Translocation bactérienne chez des rats
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Translocation bactérienne chez des rats
Université d'Oran Es-Sénia Faculté des Sciences Département de Biologie Laboratoire de Physiologie de la Nutrition et Sécurité Alimentaire ﺌ Mémoire de MAGISTER Option : Physiologie de la Nutrition et de la Sécurité Alimentaire Thème Translocation bactérienne chez des rats malnutris. Effet des symbiotiques en phase de renutrition Présenté par : Soutenu le : Melle GOURINE Hanane 2008 Devant le jury composé de : Président : Mr SAIDI D. Examinateurs : Mr KIHAL M. Rapporteur : Professeur, Université d’Oran Professeur, Université d’Oran Mr SENHADJI R. Maître de Conférence, Université d’Oran Mr KHEROUA O. Professeur, Université d’Oran Co-rapporteur: Mr BENAKRICHE B. Chargé de cours, Université de Mostaganem Remerciements Ce travail a été réalisé au laboratoire de Physiologie de la Nutrition et de Sécurité Alimentaire sous la direction de Monsieur Omar KHEROUA Professeur de Physiologie au Département de Biologie (Université d’Oran). Que Monsieur KHEROUA et Monsieur SAIDI veuillent accepter mes remerciements les plus sincères pour la confiance qu’ils m’ont accordée durant la réalisation de ce travail et surtout pour m'avoir accueillie au sein de leur équipe de recherche. J’exprime mes plus vifs remerciements à Monsieur Omar KHEROUA pour son encadrement scientifique, sa disponibilité, ses conseils pertinents. Merci de m’avoir guidée avec patience et d’avoir consacré autant d’heures pour les corrections de ce manuscrit. Merci à Monsieur Djamel SAIDI Professeur à l’Université d’Oran qui me fait l’honneur de présider ce jury. Je lui suis reconnaissante d’avoir accepté ce rôle, et de me faire l’honneur de juger mon travail. J’exprime toute ma gratitude à Monsieur Mabrouk KIHEL Professeur à l’Université d’Oran qui a bien voulu accepter d’examiner mon travail. Qu’il trouve ici l’expression de ma très profonde reconnaissance. J’adresse mes vifs remerciements à Monsieur Rachid SENHADJI Maître de Conférence à l’Université d’Oran, pour sa participation dans l’évaluation de ce travail. Qu’il trouve ici l’expression de ma respectueuse gratitude. Ma profonde reconnaissance va aussi à Monsieur Belmhel BENAKRICHE, Chargé de Cours à l’Université de Mostaganem, pour sa rigueur scientifique et ses conseils. Je le remercie profondément de m’avoir procuré un encadrement rigoureux et précieux. Ce travail n’aurait pas été aussi efficace sans la contribution de nombreuses personnes dont le savoir être et le savoir faire méritent d’être soulignés. Merci à : Mr BOUROUIS, Mr Ahmed BENSAHLA, Melle Hadria GRAR, Melle Wafaâ DIB, Melle Nora BOUDINE, Mme Hanane BELARBI, Melle Amina BENZIANE, Melle Rajaa CHAMEKH, Melle Zohra TESIA, Melle Soumia BENSABER et Mr Omar TOUATI. Tous mes encouragements et remerciment à toute ma promotion de magister : Melle Dalel RADOUANE, Melle Nawel MOKRANE, Mme Nawel GADIRI et MelleSamia SALAH. Un grand merci à toute l’équipe du laboratoire de Physiologie de la Nutrition et de la Sécurité Alimentaire et à tous ceux et celles qui ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce modeste travail. Résumé La malnutrition protéique est un trouble nutritionnel le plus répondu dans les pays en développement. Elle représente la cause majeure de morbidité et de mortalité chez les enfants moins de cinq ans. Les stratégies de prise en charge des enfants malnutris visent à réduire le nombre de décès en améliorant les traitements. Le but de notre travail est de vérifier si les protocoles de renutrition à base de régime conventionnel (ONAB) ou de régime lacté (Célia 2ème âge) associé aux symbiotiques (pré et probiotiques) ont un effet bénéfique sur la reprise de la croissance pondérale, le rétablissement de l’équilibre de la flore bactérienne intestinale et la réparation de la muqueuse intestinale chez des rats malnutris et sous antibiothérapie. Nous avons utilisé 48 jeunes rats Wistar répartis en 8 groupes. Le 1er groupe constitue le groupe témoin recevant le régime conventionnel pendant 15 jours, le deuxième et le troisième groupe subissent respectivement une malnutrition et malnutrition + Métronidazole (MTZ) pendant 15 jours. Les 5 lots restants subissent tous une phase de malnutrition de 10 jours et une phase de renutrition de 5 jours pendant la quelle ils reçoivent différents régimes de réalimentation avec ou sans le MTZ. Nous avons évalué le taux de pullulation des Entérobactéries au niveau caecal et l’incidence de la translocation de ces bactéries à point de départ digestif vers les ganglions lymphatiques mésentériques (GLM), le foie et la rate dans tous les groupes. Enfin, nous avons évalué les conséquences de la malnutrition protéique et l’effet des différents régimes de réalimentation avec ou sans métronidazole sur la hauteur villositaire et le nombre des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE). Les résultats obtenus montrent que : La malnutrition protéique induit une perte considérable du poids corporel. Les régimes de réalimentation avec ou sans métronidazole permettent la croissance pondérale. La malnutrition protéique provoque la pullulation et la translocation des entérobactérie. Le métronidazole aggrave davantage l’effet de la malnutrition protéique Les régimes de réalimentation ne présentent aucune variation significative de la pullulation des Entérobactéries au niveau caecal sauf pour le groupe recevant le symbiotique qui montre une diminution significative (p<0,0001). La malnutriton protéique provoque une atrophie villositaire et une augmentation des LIE. Les régimes de réalimentions avec ou sans MTZ induisent le rétablissement de la hauteur villositaire surtout dans le groupe recevant le symbiotique. Tous les groupes renutris présentent une augmentation des LIE. En conclusion, le symbiotique améliore la fonction intestinale et la croissance pondérale mais ne réduit pas le taux de la translocation bactérienne. Mots clés : Malnutrition protéique - Translocation bactérienne - Hauteur villositaire LIE -Symbiotiques. Summury Protein malnutrition is a nutritional disorder the most propagated in developing countries. It represents the major cause of morbidity and mortality in the children less than five years. Several strategies aim to reduce the number of deaths by improving the treatments. The objective of this work is to evaluate the effect of renutrition with conventional diet (ONAB) or milk diet (Célia 2nd age) associated with synbiotic (pre and probiotic) on the resumption of body weight, the re-establishment of the intestinal flora and the recovery of the gut mucosa atrophy induced by malnutrition in rats and under antibiotherapy. We used 48 young Wistar rats divided into 8 groups. The 1st group constitutes the control group receiving the conventional diet during 15 days, the second and the third group respectively undergo a malnutrition and malnutrition + Métronidazole (MTZ) during 15 days. The 5 remaining groups undergo a malnutrition phase during 10 days and a renutrition phase for 5 days where they receive various renutritions diets with or without the MTZ. We evaluated the rate of over growth of Enterobacteriaceae on the cecal level and the incidence of the translocation of these bacteria from the lumen of the gastrointestinal tract towards the mesenteric lymph node (MLN), the liver and spleen in all the groups. Finelly, we evaluated the consequences of protein malnutrition and the effect of the various renutritions diets with or without métronidazole on the villus height and on the number of intraepithelial lymphocytes (LIE). The obtained results show that: Protein malnutrition induced a considerable loss of the body weight. The renutritions diets with or without métronidazole increased the body weight. Protein malnutrition causes the over growth and the translocation of the Enterobacteriaceae. The métronidazole increases more the effect of protein malnutrition . The renutritions diets do not present any significant variation of over growth of Enterobacteriaceae at the cecal level except for the group receiving the synbiotic which shows a significant reduction (p<0,0001). The protein malnutriton causes an villus atrophy and an increase in the LIE. The renutritions diets with or without MTZ induce the re-establishment of the villus height especially in the group receiving the symbiotic. All the renutrished groups present an increase in the LIE. In conclusion, the symbiotic improves the intestinal function and the body weight but does not reduce the bacterial translocation rate. Key words: Protein malnutrition - Bacterial translocation - villus height – LIE Synbiotic. 5 ONAB Celia 2ème age 8 Wistar 48 15 15 5 10 MTZ LIE MTZ MTZ p < 0,0001 LIE MTZ LIE ABREVIATION AGV FL FOS GALT GLM IgA INFγ LIE M¢ Mø Mal MTZ RC Symbio TB TD TGFβ Th UFC : Acides gras volatils : Formule lactée : Fructo-oligosaccharide : Gut associated lymphoïd tissu : Ganglion lymphatique mésenterique : immunoglobuline A : Intérferon gamma : Lymphocytes intra-épitheliaux : Cellule M : Macrophage : Malnutrition : métronidazole : Régime conventionnel : Symbiotiques : Translocation bactérienne : Tube digestif : Transforming growth factor : Lymphocytes T helper : Unité formant colonie LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX Liste des figures : 1. Schéma simplifié décrivant les compartiments de l’appareil digestif de l’homme et leurs microflores ........................................................................................................... 7 2. Cycle entéro-entérique des lymphocytes T, des plasmocytes et des cellules dendritiques ....................................................................................................................... 11 3. Les itinéraires possibles des bactéries transloquées à partir de la muqueuse intestinale .......................................................................................................................... 23 4. Effets bénéfiques de la consommation de probiotiques sur la santé humaine ............. 31 5. Schéma des différentes étapes du déroulement du protocole expérimental ..................... 38 6. Cinétiques pondérales des rats en phase de malnutrition protéique ................................. 52 7. Cinétiques pondérales des rats en phase de réalimentation .............................................. 53 8. Pullulation des Entérobactéries au niveau caecal en phase de malnutrition protéique ........................................................................................................................... 55 9. Pullulation des Entérobactéries au niveau caecal en phase de réalimentation .............. 56 10. Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau des GLM en phase de malnutrition. ................................................................................................................. 57 11. Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau des GLM en phase de réalimentation ............................................................................................................... 58 12. Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau du foie en phase de malnutrition. ...................................................................................................................... 60 13. Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau du foie en phase de réalimentation ................................................................................................................... 61 14. Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau de la rate en phase de malnutrition .................................................................................................................. 62 15. Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau de la rate en phase de réalimentation ............................................................................................................... 63 16. Hauteur des villosités en phase de malnutrition ............................................................... 65 17. Hauteur des villosités en phase de réalimentation ............................................................ 66 18. Nombre des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE) en phase de malnutrition .................... 68 19. Nombre des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE) en phase de réalimentation................. 69 20. Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat témoin ..................................................................................... 70 21. Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat témoin .................................................................................... 70 22. Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat malnutris ................................................................................ 71 23. Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat malnutris ................................................................................ 71 24. Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel (5jours) ..................... 72 25. Observation au microscope optique (GX40) d’un e villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel (5jours) ..................... 72 26. Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée pendant 5 jours ...................... 73 27. Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée pendant 5 jours ...................... 73 28. Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole pendant 5 jours ................................................................................................................. 74 29. Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole pendant 5 jours ................................................................................................................. 74 30. Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel + métronidazole pendant 5 jours ........................................................................................ 75 31. Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel + métronidazole pendant 5 jours ........................................................................................ 75 32. Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole + symbiotique durant 5 jours .......................................................................................... 76 33. Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole + symbiotique durant 5 jours ......................................................................................... 76 Liste des tableaux : 1. Les principaux facteurs influençant la composition et la fonction de la microflore intestinale ........................................................................................................ 14 2. Les souches bactériennes possédant un potentiel probiotique .................................... 28 3. Les principaux ingrédients alimentaires considérés comme prébiotiques ........................ 30 4. Composition du maïs ........................................................................................................ 40 5. Composition du régime conventionnel ............................................................................. 41 6. Composition de la formule lactée ..................................................................................... 42 7. Composition du Symbiotique .......................................................................................... 44 Sommaire Introduction Générale .......................................................................................................... 1 Rappels bibliographiques.................................................................................................... 3 Chapitre 1 : LE MICROBIOTE INTESTINALE 1. Généralité ................................................................................................................................. 3 2. Diversité du microbiote intestinal ............................................................................................. 