Et si la prison se faisait la belle

Transcription

Et si la prison se faisait la belle
J
le ournal
de
4,80 e
des Propriétaires
N° 31
Février-Mars 2010
■ Economie
p. 8
Un échiniculteur en pays
ostréicole
l’île de Ré
Le magazine d’information et de découverte de l’île et ses villages
www.journal-ile-re.fr
Nou
vel
le f
orm
■ Tendance
p. 12
Quand le style «actuel»
épouse la sobriété rétaise
■ Culture
p. 14
«On dirait un bonbon tout
sucré»
■ Ile de Ré
p. 17
Scot : les Amis de l’île de
Ré pour un «développement
qualitatif»
■ Dossier
p. 4-7
Et si la prison
se faisait
la belle ?
ule
Ile de Ré
Deux mois
d’actualité
Chers lecteurs,
Il a neigé sur l’île de Ré !
Ré la blanche
L’île, recouverte d’un manteau de quelques centimètres de neige, n’a jamais aussi bien porté son nom
qu’en ce mercredi 6 janvier. Cela faisait au moins
quinze ans que les Rétais n’avaient pas assisté à ce
spectacle pour le moins insolite.
Les vœux «programmatiques»
de Lionel Quillet
Les éco-pièges.
Le pari des éco-pièges
Sur les 60 000 euros de budget consacré à la lutte
contre les chenilles processionnaires, la CdC a alloué
cette année un tiers de cette somme à l’achat de 800
éco-pièges, solution alternative à l’épandage. Six
mairies distribuent ces éco-pièges depuis le 21 décembre.
A l’occasion de ses vœux aux Rétais, Lionel Quillet
a convié ce 8 janvier, à Saint-Martin, Maxime Bono,
député-maire de La Rochelle, et Dominique Bussereau, président du conseil général et secrétaire
d’Etat aux Transports. Devant une salle comble, le
président de la CdC a fait quelques propositions fortes comme la fermeture du haut de Turpine, l’ouverture d’une 2e salle culturelle et la possible gratuité
du pont pour les résidents en 2012.
Sommaire
3 Deux mois d’actualité
19 Rivedoux – Un centre-bourg totalement repensé
4 Dossier – Et si la prison se faisait la belle ?
20 Sainte-Marie – «On ne va pas faire Deauville, ni la
Côte-d’Azur»
8 Economie – Un échiniculteur en pays ostréicole
9 Portrait – Sa vie, c’est
tout un poème !
21 La Flotte – Vert de rage contre l’algue
22 Le Bois-Plage – «Nous ne sommes pas des
intégristes du
patrimoine !»
10 Histoire – Venez à Ré
en 1911
23 Saint-Martin –
Inauguration en mars
de la maison de retraite
12 Tendance – Quand le
style «actuel» épouse
la sobriété rétaise
14 Culture – «On dirait un bonbon tout sucré»
Pour sa sixième année, le
Journal des Propriétaires
de l’île de Ré amorce
un virage important. Le
journal, qui s’adressait à
l’origine aux propriétaires
de résidences
secondaires, s’est ouvert
à un public plus large
au fil du temps. Le
moment était donc venu
d’adopter une formule
plus magazine : nouvelle
maquette, format
différent, pagination plus
importante et contenu
renouvelé. Nous avons
bien-sûr conservé les
pages «villages» et «île de
Ré» qui correspondent à
une attente forte de nos
lecteurs.
De nouvelles rubriques
voient le jour : les pages
«Enquête», «Economie»,
et «Portrait» permettront
de pénétrer dans la
réalité économique et
sociale de l’île. Les autres
rubriques («Tendance»,
«Recette» et «Culture»)
offriront une note
plus divertissante au
magazine. En espérant
que vous prendrez
autant de plaisir à le lire
que nous en avons eu
à le réaliser, le Journal
des Propriétaires vous
souhaite une excellente
lecture.
Toutes vos remarques
autant sur le contenu que
sur la forme seront utiles
pour faire évoluer votre
journal (voir encadré
Courrier des lecteurs page
19).
Benoît Deserson
Mathieu Delagarde
24 La Couarde – Une
nouvelle halle pour redynamiser le commerce
16 Recette – La noix de
saint-jacques façon
Thierry Bouhier, chef
rétais
25 Ars – Dernière tranche des travaux du centre
17 Ile de Ré – Interview de
Pierre Bot, président des
Amis de l’île de Ré.
28 Les Portes
18 Ile de Ré – Ré la verte
30 Horaire des marées /
Météo
Photo de couverture : incognito.fr
Édito
Édito
26 Loix
27 Saint-Clément
29 Petites annonces
Textes et photos (sauf mentions contraires) : Mathieu Delagarde. Mise en page : LuKa média
I m m o b i l i e r
d’entreprise
05 46 41 48 48
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
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Dossier
Et si la prison se faisait la belle ?
Alors que les «bruits» d’une fermeture
de la prison se font de plus en plus
insistants, quelle est, en 2010, la réalité
économique et sociale de la centrale de
Saint-Martin ? Enquête sur le rôle de
cette «institution» rétaise.
tère : «ça reste une éventualité. ça fait six ans que je
suis arrivé ici : ce que je peux dire, c’est que la fermeture n’était pas un sujet dans les trois ou quatre premières années… Aujourd’hui, c’est l’incertitude.»
A quoi ressemblerait l’île de Ré sans cette «institution»
qui colle tellement à son identité ? «ça serait une rupture historique. Et ça serait la fin d’une belle histoire
pénitentiaire et d’une belle action. Il y a vraiment eu
du bon boulot effectué ici», répond sobrement Jean
Un vieux
serpent de mer… La fermeture de la prison, quel Rétais n’en a jamais entendu parler ? Cela fait plus d’un
demi-siècle que cette idée revient sur le devant de la
scène. Au milieu des années 50, donc à peine une décennie après son ouverture, certaines voix s’élevaient
déjà contre la présence d’une administration qui ternissait l’image de la ville. Yves Bouthillier, élu maire de
Saint-Martin en 1959, dénonçait la «verrue» architecturale dans le paysage, alors que d’autres pointaient
du doigt l’alcoolisme des gardiens et les risques dus à
la présence de «dangereux criminels» ! Aujourd’hui,
si beaucoup de clichés ont disparu, la fermeture n’a
jamais été autant d’actualité (voir par ailleurs)… Jean
Letanoux, le directeur de la centrale, n’en fait pas mysUne perte sèche pour la commune
Qui dit fermeture de la prison dit perte sèche pour la
commune de Saint-Martin. En effet, les détenus étant
comptabilisés par l’Insee comme habitants de SaintMartin, un départ de la centrale ferait baisser le nombre
de Martinais d’environ 400 personnes. La commune passerait ainsi de 2 597 à un peu plus de 2 200 habitants. Or,
la dotation globale de l’Etat est calculée au prorata du
nombre d’habitants, et la fermeture se traduirait, selon
le maire, par une perte de fonctionnement d’environ 20%
pour Saint-Martin.
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L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
Seul un tiers des 280 gardiens vit encore sur l’île, en raison du niveau élevé des prix.
Dossier
Letanoux. Longtemps, la réputation de Saint-Martin
fut indissociable du «pénitencier». Aujourd’hui, SaintMartin, surnommée la «Saint-Tropez de l’Atlantique»,
est synonyme de destination chic vivant essentiellement du tourisme. Et si beaucoup de visiteurs connaissent l’histoire du «bagne», vendue abusivement sur
certaines cartes postales1, très peu savent que la prison est la plus grande centrale de France et qu’elle
abrite presque 400 détenus, dont la moitié effectue
une peine supérieure à vingt ans… La centrale serait à
ce point invisible, ou si bien intégrée, «que les touristes passent 150 fois devant la prison sans savoir qu’elle
existe. Ils utilisent la piste cyclable qui longe les murs
en ignorant tout de cette réalité», juge Jean Letanoux.
Ainsi, une fermeture aurait très peu d’incidence sur
«l’image» de Saint-Martin, car la prison n’a ni bonne,
ni mauvaise réputation. En presque 60 ans d’existence, les évasions se comptent sur les doigts d’une main
et il n’y eut jamais d’incident grave, mise à part une
émeute lors de l’été 19882, mais qui resta circonscrite
aux murs de l’enceinte. Aux yeux des touristes, la prison n’existe donc plus. Elle appartient définitivement
au passé, et renvoie au «bagne».
Les Rétais minoritaires
Pour les gens du cru, la réalité est tout autre. Chaque
Rétais connait au moins une personne de son entourage ayant fait sa carrière dans la pénitentiaire. L’attachement à celle qui fournit pendant des décennies
des emplois aux locaux est réel. Comme l’évoque un
ancien, «on était gardien de père en fils. J’ai connu
une famille où le père était administratif et ses trois
enfants gardiens. C’était très courant.» Si la prison
reste aujourd’hui le premier employeur de l’île, avec
près de 280 personnels pénitentiaires, sans compter
la soixantaine d’intervenants extérieurs (formateurs,
éducateurs, etc.), sa réalité sociologique a beaucoup
évolué. Alors que la presque totalité du personnel
était rétais il y trente ans, cette proportion n’était plus
que de 60% en 1995 et 30% en 2010. Effet conjugué de
la construction du pont et de la hausse du prix de l’immobilier qui s’ensuivit, les gardiens ont déserté l’île
pour se réfugier sur le continent, dans la périphérie de
La Rochelle, voire plus loin… La conséquence est double. Majoritaires, les Rétais pouvaient peser de tout
leur poids pour s’opposer à une éventuelle fermeture.
Comme l’explique Jean-Marie Renouard, sociologue,
Il fut un temps où le pénitencier s’affichait dans les rues. Aujourd’hui, la prison passe totalement inaperçu aux yeux des visiteurs.
auteur d’une enquête sur la prison (voir interview),
«jusqu’en 1995, c’est presque exclusivement des Rétais
qui travaillent à la prison, on ne peut donc pas y toucher». Ensuite, le poids économique des pénitentiaires décline au gré de l’exode vers le continent. Le lieu
de vie, où l’on consomme, devient plus exclusivement
un lieu de travail. Quoiqu’il en soit, le personnel pénitentiaire, avec un salaire moyen d’environ 1 600 euros
nets mensuels, n’a pas un pouvoir d’achat susceptible
d’influer de manière décisive sur une activité commerciale désormais tournée vers le tourisme.
800 000 E d’investissements
annuels
Plus que les gardiens, c’est la centrale elle-même qui
génère des profits pour tout son environnement.
Dotée d’un budget de fonctionnement de 2,5 millions d’euros, ses investissements s’élèvent à près de
800 000 E par an. D’après Jean Letanoux, «tout ça ne
profite pas de façon directe à l’île mais fait bosser les
entreprises locales de plomberie, électricité, peinture,
Pour nourrir les détenus, la centrale fonctionne avec certaines entreprises locales, comme le Centre
Leclerc de Saint-Martin.
La reconversion du site en question
Par ailleurs, reste une question : en cas de fermeture,
que fera-t-on de cette immense espace de 445 000 m2
(dont 90 000 m2 réservés à la détention), propriété du
ministère de la Justice ? Le directeur de l’établissement
répond par une boutade : «Les gens les plus inquiets sont
peut-être du côté du ministère de la culture qui devra entretenir le site si nous partons. Le ministère de la culture
a moins de sous que nous…» Pour beaucoup, le site a
une vocation culturelle : certains imaginent un musée de
la pénitentiaire «de type Alcatraz», d’autres un musée
de la Marine. D’autres enfin un grand jardin public. Une
chose est sûre : le site étant classé, on ne pourra pas y
faire n’importe quoi. Mais nul doute que si l’Etat décidait
de vendre le site, cela ne manquerait pas de susciter les
convoitises, tant sa situation est exceptionnelle…
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
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Dossier
pose de carrelage ou maintenance des ascenseurs,
etc. La quasi-totalité du budget investissement est injectée dans ces travaux qui profitent aux métiers du
bâtiment. Ce n’est pas anodin. » On l’oublierait presque, mais les quelque 400 prisonniers font aussi tourner l’économie rétaise. Si leur pouvoir d’achat est peu
élevé, rappelons que 60% d’entre-eux ont un emploi
rémunéré dans la prison, qu’ils travaillent pour la Société rétaise de filets (en majorité), la Coopérative des
saulniers ou les Confitures du clocher d’Ars. Sur l’année, les achats des détenus représentent un chiffre de
800 000 E, qui profite en grande partie aux commerçants de l’île. Ils achètent des produits alimentaires
pour améliorer leur quotidien, des produits d’hygiène,
des lunettes, des vêtements, des journaux et pas mal
de tabac. Plus globalement, le monde pénitentiaire
joue encore aujourd’hui un rôle non négligeable dans
la vie de l’île3 : que ce soit au sein du monde associatif ou dans la vie politique locale, les gardiens s’investissent fortement et contribuent au maintien du lien
social. Comme l’explique le directeur de la centrale,
«l’importance de la prison pour l’île se situe au-delà
de l’économie : le personnel pénitentiaire est très bien
implanté et participe de façon forte à la vie de l’île». Le
maire de Saint-Martin, Patrice Déchelette, conscient
qu’il est difficile de s’opposer à des «décisions qui
viennent d’en haut» invite déjà les différents acteurs
à «une prise de conscience» : «A deux élèves près, je
risque une fermeture de classe. Si les familles de surveillants vont voir ailleurs, il y a un risque de perdre ces
enfants. Au-delà de cette indispensable revitalisation
des écoles, la prison ferme et c’est de la vie qui s’en va.
