Télécharger le document PDF
Transcription
Télécharger le document PDF
Des Tropiques aux Pôles, les PTOM OCTA de l’Union Européenne Les PTOM et la circulation mondiale des océans Source : EEA, AMAP Association des Pays et Territoires d’Outre Mer de l’Union Européenne (OCTA) L’association des Pays et Territoires d’Outre Mer de l’Union Européenne a été constituée en tant qu’association à but non lucratif à Bruxelles (Belgique) le 5 mars 2003, conformément à un accord intergouvernemental signé entre 13 Pays et Territoires d’Outre-Mer le 18 septembre 2002. Les objectifs de l’OCTA sont décrits dans les articles de l’association. Parmi eux, celui de défendre les intérêts communs des membres et de représenter ces intérêts vis-à-vis des institutions de l’Union Européenne dans tous les domaines mentionnés dans la décision des PTOM (www.octassociation.org). Ce livret met en avant les enjeux communs et globaux que représentent nos Océans et les impacts environnementaux du changement climatique sur nos Océans. Le développement économique et social et la protection de l’environnement sont les trois piliers indissociables du développement durable. Les PTOM en particulier, soulignent à quel point leur développement est limité par des handicaps structurels tels que leur petite taille et leur manque de ressources. Une situation exacerbée par les conséquences néfastes du changement du climat sur leurs écosystèmes fragiles. Les PTOM appellent à une initiative générale pour lutter contre le changement climatique et pour que rapidement une attention soit portée aux besoins spécifiques des PTOM, pour leur permettre d’y faire face. 9 PTOM ont contribué à ce livret, soulignant les enjeux communs à tous les PTOM, dans chacune des régions. INTRODUCTION Des pôles aux tropiques,les PTOM face au changement climatique L’OCTA est l’Association des Pays et Territoires d’OutreMer du Danemark, de la France, des Pays-Bas, et du Royaume-Uni. Les Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) sont dispersés aux quatre coins du monde. Du Grand Nord, avec le Groenland, au Pacifique Sud, avec les archipels de la Polynésie française, les PTOM diffèrent largement de par leur taille et leurs environnements climatiques. Les océans et les mers, premières sources d’activité économique pour ces territoires, sont essentiels au développement des PTOM. Dès lors, les impacts du changement climatique sur l’environnement et sur les océans en particulier s’avèrent cruciaux pour les PTOM. L’activité humaine n’est pas étrangère à l’accélération du changement climatique. L’élévation de la température des océans contribue à la fonte de la banquise, la dilatation des mers et la fréquence croissante des risques de cyclones. Les récifs coralliens sont autant menacés et les littoraux davantage exposés aux forces accrues des vagues. Du fait de leurs ressources limitées, combattre et gérer le changement climatique se révèlent réellement difficiles pour les PTOM. La gestion des océans et des mers doit être abordée et traitée dans des enceintes multilatérales, dans lesquelles les PTOM et l’Union européenne uniraient leurs efforts. Richesse commune à tous les PTOM, les océans constituent le fil conducteur de ce livret qui traite de deux conséquences concrètes du changement climatique : le réchauffement et la montée du niveau des océans. Le changement climatique est un fait, à nous de joindre d’urgence nos efforts pour y répondre ! LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A ARUBA Aruba est située dans la Caraïbe Sud, à seulement 20 kilomètres au large de la côte du Venezuela. L’île mesure près de 30 kilomètres de long et 9 kilomètres à son point le plus large, pour une superficie totale de 184 km². Les températures sont en moyenne de 28°C, avec des alizés rafraîchissants et peu de tempêtes tropicales et d’ouragans. Aruba se trouve en effet à l’extérieur de la ceinture des ouragans d’où un niveau pluviométrique très modéré (408,9 millimètres en moyenne par an). En 2005, la saison des pluies a été humide à très humide. Entre octobre et décembre, Aruba a enregistré 91% de précipitations pluviales en plus par rapport à la moyenne de la même période. Une conséquence de la hausse des températures de surface dans la mer des Caraïbes et dans la zone tropicale de l’Atlantique et des températures de surfaces neutres dans l’océan Pacifique. La population d’Aruba est estimée à 100 000 habitants, sans oublier les 700 000 touristes en moyenne que l’île accueille chaque année. L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DES MERS L’économie d’Aruba dépend fortement du tourisme. La fermeture en 1985 de la raffinerie de l’île a causé un recul de l’économie de toute la communauté arubaine. Afin de faire face au chômage croissant, Aruba a concentré toute son énergie dans l’industrie du tourisme. Ces efforts se sont vus récompenser ; le nombre de visiteurs a triplé passant de 206 747 touristes en 1985 à 641 906 en 2003. Aujourd’hui, ce secteur forme le premier pilier de l’économie d’Aruba. Le changement climatique, et particulièrement la montée du niveau des mers, est par conséquent crucial pour les zones côtières d’Aruba. ic 3 Les endroits les plus vulnérables à la montée des eaux sont les plages et les estuaires marins de la partie sud-ouest de l’île. Ces bancs de sables sont des zones naturellement sujettes aux inondations mais leur aménagement est néanmoins appelé à s’étendre pour développer le tourisme. L’urbanisation et les travaux de génie civil causent l’obstruction de lits fluviaux. Par ailleurs, la multiplication des sols minéralisés (toits, routes et chaussées) associée à l’augmentation des précipitations provoquent un ruissellement massif et incontrôlé des eaux de pluie. LES MESURES PRISES PAR GOUVERNEMENT D’ARUBA LE Aruba a mis en place un Plan de Développement Economique Durable Pluriannuel dont certains volets comprennent des programmes et des projets consacrés au changement climatique. Cet enjeu ne figure cependant pas en tête des priorités locales. Mais conséquence positive de ce plan, des réunions traitant de thèmes relatifs au développement durable réunissent régulièrement les différentes parties prenantes de l’île. En outre, le gouvernement d’Aruba envisage actuellement la ratification de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto. Aruba est une petite île qui dépend partiellement de la raffinerie et totalement de la station de traitement de l’eau et de production d’électricité, d’où l’attention particulière portée au Protocole de Kyoto. En plus de ces deux sources de pollution atmosphérique, s’ajoute le trafic automobile, pollution diffuse, alors que l’île doit répondre à une demande de mobilité croissante (plus d’asphalte et de voitures) à court terme. par l’introduction de turbines éoliennes. Le gouvernement d’Aruba a également créé l’Institut de Gestion du Littoral pour veiller à la protection des régions côtières. Un plan de gestion des catastrophes naturelles a été prévu. Pour la gestion de la qualité de l’air, Aruba a mis en place un plan pluriannuel de surveillance qui entrera en vigueur au premier trimestre 2007. Après le passage en 1999 de la queue de l’ouragan Lenny et en 2004 de l’ouragan Ivan, les autorités de l’île ont également décidé d’améliorer le système de ruissellement des eaux de pluie et ont mis en place un plan pluriannuel (2006 – 2009) de mise à niveau. Les connaissances actuelles et les techniques disponibles, mais aujourd’hui limitées, ne fournissent aucune donnée sur les potentiels changements dans la fréquence et l’intensité