Des fonds en comble - 8,2 Mo - pdf
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DES FONDS EN COMBLE 20 ans d’Archives des Communes et du Monde du Travail à la Direction des Archives du Calvados (1992 - 2011) Hélène BONNAMY Attachée de conservation du patrimoine responsable des archives du Monde du Travail depuis 2010 Martine LE ROC’H MORGERE Conservateur en chef du patrimoine responsable des archives du Monde du Travail de 1994 à 2010 Jean-Marie LEBEURIER Attaché de conservation du patrimoine responsable des archives des communes depuis 1991 Sous la direction de Louis LE ROC’H MORGERE Directeur des Archives du Calvados © Direction des Archives du Calvados 2011 2 INTRODUCTION 3 Les Archives du Calvados se présentent comme un imposant bâtiment renfermant un trésor bien gardé. Les jeunes élèves reçus par le Service éducatif imaginent que les étroites fenêtres des magasins sont des meurtrières « pour se défendre contre les attaques ». En fait, cette immobilité de façade voile un organisme bien vivant, dont la fonction est de digérer des masses énormes de documents administratifs, incessamment produits à notre insu, qui lui arrivent régulièrement d’environ 450 directions et services relevant du Conseil Général du Calvados et de celles de l’Etat dans le département et la région (Caen étant le chef-lieu de la Basse-Normandie). Les digérer, cela veut dire les trier, faire éliminer tout ce qui est devenu inutile à l’administration et au citoyen dans ses droits ou, ensuite, à l’histoire (entre 5 et 13 km selon les crus et depuis peu quelques giga-octets, mais ce n’est qu’un début), puis classer, conserver et valoriser les archives définitives restantes (plus de 600 mètres tous les ans). On compare souvent les archivistes aux bénédictins. Il y a certes une filiation intellectuelle : les archivistes ne doivent pas se décourager devant un travail de longue haleine, affronter avec patience une masse de documents sans cesse renouvelée mais ils n’ont pas l’éternité devant eux… Ils doivent accompagner voire anticiper les mutations administratives et techniques. Bref, être de leur temps en plus des temps passés, maîtriser autant la rédaction des marchés publics et les bases informatiques que la paléographie et le latin. Il est vrai pourtant que l’archiviste n’est pas seulement un administrateur mais également un historien, le gardien de la mémoire de la collectivité. C’est pourquoi les Archives départementales ne sont pas chargées par la loi des seules archives du Conseil Général et de l’Etat, mais aussi de celles des notaires, des établissements publics et autres organismes chargés d’une mission de service public, des archives de certaines collectivités territoriales ; c’est pourquoi aussi elles s’intéressent aux archives privées. Jusqu’à ces dernières années, pour des raisons pratiques de rangement sur les rayonnages des magasins, ces masses étaient calculées en mètres linéaires (il est peut-être regrettable qu’on n’estime pas en poids le kilomètrage d’archives qui rentre annuellement, car cela donnerait une idée de la charge qui passe physiquement dans les bras des archivistes). Depuis peu, les archivistes calculent aussi en « poids » de données informatiques : à côté du kilomètre, ils parlent désormais de mégaoctets, de teraoctets voire de petaoctets de données à traiter. Depuis longtemps le législateur s’est soucié du sort des archives des 36 000 communes françaises, qui n’ont pas toujours – pour ne pas dire le plus souvent – les moyens de conserver ni communiquer correctement leurs archives, pourtant irremplaçables : ainsi les délibérations municipales sont tenues en un seul exemplaire, de sorte que perdre un de ces registres, c’est perdre définitivement tout un pan d’histoire de la commune. La réglementation prévoyant le dépôt aux Archives départementales des communes de moins de deux mille habitants a pu paraître rigoureuse ; les communes du Calvados l’appliquent volontiers, comprenant bien son intérêt. Le pôle spécialisé de la Direction des Archives assure gratuitement le classement, l’inventaire et la conservation, voire le microfilmage et la numérisation, dans des conditions optimales, des archives communales. Ce patrimoine devient dès lors aisément accessible aux chercheurs, simples citoyens ou historiens. Depuis peu, les délibérations sont même mises en ligne. Mais qu’on ne se méprenne pas : ce transfert de charges ne vaut pas dépossession : les documents peuvent retourner en mairie pour tous besoins administratifs ou pour des manifestations culturelles auxquelles la Direction des Archives départementales et son Service éducatif peuvent s’associer. Il suffit de demander. L’intervention du Conseil Général du Calvados dans le domaine des archives privées est, naturellement, tout à fait facultative. Bien longtemps, il s’est agi de recevoir des petits lots d’archives seigneuriales, familiales, ou des papiers d’érudits, entrant comme un long fleuve tranquille dans les collections publiques. Il y a vingt ans, les choses ont brutalement changé. Il a fallu prendre une décision politique. La collectivité départementale pouvait-elle rester sans réaction à l’annonce du départ ou plutôt de la destruction des archives historiques de la Société Métallurgique de Normandie, puis de Moulinex (9 kilomètres d’archives !) et d’autres entreprises fermées suite aux mutations et aux crises économiques ? Ç’aurait été accepter qu’une part de la mémoire du département et du patrimoine de tous les Calvadosiens disparaisse. Pour réaliser ces sauvetages urgents (un « archivage de catastrophe » pourrais-je dire), le Conseil Général a créé un pôle des archives du Monde du Travail. Ce titre convenait mieux alors qu’aujourd’hui : sa mission s’est élargie aux archives de syndicats, d’associations, d’opérateurs culturels, d’universitaires, etc. Il s’est également intéressé aux archives d’entreprises bien vivantes. Evolution dont on ne peut que se réjouir. Je tiens à remercier ici les maires et les conseils municipaux ainsi que toutes les personnes privées, entreprises et associations qui ont fait confiance aux Archives du Calvados et leur ont facilité la tâche. Mais force est de reconnaître que, sur ces deux terrains, les équipes travaillent souvent dans des conditions difficiles : tris à faire dans des locaux poussiéreux sans chauffage ni électricité, accès parfois acrobatique, déplacements nombreux, manutentions toujours lourdes… C’est à ce prix que se constitue, chaque jour un peu plus, notre patrimoine archivistique. Cette brochure voudrait donner un aperçu des résultats de cette politique volontaire, résultats qui n’ont pas été acquis sans des efforts soutenus que ne soupçonnent ni le chercheur, dans le calme de la salle de lecture, ni l’internaute installé confortablement face à son ordinateur. Louis Le Roc’h Morgère Conservateur général du Patrimoine 4 Buste de Marianne par le sculpteur caennais Robert Douin (mairie d’Isigny-sur-Mer) 5 Galerie de portraits de douze des quatorze présidents de la IIIe République (archives communales déposées de Saint-Germain-du-Pert et d'Arromanches-les-Bains) LES ARCHIVES DES COMMUNES 21 décembre 1970 : une loi prescrit, dans le seul souci de sauvegarder le patrimoine archivistique communal, le dépôt obligatoire aux Archives départementales des archives anciennes des communes de moins de deux mille habitants. Celles-ci ne disposent pas, en règle générale, de locaux et de personnel spécialisé. Le législateur précise que "les registres d'état civil de plus de cent cinquante ans, les documents cadastraux ayant cessé d'être en service depuis au moins trente ans et tous les autres documents de plus de cent ans" conservés dans les communes de moins de deux mille habitants seront confiés aux Archives départementales. Quant aux communes de plus de deux mille habitants, possibilité leur est donnée par cette loi de conserver elles-mêmes leurs archives ou, si elles le souhaitent, de déposer à leur tour les plus anciennes aux Archives départementales. Dans le Calvados, certaines communes n'avaient pas attendu cette loi pour confier ainsi leur mémoire à un service spécialisé en ce domaine puisque Falaise en 1936 et Caen en 1944 avaient déposé leurs archives aux Archives départementales. Depuis 1970, la totalité des 650 communes de moins de deux mille habitants que compte actuellement le Calvados ont fait l'objet d'une visite d'inspection réglementaire. Hormis une dizaine de mairies qui ont perdu leurs archives anciennes lors de sinistres, un dépôt a pu être effectué de l'ensemble des documents qui ne leur sont plus utiles administrativement. En effet, avec l'accord des élus, c'est l'esprit de la loi qui est mis en pratique avec le dépôt anticipé des documents qui peuvent avoir un intérêt historique et ne revêtent plus un intérêt administratif. Il est préférable de sauvegarder dès maintenant un budget de 1950, une liste électorale de 1960... plutôt que d'attendre les cent ans "légaux" soit 2051 ou 2061. Le classement, la conservation et la communication de ces archives sont ainsi placés sous la responsabilité des Archives départementales. Conscients de cet avantage, sans aucun coût pour elles, de nombreuses communes de plus de deux mille habitants ont opté, par simple délibération, pour cette faculté et les archives communales les plus anciennes de 42 des 56 communes de plus de deux mille habitants (même celles qui ont perdu tout ou partie de leurs archives en 1944 : Caen, Vire, Condé-sur-Noireau, Pont-l'Evêque, Villers-Bocage, Biéville-Beuville, Saint-Contest...) sont ainsi conservées en 2011 à Caen par la Direction des Archives du Calvados. 