d’enduits peints
qui recouvraient les murs.
La zone, protégée au titre des sites historiques depuis 2006, nécessite des travaux
d’assainissement. En effet, l’humidité favorise la prolifération du salpêtre sur les tesselles des mosaïques. Actuellement ce
patrimoine culturel et universitaire n’est pas
accessible au public. Un projet d’aménagement du site et du musée est à l’étude pour
qu’à l’avenir des visites soient possibles.
UNE VILLA
ROMAINE
SOUS
LA FACULTÉ
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DES COURS …
DANS UN HÔTEL PARTICULIER
5 / Le grand salon
Il abrite depuis le milieu du XVIIIe
siècle un portrait représentant Louis
XIV au siège de Lille. La raison de sa
présence ici est en voie d’élucidation et
paraîtra dans un ouvrage retraçant
l’histoire de la faculté et des locaux
qu’elle occupe.
6 / Le salon Préclin
Aux murs des deux grands salons des
hôtels particuliers de la rue Chifflet
sont fixés d’imposants miroirs dont la
fabrication représentait d’importantes
difficultés techniques. Ceux du salon
Préclin datent du XIXe siècle.
7 / Les chutes d’armes
du salon Préclin
Ces boiseries représentent un amalgame d’objets retenus par un ruban,
symbolisant les « arts libéraux ».
8 / Le petit bureau
Dans les années 1840, en raison de
problèmes de chauffage, les étages ont
été coupés en deux et des entresols mis
en place pour réduire le volume des
pièces. Le petit bureau a alors été
décoré avec des peintures représentant
des paysages, des animaux et des végétaux entrelacés.
◗◗ contact
◗ André Ferrer
Maître de conférences
Laboratoire des sciences historiques
[email protected]
◗◗ documentation
◗ François Lassus
[email protected]
◗ Frédérique Baehr
[email protected]
Les locaux de l’UFR SLHS qui longent la rue
Chifflet correspondent à un bâtiment construit en
1735 pour Claude-Antoine Boquet de Courbouzon.
Il était l’un des fondateurs de l’Académie de
Besançon et son premier secrétaire perpétuel.
En 1740, ce grand hôtel particulier est séparé en
deux logements, aux numéros 18 et 20 de la rue,
pour chacun des fils Courbouzon. À leur mort, les
deux hôtels vivent des destins séparés et sont
transmis, principalement par héritage familial, à
diverses grandes familles franccomtoises avant d’être rachetées
en 1958 par l’État. Le Comte de
Chardonnet, inventeur de la soie
artificielle et fondateur des
usines des Prés-de-Vaux, a passé
toute son enfance dans ces
appartements du numéro 20. Ces
deux bâtiments sont organisés de
manière quasiment identique. Le
corps de logis principal donne
sur la rue tandis que la cour
d’honneur et le jardin sont relégués à l’arrière, sur
le côté.
L’accès à la cour se fait par un passage couvert
pavé. Deux grandes planches, nommées bandes
roulantes, permettaient d’amortir le bruit des carrosses. Elles sont encore présentes à l’entrée du
numéro 18. Les écuries et les bûchers, où le bois de
chauffage était entreposé, se trouvaient dans la
cour. Sous le porche, la cage d’escalier de chacune
de ces demeures aristocratiques était ouverte à
tous vents. Ces entrées sont maintenant closes par
de lourdes portes. Les escaliers d’honneur donnent
accès aux salons de réception, le grand salon et le
salon Préclin, et sont actuellement utilisés pour
des soutenances de thèses, des colloques et des
séminaires. Très hauts de plafond, pourvus de
grandes fenêtres donnant sur le jardin, ces deux
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salons sont entourés d’une série de pièces plus
petites, en enfilade, qui servaient de chambre à
coucher, de cabinet…
Au numéro 20, les boiseries du salon Préclin
datent des années 1780 et représentent la justice,
l’agriculture, l’astronomie, les beaux-arts et la
musique. Elles sont surmontées de portraits également sculptés de Montesquieu, Buffon, Cook et
Michel-Ange. Seul celui qui surplombe la musique
n’a pas pu être identifié avec certitude. Classées et
rénovées dans les années 1980,
ces boiseries peuvent avoir été
d’origine ou au contraire transférées depuis une autre
demeure. On voit encore à côté
du salon Préclin les traces d’un
monte-plat. Tout ce qui pouvait
générer du bruit et des odeurs
était éloigné des pièces à vivre ;
on trouvait souvent la cuisine à
la cave. Celle-ci comporte
encore une énorme cheminée.
Après avoir servi de cafétéria dans les années
1960 à 1980, les caves abritent actuellement les
archives.
Au numéro 18, le grand salon abrite, probablement
depuis la construction de l’immeuble, un portrait 1
de Louis XIV. Tiré d’une série de sept originaux du
peintre flamand René-Antoine Houasse, ce portrait
faisait partie de commandes destinées à des
cadeaux diplomatiques. Comment est-il arrivé là ?
Il aura peut-être été offert à Claude-Antoine
Boquet de Courbouzon, un représentant important
de la Franche-Comté à la cour. Le groupe de chercheurs qui s’est constitué autour d’André Ferrer
pour étudier l’histoire des bâtiments de l’UFR
SLHS le découvrira peut-être.
1 / On peut voir le même au salon de Mars du château de
Versailles.
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formations ❘ lettres et langues
■ la licence lettres
modernes et classiques
commencer le grec
à l’université,
c’est possible !
Beaucoup d’étudiants ignorent qu’ils
peuvent tout à fait commencer à
apprendre le grec, tout comme le latin,
lors de leur entrée à l’Université.
Des cours pour débutants leur
permettent de se former afin d’être
capables, une fois parvenus en
troisième année de licence, d’aborder
des textes simples dans leur langue
d’origine. Ces enseignements intéressent d’ailleurs des étudiants issus
d’autres disciplines, comme la
philosophie et l’histoire, qui les
choisissent en option pour compléter
leur propre formation.
Cet apprentissage de la langue
s’accompagne dans le même temps
d’une formation au commentaire de
textes.
Cette licence offre un cursus pré-professionnalisant avec une forte dimension culturelle.
Traditionnellement, l’UFR SLHS propose en
licence :
— un parcours lettres modernes
— un parcours lettres classiques.
Depuis trois ans s’y ajoutent deux parcours bidisciplinaires qui rencontrent un succès croissant :
— lettres modernes et sciences du langage
— lettres modernes et langue vivante.
La grande majorité des étudiants de cette licence
se destine aux métiers de l’enseignement et
préparent le Certificat d’aptitude au professorat
de l’enseignement supérieur (CAPES), l’agrégation, et, de plus en plus, le Concours de
recrutement de professeur des écoles (CRPE). Le
parcours Lettres modernes constitue une voie
royale vers ce concours grâce à l’apprentissage de
techniques d’expression et à des modules
spécifiques, comme les mathématiques, en
troisième année. À l’issue de cette licence, les
étudiants peuvent également se tourner vers les
métiers du secteur culturel ou de la
communication.
En lettres modernes, on étudie la littérature
française, la littérature comparée, et les aspects
techniques de la langue française : grammaire,
stylistique, linguistique, latin, ancien français,
phonétique... Des unités d’enseignement plus
culturelles viennent enrichir le programme. On y
étudie sous un angle littéraire l’histoire et
l’évolution des idées artistiques, esthétiques,
politiques, religieuses.
Le parcours lettres classiques regroupe les
étudiants qui, outre la littérature française,
étudient à la fois le latin et le grec, ainsi que les
civilisations grecque et romaine.
Les contenus des parcours bi-disciplinaires
concernent pour moitié la littérature et la langue
françaises, et pour moitié des enseignements
dispensés dans une autre section : langue vivante
ou sciences du langage. Pour les étudiants du
parcours lettres modernes et langues vivantes, il
s’agit de l’étude d’une langue, de la littérature et
de la civilisation correspondantes. Ils peuvent ainsi
envisager de passer un CAPES en langues. Dans le
parcours lettres modernes et sciences du langage,
les étudiants s’intéressent plus à la langue
française dans ses aspects techniques et à la
communication.
Selon France Marchal-Ninosque, responsable de la
licence Lettres modernes et classiques : « Dans
cette filière, en plus de l’amour de la culture,
méthodologie et rigueur
sont essentielles. Nos
effectifs rendent possible
un suivi attentif des
étudiants par l’équipe
pédagogique et l’instauration d’un système de
contrôle continu. »
◗◗ contact
France Marchal-Ninosque
Responsable de la licence
Lettres modernes et classiques
Tél. 03 81 66 54 47 / 22
[email protected]
◗◗ contact
Marie-Rose Guelfucci
Professeur de grec
[email protected]
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entretien
avec Jean-Yves Guillaumin,
professeur de latin
Qu’est-ce qui caractérise la filière lettres
classiques proposée à l’UFR SLHS ?
Notre université est reconnue pour sa réflexion en
didactique des langues anciennes qui s'inscrit dans
un système d’enseignement moderne. Quant à
l’étude des civilisations, nous abordons l’antiquité
classique mais aussi l'impact culturel que cette
période a pu avoir jusqu’au début du Moyen-âge.
Par ailleurs, nous proposons une formation
complète, de la première année de licence jusqu’à
la thèse, ainsi qu’une préparation aux concours du
CAPES et de l’agrégation. La plupart de nos
étudiants envisagent de devenir professeurs de
grec, de latin ou de français.
Que diriez-vous aux étudiants qui hésitent à
s’engager dans cette filière ?
Il ne s’agit pas d’une filière sans avenir car une
bonne connaissance de la littérature et des langues
de l’antiquité est un atout considérable pour
enseigner la littérature française. Et j'ajouterai
que quelles que soient les orientations
professionnelles prises par la suite, nos étudiants
possèdent la langue française dans ses moindres
détails et maîtrisent parfaitement leurs capacités
d’expression.
Le latin est-il une langue utile de nos jours ?
Le latin n’est pas seulement une langue culturelle.
C’est un outil dans de nombreuses disciplines
comme l’histoire ancienne, l’histoire médiévale, la
philosophie, l’italien, l’espagnol et même le droit !
En effet, jusqu’au XVIIe siècle, le latin a été la
langue européenne par excellence. On l’utilisait
dans de nombreux domaines, y compris dans
l’administration. Il existe une réelle demande pour
un enseignement du latin à l’usage des nonspécialistes. J’espère que nous pourrons le mettre
en œuvre dans le cadre du centre Polyglotte1.
■ langues, littératures
et civilisations grecques et latines
Dans la spécialité Lettres, humanités, civilisation
du master Lettres, langues et sciences du langage,
un parcours recherche intitulé Langues,
littératures et civilisation grecques et latines est
proposé. A travers l’étude approfondie de divers
auteurs et œuvres classiques, ce parcours permet
d’acquérir les compétences nécessaires en latin et
en grec pour traduire mais surtout pour analyser
et commenter des textes.
Les étudiants s'initient à divers aspects de la
recherche en littérature antique comme la
traduction de textes fragmentaires et des
problèmes que celle-ci implique, ou la constitution
d’un dossier linguistique, par exemple de littérature
comparée, pour analyser la réception et la
réécriture d’une œuvre grecque ou latine à époque
antique, moderne ou contemporaine. Les étudiants
suivent également toutes les étapes de l’édition
scientifique d’un texte ancien, depuis la recherche
de manuscrits jusqu’à la publication finale de
l’ouvrage. Enfin, ce parcours est l’occasion de
préparer un mémoire en français, en latin ou en
grec.
L’apprentissage méthodologique et la formation à
la recherche s’appuient sur les activités de
l’Institut des sciences et techniques de l’antiquité
(ISTA - cf. article page 32) qui associe les
étudiants aux séminaires et aux différentes
activités de l’équipe de recherche.
ROME
1 / cf. article page 11
◗◗ contact
Jean-Yves Guillaumin
Tél. 03 81 66 54 50
[email protected]
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
◗◗ contact
Michel Fartzoff
Responsable du parcours Langues,
littératures et civilisations grecques
et latines du master Lettres, humanités,
civilisations (domaine : Lettres,
langues et sciences du langage).
Tél. 03 81 66 54 53
[email protected]
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formations ❘ lettres et langues
◗◗ contact
Bruno Curatolo
Responsable du parcours
Langue et littérature françaises,
de la spécialité Lettres, humanités,
civilisations du master
Lettres et langues.
Tél. 03 81 66 54 22
[email protected]
■ Langue et littérature françaises
■ Langues et cultures étrangères
Après avoir étudié les lettres modernes en licence,
une vingtaine d’étudiants poursuit dans le parcours
Langue et littérature françaises du master Lettres,
humanités, civilisations. Ils ont alors l’occasion
d’étudier de manière approfondie toutes les
périodes de la littérature française et sont amenés
à présenter leurs travaux sous forme d’exposés ou
de dossiers lors de séminaires semestriels. En
première année, ils étudient la méthodologie en
littérature française et comparée1, et doivent
élaborer en détail le projet d’un mémoire. En
seconde année, ils poursuivent ce travail de
recherche sous la direction d’un enseignant et
peuvent envisager de préparer une thèse, si la
soutenance est couronnée de succès.
Ce parcours propose, entre autres, un cours
original sur l’édition scientifique de textes
littéraires. Les étudiants y apprennent à annoter
des textes à l’état brut, par exemple une
correspondance d’écrivain, à les indexer, à les doter
d’un appareil critique. Ils s’initient ainsi aux
activités éditoriales du centre Jacques Petit (cf.
article page 27).
Dans la filière Langues, littératures et civilisations
étrangères (LLCE), on aborde une langue vivante à
travers les cultures dont elle est le reflet.
Pendant les cours, dispensés en anglais, allemand,
espagnol ou italien, on analyse des textes
classiques ou contemporains, des tableaux ou
même des films. D'autres cours sont consacrés à
l'obtention d'une bonne maîtrise de la langue ou de
compétences méthodologiques. « Chacune des
différentes matières : littérature, civilisation,
linguistique et pratique de la langue, apporte des
connaissances qui interagissent de manière
constructive. » souligne Bénédicte Abraham,
responsable de la section Allemand.
Les étudiants s'intéressent à l'histoire et à la
culture liée à la langue vivante de leur choix,
sans barrière temporelle ni géographique. Les
hispanistes étudient, outre la littérature espagnole,
celle des pays d'Amérique latine. Les anglicistes
travaillent sur les textes d'auteurs anglais et
américains, mais aussi irlandais, écossais, indiens
ou africains. Les germanistes s'intéressent à la vie
politique, culturelle, littéraire et économique de
l'Allemagne ainsi qu'à l'histoire et à l'évolution des
relations franco-allemandes. Toutes les sections se
retrouvent lors de cours communs sur le monde
européen. Les variantes de la langue sont prises en
compte. Philippe Laplace, responsable de la
section Anglais, précise : « Nous proposons
maintenant des cours sur les différentes variétés
d'anglais. Même en Grande Bretagne, selon la
ville ou le milieu social, la langue diffère ».
Les contenus sont très liés aux activités des
laboratoires de recherche. « C'est ce lien entre la
recherche et l'enseignement qui fait la force de
l'Université »
déclare
Alfredo
Perifano,
responsable de la section Italien.
1 / La littérature comparée consiste à confronter des textes
littéraires ou non littéraires appartenant à des univers culturels ou linguistiques différents, en y recherchant des aspects
communs.
