Voir autrement, agir différemment !
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ANNÉE 3, N.10 JUIN 2016 PAGE 1 RAPPEL DE L’INVITATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE : Vous êtes cordialement invité (e) à l’assemblée générale annuelle de Justice Alternative Richelieu-Yamaska qui aura lieu : Lundi le 20 juin 2016 À 17 h 00 heures Au 2045, Boulevard Laframboise Saint-Hyacinthe (Restaurant Le Croissant d’Or – Salle 2e étage) Nous vous prions de confirmer votre présence en nous téléphonant au (450) 773-8940 au plus tard le 10 juin 2016, ce qui nous permettra de mieux planifier l’évènement. Au plaisir de vous accueillir ! R E N D E Z - V O U S D E L A J U S T I C E - AC T I V I T É D U P R O C È S S I M U L É Depuis presque dix ans, nous travaillons en partenariat avec le palais de justice de St-Hyacinthe, la Sûreté du Québec et le milieu scolaire afin de tenir une activité visant à rendre accessible la justice auprès des jeunes présents sur notre territoire. Cette année, nous avons rejoint 96 élèves de 6 e année primaire provenant de l’École de la Croisée d’Upton, de l’École des Passereaux de St-Hyacinthe et de l’École Saint-Mathieu à Beloeil. Nous profitons de cette occasion pour souligner la généreuse implication de tous nos partenaires qui contribuent à chaque année à la réussite et au bon déroulement du procès simulé. Nous tenons à remercier madame la juge Viviane Primeau, Mme Karine Bourassa (greffière), Me Véronic Champagne (procureure de la Couronne), Me Jessie Marquis (procureure de la défense), M. Denis Burelle (huissier), M. Jacques Guay (constable spécial), Mme Kim Barré (Sûreté du Québec) et nos trois acteurs (Alysson Gagné, Méliane St-Amand, Anthony St-Pierre Carrier) de la Polyvalente Hyacinthe-Delorme pour leur participation au procès simulé. Nous tenons aussi à souligner l’aide de Mme Isabelle Bousquet (directrice du palais de justice de St-Hyacinthe), Me Marc-André Leblanc (procureur de la défense), Mme Lyne Thivierge (agente de liaison du centre jeunesse), Mme Marie-France Gadbois (Sûreté du Québec) et Mme Marie-Ève Boulianne du palais de justice de St-Hyacinthe pour la tenue des activités précédant le procès. Sur le web: www.rojaq.qc.ca Justice Alternative Richelieu-Yamaska 600, Boul. Casavant Ouest, bur 102 Saint-Hyacinthe, QC, J2S 7S3 Téléphone : 450-773-8940 Télécopieur : 450-773-9561 Messagerie : [email protected] Voir autrement, agir différemment ! ANNÉE 3, N.10 JUIN 2016 PAGE 2 MÉDIATION CITOYENNE 9 JOURNÉE PROVINCIALE DES MÉDIATEURS BÉNÉVOLES e Le 30 avril dernier se tenait à Drummondville la 9e journée provinciale des médiateurs bénévoles organisée par le ROJAQ (Regroupement des organismes de justice alternative du Québec). Cette journée se veut une occasion de formation, d’échanges et de rencontres avec d’autres médiateurs impliqués au sein des projets de médiation citoyenne de la province. L’événement a réuni plus de 150 médiateurs. Onze médiateurs bénévoles de nos équipes de St-Hyacinthe, de la Vallée-du-Richelieu et de St-Bruno étaient présents lors de cet évènement, ainsi que notre équipe d’intervenants. Dans la première partie de la journée, il était question de la place de la méditation citoyenne et de ses enjeux devant la popularité des projets de prévention et de règlement des différends et l’intérêt pour un meilleur accès à la justice. Le nouveau Code de procédure civile, entré en vigueur en janvier dernier, a aussi été abordé puisqu’il privilégie le recours aux modes de prévention et de règlement des différends, comme la médiation. En après-midi, dans un souci de bonifier et de réfléchir sur la pratique de la médiation citoyenne, une formation intitulée « Psychologie de la négociation : la dynamique sous-jacente » a été offerte par M. Fernand Bélair, un médiateur qui intervient depuis une quinzaine d’années dans diverses organisations des secteurs privé, public et communautaire. Rappelons qu’au Québec, la médiation citoyenne a vu le jour au début des années 2000 et compte