Les lycéens rejoignent le combat des anti-CPE

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Les lycéens rejoignent le combat des anti-CPE
❙ VITROLLES
❙
Mercredi 15 Mars 2006
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SOLIDARITÉ
CARNAVAL
"Provence-Himalaya" ouvre ses portes
Des Cubains pour l’atelier de percus
L L’association "Provence-Himalaya", créée en 2004, reconduit
ce dimanche 19 mars son action de soutien à la cause tibétaine
avec un programme convivial et militant à la Salle des fêtes. Dès
13 h 30, le public sera sensibilisé à la sauvegarde du Tibet qui subit depuis 1949 l’occupation chinoise. Conférences, film et débat
alterneront avec la visite des stands, les spectacles de danses, les
chants traditionnels et autres dégustations de thés jusqu’à 20 heures. Une manifestation qui permettra au président Michel Lacave
(notre photo) de mobiliser de nouvelles initiatives.
Photo D.R.
L Invité par l'association "Massilia Cosmopolitaine", le groupe
cubain "La Familia Valera Miranda" anime aujourd’hui, de
14 h 30 à 16 h 30, un atelier de percussions à la Villa Mercadier,
avec des jeunes du centre social de l'AVES. En compagnie des
animateurs de la Maison pour tous, dont Mustapha qui s'occupe
de l'atelier dans le cadre de la préparation du Carnaval 2006, les
musiciens salseros invités par Mercedes (ci-contre) apprendront
aux jeunes à combiner manipulation d'instruments typiques en
rythme et déambulations.
Photo C.D.
● "Provence-Himalaya", Villa n˚ 7, Le Bosquet, 13127 Vitrolles.
) 04 42 79 73 54.
SAINT-PATRICK J - 3
● Pour tout renseignement : Massilia Cosmopolitaine
) 06 19 13 44 47 ou www.massiliaco.eur.st.
ÉDUCATION
Les lycéens rejoignent
le combat des anti-CPE
Dix danseurs de rock
vont mettre le feu
A l’issue d’une assemblée générale organisée autour du président national
de la FIDL, des centaines d’élèves ont défilé dans les rues pour manifester
D
La belle prestation de ces cinq couples devrait donner des ailes
à tous les amateurs de musique et de danse.
Photo P.Y.
L Samedi, à la Salle des fêtes, la Maison pour tous
(MPT) invite tous les amateurs
de musique irlandaise à célébrer la Saint-Patrick, au cours
d'une soirée originale qui devrait réunir tous les adhérents
de l'association mais aussi tous
ceux qui aiment l'ambiance des
pubs, comme on en trouve à
Dublin.
Chaque jour, La Provence
vous propose de découvrir un
des quatre groupes qui animeront cette soirée très spéciale.
Aujourd'hui, gros plan sur l’atelier de rock de la MPT qui va
détacher dix de ses plus dynamiques danseurs pour mettre le
feu sur la piste de danse. Ces
danseurs sont les élèves d’Anita Vignier, professeur diplômée d’État, affiliée à la Fédération française de danse sportive et membre de l’Académie
des maîtres de danse française
(AMDF). Elle enseigne aussi
à Miramas où elle a mené certains de ses élèves jusqu’au
plus haut niveau national durant quatre années consécutives, ce qui a valu au club le titre de meilleur club français.
A Vitrolles, à la salle du Pressoir, une trentaine de couples
suit régulièrement ses cours
avec un plaisir évident. La plupart de ces amateurs de rock
participeront d’ailleurs à la soirée, ce qui promet une belle
piste de danse. D’autant, qu’ils
n’ont pas qu’une corde à leur
arc : les autres standards de la
danse de salon ne leur sont pas
inconnus.
Rythmes trépidants
Quant aux cinq couples qui se
produiront samedi, ils peuvent
s’appuyer sur au moins
trois années de cours avec Anita Vignier et d’autres expériences préalables. Leur grâce et
leur dextérité, associées aux
rythmes trépidant des thèmes
musicaux sur lesquels ils évoluent, devraient donner des
ailes à tous ceux qui aiment la
musique, la danse et la fête.
P.Y.
Samedi 18 mars, de 20 heures
à 2 heures, à la Salle des fêtes.