8
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◗◗ contacts
pour l'espagnol :
Christophe Singler
Tél. 03 81 66 53 37
[email protected]
Il poursuit : « Plusieurs étudiants italiens ont été
attirés par nos recherches et préparent leur
doctorat en co-tutelle avec l'Université de
Franche-Comté et leur université d'origine ».
Les étudiants peuvent partir à l'étranger, soit
pendant leur cursus grâce aux programmes
d'échanges internationaux, soit pour y enseigner le
français en tant que lecteurs ou assistants1.
« C'est très formateur », remarque Pascaline
Piquard-Tolle, ancienne étudiante devenue
professeur d'anglais après avoir enseigné aux
Etats-Unis et au Canada. Elle précise : « Il y a
tellement de choses que l'on ne comprend pas
d'une culture tant qu'on ne les a pas vécues soimême, sans compter la crédibilité que cela donne
pour enseigner ensuite. »
L'enseignement, au collège, au lycée, mais aussi à
l'école primaire, représente le principal débouché
de la filière LLCE. « Le métier de professeur des
écoles, en tant que spécialiste d'une langue
étrangère capable d'initier et de sensibiliser les
enfants, est un débouché à
ne pas négliger », affirme
Rudy Chaulet, hispaniste
et directeur adjoint de
l'UFR
SLHS.
Pour
d'autres étudiants, la
licence est une étape
préalable avant une autre
formation.
Pascaline Piquard-Tolle,
ancienne étudiante devenue
professeur d'anglais, garde
un bon souvenir du contact
avec les enseignants :
«C'est une UFR à taille
humaine dans laquelle on
ne se sent pas anonyme.»
Les compétences en langues vivantes intéressent
également certaines entreprises.
Des évolutions sont prévues pour la rentrée
2008, avec l'introduction du russe et la possibilité
de suivre des cursus bi-langues. Une nouvelle
spécialité de master, ouvrant sur d'autres
débouchés, devrait voir le jour.
Selon Michèle Bonnet, responsable de ce diplôme :
« L'orientation originale de cette formation vers
les métiers de la médiation linguistique et
culturelle devrait offrir de bonnes perspectives
d'insertion professionnelle. Les titulaires de ce
master pourront, par exemple, organiser des
évènements en lien avec une culture étrangère,
devenir guides interprètes, cadres dans les services
culturels des collectivités ou encore enseignants en
établissement international. »
1 / Les assistants enseignent en école, collège, lycée et même à
l'université dans certains pays. Les lecteurs enseignent à l'université et doivent avoir un niveau au moins égal à bac + 4.
pour l'anglais :
Philippe Laplace
Tél. 03 81 66 53 46
[email protected]
http://section-anglais.univ-fcomte.fr
pour l'allemand :
Bénédicte Abraham
Tél. 03 81 66 54 99
[email protected]
pour l'italien :
Alfredo Perifano
Tél. 03 81 66 53 90
[email protected]
pour le master :
Michèle Bonnet
[email protected]
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formations ❘ lettres et langues
◗ langues étrangères
appliquées
Ces voyages qui
forment la jeunesse
Il est vivement conseillé de partir
étudier à l'étranger. C'est une
expérience enrichissante qui
améliore le niveau en langue. Dans
le
cadre
des
programmes
ERASMUS d'échanges interuniversitaires de la communauté
européenne, la filière LEA a
développé des partenariats dans
une quinzaine de pays différents
dont l'Allemagne, l'Autriche,
l'Espagne, la Grande Bretagne, le
Danemark, Chypre, la Hollande,
l'Italie, la Roumanie...
Les accords ISEP (International
student
exchange
program)
permettent des séjours en dehors
de l'Europe et notamment aux
États-Unis.
Les universités associées sont
nombreuses, à tel point qu'actuellement des places sont disponibles
pour tous les étudiants. La
majorité d'entre eux passent leur
troisième année de licence dans un
autre pays. Ceux qui ne le font pas
doivent suivre un stage d'au moins
un mois à l'étranger.
10
La polyvalence est une caractéristique des
étudiants en Langues étrangères appliquées
(LEA). Au cours de leurs trois années de licence,
ils deviennent trilingues tout en parcourant une
large gamme de matières d'application
économique.
L'objectif de la licence est de maîtriser au même
niveau deux langues étrangères choisies parmi
l'anglais, l'espagnol, l'allemand, l'italien et le
russe. Il est préférable d'avoir de bonnes
connaissances préalables de ces langues, à
l'exception du russe qui peut être débuté en
première année.
Les étudiants apprennent la langue telle qu'elle est
utilisée dans un contexte social, économique,
juridique ou touristique, plutôt que la langue
littéraire. Leur connaissance des pays étrangers
s'axe sur l'histoire contemporaine, l'économie et
l'actualité de la société. Ils assimilent des notions
de droit, de gestion, de comptabilité, de
mathématiques financières, de marketing et
apprennent
à
utiliser
divers
logiciels
professionnels. Ils rencontrent des cas concrets
grâce aux intervenants extérieurs venus de
l'industrie et du secteur tertiaire. En somme, on
leur donne les outils nécessaires à leur autonomie
future dans le monde du travail. En troisième
année de licence, ils peuvent s'orienter vers le
développement international des entreprises ou
vers le tourisme et l'environnement. Le stage en
entreprise, qui fait partie intégrante de la
formation, est une première occasion de mettre en
pratique les connaissances acquises.
Après une licence LEA, il est possible de trouver un
travail dans les domaines du tourisme, du
commerce international ou des nouvelles
technologies de la communication. Beaucoup
d'étudiants poursuivent néanmoins en master pour
avoir de meilleures perspectives de carrière.
■ développement économique
dans le cadre européen
La filière LEA propose une formation originale qui
offre une bonne connaissance des structures
européennes, à la fois privées et publiques. Il s'agit
de la spécialité Aménagement et développement
régional européen (ADRE) du master Lettres et
langues. Elle est orientée vers les activités des
acteurs privés ou publics qui conduisent à la mise
en valeur et au développement économique d'un
territoire. Travailler dans ce domaine suppose une
bonne connaissance des politiques européennes, du
fonctionnement des banques, des douanes et des
entreprises, mais aussi des contraintes liées à la
préservation de l'environnement.
Cette formation est en lien avec deux autres cursus
proposés à l'Université de Franche-Comté. En
deuxième année de master, les étudiants qui sont
plutôt intéressés par le secteur privé suivent deux
unités d'enseignement à l'Institut d'administration
des entreprises (IAE). Ceux qui veulent approfondir
leur connaissance du service public et s'intéressent
plutôt aux politiques de développement régional et
urbain se joignent aux géographes pour deux unités
d'enseignement du master Intelligence territoriale
(cf. article page 20).
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définis et supervise leur travail. Chaque
étudiant bénéficie ainsi d'un suivi régulier
individualisé et a la possibilité d'approfondir
comme il le souhaite sa pratique de la langue.
Des ateliers en petits groupes sont également
programmés pour les échanges oraux. Les
examens se déroulent de façon classique.
Pour évaluer les niveaux en langue, l'équipe
pédagogique se base sur un ensemble de
critères définis par le Conseil de l'Europe.
À l'heure où la mobilité internationale des
étudiants est encouragée, l'obtention d'une
certification en langues reconnue sur le
marché du travail, comme le TOEIC, le
TOEFL, le DELE ou le Bulats2, sera bientôt
obligatoire pour tous ceux qui sortent de
master. Le centre Polyglotte permet aux
étudiants de s'y préparer. A terme, le
financement et le passage de ces
certifications sera pris en charge par
l'Université de Franche-Comté.
« L'enseignement des langues au centre
Polyglotte est axé sur la culture et ne se
limite pas à un entraînement à la
certification.» rappelle cependant Philippe
Millot, responsable du centre.
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Le master ADRE comprend deux stages
pratiques, de deux et quatre mois minimum, en
première et deuxième année. Au moins un de ces
stages doit se dérouler dans un pays étranger. Une
fois sur le marché du travail, les jeunes diplômés
ont le choix : secteur privé ou collectivités, grande
ou petite entreprise, association ou bureau
d'études et de conseil. Beaucoup partent travailler
à l'étranger. Leurs points forts : une bonne
maîtrise des langues et une connaissance globale
des dispositifs et des approches mises en oeuvres
dans différents pays européens. Ces compétences
leur permettent de concurrencer sur certains
postes des candidats issus de grandes écoles de
commerce.
◗◗ contact
◗◗ Laurence Jehle-Blanc
Responsable de la licence Langues
étrangères appliquées (LEA).
Tél. 03 81 66 53 33
[email protected]
◗◗ Richard Stephenson
Responsable de la spécialité Aménagement
et développement régional européen
(ADRE) du master Lettres et langues.
Tél. 03 81 66 53 33
[email protected]
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
L'UFR SLHS est la première composante de
l'Université à s'être dotée, dès septembre
2006, d'un lieu d'apprentissage des langues
vivantes destiné aux spécialistes des autres
disciplines : le centre Polyglotte. La
pédagogie originale qui y est mise en œuvre
a accru la motivation des étudiants pour les
langues.
Le centre Polyglotte permet de se former
dans dix langues différentes : anglais,
espagnol, allemand, portugais, italien, russe,
néerlandais, arabe, grec moderne et français
langue étrangère. Il met à la disposition des
étudiants une bibliothèque et une salle de
lecture, ainsi qu'une salle vidéo pour
visionner des films en version originale ou les
programmes des chaînes internationales. Une
salle de travail multimédia donne accès aux
didacticiels, cours en ligne et grammaires.
Pour mieux répondre aux besoins des
étudiants
salariés,
une grande
partie des
r e s s o u rc e s
numériques
du centre
Polyglotte a
été rendue
a c c e s s i bl e
sur Internet
via la plate forme MOODLE d'enseignement
en ligne.
Chaque semaine, environ un millier
d'étudiants de deuxième et troisième année de
licence et de première année de master le
fréquentent 1.
Leurs
travaux
dirigés
traditionnels de langue ont été supprimés
pour être remplacés par un système
pédagogique faisant appel à la responsabilité
et à l'autonomie. Désormais, ils se rendent au
centre Polyglotte quand ils le souhaitent pour
suivre un programme d’auto-formation
préparé par un enseignant référent. Celui-ci
est présent pendant des créneaux horaires
1/Les autres étudiants et les personnels de l'université
peuvent également venir se former dans certains
créneaux horaires dits « accès libre »
2/Test of english for international communication
Test of english as a foreign language
Diplomas des Español como lengua extranjera
Business language testing service
Le centre Polyglotte est ouvert
de 8 h à 18 h, du lundi au vendredi
http://polyglotte.univ-fcomte.fr/
◗◗ contact
Philippe Millot
Responsable du centre Polyglotte
Tél. 03 81 66 52 82
[email protected]
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formations ❘ sciences du langage
◗ sciences du langage
Les sciences du langage représentent, depuis
25 ans, un domaine fort de la recherche1 et
de l'enseignement à l'UFR SLHS. Il est
possible de choisir cette spécialité dès la
première année de licence et de suivre un
cursus complet jusqu'au doctorat.
Daniel Lebaud
« L'université a une mission d’éducation. Elle fournit des outils
conceptuels à la fois spécifiques et
généralisables ; elle offre une large
assise culturelle, des capacités
d'analyse et de compréhension, elle
développe le sens critique. [...] Nous
sommes heureux quand nous parvenons à passionner des étudiants, à
susciter le désir d'en savoir plus,
alors qu'initialement ils n'envisageaient pas de longues études et,
ainsi, à leur offrir de nouvelles perspectives.»
Dans cette filière, les sciences de l'information et
de la communication, les lettres et les sciences
humaines sont véritablement associées. On
réfléchit sur le langage et les langues. On analyse
des discours variés : du texte littéraire au SMS, en
s'intéressant aux différents niveaux de la
communication (interpersonnel, institutionnel...)
et aux différents médias (presse écrite, médias
audiovisuels et nouveaux médias...).
En licence, les piliers de la formation sont la
linguistique, la sémiotique, la communication et la
didactique. Différentes orientations sont proposées
à partir de la troisième année et éventuellement
pour la poursuite d'études en master : sciences et
techniques des textes, édition numérique,
sémiotique et communication, français langue
étrangère et français langue de scolarisation ou
traitement automatique des langues.
■ révolution numérique
et communication multimédia 2
◗◗ contacts
◗◗ Philippe Schepens
Responsable de la licence
Sciences du langage
et de l'information.
[email protected]
◗◗ Andrée Chauvin-Vileno
et Daniel Lebaud
Responsables du master
Sciences du langage.
[email protected]
[email protected]
12
La communication et la diffusion par internet ont
révolutionné la mise à disposition des
connaissances. Les étudiants peuvent apprendre
dès la troisième année de licence à intégrer
différents types de médias et de contenus sous
forme numérique, ce qui suppose l'acquisition de
compétences pluridisciplinaires. Ils se tournent
ensuite vers la conception de produits et services
multimédia3 ou vers les métiers de l'information en
ligne et deviennent rédacteurs, assistants d'édition,
assistants
d'administration
ou
encore
documentalistes.
■ sémiotique et communication
au service de l'analyse
du discours
Les sciences du langage permettent aussi bien
d'analyser un texte littéraire en le replaçant dans
son contexte socio-historique que de repérer
différents styles dans les réponses d'hommes
politiques à une interview. Les étudiants qui
choisissent de s'orienter vers l'analyse de discours
apprennent à décrypter ces mécanismes complexes.
Pour mener à bien leurs investigations, ils peuvent
faire appel à des logiciels d'exploration des textes
qui repèrent par exemple certaines régularités ou
des récurrences de mots. « C'est une bonne
formation de base pour les métiers de la
communication, du journalisme et de la culture,
parce qu’on y encourage la réflexion, l'ouverture
d'esprit et le sens critique » remarque Andrée
Chauvin-Vileno, responsable du master Sciences du
langage, spécialité Sémiotique et communication.
■ français langue étrangère
Les personnes qui ont le français pour langue
maternelle ne se représentent pas forcément tous
les problèmes que peut poser l'apprentissage de
cette langue pour un non-francophone natif. La
spécialisation en français langue étrangère (FLE)
allie la linguistique et la didactique des langues
non maternelles pour permettre une réflexion sur la
langue dans sa dimension orale, écrite, mais aussi
sociologique. On se situe dans une perspective
d'enseignement
et
d'apprentissage. Cette
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spécialisation en FLE peut être envisagée
conjointement avec des études en langues vivantes
dès la première année de licence. C'est une
formation utile pour ceux qui envisagent
d'enseigner le français à l'étranger ou en France
comme langue de scolarisation. En master, on
s'initie à la recherche ou on acquiert les
compétences professionnelles nécessaires pour
concevoir, gérer et expertiser des dispositifs de
formation en langues, y compris de formations à
distance. D'autres débouchés sont possibles, par
exemple dans le domaine de la francophonie.
1 / cf. article page 28
2 / Contrairement aux autres spécialités, l’orientation Edition
numérique sera proposée seulement en licence à l’UFR SLHS
en 2008.
3 / à l'UFR Sciences techniques et gestion de l'industrie
(STGI) situé à Belfort et à Montbéliard.
■ traitement automatique
des langues
Des ordinateurs peuvent analyser et générer des
phrases dans diverses langues grâce au Traitement
automatique des langues (TAL). Cette discipline
requiert de grandes compétences de linguiste dans
la mesure où la machine, contrairement à
l’homme, n’est pas capable d’appréhender
intuitivement le langage.
