document pdf
Transcription
document pdf
17 octobre 2011 N° 1040 « L’ignorance coûte plus cher que l’information » John F. Kennedy Chaque lundi Depuis 1990 ISSN 1143-2594 La Lettre des Juristes d’Affaires Cette semaine > Financement d’acquisition : James Butters rejoint le bureau parisien de Clifford (page 2) > Kramer Levin et Freshfields sur la cession de l’hôtel Lotti à Hôtel Costes (page 3) > Jones Day et Cleary sur l’émission obligataire de Sanofi (page 4) > Les avocats face aux risques psycho-sociaux (page 5) > Guillaume Brajeux, managing partner d’Holman Fenwick Willan (page 6) LE CHIFFRE 136 % C’est le taux de croissance de l’effectif du bureau parisien de Fasken Martineau depuis sa création en septembre 2009. Les entreprises françaises, auxiliaires de justice ? Par Christophe Ayela, responsable département Contentieux, et Kevin Bihannic, consultant, Mayer Brown evant la multiplication de législations étrangères(1) incitant ou contraignant les entreprises à collaborer avec la justice pénale, leur transformation, en France, en véritables « auxiliaires de justice » se pose avec force(2). On observe un double phénomène justifiant cette évolution. D’une part, l’adoption de programmes de conformité préventifs (compliance), obligatoires dans certains cas et, dans tous les cas, fortement recommandés en ce qu’ils permettent aux entreprises et à leurs dirigeants de limiter leur responsabilité pénale, voire même de s’en exonérer. D’autre part, cette mutation se manifeste par la mise en place quasi systématique d’alertes éthiques, reflet supposé du whistleblowing nord américain. Or, on constate que le droit français limite singulièrement le recours à ce procédé, tant au travers de la jurisprudence (arrêt Dassault, Cass. soc. 1re, 8 déc. 2009) que par la réglementation de la Cnil (AU-004 du 8 déc. 2005 renforcée le 14 oct. 2010). Ce refus d’admettre largement le procédé, sans doute dicté par une extrême réticence en France à ce qui peut être assimilé à un mécanisme de délation, s’est encore manifesté dans un arrêt récent de la Cour d’appel de Caen du 23 septembre 2011(3). Il s’ensuit que nos entreprises se trouvent limitées dans leur capacité à prévenir le risque pénal, en dépit de l’intérêt évident qu’elles peuvent y trouver au regard d’un contentieux à l’étranger comme en France. Ensuite, la possibilité de coopérer avec les autorités judiciaires par le développement d’un système de « plaider-coupable » contribue à cette évolution. A cet égard, le droit pénal français admettant la technique depuis 2004, cette dernière, en théorie, a vocation à s’étendre(4). Mais, là encore, la critique n’a pas manqué de se présenter sous l’angle du respect des droits fondamentaux, et particulièrement de la présomption d’innocence. De même, la pratique judiciaire française, réfractaire à toute idée de négociation de la peine, a considérablement limité l’intérêt pratique du « plaider-coupable » à la française. Finalement, la position française se situe dans un entre-deux inconfortable, où, par souci de protection des droits fondamentaux, on observe des mouvements contradictoires. Or, cette absence de choix ne peut qu’accroître le risque pour les entreprises. On observe ainsi l’intérêt encore réduit de la coopération pour les entreprises en France, selon le droit français(5), voire même pour la jurisprudence de l’Union européenne(6), au regard de la limitation du risque pénal. Pour autant, les mécanismes de mise en conformité préventifs, s’ils sont source de difficultés en France, seront de toute façon salutaires sur le plan international. D 1) A titre d’exemple, on citera les Organizational Sentencing Guidelines américains ou le Bribery Act britannique. 2) J.-C. Kross, « L’entreprise : nouvelle auxiliaire de justice ? », lors de la conférence « Gestion des données clients », organisée le 26 nov. 2010 à Paris, par Investance. 3) CA Caen, 23 sept. 2011, n° 09/03336. 4) Rapports Coulon, Guinchard et Léger. 5) Projet de communiqué relatif à la détermination des sanctions pécuniaires par l’Autorité de la concurrence, 17 janv. 2011. 6) TPI, 13 juill. 