Entrée 12 ¤, gratuit pour les - de
12 ans accompagnés.
Réservations au
) 04 42 89 80 77.
●
VIE CULTURELLE
Le cinéma met
le Maroc en lumières
epuis qu’un vent de colère souffle sur les universités du pays, de nombreux observateurs ont les yeux
braqués sur Vitrolles et le lycée
Mendès-France, où étudie le nouveau président national de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), la
deuxième fédération de lycéens. Et c’est logiquement de là
qu’est parti le mouvement qui a
agité les deux lycées de la ville,
hier. A 11 heures, des lycéens du
centre-ville étaient réunis autour
du jeune leader, Tristan Rouquier, pour une assemblée générale extraordinaire. A l’ordre du
jour, bien sûr, le Contrat première embauche qui est au centre de
la révolte étudiante depuis quinze jours.
"300 lycéens en faveur
de la grève"
"Nous souhaitions que les cours
soient banalisés, aujourd’hui, expliquait Tristan, à l’issue de cette
assemblée, afin d’organiser des
débats dans toutes les classes
pour expliquer aux élèves les risques auxquels le CPE les expose.
L’administration ayant refusé,
nous avons organisé une AG à laquelle 300 lycéens ont participé. À part 5 abstentions, l’ensemble des participants s’est prononcé en faveur de la grève et le blocage de l’établissement".
Le proviseur, Serge Bard, leur a si-
res" en proposant vendredi soir,
à partir de 18 h 30, une soirée
thématique "Spécial cinéma marocain".
Cette soirée débutera, à 18 h 30,
par la projection de : L’Enfant
endormi, un film de Yasmine
Kassafi avec Rachida Bakri et
Mounia
Osfour... l’histoire
d’une jeune femme enceinte
dont le mari est parti en Espagne au lendemain de son mariage. C’est un film bouleversant
qui a été plébiscité dans de nombreux festivals.
À 20 h 15, l’assistance sera
conviée à un buffet oriental préparé par le centre social de Calcaira. Puis à 21 h 15, projection
du second film de la soirée : Marock, de LaIla Marrakchi, avec
Morjana Allaoui et Matthieu
Boujenah. L’histoire se passe à
Casablanca, au milieu d’une jeunesse dorée, contraste saisissant
avec la réalité marocaine...
Pour Mathieu Labrouche, directeur du cinéma "Les Lumières"
et adepte des soirées à thème,
celle dédiée au Maroc s’imposait.
"Avec ces deux films totalement opposés, les acteurs nous
en offraient la possibilité, nous
l’avons saisie. Nous avons d’un
côté le Maroc traditionnel, proche de la réalité du terrain, et de
l’autre une jeunesse insouciante
vivant à Casablanca loin d’une
misère bien réelle. Avec des visions complémentaires, deux
films réalisés par de jeunes réalisatrices qui apportent une nouvelle énergie au cinéma marocain. J’espère, conclut-il, que
cette soirée va aussi apporter un
bon moment d’enrichissement
culturel."
La prochaine soirée à thème,
avec comme invité le Tibet,
aura lieu le 7 avril. Au programme film, documentaire et conférence.
M.S.
● Grande soirée marocaine,
vendredi 17 mars à partir de
18 h 30. Tarifs pour les deux films
et le buffet : 12 ¤ (plein),
9 ¤ (réduit). Renseignement et
réservations au :
) 04 42 77 90 77.
Plus "ségoléniens"
que royalistes
Les élus du conseil municipal, au moins ceux de la majorité,
se préparent à recevoir Ségolène Royal, la femme politique
qui monte dans les sondages d’opinion. Invitée par les
responsables de la fédération socialiste des
Bouches-du-Rhône, samedi 25 mars à Marseille, la
présidente de la Région Poitou-Charentes devrait faire étape
à Vitrolles, la veille au soir. Entre l’aéroport et la cité
phocéenne, un crochet par le Rocher, c’est vrai que ça ne
coûte pas grand-chose à celui ou celle qui doit le faire. Ça
peut surtout rapporter gros à ses hôtes. Surtout si au
moment de la désignation de leur candidat pour la course à
l’Elysée, que les adhérents du PS choisissent la compagne
de leur Premier secrétaire. Les Vitrollais qui l’auront reçu un
an auparavant auront alors beau jeu de dire qu’ils avaient su
anticiper. Ce qui en politique, encore plus que dans d’autres
domaines, est une preuve de savoir-faire et un gage de
réussite. En attendant, s’ils ne veulent pas heurter les autres
candidats du PS à l’investiture, les camarades locaux
peuvent toujours arguer du fait qu’ils sont plus "ségoléniens"
que royalistes. Et d’ajouter, en cas de retournement de
tendance, qu’ils ne l’ont jamais été plus que leur chef.