3 3. Mécanisme de l’installation le microbiote intestinal à la naissance ........................................ 5 3.1. Répartition de la flore dans le tube digestif ..................................................................... 6 3.1.1. L’estomac ................................................................................................................ 6 3.1.2. L’intestin grêle ........................................................................................................ 6 3.1.2.1. Intestin proximal (duodénum et jéjunum)..................................................... 6 3.1.2.2. L’iléon ............................................................................................................ 8 3.1.3. Le côlon .................................................................................................................. 8 4. Rôle du microbiote intestinal ................................................................................................... 9 4.1. La fermentation ................................................................................................................ 9 4.2. Effet de barrière ............................................................................................................... 9 4.3. Microbiote intestinal et système immunitaire .................................................................. 10 5. Principaux facteurs influençant le microbiote intestinal ........................................................... 12 5.1. L’acidité gastrique ........................................................................................................... 13 5.2. Le mucus intestinal .......................................................................................................... 13 5.3. Péristaltisme intestinal ..................................................................................................... 13 5.4. Le régime alimentaire ...................................................................................................... 13 6. Physiopathologie des altérations du microbiote intestinal ........................................................ 15 6.1. Les antibiotiques ............................................................................................................. 15 6.2. Les germes pathogènes .................................................................................................... 16 6.3. Perturbation induite par l’hôte dans l’équilibre microbiologique .................................... 17 6.3.1. La malnutrition........................................................................................................ 17 6.3.2. Les altérations anatomiques du tractus digestif ...................................................... 17 Chapitre 2 : LA MALNUTRITION PROTEIQUE 1. Malnutrition protéique .............................................................................................................. 18 1.1. Symptômes de la malnutrition protéique ......................................................................... 18 2. Influence de la malnutrition protéique sur les fonctions physiologiques ................................. 19 2.1. Système immunologique .................................................................................................. 19 2.2. Système digestif ............................................................................................................... 20 3. Malnutrition et translocation bactérienne ................................................................................. 21 3.1. Définition ......................................................................................................................... 21 3.2. La translocation bactérienne : un phénomène physiologique .......................................... 21 3.3. Physiopathologie de la translocation bactérienne ............................................................ 21 3.3.1. La pullulation bactérienne....................................................................................... 22 3.3.2. Déficience du système immunitaire ........................................................................ 24 3.3.3. Altération de la muqueuse intestinale ..................................................................... 25 Chapitre 3 : PROBIOTIQUES ET PREBIOTIQUES 1. Définitions................................................................................................................................. 26 1.1. Les probiotiques ............................................................................................................... 26 1.2. Les prébiotiques ............................................................................................................... 27 1.3. Les symbiotiques ............................................................................................................. 29 2. Effets des pro et prébiotiques sur la santé ................................................................................. 29 2.1. Les probiotiques ............................................................................................................... 29 2.1.1. Effet sur la morphologie du tractus digestif ............................................................ 32 2.1.2. Effet sur la flore intestinale ..................................................................................... 32 2.1.3. Effet sur les infections gastro-intestinales .............................................................. 32 2.1.4. Effet sur les maladies inflammatoires de l’intestin ................................................. 33 2.1.5. Effet sur la perméabilité intestinale ....................................................................... 33 2.1.6. Effet sur le système immunitaire intestinal ............................................................. 34 2.2. Probiotiques et antibiothérapie ........................................................................................ 34 2.3. Les prébiotiques ............................................................................................................... 35 2.3.1. Effets généraux ....................................................................................................... 35 Matériels et méthodes 1.Objectif ...................................................................................................................................... 37 2. Animaux .................................................................................................................................... 37 3. Régimes alimentaires ................................................................................................................ 49 3.1. Le maïs ............................................................................................................................. 49 3.2. Régime conventionnel ..................................................................................................... 49 3.3. Formule lactée .................................................................................................................. 49 3.4. Antibiotique (Métronidazole) .......................................................................................... 43 3.5. Symbiotique ..................................................................................................................... 43 4. Protocole experimental ............................................................................................................. 45 4.1. Etude microbiologique ..................................................................................................... 45 4.1.1. Dénombrement bactérien ....................................................................................... 45 4.1.2. Observation macroscopique et microscopique ...................................................... 45 5. Etude histologique .................................................................................................................... 46 5.1. Traitement des fragments ................................................................................................. 46 5.1.1 La fixation ................................................................................................................ 46 5.1.2 La déshydratation ..................................................................................................... 46 5.1.3 La clarification ......................................................................................................... 46 5.1.4 L’inclusion ............................................................................................................... 46 5.2. Traitement des lames ....................................................................................................... 47 5.2.1 Etalement sur lames ................................................................................................. 47 5.2.2 Déparaffinage ........................................................................................................... 47 5.2.3 Réhydratation ........................................................................................................... 47 5.2.4 La coloration ............................................................................................................ 48 5.3. Mesure des villosités ........................................................................................................ 49 5.3.1 Principe .................................................................................................................... 49 5.4. Comptage des lymphocytes intra-épithéliaux .................................................................. 49 5.4.1 Principe .................................................................................................................... 49 6. Analyse statistique .................................................................................................................... 50 Résultats 1. Approche anthropométrique .................................................................................................... 51 1. Cinétiques pondérales des rats selon le régime administré ................................................. 51 2. Approche microbiologique ....................................................................................................... 54 2.1. Pullulation des entérobactéries au niveau du caecum ...................................................... 54 2.2. Incidence de la translocation des entérobactéries ............................................................ 54 2.2.1. Au niveau des G.L.M .............................................................................................. 54 2.2.2. Au niveau du foie .................................................................................................... 59 2.2.3. Au niveau de la rate ................................................................................................ 59 3. Approche histologique .............................................................................................................. 59 3.1. Hauteur villositaire........................................................................................................... 64 3.2. Infiltration des L.I.E ......................................................................................................... 67 Discussion.................................................................................................................................. 77 Conclusion ................................................................................................................................ 86 Annexe ....................................................................................................................................... 88 Références bibliographiques .............................................................................................. 89 Introduction Introduction La malnutrition représente actuellement un facteur majeur de morbidité et de mortalité, qui pose un grand problème pour les pays en voie de développement, mais aussi, quoique pour un moindre degré et des raisons différentes, pour les pays dont le niveau de vie est plus élevé. On admet que 30 à 60 % des malades hospitalisés souffrent de malnutrition (Cah. Nutr. Diét, 2001). La malnutrition sous toutes ses formes augmente le risque de maladie et de décès précoce, en particulier la malnutrition protéique, cette dernière joue un rôle majeur dans la moitié de tous les décès des enfants moins de cinq ans chaque année dans les pays en développement (OMS, 2000). Cependant la relation qui lie l’état nutritionnel de l’individu aux infections est à double sens. D’une part, la malnutrition diminue la résistance de l’hôte aux infections provoquant ainsi une septicémie ou une bactérémie et d’autre part, les infections bactériennes, à l’origine de lourde perturbation de la flore intestinale et des déficiences des réponses immunitaires du tube digestif, aggravent une malnutrition préexistante (Ducluzeau et al, 1989). Cette relation est souvent représentée sous forme d’un cycle où un facteur influence l’autre créant un cercle vicieux auto-entretenu (Keller, 2002). En d’autre terme, l’utilisation d’antibiotiques contre les infections bactériennes chez des enfants malnutris en phase de renutrition est un facteur d’agression vis-à-vis du microbiote intestinal pouvant entraîner un déséquilibre quantitatif et qualitatif de la flore endogène. Ce déséquilibre se traduit par une pullulation et une augmentation de la perméabilité de la barrière intestinale (Mathieu et al., 1984 ; Morehead et al., 1989). La rupture de la barrière intestinale se traduit par un passage de bactéries viables de la lumière intestinale à travers l’épithélium vers les ganglions lymphatiques mésentériques (G.L.M), le foie, la rate et la circulation sanguine. Ce phénomène définit la translocation bactérienne (Berg et Garlington, 1979). Depuis les années 90, les énormes progrès réalisés dans la compréhension de la physiopathologie de la malnutrition du jeune enfant se sont traduits par des améliorations considérables dans la formulation des stratégies de traitement (Hoerée et al., 2000). Ainsi on voit apparaître sur le marché de l’agroalimentaire des spécialités laitières fermentées avec des bactéries lactiques comme le Bifidus, du sucre enrichi en FOS (Fructo-oligosaccharides) ou en inuline ou encore des compléments alimentaires contenant des bactéries dont les effets bénéfiques comme l’équilibre ou le bon fonctionnement de la flore intestinale, la régulation du système immunitaire intestinal ou le renforcement de la barrière intestinale sont revendiqués pour chacun de ces produits (Boclé et Thomann, 2005). Dans ce contexte liant alimentation et santé, les probiotiques et les prébiotiques font l’objet de nombreux travaux scientifiques visant à démontrer les effets bénéfiques de ces composés tant au niveau digestif que systémique (Boclé et Thomann, 2005). Notre travail consiste a montrer chez le jeune rat Wistar malnutris et sous antibiothérapie si les protocoles de renutrition à base de régime conventionnel (ONAB) ou de régime lacté (Célia 2ème âge) associées aux symbiotiques (pré et probiotiques) ont un effet bénéfique sur le rétablissement de l’équilibre de la flore bactérienne intestinale, la réparation de la muqueuse intestinale et la reprise de la croissance pondérale normale. Rappels Bibliographiques LE MICROBIOTE INTESTINAL 1. Généralités La flore intestinale ou le microbiote intestinal représente l’ensemble des bactéries peuplant notre tractus gastro-intestinal. Le microbiote intestinal a été estimé à près de 1013 à 1014 cellules microbiennes, environ 10 fois le nombre total de cellules du corps humain (Moore et Holdeman, 1974; Björkstén, 2004) et représentant entre 300 à 1000 espèces différentes dont 500 sont identifiées (Guarner et Malagelada, 2003; Garcia-Tsao et Wiest, 2004; Gibson, 2004). Cette flore microbienne est particulièrement abondante dans le côlon (Björkstén et al., 2001) et représente environ 60 % du volume du contenu cæcal (Carman et al., 2004). Le rapport entre le microbiote intestinal et l’organisme n’est pas simplement commensal mais plutôt symbiotique (Hugot, 2004). Il remplit un rôle non négligeable dans la nutrition, la physiologie et le contrôle du système immunitaire intestinal de l’hôte (Keeley, 2004). 