Dans la spécialité TAL du master Lettres et
langues, les étudiants n’étudient pas seulement les
sciences du langage. Ils apprennent aussi la
formalisation mathématique et la programmation
informatique. Des bases dans ces domaines sont un
pré-requis indispensable à l’inscription. Elles
peuvent être acquises en suivant certains
enseignements de la troisième année du parcours
Traitement automatique des langues de la licence
Sciences du langage et de l’information. Tous les
étudiants doivent connaître au moins deux langues.
En réalité, beaucoup en maîtrisent trois. Ce master
offre la possibilité de suivre un cursus à l’étranger,
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
avec un partage entre trois universités, pour des
séjours de un à deux semestres. Les universités
impliquées dans ce programme sont celles de
Barcelone (Espagne), Lisbonne et Faro
(Portugal),
Turku
(Finlande),
Munich
(Allemagne), Varsovie (Pologne), Venise (Italie)
et Wolverhampton (Grande-Bretagne).
Le fort bagage théorique apporté par cette
formation donne aux étudiants la capacité de
s’adapter immédiatement à toutes sortes de
demandes sur le plan professionnel. Certains
s’orientent plutôt vers la recherche, avec une
poursuite en doctorat en France ou à l’étranger,
d’autres prennent une orientation rapidement
professionnelle, en profitant des opportunités de
stage liées aux collaborations du Centre Tesnière
(cf. article page 28) avec de grandes entreprises,
de grands organismes multilingues de la
communauté européenne ou encore des services de
traduction.
◗◗ contact
Sylviane Cardey
Responsable de la spécialité
Traitement automatique des langues
du master Lettres et langues.
Tél. 03 81 66 53 00
[email protected]
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TOUT L'U spécial SLHS
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formations ❘ arts et spectacle
Musicien intervenant
Seuls les titulaires d'un Diplôme
universitaire de musicien intervenant
(DUMI) et les artistes agréés sont
autorisés à initier les enfants des écoles
à la pratique musicale. L'Université de
Franche-Comté et l'Université March
Bloch de Strasbourg se sont associées
en 2004 pour proposer une préparation
à ce diplôme. L'UFR SLHS a pris en
charge la formation continue tandis
que la formation initiale se déroule au
Centre de formation des musiciens
intervenants (CFMI) de Sélestat.
Le DUMI est reconnu à la fois par le
ministère de l'Éducation nationale et
par le Ministère de la culture comme
un diplôme d'État de niveau bac + 2.
Même si les postes accessibles via les
concours de la fonction publique
territoriale restent rares, tous les
titulaires
du
DUMI
trouvent
rapidement du travail en raison des
demandes importantes exprimées par
les collectivités et les écoles. Bien plus
qu'un simple animateur, le musicien
intervenant est un collaborateur de
l'enseignant capable de mettre en
oeuvre
des
projets
avec
les
collectivités.
Les musiciens qui ont déjà une
expérience de l'éducation musicale
peuvent être admis à suivre cette
formation de trois ans incluant des
cours théoriques un jour par semaine et
cinq stages annuels de création sous la
direction d'artistes de renom. Ils
acquièrent ainsi des compétences en
direction de choeur, composition,
création de spectacles, psychologie de
l'enfant, pédagogie de la musique, mais
aussi administration culturelle et
gestion de projets. Les profils des
étudiants étant extrêmement différents,
chacun peut, pour se perfectionner dans
le domaine de son choix, suivre un
parcours personnalisé.
À l'heure où nous publions ces lignes, la
réouverture de cette formation à la
rentrée 2008 est encore incertaine.
◗◗ contact
Fabien Picavez
[email protected]
http://cfmi.u-strasbg.fr/fcomte/
14
entretien avec
Isabelle Schiffmann,
enseignante en
licence Musicologie
■ Quelle est l'originalité de la licence
Musicologie de l'UFR SLHS par rapport à
celles que proposent d'autres universités ?
C'est sans doute la formation qui accorde le plus
de place à la pratique. Nos étudiants apprécient
beaucoup cela : c'est une façon de donner du sens
aux enseignements théoriques. En deuxième année,
ils montent un spectacle complet en collaboration
avec une compagnie de théâtre régionale. Ils
doivent alors être à la fois comédiens, chanteurs,
danseurs et instrumentistes.
■ Quels sont les contenus de la formation ?
Une période différente de l'histoire de la musique
est abordée chaque semestre, avec des cours
théoriques sur l'esthétique et le langage musical.
Pendant les enseignements appliqués, on analyse
des oeuvres et on apprend à écrire de la musique
dans le style de l'époque. Les étudiants pratiquent
aussi le chant choral, la musique d'ensemble, la
danse et le piano.
■ Faut-il au départ être un bon musicien ?
Nous accueillons aussi bien les étudiants qui
terminent un cursus au conservatoire que ceux qui
sont issus de petites écoles de musique et ont joué
dans des harmonies municipales. Ceux qui se sont
passionnés tard pour la musique sont également
bienvenus, même s'ils ont peu de pratique.
L'Université doit donner à chacun une chance de
réussir. Nous avons déjà tenu le pari d'amener à
l'excellence des étudiants très novices car ils
étaient tenaces, curieux et motivés.
■ Quels sont les liens de la licence musicologie
avec le monde professionnel ?
Nous collaborons avec le Conservatoire national
de région (CNR). Il accueille gratuitement dans ses
cours de solfège nos étudiants qui veulent se
perfectionner. Beaucoup d'intervenants participent
à la formation : phoniatre, musicothérapeute,
chanteurs, danseurs, instrumentistes,... Nous
souhaitons que les étudiants rencontrent un
maximum d'approches et de sensibilités
différentes.
■ Les étudiants doivent-il suivre un stage ?
Pendant la troisième année de licence, ils partent
en stage dans une structure de leur choix : dans
une école de musique, dans un service culturel,
chez un luthier, dans un magasin de musique, en
collège auprès d'un professeur de musique... Ce
stage les aide à choisir leur voie après la licence.
Nous avons également mis en place un module
d'initiation à la recherche et à la pédagogie pour
faciliter leur orientation.
■ Est-il difficile de trouver un métier après la
licence ?
Ce n'est pas la vie d'artiste pour tout le monde.
Certains s'inscrivent en master Théâtre et cultures
du monde (cf. article ci-contre) ou dans d'autres
masters. Ceux qui ont suivi des études au
conservatoire peuvent, après avoir passé les
concours de la fonction publique, devenir musiciens
d'orchestre ou enseigner leur instrument. D'autres
tentent de devenir professeur de musique dans
l'enseignement secondaire ou professeur des
écoles. D'autres encore s'orientent vers les métiers
du son ou des structures de la vie culturelle après
avoir suivi une formation complémentaire.
◗◗ contacts
◗◗Isabelle Schiffmann
Tél. 03 81 66 53 15
[email protected]
◗◗Géraldine Gaudefroy-Demombynes
Responsable de la licence Musicologie
[email protected]
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■ théâtre et cultures du monde
L'UFR SLHS propose l'une des rares formations
universitaires françaises à mettre l'accent sur les
aspects interculturels de l'art théâtral. Les
étudiants en Arts du spectacle (licence) et Théâtre
et culture (master) s'intéressent aux théâtres
européens mais aussi extra-européens : indien,
chinois, japonais, africain, indonésien, brésilien...
« Nous formons des gens qui réfléchissent sur l'art
théâtral plutôt que des comédiens », précise
Françoise Quillet, responsable de ces diplômes. Les
contenus des cours théoriques s'appuient sur des
travaux de recherche reconnus et sont nourris par
des ateliers pratiques menés par des spécialistes :
acteurs de l'opéra chinois, du théâtre japonais...
Les intervenants viennent notamment du Centre
national du théâtre (CNT), de l'Institut national
des langues et civilisations orientales (INALCO) et
de l'Organisation des nations unies pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
De nombreux étudiants font un long séjour à
l'étranger, soit dans le cadre de leur stage de
master, soit lors d'échanges inter-universitaires.
Des accords ont été mis en place ou sont en cours
d'élaboration avec les universités de Taipei
(Taïwan), de Bahia (Brésil), du Kalamandalam
(Inde) ou l'Académie des théâtres à Shangai
(Chine).
Les débouchés sont variés. Par le biais des
concours, les étudiants peuvent devenir professeurs
de théâtre au conservatoire ou accéder aux métiers
de la filière animation et de la filière culturelle
dans la fonction publique territoriale. Ils peuvent
se tourner vers le tourisme culturel, devenir
intervenants de théâtre en milieu scolaire,
hospitalier ou carcéral, ou même s'orienter vers le
coaching en entreprise.
« Parmi les anciens étudiants qui ont répondu à
notre enquête sur l'insertion professionnelle1, il y a
seulement 1 % de chômeurs longue durée »
souligne Françoise Quillet.
1 / Enquête sur le devenir des jeunes diplômés entre 1999 et
2006, réalisée par l'Observatoire des formations et de la vie
étudiante de l'Université de Franche-Comté.
◗◗ contact
Françoise Quillet
Responsable de la licence Arts
du spectacle et de la spécialité
Théâtre et culture en master
Tél. 06 13 59 37 80
franç[email protected]
http://slhs0.univfcomte.fr/theatre/index.html
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
Guillaume Dujardin,
metteur en scène
et enseignant
dans le DEUST théâtre.
■ devenir comédien
Les jeunes qui se destinent au métier d'acteur
peuvent suivre à l’UFR SLHS le DEUST Arts du
spectacle, spécialité Théâtre1. Il n'en existe que
deux en France. Il s’agit d’une formation pratique
intensive, menée par des professionnels du
spectacle, associée à une formation théorique et
culturelle apportée par l'université.
« Les étudiants acquièrent des réflexes
professionnels. Ils apprennent à évacuer la peur, à
se rendre disponible pour jouer . » déclare
Guillaume Dujardin, metteur en scène et
enseignant. Il ajoute : « Ils rencontrent, auprès des
différents acteurs et metteurs en scènes
intervenant dans le DEUST, des discours
contradictoires auxquels ils doivent pourtant
adhérer complètement. Ils obtiennent ainsi la
souplesse nécessaire pour pouvoir passer d'un
univers à l'autre et comprennent qu'au théâtre, il y
a beaucoup de solutions différentes. »
Ce DEUST est une bonne alternative aux coûteux
cours privés pour intégrer les grandes écoles de
théâtre. Celles-ci sont accessibles sur concours à
ceux qui peuvent justifier d'une formation
théâtrale préalable de deux ans.
Quelques années après, la grande majorité des
anciens étudiants est encore dans le monde du
théâtre. Certains ont intégré une école
professionnelle, d'autres travaillent comme
comédiens, metteurs en scènes ou techniciens.
1 / Diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques
(DEUST)
◗◗ contact
Sylvie Mottet
Secrétaire du DEUST Arts du spectacle,
spécialité Théâtre
Tél. 03 81 66 54 74
[email protected]
15
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formations ❘ arts et spectacle
◗ MÉTI
La licence professionnelle Développement et
protection du patrimoine culturel, option
Métiers de l'exposition et techniques de
l'information, plus connue sous le nom de licence
METI, permet à des étudiants venus d'horizons
très divers de s'insérer dans le secteur culturel.
« Les nouvelles formes prises par
l'art sont de plus en plus présentes
dans le débat social. Certains
historiens, sociologues, linguistes et
philosophes de l'Université de
Franche-Comté mènent, dans le
cadre de leur propre discipline, des
recherches de pointe dans le domaine
de l'art. Ces chercheurs envisagent
de collaborer autour d'un projet
commun ayant pour thème la genèse
et la structure de l'art contemporain.
Ainsi, l’Université pourrait intervenir dans la sphère artistique et
participer
à
des
procédures
d’expertise qui lui échappent
actuellement. »
Louis Ucciani, enseignant-chercheur
en philosophie.
16
Cette formation exigeante est un tremplin pour
ceux qui ont déjà une certaine pratique des
équipements culturels. « On ne se construit pas
une culture générale en un an », rappelle Olivier
Thévenin, responsable de la licence. Cette curiosité
est un critère essentiel de la sélection des
candidats. Les étudiants admis ont pour formations
initiales : histoire de l'art, arts plastiques,
philosophie,
sociologie,
information
et
communication, documentation, métiers du livre,
tourisme, vidéo, multimédia... Une dizaine de
personnes en formation continue est accueillie
chaque année. Au final, des profils très variés,
venus de toute la France, pour une collaboration
enrichissante. « On travaillait beaucoup ensemble
pendant la formation, l'ambiance était très bonne,
on est resté en contact ou même amis. » raconte
Cécilia Tavernier, qui a obtenu sa licence METI en
2003. Elle travaille actuellement comme
coordinatrice de projets et chargée de
communication dans une association qui promeut
l'art contemporain (le Pavé Dans La Mare).
Les étudiants se préparent à assumer les
fonctions d'assistant artistique et culturel, ce
qui peut correspondre à des tâches variées :
médiation, organisation, communication, régie des
oeuvres, prise en charge de projets multimédia, etc.
Le réseau, c'est la clé dans ce secteur difficile. L'un
des atouts majeurs de la formation est de mettre
en contact les étudiants avec des professionnels et
des organismes susceptibles
de les embaucher plus tard.
Parmi les établissements
associés à la licence, pour
l'enseignement ou les stages,
on trouve le Fonds régional
d'art contemporain (FRAC)
de Franche-Comté, les Musées
des techniques et cultures
comtoises
(MTCC),
la
Citadelle, le Musée des beaux arts de Besançon, le
Centre régional d'art contemporain (CRAC) et
l'École régionale des beaux-arts. La licence METI
bénéficie aussi du soutien de la Région FrancheComté, de la Direction régionale des affaires
culturelles (DRAC) et de la ville de Besançon.
« J'ai beaucoup apprécié
l'aspect concret de la
formation »,
confie
Cécilia Tavernier. Elle
ajoute : « C'était une
année très riche et très
dense ! » Au premier
trimestre,
les
cours
théoriques couvrent un
vaste champ disciplinaire.
Au programme : histoire,
philosophie, sémiotique et
Cécilia Tavernier, ancienne
sociologie appliquées à
étudiante de la licence METI
l'art, mais aussi communication, technologies de
l'information, management culturel, muséologie,
enquêtes sur les publics... Tous ces enseignements
s'articulent autour de la mise en place du projet
tuteuré auquel les étudiants se consacrent au cours
du deuxième trimestre. Cécilia Tavernier se
souvient : « Comme nous avons travaillé sur le
projet du commissaire d'exposition qui nous a
encadrés, nous étions très proches d'une situation
professionnelle réelle ». Pour ce projet, les
étudiants ont le choix entre deux orientations :
Patrimoine et technologies de l'information ou Art
contemporain. Les anciennes promotions ont ainsi
conçu des expositions, des livrets pédagogiques, des
films documentaires ou encore des bornes
multimédia. Le projet est suivi par un stage d'au
moins trois mois dans une structure à vocation
culturelle qui se conclut par la soutenance d'un
mémoire professionnel.
◗◗ contact
Olivier Thévenin
Responsable de la licence Développement
et protection du patrimoine culturel,
option Métiers de l'exposition
et techniques de l'information.