6 Une équipe actuellement composée de cinq personnes, aidée d'un agent supplémentaire lors des prises en charge, compose le service des archives communales. Avec 150 mètres linéaires d'archives communales pris en charge (et parfois sauvés) par les Archives du Calvados annuellement sur ces vingt dernières années, le travail de classement ne manque pas pour des archives récupérées la plupart du temps en vrac dans des greniers, des placards ou des caves. Classer, répertorier, conditionner toutes ces archives afin de les mettre à disposition des chercheurs, telle est la mission de cette équipe. Une fois établis, les répertoires de ces archives sont remis aux maires et, également, mis en ligne (au format pdf) au fur et à mesure de leur rédaction : 385 sont actuellement consultables par Opérations de classement. Chantal Fierville et Jocelyne Dumartin, 2011 le biais d’internet (environ 2 kilomètres linéaires d'archives classées sur les 4 kilomètres d'archives communales pris en charge depuis 1970). Opérations de classement. Jocelyne Lair et Catherine Champeau, 2011 7 En plus des archives "communales", font l'objet d'un dépôt de sauvegarde les archives des syndicats intercommunaux, des communautés de communes, des sociétés d'économie mixte à compétence communale (la Société d'Equipement de Basse-Normandie, par exemple, dont certaines archives concernent des communes de la Manche et de l'Orne) et d'autres archives (archives paroissiales, archives de perceptions, archives des écoles) sauvegardées à l'occasion de déplacements en mairie. Dans le prolongement de cet effort de sauvegarde, le microfilmage systématique de certains documents (registres de délibérations y compris ceux du XXe siècle empruntés aux mairies, registres paroissiaux et d'état civil, anciens documents cadastraux, listes électorales, listes nominatives de recensement de population...) permet d'obtenir, en plus d'un Michèle Dupont, 1998. support de sauvegarde, une base pour une numérisation progressive de celle-ci, suivie d'une mise en ligne, évitant ainsi aux chercheurs un déplacement pour consulter des documents utiles pour leurs travaux. Une collecte systématique des bulletins municipaux est également pratiquée. A côté des documents habituellement conservés en mairie, d'autres archives peuvent exister parfois sur des supports différents du traditionnel papier : parchemin, calque voire plaque en marbre, contre-plaqué... Les quelques exemples mentionnés dans les pages qui suivent essaient d'illustrer la richesse et la variété de l'ensemble de ces documents trouvés en mairie dont certains ne sont pas des archives communales. 757 kilomètres de microfilms (masters) sont conservés aux Archives du Calvados en 2011 8 ADMINISTRATION GÉNÉRALE DE LA COMMUNE Registres de délibérations du conseil municipal, registres d'arrêtés, correspondance générale, assurance des bâtiments communaux... 9 Bulletins municipaux de Condé-sur-Noireau, 1967, mars 1987, été 2011 Couverture d'un registre de délibérations municipales, 1792-an VI (archives communales déposées de Méry-Corbon) ETAT CIVIL Registres paroissiaux et d'état civil, tables décennales, pièces annexes d'état civil, jugements de rectification d'actes... Registre paroissial de C... endommagé par les rongeurs et l’humidité, fin XVIIe s. (archives communales déposées de C...) Collection reliée de registres paroissiaux et d'état civil (1604-1852) de Saint-Martin-aux-Chartrains (archives communales déposées de Saint-Martin-aux-Chartrains) Registre paroissial restauré de Saint-Gervais de Mittois contenant les plus anciens actes de baptême conservés dans le Calvados,1526 a.s. (archives communales déposées de Mittois) 10 POPULATION, ECONOMIE SOCIALE, STATISTIQUE Recensements de population, enquêtes agricoles... 11 Enregistrement des garçons jusqu’à 15 ans et des filles jusqu’à 21 ans employés chez un serrurier, 1889 (archives communales déposées de Bény-sur-Mer) "Extrait de la pancarte et coustume royale de Normandie" gravé sur une plaque en laiton, XVIIe s. (archives communales déposées d'Argences) CONTRIBUTIONS, ADMINISTRATIONS FINANCIÈRES Documents cadastraux (plans, états de sections, matrices), rôles de taxes... Tableau d'assemblage d'un cadastre napoléonien surchargé d'annotations par un géomètre lors du remembrement, 1809 et XXe s. (archives communales déposées d'Ouilly-le-Tesson) 12 AFFAIRES MILITAIRES Tableaux de recensement des classes, recensement des chevaux et voitures, garde nationale, guerres, sapeurs-pompiers... Ecriteau en contre-plaqué indiquant l'emplacement de "l'Ortskommandantur" à Saint-Aubin-sur-Mer, Seconde Guerre mondiale (archives communales déposées de Saint-Aubin-sur-Mer) 13 Affiche sur l'occupation du Calvados par les troupes prussiennes, 1815 (archives communales déposées de Saint-Loup-Hors) Seconde Guerre mondiale Publications dactylographiées des informations émises par les radios alliées (13 juin - 20 août 1944) (archives communales déposées de Vaux-sur-Aure) Citation et attribution de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze à la commune de La Lande-sur-Drôme, 1948 (archives communales déposées de La Lande-sur-Drôme) Deux médailles sur coussinet des guerres 1914-1918 et 1939-1945 (archives communales déposées de La Lande-sur-Drôme) Plaques matricules de soldats allemands (archives communales déposées de Monteille) 14 AFFAIRES MILITAIRES Sapeurs-pompiers Veste et pantalon de sapeur-pompier (archives communales déposées de Saint-Denis-de-Méré), casque de sapeur-pompier de Saint-Pierre-sur-Dives (archives communales déposées de Percy-en-Auge) Diplôme (1924) et tableau de l’effectif de « la subdivision des sapeurs-pompiers de Soulangy à la date du 10 juillet 1927 » (archives communales déposées de Soulangy) Ci-contre : diplôme de la médaille d’honneur décernée à Victor Morel, sapeur-pompier, 1921 (archives communales déposées de La Graverie) Sac en toile pour transporter l'eau, par chaîne humaine, en cas d'incendie (archives communales déposées de Soulangy) 16 POLICE, JUSTICE, HYGIÈNE PUBLIQUE Arrêtés de police, passeports, permis de chasse, exploits d'huissiers, règlement sanitaire des communes... Documentation publicitaire pour feux d'artifice, années 1890 (archives communales déposées de Balleroy) 17 Affiche d'un arrêté du maire de Luc, retrouvée pliée en deux et rognée sur un côté pour servir de chemise, 1845 (archives communales déposées de Luc-sur-Mer) ELECTIONS Listes électorales, listes de vote, procès-verbaux... Affiches de propagande électorale, vers 1920 (archives communales déposées d'Aunay-sur-Odon) Echarpe de maire (archives communales déposées de Saint-Charles-de-Percy) 18 PERSONNEL MUNICIPAL Nomination, traitement... (secrétaire de mairie, garde-champêtre, cantonnier, sonneur de cloches...) Plaque en marbre en l'honneur d’un instituteur devenu maire (archives communales déposées de Saint-Martin-de-Mailloc) Plaque en laiton de Jacques Barré, garde-champêtre des "Iles-Bardel", vers 1832-1833 (archives communales déposées des Isles-Bardel) 19 Extraits de l’arrêté préfectoral de nomination de Jacques Barré, 4 décembre 1832 (archives communales déposées des Isles-Bardel) PROTOCOLE ET DISTINCTIONS HONORIFIQUES Visites officielles, médailles et décorations... Gravure illustrant le soutien apporté par la commune de La Cambe à l'alliance franco-russe, vers 1896-1898 (archives communales déposées de La Cambe) Souvenir de la remise des palmes académiques à un ancien maire de Fierville-les-Parcs, 1932 (archives communales déposées de Fierville-les-Parcs) 20 FINANCES DE LA COMMUNE Pièces comptables (budgets, comptes, factures...), legs... Budgets de Lisieux, 1830 et 2011 (archives communales déposées de Lisieux) Compte du receveur de la ville de Lisieux pendant la guerre de Cent Ans, 1426 (archives communales déposées de Lisieux) 21 La collection des comptes municipaux annuels de la ville de Lisieux conservée aux Archives du Calvados représente un ensemble assez exceptionnel qui s'étend presque sans discontinuer de 1426 à 2011. Facture et correspondance à en-tête, XXe s. (archives communales déposées de Saint-Michel-de-Livet) 22 BÂTIMENTS ET BIENS COMMUNAUX Mairie, école, église, presbytère, cimetière, monument aux morts, marais, landes, bruyères... 