Renaud GUILIANI
ZOOM
Plusieurs centaines de lycéens ont défilé dans les rues de la ville, hier, en début d’après-midi. Aujourd’hui, un barrage filtrant est prévu à Mendès avant un déplacement à Marseille, jeudi. Photo P.Y.
gnifié de façon claire son point de
vue : "Les grévistes seront considérés comme absents, a-t-il assuré. Leur réaction, qui peut être
plus ou moins bien acceptée sur
un plan social, ne me dégage pas
de mes responsabilités, ni les parents des leurs : dans ces mouvements de groupe, la sécurité des
jeunes peut être mise en péril".
N’empêche. À 14 heures, au lieu
d’aller en cours, plusieurs centaines d’adolescents se sont rassem-
blées devant la grille du lycée où
un barrage filtrant était mis en
place : "Nous n’empêchons pas
ceux qui le souhaitent d’aller en
cours, précisait le leader de la FIDL. Nous souhaitons simplement
pouvoir les informer au passage
de la situation".
Les non-grévistes sont entrés en
classe alors que leurs camarades
ont entrepris une marche qui n’a
pas manqué de perturber la circulation. Le cortège s’est rendu au
lycée Monnet, à la Tuilière, où le
président a expliqué aux élèves
les enjeux de son action.
Aujourd’hui, un nouveau barrage
filtrant est prévu à Mendès-France. A la Tuilière, une assemblée
générale décidera ou pas de se
joindre au mouvement. En attendant, le déplacement à Marseille
prévu demain. Le point de ralliement est fixé à 8 heures, devant
l’établissement du centre-ville.
Aux Pennes, Prometer
joue avec la terre
P.Y.
Les élèves de Mendès apprennent
le théâtre comme s’ils y étaient
L
es enseignants de lettres
déplorent souvent les difficultés qu’ils rencontrent lorsqu’il s’agit d’intéresser
les jeunes générations au théâtre classique. Cela représente
pourtant, en classe de seconde,
une partie très importante du
programme officiel de français.
Les enseignants du lycée Pierre-Mendès-France ont donc décidé il y a quelques années d’inviter, aussi souvent que possible, des acteurs au sein de l’établissement, pour faire découvrir
aux élèves ces textes de façon
plus vivante.
Ainsi, jeudi dernier, deux classes de seconde de l’établissement ont accueilli la troupe Mosaïc 5, dirigée par Jean-Claude
Nieto. Quatre comédiens, dont
ce dernier, ont présenté avec le
talent qu’on leur connaît, des ex-
"Marock", l’histoire d’une jeunesse dorée de Casablanca, contraste
saisissant avec la réalité marocaine...
Photo D.R.
est une bien belle initiatiC’
ve qu’ont prise les dirigeants du cinéma "Les Lumiè-
HUMEUR
qui pose généralement de gros
problèmes aux élèves de seconde". La seconde classe concernée avait préalablement commencé la lecture de l’œuvre.
Les lycéens répliquent
aux comédiens
Deux classes de seconde ont accueilli la troupe Mosaïc 5, dirigée
par Jean-Claude Nieto (au centre).
Photo P.Y.
traits choisis de Tartuffe, la célèbre pièce de Molière. La première classe concernée n’avait
pas lu l’œuvre avant cette intervention. "Cela leur a permis de
découvrir le texte avec toute
son intensité, confiait Stéphanie
Bejian, professeur de français.
J’espère qu’ils parviendront
mieux à appréhender cette pièce
Les lycéens n’en semblaient pas
moins intéressés. D’autant que
pour donner du piment à l’affaire, le metteur en scène a choisi
en début de séance trois élèves
pour figurer trois des principaux personnages de la pièce et
donner la réplique aux comédiens.