2. Diversité du microbiote intestinal La caractérisation traditionnelle par la culture in vitro est aujourd’hui délaissée dans la mesure où elle ne permet de prendre en compte que 30 % environ des microorganismes dénombrables par microscopie. L’utilisation d’outils moléculaires a montré que la plus grande partie (2/3 environ) des espèces dominantes observées dans le microbiote fécal d’un individu lui sont propres (Suau et al., 1999; Eckburg et al., 2005). L’analyse de sa composition en taxonomie bactérienne (genres bactériens et/ou grands groupes phylogénétiques) montre l’existence de trois grands groupes : les Firmicutes, les Bacteroidetes et les Actinobacteria qui rassemblent la plus grande part des bactéries fécales dominantes. Les Firmicutes (bactéries à Gram positif) sont représentés par deux groupes : Le groupe « Eubacterium rectale - Clostridium coccoides » dont les espèces appartiennent aux genres Eubacterium, Clostridium, Ruminococcus et Butyrovibrio. Il est souvent le plus important (14 à 31 % des bactéries totales en moyenne) (Sghir et al., 2000; Rigottier-Gois et al., 2003; Seksik et al., 2003 ). Le groupe « Clostridium leptum », avec notamment les espèces Faecalibacterium prausnitzii, Ruminococcus albus et Ruminococcus flavefaciens, représente en moyenne 16 à 22 % des bactéries totales (Seksik et al., 2003; Lay et al., 2005). Les Bacteroidetes sont représentés par les genres apparentés à Bacteroides (Bacteroides, Prevotella et Porphyromonas) et représentent 9 à 42 % des bactéries totales. Les Actinobacteria sont moins détectés en dominance. On y trouve les bifidobactéries (0,7 à 10 %) et les bactéries du groupe Collinsella-Atopobium (0,3 à 3,7 % en moyenne) (Rigottier-Gois et al., 2003). Les Entérobactéries sont plus rarement observées dans la microflore fécale dominante (en moyenne 0,4 à 1 %), de même que les lactobacilles et les streptocoques (2 %) (Lay et al., 2005). Différentes études montrent que les espèces observées ont le plus souvent une spécificité humaine et sont associées à l’environnement digestif de façon quasi exclusive. Ceci indique des phénomènes de co-évolution avec l’hôte (Ley et al, 2006) que confirment des travaux récents d’association de complexes microbiens entre espèces animales différentes (Rawls et al., 2006). 3. Mécanisme de l’installation du microbiote intestinal à la naissance Le foetus des mammifères évolue in utero dans un environnement stérile et la colonisation microbienne débute durant le processus de la naissance. Le tube digestif du nouveau-né est un environnement particulièrement permissif où les niveaux de population atteignent rapidement 108 à 1010 bactéries par gramme de selles (Mackie et al., 1999; Schwiertz et al., 2003). La colonisation dépend de plusieurs facteurs : Les facteurs exogènes incluent l’exposition aux microorganismes d’origine maternelle (fécale, vaginale et cutanée) et environnementale (Bettelheim et al, 1974), sans oublier le type d’alimentation (lait maternel) et l’antibiothérapie qui peut avoir des effets perturbateurs majeurs sur la flore bactérienne intestinale. Alors que les facteurs endogènes incluent un ensemble de secrétions du tube digestif. Les bactéries anaérobies strictes (appartenants aux genres : Bacteroides, Clostridium et Ruminococcus) qui dominent dans le microbiote intestinal de l’adulte font partie des premières bactéries rencontrées lors d’une naissance par voie basse. Cependant, elles ne se développeront dans l’intestin que lorsque les anaérobies facultatifs auront consommé l’oxygène présent (Favier et al., 2002). Ce premier relais d’espèces s’opère durant les heures qui suivent la naissance. Des relations antagonistes gouvernent ensuite progressivement le relais d’espèces en dominance conduisant vers l’âge de deux ans à un microbiote stable au plan fonctionnel (Midtvedt et Midtvedt, 1992). Les bactéries anaérobies strictes dominent les bactéries anaérobies facultatives dans le côlon distal et les selles par un facteur 1000 (Corthier, 2007). L’hygiène qui entoure la naissance et les premiers moments de la vie conditionne fortement la dynamique de colonisation. Il apparaît aujourd’hui clairement que la colonisation par des espèces commensales habituelles comme Escherichia coli est retardée dans les pays industrialisés par rapport au passé (de quelques jours à 6 mois) et par rapport aux pays en voie de développement (Nowrouzian et al, 2003). D’autre part, la population bactérienne observée à la naissance par césarienne est différente de celle observée chez le nouveau né par voie basse (Schwiertz et al., 2003). 3.1. Répartition de la flore dans le tube digestif Le tractus gastro-intestinal comprend trois régions principales, il offre des conditions très différentes pour la survie des différents microorganismes. La charge microbienne est faible dans l’estomac et augmente vers le côlon, en effet cette charge a été estimée dans les différents compartiments à environ 102 à 103 UFC/g de contenu gastrique, 103 à 104 UFC/g de contenu duodénale, 105 à 107 UFC/g de contenu jéjunale 107à 108 UFC/g de contenu iléale et 1010 à 1011 UFC/g de contenu colique (Ouwehand et Vesterlund, 2003; Isolauri et al., 2004) (Figure 1). 3.1.1. L’estomac La prolifération microbienne est fortement réduite (Knight et Girling, 2003) par la présence d’oxygène apporté par la déglutition et d’une forte acidité. De ce fait, l’estomac héberge sélectivement les microorganismes acidotolérants et anaérobies facultatifs comme les Lactobacilles, Streptocoques, levures…etc. 3.1.2. L’intestin grêle 3.1.2.1. Intestin proximal (duodénum et jéjunum) Il est peu colonisé par les bactéries. Les prélèvements obtenus à partir du duodénum sont parfois stériles et ne dépassent rarement 104 ou 105 UFC/ml. La microflore présente est Figure 1 : Schéma simplifié décrivant les compartiments de l’appareil digestif de l’homme et leurs microflores (Adapté et modifié par Ouwehand et Vesterlund, 2003). constituée essentiellement de bactéries anaérobies facultatives tels que les Lactobacilles, les Streptocoques et les Entérobactéries, et anaérobies strictes notamment les Bifidobactéries, les Bacteroides et les Clostridies. 3.1.2.2. L’iléon C’est la partie terminale de l’intestin grêle, il mesure environ 3,5 m de long. La population bactérienne varie selon l’état physiologique : en période post-prandiale, la population bactérienne varie entre 107et 108 UFC/ml. Elle représente une flore de transition avec la flore colique, elle est composée pour l’essentiel d’Entérobactéries et de bactéries anaérobies (Streptococcus et Bacteroides). Deux ou trois heures après le repas, on observe une baisse quantitative du nombre de germes, liée probablement au péristaltisme intestinal. 3.1.3. Le côlon La microflore du côlon est très complexe et dominée par les bactéries anaérobies strictes (Bacteroides spp, Clostridium spp, Bifidobacterium spp, Atopobium spp…). Tandis que les bactéries anaérobies facultatives sont moins nombreuses et représentées par les Lactobacilles, les Entérocoques, les Streptocoques et les Enterobacteriaceae. Dans le côlon, on observe une forte activité métabolique (Nordgård et al., 2005). En effet, la 1ere parie du côlon est le siége de la fermentation des hydrates de carbones (Sears, 2005), tandis que la dernière partie est responsable de la dégradation des protéines et des acides aminés (Shanahan, 2002). La croissance bactérienne est rapide dans le caecum et le côlon ascendant en raison du pH bas, alors qu’elle est lente dans le côlon descendant où le pH est presque neutre (Steinhoff, 2005). 4. Rôle du microbiote intestinal Le microbiote intestinal exerce de nombreuses fonctions physiologiques, pour la plupart, sont bénéfiques pour l’hôte. Parmi les grandes fonctions du microbiote, on peut citer : la fermentation des substrats disponibles au niveau du côlon, le rôle de barrière à la colonisation par les microorganismes pathogènes, le développement et la maturation du système immunitaire intestinal ainsi que les interactions avec les cellules épithéliales. 4.1. La fermentation De nombreux résidus glucidiques arrivent au côlon. On distingue les résidus endogènes (glycoprotéines, mucines, résidus de cellules desquamées) et les résidus exogènes alimentaires comme le maltose et dans une moindre mesure le lactose qui échappent à l’action enzymatique au niveau du grêle (Gibson, 2004). La fermentation des glucides produit des acides gras volatils (AGV) comme le butyrate, l’acétate et le propionate (Beaugerie et Petit, 2004; Gibson, 2004). Ils ont un rôle important dans la croissance et la différenciation des cellules coliques ainsi que l’augmentation de l’absorption de l’eau par le côlon (Cherbut et al., 2003). Certaines bactéries de la flore intestinale sont impliquées dans la synthèse de vitamines (vit. K1 et vit du groupe B ( B1,B2,B6,B12) (Pradine-Pages, 2002). 4.2. Effet de barrière Les interactions symbiotiques entre les entérocytes et l’écosystème bactérien contribuent à un meilleur équilibre de l’homéostasie et à une résistance à la colonisation par des germes potentiellement pathogènes (Chowdhury, 2002). Cette capacité de protéger le tube digestif par la production de facteurs antibactériens est appelée « effet de barrière » ou « résistance à la colonisation » (Lu et Walker, 2001). Au plan physiopathologique, la translocation bactérienne intestinale à point de départ digestif semble pouvoir être induite par des différents systèmes effecteurs. Sur le plan moléculaire, ces systèmes sont caractérisés par des signaux moléculaires induisant l’entrée des bactéries entéropathogénes dans les cellules épithéliales (Menard et Sansonetti, 1996). Les bactéries de la flore dominante : Bacteroides, Peptostreptococcus et Clostridium sont dotées de capacité d’antagonisme qui repose sur une compétition pour les sites d’attachement épithéliaux, sur la production de métabolites toxiques exp : facteurs inhibiteurs de croissance (bactériocines, peroxyde d’hydrogène et acide lactique) qui augmentent la résistance à la colonisation par des germes pathogènes et enfin sur l’inhibition des toxines produites par les germes pathogènes (Cebra, 1999; Morgan et al., 2000; Bouchard, 2004). 4.3. Microbiote intestinal et système immunitaire La réponse humorale est réalisée essentiellement grâce à la sécrétion d’anticorps spécifiques des muqueuses, les IgA, bloquant l’adhésion de bactéries pathogènes, la multiplication virale dans l’entérocyte et neutralisant les entérotoxines (Corthier, 2007). La réponse cellulaire, quant à elle, fait appel aux lymphocytes intra-épithéliaux qui permettent de maintenir l’intégrité de l’épithélium intestinal (Figure 2). Parallèlement à cette fonction protectrice, le système immunitaire intestinal doit également empêcher l’induction de réponses immunes envers les composants des aliments et des bactéries commensales présentes dans le tube digestif. Ce phénomène est nommé la tolérance orale (Mowat, 2003). Antigène IgA sécrétoire Entérocyte Plasmocyte Cellule dendritique LIE Figure 2 : Cycle entéro-entérique des lymphocytes T, des plasmocytes et des cellules dendritiques (d'après Arstila et al., 2000). Des études comparatives entre des souris axéniques (stériles) et les souris gnotoxéniques (flore connue et contrôlée) ont démontré le rôle essentiel joué par le microbiote dans le développement, la maturation et la fonction du système immunitaire. Les animaux axéniques présentent en effet de nombreuses anomalies au niveau du système immunitaire intestinal tel que : hypoplasie des plaques de Peyer, nombre de lymphocytes intra-épithéliaux réduits, concentration d’immunoglobulines sériques et production de cytokines limitées (Corthier, 2007). Les anomalies observées ne se limitent cependant pas à l’épithélium intestinal puisque la rate et les ganglions lymphatiques des animaux axéniques sont non structurés et présentent des zones lymphocytaires atrophiées (Macpherson et Harris, 2004). L’ensemble de ces anomalies peut être « réparé » en quelques semaines en inoculant un microbiote de souris conventionnelle à ces souris axéniques. D’autre part, il a été montré que le polysaccharide A produit par Bacteroides fragilis était capable, à lui seul, d’induire la maturation du système immunitaire des souris axéniques (Mazmanian, 2005). La stimulation permanente du système immunitaire par le microbiote intestinal est en fait nécessaire non seulement pour son développement et sa maturation mais également pour le maintien de l’homéostasie intestinale, de la fonction de barrière de l’épithélium ou encore de l’équilibre entre réponses pro et anti-inflammatoires (Corthier, 2007). 5. Principaux facteurs influençant le microbiote intestinal La composition et les fonctions du microbiote intestinal sont influencées par divers facteurs liés au changement des conditions physiologiques de l’hôte (âge, état de santé…), de la composition du régime alimentaire et des circonstances environnementales (contamination par les pathogènes, antibiothérapie, chimiothérapie, climat, stress, hygiène..) (Mitsuoka, 1989; Hopkins et al., 2002) (Tableau 1). 5.1. L’acidité gastrique Le suc gastrique a un pouvoir bactéricide pH-dépendant. Lorsque le pH > 3, le suc gastrique perd son effet bactéricide. Dans les conditions physiologiques normales, une charge bactérienne est détruite en une quinzaine de minutes. Après le repas, l’augmentation du pH ralentit l’effet de « stérilisation » (Hagiage, 1994; Bouchard, 2004). 5.2. Le mucus intestinal La structure du mucus intestinal, avec sa richesse en radicaux glucidiques, représente pour les bactéries une sorte de piège les empêchant d’accéder à la surface de l’épithélium et de s’y adhérer. Le mucus lui même est balayé par le péristaltisme, ceci permettant d’éliminer les bactéries accumulées en son sein (Hagiage, 1994; Bouchard, 2004). 5.3. Péristaltisme intestinal Le péristaltisme exerce un effet de balayage qui s’oppose à la pullulation bactérienne. L’intensité du péristaltisme dans le grêle supérieur expliquerait le peu de colonisation et de multiplication bactérienne. L’inverse a été démontré dans l’iléon, le caecum et le côlon ascendant où la motricité est moins active (Bouchard, 2004). 5.4. Le régime alimentaire Parmi les facteurs environnementaux susceptibles d’influencer l’équilibre de l’écosystème microbien, la nature et la quantité des substrats disponibles pour la fermentation par le microbiote intestinal jouent un rôle majeur. L’ensemble des réactions de Tableau 1 : Les principaux facteurs influençant la composition et la fonction du microbiote intestinal. (Holzapfel et al., 1998) Facteurs médiés par l’hôte Facteurs microbiens pH, secrétions (immunoblogulines, bile, sels, enzymes). Adhésion. Motilité. Motilité (péristaltisme). Spores, capsules, enzymes, composants antimicrobiens. Physiologie (variable selon les compartiments). Temps de génération. Cellules détachées, mucines. Interactions microbiennes Coopération métabolique . Excrétion de vitamines et facteurs de croissance. Composants antimicrobiens. Besoins nutritionnels. Changement du pH et tension d’O2. Régime alimentaire Composition. Fibres non digestibles. Drogues. fermentation permet aux bactéries d’obtenir l’énergie nécessaire à leur croissance et au maintien de leurs fonctions cellulaires. Une grande variété de substrats est donc disponible pour le microbiote colique, celle-ci contribuant au maintien de la diversité bactérienne au sein de l’écosystème (Christl et al., 1992; Robert et Bernalier-Donadille, 2003). Un changement de régime alimentaire modifie, au moins partiellement, le niveau des fonctions du microbiote intestinal. Par exemple, la production de gaz par le microbiote est consécutive à la consommation d’aliments fermentescibles (chou, haricots secs). Le fonctionnement et le maintien du microbiote intestinal est propre à chaque individu (Zoetendal et al, 1998). 