des ouragans, ni en ce qui concerne le déplacement de la ceinture des ouragans. Aruba (et d’autres îles des Caraïbes) attend avec beaucoup d’intérêt que des études scientifiques soient menées sur les implications du changement climatique dans la Caraïbe. Par ailleurs, la station publique de traitement de l’eau et de production d’électricité envisage d’augmenter sa capacité de production Dans ce contexte de changement climatique, Aruba va devoir concilier entre sa petite taille et les grands défis auxquels elle doit faire face. Pic 3 ALLER PLUS LOIN LE CHANGEMENT CLIMATIQUE AUX ÎLES CAYMAN Les Îles Cayman sont situées à 750 kilomètres au sud-ouest de Miami, à 240 kilomètres au sud de l’île de Cuba et à 275 kilomètres au nord-ouest de la Jamaïque. Elles forment un archipel de trois îles : Grand Cayman, Cayman Brac et Little Cayman, et totalisent environs 45 000 habitants. Grand Cayman est l’île la plus vaste et la plus peuplée de l’archipel, et sa capitale George Town, est aussi le principal centre d’affaires. Les Îles Cayman sont les sommets émergents de la Fosse de Cayman (Cayman Trench), une des plus profondes du monde. Les trois îles sont constituées de deux différentes formations de roches calcaires. La pierre calcaire ancienne, appelée aussi trompel’œil, a été formée pendant l’ère oligocène-miocène, il y a près de 30 millions d’années. Cette pierre forme le cœur de chaque île et se présente sous forme de karst dense entouré d’un autre type de pierre calcaire littorale appelée « ironshore » (la côte de fer). L’Ironshore est une formation de carbonates créée par la sédimentation d’organismes vivants tels que les coraux, les algues et les coquillages. Cette sédimentation a été causée par les différentes variations du niveau de la mer qui a eu lieu au cours de ces dernières 30 millions d’années. L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DES MERS Si le niveau moyen de la mer monte, l’île connaîtra une fréquence croissante des grandes marées, des vagues hautes et des niveaux d’eau extrêmes. Les eaux salées risquent alors d’infiltrer les eaux douces, essentielles autant à la biodiversité qu’à l’agriculture. ic 3 Au cours du prochain siècle, le niveau des mers progressera probablement à un rythme supérieur à celui des coraux qui, alors plus profonds et moins ensoleillés, se régénéreront plus lentement. Dès lors les récifs coralliens ne protégeront plus aussi efficacement les littoraux, qui seront de plus en plus menacés par la force des vagues. Et leur sédimentation, plus faible contribuera à la formation des plages. Les mangroves et leur capacité à absorber l’énergie des vagues seront elles aussi menacées par la l’élévation des mers. D’autre part, les profondeurs maximales que peuvent tolérer certaines herbes dont les herbes à tortue peuvent être dépassées par la montée du niveau des mers. Or, ces écosystèmes subissent déjà les aménagements côtiers et se relèvent à peine du dernier ouragan. Certaines plages, lieux de ponte des tortues vertes et de caouanes, déjà menacées d’extinction, subissent actuellement une diminution de ces populations. Beaucoup de ces plages sont basses et étroites ce qui les rend plus vulnérables à la montée des eaux. Avec cette montée, l’espace disponible à la ponte sera réduit affectant ainsi tout le cycle de reproduction de ces tortues. Les plages peuvent difficilement s’étendre vers l’intérieur des terres en raison du développement côtier sauvage et des mauvaises pratiques urbanistiques, ce qui les rend inadaptées aux activités de ponte. L’élévation du niveau de la mer a aussi un impact sur toutes les plages coralliennes du monde en en accélérant l’érosion. L’accès du public aux plages, où des barrières artificielles et autres modes de protection ont été érigés, deviendra plus difficile et engendrera une affluence moindre, et donc une perte de revenus pour le tourisme et le pays dans son ensemble. Les plages de plus en plus réduites ne pourront plus accueillir ni nouvelles installations ni davantage de visiteurs, et leur capacité à résister à la montée des eaux sera encore plus limitée. LE RÉCHAUFFEMENT DES OCÉANS Les moyennes de températures de surface océanique, enregistrées dans les régions de récifs coralliens telle que la région Caraïbe, semblent être supérieures à la moyenne mondiale. On s’attend d’ailleurs à une augmentation globale de +1°C au minimum d’ici la fin de l’an 2100 avec des projections alarmantes pour la mer Caraïbe de +1°C pour 2015 et de +2°C environ pour 2050. Une augmentation d’un degré Celsius de la température de la mer affectera lourdement les systèmes de récifs coralliens au niveau local, comme l’atteste le phénomène de mort blanche des coraux qui s’est produit dans la mer Caraïbe et dans l’Atlantique entre août et octobre 1998. Les coraux blanchis sont plus vulnérables aux autres maladies et risquent d’être rapidement colonisés par les algues. Les nouveaux écosystèmes des récifs pourraient causer le déplacement de la communauté et de la couverture coralliennes avec toutes les incidences probables sur la structure de la population piscicole et des autres espèces marines. Les phénomènes de mort blanche et leurs conséquences peuvent parallèlement avoir des implications dévastatrices sur le tourisme de plongée, qui compte pour une part non négligeable des revenus globaux de l’industrie touristique. Les variations des températures de surface océanique, même dans des conditions optimales sont à l’origine des tempêtes tropicales. Des températures de surface océanique plus chaudes pourraient graduellement causer l’augmentation du risque de formation de tempêtes de force 5, fortement destructrices et aussi l’augmentation de 10 à 20% des grands vents et des quantités de précipitations. Les pertes couvertes par les assurances augmenteront au même rythme que la vitesse maximale des ouragans les plus puissants. En outre, plus les tempêtes se succéderont, plus les boucliers naturels comme les récifs coralliens, les mangroves et les limites forestières perdront leur capacité de protection. Certaines régions jusque-là épargnées des inondations deviendront alors inondables, effets de l’augmentation des précipitations et de la fréquence des fortes tempêtes. Les conséquences physiques et biologiques sur les récifs, causées par le réchauffement de la mer et par les tempêtes tropicales, peuvent provoquer des réactions délétères chez certaines communautés de poissons. De nouvelles études suggèrent en effet que celles-ci souffrent de l’incapacité d’absorption des mangroves. ALLER PLUS LOIN Le gouvernement devra prévoir une meilleure couverture d’assurance pour faire face à ces risques croissants susceptibles de sérieusement grever les revenus potentiels du pays. La gestion des catastrophes naturelles, y compris la prévision de financements pour la reconstruction, nécessitera la mise en place de plans d’atténuation et des stratégies d’adaptation pour réduire ces risques. © Dewilde © Ballesta © Ballesta LE CHANGEMENT CLIMATIQUE AUX ÎLES MALOUINES Les Îles Malouines (Falkland Islands) forment un archipel constitué de plus de 700 îles avec une superficie totale de terres émergées atteignant 12 200 km² (1,2 million d’hectares). Elles se situent dans l’Atlantique Sud à environ 500 kilomètres à l’est de la pointe sud de l’Amérique du Sud. Avec leur climat tempéré, les Îles Malouines bénéficient d’une moyenne amplitude de températures allant de -5°C minimum en juillet à 24°C maximum en janvier. Les pluies sont relativement rares avec une moyenne annuelle de 626 millimètres. Les vents violents