2011, T-138/07, considérant n°280 et s. L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 2 17 octobre 2011 • N° 1040 Ils font l’actualité Télex > Le bureau Nantais de Racine poursuit le développement de sa pratique Droit social en y accueillant Mathieu Bouteloup, en tant que directeur de mission. Agé de 42 ans, ce dernier a auparavant exercé son activité chez Gide puis Flichy Grangé. En 2004, il a créé à Nantes le cabinet Bouteloup Avocats, dédié à l’accompagnement des entreprises en droit social, tant en conseil qu’à l’occasion de contentieux individuels ou collectifs. > Laurence Fassier rejoint le cabinet DMMS & Associés en qualité d’associée en charge du contentieux droit des affaires. Avocate depuis 1996, Laurence Fassier a exercé auparavant au sein de Thomas & Associés puis en qualité d'of counsel chez Jones Day. Spécialisée en contentieux de droit des affaires, elle possède une expertise spécifique en concurrence/distribution, responsabilité du fait des produits défectueux, risque industriel et droit de la santé. > Claire de Bussy et Frédéric Giancarli, qui ont débuté ensemble leur carrière chez Gide Loyrette Nouel, viennent de créer le cabinet De Bussy Giancarli autour de deux principaux pôles de compétence : les contentieux complexes et les fusions & acquisitions. Comment effectuer correctement un feed-back ? Une fiche pratique proposée par Emmanuelle Vignes. En ligne dans la rubrique Cahier Pratique de notre site http://actualitesdudroit.lamy.fr Financements d’acquisition : James Butters rejoint le bureau parisien de Clifford C lifford Chance consolide son équipe parisienne de financements d’acquisitions, dirigée par Thierry Arachtingi, avec l’arrivée de James Butters, jusqu’alors associé au sein du bureau de Londres. Agé de 44 ans, James Butters est devenu solicitor en 1993 et barrister en 1994. Il a rejoint Clifford en 1999 et est devenu associé en 2005. Il a été détaché chez Barclays Capital en 2003. Spécialiste des financements d’acquisitions et des restructuration de dettes, James Butters Corporate et social : deux arrivées chez BG2V Avocats Après l’arrivée de Xavier Carbasse en mai dernier (LJA 1024), le cabinet Beylouni Carbasse Guény Valot Vernet (BG2V Avocats) accueille deux nouveaux associés : Stanislas Richoillez pour renforcer l’équipe Corporate et Guillaume de Saint Sernin pour développer la pratique Droit social. Avocat depuis 2002, Stanislas Richoillez exerçait depuis neuf ans chez De Pardieu Brocas Maffei. Il a développé une expertise en droit des sociétés et droit boursier. Avocat depuis 2004, Guillaume de Saint-Sernin a, pour sa part, intégré Franklin en 2005, avant de rejoindre Latham & Watkins en 2006 où il travaillait jusqu’à présent. Il intervient, tant en conseil qu’en contentieux, en matière de relations individuelles et collectives de travail, ainsi que dans les problématiques de droit social liées aux opérations de M&A. Contentieux des affaires : Anne Dumas-L’Hoir chez SVZ Sekri Valentin Zerrouk (SVZ) se dote d’une sixième associée en la personne d’Anne Dumas-L’Hoir. Cette dernière animera la pratique Contentieux des affaires. Agée de 36 ans, Anne Dumas-L’Hoir exerçait précédemment au sein du groupe Litiges et Arbitrage de Baker & McKenzie. Elle avait rejoint ce cabinet en 2000 et avait été nommée associée du bureau de Paris en 2007. Spécialisée en contentieux des affaires, elle intervient en matière de droit commercial et de droit économique, de droit de la responsabilité, de droit des sociétés et de droit pénal des affaires. Elle intervient tant pour des groupes industriels intervient fréquemment dans le cadre de financements d’opérations de LBO, tant du côté des sponsors que du côté des prêteurs seniors ou mezzanine. Son expertise dans le domaine du private equity couvre également les financements comprenant un composant high yield. français implantés à l’étranger que pour de grands groupes d’origine américaine ayant des implantations ou des activités en France. Fiscal : Genesis se dote d’un nouveau département Genesis Avocats crée un département en droit fiscal avec deux nouveaux associés : Olivier Galerneau et Eric Hebras. Avocat depuis 1999, Olivier Galerneau a exercé pendant 11 ans chez CMS Bureau Francis Lefebvre. Il est spécialisé en matière de TVA et de fiscalité indirecte, internationale et communautaire (taxe sur les salaires, contribution sociale de solidarité des sociétés). Avocat depuis 1998, Eric Hebras a, quant à lui, exercé au sein du département impôt direct de CMS Bureau Francis Lefebvre de 2000 à 2011, après avoir travaillé au sein du département finance de Landwell de 1998 à 2000. Le cabinet, spécialisé en droit public et droit des affaires, compte désormais cinq associés. IP / IT : Anne Bourdu rejoint LMBE Cinq ans après avoir quitté Latham & Watkins pour cofonder Alinea avec Pierre Morrier et Bérenger Tourné (LJA 776), Anne Bourdu rejoint LMBE avec ses collaborateurs Laure Vago et Pierre-Xavier Féron. Au sein de cette structure d’une trentaine d’avocats, elle développera dorénavant l’activité IP/IT / Media / Regulatory, en synergie avec les équipes Corporate, Fiscal, Social, Concurrence, Contentieux et Pénal du cabinet. Anne Bourdu intervient principalement en contentieux, sur des dossiers de propriété intellectuelle et industrielle, communication, publicité, droit à l’image, ainsi que sur des problématiques de droit commercial, de la consommation et de la distribution. 