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Phytos et environnement p. 3 et 11 JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,50 F N° 968 - 4 NOVEMBRE 2016 Point sur la nouvelle réglementation des pulvérisateurs et sur le projet d’arrêté phyto. Les professionnels ont évoqué le sujet avec le Premier ministre, Manuel Valls, en visite à Bordeaux. Pour un sol efficace Bien travailler et bien semer Pages 12 et 13 Le travail du sol est primordial pour la bonne santé de la vigne. Décompactage, buttage et semis, tour d’horizon des nouveautés pour le matériel et des bonnes pratiques. Maïs fourrage Bien lire le bilan p. 10 Foie gras Ça repart p. 16 p. 24 Wuhan (Chine) Les lauréats «Coup de Cœur» 02 Agenda Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Célébrer le bien-manger GASTRONOMIE Du 18 au 20 novembre, Bordeaux S.O Good s’affiche de nouveau comme «the place to be» pour la gastronomie et l’art de vivre. Avec encore plus de promenades gourmandes et de mises en lumière des talents de la Nouvelle-Aquitaine. Un parterre de chefs © Artiste Associé «Avec 15 000 visiteurs sur 3 jours, une centaine d’exposants sur le Grand Marché, plus de 40 000 dégustations servies, la présence de nombreux chefs étoilés, Bordeaux S.O Good est devenu, en trois ans, l’événement gastronomique et culturel incontournable», se félicite la CCI de Bordeaux à l’initiative de ce rendez-vous. La Chambre d’agriculture est partenaire de cette manifestation gourmande. Itinérant, festif et fédérateur Avec un programme riche et diversifié, Bordeaux S.O Good ancre la formidable effervescence culinaire qui s’est emparée de Bordeaux pour satisfaire tous les goûts. Le Palais de la Bourse et le hangar 14 seront, de nouveau, les lieux phares et emblématiques. Fil conducteur de cette manifestation, le pass Bordeaux S.O Good (adulte et enfant) permettra de déguster les différents produits proposés et de participer aux diverses animations. Le hangar 14, sur les quais, va devenir un marché ouvert qui accueillera une centaine des producteurs et d’artisans de la région dont près de la moitié de la Gironde. Le drive fermier sera pour la première fois présent, avec neuf de ses producteurs. Autre lieu, autre ambiance, le palais de la Bourse accueillera un bazar «S.O Good» dédié aux arts de la table et au design, mais aussi de multiples ateliers et initiations avec l’Ecole du vin du CIVB. Les organisateurs ont mis à l’honneur la filière canards gras fortement fragilisée cette année. L’IGP canard à foie gras du Sud-Ouest sera partenaire de la soirée d’ouverture, gastronomique bien-sur! Parmi les temps forts, la nuit des banquets se déroulera dans une quinzaine de lieux et restaurants emblématiques de la ville. Réunis autour de Michel Guérard, parrain engagé de la manifestation, une soixantaine de chefs seront présents. La finale d’«Aquitaine terre de génie», se déroulera le dimanche 20 novembre au Rocher de Palmer. Ce concours impertinent de cuisine est ouvert à tous ceux qui veulent réinventer la cuisine régionale. À côté des concerts, expositions et autres animations, «l’esprit» de Bordeaux S.O Good va se diffuser dans la ville avec des balades gourmandes guidées et chez les commerçants et artisans partenaires, des restaurants en fête, des arts de la table dépoussiérés. Plus d’information sur www.bordeauxsogood.fr Et aussi CONSULTATION COURS D’EAU : JUSQU’AU 1ER DÉCEMBRE La Chambre d’agriculture rappelle aux exploitants de participer à la consultation cartographie des cours d’eau. En effet, la D.D.T.M. a soumis à concertation auprès de la Chambre d’Agriculture une proposition de cartographie des cours d’eau pour le département. La période de consultation est prolongée jusqu’au 1 er décembre. Le futur classement en cours d’eau est important pour tous les agriculteurs y compris les viticulteurs. En effet, en l’absence de carte, n’importe quel ruisseau ou fossé peut être considéré par l’administration comme un cours d’eau, nécessitant une déclaration ou une autorisation préalable avant tous travaux d’entretien ou de curage. La proposition de carte est accessible sur le site internet de la Chambre d’agriculture : http://www.gironde.chambagri.fr. Tous les exploitants (agriculteurs, viticulteurs, éleveurs…) doivent adresser leurs observations (en rayant sur des extraits de cartes les cours d’eau identifiés en rouge) et leurs explications au service Territoires de la Chambre d’Agriculture avant le 1er décembre. La loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages précise les 3 critères de définition d’un cours d’eau : - u n écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, Démonstration de travail du sol Agrobio Gironde et la FDCUMA organisent une démonstration de travail du sol en vigne «sans constructeur» pour pouvoir discuter librement autour des outils. Elle aura lieu le jeudi 24 novembre, de 9 h 30 à 12 h 30, au Château de l’Escarderien, rue de Poitevin à Saint-Germain-de-la-Rivière. Au programme : une animation organisée par Agrobio Gironde (stratégie d’équipement, type de matériel selon besoin, condition et budget). Cette présentation sera suivie d’une démonstration avec différents matériels interceps et interrangs. Contacts : Mickaël Rességuier, tél. 06 71 84 24 8, [email protected] et Marc-Antoine Beauvineau, tél. 06 13 31 65 78, [email protected] Formation en droit du travail La FDSEA de la Gironde organise une journée de formation sur le droit du travail dans l’entreprise agricole. Elle aura lieu le mardi 13 décembre, de 9 à 17 heures, dans les locaux de la Chambre d’agriculture de la Gironde, à Bordeaux. Il reste encore quelques places pour cette formation. Le coût de cette formation, 235 euros, est pris en charge par le FAFSEA pour les salariés et coûtera 25 euros pour les exploitants relevant du VIVEA. Inscriptions : Christelle Capdeboscq, tél. 05 56 00 73 67 ou [email protected] Forum de l’emploi viticole - et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année. Le jeudi 17 novembre, de 9 à 12 heures, le 5e forum de l’emploi viticole se tiendra à la salle Peyronnin, à Cérons. Les personnes intéressées sont conviées à venir avec plusieurs CV pour rencontrer des employeurs et des organismes de formations. www.pole-emploi.fr L’écoulement peut ne pas être permanent compte tenu des conditions hydrologiques et géologiques locales. Conférence sur la maladie de la vigne - alimenté par une source, Contact Laurent Courau et Mercedes Milor, Chambre d’agriculture, tél. 05 56 79 64 12, territoires @gironde.chambagri.fr Victor Tejada, spécialiste de la taille traditionnelle et du greffage et propriétaire de la pépinière viticole Unrhizome organise le 12 novembre à 9h, à l’hotel Mercure de Mérignac une conférence sur le thême : comment prévenir la maladie de la vigne ? Quand les méthodes ancestrales s’allient à la modernité. 05 57 80 05 77 www.unrhizome.com Sorties > J USQU’AU 15 NOVEMBRE Portrait(s), festival dans les bibliothèques de Gironde, organise un concours de selfie. Il s’agit de se prendre en photo dans l’espace public, chez soi ou dans une bibliothèque. Mise en scène, décor original, illusion parfaite seront remarqués. Le public sera invité à voter pour sa photographie préférée à l’occasion d’une journée festive, le samedi 3 décembre, à la bibliothèque des Eglisottes. Le concours est gratuit et ouvert à tous. Des prix seront attribués aux 3 premiers gagnants. Le règlement du concours est disponible à la bibliothèque. 05 57 69 37 07 > DU 12 NOVEMBRE AU 31 DÉCEMBRE Le collectif «etc...Art», propose une exposition gratuite, du 12 novembre au 31 décembre, à l’espace Gérard Denoël, à Lapouyade. Il regroupe 7 artistes indépendants de Gironde, de diverses disciplines et d’horizons différents. Animés par la passion de leur Art, ils se sont retrouvés autour d’une même envie : faire partager leur goût et leur savoir-faire au plus grand nombre, aller au plus près des publics, dans des lieux, même insolites, afin de réveiller en eux une émotion. Au menu : peinture, céramique et photographie. Le vernissage de l’exposition aura lieu le jeudi 10 novembre, à 18 h 30. Il est gratuit, sur réservation. 05 57 49 42 89 > LES 26 ET 27 NOVEMBRE Les journées Loupiac et foie gras auront lieu les 26 et 27 novembre, à Loupiac. Tout au long du week-end, des animations alliant produits culinaires et viticoles seront proposées : dégustation à l’aveugle des vins liquoreux de Loupiac et découverte olfactives des arômes typiques de ces vins, dégustations de gourmandises landaises, visites guidées des vignobles, ateliers et/ou démonstration de découpe de canards, expositions, etc. 05 56 62 62 71 03 Panorama Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 > QUESTIONS À… Patrick Vasseur, vice-président de la Chambre d’agriculture de la Gironde, responsable régional du plan Ecophyto «Soulagé mais toujours vigilant et mobilisé ! » ENVIRONNEMENT Le 27 octobre, en marge de son déplacement à Bordeaux, le Premier ministre, Manuel Valls, a rencontré les représentants de la Chambre d’agriculture et de la filière viticole. Il a assuré que le futur arrêté réglementant l’usage des pesticides sera «pour l’essentiel» celui de 2006. AAVA : Vous faisiez partie de la délégation professionnelle conduite par Bernard Artigue, président de la Chambre d’Agriculture, qui a rencontré le Premier ministre au Château Luchey Halde, à Mérignac. Que retenezvous de ses annonces ? Patrick Vasseur : Manuel Valls nous a assurés que le nouvel arrêté, tant dans son architecture que dans les mesures de fond, sera pour l’essentiel le même que celui de 2006. Il a ajouté que si des mesures consensuelles se dégagent au niveau du COmité de REnovation des Normes en Agriculture (CORENA), il conviendra alors d’intégrer de nouvelles précautions car la société française toute entière regarde avec plus d’acuité les questions de santé et de protection de la biodiversité. On voit bien l’importance du CORENA, une instance mise en place par le gouvernement en mars 2015, suite aux manifestations de la FNSEA et des JA. Sa mission est de simplifier les normes existantes et de revoir la méthode d’élaboration des normes applicables dans les exploitations agricoles. Êtes-vous soulagé ? Oui, car le projet d’arrêté qui circulait suscitait, tant au niveau national que local, beaucoup d’inquiétude et d’incompréhension avec un durcissement des mesures : extension des zones non traitées (ZNT) au-delà des abords de cours d’eau, aux fossés et aux zones non cultivées adjacentes (ZNCA), augmentation des distances à 10, 20 ou 50 m dans certaines situations, nouvelles mesures de protection autour des lieux d’habitation, limitation de la vitesse du vent à 19 km/h et non plus à 3 sur l’échelle de Beaufort… Au final, c’est 20 % de la surface agricole utile (SAU) nationale qui auraient été impactés. La mobilisation collective de l’ensemble des organisations professionnelles a été efficace et payante, mais nous devons être encore très vigilants car le dossier n’est pas fini. Le futur arrêté doit faire l’objet d’un avis du Comité national sur les pratiques fertilisantes et supports de cultures, attendu en novembre, puis il sera soumis en consultation publique pendant 3 semaines. Il sera alors présenté à la Commission européenne pour validation. Il ne faut donc surtout pas baisser la garde. Nous devons poursuivre notre mobilisation et répondre présents lors de la phase de consultation publique. Parmi les leviers, le Premier ministre a rappelé l’importance du nouveau plan Ecophyto2. J ’ a i r a p p e l é a u P re m i e r ministre que la profession est totalement engagée dans ce nouveau plan. Je suis persuadé que nous arriverons à tenir en 2020 l’objectif de réduction d’utilisation des produits phytosanitaires de 25 %. Quant au –50 % en 2025, il faudra que la recherche publique et privée puisse nous fournir de nouveaux produits de substitution et de nouvelles molécules. Il en est de même avec les cépages et les plants résistants. Pour l’heure, il faut continuer les efforts pour mettre en place tout ce qui peut entraîner l’élimination de la dérive et travailler avec du matériel qui Zoom La mobilisation collective de l’ensemble “des organisations professionnelles a été efficace et payante, mais nous devons être encore très vigilants car le dossier n’est pas fini. ” permettra de traiter avec des vitesses du vent supérieure à 3 Beaufort. Le prochain salon Vinitech-Sifel va être l’occasion de faire le point sur le sujet… Effectivement, le sujet va alimenter bon nombre de conversations. Et j’invite l’ensemble des viticulteurs qui viendront sur le salon à venir sur l’espace Ecophyto coordonné par la DRAAF, les Chambres d’Agriculture et l’IFV, découvrir les nouveaux matériels et équipements de pulvérisation confinée, rencontrer nos conseillers et participer aux multiples tables rondes proposées. Par exemple, nous organisons, le mardi 29 novembre, à 14 heures, une conférence avec l’ANSES qui portera sur les procédures d’homologation des produits et la gestion des risques. Pour nous, agriculteurs, la connaissance du process d’homologation doit nous permettre d’expliquer à notre entourage professionnel et familial, mais “ aussi à nos voisins les conditions d’utilisation des produits. Face à ces enjeux, quelle est la place du conseil viticole ? Aujourd’hui, la politique du traitement systématique doit être révolue. C’est l’observation du vignoble et de l’évolution de la pression maladie qui doivent déclencher la prise de décision. C’est le message porté par l’ensemble des conseillers viticoles de la Chambre d’agriculture. Mais je suis bien conscient que le viticulteur doit aussi tenir compte des aspects réglementaires et des contraintes de fonctionnement de son exploitation. Je crois en la force du collectif pour faire évoluer les pratiques : le développement des réseaux des fermes Dephy doit participer à cette dynamique. Mais il faut aussi évoluer dans le conseil individuel apporté aux viticulteurs en intégrant désormais la gestion des risques. Propos recueillis par Alain Monget Ils ont dit uelque part que l’homme soit né, il faut qu’il Q mange ; c’est à la fois la grande préoccupation de l’homme sauvage et de l’homme civilisé. Seulement, sauvage, il mange par besoin. Civilisé, il mange par gourmandise > Alexandre Dumas, écrivain français, 1802-1870 Visite express en Gironde du Premier ministre, Manuel Valls, le 27 octobre. Après un passage au Conseil départemental pour prendre connaissance du projet d’expérimentation sur le revenu universel et la visite de l’entreprise I2S à Pessac spécialisée dans les technologies d’acquisition et de traitement d’image, le Premier ministre s’est rendu au Château Luchey-Halde, à Mérignac. Le directeur de Bordeaux Sciences Agro, Olivier Lavialle, lui a présenté les activités de ce site de production, mais aussi de formation pour les élèves ingénieurs agronomes en viticulture et œnologie et terrain d’expérimentation pour la recherche. Likez l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain sur www.facebook.com/aveniraquitain 04 Politique Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 ASA : le plein de nouveautés SALARIÉS 2016 marque un tournant pour l’ASAVPA Gironde qui devient l’Association des Salariés Agricoles (ASA) de Gironde avec à sa tête un nouveau président, le médocain Denis Beauger. En mars dernier, les ASAVPA de France, réunies en congrès national, ont décidé à l’unanimité de changer de dénomination en devenant les Associations des Salariés Agricoles. Une décision qui répond à une volonté d’être plus lisible, plus visible et donc d’être mieux reconnu dans la grande famille des organisations professionnelles agricoles. Nées avec les lois d’orientation agricole des années 1960, elles ont accompagné de nombreux salariés dans l’évolution de leurs compétences professionnelles. Mais en 50 ans, le monde agricole a bougé. Les salariés agricoles sont passés d’ouvriers peu qualifiés à salariés formés pouvant prendre le relais des chefs d’exploitation. La Fédération nationale des ASAVPA a donc lancé une réflexion sur les missions de son réseau. «Réaffirmer notre identité, c’est redonner plus d’importance aux salariés agricoles. Nos métiers sont méconnus alors qu’ils sont de plus en plus recherchés sur le marché de l’emploi», explique Michel Marcoul, le président national. En plus d’un nouveau nom, les associations départementales et régionales, et leur association nationale se sont donc dotées d’un nouveau logo, mais salariés agricoles de Gironde», en partenariat avec le Conseil départemental, la MSA et la Chambre d’agriculture. Accompagner et promouvoir Les concours de taille restent l’action phare de l’association. également d’une charte et de statuts communs. La Gironde dans la dynamique Dans la foulée du congrès, l’ASAVPA Gironde a validé les orientations nationales devenant désormais l’Association des Salariés Agricoles de Gironde. Denis Beauger en est depuis mars dernier le nouveau président. Âgé de 43 ans, il est salarié au château BraneCantenac à Margaux en