Et si la prison se faisait la belle
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Et si la prison se faisait la belle
J le ournal de 4,80 e des Propriétaires N° 31 Février-Mars 2010 ■ Economie p. 8 Un échiniculteur en pays ostréicole l’île de Ré Le magazine d’information et de découverte de l’île et ses villages www.journal-ile-re.fr Nou vel le f orm ■ Tendance p. 12 Quand le style «actuel» épouse la sobriété rétaise ■ Culture p. 14 «On dirait un bonbon tout sucré» ■ Ile de Ré p. 17 Scot : les Amis de l’île de Ré pour un «développement qualitatif» ■ Dossier p. 4-7 Et si la prison se faisait la belle ? ule Ile de Ré Deux mois d’actualité Chers lecteurs, Il a neigé sur l’île de Ré ! Ré la blanche L’île, recouverte d’un manteau de quelques centimètres de neige, n’a jamais aussi bien porté son nom qu’en ce mercredi 6 janvier. Cela faisait au moins quinze ans que les Rétais n’avaient pas assisté à ce spectacle pour le moins insolite. Les vœux «programmatiques» de Lionel Quillet Les éco-pièges. Le pari des éco-pièges Sur les 60 000 euros de budget consacré à la lutte contre les chenilles processionnaires, la CdC a alloué cette année un tiers de cette somme à l’achat de 800 éco-pièges, solution alternative à l’épandage. Six mairies distribuent ces éco-pièges depuis le 21 décembre. A l’occasion de ses vœux aux Rétais, Lionel Quillet a convié ce 8 janvier, à Saint-Martin, Maxime Bono, député-maire de La Rochelle, et Dominique Bussereau, président du conseil général et secrétaire d’Etat aux Transports. Devant une salle comble, le président de la CdC a fait quelques propositions fortes comme la fermeture du haut de Turpine, l’ouverture d’une 2e salle culturelle et la possible gratuité du pont pour les résidents en 2012. Sommaire 3 Deux mois d’actualité 19 Rivedoux – Un centre-bourg totalement repensé 4 Dossier – Et si la prison se faisait la belle ? 20 Sainte-Marie – «On ne va pas faire Deauville, ni la Côte-d’Azur» 8 Economie – Un échiniculteur en pays ostréicole 9 Portrait – Sa vie, c’est tout un poème ! 21 La Flotte – Vert de rage contre l’algue 22 Le Bois-Plage – «Nous ne sommes pas des intégristes du patrimoine !» 10 Histoire – Venez à Ré en 1911 23 Saint-Martin – Inauguration en mars de la maison de retraite 12 Tendance – Quand le style «actuel» épouse la sobriété rétaise 14 Culture – «On dirait un bonbon tout sucré» Pour sa sixième année, le Journal des Propriétaires de l’île de Ré amorce un virage important. Le journal, qui s’adressait à l’origine aux propriétaires de résidences secondaires, s’est ouvert à un public plus large au fil du temps. Le moment était donc venu d’adopter une formule plus magazine : nouvelle maquette, format différent, pagination plus importante et contenu renouvelé. Nous avons bien-sûr conservé les pages «villages» et «île de Ré» qui correspondent à une attente forte de nos lecteurs. De nouvelles rubriques voient le jour : les pages «Enquête», «Economie», et «Portrait» permettront de pénétrer dans la réalité économique et sociale de l’île. Les autres rubriques («Tendance», «Recette» et «Culture») offriront une note plus divertissante au magazine. En espérant que vous prendrez autant de plaisir à le lire que nous en avons eu à le réaliser, le Journal des Propriétaires vous souhaite une excellente lecture. Toutes vos remarques autant sur le contenu que sur la forme seront utiles pour faire évoluer votre journal (voir encadré Courrier des lecteurs page 19). Benoît Deserson Mathieu Delagarde 24 La Couarde – Une nouvelle halle pour redynamiser le commerce 16 Recette – La noix de saint-jacques façon Thierry Bouhier, chef rétais 25 Ars – Dernière tranche des travaux du centre 17 Ile de Ré – Interview de Pierre Bot, président des Amis de l’île de Ré. 28 Les Portes 18 Ile de Ré – Ré la verte 30 Horaire des marées / Météo Photo de couverture : incognito.fr Édito Édito 26 Loix 27 Saint-Clément 29 Petites annonces Textes et photos (sauf mentions contraires) : Mathieu Delagarde. Mise en page : LuKa média I m m o b i l i e r d’entreprise 05 46 41 48 48 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 3 Dossier Et si la prison se faisait la belle ? Alors que les «bruits» d’une fermeture de la prison se font de plus en plus insistants, quelle est, en 2010, la réalité économique et sociale de la centrale de Saint-Martin ? Enquête sur le rôle de cette «institution» rétaise. tère : «ça reste une éventualité. ça fait six ans que je suis arrivé ici : ce que je peux dire, c’est que la fermeture n’était pas un sujet dans les trois ou quatre premières années… Aujourd’hui, c’est l’incertitude.» A quoi ressemblerait l’île de Ré sans cette «institution» qui colle tellement à son identité ? «ça serait une rupture historique. Et ça serait la fin d’une belle histoire pénitentiaire et d’une belle action. Il y a vraiment eu du bon boulot effectué ici», répond sobrement Jean Un vieux serpent de mer… La fermeture de la prison, quel Rétais n’en a jamais entendu parler ? Cela fait plus d’un demi-siècle que cette idée revient sur le devant de la scène. Au milieu des années 50, donc à peine une décennie après son ouverture, certaines voix s’élevaient déjà contre la présence d’une administration qui ternissait l’image de la ville. Yves Bouthillier, élu maire de Saint-Martin en 1959, dénonçait la «verrue» architecturale dans le paysage, alors que d’autres pointaient du doigt l’alcoolisme des gardiens et les risques dus à la présence de «dangereux criminels» ! Aujourd’hui, si beaucoup de clichés ont disparu, la fermeture n’a jamais été autant d’actualité (voir par ailleurs)… Jean Letanoux, le directeur de la centrale, n’en fait pas mysUne perte sèche pour la commune Qui dit fermeture de la prison dit perte sèche pour la commune de Saint-Martin. En effet, les détenus étant comptabilisés par l’Insee comme habitants de SaintMartin, un départ de la centrale ferait baisser le nombre de Martinais d’environ 400 personnes. La commune passerait ainsi de 2 597 à un peu plus de 2 200 habitants. Or, la dotation globale de l’Etat est calculée au prorata du nombre d’habitants, et la fermeture se traduirait, selon le maire, par une perte de fonctionnement d’environ 20% pour Saint-Martin. 4 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 Seul un tiers des 280 gardiens vit encore sur l’île, en raison du niveau élevé des prix. Dossier Letanoux. Longtemps, la réputation de Saint-Martin fut indissociable du «pénitencier». Aujourd’hui, SaintMartin, surnommée la «Saint-Tropez de l’Atlantique», est synonyme de destination chic vivant essentiellement du tourisme. Et si beaucoup de visiteurs connaissent l’histoire du «bagne», vendue abusivement sur certaines cartes postales1, très peu savent que la prison est la plus grande centrale de France et qu’elle abrite presque 400 détenus, dont la moitié effectue une peine supérieure à vingt ans… La centrale serait à ce point invisible, ou si bien intégrée, «que les touristes passent 150 fois devant la prison sans savoir qu’elle existe. Ils utilisent la piste cyclable qui longe les murs en ignorant tout de cette réalité», juge Jean Letanoux. Ainsi, une fermeture aurait très peu d’incidence sur «l’image» de Saint-Martin, car la prison n’a ni bonne, ni mauvaise réputation. En presque 60 ans d’existence, les évasions se comptent sur les doigts d’une main et il n’y eut jamais d’incident grave, mise à part une émeute lors de l’été 19882, mais qui resta circonscrite aux murs de l’enceinte. Aux yeux des touristes, la prison n’existe donc plus. Elle appartient définitivement au passé, et renvoie au «bagne». Les Rétais minoritaires Pour les gens du cru, la réalité est tout autre. Chaque Rétais connait au moins une personne de son entourage ayant fait sa carrière dans la pénitentiaire. L’attachement à celle qui fournit pendant des décennies des emplois aux locaux est réel. Comme l’évoque un ancien, «on était gardien de père en fils. J’ai connu une famille où le père était administratif et ses trois enfants gardiens. C’était très courant.» Si la prison reste aujourd’hui le premier employeur de l’île, avec près de 280 personnels pénitentiaires, sans compter la soixantaine d’intervenants extérieurs (formateurs, éducateurs, etc.), sa réalité sociologique a beaucoup évolué. Alors que la presque totalité du personnel était rétais il y trente ans, cette proportion n’était plus que de 60% en 1995 et 30% en 2010. Effet conjugué de la construction du pont et de la hausse du prix de l’immobilier qui s’ensuivit, les gardiens ont déserté l’île pour se réfugier sur le continent, dans la périphérie de La Rochelle, voire plus loin… La conséquence est double. Majoritaires, les Rétais pouvaient peser de tout leur poids pour s’opposer à une éventuelle fermeture. Comme l’explique Jean-Marie Renouard, sociologue, Il fut un temps où le pénitencier s’affichait dans les rues. Aujourd’hui, la prison passe totalement inaperçu aux yeux des visiteurs. auteur d’une enquête sur la prison (voir interview), «jusqu’en 1995, c’est presque exclusivement des Rétais qui travaillent à la prison, on ne peut donc pas y toucher». Ensuite, le poids économique des pénitentiaires décline au gré de l’exode vers le continent. Le lieu de vie, où l’on consomme, devient plus exclusivement un lieu de travail. Quoiqu’il en soit, le personnel pénitentiaire, avec un salaire moyen d’environ 1 600 euros nets mensuels, n’a pas un pouvoir d’achat susceptible d’influer de manière décisive sur une activité commerciale désormais tournée vers le tourisme. 800 000 E d’investissements annuels Plus que les gardiens, c’est la centrale elle-même qui génère des profits pour tout son environnement. Dotée d’un budget de fonctionnement de 2,5 millions d’euros, ses investissements s’élèvent à près de 800 000 E par an. D’après Jean Letanoux, «tout ça ne profite pas de façon directe à l’île mais fait bosser les entreprises locales de plomberie, électricité, peinture, Pour nourrir les détenus, la centrale fonctionne avec certaines entreprises locales, comme le Centre Leclerc de Saint-Martin. La reconversion du site en question Par ailleurs, reste une question : en cas de fermeture, que fera-t-on de cette immense espace de 445 000 m2 (dont 90 000 m2 réservés à la détention), propriété du ministère de la Justice ? Le directeur de l’établissement répond par une boutade : «Les gens les plus inquiets sont peut-être du côté du ministère de la culture qui devra entretenir le site si nous partons. Le ministère de la culture a moins de sous que nous…» Pour beaucoup, le site a une vocation culturelle : certains imaginent un musée de la pénitentiaire «de type Alcatraz», d’autres un musée de la Marine. D’autres enfin un grand jardin public. Une chose est sûre : le site étant classé, on ne pourra pas y faire n’importe quoi. Mais nul doute que si l’Etat décidait de vendre le site, cela ne manquerait pas de susciter les convoitises, tant sa situation est exceptionnelle… L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 5 Dossier pose de carrelage ou maintenance des ascenseurs, etc. La quasi-totalité du budget investissement est injectée dans ces travaux qui profitent aux métiers du bâtiment. Ce n’est pas anodin. » On l’oublierait presque, mais les quelque 400 prisonniers font aussi tourner l’économie rétaise. Si leur pouvoir d’achat est peu élevé, rappelons que 60% d’entre-eux ont un emploi rémunéré dans la prison, qu’ils travaillent pour la Société rétaise de filets (en majorité), la Coopérative des saulniers ou les Confitures du clocher d’Ars. Sur l’année, les achats des détenus représentent un chiffre de 800 000 E, qui profite en grande partie aux commerçants de l’île. Ils achètent des produits alimentaires pour améliorer leur quotidien, des produits d’hygiène, des lunettes, des vêtements, des journaux et pas mal de tabac. Plus globalement, le monde pénitentiaire joue encore aujourd’hui un rôle non négligeable dans la vie de l’île3 : que ce soit au sein du monde associatif ou dans la vie politique locale, les gardiens s’investissent fortement et contribuent au maintien du lien social. Comme l’explique le directeur de la centrale, «l’importance de la prison pour l’île se situe au-delà de l’économie : le personnel pénitentiaire est très bien implanté et participe de façon forte à la vie de l’île». Le maire de Saint-Martin, Patrice Déchelette, conscient qu’il est difficile de s’opposer à des «décisions qui viennent d’en haut» invite déjà les différents acteurs à «une prise de conscience» : «A deux élèves près, je risque une fermeture de classe. Si les familles de surveillants vont voir ailleurs, il y a un risque de perdre ces enfants. Au-delà de cette indispensable revitalisation des écoles, la prison ferme et c’est de la vie qui s’en va. Doit-on faire de Ré simplement une île de retraités ?» Saint-Martin n’a jamais été un bagne mais simplement un petit dépôt, tenu par une trentaine de fonctionnaires, recevant deux fois par an pendant une vingtaine de jours des bagnards en partance pour Cayenne. 