sont par contre très fréquents avec une moyenne de 15 nœuds. Les Îles Malouines sont un territoire du RoyaumeUni, où vivent près de 2 500 civils et 1 200 militaires. Le niveau de vie des habitants de l’archipel est très élevé, conséquence du développement florissant de l’industrie de la pêche depuis 1986. En raison de sa faible population et de l’absence d’industries lourdes, les émissions de carbone produites dans les Îles Malouines sont minimes au regard des autres pays, et les émissions les plus importantes semblent celles provenant du bétail, qui compte près de 580 000 ovins d’élevage. L’économie des Îles Malouines dépend fortement des riches zones de pêche qui entourent l’archipel. Le gouvernement gère et supervise depuis une vingtaine d’années une industrie de pêche très prospère, basée principalement sur le calmar. Le changement climatique, et particulièrement celui qui touche l’océanographie, est donc d’une importance capitale pour les Îles Malouines. Tout changement notable de la température de l’océan pourrait avoir des répercussions défavorables sur les pêcheries et sur l’économie en général. A cet égard, le gouvernement des Malouines a mis en place des politiques et des programmes pour faire face aux effets du changement climatique. L’instrument le plus important et le plus récent adopté dans ce sens est le projet de Stratégie de Conservation et de Biodiversité (CBS). Ce projet identifie les tendances actuelles en matière de biodiversité des communautés terrestres et marines de l’archipel. Le CBS cible les ressources limitées et identifie les risques sur leur biodiversité. Un séminaire réunissant toutes les parties prenantes a été d’ailleurs organisé pour déterminer les risques sur la biodiversité. Des actions ont alors été recensées par priorité et selon leur degré de réussite possible. Le changement climatique a ainsi été placé à la tête des menaces qui pèsent sur la biodiversité de l’archipel. Le texte suivant est un extrait du projet CBS : « Le changement climatique est largement reconnu comme l’un des phénomènes aux effets les plus graves sur la biodiversité indigène. Ceci est particulièrement vrai pour des îles comme les Malouines ; en effet, les espèces qui y vivent, et leurs habitats, ne disposent pas « de zones de manœuvre » suffisant pour permettre des déplacements méridiens. Et même dans les zones où ces déplacements sont possibles, le rythme auquel se déroule le changement climatique peut dépasser la capacité des espèces de s’adapter et de se déplacer. Les impacts potentiels du changement climatique sur les Îles Malouines sont mal connus et même si les modèles standards de circulation à l’échelle du globe fournissent une estimation brute des changements de la température et des précipitations, l’impact sur la circulation océanique et sur les communautés terrestres et marines de l’archipel reste inconnu. Les Îles Malouines sont incapables d’atténuer seules les effets du changement climatique. Leur unique moyen d’y parvenir passe par le biais de protocoles internationaux comme le protocole de Kyoto par exemple. Le gouvernement des Îles Malouines doit toutefois œuvrer pour promouvoir une meilleure compréhension des impacts du climat sur la biodiversité mais aussi sur les industries clés de l’économie de l’archipel, notamment les industries agricoles et de la pêche. Le gouvernement doit étudier également les impacts de ce changement sur la vie sociale dans ces îles ». L E S M E S U R E S P R I S E S PA R L E GOUVERNEMENT DES ÎLES MALOUINES Le gouvernement des Îles Malouines a décidé en avril 2006 de se joindre à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto ratifiés par le Royaume-Uni. Les Îles Malouines sont le deuxième territoire d’outre-mer britannique à se joindre à cette convention cadre, et cela démontre leur volonté de prendre de front les questions environnementales. En se joignant au protocole de Kyoto, le gouvernement des Îles Malouines a accepté le principe de surveillance annuelle de ses émissions. L’accord conclu avec le Royaume-Uni stipule que le gouvernement des Îles Malouines doit, autant que possible, mettre en place des politiques cohérentes avec les objectifs du programme du Royaume-Uni sur le changement climatique. Même si les réductions des émissions ne sont pas une exigence de cet accord, le gouvernement des Îles Malouines a montré sa volonté d’aller dans ce sens notamment par la mise en œuvre de plusieurs projets de réduction des émissions. Un programme de récupération de chaleur est en cours de mise en œuvre par la Centrale d’électricité publique, qui réutilisera l’électricité perdue pour chauffer l’hôpital local et l’école communale. Ce programme verra le jour début 2007 et permettra l’économie de presque 300 000 litres de diesel par an (soit près de 3% du carburant fossile consommé annuellement par la station électrique). Par ailleurs, le gouvernement des Îles Malouines envisage l’installation d’un parc d’éoliennes qui serait la première grande source d’approvisionnement en énergie renouvelable de l’archipel et qui remplacerait petit à petit l’utilisation de l’énergie fossile. D’aucuns prédisent le remplacement de plus de 10% du diesel utilisé annuellement par la station électrique. Sur une échelle plus réduite, la mise en place il y a une dizaine d’années dans des petites communautés rurales de turbines à vent, a permis d’approvisionner des zones reculées de l’archipel en électricité générée par le vent. La Falkland Islands Development Corporation (une agence de développement financée par l’Etat) offre aux fermiers des prêts non remboursables qui couvrent 50% des frais d’acquisition de ces turbines. En outre, le Ministère de l’Urbanisme est en train de mettre en œuvre des directives de contrôle d’urbanisme visant à promouvoir la construction d’habitations à faible consommation d’énergie. Conclusion Pour faire face au changement climatique, le gouvernement des Îles Malouines prône plus que jamais un principe essentiel : « agir local, penser global ». LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE La Polynésie française est située dans le Pacifique sud, à 18 000 km de la métropole, 6 500 km des Etats-Unis et 5 900 km de l’Australie. Elle s’étend sur une Zone Economique Exclusive (ZEE) de presque 5 500 000 km2 soit l’étendue de l’Europe. Elle est composée de 118 îles, îles hautes volcaniques et îles basses coralliennes (atolls), dont le point culminant ne dépasse pas 1,5 mètre de haut, regroupées en cinq archipels (Société – Iles du Vent et Iles sous le Vent –, Tuamotu-Gambier, Australes et Marquises). Au sein de ce vaste territoire, les terres émergées n’occupent que 3 430 km2 et les lagons environ 12 800 km2, soit 0,06 % de surface terrestre. 