tant qu’ouvrier préfaiteur. Adhérent depuis 2008 à l’association, il siège au conseil administration depuis 5 ans. Il occupait précédemment le poste de secrétaire général. «L’association des salariés agricoles, c’est un peu une histoire de famille puisque mon père s’y est beaucoup investi. Il m’a transmis sa passion et son engagement. Il est toujours administrateur, comme l’est mon épouse» indique Denis Beauger. L’association compte près de 300 adhérents dont une centaine actifs. La grande majorité travaille dans le secteur viticole, mais l’association est ouverte à toutes les productions : élevage, maraîchage ostréiculture… Elle mène plusieurs actions : formation des adhérents, opérations de sensibilisation aux métiers de salariés en agriculture, club de dégustation de vins sur Saint-Emilion… Le temps d’une image Mais les concours de taille restent l’action phare de l’association. Et cette nouvelle saison de taille sera différente des saisons précédentes. La nouvelle équipe dirigeante avait envie de changement et de fraîcheur dans l’organisation des concours avec un désir de développer des rencontres sur plus d’appellations. Elle organisera donc pour la première fois «le Championnat de taille des «Nous sommes la seule association de développement pour les salariés de la production agricole» rappelle Denis Beauger. «Nous avons un rôle important à jouer pour accompagner les salariés en poste à améliorer leur qualité de vie au travail ou les relations avec leurs employeurs, les inciter à faire évoluer leurs compétences techniques, leur donner accès aux informations nécessaires à leur vie professionnelle. Nous voulons valoriser également les métiers auprès des jeunes en formation, ou d’un public en recherche d’emploi. Certes, le métier est difficile, mais il offre plein d’opportunités dans le contexte actuel». Alain Monget Et aussi Concours de taille : deux de plus La saison de l’ASAVPA comptera 5 concours au lieu de 3 précédemment. Les concours d’ouverture et de clôture se dérouleront sur la journée entière, les 3 autres concours sur une matinée selon le calendrier suivant : samedi 26 novembre, journée d’ouverture avec la 4e Rencontre des tailleurs de France en Bordelais sur l’appellation MontagneSaint-Emilion ; samedi 10 décembre, concours en Entre-deuxMers ; samedi 21 janvier 2017, 1ère manche du Challenge inter châteaux des tailleurs de vigne médocains ; samedi 11 février 2017, concours en Bourgeais/Blayais ; samedi 18 mars 2017, journée de clôture de la saison avec la Finale du Challenge inter châteaux des tailleurs de vigne médocains. Les inscriptions sont ouvertes auprès de l’association, contact Sophie Galland animatrice technicienne, au 05 56 81 27 67, [email protected]. Lait : la FAO et la FIL signent une déclaration commune sur le secteur laitier La Foire de la Toussaint de La Réole a accueilli, samedi 29 octobre, une exposition d’animaux organisée par la Chambre d’agriculture et l’association pour la promotion de l’Élevage. Cette ferme dans la foire a présenté une quarantaine d’animaux : Blonde d’Aquitaine, Limousine, Bazadaise, Prim’Holstein, ovins, chevaux lourds, volailles… ainsi qu’un espace d’information sur les produits laitiers avec dégustation de lait. «Pour les éleveurs présents, cette journée a permis d’aller à la rencontre du grand public, d’expliquer leur métier, les démarches qualité dans lesquelles ils sont engagés, et défendre une alimentation de proximité» se félicite Marie-Henriette Gillet, présidente du service élevage de la Chambre d’agriculture. «Une journée également de rencontres et d’échanges entre professionnels dans un contexte économique et réglementaire incertain». L’Organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et la Fédération internationale du lait (FIL) ont signé «une déclaration commune sur le rôle essentiel du secteur laitier dans l’économie, la gestion des écosystèmes terrestres, la sécurité alimentaire et la nutrition» lors du Sommet mondial du lait le 19 octobre, selon un communiqué de presse du CNIEL du 27 octobre. Le CNIEL au travers de FIL France est l’organisme qui représente la France à la FIL. Cette dernière s’engage donc à participer au programme de développement durable des Nations-Unies à l’horizon 2030 tel qu’il a été adopté en septembre 2015. «Le secteur laitier est, de ce fait, le premier secteur à relever le challenge pour atteindre les objectifs de l’ONU et lutter contre le réchauffement climatique», annonce le communiqué. 05 Politique Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Les 5 dossiers du président AGRICULTURE Le prochain président de la République, élu en mai 2017, ne s’en doute peut-être pas… Mais il aura à gérer 5 grands dossiers agricoles qui concernent la société tout entière. Régulation, environnement, mondialisation, simplification, biotechnologies… Ces cinq enjeux agricoles seront cruciaux pour les agriculteurs et la société. Régulation La réforme de la Politique Agricole Commune pour les années post-2020 est enclenchée. Il se dégage clairement deux camps. Ceux qui demandent plus de régulation, principalement les pays du sud de l’Europe, dont la France, et les autres, davantage confiants dans le jeu du marché. La question, pour le président français est de savoir jusqu’où il peut et veut aller pour relancer une régulation européenne. Environnement Après un quinquennat fortement marqué par des contraintes environnementales nouvelles, les agriculteurs auront-ils droit à une pause sur ce plan ? Tout dépendra de l’orientation prise par le futur président. Stéphane Le Foll a lancé plusieurs chantiers, notamment pour inciter à la réduction des usages de phytos dans l’agriculture. Le futur gouvernement maintiendra-t-il des dispositifs ou les atténuerat-il ? Quelle sera l’influence du ministère de l’environnement sur les orientations prises pour les agriculteurs ? Mondialisation Les récents débats sur l’accord commercial euro-Canada (CETA) ou euro-Etats Unis (TAFTA) ont montré que les agriculteurs ont l’épiderme sensible visà-vis de la mondialisation et de son organisation. Même si ces négociations sont en général conduites par l’Union européenne, la France a son mot à dire. Si le CETA vient d’être signé et ratifié par l’UE, les négociations entre l’Europe et les Etats-Unis sont loin d’être terminées et ne le seront sans doute pas avant la prochaine élection. Simplification Toujours demandée, la simplification des normes et des paperasses reste une revendication de base des agriculteurs. De timides progrès et des orientations plus ambitieuses ont été choisis durant le quinquennat qui s’achève. Mais ces progrès sont jugés largement insuffisants par les organisations agricoles. L’impact des biotechnologies D’énormes avancées de la recherche en biotechnologies pourraient demain, associées au numérique, révolutionner Élevage laitier intensif. Les discussions sur la future Politique Agricole Commune tourneront principalement sur une certaine dose de régulation et la capacité de la France à persuader ses voisins d’y revenir. la manière de faire de l’agriculture. Si la France ne s’y investit pas, elle pourrait se retrouver lanterne rouge de l’agriculture occidentale. Les progrès à venir s’appellent édition de gènes ou encore Big Data, drones et biocapteurs… À une culture héritée du principe de précaution, qui a plutôt ralenti les applications de la recherche, ne faut-il pas faire succéder une ambition plus grande dans les investissements de recherche et surtout un régime juridique plus adapté à leurs applications ? La réponse appartient au futur président. 06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Ameliorer les relations commerciales du vif-vdef-260-360.pdf 1 25/10/2016 16:20:13 C M J CM MJ CJ CMJ N Publicité 07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Politique Loi Travail : tous concernés EMPLOI La loi Travail a été adoptée le 8 août 2016. Elle contient des mesures qui peuvent concerner les exploitations. Parmi les mesures de la loi Travail du 8 août 2016, il faut retenir que la place est donnée aux négociations collectives. Dans les entreprises dépourvues de délégués syndicaux, l’employeur peut conclure un accord d’entreprise avec un élu ou un salarié mandaté (par un syndicat) dans tous les domaines où la négociation collective est ouverte. Désormais, les conventions et accord collectifs ont une durée fixée à 5 ans et non plus une durée indéterminée. Il est possible de prévoir une durée plus courte, plus longue ou indéterminée. À expiration, l’accord cesse de produire ses effets. La loi organise la publicité des accords collectifs et leur regroupement au sein d’une base de données ouvertes. Une entrée en vigueur progressive est prévue. La loi revoit l’articulation entre l’accord de groupe et l’accord d’entreprise et d’établissement. Concrètement, il peut se substituer aux accords d’entreprise ou d’établissement compris dans le périmètre de cet accord. Il dispense ainsi les entreprises d’engager leurs propres une périodicité à peu près fixe, en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectifs. Les branches au sein desquelles l’emploi saisonnier est particulièrement développé devront engager des négociations afin de définir les modalités de reconduction de ce contrat et de prise en compte de l’ancienneté du salarié. Licenciement économique La loi Travail modifie certaines règles, y compris pour les exploitations agricoles. négociations. Autrement dit, un accord de groupe, même s’il est moins favorable aux salariés, pourra donc primer sur les accords d’entreprise ou d’établissement. Durée du travail La durée légale du travail n’est pas modifiée et toute heure accomplie au-delà de 35 heures par semaine reste une heure supplémentaire ouvrant droit à une majoration. Seules les majorations salariales des heures supplémentaires peuvent changer. Le taux de majoration des heures supplémentaires sera fixé en priorité par accord d’entreprise et pourra être différent de celui fixé par l’accord de branche, sans pouvoir être inférieur à 10 %. L’accord de branche agricole sur la durée du travail fixe le taux de majoration à 25 % pour les 4 premières heures supplémentaires. On ne sait pas encore si ce taux pourra être abaissé à 10 % par accord d’entreprise. À défaut d’accord collectif, l’employeur pourra mettre en place, dans des conditions fixées par décret à paraître, une répartition de la durée du travail sur plusieurs semaines dans la limite de 9 semaines pour les entreprises employant moins de 50 salariés. Les forfaits en heures ou en jours sont également revus : les clauses obligatoires de ces accords d’entreprise ou d’établissement (à défaut accord ou convention de branche) doivent comporter des garanties minimales sur l’évaluation et le suivi régulier de la charge de travail du salarié. L’accord de branche sera certainement revu en ce sens. Travailleurs saisonniers La loi inscrit dans le code du travail une définition du travail saisonnier. Il s’agit de ceux dont les tâches sont appelées à se répéter chaque année selon La liste des causes de licenciement est complétée. Outre les difficultés économiques et les mutations technologiques, la loi inscrit la réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité et la cessation d’activité parmi les causes possibles de licenciement économique. Par ailleurs, la notion de difficultés économiques est précisée : celles-ci sont dorénavant caractérisées soit par l’évolution significative d’au moins un indicateur tel qu’une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires, des pertes d’exploitation ou d’une dégradation de la trésorerie ou de l’excédent brut d’exploitation, soit par tout autre élément de nature à justifier de ces difficultés. De plus, la baisse des commandes ou du chiffre d’affaires par rapport à la même période l’année précédente, doit être constatée sur une durée différente en fonction de la taille de l’entreprise. Service employeurs FDSEA de la Gironde Tél. 05 56 00 73 67 Et encore PRÉSENT À HALL 1 ALLÉE D STAND 1508 C’est l’automne : pensez à vos complantations Plant en pot, conteneur… Médecine du travail La visite médicale d’embauche ne sera plus systématique et sera remplacée par un entretien d’information. La procédure de contestation des avis d’inaptitude est remaniée : l’employeur ou le salarié qui conteste l’avis du médecin devra saisir les prud’hommes en référé (et non plus l’inspection du travail). Par ailleurs, la loi harmonise l’obligation de reclassement que l’inaptitude soit d’origine professionnelle ou non professionnelle. Enfin, seuls les salariés affectés à des postes «à risque» doivent subir un examen médical d’aptitude à l’embauche. Jeunes mères : une protection renforcée Pépinières Viticoles Daniel et David Amblevert Sarl www.amblevert.com Tél. 05 57 40 07 13 La période légale de protection contre le licenciement pour les mères à l’issue de leur congé de maternité passe de 4 à 10 semaines. Cette période de protection s’applique également au second parent qui en bénéficie à compter de la naissance de l’enfant ainsi qu’aux parents adoptants. 08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Technique L’élevage girondin en bonne santé FILIÈRE Le Groupement de Défense Sanitaire de la Gironde a tenu son assemblée générale le 21 octobre, à Ludon-Médoc. Parmi les satisfactions, les très bons résultats sanitaires du cheptel girondin. Devant une cinquantaine d’éleveurs, le président Franck Daubin a dressé le bilan de santé «sanitaire» de l’élevage girondin. Il en a profité pour revenir sur les dossiers impactant le fonctionnement et le devenir du Groupement de Défense Sanitaire (GDS). «Alors que la tuberculose sévit dans tous les départements voisins, nous n’avons détecté aucun nouveau cas en Gironde en 2015» s’est félicité Franck Daubin. Pendant la période de prophylaxie, il a rappelé que des intra-dermo simples ou comparatives ont été réalisées dans 4 secteurs périphériques de Gironde en conformité avec les recommandations de la CIREV. Par ailleurs, la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) a fait procéder à des intra-dermo ou des abattages-diagnostic suite à des enquêtes épidémiologiques. À ce jour, tout a été négatif. Sur le terrain de l’IBR, la certification est désormais obligatoire et la grande majorité des éleveurs de Gironde est dorénavant certifiée. L’assemblée générale du GDS présidée par Franck Daubin s’est déroulée en présence Jean-Charles Quintard (DDPP), Marie-Henriette Gillet, (Chambre d’Agriculture), François Rauscher (service Elevage Chambre d’agriculture) et Dominique Beauté (Conseil départemental de la Gironde). Pack intro Depuis de longues années, le GDS est très vigilant lors de l’achat de bovins, n’oubliant pas que «la maladie s’achète aussi». Les analyses réalisées à cette occasion ont été renforcées. «En fonction de l’âge de l’animal acheté, une série d’analyses est faite systématiquement. C’est un surcoût non négligeable pour le GDS qui prend en charge ces analyses. Mais nous le faisons en connaissance de cause. De plus, nous développons les prises de sang à l’achat avant vente lorsque les conditions le permettent» a tenu à rappeler Franck Daubin. Grâce à l’aide du Conseil départemental, le GDS a maintenu le plan de lutte anti-parasitaire avec une participation des éleveurs, sauf sur les traitements des jeunes animaux où la prise en charge est totale. Cette assemblée générale a été l’occasion d’insister sur le développement des traitements anti-parasitaires «à la carte» après analyses de bouses. Et de rappeler, comme point fort de la Gironde, la prise en charge par le Conseil départemental des visites «bilan sanitaire», dans un souci d’utilisation raisonnée du médicament vétérinaire et du suivi sanitaire des troupeaux. Sans oublier le maintien de l’aide au traitement anti-parasitaire des ovins réservée aux éleveurs spécialisés. Accréditation et nouvelle gouvernance «En 2014, l’Etat a reconnu la fédération régionale des GDS comme Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) en Aquitaine. Nous devons donc aller vers l’harmonisation de nos actions avec nos voisins aquitains. De plus, nous allons travailler rapidement sous accréditation COFRAC. Il s’agit d’une forme d’assurance qui garantira la qualité de notre travail dans le cadre des délégations que donne la DDPP aux GDS» a précisé Franck Daubin. La coordination de ce travail est assurée par Cécile Le Tallec, animatrice de la FRGDS. La loi NOTRe qui redéfinit les compétences et l’organisation des collectivités territoriales n’est pas sans conséquence dans le fonctionnement du GDS qui a intégré désormais la région Nouvelle-Aquitaine. Une région qui devient un leader français de l’élevage bovin. Autre sujet d’inquiétude pour l’équipe, la fin de la clause de compétence générale pour les collectivités qui risque de remettre en question sérieusement les aides apportées par le Conseil départemental de la Gironde. Une situation qui pourrait s’avérer catastrophique pour la pérennité du GDS. Enfin, le président