Doit-on faire de Ré simplement une île de retraités ?»
Saint-Martin n’a jamais été un bagne mais simplement un petit
dépôt, tenu par une trentaine de fonctionnaires, recevant deux fois
par an pendant une vingtaine de jours des bagnards en partance
pour Cayenne.
2
Suite à un suicide dans la prison, une bagarre générale éclata entre
deux groupes de prisonniers.
3
Aucun des commerçants ou artisans directement concerné par une
fermeture de la prison n’a souhaité apparaître dans cette enquête.
1
Interview de Jean-Marie
Renouard, sociologue, auteur de
Baigneurs et bagnards, tourisme
et prison dans l’île de Ré, éditions
de L’Harmattan
«
Des dizaines
d’anciens
surveillants
paient l’impôt
sur la fortune
Des syndicats assez partagés
Visiblement, les syndicats semblent assez partagés sur la fermeture de Saint-Martin. S’ils
redoutent des conditions de travail «déshumanisées» dans les futurs grands centres pénitentiaires, la fermeture de la centrale de Saint-Martin n’entraînerait pas que des désagréments. En effet, la création d’une prison à La Rochelle rapprocherait le personnel de
son lieu de vie. «On sait qu’à terme ça va fermer mais c’est une échéance très longue. ça
ne se fera pas trois ou quatre ans avant l’achat d’un terrain pour la construction d’une
nouvelle prison. Or, celui-ci n’est pas encore choisi. Saint-Martin pose des problèmes en
termes de travaux de réhabilitation car on se trouve en site classé. On ne peut donc pas
modifier facilement. De toute façon, c’est une structure très vieille et il faudrait beaucoup
d’argent pour la réhabiliter. Et puis Saint-Martin est mal situé pour le personnel. La plupart
vit en dehors de l’île car les logements sont inaccessibles», explique David Torrès, secrétaire général CGT Pénitentiaire à la direction interrégionale de Bordeaux. Pour Christophe
Beaulieu, responsable régional FO Pénitentiaire, «l’actuelle politique de restructuration
prévoit un programme de fermetures entre 2012 et 2017. De nombreux établissements de
centre-ville vont fermer. Nous avons rencontré la directrice de cabinet de Michèle AlliotMarie qui va revoir un peu sa copie : on aurait moins de fermetures qu’initialement, et on
s’orienterait vers le maintien de petites structures. Sauf que cela ne concerne pas SaintMartin. D’après mes informations, la fermeture arriverait tardivement, pas avant 2017.
ça sera la conséquence de l’ouverture du grand centre pénitentiaire de La Rochelle.»
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L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
Que pensez-vous de ces bruits de fermeture, qui semblent se faire de plus en plus insistants ?
Il y a eu des bruits insistants l’an dernier. A Paris, j’ai
croisé de nombreuses personnes qui avaient le sentiment qu’elle allait fermer. Notamment des gardiens
parisiens originaires de Charente-Maritime qui m’ont
dit : «Ce n’est pas la peine que je demande ma mutation là-bas puisque ça va fermer…» Mais ça reste des
bruits, même si les uns et les autres en parlent. Le programme d’équipement (investissements immobiliers,
rénovation) est prévu jusqu’en 2012. Le programme
pour 2013-2018 n’est pas encore arrêté, mais SaintMartin ne fait a priori pas partie des projets de fermeture. En tout cas, la prison a été ouverte en 1946
et les bruits sur la fermeture ont commencé presque
dès l’ouverture. Mais jusqu’en 1995, c’est presque exclusivement des Rétais qui travaillent à la prison, on
ne peut donc pas y toucher. Rappelons que c’est la
seule centrale de France qui compte une Amicale des
anciens, des retraités qui représentent un groupe de
pression très important. Sans compter les membres
de l’administration qui se sont succédés à la municipalité. Daniel Guenon, ancien directeur de la prison,
est élu maire de Saint-Martin en 1981. En 1995, c’est
Lucien Rieux, ancien comptable de la prison qui est élu
et qui déclare en 1999 : «On ne peut pas envisager
Saint-Martin sans sa prison.»
En quoi la date de 1995 représente selon vous un
tournant ?
Autrefois, il y avait une nécessité économique de
maintenir cette prison car elle offrait un emploi à
des autochtones souvent pauvres. Grâce à celle-ci,
ils vont peu à peu s’enrichir, notamment à travers un
important patrimoine immobilier. Soit ils ont hérité
de terrains constructibles ou de terrains devenus
constructibles par les plans d’occupation des sols
Dossier
(POS), soit ils ont acheté des terrains très peu chers
à l’époque. Ils ont construit leurs maisons souvent en
s’entraidant entre collègues. Certains ont même fait
des affaires dans le secteur du bâtiment : ils construisaient des maisons «au noir» pour les touristes. Ils
sont donc à la tête d’un patrimoine important, et des
dizaines d’anciens surveillants paient l’impôt sur la
fortune (ISF). A partir de 1995, les Rétais de souche
sont peu à peu remplacés par des continentaux. Il n’y
a plus de carrières de père en fils dans l’administration pénitentiaire. Aujourd’hui, les fils ont intégré les
activités touristiques de l’île.
Est-ce que la fermeture de la centrale, premier employeur de l’île, serait une catastrophe économique
et sociale pour Saint-Martin ?
Autrefois, la prison était économiquement très importante car elle achetait ses biens de consommation sur
place. Aujourd’hui, cela passe directement par la centrale d’achat de l’armée. Il y a encore des achats d’huîtres au moment des fêtes, des médicaments dans les
pharmacies locales pour les détenus et l’intervention
de médecins ou de dentistes, mais uniquement en cas
d’urgence. Tout ce qui est médical passe aujourd’hui
par l’hôpital, alors qu’avant 1989, les médecins locaux
intervenaient directement dans la prison. Enfin, quand
tous les surveillants étaient Rétais, la consommation
était très importante sur place. Or, les deux-tiers vivent aujourd’hui sur le continent et dépensent donc
là-bas.
Par contre, il y a encore de gros marchés comme le
tabac, qui représente environ 70 000 E1 par an. Le bureau de tabac du Centre, qui est situé le plus proche
de la prison à vol d’oiseau, bénéficie du monopole de
l’approvisionnement pour les détenus. Il faut savoir
que ça fume beaucoup en prison. L’autre bureau de
tabac a le monopole pour la vente du tabac dans les
restaurants et pour les surveillants. Et puis il y a les détenus en permission qui dépensent un peu sur place.
En cas de départ de la prison,
c’est toute une activité
économique et sociale qui
pourrait disparaître.
La direction de la prison parle d’un chiffre de 100 000 E pour le
tabac.
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L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
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Economie
Un échiniculteur en pays ostréicole
Eleveur d’oursins à La
Flotte, Yvan Le Gall a misé
il y a cinq ans sur cette
production originale à
forte valeur ajoutée.
Et ça marche…
Yvan Le Gall
est en passe de
réussir une première mondiale : maîtriser le cycle d’élevage des oursins, de la reproduction à la commercialisation. Quatre
ans après l’installation de six bassins aquacoles dans
la zone ostréicole du Petit Préau (La Flotte), l’échiniculteur a écoulé en 2009 ses premières châtaignes de
mer, qui auront mis trois ans à atteindre leur maturité.
«Les premières années, je n’ai pas gagné d’argent. Là,
je commence juste à faire des bénéfices.»
Le choix de ce créneau ne doit rien au hasard. Yvan est
un habitué de la faune marine. Après des études de biomarine à La Rochelle (Deug, Dut Gestion et diplôme de
plongeur professionnel), il est embauché comme soigneur-plongeur à l’Aquarium de La Rochelle. «Il fallait
tout mettre en place avant l’arrivée des visiteurs, nourrir
les poissons, les soigner et les mettre en quarantaine le
cas échéant.» Ses responsabilités sont faibles, tout comme les perspectives d’évolution de carrière. C’est décidé,
le jeune homme va monter sa boîte. Il y a bien ce terrain
familial disponible en bord de mer à La Flotte, mais qu’en
faire ? Les huîtres, tout le monde en fait. Etude de marché à l’appui, le jeune homme se focalise dans un premier temps sur l’ormeau («oreille de mer»), gastéropode
plat dont la chair est particulièrement réputée. «L’objectif
était de trouver quelque chose d’original et à forte valeur
ajoutée», confie l’aquaculteur.
Pouvoir d’achat «compatible»
Très vite, son choix se porte sur l’oursin, qui se négocie
3 à 5 euros pièce selon la taille. Il faut dire que son père,
professeur de biologie-marine à l’université de Caen,
connaît tous les secrets de la «châtaigne de mer», qu’il
a étudiée durant des années dans son laboratoire de recherche. «En 1982, il a été le premier à mettre au point
la technique d’élevage des oursins», explique Yvan, qui
n’a plus qu’à appliquer la recette maison. Enfin presque.
«Il a fallu patienter trois ans pour obtenir le permis de
construire car nous sommes sur un site classé», rappelle
Yvan Le Gall. Et ce n’est pas tout. Construction du bâtiment et des bassins (2005), pêche d’une cinquantaine
de géniteurs sur l’île, début de la reproduction et entretien du naissain : les obstacles ne manquent pas. Après
trois ans de patience, les premiers oursins sont prêts
à régaler les papilles des amateurs, lesquels disposent
sur l’île d’un pouvoir d’achat compatible avec ce type de
produit, ainsi que d’un palais habitué à manger «iodé».
Le marché local est d’autant plus important que l’animal
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L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
a le «mal» des transports et doit être consommé rapidement, ce qui réduit les possibilités d’export. «C’est un
marché très confidentiel, mais il y a une forte demande.
Aujourd’hui, j’ai quelques clients à Paris et à l’étranger.
Pour la plupart des grandes villes européennes, le colis
arrive en 24 heures», confie l’échiniculteur.
Brassage génétique
Une chose est sûre : avec une production d’1,5 tonne
en 2009, Yvan Le Gall, qui mise à court terme sur un
volume de 6 tonnes, est loin de répondre à la demande.
«Il pourrait y avoir une cinquantaine de fermes aquacoles comme la mienne en France, ça ne suffirait même
pas à satisfaire tout le monde ! Si je le souhaitais, un
seul client parisien suffirait à écouler toute ma production. Je refuse car je tiens à diversifier les débouchés»,
explique le jeune homme. Toujours avide d’innovations,
Yvan utilise le brassage génétique afin de «colorer» la
carapace de la petite bête. On en trouve des noires, des
violettes, des vertes et même des blanches ! Pour cela,
il est entré en contact avec des pêcheurs de Marseille
afin de récupérer des géniteurs méditerranéens, aux
couleurs plus variées. Il a réexpédié une partie du naissain issu de la reproduction en bassin afin de le réintroduire dans le milieu naturel. «Les dates de pêche vont en
se rétrécissant, en gros trois mois avant et après Noël.