2 Suite à un suicide dans la prison, une bagarre générale éclata entre deux groupes de prisonniers. 3 Aucun des commerçants ou artisans directement concerné par une fermeture de la prison n’a souhaité apparaître dans cette enquête. 1 Interview de Jean-Marie Renouard, sociologue, auteur de Baigneurs et bagnards, tourisme et prison dans l’île de Ré, éditions de L’Harmattan « Des dizaines d’anciens surveillants paient l’impôt sur la fortune Des syndicats assez partagés Visiblement, les syndicats semblent assez partagés sur la fermeture de Saint-Martin. S’ils redoutent des conditions de travail «déshumanisées» dans les futurs grands centres pénitentiaires, la fermeture de la centrale de Saint-Martin n’entraînerait pas que des désagréments. En effet, la création d’une prison à La Rochelle rapprocherait le personnel de son lieu de vie. «On sait qu’à terme ça va fermer mais c’est une échéance très longue. ça ne se fera pas trois ou quatre ans avant l’achat d’un terrain pour la construction d’une nouvelle prison. Or, celui-ci n’est pas encore choisi. Saint-Martin pose des problèmes en termes de travaux de réhabilitation car on se trouve en site classé. On ne peut donc pas modifier facilement. De toute façon, c’est une structure très vieille et il faudrait beaucoup d’argent pour la réhabiliter. Et puis Saint-Martin est mal situé pour le personnel. La plupart vit en dehors de l’île car les logements sont inaccessibles», explique David Torrès, secrétaire général CGT Pénitentiaire à la direction interrégionale de Bordeaux. Pour Christophe Beaulieu, responsable régional FO Pénitentiaire, «l’actuelle politique de restructuration prévoit un programme de fermetures entre 2012 et 2017. De nombreux établissements de centre-ville vont fermer. Nous avons rencontré la directrice de cabinet de Michèle AlliotMarie qui va revoir un peu sa copie : on aurait moins de fermetures qu’initialement, et on s’orienterait vers le maintien de petites structures. Sauf que cela ne concerne pas SaintMartin. D’après mes informations, la fermeture arriverait tardivement, pas avant 2017. ça sera la conséquence de l’ouverture du grand centre pénitentiaire de La Rochelle.» 6 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 Que pensez-vous de ces bruits de fermeture, qui semblent se faire de plus en plus insistants ? Il y a eu des bruits insistants l’an dernier. A Paris, j’ai croisé de nombreuses personnes qui avaient le sentiment qu’elle allait fermer. Notamment des gardiens parisiens originaires de Charente-Maritime qui m’ont dit : «Ce n’est pas la peine que je demande ma mutation là-bas puisque ça va fermer…» Mais ça reste des bruits, même si les uns et les autres en parlent. Le programme d’équipement (investissements immobiliers, rénovation) est prévu jusqu’en 2012. Le programme pour 2013-2018 n’est pas encore arrêté, mais SaintMartin ne fait a priori pas partie des projets de fermeture. En tout cas, la prison a été ouverte en 1946 et les bruits sur la fermeture ont commencé presque dès l’ouverture. Mais jusqu’en 1995, c’est presque exclusivement des Rétais qui travaillent à la prison, on ne peut donc pas y toucher. Rappelons que c’est la seule centrale de France qui compte une Amicale des anciens, des retraités qui représentent un groupe de pression très important. Sans compter les membres de l’administration qui se sont succédés à la municipalité. Daniel Guenon, ancien directeur de la prison, est élu maire de Saint-Martin en 1981. En 1995, c’est Lucien Rieux, ancien comptable de la prison qui est élu et qui déclare en 1999 : «On ne peut pas envisager Saint-Martin sans sa prison.» En quoi la date de 1995 représente selon vous un tournant ? Autrefois, il y avait une nécessité économique de maintenir cette prison car elle offrait un emploi à des autochtones souvent pauvres. Grâce à celle-ci, ils vont peu à peu s’enrichir, notamment à travers un important patrimoine immobilier. Soit ils ont hérité de terrains constructibles ou de terrains devenus constructibles par les plans d’occupation des sols Dossier (POS), soit ils ont acheté des terrains très peu chers à l’époque. Ils ont construit leurs maisons souvent en s’entraidant entre collègues. Certains ont même fait des affaires dans le secteur du bâtiment : ils construisaient des maisons «au noir» pour les touristes. Ils sont donc à la tête d’un patrimoine important, et des dizaines d’anciens surveillants paient l’impôt sur la fortune (ISF). A partir de 1995, les Rétais de souche sont peu à peu remplacés par des continentaux. Il n’y a plus de carrières de père en fils dans l’administration pénitentiaire. Aujourd’hui, les fils ont intégré les activités touristiques de l’île. Est-ce que la fermeture de la centrale, premier employeur de l’île, serait une catastrophe économique et sociale pour Saint-Martin ? Autrefois, la prison était économiquement très importante car elle achetait ses biens de consommation sur place. Aujourd’hui, cela passe directement par la centrale d’achat de l’armée. Il y a encore des achats d’huîtres au moment des fêtes, des médicaments dans les pharmacies locales pour les détenus et l’intervention de médecins ou de dentistes, mais uniquement en cas d’urgence. Tout ce qui est médical passe aujourd’hui par l’hôpital, alors qu’avant 1989, les médecins locaux intervenaient directement dans la prison. Enfin, quand tous les surveillants étaient Rétais, la consommation était très importante sur place. Or, les deux-tiers vivent aujourd’hui sur le continent et dépensent donc là-bas. Par contre, il y a encore de gros marchés comme le tabac, qui représente environ 70 000 E1 par an. Le bureau de tabac du Centre, qui est situé le plus proche de la prison à vol d’oiseau, bénéficie du monopole de l’approvisionnement pour les détenus. Il faut savoir que ça fume beaucoup en prison. L’autre bureau de tabac a le monopole pour la vente du tabac dans les restaurants et pour les surveillants. Et puis il y a les détenus en permission qui dépensent un peu sur place. En cas de départ de la prison, c’est toute une activité économique et sociale qui pourrait disparaître. La direction de la prison parle d’un chiffre de 100 000 E pour le tabac. 1 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 7 Economie Un échiniculteur en pays ostréicole Eleveur d’oursins à La Flotte, Yvan Le Gall a misé il y a cinq ans sur cette production originale à forte valeur ajoutée. Et ça marche… Yvan Le Gall est en passe de réussir une première mondiale : maîtriser le cycle d’élevage des oursins, de la reproduction à la commercialisation. Quatre ans après l’installation de six bassins aquacoles dans la zone ostréicole du Petit Préau (La Flotte), l’échiniculteur a écoulé en 2009 ses premières châtaignes de mer, qui auront mis trois ans à atteindre leur maturité. «Les premières années, je n’ai pas gagné d’argent. Là, je commence juste à faire des bénéfices.» Le choix de ce créneau ne doit rien au hasard. Yvan est un habitué de la faune marine. Après des études de biomarine à La Rochelle (Deug, Dut Gestion et diplôme de plongeur professionnel), il est embauché comme soigneur-plongeur à l’Aquarium de La Rochelle. «Il fallait tout mettre en place avant l’arrivée des visiteurs, nourrir les poissons, les soigner et les mettre en quarantaine le cas échéant.» Ses responsabilités sont faibles, tout comme les perspectives d’évolution de carrière. C’est décidé, le jeune homme va monter sa boîte. Il y a bien ce terrain familial disponible en bord de mer à La Flotte, mais qu’en faire ? Les huîtres, tout le monde en fait. Etude de marché à l’appui, le jeune homme se focalise dans un premier temps sur l’ormeau («oreille de mer»), gastéropode plat dont la chair est particulièrement réputée. «L’objectif était de trouver quelque chose d’original et à forte valeur ajoutée», confie l’aquaculteur. Pouvoir d’achat «compatible» Très vite, son choix se porte sur l’oursin, qui se négocie 3 à 5 euros pièce selon la taille. Il faut dire que son père, professeur de biologie-marine à l’université de Caen, connaît tous les secrets de la «châtaigne de mer», qu’il a étudiée durant des années dans son laboratoire de recherche. «En 1982, il a été le premier à mettre au point la technique d’élevage des oursins», explique Yvan, qui n’a plus qu’à appliquer la recette maison. Enfin presque. «Il a fallu patienter trois ans pour obtenir le permis de construire car nous sommes sur un site classé», rappelle Yvan Le Gall. Et ce n’est pas tout. Construction du bâtiment et des bassins (2005), pêche d’une cinquantaine de géniteurs sur l’île, début de la reproduction et entretien du naissain : les obstacles ne manquent pas. Après trois ans de patience, les premiers oursins sont prêts à régaler les papilles des amateurs, lesquels disposent sur l’île d’un pouvoir d’achat compatible avec ce type de produit, ainsi que d’un palais habitué à manger «iodé». Le marché local est d’autant plus important que l’animal 8 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 a le «mal» des transports et doit être consommé rapidement, ce qui réduit les possibilités d’export. «C’est un marché très confidentiel, mais il y a une forte demande. Aujourd’hui, j’ai quelques clients à Paris et à l’étranger. Pour la plupart des grandes villes européennes, le colis arrive en 24 heures», confie l’échiniculteur. Brassage génétique Une chose est sûre : avec une production d’1,5 tonne en 2009, Yvan Le Gall, qui mise à court terme sur un volume de 6 tonnes, est loin de répondre à la demande. «Il pourrait y avoir une cinquantaine de fermes aquacoles comme la mienne en France, ça ne suffirait même pas à satisfaire tout le monde ! Si je le souhaitais, un seul client parisien suffirait à écouler toute ma production. Je refuse car je tiens à diversifier les débouchés», explique le jeune homme. Toujours avide d’innovations, Yvan utilise le brassage génétique afin de «colorer» la carapace de la petite bête. On en trouve des noires, des violettes, des vertes et même des blanches ! Pour cela, il est entré en contact avec des pêcheurs de Marseille afin de récupérer des géniteurs méditerranéens, aux couleurs plus variées. Il a réexpédié une partie du naissain issu de la reproduction en bassin afin de le réintroduire dans le milieu naturel. «Les dates de pêche vont en se rétrécissant, en gros trois mois avant et après Noël. A Marseille, ils gèrent très bien leur pêche. Ce ne sont pas des fous furieux qui pillent tout.» Autre nouveauté : l’échiniculteur vient de lancer une gamme de produits à base d’oursin, comme le corail d’oursin au naturel ou la mousse d’oursin au cognac. Un petit souvenir rétais qui, lui, ne craint pas les transports… Paracentrotus lividus, une espèce protégée Espèce en voie de disparition, et par conséquent protégée, l’oursin de nos littoraux est appelé Paracentrotus lividus. Il est important pour le monde scientifique car il sert d’indicateur biologique : il permet de mesurer la pollution d’une zone côtière, la larve d’oursin ne se développant que dans des milieux «propres». Son appareil génétique est par ailleurs étudié dans le cadre de la recherche contre le cancer. L’Oursine de Ré Zone ostréicole du Petit Préau Tél. 05 46 66 54 08 Po r t r a i t Sa vie, c’est tout un poème ! Yvonne Berriau, présidente de l’Association des amis des fortifications, fut pianiste émérite, chargée de la revue de presse d’une très grande entreprise française et poète à ses heures. Premier prix d’Histoire de la musique, premier prix de musique de chambre (piano) et un accessit d’orgue : qui dit mieux ? Eh oui, Saint-Martin possède en ses murs une artiste de grand talent. Yvonne Berriau, ancienne conseillère municipale et actuelle présidente de l’Association des amis des fortifications cache bien son jeu. C’est pourtant à Saint-Martin que cette Rétaise «de souche», dont les aïeux furent vignerons au Préau, a fait ses premières gammes. Née ici en 1928, elle suit ses parents en Dordogne puis revient pendant l’occupation à Saint-Martin, où son père a été nommé directeur de l’hôpital. La jeune fille rencontre alors une prof de piano qui la prépare avec succès à l’entrée au Conservatoire de Nantes… Cinq ans d’un parcours sans faute, et la jeune diplômée monte à Paris «pour se faire une situation». Yvonne débute sa vie parisienne comme pianiste-rythmicien dans les écoles de la ville de Paris. Très vite, elle est rattrapée par une certaine précarité… Et par la naissance de ses jumeaux. «Il a fallu que je bifurque, car avec les enfants, ça devenait difficile financièrement.» La jeune femme se remet alors aux études et obtient un brevet de documentaliste. Cela lui permet d’intégrer la Compagnie