Daubin a tenu à féliciter l’ensemble des professionnels et toute l’équipe du GDS pour la parfaite organisation du Congrès national des GDS en avril 2016, qui a accueilli plus de 300 éleveurs venus de toute la France. Visite d’exploitation À l’issue de l’assemblée générale, l’ensemble des participants ont visité la nouvelle bergerie exploitée par Julien Sarres, à Blanquefort. Un projet porté par la commune de Blanquefort dans le cadre de la rénovation des bâtiments de la Vacherie, situés à proximité du parc Majolan à côté de la ceinture maraîchère. Contact Francois Rauscher, Chambre d’agriculture de la Gironde, directeur du service Elevage, tél. 05 56 79 64 21 09 Technique Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Vignoble à la loupe TERRAIN Chaque mois, les techniciens des antennes ADAR de la Chambre d’agriculture font un point sur la vie du vignoble. Lors de la période post vendange, la vigne réalise sa mise en réserve en mobilisant ses ressources en azote. Cette étape déterminante, et nécessaire au bon déroulement du cycle végétatif futur de la vigne, reste plutôt mal engagée cette saison. Notamment dans le cas de parcelles ayant souffert d’un stress hydrique durant l’été : donc principalement pour les jeunes plantes ou les vignes mal installées dont l’enracinement est resté superficiel. En effet, la solution du sol est pauvre en éléments minéraux du fait de la sécheresse observée ces derniers mois. Il est donc d’autant plus difficile, pour les vignes dont l’enracinement est superficiel, d’assimiler l’azote et autres éléments minéraux. La mise en réserve et ses enjeux Les réserves de la vigne sont constituées par les réserves glucidiques (sucres solubles et amidon riche en carbone) et par les réserves protéiques (acides aminés, protéines riches en azote). Durant la période estivale, les glucides sont synthétisés dans les feuilles, lors de la photosynthèse. Une partie, constituée essentiellement d’amidon carboné, est stockée dans les parties ligneuses et que l’on observe une très forte remobilisation de ce stock d’azote. Il est transporté des feuilles sénescentes vers les organes de réserves pour l’hiver. Cette réserve en azote est alors utilisée au printemps de l’année n+1, lors de la reprise de croissance de la vigne. La bonne mise en réserve de la vigne dépend donc entièrement de son métabolisme glucidique et protéique. Elle est ainsi très dépendante des conditions de stress observées durant la période végétative. Une mise en réserve déficiente est à l’origine de débourrement irrégulier. * (Source : Réserves en glucides de la vigne : influence du rapport feuille-fruit, article de la Station de recherche Agroscope ChanginsWädenswil et de l’ISVV Bordeaux-Aquitaine, 2012). Les jeunes plants et les vignes mal installées ont souffert du stress hydrique. les racines dès le stade de la floraison et jusqu’à la chute des feuilles. Ces réserves sont remobilisées l’année n+1, pour la croissance des parties aériennes de la vigne du débourrement jusqu’à la floraison. Une autre partie de ces glucides, majoritairement des sucres solubles, sont stockés au même moment dans les bois. Ces réserves permettent aux organes aériens de résister aux basses températures durant l’hiver et participent au bon taux de nouaison de l’année n+1* Pour ce qui est des réserves protéiques, elles sont élaborées à partir de l’azote absorbé par le système racinaire. Le stockage des composés azotés a lieu dans les jeunes rameaux et les feuilles dès le débourrement. Et il se poursuit durant toute la saison végétative. C’est alors en fin de cycle, post-vendanges, Le temps d’une image Et encore Actions à mettre en place avant la chute des feuilles Pour les vignes concernées par des difficultés de mise en réserve dues au stress hydrique, différentes actions peuvent être mises en place post-vendanges. Dans le cas où le feuillage est encore fonctionnel, il est possible de relancer l’activité foliaire. En effet, il a été montré qu’un apport d’azote foliaire postvendange peut permettre de retarder la sénescence des feuilles et ainsi aider à la mise en réserve de l’azote. Une autre possibilité est de stimuler le développement racinaire afin qu’il puisse assimiler au mieux l’azote du sol. Ceci passe par un travail du sol et un apport de fertilisants organiques. Pour aller plus loin Dans tous les cas, il est possible de réaliser des analyses de sarments, avant la taille et de préférence au mois de décembre. Cette analyse permet de vérifier les stocks en éléments minéraux des bois et de pouvoir ainsi agir en conséquence dès le débourrement de la vigne au printemps suivant. Il est aussi indispensable de savoir si le sol est bien pourvu en éléments organiques et minéraux. Il est donc utile de faire en parallèle une analyse de sol, afin d’observer s’il est nécessaire d’effectuer certains apports. Contact Marie-Camille Dubreuil, Aurélie Vincent, Cédric Elia, Joël Ortiz, Jean-Baptiste Meyrignac, antennes ADAR des Deux Rives, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected], a.vincent@gironde. chambagri.fr, [email protected], j.ortiz@ gironde. chambagri.fr, [email protected] Octobre est à l’image du mois de septembre : très sec et plutôt doux. Les cumuls de précipitations pour ce mois-ci sont compris entre 8 mm (à Grézillac et Saint-Trojan) et 37 mm (à Pellegrue ou Sainte-Gemme). Ces précipitations sont bien inférieures aux normales de saison qui sont de 93 mm en moyenne. Les températures sont quant à elles comparables aux normales de saison. Les premières gelées blanches d’automne ont été observées entre les 21, 22 et 23 octobre dans divers secteurs de Gironde. * Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales. 10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Technique Des repères pour bien lire son bulletin d’analyses MAÏS Pour retirer les bonnes informations de son bulletin d’analyses de maïs fourrage, il est important de connaître certaines données et de prendre soin de son échantillon. «L’apport du maïs fourrage dans l’alimentation des vaches laitières nécessite de faire analyser son fourrage afin d’adapter la ration aux besoins de ses animaux. Pour tirer profit de cette analyse certaines données ont leur intérêt. Mais avant de se poser la question de la lecture du bulletin d’analyses, il est d’abord essentiel de faire attention à son échantillon», note Bertrand Carpentier d’Arvalis Institut du végétal. La question n’est pas tant de savoir si l’on effectue une analyse sur un fourrage vert ou sur un fourrage fermenté mais d’être vigilant quant à la représentativité de l’échantillon par rapport au silo et son acheminement au laboratoire. «Pour un échantillon en vert, il faut prélever régulièrement des poignées de fourrage lors des versements de bennes au silo. Pour un échantillon ensilé, après désilage du front d’attaque, des poignées sont à prélever sur tout le front du silo ouvert», poursuit l’ingénieur. Attention à l’acheminement Une fois les prélèvements effectués, il est nécessaire de les placer dans une glacière, de bien les mélanger avant Des valeurs calculées Bien évaluer le maïs fourrage permet à l’éleveur de bien doser l’alimentation des bêtes. de sous-échantillonner, de les mettre en sachet plastique, de chasser l’air du sachet et de le fermer hermétiquement. Les échantillons doivent être immédiatement envoyés au laboratoire ou, idéalement, être congelés avant leur envoi par chronopost, «sans oublier de préciser au laboratoire, pour plus de sécurité, s’il s’agit d’un prélèvement sur fourrage vert ou ensilé». À réception du bulletin, deux points sont à considérer : les valeurs mesurées de composition chimique et celles calculées de valeur alimentaire (digestibilité, UFL, PDI, encombrement…). «Toutes deux ont leur intérêt car elles donnent une idée de la valeur de l’ensilage et de la complémentation à apporter.» Différentes valeurs mesurées sont transmises par ce relevé : teneur en matières sèches, matières minérales, matières azotées totales, cellulose brute, amidon… «Deux éléments sont essentiels, la teneur en matière sèche qui permet d’estimer son stock et construire ses rations et la teneur en amidon, critère important vis-à-vis de l’acidose. La digestibilité enzymatique (DCS) ou la teneur en matières minérales sont deux valeurs intéressantes mais ne sont pas reprises dans la construction de la ration. Toutefois, un Le temps d’un tableau <-------- Objectif ++++++++ > Matière sèche plante entière Risque de perte par jus au silo Ingestion pénalisée 30-37 % Conservation plus difficile Valeurs des analyses souvent surestimées (limite de validité des équations de prédictions) Cellulose brute Digestibilité augmentée mais risque de sub-acidose 18-21 % Digestibilité pénalisée Traduite de mauvaises condition de végétation (moins de grains, grains mal remplis), ou une récolte trop tôt 27-35 % Peut traduire de bonnes conditions de végétation et/ou récolte tardive. Risque d’acidose si ration mal construite Veiller à l’éclatement des grains Critère Amidon MAT PDIN faible 7-7,5 % DMO Valeur énergétique faible 70-72 % Valeur énergétique élevée Vigilance sur la complémentation minérale 3-4 % Contamination par la terre probable si > à 6 % : attention aux butyriques Matières minérales Source Arvalis Il faut situer l’analyse par rapport à un référentiel. Voici un tableau pour réaliser cet objectif. Une analyse sur un fourrage vert permet de caler la ration d’hiver dès octobre. Une analyse sur fourrage ensilé permet de prendre en compte les problèmes de fermentation et de réajuster la ration en fonction des hétérogénéités du silo. pourcentage élevé de matières minérales (supérieur à 5 %) représente un signal d’alerte car il indique la présence d’une autre source de minéraux, souvent de la terre, donc attention aux butyriques», souligne Bertrand Carpentier. Les valeurs calculées donnent des informations sur la valeur UFL dont un nouveau modèle de calcul sera disponible prochainement. On y trouve également la digestibilité de la partie tiges + feuilles. «Cette dernière donne une indication sur la digestibilité, donc la valorisation par l’animal. Elle n’entre pas directement dans le calcul de la ration mais permet de voir si le fourrage sera bien valorisé ou non. Pour une même valeur UF, la complémentation divergera car les compositions chimiques du maïs sont différentes. Il existe des limites sur les maïs à très forte valeur en matière sèche, car on atteint les limites de validité du modèle.» Cyrielle Delisle Et aussi Groupama lance son assurance «Objectif stabilité» pour la récolte 2017 Depuis le 15 octobre, le groupe d’assurance mutualiste Groupama a lancé une assurance chiffre d’affaires dénommée «Objectif stabilité». Celle-ci «permet à l’exploitant de protéger les deux composantes de son chiffre d’affaires à savoir les rendements et les prix», peut-on lire dans le communiqué du groupe publié le mardi 25 octobre. L’offre concerne les productions de colza, blé tendre et maïs grain pour la récolte 2017. Point important, cette nouvelle assurance n’est pas vouée à couvrir l’ensemble du territoire, seuls certains départements ont été choisis pour la déployer. Les souscriptions pourront se faire de manière individuelle par l’agriculteur ou via des partenariats avec des coopératives ou des organismes stockeurs. Le site www.objectif-stabilité.fr présente plus de détails sur cette offre et permet «aux agriculteurs concernés pour 2017 d’évaluer le risque à assurer, de choisir le chiffre d’affaires à protéger et de souscrire le contrat d’assurance». Lancement de l’appli pour Smartphone qui calcule les mélanges de semences prairiales Un bon nombre d’éleveurs utilisent déjà le calculateur pour mélange de semences prairiales via le site internet Herb’actifs. Près de 8 000 professionnels s’en servent de manière régulière. L’outil permet de «chiffrer le peuplement des prairies à partir des doses de semis, ou de calculer les doses de semis en fonction de la composition souhaitée du mélange des différentes espèces pour la prairie». Le lancement de sa version mobile, à travers une nouvelle application, va permettre aux éleveurs et aux conseillers, de gagner du temps sans être obligés de passer par le site Herb’actifs. Pour télécharger l’application, cliquez sur le lien suivant depuis Google Apps : https://play.google.com/store/apps/details?id=air.fr.gnis. calculateurprairies&hl=fr 11 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Technique Contrôle obligatoire pour les pulvérisateurs ENVIRONNEMENT Dorénavant, tous les pulvérisateurs sont concernés par le contrôle obligatoire… Un arrêté publié au Journal Officiel le 21 juin 2016 modifie celui du 18 décembre 2008 concernant le contrôle des pulvérisateurs. Sont dorénavant concernées par le contrôle obligatoire quatre catégories de pulvérisateurs. Aucune échéance concernant les nouvelles machines n’a été fixée. Ces appareils sont à contrôler dans les meilleurs délais. Les pulvérisateurs à dos (en attente de précisions) et les matériels appliquant des produits phytopharmaceutiques sur des semences, en unités industrielles, conformément au respect des règles des arrêtés des 13 juillet 2009 et 17 juillet 2014 ne sont, pour l’instant, pas concernés par cette obligation de contrôle. Le matériel concerné Les pulvérisateurs pour arbres et arbustes : pulvérisateurs automoteurs ou portés ou traînés non munis de rampe Le contrôle des pulvérisateurs est renforcé et obligatoire pour 4 catégories de machines. horizontale et distribuant les liquides sur un plan vertical sont concernés. Ces appareils peuvent être pourvus d’une assistance d’air. Ce sont les pulvérisateurs utilisés en viticulture. Ils sont déjà concernés par le contrôle obligatoire depuis 2009. Tous ces appareils doivent avoir été contrôlés depuis moins de 5 ans. Les pulvérisateurs à rampe et similaire sont des pulvérisateurs automoteurs ou portés ou traînés, qui distribuent les liquides sur un plan horizontal au moyen d’une ou de plusieurs sections de rampe(s), chacune étant équipée d’une ou plusieurs buses, ou groupes de buses, régulièrement espacés. Les applications peuvent être dirigées sur la totalité de la surface ciblée ou localisées uniquement sur certaines zones. SPÉCIALISATION EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE (MARAÎCHAGE ou CULTURES PÉRENNES) Il s’agit de tous les pulvérisateurs automoteurs ou portés ou traînés, à rampe (quelle que soit la largeur) ou possédant une seule buse. En viticulture ce sont des pulvérisateurs (ou quad) à rampe telles que les rampes de désherbage. Depuis 2009, seuls les pulvérisateurs à rampe supérieurs à 3 mètres étaient concernés par le contrôle obligatoire. Dorénavant, tous ces appareils sont concernés. Les pulvérisateurs combinés sont des pulvérisateurs installés en totalité ou partiellement sur une autre machine non motrice, distribuant les liquides au moyen de buses. Ils sont aussi concernés par le contrôle obligatoire. Même chose pour les pulvérisateurs fixes ou semi-mobiles : pulvérisateurs constitués d’un sous ensemble cuve/pompe généralement immobile durant l’application et d’une unité d’application le plus souvent non solidaire de ce sous ensemble. Néanmoins, on retrouve rarement ces deux dernières catégories en viticulture. Les organismes du réseau national CRODIP Indigo dont l’ASCAR Bilan Pulvé en Gironde sont habilités officiellement à contrôler toutes les catégories de pulvérisateurs. Le réseau CRODIP Indigo est le seul réseau au niveau national à avoir fait le choix de proposer des prestations sous démarche qualité (accréditation COFRAC – norme ISO /CEI 17020). Contact Bruno Samie, Antenne ADAR Castillon-Pujols-Ste Foy la Gde Chambre d’agriculture Tél. 05 57 40 36 27 Et aussi Vous êtes • Agriculteurs • Porteurs de projets agricoles • Salariés d’exploitation agricole, d’entreprise de commercialisation ou transformation • Demandeurs d’emploi Et vous envisagez • une installation ou une reconversion de l’entreprise en agriculture biologique • l’entrée dans un lieu-test agricole • l’acquisition de nouvelles compétences • un perfectionnement • l’obtention d’un emploi comme salarié qualifié en Bio Une formation modulaire de 500 heures, 50% de stages pratiques en exploitation, une formation complète (production, transformation, commercialisation). Une certification de niveau Post-Bac : Certificat de spécialisation (CS) Conduite de production en Agriculture Biologique et commercialisation. du 2 décembre 2016 au 19 Mai 2017 au Centre de Formation Beauséjour à Gironde sur Dropt Renseignements : Centre de Formation Beauséjour 05 56 71 10 01 – [email protected] Deux châteaux mis en examen pour épandage près d’une école Deux châteaux viticoles du Bordelais ont été mis en examen récemment pour des épandages dans une commune du nord Gironde, qui avaient provoqué en 2014 des malaises et nausées dans une école proche, a appris, le 1er novembre, l’AFP de sources concordantes. Situés en appellation Côtesde-Bourg, ils ont été mis en examen le 17 octobre pour «usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques», dans le cadre d’une information judiciaire ouverte fin 2015 par le Parquet de Libourne, a-t-on indiqué de source proche du dossier, précisant une information du quotidien Sud-Ouest. En mai 2014, une vingtaine d’enfants et une enseignante d’une école primaire de Villeneuve-de-Blaye avaient été pris de malaises ou s’étaient plaints de picotements aux yeux, de maux de gorges, à la suite de l’épandage de fongicides sur des vignes proches. Ils avaient été confinés dans les locaux scolaires et l’Agence régionale de santé avait été alertée. Une enquête administrative avait établi que les produits utilisés ce jour-là étaient autorisés, régulièrement utilisés en viticulture, mais suggérait que l’épandage «à proximité de l’école s’est déroulé dans des conditions inappropriées sans qu’aient été prises toutes les précautions pour le voisinage». Les 2 domaines, l’un certifié bio, l’autre conventionnel, avaient traité ce jour-là sur leurs parcelles. 