Tél. 03 81 66 53 15 / 54 14 / 54 16
[email protected]
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formations ❘ sciences humaines
et sociales
◗ histoire de l’art
et archéologie
Pendant les deux premières années de leur
licence, les étudiants font à la fois de l’histoire de
l’art et de l’archéologie. À la fin de leur deuxième
année, après avoir apprécié les deux disciplines, ils
s'orientent parfois d’une façon différente de ce qu’ils
préjugeaient lors de leur inscription. Ils choisissent
l’antiquité grecque et romaine. L’apport des
enseignants chercheurs du laboratoire de chronoécologie (cf. article page 29) enrichit la formation
proposée à l’UFR SLHS. Celle-ci aborde des
spécialités originales tant sur le plan des périodes
étudiées (proto-histoire) que des objets d’étude
(archéologie agraire, paléo-environnement) ou des
méthodes auxquels les étudiants s’initient (étude
de restes végétaux, traitement informatique des
données archéologiques…).
alors soit un parcours Histoire de l’art soit un par-
■ l’apprentissage du terrain
cours Archéologie en troisième année de licence. La
La participation à des fouilles est incontournable en
archéologie, même en dehors des stages prévus dans
les formations universitaires. Le laboratoire de
chrono-écologie offre à certains étudiants la
possibilité de contribuer à ses activités.
L’apprentissage des méthodes archéologiques
relatives à l’architecture (archéologie du bâti) est
également importante en histoire de l’art. Les
étudiants doivent savoir faire des relevés, dessiner
un plan, des profils… Les structures extrauniversitaires accueillant des stagiaires sont
nombreuses : bibliothèques, service régional
d’archéologie, inventaire général, centre régional
des monuments historiques, musées… Ces
expériences
constituent
une
ouverture
professionnalisante pour les étudiants et le volume
horaire des stages obligatoires sera renforcé à
l'avenir.
« Avec une licence, on n’est pas encore un historien
d’art », remarque Catherine Chédeau, enseignante.
« Je conseille aux étudiants qui souhaitent
travailler dans ce domaine de poursuivre jusqu’en
deuxième année de master ».
Les spécialités de master - Les grandes mutations
culturelles et artistiques, ou Archéologie, territoires,
environnement - donnent accès à la recherche ou
aux métiers du patrimoine, de la conservation, ou de
l’enseignement, via divers concours. « Ces
formations permettent de poursuivre au mieux dans
la discipline et ses diverses spécialités. Elles
donnent également un niveau de culture adéquat
pour que ceux qui le souhaitent puissent se
reconvertir sans difficulté », précise Alain
Daubigney, enseignant en archéologie. D’anciens
étudiants
deviennent
guide
conférencier,
documentaliste, antiquaire, restaurateur d’œuvres
d’art. D’autres se tournent vers les galeries d’art ou
l’édition. Certains de ces métiers nécessitent un
véritable second cursus, par exemple une formation
technique ou juridique complémentaire.
souplesse est de mise puisque la formation réserve à
ceux qui le souhaitent la possibilité de cumuler ces
deux parcours. Chacun d’entre eux donne d’ailleurs
accès à deux spécialités du master Histoire, art,
archéologie : Les grandes mutations culturelles et
artistiques ou Archéologie, territoires, environnement. Les enseignements de licence jouent sur deux
registres : d’une part, l’étudiant doit acquérir des
connaissances concernant les principales périodes
historiques, d’autre part, il doit s’initier aux outils
méthodologiques et connaître l’évolution des courants de pensée qui ont marqué l’histoire de chacune
de ces disciplines.
■ regard et culture
L’histoire de l’art requiert une vaste culture dans
des domaines variés. Les étudiants doivent donc
manifester un goût prononcé pour le passé et pour
le patrimoine. La formation proposée à l’UFR
SLHS aborde essentiellement la civilisation
occidentale par l’intermédiaire des arts figuratifs
et de l’architecture, ainsi que les grandes étapes du
développement des pratiques artistiques des
débuts de l’humanité à nos jours.
Les étudiants apprennent à lire les images, à
identifier les sujets, à décrire les œuvres, à
décrypter les intentions de l’auteur, à prendre en
compte le contexte historique et sociologique de
leur production. La réalisation de telles analyses
suppose une bonne structuration des idées et une
grande maîtrise de l’écrit. Ils comprennent
également que l’on peut étudier légitimement et
efficacement les œuvres d’art de façons diverses.
■ l’archéologie d’aujourd’hui
Depuis une quinzaine d’années, l’archéologie s’est
ouverte à des champs de recherche dépassant
largement l’étude des objets et monuments de
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◗◗ contacts
◗◗ Alain Daubigney
Responsable de la licence
Histoire de l’art et archéologie.
Tél. 03 81 66 54 24
[email protected]
◗◗ Philippe Plagnieux
Responsable de la spécialité
Les grandes mutations culturelles
et artistiques du master Histoire, art,
archéologie.
[email protected]
◗◗ François Favory
Responsable de la spécialité
Archéologie, territoires, environnement
du master Histoire, art, archéologie.
[email protected]
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formations ❘ sciences humaines
et sociales
◗ histoire
Télé-enseignement
Le Centre de télé-enseignement
universitaire (CTU) offre aux
personnes qui ne peuvent pas
assister aux cours la possibilité
de poursuivre des études et
d'obtenir un diplôme. La licence
Histoire et le master Histoire,
art, archéologie, spécialité
Constructions identitaires de
l'antiquité à nos jours, sont
proposés par le CTU de
l'Université de Franche-Comté
(UFC). Travailler et étudier en
parallèle représente un gros
investissement personnel, c'est
pourquoi la validation des
différentes unités d'enseignement peut être échelonnée
dans le temps. Les cours sont
envoyés sous forme de fascicules papier et disponibles en
ligne sur MOODLE, la plateforme informatique dédiée à
l'enseignement de l'UFC. Le
suivi, la correction des devoirs
d'entraînement et l'encadrement
des mémoires de recherche sont
assurés par les enseignants de
l'UFR SLHS. La passation des
examens terminaux a lieu à
l'Université de Franche-Comté.
◗◗ contact
Sylvie Bepoix
Responsable de la filière
Histoire au CTU
Tél. 03 81 66 58 74
[email protected]
■ Licence Histoire
■ Histoire industrielle
La grande majorité des étudiants inscrits dans la
filière Histoire se destine à l'enseignement. La
licence donne un bagage de connaissances
indispensables avant la préparation des concours1.
Les enseignements fondamentaux concernent
l'histoire ancienne, l'histoire médiévale, l'histoire
moderne, l'histoire contemporaine 2 et la
géographie. L'accent est mis sur l'apprentissage
des méthodes de la dissertation, de l'exposé oral et
du commentaire de documents écrits ou
iconographiques. Une bibliographie est proposée,
avec au moins une lecture d'ouvrage obligatoire
pour chaque cours. « Il est impossible de réussir
des études d'histoire si on n'aime pas lire »
commente Paul Delsalle, enseignant chercheur. Il
ajoute : « Cela permet aux étudiants d'avoir
d'autres points de vue que celui de l'enseignant sur
un sujet ».
La section Histoire organise des sorties aux
archives ou sur le terrain. Cette année, Bassir
Amiri, responsable de la section Histoire, et
l'association étudiante Empreinte3 organisent un
voyage d'études à Rome. Ils ont également mis en
place un ciné-club baptisé Les nuits de l'histoire ,
avec, après la projection du film, un débat animé
par un enseignant spécialiste. Toutes les
informations utiles aux étudiants sont publiées
dans le journal interne de la section Histoire.
Les universités de Franche-Comté, de HauteAlsace, de Neuchâtel et l'Université Technologique
de Belfort-Montbéliard collaborent pour proposer
une spécialisation en histoire économique unique
en province. Il s'agit, à l'intérieur du master
Histoire, art, archéologie, de la spécialité Histoire
des sociétés et des économies industrielles en
Europe.
Les enseignements traitent du processus
d'industrialisation de l'Europe de 1750 à 2000 et
de ses relations avec les structures sociales, du rôle
des entreprises et des entrepreneurs, des
changements techniques et du patrimoine
industriel. Du fait de la collaboration interuniversitaire, les étudiants rencontrent des
approches différentes de l'histoire. Le passé
industriel de l'Alsace, de la Franche-Comté et de la
Suisse fournit de la matière aux cours et aux sujets
de recherche.
Le mémoire de master se prépare en lien avec un
laboratoire de l'une des quatre universités
partenaires ou éventuellement lors d'un stage en
1 / L'Université de Franche-Comté propose une préparation au
CAPES, à l'IUFM, après la licence et une préparation à
l'agrégation, à l'UFR SLHS, après une première année de
master.
2 / L'histoire ancienne concerne les civilisations grecques et
romaines. L'histoire médiévale s'intéresse au Moyen-Age.
L'histoire moderne couvre la période qui s'étend de la
Renaissance à la Révolution. L'histoire contemporaine est
celle qui suit la Révolution.
3 / L'association Empreinte regroupe des étudiants en histoire
de l'art et archéologie.
◗◗ contacts
◗◗ Bassir Amiri
Responsable de la section Histoire.
[email protected]
◗◗ Stéphanie Krapoth
Responsable de la licence Histoire.
Tél. 03 81 66 54 31 / 54 32
[email protected]
http://sitesectionhistoireufc.univ-fcomte.fr/
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constructions
identitaires
entreprise centré sur un projet patrimonial ou
archivistique. Certains choisissent de mener des
recherches sur l'histoire de l'entreprise où ils
travaillent ou ont travaillé auparavant. Le master
accueille en effet un public diversifié incluant
aussi bien des jeunes issus de la licence que des
retraités ou des salariés en formation continue. Le
brassage est enrichissant quand tout le groupe se
retrouve pour visiter des usines ou lors des
séminaires d'enseignement organisés par chacune
des universités.
◗◗ contact
Jean-Claude Daumas
Responsable de la spécialité
Histoire des sociétés et des économies
industrielles en Europe du master
Histoire, art, archéologie.
Tél. 03 81 66 53 03
[email protected]
e n t re t i e n
avec François Marcot
Historien, responsable jusqu'en 2006 de
la spécialité Constructions identitaires
de l'antiquité à nos jours du master
Histoire, art, archéologie.
■ Que signifie l'expression
« constructions identitaires » ?
L'identité correspond à l'image que l'on se
donne à soi-même mais aussi à l'image que
les autres ont de nous. Les identités se
construisent au fil du temps. Se sentir
français au XVIIIe siècle ou à la Libération
de 1944 ne correspond certainement pas à
ce que l'on entend, de nos jours, quand on
parle « d'identité française ». Ce sont les
processus d'évolution des identités, qui sont
d'ailleurs aussi des processus de
déconstruction, qui nous intéressent.
■ Quelles sont les originalités de cette
spécialité en master ?
Ce master couvre toutes les périodes de
l'histoire depuis l'Antiquité. Chaque
étudiant se doit de connaître les
problématiques importantes qui ont marqué
les différentes périodes historiques, même
s'il se spécialise. La sociologie, la
philosophie et la linguistique ont également
leur place dans les enseignements. Il est
utile d'avoir, par exemple, des notions de
sémiologie 1 pour analyser les textes et
décrypter les images.
■ Quels sont les objectifs de la
formation ?
Les étudiants acquièrent un bagage
théorique et des outils, conceptuels et de
méthode, pour mener à bien une recherche.
L'apprentissage des techniques de recherche
représente
presque
l'essentiel
des
enseignements en première année. Les cours
eux-mêmes sont présentés sous l'angle du
questionnement. Chaque étudiant conduit un
travail de recherche qui donne lieu à la
rédaction d'un mémoire, sous la direction
d'un membre du laboratoire des sciences
historiques ou de l'ISTA2.
■ Quelles sont les compétences
attendues chez les étudiants ?
Ils doivent rechercher une documentation
riche et variée, et savoir dominer un
matériau dense, riche d’éléments souvent
contradictoires. Leur mémoire final, de
quelques centaines de pages, doit présenter
des qualités d’expression et exposer de
façon claire et synthétique l’intérêt et la
nouveauté de leur recherche.
■ Quels sont les débouchés ?
Ce sont justement les métiers qui
nécessitent une bonne culture générale et
une capacité à dominer des dossiers
complexes. Certains étudiants se tournent
vers les écoles de journalisme, les concours
de la fonction publique territoriale, les
métiers de la communication. Environ la
moitié d'entre eux passent les concours de
l'enseignement du second degré. Pour être
un bon enseignant en histoire, il est
nécessaire de savoir comment celle-ci se
construit.
1 / La sémiologie est la science des signes.
2 / cf. articles page 32 et 33
◗◗ contacts
◗◗ François Marcot
Tél. 03 81 66 54 31
[email protected]
◗◗ Guy Labarre
Responsable du Master Histoire,
art, archéologie, spécialité
Constructions identitaires de
l'antiquité à nos jours.
[email protected]
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formations ❘ sciences humaines
et sociales
◗ géographie
■ Beaucoup de débouchés
pour les géographes
À l'issue du lycée, peu d'étudiants sont conscients
des possibilités d'emploi offertes par un cursus de
cinq ans en géographie. La discipline a des
applications multiples dans les domaines de
l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, des
transports, de l'agronomie, de l'énergie, de
l'environnement, etc. Pour ne citer que quelques
exemples, les géomaticiens qui maîtrisent les outils
et méthodes de représentation, d'intégration et
d'analyse de l'information géographique, notamment
par le biais de l'informatique, trouvent du travail
dans les grands bureaux et organismes publics
d'aménagement du territoire. Les compétences des
cartographes sont très utiles aux collectivités
territoriales pour les plans de gestion des risques ou
la construction des réseaux métropolitains. Les
savoirs des géographes sont appréciés pour des
postes d'agent de développement proposés par les
collectivités locales et les syndicats intercommunaux. Ces métiers connaissent un réel essor
sous l'effet de la décentralisation croissante de
l'administration et de l'aménagement des territoires.
Les débouchés autres que l'enseignement ne
manquent pas.
■ Deux orientations en licence
De gauche à droite : Pascal Bérion,
Jean-Christophe Foltete, FrançoisPierre Tourneux
◗◗ contacts
◗◗ Pascal Bérion
responsable de la section Géographie
[email protected]
◗◗ Jean-Christophe Foltete
Responsable de la licence Géographie
jean-christophe.foltete@univ-fcomte,fr
◗◗ François-Pierre Tourneux
Responsable du futur master
Intelligence territoriale
[email protected]
20
Les étudiants de licence acquièrent des bases en
géographie générale, s'initiant par exemple à la
climatologie, la biogéographie, la démographie,
l'économie et la géopolitique, ainsi que des
connaissances sur les grandes régions du monde.
Ceux qui souhaitent s'orienter vers l'enseignement à
l'école primaire, au collège ou au lycée suivent, en
sus, des cours d'histoire. Ceux qui se destinent aux
concours de la fonction publique territoriale, à la
recherche ou à d'autres emplois choisissent la filière
aménagement du territoire. Ils s'initient alors aux
méthodes et aux outils de la géographie : systèmes
d'information géographique, photo-interprétation,
cartographie, analyse spatiale et analyse de
données.