maintenant 29 unités avec plus de 230 bénévoles formés en médiation à l’échelle provinciale. Ce service permet d’offrir aux membres de la communauté une option différente pour gérer un certain nombre de situations problématiques telles que des conflits de voisinage, conflits interpersonnels ou conflits entre un citoyen et une institution. Avec le soutien des médiateurs, ils ont l’occasion de rétablir la communication avec l’autre personne et de pouvoir choisir, ensemble, une solution satisfaisante pour tous. Le service est gratuit, confidentiel et volontaire. Sur le web: www.rojaq.qc.ca Justice Alternative Richelieu-Yamaska 600, Boul. Casavant Ouest, bur 102 Saint-Hyacinthe, QC, J2S 7S3 Téléphone : 450-773-8940 Télécopieur : 450-773-9561 Messagerie : [email protected] Voir autrement, agir différemment ! ANNÉE 3, N.10 JUIN 2016 PAGE 3 Lancement de la médiation citoyenne à St-Bruno-de-Montarville La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville est fière d’annoncer qu’à partir du mois de juin 2016 ses citoyens pourront avoir recours à la médiation citoyenne. Ce projet collectif, administré par l’organisme Justice Alternative Richelieu-Yamaska et soutenu par la Ville de Saint-Bruno et le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), vise la promotion d’une saine gestion des conflits dans la collectivité, basée sur la communication et le dialogue. Le lancement officiel du projet a eu lieu samedi le 21 mai 2016 à la bibliothèque municipale à l’occasion du déjeuner du maire. Le maire, Monsieur Murray, Justice Alternative Richelieu-Yamaska, une personne ressource du Service de police de l’agglomération de Longueuil ainsi que des médiateurs bénévoles étaient sur place pour présenter le projet et répondre aux questions des citoyens. La médiation citoyenne, une solution sensée! En faisant appel à ce service, gratuit et confidentiel, les citoyens pourront grâce aux médiateurs exprimer leurs points de vue respectifs face à la problématique, établir ou rétablir la communication entre eux et choisir ensemble une solution satisfaisante. Réputés pour l’expertise qu’ils ont développée dans le système de justice pénale, les organismes de justice alternative du Québec (OJA), membres du Regroupement des organismes de justice alternative du Québec (ROJAQ), soutiennent les équipes de médiateurs bénévoles qui accompagnent les citoyens dans la gestion de leurs conflits. Pour plus d’information, consultez le stbruno.ca/mediation-citoyenne. Le service est disponible depuis le 1er juin au 450 645-2995. Sur le web: www.rojaq.qc.ca Justice Alternative Richelieu-Yamaska 600, Boul. Casavant Ouest, bur 102 Saint-Hyacinthe, QC, J2S 7S3 Téléphone : 450-773-8940 Télécopieur : 450-773-9561 Messagerie : [email protected] Voir autrement, agir différemment ! ANNÉE 3, N.10 JUIN 2016 PAGE 4 ATELIER CONCERTÉ FÊTER SANS PERDRE LA TÊTE : L’année scolaire tire à sa fin et les bals de finissants arrivent à grand pas. Nous savons que cette célébration comporte la probabilité que les jeunes consomment drogues et/ou alcool. Voilà l’occasion de visiter les classes de cinquième secondaire afin de les sensibiliser, les éduquer et les informer, en vue de ce party. L’atelier Fêter sans perdre la tête vise le développement et l’adoption de comportements sécuritaires durant la conduite automobile, en partenariat avec les policiers et des intervenants travaillant en prévention des dépendances. Les sujets abordés comprennent les impacts sur le plan fait de légal, social, physique, psychologique et émotionnel. L’atelier débutons se avec une manière simulation interactive et d’une soirée dynamique. où les Nous jeunes reçoivent un profil de consommateur. Nous poursuivons avec trois stations différentes où les jeunes essaient des lunettes qui simulent un état de consommation. Ensuite, les policiers informent les jeunes sur les conséquences légales. Par la suite, un intervenant de Justice Alternative ouvre le dialogue avec les jeunes autour d’un extrait de la série Pour Sarah. C’est