3 N° 1040 • 17 octobre 2011 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S Affaires Kramer Levin et Freshfields sur la cession de l’hôtel Lotti à Hôtel Costes C ’est un fleuron de l’hôtellerie parisienne qui passe dans le giron de l’un des frères Costes. Le 6 octobre dernier, Hôtel Costes, dirigé par Jean-Louis Costes, et le groupe NH Hoteles ont en effet finalisé la cession de 67 % du capital social et des droits de vote de la société Jolly Hotels France, exploitant l’hôtel parisien 4 étoiles Lotti situé rue de Castiglione, à deux pas de la place Vendôme. Une opération grâce à laquelle Hôtel Costes détient désormais 100 % de Jolly Hotels France. Dechert sur la création du FIMIEEC Les PME du secteur de l’industrie électrique ont trouvé un investisseur de taille. Le 4 octobre dernier, le fonds d’investissement pour la modernisation de l’industrie électrique, électronique et de communication (FIMIEEC) a en effet vu le jour, né d’une collaboration entre quelques organisations professionnelles, banques (Crédit Agricole, Banques Populaires) et la Caisse des dépôts. Le but ? Investir en fonds propres dans les projets des petites et moyennes entreprises et ETI du secteur, via des investissements en fonds propres allant de 300 000 à plusieurs millions d’euros. Le fonds, géré par la société Innovafonds et doté pour l’instant d’une enveloppe de 35 millions d’euros, a d’ores et déjà fait des appels du pied à de grands industriels tels que Schneider Electric ou encore Legrand. Dans le cadre de cette création, Dechert conseillait Innovafonds avec Olivier Dumas, associé. Bredin Prat et Biaggi-Benelli sur le litige FMSCI / Motorsport Par arrêt du 30 septembre dernier, la Cour d’appel de Paris a mis fin à un litige qui opposait depuis plus de dix ans les deux plus grandes fédérations automobiles indiennes, à savoir la Federation of Motor Sports Clubs of India (FMSCI) et la Motorsport Association of India (Motorsport). Pour mémoire, Motorsport s’était vue confier en 2010 le pouvoir sportif automobile en Inde par la FIA, alors que la FMSCI était jusque là la seule organisation reconnue par le gouvernement indien comme autorité nationale pour le sport automobile. La FIA avait alors préconisé une fusion des deux associations en 2006, qui avait finalement échoué et abouti à un retrait du pouvoir sportif de Motorsport au bénéfice de la FMSCI Motorsport avait alors contesté cette délibération en date du 7 novembre 2008 devant l’organe juridictionnel de la FIA et la Cour d’Ap- Kramer Levin Naftalis & Frankel conseillait Hôtel Costes avec Christophe Gaschin, associé, et Marika Andreatos. Freshfields Bruckhaus Deringer représentait NH Hoteles avec Benoît Marcilhacy, associé, et Cyrille Gogny-Goubert. pel Internationale, puis avait assigné la FIA devant le TGI de Paris. La Cour d’appel de Paris a débouté Motorsport de l’ensemble de ses plaintes. Bredin Prat assistait la FIA avec Hugues Calvet, associé, Yelena Trifounovitch et Marie Louvet. Motorsport était représenté par le cabinet Biaggi-Benelli avec Georges Benelli, associé. Télex > A l’occasion d’un deuxième tour de table, l’Usine à Design, plateforme Internet marchande et communautaire qui propose aux internautes des objets design et personnalisables, annonce avoir levé quatre millions d’euros. Un financement réalisé auprès de Crédit Agricole Private Equity, accompagné par CM-CIC Capital Privé, investisseur historique, et par Olivier Mathiot, co-fondateur et directeur marketing de PriceMinister. Chammas & Marcheteau assistait Crédit Agricole Private Equity avec Lola Chammas, associée, Camille-Maya Hurel et Stéphanie Bréjaud. Joffe & Associés représentait, pour sa part, l’Usine à Design avec Thomas Saltiel, associé, et Eric Khau. > La famille Rossignol annonce la Vaughan et Cojef sur la reprise de cession à la société d’investisGobel par Louis Tellier et UI Gestion Le groupe Louis Tellier, fabricant et distributeur d’ustensiles de cuisine destinés aux professionnels et aux gourmets, vient d’acquérir aux côtés du fonds UI Gestion la société Gobel, fabricant d’ustensiles pour la pâtisserie. Les deux entités ainsi rapprochées réalisent désormais près de 17 millions d’euros de chiffre d’affaires. Vaughan Avocats conseillait UI Gestion avec Gaspard Brulé, associé, et Fabienne Khalifa, assistés de Fabrice Perruchot, associé, et Géraud Salabelle en droit social. Le cabinet Cojef