générale d’électricité (CGE), alors troisième groupe industriel français. «On m’a chargée de réaliser tous les matins la revue de presse pour la présidence et les filiales du groupe. Ambroise Roux, qui dirigeait la CGE, était aussi vice-président du patronat français. C’était quand même pas mal de responsabilités», se souvient Yvonne. puis il recevait souvent du beau monde. Comme il était féru de cinéma, il avait fait installer une petite salle de projection. Nous avions croisé Raymond Barre par exemple.» Paris est synonyme d’épanouissement professionnel pour Yvonne, mais aussi d’ouverture culturelle. En 1980, elle publie un premier recueil de poèmes, composé en partie dans le métro ! «ça m’a joué quelques tours. Parfois, j’en oubliais de descendre…» Comme pour le piano, c’est une rencontre qui lui donnera envie de composer des alexandrins. Grâce à une chanteuse d’opéra, elle fait la connaissance de la fille d’André Fontenas, célèbre poète belge ami de Gide et Mallarmé. «Elle vivait dans l’atmosphère de son père, Son patron : le vice-président du patronat français au milieu de toutes ses œuvres. C’est vraiment elle qui m’a fait aimer la poésie», témoigne Yvonne. Elle aura même le privilège de rencontrer Michel Tournier qui l’encouragera à poursuivre l’écriture… Avec l’élection de Mitterrand en 1981, la CGE vit un tournant. «J’ai surpris certains huissiers en train de détruire des dossiers», dit Yvonne avec malice. L’entreprise est finalement nationalisée en 1982, avant d’être…privatisée en 1987 sous le gouvernement Chirac. «C’était les premières fusions entre grosses boîtes, avec ce que ça implique en terme de licenciements.» Yvonne, qui fait partie de la «charrette», choisit de quitter Paris pour regagner «son» île, où elle est propriétaire d’une petite maison. Elle redécouvre avec bonheur la lumière si particulière de Ré, et surtout son calme. «Quand je me lève la nuit pour faire sortir le chien, j’écoute le silence de la nuit.» Chaque matin, elle a environ 45 minutes pour extraire un premier condensé de l’actualité, avant de réaliser par la suite une revue de presse complète. Pas moins de 25 quotidiens nationaux à décrypter, dont quatre anglophones et même… un allemand ! «J’ai dû apprendre quelques mots d’allemand», rigole Yvonne. Paradoxalement, ses études musicales vont s’avérer presque plus utiles que ses compétences de documentaliste. «En tant que pianiste, j’avais l’habitude d’un déchiffrage rapide des notes. Pour trier la presse, il fallait presque une lecture de chef d’orchestre. Je voyais tout de suite où était l’essentiel.» Si les informations économiques intéressent au premier chef l’entreprise, Yvonne doit satisfaire la curiosité «politique» de son patron. «Il avait ses entrées à l’Elysée. Et L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 9 Histoire Venez à l’île de Ré en 1911 On pourrait penser que la promotion touristique de l’île de Ré est une préoccupation relativement récente. Il n’en est rien. Déjà, en 1911, La Revue rétaise vante les charmes de l’île en invitant le touriste à venir y trouver «tout ce qui est propice à refaire vos énergies, dans un cadre naturel de beauté simple et accueillante». «Avez-vous l’intention d’aller passer quelques semaines à la mer pour fortifier vos poumons, pour assouplir vos muscles, pour vous reposer et vous détendre? Redoutez-vous les plages tumultueuses et mondaines? Cherchez-vous un coin de rivage pittoresque et tranquille où vous pourrez, jambes nues et le chef coiffé d’un panama de 25 centimes, vous ébattre librement sans que votre tenue sommaire soit trouvée ridicule ou malséante? Aimez-vous la pêche, sous toutes ces formes, la chasse aux oiseaux de mer, le canotage, ou bien au contraire vos prédilections vont-elles au farniente qu’on goûte à l’ombre des pins, dans le parfum puissant des œillets sauvages (…). Désirez-vous aussi que votre budget annuel ne soit pas trop écorné par votre escapade de vacances? Dans ce cas, ne cherchez pas davantage et venez à l’île de Ré.» Telle est l’invitation lancée en 1911 par Am. Roux, le rédacteur en chef du journal La Revue rétaise, revue mensuelle éditée à partir de 1910 qui se définit comme «un organe mensuel des intérêts rhétais, économique, agricole, commercial, maritime et d’informations». Son article, intitulé «Baigneurs et touristes», dresse le portrait idyllique d’une terre isolée, baignée par la mer, loin des contraintes mondaines. Ce havre de paix, authentique et dépaysant, tranche avec l’image des stations balnéaires de l’époque, aménagées pour les plaisirs des classes aisées. Ici, pas de casino ni de loisirs extravagants mais un cadre propice au repos, aux activités tournées vers la mer et à la découverte. En misant sur l’isolement et les éléments de nature, Am. Roux entend transformer en atouts ce qui a tenu l’île si loin du développement touristique au cours des décennies précédentes. «Vous trouverez à l’île de Ré une population de braves gens qui accueillent simplement et cordialement l’étranger, qui s’ingénient à lui rendre son séjour agréable, vous trouverez des plages de sable fin d’une immense étendue, des dunes, des bois de pins, du poisson frais qui n’a jamais connu la glace et des coquillages délicieux. Vous trouverez enfin parmi vos compagnons de plage des gens aimables avec qui, lorsqu’il vous plaira, vous pourrez goûter le charme des bonnes causeries, et même organiser un bridge si vous êtes amateur.» L’île dispose de peu d’aménagements permettant de recevoir les touristes. Les hôtels sont rares et, hormis quelques pensions de familles, l’accueil se fait chez l’habitant. En revanche, les plages y sont 10 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 particulièrement plaisantes et présentent un intérêt incontestable pour les baigneurs. La mode des bains de mer venue d’Angleterre s’est développée en France au cours du xixe siècle. Le corps médical leur attribue des vertus thérapeutiques qui ont largement participé au succès du tourisme balnéaire. Les journaux locaux annoncent régulièrement la liste des baigneurs présents sur les plages de l’île de Ré avec la date de leur arrivée ainsi que la date de leur départ. Mais dans les années 1910, ils ne sont guère plus de quelques milliers pendant la saison estivale et il faudra attendre les années 30 pour franchir le seuil des 10 000. On est très loin de la fréquentation des stations balnéaires charentaises comme Royan, Fouras ou Châtelaillon. Les aménagements étant peu importants, le tourisme de villégiature est limité. L’arrivée du chemin de fer dans l’île en 1898, l’implantation d’un nouvel embarcadère à Sablanceaux Photographie d’Emile Couneau autour de 1900 sur le travail dans les marais salants de l’île de Ré. De chaque coté on peut observer les monticules de sels récoltés (Médiathèque Michel Crépeau – La Rochelle) en 1909 ainsi que les liaisons quotidiennes avec le continent, désenclavent l’île et offrent de meilleures conditions pour envisager le tourisme. Son développement devient une préoccupation majeure des acteurs politiques et économiques de l’île de Ré. En 1899, le conseil municipal de La Couarde-sur-Mer entreprend une démarche auprès du préfet «pour que vu sa situation balnéaire, la commune soit dénommée à l’avenir La Couarde-les-Bains». La commune de Saint-Martinde-Ré prête en 1912 son concours financier à un entrepreneur de transport de baigneurs qui fait la liaison entre Saint-Martin et les plages du Gros Jonc, de la Golandière et de La Couarde car «le service entrepris par lui ne peut qu’avantager Saint-Martin parce qu’un certain nombre de baigneurs seront portés à s’y loger de préférence pendant la saison estivale y trouvant plus de facilités qu’ailleurs pour l’approvisionnement». Les intérêts touristiques sont de plus en plus pris en compte par la commune qui créée une commission balnéaire après les élections communales de 1912. Néanmoins, aucun aménagement d’importance ne sera envisagé sur l’île pour concurrencer les stations balnéaires du continent. « Histoire Petit guide d’excursions présentant trois formules différentes Les joies de la «petite reine» En juin 1911, La Revue rétaise propose un petit guide d’excursions présentant trois formules différentes : une escapade d’une journée, une autre de deux journées et un programme complet d’une semaine sur l’île. Le séjour commence à Saint-Martin-de-Ré où on arrive soit par La Pallice-Sablanceaux (12 minutes de traversée) puis par un trajet par le Chemin de fer économique ou bien par La Rochelle – La Flotte (1 heure de traversée) ou La Rochelle – Saint-Martin-de-Ré (1 heure 30 de traversée) grâce aux vapeurs de la Compagnie Rhétaise ou les Bateaux à vapeurs de l’île de Ré. La première matinée est consacrée à la visite de la ville. Pour le déjeuner, «on trouve des hôtels confortables ainsi que des restaurants plus modestes, c’està-dire des établissements pour toutes les bourses». Bain à Gros-Jonc en soirée grâce à un service de voitures pendant la saison qui part de la place d’Armes de Saint-Martin quatre fois par jour. Le deuxième jour commence par une visite des alentours de la ville, des fortifications et bain au Vert-Clos (voir JdP n° 21) et l’après-midi est consacrée à la visite de La Flotte et «de l’abbaye de Ré, connue dans le pays sous le nom de ruines de Saint-Laurent». Le troisième jour est consacré à la visite du Bois-en-Ré et La Couarde-sur-Mer avec bain à la Gollandière et «excursion dans le bois Henri IV qui borde la dune» ou bien «partir par le train de midi 59 qui vous met aux Baleines à 1h41. Là, on visite le phare, le musée Barbotin.» La quatrième journée «toute entière peut être employée à visiter Ars, ville très propre et très coquette» où le touriste peut résider dans deux hôtels de son choix, Porcher sur la Plage ou Forgues sur le port avec sa «cuisine de famille recommandée». «De l’hôtel Forgues on a une vue superbe sur toute la baie, vraiment merveilleuse sous le soleil, et que borde au loin le bois au nom truculent de “Trousse chemise” – honni soit qui mal y pense !» Le cinquième jour permet de visiter le fameux bois après une promenade en bateau dans le fier avant de pren- dre les bains à l’établissement des Portes ou de visiter le phare à feu fixe au milieu du massif forestier. Les deux derniers jours permettent un «retour par SainteMarie et Rivedoux, où l’on peut s’arrêter pour déjeuner et visiter ces deux localités, aussi attrayantes que les autres communes rétaises». Si La Revue rétaise indique parfois les horaires des trains, elle encourage un tout autre moyen de transport tout à fait idéal pour parcourir l’île. «Beaucoup de touristes vont à bicyclette, et quand on le peut, c’est vraiment l’accessoire parfait pour un séjour dans l’île comme ailleurs. Avec cette petite reine de la route, on part, on va, on vient quand on veut, à son heure et à son gré, que de jolis coins on explore, que d’exquis sentiers on découvre qui vous mènent à de points de vue qu’ignoreront ceux qui se bornent à la grande route et à la voie ferrée. Cyclistes, qui viendrez à Ré, n’oubliez pas votre “petite reine”, votre plaisir sera doublé.» Un siècle après, rien n’a changé. Clârome Publicité dans La Revue rétaise en 1911 pour encourager à passer des vacances sur l’île de Ré. (Médiathèque Michel Crépeau – La Rochelle) L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 11 Te n d a n c e Quand le style «actuel» épouse la sobriété rétaise L e contemporain est à la mode dans l’île de Ré. A l’image de cette maison de 250 m2 située au cœur de Sainte-Marie, où les traditionnelles 1 Le grand séjour, tès lumineux, joue la sobriété. 12 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 pierres apparentes côtoient bois et fer forgé. La déco, entre extravagance (rouge, orange) et sobriété (beige, gris, noir) se délecte aussi des contrastes. Le tout dans un souci de transparence et de luminosité, et avec un petit plus côté confort : le spa dans le jardin ! Visite. 2 Une des chambres, avec la salle de bain dans le fond. Te n d a n c e 5 L’une des deux chambres de l’étage. & traditionnel contemporain 6 3 La cuisine est la pièce qui symbolise le mieux l’esprit de la maison, entre modernité (couleurs, plan de travail) et tradition (fenêtres). L’une des deux salle de bain de l’étage. 