Les expressions et les réactions
des spectateurs étaient la preuve, s’il en faut, de la réussite de
cette opération. Quant aux enseignants, ils sont bien décidés
à renouveler dès que possible
ce type d’opération.
P.Y.
VIE DES ASSOCIATIONS
"Les Copains du Village" ont un toit
I
ls exultaient de joie mercredi dernier, les "Copains du
village". Ils venaient enfin
de recevoir du CCAS les clés de
leur local. Robert Girod, leur président était reconnaissant à la
municipalité : "Enfin nous sommes installés à Emile-Bouillac
sur la place Jules-Ferry du
Vieux-Village", déclarait-il. Et
les projets sont nombreux :
d’abord, l’inauguration officielle
avec apéritif et repas dimanche
2 avril. Suivront concours de
contrée, de boules, jeux de société, lotos et sorties.
Cette salle de 80 m2 qui donne
sur une grande cour extérieure
permettra dans l’avenir d’accueillir les plus jeunes autour
d’un baby-foot et d'un ordinateur
car "il n'y a pas d'âge pour être
un "Copain du village".
C.D.
Tous les jours de 15 à 19 heures.
Inscriptions pour le repas
inaugural : dernier délai le
23 mars. ) 04 42 15 01 75.
Patricia Cassone aime à transmettre son art de céramiste depuis
une dizaine d’année.
Photo D.R.
L Un lieu minuscule au cœur
du vieux village des Pennes-Mirabeau. Il s'agit d'une
école. Plus précisément d’un
centre de formation pour découvrir la céramique, approfondir sa pratique si on la possède déjà, avancer dans ses recherches et son travail personnel si on est déjà initié.
Les Pennois ne savent pas
tous que cette école dirigée
par Patricia Cassone, qu'elle
créait il y a dix ans avec Fabienne Scaramiglia, a peu à
peu gagné en notoriété au
point d'être connue bien au-delà du grand Sud, dans toute la
France, et à l'étranger. Pour
preuve, la venue d'une artiste
japonaise à la fin du mois.
"Elle vient montrer la technique de la terre crue, souligne
Patricia. J'ai fait la connaissance de Tomoko Okuda l'année
dernière lorsque j'étais en résidence au Japon, où j'avais eu
l'opportunité d'exposer en
compagnie de quatre céramistes japonaises. Nous ferons
une expérience semblable à
Paris du 18 au 30 mai prochains dans une galerie au cadre japonais."
Parcours et projets
personnalisés
●
L’association a enfin reçu du CCAS les clés de son local qu’elle attendait depuis si longtemps. Robert Girod, le président était ravi et débordant de projets.
Photo C.D.
Fabienne Scaramiglia détaille
le fonctionnement du centre
Prometer : "Nous avons chaque année une bonne cinquantaine de stagiaires. Les demandes sont très différentes, et
nous essayons de suivre chaque cas particulier. Certains
ont déjà un projet professionnel à concrétiser, d'autres ont
simplement envie de toucher
la terre, d'autres encore se destinent à un métier d'animateur
dans ce domaine. Chaque parcours est différent et notre
écoute et notre suivi sont personnalisés."
Passion et démarche
pédagogique
Cette démarche pédagogique
pour faire partager la passion
de la céramique est unique en
France, mais commence à faire des émules.
"Les stagiaires et les artistes
viennent parfois de très loin,
note Fabienne. C'est pourquoi
nous recherchons des hébergements en chambres d'hôte ou
studios à louer, à la semaine,
ou parfois pour plusieurs
mois. Il s'agit d'ailleurs d'un
formidable échange culturel,
et les personnes qui disposent
d'un hébergement ne doivent
pas hésiter à nous contacter".
Patricia Cassone ne peut
qu'être fière du retentissement
de Prometer. "Toutes ces démarches, ces rencontres internationales enrichissent notre
culture de l'art de la céramique, la nôtre comme celle des
stagiaires."
Vous vous sentez l'envie de
toucher la terre ? Voire de
vous créer une activité ? N'hésitez pas à contacter Prometer.
Renseignement sur le site web
www.ceramique-prometer.com
ou par téléphone au
) 04 42 02 56 81.
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