10 étaient répertoriés par l’ONERC (Office National sur les Effets du Réchauffement Climatique) sur cette thématique 1, 2. Par ailleurs, aucun ne faisait part des effets ou des adaptations à prévoir, dans cette région. Ces données minimes ne permettent donc pas d’appréhender l’ensemble de ce problème. Cependant, certaines études qui sont actuellement en cours, livreront des données grandement attendues, telles celles relatives à un sujet de thèse sur les conséquences du changement climatique sur l’économie en Polynésie française3. Les récifs polynésiens présentent une diversité géomorphologique remarquable avec une majorité de types de récifs représentés. Ils constituent ainsi un écosystème côtier intertropical d’une extrême richesse spécifique, à l’égal des forêts tropicales humides, et d’une grande productivité. Les récifs de Polynésie sont caractérisés par une rare diversité en ce qui concerne les différents types de récifs (récifs frangeants, récifs barrières, atolls, bancs récifaux) qui, en particulier dans l’archipel de la Société, illustrent de façon spectaculaire la théorie de la formation des atolls, depuis le volcan à peine colonisé par les coraux (Mehetia) jusqu’à l’atoll. La biodiversité marine compte près de 1500 espèces de mollusques, 350 espèces d’algues, 170 espèces de coraux et 800 de poissons. Les Iles du Vent (les plus hautes), soit 2 îles sur 118, comptent près des trois-quarts de la population ; la zone urbaine de Papeete, qui s’étend sur environ 40 km2, soit 1% du Territoire, regroupe plus de 65 % de la population4. Cette disparité risque donc de s’accentuer en raison de l’augmentation du niveau marin, et de la submersion des atolls et des îles les plus basses. Egalement, l’émigration vers des pays limitrophes est envisageable, comme certains Etats îliens (cf. Organisation of Small Islands) qui ont cherché à obtenir de leurs voisins des territoires en concession. Cette richesse est cependant hautement menacée et la Polynésie française fait partie des territoires qui sont les plus susceptibles de pâtir des effets négatifs de l’évolution climatique : c’est d’ores et déjà le pays d’outre-mer comportant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales éteintes ou menacées de toutes les collectivités françaises d’outre-mer. Les changements climatiques liés aux activités anthropiques sont très rapides. Aussi, menacent-ils considérablement les écosystèmes fragiles tels que ceux observés en Polynésie. En outre, les ressources naturelles seront fortement affectées et par voie de conséquence également l’économie locale, voire régionale, basée sur ces richesses faunistiques et floristiques. l’élévation du niveau des mers et le réchauffement des océans L’économie traditionnelle polynésienne, essentiellement agricole, a été transfigurée dès 1964 par l’installation du Centre d’Expérimentation du Pacifique. Depuis, le Produit Intérieur Brut a considérablement augmenté, entraînant de profondes modifications de la société avec notamment un afflux des populations vers l’île de Tahiti. Si en 1964, le secteur primaire Si le monde scientifique étudie le réchauffement terrestre et ses conséquences depuis près d’une vingtaine d’années, il s’avère que la Polynésie française, n’a pris à cœur cette problématique que très récemment. En 2005, seuls cinq rapports ¹) réf :Recensement des études concernant les effets du changement climatique sur les espaces côtiers dans les DOM-TOM- ONERC- 2005 2 ) réf :Evaluation de l’ampleur des changements climatiques, de leurs causes et de leur impacts prévisible sur la géographie de la France à l’horizon 2025.2050 et 2100- Sénat- 2002 occupait 59 % de la population active, force est Dans la continuité de sa participation à la de constater qu’aujourd’hui seuls le tourisme et conférence sur les changements climatiques qui la perle noire permettent d’améliorer la balance s’est tenue à Montréal en décembre 2005, la économique. Concernant le secteur du tourisme, Polynésie française a défini une véritable stratégie en 20 ans, ce dernier a progressé de près de de lutte contre les changements climatiques. 110 % - environ 212 000 touristes en Polynésie en 2004. Par ailleurs, les ressources maritimes et Toutefois, au-delà de ses actions locales, ce hotlagonaires représentent une part non négligeable spot de la biodiversité de l’Union européenne de l’économie : souhaite s’associer aux démarches initiées par le - L’exportation de perles de culture brutes Conseil, la Commission et le Parlement européen représente aujourd’hui, 10 milliards F FCP de dans le cadre du 6ème programme européen sur chiffres d’affaire, soit la moitié des exportations. les changements climatiques et la mise en place - Malgré son caractère informel et diffus, il s’avère de l’instrument LIFE +, afin que cette thématique que sur le plan social, économique et culturel, apparaisse comme une légitime priorité. Une la pêche lagonaire, qui touche la quasi- prise de conscience très large doit intervenir totalité des polynésiens, est vitale dans l’opinion au niveau local, européen et pour le Pays, à l’instar de la international. pêche en haute mer. Il s’agit en effet d’une pêche de Une volonté politique forte et un partenariat avec subsistance, souvent l’ensemble des acteurs doivent être mobilisés est deux images ont elles exploitables vousles(taille et format) Si oui ce serait indispensablepour pour compte tenu de?l’importance des très enjeux liés aux plicite pour nos deux pagespopulations Polynésie et remplacerait les deux visuels en P 11. isolées. changements climatiques. Bien que dela laPolynésie Initialisation du modèle. (b)Résultat modélisation après stabilisation du niveau d’eau ne dedispose ns le cadre d’une élévation française du niveau la me r.pas Juin 200 de données scientifiques avancées sur les conséquences de l’augmentation du niveau de mers sur les populations de thons ou d’autres espèces consommées, ou sur la croissance des nacres, il est à penser que les changements climatiques auront des conséquences préjudiciables sur ces ressources, sur leur exploitation et de ce fait sur l’économie. Par ailleurs, la majorité des entreprises de Tahiti, se situe sur le littoral ou au sein des vallées de la grande agglomération. Aussi, la montée des (b) eaux est-elle de nature à entraîner une mutation rapide des aménagements nécessaires à l’activité industrielle de la Polynésie française localisée à une altitude proche de zéro. C’est deux images ont elles exploitables explicite pour nos deux pages Polynésie (a) Initialisation du modèle. (b)Résultat de dans le cadre d’une élévation du niveau d Agglomération de Papeete, Initialisation du modèle. (a) ALLER PLUS LOIN Devant une telle situation et à l’instar d’autres Etats du Pacifique, la Polynésie française ne peut que se tourner vers des partenaires privilégiés tels que l’Union Européenne, afin de mener des actions de coopération efficientes. Résultat de la modélisation après stabilisation du niveau d’eau dans le cadre d’une élévation du niveau de la mer. Juin 2006 3 ³) réf : Impacst du Réchauffemnet climatique sur les petites îles du Pacifique , modélisation et perception du risque PRODIG, unité de recherces CNRS au sein de lUniversité de la Sorbonne et IRIDIP, unité de recherche au sein de l’université de la Polynésie Francaise, juin 2006 4 ) réf : Site Internet de l’Institut Statistique de Polynésie française 11 LE CHANGEMENT CLIMATIQUE AU GROENLAND Le Groenland, un territoire d’outre-mer du Danemark, est la plus grande île du monde. Il se situe en dessous même du pôle Nord et s’étend sur une superficie de 2,2 millions km² dont 81% sont recouverts de glace1. Le terme de « couche glaciaire » est utilisé pour désigner l’ensemble des « calottes glaciaires » et des « glaciers » terrestres qui recouvrent les montagnes et les vallées du territoire. Elle se distingue de la « banquise », qui se forme au gel de l’eau de mer.2 A son centre, la couche glaciaire groenlandaise peut mesurer jusqu’à 3 km d’épaisseur. Celle-ci se réduit lorsqu’on s’approche de l’océan et des abords des franges, où la couche ne dépasse guère quelques centaines de mètres d’épaisseur. L’épaisseur de la couche glaciaire est en légère progression, mais sa surface diminue sur l’ensemble de sa superficie au fur et à mesure que la glace fond ou « déborde » sur les franges, ce qui signifie que de gros fragments de glace brisent la couche et causent