23 Plan-calque d'un projet de terrain scolaire d'éducation physique et sportive à Fourches, 1943 (archives communales déposées de Fourches) Plan établi à l'occasion d'un projet de restauration de l'église de La Roque-Baignard, 1877 (archives communales déposées de La Roque-Baignard) Article de presse du 4 avril 2008 relatant l'incendie survenu la veille dans la mairie du Breuil-en-Auge (journal Le Pays d'Auge, édition Littoral) Projet de construction de la mairie du Breuil-en-Auge : plan, 1898 (archives communales déposées du Breuil-en-Auge) 24 TRAVAUX PUBLICS, VOIRIE, MOYENS DE TRANSPORT... Chemins vicinaux et ruraux, plans d'alignement, chemin de fer, électrification, règlement d'eau des moulins... Plan d'alignement d'Orbec (partie de la première division), 1826 (archives communales déposées d'Orbec) 25 Affiche pour les fêtes organisées à Dives-sur-Mer à l’occasion de l'inauguration du chemin de fer, 1879 (archives communales déposées de Dives-sur-Mer) Extrait d'un plan d'alignement de Saint-Pierre-sur-Dives centré sur l'église et les jardins alentour, 1819 (archives communales déposées de Saint-Pierre-sur-Dives) 26 CULTES 27 Comptes de la fabrique... Supplique du maire de Montfiquet au roi Louis-Philippe pour demander l'érection de la succursale en cure. Il y décrit la pauvreté de la commune principalement composée de "bûcherons, sabotiers, charbonniers…", 1833 (archives communales déposées de Montfiquet) ASSISTANCE ET PRÉVOYANCE Bureaux d'assistance et de bienfaisance (puis bureaux d'aide sociale), protection des enfants du premier âge, enfants assistés... Déclaration d'un enfant trouvé avec sur son bras droit "un bracelet sur un ruban de soye avec deux cocardes aux deux bouts, le tout noir, ledit bracelet garny de petites perles et écry dessus n'aimons jamais ou soyons fidelle, avec deux oiseaux dans le milieu", 1759 (archives communales déposées de Caen) Secours accordés aux voyageurs indigents passant par Falaise, 1815 (archives communales déposées de Falaise) 28 INSTRUCTION PUBLIQUE, SCIENCES, LETTRES ET ARTS Fonctionnement des écoles (nomination des maîtres, caisse des écoles...), Monuments Historiques, théâtres et cinémas, sociétés sportives... 29 Fondation d'une école à Saint-Sever par testament de Gilles Lemesle, prêtre, 1692 (archives communales déposées de Saint-Sever-Calvados) Acquisition de matériel pour l'enseignement de la gymnastique à l'école de Saint-Sever, 1869-1874. (archives communales déposées de Saint-Sever-Calvados) Attribution de trois fusils à l'école de Saint-Sever pour l'enseignement du tir, 1881-1882 (archives communales déposées de Saint-Sever-Calvados) 30 ARCHIVES D’ORIGINE PRIVÉE Papiers de famille, chartriers... 31 Dessin d'un jardin particulier à La Cambe par Legendre, architecte-paysager, vers 1880 (archives communales déposées de La Cambe) Plan terrier de la seigneurie d'Auberville, 1759 (archives communales déposées d'Auberville) 32 ARCHIVES INTERCOMMUNALES Etablissements publics de coopération intercommunale (syndicats de communes, communautés de communes...) Statuts de "l'Association syndicale d'Hermanville - Lion-sur-Mer", 1883 (archives récupérées en mairie d'Hermanville) 33 Statuts du "Syndicat du marais de la Divette", 1938 (archives récupérées en mairie de Petiville) Rapport d’activité, 2007 (archives déposées de la Communauté de Communes Coeur-Côte-Fleurie) Fonds d’archives de l’ancien district et de la Communauté de Communes Coeur-Côte-Fleurie déposé aux Archives du Calvados en 2009 34 ARCHIVES DES SOCIÉTÉS D’ÉCONOMIE MIXTE Société d’économie mixte créée dans les années 1960, la Société d’Equipement de Basse-Normandie (S.E.B.N.) avait pour objet l’aménagement de zones d’habitation et de zones d’activités pour le compte de collectivités locales des trois départements. A sa liquidation dans les années 2000, certaines de ses archives furent transférées aux Archives du Calvados, et notamment celles des collectivités locales bas-normandes qui n’ont pas souhaité récupérer leur dossier. 35 Avant-projet d’un port de plaisance à Granville (Manche), plan 1966 (archives de la S.E.B.N. versées aux Archives départementales après la liquidation de cette société) Plan du lotissement de La Pinsonnière à Bellême (Orne) construit par la Société d'Equipement de Basse-Normandie, 1979 (archives de la S.E.B.N. versées aux Archives départementales après la liquidation de cette société) Avant-projet d’un port de plaisance à Granville (Manche), plan 1966 (archives de la S.E.B.N. versées aux Archives départementales après la liquidation de cette société) 36 AUTRES ARCHIVES RETROUVÉES EN MAIRIE Archives des écoles (registres d’appel des élèves, registres matricules...) Photographie de classe d'une école libre de filles, ouverte en 1886 à Saint-Aubin-sur-Mer, XIXe s. (archives communales déposées de Saint-Aubin-sur-Mer) 37 Cassette VHS des souvenirs de la destruction d'Aunay-sur-Odon en juin 1944 recueillis auprès des témoins par les élèves d'une classe de 3ème du collège d'Aunay-sur-Odon en 1987-1988 (archives communales déposées d'Aunay-sur-Odon) Notes prises par l'instituteur de Saint-Ouen-Le-Pin (archives retrouvées en mairie de Saint-Ouen-Le-Pin) Note de service de l'inspecteur primaire relayant auprès des instituteurs le souhait de l'inspecteur d'académie que ceux-ci notent sur des fiches les faits marquants en cette période de guerre, septembre 1914 (archives retrouvées en mairie de Saint-Ouen-Le-Pin) 38 AUTRES ARCHIVES RETROUVÉES EN MAIRIE Archives des notaires Registres des minutes du notariat de Saint-Martin-des-Besaces, 1807-1808 (retrouvés en mairie de Saint-Ouen-des-Besaces) 39 Registre de tabellionage de L’Hôtellerie, endommagé par l’humidité, 1670-1671 (retrouvé en mairie de Lisieux) Archives des justices de paix et des perceptions Minutes des jugements de la justice de paix de Tilly-sur-Seulles, 1808-1810 (archives retrouvées dans un bâtiment communal de Tilly-sur-Seulles, local de l'ancienne justice de paix) Comptes de gestion des communes du ressort de la perception de Ryes, fin XIXe s. (archives retrouvées en mairie de Ryes) 40 AUTRES ARCHIVES RETROUVÉES EN MAIRIE Archives des cultes Enregistrement dans la paroisse de Clarbec des personnes souhaitant être associées à la Confrérie de l'Adoration perpétuelle du Très Saint Sacrement, 1805 (retrouvé en mairie de Clarbec) 41 Affiche du pardon de Saint-Roch à Vimont, 1964 (retrouvée en mairie de Vimont) Couverture du bulletin paroissial de Saint-Germain-du-Crioult, 1902 Sermons du curé de Saint-Germain-du-Crioult, 1881-1889 (retrouvés en mairie de Saint-Germain-du-Crioult) Plaque matricielle pour impression d’une illustration dans une revue paroissiale de Saint-Germain-du-Crioult (retrouvée en mairie de Saint-Germain-du-Crioult) 42 France Charbons, presqu’île de Caen, début du XXe siècle LES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL 15 novembre 1993 : dernière coulée de la Société Métallurgique de Normandie, le seul complexe sidérurgique de l’Ouest, l’usine la plus importante du Calvados qui a employé des milliers d’ouvriers au XXe siècle. C’est une page de l’histoire économique du département qui est tournée. La société fait partie du groupe Usinor-Sacilor : les archives, mémoire de l’entreprise et de tous ceux qui y ont travaillé, risquent de partir en Lorraine. Le Conseil Général du Calvados décide alors de créer au sein de sa Direction des Archives un secteur « archives du Monde du Travail » qui aura pour mission de sauvegarder la mémoire des activités économiques et sociales au niveau départemental voire régional. Un premier tri sur place avant désinfection. Martine Le Roc’h Morgère, 2007 Les archives du Monde du Travail concernent les entreprises de droit privé, depuis la micro entreprise familiale ou la profession libérale jusqu’aux grandes sociétés anonymes centrées sur la région. S’y rattachent par extension les archives des syndicats ouvriers et patronaux ainsi que les associations jouant un rôle dans le tissu social et économique. Un fonds d’entreprise liquidée : ici « l’unité matérielle » est… la palette. Martine Le Roc’h Morgère et Francis Pruvot, 1999 44 Les Archives du Calvados sont à la disposition des personnes et organismes privés pour le tri, le classement et la conservation gratuite de leurs archives d'intérêt historique, éventuellement pour une campagne de microfilmage ou de numérisation de sécurité : statuts, procès-verbaux, correspondances, statistiques, dossiers, catalogues, plans, affiches, photographies, vidéos, objets… tout ce qui permet de comprendre la stratégie et l’évolution de l’entité, ses activités, sa position dans le contexte économique et social de son secteur, de sa région et de son époque. Enregistrement de l’entrée sur informatique. Rémi Pivet, 2011 Manutention au transpalette : après la manutention manuelle sur site, avant les manutentions manuelles aux Archives. Hélène Bonnamy, 2011 45 Le propriétaire peut choisir de donner ou simplement de déposer ses archives. Il y a toujours libre accès et peut retrouver rapidement ses documents et valoriser son patrimoine