A Marseille, ils gèrent très bien leur pêche. Ce ne sont
pas des fous furieux qui pillent tout.» Autre nouveauté :
l’échiniculteur vient de lancer une gamme de produits à
base d’oursin, comme le corail d’oursin au naturel ou la
mousse d’oursin au cognac. Un petit souvenir rétais qui,
lui, ne craint pas les transports…
Paracentrotus lividus, une espèce protégée
Espèce en voie de disparition, et par conséquent protégée, l’oursin de nos littoraux est appelé Paracentrotus
lividus. Il est important pour le monde scientifique car
il sert d’indicateur biologique : il permet de mesurer la
pollution d’une zone côtière, la larve d’oursin ne se développant que dans des milieux «propres». Son appareil
génétique est par ailleurs étudié dans le cadre de la recherche contre le cancer.
L’Oursine de Ré
Zone ostréicole
du Petit Préau
Tél. 05 46 66 54 08
Po r t r a i t
Sa vie, c’est tout un poème !
Yvonne Berriau, présidente de l’Association des amis
des fortifications, fut pianiste émérite, chargée de la
revue de presse d’une très grande entreprise française
et poète à ses heures.
Premier prix
d’Histoire de la
musique, premier prix de musique de chambre (piano) et un accessit d’orgue : qui dit mieux ? Eh oui, Saint-Martin possède en ses murs une artiste de grand talent. Yvonne
Berriau, ancienne conseillère municipale et actuelle
présidente de l’Association des amis des fortifications
cache bien son jeu. C’est pourtant à Saint-Martin que
cette Rétaise «de souche», dont les aïeux furent vignerons au Préau, a fait ses premières gammes. Née ici en
1928, elle suit ses parents en Dordogne puis revient
pendant l’occupation à Saint-Martin, où son père a été
nommé directeur de l’hôpital. La jeune fille rencontre
alors une prof de piano qui la prépare avec succès à
l’entrée au Conservatoire de Nantes… Cinq ans d’un
parcours sans faute, et la jeune diplômée monte à Paris «pour se faire une situation».
Yvonne débute sa vie parisienne comme pianiste-rythmicien dans les écoles de la ville de Paris. Très vite,
elle est rattrapée par une certaine précarité… Et par la
naissance de ses jumeaux. «Il a fallu que je bifurque,
car avec les enfants, ça devenait difficile financièrement.» La jeune femme se remet alors aux études et
obtient un brevet de documentaliste. Cela lui permet
d’intégrer la Compagnie générale d’électricité (CGE),
alors troisième groupe industriel français. «On m’a
chargée de réaliser tous les matins la revue de presse
pour la présidence et les filiales du groupe. Ambroise
Roux, qui dirigeait la CGE, était aussi vice-président du
patronat français. C’était quand même pas mal de responsabilités», se souvient Yvonne.
puis il recevait souvent du beau monde. Comme il était
féru de cinéma, il avait fait installer une petite salle
de projection. Nous avions croisé Raymond Barre par
exemple.» Paris est synonyme d’épanouissement professionnel pour Yvonne, mais aussi d’ouverture culturelle. En 1980, elle publie un premier recueil de poèmes, composé en partie dans le métro ! «ça m’a joué
quelques tours. Parfois, j’en oubliais de descendre…»
Comme pour le piano, c’est une rencontre qui lui donnera envie de composer des alexandrins. Grâce à une
chanteuse d’opéra, elle fait la connaissance de la fille
d’André Fontenas, célèbre poète belge ami de Gide et
Mallarmé. «Elle vivait dans l’atmosphère de son père,
Son patron : le vice-président du
patronat français
au milieu de toutes ses œuvres. C’est vraiment elle qui
m’a fait aimer la poésie», témoigne Yvonne. Elle aura
même le privilège de rencontrer Michel Tournier qui
l’encouragera à poursuivre l’écriture…
Avec l’élection de Mitterrand en 1981, la CGE vit un
tournant. «J’ai surpris certains huissiers en train de
détruire des dossiers», dit Yvonne avec malice. L’entreprise est finalement nationalisée en 1982, avant
d’être…privatisée en 1987 sous le gouvernement
Chirac. «C’était les premières fusions entre grosses
boîtes, avec ce que ça implique en terme de licenciements.» Yvonne, qui fait partie de la «charrette», choisit de quitter Paris pour regagner «son» île, où elle est
propriétaire d’une petite maison. Elle redécouvre avec
bonheur la lumière si particulière de Ré, et surtout son
calme. «Quand je me lève la nuit pour faire sortir le
chien, j’écoute le silence de la nuit.»
Chaque matin, elle a environ 45 minutes pour extraire
un premier condensé de l’actualité, avant de réaliser
par la suite une revue de presse complète. Pas moins
de 25 quotidiens nationaux à décrypter, dont quatre
anglophones et même… un allemand ! «J’ai dû apprendre quelques mots d’allemand», rigole Yvonne.
Paradoxalement, ses études musicales vont s’avérer
presque plus utiles que ses compétences de documentaliste. «En tant que pianiste, j’avais l’habitude
d’un déchiffrage rapide des notes. Pour trier la presse,
il fallait presque une lecture de chef d’orchestre. Je
voyais tout de suite où était l’essentiel.» Si les informations économiques intéressent au premier chef
l’entreprise, Yvonne doit satisfaire la curiosité «politique» de son patron. «Il avait ses entrées à l’Elysée. Et
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
9
Histoire
Venez à l’île de Ré en 1911
On pourrait penser que la promotion touristique de l’île de Ré est une
préoccupation relativement récente. Il n’en est rien. Déjà, en 1911, La
Revue rétaise vante les charmes de l’île en invitant le touriste à venir
y trouver «tout ce qui est propice à refaire vos énergies, dans un cadre
naturel de beauté simple et accueillante».
«Avez-vous
l’intention d’aller
passer quelques semaines à la mer pour fortifier vos poumons, pour assouplir vos muscles, pour vous reposer et vous détendre?
Redoutez-vous les plages tumultueuses et mondaines?
Cherchez-vous un coin de rivage pittoresque et tranquille où vous pourrez, jambes nues et le chef coiffé
d’un panama de 25 centimes, vous ébattre librement
sans que votre tenue sommaire soit trouvée ridicule
ou malséante? Aimez-vous la pêche, sous toutes ces
formes, la chasse aux oiseaux de mer, le canotage, ou
bien au contraire vos prédilections vont-elles au farniente qu’on goûte à l’ombre des pins, dans le parfum
puissant des œillets sauvages (…). Désirez-vous aussi
que votre budget annuel ne soit pas trop écorné par
votre escapade de vacances? Dans ce cas, ne cherchez
pas davantage et venez à l’île de Ré.» Telle est l’invitation lancée en 1911 par Am. Roux, le rédacteur en
chef du journal La Revue rétaise, revue mensuelle éditée à partir de 1910 qui se définit comme «un organe
mensuel des intérêts rhétais, économique, agricole,
commercial, maritime et d’informations». Son article,
intitulé «Baigneurs et touristes», dresse le portrait
idyllique d’une terre isolée, baignée par la mer, loin
des contraintes mondaines. Ce havre de paix, authentique et dépaysant, tranche avec l’image des stations
balnéaires de l’époque, aménagées pour les plaisirs
des classes aisées. Ici, pas de casino ni de loisirs extravagants mais un cadre propice au repos, aux activités
tournées vers la mer et à la découverte.
En misant sur l’isolement et les éléments de nature,
Am. Roux entend transformer en atouts ce qui a tenu
l’île si loin du développement touristique au cours des
décennies précédentes.
«Vous trouverez à l’île de Ré une population de braves gens qui accueillent simplement et cordialement
l’étranger, qui s’ingénient à lui rendre son séjour
agréable, vous trouverez des plages de sable fin d’une
immense étendue, des dunes, des bois de pins, du poisson frais qui n’a jamais connu la glace et des coquillages délicieux. Vous trouverez enfin parmi vos compagnons de plage des gens aimables avec qui, lorsqu’il
vous plaira, vous pourrez goûter le charme des bonnes
causeries, et même organiser un bridge si vous êtes
amateur.» L’île dispose de peu d’aménagements permettant de recevoir les touristes. Les hôtels sont rares et, hormis quelques pensions de familles, l’accueil
se fait chez l’habitant. En revanche, les plages y sont
10 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
particulièrement plaisantes et présentent un intérêt
incontestable pour les baigneurs. La mode des bains
de mer venue d’Angleterre s’est développée en France
au cours du xixe siècle. Le corps médical leur attribue
des vertus thérapeutiques qui ont largement participé
au succès du tourisme balnéaire.
Les journaux locaux annoncent régulièrement la liste
des baigneurs présents sur les plages de l’île de Ré
avec la date de leur arrivée ainsi que la date de leur
départ. Mais dans les années 1910, ils ne sont guère
plus de quelques milliers pendant la saison estivale et
il faudra attendre les années 30 pour franchir le seuil
des 10 000. On est très loin de la fréquentation des
stations balnéaires charentaises comme Royan, Fouras
ou Châtelaillon. Les aménagements étant peu importants, le tourisme de villégiature est limité.
L’arrivée du chemin de fer dans l’île en 1898, l’implantation d’un nouvel embarcadère à Sablanceaux
Photographie d’Emile Couneau
autour de 1900 sur le travail
dans les marais salants de l’île
de Ré. De chaque coté on peut
observer les monticules de sels
récoltés (Médiathèque Michel
Crépeau – La Rochelle)
en 1909 ainsi que les liaisons quotidiennes avec le
continent, désenclavent l’île et offrent de meilleures
conditions pour envisager le tourisme. Son développement devient une préoccupation majeure des acteurs
politiques et économiques de l’île de Ré. En 1899, le
conseil municipal de La Couarde-sur-Mer entreprend
une démarche auprès du préfet «pour que vu sa situation balnéaire, la commune soit dénommée à l’avenir
La Couarde-les-Bains». La commune de Saint-Martinde-Ré prête en 1912 son concours financier à un entrepreneur de transport de baigneurs qui fait la liaison
entre Saint-Martin et les plages du Gros Jonc, de la
Golandière et de La Couarde car «le service entrepris
par lui ne peut qu’avantager Saint-Martin parce qu’un
certain nombre de baigneurs seront portés à s’y loger
de préférence pendant la saison estivale y trouvant
plus de facilités qu’ailleurs pour l’approvisionnement».
Les intérêts touristiques sont de plus en plus pris en
compte par la commune qui créée une commission
balnéaire après les élections communales de 1912.
Néanmoins, aucun aménagement d’importance ne
sera envisagé sur l’île pour concurrencer les stations
balnéaires du continent.
«
Histoire
Petit guide
d’excursions
présentant trois
formules différentes
Les joies de la «petite reine»
En juin 1911, La Revue rétaise propose un petit guide
d’excursions présentant trois formules différentes : une
escapade d’une journée, une autre de deux journées et
un programme complet d’une semaine sur l’île. Le séjour commence à Saint-Martin-de-Ré où on arrive soit
par La Pallice-Sablanceaux (12 minutes de traversée)
puis par un trajet par le Chemin de fer économique ou
bien par La Rochelle – La Flotte (1 heure de traversée)
ou La Rochelle – Saint-Martin-de-Ré (1 heure 30 de traversée) grâce aux vapeurs de la Compagnie Rhétaise ou
les Bateaux à vapeurs de l’île de Ré.
La première matinée est consacrée à la visite de la
ville. Pour le déjeuner, «on trouve des hôtels confortables ainsi que des restaurants plus modestes, c’està-dire des établissements pour toutes les bourses».
Bain à Gros-Jonc en soirée grâce à un service de voitures pendant la saison qui part de la place d’Armes
de Saint-Martin quatre fois par jour. Le deuxième jour
commence par une visite des alentours de la ville, des
fortifications et bain au Vert-Clos (voir JdP n° 21) et
l’après-midi est consacrée à la visite de La Flotte et «de
l’abbaye de Ré, connue dans le pays sous le nom de
ruines de Saint-Laurent». Le troisième jour est consacré à la visite du Bois-en-Ré et La Couarde-sur-Mer
avec bain à la Gollandière et «excursion dans le bois
Henri IV qui borde la dune» ou bien «partir par le train
de midi 59 qui vous met aux Baleines à 1h41. Là, on
visite le phare, le musée Barbotin.» La quatrième journée «toute entière peut être employée à visiter Ars,
ville très propre et très coquette» où le touriste peut
résider dans deux hôtels de son choix, Porcher sur la
Plage ou Forgues sur le port avec sa «cuisine de famille
recommandée». «De l’hôtel Forgues on a une vue superbe sur toute la baie, vraiment merveilleuse sous le
soleil, et que borde au loin le bois au nom truculent de
“Trousse chemise” – honni soit qui mal y pense !» Le
cinquième jour permet de visiter le fameux bois après
une promenade en bateau dans le fier avant de pren-
dre les bains à l’établissement des Portes ou de visiter
le phare à feu fixe au milieu du massif forestier. Les
deux derniers jours permettent un «retour par SainteMarie et Rivedoux, où l’on peut s’arrêter pour déjeuner
et visiter ces deux localités, aussi attrayantes que les
autres communes rétaises».