1 335 000 E, cœur de Sainte-Marie, proche plage et commerces. Grand séjour, cuisine indépendante, bureau, à l’étage 2 chambres avec chacune sa S/E. Dépendance avec 2 chambres au rdc chacune sa S/E. Préau, garage, cour avec spa. Agence Paris Orpi Saint-Martin-de-Ré. 4 Pierres apparentes traditionnelles à l’extérieur, et petit plus dans le jardin avec le spa. L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 13 Culture «On dirait un bonbon tout sucré» Récente lauréate du prix des Mouettes1, l’artiste flottaise Emilie Chauvet a su imposer un style «funky» très personnel, loin de la carte postale rétaise… Comme tous les matins, Emilie Chauvet se balade sur le port de La Flotte, accompagnée de son fidèle labrador blanc. La jeune femme a suffisamment roulé sa bosse pour mesurer la chance qu’elle a de vivre ici, mais déjà trop pour ne pas parfois regretter l’appel des lumières urbaines. Etre artiste sur l’île de Ré, c’est à la fois jouir d’un certain confort de vie et subir l’isolement. «On est cocooné ici. Il faut parfois se forcer à bouger car on se replie vite sur soi», reconnaît l’artiste. La création artistique lui permet ses allers-retours permanents, entre île et continent. Bien qu’enracinée à La Flotte (sa grand-mère y posséAutoportrait dait une boucherie), la jeune femme a grandi dans la région parisienne jusqu’à l’adolescence. Pas forcément passionnée par l’école, elle entame des études de dessinateur-maquettiste. «Mes parents n’étaient pas très chauds pour la peinture. Le graphisme-maquettisme, ça les rassurait en raison des débouchés.» Son destin en marche, Emilie va se laisser guider par un professeur d’histoire de l’art, qui l’encourage à poursuivre son cursus en Irlande. Une île, et une grande ville (Dublin), le compromis est parfait. «La moitié de mon cœur est resté là-bas, les gens sont si simples, avec un vrai savoir-vivre.» Coloration et anticonformisme 14 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 De retour sur son île – l’autre moitié de son cœur –, il faut concrétiser sa passion en gagne-pain. Les touristes recherchant souvent la «carte postale», tout jeune artiste rétais doit satisfaire à cette demande pour vivre. «Au début, j’ai peint beaucoup de marines, et puis j’ai essayé d’additionner mes acquis en mixant peinture et infographie. Il a fallu monter les blancs en neige.» Peu à peu, l’artiste s’émancipe des tons pastel du «cocon» pour adopter les couleurs vives. Et voilà comment on passe de la cabane du pêcheur à Rollergirl, modèle de coloration et d’anticonformisme. «J’ai choisi une icône gay que j’aimais bien, pour symboliser le Pacs qui fut une très belle avancée. C’est l’image de la nana hyper sexy qui n’enlève jamais ses rollers, même au lit.» Qu’on se le dise, Emilie Chauvet est dans sa période funky… Bien loin de la Dame à la licorne, première expérience picturale en classe de maternelle et début de sa «relation d’amour avec l’art». Bien loin aussi du Narcisse du peintre italien Le Caravage, véritable révélation au niveau des ombres et de la lu- Culture « Je veux chercher à toucher les gens à travers mes créations mière. Inutile de lui chercher une filiation factice avec ses autres modèles (Klimt, Picasso), il n’y en a pas. Sa peinture est un condensé de ses expériences de vie, de ses acquis techniques et de sa créativité. «ça sort de mes tripes, ça vient de moi. Je ne sais pas où je vais, mais j’y vais.» Le xxie siècle sera hyperfiguratif ou ne sera pas Largement influencée par la culture beatnik des années 70 – elle immortalise le combi «Van» Volkswagen ou la «deuche» ! –, Emilie ne revendique pourtant aucun message politique ou philosophique. «C’est l’esthétique que m’intéresse avant tout. Je veux chercher à toucher les gens à travers mes créations», explique l’artiste. Témoin de notre époque à travers ses nombreux portraits, l’artiste nous renvoie à la figure cette société ultra-médiatisée, où les réseaux sociaux du net réduisent parfois l’intimité à la portion congrue et où la télé-réalité mise sur l’exhibition pour gagner des parts de marché. «Je pense que les artistes à venir seront ultra-figuratifs. On a tellement d’images réelles sous les yeux et toute La «Deuche», symbole des années 60-70. notre génération a été bercée par internet, les médias et la télé-réalité», estime Emilie Chauvet. Parfois, les touristes en mal de «marines» sont un peu déconcertés par ces tableaux ultra-colorés. Mais la surprise laisse souvent place à la curiosité. Comme cette dame, croisée il y a quelques semaines dans son atelier de La Flotte : «Vous ne Rollergirl et Funkytown faites plus de marines ? Oh, mais c’est carrément bien ! On dirait un bonbon tout sucré !» Pour Emilie, c’est le plus beau des compliments… Prix d’encouragement à la création artistique pour le tableau Rollergirl et Funkytown. 1 Essaouira 26, rue du marché La Flotte Visite de l’atelier : 05 46 66 03 78 www.emiliechauvet.fr L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 15 Recette du chef Thierry Bouhier, chef de la Table d’Olivia, restaurant de l’hôtel de Toiras à Saint-Martin Noix de saint-jacques poêlées, mousseline de panais, émulsion de granny smith et chips de pomme. Ingrédients 40 noix de saint-jacques sel – poivre Eléments de la garniture 400 g de panais (poid net épluché) 40 g de beurre frais 5 cl de crème fleurette sel – poivre Eléments de compléments 2 pommes granny smith 30 cl de sirop à 30° Eléments de l’écume de granny smith 300 g de purée de pomme verte 112 g de sucre semoule 300 g d’eau Colorant vert QS 200 g de blancs d’œufs 4/5 feuilles de gélatines (soit 14 g) Eléments de l’émulsion de granny smith 10 cl de jus de pomme (pulpe) + 5 cl pour la finition 200 g de beurre 1 pincée de sel – poivre 16 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 Thierry Bouhier, chef de la Table d’Olivia. P réparer les noix de saint-jacques. Les décoquiller, les rincer puis les laisser 45 min dans l’eau glacée. Les égoutter et les stocker sur un linge. Réserver au frais. Préparer la mousseline de panais. Eplucher les panais et les cuire à l’eau bouillante salée ou à la vapeur. Egoutter, presser après cuisson et passer au cutter. Ajouter la crème fleurette et le beurre. Assaisonner. Mettre à part. Réserver au chaud. Tailler la pomme granny smith en fine tranche avec la peau. Etaler ces tranches puis les recouvrir de sirop à 30°. Laisser reposer 2 h. Les égoutter et les étaler sur un Silpat. Les placer à l’étuve pour les faire sécher. Les saupoudrer de sucre glace. Réserver dans un endroit sec. Tailler la pomme restante en allumettes sans retirer la peau. Réserver dans un peu d’eau citronnée. Confectionner l’écume de pomme. Faire bouillir l’eau et le sucre semoule. Ajouter la gélatine ramollie puis la pulpe de pomme verte et quelques gouttes de colorant en conservant la couleur naturelle du produit initial. Réaliser l’émulsion de granny smith. Faire chauffer 10 cl de pulpe de granny smith émulsion avec 200 g de beurre frais. Tailler en petites parcelles. Assaisonner partiellement. Griller les noix de saint-jacques à la plancha. Ile de Ré Scot : les Amis de l’île de Ré pour un «développement qualitatif» Membre du comité de pilotage1 du Schéma de cohérence territoriale, Pierre Bot, président de l’influente Association des amis de l’île de Ré, évoque l’avenir de l’île. Entre préservation des espaces naturels et… aménagement d’un parcours de golf. JdP – Pour l’association des Amis de l’île de Ré, quelle doit être l’orientation centrale du futur Schéma de cohérence territoriale, qui entrera en vigueur en 2012 ? Pierre Bot – L’une des choses essentielles, c’est le 80-20, c’est-à-dire le respect des 80% d’espaces naturels et leur protection. Dans les 20% plus ou moins urbanisables, on souhaite une maîtrise des constructions et éviter une densification des centres-villes. Il faut conserver des jardins et des espaces verts. Il faut aussi mettre en place des règles de qualité pour les futurs PLU comme l’accessibilité, la conservation des jardins, la limitation de la hauteur des bâtiments et des surfaces construites. Enfin, il faut envisager un classement de toutes les communes en ZPPAUP. Lors d’une réunion, le préfet a parlé de développement qualitatif : je crois que c’est une excellente chose, car certains maires ont envie de construire un peu trop. faire payer une petite contribution aux utilisateurs. En matière environnementale, voyez-vous d’autres priorités ? Sans hésiter, la défense des côtes, qui concerne essentiellement le canton-nord. Il faut faire un véritable constat des différentes solutions déjà mises en œuvres, comme les pieux, les rochers, le réensablement, et voir si ça a marché ou pas pour en tirer les conséquences. Il y a eu des choses stupides, des échecs couteux et répétés. Que dire du réensablement trois fois de suite de la plage du Peu-Ragot à La Couarde ! Il faut reproduire l’effet des écluses d’autrefois en installant des brises-lames (sous forme d’enrochements) qui casseront les vagues et la dérive littorale. Vous êtes pour la construction d’un golf. N’est-ce pas en contradiction avec ce risque d’effet domino que vous décrivez ainsi que votre souci de protéger l’environnement et les espaces naturels ? Un golf est un aménagement naturel car c’est 60-70 hectares d’herbe mais aussi de sousbois et d’espaces naturels qui sont certes aménagés, mais aussi entretenus. Et puis dans le canton sud, il y a 2 millions de m3 d’eau recyclée qui sont rejetés à la mer chaque année et qu’on pourra utiliser pour arroser. Pour ce parcours qui se trouvera probablement à La Flotte, nous avons une condition : qu’il n’y ait pas derrière cela une opération immobilière. Le golf permettrait de faire venir un tourisme haut de gamme et qui s’étalerait sur trois saisons car on peut pratiquer le golf tout au long de l’année. Ce sport se démocratise et ceux qui s’y opposent sont plus contre l’image du golf que contre sa réalité. C’est un projet structurant majeur qui pourrait voir le jour dans les cinq ans. A ce titre, il sera discuté dans le Scot. On parle beaucoup de réchauffement climatique et de montée des eaux. Tous les efforts de l’Homme pour lutter contre les forces de la nature ne sont-ils pas vain ? Je veux être très clair sur ces questions que je connais bien : l’île de Ré ne risque pas la submersion. Un marégraphe installé à La Pallice nous dit qu’elle se soulève sous l’effet de la tectonique des plaques de 2,7 mm par Faut-il construire d’autres ports de plaisance ou agrandir ceux qui existent déjà ? Pour les ports de plaisance, je suis très réservé. Il y aura déjà un port nouveau de 200 places à Rivedoux. Je crois qu’il faut surtout améliorer la rotation des bateaux «ventouses», qui ont un emplacement et n’en bougent jamais. Il faudrait les stocker à sec. Quant aux ports existants, on peut les aménager, mais en étant prudent. C’est un peu l’effet domino : chaque fois qu’on réfléchit à un quelconque aménagement, ça entraine plus de personnes, plus de voitures, plus de pollution et plus de consommation d’eau. L’île de Ré est un territoire fini. On est proche du plafond touristique. A certains moments, on arrive à saturation, il ne faut pas l’oublier… Pierre Bot, président des Amis de l’île de Ré. an. Regardez Brouage, qui était un port sous Louis XIV, et même l’île de Ré composée de quatre îles qui ont fini par se réunir… Mais si la côte est mal défendue, les digues peuvent craquer. Autrefois, il y avait un entretien régulier et constant des digues. Le Conseil général a écrit un jour dans un rapport qu’il accepterait la dégradation des digues tant qu’il n’y aurait pas de danger pour les populations… Le budget pour la défense des côtes est actuellement de 1,2 million d’euros. Ce chiffre devrait être doublé. Au niveau de la gestion des flux touristiques, allez-vous faire des propositions ? Déjà, on va avoir un Schéma de mise en valeur de la mer. C’est la première fois que pour une île on va s’occuper de ce qu’il y a autour… Ensuite, il faut se pencher sur la question des mouillages sauvages, qui concernent environ 1 100 bateaux l’été. Il faut les aménager et 1 A titre consultatif L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 17 Ile de Ré En route pour Ré la verte Grâce aux nouvelles ressources de l’écotaxe, la Communauté de communes projette de mettre en place un ambitieux programme de déplacements écologiques. Explications Comparant l’écotaxe aux loupés du sommet de Copenhage ou encore de la taxe carbone, le président de la CdC, à l’occasion de ses vœux, n’y est pas allé par quatre chemins : «L’écotaxe est la première grande taxe environnementale !» Et Lionel Quillet de détailler une répartition idéale des recettes de l’écotaxe : un tiers pour la préemption (Conseil général), un tiers pour la gestion des espaces naturels (CdC) et un tiers pour les énergies propres dans les transports. Pour ces derniers, la CdC prévoit pour 2010-2011 une «véritable politique d’expérimentation» de transports alternatifs : navettes électriques, navettes maritimes, scooters électriques et vélos. Avec l’idée de conduire les touristes de façon «propre», de leur résidence principale à leur lieu de villégiature sur l’île : TGV jusqu’à La Rochelle, navettes électriques entre La Rochelle et le pont de l’île et combinaison de transports écologiques sur l’île à partir d’une plate-forme «relais» située à proximité du pont, afin d’ameLes «Amis» sceptiques De son côté, Pierre Bot, président de l’Association des amis de l’île de Ré, se montre réservé quant à un tel projet. «Cela implique un abandon de certaines habitudes. Je suis sceptique. Et puis il faut que ça soit concurrentiel au niveau technique. Nous ne sommes qu’à la première génération des véhicules électriques, il ne faut pas trop se précipiter. Un système de navettes implique la construction de parkings, la maintenance des véhicules, etc. Je crois que la meilleure solution pour l’île reste le vélo. L’été, il y a des dizaines de milliers de vélos en location et cela ne suffit pas toujours. C’est considérable. Notre Vélib’, ce sont les loueurs de vélos. Si ces navettes entrainent un coût nul ou un léger déficit, pourquoi pas, mais il ne faut pas que ça pompe toute l’écotaxe.» 