■ Des cas concrets
L'enseignement bénéficie des nombreuses collaborations que le laboratoire THEMA1 a établies avec
le monde professionnel. La formation fait appel à
des intervenants extérieurs issus de la Direction
régionale de l'équipement (DRE), de la Direction
régionale de l'environnement (DIREN), des
agglomérations, des organismes consulaires, des
agences d'urbanisme, des entreprises, des bureaux
d'études, ou encore des filières d'appellation
d'origine contrôlée (AOC)... Les étudiants
géographes travaillent sur des études concrètes,
commandées par exemple par les collectivités
locales. Ces sujets sont adaptés pour des raisons
pédagogiques, mais de plus en plus de cas réels sont
abordés au fur et à mesure qu'ils avancent dans le
cursus. « Nous avons conservé une technique
d'enseignement de notre ancien IUP Génie des
territoires et de l'environnement qui s'est avérée
très performante : le projet tuteuré en collaboration
avec des partenaires extérieurs » déclare Pascal
Bérion, responsable de la section Géographie. Il
poursuit : « Ces projets apprennent aux étudiants à
mener des enquêtes, à utiliser des outils, à rédiger
des rapports et à restituer des résultats devant un
public, ce qui est très important pour leur insertion
professionnelle future. »
■ Un master remanié
À la rentrée 2008, un nouveau master, baptisé
Intelligence territoriale, regroupera toutes les
spécialités existant dans l'actuel master Géographie
et territoires. Cette formation offre une
compréhension globale de la problématique du
territoire en plus des compétences méthodologiques
et techniques nécessaires pour développer des outils
adaptés. Elle forme des individus polyvalents,
capables de piloter des projets de recherche ou
appliqués complexes et de jouer un rôle d'interface
avec les différents acteurs du territoire.
Les non géographes : biologistes de la filière
environnement, agronomes, économistes et juristes
peuvent être admis dans le master. Celui-ci débute
par un semestre d'harmonisation des connaissances
portant sur les méthodes d'observation, d'analyse et
les grands concepts clé. La spécialisation intervient
en début de deuxième année avec, autour d'un tronc
méthodologique commun, des nuances thématiques
axées sur l'étude du paysage, l'urbanisme, la
géomatique ou la question des terroirs. Elle se
poursuit pendant le dernier semestre avec le choix
du stage qui oriente les étudiants soit vers un
laboratoire de recherche, soit vers une structure
extérieure. Ce master sera candidat à la labellisation
ERASMUS MUNDUS, un programme qui permet
des échanges d'étudiants et d'enseignants dans un
réseau d'universités européennes. Des intervenants
venus de ces autres universités sont déjà impliqués
dans la formation grâce au projet CAENTI2 dont le
laboratoire des géographes bisontins est le leader.
1 / Cf. article pages 30 et 31
2 / Cf. article page 30
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ro m p re a v e c
le s i d é e s re ç u e s
sur la thèse
D
■ Une véritable école
L'étudiant en thèse n'est pas seulement intégré dans
son laboratoire de recherche. Il fait aussi partie
d'une institution : l'école doctorale, qui organise sa
formation et prépare son insertion sur le marché de
l'emploi. L'école doctorale Langage, espace, temps,
société (LETS) compte environ quatre cents
doctorants appartenant à treize laboratoires de
l'Université de Franche-Comté et à un laboratoire
de l'Université Technologique de BelfortMontbéliard (UTBM). La majorité des équipes
concernées sont rattachées à l'UFR SLHS1.
■ Le financement des thèses
Jean-Claude Daumas,
directeur
de l'école doctorale
Langage, espace, temps,
société (LETS).
« Les innovations
naissent souvent
de l'hybridation
des disciplines. »
◗◗ contact
Ludovic Jeannin
Secrétaire
de l'école doctorale LETS
Tél. 03 81 66 53 03
[email protected]
La préparation d'une thèse peut être rémunérée.
Le mode de financement classique est l'allocation
de recherche du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la recherche, obtenue sur concours.
Dans le domaine des lettres et sciences humaines,
ces allocations ne sont pas assez nombreuses.
« La situation s'est améliorée et le nombre
d'allocations a un peu augmenté au cours des
dernières années » remarque cependant JeanClaude Daumas, directeur de l'École doctorale
LETS. Pour les étudiants qui n'en bénéficient pas,
les laboratoires et l'école doctorale s'efforcent
d'obtenir des bourses ou des contrats de recherche
auprès des collectivités territoriales, du CNRS et
de différents ministères, instituts, fondations,
administrations, universités étrangères et
entreprises. Le cumul de ces modes de financement
amène à environ un quart la proportion des
étudiants entrant à l'école doctorale LETS avec
une rémunération.
■ Des délais trop longs ?
Les étudiants qui travaillent ne peuvent pas se
consacrer à plein temps à leur thèse. C'est l'une des
raisons pour lesquelles les délais de soutenance
sont habituellement plus longs en lettres et
sciences humaines qu'en sciences où les
financements sont plus faciles à trouver. L'autre
raison tient aux méthodes et aux contraintes de la
recherche dans ces disciplines. L'école doctorale a
renforcé le suivi pédagogique des doctorants pour
les aider à soutenir leur thèse dans les délais
impartis.
■ Une ouverture sur les autres
disciplines
C'est le laboratoire d'accueil qui se charge de
former l'étudiant pour en faire un spécialiste de sa
discipline. L'école doctorale, au contraire, lui
apporte une culture scientifique élargie pour
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donner plus de profondeur à ses analyses. « Les
innovations naissent souvent de l'hybridation des
disciplines » rappelle Jean-Claude Daumas. Pour
favoriser le décloisonnement et l'émergence de
projets trans-disciplinaires, l'ensemble des
doctorants est convié chaque année à des journées
d'études et à des conférences données par de
grands spécialistes.
■ Des compléments de formation
Les étudiants bénéficient de compléments de
formation. Une collaboration avec le Centre de
linguistique appliquée (CLA) leur permet
d'améliorer leur anglais et de préparer une
certification internationale en langue reconnue :
l'examen Cambridge. Pour les doctorants étrangers
il est possible de se perfectionner en français. La
Maison des sciences de l'homme et de
l’environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux2
offre, à la demande, des formations à des logiciels
spécialisés. Enfin, le Service commun de
documentation (SCD) apprend aux étudiants à
donner à leur thèse une forme adaptée pour une
diffusion sur internet.
■ Encourager la mobilité
L'école doctorale soutient la mobilité des étudiants
en offrant de petites bourses ou en remboursant les
frais de transport à ceux qui souhaitent participer
à des colloques à l'étranger. Elle développe
également les co-tutelles, notamment par la
création de cinq bourses de mobilité de mille euros
destinées à encourager les étudiants à réaliser une
partie de leur thèse dans une université étrangère.
■ L'aide à l'insertion
professionnelle
Seulement 15 % des docteurs deviendront
enseignants-chercheurs. Or, les jeunes docteurs
n'ont pas toujours conscience d'avoir acquis
pendant leur thèse des compétences qui sont
transférables à d'autres univers professionnels.
L'école doctorale a mis en place des stages pour
leur apprendre à valoriser leurs aptitudes et leur
faire découvrir le marché du travail.
« Deux ans après leur thèse, les deux tiers de nos
doctorants ont un emploi stable » affirme JeanClaude Daumas. Il ajoute « Certains ont même créé
leur emploi : sept start up sont issues de l'UFR
SLHS.»
1 / Deux laboratoires de l'école doctorale LETS sont rattachés
à l'UFR SJEPG.
2 / Cf. article page 26
21
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formations ❘ sciences humaines
et sociales
◗◗ contacts
◗ Stéphane Haber
Responsable
de la licence Philosophie.
Tél. 03 81 66 54 57
[email protected]
◗ Frédéric Brahami
Responsable
de la section Philosophie
Tél. 03 81 66 54 43
[email protected]
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◗ philosophie
■ la formation des philosophes
à Besançon
■ pourquoi la philo ?
Les étudiants arrivent souvent à l’université en
connaissant quelques auteurs qu’ils ont lu de leur
propre initiative ou étudié au lycée. La formation
leur ouvre alors l’esprit en leur faisant rencontrer
toute une palette d’autres références, y compris
des philosophes habituellement peu enseignés. Les
cours se déclinent en philosophie générale, où l’on
réfléchit sur une notion, en philosophie thématique
(art, politique, morale, sciences, métaphysique…)
et en histoire de la philosophie. Essentielle dans le
cursus de licence, cette dernière permet de comprendre les doctrines marquantes de l’histoire de
la pensée antique et moderne, même si, à
Besançon, les problématiques contemporaines sont
loin d’être délaissées.
Au sein d’un canevas fixe, les
contenus même des cours
changent chaque année. Les
enseignants peuvent y intégrer
leurs travaux de recherche les
plus récents. Les étudiants profitent ainsi de l’apport d’une
recherche vivante (cf. article
page 34), à laquelle ils participent d’ailleurs activement dès
leur deuxième année de formation, lors de séminaires et de colloques.
La licence est aussi l’occasion d’apprendre à maîtriser les exercices fondamentaux de la discipline :
raisonnement, argumentation, dissertation et commentaire de textes. Les étudiants apprennent à
présenter et illustrer leurs idées conformément à
certaines exigences méthodologiques. La lecture
d’œuvres est essentielle. En troisième année, ils
s’initient à la recherche bibliographique et rédigent
un premier mémoire. L’exercice se poursuit en
master et devient le point essentiel de la formation.
Avec un mémoire d’une cinquantaine de pages en
deuxième année, l’étudiant doit apporter une vision
originale sur un sujet laissé à son choix. Il s’agit
d’une véritable confrontation avec la recherche qui
ouvre la possibilité de préparer ensuite une thèse.
« Je n’imaginais pas faire autre chose » déclare
Thomas Peultier, étudiant en deuxième année de
licence de Philosophie. C’est sans hésitation qu’il
s’est engagé dans cette voie après un baccalauréat
scientifique. À l’image des autres étudiants en philosophie, il se montre passionné. Peu nombreux, les
jeunes qui s’inscrivent dans cette filière ne font
généralement pas d’erreur d’orientation et réussissent leurs études. Ils démentent être des farfelus
vivant dans un monde d’abstractions. « Bien au
contraire, la philosophie c’est très concret »,
affirme Fabien Ferry, également étudiant en
licence. Stéphane Haber, responsable de la licence
reconnaît « C’est
un vrai plaisir
pour les enseignants. Les étudiants aiment la
lecture, l’investissement intellectuel,
ils
ont
l’esprit ouvert, une
personnalité souvent affirmée… ».
Fabien envisage, comme beaucoup de ses condisciples, de préparer les concours de l’enseignement
(CAPES ou agrégation). Ces métiers représentent,
avec le professorat des écoles, le principal débouché de la formation proposée à l’UFR SLHS.
Cependant, comme le souligne Frédéric Brahami,
responsable du master en Philosophie: « Les gens
qui ont suivi des études de philosophie sont très
appréciés, pour les compétences qu’ils ont
acquises. Quels que soient les métiers qu’ils exercent ensuite, leur maîtrise du langage, de la
réflexion abstraite, de la confrontation d’opinion,
s’avèrent utiles dans de nombreux contextes ».
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formations ❘ sciences humaines
et sociales
◗ sociologie
et anthroplogie
La sociologie se définit comme l’étude des
manières de vivre au sein des différentes sociétés.
L’anthropologie, plus générale, recherche les invariants culturels qui caractérisent l’homme, quelle
que soit l’organisation sociale dans laquelle il vit.
À Besançon, les étudiants ont la chance d’acquérir
une double culture en sociologie et en anthropologie. Cette originalité est liée aux orientations scientifiques du laboratoire de recherches : le LASA
(Laboratoire de sociologie et d’anthropologie, cf.
article page 35), sur lequel s’appuie la formation.
Les études de sociologie reposent sur la lecture
d’une importante bibliographie et sur l’acquisition de
méthodes d’enquête. La principale difficulté pour les
étudiants est de prendre du recul par rapport aux
réalités quotidiennes qui constituent leurs objets
d’étude. Cette distance réflexive et critique est indispensable à leur travail. On attend aussi d’eux une
certaine sensibilité aux problèmes sociaux, une
grande rigueur dans l’analyse de l’actualité économique et sociale, ainsi qu’une volonté de s’engager
dans des œuvres de transformation des rapports
sociaux. Selon Alain Bihr, sociologue et enseignant :
« Ces études donnent une capacité à regarder et à
comprendre la réalité sociale de manière moins
naïve, plus réfléchie. Cela ne s’applique pas au seul
champ de la sociologie. »
■ articuler recherche et formation
La licence Sociologie forge la culture des étudiants en leur faisant connaître les principales thématiques de cette discipline, ses concepts et la
pensée des auteurs classiques. Des choix d’options
en première et deuxième année autorisent une certaine flexibilité dans le parcours, mais c’est surtout
lors de la troisième année qu’apparaissent des spécialités : sociologie et anthropologie de la transmission, de la connaissance, de la politique ou de la
culture. Ces thématiques, en lien avec les sujets de
recherche du LASA, sont abordées de façon plus
systématique en master.
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
Toujours dans une perspective d’articulation de
la formation avec la recherche, les étudiants
vont très vite sur le terrain. Ils s’initient à la
pratique d’enquête, apprennent à traiter et analyser des données quantitatives et qualitatives, à utiliser diverses techniques et logiciels. Ils participent
à des projets de recherche, parfois d’envergure
nationale. Une fois en master, ils sont confrontés à
tous les aspects d’un projet, depuis son élaboration
jusqu’à la présentation des résultats en passant
par les éventuelles négociations avec les commanditaires.
Suite à une première année de master commune, l’UFR SLHS propose trois spécialités
distinctes pour la deuxième année :
— une spécialité Criminologie
— une spécialité professionnelle Analyse et gestion
des politiques sociales (AGEPOS)
— une spécialité recherche Sociologie et anthropologie des savoirs et des normes. Dans cette dernière spécialité, les étudiants doivent réfléchir à
une problématique de recherche, construire une
bibliographie, et éventuellement mener une première enquête de terrain. Ils élaborent ainsi un
projet cohérent en prévision de leur thèse.
Le master professionnel AGEPOS a été créé en
2004. Ses débouchés se situent dans des organismes prenant part à la mise en œuvre des politiques sociales, comme les antennes du ministère
des affaires sociales ou de l’emploi, les collectivités locales, la Caisse primaire d’assurance maladie, la Caisse d’allocation familiale, les caisses de
retraite ou encore certains mouvements associatifs
oeuvrant dans ce domaine. Pendant deux stages
d’application professionnelle d’une durée totale de
18 semaines dans une telle structure, les étudiants
se voient confier des missions de nature très variée.
Ils peuvent par exemple élaborer des indicateurs
permettant de mesurer l’impact des politiques
sociales dans un quartier, ou encore étudier les
besoins en matière de prise en charge des personnes âgées dépendantes. La méthodologie qu’ils
utilisent est semblable à celle de la recherche. Les
étudiants doivent faire preuve d’esprit critique
pour analyser et expertiser divers dispositifs.
◗◗ contacts
◗ Nicolas Bourgoin
Responsable de la licence Sociologie.
Tél. 03 81 66 54 14
[email protected]
◗ Alain Bihr
Responsable de la spécialité
professionnelle Analyse et gestion
des politiques sociales (AGEPOS)
du master Sociologie.
Tél. 03 81 66 53 39
[email protected]
◗ Francis Farrugia
Responsable de la spécialité recherche
Anthropologie des savoirs et des
normes du master Sociologie
Tél. 03 81 66 58 65 / 54 14
[email protected]
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formations ❘ sciences humaines
et sociales
◗ psychologie
■ la licence
En deuxième année, les étudiants ont le choix
entre une spécialité recherche et deux spécialités
◗◗ contacts ❘ licence
◗ André Mariage
Responsable de la section
Psychologie.