la perte de sa densité totale. Le changement climatique au Groenland est dû aux activités de l’homme dans le reste du monde ; c’est un phénomène qui s’accélère et qui engendre des conséquences néfastes comme l’élévation du niveau des mers et le réchauffement des océans. L’ELEVATION DU NIVEAU DES MERS Au cours du 20e siècle, le niveau global des mers et le niveau de la mer Arctique ont crû de 10 à 20 cm et cette tendance pourrait s’accélérer si aucune initiative n’est prise pour lutter contre le réchauffement des océans3. En outre, si la couche glaciaire groenlandaise fond totalement, le niveau global des mers s’élèvera de 7 mètres. LE RÉCHAUFFEMENT DES OCÉANS Le réchauffement de l’environnement océanique a des impacts sur les stocks halieutiques. L’industrie de la pêche constitue la principale industrie du Groenland et les produits de la pêche comptent pour 86% de ses exportations. Tout changement dans cette industrie aura donc une incidence importante sur l’économie du pays et par conséquent sur la société. En raison du changement climatique et des évolutions constatées dans les stocks halieutiques, le besoin de restructurer l’industrie de la pêche n’est plus une option mais une nécessité. La banquise se rétrécit. En moyenne la superficie de la banquise a diminué de près de 8% par an au cours des 30 dernières années4. Par ailleurs, la culture traditionnelle de la pêche et de la chasse a deux conséquences défavorables. Elle raccourcit la saison de chasse et réduit davantage l’habitat naturel des ours polaires et des phoques, ce qui les rend plus vulnérables au risque d’extinction. Cette culture est appelée petit à petit à disparaître. LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT GROENLANDAIS Le Groenland est soumis au protocole de Kyoto et est donc obligé d’en réaliser l’objectif, à savoir la réduction des émissions de CO2. 12 ¹) Voir les statistiques du Groenland 2 ) Voir “Arctic Climate Impact Assessment (ACIA)” un rapport de 2004 produit par le “Arctic Council of Ministers”, www.acia.uaf.edu ) Voir ACIA ) Voir ACIA 3 4 Alors que la consommation d’énergie augmente, les stations de production d’énergie hydroélectrique offrent sur le long terme une solution durable au problème de réduction des émissions. Beaucoup de villes groenlandaises, y compris Nuuk, la capitale, sont approvisionnées en électricité d’origine hydraulique. Des usines d’incinération de déchets ont également été mises en place et le surplus de chaleur dégagé est réutilisé pour le chauffage des grands ensembles résidentiels, ce qui participe, dans une certaine mesure, à la réduction des consommations domestiques de fioul et également des émissions de méthane5. Le Groenland est particulièrement intéressé par la recherche sur le changement climatique6 et, à cet égard, il accueille sur son territoire des projets de recherche en vue de promouvoir une coopération entre scientifiques groenlandais et ceux de l’UE. Le changement climatique révèle ses premiers symptômes dans les régions polaires et les conditions climatiques au Groenland sont de bons indicateurs du futur auquel le monde peut s’attendre. Le Groenland est par conséquent le lieu approprié pour ces recherches et peut par là-même servir de laboratoire vivant à celles-ci. influe sur la montée du niveau de la mer et pourrait même avoir une incidence sur les courants océaniques. Ces deux conséquences se ressentiront à leur tour sur le climat en Europe. Des actions immédiates sont nécessaires dans la mesure où le changement climatique n’est pas un phénomène évitable. C’est un phénomène réel et ses conséquences sont vécues par la population locale au quotidien. L’ensemble des sociétés du monde sont responsables du changement du climat, d’où la nécessité de fournir un effort mondial pour lutter contre ses conséquences. Pour ces raisons, le Groenland encourage l’UE à permettre aux scientifiques et aux agents publics de renforcer leur coopération dans le domaine des recherches sur les effets environnementaux du changement climatique et ce, afin d’en combattre les conséquences les plus graves dans les PTOM et leurs mères patries. Le Groenland souhaite profiter de la troisième Année polaire internationale 2007 – 2009 pour engager des recherches sur les effets environnementaux du changement climatique. L’Année polaire internationale est un événement qui a lieu tous les 50 ans. L’objectif de cet événement est de disséminer les connaissances concernant l’interaction qui existe entre les régions polaires et les océans et entre l’atmosphère et les masses continentales. L’Année polaire a également pour objet d’informer le reste du monde que le changement climatique qui s’opère dans les régions polaires est l’image de ce qui attend le monde plus tard. ALLER PLUS LOIN La fonte de la couche glaciaire groenlandaise ) Voir “Denmarks Climate Policy Objectives and Achievements”, 2005 ) Voir les discours de Hans Enoksen, Asii Narup Chemnitz et Alfred Jacobsen 5 6 13 LE CHANGEMENT CLIMATIQUE AUX ANTILLES NEERLANDAISES Les Antilles néerlandaises sont un archipel de la Caraïbe composé de cinq îles : Bonaire et Curaçao (le groupe des îles Sous-le-Vent) au Sud, et Saba, Saint-Eustache et Saint-Martin (le groupe des îles du Vent) au Nord-Ouest. Les cinq îles de l’archipel sont entourées de récifs coralliens. Toute augmentation de la température océanique peut induire le « blanchissement » des coraux (l’expulsion des algues symbiotiques, les zooxanthelles). Le blanchissement des coraux empêche ces derniers de croître normalement et peut provoquer la mort du corail si le phénomène perdure. Les récifs coralliens sont essentiels à la protection des littoraux, à la biodiversité, à la pêche et au tourisme. Le tourisme de plongée occupe d’ailleurs une place importante dans les cinq îles et plus particulièrement à Bonaire. Près de 5% du PIB des Antilles néerlandaises dépend des récifs coralliens (beaucoup plus pour Bonaire et Saba). L’élévation du niveau des mers et le réchauffement des océans provoqueront un changement climatique général dans l’archipel. Malgré le rayonnement solaire élevé naturel des tropiques, les températures dans l’archipel restent relativement douces grâce à un vent marin souvent rafraîchissant. Le climat du groupe des îles Sous-leVent est déjà aride et l’on ne sait pas avec certitude si cette aridité se prononcera davantage à l’avenir. Par ailleurs, la désertification que connaît l’Afrique 14 © Bacchet du Nord peut avoir une incidence négative sur les Antilles néerlandaises, à savoir par le dépôt des poussières du Sahara qui apportent avec elles des micro-organismes pathogènes responsables d’une diminution de la visibilité et d’irritations des bronches. LE RÉCHAUFFEMENT DES OCÉANS L’augmentation des températures de surface océanique engendrera des ouragans plus puissants et plus fréquents. Les îles du Vent tout particulièrement sont le théâtre d’ouragans répétitifs et dévastateurs, et si leur fréquence devient annuelle, les îles n’auront plus la capacité de se relever. Dans les îles Sous-le-Vent par contre, les ouragans sont moins fréquents, mais rien ne dit que cette tendance ne s’inversera pas. Les houles et les vagues détruiront alors les habitats marins, essentiels au tourisme, et n’épargneront pas l’archipel des dégâts habituellement causés par ces phénomènes. L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DES MERS La partie ancienne de la ville de Willemstad, la capitale des Antilles néerlandaise (sur l’île de Curaçao), est construite sur une bande de terre étroite et basse. La ville est déclarée site du patrimoine mondial et constitue l’un des plus importants atouts touristiques de l’île, en plus d’être le siège du gouvernement et des centres d’affaires. Une élévation même limitée du niveau de la mer augmenterait le risque de voir toute la ville inondée voire détruite des suites d’une tempête. Ceci est valable également pour la ville de Philipsburg (sur l’île de Saint-Martin) qui, quoi qu’elle ne figure pas sur la liste des sites du patrimoine mondial, se trouve sur une zone de terre basse et occupe une place commerciale très active dans l’archipel, particulièrement dans le domaine du tourisme de croisière. Il y a par ailleurs d’autres villes basses dans les Antilles néerlandaises : Kralendijk (sur l’île de Bonaire) et la Baie de Simpson (sur l’île de Saint-Martin). Les dégâts que pourraient occasionner des inondations dans ces deux villes seraient dramatiques (plusieurs millions d’euros), mais cela est sans commune mesure avec ce que des catastrophes similaires pourraient causer à Willemstad et à Philipsburg. 