grâce aux instruments de recherche réalisés. Il va de soi qu'une opération de ce type fait l'objet d'une convention précisant et délimitant les modalités de communication des documents aux chercheurs futurs, universitaires ou Calvadosiens à la recherche de leur passé. Les Archives peuvent travailler au sein de l’entreprise ou de l’association ou, malheureusement, n’intervenir qu’à la disparition de l’entité. En près de vingt ans d’existence, le service (2,5 agents) a manipulé plus de 500 tonnes de dossiers et d’objets, dont la moitié en vrac, soit l’équivalent de 105 000 boîtes d’archives : actuellement, 5 km d’archives du Monde du Travail sont conditionnés et conservés aux Archives du Calvados, dont les deux tiers sont déjà consultables. Un acteur économique ou social vit dans le quotidien, est tourné vers l’avenir. Les Archives départementales sont là pour permettre de mesurer le chemin parcouru, retrouver ses racines, assurer ce lien entre l’entreprise, l’association et l’Histoire. Classement et inventaire. Annie Mousset et Martine Le Roc’h Morgère, 2001 Conditionnement et rangement en magasin. Marilyn Petit, 2011 46 INDUSTRIE Société Métallurgique de Normandie Le 21 mai 1910 est créée la Société des Hauts Fourneaux de Caen qui deviendra en1924 la Société Métallurgique de Normandie (SMN). Cette enclave ouvrière implantée au nord-est de Caen constituera une véritable ville dans la ville avec ses cités, son stade, ses écoles, ses clubs sportifs… L’usine sidérurgique est en constante expansion jusqu’en 1974, année où la production atteint un million de tonnes et emploie jusqu’à 6 000 personnes. En novembre 1993, une dernière coulée marque la fermeture du site sidérurgique de la SMN. Cent mille personnes au total y auront travaillé pendant ses 80 années d’existence. Suite à la fermeture du site, les Archives du Calvados prennent en charge près d’un kilomètre linéaire de documents. Le contrat de dépôt définitif est signé avec Usinor Sacilor dès le début de l’année 1994. Le fonds entré cette année-là sera complété les années suivantes par près d’une vingtaine d’autres entrées extraordinaires. En effet, différents fonds syndicaux nous sont parvenus depuis, aussi bien par les sections de l’entreprise que par les militants. En outre, les Archives départementales ont pu collecter plusieurs documents iconographiques sur le sujet et recevoir en don la documentation rassemblée par Alain Leménorel pour la rédaction de son ouvrage sur la SMN publié en 2005. 47 Ouvrier de la SMN en combinaison protectrice. Ce vêtement constitué de tissu recouvert d’aluminium poli permet de réfléchir la chaleur à 96 % et d’atteindre, à l’intérieur, une température inférieure à 40°C - L’usine : les laminoirs (train à fil n°2), cliché S.E.P.T., 1974 - Le personnel en 1948 : pendant la reconstruction de la SMN, l’usine tourne au ralenti avant le redémarrage des hauts fourneaux - La production : tableau réalisé en 1965 48 INDUSTRIE Société des Mines de Soumont Cette filiale de la SMN, créée en 1907, extrait le minerai de fer de gisements situés au sud de Caen pour les hauts fourneaux de Mondeville. Comme elle n’arrive pas à recruter sur place, elle fait appel entre les deux guerres à une main-d’œuvre étrangère, essentiellement polonaise. Entre 1941 et 1951, la SMS remet aussi en exploitation les mines de houille de Littry pour approvisionner la région en combustible. L’activité, stoppée en mai 1944, reprend en 1947. A la fin des années 1950, la SMS extrait chaque année plus d’un million de tonnes de minerai. Entre 1939 et 1972, la SMS absorbe les concessions de Barbery, Garcelles, Cinglais, Estrées, Gouvix et Perrières. Mais la crise de la sidérurgie des années 1970 rend le minerai de fer normand peu compétitif. En 1988, la SMN décide de ne plus utiliser le minerai de Soumont. La SMS disparaît en 1989. Le fonds d’archives, transféré par Usinor-Sacilor en Lorraine à la fermeture de l’entreprise, a été classé par Espace-Archives (groupe Arcelor) et 65 ml de dossiers papier ont été ensuite déposés par la Fédération Française de l’Acier aux Archives du Calvados en 2004. Ils couvrent toute l’histoire de ce qui fut l’une des sociétés minières les plus importantes de l’Ouest de la France. La sécurité : brouillon de note de service, 1954 49 La sécurité : - livret, 1972 - affiche, s.d. - suivi des affaissements miniers,1966 50 INDUSTRIE Tréfimétaux En 1891, Pierre Secrétan fonde une usine de fabrication de tubes de cuivre par électrolyse, procédé totalement innovant à l’époque. L’histoire, presque centenaire, de l’entreprise façonnera durablement la ville de Dives-sur-Mer : plus de mille salariés s’installent à Dives dans les cités construites par l’usine pour ses ouvriers. En outre, c’est à Dives que débutèrent les grèves du Front populaire qui ont ensuite touché tout le reste du Calvados. Au fil des décennies et au gré des restructurations, Tréfimétaux ne démentira pas la conscience de classe forgée par les luttes sociales. Les membres du Conseil d’administration, vers 1900 Lorsque le site divais de Tréfimétaux ferme ses portes en 1986, la direction Péchiney-Ugine-Kuhlman décidera de transférer les archives au siège du groupe. Les Archives du Calvados ont néanmoins pu conserver quelques sources historiques de l’entreprise de façon indirecte. En effet, d’anciens salariés ont bien voulu donner ou prêter les documents en leur possession. Ainsi, les Archives du Calvados conservent dans plusieurs fonds syndicaux déposés ou donnés (tant au niveau de l’entreprise que des unions départementales, régionales et des branches professionnelles) des documents sur l’histoire de Tréfimétaux ainsi qu’un grand nombre de documents iconographiques qui ont été prêtés pour numérisation. Groupe d’ouvriers avec leurs outils, 1900 51 INDUSTRIE France Charbons L’usine France Charbons, située à Caen, quai de Normandie, a fabriqué des boulets de charbon domestique jusqu’en 2008. Elle avait été créée à la fin du XIXe siècle par la famille Lamy, également armateur de la Société Navale Caennaise, à partir de la fusion de trois entreprises : la Société Charbonnière du Calvados, les Etablissements Allainguillaume et Pantin, et les Etablissements René Lamy. Le site France Charbons implanté sur sept hectares de la presqu'île portuaire de Caen a employé jusqu'à 200 « gueules noires ». Le charbon, en provenance de Grande-Bretagne mais également de Chine, était déchargé au port de Caen en tas ou dans des caisses de stockage pour être ensuite transformé en boulets. Alertés par la fermeture probable de l’usine, les Archives du Calvados prennent contact dès 2007 avec la direction de l’entreprise afin d’obtenir la conservation des archives historiques. La prise en charge des documents s’effectuera progressivement en 2007 et 2008. Elle sera complétée par la réalisation d’un reportage vidéo et photographique réalisés par la Direction des Archives départementales afin de témoigner des derniers moments de l’activité du site. Plan partiel des différentes structures de l’usine, détail de la cathédrale, s.d. Destruction de la « cathédrale », le plus grand bâtiment de l'usine et le plus emblématique du site, 2008 52 INDUSTRIE Moulinex S.A. La société Moulinex a été créée en 1954 par Jean Mantelet (1901-1991), inventeur du « moulin-légumes » et fondateur de la société éponyme en 1932. Il s’était installé à Alençon dès 1937. En 1963, Moulinex (électrique) absorbe Moulin-Légumes (mécanique). En 1969, la société est cotée en bourse et devient la filiale d’un groupe à dimension internationale. Dans les années 1970 et 1980, Moulinex est le premier fabricant de petit électroménager en France ; l’entreprise emploie près de 10 000 salariés et la marque est connue dans le monde entier. L’histoire de Moulinex reste cependant intimement liée à la Basse-Normandie : toutes les usines françaises, l’essentiel de l’administration et la recherche sont regroupés dans la région ou à ses frontières, même après le transfert du siège social du groupe à La Défense. La maladie puis le départ de Mantelet (1985-1990) coïncident avec le début du déclin. Les problèmes de succession et des choix stratégiques malheureux (micro-ondes, rachat coûteux de Krups…) aggravent la crise liée à la concurrence étrangère. Plusieurs usines ferment. En 2000 Moulinex fusionne avec Brandt (gros électroménager). Mais la situation financière empire. L’annonce du dépôt de bilan du nouveau groupe en septembre 2001 crée une onde de choc dans la région. SEB, l’autre grande entreprise française du petit électroménager, reprend la marque mais seulement une partie des activités ; la fermeture immédiate de 4 des 9 derniers sites français entraîne le licenciement de plus de 3 250 salariés, sans compter les suppressions d’emplois chez les soustraitants. Une série de procédures judiciaires sont engagées. 10 ans après, « l’affaire Moulinex » n’est pas close et seuls 2 sites français (Saint-Lô et Mayenne) sont encore en activité. Moulinex n’est plus normand. 