Tél. 03 81 66 54 70
[email protected]
◗ Michel Boutanquoi
Responsable
de la licence Psychologie.
Tél. 03 84 58 76 06
[email protected]
◗◗ contacts ❘ master
◗ André Didierjean
Responsable de la spécialité
recherche Psychologie.
[email protected]
◗ Jean-Pierre Minary
Responsable de la spécialité
professionnelle Psychologie, travail,
santé, environnement urbain.
Tél. 03 81 66 54 37
[email protected]
◗ Patrice Cuynet
Responsable de la spécialité
professionnelle Psychologie clinique,
santé, famille.
Tél. 03 81 66 54 72 / 70
[email protected]
24
La licence Psychologie donne des connaissances
générales dans les différents champs de cette discipline : psychologie cognitive et du développement, psychologie sociale et psychologie clinique.
Elle inclut également une formation en statistiques, en méthodologie expérimentale ainsi qu’en
biologie et plus particulièrement en neurosciences.
Cette dimension pluridisciplinaire est essentielle à
la compréhension globale du fonctionnement de
l’individu. L’homme est une entité « bio-psychosociale ». Ces différents aspects de la personne, en
constante interaction, ne peuvent être considérés
séparément.
Selon André Mariage, responsable des formations
en psychologie : « Entreprendre des études de psychologie nécessite de la rigueur, un esprit ouvert et
des capacités relationnelles. Il faut avoir le goût
du travail sur le terrain et savoir se confronter
avec la réalité ».
La psychologie mène à des horizons très divers.
Dès la deuxième année de licence les étudiants suivent des ateliers pour affiner leur projet professionnel. Ces ateliers sont l’occasion d’échanger
avec des représentants de divers métiers liés à la
relation entre les personnes. Un stage conventionné
de découverte professionnelle est également envisageable, dans le cadre d’une option.
■ trois parcours en master
La première année de master en Psychologie
accueille environ 220 étudiants. Au premier
semestre, tous les champs de la psychologie sont
représentés dans un tronc commun. Des parcours
optionnels orientés soit vers la psychologie clinique, soit vers la psychologie sociale, soit vers la
psychologie du développement, sont possibles dès
le second semestre. La formation inclut un stage
d’une durée minimum
de 72 demi-journées
dans une institution.
professionnelles.
— Les étudiants de la spécialité intitulée
Psychologie se destinent au doctorat dans un des
grands champs de la discipline. Ils rédigent un
mémoire de recherche suite à un stage en laboratoire.
— La spécialité professionnelle Psychologie, travail, santé, environnement urbain, mène essentiellement aux métiers de la psychologie du travail.
Ses contenus sont axés sur l’étude des phénomènes
de stress et d’épuisement professionnel. L’approche
est à la fois clinique et sociale.
— La spécialité professionnelle Psychologie clinique, santé, famille mène aux fonctions de psychologue clinicien en milieu hospitalier ou dans
diverses institutions : Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP), centres de Protection maternelle et infantile (PMI), services sociaux….
À la rentrée 2008, ces deux derniers cursus seront
peut-être regroupés au sein d’une même spécialité
professionnelle. Un troisième parcours axé sur les
dysfonctionnements
cognitifs pourrait s’y
ajouter.
Les différents champs
Les stages, effectués
de la psychologie
sous la tutelle d’un
professionnel titulaire,
■ La psychologie clinique, ou psyreprésentent au moins
chopathologie, vise à atténuer la
120
demi-journées
souffrance des personnes en situadans l’établissement.
tion de demande d’aide.
La plupart des étu■ La psychologie sociale s’intédiants y restent plus
resse à l’articulation entre l’individu
longtemps car l’acet le groupe.
quisition d’une véri■ La psychologie du développetable expérience du
ment étudie la mise en place de
terrain est essentielle
divers processus psychiques chez les
à la réussite du stage.
enfants et les adolescents.
■ La psychologie cognitive s’intéresse aux mécanismes du traitement
de l’information : intelligence,
apprentissage, mémoire…
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■ un titre protégé
■ passerelles
Le titre de psychologue est protégé par la loi1,
comme le titre de psychiatre. Son usage professionnel est réglementé. Certains masters professionnels en psychologie, dont ceux qui sont
proposés à l’UFR SLHS, sont habilités à le délivrer. Toutefois, les étudiants en master recherche
qui le souhaiteraient peuvent également obtenir ce
titre. Ils doivent alors suivre un stage qualifiant
d’un volume minimal de 500 heures dans une institution, sous la responsabilité d’un titulaire, au plus
tard dans les six mois qui suivent l’obtention de
leur diplôme. La validation de ce stage a lieu lors
d’une soutenance devant un jury composé d’au
moins deux universitaires et du tuteur référent.
Pendant leur licence ou après l’obtention de leur
diplôme, une partie des étudiants en psychologie ou
en sociologie se tournent vers des carrières sociales
(assistant social, éducateur spécialisé) ou passent
des concours de la fonction publique, notamment
celui de professeur des écoles qu’ils préparent à
l’Institut universitaire de formation des maîtres
(IUFM).
1 / Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 : mesures relatives à la
profession de psychologue.
Décret n°90-255 du 22 mars 1990 fixant la liste des diplômes
permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue.
ψ
La licence de psychologie autorise un large
choix d’options vers d’autres enseignements en
sciences humaines et sociales. Les étudiants
peuvent ainsi compléter leur formation en accord
avec leur projet personnel, ou se réorienter plus
facilement s’ils le souhaitent.
Les études de psychologie sont aménagées de
façon à faciliter l’accès à une licence professionnelle Gestion des ressources humaines organisée à
l’IUT de Besançon-Vesoul, ou vers la Licence
Sciences de l’éducation organisée par le Centre de
télé-enseignement universitaire (CTU).
■ sciences de l’éducation en télé-enseignement
André Mariage, responsable
de la section Psychologie :
« Il y a de réels besoins en
accompagnement, en soutien
et en analyses de situations,
que ce soit dans les entreprises ou dans des secteurs
spécifiques comme la gérontologie, les urgences, les soins
palliatifs, les cellules psychologiques d’urgence… Même
si le nombre de postes de psychologues n’est malheureusement pas en adéquation avec
ces besoins ».
Le Centre de télé-enseignement universitaire (CTU) de l’Université de FrancheComté propose une licence Sciences de l’éducation. Il s’agit d’une troisième
année de formation à distance accessible aux professionnels de l’éducation
nationale, de la santé et du travail social en reprise d’études, ainsi qu’aux étudiants titulaires de deux premières années de licence qui se destinent aux
concours de l’IUFM. Elle donne des connaissances théoriques en sciences
humaines et sociales, permet d’acquérir une capacité d’adaptation des situations
éducatives différentes, et apprend à mettre en œuvre des enquêtes et des systèmes d’évaluation. Elle ouvre sur une poursuivre d’études à l’IUFM ou dans un
Master en Sciences de l’éducation.
◗◗ contact
◗ Jean-Claude Manderscheid
Responsable de la Licence
Sciences de l’éducation
[email protected]
www-ctu.univ-fcomte.fr
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recherche ❘
L
la Maison des sciences de l’homme
et de l’environnement (MSHE)
Claude Nicolas Ledoux
a Maison des sciences de l'homme et de
l'environnement (MSHE) Claude Nicolas
Ledoux est une Unité mixte de services
(UMS 2913) du CNRS1. C’est une plateforme administrative et technique mise à la
disposition des onze équipes de recherche de
l’UFR SLHS et de six laboratoires rattachés
à d’autres UFR et à l’UTBM2 travaillant
tous dans le domaine des sciences humaines.
■ pour une recherche
d’envergure
François Favory, directeur
de la MSHE Claude Nicolas Ledoux :
« Une Maison des sciences de l’homme
doit être interdisciplinaire et développer des partenariats inter-institutionnels et internationaux. Elle doit
également s’inscrire dans des thématiques régionales et restituer à la communauté des citoyens de la notoriété et
des services, en matière économique,
politique, sociale et culturelle. »
◗◗ contact
◗ Sophie Bui
Tél. 03 81 66 51 51
[email protected]
http://msh.univ-fcomte.fr
La MSHE contribue à l’organisation et au financement de colloques
internationaux comme ceux qui ont
commémoré le bicentenaire de la
mort de Claude Nicolas Ledoux.
26
Par
sa
prise
en
charge
administrative, elle facilite la
mise en place de projets
ambitieux comme ceux qui
relèvent de l’Agence nationale
pour la recherche (ANR). L’ANR
offre, sur une durée de deux à
quatre
ans,
d’importants
financements pour des travaux de
valeur, mais la sélection est rude. À
partir du contenu scientifique du projet
élaboré par les chercheurs, la MSHE aide à
monter les dossiers de candidature et se charge des
formalités. Elle contribue aussi à l’obtention de
financements européens et à l’organisation de
partenariats internationaux. Actuellement, plus
d'une
trentaine
d'actions
de
recherche
pluridisciplinaires sont menées.
La programmation scientifique de la MSHE
s’articule en quatre pôles : Intelligence
territoriale - Transmission, identité, métissage Archive, bases, corpus - Homme et environnement.
Autour de ces thèmes collaborent des chercheurs
de disciplines extrêmement variées : archéologie,
archéométrie, écologie, économie, épidémiologie,
géographie, géosciences, histoire, linguistique,
sciences cognitives, littératures, sciences du paléoenvironnement, philosophie, psychologie, santé
publique, sociologie et anthropologie... Les
ouvrages collectifs ou individuels issus des actions
de recherche de la MSHE sont publiés dans la
collection Les cahiers de la MSH Ledoux.
1 / Centre national de la recherche scientifique
2 / Université technologique Belfort - Montbéliard
une maison interdisciplinaire
Par son soutien, la MSHE a permis le
lancement de nombreux projets de
recherche associant différentes équipes, au
sein de l'université mais aussi à l'échelle
nationale et internationale. En voici
quelques exemples :
■ Un Laboratoire européen associé (LEA),
baptisé ModeLTER, réunit des géographes
et archéologues français et slovènes
chargés de modéliser des paysages et des
territoires sur le long terme.
http://modelter.zrc-sazu.si/
■ Le projet ECDESUP s'intéresse aux choix
résidentiels et aux pratiques spatiales
quotidiennes, en particulier dans les zones
péri-urbaines ou défavorisées. Géographes,
psychologues, économes et urbanistes
contribuent à ce projet retenu par
l'ANR.
http://www.ecdesup.org/
■ Des chercheurs en littérature,
sciences du langage, sociologie et
histoire réalisent une base de données
numérique de la presse régionale du
XIX e siècle pour étudier le discours
journalistique, développant ainsi des
systèmes utiles à la gestion des archives et
à la recherche.
http://laseldi.univfcomte.fr/petit_comtois/a
ccueil.html
■ Le projet LAMA, financé par l'ANR,
mobilise des paléoenvironnementalistes et
des archéologues pour rechercher la trace
des changements climatiques survenus
pendant l'holocène autour de la Méditerranée et pour étudier leur impact
environnemental et historique.
■ la MSH c’est aussi…
— Une plate-forme de ressources technologiques
mutualisées pour compléter l’équipement actuel
des laboratoires : appareils d’acquisition de données, matériel et logiciels informatiques pour traiter l'information et éditer les résultats.
— Des locaux provisoires, occupés par l’administration, la plate-forme technologique et des salles
de réunion. Le déménagement de la MSH dans les
3 000 m2 du Pavillon Bichat de l’actuelle UFR
Sciences médicales et pharmaceutiques offrira des
bureaux aux programmes de recherche, des salles
de séminaires et une salle de conférences.
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recherche ❘ littérature
le Centre Jacques Petit
C
réé il y a trente ans par Jacques Petit, professeur
spécialiste de Paul Claudel, le centre éponyme a
bâti sa réputation sur ses travaux de recherche en
littérature, sa vocation à l’archive et son activité
éditoriale.
■ recherche
Le Centre Jacques Petit
s’inscrit dans les activités
de la Maison des Sciences
de l’Homme et de l’environnement Claude Nicolas
Ledoux (cf. article ci-contre)
et du secteur de recherches
Mentalités, sociétés, langages
et textes. Différents laboratoires y ont adopté une politique commune de collecte
des informations et d’archivage. Ce secteur a acquis,
grâce à l’aide financière de la
Région Franche-Comté, du
matériel capable de numériser
des documents rares et fragiles sans les altérer. Les personnels de la bibliothèque
municipale et les chercheurs
de l’UFR SLHS se partagent
son usage dans le cadre d’une
convention.
26
Le Centre Jacques Petit est un centre de ressources international dans le domaine de la
recherche sur Paul Claudel. Ses travaux portent
aussi sur d’autres écrivains catholiques du XIXe
siècle et du début du XXe siècle comme Jules
Barbey d’Aurevilly, Léon Bloy, François Mauriac et
Julien Green. En plus des relations entre littérature
et spiritualité, les recherches du Centre Jacques
Petit s’étendent aux liens entre littérature et histoire des idées philosophiques et, plus généralement, au contexte historique dans lequel les
œuvres ont été produites. Les chercheurs travaillent à partir des documents premiers, c’est-àdire de toutes les versions différentes d’un même
ouvrage ainsi que des notes, de la documentation
et de la correspondance produites autour de cette
œuvre par l’écrivain, quel que soit le support sur
lequel ils ont été inscrits. Intéressée par le théâtre
depuis l’édition du Théâtre de Claudel dans la
Pléiade par Jacques Petit, l’équipe compte aujourd’hui un noyau solide de spécialistes du théâtre littéraire et des arts du spectacle.
Hors série tout l’U FC■ ■UFR
UFR
SLHS■ U F C
SLHS
■ archivage
La famille Claudel a donné toutes ses archives,
sous forme de microfilms, au Centre Jacques Petit,
lequel a entrepris de les numériser. L’objectif est de
créer une banque de données permettant de consulter en ligne ces documents et de les mettre à la disposition de la communauté scientifique du monde
entier. Ce travail d’archivage et de numérisation
s’étend progressivement aux auteurs qui en ont
exprimé le souhait : Claude Louis-Combet ou
Armand Gatti, par exemple. L’archivage et le
dépouillement des revues littéraires présente
d’autre part un intérêt indéniable pour la
recherche dans la mesure où elles contiennent des
chroniques, articles et nouvelles, inédits en librairie, rédigés par des écrivains de renom.
Pour tout ce qui concerne les arts du spectacle, le
Centre Jacques Petit s’oriente progressivement
vers la collecte et la conservation de documents
audiovisuels sous forme numérique.
■ édition
À partir de ses archives, le Centre Jacques Petit
développe une activité éditoriale. Une nouvelle édition du Théâtre de Claudel pour la Pléiade et de
l’œuvre critique de Barbey d’Aurevilly aux Belles
Lettres sont actuellement en préparation. Par
ailleurs le centre publie une série au sein des
Annales littéraires de Franche-Comté (PUFC)
ainsi que la revue semestrielle Coulisses en partenariat avec le Théâtre universitaire de FrancheComté.
