Fiche ACC pdf - Association des Cinémas du Centre
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>>> « … Ayant grandi au contact de la communauté gitane, Emir Kusturica leur offre un film à leur image, exubérant et chamarré, avec leur mythologie en toile de fond, et où les joies et les peines s’expriment dans toute leur intensité à travers la musique et la fête. Véritable hymne au peuple gitan, Le Temps des Gitans en reprend les symboles et les coutumes comme la fête de la Saint-Georges, mais propose surtout une fable tragique et joyeuse où se trouvent figurés la destinée et l’errance d’un peuple abandonné par Dieu… Histoire d’amour sublime condamnée d’avance par le destin, Le Temps des Gitans est ainsi une tragédie, mais à l’instar des tenues chamarrées des gitans et des personnages pittoresques, le film est aussi traversé de délicieux moments burlesques, notamment sous le patronage de Charlot. Patchwork de genre et de ton, l’univers baroque du réalisateur se révèle par une fusion du réalisme et de l’onirique, par un mariage du poétique et du magique, par le passage constant du désespoir à la joie, du drame à la fête. De la même manière, les traditions culturelles gitanes présentes tout au long du film, des superstitions à la mythologie du dindon en passant par la musique, sont mélangées avec des références culturelles cinématographiques ou littéraires plus ou moins explicites, formant un ensemble étrangement cohérent, éminemment sensible, parfaitement lié. Ce syncrétisme culturel et esthétique renvoie d’ailleurs à l’identité des gitans, s’imprégnant des cultures et des pays qu’ils traversent. Chaque plan du film est alors un émerveillement, une surprise inattendue, une continuité dans la rupture qui forme un fantastique canevas d’ensemble, en dévoilant derrière chaque détail pittoresque un dessein qui fait sens et forme la polyphonie du film… La magie, la folie et le poétique en sont des véhicules tout aussi puissants, que ce soit dans la télékinésie de Perhan, dans la suspension de la maison par son oncle ou dans ces jeux d’enfants où une boîte en carton devient une maison mobile. Fidèlement à l’identité gitane, la musique tient aussi une place prépondérante dans le film et transmet surtout des sentiments d’une profondeur et d’une intensité magnifique. » Excessif >>> Serbe, Emir Kusturica fait ses études de cinéma à Prague en Tchécoslovaquie. Il rentre ensuite en Yougoslavie et travaille pour la télévision. En 1981, il réalise son premier film Te souviens-tu de Dolly Bell ? qui lui vaut un Lion d'or au Festival de Venise. Ce succès l'ayant conforté, il projette un film plus ambitieux sur le sentiment d'angoisse sous la Yougoslavie de Tito : Papa est en voyage d'affaires est sacré Palme d'or au Festival de Cannes de 1985. La marque Kusturica, mélange de surréalisme, de dérision, de tragédie, de poésie et de musique est posée définitivement en 1990 avec Le Temps des Gitans. Courtisé par les Etats-Unis, il tourne Arizona Dream et remporte un Ours d'or à Berlin en 1992. Underground, réalisé en 1995, primé à Cannes par la Palme d'or, a été démonté par une polémique de mauvais augure. Nombreux n'ont pas su voir la vision critique de l'auteur, derrière les scènes les plus fantasques et absurdes de ce chef-d' oeuvre. Il retourne à ses premières amours, les gitans, avec la comédie Chat noir, chat blanc en 1998. En 2001, il réalise Super 8 Stories qui reçoit la plaque d'argent du Meilleur documentaire au Festival international du film de Chicago. En 2004, La vie est un miracle obtient le prix de l'Education nationale au Festival de Cannes et le césar du Meilleur film de l'Union européenne 2005, tandis que Promets-moi est en compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2007. L'année suivante, Kusturica monte une nouvelle fois les marches cannoises et présente Maradona en Séance de minuit. >>> « … Ayant grandi au contact de la communauté gitane, Emir Kusturica leur offre un film à leur image, exubérant et chamarré, avec leur mythologie en toile de fond, et où les joies et les peines s’expriment dans toute leur intensité à travers la musique et la fête. Véritable hymne au peuple gitan, Le Temps des Gitans en reprend les symboles et les coutumes comme la fête de la Saint-Georges, mais propose surtout une fable tragique et joyeuse où se trouvent figurés la destinée et l’errance d’un peuple abandonné par Dieu… Histoire d’amour sublime condamnée d’avance par le destin, Le Temps des Gitans est ainsi une tragédie, mais à l’instar des tenues chamarrées des gitans et des personnages pittoresques, le film est aussi traversé de délicieux moments burlesques, notamment sous le patronage de Charlot. Patchwork de genre et de ton, l’univers baroque du réalisateur se révèle par une fusion du réalisme et de l’onirique, par un mariage du poétique et du magique, par le passage constant du désespoir à la joie, du drame à la fête. De la même manière, les traditions