D u planc cton gé éant pa assé ina aperçu

Transcription

D u planc cton gé éant pa assé ina aperçu
L COMMUNIQ
QUÉ DE PRES
SSE NATIONA
AL I PARIS I 20 AVRIL 2016
2
ATTENTION
N ! SOUS EMBARGO JUSQ
QU’AU 20/04/2016, à 19h (heure
(
de Parris)
Du planccton gééant paassé inaaperçu
Une équipe de biologiistes marinss et d’océan
nographes du CNRS, dee l’UPMC1 ett de l'institutt
allemand GEOMAR révèle
r
l’impportance daans toutes les mers ddu globe d’un
d
groupee
d’organism
mes plancto
oniques de ggrande taillee, appelé Rh
hizaria, com
mplètement sous-estimé
s
é
jusqu'à prrésent. Selon
n leurs résuultats, ces organismes
o
représentennt 33 % de l’abondance
l
e
totale du plancton
p
an
nimal de graande taille à l’échelle dee l’océan m
mondial et co
ontribuent à
5 % de la biomasse marine
m
globaale. Cette éttude a été menée
m
sur ddes échantilllons acquiss
au cours de onze caampagnes oocéaniques (2008-2013)) couvrant lles principaales régionss
océaniquees du globe et incluant l’expédition
n Tara Ocean
ns. Elle est publiée le 20
2 avril 20166
sur le site de la revue Nature (parrution papierr le 28 avril2).
Invisible à l’œil
l
nu, le plancton marinn n’en est paas moins un élément esseentiel à l’équilibre de notree
planète. Enccore très largeement méconnnu, il rassemble des êtres microscopiquues d'une variété étonnantee
qui produiseent la moitié de
d l'oxygène ssur Terre et sont
s à la basee de la chaînee alimentaire océanique
o
qui
nourrit les poissons
p
et less mammifèress marins. Less rhizaires, de leur nom latiin Rhizaria, soont un groupee
d’organismees planctoniquues de grandee taille dont onn ne soupçonnait pas l’impoortance jusqu’à présent. Laa
plupart des estimations de la distributioon des organissmes marins sont
s menées localement (ddans une zonee
marine définnie) et s’appuient sur la colllecte réalisée avec des filetts à plancton. Même menée avec le pluss
grand soin, cette opération peut dété riorer certainss organismes fragiles com me les Rhizaaria et ne pass
permettre dee les repérer.
Des biologisstes marins ett des océanoggraphes ont uni
u leurs comppétences afin d’analyser dees échantillonss
prélevés au cours de onnze campagnees en mer réaalisées entre 2008 et 20133, à l’aide d’uune techniquee
moins « desstructrice », à savoir une caaméra immerggée et déployyée vers les pprofondeurs. Cette
C
méthodee
d’imagerie in
i situ – sanns prélèvemeent – a perm
mis d’étudier les organism
mes directemeent dans leur
environnemeent, sans les endommagerr. Au total, 8777 stations (ccorrespondantt à 1 454 imm
mersions de laa
caméra jusqqu’à 1 500 mètres) ont été eeffectuées: elles couvrent tooutes les granndes régions océaniques
o
duu
globe. Ce sont
s
au total 1,8 million d’images quee les scientiffiques ont annalysées afin de quantifier
l’abondancee et la biomassse représenté es par les Rhizaria3.
1 Au sein du laboratoire “Adaptation et diversité en milieu marin” (CNRS//UPMC) à la station
n biologique de Ro
oscoff et du Laboraatoire d’océanograpphie de Villefranchee
(CNRS/UPMC) sittué à l’Observatoiree océanologique dee Villefranche
2 Ces travaux sero
ont publiés en verssion papier dans le même numéro de Nature que l’étude réalisée par Guidi et al.