représentait, pour sa part, le cédant avec Francis Jouvin. Deux cabinets sur la vente des traitements thermiques d’Oerlikon Le groupe Bodycote, spécialisé dans le domaine des traitements thermiques, annonce le rachat de 100 % des activités françaises de traitement thermique sous vide d’Oerlikon Balzers Coating, leader mondial des technologies de surface permettant d’améliorer les performances des composants mécaniques utilisés pour la transformation des métaux et des plastiques. Courtois Lebel accompagnait Bodycote avec Sébastien Robineau, Kim Campion et Romain Pichot, associés, et Sophie Viller. August & Debouzy représentait Oerlikon Balzers Coating avec Pierre Descheemaeker, associé, et Aurélien Veil en corporate, Philippe Durand, associé, et Anne-Laure Perrot en droit social, et avec Bénédicte Foucault en droit fiscal. sement Ténéo Capital, via un LBO, de leur PME familiale Rossignol Pierre Décolletage, spécialiste de l’usinage de moyennes et grandes séries de pièces pour l’industrie automobile, ainsi que de sa filiale Rossignol Galvanik CZ basée en République Tchèque. Bird & Bird accompagnait la famille Rossignol avec David Malcoiffe, associé, et Lionel Berthelet. Le cabinet Plantroude la Brunière & Associés représentait Ténéo Capital avec Arnaud de la Brunière, associé, et Céline Tiennot. > Le fonds norvégien HITEC Industries annonce avoir cédé le fabricant Grégoire, leader mondial des machines à vendanger, à l’industriel italien Same DeutzFahr (SDF), fabricant de machines agricoles. Eversheds conseillait HITEC Industries avec Antoine Martin, associé, Mathieu Taupin et Emilie Veyran. Same Deutz-Fahr était assisté, de son côté, par le cabinet italien Zonca Briolini Felli. L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 4 17 octobre 2011 • N° 1034 Affaires Télex > Total Raffinage Marketing, l’un des leaders du secteur du raffinage et de la distribution de produits pétroliers, annonce la cession de sa filiale spécialisée dans les produits d’entretien pour l’automobile Lescot au groupe Motul, producteur de lubrifiants moteurs et industriels. Vivien & Associés conseillait Motul avec Jacques Epstein, Muriel Perrier et Anne Marichez, associés. Bersay & Associés assistait, pour sa part, Total Raffinage Marketing avec Jérôme Bersay et Emmanuel Schulte, associés, et Anya Hristova. > La société de capital investissement CDC Entreprises se renforce dans le groupe FPPM Européenne de Marbre, leader du conseil et de la mise en œuvre de matériaux naturels, en réinvestissant 1,5 millions d’euros via son fonds Patrimoine et Création 2, et accueille également le fonds Alto Invest au capital. Kramer Levin Naftalis & Frankel conseillait FPPM Européenne de Marbre avec Christophe Gaschin, associé, et Carole Ruggiu. > La société de droit allemand MDB AG annonce la cession de ses sous-filiales françaises Panaget, l’un des plus importants fabricants français de parquet, et Chêne de l’Orne au profit des dirigeants et salariés de ces sociétés. Racine conseillait MDB AG avec JeanChristophe Beaury, associé, et Fabien Courvoisier. Les dirigeants et salariés de Panaget et de Chêne de l’Orne étaient représentés par le cabinet rennais GBA. Jones Day et Cleary sur l’émission obligataire de Sanofi D ans le cadre d’un programme d’émission obligataire publique enregistré auprès de la SEC le 15 mars dernier, le groupe pharmaceutique tricolore Sanofi a placé avec succès un emprunt obligataire d’un montant d’un milliard de dollars, soit environ 734 millions d’euros, à échéance 2014 et portant intérêt au taux annuel de 1,20 %. Il s’agit du niveau le plus bas jamais atteint sur les marchés américains pour une entreprise française. Le produit net de cette émission sera affecté aux besoins généraux de la société, y compris au remboursement d’emprunts existants. BofA Merrill Lynch, Citigroup, Deutsche Bank et Natixis ont agi en qualité de FTPA et Bredin Prat sur le rachat de CET par France Télécom Transaction de taille chez les opérateurs : le géant mondial des télécommunications France Telecom-Orange a finalisé la prise de contrôle du groupe Compagnie Européenne de Téléphonie (CET) dont elle détient désormais 100 % du capital. Une opération qui se traduit par la reprise par France Telecom-Orange de l’ensemble des activités des réseaux de distribution sous enseigne Photo Service, Photo Station, PhotoService.com et boutique Orange franchisée, ainsi que des activités de la CGIN, filiale à 100 % en charge de la production de travaux photos commercialisés dans les réseaux de points de vente et sur le site internet PhotoService.com. FTPA accompagnait France Telecom avec Robert Corcos, associé, assisté