18 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 ner les visiteurs vers les différents villages de l’île. «Après, les communes doivent prendre le relais pour les transports intra-muros. Les campings devront aussi se doter d’un système de transport», estime Lionel Quillet. Pour les communes, «l’idée serait par exemple de mettre en place une navette pour le centrevillage et une autre pour les plages. Qui dit deux navettes dit aussi deux chauffeurs qu’il faudra payer. Ce système fonctionnera donc surtout l’été. Le reste de l’année, pourquoi ne pas imaginer un ramassage certains jours, comme le mercredi par exemple. La première cible, ce sont les vacanciers, cela sera plus dur de convaincre les permanents. Il faut changer les habitudes. Certains font parfois 450 mètres en voiture pour aller au marché. Le principe est celui d’un service payant, mais ça ne sera pas très cher.» Pour Lionel Quillet, un tel système signifierait que l’été, «80 000 personnes n’auraient aucune raison d’avoir une voiture sur l’île». Pour sa réalisation, cet ambitieux projet ne pourra se faire qu’en collaboration avec le Conseil général, le Conseil régional et la Communauté d’agglomération de La Rochelle. Au-delà de l’incitation à utiliser ces nouveaux transports grâce à des prix modiques et une certaine souplesse, Lionel Quillet mise aussi sur la contrainte : «Il faut ne pas faciliter les voitures, par exemple en mettant en place beaucoup de centres piétonniers dans les communes. Cela passe aussi par les pistes cyclables, dont le réseau long de 110 km a besoin d’être entretenu et étendu, grâce à un budget de 400 000 E par an.» n Rachat des Brises-marines… Lors de ses vœux, Lionel Quillet a émis l’idée d’un rachat du site des Brises-marines, domaine de 5 700 m2 situé à Ars-en-Ré. «On est prêt à nous le vendre 3 millions d’euros. Cela permettrait d’équilibrer le territoire. On pourrait y construire une nouvelle crêche et y regrouper tout le secteur social (services sociaux et aide à la personne) du canton nord. Cela serait une garantie pour l’avenir.» n 10e salon de l’immobilier, de l’épargne et du patrimoine de Charente-Maritime Du 26 au 28 février prochain, se tiendra le 10e salon de l’immobilier, de l’épargne et du patrimoine à l’Espace Encan de La Rochelle. Sur place, les visiteurs pourront rencontrer plus de 80 spécialistes de chaque secteur : promoteurs, constructeurs, agents immobiliers, notaires, spécialistes du crédit ainsi que courtiers, auprès desquels ils pourront se renseigner ou mettre en place leurs projets. Des cycles de conférences en accès libre seront aussi l’occasion, pendant les 3 jours, d’évaluer et de comprendre la situation du secteur immobilier en 2010. n … Et création d’un nouveau centre culturel ? Pour les deux prochaines années, Lionel Quillet s’est montré favorable à un rééquilibrage de l’offre culturelle sur l’île. «Il y a une certaine concentration culturelle. La Maline est un outil formidable mais elle ne doit pas être seule. Pourquoi ne pas imaginer l’ouverture d’une deuxième salle culturelle dans le canton sud ?» Celle-ci pourrait voir le jour au Bois-Plage-en-Ré. Horaires d’ouverture : vendredi, samedi, dimanche de 10h à 19h. Tarif : 4 €, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Rivedoux Vers un centre-bourg totalement repensé Le projet de réaménagement a pour objectif, entre autres, une ouverture sur la mer. C’est un projet d’envergure pour la commune de Rivedoux. Le réaménagement du centre-bourg, dont le coût oscillerait entre 3,8 et 4 millions d’euros, devrait répondre à trois attentes : regrouper des lieux de services, contraindre la circulation automobile et s’ouvrir sur la mer. Ainsi, les services administratifs et commerciaux seront regroupés entre la boulangerie Fred et la place Jules-Ferry. Par ailleurs, la mairie sera repensée et des locaux commerciaux ainsi qu’un marché couvert devraient s’installer sur la place de la République. Quant à la rue Jules-Ferry, sa vocation commerciale sera renforcée par l’élargissement des trottoirs. Côté mairie annexe, le bâtiment sera abattu pour que son emplacement se transforme en aire de stationnement. Autre objectif de ce réaménagement : contraindre et pacifier la circulation. Avec 16 214 véhicules/jour en 2008 sur la RD 735, cet enjeu était devenu une priorité. «Nous sommes la première commune qui subit de plein fouet la circulation. Il faut donc aménager pour préserver une certaine qualité de vie», résume Patrice Raffarin. La voie deviendra à sens unique «entrant» à partir de la crêperie Le Platin, alors que le rétrécissement de la chaussée s’effectuera jusqu’à la supérette Huit à 8. Quant au flux automobile «sortant» arrivant du port, il sera dévié à droite de la mairie (avenue de la Plage), jusqu’au parking situé Infos pratiques Mairie 05 46 09 39 39 Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 16h30. Le samedi de 10h à 12h Office de tourisme 05 46 09 45 66 Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h Poste 05 46 09 80 82 Du lundi au vendredi de 9h à 12h15 et de 14h à 16h. Le samedi de 9h à 12h Bibliothèque Lundi et mardi de 16h30 à 18h, mercredi de 14h à 16h, vendredi de 11h à 12h, samedi de 10h à 12h Ordures ménagères Lundi et vendredi soir Tri mercredi soir Déchèterie Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30 après la boulangerie (qui deviendra donc une voie à sens unique). Les deux flux se retrouveront alors pour regagner la pointe de Sablanceaux. Au-delà de la volonté clairement affichée de faire ralentir les voitures, il s’agit aussi de les inciter à s’arrêter dans les commerces locaux. «Souvent, on entendait des gens dire qu’ils ne faisaient que passer à Rivedoux. Là, notre objectif est de développer un transit de qualité», explique le maire de la commune. Quant à l’ouverture sur la mer, elle se matérialisera par une promenade littorale partant de l’avenue de la corniche et conduisant au cœur de la place de la République, le long de la piste cyclable. Elle débouchera sur une esplanade mitoyenne entre mer et village. Le projet définitif, mené par la cabinet Gry de La Rochelle, devrait être validé très prochainement. Le financement Pour aider à financer ces travaux, les bâtiments de la poste et de la gendarmerie saisonnière seront vendus pour un prix estimé à 1,8 millions d’euros. Un nouveau bureau de poste prendra place en périphérie de la future mairie. Le Département assurant les charges de voirie, la charge communale pourrait s’élever à 500 000 euros (subventions déduites). Nouvelle formule : vos réactions ! Donnez-nous votre avis sur la nouvelle version de votre journal, et réagissez aux articles. Courrier : Le Journal des Propriétaires de l’île de Ré 2, rue des Loges - L’Ilate - 17600 Saujon E-mail : [email protected] Site : www.journal-ile-de-re.fr rubrique «Courrier des lecteurs» L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 19 Sainte-Marie «On ne va pas faire Deauville, ni la Côte-d’Azur» Le parking des Grenettes sera déplacé au-delà de la bande littorale pour protéger la dune. «Le Plan de référence et le PADD sont des outils essentiels pour élaborer et mettre en œuvre une politique globale et pérenne d’aménagement et de développement qui soit adaptée à l’évolution de notre commune», explique Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie-de-Ré. Sous ses termes techniques, c’est bien l’évolution de la commune pour les prochaines décennies qui est en jeu. Le Plan de référence, dont le dernier remontait à 1987 (avant l’arrivée du pont), a permis de dresser en fin d’année dernière un premier état des lieux : population qui a quasiment doublé depuis 1988, proportion des jeunes assez importante, emplois agricoles plus nombreux que sur la CdC, un bassin d’activités commerciales et artisanales en retrait par rapport à la CdC, une part des ménages possédant deux voitures ou plus en forte augmentation… Le PADD (Plan d’aménagement et de développement durable), qui prend cette année le relais du Plan de référence, doit permettre d’esquisser des projets concrets. Comme l’explique Gisèle Vergnon, «suite au PADD qui s’achèvera Infos pratiques Mairie 05 46 30 21 24 Lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 11h et de 14h à 16h. Le mercredi de 9h à 16h Pompiers 05 46 30 26 27 Office de tourisme 05 46 30 22 92 Du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 15h à 17h. Médiathèque 05 46 43 91 80 Mardi de 14h à 18h, mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, jeudi de 11h 20 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 à 14h, vendredi de 10h à 12h et de 16h30 à 18h30, samedi de 10h à 13h et de 14h à 16h La Poste 05 46 30 24 53 Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30 et samedi de 9h à 12h Ordures ménagères Vendredi et lundi. Tri mercredi Déchèterie Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30 en fin d’année, nous pourrons d’autant mieux appréhender les projets pour le changement de l’actuel Plan d’occupation des sols (POS) en Plan local d’urbanisme (PLU) en 2012.» Pour le premier magistrat de la commune, il s’agit de trouver un savant équilibre entre aménagement et respect de l’environnement. «Ici on a sept kilomètres de côtes à préserver. Il faut aussi faire des travaux d’aménagement. Mais on ne va pas faire Deauville, ni la Côte-d’Azur. Avec le cabinet d’étude Ponant (Rochefort), on est d’accord pour dire qu’il y a une réelle authenticité à préserver. On veut privilégier les modes de déplacements à pied ou en vélo. L’idée, c’est donc de mettre l’accent sur les pistes cyclables et d’aménager un sentier littoral avec des aires de repas, ainsi que des panneaux informatifs sur la faune et la flore.» Dans sa ligne de mire, le parking des Grenettes. «Il est illégal car il a été fait avec des remblais issus d’un dépôt sauvage. Aujourd’hui, il n’y a plus d’arrièredune. Il va donc falloir réaménager ce parking plus en retrait, bien au-delà de la bande littorale. Je pars du principe qu’il faut préserver, mais il faut aussi penser à améliorer certains lieux.» Enfin, Sainte-Marie souhaite jouer la carte développement durable à fond. Le camping municipal devrait prochainement obtenir une première qualification environnementale régionale, afin d’envisager l’écolabel pour 2011. Déjà, deux hôtels de Sainte-Marie (les Vignes de la Chapelle et le Peu Breton) ont obtenu dernièrement l’Ecolabel européen, ce qui fait de SainteMarie le seul village hexagonal ayant deux hôtels écolabellisés. La commune souhaite montrer l’exemple dès qu’elle le peut : bannissement des pesticides, adoption des éco-pièges pour lutter contre les chenilles sans recours aux épandages, installation d’une centaine de nichoirs sur la commune par la Ligue de protection des oiseaux, mise en place des marchés verts avec des exposants certifiés ou labellisés bio dans les domaines de l’alimentation, de la cosmétique et du développement durable. Sans parler des initiatives de cultures biologiques qui ont permis la mise en place de la première cantine bio de l’île. En bref. . La zone artisanale, un enjeu de taille «Certains artisans sont à l’étroit et des nouveaux souhaitent s’installer dans la zone artisanale. C’est un des enjeux importants à défendre auprès de la CdC. Si on souhaite l’extension de la zone artisanale, il faut obtenir l’autorisation de construire en zone classée. C’est un vrai enjeu. D’autant que la route départementale qui va de la Noue à La Flotte va passer à 6 mètres, donc tous les camions de plus de 3,5 tonnes passeront le long de Sainte-Marie et au rond-point de la Noue, explique Gisèle Vergnon. Devant l’augmentation du trafic, il semble opportun de profiter de la révision du Scot pour agrandir la zone.» La Flotte Vert de rage contre l’algue L’algue verte, qui fait actuellement des ravages en Bretagne, commence à sérieusement inquiéter le maire de La Flotte, Léon Gendre. Lequel a envoyé une première missive courant octobre au préfet, restée lettre morte. «J’ai sollicité une