◗◗ contact
◗ Bruno Curatolo
Directeur du Centre Jacques Petit
Tél. 03 81 66 54 22
[email protected]
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recherche ❘ sciences du langage
L
◗ le LaSeLDi
◗◗ contact
◗ Andrée Chauvin-Vileno
Tél. 03 81 66 54 76
[email protected]
◗ Daniel Lebaud
Tél. 03 81 66 54 15
[email protected]
Directeurs du LaSelDi
e LaSeLDi a été créé en 2000 grâce au
regroupement d’équipes de recherche préexistantes. Ce laboratoire de Sémiotique, linguistique,
didactique et informatique se propose d’articuler
de façon cohérente les sciences du langage
et les sciences de l’information et de la
communication. Ses travaux portent sur le
langage sous toutes ses manifestations et à
travers diverses combinaisons de codes :
textes littéraires, messages publicitaires, discours
politiques, interactions du quotidien, production
d'élèves, dialogues en situation plurilingue…
L’analyse du discours ne se limite pas à son
contenu. On étudie aussi ses conditions de
production, son contexte et la façon dont il est mis
en scène en relation avec les processus culturels et
idéologiques, au sein de différents dispositifs
didactiques.
La révolution numérique a modifié les modes de
communication mais aussi les procédures
d’analyse. L’informatique a fait progresser la
compréhension des mécanismes du discours grâce
au développement de nouveaux logiciels
d’investigation. Ces derniers permettent d’analyser
des grands corpus de textes et d'en extraire les
éléments structuraux : fréquences lexicales,
associations de mots, relations de proximité....
Presse, télévision, internet... autant d'univers
différents dans lesquels on peut faire circuler du
sens. Les chercheurs s’intéressent à ces divers
médias et hypermédias 1 en réfléchissant en
particulier aux logiques propres des dispositifs
multimédiatiques et des supports informatiques et
aux pratiques qui en découlent, par exemple en ce
qui concerne les environnements virtuels ou les
problématiques de l’apprentissage en ligne.
La dimension didactique du discours est très
présente. À commencer par le rôle et les
caractéristiques des interactions langagières dans
des situations d’apprentissage du français langue
étrangère, dans des situations plurilingues et dans
les pratiques éducatives liées aux activités
physiques et sportives.
Au sein du LaSeLDi des chercheurs étudient les
questions liées à l’enseignement du français
langue non maternelle, les processus métalinguistiques engagés, la façon dont un individu
peut s’approprier une langue. Ils s'intéressent aussi
à certaines formes de pratiques langagières
plurilingues, en Europe, en Afrique du nord et en
Afrique sub-saharienne et aux dynamiques
linguistiques enclenchées par le contact entre
différentes langues. Si le français occupe une place
privilégiée dans les problématiques invoquées, la
diversité et la singularité des langues (anglais,
japonais, khmer, mooré2...), inscrites dans une
perspective de linguistique générale, est loin d’être
absente de ces travaux.
1 / Il s'agit des médias dans
lesquels les informations ne sont
pas seulement le texte, mais aussi
des images, du son, de la vidéo...
2 / Le mooré est l'une des langues
parlées au Burkina Faso
Le LaSelDi dirige
quatre publications :
— SEMEN
— Recherche en linguistique
étrangère
— Linguistique et sémiotique
— Appropriation des langues.
◗ le Centre
Lucien Tesnière
◗◗ contact
◗ Sylviane Cardey
Directrice du Centre Tesnière
Tél. 03 81 66 53 00
[email protected]
http://tesniere.univ-fcomte.fr/
28
Le Centre Lucien Tesnière est renommé sur le plan
international. On fait souvent appel à son expertise
dans le domaine de la linguistique et du traitement
automatique des langues.
L’originalité de ses méthodes repose sur
l’utilisation de la linguistique microsystémique, un
procédé mis aun point au Centre. Il permet
d’analyser une langue sans être contraint par les
présupposés d’une théorie donnée. Les recherches
fondamentales menées dans ce centre débouchent
sur des applications en traitement automatique des
langues. Parmi celles-ci, on peut citer : la fouille
de données (data mining), l’analyse comparée de
diverses langues en vue de la traduction
automatique ou assistée, ou encore la création de
dictionnaires électroniques. Des travaux portent
également sur les systèmes d’interrogation de
machines à distance et les problèmes de
compréhension homme-machine, notamment en
cas d’interruptions ponctuelles dans le dialogue.
Le laboratoire s’intéresse aussi aux langues
contrôlées. Il s’agit de vérifier la syntaxe et le
lexique d’un message pour que celui-ci ne
comporte aucune ambiguïté possible. Les
utilisations sont diverses : par exemple pour des
messages d’urgence adressés aux pilotes d’avions,
ou pour des protocoles médicaux non ambigus et
facilement traduisibles. Ces travaux donnent lieu à
des collaborations multiples, de natures universitaire et industrielle.
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recherche ❘ chrono-écologie
l’homme et son environnement passé
De tous temps, l’homme a dû s’adapter à son
milieu et adapter celui-ci à ses besoins. Ce
sont les traces de ces interactions entre
l’homme et son environnement que les chercheurs du laboratoire de chrono-écologie
cherchent aujourd’hui à appréhender.
Leurs travaux couvrent des périodes qui s’étendent
de la préhistoire jusqu’au début du Moyen-âge. Ils
s’intéressent à toutes les composantes de
l’environnement : climatique, géographique, botanique… Les sites
étudiés vont des lacs jurassiens et alpins, des tourbières des Pyrénées et des
Vosges, aux sites Mayas
d’Amérique centrale en
passant par les implantations vikings au Groenland.
■ combiner les approches
◗◗ contact
◗ Hervé Richard
Directeur du laboratoire
de Chrono-écologie
UMR 6565 CNRS-Université
de Franche-Comté
Tél. 03 81 66 64 43
[email protected]
http://chrono-eco.univ-fcomte.fr/
Depuis 30 ans le laboratoire de chrono-écologie1
fait le pari original d’une collaboration entre spécialistes des sciences humaines et spécialistes des
sciences de la nature. L’imbrication de leurs
méthodes s’avère fructueuse. Par exemple, la
fouille archéologique de cabanes de bergers dans
les Pyrénées et l’étude de leur densité sur un territoire, combinées à des analyses de l’environnement
ancien, montrent qu’une détérioration climatique
au milieu de l’âge du bronze2 a conduit les hommes
à délaisser l’agriculture au profit de l’élevage.
Ces recherches montrent également que la période
dite « obscure » du début du Moyen-âge, pendant
laquelle les campagnes étaient désertées et l’agriculture quasiment abandonnée, n’a pas duré six
siècles mais seulement deux. La datation et le comptage de pollens anciens retrouvés dans les tourbières
et dans les sédiments des lacs et leur comparaison
avec des référentiels actuels permettent en effet de
savoir si la région était cultivée ou en friche.
Les variations des niveaux des lacs, liées aux changements des conditions climatiques globales, peuvent être reconstituées grâce à l’étude des
sédiments. En reconstituant les variations climatiques sur les quinze derniers millénaires3, le laboratoire de chrono-écologie a développé une
spécialité en paléoclimatologie. La combinaison de
toutes les données obtenues sur le climat et la
végétation permet d’obtenir des données précises
de températures et de précipitations des temps
anciens.
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
■ des méthodes modernes
en archéologie
Actuellement, l’archéologie continue à pratiquer
des fouilles classiques, mais pas seulement. Dans
les sites lacustres franc-comtois de Chalain et de
Clairvaux-les-lacs, on trouve à la
fois des céramiques, des outils
et des objets divers mais
aussi des débris d’habitations et des restes
organiques comme
des graines ou des
fruits datant d’il y a
environ 5000 ans. La
d e n d ro c h ro n o l o gi e
permet de dater à l’année près les restes de
bois ayant servi à façonner
des outils ou à construire les
maisons, d’après les cernes de croissance du bois.
Les chercheurs utilisent des méthodes issues de la
géophysique pour visualiser ce qui se trouve dans
le sol, en analysant la résistivité des matériaux qui
le composent. Cette technique est utilisée par
exemple sur le site de Mathay-Mandeure, à côté de
Montbéliard, occupé à l’époque gallo-romaine par
une agglomération très importante. Il est ainsi
possible de repérer les rues, les maisons et les
monuments, pour guider les fouilles et les aménagements urbains futurs.
Certains outils informatiques des géographes permettent des modélisations à partir de divers paramètres du terrain, comme le relief, les pentes,
l’exposition, l’éloignement des ressources, pour
analyser la répartition d’anciennes occupations
humaines. Cette méthode, appelée archéologie spatiale, apporte des éléments de réponse sur les raisons qui poussaient les hommes à choisir un lieu
plutôt qu’un autre pour s’y installer.
La combinaison de toutes ces approches permet de
raisonner sur la densité de population à telle ou
telle époque et donc d’évaluer précisément l’impact des sociétés successives sur l’environnement.
1/ En 2008, ce laboratoire fusionne avec d’autres équipes pour
devenir le laboratoire Chrono-environnement.
2 / Entre le 17e et le 14e siècles avant J.-C.
3 / Michel Magny, Directeur de recherche dans le laboratoire,
a obtenu cette année la médaille d’argent du CNRS pour ses
travaux sur les paléoclimats.
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recherche ❘ géographie
ThéMA
l’intelligence du territoire
La revue Images de FrancheComté met à la portée du
public les travaux des géographes bisontins.
T
héoriser et modéliser pour aménager,
telle est la devise de ThéMA, un des plus gros
laboratoires de géographie français,
reconnu pour ses travaux de recherche fondamentale comme pour sa recherche appliquée au service de la collectivité. ThéMA
s’intéresse à l’intelligence territoriale, c’està-dire à l’ensemble des connaissances et des
outils qui permettent de mieux comprendre
un espace que l’homme s’est approprié, mais
aussi d’agir sur ce territoire de façon pertinente. Environ 120 personnes y collaborent,
autour de cinq axes thématiques.
◗◗ contact
◗ Serge Ormaux
Directeur du laboratoire ThéMA
Tél. 03 81 66 54 87
[email protected]
http://thema.univ-fcomte.fr/
CAENTI
ThéMa est impliqué dans l’Action
de coordination du réseau européen d’intelligence territoriale
(CAENTI). Ce réseau fait collaborer des universités et des laboratoires avec des organismes et
associations travaillant sur l’observation des phénomènes de pauvreté
touchant
certaines
populations ou territoires fragilisés. Le réseau CAENTI a mis au
point des outils d’enquête destinés
aux acteurs de terrain et aux services gouvernementaux. Ces outils
sont faciles d’utilisation et fournissent des indicateurs permettant
d’évaluer l’efficacité des politiques
sociales.
CAENTI a été mis en place grâce à
la MSHE (cf. article page 26).
30
■ thématiques
L’équipe Paysage et cadre de vie a créé un courant scientifique grâce aux recherches qu’elle mène
depuis 30 ans. Ses méthodes d’étude du paysage
font appel à l’échantillonnage spatial, au géo-référencement, au relevé de terrain, à la cartographie… Cette approche rigoureuse n’exclut pas de
s’intéresser à la façon dont les différents acteurs
qui agissent sur le territoire se représentent le paysage et à l’influence de ces représentations sur
leurs stratégies de gestion.
L’équipe Mobilités, ville et transports étudie un
milieu complexe : l’espace urbain. Elle analyse les
problèmes liés à la consommation d’espace, aux
transports, à l’engorgement et les phénomènes de
péri-urbanisation, tant au niveau régional que
national. Pour ce faire, elle utilise des méthodes de
simulation et de modélisation spatio-temporelles.
Elle étudie également la morphologie urbaine et
l’évolution des différents lieux centraux dans les
villes. Les membres de cette équipe sont localisés
sur deux sites : à Besançon et à Dijon.
Antenne régionale du Centre d’études et de
recherches sur l’emploi et les qualifications
(CEREQ), l’équipe Emploi et formation s’inté-
resse à la mobilité des jeunes diplômés, aux systèmes de formation dans les milieux ruraux et
urbanisés et, plus généralement, aux aspects spatiaux et territoriaux de l’emploi et de la formation.
Le Centre d’études et de recherches sur le
sport et l’observation des territoires (CERSOT)
entretient des relations étroites avec le monde
sportif. Il étudie les flux de joueurs à l’échelle
mondiale, révélant les aspects géopolitiques du
sport. Le Comité international olympique lui a
confié le traitement statistique en temps réel des
données des jeux olympiques de Sidney et de Salt
Lake City.
Il y a quatre ans, une cinquième équipe a intégré
ThéMA. Elle mène des travaux sur les territoires en
difficulté ou en mutation dans différents pays.
Baptisée aujourd’hui Intelligence territoriale, cette
Équipe de recherche technologique (ERT) a un rôle
transversal au sein du laboratoire. Elle y développe
en particulier l’instrumentation en intelligence territoriale et les recherches sur la gouvernance.
■ complémentarité, ouverture
et éthique
Les géographes bisontins sont parmi les premiers à
avoir adopté, il y a une trentaine d’années, les
méthodes de la géographie quantitative, une
approche qui laisse une grande part aux modèles
mathématiques et aux statistiques. Jouant la carte
de la complémentarité, ils ont intégré des économistes dès les années 1990 et conservent une forte
tradition d’interdisciplinarité.
Leur ouverture et leur rigueur dans l’analyse
leur ont permis de développer des compétences qui
répondent parfaitement aux besoins en expertise
des collectivités locales, des services de l’État et
de certaines entreprises. En effet, diverses organisations en charge de la gestion et de l’aménagement du territoire font appel aux géographes pour
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recherche ❘ littérature et histoire
des pays de langues
européennes
entretien
avec Angelo Colombo,
directeur de l’unité de recherche
Littérature et histoire des pays
de langues européennes (LHPLE)
des études, analyses, diagnostics, évaluations et
fourniture d’outils d’aide à la décision. ThéMA a
par exemple rédigé un document préparatoire : le
Livre blanc, pour le Schéma de cohérence territorial du Grand Besançon (SCOT). Les collaborations avec les entreprises sont également
nombreuses. On peut citer la mise en place d’un
observatoire socio-économique pour étudier les
réajustements induits par l’implantation de l’autoroute A39.
Outre un apport financier, le choix d’associer
recherche fondamentale et recherche appliquée
ouvre de nouveaux horizons, permet de mieux
répondre à la demande sociale et facilite l’insertion des étudiants en géographie sur le marché du
travail.
Convaincu de l’utilité de la gestion participative,
ThéMA met à la disposition de ses partenaires une
méthodologie, des concepts, et des outils d’analyse
simples et conviviaux. En se les appropriant, les
différents acteurs impliqués dans la gestion du territoire ont une meilleure prise sur leur destin. Le
laboratoire attache une grande importance au
positionnement de ses travaux dans une perspective de développement durable. Il cherche systématiquement à mettre en relation, de façon adaptée,
les données économiques, sociales et environnementales.
Quelles sont les caractéristiques de votre équipe ?
Notre unité de recherche existe depuis une trentaine d’années et
compte environ 35 enseignants-chercheurs, 10 chercheurs associés
français ou étrangers, et une quinzaine de doctorants. Nous
disposons d’un laboratoire équipé pour mener des recherches
individuelles ou en collaboration. Il est ouvert aux étudiants de
master et de doctorat, et géré par notre secrétaire Marika Galli,
grâce à qui le fonction-nement interne de l’équipe est très efficace.
Quelles sont les spécialités des membres de votre unité de
recherche ?