culturelles gitanes présentes tout au long du film, des superstitions à la mythologie du dindon en passant par la musique, sont mélangées avec des références culturelles cinématographiques ou littéraires plus ou moins explicites, formant un ensemble étrangement cohérent, éminemment sensible, parfaitement lié. Ce syncrétisme culturel et esthétique renvoie d’ailleurs à l’identité des gitans, s’imprégnant des cultures et des pays qu’ils traversent. Chaque plan du film est alors un émerveillement, une surprise inattendue, une continuité dans la rupture qui forme un fantastique canevas d’ensemble, en dévoilant derrière chaque détail pittoresque un dessein qui fait sens et forme la polyphonie du film… La magie, la folie et le poétique en sont des véhicules tout aussi puissants, que ce soit dans la télékinésie de Perhan, dans la suspension de la maison par son oncle ou dans ces jeux d’enfants où une boîte en carton devient une maison mobile. Fidèlement à l’identité gitane, la musique tient aussi une place prépondérante dans le film et transmet surtout des sentiments d’une profondeur et d’une intensité magnifique. » Excessif >>> Serbe, Emir Kusturica fait ses études de cinéma à Prague en Tchécoslovaquie. Il rentre ensuite en Yougoslavie et travaille pour la télévision. En 1981, il réalise son premier film Te souviens-tu de Dolly Bell ? qui lui vaut un Lion d'or au Festival de Venise. Ce succès l'ayant conforté, il projette un film plus ambitieux sur le sentiment d'angoisse sous la Yougoslavie de Tito : Papa est en voyage d'affaires est sacré Palme d'or au Festival de Cannes de 1985. La marque Kusturica, mélange de surréalisme, de dérision, de tragédie, de poésie et de musique est posée définitivement en 1990 avec Le Temps des Gitans. Courtisé par les Etats-Unis, il tourne Arizona Dream et remporte un Ours d'or à Berlin en 1992. Underground, réalisé en 1995, primé à Cannes par la Palme d'or, a été démonté par une polémique de mauvais augure. Nombreux n'ont pas su voir la vision critique de l'auteur, derrière les scènes les plus fantasques et absurdes de ce chef-d' oeuvre. Il retourne à ses premières amours, les gitans, avec la comédie Chat noir, chat blanc en 1998. En 2001, il réalise Super 8 Stories qui reçoit la plaque d'argent du Meilleur documentaire au Festival international du film de Chicago. En 2004, La vie est un miracle obtient le prix de l'Education nationale au Festival de Cannes et le césar du Meilleur film de l'Union européenne 2005, tandis que Promets-moi est en compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2007. L'année suivante, Kusturica monte une nouvelle fois les marches cannoises et présente Maradona en Séance de minuit. La dramatique vie de Perhan, fils naturel d'un soldat et d'une Tzigane, qui rêve d'un avenir riche et heureux. Elevé par sa grand-mère qui l'adore, il est bientôt arraché à elle et part en Italie travailler pour un trafiquant d'enfants. Il reviendra au pays mais ne réussira pas à réaliser son rêve. « Sublime histoire d’amour où se mélangent le drame, la tragédie, le burlesque, le poétique, l’onirique et le magique, Le Temps des Gitans est une fable cruelle imprégnée de la culture gitane, d’une force visuelle, d’une intensité dramatique et d’une puissance émotive et lyrique inouïes. Un film exubérant, généreux et vibrant. » Excessif Fiche technique Réalisation : Emir Kusturica – Yougoslavie - 1988 - Durée : 2h15 Musique : Goran Bregovic – Prix de la mise en scène, Cannes 1989 Vous trouverez des informations sur le film auprès de vos cinémas et sur le site de l’ACC : www.cinemasducentre.asso.fr Ciné Culte vous est proposé par l’A.C.C., avec le soutien du Conseil Régional du Centre et de la D.R.A.C. Centre et avec le concours de l’A.D.R.C. Répertoire. Fiche artistique : Davor Dujmovic, Bora Todorovic, Ljubica Adzovic La dramatique vie de Perhan, fils naturel d'un soldat et d'une Tzigane, qui rêve d'un avenir riche et heureux. Elevé par sa grand-mère qui l'adore, il est bientôt arraché à elle et part en Italie travailler pour un trafiquant d'enfants. Il reviendra au pays mais ne réussira pas à réaliser son rêve. « Sublime histoire d’amour où se mélangent le drame, la tragédie, le burlesque, le poétique, l’onirique et le magique, Le Temps des Gitans est une fable cruelle imprégnée de la culture gitane, d’une force visuelle, d’une intensité dramatique et d’une puissance émotive et lyrique inouïes. Un film exubérant, généreux et vibrant. » Excessif Fiche technique Réalisation : Emir Kusturica – Yougoslavie - 1988 - Durée : 2h15 Musique : Goran Bregovic – Prix de la mise en scène, Cannes 1989 Vous trouverez des informations sur le film auprès de vos cinémas et sur le site de l’ACC : www.cinemasducentre.asso.fr Ciné Culte vous est proposé par l’A.C.C., avec le soutien du Conseil Régional du Centre et de la D.R.A.C. Centre et avec le concours de l’A.D.R.C. Répertoire. Fiche artistique : Davor Dujmovic, Bora Todorovic, Ljubica Adzovic