12 Dossier Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Décompactage nécessaire Semis : les étapes à suivre TECHNIQUE Les conseils du technicien pour bien semer le couvert végétal. SOL Les vendanges s’achèvent sur l’ensemble du vignoble girondin et les travaux d’entretien du sol ont pu reprendre. Il s’agit de décompactage dans l’inter-rang et sous le rang, de buttage et de semis de couverts temporaires. Le décompactage, une opération mécanique ne doit pas être généralisé. Cependant, les conditions climatiques de ce millésime (hiver doux, printemps humide et été chaud et sec) ont particulièrement compliqué les travaux de désherbage mécanique. Il peut être judicieux de réaliser un décompactage au niveau de la bande de roulement des tracteurs. En effet, la zone superficielle est parfois tellement compacte que les outils (cover crop ou griffes) ont une action limitée. En ce qui concerne le cavaillon, plusieurs solutions sont envisageables. Couvert végétal Si le sol présente un couvert végétal important, les charrues à disque type Actisol, Braun ou Clemens assurent un décompactage au plus près des pieds sans que l’outil ne passe sous le rang. Selon le volume de végétation présent sous le rang, il peut être nécessaire de réaliser un second passage (dans le sens inverse du premier passage). Grâce à la double orientation du disque, il est possible d’adapter la largeur de travail ainsi que le volume de terre brassée. Le montage sur un tracteur enjambeur facilite la conduite et permet de travailler au plus près des pieds. L’installation sur un cadre interligne impose des roues de terrage ainsi qu’un coutre circulaire afin de stabiliser l’outil et d’éviter les déplacements latéraux du cadre. Selon la conception de la charrue à disque, différents diamètres (allant de 400 à 460 mm) et systèmes de réglage de l’orientation du disque sont disponibles. Afin de limiter les frottements du moyeu sur le sol, il est préférable de privilégier un disque de grand diamètre. Le prix catalogue varie de 420 euros H.T. pour un disque de 400 mm (disposant d’un seul réglage) jusqu’à 600 euros H.T. pour un disque de 460 mm (disposant d’un double réglage d’orientation du disque). Sol compacté Si le sol est «propre», mais compacté, les bineuses à étoiles (type Braun, Gerber, Kress…) assurent un travail de décompaction superficielle du sol. L’orientation du train de disques permet de déplacer un volume plus ou moins important sous le rang. De plus, la conception des disques permet un brassage efficace du sol, limitant les phénomènes de repiquage des adventices (au stade plantule). Le temps d’une image Les matériels de semis se composent d’un distributeur à débit constant ou proportionnel à l’avancement, d’un système de répartition et d’un rouleau. Les points de contrôle de ce genre de matériels sont relativement simples. Première vérification : l’absence de points durs des éléments composant la chaîne de distribution de la semence. Ceci fait, il faut vérifier l’étalonnage de la vitesse d’avancement du tracteur (pour un semoir à débit constant). L’importance du sol n’est plus à démontrer... encore faut-il savoir en prendre soin. Ici, des disques émotteurs. Pour information, le constructeur Braun propose un disque double au prix catalogue de 700 euros H.T. et un disque triple à 900 euros H.T. Le buttage Les travaux de buttage du cavaillon doivent être adaptés au type de sol ainsi qu’au volume d’adventices présent sous le rang. En effet, selon la nature des sols, la période de labour et le matériel à utiliser seront différents. Pour mémoire, un buttage n’est efficace que lorsque l’on déplace un volume de terre dont la structure est relativement fine, présentant peu d’adventices. Sur un sol à tendance argileuse, le labour d’automne est intéressant lorsque les conditions climatiques hivernales sont favorables (pluie modérée et période de gel relativement importante). En l’absence de gel, le sol ne bénéficie pas d’une déstructuration mécanique, la reprise des labours au printemps devient alors problématique (sol compact, lourd…). Il est donc important de réaliser un buttage d’automne sur des sols correctement ressuyés, sous peine de devoir déplacer des «briques» d’argile au printemps. Pour le buttage, on peut utiliser : - u ne charrue composée d’un ensemble soc/versoir et pointe (carrelet) ; Contact - un versoir de forme hélicoïdale favorisant le retournement et l’accompagnement de la bande de terre ; - un versoir à pente importante facilitant son curage lors de labour en condition humide ; - un versoir dont la partie arrière est relativement haute permettant un meilleur retournement de la bande de terre. On parle aussi de labour «dressé», réalisé à vitesse modérée. La structure du labour devra être suffisamment grossière afin d’assurer une bonne infiltration de l’eau, tout en couvrant correctement les adventices présentes sous le rang. Pour les sols légers, le labour se réalise généralement en sortie d’hiver. Il s’agit d’un labour «jeté». On peut utiliser tout type de charrue, équipée d’un versoir cylindrique court. Ou encore un disque lisse concave, une rasette de charrue de grande culture, des bineuses à étoiles ou disques émotteurs. S’agissant d’un labour «jeté», la vitesse d’avancement devra être adaptée en fonction des conditions de sol afin d’obtenir un émiettement moyen limitant les phénomènes de battance et de prise en masse (surtout sur des sols à tendance limoneuse). Dossier réalisé par Loïc Pasdois, Conseiller agroéquipements, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected], tél. 05 56 35 00 00 SEMIS Focus >L ’autoconstruction peut être la solution «Afin de limiter les coûts d’investissement, l’autoconstruction de son propre semoir peut être envisagée», explique Loïc Pasdois, conseiller agro-équipement de la Chambre d’agriculture de la Gironde. L’élément principal du semoir étant le distributeur de semences, il est important de choisir l’équipement le mieux adapté aux travaux à réaliser. Les constructeurs APV, Delimbe et Sepeba proposent des doseurs dédiés aux semis d’engrais verts. Lors du choix d’un système de distribution, La mise en œuvre d’un semis peut être relativement contraignante selon la technologie du semoir utilisé. Cette année, le semis «à la volée» peut imposer un nombre de passages important afin de réaliser un lit de semence optimal. Pour obtenir une levée satisfaisante du semis, il faut respecter certaines consignes. D’abord, le semis doit être prévu le plus tôt possible (juste après les vendanges) afin de bénéficier des températures clémentes ainsi que des pluies automnales. Il nécessite la préparation d’un lit de semence, adapté à la taille des graines, afin d’optimiser le taux de levée du couvert implanté. Le lit de semence doit être relativement bien émietté. Les plus grosses mottes ne doivent pas excéder 3 cm. Sur les sols à tendance limoneuse, la structure doit rester assez grossière afin de limiter la formation d’une croûte de battance (limite fortement la levée des semences). Le semis doit être suivi d’un roulage permettant un bon contact entre les graines et le sol. Et être réalisé juste avant une période pluvieuse. La profondeur du semis doit être comprise entre 1 et 2 cm (en fonction du type de semence). Il faut être attentif avec les mélanges contenant de la féverole car elle nécessite une profondeur de semis plus importante (≈ 6 à 8 cm). En ce qui concerne le matériel, de nombreux constructeurs proposent des semoirs «à la volée» adaptables sur tracteur interligne ou enjambeur. Quelques constructeurs développent des équipements permettant le travail combiné (herse rotative + semoir + rouleau). Les réglages Généralement assez simple de conception, le réglage d’un semoir à la volée dépend du système d’entraînement du distributeur de semence (mécanique ou électrique). Par commodité, l’étalonnage d’un semoir s’effectue de manière statique sur une surface plane. Lors du semis à la parcelle, une légère variation de dosage/ ha peut être constatée, ceci est généralement dû aux vibrations (lors du travail) qui augmentent le débit/ha. Pour les distributeurs à débit constant, il est primordial de bien maîtriser sa vitesse d’avancement car c’est un facteur souvent responsable des erreurs de dosage/ha. Une méthode simple Une méthode simple permet de régler un semoir à la volée disposant d’une distribution à débit constant. Il s’agit de la formule de calcul utilisée pour le réglage des pulvérisateurs : D = (QxLxV) / 600 [D = quantité (kg/min) fournie par le distributeur Q = dose de semis en plein (kg) L = largeur de travail (m) V = vitesse d’avancement (km/h)] En ce qui concerne les semoirs dont le débit est proportionnel à l’avancement, la méthode de réglage est plus complexe. Il faut d’abord déterminer la dose par hectare (Q) pour semer 100 m2 : Q (kg) = (dose)/100. Ceci fait, il faut déterminer la il est important de connaître ses capacités en termes de taille de graine et de dosage minimum envisageable. Il peut être nécessaire de disposer de plusieurs organes doseurs permettant l’implantation de couverts végétaux dont le PMG (poids pour 1 000 graines) des graines composant le mélange est totalement différent. Par exemple, la graine de moutarde est relativement petite, son PMG est de 6. A l’opposé, la féverole est une grosse graine dont le PMG est de 500. Les semis doivent être tout particulièrement soignés à la vigne. distance à parcourir (D) pour semer 100 m2 : D (m) = 100/ largeur de travail du semoir (m). Puis il faut déterminer la circonférence (C) de la roue d’entraînement de l’élément semeur. S’il s’agit d’une roue d’entraînement métallique, il suffit de mesurer sa circonférence. Par contre si la roue d’entraînement est munie d’un pneumatique, il peut se déformer sous le poids du semoir. Pour déterminer sa circonférence, il faut réaliser une marque sur le flanc du pneumatique, poser le semoir au sol (avec le marquage en bas de préférence), avancer de 5 tours de roue et mesurer la distance parcourue. Cette distance sera divisée par 5 pour obtenir la circonférence précise de la roue d’entraînement. Nombre de tours Reste à déterminer le nombre de tours de l’entraînement primaire (N) permettant la distribution de la semence sur la distance définie lors de l’étape n°2… Et à vérifier le réglage. Pour cela, plusieurs opérations sont nécessaires : mettre un faible volume de semence dans la trémie, faire tourner la roue d’entraînement du distributeur afin de le saturer, installer des sacs au niveau de chaque goulotte de distribution ou une bâche sous le semoir, de manière à pouvoir facilement récupérer la semence et faire tourner la roue d’entraînement du nombre de tours (N) déterminé lors de l’étape n°4. Ceci fait, il faut récupérer la semence, la peser et réajuster l’ouverture du distributeur en cas de besoin. 14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Économie Une campagne 2015/2016 atypique VIN Le conseil spécialisé de FranceAgriMer a fait le bilan de la campagne viticole 2015/2016, soulignant une baisse des ventes et une augmentation des importations. estimation est annoncée pour le 7 novembre), ce serait la plus faible récolte depuis 2004. Parmi les autres points abordés à ce conseil spécialisé, il y a eu le versement de l’OCM. L’enveloppe 2015/2016 (280 millions d’euros) a été payée. Elle se répartit ainsi : 33,3 millions d’euros pour les prestations viniques ; 106,9 pour la restructuration du vignoble ; 41,4 millions pour la promotion pays tiers ; 103,3 millions pour l’investissement dans les chais et 700 000 euros pour la promotion marché intérieur. Le conseil s’est enfin prononcé sur le classement des variétés résistantes. 32 variétés étaient présentées. Le conseil a voté à l’unanimité de proposer 21 variétés au classement définitif, 10 variétés sont proposées au classement avec une réserve sur l’étiquetage (sans mention de cépages) et une variété, le cabernet jura, a été rejetée à cause de sa proximité avec un nom géographique. Et encore Le bilan des sorties de chais pour la campagne 2015/2016 s’établit à 43,748 millions d’hectolitres, soit une hausse de 3,2 %. La campagne 2015/2016 s’est terminée, le 31 juillet, sur une baisse des ventes de vins sans indications géographiques (VSIG) de deux millions d’hectolitres, a-t-on appris à l’occasion du Conseil spécialisé vins de FranceAgriMer, qui s’est tenu le 19 octobre. La baisse concerne toutes les couleurs, mais est beaucoup plus importante en rosé (- 40 % à 231 000 hectolitres), qu’en rouge (- 14 %, 996 000 hl) et en blanc (- 5 %, 790 000 hl). «Ce fût une campagne assez atypique Plutôt dynamique en milieu, mais lente en fin de campagne» constate-t-on à FranceAgriMer. Ainsi, il a manqué de vins avec mention de cépages en fin de campagne. Les prix se sont globalement maintenus en rouge et en rosé, ils baissent légèrement en blanc. Sur une longue période (10 ans), les prix des VSIG rouges et rosés ont quasiment doublé. Ils sont stables depuis 2014, ce qui pourrait dire que le marché est arrivé à un palier. Les transactions en vrac de vins IGP sont en hausse en rouge (+ 12 %, à 3,950 millions d’hectolitres) et en blancs (+ 8 %, 1,775 million d’hl) et en recul en rosé (- 14 %, 2,160 millions d’hl). Avec ou sans IG, les ventes de rosés sont en recul : elles ont clairement souffert de la météo avec un printemps et un début d’été pluvieux, peu propice à la consommation de ce vin. Prix à la hausse Sur l’ensemble de la campagne, les prix sont en hausse pour les trois couleurs, même s’ils fléchissent en fin de période. Ce sont les vins rouges IGP avec mention de cépages qui connaissent la plus belle progression en prix. Les sorties de chais (vrac + bouteilles) de vins AOC/AOP s’établissent à près de 31 millions d’hectolitres en hausse de 16,9 %. Elles sont stables (+ 1,1 %) pour les IGP à 10,486 millions d’hectolitres et en net recul (- 15,3 %) pour les VSIG et autres à 4,692 millions d’hectolitres. Au total, le bilan des sorties de chais pour la campagne 2015/2016 s’établit à 43,748 millions d’hectolitres, soit une hausse de 3,2 %. Commerce extérieur et prévisions Sur le plan du commerce extérieur, on relève une hausse des importations à 7,6 millions d’hectolitres (6,9 en 2015/2016) avec notamment une forte poussée des vins en vrac d’Espagne (5 millions d’hl contre 4,7 pour la campagne précédente). Les exportations françaises sont en légère baisse en volume (13,95 millions d’hl contre 14,3 millions d’hl en 2014/2015). Mais elles progressent en valeur pour atteindre 8,19 milliards d’euros (contre 8,05), soit le meilleur résultat depuis 15 ans. FranceAgriMer a par ailleurs évoqué la prévision européenne de récolte de vins, jus et moûts. Elle est estimée à 168 millions d’hectolitres, en légère baisse par rapport à 2015. La production française est estimée à 42,2 millions d’hectolitres, en recul de 12 %. Si cette prévision est confirmée (la prochaine Le climat pénalise les récoltes mondiales Même si les situations demeurent contrastées d’une région du globe à une autre, les experts du secteur estiment, pour cette année, une baisse de 5 % de la production vitivinicole mondiale par rapport à 2015. Les aléas climatiques expliquent en grande partie cette conjoncture. La France perdrait ainsi 12 % de ses volumes en comparaison à la campagne précédente. «La production mondiale 2016 de vins (hors jus et moûts) est estimée à 259 millions d’hectolitres (Miohl), soit 5 % de moins que l’année dernière. Nous enregistrons une production parmi les trois plus faibles (cf. 2002, 2007, ndlr) depuis une vingtaine d’années», déclare Jean-Marc Aurand, directeur général de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) à l’occasion d’une conférence de presse tenue le jeudi 20 octobre. Cette conjoncture négative trouve son origine dans les conditions climatiques particulièrement compliquées cette année. En France, les épisodes conjugués de gel et de fortes pluies en sont une illustration. Les prévisions nationales tablent désormais sur une récolte avoisinant les 41,9 Miohl, soit 12 % de moins que pour la campagne précédente. Au niveau européen, plusieurs pays suivent au contraire une tendance à la hausse, au premier rang desquels se placent l’Italie (+ 2 % à 48,8 Miohl) et l’Espagne (+ 1 % à 37,8 Miohl), les deux principaux concurrents de la France. Concernant les autres pays producteurs européens, leur situation est plus comparable à celle de la France. Hors Union européenne, les facteurs climatiques ont également joué un rôle prépondérant. L’Amérique du Sud a subi de plein fouet le phénomène «el Niño» caractérisé par des précipitations considérables. L’Argentine et le Chili, les deux principaux producteurs de la zone, enregistrent des baisses de respectivement - 35 % (à 8,8 Miohl) et - 21 % (à 10,1 Miohl). En Afrique du Sud cette fois, ce sont les vagues de sécheresse qui ont causé un net recul de la production de - 19 % à 9,1 Miohl. En Océanie, la conjoncture présente des résultats positifs. Aux Etats-Unis, la production demeure stable (+ 2 % à 22,5 Miohl). 