6. Physiopathologie des altérations du microbiote intestinal Le microbiote intestinal est en état d’équilibre qui peut être modifié et perturbé sous l’action de divers facteurs exogènes et endogènes. 6.1. Les antibiotiques L’antibiothérapie constitue l’un des principaux facteurs d’agression vis-à-vis du microbiote intestinale. Elle modifie la composition du microbiote, responsable de la perte de l’effet barrière, entraînant l’émergence de bactéries appartenant à la flore sous dominante telles que les Entérobactéries. L’utilisation des antibiotiques entraîne également de lourdes perturbations métaboliques au sein de la flore de barrière qui se manifeste par une réduction de la production d’acide gras volatils (AGV), conséquence d’une diminution des activités hydrolytiques et de fermentation favorisant la survenue d’une véritable diarrhée « métabolique » ou en permettant le développement des bactéries pathogènes (Beaugerie et Petit, 2004). En règle générale, l’équilibre rompu se rétablit peu de temps après l’arrêt de l’antibiothérapie, ce qui suggère que les bactéries de la flore de barrière ne sont que transitoirement éradiquées ou que leur multiplication est seulement inhibée durant le traitement antibiotique (Joly et Missing, 2007). Une antibiothérapie prolongée et à large spectre induit la sélection de souches bactériennes résistantes au niveau de la flore intestinale (Carman et al., 2004) et peut aussi entraîner des troubles de la micro-écologie intestinale (Hagiage, 1994). 6.2. Les germes pathogènes L’envahissement du microbiote intestinal par des germes pathogènes a une double conséquence : La première est l’effet de ces germes sur la flore autochtone, provoquée par les troubles de la motricité et l'hypersécrétion liés à la présence de germes pathogènes. Il en résulte alors, une réduction de bactéries anaérobies strictes, en particulier des Bacteroides et une augmentation des Entérobactéries et des Pseudomonas (Hagiage, 1994). La deuxième conséquence d’une infection bactérienne concerne directement l’hôte c'est-à-dire la muqueuse intestinale avec son épithélium et son système immunitaire intestinal. Alors qu’à l’état normal il existe une relation stable entre l’épithélium gastrointestinal, le système immunitaire et le microbiote intestinal. Ces trois composants sont continuellement liés entre eux et évoluent ensemble en assurant une fonction et une activité normale de l’écosystème. On assiste au cours des infections à germes pathogènes à une altération profonde de cette relation et par conséquent diverses pathologies s’y installent (McCracken et Lorenz, 2001). L’expression du pouvoir pathogène d’un germe après une étape préalable d’adhérence s’exprime selon deux modalités : l’une est l’invasion de la muqueuse par les bactéries intestinales, l’autre est l’altération de la muqueuse consécutive à la libération de toxines. 6.3. Perturbation induite par l’hôte dans l’équilibre microbiologique 6.3.1. La malnutrition La malnutrition favorise les anomalies du développement de la flore associée à l’intestin. Ces anomalies sont à la fois qualitatives et quantitatives, surtout au niveau du grêle supérieur où l’on assiste à une pullulation d’Entérobactéries. La malnutrition joue un rôle indirecte dans la perturbation de la flore intestinale en modifiant les secrétions digestives, la trophicité des épithéliums et la capacité de réaction du système immunitaire. Les altérations entraînées par la malnutrition se caractérisent également par une augmentation de la perméabilité intestinale ce qui favorise une éventuelle translocation bactérienne (Suskind, 1975; Hagiage, 1994). 6.3.2. Les altérations anatomiques du tractus digestif Les altérations de la motricité et certaines altérations anatomiques de l’intestin grêle, qu’elles soient d’origine chirurgicale, tumorale ou inflammatoire déterminent le contenu intra-luminal qui en retour favorise le développement d’une population bactérienne anormale (Hagiage, 1994). LA MALNUTRITION PROTEIQUE La malnutrition est un problème de santé publique majeur, notamment dans les pays en développement. Les pénuries alimentaires chroniques touchent environ 792 millions de personnes dans le monde (FAO, 2000) dont 20 % de la population des pays en développement. Elle affecte tous les groupes d’âge, particulièrement les enfants et est fréquente chez les pauvres et ceux qui souffrent d’une mauvaise hygiène de vie. 1. Malnutrition protéique La malnutrition protéique résulte d’un défaut quantitatif (carence de l’apport protéique) ou qualitatif (protéines à faible qualité nutritionnelle). Les mécanismes physiopathologiques sont beaucoup plus complexes et peuvent être décomposés schématiquement en trois facteurs principaux (Cah. Nutr.Diét, 2001) : Facteurs nutritionnels, caractérisés par un apport protéique insuffisant, à la fois d’un point de vue qualitatif (déficience en certains acides aminés essentiels tel que la lysine, la méthionine et le tryptophane) et quantitatif. L’apport énergétique est classiquement peu réduit. Facteurs physiologiques dus à des atteintes du tractus gastro-intestinal responsables de malabsorption. Facteurs pathologiques additionnels, comme certains états infectieux chroniques (paludisme, infection et parasitoses diverses, etc.), qui modifient profondément le profil métabolique et hormonal. 1.1. Symptômes de la malnutrition protéique Les symptômes précoces de la malnutrition protéique sont très généraux : anémie, apathie, fatigue, irritabilité…etc. Mais si la carence en protéine perdure, on constate un déficit pondéral et de nombreux troubles métaboliques caractérisés par la réduction de la synthèse protéique (hypoalbunémie) responsable de l’ascite et des œdèmes périphériques. L’hépatomégalie, parfois très importante, est due à une stéatose due à la persistance d’un apport énergétique fournissant au foie les substrats nécessaires pour la synthèse des triglycérides et au défaut protéique limitant la synthèse hépatique de certaines protéines nécessaires au métabolisme lipidique normal (Cah. Nutr.Diét, 2001; Aubry, 2004). 2. Influence de la malnutrition protéique sur les fonctions physiologiques La malnutrition influence pratiquement, structurellement et fonctionnellement tous les organes (Schindler et al., 2001). 2.1. Système immunologique L’évidence d’un effet direct de la nutrition sur les défenses de l’hôte repose sur l’étude clinique de sujets présentant des carences nutritionnelles profondes et chroniques. L’observation d’enfants de pays en voie de développement souffrant de malnutrition protéique a montré que la malnutrition entraînait une susceptibilité accrue aux infections respiratoires, à la rougeole et aux diarrhées infectieuses avec une augmentation de la sévérité et de la durée des épisodes infectieux (Waterlow et Garlick, 1975; Chandra, 2000; Thormahlen, 2005). Cependant, la plupart des défenses de l’hôte sont affectées par la malnutrition en particulier l’immunité à médiation cellulaire, la production de cytokines, la réponse sécrétoire IgA, la fonction phagocytaire et le système du complément (Chandra, 1999; Imoberdorf et al., 2001; Chandra, 2002). L’altération de la réponse immunitaire à médiation cellulaire repose en premier lieu sur l’atrophie des organes lymphoïdes, extrêmement sensibles à la malnutrition (Chandra, 2000). La malnutrition entraîne une involution du thymus, organe lymphoïde central ou primaire, avec pour conséquences une diminution de la production de lymphocytes T matures rejoignant les organes lymphoïdes périphériques. La différenciation des lymphocytes T en leurs deux sous-populations : les lymphocytes T helper ou auxiliaires et les lymphocytes T effecteurs cytotoxiques est perturbée (Chandra, 2002). L’atrophie touche également les organes périphériques (la rate, ganglions lymphatiques et tissu lymphoïde intestinal) avec altération des réponses T-cellulaires (Chandra, 1975; Chandra, 1984; Thormahlen, 2005). 2.2. Système digestif La malnutrition provoque une baisse de la sécrétion d’acides biliaires, pancréatiques et de l’estomac, entraînant une malabsorption, les patients ont alors souvent des diarrhées persistantes liées à la malnutrition (Zulfiquar, 2006). L’épithélium intestinal est caractérisé par un constant renouvellement et une différenciation des entérocytes (Sergi, 2003), l’intégrité de ces cellules est garantie par l’apport quotidien de nourriture endoluminale (Imoberdorf et al., 2001). Les patients atteints de malnutrition protéique présentent une prolifération réduite des cellules épithéliales intestinales, une atrophie de la muqueuse et une altération du système immunitaire intestinal prédisposant ainsi à l’infection. L’échec de la fonction de la barrière intestinale à pour conséquence la translocation des bactéries de la lumière intestinale vers les organes systémiques (Dock et al., 2004). 3. Malnutrition et translocation bactérienne 3.1. Définition La translocation bactérienne (TB) est définie comme étant le passage de bactéries ou de toxines bactériennes de la lumière intestinale à travers l’épithélium intestinal vers les ganglions lymphatiques mésentériques (GLM) et d’autres organes comme le foie et la rate (Berg et Garlington, 1979; Berg, 2001). 3.2. La translocation bactérienne : un phénomène physiologique La muqueuse digestive sert de barrière contre le passage des molécules antigéniques (micro-organismes et macromolécules). Cependant, les cellules « M » recouvrant les plaques de Payer peuvent absorber ces molécules et les transporter jusqu’au tissu lymphoïde sous-jacent sans dégradation, elles servent de cellules présentatrice d’antigène. Cette voie physiologique constitue une porte d’entrée pour de nombreuses bactéries pathogènes (Sansonetti, 2002). Chez un individu sain, le taux de bactéries intestinales spontanément transloquées à travers la barrière intestinale est de (5 % à 10 %) alors que chez l’animal est à raison de (10 % à 20 %) (Berg, 1980a; Berg, 1981a; Berg, 1981b; Berg, 1995; Berg, 2001). 3.3. Physiopathologie de la translocation bactérienne La physiopathologie de la TB est favorisée par trois mécanismes (Lichtman, 2001): Pullulation bactérienne intestinale. Déficience du système immunitaire. Perméabilité de la muqueuse intestinale. Les bactéries parviennent à ouvrir une brèche dans l’épithélium intestinal en prenant l’itinéraire transcellulaire et/ou paracellulaire (Wells et al., 1995; Wells et Erlandsen, 1996; Gatt et al., 2007) et une fois à l’intérieur de la lamina propria, la majorité des bactéries est phagocytée par les macrophages, cependant ceux qui n’entrent pas dans la veine porte sont transportés par la lymphe aux GLM à partir des quelles les bactéries se propagent dans tous l’organisme ou transgressent directement la cavité péritonéale (Gatt et al., 2007) (Figure 3). Dans certaines études, par exemple la destruction de l’endothélium vasculaire, suite à un traumatisme ou un choc, induit l’activation des macrophages et des neutrophiles. Ces derniers phagocytent les bactéries présentes dans les GLM et les transportent vers d’autres emplacements où ils peuvent causer des maladies graves tel que le syndrome de défaillance polyviscérale qui mènent jusqu'à la mort (Lichtman, 2001). Vazquez-Torres et al., (1999) ont montré que Salmonella typhimurium peut être transportée de la lumière intestinale à travers la barrière et se disséminer en envahissant les macrophages muqueux (CD18+). 3.3.1. La pullulation bactérienne La pullulation des bactéries intestinales est le mécanisme majeur favorisant la translocation bactérienne depuis le tractus intestinal jusqu’au GLM (Berg, 1998a), cette surcroissance est due à plusieurs facteurs : la malnutrition protéique, la famine, l’alimentation enterale, l’alimentation parenterale, les antibiotiques oraux…ect (Berg, 2001). De nombreuses études ont démontré que la surcroissance bactérienne au niveau intestinal entraîne une TB chez des souris gnotobiotiques colonisées par certaines espèces bactériennes (Bourillon et al., 1978; Berg, 1980b). Les bactéries aérobies comme Escherichia coli, Proteus mirabilis, Klebsiella pneumoniae semblent subir une forte translocation et arrivent à un nombre important Lumen of the gastrointestinal tract BACTERIA M¢ Enterocytes Epithelium Basal membrane Mø Bacteria Lamina propria TNFα TNFα Muscularis mucosae Portal Venous BLood Liver Mesenteric Lymph Nodes Peritoneal Cavity Systemic blood Figure 3 : Les itinéraires possibles de la translocation bactérienne à travers la muqueuse intestinale (Gatt et al., 2007). au niveau des GLM par rapport aux bactéries anaérobies strictes tel que les Bactéroïdes et les Clostridium malgré le fait qu’ils constituent la flore dominante. La sensibilité à l’oxygène pourrait être le seul facteur inhibiteur de la translocation de ces bactéries anaérobies strictes (Berg et Itoh, 1986; Lichtman, 2001). Les bactéries aérobies strictes Gram positif comme Staphylococcus et Lactobacillus ont un niveau de translocation intermédiaire entre les anaérobies strictes et les bacilles entériques (Celia et al., 1992). 3.3.2. Déficience du système immunitaire Il est probable que tous les composants du système immunitaire de l’hôte tel que l’immunité humorale (IgAs), l’immunité à médiation cellulaire (cellule T, macrophage) et l’immunité systémique (immunoglobuline sérique) soient impliqués dans la lutte contre la translocation bactérienne (Berg, 2001). Une étude a démontré le rôle important des cellules T dans l’inhibition de la translocation et la diffusion des bactéries depuis les GLM vers d’autres organes chez des souris athymiques. (Owens et Berg, 1982). Les immunoglobulines particulièrement les IgAs inhibent l’adhésion de certaines bactéries exp : Vibrio cholerique et Salmonella typhimurium avec les cellules épithéliales de la muqueuse intestinale (Winner et al., 1991; Michetti et al., 1992). Cependant, le rôle des IgAs dans la défense contre la translocation des bactéries endogènes n’a pas encore été démontré. Les immunoglobulines sériques agissent comme des opsonines et augmentent l’efficacité de la phagocytose et de la destruction des bactéries par les macrophages et les leucocytes. 3.3.3. Altération de la muqueuse intestinale Dans certaines situations cliniques (maladie coeliaque, malnutrition…ect), la muqueuse intestinale peut être altérée et devenir hyperperméable ce qui l’empêche à remplir sa fonction de barrière et son rôle de défense. Les bactéries endogènes Gram- sont présentes normalement dans le tractus gastrointestinal et leurs endotoxines (sécrétées sous formes de fragment polysaccharides) sont libérées durant leur croissance et même pendant leur lyse. Cependant chez les patients sévèrement malades dont la lésion de la muqueuse est importante, les bactéries et les endotoxines pénètrent facilement à travers la muqueuse intestinale et peuvent être détectées dans la lymphe, la veine porte et la circulation sanguine (Berg, 2001). PROBIOTIQUES ET PREBIOTIQUES 1. Définitions 1.1. Les probiotiques Le terme de probiotique désigne un micro-organisme apportant un bénéfice santé. La définition utilisée à l’heure actuelle a été proposée par la FAO en 2002 : « les probiotiques sont des microorganismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantités adéquates exercent une action bénéfique sur la santé de l’hôte». La FAO impose que le terme « probiotique » s’applique uniquement à des microbes vivants ayant un effet bénéfique démontré. Les plus importantes consommations bactériennes proviennent des yoghourts et des laits fermentés puisque le nombre est de l’ordre de 108 bactéries / g et que la consommation journalière dépasse souvent les 200 ml. Depuis plus d’une dizaine d’années de nouvelles bactéries ont été introduites dans ces produits (Corthier, 2007). Elles en modifient le goût ou la texture mais surtout elles sont choisies pour induire des effets bénéfiques sur la santé humaine. De façon plus spécifique, pour qu’un organisme soit considéré comme étant potentiellement probiotique il doit présenter les caractéristiques suivantes: être un habitant naturel de l’intestin. être capable de coloniser le milieu intestinal, persister et se multiplier. adhère aux cellules intestinales et exclue ou réduit l’adhérence des pathogènes. avoir un métabolisme actif et produire des substances inhibant les pathogènes (acides, H2O2, bactériocines…). non invasif, non carcinogène et non pathogène. être capable de co-agréger pour former une flore normale équilibrée. survivre aux différents procédés technologiques de production. garder sa viabilité dans l'aliment et durant le transit intestinal (Salminen et al.,1996; Tannock, 1999a; Tannock, 1999b; Stanton et al., 2001). Le tableau 2 : rapporte les principale souches bactériennes possédant un potentiel probiotique. 