le moment d’échanger sur les divers impacts que peut porter la conduite avec facultés affaiblies mais aussi d’exprimer leurs perceptions et leur point de vue sur le sujet. En terminant, l’intervenant en prévention des dépendances renseigne les jeunes sur les effets des substances et explore les différents moyens concernant le retour à la maison. Sur le web: www.rojaq.qc.ca Justice Alternative Richelieu-Yamaska 600, Boul. Casavant Ouest, bur 102 Saint-Hyacinthe, QC, J2S 7S3 Téléphone : 450-773-8940 Télécopieur : 450-773-9561 Messagerie : [email protected] Voir autrement, agir différemment ! ANNÉE 3, N.10 JUIN 2016 PAGE 5 CAPSULE HISTORIQUE 30e anniversaire LA PLACE accordée aux VICTiMES ET son ÉVOLUTION Nous vivons dans une société qui met beaucoup l’accent sur le côté sensationnaliste du vécu des personnes victimes. Il nous suffit de regarder les médias pour ressentir et exprimer de la sympathie pour tous les hommes et les femmes qui subissent chaque jour des situations que l’on juge inacceptables. Pourtant, peu de gens prennent le temps de se pencher sur la réalité à laquelle ces personnes feront face et ce qui est mis en place pour elles. Si ces dernières ont des droits, elles ont aussi plusieurs obligations dans notre système actuel. Il est intéressant de voir que cette place a évolué au fil du temps, mais pas toujours pour son mieux-être. Le statut de victime n’est pas quelque chose de récent. Au moment où les hommes commencèrent à se regrouper, les délits entre les individus étaient pris en charge par les familles du contrevenant et de sa victime. Nous assistions alors à un système de vengeance privée qui menait bien vite à des vendettas entre les familles. En prenant de l’expansion, les communautés ne pouvaient plus se permettre ce type de gestion puisque cela nuisait à la stabilité et à la sécurité de ces groupes. Nous vîmes apparaître le concept de juge qui utilisait des règles pour gérer les conflits en tentant de créer des peines proportionnelles aux torts vécus. La bien-connue loi du «œil-pour-œil dent-pour-dent» en est un bon exemple. Au cours de ces époques, la personne victime avait un rôle important dans les procédures. Elle était au premier plan et pouvait faire valoir les pertes subies et exiger une réparation de la part de son contrevenant directement à la personne en autorité. Elle était donc responsable de la poursuite avec aussi le fardeau de prouver la culpabilité de la personne qui l’avait lésée. Un système qui s’apparente à notre droit civil actuel. C’est au Moyen-Âge que les ébauches de notre système pénal prendront forme. Avec l’apparition des autorités seigneuriales et cléricales qui avaient un droit de propriété sur l’ensemble de leurs territoires et des biens qui s’y trouvaient. Les délits étaient davantage perçus comme des crimes contre l’État plutôt que contre un individu et se définir comme des crimes de lèse-majesté. Nous verrons apparaître la notion d’avocats de la Couronne au début du 14e siècle qui est encore présente dans notre système actuel. Le crime est dès lors une atteinte à l’ordre social établi, la personne victime devient graduellement un simple témoin et l’État prend la responsabilité de la poursuite et la peine ne vise plus le dédommagement des torts qu’elle a subis. Suite à la page suivante... WEMMWERS, Jo-Anne. Introduction à la victimologie, Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal, 2003, 219 p. Université du Québec à Chicoutimi. Bibliothèques de l’Université du Québec à Chicoutimi, [http://classiques.uqac.ca/ contemporains/pires_alvaro/formation_rationalite_penale_moderne/1_aspects_rationalite_penale/ aspects_rationalite_mod.pdf] (site consulté le 13 mai). Sur le web: www.rojaq.qc.ca Justice Alternative Richelieu-Yamaska 600, Boul. Casavant Ouest, bur 102 Saint-Hyacinthe, QC, J2S 7S3 Téléphone : 450-773-8940 Télécopieur : 450-773-9561 Messagerie : [email protected] Voir autrement, agir différemment ! ANNÉE 3, N.10 JUIN 2016 PAGE 6 CAPSULE HISTORIQUE 30e anniversaire LA