d’Alexandre Omaggio, counsel, pour les aspects corporate, de Marion Choukroun pour la propriété intellectuelle, d’Anne Doguet pour le droit social, et enfin de Caroline Duguet et Damien Eizaguirre pour les aspects baux commerciaux. Bredin Prat assistait, pour sa part, le vendeur, la société luxembourgeoise Générale de Téléphone (GDT), avec Eric Grangeon, associé, Richard Schepard, senior counsel, et Laurence Vincent. Olswang et Denton sur le partenariat de StudioCanal et ACE La filiale de production et distribution de films du groupe Canal + StudioCanal a annoncé avoir conclu un partenariat exclusif avec le fonds d’investissement luxembourgeois spécialisé dans l’audiovisuel Anton Capital Entertainment (ACE) pour la production d’une centaine de films sur trois ans. Il s’agit concrètement d’un accord-cadre de co-financement de co-chefs de file de l’opération. Jones Day représentait Sanofi avec Linda Hesse, associée, Stefanie Magner et Philippe Pradal. Cleary Gottlieb Steen & Hamilton conseillait, pour sa part, les banques avec Andrew Bernstein, associé, Monica Kays, Caroline Hailey et Madeleine Bert. production, dit slate financing deal, dans lequel ACE apportera 150 millions d’euros sur trois ans en échange d’une participation automatique de 30 % dans chaque film à vocation mondiale, produit ou distribué par Studio Canal. Olswang conseillait ACE avec, à Paris, Stéphan Alamowitch, associé, et Yelena Vodjevic. Canal+ était, pour sa part, assisté par sa direction juridique, et notamment Clément HellichPraquin et Emmanuelle Giraud. De son côté, Denton SNR accompagnait les chefs de file du financement senior, à savoir Union Bank et Bank of America, avec Sena Agbayissah, associé. Vinci s’offre 50 % d’Exprom : Clifford et Bolze sur l’opération Le 6 octobre dernier, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a conclu un partenariat stratégique au Maroc avec les deux filiales du groupe français de concessions et de construction Vinci, Cegelec Maroc et Vinci Facilities, en vue d’une prise de participation de 50 % par ces deux entreprises dans le capital de la société Exprom, filiale de CDG Développement spécialisée dans le Facility Management. Objectif : créer le leader marocain de management du bâtiment. Cette prise de participation devrait s’accompagner de la cession par Cegelec Maroc à Exprom de son activité de maintenance multitechnique tertiaire. Clifford Chance assistait CDG Développement et Exprom avec Mustapha Mourahib, associé, Simonetta Giordano, Julien Brun et Ouns Lemseffer. Bolze Associés conseillait, pour sa part, Vinci Facilities, Faceo FM et Cegelec Maroc avec Eric Bolze, associé, et Emilie Thuaudet. N° 1040 • 17 octobre 2011 5 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S L’œil sur… Les avocats face aux risques psycho-sociaux Un travailleur sur quatre souffre de stress. Et les avocats ne font pas exception. Ce sujet, longtemps tabou, devient un axe d’action pour le Conseil national des barreaux. C ’est cette avocate en droit des sociétés qui se réveille quatre fois par nuit. Ce confrère qui s’est coupé de sa famille et se noie dans le travail. Cet autre et sa bouteille de bon vin. Par jour. Ou encore cette robe noire de 35 ans, qui vient de faire un infarctus et ne voit même pas le rapport avec le stress. Les risques psycho-sociaux pèsent lourd sur les avocats. « Le stress survient quand il existe un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face », précise Bruno Lefebvre, consultant en management des risques psychosociaux et psychologue clinicien. Epuisement physique et intellectuel, souffrance psychique… La prise de conscience de ces signaux d’alarme est souvent très tardive. « Il faut faire le lien entre un concept intellectuel et sa propre expérience », ajoute Bruno Lefebvre. Mais cette réalité commence à sortir de l’ombre, grâce, en partie, au travail de Karine Mignon-Louvet, présidente de la commission prospective du Conseil national des barreaux. C’est elle qui a dirigé le rapport « Psychologie au sein des cabinets d’avocats » publié en mai 2010 par le CNB. Ce document pointe le coût humain et économique du problème. « N’oublions pas que dans les dix années qui suivent leur entrée en exercice, un homme sur quatre et une femme sur trois quittent la profession », rappelle-t-elle. Reconnaissance collective Que sait-on donc ? La majorité des jours indemnisés trouvent leur source dans des pathologies consécutives au stress (problèmes de dos, maladies cardio-vasculaires, dépression). Parallèlement, « les jours de travail indemnisés pour maladie sont en augmentation. Et 47 % des arrêts sont dus à des dépressions nerveuses, signale