1.2. Les prébiotiques Certains composants du microbiote intestinal, particulièrement les bifidobactéries, sont capables de fermenter des substances essentiellement non digestibles (hydrates de carbone) dans le côlon grâce à leur pouvoir saccharolytique important (Kaplan et Hutkins, 2000). Cette propriété permet d’augmenter la croissance ou l’activité des microorganismes spécifiques du tractus gastro-intestinal en influençant positivement la santé de l’hôte. Les effets bénéfiques générés par ces interactions ont permis le développement du nouveau concept « prébiotiques » (Berg, 1998b; Kaialaspathy et Chin, 2000). Le concept de prébiotique a été développé suite aux travaux de Gibson et Roberfroid, (1995) qui ont mis en évidence une stimulation sélective de la croissance de bifidobactéries dans le côlon de sujets ayant ingérés de l’oligofructose et de l’inuline. Ainsi, les prébiotiques ont été définis comme étant des ingrédients alimentaires non digestibles exerçant des effets bénéfiques sur l’hôte en stimulant sélectivement dans le côlon la croissance et/ou l’activité d’une ou d’un nombre limité de bactéries capables d’améliorer la santé de l’hôte. Pour être considéré comme prébiotique, un ingrédient alimentaire doit: être ni hydrolysé ni absorbé dans le tractus gastro-intestinal. être sélectif pour un nombre limité de bactéries endogènes. Tableau 2 : Les souches bactériennes possédant un potentiel probiotique (Collins et Gibson, 1999; Braegger, 2002; Corthier, 2004). Genres Espèces L. reuteri L.acidophilus L. casei L. rhamnosus Lactobacillus L. delbrueckii ssp. bulgarigus L. brevis L.cellobiosus L. curvatus L. fermentum L. plantarum B. bifidum B.adolescentis Bifidobacterium B. animalis B. infantis B. longum B. thermophilum Autres bactéries (coques Streptococcus thermophilus Gram+) Enterococcus faecium modifier la microflore intestinale en améliorant sa composition. induire des effets intestinaux ou systémiques bénéfiques pour la santé de l’hôte (Gibson et Roberfroid, 1995) (Tableau 3). 1.3. Les symbiotiques Un symbiotique est un mélange de probiotiques et de prébiotiques qui affecte positivement l’hôte en améliorant la survie et l’implantation d’espèces microbiennes vivantes apportées sous forme de suppléments alimentaires dans le tractus gastrointestinal et par conséquent la santé et le bien-être de l’hôte (Isolauri et al., 2002). Une étude récente de Bartosch et al., (2005) réalisée sur un groupe de volontaires âgés (> 62 ans) dont le contenu intestinal en bifidobactéries est fortement réduit par l’âge a démontré que l’ingestion d’un symbiotique à base de Bifidobacterium bifidum BB-02 et Bifidobacterium lactis BL-01 (probiotiques) et de l’inuline (prébiotique) a augmenté significativement la taille et la diversité des populations de bifidobactéries dans les matières fécales. 2. Effets des pro et prébiotiques sur la santé 2.1. Les probiotiques . Depuis la formulation du concept de probiotique, il existe de nombreuses revues sur les effets bénéfiques des probiotiques sur la santé humaine (Mercenier et al., 2002; Saarela et al., 2002; Marteau et Shanahan, 2003). Les effets bénéfiques des probiotiques sur la santé de l’hôte sont présentés dans la figure 4. Tableau 3 : Les principaux ingrédients alimentaires considérés comme prébiotiques (Kennedy et White, 1983; Roberfroid et Delzenne, 1998; Gibson et Fuller, 2000; Pavis et al., 2001; Frank, 2002). Composant prébiotiques Composition Liaisons Xylo-oligosaccharides Xylose β-1,4 Oligoside de soja (Raffinose et Galactose, glucose, fructose α- 1,6 et 1,2 Oligo (trans)galactoside Glucose, galactose β- 1,6 Isomaltooligosides Glucose α- 1,6 Fructanes Glucose, Fructose Stachyose) Inuline β- 2,1 Fructo-oligosaccharide β- 2,1 Lactulose Galactose, fructose β-1,4 Contrôle des maladies inflammatoires du côlon Contrôle du syndrôme du côlon irritable Soulage les symptômes des allergies alimentaires chez les enfants Suppression de pathogènes endogènes (eg. diarrhée associées aux antibiotiques) Rééquilibre la réponse immunitaire Stimulation du système immunitaire inné Colonisation résistante Normalisation de la composition bactérienne du microbiote intestinal Suppression de pathogènes exogènes (eg diarrhée du voyageur) Immuno-modulation Probiotiques Diminution du taux sanguin du cholesterol Sécrétion de sels biliaires Effets métaboliques Fourni des AGCC et des vitamines (eg. folate) à l’épithélium colique Diminution des réactions mutagènes dans le côlon Hydrolyse du lactose Amélioration de tolérance au lactose Réduction du risque du cancer du côlon Figure 4 : Effets bénéfiques de la consommation de probiotiques sur la santé humaine (adapté de : Sanders et Huis in’t Veld, 1999 ; Playne et Salminen, 2002 ; Saarela et al., 2002 ; Gueimonde et Salminen, 2003). 2.1.1. Effet sur la morphologie du tractus digestif L’étude de Babinska et al., (2005) menée chez des porcelets a démontré que l’administration de probiotiques (Bifidobacterium breve + Bifidobacterium animalis ou Lactobacillus acidophilus) entraîne une augmentation du nombre de fibrocytes et de fibroblastes dans la muqueuse ainsi qu’une augmentation du nombre et du taux d’activation des cellules endocrines de l’estomac et de l’intestin grêle. 2.1.2. Effet sur la flore intestinale : L’équilibre de la flore intestinale résulte d’interactions microbiennes au sein de l’écosystème sous la forme de compétitions (pour des substrats nutritifs ou des sites d’adhésion) et de modifications de l’écosystème par des produits du métabolisme bactérien (pH, acides organiques, bactériocines) (Goldin et Gorbach, 1992; Drouault et Corthier, 2001). La consommation de certains probiotiques influe la composition et le fonctionnement du microbiote intestinal (Guerin-Danan et al, 1998). Certaines bactéries lactiques sont capables de diminuer l’activité d’enzymes de la flore, telles que la βglucuronidase, la β-glucosidase, l’azoréductase ou la nitroréductase, responsables de la transformation de substances procarcinogènes en carcinogènes. Ceci a été montré chez l’animal et chez l’Homme (Goldin et Gorbach, 1992; Goldin et al., 1992; Drouault et Corthier, 2001). 2.1.3. Effet sur les infections gastro-intestinales Des études cliniques ont démontré que des infections gastro-intestinales causées par Helicobacter pylori, la diarrhée du voyageur, diarrhée due aux rotavirus, diarrhée associée aux antibiotiques comme celle causée par Clostridium difficile, peuvent être contrecarrées avec succès par l’utilisation de probiotiques (Mercenier et al., 2002; Turchet et al., 2003; Wang et al., 2004; Plummer et al., 2004; Tursi et al., 2004). Wang et al., (2004) ont rapporté que la consommation régulière de yogourt additionné de Lactobacillus acidophilus La 5 ou de Bifidobacterium lactis Bb12 induit une suppression effective de l’infection due à H. pylori. Rosenfeldt et al., (2002) ont mentionné que des souches de L. rhamnosus et L. reuteri ont permis de traiter des gastro-entérites à rotavirus chez des enfants hospitalisés. 2.1.4. Effet sur les maladies inflammatoires de l’intestin Les processus inflammatoires impliqués dans les pathologies de l’intestin de l’homme comme la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse et la pouchite sont contrôlés par les probiotiques. Une étude de Guandalini, (2002) a montré que l’ingestion de Lactobacillus GG entraîne une amélioration notable de l’état clinique chez des enfants souffrant de la maladie de Crohn. De même Gosselink et al., (2004) ont observé des effets cliniques bénéfiques chez des patients affectés par une colite ulcéreuse après ingestion de produits fermentés contenant Lactobacillus GG (1-2 x1010 bactéries/jour). 2.1.5. Effet sur la perméabilité intestinale L’altération de la perméabilité intestinale (fonction barrière) causée par une infection, toxines, malnutrition ou un autre facteur favorise le transfert d’antigènes (y compris la microflore locale) à travers l’intestin en engendrant des réponses immunitaires inappropriées (réactions inflammatoires ou autoimmunes) (Baumgart et Dignass, 2002; Gill et al., 2003). Des études ont montré que la consommation de probiotiques stabilise la fonction barrière de l’épithélium intestinal. Isolauri et al., (2004) ont démontré que Lactobacillus GG normalise le processus de perméabilité intestinale chez le rat. En outre, une étude de Rosenfeldt et al., (2004) a démontré qu’une administration de probiotiques (Lactobacillus rhamnosus et Lactobacillus reuteri) permet de stabiliser la fonction barrière de l’intestin et de diminuer les symptômes gastro-intestinaux chez des enfants souffrant d’une dermatite atopique. 2.1.6. Effet sur le système immunitaire intestinal Parmi les allégations-santé attribuées aux probiotiques, la modulation de la fonction immunitaire suscite actuellement une attention particulière à cause du lien établi entre l’altération du microbiote de l’hôte et les maladies auto-immunes et l’émergence des maladies atopiques et des allergies dans les sociétés occidentales. Il semblerait que les probiotiques jouent un rôle crucial dans la prévention et la thérapie de ces maladies en assurant la maturation du système immunitaire chez l’enfant et la modulation de la réponse immunitaire à l’âge adulte (Amrouche, 2005). Les probiotiques, grâce à leurs composants intra ou extracellulaires actifs, sont capables d’influencer le système immunitaire par contact avec les cellules immunocompétentes, en transmettant des signaux qui modifient la réponse immunitaire de l'organisme-hôte. De nombreuses études ont en effet rapporté que la prolifération des lymphocytes et la production de cytokines par les cellules du système immunitaire peuvent être modifiées par l’ingestion de probiotiques. Selon la nature de leurs constituants cellulaires, les probiotiques influencent sélectivement la fonction immunitaire en induisant la réponse humorale, cellulaire ou non spécifique. Les probiotiques ont aussi la propriété de réduire ou supprimer la réponse immunitaire induite par les ingrédients alimentaires en induisant la tolérance orale et prévenant les allergies (Prioult et al., 2003; Tanaka et Ishikawa, 2004). 2.2. Probiotiques et antibiothérapie Une étude portant sur l’efficacité d’un traitement d’éradication de H. pylori et sur sa tolérance au niveau gastro-intestinal évalue l’effet de la consommation de probiotiques parallèlement à l’antibiothérapie (Myllyluoma et al., 2005). Les résultats ont montré l’efficacité des probiotiques à diminuer les effets secondaires (symptômes gastro-intestinaux) induits par l’antibiothérapie. Cependant, aucun effet dans le sens de l’éradication de H. pylori n’a été décelé. Soulignons également que les probiotiques ont survécu dans le tractus digestif malgré la présence des antibiotiques à large spectre utilisé dans ce protocole. Une autre étude a testé, chez des jeunes enfants, la capacité préventive des probiotiques contre la diarrhée induite par la prise d’antibiotiques (Correa et al., 2005). Les résultats confirment l’intérêt des probiotiques comme auxiliaires dans la prévention des diarrhées liées aux antibiotiques chez l’enfant. 2.4. Les prébiotiques 2.4.1. Effets généraux Les bénéfices des prébiotiques seraient principalement liés à une protection accrue contre le cancer et les pathologies infectieuses du côlon et une amélioration du profil lipidique sanguin et de l’absorption du calcium (Manning et Gibson, 2004). La plupart des études sur les effets des prébiotiques sur le microbiote intestinal ont principalement été menées chez l’adulte. Seules quelques études ont démontré que les fructo-oligisaccharides (FOS) et les galacto-oligosaccharides (GOS) étaient capables d’augmenter significativement les populations bactériennes de Bifidobacterium et Lactobacillus chez des nouveau-nés prématurés (Boehm et al., 2002; Moro et al., 2002). Au niveau de la muqueuse intestinale, les probiotiques et les prébiotiques peuvent influencer directement ou indirectement le système immunitaire. Leur action peut conduire à la modification de l’équilibre Th1/Th2 en faveur d’une augmentation de lymphocytes B produisant des IgA et d’une réduction concomitante de lymphocytes B sécrétant des IgE responsables des allergies (Ouwehand et al., 2002). Matériels et Méthodes 1. OBJECTIF : L’objectif de notre travail est de vérifier chez le rat malnutris sous antibiothérapie si les protocoles de renutrition à base de régime conventionnel (ONAB) ou de régime lacté (Célia 2ème âge) associées aux symbiotiques ont un effet bénéfique sur le rétablissement de l’équilibre de la flore bactérienne intestinale, la réparation de la muqueuse intestinale et la reprise de la croissance pondérale. 2. ANIMEAUX : Notre modèle expérimental est le rat Wistar de sexe mâle, l’étude a été réalisée sur 48 jeunes rats, âgés de 04 à 06 semaines et pesant entre 125g et 135g. L’élevage des animaux a été réalisé dans l’animalerie du laboratoire de Physiologie de la Nutrition et Sécurité Alimentaire (Institut de Biologie, Université d’ES-SENIA Oran) dans des règles environnementales normales (Température, Humidité, Cycle circadien…). Ils vivent dans des cages individuelles munies d’un mangeoire et d’un biberon d’eau. Les animaux sont répartis en 8 lots de 6 rats chacun, ils reçoivent différents régimes et sont pesés quotidiennement durant le protocole expérimentale afin de suivre la cinétique pondérale (Figure 5). Les trois 1er lots représentent : - Le lot témoin (T) : reçoit un régime conventionnel (ONAB) pendant 15 jours. - Le lot malnutris (Mal) : reçoit uniquement le maїs pendant 15 jours. - Le lot malnutris + métronidazole (Mal+MTZ) : reçoit le maїs et le métronidazole pendant 15 jours. Les 5 lots restants subissent tous une phase de malnutrition de 10 jours pendant la quelle ils reçoivent le maїs et une phase de réalimentation avec différents régimes durant 5 jours : Témoin n= 6 rats RC 15 jours Malnutris n= 6 rats Maïs 15 jours 48 rats Malnutris n= 6 rats Maïs + MTZ 15 jours Renutrition n= 6 rats RC 5 jours Malnutrition n= 30 rats Maïs 10 jours Renutrition n= 6 rats FL 5 jours Renutrition n= 6 rats FL + MTZ 5 jours RC : Régime conventionnel.(ONAB) FL : Formule lactée. (Lait Celia 2eme age) Symbio : Symbiotique. (Probionat Safetynat) MTZ : Métronidazole. (Antibiotique) Renutrition n= 6 rats RC + MTZ 5 jours Renutrition n= 6 rats FL+ MTZ+Symbio 5 jours Après 15 jours de l’expérimentation Figure 5 : Schéma des différentes étapes du déroulement du protocole expérimental. Sacrifice de l’animal - Le lot (RC) : est renutris avec le régime conventionnel (ONAB). - Le lot (FL) : est renutris avec la formule lactée (Célia 2eme age). - Le lot (FL+MTZ) : reçois avec la formule lactée un antibiotique (le métronidazole). - Le lot (RC+MTZ) : reçois avec le régime conventionnel le métronidazole. - Le lot (FL+Sym+MTZ) : en plus de la formule lactée et le métronidazole ce lot reçois un symbiotique (Probionat Safetynat). 