53 Naissance d’une société anonyme, 1945 Des usines centrées sur la Basse-Normandie : rapport annuel 1982 Le personnel de Moulinex en France en 1994 54 INDUSTRIE Moulinex S.A. (suite) Dès l’annonce du dépôt de bilan, la Direction des Archives avait alerté l’administrateur judiciaire, les établissements calvadosiens et les syndicats sur le devenir des archives. Des négociations au niveau national ont abouti en avril 2003 à la dévolution aux Archives du Calvados de l'ensemble du fonds historique de l’entreprise non revendiqué par les organismes repreneurs (les dossiers de personnel et les plans des bâtiments de l'usine d'Alençon seraient repris par les Archives de l'Orne). Les 8 km linéaires concernés (hors dossiers nécessaires à la liquidation) étaient répartis sur 5 sites. Environ 200 ml (établissements de Bayeux, Cormelles-le-Royal et Falaise/Argentan) avaient été regroupés par les cellules liquidatives dans les usines du Calvados après éliminations en vue des ventes aux enchères. 2 400 ml de dossiers et objets étaient archivés ou abandonnés à Alençon (siège social, région Sud et usine) dans les bureaux, caves et ateliers. 5 400 ml avaient été externalisés par Moulinex (siège social, Krups France, région Nord) : 3 000 containers sélectionnés sur listing ont été transférés aux Archives départementales, les deux tiers restants ont été éliminés. A l’été 2004, l’ensemble du travail de pré-tri était terminé. Toutes les archives électroniques sur disquettes ont été jetées : faute du logiciel adéquat, elles étaient devenues illisibles. Sur les 230 tonnes manipulées par l’équipe du Monde du Travail, les différents tris ont permis de sélectionner 1 250 mètres soit 15 % d'archives susceptibles de présenter un intérêt historique (dossiers papier, photos, vidéos, objets) : les trois-quarts sont déjà dotés de répertoires provisoires. Avec les quelques 90 ml d’archives complémentaires entrées aux Archives du Calvados (syndicats CGT de Bayeux, CFDT d’Argentan, Bayeux et Cormelles, SYDIS ; mission MIRE), c’est la mémoire des Moulinex et un pan essentiel de l’histoire économique bas-normande qui ont été sauvegardés. 55 Les produits : rapport annuel 1995/1996 Création et production des fers à repasser à Alençon - coupe du fer n° 6, s.d. - prototype de coque plastique, s.d. - emboutissage des semelles : plan provisoire de la chaîne de fabrication, 1995 - emboutissage des semelles : échantillon, s.d. - sertissage des semelles : ergonomie du poste de travail, 1995 - le produit fini : « chronomate 50 », 1996 56 INDUSTRIE Ets Debrise-Dulac & Cie : calvados « Père Magloire » La société Debrise-Dulac est issue du regroupement de plusieurs sociétés, la plus ancienne datant de 1821. C’est en 1960 que les Etablissements Bourcier-Debrise & Cie rachètent la marque "calvados Père Magloire", déposée en 1925 par les Ets Bizouard (distillerie alors installée au Kremlin-Bicêtre). En 1967, Debrise-Dulac transfère son siège à Pont-l'Evêque où se trouvent déjà les chaix. La société est reprise en 1968 par Veuve Clicquot Ponsardin (Reims) : elle emploie 25 salariés. En 1998, Debrise-Dulac est revendue par le groupe LVMH à Pays d'Auge Finances, groupe familial normand, leader mondial du calvados. Lors du rachat de Père Magloire en 1998, la société Debrise-Dulac rapatrie de Reims à Pont-l’Evêque plusieurs palettes d’archives et fait appel aux compétences de la Direction des Archives du Calvados. Pendant un an, l’équipe va travailler régulièrement sur place sur les archives anciennes et intermédiaires, assez lacunaires. Les documents de société et les bouteilles anciennes sont conservés sur place. 25% des documents triés ont été déposés, soit 32 ml environ, de 1911 à 1999. Les Archives du Calvados ont également reçu en don ou acquis des affiches et des objets (bouteilles, publicités) concernant la marque. Le tout permet d’aborder l’évolution de l’entreprise et tous les aspects de l’industrie du «calvados» depuis l’achat des pommes jusqu’à la commercialisation dans le monde entier. 57 - carafe, années 1950 - cruchon à la pomme, 1986 - «portrait magique», vers 1960 - offre promotionnelle : projet, vers 1990 - affichette peinte, avant 1980 INDUSTRIE Pont-des-Vers Tissages L’entreprise du Pont-des-Vers a été fondée en 1896 par les deux frères Pernelle et constitua une des plus importantes entreprises textiles de Basse-Normandie. L’ensemble des équipements de filature, tissage, teinture permettait la réalisation du cycle complet de la balle de coton brut au tissu fini. L’entreprise se spécialisa dans la confection du tissu gris uni (blouses d’instituteurs et de fonctionnaires) et des vichys (tabliers d’écoliers, blouses de femmes) et fournissait tout l’ouest de la France. La société fournit également le tissu vichy rose-mauve (carreau d’1 cm2) pour la robe de mariée de Brigitte Bardot lors de son union avec Jacques Charrier. La fermeture définitive de l’usine fut un coup très dur pour la commune du Mesnil-Villement. Malgré un carnet de commande plein, Pont-des-Vers Tissages déposa le bilan en 1989. Les archives, en déshérence, sont prises en charge par les Archives du Calvados en 1993 : c’est un des rares fonds témoins de l’industrie textile, une des activités économiques les plus importantes du Calvados jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Extrait du catalogue d’échantillons de tissus, s.d. 58 AGRICULTEURS, ARTISANS, COMMERÇANTS Cyrille Paynel, éleveur fromager Cyrille Paynel, petit-fils de Marie Harel, passée à la postérité pour être l’inventrice présumée du camembert, fut pionnier de l’industrialisation de ce fromage normand. Ouvert aux idées modernes, il joua un rôle moteur dans l'extension de la commercialisation du camembert, grâce entre autres à ses relations avec l'Association normande. A la tête de huit exploitations agricoles essentiellement consacrées à l’embouche et la vente des fromages, Cyrille Paynel sut promouvoir son savoir-faire de façon très moderne comme le démontre ce trophée. Celui-ci constitue en effet, un véritable support publicitaire puisqu’il met non seulement en avant les innovations techniques de Paynel, ses productions et les très nombreuses récompenses obtenues mais également sa généalogie prestigieuse. En 1996, après avoir organisé un cycle de conférences sur la vie économique en Basse-Normandie du XIXe siècle à nos jours, les Archives du Calvados prennent contact avec les descendants de Cyrille Paynel. Monsieur et Madame Chalot acceptent de donner les archives papier de leur aïeul. Puis, en 2002, dans le cadre de l’exposition « A la fortune du pot », le fonds est complété par le don de deux trophées. Trophée, 1881 59 AGRICULTEURS, ARTISANS, COMMERÇANTS Epicerie-quincaillerie Yver-Prudhomme Créé à une date inconnue, le commerce, situé à Pont-Farcy, est d'abord une épicerie. En octobre 1890, l’enseigne apparaît comme "quincaillerie, poterie, mercerie". Puis l'activité se diversifie encore : "peinture, vitrerie, quincaillerie, mercerie, vins, eaux-de-vie et liqueurs, épicerie" en 1898, "quincaillerie, épicerie, vins et eaux-de-vie, mercerie, graineterie, faïence, poterie, articles de ménage et de bâtiment" en 1907. En novembre 1908 on y trouve adjoints un café et un dépôt de journaux. De 1945 à 1979, le magasin reste un commerce multiple proposant épicerie, quincaillerie, dépôt de journaux, débit de boissons, les assurances « la Foncière », des articles de pêche et une graineterie. Le fonds de l’épicerie-quincaillerie Yver-Prudhomme est tout à fait emblématique de l’histoire du petit commerce en milieu rural. Il permet l’étude des habitudes d’alimentation et de consommation d’une population du bocage normand sur une très large période (1899-1979) et la compréhension du contexte socio-économique qui concourrait à la vie d’un village. Ce type de fonds recèle également un très grand nombre de factures à en-tête qui, outre leur intérêt iconographique, permettent de suivre l’activité et le rayonnement des commerçants et des fournisseurs à cette époque. Extrait du livre-journal des ardoises (crédits à court terme), 1919 60 AGRICULTEURS, ARTISANS, COMMERÇANTS Etablissements D. Delaunay et ses fils S.A. Désiré Delaunay devient en 1888 employé de la maison de blanc Pegoix, fondée un siècle auparavant, et rachète le fonds de commerce en 1900. Le statut juridique évolue au cours du XXe siècle pour devenir en 1976 la société anonyme « Etablissements D. Delaunay et ses fils » : à cette date elle emploie environ 70 personnes et occupe 3 immeubles rue de Strasbourg à Caen. Les Delaunay ont créé régulièrement de nouvelles activités : vente en gros, nouveautés, confection, ameublement, parfumerie… et suivi de près les innovations publicitaires et commerciales. Très impliqués dans les instances commerciales du Calvados (Chambre de commerce et syndicats), ils adhèrent aux premières centrales d’achat. L’évolution du commerce (grandes surfaces, franchises…) entraîne le déclin des grands magasins et les amènent à interrompre leur activité en 1996. Les archives de la société, malgré les pertes de 1944 et quelques éliminations (affiches), couvraient plus d’un siècle. L’équipe du Monde du Travail a travaillé régulièrement pendant un an dans les différentes pièces où elles étaient entreposées. Elle a conservé au final environ 70 ml qui permettent à la fois de suivre l’organisation et le fonctionnement du magasin, l’évolution du commerce en France et l’activité des organismes professionnels auxquels les Delaunay ont adhéré. Le fonds déposé s’est enrichi entre 2005 et 2009 de compléments des séries de catalogues et photographies. 