Karine Mignon-Louvet. Mais il y a aujourd’hui une avancée : la reconnaissance collective du stress de l’avocat, mal- gré une certaine opposition liée à l’image de la profession », se réjouit cette avocate associée, chargée depuis d’une commission « qualité de vie » pour l’Ordre parisien par le dauphin Christiane FeralSchuhl. Souffrances psychologiques Les causes sont multiples. La nature même de l’activité expose à plusieurs facteurs de risques : surcharge de travail, activité conflictuelle, pression du client, difficulté à concilier vie familiale et vie privée, concurrence accrue entre confrères, carences en management dans les gros cabinets, isolement et angoisse des fins de mois… Pour rappel, en 2002, un dixième des avocats du barreau de Paris était en situation d’endettement lourd. C’était également les conclusions d’une étude que le barreau de Paris avait commandé auprès du service de Psychiatrie de la Faculté de Médecine, en 2003. Elle soulignait de fortes souffrances psychologiques et une multiplication des conduites à risque (abus d’alcool, apparition de dépendances aux drogues, etc.), en particulier chez les femmes et les jeunes. A cela sont venues s’ajouter les mutations accélérées de la profession, qui a augmenté de 38 % en dix ans. Le CNB a donc décidé de sensibiliser les troupes, tant sur le plan individuel que collectif. Un questionnaire baptisé « êtesvous stressé ? », sous la forme d’un QCM, est désormais en ligne sur le site du CNB. Autres projets : un programme de soutien, avec l’ouverture d’une hotline d’ici à la fin de l’année en liaison avec des psychologues, et des bilans de compétences pour aider les avocats dans leur reconversion, pouvant être financés par le Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF-PL). « J’ai également proposé de créer des groupes de pratique, pour échanger sur les difficultés d’exercice, et des groupes de parole volontaires, plus larges », ajoute Karine Mignon-Louvet. Recul « Ce temps de recul, animé par un consultant-psychologue, est très important, précise Bruno Lefebvre. Il doit permettre au groupe d’aider chacun de ses membres sur des thèmes concrets, comme l’argent ou le client difficile. Car l’un des facteurs de protection par rapport au stress, c’est d’être intégré à un collectif soutenant ». Encore faut-il que ce collectif fonctionne. « Quand il y a une guerre des associés, des arrêts de travail multiples, des départs, il faut s’interroger sur les comportements managériaux. » Le psychologue, associé chez Alteralliance, propose diverses solutions dans son récent ouvrage « Stress et risques psychosociaux au travail » (co-auteur, avec Matthieu Poirot ; Elsevier Masson, 2011) et anime régulièrement des séminaires de formation pour les avocats sur le management et le stress. Il interviendra cette semaine à la Convention nationale du CNB à Nantes. Christine Taconnet La Lettre des Juristes d’Affaires sur votre iPhone ! Retrouvez gratuitement les articles des rubriques « Ils font l’actualité » et « Affaires » L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 6 17 octobre 2011 • N° 1040 L’œil sur… Guillaume Brajeux, managing partner d’Holman Fenwick Willan Avocat spécialisé en droit maritime, le managing partner d’Holman Fenwick Willan a construit sa carrière au fil de l’eau, porté à la fois par une tradition familiale, l’amour de son métier et les bouleversements juridiques des années 90. Aujourd’hui également à la tête du département Europe Moyen-Orient (EME) du cabinet, Guillaume Brajeux garde le cap et envisage l’avenir de sa structure avec sérénité. Mer dégagée à l’horizon… ls sont bien rares les moments où Guillaume Brajeux, normand d’origine né à Rouen en 1954 mais « breton d’adoption », peut aller faire du kayak à Bréhat, chose qu’il affectionne pourtant tout particulièrement. La faute incombe à son statut d’avocat et de managing partner d’Holman Fenwick Willan (HFW), cabinet britannique spécialisé entre autres en droit du transport et risques industriels. Ces derniers sont d’ailleurs les plus chronophages et sources d’incertitude pour l’avocat, qui se considère comme un « pur homme du contentieux ». « La moitié de mes activités sont en droit maritime, l’autre en risques industriels », explique-t-il. A tel point que l’homme peut être appelé même au beau milieu de la nuit pour faire un référé d’heure à heure lorsque se produisent inondations ou autres incendies. « Comme je ne sais jamais comment ma journée peut se dérouler, j’ai mon I Phone branché 7 jours sur 7 et 24h sur 24. J’ai un côté un peu "pompier" », assure-t-il en brandissant son agenda, où tout son emploi du temps est