Si La Revue rétaise indique parfois les horaires des
trains, elle encourage un tout autre moyen de transport tout à fait idéal pour parcourir l’île. «Beaucoup
de touristes vont à bicyclette, et quand on le peut, c’est
vraiment l’accessoire parfait pour un séjour dans l’île
comme ailleurs. Avec cette petite reine de la route, on
part, on va, on vient quand on veut, à son heure et à
son gré, que de jolis coins on explore, que d’exquis sentiers on découvre qui vous mènent à de points de vue
qu’ignoreront ceux qui se bornent à la grande route et
à la voie ferrée. Cyclistes, qui viendrez à Ré, n’oubliez
pas votre “petite reine”, votre plaisir sera doublé.»
Un siècle après, rien n’a changé.
Clârome
Publicité dans La Revue rétaise
en 1911 pour encourager à
passer des vacances sur l’île
de Ré. (Médiathèque Michel
Crépeau – La Rochelle)
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 11
Te n d a n c e
Quand le style «actuel»
épouse la sobriété rétaise
L
e contemporain
est à la mode
dans l’île de Ré. A
l’image de cette
maison de 250 m2
située au cœur de
Sainte-Marie, où
les traditionnelles
1
Le grand séjour, tès
lumineux, joue la
sobriété.
12 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
pierres apparentes
côtoient bois et fer
forgé. La déco, entre
extravagance (rouge,
orange) et sobriété
(beige, gris, noir) se
délecte aussi des
contrastes. Le tout
dans un souci de
transparence et de
luminosité, et avec
un petit plus côté
confort : le spa dans
le jardin ! Visite.
2
Une des chambres,
avec la salle de bain
dans le fond.
Te n d a n c e
5
L’une des deux
chambres de
l’étage.
&
traditionnel
contemporain
6
3
La cuisine est la
pièce qui symbolise
le mieux l’esprit
de la maison, entre
modernité (couleurs, plan
de travail) et tradition
(fenêtres).
L’une des deux salle
de bain de l’étage.
1 335 000 E, cœur de
Sainte-Marie, proche
plage et commerces.
Grand séjour, cuisine
indépendante, bureau,
à l’étage 2 chambres
avec chacune sa S/E.
Dépendance avec 2
chambres au rdc
chacune sa S/E. Préau,
garage, cour avec spa.
Agence Paris Orpi
Saint-Martin-de-Ré.
4
Pierres apparentes
traditionnelles à
l’extérieur, et petit
plus dans le jardin avec
le spa.
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 13
Culture
«On dirait un bonbon
tout sucré»
Récente lauréate du prix des
Mouettes1, l’artiste flottaise Emilie
Chauvet a su imposer un style
«funky» très personnel, loin de la
carte postale rétaise…
Comme tous
les matins, Emilie Chauvet se
balade sur le port de La Flotte, accompagnée de son
fidèle labrador blanc. La jeune femme a suffisamment
roulé sa bosse pour mesurer la chance qu’elle a de
vivre ici, mais déjà trop pour ne pas parfois regretter
l’appel des lumières urbaines. Etre artiste sur l’île de
Ré, c’est à la fois jouir d’un certain confort de vie et
subir l’isolement. «On est cocooné ici. Il faut parfois se
forcer à bouger car on se replie vite sur soi», reconnaît
l’artiste. La création artistique lui permet ses allers-retours permanents, entre île et continent.
Bien qu’enracinée à La Flotte (sa grand-mère y posséAutoportrait
dait une boucherie), la jeune femme a grandi dans la
région parisienne jusqu’à l’adolescence. Pas forcément
passionnée par l’école, elle entame des études de dessinateur-maquettiste. «Mes parents n’étaient pas très
chauds pour la peinture. Le graphisme-maquettisme,
ça les rassurait en raison des débouchés.» Son destin
en marche, Emilie va se laisser guider par un professeur d’histoire de l’art, qui l’encourage à poursuivre
son cursus en Irlande. Une île, et une grande ville
(Dublin), le compromis est parfait. «La moitié de mon
cœur est resté là-bas, les gens sont si simples, avec un
vrai savoir-vivre.»
Coloration et anticonformisme
14 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
De retour sur son île – l’autre moitié de son cœur –, il
faut concrétiser sa passion en gagne-pain. Les touristes recherchant souvent la «carte postale», tout jeune
artiste rétais doit satisfaire à cette demande pour vivre. «Au début, j’ai peint beaucoup de marines, et puis
j’ai essayé d’additionner mes acquis en mixant peinture et infographie. Il a fallu monter les blancs en neige.»
Peu à peu, l’artiste s’émancipe des tons pastel du
«cocon» pour adopter les couleurs vives. Et voilà comment on passe de la cabane du pêcheur à Rollergirl,
modèle de coloration et d’anticonformisme. «J’ai choisi une icône gay que j’aimais bien, pour symboliser le
Pacs qui fut une très belle avancée. C’est l’image de la
nana hyper sexy qui n’enlève jamais ses rollers, même
au lit.» Qu’on se le dise, Emilie Chauvet est dans sa
période funky… Bien loin de la Dame à la licorne, première expérience picturale en classe de maternelle et
début de sa «relation d’amour avec l’art». Bien loin
aussi du Narcisse du peintre italien Le Caravage, véritable révélation au niveau des ombres et de la lu-
Culture
«
Je veux chercher à
toucher les gens à
travers mes créations
mière. Inutile de lui chercher une filiation factice
avec ses autres modèles
(Klimt, Picasso), il n’y en
a pas. Sa peinture est
un condensé de ses expériences de vie, de ses
acquis techniques et de
sa créativité. «ça sort de
mes tripes, ça vient de
moi. Je ne sais pas où je
vais, mais j’y vais.»
Le xxie siècle
sera hyperfiguratif ou ne
sera pas
Largement
influencée
par la culture beatnik
des années 70 – elle
immortalise le combi
«Van» Volkswagen ou
la «deuche» ! –, Emilie
ne revendique pourtant
aucun message politique
ou philosophique. «C’est
l’esthétique que m’intéresse avant tout. Je veux
chercher à toucher les
gens à travers mes créations», explique l’artiste.
Témoin de notre époque
à travers ses nombreux
portraits, l’artiste nous
renvoie à la figure cette
société ultra-médiatisée,
où les réseaux sociaux
du net réduisent parfois
l’intimité à la portion
congrue et où la télé-réalité mise sur l’exhibition
pour gagner des parts de
marché. «Je pense que
les artistes à venir seront
ultra-figuratifs. On a tellement d’images réelles
sous les yeux et toute
La «Deuche», symbole des années 60-70.
notre génération a été
bercée par internet, les
médias et la télé-réalité»,
estime Emilie Chauvet.
Parfois, les touristes en
mal de «marines» sont
un peu déconcertés par
ces tableaux ultra-colorés. Mais la surprise laisse
souvent place à la curiosité. Comme cette dame,
croisée il y a quelques semaines dans son atelier
de La Flotte : «Vous ne
Rollergirl et Funkytown
faites plus de marines ?
Oh, mais c’est carrément
bien ! On dirait un bonbon tout sucré !» Pour
Emilie, c’est le plus beau
des compliments…
Prix d’encouragement à la
création artistique pour le tableau Rollergirl et Funkytown.
1
Essaouira
26, rue du marché
La Flotte
Visite de l’atelier :
05 46 66 03 78
www.emiliechauvet.fr
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 15
Recette du chef
Thierry Bouhier, chef de la Table d’Olivia,
restaurant de l’hôtel de Toiras à Saint-Martin
Noix de saint-jacques poêlées, mousseline de panais,
émulsion de granny smith et chips de pomme.
Ingrédients
40 noix de saint-jacques
sel – poivre
Eléments de la garniture
400 g de panais (poid net épluché)
40 g de beurre frais
5 cl de crème fleurette
sel – poivre
Eléments de compléments
2 pommes granny smith
30 cl de sirop à 30°
Eléments de l’écume de granny smith
300 g de purée de pomme verte
112 g de sucre semoule
300 g d’eau
Colorant vert QS
200 g de blancs d’œufs
4/5 feuilles de gélatines (soit 14 g)
Eléments de l’émulsion de granny smith
10 cl de jus de pomme (pulpe) + 5 cl pour la finition
200 g de beurre
1 pincée de sel – poivre
16 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
Thierry Bouhier, chef de la Table d’Olivia.
P
réparer les noix
de saint-jacques.
Les décoquiller, les
rincer puis les laisser
45 min dans
l’eau glacée. Les
égoutter et les
stocker sur un linge.
Réserver au frais.
Préparer la
mousseline de
panais. Eplucher les
panais et les cuire
à l’eau bouillante
salée ou à la vapeur.
Egoutter, presser
après cuisson et
passer au cutter.
Ajouter la crème
fleurette et le
beurre. Assaisonner.
Mettre à part.
Réserver au chaud.
Tailler la pomme
granny smith en
fine tranche avec
la peau. Etaler ces
tranches puis les
recouvrir de sirop à
30°. Laisser reposer
2 h. Les égoutter
et les étaler sur un
Silpat. Les placer
à l’étuve pour les
faire sécher. Les
saupoudrer de sucre
glace. Réserver dans
un endroit sec.
Tailler la pomme
restante en
allumettes sans
retirer la peau.
Réserver dans un
peu d’eau
citronnée.
Confectionner
l’écume de pomme.
Faire bouillir l’eau
et le sucre semoule.
Ajouter la
gélatine ramollie
puis la pulpe de
pomme verte et
quelques gouttes de
colorant en
conservant la
couleur naturelle du
produit initial.
Réaliser l’émulsion
de granny smith.
Faire chauffer 10 cl
de pulpe de granny
smith émulsion avec
200 g de beurre
frais. Tailler en
petites parcelles.
Assaisonner
partiellement.
Griller les noix de
saint-jacques à la
plancha.
Ile de Ré
Scot : les Amis de l’île de Ré pour
un «développement qualitatif»
Membre du comité de pilotage1 du Schéma de cohérence territoriale,
Pierre Bot, président de l’influente Association des amis de l’île de
Ré, évoque l’avenir de l’île. Entre préservation des espaces naturels
et… aménagement d’un parcours de golf.
JdP – Pour l’association des Amis de l’île de
Ré, quelle doit être l’orientation centrale du
futur Schéma de cohérence territoriale, qui
entrera en vigueur en 2012 ?
Pierre Bot – L’une des choses essentielles,
c’est le 80-20, c’est-à-dire le respect des 80%
d’espaces naturels et leur protection. Dans
les 20% plus ou moins urbanisables, on souhaite une maîtrise des constructions et éviter
une densification des centres-villes. Il faut
conserver des jardins et des espaces verts. Il
faut aussi mettre en place des règles de qualité pour les futurs PLU comme l’accessibilité, la conservation des jardins, la limitation
de la hauteur des bâtiments et des surfaces
construites. Enfin, il faut envisager un classement de toutes les communes en ZPPAUP.
Lors d’une réunion, le préfet a parlé de développement qualitatif : je crois que c’est une
excellente chose, car certains maires ont envie de construire un peu trop.
faire payer une petite contribution aux utilisateurs.
En matière environnementale, voyez-vous
d’autres priorités ?
Sans hésiter, la défense des côtes, qui
concerne essentiellement le canton-nord. Il
faut faire un véritable constat des différentes
solutions déjà mises en œuvres, comme les
pieux, les rochers, le réensablement, et voir
si ça a marché ou pas pour en tirer les conséquences. Il y a eu des choses stupides, des
échecs couteux et répétés. Que dire du réensablement trois fois de suite de la plage du
Peu-Ragot à La Couarde ! Il faut reproduire
l’effet des écluses d’autrefois en installant des
brises-lames (sous forme d’enrochements)
qui casseront les vagues et la dérive littorale.
Vous êtes pour la construction d’un golf.
N’est-ce pas en contradiction avec ce risque
d’effet domino que vous décrivez ainsi que
votre souci de protéger l’environnement et
les espaces naturels ?