15 Politique Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Union Européenne, Canada : accord signé ÉCHANGES Le traité de libre-échange (CETA) entre le Canada et l’Europe a été signé le 30 octobre. de poulet et de dinde, les œufs et les ovoproduits sont exclus de ces concessions tarifaires mutuelles. Enfin, le Canada protégera 145 indications géographiques de l’UE, 21 autres faisant l’objet d’arrangements particuliers. Le sommet UE/Canada, qui était prévu le 27 octobre à Bruxelles pour la signature de l’accord de libre-échange (CETA) n’a pas eu lieu car les Belges n’étaient pas parvenus à se mettre d’accord avant la réunion. Ils ont finalement trouvé un compromis accepté par leurs parlements. L’UE et le Canada ont signé le 30 octobre à Bruxelles leur traité de libre-échange (CETA) avec un retard dû à des divergences entre Belges qui ont finalement été réglées deux jours auparavant. L’accord doit maintenant être ratifié par le Parlement européen, en décembre ou janvier, et celui du Canada avant son entrée en vigueur partielle et provisoire. Pour être définitivement validé, il devra être approuvé par les 38 Parlements nationaux et régionaux des États membres de l’Union. Pour les produits agricoles et agroalimentaires, les deux parties élimineront immédiatement plus de 90 % de leurs droits de douane. Le Canada limitera cette libéralisation à des contingents tarifaires pour les fromages, l’UE pour le bœuf, le porc et le maïs doux. La viande Clause de sauvegarde agricole Chef de file des opposants au CETA en Belgique, le ministreprésident du gouvernement wallon, Paul Magnette, s’opposait surtout aux modalités du mécanisme prévu en cas de conflit entre un investisseur et un État. Mais il redoutait aussi que l’accord avec le Canada ne porte atteinte à la filière agricole, enjeu majeur dans sa région. Dans ce secteur, il stigmatisait «une clause de sauvegarde au profit des Canadiens» et non réciproque envers l’UE en cas de distorsions du marché. Ministre wallon de l’agriculture de 2004 à 2011, Benoît Lutgen, président du parti francophone belge CDH (Centre Démocrate Humaniste), a précisé que selon le compromis intra-belge intervenu le 27 octobre, l’accord de libre-échange avec le Canada devrait comporter un mécanisme de sauvegarde pour les agriculteurs permettant de prendre au niveau régional des mesures de soutien du secteur en cas de crise, ce qui n’était pas possible dans la version actuelle du CETA. Selon le texte du compromis, qui prend la forme d’une déclaration de la Belgique, les différentes entités du pays garderont un droit de regard, notamment en matière d’agriculture, pendant l’application provisoire et partielle du CETA, en attendant sa ratification par l’ensemble des Parlements de l’UE, ce qui peut prendre des années. «Courageux parlement wallon» Si l’industrie agroalimentaire de l’UE, réunie au sein de FoodDrinkEurope, a tenu à saluer le compromis interne auquel est parvenue la Belgique, les professionnels de la filière bovine européenne, française notamment, s’étaient félicités, pour leur part, de la ténacité du «courageux parlement wallon», les éleveurs n’étant pas à même, selon eux, de «supporter la concurrence déloyale de viandes canadiennes produites au sein de véritables usines à viandes». Dans ce secteur, le CETA prévoit, pour les importations en provenance du Canada, deux contingents tarifaires qui augmenteront sur une période de 6 ans : de 5 140 à 30 840 tonnes de viande fraîche et réfrigérée et de 2 500 à 15 000 t de viande congelée. Des quantités qui incluent le marché du Royaume-Uni, en dépit du Brexit annoncé. Paquet acceptable Pour leur part, les organisations et coopératives agricoles de l’UE réunies au sein du Copa-Cogeca jugent que l’accord avec le Canada constitue dans l’ensemble un «paquet acceptable» à condition que les contingents tarifaires d’importation et d’exportation pour les produits sensibles soient gérés de manière à éviter des perturbations du marché, ce qui, selon elles, est potentiellement le cas pour le bœuf et le porc. Cotation des vins Courtiers de bordeaux Semaine du 31 octobre au 3 novembre 2016 VINS ROUGES BORDEAUX BORDEAUX ROSÉ BORDEAUX SUPERIEUR COTES GRAVES MEDOC SAINT-EMILION SATELLITES St Emilion LALANDE DE POMEROL RÉCOLTE 2016 1200/1300 1000/1150 1300/1400 1300/1400 1800/2000 1900/2200 3600/3900 2500/2800 3700/3900 RÉCOLTE 2015 1200/1250 VINS BLANCS BORDEAUX ENTRE DEUX MERS GRAVES SAUTERNES RÉCOLTE 2015 1000/1200 1150/1200 1600/1700 5000/5300 RÉCOLTE 2014 VSIG ROUGE VIN DE FRANCE 65/70 1300/1350 1250/1400 16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Économie Foie gras : en reconquête après la crise FILIÈRE Après le choc de l’influenza aviaire, la filière foie gras repart à l’assaut des marchés. Amputée de 25 % de sa production en 2016 à cause d’un vide sanitaire sans précédent dans le Sud-Ouest et des nouvelles règles de biosécurité, la filière foie gras annonce une légère hausse de prix à la consommation pour les fêtes de fin d’année. La filière doit repartir à la conquête des consommateurs en France et à l’étranger. Elle attend impatiemment que la France retrouve son statut indemne de grippe aviaire pour à nouveau se lancer vers les marchés asiatiques. Hausse de prix L’interprofession du foie gras (Cifog) a annoncé, lors d’une conférence de presse le 20 octobre, qu’elle s’attend à une hausse de 40 centimes par tranche (environs 40 grammes) du prix du foie gras pour les fêtes de fin d’année. Ces fêtes marqueront la fin d’une année aussi éprouvante qu’exceptionnelle pour la profession : la crise de grippe aviaire qui a touché le Sud-Ouest de la France était sans précédent par son ampleur (18 départements touchés) et par la mesure inédite prise par le gouvernement, un vide sanitaire de quatre mois dans la zone concernée. Le Cifog s’est voulu rassurant, notamment vis-à-vis du consommateur à qui il promet «une hausse imperceptible». Cette hausse du prix s’explique par deux facteurs : le vide sanitaire qui ampute la production et les nouvelles règles de biosécurité qui ont augmenté les coûts et diminué les capacités de production. «C’est le prix de la qualité sanitaire» a déclaré le président du Cifog, Christophe Barrailh. Les mesures de biosécurité imposent des investissements dans les exploitations agricoles, comme la construction de nouveaux bâtiments». Revalorisations pour les producteurs La production 2016 devrait ainsi baisser de 25 %, soit neuf millions de canards produits en moins, ce qui aura pour effet de diminuer la production mondiale de 15 %. En 2017, la production française ne devrait pas retrouver son niveau de 2015, estime Christophe Barrailh, justement à cause de la réduction des capacités de production de chaque élevage (liée principalement à la conduite en bande unique). Le Cifog estime que le passage en bande unique entraînera une chute de production de 750 000 canards en 2016. En contrepartie de cette baisse, les producteurs ont demandé en cours d’année des revalorisations aux industriels. Responsable de la filière foie gras à la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques et productrice de canards prêts à gaver pour l’entreprise Les Délices d’Auzan, Evelyne Revel a par exemple obtenu une revalorisation de 45 centimes par canard, pour compenser une perte de sa capacité de production de 2000 canards sur 30 000. Concernant les volumes, des clauses auraient toutefois été ajoutées par les industriels en cas de nouvelle crise sanitaire. Des marchés export à reconquérir La production française 2016 va baisser, et sa balance commerciale également. Elle a déjà baissé de 18,70 millions d’euros sur le premier semestre 2016, à - 2,7 millions d’euros. Les importations ont augmenté de 10,9 millions d’euros et les exportations ont baissé de 7,8 millions d’euros. Les principaux concurrents de la France sont la Bulgarie et la Hongrie, qui ont profité de l’absence des Français en France et surtout à l’étranger, expliquent les professionnels, notamment au Japon, où les Hongrois représentent déjà 50 % des volumes dans une année normale. L e s p ro fe s s i o n n e l s s o n t toujours dans l’attente du statut indemne de la France, sésame pour l’export vers de nombreux pays tiers. Si aucun cas de grippe aviaire ne se déclare à nouveau, la France pourrait le retrouver début janvier. Toutefois les professionnels ne prévoient pas un retour opérationnel des exportations vers les pays tiers, notamment le Japon, avant mars-avril. M. R. Et encore Une excellente image intacte malgré la crise Les Français gardent une excellente image du foie gras malgré l’épisode d’influenza aviaire. À leurs yeux, il s’agit d’un produit d’exception qui multiplie les qualités. Les Français restent en effet très attachés au foie gras, qu’ils associent à la tradition française et à la fête. Pour 96 % d’entre eux, il «fait partie du patrimoine gastronomique français». Ils le qualifient aussi de produit raffiné, d’exception (93 %), de produit de qualité (93 %) et de produit de fête (93 %). Pour plus de 9 Français sur 10 (92 %), le foie gras est également agréable au goût, pratique et facile à consommer et il présente l’avantage de pouvoir être agrémenté de différentes façons. «Offrez du foie gras, on s’en souviendra» Le foie gras revient sur les écrans dès le 13 novembre et jusqu’au 3 décembre dans un film publicitaire qui sera diffusé à la fois sur les grandes chaînes historiques (TF1, France Télévisions), mais aussi sur les plus récentes (C8, BFM TV, etc.) y compris des chaines thématiques (TV5, 13e rue, l’Équipe 21, etc.). Cette campagne puissante (87 % des 35/59 ans touchés) sera également visible sur la «TV digitale» ou IP TV (Replay sur l’écran classique TV proposé par les box : 6play, W9, M6, 6ter). Le spot est signé : «Offrez du foie gras, on s’en souviendra». 17 Éco Grande région Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Avel : leader mondial du cirage haut de gamme CHARENTE Spécialisée dans le cirage et les produits d’entretien haut de gamme, Avel poursuit son développement en travaillant avec les plus grandes marques. L’entreprise exporte dans 80 pays. et magnifie ses processus de production traditionnels à base d’éléments naturels. Marc Moura, dirigeant d’Avel, présente un échantillon des produits de l’entreprise. Nichée dans une minuscule zone d’activité de la commune de Magnac-Lavalette-Villars, l’entreprise Avel ne paie pas de mine, mais les apparences sont trompeuses. Derrière cette image bucolique se cache un leader mondial dans le domaine du cirage et des produits d’entretien haut de gamme pour tous cuirs et textiles, ainsi que dans les accessoires pour chaussures. «On n’a jamais connu la crise !», lance le dynamique Marc Moura, à la tête de l’entreprise familiale depuis 2004. Alexandre Moura, son père, avait posé des fondations solides dès la création en 1977. Un bel exemple de gestion familiale réussie et maîtrisée qui compte bien se poursuivre en bon ordre de marche puisque la relève pointe déjà le bout de son nez avec les deux filles de Marc, Katia et Sophia. La société se positionne sur le marché du luxe et compte parmi ses clients : Brixton, Berluti, Dior, Hermès ou LouisVuitton… dont elle est souvent le fournisseur exclusif. Quant à ses marques phares, elles s’appellent Saphir, Avel ou encore la Cordonnerie Anglaise. «La qualité et le respect des exigences du client sont les piliers de notre stratégie d’entreprise», résume Marc Moura. Avel écoule ses produits dans les boutiques traditionnelles ou par internet avec le site valmour.fr. «Nous nous sommes développés sans publicité par le bouche-à-oreille», dit-il. La méthode marche bien, d’autant plus depuis l’apparition d’Internet et des réseaux sociaux. «La qualité rime souvent avec tradition, selon le dirigeant. Moins on utilise la chimie, plus on garantit la qualité». Avel conserve Agrandissement en Charente Gironde : InAide.fr : solution inédite pour le maintien à domicile La société se distingue aussi par sa croissance externe avec le rachat de plusieurs marques ou entreprises : Perfecta à Limoges, Tarrago (leader du cirage moyen de gamme) en Catalogne et Dunkelman (marque Dasco) en Angleterre. Cet ensemble d’entreprises forme la holding familiale ALMA FRC qui exporte à 80 % dans 80 pays dans le monde pour un chiffre d’affaires en progression constante dépassant les 30 millions d’euros, avec 136 salariés répartis sur l’ensemble des sites. Et les choses ne sont pas prêtes de s’arrêter, un contrat d’agrandissement a été signé le 20 octobre dernier concernant l’usine charentaise. Un chantier dépassant les 7 millions d’euros qui devrait débuter en janvier 2017. 6 000 m2 seront ajoutés pour y déplacer la partie stockage. Avel s’est même pris au jeu de la diversification puisque la société a racheté la marque POP, basée à Gujan-Mestras sur le bassin d’Arcachon, qui fabrique des compléments alimentaires à base de poudre de chair d’huître. Dans cette opération, Marc Moura avait d’abord en ligne de mire la marque Shoe-eze du laboratoire ITC, un assouplisseur de cuir. Mais il s’est pris au jeu de ce produit atypique avec à la clé l’investissement dans un laboratoire… et des ambitions à l’international. Trouver les professionnels et identifier les aides pour maintenir à domicile un proche âgé ou handicapé est un véritable casse-tête pour la famille. Julie et Noémie Da Costa, jeunes entrepreneuses bordelaises, ont créé InAide.fr. Cette plateforme numérique offre un service inédit d’information et de mise en relation entre particuliers et professionnels afin que les personnes fragilisées puissent rester le plus longtemps possible dans leur foyer. «Nous couvrons toutes les activités du maintien à domicile : les soins à la personne, l’équipement et l’entretien du logement, le matériel médical» explique Julie Da Costa. Créée en décembre 2015, cette start-up a reçu en mars dernier le 1er prix au concours La Fabrique Aviva, catégorie «Agir pour une santé durable». Alexandre Merlingeas Creuse : la laine dans tous ses états Ce dernier week-end d’octobre avaient lieu les 17e journées nationales de la laine à Felletin, dans le sud de la Creuse. Les visiteurs ont pu y découvrir toutes les applications possibles de cette fibre, du tricot à l’isolation de bâtiment. La laine et ses applications sont très ancrées à Felletin. La cité est en effet le berceau de la tapisserie d’Aubusson, née au XVe siècle sur les bords de la Creuse, Et aussi dont l’eau a une acidité utile au lavage de la laine. La Tapisserie d’Aubusson est inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco depuis 2009. Charente-Maritime : les ports en discussion Dans la nouvelle répartition des compétences entre la Région et les collectivités territoriales, la Charente-Maritime pose aujourd’hui la question du devenir de ses ports : celui de La Rochelle devenu autonome, ceux regroupés dans un nouveau syndicat mixte entre Rochefort, Tonnay Boutonne et le Conseil départemental, à celui de la Cotinière (pêche) qui va être entièrement rénové grâce à une convention public-privé entre le Conseil départemental et Vinci, et enfin le sort de tous les ports de plaisance à répartir entre Région, Département et communes. Deux-Sèvres : de nouveaux circuits à l’étude dans le Marais poitevin L’agence de développement touristique 79, organisme mandaté par le Conseil départemental pour préparer la politique touristique du département, s’est rapprochée du tour-opérateur Terres d’aventure pour développer des circuits dans le Marais poitevin. Dans le cadre du schéma départemental de développement touristique, qui sera signé à la fin de l’année, l’ADT cherche de nouvelles idées pour mettre en valeur ce territoire. Le tour-opérateur se donne quelques années pour mettre en place des circuits écologiques mêlant balades à pied, à vélo et en bateau. Corrèze : première récolte pour les marrons label rouge Pour valoriser le fruit de l’arbre à pain, l’interprofession châtaigne Périgord Limousin Midi-Pyrénées a porté un dossier de reconnaissance en Label rouge pour les châtaignes du sud-ouest. Il y a un an, l’Inao donnait son feu vert à cette démarche. Automne 2016, l’heure de la première récolte sous Signe Officiel de la Qualité et de l’Origine (SIQO) est arrivée. Trois variétés peuvent entrer dans la démarche : Bouche de Bétizac, Marigoule et Bournette. Ces châtaignes de qualité supérieure seront les premières à arriver sur les étals et ne pourront être commercialisées au-delà du 31 décembre 2016. Elle seront vendues sous la marque «Excellent par nature» déposée par l’union interprofessionnelle châtaigne Périgord Limousin Midi-Pyrénées. Le premier bilan pourra être tiré en janvier 2017. 