15 LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A SAINTE-HELENE Sainte-Hélène est un territoire d’outre-mer du RoyaumeUni qui se situe à environ 6 400 kilomètres des côtes britanniques. L’île est petite (75 km² de superficie) et se trouve au milieu de l’Atlantique sud. A l’écart des principales voies de circulation maritime et dépourvue d’aéroport, le seul moyen d’accès à Sainte-Hélène reste le bateau depuis l’île voisine, l’Île de l’Ascension, à 1125 kilomètres environ. La terre continentale la plus proche se trouve à plus de 1 600 kilomètres à l’est (en Angola). Cape Town est quant à elle à 2 900 kilomètres au sud-est et le Brésil à 2 900 kilomètres à l’ouest. SainteHélène est l’une des îles les plus isolées du monde ce qui la rend très vulnérable aux influences extérieures. LES CONSÉQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE Sainte-Hélène abrite une grande diversité animale et végétale et compte des espèces qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Les plantes et les animaux de Sainte-Hélène sont spécialement adaptés aux conditions climatiques uniques de l’île. Bien que l’étendue des dommages qu’occasionneront les changements prévus du climat ne soit pas déterminée avec précision et que davantage de recherches soient nécessaires, il est très probable que les variations des précipitations et l’augmentation de la température aient des conséquences néfastes sur l’île. L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DES MERS ET LE RÉCHAUFFEMENT DES OCÉANS Le manque de ressources naturelles commercialisables, un marché intérieur de petite taille et la situation géographique de Sainte-Hélène limitent dramatiquement le potentiel de l’île de réaliser une croissance économique et industrielle durable. L’île dépend fortement de l’aide que lui fournit le Royaume-Uni, et aussi pour une grande part de ses importations. Elle repose par ailleurs totalement sur le transport maritime pour le fret des marchandises et du carburant, mais aussi pour la mobilité des personnes. L’économie de l’île est faible ; elle est basée principalement sur les emplois en mer, l’agriculture et la petite pêche, le tourisme et la construction. 16 Dans un rapport publié en 2001 sur les impacts du changement du climat mondial sur les territoires d’outremer britanniques (basé sur une étude réalisée par l’Institut des Ressources Naturelles, Université de Greenwich, et par le Centre Tyndall de Recherche sur le Changement Climatique, Université de l’East Anglia, étude commandée par le l’Unité chargée des territoires d’outre-mer au sein du Ministère du Développement international britannique, le DFID), on lit : « Les impacts du changement climatique sur la pêche sont associés à d’autres types de pressions et sont le plus souvent très peu compris. La pêche sur le littoral dépend des écosystèmes côtiers qui sont dominés par les récifs, les mangroves et les herbes marines. Les impacts négatifs les plus communs de l’élévation du niveau de la mer et de l’augmentation de la température de surface sur les systèmes environnementaux liés à la pêche représentent une menace grave et réelle pour la pêche semi-hauturière. Quant à la pêche en haute mer, la corrélation qui existe entre le phénomène El Ninooscillation australe (ENSO) et la production de la pêche est un facteur crucial qui lui aussi reste peu compris. » Les espèces actuellement pêchées sur le littoral pourraient disparaître vu leur incapacité de s’adapter au changement de température ; le même phénomène pourrait être observé chez les jeunes coraux qui trouveraient un sort similaire. La diminution drastique des stocks de poissons aurait une incidence grave sur le marché d’exportation mais aussi sur les moyens de subsistance des pêcheurs locaux. Les activités touristiques sous-marines, quant à elles, attireront moins de visiteurs. Sainte-Hélène ne dispose pas de brise-mer ou d’installations de mouillage pour les bateaux, qui sont obligés de jeter l’ancre au large. Les conteneurs de marchandises diverses et les passagers sont transférés à terre sur des barges remorquées ou sur des petites vedettes. Les barges stationnent sur la jetée pour le chargement et le déchargement des marchandises par cordes de levage qui permettent d’opérer malgré les vagues (parfois trop hautes pour des opérations totalement sûres). Le mauvais temps influe aussi sur l’économie de l’île car les touristes potentiels ne veulent pas se risquer à des activités extérieures. Les bateaux de croisière ont d’ailleurs déserté l’île pour cette raison et certaines compagnies ont purement et simplement supprimé Sainte-Hélène de leurs itinéraires. qu’il soit prévu d’en construire un avant 2010 avec un financement du DFID. LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT DE SAINTE-HÉLÈNE Sainte-Hélène dépend presque entièrement du diesel pour la production de son électricité. Les carburants fossiles sont indispensables pour les véhicules à moteur, les vedettes, les stations de production d’électricité mais aussi pour l’usage domestique (cuisson des aliments). Ce carburant doit être importé dans l’île dans des bateaux-citernes. Sainte-Hélène dispose par ailleurs de 3 éoliennes Lagerwey pouvant générer chacune 80kW, soit 20% de la demande totale en électricité dans l’île. Malheureusement, la performance de ces turbines n’a jusqu’ici pas été fiable. En janvier 2004, une société de conseil parrainée par le DFID a publié un rapport sur l’évaluation des possibilités de production d’énergie éolienne à Sainte-Hélène et l’on a bon espoir qu’un projet d’énergie renouvelable du DFID verra le jour et financera l’acquisition de nouvelles turbines. Les effets négatifs du changement climatique sur le secteur forestier ont été récemment pris en charge par la mise en place d’un plan quinquennal renouvelable pour la gestion du domaine forestier de l’Etat. ALLER PLUS LOIN L’élévation du niveau de la mer couplée d’une intensification des tempêtes et d’un renforcement des vents rendraient l’île encore plus inhospitalière ce qui aura fatalement un impact très négatif sur les revenus et les emplois des habitants. Les changements climatiques attendus pourraient signifier un fardeau supplémentaire qui pèsera sur les systèmes et les services dont dépendent les moyens de subsistance des habitants de l’île. Un fardeau qui pèsera également sur l’emploi, les revenus de la mer, le budget et la santé. Des pluies plus soutenues et des tempêtes plus intenses pourraient avoir un impact dramatique sur l’infrastructure de l’île, y compris sur les réseaux d’adduction et de distribution d’eau, sur les routes, les lignes électriques, les habitations et les usines. La chute de roches, un problème qui survient dans l’île à chaque fois qu’il y a un soleil intense suivi de précipitations lourdes et prolongées, pourrait causer le ravinement des coteaux, l’érosion du sol et une augmentation des dommages matériels, voire humains. D’autres risques pourraient provenir de l’excès de chaleur, des maladies véhiculées par les insectes ou des maladies hydriques dont la prévalence pourrait augmenter au fur et à mesure de l’augmentation des températures et du changement des modèles de pluviométrie. En outre, si l’île n’arrive plus à assurer le transport du poisson destiné à l’exportation, une bonne partie des revenus de la mer serait perdue. Sans oublier que SainteHélène ne dispose actuellement d’aucun aéroport, bien L’urgence aujourd’hui à Sainte-Hélène est à l’action. Sainte-Hélène ne peut pas relever ces défis seule, et toute coopération avec des partenaires internationaux, comme l’UE, est la bienvenue. 