Un golf est un aménagement naturel car c’est
60-70 hectares d’herbe mais aussi de sousbois et d’espaces naturels qui sont certes
aménagés, mais aussi entretenus. Et puis dans
le canton sud, il y a 2 millions de m3 d’eau recyclée qui sont rejetés à la mer chaque année
et qu’on pourra utiliser pour arroser. Pour ce
parcours qui se trouvera probablement à La
Flotte, nous avons une condition : qu’il n’y ait
pas derrière cela une opération immobilière.
Le golf permettrait de faire venir un tourisme
haut de gamme et qui s’étalerait sur trois
saisons car on peut pratiquer le golf tout
au long de l’année. Ce sport se démocratise
et ceux qui s’y opposent sont plus contre
l’image du golf que contre sa réalité. C’est un
projet structurant majeur qui pourrait voir le
jour dans les cinq ans. A ce titre, il sera discuté dans le Scot.
On parle beaucoup de réchauffement climatique et de montée des eaux. Tous les efforts
de l’Homme pour lutter contre les forces de
la nature ne sont-ils pas vain ?
Je veux être très clair sur ces questions que
je connais bien : l’île de Ré ne risque pas la
submersion. Un marégraphe installé à La
Pallice nous dit qu’elle se soulève sous l’effet
de la tectonique des plaques de 2,7 mm par
Faut-il construire d’autres ports de plaisance
ou agrandir ceux qui existent déjà ?
Pour les ports de plaisance, je suis très réservé. Il y aura déjà un port nouveau de 200
places à Rivedoux. Je crois qu’il faut surtout
améliorer la rotation des bateaux «ventouses», qui ont un emplacement et n’en
bougent jamais. Il faudrait les stocker à sec.
Quant aux ports existants, on peut les aménager, mais en étant prudent. C’est un peu
l’effet domino : chaque fois qu’on réfléchit
à un quelconque aménagement, ça entraine
plus de personnes, plus de voitures, plus de
pollution et plus de consommation d’eau.
L’île de Ré est un territoire fini. On est proche du plafond touristique. A certains moments, on arrive à saturation, il ne faut pas
l’oublier…
Pierre Bot, président des Amis de l’île de Ré.
an. Regardez Brouage, qui était un port sous
Louis XIV, et même l’île de Ré composée de
quatre îles qui ont fini par se réunir… Mais
si la côte est mal défendue, les digues peuvent craquer. Autrefois, il y avait un entretien
régulier et constant des digues. Le Conseil
général a écrit un jour dans un rapport qu’il
accepterait la dégradation des digues tant
qu’il n’y aurait pas de danger pour les populations… Le budget pour la défense des côtes
est actuellement de 1,2 million d’euros. Ce
chiffre devrait être doublé.
Au niveau de la gestion des flux touristiques,
allez-vous faire des propositions ?
Déjà, on va avoir un Schéma de mise en valeur de la mer. C’est la première fois que pour
une île on va s’occuper de ce qu’il y a autour…
Ensuite, il faut se pencher sur la question des
mouillages sauvages, qui concernent environ
1 100 bateaux l’été. Il faut les aménager et
1
A titre consultatif
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 17
Ile de Ré
En route pour Ré la verte
Grâce aux nouvelles ressources de l’écotaxe, la Communauté de
communes projette de mettre en place un ambitieux programme de
déplacements écologiques. Explications
Comparant
l’écotaxe
aux loupés du sommet de Copenhage ou encore
de la taxe carbone, le président de la CdC,
à l’occasion de ses vœux, n’y est pas allé par
quatre chemins : «L’écotaxe est la première
grande taxe environnementale !» Et Lionel
Quillet de détailler une répartition idéale
des recettes de l’écotaxe : un tiers pour la
préemption (Conseil général), un tiers pour
la gestion des espaces naturels (CdC) et un
tiers pour les énergies propres dans les transports. Pour ces derniers, la CdC prévoit pour
2010-2011 une «véritable politique d’expérimentation» de transports alternatifs : navettes électriques, navettes maritimes, scooters
électriques et vélos. Avec l’idée de conduire
les touristes de façon «propre», de leur résidence principale à leur lieu de villégiature
sur l’île : TGV jusqu’à La Rochelle, navettes
électriques entre La Rochelle et le pont de
l’île et combinaison de transports écologiques sur l’île à partir d’une plate-forme «relais» située à proximité du pont, afin d’ameLes «Amis» sceptiques
De son côté, Pierre Bot, président de l’Association des amis de l’île de Ré, se montre réservé quant à un tel projet. «Cela implique un
abandon de certaines habitudes. Je suis sceptique. Et puis il faut que ça soit concurrentiel
au niveau technique. Nous ne sommes qu’à la
première génération des véhicules électriques,
il ne faut pas trop se précipiter. Un système de
navettes implique la construction de parkings,
la maintenance des véhicules, etc. Je crois que
la meilleure solution pour l’île reste le vélo.
L’été, il y a des dizaines de milliers de vélos en
location et cela ne suffit pas toujours. C’est
considérable. Notre Vélib’, ce sont les loueurs
de vélos. Si ces navettes entrainent un coût nul
ou un léger déficit, pourquoi pas, mais il ne
faut pas que ça pompe toute l’écotaxe.»
18 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
ner les visiteurs vers les différents villages de
l’île. «Après, les communes doivent prendre
le relais pour les transports intra-muros. Les
campings devront aussi se doter d’un système de transport», estime Lionel Quillet. Pour
les communes, «l’idée serait par exemple de
mettre en place une navette pour le centrevillage et une autre pour les plages. Qui dit
deux navettes dit aussi deux chauffeurs qu’il
faudra payer. Ce système fonctionnera donc
surtout l’été. Le reste de l’année, pourquoi ne
pas imaginer un ramassage certains jours,
comme le mercredi par exemple. La première cible, ce sont les vacanciers, cela sera plus
dur de convaincre les permanents. Il faut
changer les habitudes. Certains font parfois
450 mètres en voiture pour aller au marché.
Le principe est celui d’un service payant,
mais ça ne sera pas très cher.» Pour Lionel
Quillet, un tel système signifierait que l’été,
«80 000 personnes n’auraient aucune raison
d’avoir une voiture sur l’île». Pour sa réalisation, cet ambitieux projet ne pourra se faire
qu’en collaboration avec le Conseil général,
le Conseil régional et la Communauté d’agglomération de La Rochelle.
Au-delà de l’incitation à utiliser ces nouveaux
transports grâce à des prix modiques et une
certaine souplesse, Lionel Quillet mise aussi
sur la contrainte : «Il faut ne pas faciliter les
voitures, par exemple en mettant en place
beaucoup de centres piétonniers dans les
communes. Cela passe aussi par les pistes
cyclables, dont le réseau long de 110 km a
besoin d’être entretenu et étendu, grâce à un
budget de 400 000 E par an.»
n Rachat des Brises-marines…
Lors de ses vœux, Lionel Quillet a émis l’idée
d’un rachat du site des Brises-marines, domaine de 5 700 m2 situé à Ars-en-Ré. «On
est prêt à nous le vendre 3 millions d’euros.
Cela permettrait d’équilibrer le territoire. On
pourrait y construire une nouvelle crêche et y
regrouper tout le secteur social (services sociaux et aide à la personne) du canton nord.
Cela serait une garantie pour l’avenir.»
n 10e salon de l’immobilier, de l’épargne et
du patrimoine de Charente-Maritime
Du 26 au 28 février prochain, se tiendra le
10e salon de l’immobilier, de l’épargne et du
patrimoine à l’Espace Encan de La Rochelle.
Sur place, les visiteurs pourront rencontrer
plus de 80 spécialistes de chaque secteur :
promoteurs, constructeurs, agents immobiliers, notaires, spécialistes du crédit ainsi
que courtiers, auprès desquels ils pourront
se renseigner ou mettre en place leurs projets.
Des cycles de conférences en accès libre
seront aussi l’occasion, pendant les 3 jours,
d’évaluer et de comprendre la situation du
secteur immobilier en 2010.
n … Et création d’un nouveau centre culturel ?
Pour les deux prochaines années, Lionel
Quillet s’est montré favorable à un rééquilibrage de l’offre culturelle sur l’île. «Il y a une
certaine concentration culturelle. La Maline
est un outil formidable mais elle ne doit pas
être seule. Pourquoi ne pas imaginer l’ouverture d’une deuxième salle culturelle dans le
canton sud ?» Celle-ci pourrait voir le jour au
Bois-Plage-en-Ré.
Horaires d’ouverture : vendredi, samedi, dimanche de 10h à 19h.
Tarif : 4 €, gratuit pour les enfants de moins
de 12 ans.
Rivedoux
Vers un centre-bourg
totalement repensé
Le projet de réaménagement a pour objectif, entre autres, une ouverture sur la mer.
C’est
un projet d’envergure pour la commune de Rivedoux. Le réaménagement
du centre-bourg, dont le coût oscillerait entre 3,8 et
4 millions d’euros, devrait répondre à trois attentes :
regrouper des lieux de services, contraindre la circulation automobile et s’ouvrir sur la mer. Ainsi, les services
administratifs et commerciaux seront regroupés entre
la boulangerie Fred et la place Jules-Ferry. Par ailleurs,
la mairie sera repensée et des locaux commerciaux
ainsi qu’un marché couvert devraient s’installer sur
la place de la République. Quant à la rue Jules-Ferry,
sa vocation commerciale sera renforcée par l’élargissement des trottoirs. Côté mairie annexe, le bâtiment
sera abattu pour que son emplacement se transforme
en aire de stationnement. Autre objectif de ce réaménagement : contraindre et pacifier la circulation. Avec
16 214 véhicules/jour en 2008 sur la RD 735, cet enjeu
était devenu une priorité. «Nous sommes la première
commune qui subit de plein fouet la circulation. Il faut
donc aménager pour préserver une certaine qualité
de vie», résume Patrice Raffarin. La voie deviendra à
sens unique «entrant» à partir de la crêperie Le Platin,
alors que le rétrécissement de la chaussée s’effectuera
jusqu’à la supérette Huit à 8. Quant au flux automobile «sortant» arrivant du port, il sera dévié à droite de
la mairie (avenue de la Plage), jusqu’au parking situé
Infos pratiques
Mairie 05 46 09 39 39
Du lundi au vendredi de 10h
à 12h et de 13h30 à 16h30.
Le samedi de 10h à 12h
Office de tourisme
05 46 09 45 66
Du lundi au samedi de 9h à
12h et de 14h à 17h
Poste 05 46 09 80 82
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h15 et de 14h à 16h. Le
samedi de 9h à 12h
Bibliothèque
Lundi et mardi de 16h30
à 18h, mercredi de 14h à
16h, vendredi de 11h à 12h,
samedi de 10h à 12h
Ordures ménagères
Lundi et vendredi soir
Tri mercredi soir
Déchèterie
Du lundi au samedi de 9h à
12h et de 14h à 17h30
après la boulangerie (qui deviendra donc une voie à
sens unique). Les deux flux se retrouveront alors pour
regagner la pointe de Sablanceaux. Au-delà de la volonté clairement affichée de faire ralentir les voitures,
il s’agit aussi de les inciter à s’arrêter dans les commerces locaux. «Souvent, on entendait des gens dire qu’ils
ne faisaient que passer à Rivedoux. Là, notre objectif
est de développer un transit de qualité», explique le
maire de la commune. Quant à l’ouverture sur la mer,
elle se matérialisera par une promenade littorale partant de l’avenue de la corniche et conduisant au cœur
de la place de la République, le long de la piste cyclable. Elle débouchera sur une esplanade mitoyenne entre mer et village.
Le projet définitif, mené par la cabinet Gry de La Rochelle, devrait être validé très prochainement.
Le financement
Pour aider à financer ces travaux, les bâtiments de la
poste et de la gendarmerie saisonnière seront vendus
pour un prix estimé à 1,8 millions d’euros. Un nouveau
bureau de poste prendra place en périphérie de la future
mairie. Le Département assurant les charges de voirie,
la charge communale pourrait s’élever à 500 000 euros
(subventions déduites).
Nouvelle formule : vos réactions !
Donnez-nous votre avis sur la nouvelle version de votre journal,
et réagissez aux articles.