18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Publicité AGROFOURNITURE Dans trois ans, Bernard Cogniel, le fondateur de l’entreprise alsacienne de vente par correspondance de matériel agricole, passera le relais à sa fille. Cette dernière structure son équipe et veut développer les exportations. Un nouveau défi pour BEISER Environnement La ligne de conduite de la dirigeante : diplomatie et fermeté. « Je dispose de trois ans pour améliorer mon équipe et la rendre plus performante. Peut-être que celle-ci ne sera pas identique à celle d’aujourd’hui. Je préfère déléguer et que la personne échoue en sachant tirer les leçons de son échec : je dois m’entourer de collaborateurs efficaces et engagés car, seule, je ne pourrai rien faire. » Depuis un an, Nathalie Cogniel recherche un ingénieur marketing pour monter des dossiers techniques. « Nos clients ont besoin de conseils. La personne que nous recruterions ferait de la formation en interne, etc. Or je n’ai aucun candidat. Notre entreprise offre des marges de manœuvre en termes d’évolution en interne : j’ai un vrai projet collectif qui nous motive tous ! » Bernard Cogniel, aux côtés de sa fille Nathalie. « Ce n’est pas un petit challenge ! » déclare Nathalie Cogniel. En 2020, la directrice générale de BEISER Environnement prendra la succession de son père au poste de P.-D.G.. Or, initialement, une cession était envisagée. « Nous avons eu des propositions d’achat mais l’entreprise aurait été pillée ! Or les valeurs de celle-ci dépassent sa valeur financière. Ma mission ne consiste pas à capitaliser mais à pérenniser l’entreprise familiale (…) Nous devons adapter notre fonctionnement au contexte d’aujourd’hui : j’ai lancé le e-commerce qui, aujourd’hui, représente 50 % du chiffre d’affaires. » Notre interlocutrice entend renforcer le service après-vente afin de « fidéliser le client ». Autre axe de travail : la création d’un service qualité autant pour les produits que pour les services. « Nous avons encore des progrès à faire : la concurrence est là et les clients se montrent exigeants. » UN SIXIÈME SENS « Je maîtrise mon sujet : en matière de recrutement, je suis dotée d’un sixième sens, hérité du bons sens paysan de mes parents : j’identifie souvent les bons can- UN STAND DE 650 M2 À HANOVRE Développer les exportations par l’innovation est l’un des projets de la dirigeante. L’enjeu : « Proposer des produits que les clients ne trouvent pas ailleurs. À l’export, les troupeaux étant de taille plus importante qu’en France, les clients ont besoin d’outils qui leur permettent de gérer leurs Bernard Cogniel : « LES PATRONS VALABLES RÉUSSISSENT. » Fondateur de BEISER Environnement, Bernard Cogniel déclare : « Le capital social de l’entreprise s’élève à 2,5 millions d’euros et la structure dispose de six millions d’euros de fonds propres. Je n’ai jamais donné de dividendes ! Je suis un paysan : tant qu’on a assez à manger, cela suffit ! Le patrimoine de la famille reste dans les caisses de l’entreprise. J’ai emprunté 7,5 millions d’euros en six ans pour mettre le site aux normes : je n’ai jamais eu besoin de caution (…) J’ai neuf partenaires bancaires : ils mettent à ma disposition cinq millions d’euros avec lesquels je fais jusqu’à onze mois de crédit à taux zéro à mes clients. Ces derniers n’ont pas de trésorerie et nous leur permettons d’étaler leurs achats. 50 % de nos ventes se font de cette manière (…) Depuis dix ans que je suis retraité, je ne prends aucun salaire ! (…) 99,9 % des personnes qui ont décidé de réussir y parviennent. Nous avons 80 000 concurrents en Europe : nous résistons car nous tenons parole. (…) On ne peut pas faire évoluer une entreprise sans prendre de risque et les patrons valables réussissent. » La politique ressources humaines de BEISER Environnement : donner aux salariés envie de s’investir et aux candidats de postuler ! didats. Recruter signifie intégrer, former et accompagner : c’est un investissement. Effectuer un bon recrutement est donc stratégique pour une entreprise ! » À terme, l’entreprise alsacienne disposera d’une cellule ressources humaines. cheptels. » Ainsi, BEISER Environnement est la seule entreprise à proposer un couloir de contention de 12 m entièrement automatisé permettant d’accueillir quatre animaux en même temps. Pour ce produit*, l’entreprise alsacienne a reçu L’ENTREPRISE EN UN COUP D’ŒIL Appellation : BEISER Environnement. Année de création : 1976. Statut juridique : société anonyme. P.-D.G. : Bernard Cogniel. Siège social : Bouxwiller (Bas-Rhin). Activité : vente par correspondance de matériel agricole. Gamme : 3 000 références ; 30 000 produits (de la pelle à la plus grosse benne). Chiffre d’affaires 2015 : 18,5 millions d’euros. Débouchés commerciaux : marché français : 80 % (élevage : 90 % ; céréales : 10 %). Exportations : 20 % (Allemagne, Benelux, Europe centrale, Italie, Espagne, etc.) Effectifs : 75 salariés. un Innov’Space en septembre dernier. « Les éleveurs étrangers sont très sensibles aux innovations récompensées en France. »Du 15 au 18 novembre prochains, BEISER Environnement occupera un stand de 650 m2 lors d’EuroTier à Hanovre (Allemagne). Montant de l’investissement : 250 000 E. « Un rendez-vous incontournable pour nous. » Autre salon prévu : le Sima avec un budget de 300 000 E. « Le client a besoin de nous voir et de découvrir nos produits et nos savoir-faire : le faire-savoir ne suffit plus. » D’ici 2017, BEISER Environnement investira près de deux millions d’euros : construction d’un hangar, extension des ateliers, nouveaux camions et nouveaux outillages. Objectif : augmenter la vitesse de livraison. Par exemple, l’entreprise se dotera d’une profileuse afin de réaliser des tôles plus rapidement. En outre, d’ici la fin de l’année, une plateforme téléphonique sera installée à Strasbourg : entre dix et quinze personnes travailleront dans un espace de 150 m2. « L’attractivité du bassin d’emploi nous oblige à nous adapter. Si on ne fait pas évoluer son entreprise, on ne peut pas exister. Diriger une entreprise, c’est une remise en question permanente ! » *Lors du dernier Space, BEISER Environnement a également été primé pour sa niche à porc isolée. Zoom sur deux recrues Récemment, l’entreprise alsacienne a procédé à deux recrutements. Le premier concerne Loïc Vervaeke, commercial en charge de la Belgique flamande : « Un terrain vierge pour Loïc Vervaeke, nous. Depuis environ commercial deux mois, nous pasen charge de la Belgique sons de la publicité flamande. dans la presse agricole belge : les gens appellent et, lorsque je vais sur le terrain, la marque ne leur est plus inconnue. Si les Ardennes belges se caractérisent par de l’artisanat, de l’agriculture biologique et de la vente locale, l’élevage intensif prédomine en Flandres. Les besoins sont donc différents et BEISER Environnement y répond grâce à sa large gamme de produits. Le développement de la clientèle crée un phénomène de bouche à oreille : c’est un début et un point sera fait dans quelque temps. » ALLER DE L’AVANT La seconde recrue se nomme Jérémy Dagot, responsable marketing. Pendant cinq ans, ce dernier a travaillé pour un groupe familial alsacien qui employait deux mille personnes. « Tous les postes-clés étaient occupés ou sur le point de l’être par des membres de la famille. Or je ne voulais pas faire trente-cinq ans au même poste ! (…) Notre service marketing compte Jérémy Dagot, huit personnes : cela responsable montre l’envie de l’en- marketing. treprise d’aller de l’avant. Étant extérieur au monde agricole, j’incite l’entreprise à s’interroger autrement sur sa façon de communiquer auprès de ses clients. » PUBLI REPORTAGE 19 Société Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Vin : les jeunes reproduisent le schéma familial CONSOMMATION L’étude IFOP/Vin & Société réalisée à l’occasion du Vinocamp 2016 montre que les Français de 18 à 30 ans reproduisent le modèle culturel traditionnel transmis par leurs parents en matière de vin. Le vin est associé aux repas L’étude montre que 73 % des jeunes Français reconnaissent que l’image du vin est associée au repas. Sont associés à la fête les alcools (62 %) et la bière (43 %), mais peu le vin (13 %). Si la consommation de vin à l’apéritif est une pratique émergente, elle n’émane pas en priorité des tranches d’âge les plus jeunes qui restent sur un rapport traditionnel et classique vis-à-vis de ce produit : seulement 12 % des jeunes qui consomment du vin le font à l’apéritif. L’intérêt lié à la culture du vin est assez faible pour eux, mais croît avec l’âge : 34 % des jeunes Français déclarent s’y intéresser, dont 28 % des 18-20 ans, 31 % des 21-24 ans et 39 % des 25-30 ans. Par ailleurs, 43 % des jeunes vivant en couple déclarent aussi s’intéresser à la culture du vin, contre 33 % des célibataires et 21 % des jeunes vivant toujours chez leurs parents. Univers complexe Cet intérêt augmente aussi en fonction de la présence chez les parents de vin ou de champagne à table. En effet, seuls 11 % des jeunes qui n’ont (ou n’avaient) jamais de vin présent au sein du foyer familial s’intéressent à la culture du vin, contre 50 % de ceux qui en relevaient une présence régulière. Le vin est un univers complexe pour les jeunes puisque 3 sur 10 seulement déclarent s’y connaître en vin, dont 3 % «très bien». Là encore le poids familial est important puisque le sentiment d’être informé est de 45 % dans le cas d’une présence régulière de vin chez les parents et de 59 % si ces derniers ont transmis des connaissances à ce sujet. Un peu moins de trois jeunes Français sur dix affirment se sentir capables de parler du vin, exception faite des CSP+ (44 %) et assez naturellement ceux qui ont reçu une transmission de connaissance du vin par leurs parents (80 %). Pour les 72 % ne se sentant pas à même de parler du vin, les raisons évoquées concernent avant tout le fait que ces derniers ne savent pas bien décrire les goûts et les arômes (45 %). Ainsi, 27 % relèvent la complexité de cet univers et 18 % manquent de vocabulaire. Crédit : J. C. Gutner Le vin constitue un lien qui unit les générations entre elles, autour du repas, pour des moments de partage et de convivialité. Plus les jeunes auront été sensibilisés par leurs aînés, plus ils seront enclins à un rapport traditionnel et classique vis-à-vis de ce produit. 7 Français sur 10 âgés de 18 à 30 ans déclarent boire du vin. Pour 31 %, cette consommation est occasionnelle et pour 31 %, elle est rare. Elle est associée au repas pour 58 %, notamment durant le week-end pour 40 %. Par ailleurs, 67 % des interviewés sont d’accord avec le fait que le vin est un élément de l’art de vivre à la française auquel ils sont attachés et 63 % d’entre eux pensent que le vin s’apprend en famille. D’ailleurs, pour découvrir l’univers du vin, 40 % se tournent vers leur famille et 27 % vers leurs amis et, plus marginalement, vers les réseaux sociaux (19 %) et les applications spécialisées (15 %). En matière de consommation de vin, les jeunes ont tendance à reproduire ce qu’ils ont connu chez leurs parents. SPÉCIALISTE DE VOTRE SUCCÈS TRACTEURS SPÉCIALISÉS NEW HOLLAND, LE SPÉCIALISTE DES SPÉCIALISÉS ! Apprendre avec l’âge Pourtant, 54 % des consommateurs de vin ont envie de transmettre leurs connaissances sur ce produit ; un résultat qui augmente lorsque le jeune a bénéficié d’une transmission sur la connaissance du vin par ses parents (76 %). Enfin, les non-consommateurs de vin (30 %) justifient principalement ce fait parce qu’ils n’en apprécient pas le goût. Seulement 20 % d’entre eux envisagent d’en consommer à l’avenir. Leur motivation tient avant tout dans l’idée qu’ils seront plus âgés et qu’ils auront appris à aimer le vin (64 %). V. G. 5 GAMMES : T3F - TD4F - T4 VNF - T4LP - TK4000 CHEZ VOTRE CONCESSIONNAIRE LIBOURNE (33) Rte De Verdet - 05.57.55.21.84 BERSON (33) 5 Morisset - 05.57.42.05.13 PREIGNAC (33) RD 1113 - 05.56.63.27.40 N11_TracteursSpe_2016_v2.indd 1 SOUSSAC (33) 3 Bourg Sud - 05.56.61.31.52 PAUILLAC (33) ZA de Trompeloup - 05.56.73.54.60 BERGERAC (24) Rte d’Agen - 05.53.57.08.30 14/03/2016 11:49 20 Société Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 10 raisons d’employer un travailleur handicapé EMPLOI Recruter un salarié travailleur handicapé peut être payant. Depuis 1987, tout employeur occupant au moins 20 salariés est tenu d’employer, à temps plein ou à temps partiel, des travailleurs handicapés dans la proportion de 6 % de l’effectif total de ses salariés. Cependant le constat est sans appel : les exploitations préfèrent payer plutôt que d’embaucher. Fiabilité et esprit d’équipe Pour tant, les entreprises peuvent gagner à recruter des travailleurs handicapés. Les personnes handicapées sont aussi présentes, autonomes et productives que les autres. Elles font des collaborateurs fiables. Les personnes handicapées sont facteurs de rassemblement et vecteurs de confiance. De quoi cultiver l’esprit d’équipe. Elles apportent également un «supplément d’humanité» à l’entreprise. Et elles redoublent de motivation pour démontrer le bienfondé de leur recrutement. L’entreprise gagne à se doter de nouveaux talents : les personnes handicapées sont porteuses de capacités qu’elles développent pour compenser leur handicap. Elles sont un enrichissement Le recrutement de travailleurs handicapés présente des atouts non négligeables pour l’exploitation. pour l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise et ses clients. Le recrutement d’une personne handicapée devient alors une évidence. Elle gagne ainsi à favoriser l’épanouissement de tous : pour apprendre à chacun à s’accepter et à accepter les autres. Enfin, l’entreprise gagne à choisir des personnalités dynamiques : «combattantes du quotidien», les personnes handicapées savent relever les défis. L’aspect financier L’entreprise y gagne financièrement : aide à l’embauche et aux formations, adaptations des postes de travail, contributions légales diminuées. Le recrutement de travailleurs handicapés présente des atouts non négligeables pour l’exploitation. L’opération est rentable pour l’entreprise. L’embauche de personnes ayant un handicap reconnu par la Commission des Droits et de l’Autonomie au sein de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, permet à l’entreprise de percevoir une aide à l’insertion professionnelle de 2 000 euros par salarié (sous conditions), mais surtout de ne plus verser de cotisation Agefiph proportionnelle à ses effectifs. Par exemple, une entreprise de 50 salariés qui n’a employé aucun salarié reconnu travailleur handicapé, n’a passé aucun contrat de sous traitance avec des entreprises adaptées, n’a appliqué aucun accord spécifique à l’emploi des handicapés, sera taxé de la façon suivante… L’obligation d’emploi est de 6 % de l’effectif. Pour une exploitation de 50 salariés, cela représente l’embauche de 3 salariés avant le 31 décembre. Pour les 3 salariés travailleurs handicapés manquants, l’exploitation devra acquitter la somme de 43 515 euros en 2017 (1 500 fois le SMIC en vigueur soit 14 505 euros x 3 = 43 515 euros). De plus l’entreprise pourra bénéficier d’aides financières destinées notamment à compenser le handicap, mais également de prestations réalisées par des experts sélectionnés et financés par l’Agefiph. Pour recruter un futur collaborateur handicapé, il suffit de contacter le service employeurs de la FDSEA. Contact Christelle Capdeboscq SACEA Tél. 05 56 00 73 67 Toutes les annonces de matériels et de services Remorque Lambert CU 18 T Tandem 130 - Côtés H 1150 + Rehausses H 550 VIS A GRAINS ELECTRIQUE DE REPRISE OU SUR CHARIOT Ø 100-120-150MM VIS HYDRAULIQUES POUR 16 990 € Franco base E-mail : [email protected] CENTRAL PIECES 02 43 05 17 10 Pièces détachées neuves pour tracteurs SAME - LAMBORGHINI HURLIMANN - DEUTZ FAHR site Nouveau rce e m m o -c e www.central-piecesagri.com PIÈCES D’ORIGINE DIRECT USINE JOHN DEERE - CASE IH MASSEY - N. HOLLAND Tél. 02 41 52 18 53 WWW.PIECESMOINSCHERES.COM www.lambert-sa.com 53440 La Chapelle au Riboul 02 43 00 75 31 Tél. 05 63 56 44 37 www.cabi-caillol.com SEMOIRS OU REMORQUES DIFFUSION DIRECTE (17) 05 46 32 44 33 - WWW. DIFFUSION-DIRECTE.FR TRACTEUR an Heures CV M. FERGUSON 5445, char MF 956 ......................2005 ..... 7216 ......90 M. FERGUSON 6255, char MF 895 ......................2003 ...... 