17 LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A SAINT-PIERRE ET MIQUELON L’Archipel de Saint-Pierre et Miquelon est situé dans l’Atlantique Nord, dans le Golfe du SaintLaurent, à l’Est de la côte canadienne, au sud de Terre-Neuve. Il se compose de plusieurs petites îles dont les 2 plus importantes sont Saint-Pierre (environ 30 km²) et Miquelon-Langlade (environ 216 km²), peuplées de 6 500 habitants. La saison d’hiver débute vers le mois de novembre. La neige tombe dès décembre et peut durer jusqu’à mai. L’hiver, la température la plus fréquente se situe entre -3° et -10°C. Les températures peuvent descendre jusqu’à -15 à -20°C, principalement durant les « poudrins » (tempêtes de neige avec vents violents). La belle saison débute vers le mois de juin jusqu’à octobre, cependant les mois de juin et juillet connaissent assez souvent de nombreux jours de brouillard. La moyenne des températures durant cette saison est d’environ 18°C avec des pointes à 20, 25°C. L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DES MERS ET LE RÉCHAUFFEMENT DES OCÉANS D’ici la fin du siècle, sur notre archipel, l’Institut Canadien d’Etudes Climatiques prévoit, à l’horizon 2080, une augmentation de la température moyenne de l’ordre de 3°C. Les principales conséquences de l’évolution du climat général sur Saint-Pierre et Miquelon sont : -une possible augmentation des tempêtes hivernales, par leur nombre et leurs intensités ; -une probable intensification de l’activité cyclonique dans la zone intertropicale avec une déviation vers l’est de la trajectoire des cyclones, qui pourraient, au stade de dépression post18 tropicale, toucher plus souvent Saint-Pierre et Miquelon, en été et en automne ; -un possible réchauffement des océans, des altérations de l’acidité et de la salinité ; - l’élévation du niveau de la mer. La conjonction de ces facteurs entraînera sur l’archipel des marées de tempête de plus en plus fréquentes, avec pour conséquences, des inondations sur les zones basses du littoral, une érosion accélérée des plages et des dunes côtières. L’isthme de Langlade et le Grand Barachois, zones humides aux écosystèmes particulièrement riches mais fragiles, sont-ils amenés à disparaître ? L’augmentation de 3°C de la température moyenne entraînera également un bouleversement de l’écosystème régional, des flux migratoires (mammifères marins, oiseaux...), et en particulier de la flore et de la faune de l’archipel. Les intempéries causeront des dommages de plus en plus importants sur les digues et les infrastructures portuaires. Les marées de tempête plus fréquentes et plus intenses imposeront de « grands travaux » pour la protection des sites portuaires, des zones inondables... L’économie fragile de Saint-Pierre et Miquelon sera-t-elle en mesure d’y faire face ? Si la température, l’acidité et la salinité de l’océan évoluent, les écosystèmes marins seront également perturbés, menaçant la croissance des stocks de ressources halieutiques. Quelles seront les conséquences sur la pêche locale, sur l’aquaculture actuellement en plein développement ? L’industrie des produits de la mer, qui représente la quasi-totalité des exportations, pourra-t-elle survivre à une nouvelle dégradation des ressources exploitables ? pour limiter l’ampleur du LES MESURES PRISES PAR LE Aujourd’hui, GOUVERNEMENT DE SAINT-PIERRE ET réchauffement climatique et ses conséquences, il faut agir vite pour réduire les émissions de gaz à MIQUELON effet de serre, que ce soit au niveau local, ou au En plus de régulières actions de sensibilisation niveau des organisations internationales. de l’opinion au développement durable et au réchauffement climatique, les autorités locales ont développé la production d’énergie éolienne. Celleci permet de réduire le recours à la production d’électricité à partir de diesel, et de limiter la production de gaz à effet de serre. ALLER PLUS LOIN Il devient incontestable que l’homme, par ses activités, a contribué à modifier le climat. 19 LE CHANGEMENT CLIMATIQUE AUX ÎLES TURQUES ET CAÏQUES Les Îles Turques et Caïques (Turks and Caicos Islands, TCI) sont un archipel composé d’un chapelet d’îles calcaires basses formant le prolongement de la plateforme sud-est des Îles Bahamas. Les TCI se sont formées sur deux bancs calcaires superficiels séparés par un chenal profond et large de 35,4 kilomètres, la Passe des Îles Turques. Les TCI sont composées d’une quarantaine d’îles et de cayes, dont seulement huit sont habitées : Grand Turk, Salt Cay, South Caicos, Middle Caicos, North Caicos, Parrot Cay, Pine Cay et Providenciales. La surface de terre totale de ces îles avoisine les 310 km². La population quant à elle est estimée à 32 000 habitants. Les Îles Turques et Caïques sont petites et plus de la moitié des terres émergées se trouve soit en dessous du niveau de la mer soit à seulement quelques mètres audessus de celui-ci. Aussi 70% des zones résidentielles sont-elles situées sur des basses terres côtières. Les habitants dépendent fortement des ressources naturelles limitées de l’archipel. Le tourisme, articulé essentiellement autour des activités liées au soleil, aux plages et à la mer, constitue le pilier principal de l’économie locale. La pêche est aussi le premier moyen de subsistance pour un nombre assez important de la population. LE RÉCHAUFFEMENT DES OCÉANS Les Îles Turques et Caïques sont soumises elles aussi aux impacts du réchauffement général de la planète. La plupart des organismes marins vivent dans des zones de températures limitées au point qu’une augmentation extrême ponctuelle de la température peut avoir sur eux des conséquences dramatiques. Au cours des deux dernières décennies par exemple, les excès de températures de courte durée ont contribué au déclin des récifs coralliens de toute la région. Les coraux soumis à un excès de chaleur peuvent expulser leurs algues symbiotiques et blanchir. Ce phénomène diminue la capacité des coraux de répondre au stress physiologique additionnel et beaucoup de colonies peuvent ainsi mourir. L’archipel a connu une année 2005 particulièrement chaude, plus chaude encore que 1998 qui détenait déjà le record de chaleur. Ces températures extrêmes ont causé un blanchissement sévère des récifs coralliens de l’archipel et plus de 75% des zones coralliennes ont été touchées. Fort heureusement, la majorité de ces coraux a retrouvé sa couleur normale et peu de morts blanches ont été enregistrées. Le blanchissement corallien peut toucher également les pêcheries