3. REGIMES ALIMENTAIRES : 3.1. Le maïs : Nous utilisons pour l’induction de la malnutrition protéique un régime à base de maïs. Ce régime, proche de celui consommé par les enfants sévèrement malnutris dans les pays en développement, est caractérisé par un déficit en vitamines, oligo-éléments et en acides aminés notamment en méthionine et lysine (Ribeiro et al., 1998). (Tableau 4) 3.2. Régime conventionnel : Le régime conventionnel (ONAB) est un aliment destiné aux rats d’élevage (SARL la ration Bouzaréah - Alger), il est riche en matière organique, en minéraux et en vitamines, il constitue l’aliment de référence pour les rats témoins (Tableau 5). 3.3. La formule lactée : La formule lactée utilisée est le lait Célia 2eme âge (Célia ® Caron, France). Il est présenté sous forme de poudre, enrichi en fer, 13 vitamines, sels minéraux, calcium et acides gras essentiels, sa valeur énergétique est de 482 kcal / 100g de poudre soit 2015 kjoul/100g de poudre (Tableau 6). Tableau 4: Composition du maїs (Groupe ONAB – Mostaganem, Algérie) Produits % par 100g Produits % par 100g Humidité 12,2 Fibres brutes 1,3 Protéines 8,4 Cendres 1,1 Glucides 73,9 Calories 370 Kcal Graisses 4,5 Tableau 5: Composition du régime conventionnel (ONAB). Constituant analytique Constituants analytiques Pourcentage Produits bruts % 23 Matière grasse brute 0,43 Cellulose brute 4 Humidité 12 Cendres brutes 5,5 Cendres insolubles dans HCL 2 Composition minérale Sels minéraux mg/kg Sels minéraux mg/kg Phosphore 5900 Manganèse 90 Calcium 3300 Fer 240 Sodium 1900 Cuivre 30 Potassium 6700 Zinc 83 Magnésium 2000 Iode 3 Composition vitaminique vitamines mg/kg vitamines mg/kg Vit A 7500 UI/kg Vit PP 75 Vit D3 1500 UI/kg Vit E 30 Vit B1 7 Vit K3 2,5 Vit B2 6,5 Acide folique 0,5 Vit B3 16,5 choline 1600 Tableau 6 : Composition de la formule lactée (lait Celia 2eme age). Eléments / 100 g de poudre Calories 482 kcal Protéines Eléments / 100g de poudre Vitamine D3 350 UI 15 grs Vitamine E 6.8 UI Glucides 56 grs Vitamine K1 39 µg Lipides 22 grs Vitamine B1 300 µg Fer 9.2 mg Vitamine B2 1 mg Magnésium 63 mg Vitamine B6 340 µg Zinc 4.9 mg Vitamine B12 2 µg Calcium 705 mg Vitamine C 70 mg Phosphore 504 mg Acide folique 100 µg Manganèse 58 µg Acide pantothénique 3 mg Cuivre 340 µg Biotine 11 µg Iode 68 µg Choline 35 mg Sodium 235 mg Taurine 31 mg Potassium 700 mg Carnitine 14 mg Chlore 504 mg Inositol 23 mg Vitamine A 1700 UI Niacine 5.5 mg 3.4. Antibiotique (Métronidazole) : Le Métronidazole est un antibiotique appartenant à la famille des Nitroimidazoles. Il est utilisé pour le traitement des infections liées à des bactéries anaérobies ainsi qu'à des protozoaires. L’activité de la molécule est liée à la présence du groupe NO2 sur un carbone du noyau imidazole, avec une courte durée de vie mais hautement cytotoxique, la molécule provoque des dommages surtout au niveau de l’ADN de la bactérie. Le métronidazole présente une résorption digestive rapide et pratiquement complète (90 à 100%), sa distribution atteint tous les tissus particulièrement le foie, les reins et le tube digestif. Sa demi-vie est en moyenne de 8 heures (6 à 9 heures). Le Métronidazole (HIKMA Pharmaceuticals, Jordanie) aux doses employées (1mg /ml d’eau de boisson ad libitum) perturbe le microbiote intestinale en provoquant la surcroissance des bacilles gram- dans le caecum (Berg, 1981a), ce qui permet d’étudier l’influence simultanée de la malnutrition et du traitement antibiotique. 3.5. Le symbiotique : Le Probionat Safetynat (SAFETYNAT Limited Epps Building-Bridge Road, France) utilisé dans notre protocole expérimental est un complexe probiotiques /prébiotiques. C’est un mélange de Lactobacillus et de Bifidobacterium supplémenté d’une base de Fructo-Oligosaccharide (Tableau 7). Le Probionat Safetynat se présente sous forme de gélule contenant environ 109 de germes dans un lyophilisat de 390 mg. Cette quantité a été mise en suspension dans 2 ml d’eau puis administrée à chaque rat quotidiennement par gavage. Tableau 7 : Composition du symbiotique (Probionat Safetynat) Lactobacillus Acidophilus Lactobacillus Caseï Lactobacillus Rhamnosus Bifidobacterium Breve 1 milliard de germe Le tous dans une base de Fructo-Oligo Saccharide 4. PROTOCOLE EXPERIMENTAL : 4.1. Etude microbiologique : 4.1.1. Dénombrement bactérien : Les rats des différents lots expérimentaux sont sacrifiés par dislocation cervicale, la dissection est réalisée le plus aseptiquement possible dans un champ stérile sous bec Benzen et un matériel de dissection stérile (Chaleur stérile 170°c). Successivement, la rate, le foie, les GLM et le contenu caecal sont prélevés, pesés, ® broyés et homogénéisés à l’aide d’un stomachaire (Bag Mixer interscience - France) dans un volume de sérum physiologique stérile correspondant à une dilution au 1/10 par rapport à la masse de l’échantillon prélevé. A partir de chaque homogénat de fragment d’organe, on réalise des dilutions décimales. Un volume de 0,1 ml de chaque échantillon est déposé puis ensemencé dans un milieu de culture sélectif et électif le DRIGALSKI (voir annexe) pour le dénombrement des Entérobactéries. Après incubation pendant 24 heures à 37°c, les colonies bactériennes sont dénombrées entre 30 et 300 UFC (Unité Formant Colonie) puis exprimées en Log10 UFC/g de poids frais. 4.1.2. Observation macroscopique et microscopique: A partir des boites contenant des colonies bactériennes, nous avons noté en premier lieu l’aspect, la morphologie et la pigmentation des colonies bactérienne (viscosité, contour, couleur), puis nous avons réalisé la coloration de Gram (voir annexe). Les bactéries à Gram négatif apparaissent roses et les bactéries à Gram positif violettes. 5. ETUDE HISTOLOGIQUE : L’étude histologique est réalisée dans le but d’étudier l’impacte de la malnutrition protéique ainsi que l’effet de la réalimentation sur la morphologie et la croissance des cellules épithéliales. L’étude est effectuée sur des fragments d’iléon de rats soumis aux différents régimes expérimentaux. 5.1. Traitement des fragments : 5.1.1 La fixation : Les tissus sont fixés dans du formol à 10% pendant 24 h. Les solutions de formaldéhyde sont les fixateurs les plus répandus. On les utilise fréquemment à des concentrations variant de 10% à 20%. Le formaldéhyde à de nombreuses qualités : il pénètre rapidement, conserve bien les structures et n’entraîne pas de durcissement excessif ni de rétrécissement notable des tissus. Par contre, le stockage prolongé des échantillons provoque une rigidité excessive des échantillons, une faible coloration du noyau, ainsi que la formation d’un pigment brun dû à la dégradation de l’hémoglobine. 5.1.2 La déshydratation : Après fixation, les tissus ont été déshydratés dans 4 bains successifs d’acétone à l’étuve et à 56°C. Chaque bain dure 30 minutes. 5.1.3 La clarification : Cette opération s’effectue après la déshydratation. Les pièces sont placées dans un bain de toluène à l’étuve et à 56°C pendant 50minutes. 5.1.4 L’inclusion : L’inclusion est effectuée avec de la paraffine, qui est un mélange d’hydrocarbures solides à poids moléculaire élevé et à faible affinité. Ces substances sont caractérisées par leur indifférence aux agents chimiques. Les échantillons sont placés dans deux bains successifs de paraffine pendant une heure chacun puis coulés dans des moules en plastique à température ambiante. 5.2. Traitement des lames : Après inclusion à la paraffine, les blocs contenant le fragment sont coupés à l’aide d’un microtome à une épaisseur de 4 µm. 5.2.1 Etalement sur lames : Une fois les coupes terminées, elles sont mises sur une lame de verre recouvertes de colle (2 g d’albumine + 50 ml de glycérine dans 1000 ml d’eau distillée) puis placées sur une plaque chauffante réglée à une température convenable, inférieure à celle du point de fusion de la paraffine. A l’aide d’une pince, les plis de la paraffine sont tirés légèrement de chaque coté. Ensuite, l’ensemble coupe-lame est retiré de la plaque et égoutté, essoré au papier Joseph et mis à sécher. Avant de procéder à la coloration des lames, il faut les déparaffiner et les réhydrater. 5.2.2 Déparaffinage : Pour déparaffiner les lames, il suffit de les placer sur une plaque chauffante à 56°C et les mettre ensuite dans 2 bains successifs de toluène durant 2 minutes pour chaque bain. 5.2.3 Réhydratation : L’hydratation de l’échantillon se fait dans 3 bains successifs d’alcool éthylique de degrés décroissant (100°, 95°, 90°, 70°). Chaque bain dure 2 minutes. Le dernier est suivi d’un rinçage à l’eau courante. 5.2.4 La coloration : Nos lames ont été coloré à l’hémalun-éosine, qui représente la plus simple des colorations combinées. On a fait agir successivement un colorant nucléaire « basique » l’hématéine et un colorant cytoplasmique « acide », l’éosine. La coloration du noyau est bleu-noir et le cytoplasme rose à rouge. La préparation du colorant hématoxyline de Harris, utilisée pour colorer les noyaux se fait comme suit : Dissoudre 5g d’hématoxyline dans 50 ml d’éthanol Dissoudre 100g d’alun de potassium dans 1000 ml d’eau distillée en chauffant légèrement et retirer la solution du feu. Mélanger les 2 solutions. Faire bouillir le mélange, le retirer du feu. Ajouter avec précaution, par petites quantités 2,5 g d’oxyde mercurique. Chauffer de nouveau jusqu’à ce que la solution acquiert une couleur pourpre foncée. Retirer immédiatement du feu et refroidir aussitôt dans un grand récipient rempli d’eau. Filtrer avant usage. La coloration de nos lames se fait comme suit : Mettre les lames dans l’hématoxyline de Harris durant 2 à 3 minutes. Laver les lames à l’eau ordinaire. En cas de sur coloration, les lames sont trempées légèrement dans l’alcool chlorhydrique (100 ml d’alcool à 95° + 5 gouttes d’HCl à 1%). Bleuir dans une solution aqueuse saturée de carbonate de lithium (rinçage). Laver les lames à l’eau ordinaire. Mettre les lames dans un bain d’alcool éthylique 1 à 2 minutes. Colorer les lames à l’éosine alcoolisée (2 g d’éosine dans 100 ml d’alcool éthylique) pendant 5minutes. Rinçage des lames dans deux bains successifs d’alcool éthylique à 70° puis à 95°. Mettre les lames dans du toluène pendant 1 minute. Mettre entre lame et lamelle une goutte de baume de Canada ou d’eukitt. Laisser sécher puis observer au microscope. 5.3. Mesure des villosités : La mesure de la hauteur villositaire a été effectuée pour vérifier l’existence d’une atrophie villositaire chez les animaux malnutris par rapport aux témoins. 5.3.1 Principe : Les mensurations des hauteurs des villosités sont effectuées sous un microscope optique muni d’un micromètre oculaire. Pour déterminer le nombre de microns correspondant pour chaque objectif, nous plaçons sous le microscope un micromètre objectif qui est une sorte de lame présentant 200 divisions, chaque division correspond à 2 mm. Le micromètre oculaire comporte 100 divisions. Ces 100 divisions correspondent à 128 divisions sur le micromètre objectif pour l’objectif (x10). Puisque les 200 divisions sur le micromètre objectif correspondent à 2000µm, donc les 128 divisions correspondent à 1280µm. Pour l’objectif (x10) chaque division correspond à 12.8µm. 5.4. Comptage des lymphocytes intra-épithéliaux : 5.4.1 Principe : La technique utilisée pour le comptage est celle de Rouquette (1980). Pour chaque tissu, 3 comptages sont réalisés. Ces comptages se font sur 100 entérocytes. Le comptage des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE) sur 100 entérocytes recouvrent une étendue épithéliale suffisamment importante. Pour obtenir un comptage fiable des (LIE), deux conditions doivent être réunies : Effectuer la numération sur 100 entérocytes contigus. Renouveler ce comptage sur 3 champs différents et sur des fragments différents. Le comptage est effectué sur les fragments d’iléon de rats appartenant à différents lots. 6. ANALYSE STATISTIQUE : Au vu des effectifs réduits utilisés dans notre travail, nous avons, dans un premier temps posé l’hypothèse que les variables biologiques et physiologiques (nombre des LIE, taux des entérobactéries dans les organes) mesurées se distribuent selon la loi normale dans la population générale. Dans ces conditions, les moyennes sont comparées à l’aide d’un test T de Student pour les données appariées et non appariées. Le seuil de signification retenu est celui qui est habituellement considéré, soit 5 %. Résultats A. Approche anthropométrique 1. Cinétiques pondérales des rats selon le régime administré Durant notre expérimentation, les rats sont soumis à un régime de malnutrition pendant 10 jours puis reçoivent différents régimes de réalimentation pendant 5 jours. Ils sont pesés quotidiennement durant les 15 jours de l’expérimentation afin de suivre leur cinétique pondérale. Nos résultats montrent que la croissance du poids est variable d’un régime à un autre (Figure 6 et 7) . Le régime conventionnel induit une croissance pondérale normale chez les rats témoins. Le poids des rats varie de 123,67g ± 5,62 à 179,41g ± 9,59 au 15eme jours , alors qu’il y a une diminution significative du poids chez les rats malnutris et les rats malnutris + métronidazole (MTZ) comparés aux rats témoins, leur poids varie respectivement de 127,88g ± 6,97 à 116,87g ± 5,75 et 137,39g ± 5,43 à 123,32g ± 6,36. La différence est hautement significative (p< 0,0001) (Figure 6). L’effet des régimes de réalimentation sur la prise du poids sont présentés dans la (figure 7). Les résultats obtenus montrent que la réalimentation avec différents régimes que ce soit le régime conventionnel (RC), la formule lactée (FL) ou formule lactée + symbiotique (FL+Symbio), permet une prise de poids significative par rapport au groupe malnutris. Les variations du poids pendant la phase de réalimentation montrent que l’administration du MTZ n’influence pas la reprise du poids et ceci quelque soit le régime administré (RC+MTZ : 124,15 ± 9,22 g à 147,05 ± 11,63 g) ; (FL+MTZ : 123,55 ± 10,04 g à 124,32 ± 11,62 g ) ; (FL+MTZ+Symbio : 106,08 ± 6,17 g à 120,3 ± 6,84 g). Mal T Mal+MTZ Poids (gramme) 200 160 *** *** 120 80 40 0 Temps (jour) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Figure 6: Cinétiques pondérales des rats en phase de malnutrition protéique. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. T : Témoin, Mal : Malnutris, MTZ : métronidazole. On note une diminution hautement significative du poids chez les deux groupes de rats malnutris (Mal et Mal+MTZ) par rapport au groupe témoin. *** p<0,0001. FL+MTZ RC+MTZ FL+MTZ+Symbio RC FL Poids (gramme) 200 150 100 Phase de malnutrition 50 Phase de réalimentation Temps (jour) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Figure 7 : Cinétiques pondérales des rats en phase de réalimentation. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. RC : Régime Conventionnel, FL : Formule Lactée, Symbio : Symbiotique, MTZ : métronidazole. On observe une prise de poids significative dans tous les groupes réalimentés par rapport au groupe malnutris. B. Approche microbiologique 1. Pullulation des Entérobactéries au niveau du caecum Le niveau de pullulation des Entérobactéries dans le groupe malnutris (Mal) est de l’ordre de 7,29 ± 0,12, dans le groupe malnutris + métronidazole (Mal+MTZ) elle est de 9,25 ± 0,24. La différence est très significative par rapport au groupe témoin (5,3 ± 0,073) (p<0,0001). (Figure 8) La différence est très significative entre les deux groupes de malnutrition (Mal et Mal+MTZ) (p< 0,0001) ce qui semble indiquer que l’administration du MTZ a augmenté d’avantage la pullulation des Entérobactéries chez les rats malnutris. L’utilisation du symbiotique dans le régime de réalimentation a diminué la pullulation des Entérobactéries au niveau caecale (6,035 ± 0,22, p<0,0001). Par contre, les autres régimes de réalimentation sans symbiotique ne modifient pas cette pullulation et cela en présence ou en absence du MTZ (Figure 9). 2. Incidence de la translocation des Entérobactéries 2.1 Au niveau des GLM La translocation des Entérobactéries vers les ganglions lymphatiques mésentériques (GLM) est très significative chez le groupe Mal+MTZ comparé au groupe Mal (5,4 ± 0,31 vs 0,55 ± 0,6) (p< 0,0001) (Figure 10). Les groupes sous régime FL ou RC ne présentent aucune différence significative par rapport au groupe malnutris. Leur taux de translocation vers les GLM est respectivement de l’ordre de : 0,41 ± 0,34 et 0,89 ± 0,7.