Courrier :
Le Journal des Propriétaires de l’île de Ré
2, rue des Loges - L’Ilate - 17600 Saujon
E-mail : [email protected]
Site : www.journal-ile-de-re.fr
rubrique «Courrier des lecteurs»
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 19
Sainte-Marie
«On ne va pas faire Deauville,
ni la Côte-d’Azur»
Le parking des Grenettes sera
déplacé au-delà de la bande
littorale pour protéger la dune.
«Le Plan
de référence et le PADD sont
des outils essentiels pour
élaborer et mettre en œuvre une politique globale et
pérenne d’aménagement et de développement qui
soit adaptée à l’évolution de notre commune», explique Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie-de-Ré.
Sous ses termes techniques, c’est bien l’évolution de
la commune pour les prochaines décennies qui est en
jeu. Le Plan de référence, dont le dernier remontait à
1987 (avant l’arrivée du pont), a permis de dresser en
fin d’année dernière un premier état des lieux : population qui a quasiment doublé depuis 1988, proportion des jeunes assez importante, emplois agricoles
plus nombreux que sur la CdC, un bassin d’activités
commerciales et artisanales en retrait par rapport à la
CdC, une part des ménages possédant deux voitures
ou plus en forte augmentation… Le PADD (Plan d’aménagement et de développement durable), qui prend
cette année le relais du Plan de référence, doit permettre d’esquisser des projets concrets. Comme l’explique Gisèle Vergnon, «suite au PADD qui s’achèvera
Infos pratiques
Mairie 05 46 30 21 24
Lundi, mardi, jeudi et
vendredi de 9h à 11h et de
14h à 16h. Le mercredi de
9h à 16h
Pompiers 05 46 30 26 27
Office de tourisme
05 46 30 22 92
Du lundi au samedi de 10h
à 12h30 et de 15h à 17h.
Médiathèque
05 46 43 91 80
Mardi de 14h à 18h,
mercredi de 10h à 12h et
de 14h à 18h, jeudi de 11h
20 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
à 14h, vendredi de 10h à
12h et de 16h30 à 18h30,
samedi de 10h à 13h et de
14h à 16h
La Poste 05 46 30 24 53
Du lundi au vendredi de
9h30 à 12h et de 14h à
16h30 et samedi de 9h à
12h
Ordures ménagères
Vendredi et lundi.
Tri mercredi
Déchèterie
Du lundi au samedi de 9h à
12h et de 14h30 à 17h30
en fin d’année, nous pourrons d’autant mieux appréhender les projets pour le changement de l’actuel Plan
d’occupation des sols (POS) en Plan local d’urbanisme
(PLU) en 2012.» Pour le premier magistrat de la commune, il s’agit de trouver un savant équilibre entre
aménagement et respect de l’environnement. «Ici on
a sept kilomètres de côtes à préserver. Il faut aussi faire des travaux d’aménagement. Mais on ne va pas faire Deauville, ni la Côte-d’Azur. Avec le cabinet d’étude
Ponant (Rochefort), on est d’accord pour dire qu’il y a
une réelle authenticité à préserver. On veut privilégier
les modes de déplacements à pied ou en vélo. L’idée,
c’est donc de mettre l’accent sur les pistes cyclables et
d’aménager un sentier littoral avec des aires de repas,
ainsi que des panneaux informatifs sur la faune et la
flore.» Dans sa ligne de mire, le parking des Grenettes.
«Il est illégal car il a été fait avec des remblais issus
d’un dépôt sauvage. Aujourd’hui, il n’y a plus d’arrièredune. Il va donc falloir réaménager ce parking plus en
retrait, bien au-delà de la bande littorale. Je pars du
principe qu’il faut préserver, mais il faut aussi penser à
améliorer certains lieux.»
Enfin, Sainte-Marie souhaite jouer la carte développement durable à fond. Le camping municipal devrait
prochainement obtenir une première qualification environnementale régionale, afin d’envisager l’écolabel
pour 2011. Déjà, deux hôtels de Sainte-Marie (les Vignes de la Chapelle et le Peu Breton) ont obtenu dernièrement l’Ecolabel européen, ce qui fait de SainteMarie le seul village hexagonal ayant deux hôtels
écolabellisés. La commune souhaite montrer l’exemple dès qu’elle le peut : bannissement des pesticides,
adoption des éco-pièges pour lutter contre les chenilles sans recours aux épandages, installation d’une
centaine de nichoirs sur la commune par la Ligue de
protection des oiseaux, mise en place des marchés
verts avec des exposants certifiés ou labellisés bio
dans les domaines de l’alimentation, de la cosmétique
et du développement durable. Sans parler des initiatives de cultures biologiques qui ont permis la mise en
place de la première cantine bio de l’île.
En bref. .
La zone artisanale, un enjeu de taille
«Certains artisans sont à l’étroit et des nouveaux souhaitent s’installer dans la
zone artisanale. C’est un des enjeux importants à défendre auprès de la CdC.
Si on souhaite l’extension de la zone artisanale, il faut obtenir l’autorisation de
construire en zone classée. C’est un vrai enjeu. D’autant que la route départementale qui va de la Noue à La Flotte va passer à 6 mètres, donc tous les camions
de plus de 3,5 tonnes passeront le long de Sainte-Marie et au rond-point de la
Noue, explique Gisèle Vergnon. Devant l’augmentation du trafic, il semble opportun de profiter de la révision du Scot pour agrandir la zone.»
La Flotte
Vert de rage contre l’algue
L’algue verte, qui fait actuellement des
ravages en Bretagne, commence à sérieusement inquiéter le maire de La
Flotte, Léon Gendre. Lequel a envoyé
une première missive courant octobre
au préfet, restée lettre morte. «J’ai sollicité une analyse des eaux aux débouchés de deux rivières, la Sèvre-Niortaise
et le Lay. Nous voulons savoir si la teneur
en nitrates est supérieure à la normale.»
Pour l’élu, la cause de la présence de
cette algue verte fait peu de doute. Elle
se nomme agriculture intensive : «Je
suis complètement en phase avec les
écolos du marais poitevin. J’ai toujours
été opposé à la fertilisation intensive
des sols. Le sol est une sorte d’éponge
qui va avaler les herbicides, insecticides,
fongicides. A un moment, il va y avoir
un trop plein qui va se déverser vers le
point le plus bas, par le biais des rivières.» Comme Léon Gendre n’a pas eu
de réponse préfectorale, un deuxième
courrier a été expédié courant janvier.
Echos de l’éco-quartier
C’est en octobre prochain que seront
attribués les lots du nouvel éco-quartier de Bel-Air. Basé sur les économies
d’énergie, grâce à une orientation au
sud, le recueil des eaux de pluie et
l’installation de pompes à chaleur, ce
nouveau lotissement prendra place sur
une partie du terrain de camping municipal, qui sera ainsi rogné de 4 000 m2.
Réservé aux primo-accédants, ce lotissement comportera 18 maisons
qui seront attribuées à des personnes
travaillant sur l’île de Ré et dont les
revenus, compris dans une fourchette
précise, ne leur permettent pas de
devenir propriétaire. «Nous avons 42
candidats pour 18 logements. Nous
travaillons avec des avocats, notaires
et organisme HLM pour trouver la bonne formule.» Pour Léon Gendre, il s’agit
de s’assurer que ces logements conserveront dans le temps leur «caractère
social». Une condition impérative sera
ainsi contractée par l’acquéreur : l’interdiction d’une revente avec plus-value avant une période de vingt ans. «Et
en cas de revente, pour cause de perte
d’emploi, décès, divorce ou autre, nous
serons les acheteurs prioritaires», explique le maire de La Flotte. Enfin, un système de «pass foncier» sera également
mis en place, qui «permet de payer le
foncier au bout de 15-20 ans».
Infos pratiques
Les nouveaux logements sociaux seront
construits dans le fond du camping.
Mairie 05 46 09 60 13
Lundi et jeudi de 10h à
12h. Mardi de10h à12h et
de 13h30 à17h. Mercredi et
vendredi de 10h à 12h et de
13h30 à15h
Office de tourisme
05 46 09 60 38
Du lundi au samedi de10h à
12h30 et de 14h à 17h
Bibliothèque
Lundi de 16h à 18h.
Mercredi et samedi de 10h
à 12h et de 16h à 18h
Gendarmerie
05 46 09 21 17
Pompiers 05 46 09 50 34
La Poste 05 46 09 62 16
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h et de 14h à 16h30.
Samedi de 9h à 12h
Port 05 46 09 67 66
Marché couvert
Tous les jours, de 8h à 13h
Ordures ménagères
Jeudi et dimanche soir
Tri mardi soir
Déchèterie des Hautes
Turpines
Lundi de 8h à 12h et de 14h
à 18h, du mardi au vendredi
de 8h à 12h et de 14h à
17h30
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 21
Le Bois-Plage
«Nous ne sommes pas des
intégristes du patrimoine !»
Comme
Jean-Pierre Gaillard nous l’indiquait dans notre précédent
numéro (JdP n° 30), la mise en place d’une ZPPAUP
(Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager) représente un enjeu de taille pour
l’avenir de la commune. Son but ? Graver dans le marbre certaines zones remarquables en les protégeant.
Après la phase de repérage et de diagnostic, les prochaines semaines devraient permettre de délimiter le
périmètre où s’appliquera cette ZPPAUP. Anticipant
certaines critiques, le maire se veut rassurant : «Il ne
s’agit pas de l’appliquer sur toute la commune mais
seulement sur deux ou trois zones remarquables. Et
cette ZPPAUP n’aura pas pour conséquence de pénaliser les propriétaires par des contraintes trop fortes,
ni d’en spolier d’autres en excluant tout modernisme.»
En effet, qui dit ZPPAUP dit aussi «contraintes» en matière architecturale afin de conserver l’identité de la
commune. «Certains se disent qu’il y aura des restrictions à n’en plus finir et qu’on va imposer tel type de
volet ou tel type d’ouverture. Nous n’avons pas du tout
cela à l’esprit. Nous ne sommes pas des intégristes du
patrimoine. Il ne faut simplement pas balayer le travail
d’urbanisme de nos anciens sous prétexte de nouvelles
façons de vivre.» Cette ZPPAUP apportera en outre un
certain nombre d’éléments en vue du nouveau PLU
(Plan local d’urbanisme) qui succédera au POS d’ici
deux ou trois ans. Si Jean-Pierre Gaillard affirme que la
délimitation du périmètre de la ZPPAUP n’est pas encore arrêtée, certains éléments du diagnostic offrent
En bref. .
La ZPPAUP a pour but de graver dans le marbre les zones remarquables de la commune.
des perspectives intéressantes. «Ce qui fait la particularité du Bois-Plage, c’est son organisation, cet espèce
de village-rue assez étendu d’est en ouest, avec des
rues aux alignements remarquables. Il faut aussi souligner les ouvertures de certaines façades en rapport
avec la vie rurale de l’époque. A partir de 1950, on observe une évolution marquée du village, son extension
vers le sud, vers l’océan…» Comme son nom l’indique,
la ZPPAUP ne concerne pas seulement l’aspect «urbain» mais aussi l’aspect «paysager». «Nous devrons
conserver en leur état certaines zones naturelles remarquables, qu’il s’agisse de zones boisées ou d’arrières-dunes. Je pense au Gros-Jonc ou au Petit-Sergent»,
analyse le maire.
Logements à loyers modérés
Alors que six logements à loyers modérés viennent
d’être livrés en janvier, un autre programme de logements locatifs pour habitants permanents est en
cours d’élaboration. «Cela devrait concerner 45 à 50
logements pour l’habitat permanent et en concertation avec la CdC. ça ira du T2 au T4, en cohérence architecturale avec le secteur géographique
où ils seront construits, avec sûrement un étage.»
L’objectif de ce programme de logements, partagé
par de nombreuses autres communes rétaises, est
clair, comme le résume Jean-Pierre Gaillard : «Il
faut combler le manque de logements locatifs, du
à un prix du foncier très élevé, afin de garantir une
vie économique dynamique, d’éviter que les écoles
ferment et que les jeunes salariés quittent l’île.»
22 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
Infos pratiques
Mairie 05 46 09 23 11
Du lundi au jeudi de 8h30
à 12h et de 13h30 à 15h30.
Vendredi de 9h à 15h30,
samedi de 9h à 12h
Office de tourisme
05 46 09 23 26
Du lundi au samedi de 9h à
12h30 et de 14h à 17h30
La Poste 05 46 09 35 51
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h et de 13h30 à 16h30.