analyse des eaux aux débouchés de deux rivières, la Sèvre-Niortaise et le Lay. Nous voulons savoir si la teneur en nitrates est supérieure à la normale.» Pour l’élu, la cause de la présence de cette algue verte fait peu de doute. Elle se nomme agriculture intensive : «Je suis complètement en phase avec les écolos du marais poitevin. J’ai toujours été opposé à la fertilisation intensive des sols. Le sol est une sorte d’éponge qui va avaler les herbicides, insecticides, fongicides. A un moment, il va y avoir un trop plein qui va se déverser vers le point le plus bas, par le biais des rivières.» Comme Léon Gendre n’a pas eu de réponse préfectorale, un deuxième courrier a été expédié courant janvier. Echos de l’éco-quartier C’est en octobre prochain que seront attribués les lots du nouvel éco-quartier de Bel-Air. Basé sur les économies d’énergie, grâce à une orientation au sud, le recueil des eaux de pluie et l’installation de pompes à chaleur, ce nouveau lotissement prendra place sur une partie du terrain de camping municipal, qui sera ainsi rogné de 4 000 m2. Réservé aux primo-accédants, ce lotissement comportera 18 maisons qui seront attribuées à des personnes travaillant sur l’île de Ré et dont les revenus, compris dans une fourchette précise, ne leur permettent pas de devenir propriétaire. «Nous avons 42 candidats pour 18 logements. Nous travaillons avec des avocats, notaires et organisme HLM pour trouver la bonne formule.» Pour Léon Gendre, il s’agit de s’assurer que ces logements conserveront dans le temps leur «caractère social». Une condition impérative sera ainsi contractée par l’acquéreur : l’interdiction d’une revente avec plus-value avant une période de vingt ans. «Et en cas de revente, pour cause de perte d’emploi, décès, divorce ou autre, nous serons les acheteurs prioritaires», explique le maire de La Flotte. Enfin, un système de «pass foncier» sera également mis en place, qui «permet de payer le foncier au bout de 15-20 ans». Infos pratiques Les nouveaux logements sociaux seront construits dans le fond du camping. Mairie 05 46 09 60 13 Lundi et jeudi de 10h à 12h. Mardi de10h à12h et de 13h30 à17h. Mercredi et vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à15h Office de tourisme 05 46 09 60 38 Du lundi au samedi de10h à 12h30 et de 14h à 17h Bibliothèque Lundi de 16h à 18h. Mercredi et samedi de 10h à 12h et de 16h à 18h Gendarmerie 05 46 09 21 17 Pompiers 05 46 09 50 34 La Poste 05 46 09 62 16 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h30. Samedi de 9h à 12h Port 05 46 09 67 66 Marché couvert Tous les jours, de 8h à 13h Ordures ménagères Jeudi et dimanche soir Tri mardi soir Déchèterie des Hautes Turpines Lundi de 8h à 12h et de 14h à 18h, du mardi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 17h30 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 21 Le Bois-Plage «Nous ne sommes pas des intégristes du patrimoine !» Comme Jean-Pierre Gaillard nous l’indiquait dans notre précédent numéro (JdP n° 30), la mise en place d’une ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager) représente un enjeu de taille pour l’avenir de la commune. Son but ? Graver dans le marbre certaines zones remarquables en les protégeant. Après la phase de repérage et de diagnostic, les prochaines semaines devraient permettre de délimiter le périmètre où s’appliquera cette ZPPAUP. Anticipant certaines critiques, le maire se veut rassurant : «Il ne s’agit pas de l’appliquer sur toute la commune mais seulement sur deux ou trois zones remarquables. Et cette ZPPAUP n’aura pas pour conséquence de pénaliser les propriétaires par des contraintes trop fortes, ni d’en spolier d’autres en excluant tout modernisme.» En effet, qui dit ZPPAUP dit aussi «contraintes» en matière architecturale afin de conserver l’identité de la commune. «Certains se disent qu’il y aura des restrictions à n’en plus finir et qu’on va imposer tel type de volet ou tel type d’ouverture. Nous n’avons pas du tout cela à l’esprit. Nous ne sommes pas des intégristes du patrimoine. Il ne faut simplement pas balayer le travail d’urbanisme de nos anciens sous prétexte de nouvelles façons de vivre.» Cette ZPPAUP apportera en outre un certain nombre d’éléments en vue du nouveau PLU (Plan local d’urbanisme) qui succédera au POS d’ici deux ou trois ans. Si Jean-Pierre Gaillard affirme que la délimitation du périmètre de la ZPPAUP n’est pas encore arrêtée, certains éléments du diagnostic offrent En bref. . La ZPPAUP a pour but de graver dans le marbre les zones remarquables de la commune. des perspectives intéressantes. «Ce qui fait la particularité du Bois-Plage, c’est son organisation, cet espèce de village-rue assez étendu d’est en ouest, avec des rues aux alignements remarquables. Il faut aussi souligner les ouvertures de certaines façades en rapport avec la vie rurale de l’époque. A partir de 1950, on observe une évolution marquée du village, son extension vers le sud, vers l’océan…» Comme son nom l’indique, la ZPPAUP ne concerne pas seulement l’aspect «urbain» mais aussi l’aspect «paysager». «Nous devrons conserver en leur état certaines zones naturelles remarquables, qu’il s’agisse de zones boisées ou d’arrières-dunes. Je pense au Gros-Jonc ou au Petit-Sergent», analyse le maire. Logements à loyers modérés Alors que six logements à loyers modérés viennent d’être livrés en janvier, un autre programme de logements locatifs pour habitants permanents est en cours d’élaboration. «Cela devrait concerner 45 à 50 logements pour l’habitat permanent et en concertation avec la CdC. ça ira du T2 au T4, en cohérence architecturale avec le secteur géographique où ils seront construits, avec sûrement un étage.» L’objectif de ce programme de logements, partagé par de nombreuses autres communes rétaises, est clair, comme le résume Jean-Pierre Gaillard : «Il faut combler le manque de logements locatifs, du à un prix du foncier très élevé, afin de garantir une vie économique dynamique, d’éviter que les écoles ferment et que les jeunes salariés quittent l’île.» 22 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 Infos pratiques Mairie 05 46 09 23 11 Du lundi au jeudi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 15h30. Vendredi de 9h à 15h30, samedi de 9h à 12h Office de tourisme 05 46 09 23 26 Du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 La Poste 05 46 09 35 51 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30. Samedi de 9h à12h Gendarmerie 05 46 09 21 17 Bibliothèque 05 46 00 37 65 Mardi et jeudi de 10h à 11h30, mercredi de 16 h à 18h30, samedi de 14h30 à 18h30 Ordures ménagères Jeudi et dimanche soir Tri Mardi soir Déchèterie du Morinand 05 46 09 14 04 Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 Saint-Martin Inauguration en mars de la maison de retraite «C’est un formidable outil pour nos anciens, un bel endroit pour se retirer. Et elle est très bien située, en plein centre-ville, alors que l’ancienne était à l’extérieur.» Patrice Déchelette, le maire de Saint-Martin, se montre particulièrement élogieux à l’égard de la nouvelle maison de retraite (Ehpad), installée dans la cour de l’hôpital, et qui sera inaugurée en mars. Il tient à souligner le rôle de M. Marchais, directeur de l’hôpital, «qui s’est particulièrement investi». A noter que ce projet de 19 millions d’euros a été financé intégralement par l’administration hospitalière. L’hôpital autofinance une partie de la construction par la vente, qui devrait être effective l’année prochaine, de l’ancienne maison de retraite à la communauté de communes à hauteur de 4,5 millions d’euros. Par ailleurs, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie apporte une subvention de 1 800 000 E alors que le reste a été financé par un emprunt. Doté de 157 chambres à un lit et de trois chambres à deux lits, cet établissement public se veut avant tout fonctionnel. «Il est lumineux, très adapté aux besoins actuels. Bref, c’est un outil très performant pour nos anciens, digne de la meilleure hôtellerie et très loin des mouroirs que l’on voit parfois à la télé.» Lifting à un million d’euros pour le gymnase Construit à la fin des années 70 et inauguré en 1982, le complexe sportif de Saint-Martin a besoin d’un sacré lifting, à commencer par le gymnase. Si des travaux d’urgence ont été réalisés en août pour l’électricité et en novembre pour l’étanchéité – travaux de mise aux normes – la restructuration du bâtiment est aujourd’hui indispensable. «Il y a beaucoup d’associations qui l’utilisent ainsi que les 650 élèves du collège. On va y créer de nouveaux vestiaires et rechercher les économies d’énergie car c’est un vieux bâtiment, très électricivore», explique Patrice Déchelette. Le choix s’est porté sur une restructuration car une démolitionreconstruction aurait été trop longue. «C’était deux ans sans installation pour les élèves», affirme le maire. Le coût, estimé «à la louche» à un million d’euros, avec 300 000 E supplémentaires en cas de pose de panInfos pratiques Mairie 05 46 09 38 90 Du lundi au jeudi de 10h à 12h et de 14h à 17h, vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h, samedi de 10h à 12h Office de tourisme 05 46 09 20 06 Du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h. Dimanche de 10h à 13h marchés Tous les jours La Poste 05 46 09 38 20 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30, samedi de 9h à 12h Gendarmerie 05 46 09 21 17 Pompiers 05 46 09 43 25 Bibliothèque 05 46 35 21 81 Lundi de 16h à 18h, mercredi de 10h à 12h, jeudi de 16h à 18h, vendredi de 16h30 à 18h30, samedi de 11h à 12h Ordures ménagères Jeudi et dimanche soir Tri mardi soir Déchèterie 05 46 09 14 04 Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30 Port de plaisance 05 46 09 26 69 Capitainerie, du lundi au vendredi de 8h à12h et de 14h à 18h neaux photovoltaïques sur le toit. Quoi qu’il en soit, la commune devrait bénéficier de subventions, même si Patrice Déchelette explique qu’il «faut prendre son bâton de pèlerin car, avec la crise, la période n’est pas à l’euphorie». Le nouvel Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) bientôt inauguré. Des bâtiments trop gourmands ! Le service des marchés publics a lancé un appel d’offres pour effectuer un diagnostic énergétique des bâtiments communaux. L’objectif de la commune est de postuler à l’appel à projets «d’amélioration de la performance énergétique du bâti existant des communes de moins de 10 000 habitants» lancé par la Région et l’agence régionale de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Extension du musée pour septembre Le bâtiment central de l’hôtel de Clerjotte sera prochainement restructuré dans le but de redéployer les collections du musée, dont une grande partie est actuellement stockée dans l’aile du bâtiment. Il s’agit d’exposer une collection hétéroclite d’objets (numismatique, objets préhistoriques, etc.) que le grand public n’a pas encore eu l’occasion de voir. Si tout va bien, les travaux sont prévus pour septembre. «Ce n’est pas un travail colossale, affirme Patrice Déchelette. Il faut surtout retravailler la toiture, les murs en chaux, le chauffage et l’électricité.» Distinction internationale pour l’hôtel de Toiras Le magazine américain Andrew Harper’s Hideaway Report, spécialisé dans le tourisme très haut de gamme, vient de décerner un «Grand award 2010» à l’hôtel de Toiras (quatre étoiles, appartenant au réseau Relais & Châteaux et dirigé par Olivia Le Calvez). Cette distinction prestigieuse ne récompense que 16 hôtels dans le monde entier. Parmi les lauréats, un seul autre hôtel se trouve en France (La Réserve, à Ramatuelle). Cette distinction devrait être un sacré plus pour attirer la clientèle venue, entre autres, d’Amérique du Nord... L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 23 La Couarde La halle bientôt reconstruite. Une nouvelle halle pour redynamiser le commerce A La Couarde, la volonté de redynamiser le commerce – alimentaire – de proximité fait son chemin. Pour Patrick Rayton, maire de la commune, cela part d’un constat simple : «Economiquement, on subit l’attraction du commerce alimentaire de Saint-Martin ou du Bois-Plage. C’est une période charnière. Si on ne fait rien, nos administrés vont prendre leurs habitudes à Saint-Martin. Nous sommes partagés entre le côté affectif qui commande de conserver l’âme d’antan et un certain pragmatisme. La réalité actuelle est que les centre-bourgs s’orientent de plus en plus vers les cadeaux, la déco, les services et les vêtements.» Selon lui, «les Couardais attendent une offre plus importante en matière alimentaire. L’hiver, il y a un charcutier, un crémier, un boucher et une épicerie fine. Les gens veulent des commerces plus spécialisés.» Problème : si les candidats ne manquent pas, ils n’ont pas toujours les moyens d’investir dans un fond de