61 Une tradition centenaire : le premier magasin, vers 1900 L’atelier de confection, années 1950 90 ans de campagnes promotionnelles : catalogues, insertions publicitaires... et films L’agencement des rayons, vers 1960 62 AUTRES PROFESSIONS Aimé Olivier de Sanderval, ingénieur Aimé Olivier (1840-1919) et ses deux frères, Marius et René, sont à l’origine du développement industriel du vélocipède. Formés à l’Ecole Impériale Centrale des Arts et Manufactures, les frères Olivier s’associent aux affaires de Pierre Michaux et forment en mai 1868 l’entreprise Michaux et Cie, pour développer la fabrication et la vente de vélocipèdes. Mais, à la suite de mésententes avec Pierre Michaux, la société est dissoute en 1869 et les frères Olivier fondent la première entreprise industrielle de cycles, sous le nom de Compagnie Parisienne des Vélocipèdes. Le fonds Olivier de Sanderval fut déposé en 1998 aux Archives du Calvados par Bruno Olivier de Sanderval, son petit-fils, alors conseiller général du canton de Blangy-le-Château. Il constitue l’un des plus importants témoignages sur l’histoire du vélo en France et sur son développement technique et commercial durant la seconde moitié du XIXe siècle. D’autre part, grâce à l’ensemble des documents transmis, on peut également suivre le parcours totalement atypique d’Aimé Olivier en Afrique où il mena plusieurs expéditions dans la région du Fouta-Djalon (centre de la Guinée actuelle). Aimé Olivier reçut d’ailleurs le titre de roi de l’élite Peul avec qui il s’attacha à dialoguer d’égal à égal durant près de quarante ans. Le nom «de Sanderval» (région qu’il apporta à la France) fut alors ajouté à son patronyme. 63 Mémoire descriptif pour la demande d’un brevet d’invention, 1868 Planche de croquis de détails d’un vélocipède, s.d. 64 AUTRES PROFESSIONS Paul Leroy, architecte D.P.L.G. Paul Leroy (1876-1972) devient architecte ordinaire de l’arrondissement de Bayeux en juin 1927. Puis, en décembre 1935, il succède officiellement à Auguste Nicolas comme architecte ordinaire de la ville de Caen. Hormis ses fonctions aux Monuments Historiques, Paul Leroy a également dès le début de sa carrière exercé sa profession en libéral, à la tête de sa propre agence. Il constitua ainsi de nombreux dossiers de dommages de guerre pour des maisons, des immeubles ou des magasins à Caen et à Bayeux. Il apporta également son concours à la construction de plusieurs monuments commémoratifs érigés sur les plages du Débarquement. Signalé par un universitaire, le fonds Paul Leroy a fait récemment l’objet d’un dépôt en 2011. Le service des archives du Monde du Travail a également souhaité prendre en charge les dossiers professionnels d’Yves Leroy, son fils, qui lui succéda à l’étude de Bayeux. Ainsi répertorié et classé, l’ensemble des documents permet de dresser un vaste panorama de la pratique architecturale privée et publique dans le Calvados, et plus particulièrement des régions de Caen et de Bayeux, sur plus de soixante ans. Construction d’une balustrade sur une villa de Ver-sur-Mer : photographie avant travaux /croquis de l’avant-projet, 1926 65 AUTRES PROFESSIONS Jean-Pierre Duval, journaliste Jean-Pierre Duval (1937-2005) commença sa carrière de journaliste comme pigiste dans des journaux sportifs ou bas-normands en 1956. Après son service militaire en Algérie, il revient à Pont-l’Evêque et devient responsable des faits divers au Liberté de Normandie en 1959 puis à Paris-Normandie Caen en 1965. En 1976, il rompt son contrat en faisant jouer la clause de conscience. Il devient responsable de l’information du Centre Hospitalier Universitaire et réalise des reportages pour Le Betteravier français et L’Agriculteur normand. En 1981, il rentre à Liberté de Normandie hebdo : il en est le rédacteur en chef de 1983 à sa retraite en 1997. Il a collaboré au Journal du Calvados et à la revue Pays d’Auge. Après sa retraite, il écrit plusieurs ouvrages (entre autres Les « Decauville » du Calvados, 1891-1944) et réalise plusieurs reportages et articles. A sa mort, il laisse un manuscrit sur l’histoire des rues de Caen. Jean-Pierre Duval avait déposé en 1997 sa collection des journaux et des périodiques auxquels il avait collaboré entre 1976 et 1996. A sa mort, ses héritiers ont décidé de donner à la Direction des Archives l’ensemble des archives professionnelles qu’il avait conservées (environ 15 ml couvrant la période 1960 - 2005) : négatifs, films, correspondance et dossiers préparatoires des articles et livres. L’ensemble offre un panorama varié du Calvados et du monde de l’édition dans le dernier quart du XXe siècle, représentatif de l’éclectisme des centres d’intérêt de l’auteur. Reportage sur les coopératives linières, vers 1994. A noter que les fonds de la Coopérative agricole de teillage de la vallée de l’Odon (1954-1981 ; dissoute) et de la Coopérative agricole linière du nord de Caen (1962-1996 ; toujours active) sont conservés aux Archives du Calvados. 66 AUTRES PROFESSIONS Bernard Girault, graphiste-affichiste Bernard Girault est né en 1923 à Pont-L’Evêque. De 1946 à 1950, il étudie l’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen puis se joint en tant que graphiste-décorateur à l’aventure théâtrale de Jo Tréhard au sein du Théâtre municipal de Caen (TMC) pendant plus de vingt ans (1950-1971). Ensuite Bernard Girault multiplie les activités : d’une part il travaille au sein de l’Atelier d’A qui organise des événements culturels à Caen de 1974 à 1982, d’autre part, il est enseignant auprès des étudiants du Diplôme National des Arts et Techniques de l’Ecole régionale des Beaux-Arts de Caen et du Havre (jusqu’en 1996). Depuis une vingtaine d’années, son travail est centré sur la volumétrie appliquée « pop-up ». En 2009, Bernard Girault fait don aux Archives départementales d’une série d’affiches qu’il a réalisées dans le cadre de son activité au TMC. Elle est entrée dans la série Fi, dédiée aux documents figurés. Avec les photographies du fonds Claude Cormier, autre collaborateur de Jo Tréhard, ces documents permettent d’aborder l’histoire du TMC et de la Comédie de Caen pour lesquels nous n’avons qu’un registre de fréquentation et quelques documents administratifs (1963-1973). 67 Affiche originale sur panneau de bois, 1964 Sérigraphie sur papier, 1968 Offset, 1969 68 SYNDICATS Syndicats de salariés : CGT La Confédération Générale du Travail est la première confédération ouvrière créée en France en 1895. Au niveau local, l’Union départementale des syndicats confédérés du Calvados est fondée en 1909 par des syndicats locaux (ouvriers typographes de Caen, ouvriers du bâtiment de Trouville – Deauville…). Actuellement les syndicats d’entreprise sont affiliés à une Union Locale (UL) et à l’Union Départementale des syndicats CGT du Calvados (UD) ; ils sont éventuellement rattachés à une fédération professionnelle. Le Comité Régional de Basse-Normandie, créé en 1971, est devenu interrégional en 1980. La collaboration entre l’UD CGT 14 et la Direction des Archives départementales remonte à la célébration du centenaire de la CGT en 1995. Après l’exposition réalisée par l’UD, celle-ci décide de déposer régulièrement ses archives aux Archives du Calvados : archives propres et aussi archives de syndicats dissous (Tréfimétaux, SMN, Moulinex Bayeux) ou de structures affiliées (Union locale de Caen...) ; d’autres instances comme la Fédération CGT des activités postales et de télécommunication du Calvados ou le Comité Régional de Normandie ont également déposé leurs archives. Le document le plus ancien remonte à 1877 mais les archives du début du XXe siècle sont très peu nombreuses en raison des pertes dues à la Seconde Guerre mondiale : les fonds triés et classés par les Archives du Calvados sont cependant très riches et dépassent en 2011 les 250 ml. Ils couvrent tous les aspects de la vie des syndicats et apportent de précieux renseignements sur les entreprises où ces syndicats sont implantés. Bulletin du secteur cheminots CGT Normandie, 1980 (Comité régional CGT de Normandie) 69 Grève des ouvriers du bâtiment à Lisieux, 1957 (UD CGT du Calvados) Manifestation à Caen, 1968 (UD CGT du Calvados) Affiche de l’Union Locale de Caen, 1989 (syndicat CGT de la SMN) 70 SYNDICATS Syndicats de salariés : CFDT En 1964, la majorité des adhérents de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens se prononce