Samedi de 9h à12h
Gendarmerie
05 46 09 21 17
Bibliothèque
05 46 00 37 65
Mardi et jeudi de 10h à
11h30, mercredi de 16 h à
18h30, samedi de 14h30 à
18h30
Ordures ménagères
Jeudi et dimanche soir
Tri Mardi soir
Déchèterie du Morinand
05 46 09 14 04
Tous les jours sauf les
dimanches et jours fériés
de 9h à 12h et de 14h à
17h30
Saint-Martin
Inauguration en mars de la maison
de retraite
«C’est un formidable outil pour nos anciens, un bel
endroit pour se retirer. Et elle est très bien située, en
plein centre-ville, alors que l’ancienne était à l’extérieur.» Patrice Déchelette, le maire de Saint-Martin, se
montre particulièrement élogieux à l’égard de la nouvelle maison de retraite (Ehpad), installée dans la cour
de l’hôpital, et qui sera inaugurée en mars. Il tient à
souligner le rôle de M. Marchais, directeur de l’hôpital, «qui s’est particulièrement investi». A noter que ce
projet de 19 millions d’euros a été financé intégralement par l’administration hospitalière. L’hôpital autofinance une partie de la construction par la vente, qui
devrait être effective l’année prochaine, de l’ancienne
maison de retraite à la communauté de communes à
hauteur de 4,5 millions d’euros. Par ailleurs, la Caisse
nationale de solidarité pour l’autonomie apporte une
subvention de 1 800 000 E alors que le reste a été
financé par un emprunt.
Doté de 157 chambres à un lit et de trois chambres à
deux lits, cet établissement public se veut avant tout
fonctionnel. «Il est lumineux, très adapté aux besoins
actuels. Bref, c’est un outil très performant pour nos
anciens, digne de la meilleure hôtellerie et très loin des
mouroirs que l’on voit parfois à la télé.»
Lifting à un million d’euros
pour le gymnase
Construit à la fin des années 70 et inauguré en 1982,
le complexe sportif de Saint-Martin a besoin d’un sacré lifting, à commencer par le gymnase. Si des travaux d’urgence ont été réalisés en août pour l’électricité et en novembre pour l’étanchéité – travaux de
mise aux normes – la restructuration du bâtiment est
aujourd’hui indispensable. «Il y a beaucoup d’associations qui l’utilisent ainsi que les 650 élèves du collège.
On va y créer de nouveaux vestiaires et rechercher les
économies d’énergie car c’est un vieux bâtiment, très
électricivore», explique Patrice Déchelette. Le choix
s’est porté sur une restructuration car une démolitionreconstruction aurait été trop longue. «C’était deux
ans sans installation pour les élèves», affirme le maire.
Le coût, estimé «à la louche» à un million d’euros, avec
300 000 E supplémentaires en cas de pose de panInfos pratiques
Mairie 05 46 09 38 90
Du lundi au jeudi de 10h
à 12h et de 14h à 17h,
vendredi de 10h à 12h et de
14h à 16h, samedi de 10h
à 12h
Office de tourisme
05 46 09 20 06
Du lundi au samedi de
10h à 13h et de 14h à 18h.
Dimanche de 10h à 13h
marchés Tous les jours
La Poste 05 46 09 38 20
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h et de 13h30 à 16h30,
samedi de 9h à 12h
Gendarmerie
05 46 09 21 17
Pompiers 05 46 09 43 25
Bibliothèque
05 46 35 21 81
Lundi de 16h à 18h,
mercredi de 10h à 12h,
jeudi de 16h à 18h,
vendredi de 16h30 à 18h30,
samedi de 11h à 12h
Ordures ménagères
Jeudi et dimanche soir
Tri mardi soir
Déchèterie 05 46 09 14 04
Du lundi au samedi de 9h à
12h et de 14h à 17h30
Port de plaisance
05 46 09 26 69
Capitainerie, du lundi au
vendredi de 8h à12h et de
14h à 18h
neaux photovoltaïques sur le toit. Quoi qu’il en soit,
la commune devrait bénéficier de subventions, même
si Patrice Déchelette explique qu’il «faut prendre son
bâton de pèlerin car, avec la crise, la période n’est pas
à l’euphorie».
Le nouvel Etablissement
d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes
(Ehpad) bientôt inauguré.
Des bâtiments trop gourmands !
Le service des marchés publics a lancé un appel d’offres pour effectuer un diagnostic énergétique des bâtiments communaux. L’objectif de la commune est de
postuler à l’appel à projets «d’amélioration de la performance énergétique du bâti existant des communes
de moins de 10 000 habitants» lancé par la Région et
l’agence régionale de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Extension du musée
pour septembre
Le bâtiment central de l’hôtel de Clerjotte sera prochainement restructuré dans le but de redéployer
les collections du musée, dont une grande partie est
actuellement stockée dans l’aile du bâtiment. Il s’agit
d’exposer une collection hétéroclite d’objets (numismatique, objets préhistoriques, etc.) que le grand public n’a pas encore eu l’occasion de voir. Si tout va bien,
les travaux sont prévus pour septembre. «Ce n’est pas
un travail colossale, affirme Patrice Déchelette. Il faut
surtout retravailler la toiture, les murs en chaux, le
chauffage et l’électricité.»
Distinction internationale pour
l’hôtel de Toiras
Le magazine américain Andrew Harper’s Hideaway Report, spécialisé dans le tourisme très haut de gamme,
vient de décerner un «Grand award 2010» à l’hôtel de
Toiras (quatre étoiles, appartenant au réseau Relais &
Châteaux et dirigé par Olivia Le Calvez). Cette distinction prestigieuse ne récompense que 16 hôtels dans le
monde entier. Parmi les lauréats, un seul autre hôtel
se trouve en France (La Réserve, à Ramatuelle). Cette
distinction devrait être un sacré plus pour attirer la
clientèle venue, entre autres, d’Amérique du Nord...
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 23
La Couarde
La halle bientôt
reconstruite.
Une nouvelle halle pour redynamiser
le commerce
A La Couarde,
la volonté
de redynamiser le commerce – alimentaire – de proximité fait
son chemin. Pour Patrick Rayton, maire de la commune, cela part d’un constat simple : «Economiquement, on subit l’attraction du commerce alimentaire
de Saint-Martin ou du Bois-Plage. C’est une période
charnière. Si on ne fait rien, nos administrés vont prendre leurs habitudes à Saint-Martin. Nous sommes partagés entre le côté affectif qui commande de conserver
l’âme d’antan et un certain pragmatisme. La réalité actuelle est que les centre-bourgs s’orientent de plus en
plus vers les cadeaux, la déco, les services et les vêtements.» Selon lui, «les Couardais attendent une offre
plus importante en matière alimentaire. L’hiver, il y a
un charcutier, un crémier, un boucher et une épicerie
fine. Les gens veulent des commerces plus spécialisés.» Problème : si les candidats ne manquent pas, ils
n’ont pas toujours les moyens d’investir dans un fond
de commerce. D’où l’idée de favoriser leur installation
en leur proposant des stands dans une nouvelle halle.
L’élu résume ainsi l’analyse de la Chambre de commerce, partagée par de nombreux élus : l’espace du mail
ne fonctionnant que deux mois de l’année, pourquoi
ne pas y créer un petit pôle alimentaire ouvert à l’année ? «Le marché a été construit dans les années 70,
les investissements de remise en état seraient trop couteux. L’idée est de reconstruire un bâtiment moderne,
moins grand et moins haut. La halle de 800 m2 laisse
de gros courants d’air, il n’y a pas d’ouverture possible
l’hiver. L’idée de la Chambre de commerce est de créer
deux parties dans le marché, dont une modulable
pour l’hiver.» L’avantage de ces modules ? Leur totale
autonomie par rapport au reste du marché qui évite
d’ouvrir et de chauffer l’intégralité du bâtiment. La
halle ne serait ouverte qu’en période saisonnière et le
module complémentaire uniquement l’hiver. Les deux
ou trois scenarii proposés par les architectes concernent le nombre de modules (4 ou 5), les dimensions
24 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
du nouveau marché et son emplacement. «Cette zone
serait à 90% alimentaire, mais il y aura évidemment
une concertation avec les commerces existants afin de
ne pas créer de déséquilibre», confie Patrick Rayton.
Un cabinet d’architectes a été mandaté pour proposer différents scenarii d’aménagement de cette zone
du mail ainsi qu’une maison médicale de deux ou trois
médecins, deux kinésithérapeutes et un podologue.
Une fois que les élus auront opté pour un scénario,
il restera à convaincre les commerçants de la viabilité
d’un tel projet.
Par ailleurs, un distributeur automatique de billets,
souhaité depuis longtemps par les commerçants du
secteur, pourrait compléter le dispositif.
En bref. .
Dernière phase des travaux du centre
L’aménagement du centre-bourg, lancé il y a quatre ans, touche à sa fin. Après
la première phase (parvis de l’église) et la deuxième phase (secteur du kiosque
et une partie de la Grande-Rue), la dernière phase doit être livrée courant mars.
Celle-ci concerne la rue Principale jusqu’au Moulin des Sables. Quant aux travaux
de la nouvelle école, ils devraient s’achever comme prévu en décembre.
Infos pratiques
Mairie 05 46 29 82 89
Du lundi au vendredi de
10h à 12h et de 13h30 à
17h, samedi de 10h à 12h
Office de tourisme
05 46 29 82 93
Du lundi au samedi de 10h
à 12h30 et de 14h à 18h
La Poste 05 46 29 84 35
Du lundi au vendredi de
9h à 12h et de 14h à 17h,
samedi de 9h à 12h
Bibliothèque
Mardi de 15h30 à 18h, jeudi
de 14h à 15h30, samedi de
11h à 12h
La Maline 05 46 29 93 53
Marché
Tous les jours
Ordures ménagères
Lundi et vendredi soir Tri
mercredi soir
Déchèterie
05 46 09 14 04
Ars-en-Ré
Dernière tranche de la
«redynamisation» du centre-bourg
Les travaux de revitalisation du centre-bourg, entamés depuis plusieurs années, touchent à leur fin. Ils
concernent la deuxième partie de la rue du Havre,
jusqu’au port, et la rue Chanzy. Cette dernière tranche
sera plus longue que prévue, en raison de l’état des réseaux souterrains, qui ont particulièrement soufferts.
«Le passage de tous les réseaux (eau potable, assainissement et eau pluviale) sous terre a été entamé,
confie Jean-Louis Olivier, maire d’Ars-en-Ré. L’objectif
est de rendre ces routes carrossables pour les vacances
de Pâques afin de les rouvrir à la circulation. Mais la
voirie ne sera pas finie, nous la reprendrons à partir
d’octobre 2011.»
Logements de la Boire :
pour fin 2011
Les actes pour l’acquisition de 4 500 m2 de terrains à
la Boire ont été signés lors du dernier trimestre en vue
de la construction de «12 à 14 logements locatifs sociaux» par Habitat 17. Le nombre exact de logements
dépendra de l’accord ou non des Bâtiments de France
pour construire un étage. «Une partie sera en HLM
et l’autre en loyers intermédiaires, explique le maire.
Les HLM ne sont accessibles qu’aux très bas revenus, il
faut aussi penser à ceux qui ont des revenus un peu audessus.» Sur les 12 à 14 logements, quatre devraient
être à loyer intermédiaire.
Par ailleurs, les sept logements du couvent, projet
ayant débuté en 1997 après le départ des sœurs de
la Sagesse, ont été livrés. Sept familles occupent deux
T5, trois T4 et deux T3 en plein cœur du village.
✂
La chapelle
La toiture et les murs (crépis) de la chapelle ont été
restaurés à l’identique. Reste à rafraîchir l’intérieur
afin que la bâtiment puisse accueillir concerts, expositions et autres manifestations culturelles.
Quel avenir pour la maison
Caillaud ?
Une réflexion globale sur la future affectation de la
maison Caillaud a été lancée par l’équipe municipale.
L’office de tourisme pourrait y trouver place, ce qui résoudrait le problème de l’exiguïté des locaux actuels.
«C’est comme la maison des Docteurs, c’est un peu tôt
pour en parler car c’est une réflexion qui met en cause
tout cet îlot qui se trouve à la suite des écoles et de
la salle des fêtes. Il faut mener une réflexion d’ensemble», explique le maire.