côtières. Lorsque la température augmente d’un ou de deux degrés, le corail commence à mourir et les populations piscicoles diminuent. Cela a un impact non seulement sur les moyens de subsistance des pêcheurs, mais aussi sur l’industrie du tourisme dont les activités tournent autour des récifs coralliens. L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DES MERS 20 Aux Îles Turques et Caïques, la population, les complexes touristiques et les infrastructures (y compris les routes et les aéroports) sont concentrés dans les zones côtières et sont donc particulièrement vulnérables à toute montée du niveau des eaux. On prévoit que le réchauffement général de la planète causera l’élévation du niveau de la mer de 1 à 2 centimètres par an tout au long de ce siècle. Cela constitue évidemment une menace directe pour les TCI dans la mesure où l’ensemble des zones côtières basses disparaîtraient, y compris les plages, les hôtels et la majorité des zones résidentielles. Les ondes de tempête couplées à l’augmentation de la fréquence des ouragans bombarderont les zones côtières de l’archipel en balayant sur leur passage les plages et les propriétés du littoral. LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT DES îLES TURQUES ET CAïQUES Le règlement d’urbanisme a été actualisé en 1998 et prévoit une bande côtière de 30 mètres où toute construction est interdite. D’autre part une étude portant sur la vulnérabilité côtière est en cours. Des cartes topographiques des îles mettant en évidence les zones inondables ont récemment été mises au point. Celles-ci faciliteront la gestion des catastrophes naturelles. Une étude sur la qualité du sable a été conduite pour localiser les meilleurs stocks destinés au réapprovisionnement des plages après le passage des ouragans et/ou la montée des eaux. Une stratégie de restauration des coraux est également en cours. Il s’agit de faire un rapide état des lieux des récifs coralliens nécessitant une prise en charge. Cette stratégie permettra également de déterminer les technologies appropriées de restauration des coraux, notamment en testant la technologie BioRockTM, connue pour faciliter la croissance des coraux et augmenter leur résistance face aux hautes températures (jusqu’à 50 fois plus résistants que les coraux non traités). ALLER PLUS LOIN Si les Îles Turques et Caïques ne réussissent pas à s’adapter au réchauffement général de la planète et au changement climatique, cela pourrait engendrer des coûts socioéconomiques très lourds. La perturbation économique aurait des conséquences dévastatrices sur l’archipel et il se pourrait même que l’on doive déplacer des populations entières sur d’autres îles voire les forcer à émigrer. 21 conclusion Des tropiques aux pôles, les PTOM Le changement climatique constitue une des plus grandes menaces environnementales, sociales et économiques auxquelles fait face la planète. Nous sommes tous responsables de ce changement mais chacun de nous en est affecté différemment. La vulnérabilité des îles et des littoraux a été reconnue par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989. Mais, dixsept ans plus tard, peu de mesures spécifiques ont été mises en œuvre pour venir en aide aux PTOM, qui restent toujours trop isolés, sans pouvoir prendre part aux dialogues et aux politiques internationales en la matière. Bien que l’Union européenne se trouve aux premières lignes de la mobilisation internationale contre le changement climatique, les PTOM ont encore besoin de faire entendre leur voix sur les scènes européenne et internationale. Chacun de nous a pour devoir de lutter contre le changement climatique et ses conséquences. L’effort doit être mondial. Les océans, biens communs et espaces vitaux pour nos sociétés, symbolisent parfaitement l’enjeu que le changement climatique peut représenter et donne la mesure pour une meilleure coopération entre les PTOM et l’Union européenne. ACTIONS PROPOSÉES © Sahuquet La recherche : un outil indispensable ! 22 Nul ne doute de la nécessité de la recherche sur le changement climatique dans les PTOM. Certains affirment que le changement climatique dans l’Arctique est ressenti 2 à 3 fois plus que dans le reste du monde et que les populations des îles, parce qu’elles vivent dans des zones basses et exposées, sont confrontées à des risques amplifiés de montée du niveau de la mer, d’ouragans, d’inondations et de tsunamis. Aussi, pour aider les PTOM à répondre à ces risques, est-il urgent de redoubler les soutiens en matière de transfert des connaissances existants. Il est urgent également de développer ces connaissances scientifiques, leur appropriation et leur intégration dans les processus décisionnels. Les PTOM disposent de ressources de recherche limitées mais constituent eux-mêmes un excellent sujet pour les chercheurs du monde entier. Il est donc capital que les PTOM utilisent et accèdent au mieux au programme cadre de recherchedéveloppement de l’UE. Les PTOM souhaiteraient à cet égard que l’UE leur donne accès à ses programmes pour l’environnement (tel que LIFE+) qui leur permettraient de coopérer avec des chercheurs européens dans des projets d’intérêt commun. de l’Union Européenne La participation à des conférences internationales Les PTOM souhaitent participer au débat mondial sur le changement climatique, or il est difficile pour des acteurs aussi petits de voir leur message relayé sur la scène internationale. Il serait par conséquent utile que les PTOM puissent être représentés lors de conférences internationales (celles de l’ONU par exemple). L’échange des connaissances et des idées qui s’opère lors de ces rencontres pourrait permettre de jeter les bases d’une coopération mondiale, à tous les niveaux, en matière de lutte contre le changement climatique. Une stratégie de développement durable avec une attention particulière au pilier environnemental L’accès au programme européen pour l’environnement constitue une première solution, mais d’autres pourraient être envisagées en faisant appel aux instruments de coopération déjà existants. Les PTOM, la Commission européenne et les 4 Etats Membres des PTOM se rencontrent déjà dans les groupes de travail tripartites et pourraient profiter de ces occasions afin d’adopter une stratégie pour un environnement meilleur d’ici 2011. Les PTOM demandent à cet égard avec insistance que les réunions tripartites œuvrent pour la mise en place d’un plan d’action pour l’environnement. Les PTOM souhaiteraient par ailleurs établir un agenda sur le changement climatique au niveau local en mettant au point une vision commune EU-PTOM des océans et des mers, comme le souligne l’Union Européenne dans son livre vert sur la politique maritime : « La gestion des mers et des océans doit se faire en coopération avec les pays tiers, dans des enceintes multilatérales. La politique européenne relative aux océans doit être élaborée dans ce contexte international ». 23 Ce livret a été produit par l’OCTA (Association des Pays et Territoires d’Outre Mer de l’Union Européenne) grâce à la contribution des membres de l’OCTA, à l’occasion du 5e Forum PTOM – UE à Nuuk, Septembre 2006. OCTAssociation, Rue Père Eudore Devroye, 245, 1150 Bruxelles, Belgique Tel : +32 2 230 50 59 Fax : +32 2 230 57 13 Couv © Bacchet - Dos © Flipo des photos ©GIE Tahiti Tourisme OCTA
Documents pareils
Corrigé de l`examen d`Histoire-Géographie 1 H et E.S PREMIERE
Sujet 2 : L’extermination des juifs durant la Seconde Guerre mondiale
Plan :
I-Le nazisme, une idéologie raciste
II- La politique d’extermination
III-Les camps d’extermination