(voir http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4407.htm)
3 Ceux considérés
s dans cet article ont une taille supérieeure à 600 µm (sooit 0,6 mm) et ne déépassent pas quelq
ques centimètres (cce qui est grand pour du plancton).Less
plus petits et les pplus grands Rhizarria ne sont donc paas pris en compte ddans cette étude. Aussi,
A
ces estimations restent très ceertainement une vaaleur basse pour cee
qui est de leur conntribution à la biom
masse.
L Et là, surprisse : leurs estim
mations démoontrent sans ambiguïté que les Rhizaria rreprésentent plus
p d’un quarrt
de l’abondance totale du plancton anim
mal de grandee taille dans lee monde. Autrre résultat : ilss contribuent à
hauteur de 5 % de la biomasse totale présente dans les océans (en considéraant tous les orrganismes, duu
plancton à la baleine). La
L présence ddes Rhizaria dans tous less océans de notre planètee était passéee
complètemeent inaperçue jusqu’à ce jo ur. Leur répartition reste tooutefois inhom
mogène : ce plancton
p
géant
prédomine dans
d
des zonees pauvres enn nutriments (situées au centre des grannds océans), qui
q couvrent laa
plus grandee partie des régions
r
océanniques. Cette distribution pourrait
p
s’exppliquer par la capacité dess
Rhizaria à vivre
v
en assoociation (symbbiose) avec des
d micro-alguues, tout com
mme les coraux. Dans unee
symbiose, l'union entre lees entités repoose sur des échanges
é
récipproques d'alim
ments : ainsi, en
e bénéficiant
directement des produitss de la photoosynthèse, less Rhizaria paarviendraient à survivre daans des eauxx
pauvres en nutriments. Lee plancton co ntinue à livrerr peu à peu sees secrets, déévoilant une ricchesse et unee
diversité insoupçonnées.
Trois rhizaires («« Rhizaria ») observvés en microcopie ooptique. Les petits
points jaunes enn périphérie des orrganismes correspoondent aux algues
symbiotiques. Chhaque organisme meesure à lui seul 0,22 à 1 centimètre en
moyenne. Ces tyypes de Rhizaria sont
s solitaires et nne forment pas de
colonies.
S
biologique de Roscoff (CNRS/UPPMC)
© Tristan Biard, Station
Vue d'ensemble de rhizaires formannt des colonies (en microscopie
m
optique)).
Chaque point blanc
b
représente unn individu de la coolonie. Ces coloniess
peuvent atteindre plusieurs centim
mètres. Elles ont étéé collectées en meer
ar l'Observatoire océéanologique de Villeffranche-sur-Mer.
Méditerranée, pa
© Christian Sardet, Observatooire océanologiquee de Villefranchee
(CNRS/UPMC)
Un rhizaire (« Rhizaria ») solitaire de grande taille (enviroon 0,5 cm) observé
en microcopie opttique. Les petits poinnts jaunes en périphéérie de la cellule de
l’organisme représsentent des algues symbiotiques.
s
© Tristan Biard, Station
S
biologique de Roscoff (CNRS/UPPMC)
Un « Rhizaria » solitaire de grandde taille (environ 0,5
0 cm) observé et
e
photographié dans son milieu grâce à la caméra immerggée et déployée verss
les profondeurs des océans.
© Tristan Biard, Station biologique dee Roscoff (CNRS/UPMC)
Ces visuels ainsi que d’auutres sont dispponibles en haaute définition.
L Bibliograph
hie
In situ imaaging revealss the biomaass of giant protists in the global oocean. Tristan Biard, Larss
Stemmann, Marc Picheral, Nicolas M
Mayot, Pieter Vandromme, Helena Hausss, Gabriel Gorsky,
G
Lioneel
Guidi, Raineer Kiko & Fabrrice Not. Naturre. 20 avril 2016.
doi: 10.10388/nature176522
Contacts
Chercheur CNRS l Fabricce Not l T 02 998 29 25 37 l [email protected]
Presse CNR
RS l Priscilla Dacher
D
l T 01 444 96 46 06 / 51 51 l [email protected]