(Figure 11) Les groupes traités au MTZ pendant la période de réalimentation présentent une incidence de translocation non significative par rapport au groupe Mal. Ce taux est respectivement de l’ordre de 1, 36 ± 1,1 ; 1,17 ± 0,92 et 1,09 ± 1,21 chez les groupes FL+MTZ, RC+MTZ et FL+MTZ + Symbio. Log UFC/g de contenu caecal *** 10 *** 8 6 4 2 Regime administré 0 T Mal Mal+MTZ Figure 8 : Pullulation des Entérobactéries au niveau caecal en phase de malnutrition protéique. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. T : Témoin, Mal : Malnutris, MTZ : métronidazole. On remarque qu’il y a une augmentation très significative de la pullulation bactérienne chez les deux groupes de la malnutrition comparés au groupe témoin. *** p< 0,0001 Log UFC/g de contennu caecal 10 8 *** 6 4 2 0 RC FL FL+MTZ RC+MTZ FL+MTZ +Symbio Régime administré Figure 9: pullulation des Entérobactéries au niveau caecal en phase de réalimentation n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. RC : Régime Conventionnel, FL : Formule Lactée, Symbio : Symbiotique, MTZ : métronidazole. On note qu’il y a une diminution très significative de la pullulation des Entérobactéries dans le groupe FL+MTZ+Symbio par rapport au groupe Mal. *** p< 0,0001 Log UFC/g de GLM 6 *** 4,5 3 1,5 Régime administré 0 1 T 2 Mal 3 Mal+MTZ Figure 10 : Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau des GLM en phase de malnutrition. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. T : Témoin, Mal : Malnutris, MTZ : métronidazole. On remarque une translocation des Entérobactéries très significative dans le groupe Mal+MTZ. *** p< 0,0001 Log UFC/g de GLM 6 4,5 3 1,5 0 RC FL FL+MTZ RC +MTZ FL+MTZ +Symbio Régime administré Figure 11 : Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau des GLM en phase de réalimentation. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs standard. RC : Régime Conventionnel, FL : Formule Lactée, Symbio : Symbiotique, MTZ : métronidazole. On note une TB au niveau des GLM dans tous les lots expérimentaux mais elle n’est pas significative par rapport au groupe malnutris. Il semble que les régimes de réalimentation avec ou sans MTZ n’ont pas d’effets sur le taux de translocation des Entérobactéries vers les GLM. 2.2. Au niveau du foie L’incidence de translocation des Entérobactéries est significative (p<0,001) au niveau du foie chez le groupe Mal+MTZ (4 ± 0,23 vs 1,11 ± 1,22). (Figure 12). Par ailleurs, les régimes de réalimentation avec ou sans MTZ n’ont pas d’effet sur le taux de translocation des Entérobactéries vers le foie par rapport au groupe malnutris. La différence est non significative. (Figure 13) 2.3. Au niveau de la rate Le groupe Mal+MTZ présente une incidence de translocation significative par rapport au groupe malnutris (3,95 ± 0,45 vs 0,69 ± 0,76). Cela confirme d’avantage l’effet aggravant de cet antibiotique en cas de malnutrition (Figure 14). Dans la phase de réalimentation, la translocation des Entérobactéries au niveau de la rate n’est pas significative dans les groupes RC (0,74 ± 0,66) et FL+MTZ (0,61 ± 0,67) par rapport au groupe Mal par contre les autres groupes ne présentent aucune translocation d’Entérobactéries. (Figure 15) Il est à noter que les rats témoins n’ont pas présenté de translocation d’Entérobactéries vers aucun organe que ce soit les GLM, le foie ou la rate. C. Approche histologique Les figures 20 et 21 représentent une observation de villosités iléales d’un rat témoin à différents grossissement. Sur le plan structural, les villosités apparaissent longues et fines, bordées par un épithélium simple unistratifié, constitué de cellules cylindriques pourvues de noyaux Log UFC/g de foie 6 *** 4,5 3 1,5 Régime administré 0 1T 2 Mal 3 Mal+MTZ Figure 12: Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau du foie en phase de malnutrition. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. T : Témoin, Mal : Malnutris, MTZ : métronidazole. On note une translocation des Entérobactéries hautement significative dans le groupe Mal+MTZ. *** p< 0,001 Log UFC/g de foie 6 4,5 3 1,5 Régime administré 0 RC FL FL+MTZ RC+MTZ FL+MTZ +Symbio Figure 13 : Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau du foie en phase de réalimentation. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. RC : Régime Conventionnel, FL : Formule Lactée, Symbio : Symbiotique, MTZ : métronidazole. Il y a aucune différence significative de la translocation des Entérobactéries au niveau du foie chez tous les groupes par rapport au groupe malnutris. Log UFC/g de la rate 6 5 *** 3 2 Régime administré 0 T1 2 Mal 3 Mal+MTZ Figure 14 : Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau de la rate en phase de malnutrition. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. T : Témoin, Mal : Malnutris, MTZ : métronidazole. On remarque une augmentation très significative de la translocation vers la rate chez le groupe Mal+MTZ par rapport au groupe Mal. *** p<0,001. Log UFC/g de la rate 6 4,5 3 1,5 0 RC FL FL+MTZ RC+MTZ FL+MTZ +Symbio Régime administré Figure 15 : Incidence de la translocation des Entérobactéries au niveau de la rate en phase de réalimentation. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. RC : Régime Conventionnel, FL : Formule Lactée, Symbio : Symbiotique, MTZ : métronidazole. Il n’y a pas de différence significative dans les groupes RC ou FL+MTZ par rapport au groupe malnutris. réguliers en position basale. Le chorion est d’aspect fibreux contenant diverses cellules immunitaires, peu abondantes. En revanche, on distingue chez les rats malnutris un raccourcissement des villosités suggérant la présence d’une atrophie villositaire (Figure 22) ainsi qu’une infiltration importante des lymphocytes intra-épithéliaux (Figure 23). Les différents régimes de réalimentation utilisés semblent rétablir la hauteur villositaire (Figure 24, 26, 28 et 32) sauf pour le groupe RC+MTZ où on remarque la persistance de l’atrophie villositaire (Figure30). Le groupe FL+MTZ+Symbio présente des villosités régulières revêtues par des cellules cylindriques et caliciformes reposant sur un axe conjonctif vasculaire et ponctué de lymphocytes qui par fois s’insinuent entre les cellules épithéliales (Figure 33). Nous remarquons aussi que le nombre des cellules caliciformes est augmenté dans les groupes FL et FL+MTZ (Figure 27, 29). 1. Hauteur villositaire : La hauteur villositaire chez le groupe témoin est de 42,02 ± 1,88 µm. Elle est significativement diminuée dans le groupe malnutris (15,14 ± 1,49µm) et dans le groupe malnutris + métronidazole (11,35 ± 0,36 µm)(Figure 16), cette diminution de la hauteur se manifeste par une atrophie villositaire (Figure 22). La hauteur villositaire est significativement augmentée chez les groupes réalimentés avec le RC (20,9 ± 2,51 µm, p< 0,01) avec un taux de rétablissement de 13,69%. La hauteur villositaire chez le groupe réalimenté avec FL est de l’ordre de 27,94 ± 2,73 µm, p< 0,0001 avec un taux de rétablissement de 30,46% (Figure 17). Hauteur villositaire (µm) 50 40 30 20 *** *** 10 0 T Mal Mal+MTZ Régime administré Figure 16 : Hauteur des villosités en phase de malnutrition. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. T : Témoin, Mal : Malnutris, MTZ : métronidazole. Il y a une diminution hautement significative de la hauteur des villosités dans les deux groupes de malnutrition comparés au groupe témoin. *** p< 0,00001 Hauteur villositaire(µm) 50 40 *** ** 30 ** * 20 10 0 RC FL FL+MTZ RC+MTZ Fl+MTZ +Symbio Régime administré Figure 17: Hauteur des villosités en phase de réalimentation. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. RC : Régime Conventionnel, FL : Formule Lactée, Symbio : Symbiotique, MTZ : métronidazole. On note une augmentation significative de la hauteur villositaire dans tous les groupes comparés au groupe malnutris. * p<0,01. ** p< 0,0001. *** p< 0,00001. Dans le groupe FL+MTZ, la hauteur villositaire est de 24,74 ± 2,09 µm, (p<0,0001) avec un pourcentage de rétablissement de 22,84%. Et enfin, le groupe FL+MTZ+Symbio présente une hauteur villositaire de 35,84 ± 2,28 µm avec un taux de rétablissement de 49,24 % (p<0,00001) (Figure 17). Ces résultats suggèrent donc que le MTZ n’a pas d’effet sur le rétablissement de la hauteur villositaire et que le symbiotique a permis une meilleure restructuration comparé aux autres régimes de réalimentation. 2. Infiltration des LIE Dans le groupe témoin, on dénombre 15,83 ± 1,47 lymphocytes/100 entérocytes. Ce nombre est significativement augmenté dans le groupe Mal (23,16 ± 2,22 lymphocytes /100 entérocytes, p< 0,0001) et dans le groupe Mal+MTZ (25 ± 0,57 lymphocytes/ 100 entérocytes, p< 0,0001)(Figure 18, 21 et 23). En revanche, il n’y a aucune différence entre les groupes Mal et Mal+MTZ (p< 0,11). Nos résultats montre que le groupe RC présente une diminution significative du nombre de lymphocytes intra-épithéliaux (LIE) par rapport au groupe Mal (19 ± 1,41 lymphocytes/100 entérocytes Vs 23,16 ± 2,22 lymphocytes/100 entérocytes) (Figure 25). Par contre, il n’existe aucune différence chez les rats réalimentés avec la FL (21 ± 0,89 lymphocytes/ 100 entérocytes) et ceux réalimentés avec FL+MTZ (21,66 ± 2,87 lymphocytes/ 100 entérocytes) par rapport au rats malnutris (Figure 19). Ce pendant le groupe RC+MTZ et le groupe FL+MTZ+Symbio présentent une infiltration importante des LIE comparée aux autres groupes expérimentaux. (Figure 31 et 33). Nos résultats indiquent que la malnutrition modifie l’infiltration des LIE. Cependant, l’utilisation des différents régimes de réalimentation avec ou sans le MTZ semble maintenir cet effet. Lymphocytes/ 100 entérocytes 30 *** *** 25 20 15 10 5 Régime administré 0 T 1 Mal 2 Mal+MTZ 3 Figure 18 : Nombre des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE) en phase de malnutrition. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. T : Témoin, Mal : Malnutris, MTZ : métronidazole. On remarque une augmentation très significative du nombre de lymphocytes intraépithéliaux dans les deux groupes de malnutrition comparés au groupe témoin. *** p< 0,0001. Lymphocytes/ 100 entérocytes 30 25 20 * 15 10 5 0 RC FL FL+MTZ Régime administré Figure 19 : Nombre des lymphocytes intra-épithéliaux (LIE) en phase de réalimentation. n = 6 rats par groupe. Les valeurs reportées sont des Moyennes ± Erreurs Standard. RC : Régime Conventionnel, FL : Formule Lactée, MTZ : métronidazole. On remarque qu’il y a une diminution significative du nombre de LIE dans le groupe RC par rapport au groupe malnutris. * p <0,01. Lumière intestinale Villosités V Figure 20 : Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat témoin Les villosités sont longues est fines. Noyaux Figure 21 : Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée l’hémalun- éosine d’un rat témoin. L’épithélium est stratifié, constitué d’entérocytes cylindriques avec des noyaux réguliers en position basale. L’infiltrat lymphocytaire est peu marqué. Figure 22 : Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat malnutris. On observe une atrophie des villosités iléales. Figure 23 : Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat malnutris. Présence d’un nombre important de LIE. Figure 24 : Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel. On observe un léger rétablissement de la hauteur villositaire avec un élargissement de la villosité iléale. Figure 25 : Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel. On observe un léger décollement du chorion et l’infiltrat lymphocytaire n’est pas très important. Figure 26 : Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée pendant 5 jours. La hauteur villositaire est rétablis. LIE Cellules caliciformes Figure 27 : Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée pendant 5 jours On note une infiltration lymphocytaire avec apparition de nombreuses cellules caliciformes . Cryptes Figure 28 : Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole pendant 5 jours. On note la présence d’une hyperplasie des cryptes. Cellules caliciformes LIE Figure 29 : Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole pendant 5 jours. On note une infiltration lymphocytaire avec apparition de nombreuses cellules caliciformes . Villosités Figure 30 : Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel + métronidazole pendant 5 jours. On note la persistance de l’atrophie villositaire avec hyperplasie des cryptes. LIE Figure 31 : Observation au microscope optique (GX10) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec le régime conventionnel + métronidazole pendant 5 jours. On observe une infiltration très importante des lymphocytes. Figure 32 : Observation au microscope optique (GX10) d’un fragment d’iléon coloré à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole + symbiotique durant 5 jours. Le rétablissement de la hauteur villositaire est très important. LIE Cellules caliciformes Figure 33 : Observation au microscope optique (GX40) d’une villosité iléale colorée à l’hémalun-éosine d’un rat renutris avec la formule lactée + métronidazole + symbiotique durant 5 jours. On observe une infiltration importante des lymphocytes et apparition de nombreuses cellules caliciformes. Discussion Discussion Ce travail a été mené afin de vérifier l’impact de la malnutrition protéique (Mal) seule ou en association avec le métronidazole (Mal+MTZ) et l’effet de la renutrition à base de régime conventionnel (ONAB) ou de régime lacté (Célia 2ème âge) associées aux symbiotiques sur la croissance pondérale, la flore intestinale et la morphologie de la muqueuse intestinale. 1. Approche anthropométrique Les rats des différents groupes expérimentaux sont pesés quotidiennement pendant les quinze jours du régime afin de suivre leur cinétique pondérale. Les résultats obtenues montrent que la malnutrition protéique induit une perte significative du poids total de l’animal. Ceci suggère l’effet déficient du régime maïs en acides aminés essentiels. Nos données expérimentales sont en accord avec de nombreuses études qui ont confirmé l’impact d’un régime déficient en protéines sur la croissance pondérale (Deitch et al., 1987a; Dock et al., 2004). Les résultats de la phase de renutrition ont montré une prise de poids significative par rapport aux groupes malnutris mais ce rétablissement était faible comparé au groupe témoin. Plusieurs études ont utilisé différents régimes de réalimentation afin de développer un protocole de traitement contre la malnutrition protéique. Une équipe réunissant Médecins Sans Frontière, Epicentre et INSERM a utilisé une formule de réhydratation à base de lait recommandée par le WHO, cette formule a rétabli l’appétit des enfants malnutris et a permis la prise de poids corporel (Golden et Briend, 1993). En effet Brewster et al., (1997) ont démontré clairement dans une étude comparative entre le lait de vache et le maïs de soja chez les enfants souffrant de Kwashiorkor, que le régime de réalimentation à base de lait permettait chez ces enfants une amélioration dans la perméabilité intestinale et un gain important du poids corporel. Une autre étude récemment réalisée a utilisé le lait de soja comme régime de réalimentation chez des rats malnutris a montré qu’il permettait une prise de poids significative mais qui n’était pas importante comparé aux rats témoins (Fontenla de Petrino et al., 2007). Le même résultat a été observé chez des rats réalimentés avec l’aliment conventionnel (Dock et al., 2004). Pendant la phase de renutrition, nous avons ajouté le métronidazole (MTZ) aux différents régimes de réalimentation. Les résultats obtenus ont montré que le traitement antibiotique n’affecte pas la prise de poids corporel. En effet, il a été montré dans le projet de Kingston II (Jamaïque) que l’administration du métronidazole dans un régime de réalimentation (supplément energetique) n’influence pas la prise de poids et permet le gain corporel chez des enfants malnutris (Heikens et al., 1993). Par ailleurs, une équipe de chercheurs a testé l’impact de la consommation de symbiotiques et différents aliments chez des enfants sous antibiothérapie. Ces enfants ont reçu trois boissons à savoir un jus de fruit, un supplément nutritionnel (lipides, glucides, protéines), le même supplément associé à un symbiotique (Lactobacillus acidophilus et Bifidobacteria + Fructo-oligosaccharide « FOS »). La prise de poids a été observée chez tous les groupes d’enfant et elle était importante chez le groupe recevant le symbiotique (Schrezenmeir et al., 2004). 