Infos pratiques
Mairie 05 46 29 40 21
Du lundi au vendredi de
10h à 12h et de 14h à 16h.
Samedi de 10h à 12h
Office de tourisme
05 46 29 46 09
Du lundi au samedi de 10h
à 12h30 et de 14h30 à 17h
Bibliothèque
Le mercredi de 10h30 à 12h,
le vendredi de 18h à 19h et
le samedi de 14h à 15h
Gendarmerie 05 46 09 21 17
Marché
Mardi, vendredi et samedi
La Poste
05 46 29 40 84
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h30 et de 14h à 16h30.
Samedi de 9h à 12h
Ordures ménagères
Lundi et vendredi soir
Tri mercredi soir
Déchèterie
Du lundi au samedi de 9h à
12h et de 14h à 17h30
Port de plaisance
05 46 29 25 10
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h30 et de 14h à 17h30
Bulletin d'abonnement
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L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 25
Loix
Société
aquacole
de l’île de Ré
n Travaux à l’église – La deuxième phase des travaux de restauration de l’église Sainte-Catherine, entamée mi-octobre, concerne la toiture
et les maçonneries des parties hautes des murs de la nef. La fin du chantier a été fixée en avril.
600 000 euros pour les bâtiments communaux
Les bâtiments communaux devraient profiter d’un programme de 600 000 E de
travaux. Un nouvel atelier communal devrait bientôt voir le jour et l’office de tourisme devrait être réaménagé place du marché. Enfin, la seconde phase de la zone
de loisirs est programmée avec un deuxième terrain couvert pour le squash, un
club-house et des vestiaires. «Il y a un regain de vie en matière associative et il faut
y répondre», explique l’élu.
«Le plus gros programme depuis que je suis maire»
«Nous réalisons un important programme de voirie de 700 000 euros. C’est le plus
gros programme depuis que je suis maire, explique Lionel Quillet. Tout n’est pas
enrobé. Nous utilisons un nouveau procédé terre-pierres au milieu de la chaussée. Il
y a à la fois un côté esthétique et le souci de faire ralentir les voitures.» La deuxième
grosse partie des travaux concerne une voie cyclable de liaison entre le port et la
zone de loisirs où se trouvent les tennis. Les enfants pourront se déplacer en toute
sécurité le long de la route.
«Nous menons aussi une grosse politique concernant le stationnement. Le permis
de construire oblige le propriétaire à prévoir un ou deux stationnements pour les
véhicules. Il faut rappeler chacun à ses obligations, sachant que seuls 20% en sont
exemptés en centre-village. Sinon, les avertissements deviendront plus coercitifs»,
prévient le maire
26 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
90 000 E, c’est la somme
que l’Etat devra verser
à la société aquacole de
l’île de Ré, suite à un jugement de la cour d’appel administrative de
Bordeaux. Un arrêté préfectoral de 2002 exigeait
que la société réduise
ses puisements d’eau de
290 à 130 m3/heure, ce
qui impliquait la mise en
place d’un dispositif de
filtrage biologique. L’exploitation se trouvant en
zone classée, tout nouvel
aménagement y est prohibé. La cour d’appel a
donc estimé que l’arrêté
était illégal car impossible à remplir.
Infos pratiques
Mairie 05 46 29 01 06
Du lundi au vendredi de
10h à 12h et de 14h à
16h30, le samedi de 10h
à 12h
Office de tourisme
05 46 29 07 91
Du lundi au vendredi de
9h30 à 12h30 et de 13h30
à 17h
La Poste
05 46 29 02 52
Lundi et jeudi de 9h30 à
12h30, mardi et mercredi de
9h30 à 12h30 et de 14h30
à 16h, vendredi de 9h30 à
12h30 et de 14h30 à 16h30,
samedi de 9h30 à 12h
Bibliothèque
Les mardi et samedi de
10h30 à 12h, le mercredi
de17h à 18h
Marché Mardi, jeudi,
vendredi et samedi
Ordures ménagères
Lundi et vendredi soir.
Tri mercredi soir
Déchèterie
Du lundi au samedi de 9h à
12h et de 14h à 17h30
Saint-Clément
Le réaménagement de
l’ancienne mairie.
Bâtiments publics : chaises musicales
L’ancienne mairie devrait être prochainement réhabilitée afin d’accueillir dans ses 80 m2 l’office de tourisme
et la bibliothèque. Les travaux concernent surtout la
toiture et la charpente. «On a tenu à garder ce bâtiment car il est historique, dans la mesure où il abrita
la première mairie de Saint-Clément suite à notre indépendance vis-à-vis d’Ars», explique Alain Poirier,
adjoint au maire. Ce transfert de la bibliothèque entraînera un jeu de chaises musicales puisque la poste
serait déplacée dans les murs de l’actuelle bibliothèque. Ainsi, cela permettra à la mairie de s’étendre dans
les actuels locaux de la poste. «Nous avons besoin de
plus d’espace pour la mairie, affirme l’adjoint au maire.
Les tâches confiées aujourd’hui aux mairies n’ont plus
rien à voir avec ce qu’on faisait il y a 50 ans. Il faut
de nouveaux bureaux pour les besoins du personnel.»
Toutes ces modifications sont prévues pour fin 2010,
début 2011. A noter que le bâtiment abritant l’actuelle bibliothèque, situé à proximité du monument aux
morts, devrait être purement et simplement rasé.
Réorganisation pendant travaux
Nouveau camping éco-certifié
Les travaux de la place de l’église débuteront en février.
Rappelons que ce programme prévoit des plantations
d’arbres, une mise en valeur des vitraux de l’église, un
revêtement en pavés et béton désactivé ainsi qu’un
dispositif d’éclairage au sol. Le revêtement de la place
de l’église sera «relativement simple, facile à mettre
en œuvre», explique l’adjoint au maire Alain Poirier. La
mise en place de caniveaux devrait en outre permettre
d’éviter la stagnation de quantités importantes d’eau,
comme c’est le cas actuellement. Quant à la rue du
centre, son aménagement offrira une «continuité visuelle» avec la place de l’église. «On en profitera pour
refaire le réseau d’eau car la Saur s’est aperçue qu’il
n’était pas en bon état», confie l’adjoint au maire. Pendant les travaux, un parking de 1 000 m2 sera aménagé
derrière le clos de la mairie afin de permettre le fonctionnement normal des commerces. Quant au marché, il se déroulera sur le parking du clos de la mairie.
«On espère que ces travaux seront finis le 15 mai, sous
réserve de la météo ou d’éventuelles grèves», explique
Alain Poirier.
En décembre six nouveaux campings respectueux de
l’environnement ont été éco-certifiés en Poitou-Charente. Sur l’île, cet écolabel européen a récompensé
les efforts environnementaux du camping «La Côte
sauvage» de Saint-Clément-des-Baleines.
Infos pratiques
Mairie 05 46 29 42 02
Du lundi au jeudi de 9h
à 12h, le vendredi de 9h
à 17h
Office de tourisme
05 46 29 24 19
Du lundi au vendredi de
10h à 12h
La Poste 05 46 29 25 42
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h
Gendarmerie 05 46 09 21 17
Bibliothèque
Le mercredi de 10h30 à 12h,
le vendredi de 17h30 à 19h,
le samedi de 10h à 12h
Phare des Baleines
05 46 29 18 23
Tous les jours de 10h30 à
17h30
Marché
Mardi, jeudi et samedi
Ordures ménagères
Lundi et vendredi soir
Tri mercredi soir
Déchèterie d'Ars
Du lundi au vendredi de 9h
à 12h et de 14h à 18h30. Le
samedi de 9h à 12h et de
14h30 à 18h30
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 27
L e s Po r t e s
Le chantier du centre a débuté
La place de la Liberté en
plein chantier.
De l’aveu
même du maire
des Portes, «c’est
un peu Verdun». La rénovation du centrebourg, d’un budget de 1,8 millions d’euros,
a en effet commencé en janvier, et s’étalera
par tranches successives pendant trois ou
quatre ans. La première tranche concerne la
place de la Liberté. «On a opté pour un look
plus moderne tout en gardant l’identité locale. Il y aura un bel enrobé, avec des bordures
sympas et quelques arbres. Nous n’avons pas
voulu de gros pavés comme dans certaines
communes, car il fallait respecter la touche
locale», explique Christian Bourgne. L’objectif ? «Que les habitants se réapproprient le
centre-bourg», affirme le maire. Cette nouvelle esthétique devrait permettre à terme
de redynamiser Les Portes, en faisant venir
des commerces à l’année. «C’est vrai que
les commerces ne fonctionnent pas trop mal
puisque nous sommes la commune rétaise
qui compte le plus de magasins ouverts à
l’année. Mais le village est très étendu et si
on ne propose pas assez de commerces en
centre-bourg, les habitants ont tendance à se
rendre directement à Ars ou Saint-Martin»,
analyse Christian Bourgne. Dans la même
optique, un pôle médical accueillant un médecin, un pharmacien, une infirmière et un
kinésithérapeute ainsi que certaines permanences (psychologue, diététicien) devrait
28 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
bientôt voir le jour. «Les gens vont rester
sur la commune. C’est un cercle vertueux à
créer, pour faire vivre le village», explique
l’élu. Par ailleurs, six logements sociaux viennent d’être livrés, et Christian Bourgne table
à l’avenir sur 9 logements supplémentaires.
«Nous avons eu 21 demandes locales et 73
demandes sur l’île. Il y a du travail sur l’île de
Ré, et c’est important de mener une politique
sociale afin que les jeunes couples avec enfants puissent s’installer…»
Infos pratiques
Mairie 05 46 29 50 56
Du lundi au vendredi
de 10h30 à12h et de
14h à 16h30
Office de tourisme
05 46 29 52 71
Du mardi au vendredi
de 9h30 à12h15 et
de 14h30 à 18h. Le
samedi de 9h30 à
12h15
La Poste
05 46 29 50 92
Du lundi au vendredi
de 9h 30 à 12h30
et de 14h à 15h30.
Samedi de 9h30 à 12h
Marché
Mercredi et jeudi
Pompiers
05 46 29 58 16
Gendarmerie
05 46 09 21 17
Bibliothèque
Lundi et samedi de
11h à 12h30. Mercredi
et vendredi de 17h
à 19h
Ordures ménagères
Lundi et vendredi soir.
tri mercredi soir
Déchèterie du Pas
Thomas
05 46 37 45 91
Tous les jours sauf les
dimanches et jours
fériés de 9h à 12h et
de 14h à 17h30
En bref. .
Réouverture de la salle
polyvalente
Il avait fallu fermer la salle polyvalente
pour des raisons de sécurité. Sa remise
aux normes, qui concerne essentiellement
la sécurité électrique ainsi que l’isolation,
a permis sa réouverture. En 2010, les travaux se poursuivront avec la rénovation
des sols et de l’office (cuisine). Tous ces
travaux de modernisation, qui s’étaleront
jusqu’en 2011, coûteront environ 1 million
d’euros.
Le camping prend un coup
de jeune
Autre dossier en cours aux Portes : la modernisation du camping municipal, étalée
sur trois ans. Pour cette année, il s’agira
d’un «relooking» extérieur pour améliorer
l’aspect paysager (taille, plantations, etc.).
Fin 2010, les sanitaires seront refaits avant
la «base centrale» l’année suivante.
Services
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Fax 05 46 02 29 66
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Abonnement : 28 /an
Tél. 05 49 51 56 00
Fax 05 49 51 41 10
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Directeur de la publication
Benoît Deserson
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Rédaction Mathieu Delagarde
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Mise en page Luc-Olivier Dufour
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ISSN 1772-8096
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Conformément à la loi "Informatique et liberté" du
6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès et
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L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 29
Services
Horaires des marées
Le temps qu'il a fait
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5 11
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7 08
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8 16
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3 03
3 54
4 41
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Pleines mers
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15 34
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20 27
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février
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Basses mers
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Heures et hauteurs des pleines et basses mers
Reproduit avec l'autorisation du Service hydrographique et océanographique de la Marine.
30 L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010
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Précipit.
(en mm)
Températures
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11 9,4 20 6,9 11
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M/T 9,9 14,5 11,1 18,8 9,9 14,5 153,7 54,6 153,7
M/T : suivant la colonne, moyenne mensuelle des températures
ou total mensuel des précipitations.
L’île de Ré - n° 31 - Fév./Mars 2010 31
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