pour la transformation du syndicat en Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) sans référence confessionnelle. Les archives de l’ancienne CFTC sont dévolues aux nouvelles instances et se trouvent donc dans les archives des nouveaux syndicats. Les sections syndicales et les syndicats d’entreprises CFDT sont regroupés dans l’Union Régionale Interprofessionnelle de Basse-Normandie et affiliés à une fédération nationale professionnelle. Dans les années 1990, une partie des militants et des sections font sécession et créent par exemple le syndicat SYDIS (SYndicat de Défense des Intérêts des Salariés) à Moulinex en 1992 ou le syndicat SUD (Solidaires Unitaires Démocratiques) à Renault Véhicules Industriels de Blainville-sur-Orne en 1999. Les premiers contacts avec l’URI CFDT ont été pris à la fermeture de la SMN et ont permis le dépôt des archives des sections syndicales CFTC puis CFDT de la SMN et d'Unimétal-Normandie. Suite aux recommandations nationales, l’URI, d’autres structures (Union Mines Métaux de Basse-Normandie, Union régionale et Syndicat du Calvados des Postes et Telecoms, Sections Syndicales d’Entreprise Moulinex, Valeo …) et plusieurs militants (RUFA, Radiotechnique Compelec/Philips composants, SAVIEM …) ont à leur tour déposé ou donné leurs archives et leur documentation (ainsi que SUD RVI ou Moulinex SYDIS) : la Direction des Archives du Calvados a pris en charge environ 350 ml : après un premier tri, plus de 90% sont actuellement accessibles. Ces archives concernent tous les départements bas-normands des années 1950 à 2000, essentiellement dans le secteur professionnel des « mines – métaux ». 71 Affiche sérigraphiée par Pierre Coftier pour le rassemblement syndical de l’URI, 23 octobre 1976 (plusieurs exemplaires : URI et Pierre Coftier, militant) Tract, 1980 (Michel Lecomte, militant) 72 SYNDICATS Syndicats patronaux : Syndicat Départemental des Artisans du Taxi Le SDAT du Calvados a été créé en 1946 sous le nom de Syndicat des Artisans du Taxi et des Loueurs d’Automobiles du Calvados (SATLAC) et ne prend son nom actuel qu’en 1969. Il succéda, en fait, au Syndicat des loueurs particuliers d’automobile de la ville de Caen fondé le 17 juin 1918. Cet organisme est chargé de la défense des droits et de l’organisation de la profession dans le Calvados (droits de place, concurrence déloyale, réunions de la commission de discipline…). En 1996, la célébration des cinquante ans du syndicat fut l’occasion d’obtenir le dépôt des archives du SDAT. Les archives conservées, bien que constituant un petit fonds en terme de volume (1,2 ml), se révèlent néanmoins d’une grande richesse par la variété des sujets abordés. En effet, l’ensemble des documents collectés traite non seulement les différents aspects du fonctionnement d’un syndicat professionnel (les conseils et assemblées, le suivi des adhérents, la comptabilité, les publications...) mais témoigne également des relations avec les instances nationales et les autorités locales ou des conflits du travail au sein de la profession. Statuts imprimés, 1946 73 SYNDICATS Syndicats patronaux : Syndicat des Fabricants de Bonneterie de la Région de Falaise Depuis le début du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe, la plaine de Caen tout comme la région du bocage normand furent particulièrement prodigues en industries textiles. Ce mouvement s’est notamment renforcé durant la Première Guerre mondiale où plusieurs grandes familles industrielles belges et du Nord de la France sont venues fonder des industries de bonneterie en apportant tout leur savoir-faire. En effet, ces dernières en fuyant les bombardements se sont repliées vers l’Ouest de la France pour finalement trouver refuge en Normandie. Ce registre est l’unique document qui permet de retracer l’histoire du Syndicat des fabricants de bonneterie de la région de Falaise. Il a été retrouvé parmi les archives d’un fonds d’entreprise donné aux Archives départementales et dont l’un des dirigeants fut le secrétaire. Le registre mentionne que le syndicat a été déclaré à la mairie de Falaise le 29 juillet 1926. Par ailleurs, le contenu du registre fait état des nombreux changements de lieux de réunion. Cette situation est très certainement la cause de la dispersion et de la perte des archives du syndicat, au détriment de l’histoire de l’industrie textile en Basse-Normandie. Procès-verbal de réunion, 1936 (fonds Etablissements Philips) 74 ASSOCIATIONS Organisme de Sélection en Race Normande Depuis 1883, le Herd-Book normand, devenu en 1976 l’UPRA (Unité nationale de sélection et de Promotion de la RAce bovine normande), puis en 2008 l’Organisme de Sélection en Race Normande est responsable de la sélection et de l’orientation génétique de la race normande. Il effectue ces missions depuis la loi sur l’élevage de 1966 sous le contrôle du Ministère en charge de l’agriculture. Dans ce cadre, il s’occupe de la gestion du fichier racial des bovins de race normande ainsi que de définir les orientations de la race. En dehors de ces missions, il est chargé de la promotion de la race et de rassembler la documentation technique à son sujet afin d’apporter un appui technique et génétique aux éleveurs. Bien qu’étant une association au titre de la loi de 1901, cet organisme est donc chargé de missions de service public. Aussi, les documents produits dans l’exercice des ces missions constituent-ils des archives publiques. Celles-ci, conformément à l’article L212-1 du Code du Patrimoine sont imprescriptibles et inaliénables. Leur destruction ne peut être opérée sans le visa du directeur des Archives départementales. Mais, afin de garder le témoignage le plus riche possible, les Archives du Calvados se sont bien entendu attachées à prendre également en charge les archives privées de l’organisme, c’est-à-dire celles qui ne relèvent pas des missions de service public, décrites plus haut. Cette dernière partie fait l’objet d’un contrat de dépôt, relevant du droit privé. L’ensemble du fonds demeure décrit sous une cote unique et fait l’objet d’un inventaire unique. 75 Herd-Book, livre généalogique des animaux de race normande, 1923 (exemple d’un document d’archives publiques issu d’un fonds privé) ASSOCIATIONS Cercle Saint-Jacques de la Boucherie du Calvados Jean Bonnet, ancien boucher de profession, collectionne et photographie depuis de nombreuses années des documents ayant trait aux métiers de la viande. Avec d’autres bouchers retraités, il fonde en 1993 le Cercle Saint-Jacques de la Boucherie du Calvados dont certains membres fournissent les collections d’un musée à Hermanville. Celles-ci permettent non seulement d’enseigner les différents aspects de cette profession de la fin du XVIIe siècle au XXe siècle, mais également de sauvegarder l’histoire d’un savoir-faire et son évolution au fur et à mesure des évolutions techniques. En 2004, suite à la parution d’un fascicule rédigé par Jean Bonnet, les Archives du Calvados entrent en contact avec le Cercle Saint-Jacques. Les collections sont justement menacées à court terme par des mauvaises conditions de conservation et à moyen terme par la perte des locaux de stockage. Une convention est alors passée afin de sauvegarder les collections sur le mode d’un dépôt. Le contrat prévoit également le legs des collections aux Archives départementales au décès du dernier membre du musée. Tableau de présentation d’outils utilisés par les bouchers dans toutes les phases de leur travail : achat des bêtes, abattage, habillage et vente 76 ASSOCIATIONS Association des Anciens de la Navale Caennaise En 1903, face à l’essor des échanges commerciaux, les négociants caennais spécialisés dans l’importation du charbon décident de s’unir et de créer la Société Navale Caennaise (SNC) afin d’assurer le fret de leurs marchandises. D’abord spécialiste du cabotage, la SNC s’ouvre au tramping dans les années 1950, c’est-à-dire au transport maritime à la demande. En 1992, la SNC est finalement absorbée par Maritime Delmas Viel Jeux (département de Bolloré Technologies). Le 2 juillet 1991, l'Association des Anciens de la Navale Caennaise est officiellement déclarée. L'association a pour but de maintenir l'union entre les personnels navigants et sédentaires de la SNC 77 Maquette de l’Hébé 3, vapeur vraquier à turbines en service de 1949 à 1953 et de contribuer à la conservation du patrimoine historique de la société. Hormis les documents conservés par l’Association des Anciens de la Navale Caennaise, toutes les archives de l’entreprise basée à Caen ont été détruites dans un incendie au Havre. Afin de garantir des conditions de conservation optimales et pour permettre la communication des documents aux chercheurs en toute sécurité, l’association décide de déposer ses seuls documents (35 ml) aux Archives du Calvados qui gèrent ce fonds depuis 1994. Le fonds a été enrichi récemment par le dépôt complémentaire de brochures et de bulletins de liaison couvrant les années 1941-1987. ASSOCIATIONS AEP cinéma