2. Approche microbiologique Nos résultats montrent une pullulation bactérienne caecale et une translocation des entérobactéries vers les GLM, le foie et la rate chez le groupe malnutris. En outre, l’incidence de la pullulation et la translocation des Entérobactéries sont plus significatives chez le groupe malnutris sous métronidazole. Il est admis que la muqueuse intestinale représente une barrière physiologique et immunologique qui empêche la translocation de la flore endogène et des toxines vers les organes systémiques (Deitch et al., 1987b; Lu et Walker, 2001). La flore intestinale joue également un rôle important dans la provocation ou la prévention de la translocation bactérienne (Berg, 1992). Il a été montré que la pullulation de certaines bactéries (Gram-) de la flore intestinale provoque la translocation bactérienne (TB) vers les GLM (Maddaus et al.,1989). Plusieurs études ont démontré que la malnutrition protéique altère la muqueuse intestinale, provoque la pullulation des Entérobactéries et le disfonctionnement du système immunitaire intestinal prédisposant à l’infection (Bistrian et al., 1974; Reynolds et al., 1986) et induisant la translocation bactérienne (Deitch et al., 1987a; Li Ma et al., 1989). En effet la malnutrition protéique diminue le nombre des lactobacilles et les anaérobies strictes en faveur des entérobactéries qui subissent une pullulation importante au niveau caecal (Deitch et al., 1987a; Poxton et al., 1997; Allori et al., 2000; Dock-Nascimento et al., 2007). Il a été montré que la pullulation et la translocation des Entérobactéries à point de départ digestif étaient la source commune de bactériémie chez des enfants sévèrement malnutris (Youssef et al., 1998). Ces résultats suggèrent donc que la malnutrition protéique constitue un facteur important dans le déclanchement de la translocation des Entérobactéries. En outre une étude réalisée par Deitch et al., (1992) a montré que les niveaux élevés d’endotoxines libérées par les bactéries chez des souris malnutris augmentent le taux de la translocation bactérienne. Récemment, il a été confirmé que la pullulation bactérienne et l’effet pathogène de ces bactéries (endotoxines) sont le facteur majeur de l’induction de la TB (Koh et al., 2006). La TB intestinale via le canal lymphatique induit l’activation de la réponse inflammatoire du GALT contribuant à des dommages de la microcirculation alors que celle via la voie hématologique conduit à la diffusion systémique de ces bactéries (Berg, 1999; Baumgart et Dignass, 2002; Koh et al., 2006). L’objectif d’une antibiothérapie n’est pas d’éliminer la flore intestinale mais de corriger la perturbation induite par la malnutrition protéique. Plusieurs agents antimicrobiens ont prouvé leurs efficacités in vitro mais puisque l’intestin est un réservoir qui rassemble différentes espèces bactériennes, avec différentes sensibilités aux antibiotiques, le traitement antibiotique demeure principalement empirique (Bouhnik et al., 1999; Quigley et Quera, 2006). Outre l’augmentation du pourcentage de souches résistantes de la flore endogène, les antibiotiques peuvent également provoquer sur le plan écologique une diminution de l'effet barrière en altérant la composition de la flore normale et favorisant l’implantation de bactéries pathogènes et la survenue d’une infection (Cohen et Varon, 1996; AFSSPS, 2001). Les travaux de Berg, (1981a) ont montré clairement que le traitement avec le métronidazole pendant seulement 4 jours perturbe l’écologie normale de la flore intestinale en augmentant la pullulation des Entérobactéries dans le caecum et induisant leur translocation vers les GLM. Le métronidazole agit spécifiquement sur les bactéries anaerobies strictes en diminuant leur nombre dans le caecum (Baines, 1978; Brook et Ledney, 1994) ce qui explique les taux élevés de pullulation et de translocation des Entérobactéries dans le groupe malnutris sous MTZ. En phase de renutrition, nos resultats ont montré que les différents régimes de réalimentations n’influencent pas le taux de pullulation ou de translocation des Entérobactéries vers les organes systémiques. Cela est probablement du à la courte durée de la phase de réalimentation (5 jours). En dépit des connaissances acquises dans le domaine de la pullulation et de la translocation bactérienne, les probiotiques et les prébiotiques demeurent un sujet d’actualité. Ils font l’objet de plusieurs travaux qui ont montré chez la souris et le rat que certains probiotiques Saccharomyces boulardii (Berg et al., 1993), Bifidobacterium longum (Suzuki et al., 1997), Propionibacterium acnes (Suzuki et al., 1997; Berg, 1999), Lactobacillus helveticus et Lactobacillus rhamnosus (Zareie et al., 2006), prébiotiques (Spaeth et al., 1990) ou symbiotiques (Asahara et al., 2001; Marotta et al., 2005) ont un effet protecteur contre la translocation bactérienne. Il a été montré chez des rats soufrant d’une affection hépatique que l’utilisation de certaines souches de Lactobacillus et de Bifidobactéries pendant huit jours étaient capables de réduire la pullulation des Entérobactéries au niveau du caecum et du côlon. Toutefois, certaines espèces de Bifidobactéries augmentaient le taux de translocation des Entérobactéries vers les GLM (Adawi et al., 2001). D’autres travaux ont montré chez des rats cirrhotiques qu’une bactériothérapie de neuf jours avec Lactobacillus acidophilus ou Lactobacillus GG n’induit pas de changement dans la flore intestinale et par conséquent ne réduit pas le taux de la translocation bactérienne vers les GLM (Wiest et al., 2003). Des études réalisées chez l’homme et l’animal ont démontré que le FOS (prébiotique) n’a pas d’effet sur la pullulation des Entérobactéries dans le caecum (Kleessen et al., 1997; Kleessen et al., 2001 ). Cependant, les travaux de Le Blay et al., (1999) et Kleessen et al., (2001) ont montré que le FOS stimule non seulement la pullulation des Bifidobactéries et des Lactobacilles mais également des Entérobactéries. Ces bactéries ont un pouvoir élevé de translocation (Oli et al., 1998; Kayama et al., 2000; Sakai et al., 2001). En effet, il a été prouvé que l’inuline et le FOS peuvent augmenter la translocation de salmonella (Sandra et al., 2003; Ten Bruggencate et al., 2004). Chez l’homme in vivo, l’absence d’effet protecteur d’un probiotique (Lactobacillus plantarum 299V) sur la translocation bactérienne vers les ganglions mésentériques (McNaught et al., 2002) a été confirmée par la même équipe et la même méthodologie pour un symbiotique associant Lactobacillus acidophilus, Bifidobacterium lactis Bb12, Streptococcus thermophilus, Lactobacillus bulgaricus aux oligofructosides (Anderson et al., 2004). 3. Approche histologique Cette dernière partie de notre travail consiste à montrer les changements induits par la malnutrition protéique et les régimes de réalimentation sur la morphologie épithéliale et sur le nombre des lymphocytes intra-épithéliaux. Nos résultats montrent une atrophie villositaire importante chez les rats malnutris comparé aux rats témoins. Ce qui concorde avec la littérature, qui montre que la malnutrition induit des changements morphologiques et structurales de l’épithélium intestinal qui se traduisent par une diminution de la prolifération des cellules épithéliales et une atrophie de la muqueuse intestinale et par conséquent conduit à la malabsorption, l’hyperperméabilité intestinale et la translocation de divers agents pathogènes a travers la muqueuse vers d’autres organes systémiques (Duque et al., 1975; Pond et al., 1996; Dock et al., 2004). Afin de rétablir les effets induits par la malnutrition protéique, nous avons soumis les rats à une phase de réalimentation de 5 jours avec différents régimes dont la formule lacté (lait Célia 2eme age). Il est admis que le lait et les produits laitiers représentent une importante source de protéines, ainsi le lait de plusieurs espèces (l’Homme et les bovins) est recommandé dans les processus de réalimentation (Koldovsky, 1989; Meisel et Bockelmann, 1999; Matar et al., 2000). Nous avons constaté dans nos résultats un rétablissement de la hauteur villositaire dans tous les groupes de réalimentation avec ou sans le métronidazole. Cependant le pourcentage de ce rétablissement diffère d’un groupe à un autre selon la nature du régime administré. Divers travaux ont montré que la quantité et la qualité des nutriments utilisés dans les régimes de réalimentation influencent le rétablissement morphologique et fonctionnel de la muqueuse intestinale (Poullain et al., 1989; Poullain et al., 1991; Zaloga et al., 1991; Lochs et al., 2006). En effet, une étude comparative entre le yaourt et le lait a montré que la réalimentation des souris avec du yaourt pendant 5 jours permet le rétablissement de la structure des villosités et l’amélioration de la fonction immunitaire intestinal (LIE, IgA, IgM, IgG) comparé à ceux réalimentées avec du lait (Cano et al., 2002). Les résultats d’une autre étude ont également montré une légère amélioration de la hauteur des villosités des souris réalimentées avec du lait pendant 7 jours mais il s’est avéré que le rétablissement était total après 14 et 21 jours de renutrition (Allori et al., 2000). Ces résultats suggèrent que la durée de réalimentation joue également un rôle important dans le rétablissement et l’amélioration de la morphologie et la structure de la muqueuse intestinale. Nous avons utilisé dans notre étude un symbiotique qui associe les Bifidobacterium et de Lactobacillus avec du FOS, la plupart des études menées sur les symbiotiques utilisent cette combinaison (Gmeiner et al., 2000; Bielecka et al., 2002; Swanson et al., 2002). Nos résultats ont montré que le groupe réalimenté avec ce symbiotique (FL+MTZ+Symbio) présentait un meilleur rétablissement de la hauteur des villosités, nous avons remarqué également l’apparition des cellules caliciformes. Plusieurs travaux ont confirmé le rôle important de certaines souches probiotiques dans le rétablissement de l’atrophie villositaire chez des rats et des souris malnutris (Ichikawa et al., 1999; Allori et al., 2000; Dock et al., 2004). Ces résultats sont vraisemblablement dues à la formation des acides gras volatils (AGV), par les probiotiques (Sakata et al., 1999), qui ont un rôle important dans la croissance et la différenciation des colonocytes (Roediger, 1980; Cherbut et al., 2003). Chez des rats malnutris, il a été montré que certains probiotiques permettent non seulement le rétablissement des villosités mais la restauration des cellules caliciformes (Dock-Nascimento et al., 2007). Il est admis que les lymphocytes intra-épithéliaux (LIE) sont les premières cellules immunitaires exposées aux antigènes luminaux et participent aux réactions inflammatoires (Tlascalova-Hogenova et al., 1995). Ils ont la capacité de synthétiser des cytokines comme l’INFγ et le TGF-β qui peuvent affecter l’épithélium (Viney et McDonald, 1992; Yamamoto et al., 1993). Des études utilisant des cultures intestinales fœtales démontrent que l’activation des cellules T et les cytokines libérées par ces cellules induisent l’atrophie villositaire et l’hyperplasie des cryptes (MacDonald et spencer, 1998 ; Evans et al., 1992) Nos résultats ont montré une augmentation des LIE chez les rats malnutris. Cela ne concorde pas avec les résultats observés chez des enfants malnutris qui ont présenté une diminution de l’infiltration lymphocytaire (Gendrel et al., 1992). Nous avons aussi remarqué une augmentation des LIE chez les rats réalimentés avec les différents régimes. Cette augmentation du nombre des LIE suggère l’activation du système immunitaire local suite à la translocation bactérienne observée chez ces rats. En effet une étude réalisée chez l’Homme a démontré que la TB est associée à une augmentation significative de la réponse immunitaire intestinale locale (Woodcock et al., 2001) défiant les résultats qui montrent que la TB se produit suite à une réduction de la réponse immunitaire (Deitch et al., 1991; Xu et al., 1998). Conclusion Conclusion Le but de notre travail est de vérifier chez le rat malnutris et sous antibiothérapie si les protocoles de renutrition à base de régime conventionnel (ONAB) ou de régime lacté (Célia 2ème âge) associées aux symbiotiques ont un effet bénéfique sur la reprise de la croissance pondérale, le rétablissement de l’équilibre de la flore bactérienne intestinale et la réparation de la muqueuse intestinale. Les résultats obtenus ont montré que durant la phase de malnutrition il y a une diminution de la croissance pondérale, cette dernière augmente pendant la phase de renutrition avec les différents régimes en présence ou en absence du métronidazole. Dans un deuxième temps, nous avons évalué dans la phase de malnutrition et de renutrition les taux de pullulation des Entérobactéries au niveau caecal et l’incidence de la translocation de ces bactéries vers les GLM, le foie et la rate. Les résultats obtenus ont démontré que la malnutrition provoque une pullulation des Entérobactéries au niveau caecal et la translocation de ces dernières vers les GLM, le foie et la rate, ces résultats étaient considérablement augmentés dans le groupe malnutris + le métronidazole. D’autre part, les régimes de réalimentation avec ou sans métronidazole n’ont pas modifié les taux de pullulation et de translocation des Entérobactéries, sauf pour le groupe recevant le symbiotique qui a montré une diminution de la pullulation des Entérobactéries au niveau caecal Dans la dernière partie de notre travail, nous avons voulu observé l’effet de la malnutrition ainsi que les régime de réalimentation sur la hauteur des villosités intestinales et le nombre des LIE. Nos résultats montrent que la malnutrition affecte considérablement la hauteur villositaire. Une atrophie villositaire a été constaté chez ces animaux. Le rétablissement de la hauteur villositaire a été observé dans tous les groupes de réalimentation mais à un degré différent. Le groupe recevant le symbiotique a présenté un rétablissement important. Une augmentation des LIE a été constatée dans tous les groupes que ce soit les groupes de malnutrition ou ceux de la phase de réalimentation avec ou sans le métronidazole. Annexe Annexe Composition du DRIGALSKI Peptone Extrait de viande Extrait de levure Lactose Désoxycholate de sodium Cristal violet Bleu de bromothymol Thiosulfat de sodium Agar Eau distillé 15g 3g 3g 15g 1g 0.005g 0.08g 1g 15g qsp 1000 ml Après avoir ajusté le pH à 7.4, le milieu est stérilisé à 120°C pendant 20 minutes en autoclave. Etapes de la coloration de Gram : 1. Réalisation du frottis fixé : sur une lame, déposer une goutte d’eau stérile. Ajouter à l’anse de platine stérilisée une goutte de la colonie isolée. Etaler et fixer à la chaleur. 2. Ajouter le Violet de gentiane et laisser agir 1 minute ; Rincer à l’eau distillée. 3. Ajouter le Lugol (solution aqueuse d’iode et d’iodure de potassium) et laisser agir pendant 30 secondes ; Rincer à l’eau distillée. 4. Décoloration à l’alcool (éthanol à 90°) pendant 10 à 5 secondes ; Rincer à l’eau distillée. 5. Recolorer à la Fushine de Ziehl et laisser agir pendant 1 minute ; laver doucement à l’eau distillée. 6. Sécher la lame. 7. Observation microscopique à l’immersion à l’aide d’un microscope biloculaire LEITZ équipé d’un dispositif de microphotographique ORTHOMAT automatisé. Références Bibliographiques Références bibliographiques AFSSPS. Agence Francaise de Sécurité Sanitaire et de Produit de Santé. Prescription des Antibiotiques en Odontologie et Stomatologie, 2001. 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