soigneusement inventorié… au crayon de papier. I Du côté de "l’ennemi" L’avocat se souvient encore de l’affaire du Tricolor, en 2002, où il avait fallu découper en tranches ce transporteur norvégien de 50 000 tonnes qui avait coulé dans le Pas-de-Calais. « C’était le 14 décembre, à 2 heures du matin dans la nuit du vendredi au samedi », se rappelle Guillaume Brajeux avec une précision extrême. « J’ai été appelé à 5 heures, et à 6 heures j’étais au bureau. » Ou encore de celle du Fuyoh-Maru, un gazier japonais avec un équipage coréen qui avait heurté le pétrolier grec Vitoria sur la Seine. Résultat : une explosion, sept morts et une pollution incontrôlable. « Je défendais le commandant coréen du FuyohMaru, le méchant agresseur accusé d’avoir tué sept personnes, raconte l’avocat. C’était comme pour un procès d’assises. Mon client a finalement été relaxé, car il y avait vraiment une avarie à bord du gazier. » Quoi qu’il en soit, l’associé clame haut et fort qu’il trouve son métier « passionnant et stimulant ». Issu d’un milieu majoritairement composé de juristes, il ne voulait pourtant pas au départ suivre les rails familiaux. Après des études chez les jésuites, celui qui caressait à l’époque le rêve de devenir journaliste radio a d’ailleurs enchainé des stages sur les antennes. Après un passage par la rue Saint-Guillaume, il obtient finalement une licence en droit des affaires à Assas, où il étudie principalement le droit maritime. Puis il débute une première année de correctionnelles à Paris après avoir décroché son CAPA, et apprend le Palais en plaidant pour les ex-pervenches. Entre 1982 et 1989, il retourne exercer aux côtés de son père en Normandie, puis revient directement travailler en droit maritime à Paris, chez l’anglo-saxon HFW. Arrive la réforme de 1992, qui ouvre le marché du droit en France aux avocats étrangers. Guillaume Brajeux répond alors à la demande d’association en 1993, et se fait montrer du doigt pour être passé du côté des envahisseurs anglais. « Vouloir faire du droit maritime sans la place de Londres, c’est une absurdité », se justifie-t-il. Croissance raisonnée Après avoir été nommé associé en charge du bureau parisien, Guillaume Brajeux est depuis avril dernier le managing partner Europe Moyen-Orient (EME), un poste créé concomitamment avec celui de managing partner pour la région Asie Pacifique, occupé par Paul Hatzer. « Nous avons constaté que le centre de gravité du cabinet se déplaçait à vitesse grand V vers l’est, comme à Singapour », explique l’associé. « C’est pourquoi nous avons créé ces deux postes. L’idée est de faire du cross-selling entre ces deux régions. » L’objectif aujourd’hui ? « Croître de 10 % par an en terme de chiffre, et maintenir notre leadership sur le marché du maritime, de l’assurance / réassu- rance et des commodities, tout en poursuivant le développement d’autres secteurs comme le corporate finance et l’aérien. Nous sommes très bons en contentieux et nous développons maintenant le conseil, contrairement aux " cabinets usines " fullservice échaudés par la crise. » Toujours à la différence de ces cabinets-usines, le managing partner met en avant avec fierté l’un des atouts essentiel de sa structure : l’ambiance familiale qui y règne, empreinte du côté festif des anglo-saxons. « Nous sommes une centaine d’associés, mais nous nous connaissons tous, affirme Guillaume Brajeux. On échange tout le temps des plaisanteries entre français et anglais, et nous n’avons pas besoin de badges pour nous reconnaitre lors des cocktails… » Un aspect décontract’ qui n’enlève pourtant rien à l’énorme somme de travail de ce père de quatre enfants, qui avoue que sa vie personnelle en est impactée. Pour tenir le coup, en dehors des courses automobiles qu’il enchaîne avec passion dans un club avec son confrère Michel Jockey, l’homme a une botte secrète : la course à pieds. « J’ai toujours une paire de baskets dans mon sac », glisse-t-il avant d’avouer ne visiter les villes à l’étranger qu’en courant. Le vent toujours dans les voiles, Guillaume Brajeux n’est pas prêt de faire une croix sur sa vie à 100 à l’heure ! Chloé Enkaoua Carte d’identité Holman Fenwick Willan Date de création du cabinet : 1997 Nombre d’associés : 12 Nombre de collaborateurs : 15 N° 1040 • 17 octobre 2011 Annonces 7 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S Tél. : 01 76 73 37 98 Ville de DEAUVILLE Marché : Prestations d'assistance et de conseil juridiques pour la défense et la gestion des droits liés à son nom et à son image, à son portefeuille de Marques et de noms de domaine. Demander le dossier de consultation : - par courrier à BP 31600 14801 