commerce. D’où l’idée de favoriser leur installation en leur proposant des stands dans une nouvelle halle. L’élu résume ainsi l’analyse de la Chambre de commerce, partagée par de nombreux élus : l’espace du mail ne fonctionnant que deux mois de l’année, pourquoi ne pas y créer un petit pôle alimentaire ouvert à l’année ? «Le marché a été construit dans les années 70, les investissements de remise en état seraient trop couteux. L’idée est de reconstruire un bâtiment moderne, moins grand et moins haut. La halle de 800 m2 laisse de gros courants d’air, il n’y a pas d’ouverture possible l’hiver. L’idée de la Chambre de commerce est de créer deux parties dans le marché, dont une modulable pour l’hiver.» L’avantage de ces modules ? Leur totale autonomie par rapport au reste du marché qui évite d’ouvrir et de chauffer l’intégralité du bâtiment. La halle ne serait ouverte qu’en période saisonnière et le module complémentaire uniquement l’hiver. Les deux ou trois scenarii proposés par les architectes concernent le nombre de modules (4 ou 5), les dimensions 24 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 du nouveau marché et son emplacement. «Cette zone serait à 90% alimentaire, mais il y aura évidemment une concertation avec les commerces existants afin de ne pas créer de déséquilibre», confie Patrick Rayton. Un cabinet d’architectes a été mandaté pour proposer différents scenarii d’aménagement de cette zone du mail ainsi qu’une maison médicale de deux ou trois médecins, deux kinésithérapeutes et un podologue. Une fois que les élus auront opté pour un scénario, il restera à convaincre les commerçants de la viabilité d’un tel projet. Par ailleurs, un distributeur automatique de billets, souhaité depuis longtemps par les commerçants du secteur, pourrait compléter le dispositif. En bref. . Dernière phase des travaux du centre L’aménagement du centre-bourg, lancé il y a quatre ans, touche à sa fin. Après la première phase (parvis de l’église) et la deuxième phase (secteur du kiosque et une partie de la Grande-Rue), la dernière phase doit être livrée courant mars. Celle-ci concerne la rue Principale jusqu’au Moulin des Sables. Quant aux travaux de la nouvelle école, ils devraient s’achever comme prévu en décembre. Infos pratiques Mairie 05 46 29 82 89 Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h, samedi de 10h à 12h Office de tourisme 05 46 29 82 93 Du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h La Poste 05 46 29 84 35 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h, samedi de 9h à 12h Bibliothèque Mardi de 15h30 à 18h, jeudi de 14h à 15h30, samedi de 11h à 12h La Maline 05 46 29 93 53 Marché Tous les jours Ordures ménagères Lundi et vendredi soir Tri mercredi soir Déchèterie 05 46 09 14 04 Ars-en-Ré Dernière tranche de la «redynamisation» du centre-bourg Les travaux de revitalisation du centre-bourg, entamés depuis plusieurs années, touchent à leur fin. Ils concernent la deuxième partie de la rue du Havre, jusqu’au port, et la rue Chanzy. Cette dernière tranche sera plus longue que prévue, en raison de l’état des réseaux souterrains, qui ont particulièrement soufferts. «Le passage de tous les réseaux (eau potable, assainissement et eau pluviale) sous terre a été entamé, confie Jean-Louis Olivier, maire d’Ars-en-Ré. L’objectif est de rendre ces routes carrossables pour les vacances de Pâques afin de les rouvrir à la circulation. Mais la voirie ne sera pas finie, nous la reprendrons à partir d’octobre 2011.» Logements de la Boire : pour fin 2011 Les actes pour l’acquisition de 4 500 m2 de terrains à la Boire ont été signés lors du dernier trimestre en vue de la construction de «12 à 14 logements locatifs sociaux» par Habitat 17. Le nombre exact de logements dépendra de l’accord ou non des Bâtiments de France pour construire un étage. «Une partie sera en HLM et l’autre en loyers intermédiaires, explique le maire. Les HLM ne sont accessibles qu’aux très bas revenus, il faut aussi penser à ceux qui ont des revenus un peu audessus.» Sur les 12 à 14 logements, quatre devraient être à loyer intermédiaire. Par ailleurs, les sept logements du couvent, projet ayant débuté en 1997 après le départ des sœurs de la Sagesse, ont été livrés. Sept familles occupent deux T5, trois T4 et deux T3 en plein cœur du village. ✂ La chapelle La toiture et les murs (crépis) de la chapelle ont été restaurés à l’identique. Reste à rafraîchir l’intérieur afin que la bâtiment puisse accueillir concerts, expositions et autres manifestations culturelles. Quel avenir pour la maison Caillaud ? Une réflexion globale sur la future affectation de la maison Caillaud a été lancée par l’équipe municipale. L’office de tourisme pourrait y trouver place, ce qui résoudrait le problème de l’exiguïté des locaux actuels. «C’est comme la maison des Docteurs, c’est un peu tôt pour en parler car c’est une réflexion qui met en cause tout cet îlot qui se trouve à la suite des écoles et de la salle des fêtes. Il faut mener une réflexion d’ensemble», explique le maire. Infos pratiques Mairie 05 46 29 40 21 Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h. Samedi de 10h à 12h Office de tourisme 05 46 29 46 09 Du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 17h Bibliothèque Le mercredi de 10h30 à 12h, le vendredi de 18h à 19h et le samedi de 14h à 15h Gendarmerie 05 46 09 21 17 Marché Mardi, vendredi et samedi La Poste 05 46 29 40 84 Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 16h30. Samedi de 9h à 12h Ordures ménagères Lundi et vendredi soir Tri mercredi soir Déchèterie Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30 Port de plaisance 05 46 29 25 10 Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 Bulletin d'abonnement ❏ Je m'abonne pour 1 an au Journal des Propriétaires de l'île de Ré au prix de 28 (Hors France 35 )* ❏ Je m'abonne pour 2 ans au Journal des Propriétaires de l'île de Ré au prix de 50 ❏ J'offre un abonnement d'un an au Journal des Propriétaires de l'île de Ré au prix de 28 (Hors France 35 )* ❏ J'offre un abonnement de 2 ans au Journal des Propriétaires de l'île de Ré au prix de 50 (Hors France 58 )* M. 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L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 25 Loix Société aquacole de l’île de Ré n Travaux à l’église – La deuxième phase des travaux de restauration de l’église Sainte-Catherine, entamée mi-octobre, concerne la toiture et les maçonneries des parties hautes des murs de la nef. La fin du chantier a été fixée en avril. 600 000 euros pour les bâtiments communaux Les bâtiments communaux devraient profiter d’un programme de 600 000 E de travaux. Un nouvel atelier communal devrait bientôt voir le jour et l’office de tourisme devrait être réaménagé place du marché. Enfin, la seconde phase de la zone de loisirs est programmée avec un deuxième terrain couvert pour le squash, un club-house et des vestiaires. «Il y a un regain de vie en matière associative et il faut y répondre», explique l’élu. «Le plus gros programme depuis que je suis maire» «Nous réalisons un important programme de voirie de 700 000 euros. C’est le plus gros programme depuis que je suis maire, explique Lionel Quillet. Tout n’est pas enrobé. Nous utilisons un nouveau procédé terre-pierres au milieu de la chaussée. Il y a à la fois un côté esthétique et le souci de faire ralentir les voitures.» La deuxième grosse partie des travaux concerne une voie cyclable de liaison entre le port et la zone de loisirs où se trouvent les tennis. Les enfants pourront se déplacer en toute sécurité le long de la route. «Nous menons aussi une grosse politique concernant le stationnement. Le permis de construire oblige le propriétaire à prévoir un ou deux stationnements pour les véhicules. Il faut rappeler chacun à ses obligations, sachant que seuls 20% en sont exemptés en centre-village. Sinon, les avertissements deviendront plus coercitifs», prévient le maire 26 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 90 000 E, c’est la somme que l’Etat devra verser à la société aquacole de l’île de Ré, suite à un jugement de la cour d’appel administrative de Bordeaux. Un arrêté préfectoral de 2002 exigeait que la société réduise ses puisements d’eau de 290 à 130 m3/heure, ce qui impliquait la mise en place d’un dispositif de filtrage biologique. L’exploitation se trouvant en zone classée, tout nouvel aménagement y est prohibé. La cour d’appel a donc estimé que l’arrêté était illégal car impossible à remplir. Infos pratiques Mairie 05 46 29 01 06 Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h30, le samedi de 10h à 12h Office de tourisme 05 46 29 07 91 Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h La Poste 05 46 29 02 52 Lundi et jeudi de 9h30 à 12h30, mardi et mercredi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h, vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h30, samedi de 9h30 à 12h Bibliothèque Les mardi et samedi de 10h30 à 12h, le mercredi de17h à 18h Marché Mardi, jeudi, vendredi et samedi Ordures ménagères Lundi et vendredi soir. Tri mercredi soir Déchèterie Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30 Saint-Clément Le réaménagement de l’ancienne mairie. Bâtiments publics : chaises musicales L’ancienne mairie devrait être prochainement réhabilitée afin d’accueillir dans ses 80 m2 l’office de tourisme et la bibliothèque. Les travaux concernent surtout la toiture et la charpente. «On a tenu à garder ce bâtiment car il est historique, dans la mesure où il abrita la première mairie de Saint-Clément suite à notre indépendance vis-à-vis d’Ars», explique Alain Poirier, adjoint au maire. Ce transfert de la bibliothèque entraînera un jeu de chaises musicales puisque la poste serait déplacée dans les murs de l’actuelle bibliothèque. Ainsi, cela permettra à la mairie de s’étendre dans les actuels locaux de la poste. «Nous avons besoin de plus d’espace pour la mairie, affirme l’adjoint au maire. Les tâches confiées aujourd’hui aux mairies n’ont plus rien à voir avec ce qu’on faisait il y a 50 ans. Il faut de nouveaux bureaux pour les besoins du personnel.» Toutes ces modifications sont prévues pour fin 2010, début 2011. A noter que le bâtiment abritant l’actuelle bibliothèque, situé à proximité du monument aux morts, devrait être purement et simplement rasé. Réorganisation pendant travaux Nouveau camping éco-certifié Les travaux de la place de l’église débuteront en février. Rappelons que ce programme prévoit des plantations d’arbres, une mise en valeur des vitraux de l’église, un revêtement en pavés et béton désactivé ainsi qu’un dispositif d’éclairage au sol. Le revêtement de la place de l’église sera «relativement simple, facile à mettre en œuvre», explique l’adjoint au maire Alain Poirier. La mise en place de caniveaux devrait en outre permettre d’éviter la stagnation de quantités importantes d’eau, comme c’est le cas actuellement. Quant à la rue du centre, son aménagement offrira une «continuité visuelle» avec la place de l’église. «On en profitera pour refaire le réseau d’eau car la Saur s’est aperçue qu’il n’était pas en bon état», confie l’adjoint au maire. Pendant les travaux, un parking de 1 000 m2 sera aménagé derrière le clos de la mairie afin de permettre le fonctionnement normal des commerces. Quant au marché, il se déroulera sur le parking du clos de la mairie. «On espère que ces travaux seront finis le 15 mai, sous réserve de la météo ou d’éventuelles grèves», explique Alain Poirier. En décembre six nouveaux campings respectueux de l’environnement ont été éco-certifiés en Poitou-Charente. Sur l’île, cet écolabel européen a récompensé les efforts environnementaux du camping «La Côte sauvage» de Saint-Clément-des-Baleines. Infos pratiques Mairie 05 46 29 42 02 Du lundi au jeudi de 9h à 12h, le vendredi de 9h à 17h Office de tourisme 05 46 29 24 19 Du lundi au vendredi de 10h à 12h La Poste 05 46 29 25 42 Du lundi au vendredi de 9h à 12h Gendarmerie 05 46 09 21 17 Bibliothèque Le mercredi de 10h30 à 12h, le vendredi de 17h30 à 19h, le samedi de 10h à 12h Phare des Baleines 05 46 29 18 23 Tous les jours de 10h30 à 17h30 Marché Mardi, jeudi et samedi Ordures ménagères Lundi et vendredi soir Tri mercredi soir Déchèterie d'Ars Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h30. Le samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 18h30 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 27 L e s Po r t e s Le chantier du centre a débuté La place de la Liberté en plein chantier. De l’aveu même du maire des Portes, «c’est un peu Verdun». La rénovation du centrebourg, d’un budget de 1,8 millions d’euros, a en effet commencé en janvier, et s’étalera par tranches successives pendant trois ou quatre ans. La première tranche concerne la place de la Liberté. «On a opté pour un look