PLACE accordée aux VICTiMES ET son ÉVOLUTION L’évolution de la place de la victime n’a guère évolué au cours des siècles suivants. Il faudra attendre jusque dans les années 1960 pour que des gens se mobilisent pour tenter de changer le statut quo. Un activisme pro-victime prendra naissance afin de faire valoir les droits des personnes victimes qui avaient été si longtemps négligées. Le mouvement des femmes contribuera grandement avec la création de centres d’hébergement pour les femmes en difficultés, des Centres d’Aide à la Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuelle (CALACS) ainsi que par des revendications pour obtenir de l’indemnisation de la part de l’État. Dans cette période, il y aura la mise en place d’organismes tels que le Centre d’Aide aux Victimes d’Actes Criminels (CAVAC), INFOVAC, un programme d’indemnisation aux victimes d’actes criminels (IVAC) et des mesures appliquées au système pénale pour favoriser le développement d’une réaction sociale empreinte de dignité pour les personnes victimes tant au sein des projets communautaires que dans le domaine judiciaire. Il y a notamment la déclaration de la victime acheminée par le CAVAC, dont le juge doit tenir compte lors des procès. De notre côté plus particulièrement, les consultations auprès des personnes victimes que nous effectuons dans le cadre des mesures extra-judiciaires dans le système juvénile permettent à la personne victime d’être entendue et de se faire offrir un rôle actif dans les procédures afin qu’elle puisse obtenir une réparation pour les torts qu’elle a subis. Les progrès sont relativement récents et la personne victime prend plus de place dans les préoccupations judiciaires. Il nous reste cependant encore du chemin à faire avant qu’elle puisse reprendre sa juste place dans une situation où elle n’est pas uniquement un témoin, mais un acteur principal. CYR, Katie. Cours ‘’Introduction à la victimologie’’, Université de Montréal, Automne 2015 POPIEUL, Jean-Thierry. Cours ‘’Intervention auprès des victimes’’, Université de Montréal, Hiver 2016 Sur le web: www.rojaq.qc.ca Justice Alternative Richelieu-Yamaska 600, Boul. Casavant Ouest, bur 102 Saint-Hyacinthe, QC, J2S 7S3 Téléphone : 450-773-8940 Télécopieur : 450-773-9561 Messagerie : [email protected] Voir autrement, agir différemment ! ANNÉE 3, N.10 JUIN 2016 Quand la victime est un nouvel arrivant ou à statut précaire - PAGE 7 Un nouveau guide de la série Droits et recours des victimes d'actes criminels L'AQPV a lancé le 26 avril le troisième guide de la série Droits et recours des victimes d’actes criminels intitulé « Quand la victime est un nouvel arrivant ou à statut précaire ». Ce guide vise à aider les personnes issues de l’immigration récente ou à statut précaire victimes d’un acte criminel au Québec à comprendre le fonctionnement des systèmes de justice pénale et d’immigration, à orienter leurs démarches pour obtenir aide et réparation et à faciliter l’exercice de leurs droits et recours. Le guide offre: plus de 200 questions-réponses; plus de 125 conseils pratiques et encadrés informatifs; plus de 120 références à des ressources utiles. Vous y trouverez: Des informations de base sur les systèmes de justice pénale et d’immigration. Des explications sur toutes les étapes du processus judiciaire en matière criminelle. Des renseignements concrets sur les divers statuts d’immigration et les recours possibles pour régulariser son statut en contexte de victimisation criminelle. Des informations sur les recours possibles pour porter plainte ou contester une décision. Pour le commander : http://www.aqpv.ca/images/stories/docs/bon_commande_guide4.pdf Toute l’équipe vous souhaite un bel été! Nous sommes disponibles tout l’été selon l’horaire habituel. Sur le web: www.rojaq.qc.ca Justice Alternative Richelieu-Yamaska 600, Boul. Casavant Ouest, bur 102 Saint-Hyacinthe, QC, J2S 7S3 Téléphone : 450-773-8940 Télécopieur : 450-773-9561 Messagerie : [email protected] Voir autrement, agir différemment !