7300 ......95 CASE MXU 125, boîte 16/16 cab. susp. ................2004 ...... 4200 ....125 M. FERGUSON 6270, pare brise ouvrant...............2002 ...... 5500 ....115 CLAAS Celtis 426 RA + char MX T6 arceau ..........2005 ...... 2200 ......74 VALTRA N 103 HITECK, char Q 51 BMS ................2014 ...... 1600 ....100 CLAAS Celtis 456 Plus RX, invers hydro-3 DE ......2008 ...... 5400 ....102 VALTRA N 92, char Q 41 BMS ..............................2012 ...... 2700 ....100 CLAAS Axos 310, bâtis MX...................................2011 ...... 1900 ......75 CLAAS Axos 330 CX, char MX 80,5 ......................2011 ...... 3500 ......90 MATERIEL DIVERS capacité an CLAAS Ares 547 ATZ, cab.susp., TBE ......................2006....... 2700......95 DEUTZ Agrosun 100, boîte 24/24 .........................2000 ...... 3900 ....100 Télescop. ...... CATERPILAR - TH 406, 130 cv, 4 T, 3300 H, révisé..2008 ........6 m FENDT 310, vario, char manip MP100 ..................2013 ...... 2090 ....105 Télescop. ...... DIECI - AGRIPLUS 407, 140 cv, 4 T, 2800 H...........2013 ........7 m JOHN DEERE 6300, relevage avant ......................1995 ...... 6400 ......90 Presse B.R. ... KRONE - RP 1260, ficel filet, pick up 190 ..............2002 .............. JOHN DEERE 5820, char JD 551 ........................2004 ...... 5350 ......90 Presse B.R. ... KRONE - VP 1500, ficel filet, pick up 190 éjecteur..2006 .............. JOHN DEERE 6620, TLS HCS HMS 4 DE .............2002 ...... 7300 ....125 Presse B.R. ... VICON - RF 120 L, ficelle, pick up 2 m, rotoflow .....1998 .............. JOHN DEERE 6230, char JD 583, TBE ....................2010....... 2600....100 Presse B.R. ... WELGER - RP 405, ficel filet, pick up 190, rotoflow 2006 .............. JOHN DEERE 6230 P, relevage avant ...................2008 ...... 4800 ....100 Presse H.D......SUPERTINO - SR 6080, 60-80 pick up 2 m, 4 noueurs . 2007 ................ JOHN DEERE 6230 AP, char JD 633, bms 210 .....2011 ...... 5500 ....100 JOHN DEERE 5070 M, char JD 583 .....................2010 ...... 1100 ......70 Fend. bûche ... GYRAX - F16T, central hydrau ..............................2012 .......16 T JOHN DEERE 6100 RC, char JD H310, TBE ............2014....... 1800....100 Treuil ............. FRANSGARD - V9000SF, com. élec à distance .......2000 .........9 T3 JOHN DEERE 6105 R, char JD 310 + bms 190 ....2013 ...... 1900 ....105 Dist. engrais.. PROLOG - CNX 6120, tapis DPA, double disque .....2007 .......8 m JOHN DEERE 6105 R, char JD 310 ......................2013 ...... 2900 ....105 Sem. ligne..... AMAZONE - Combi HR, semoir + herse, BE ...........2003 ........3 m JOHN DEERE 6170 AP, TLS rel et pdf avant ..........2013 ...... 2220 ....170 Semoir mono. AMAZONE - ED 452, 6 rgs, micro granulateur........2005 .............. M. FERGUSON 4270, bt 24/24 ............................2000 ...... 4200 ....110 Plat. four. ...... PROMODIS - VANTO P800 - essieu tandem ...........2002 ........8 m M. FERGUSON 5435, faucheux VS 100, TBE ...........2011....... 3800......83 Tonne à lisier PICHON - TCI7 - bras pompage.............................1997 ..7 000 L CONTAINER DÉPLAÇABLE SUR PIEDS TÉLESCOPIQUES Capacité environ 2m3, 4m3 à 6m3 Sortie latérale et centrale Tonne à lisier PROMODIS - TP 65 - flèche ressort .......................1999 ..6 500 L Épand. à fum. GILIBERT - HELIX 8, tapis noix neuf .......................2009 .......8 m3 Épand. à fum. GILIBERT - HELIOS 14, central hydrau ...................2005 .....14 m3 Épand. à fum. LEBOULCH - GOLDIATH 162, porte guillotine .........2011 .....16 m3 Covercroop ... QUIVOGNE - DISQUE, système en V .......................1979 .....2,4 m Bin. à maïs .... MONOSEM - SUPERCROP SCD, 6 rgs, fertiliseur ....2011 .............. Fourch. à dés.QUICKE - SILOCUT 150, euro ................................2010 ...1,50 m Bol ................ TRIOLIET - SOLOMIX 1200 ZKP, com. élec., paill. ...2011 .....12 m3 Desileuse ...... KUHN - 3850, com. télé, centrale hydrau ...............2002 ....3,8 m3 Desileuse ...... SILODIS - D1700, téléflexible ................................1992 ....1,7 m3 Cur. de fossé . BERRY - V 2500, rotor diam 40, déport 2,50 m......2003 .............. Cur. de fossé . BERRY - V 2501, rotor diam 35, déport 2,50 m......2011 .............. Faneuse ........ FELLA - TH901 TRANS, 8 toupies, semi portée ......2007 ........9 m Faneuse ........ KUHN - GF 5801 MH, 6 toupies ............................2000 ...5,80 m Faneuse ........ KUHN - GF 7601 MH, 8 toupies portées ................2006 ...7,60 m Faneuse ........ PÖTTINGER - HIT 91 NZ, 8 toupies portées, révisée ...2006 ........9 m Faucheuse .... KUHN - GMD 700 GII HD, 7 disques, révisée .........2008 .....2,8 m Faucheuse .... KUHN - GMD 702 GII, susp. pneum., 7 disques ......2007 .....2,8 m Faucheuse .... KUHN - GMD 800 GIIFF, chang rap couteaux, révisée 2010 ...3,10 m Faucheuse .... KUHN - GMD 2810 FF, 6 assiettes, TBE ..................2010 ...2,67 m 21 Social Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Vinitech-Sifel : venez à la rencontre de la MSA ! PRÉVENTION Du 29 novembre au 1er décembre, les services Santé Sécurité au Travail des MSA Gironde, Sud Aquitaine, Dordogne Lot-et-Garonne et des Charentes vous invitent au salon Vinitech Sifel, à Bordeaux Lac. Pour sa 20ème édition, le salon Vinitech-Sifel célèbrera son anniversaire en présence de 800 exposants sur 65 000m². Les fabricants d’équipements et techniques des secteurs viticoles, arboricoles et maraîchers seront présents pour vous présenter leurs nouveautés. Fidèle à sa vocation première, l’accompagnement des filières, le salon mettra l’accent sur les passerelles génératrices de performance entre les différents acteurs. Du 29 novembre au 1 er décembre chacun de vous, professionnel, trouvera dans Vinitech-Sifel les solutions et les innovations pour faire évoluer son métier et ses pratiques. Une volonté de transversalité L’offre de Vinitech-Sifel a été repensée pour offrir plus de transversalité entre les filières. L’espace spécifique fruits et légumes n’existera plus en tant que tel, mais sera représenté sur chacun des 4 pôles, avec la viticulture : techniques culturales, embouteillage et conditionnement, équipements de caves et chais, services et formation. Par ailleurs, de nombreuses conférences seront proposées tout au long du salon. Enfin, une des nouveautés de 2016 sera l’espace démonstrations «innovations en live» qui proposera des essais de machines. En revanche, ce qui ne change pas sur le salon, c’est l’implication de votre MSA dans la Santé Sécurité au Travail. En effet, comme lors de chaque édition, vous retrouverez nos conseils pour travailler en sécurité. La MSA vous accueille La MSA trouvera légitimement sa place au sein de l’espace Services de ce salon. Sur son stand (Hall 1 – Allée A – Travée 15 – n° 1508), les conseillers en prévention des risques professionnels, les médecins du travail et les infirmiers en santé au travail vous accueilleront sur un espace dédié à la santé-sécurité au travail. Soucieuse de préserver la santé de ses adhérents et les conditions de travail, la MSA développe depuis toujours une politique de prévention des accidents et maladies professionnelles. Le temps d’une image Cette année, 3 thèmes principaux rythmeront le stand : • le risque machinisme : que ce soit pour la filière viti ou la filière fruits et légumes, les tracteurs et autres engins sont des outils de travail indispensables. Mais leur utilisation comporte des risques si les règles de sécurité ne sont pas respectées. Ce sont ces règles simples, mais ô combien importantes, que nos conseillers et médecins vous rappelleront, dans un décor et une animation «vintage»... • la chute de hauteur : depuis une passerelle, dans les chais, ou du haut d’une échelle dans un verger, la chute peut s’avérer mortelle ou occasionner de graves blessures ou séquelles. Le risque des travaux en hauteur, s’il est connu, est trop souvent négligé. C’est la raison pour laquelle cette problématique est l’un des points principaux de la politique de prévention de la MSA pour les prochaines années. Vous trouverez donc sur notre stand de nombreux conseils pour lutter contre le risque de chutes de hauteur. • le risque chimique : soucieux de prévenir les risques liés à l’utilisation des produits chimiques, les conseillers MSA vous proposeront de découvrir un nouvel outil élaboré par l’INRS. SEIRICH (Système d’Evaluation et d’Information sur le RIsque CHimique en milieu professionnel) est un logiciel gratuit qui vous permet de faire un autodiagnostic et une évaluation du risque chimique afin de mieux le prévenir. UN GUICHET UNIQUE SUR LE STAND DE LA MSA Nouveauté cette année sur votre espace MSA : vous pourrez être renseigné par nos conseillers d’accueil, sur l’ensemble des législations de votre caisse MSA. Des questions sur votre future retraite, sur vos remboursements de soins, sur votre allocation logement ou encore sur vos cotisations ? Nous serons à votre disposition pour vous répondre et traiter, si c’est possible, votre demande sur place. Vous pourrez également découvrir l’étendue des téléservices disponibles sur le site internet de votre MSA et, si ce n’est déjà fait, créer votre espace privé en direct. LA MSA VOUS INVITE À VINITECH–SIFEL Le service prévention des risques professionnels de la MSA Gironde était présent au 14e Congrès national des Pépiniéristes Viticoles organisé du 18 au 20 octobre à la Cité du Vin de Bordeaux. Bénédicte Perromat, Christelle Bernadet et Pierre Mallegol (Conseillers en Prévention) ont pu promouvoir la Santé Sécurité au Travail avec les professionnels présents et échanger sur la Prévention des Troubles Musculo-Squelettiques et les tenues de travail adaptées. À l’occasion de la dernière journée, Christelle Bernadet (à droite) et Pierre Mallegol (à gauche) ont accueilli M. Duc, Président de la MSA Gironde (2e en partant de la gauche) et M. Abaléa, Directeur de la MSA Gironde (2e en partant de la droite) sur le stand de la MSA. En vous rendant sur le site Vinitech-Sifel.com rubrique «obtenez votre badge» vous recevrez gratuitement votre badge par e-mail, à imprimer chez vous, grâce au code 60PF1A Vous pouvez également vous inscrire en appelant le 09 69 39 10 33 (n°azur – appel non surtaxé), en indiquant le même code. 22 Petites annonces Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 MATÉRIEL 40 - Recherche semoir à chaux de type Latisnère, 3 mètres, attelage 3 points, faire offre au 06.82.28.64.87 24 - AV 2 pneus Kléber Super Radial 16.9.34, 55 % d’usure, 450 e. 2 chambres à air 18.4.38., T.B.E., 50 e. 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Ecrire au journal Réussir le Périgord – 7 rue du Jardin Public – BP 70165 – 24007 Périgueux cedex (réf. 2487) L’ADEFA Gironde recherche : >L EOGNAN- Viticulture - Agent de chai h/f - Réf : OVI096206-33 Formation souhaitée : Indifférent Expérience souhaitée : Expérience souhaitée (savoir-faire) Salaire : Cat C convention collective agricole de la Gironde Descriptif : Pour une propriété viticole en Pessac Léognan, vous réaliserez en équipe et sur les directives du chef d'équipe et du maitre de chai, l'ensemble des travaux de chai (réception de la vendange, soutirage, élevage, entretien des cuves…). Vous êtes dynamique et motivé(e). Condition : CDI temps plein. >L EOGNAN - Viticulture - Agent viticole h/f - Réf : OVI096078-33 Formation souhaitée : Indifférent Expérience souhaitée : Expérience souhaitée (savoir-faire) Salaire : Selon convention collective de la Gironde Descriptif : Pour une propriété viticole de 40 hectares en Pessac Léognan, vous effectuez et maitrisez tous les travaux de la vigne (taille, travaux en vert...) et vous interviendrez aussi au conditionnement du vin. Condition : CDI temps plein – 35 h annualisé. >P UISSEGUIN – Viticulture - Agent tractoriste en viticulture h/f - Réf : OVI096018-33 Formation souhaitée : Indifférent Expérience souhaitée : Expérience impérative (autonomie) Salaire : Cat D convention collective agricole de la Gironde Descriptif : Pour une propriété viticole, Appellation Puisseguin, sur les directives du chef de culture vous réaliserez les travaux mécanisés : conduite interligne avec possibilité d'évoluer sur la conduite de la machine à vendanger. Traitements (Certiphytho) et tous travaux mécanisés, rognages, gyrobroyage, désherbage, travaux du sol pour les jeunes plants. Vous interviendrez pour la taille et le sécaillage. Ponctuellement vous apporterez une aide aux travaux de façon et au chai. Condition : CDI temps plein >A NGLADE - Vigne et vin - Agent tractoriste en viticulture h/f – Réf : OVI095528-33 Formation souhaitée : Indifférent Expérience souhaitée : Débutant accepté Salaire : Selon profil et expérience Descriptif : Propriété viticole recherche personne responsable, autonome, dynamique et sportive, ce poste vous propose une approche totalement différente au travail de la viticulture conventionnelle. Vous devrez gérer vos tâches avec indépendance et conscience pour l’essentiel dans notre philosophie. Il vous est demandé : - Expérience minimum 10 ans de métier confirmée, - savoir-faire de toutes tâches manuelles dans la vigne, - des compétences de tractoriste. De l’intérêt à la pratique de la traction animale (pas obligatoire). Condition : CDI Temps plein 35 heures > BEGADAN - Vigne et vin - Agent viticole h/f – Réf : OVI095524-33 Réf : OVI095927-33 EFormation souhaitée : Indifférent Expérience souhaitée : Débutant accepté Salaire : Selon % en fonction de l’âge Descriptif : Un château situé à Bégadan recherche son apprenti(e) pour préparer un CAPA vigne et vin. Vous serez formé(e) en alternance à toutes les techniques viticoles et vinicoles (travaux à la vigne et aux chais). Vous êtes sérieux, autonome et débrouillard. Condition : Contrat d’apprentissage 24 mois. L’ADEFA Gironde propose : >B LAYE – AGENT TRACTORISTE PVI-136351 Expérience : Entre 1 et 5 ans Mobilité géographique : 30 km Compétences : Conduite, épamprage, travaux en vert, travaux de chai > ST MEDARD EN JALLES AGENT VITICOLE – PVI-137395 Expérience : > 5 ans Mobilité géographique : Canton Compétences : Epamprage, récolte-vendanges, relevage, taille, travaux en vert > ST JULIEN BEYCHEVELLE AGENT TRACTORISTE– PVI-131767 Expérience : > 5 ans Mobilité géographique : Canton Compétences : Conduite, encadrement, épamprage, travaux en vert > LIBOURNE– AGENT VITICOL PVI-124149 Expérience : > 5 ANS Mobilité géographique : Canton Compétences : Travaux en vert, tombée des bois, récolte-vendanges, Epamprage Si une offre ou une demande vous intéresse, veuillez contacter : ADEFA GIRONDE Espace Kennedy 69, avenue Kennedy 33700 MERIGNAC Tél : 05 56 52 84 09 - Fax : 05 56 48 94 74 [email protected] Heures d'ouvertures : 9h-17h du lundi au vendredi EMPLOI 33 - Recherche tailleur de vigne de Novembre 2016 à Mars 2017, secteur Ste Foy la Grande. Tél : 06.82.24.57.32 ou 05.53.58.48.83 33 - Manager achat/appro dans distrib agricole, exper. confirmées polyculture élevage et cultures spécialisées résultats validés par de sérieuses références. rech poste de gestion ou reprise d’entreprise. Tél : 06.65.50.60.21 VOTRE PETITE ANNONCE TEXTE À PUBLIER ÉCRIRE EN LETTRES CAPITALES, UNE LETTRE PAR CASE, UNE CASE VIDE ENTRE CHAQUE MOT ATTENTION : NE PAS OUBLIER D’INDIQUER VOTRE N° DE TÉLÉPHONE DANS LA GRILLE Édité par la SARL SEDIGA 17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex Gérants : Joël BONNEAU - Patrick VASSEUR 1 2 Directeur de la publication : Joël BONNEAU Directeur délégué Rédacteur en Chef Alain MONGET Secrétariat de rédaction Myriam ROBERT Secrétariat et publicité régionale : 17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 EN GIRONDE 4 VOS COORDONNÉES Nom, Prénom ou raison sociale .................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................................................................................... N° appart. ou boîte à lettre - étage - escalier ou service - identité destinataire ..................................................................................................................................................................................................................................................... Régie Nationale ..................................................................................................................................................................................................................................................... Composition : KA2 Communication - Bordeaux N° de voie ou hameau (ex. Avenue des fleurs) 6/8 rue Despourrins 64000 PAU Cedex Abonnement annuel 50 e (22 numéros, bi-mensuel) ISSN : 0300-2942 Commission paritaire 0320 T 79610 Dépot légal à parution o MATÉRIEL o ANIMAUX o FONCIER o ACHATS Forfait 4 lignes 10€ EN AQUITAINE Forfait 4 lignes 15€ ..................................................................................................................................................................................................................................................... Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit ..................................................................................................................................................................................................................................................... Imprimerie : Pyrénées Presse Pau o OFFRE D’EMPLOI o DEMANDE D’EMPLOI o DIVERS o RÉCOLTES TARIFS 2 POSSIBILITÉS 3 E-mail: [email protected] RÉUSSIR - Tél. 01 49 84 03 30 RUBRIQUE Code postal Ville ........................................................................................................................................................................................................................................... Tél. : .................................................................................................................... Port. : .......................................................................................................... Email : ..................................................................................................................................................................................................................................... VOTRE RÉGLEMENT : chèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain. 17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 E-mail: [email protected] Pour votre comptabilité, facture acquittée par retour de courrier. 23 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Petites annonces SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE Exploitant forestier de la Dordogne, vend toute l’année, piquets, tuteurs en châtaignier et acacia. Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-2, L141-3 et 142-3 du Code Rural La SAFER AQUITAINE-ATLANTIQUE se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens désignés ci-après qu’elle possède ou qu’elle envisage d’acquérir à : «Du general de gaulle» 3 ha 50 a 00 ca «La decharge» 3 ha 38 a 60 ca CASTILLON-LA-BATAILLE «A picoutine» «Au pinta» «Champ de moreau» «Ganeau» 9 ha 73 a 35 ca «De la garonne» «Madran nord» «Madran sud» «Marais sud» «Peyronnet» 11 ha 87 a 46 ca «De la garonne» «Madran nord» 73 a 99 ca «De la garonne» «Guillemin» 8 ha 59 a 14 ca «De la garonne» 15 a 83 ca «De la garonne» 2 a 30 ca SAINT-YZANS-DE-MEDOC «Bois du roc sud» «Cabanieu» «La higueyrasse» «Version» 2 ha 14 a 25 ca SAINT-SAUVEUR «Bel air» «Les sangsugnieres» 56 a 81 ca VILLENEUVE «Bidou» «La compagnonne» «Laborde» «Moulin de grenet» 4 ha 32 a 91 ca «Au roc» 46 a 07 ca COUTRAS «Aux essarts» «Aux genets» «La grande bosse» «Les freguettes» «Prairie des grands rois» 24 ha 72 a 25 ca «Aux genets» «La grande bosse» «Troquereau des landes est» 7 ha 47 a 10 ca «Troquereau des landes est» 3 ha 20 a 11 ca VENSAC «De saingau» 7 a 80 ca «Baraillon du bas» «Dune de la canillouse» «Le baraillon» 42 ha 32 a 87 ca LE PUY «Saint batz» 65 a 60 ca DONNEZAC «Jard mouret» 10 a 41 ca SAINT-LOUIS-DE-MONTFERRAND «De la garonne» «Madran nord» «Peyronnet» 32 ha 99 a 13 ca GAURIAC «Peyror» 74 a 53 ca SAINT-SULPICE-DE-FALEYRENS NOUVEAU : Clôtures girondines et grillages tous types. Sarl LACOUVE - 24400 St Géry Tél. 05 53 58 79 30 - Fax 05 53 58 80 51 Portable : 06 09 38 05 81 [email protected] SAS au capital de 2 160 000 € Finance votre bâtiment grâce au Soleil L’ énergie au naturel Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit au plus tard le 19/11/2016 à Safer AquitaineAtlantique, 16 Avenue de Chavailles - CS 10235 - 33520 BRUGES Cedex, Tél.: 05.56.69.29.99, où des compléments d’information peuvent être obtenus. 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FONCIER ANIMAUX 24 - AV 1 ha 97 de vignes certifiées bio (Merlot, Cabernet Sauvignon, Sémillon). 1 ha nu en appellation Bergerac. Très beaux terroirs. Commune Le Fleix. Tél. 06.79.45.82.48. ou [email protected] 64 - AV 7 ovins + 1 bélier + 3 agneaux Béarnais, cause cessation Tél. 06 83 73 43 24 HR 47 VDS cause retraite 130 brebis Lacaune viande en petits lots ou en totalité, 3 béliers croisés Tél 05.53.84.80.70 ou 06.31.35.77.76 47 VDS propriété 23ha50 commune de Poussignac comprenant lac et terres irrigables pour cultures ou propriété d’agrément Tél 06.80.48.46.88 Soyez efficace. Faites paraître votre annonce dans l’Avenir Aquitain 05 56 00 73 68 Contact : Nathalie 06 32 20 34 77 " Mon tracteur, je l’ai vendu grâce aux petites annonces de l’Avenir Aquitain " BULLETIN D’ABONNEMENT OUI, je souhaite profiter de cette offre et je choisis de m’abonner pour : numéro 637 • octobre 2016 10,60 € • ISSN 04759141 numéro 233 octobre 2016 L’Avenir Aquitain + LA REVUE la passion de la vigne et du vin Dossier P. 20-29 S’informer Produire En Angleterre Journée Longimpex P. 6 Le Brexit divise encore au salon Sheep Event P. 30 Origin green P. 40 L’agneau vert irlandais vise le marché européen P. 6 Cultivons P. 26 10,30 € • ISSN 1761 - 5348 Grande distribution Neuf enseignes passées au scan + le Une sonde pour soutirer les fûts en vinification intégrale I 32 astuce vignoble à la loupe. p. 12/13 pages 10 à 14 Désormais les pratiques de traitements et les itinéraires techniques f élevé. devront conseillers viticoles et les experts être adaptés. Les un potentiel qualitati avec deauspices la chambre d’agriculture sont à votre disposition t sous de bons accompagne r. Notre journal es se déroulen relais leurse conseils. Les vendang 2016 5 pages a conserver… durablement pour vous pour le millésim ! L’optimisme est de rigueur p. 11 22 fel p. 24 ch-Si Vinite Matinée des œnologues Palm Les arès l’innovat de innova tionsion N° / AN www.avenir-aquitain.com facebook.com/aveniraquitain Conformément à la loi « informatique et libertés » vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant. E1606-05 L'Avenir Aquitain BA.indd 1 N°/AN Numéro 363 - Juillet-Août 2016 11 Campylobacter Comprendre Produire Découvrir supplement Compétitivité mondiale Prototype Ti One Dans la Drôme RÉFÉRENCES Deux bâtiments écoconstruits avec Valsoleil P. 36 Un robot pour réduire la ponte au sol P. 24 decouvrir ABRICOT ARGENTINE numéro 241 • octobre 2016 À la recherche de l’adjuvant multifacette I 30 P. 22-30 l’enquête gestion Trois stratégies à l’épreuve de la moisson 2016 I 56 Ce « sans gluten » qui interpelle AGRICULTEUR dossier I 20 S’informer Produire Partenaire Marie-Frédérique Le Potier Étude Triskalia Gaec Multiporcs « La peste porcine africaine, une maladie redoutable » P. 12 Productivité et indice, le duo toujours gagnant P. 32 Alimentation animale Un débouché pas si bête Dossier 10,30 € • ISSN 2111-8841 SAU : ha Nombre truies mère : Aviculture (Nb m2) : Autres, précisez : Nombre ovins : Ouvrons P. 16-32 les bâtiments Se concentrer sur le Savoir Élever Brexit Riche en minéraux De la chicorée dans les parcelles les plus séchantes S’équiper Zetor Crystal 160 P. 48 Un tracteur simple et efficace à la traction P. 65 P. 28-49 Comprendre Trois stratégies Gilles, Vincent et Lilian expliquent leur choix P. 8 Produire Nouvel indicateur Détecter précocement une dégradation des cellules P. 60 Je complète les informations ci-dessous : M Dossier coût alimentaire Deux ans de négociations s’ouvriront en 2017 P. 13 Nombre caprins : Nombre de vaches laitières : numéro 306 • octobre 2016 Société Nombre de vaches allaitantes : Céréales (Ha) : lait.reussir.fr bovins-viande.reussir.fr 10,30 € • ISSN 1260-1799 N°/AN 2 ANS, je paie 87 € seulement Exploitation individuelle Vigne (ha) : 260 truies en multiplication sous air filtré P. 42 numéro 241 • octobre 2016 11 N°/AN la filière I 6 matériel Duel serré entre tracteurs à chenilles et à roues I 42 Les bons cours dynamisent le Space 10 N°/AN 1 AN, je paie 50 € seulement 10,30 9,50 Ð • ISSN 2104-8606 • numéro ISSN 2014 2104-8606 279¤••avril cultures Dossier 11 N°/AN OU, je souhaite m’abonner à L’Avenir Aquitain seul : numéro 306 octobre 2016 production 6 N°/AN La serre s’ouvre aux innovations porc.reussir.fr alité ents Des emstra tégiet esqu Rend de traitements s euses plusde resp z-vou ectu au ren p. 10 p. 15 11 N°/AN P. 10-19 p. 9 terres gesnnement et santé Enviro Vendan 11 N°/AN Le Chavignol, un crottin pas comme les autres P. 36 Dossier 10,30 € • ISSN 1261-4327 dossier I 36 p. 14 pour les IONS GÉNÉRALES L’indice du fermage Le gel aest touché ET RURAUX ET D’INFORMAT paru le certains DES INTÉRÊTS AGRICOLES68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] nues et les bâtiments JOURNAL DE 00 73 JOURNAL DE DÉFENSE vignobles 109,59. DÉFENSE - Tél. 05 56 2016 DES INTÉRÊTS AGRICOLES N° Bordeaux cedex - 33082 - 23 SEPTEMBRE RURAUX septembre. Il s’élève àde la Gironde cette ET D’INFORMATIONS 19 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 - 2,50 F ET 965 17, cours Xavier-Arnozan MOIS GÉNÉRALES Bordeaux cedex CHAQUE - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 semaine. Tous les conseils ER ET 3E VENDREDIS DE 52 47 24 - email : redaction@avenir-aquitain. PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS com PARUTION LES 1 DE CHAQUE MOIS - 2,10 F techniques sont dans N° 958- 6 MAI 2016 10 N°/AN p.6 Valoriser Centre-Val de Loirel’expertise En Indre-et-Loire Des fourrages de qualité bien conservés et valorisés Rentabiliser Chez Pierre Bernard « Travail, produits, charges, j’essaie de tout optimiser » P. 76 92 € POUR SEULEMENT au lieu de 141€ Mme Viticulteur Céréalier E160605 - Offre valable jusqu’au 31 décembre 2016 en France métropolitaine. Les CEPP divisent la filière I 6 Regain d’intérêt pour la macération sulfitique ? I 22 Gel Les A batailles BléLes CUM variétés duelle CIVB station Les tendan Nouv ces à choisir de traitement Élever Prendre en compte les spécificités fermières produire Fermages Marché du vin 11 Enquête : Les exploitations françaises à la loupe Réglementation sanitaire aviculture.reussir.fr numéro 220 • octobre 2016 11,33 € • ISSN 1261-4319 actualités Une menace émergente p. 7 Nourrir ses chèvres grâce aux parcours S’informer Découvrir Augmenter la productivité grâce à la prévention Cochez la revue de votre choix : Dossier P. 18-25 10,30 euros • ISSN 1261-0208 La filière française du poulet en position médiane P. 4 p. 9 numéro 335 • juillet-août 2016 Berger, un métier making of Un champagne complexe et riche I 21 de votre choix Filière 16,50 € • ISSN 00456608 nature et technique Votre abonnement à 1 AN à L’Avenir Aquitain et à la revue RÉUSSIR de mon choix. Je paie 92 € seulement au lieu 141 € www.la-chevre.fr www.patre.fr Éleveur Société Nom Prénom Adresse Code postal Ville Tél. Mob. Année de naissance E-mail Mode de paiement : Chèque bancaire ou postal (à l’ordre de L’Avenir Aquitain) Virement bancaire (sur le compte de la SARL SEDIGA) IBAN : FR76 1330 6000 1300 2734 7300 054 BIC : AGRIFRPP833 BANQUE : Crédit Agricole AQUITAINE Date et signature : A retourner sous enveloppe affranchie accompagnée de votre règlement à : L’Avenir Agricole et Viticole Aquitain 17 cours Xavier Arnozan - 33082 BORDEAUX CEDEX Tél. 05 56 00 73 68 - [email protected] 21/10/2016 11:57 24 Société Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 4 Novembre 2016 Coups de cœurs chinois CONCOURS 27 trophées «Coup de Cœur» ont été décernés à Wuhan, le 4 novembre. Voici les lauréats. médaille d’or 2016, vignobles Mallard, - Château Grand Antoine 2015, médaille d’or 2016, Union de Guyenne. Les professionnels chinois du vin ont sélectionné leurs «Coup de Cœur», à Wuhan, le 4 novembre. Le 4 novembre, 141 vins ont été dégustés à Wuhan en Chine, lors du Festival des vins de Bordeaux et de NouvelleAquitaine. Les 100 jurés réunis pour l’occasion ont désigné leurs 27 trophées «Coup de Cœur». Les vins dégustés ont tous été médaillés du concours de Bordeaux – vins d’Aquitaine. Les dégustateurs sont des professionnels du vin en Chine : importateurs, distributeurs, acheteurs… Les 141 vins dégustés sont issus de 32 appellations aquitaines parmi lesquelles Bordeaux, Médoc, Blaye, SaintEmilion mais aussi Bergerac ou encore Pécharmant. Le palmarès Blaye - Côtes de Bordeaux - Château Mayne Guyon 2015, médaille d’or 2016, vignobles Château Mayne Guyon, - Château Haut-Grelot Sélection 2013, médaille d’or 2014, Joël Bonneau, - Château Magdeleine Bouhou, grand vin 2012, médaille d’argent 2015, vignobles Chaumet-Rousseau. Bordeaux rouge - C h â te a u M a l è n e 2 015 , médaille d’argent 2016, GAEC des Trois Paris, - C hâteau Roquefort 2014, médaille d’or 2016, SCE Château Roquefort, - C hâteau Jardiney 2015, Bordeaux supérieur rouge - C hâteau Labatut – grande réserve 2014, médaille d’or 2016, GFA les Trois Châteaux, - C hâteau Lassime – cuvée Rambaud 2014, médaille d’argent 2016, Lainé Père et Fils, - Château de Lugagnac 2014, médaille de bronze 2016, SCEA Château de Lugagnac. Cadillac - Château La Bertrande 2015, médaille d’or 2016, vignobles Anne-Marie Gillet. Cadillac - Côtes de Bordeaux - Château Les Guyonnets – héritage 2015, médaille d’or 2016, Sophie et Didier Tordeur. Castillon - Côtes de Bordeaux - Château Tour Grand Mayne 2012, médaille d’or 2014, Robin-Lafugie. Côtes de Bourg - C hâteau Labadie 2012, médaille d’or 2014, vignobles Joël Dupuy. - C hâteau Carpena 2012, médaille d’or 2014, vignobles Bayle-Carreau. Le temps d’une image Fronsac - Château Saint Rémy 2014, médaille d’or 2016, Rémy Rousselot. Haut-Médoc - Château Cambon la Pelouse 2013, médaille de bronze 2016, Château Cambon la Pelouse - C hâteau Beaumont 2012, médaille de bronze 2015, SCE Château Beaumont. Lalande de Pomerol - C hâteau La Sergue 2011, médaille d’or 2014, vignobles Chatonnet. Lussac Saint-Emilion - C hâteau La Rose Perrière 2014, médaille d’argent 2016, vignobles Sylvain. Médoc - C h â te a u C a ste ra 2 011, médaille de bronze 2015, Prestom SARL, - C hâteau Les Trois Manoirs 2013, médaille d’or 2016, vignobles Cruchon et Fils, - Château Laulan Ducos 2012, médaille d’or 2015, SC Château Laulan Ducos. Monbazillac - Château Monbazillac 2013, médaille d’or 2016, coopérative des Grands Vins de Monbazillac et Bergerac. Saint-Emilion Grand Cru - Château La Fleur Cravignac 2013, médaille d’argent 2016, SCEA Château Cravignac, - C hâteau Pailhas – Cuvée Lescure 2014, médaille d’argent 2016, Robin-Lafugie. Sainte-Foy Bordeaux - C hâteau Hostens Picant – cuvée d’exception Lucullus 2014, médaille d’or 2016, Château Hostens-Picant. Sans contrefaçon Pour les producteurs lauréats de ces trophées «Coup de Cœur», la Chambre d’agriculture de la Gironde a créé un macaron spécifiquement destiné au marché chinois. Il comporte un dispositif sécurisé pour authentifier le vin, un cryptomatrix. Pour garantir au consommateur chinois qu’il achète bien le produit d’origine. Celui-ci, en flashant ce macaron, accède à une présentation du vin. Le Festival des Vins de Bordeaux et de Nouvelle-Aquitaine est organisé par l’Agence Aquitaine de Promotion Agroalimentaire (AAPrA), la Chambre d’agriculture de la Gironde et la région Nouvelle-Aquitaine. Et aussi Concours général agricole : jusqu’au 2 décembre La récolte du safran en Gironde a commencé fin octobre et elle va se poursuivre sur tout le mois de novembre en fonction de la météo. Sur le département, une dizaine d’agriculteurs se sont lancés dans cette culture de diversification. Du Moyen-Âge et jusqu’au XIXe siècle, la France fut un grand pays producteur de safran, une épice de fête appelée également «or rouge». La culture a pratiquement disparu au XXe siècle en raison des coûts élevés de la main d’œuvre, de l’arrivée sur le marché des colorants chimiques et d’une faible possibilité de mécanisation. Depuis les années 2000, la culture du Safran en France est en constante progression. La production nationale tourne entre 40 et 50 kg, sachant qu’il faut 150 fleurs environ pour obtenir 1 gramme de safran sec. Comme tous les ans, à l’occasion du salon international de l’agriculture, à Paris, les vins girondins sont mis en avant. Chaque année, le Concours Général Agricole met en compétition plus de 2 500 vins girondins, représentant une cinquantaine d’appellations. Pour 2016, les viticulteurs qui souhaitent présenter leurs vins ont jusqu’au 2 décembre pour s’inscrire. Ils peuvent le faire directement sur le site Internet www.concoursagricole.com en rentrant leur numéro candidat. Ou par courrier, en téléchargeant le dossier d’inscription prérempli ou vierge à imprimer sur www.concours-agricole.com, sur www.gironde.chambagri.fr via concoursparis@gironde. chambagri.fr ou sur demande auprès de la Chambre d’agriculture de la Gironde (tél. 05 56 35 58 54) puis envoyer ensuite les documents remplis par courrier à la Chambre d’agriculture, Concours des vins de Paris, 39, rue Michel Montaigne, CS 20115, 33295 Blanquefort cedex. Les prélèvements seront effectués le 2 janvier 2017 pour le Médoc et du 9 au 20 janvier 2017 pour les autres. Les préselections auront lieu le 19 janvier à l’ODG de Bourg-sur-Gironde, les 24 et 25 janvier, à la Maison des Graves, à Podensac, les 30 et 31 janvier au lycée viticole de Libourne-Montagne, les 3, 6, 7 et 8 février, à la Maison des Bordeaux, à Beychac-et-Caillau. La finale aura lieu, à Paris, le dimanche 26 février.