Deauville cedex, - ou par fax 02 31 87 30 62, - ou par mail [email protected]. Voir l’annonce complète en ligne sur Boamp.fr Réception limite des offres : le 17/11/2011 à 12H00 8 L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S 17 octobre 2011 • N° 1040 Evénements Les Journées-débats de La Lettre des Juristes d’Affaires ACTUALITE SOCIALE 2011 LE SUJET Cette Journée-débats organisée par La Lettre des Juristes d’Affaires, en partenariat avec la Semaine Sociale Lamy , a réuni pour vous d’éminents spécialistes qui dresseront un panorama complet des dernières évolutions législatives et jurisprudentielles et apporteront des réponses pratiques aux entreprises. Hervé GOSSELIN Conseiller à la chambre sociale de la Cour de cassation Modalités d’inscription Pascale LAGESSE Avocat associé, Cabinet Bredin Prat • Heures : de 9h00 à 17h00 Michel LEDOUX Avocat associé, Michel Ledoux & Associés LES INTERVENANTS Michel MORAND Avocat associé, Barthélémy Avocats Paul-Henri ANTONMATTEI Professeur à l’Université Montpellier I Laurence PÉCAUT-RIVOLIER Conseiller référendaire à la chambre sociale de la Cour de cassation Emmanuelle BARBARA Avocat associé, August & Debouzy Béatrice POLA Avocat associé, Proskauer Jean-Marc BÉRAUD Conseiller à la chambre sociale de la Cour de cassation Marie-Christine SOULA Médecin du travail, Cabinet Management Conseil Santé Philippe FLORÈS Conseiller référendaire à la chambre sociale de la Cour de cassation • Date : Jeudi 1 er décembre 2011 • Lieu : Maison de l’Amérique latine 217 boulevard Saint Germain, Paris 7e • Tarifs : - abonné à la LJA : 890 € HT, - non abonné LJA et à la SSL : 950 € HT (TVA : 19,6 %) • Contact : 0 825 08 08 00, [email protected] • Le dossier de documentation remis aux participants de la matinée est disponible au tarif de 310 € HT (TVA : 19,6%) BILLET CE QUE VEULENT LES AVOCATS Par Laurence Garnerie, Rédactrice en chef La « troïka rigolote », comme le bâtonnier de Paris Jean Castelain surnomme le trio qu’il forme avec les présidents du CNB et de la Conférence des bâtonniers, a, semble-t-il, fait long feu. Du moins pour les avocats de la Capitale. Sur les 3047 répondants à la consultation Gouvernance réalisée par le barreau de Paris (dont les conclusions ont été rendues publiques le 13 octobre dernier), 75 % appellent à la création d’un « Ordre national » dirigé par un président ou un bâtonnier unique, élu au suffrage universel direct des avocats. Et ce, afin de murmurer plus efficacement à l’oreille des pouvoirs publics. A quelques jours de l’ouverture de la Convention nationale de Nantes, ces chiffres constituent un caillou de taille dans la chaussure de Thierry Wickers. D’autant que le président du CNB a lancé sa propre consultation sur le sujet. Mais réservée aux bâtonniers, cette dernière risque fort d’être écrasée par le poids des répondants au questionnaire de Jean Castelain. Lequel, pour enfoncer le clou, a décidé de soumettre au référendum de l’ensemble des avocats parisiens, fin décembre, « les scénarios issus » de sa consultation. BONS BAISERS DE... A Fameck, en Moselle, un agent d’un centre de tri postal a été mis à pied pour avoir détourné pas moins de 13 000 courriers sur une période de dix années. La gendarmerie a finalement retrouvé les lettres, parmi lesquelles une majorité de cartes postales, enfermées dans des sacs en plastique et dissimulées dans le grenier du postier qui ne s’explique toujours pas cette drôle de cleptomanie. Les destinataires sont invités à porter plainte et le quinquagénaire est aujourd’hui menacé de poursuites judiciaires… Faute d’avoir été accusé de réception. LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES•Service client : 0 825 08 08 00 • Publiée par Wolters Kluwer France SAS au capital de 300 000 000 euros • Siège social : 1, rue Eugène et Armand Peugeot - 92856 Rueil-Malmaison cedex • RCS Nanterre : 480 081 306 • Associé unique : Holding Wolters Kluwer France • Directeur de la publication, Président directeur général de Wolters Kluwer France : Michael Koch • Rédactrice en chef : Laurence Garnerie ([email protected] ; 01 76 73 31 82) • Journalistes : Chloé Enkoua et Christine Taconnet • A collaboré à ce numéro : Morgane Przybycinski • Responsable graphique : Raphaël Perrot • Maquette : Carole Rebillat • Chefs de publicité : Jean-Pierre Lemaire (01 76 73 37 98) et Alexandra Dessailly (01 76 73 37 27) • Commission paritaire : 0915 | 87011 • Dépôt légal : à parution • Imprimé par DUPLI-PRINT : 2, rue Descartes - 95330 DOMONT • Toute reproduction, même partielle, est interdite. • Abonnement annuel : 1685,00 € HT (TVA 19,6 %) Ce numéro est accompagné d’un encart publicitaire.