Parmi les chercheurs du LHPLE, nous avons des spécialistes des
langues allemande, anglaise, espagnole, italienne et portugaise,
mais aussi des chercheurs en littérature comparée, en musicologie
et en histoire. Nos champs d’étude dépassent parfois le cadre
européen, notamment avec l’étude de la littérature d’Amérique
latine. Les périodes historiques qui nous intéressent vont du XVIe
au XXIe siècles. Il s’agit surtout du siglo de oro pour les hispanistes
et les XIXe-XXe siècles pour les italianistes.
Quelles sont les thématiques qui vous intéressent ?
Nous étudions les dynamiques de la mémoire, en particulier le rôle
des médiateurs littéraire et iconographique dans la transmission et
la transformation des savoirs. Nous analysons également le récit et
l’image en tant que vecteurs de transformation des identités. Enfin,
nous nous intéressons au métissage des cultures, dans nos sociétés
où les personnes et les idées sont mobiles. Pour ne citer qu’un
exemple, nous étudions le personnage de Dino Buzzati et son
héritage dans la littérature d’autres pays comme la France mais
aussi les pays slaves.
À partir de quel matériel travaillez vous ?
Les collègues qui s’interrogent sur des questions théoriques
relatives aux modèles de recherche se basent avant tout sur des
données biblio-graphiques. D'autres travaillent à partir de fonds
d'archives, en France et très souvent à l’étranger, notamment en
Espagne, en Italie et en Amérique Latine. Les interviews sont
également utilisées par nos collègues civilisationnistes.
◗◗ contact
◗ Angelo Colombo
Directeur du LHPLE
[email protected]
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recherche ❘ histoire, archéologie,
littérature
L
ISTA
institut des sciences
et techniques de l’antiquité
‘ISTA compte localement une trentaine d’historiens, d’archéologues et de spécialistes
des lettres classiques. Son réseau national et international regroupe plus d’une centaine de chercheurs. Ce laboratoire travaille sur de nombreux
sites essentiellement situés sur le pourtour du bassin méditerranéen : en France, Espagne, Italie,
Grèce, Turquie et autour de la Mer Noire.
Ses travaux sur l’esclavage et la dépendance
dans les mondes antiques en ont fait un centre de
recherche de référence internationale. Au cœur du
Groupe international de recherche sur l’esclavage
dans l’antiquité (GIREA), le laboratoire bisontin
fédère des chercheurs du monde entier. Il s’intéresse aussi à la citoyenneté et à la pauvreté, qui
n’est pas systématiquement associée à l’esclavage.
L’institut développe également des recherches
sur l’histoire des religions, de la politique et de
l’imaginaire dans les mondes antiques. Les origines mêmes des faits religieux sont explorées pour
retrouver les premières
formes de culte qui ont
donné naissance à de
grandes divinités.
L’objectif est de montrer
que le fait religieux a
été fondamental dans la
structuration et l’organisation des sociétés et
qu’il a façonné l’imaginaire collectif et individuel,
civique et privé.
◗◗ contact
◗ Antonio Gonzales
Directeur de l’ISTA
Tél. 03 81 66 54 73
[email protected]
http://ista.univ-fcomte.fr/
32
Le troisième axe de recherche s’intéresse aux
vocabulaires technique et scientifique. Parallèlement à la traduction et au commentaire de traités techniques, comme les traités d’arpentage,
l’équipe mène un travail de terrain sur les cités fondées par les Romains dans les territoires conquis.
Après avoir étudié ces colonies dans le cadre d’une
approche morphologique, les chercheurs s’intéressent maintenant aux hommes qui y vivaient et à
leurs activités économiques, politiques, religieuses
et culturelles.
Une nouvelle question émerge : comment l’antiquité féconde-t-elle la modernité ? Le savoir
contemporain est né par transmission, réception,
interprétation et création. À partir de la production des savoirs des époques médiévale et moderne,
les chercheurs mènent un véritable travail de
détective pour reconstituer, grâce à des indices
parfois ténus, la façon dont ces connaissances,
issues pour la plupart de l’antiquité classique, se
sont transmises.
■ diffusion des outils
et des connaissances
L’ISTA est aussi producteur d’outils
pour la recherche et la valorisation
de ses résultats.
Il édite depuis 33 ans la revue internationale
Dialogues d’histoire ancienne, reconnue par le
CNRS1 et par la Fondation européenne pour la
science. Celle-ci se trouve
désormais en accès gratuit
sur le site de l’ISTA et sur le
portail Persée du ministère
de l’Éducation nationale.
Son site met également à la
disposition des chercheurs
et personnes intéressées
l’actualité des travaux sur
l’antiquité, des bases de données en accès libre,
ainsi que les livres publiés par l’équipe. À ce jour,
il y a une quarantaine d’ouvrages en ligne.
Toujours pour articuler la production et la diffusion
des savoirs, l’ISTA a réalisé un DVD en images de
synthèse restituant, au plus près de la réalité, la
ville de Besançon dans l’antiquité. L’Université, la
DRAC2, l’INRAP3 et la municipalité ont collaboré
à ce projet. Le film, paru aux Presses universitaires
de Franche-Comté, a été diffusé au grand public en
2006 dans le cadre de l’exposition intitulée De
Vesontio à Besançon au Musée des Beaux-arts et
d’archéologie.
1 / Centre national pour la recherche scientifique
2 / Direction régionale des affaires culturelles
3 / Institut national pour la recherche en archéologie
préventive
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recherche ❘ histoire
et histoire de l’art
laboratoire
des sciences
historiques
L
comment
se construisent
les identités
à travers l’histoire ?
un fort ancrage
régional
Le Laboratoire des sciences historiques développe de nombreuses
collaborations au niveau régional,
avec les Archives départementales, la Direction régionale des
affaires culturelles (DRAC), le
Service régional de l’archéologie
et tous les musées historiques
franc-comtois. Il dispose par
ailleurs d’un service spécialisé
dans la collecte d’une remarquable documentation régionale,
en partie numérisée : l’Institut
d’études comtoises et jurassiennes
(IECJ).
e laboratoire des sciences
historiques fédère des historiens,
des historiens de l’art et des
archéologues dans le cadre d’études
couvrant plusieurs périodes allant
de l’antiquité à l’époque contemporaine. Pour mieux comprendre le
présent et les enjeux de l’avenir, ces
chercheurs analysent le passé et
réfléchissent à la construction des
identités, qu’elles soient individuelles, collectives, nationales, transnationales, sociales, économiques,
culturelles, politiques ou professionnelles. La question des identités est
abordée dans divers contextes, comme
par exemple celui des territoires, des
provinces et des nations et de leurs
conflits, ou encore à travers la
distinction ville campagne.
Le laboratoire a une importante
activité d’édition. Il pilote quatre
séries intitulées : Cahiers d’études
comtoises, Historiques, Archéologie,
Architecture, dans la collection des
Annales littéraires, aux Presses universitaires de Franche-Comté.
◗◗ contact
◗ François Vion-Delphin
Directeur du Laboratoire
des sciences historiques
[email protected]
e n t re t i e n
avec Philippe Plagnieux,
chercheur en histoire de l’art
Quels sont vos sujets
d’étude ?
Au Laboratoire des
sciences historiques,
les historiens de l’art
s’intéressent surtout
aux arts monumentaux
comme l’architecture
et la sculpture, sans négliger bien sûr les
autres arts comme la peinture. Nos spécialités sont : le moyen-âge, la renaissance et
la période contemporaine. Nous étudions
aussi les charnières entre ces différentes
périodes : par exemple le passage de l’art
gothique à celui de la renaissance. Nous
cherchons à comprendre comment un
modèle culturel et artistique est importé,
accepté ou refusé, et adapté aux traditions
autochtones. Nos travaux portent également
sur les identités socio-professionnelles : les
différents corps de métiers, le statut social
de l’artiste, les rapports entre l’artiste et le
commanditaire…
Travaillez-vous sur le patrimoine artistique local ?
Oui, mais pas seulement. Pour ma part,
j’étudie l’architecture gothique à Chypre et
en Terre sainte. Même nos études locales
s’intègrent dans des problématiques plus
vastes. Nous nous intéressons par exemple
aux édifices religieux datant du XIe siècle
dans le Jura. Or, on retrouve la technique de
construction de ces monuments de la vallée
Suisse du Pau jusqu’en Lorraine. Il s’agit
d’une recherche sur la formation de l’art
roman européen en général.
Quelles sont vos méthodes de travail ?
Nous constituons un dossier documentaire
historique à partir d’images de notre objet
d’étude et de textes anciens qui y font référence. Ce dossier documentaire nous permet d’analyser l’objet lui-même. Nous
disposons pour travailler d’un important
stock de diapositives à partir duquel nous
sommes d’ailleurs en train de constituer
une photothèque numérique dans le cadre
du projet de réseau de l’Institut national
d’histoire de l’art.
◗◗ contact
◗ Philippe Plagnieux
[email protected]
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recherche ❘ philosophie
◗ laboratoire
de recherches
philosophiques
sur les sciences
de l’action
Φ
Les chercheurs de ce laboratoire n’interrogent
pas seulement la tradition classique, mais aussi
la pensée contemporaine sur les conditions de réalisation de l’action collective. Ils s’intéressent plus
particulièrement aux différentes modalités de la
pratique rationnelle dans les divers champs socioéconomiques. Dans le domaine politique, leurs
recherches concernent notamment le socialisme
franc-comtois, les mouvements sociaux du XIXe et
XXe siècles, le modèle démocratique, ou encore le
républicanisme contemporain français et étranger.
Des réflexions sont menées sur la différence entre
espace privé et espace public en Grèce ancienne.
La philosophie des sciences est également un axe
important, notamment dans le cadre du projet
SIPS (cf. encadré ci-contre).
L’originalité de ce laboratoire est d’aborder un
point de vue plus large que le champ proprement
philosophique grâce à une collaboration régulière
avec des hommes de lettres, historiens, sociologues, économistes, juristes et médecins.
Le travail de recherche ne se réduit pas à l’étude
des textes classiques et contemporains. Il prend à
Besançon une dimension collective appuyée grâce
à de nombreux séminaires et colloques auxquels
participent les étudiants et des chercheurs venus
d’autres universités.
documentation
et bibliographie
philosophiques
■ La France compte peu de
centres
comparables
au
Centre de documentation et
bibliographie philosophique
(CDBP) du Laboratoire de
recherches philosophiques sur
les sciences de l’action. Ce
centre mène une réflexion sur les
outils documentaires en philosophie. Relié à l’Institut international
de
philosophie, il
contribue à la constitution de la
bibliographie des ouvrages philosophiques qui paraissent en
France. Il collabore également à
la revue Bibliographie de la philosophie.
Le CDBP conduit en outre le
projet de Système d’information
en philosophie des sciences
(SIPS). Son but est de recenser
et d’analyser l’ensemble des
publications en philosophie des
sciences aux XXe et XXIe siècles,
sur tous les supports et dans
toutes les langues. Plus qu’une
simple base de données, cette
base bibliographique et informationnelle en ligne inclura des
descripteurs, des résumés, et un
ensemble de liens internet.
Le projet SIPS bénéficie du soutien de la MSHE (cf. article
page 26).
http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/cdbp.htmlr
◗◗ contact
◗ Thierry Martin
Directeur du Laboratoire de recherches
philosophiques sur les sciences de l’action
Tél. 03 81 66 54 57
[email protected]
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recherche ❘ sociologie
◗ sociologie
et anthropologie
des normes
et des savoirs
Les chercheurs du Laboratoire de sociologie et
d’anthropologie (LASA) s’intéressent aux normes
sociales et aux savoirs partagés par l’ensemble des
individus au sein d’une communauté. Il peut s’agir
par exemple d’une communauté de travail. Quels
sont les processus de transmission des savoirs professionnels et culturels ? Comment les identités
professionnelles se construisent-elles ? La
déviance et le crime sont également interrogés. En
quoi les pratiques conjuguées des divers acteurs
sociaux (police, gendarmerie, travailleurs sociaux)
peuvent-elles contribuer à la production des faits
d’exclusion, de déviance et de marginalité ?
D’autres chercheurs du LASA travaillent sur la
mondialisation, le capitalisme ou encore la démocratie. Ces trois orientations thématiques ont
toutes pour objet d’approfondir la question anthropologique du lien social.
Les sociologues du LASA mènent des travaux
de terrain, en collaboration avec des instituts de
recherche, des collectivités territoriales ou encore
des entreprises. La pluridisciplinarité est fréquente
dans ces projets. Ils ont par exemple collaboré
avec des biologistes et des médecins à une enquête
sur la gestion des risques sanitaires (échinococcose
alvéolaire) financée par l’INSERM et le ministère
de l’Environnement. Le LASA dirige, en lien avec
des psychologues et des juristes, une recherche
financée par le ministère de l’Équipement sur les
comportements patrimoniaux des retraités.
◗◗ contact
◗ Gilles Férréol
Directeur du Laboratoire
de sociologie et d’anthropologie (LASA)
[email protected]
Hors série tout l’U FC ■ UFR SLHS
❘ psychologie
◗ laboratoire
de psychologie
Ce laboratoire compte des psychologues de divers
horizons, quelques psychiatres et chercheurs en
sciences de l’éducation. Ils combinent différentes
approches théoriques (psychopathologique, sociale,
cognitive, développementale) et méthodologiques
(démarche clinique ou expérimentale) autour de
trois principaux axes thématiques liés à la famille,
aux relations sociales et au travail, ainsi qu’au traitement de l’information.
Ψ
Les chercheurs élaborent des outils pour étudier
l’image inconsciente de la famille et la transmission de normes, de valeurs ou encore de secrets. Ils
construisent des tests projectifs qui permettent, à
partir des commentaires émis par une personne au
sujet d’une image donnée, de deviner
partenariats
les processus psychiques sous-jacents.
Ils étudient les interactions précoces
■ Le Laboratoire de psychoentre la mère et son enfant, l’éducation
logie mène, par exemple, des
ou encore les retentissements famitravaux sur l’obésité avec la
liaux des processus de vieillissement.
Caisse primaire d’assurance
Les thérapeutiques psychanalytiques
maladie et la médecine de la
utilisées avec des enfants ou des adosanté scolaire du Jura. Il évalescents, dans des cas d’hyperactivité,
lue la qualité des pratiques en
de déficiences diverses ou de tentatives
protection de l’enfance pour le
de suicide, sont soumises à la réflexion.
ministère des Affaires sociales.
Le laboratoire s’intéresse aux rap- Avec l’ADEME, Agence de
ports entre santé et travail, en par- l’environnement et de la maîticulier aux conflits, à la violence et à trise de l’énergie, il étudie
l’épuisement professionnel dans tous expérimentalement les comles métiers relationnels (soignants, portements permettant de limienseignants…). Des dispositifs de tra- ter la consommation d’énergie.
vail, comme les groupes d’analyse des
pratiques professionnelles fonctionnant dans les établissements du secteur social, sont aussi à l’étude.
Les processus d’influence sociale et de persuasion
sont analysés par le biais d’expériences.
Concernant le traitement de l’information, des
travaux ont été menés sur la compréhension des
états mentaux d’autrui. Par exemple déterminer
comment l’enfant en vient à détecter les intentions
d’une autre personne. Des recherches se développent sur l’expertise : qu’est-ce qui distingue
un expert d’un novice ? La perception visuelle
des experts est-elle spécifique ? Quels sont les
mécanismes d’apprentissage qui mènent à de
telles compétences ?
◗◗ contact
◗ Jean-Pierre Minary
Directeur du Laboratoire de psychologie
Tél. 03 81 66 54 37
[email protected]
35