plus moderne tout en gardant l’identité locale. Il y aura un bel enrobé, avec des bordures sympas et quelques arbres. Nous n’avons pas voulu de gros pavés comme dans certaines communes, car il fallait respecter la touche locale», explique Christian Bourgne. L’objectif ? «Que les habitants se réapproprient le centre-bourg», affirme le maire. Cette nouvelle esthétique devrait permettre à terme de redynamiser Les Portes, en faisant venir des commerces à l’année. «C’est vrai que les commerces ne fonctionnent pas trop mal puisque nous sommes la commune rétaise qui compte le plus de magasins ouverts à l’année. Mais le village est très étendu et si on ne propose pas assez de commerces en centre-bourg, les habitants ont tendance à se rendre directement à Ars ou Saint-Martin», analyse Christian Bourgne. Dans la même optique, un pôle médical accueillant un médecin, un pharmacien, une infirmière et un kinésithérapeute ainsi que certaines permanences (psychologue, diététicien) devrait 28 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 bientôt voir le jour. «Les gens vont rester sur la commune. C’est un cercle vertueux à créer, pour faire vivre le village», explique l’élu. Par ailleurs, six logements sociaux viennent d’être livrés, et Christian Bourgne table à l’avenir sur 9 logements supplémentaires. «Nous avons eu 21 demandes locales et 73 demandes sur l’île. Il y a du travail sur l’île de Ré, et c’est important de mener une politique sociale afin que les jeunes couples avec enfants puissent s’installer…» Infos pratiques Mairie 05 46 29 50 56 Du lundi au vendredi de 10h30 à12h et de 14h à 16h30 Office de tourisme 05 46 29 52 71 Du mardi au vendredi de 9h30 à12h15 et de 14h30 à 18h. Le samedi de 9h30 à 12h15 La Poste 05 46 29 50 92 Du lundi au vendredi de 9h 30 à 12h30 et de 14h à 15h30. Samedi de 9h30 à 12h Marché Mercredi et jeudi Pompiers 05 46 29 58 16 Gendarmerie 05 46 09 21 17 Bibliothèque Lundi et samedi de 11h à 12h30. Mercredi et vendredi de 17h à 19h Ordures ménagères Lundi et vendredi soir. tri mercredi soir Déchèterie du Pas Thomas 05 46 37 45 91 Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 En bref. . Réouverture de la salle polyvalente Il avait fallu fermer la salle polyvalente pour des raisons de sécurité. Sa remise aux normes, qui concerne essentiellement la sécurité électrique ainsi que l’isolation, a permis sa réouverture. En 2010, les travaux se poursuivront avec la rénovation des sols et de l’office (cuisine). Tous ces travaux de modernisation, qui s’étaleront jusqu’en 2011, coûteront environ 1 million d’euros. Le camping prend un coup de jeune Autre dossier en cours aux Portes : la modernisation du camping municipal, étalée sur trois ans. Pour cette année, il s’agira d’un «relooking» extérieur pour améliorer l’aspect paysager (taille, plantations, etc.). Fin 2010, les sanitaires seront refaits avant la «base centrale» l’année suivante. Services Petites annonces exclusivement réservées à nos abonnés Loue, Les Ménuires, studio refait à neuf, literie neuve. Prix selon période. Tél. 05 55 77 61 50 Vends motoculteur, moteur Lombardini 7 cv diesel, roue neuve, rotovateur pour pièces détachées. Tél. 05 46 47 30 28 Loue, à Moliets-et-Maâ (Landes), appartement 2 pièces pour 4/5 personnes, en rez-de-jardin, sur le golf de Moliets, dans résidence de vacances (clubs enfants, ados). A partir du mois d’avril. Tél. 06 16 28 10 17 Loue, à Saint-Trojan (île d’Oléron - 17), maison équipée pour 4/5 personnes, tout confort. Tél. 05 55 78 53 01 Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré Journal bimestriel édité par la SARL Editions Deserson au capital de 15 000 2, rue des Loges - L'Ilate 17600 Saujon Tél. 05 46 02 86 32 Fax 05 46 02 29 66 www.journal-ile-re.fr [email protected] Abonnement : 28 /an Tél. 05 49 51 56 00 Fax 05 49 51 41 10 [email protected] Directeur de la publication Benoît Deserson [email protected] Vends, à Saint-Trojan (île d’Oléron), maison avec 2 chambres, salle à manger, cuisine équipée. Tél. 05 55 78 53 01 Loue, à Saint-Raphaël (83), bel appartement face à la mer, près du centre-ville, 2 chambres, balcon, tout confort. Tél. 06 07 54 82 98 Loue, à Saint-Philibert (Morbihan), 3 maisons indépendantes avec grand jardin, à 200 m des plages et du club de voile : 1 maison 7 personnes, 1 maison 6 personnes et 1 maison 12 personnes. Libres de juin à septembre 2010. Prix : de 600 E à 1 400 E la semaine. Tél. 01 39 20 90 73 06 73 68 47 66 Loue, à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), à 200 m de la plage du Men-Dû, duplex 4/6 personnes et studio 25 m2 2 personnes. Toutes saisons, à la semaine. Tél. 02 99 51 62 74 E-mail : [email protected] Vends, à 20 min de La Rochelle et 15 min de Niort (Cram Chaban), grande maison de pays, 140 m² habitables, sur terrain de 1 325 m². Prix : 150 000 euros. Tél. 05 53 95 37 33 06 89 91 96 13 Chaque abonné a droit à une petite annonce gratuite dans chaque numéro du Journal des Propriétaires de l’île de Ré (utiliser le coupon ci-contre). Votre petite annonce dans plusieurs éditions du Journal des Propriétaires En plus de votre petite annonce gratuite dans le Journal des Propriétaires de l’île de Ré, vous pouvez la passer dans une ou plusieurs autres éditions du Journal des Propriétaires (Pays du mont Blanc, Aravis, Médoc, Côte Sud des Landes, Côte de Beauté – Royan et sa région –, île d’Oléron, baie de Quiberon). Vous toucherez ainsi jusqu’à 100 000 lecteurs dans toute la France. Rappel : tout abonné peut passer une petite annonce gratuite dans chaque numéro du JdP de l’île de Ré. VOTRE petite ANNONCE gratuite dans le jdp de l'île de Ré exclusivement réservée à nos abonnés Nom de l'abonné : Rédaction Mathieu Delagarde Tél. 06 89 93 01 83 [email protected] Mise en page Luc-Olivier Dufour [email protected] Publicité Tél. 06 87 01 28 46 [email protected] Imprimerie Lagarde 17920 Breuillet ISSN 1772-8096 Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse 0112 I 85919 Option payante Publier cette annonce dans : Toutes les éditions 15 ❏ - 5 autres éditions 14 ❏ 4 autres éditions 12 ❏ - 3 autres éditions 10 ❏ 2 autres éditions 8 ❏ - 1 autre édition 5 ❏ Dépôt légal : 1er trimestre 2010 Conformément à la loi "Informatique et liberté" du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification aux données vous concernant. 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Toute reproduction, intégrale ou partielle, strictement interdite sans autorisation © 2010 Editions Deserson Courrier des lecteurs Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré 2, rue des Loges - L’Ilate 17600 Saujon [email protected] Indiquer la ou les autres éditions choisies : Royan et sa région ❏ - Ile d'Oléron ❏ Baie de Quiberon ❏ - Côte sud des Landes ❏ Médoc ❏ - Aravis ❏ - Pays du mont Blanc ❏ Envoyer au Journal des Propriétaires de l'île de Ré BP 23 - 86190 Vouillé accompagné, si option payante choisie, de votre règlement à l'ordre des Editions Deserson L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 29 Services Horaires des marées Le temps qu'il a fait La Rochelle la couarde janvier Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D Matin h mn 4 47 5 35 6 22 7 10 7 59 8 53 10 05 11 32 0 09 1 16 2 13 3 00 3 37 4 10 4 41 5 11 5 41 6 11 6 40 7 08 7 40 8 16 9 06 10 46 1 03 2 07 3 03 3 54 4 41 5 25 Pleines mers Coef. Soir h mn 93 99 101 99 91 80 67 55 47 45 47 53 62 69 75 78 80 80 77 73 66 58 50 42 39 41 51 66 83 97 108 17 19 18 05 18 52 19 40 20 31 21 33 22 53 12 50 13 57 14 52 15 34 16 07 16 35 17 02 17 29 17 55 18 21 18 46 19 14 19 46 20 27 21 36 23 44 12 28 13 42 14 42 15 36 16 23 17 08 17 50 février Coef. 97 101 101 96 86 74 61 50 45 50 58 66 72 77 79 80 79 75 69 62 54 46 40 45 58 74 90 103 111 Basses mers Matin Soir h mn h mn 10 52 11 41 0 47 1 36 2 26 3 19 4 15 5 18 6 28 7 41 8 45 9 37 10 20 10 58 11 32 0 20 0 54 7 08 7 40 8 16 9 06 10 46 1 03 2 07 3 03 3 54 4 41 5 25 17 19 18 05 18 52 19 40 20 31 21 33 22 53 12 50 13 57 14 52 15 34 16 07 16 35 17 02 17 29 17 55 18 21 18 46 19 14 19 46 20 27 21 36 23 44 12 28 13 42 14 42 15 36 16 23 17 08 17 50 Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D Pleines mers Matin Coef. Soir h mn h mn 6 07 6 46 7 22 7 53 8 19 8 52 0 53 1 57 2 46 3 24 3 56 4 23 4 50 5 17 5 44 6 11 6 38 7 08 7 43 8 27 10 06 0 43 1 52 2 50 3 40 4 25 mars Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M Pleines mers Matin Coef. Soir h mn h mn 5 06 5 43 6 16 6 44 7 10 7 36 8 07 11 58 0 18 1 27 2 18 2 57 3 28 3 55 4 21 4 48 5 15 5 43 6 12 6 44 7 22 8 11 10 09 11 56 0 25 1 34 2 31 3 20 4 04 4 42 5 17 113 116 113 102 87 69 51 35 30 41 53 65 75 82 88 90 90 87 80 71 59 47 40 52 69 87 101 110 112 17 25 17 59 18 29 18 55 19 22 19 53 20 43 13 20 14 17 14 57 15 27 15 51 16 12 16 34 16 58 17 23 17 49 18 19 18 52 19 30 20 25 22 55 13 10 14 10 15 00 15 44 16 23 16 58 17 29 112 110 101 87 70 53 39 18 29 19 06 19 39 20 08 20 41 23 28 12 28 13 45 14 42 15 23 15 54 16 19 16 42 17 04 17 28 17 52 18 17 18 44 19 15 19 51 20 41 23 09 12 09 13 27 14 29 15 21 16 06 16 48 36 45 56 67 75 81 85 87 84 82 75 67 56 45 38 38 48 66 86 102 Coef. 112 106 94 79 61 45 35 34 40 51 62 71 79 84 86 87 84 79 71 61 50 40 42 57 76 94 108 0 31 1 17 2 03 2 51 3 43 4 43 5 55 7 19 8 31 9 23 10 04 10 39 11 11 11 42 0 28 0 58 1 29 2 04 2 45 3 34 4 37 6 00 7 28 8 36 9 32 10 22 avril Coef. 115 115 108 95 78 60 43 30 29 35 47 59 70 79 85 89 90 89 84 75 65 53 42 40 45 60 78 94 106 112 110 Basses mers Matin Soir h mn h mn 11 09 11 53 0 10 0 54 1 38 2 23 3 12 4 09 5 20 6 50 8 06 8 56 9 35 10 09 10 41 11 13 11 43 0 30 1 03 1 39 2 21 3 12 4 17 5 45 7 11 8 18 9 12 10 01 10 46 11 29 23 26 12 36 13 18 14 02 14 48 15 39 16 43 18 08 19 33 20 32 21 15 21 52 22 25 22 57 23 29 23 59 12 13 12 44 13 18 13 56 14 42 15 38 16 52 18 22 19 38 20 39 21 31 22 19 23 05 23 48 Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V Pleines mers Matin Coef. Soir h mn h mn 5 47 6 14 6 42 7 12 7 48 10 56 0 36 1 32 2 16 2 50 3 21 3 50 4 19 4 49 5 20 5 53 6 30 7 15 8 23 10 13 11 39 0 05 1 12 2 09 2 58 3 42 4 20 4 54 5 25 107 97 83 67 51 37 30 30 44 55 60 71 79 85 89 90 87 81 73 62 52 47 57 70 83 93 99 100 96 17 57 18 25 18 56 19 32 20 31 23 18 12 33 13 33 14 16 14 48 15 14 15 38 16 03 16 29 16 57 17 27 18 01 18 39 19 25 20 49 22 45 12 48 13 47 14 37 15 20 15 58 16 33 17 04 17 35 Coef. 103 90 75 59 43 32 33 44 55 66 75 83 88 90 89 85 77 67 57 49 48 52 63 77 89 97 100 99 93 Basses mers Matin Soir h mn h mn 0 31 1 14 1 57 2 44 3 36 4 41 6 03 7 19 8 13 8 55 9 32 10 06 10 39 11 12 11 45 0 06 0 42 1 23 2 09 3 03 4 11 5 32 6 49 7 53 8 48 9 37 10 23 11 06 11 48 Heures et hauteurs des pleines et basses mers Reproduit avec l'autorisation du Service hydrographique et océanographique de la Marine. 30 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 12 14 12 59 13 44 14 31 15 20 16 15 17 21 18 41 19 59 20 57 21 42 22 19 22 53 23 25 23 57 12 13 12 43 13 13 13 46 14 22 15 06 16 00 17 12 18 40 19 57 20 58 21 51 22 40 12 11 12 52 13 34 14 18 20 31 23 18 12 33 13 33 14 16 14 48 15 14 15 38 16 03 16 29 16 57 17 27 18 01 18 39 19 25 20 49 22 45 12 48 13 47 14 37 15 20 15 58 16 33 17 04 17 35 Précipit. (en mm) Températures Basses mers Matin Soir h mn h mn Novembre Décembre Janvier Mini Max Mini Max Mini Max Nov. Déc. Jan. 1 13,8 17 12,1 23,8 13,8 17 16,4 0 16,4 2 0 22,8 9,2 15,4 13,3 20,8 9,2 15,4 22,8 3 12,2 15,9 5,2 18,8 12,2 15,9 6 0 6 4 10,2 14,2 14,1 19,8 10,2 14,2 4,6 5,8 4,6 5 8,3 14,1 15,6 20,1 8,3 14,1 4,2 1,4 4,2 6 5,3 14,3 17,1 23 5,3 14,3 9,6 7 7,9 8 8,8 13,3 14,2 21,5 8,8 13,3 0,8 0,4 0,8 9 7,1 13 16,2 21,7 7,9 13 12 12,8 19,9 7,1 12 10 4,3 10,4 15,6 20 4,3 10,4 0 9,6 9,2 1,2 9,2 0 3,4 0 5 0,2 5 11 8,1 14,7 15 19,9 8,1 14,7 2,4 0,2 2,4 12 12 15,4 13,6 19,6 12 15,4 13 13 16,9 10,2 18,3 13 16,9 2,6 0 0 0 0 2,6 0 14 11,6 15,9 8,4 18,4 11,6 15,9 0 0 15 11,1 15,3 5,8 13 11,1 15,3 6 0 6 16 11,3 15,1 6,6 16,8 11,3 15,1 10 0 10 17 10,5 14 9,3 16,7 10,5 14 0 2 18 12,1 15,3 7,2 15,4 12,1 15,3 0,4 0 0,4 19 5,8 0 0,2 20 15 3,9 15,3 5,8 15 12 15,4 12,9 18 2 0,2 12 15,4 0,2 13 0,2 21 13,3 16,6 11,5 16,2 13,3 16,6 3,6 11,6 3,6 22 10 14,8 11,3 16,7 10 14,8 10,8 4,4 10,8 23 11,5 14,8 11,8 16,4 11,5 14,8 0,2 6,8 0,2 24 13,3 15,5 15,6 16,8 13,3 15,5 0 4,6 0 25 11,1 14,8 10,5 17,7 11,1 14,8 8,8 0,4 8,8 26 10,3 14,2 6,8 18,1 10,3 14,2 5,4 0,2 5,4 27 10,1 13,2 9,1 18,6 10,1 13,2 8 0,2 8 28 8,8 14,3 8,2 20,1 8,8 14,3 9,2 0,4 9,2 29 8,1 11,8 10,3 21,6 8,1 11,8 5,1 0,2 5,1 30 6,9 31 11 9,4 20 6,9 11 11,9 18,5 0,2 0 0,2 0,2 M/T 9,9 14,5 11,1 18,8 9,9 14,5 153,7 54,6 153,7 M/T : suivant la colonne, moyenne mensuelle des températures ou total mensuel des précipitations. L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 31 Particuliers, professionnels, collectivités nous avons vos solutions en matière de sécurité ! 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