Lux Le « Lux » est à l'origine un cinéma de quartier caennais, inauguré en 1960 dans un bâtiment reconstruit après-guerre ; il est d'abord géré par une association paroissiale, l'Association d'Education Populaire Abri Sainte-Thérèse. En 1967, suite à une scission de l'association, la nouvelle AEP Lux oriente totalement sa programmation vers le cinéma d'art et d'essai et l'animation culturelle. En 1977, l’AEP Lux est à l’origine de deux autres structures : la première, la SODAC (SOciété de Diffusion et d'Animation Cinématographique) exploite des petites salles sur la Côte de Nacre pendant une dizaine d'étés ; la seconde, l’ACCAAN (Atelier de Création Cinématographique et d'Animation Audio-visuelle de Normandie), d’abord installée dans les locaux du Lux, (co-)produira plus de 500 titres (tout format vidéo) jusqu’à sa liquidation en 2005. Après avoir animé plusieurs cinémas à Caen dans les années 1980, l'AEP Lux se recentre sur le cinéma rénové du même nom (2 salles en 1995). Dans les années 2000, elle ouvre une 3e salle, exploite un vidéoclub et se voit de nouveau confier des programmations extérieures. En 2010, le « Lux » a fêté ses 50 ans. Les premiers contacts sont pris avec le Lux en 1995. En 1998, l’AEP, confrontée à des problèmes de locaux, fait appel à la Direction des Archives pour son archivage historique. Comme toujours lorsque le contrat concerne une structure en activité, l’équipe va travailler sur place en relation avec les producteurs. Elle prend en charge, en 1998 puis en 2002, 29 ml d’archives triées du Lux et de la Sodac (documents de société, direction, gestion et activités : programmation, fréquentation, publications, animations, de 1943 à 1999). Des archives concernant le Lux sont également conservées dans le fonds de l’ACCAAN, entré aux Archives du Calvados en 2005 et 2006 (environ 80 ml conservés après tri). Ces fonds sont incontournables pour ceux qui s’intéressent à la vie culturelle de la région dans la seconde moitié du XXe siècle. Affiche de Serge David, 1979 78 ET LES AUTRES... Joseph Mauger et Cécile Sagot, musiciens Joseph Mauger (1887–1970), était professeur de musique et « maître de chapelle » de la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux depuis 1909. Il devint ensuite titulaire du petit puis du grand orgue de la cathédrale et fonda l’école municipale de musique de Lisieux en 1925. Il composa plusieurs hymnes et cantiques (il fut le premier à composer des oeuvres en l'honneur de sainte Thérèse), quelques mélodies, une revue (Plein Lis... Yeux) et une opérette (La Grève des enfants de chœur ou la révolte des petits chanteurs). Sa fille Cécile (1911-1993), épouse de Pierre Sagot, fut titulaire du grand orgue de Saint-Etienne de Caen. Elle était aussi professeur de piano et de musique. A eux deux, ils avaient réuni une importante collection de partitions, manuscrites ou imprimées. Ils les utilisaient pour accompagner les célébrations religieuses et pour préparer leurs cours : pour faciliter leur transport et leur utilisation partielle, ils les démembraient et les annotaient. Les héritières de Cécile Sagot avaient prêté pour microfilmage un ensemble de lettres datant de la Seconde Guerre mondiale. A la suite de cette opération, elles ont déposé 15 ml d’archives musicales de Joseph Mauger et Cécile Sagot dans l’état où elles les avaient trouvées : feuilles volantes dépareillées et en vrac. Après désinfection, il a fallu reconstituer pièce à pièce l’ensemble de des partitions qui s’est révélé d’un grand intérêt pour la connaissance de la culture musicale du XXe siècle, religieuse et laïque, instrumentale et vocale : à côté des partitions originales de Joseph Mauger et de Jules Friley (1896-1963), ami de la famille, on peut ainsi consulter toute une série d’ouvrages et de partitions couvrant la période 1823-1988. 79 Partition, années 1910 ET LES AUTRES... Jacqueline Wurmlinger, chercheur Jacqueline Wurmlinger débute ses investigations sur les graffitis du Calvados en 1974. Munie d’un appareil photographique et d’une lampe, « La Dame aux Graffiti » photographiera ou reproduira sur papier chaque trace trouvée. Ses trouvailles pour le moins originales ont généré une multitude d’archives. En 2004, elle choisit de faire don aux Archives du Calvados de l’ensemble de ses travaux de recherche effectués dans le département. Les archives recueillies (19,3 ml) comprennent des notes personnelles, de la documentation papier, mais aussi des relevés glyptographiques et même quelques pierres gravées. Les premiers graffitis découverts remontent à l’Antiquité classique. Le terme d’origine italienne désigne une gravure ou un dessin non officiel sur un mur. Par définition, il est donc le moyen d’expression des « non officiels ». Grâce à la pierre de Caen, pierre à la fois assez tendre pour être gravée et assez résistante pour témoigner de l’histoire, le Calvados est tout à fait propice à la présence de ce type de document. Les éléments consignés sont d’une extrême variété et revêtent la plupart du temps une charge émotionnelle particulièrement forte. Cris de désespoir, volonté de marquer l’empreinte de son passage dans un mur ou simple volonté de transcrire le monde perçu, l’ensemble de ces témoignages constitue des sources de découvertes inépuisables. Bateau, église, crucifixion, inscriptions... Photographie d’une pierre retrouvée à la Ferme de la Mare à Saint-Manvieu-Norrey, 1990 80 ET LES AUTRES... Paul Houdan, photographe amateur En 1953, Paul Houdan (1883-1971) achève la rédaction de 5 volumes retraçant l’histoire familiale depuis le XVIIIe siècle. Si Paul Houdan n’avait pour but que de transmettre à ses descendants le récit de leurs racines, les témoignages ainsi consignés transcendent la dimension personnelle. Effectivement, c’est toute l’histoire d’une famille ancrée dans le Calvados depuis le milieu du XIXe siècle que l’on peut suivre sur des décennies face aux transformations de la société. Le fonds Houdan est aussi hors du commun par la diversité des sources qu’il comporte. Outre ce manuscrit agrémenté de croquis, dessins ou photographies, les archives comprennent également plus de 4000 négatifs et près 200 plaques de verre réalisés par Paul Houdan. Les clichés représentent non seulement la Première Guerre mondiale, mais également des paysages et monuments de toute la Basse-Normandie ainsi que des vues prises dans le Sud de la France ou en Italie. Enfin, le fonds comprend aussi toute une série de cartes postales sur Caen et ses environs. A l’occasion de leur dernière exposition au château de Bénouville, Le Calvados vu du ciel vu du sol, les Archives départementales entrent en contact avec les descendants de Paul Houdan qui prêteront les premiers clichés aériens de Caen réalisés par Joseph Lecornu (1864-1931), oncle de Paul. Cette première démarche a rapidement permis de déboucher sur un accord pour la reproduction par les Archives du Calvados de l’ensemble du fonds Houdan. Celui-ci rejoint ainsi toute une série de fonds photographiques (professionnels et amateurs) illustrant tous les aspects de la vie des Calvadosiens. 81 Décollage du ballon Jansen à Caen, 1907 int-Marcouf (ci-dessus) Pique-nique aux îles Sa (ci-contre) ennemies au périscope Observation des lignes n) pla e an (en arrièr Mémoires de Paul Houd Houdan s ive rch es du Calvados/A © Direction des Archiv 82 LES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL Les fonds collectés (1994-2011) Cette liste ne donne aucune indication sur la date des fonds (certains remontent au XIXe siècle mais la plupart concernent la seconde moitié du XXe siècle) ni sur leur taille (de quelques boîtes d’archives à plusieurs centaines de mètres). Elle se veut un simple aperçu de la variété des secteurs économiques et sociaux couverts par les fonds collectés. Entreprises : sociétés, coopératives… Agriculture et pêche • agriculteur (Fleuriot à Vieux-Pont) • éleveur fromager (Paynel au Mesnil-Mauger) • culture du lin (Coopérative linière du Nord de Caen et Coopérative agricole de teillage de la vallée de l’Odon) • culture de champignons (champignonnières de Fleury-sur-Orne) • mareyage (Copéport Marée) Industrie • mines (houillères de Littry ; mines de fer de May-sur-Orne, Saint-Rémy et Soumont) • minoterie (minoterie de l'Aure à Bayeux) • transformation de la viande (Marcel Quentin, abattoir et commerce de viande en gros à Vire) 83 • agro-alimentaire (fabrique d'andouilles Danjou à Vire ; poisson fumé Rocafrais à Cresserons ; Biscuiterie normande à Mézidon-Canon) • distillerie (Debrise-Dulac « Père Magloire » à Pont-l'Evêque) • cidrerie (Cidreries du Calvados à Livarot) • textile (Pont des Vers Tissage au Mesnil-Villement) • habillement (Harfer à Moyaux ; Etablissements Philips à Villers-Bocage) • combustibles (France Charbons à Caen) • sidérurgie (Société Métallurgique de Normandie à Colombelles) • électronique (Philips semiconducteurs à Caen) • électroménager (Moulinex, Basse-Normandie) • construction navale (Chantiers navals de Caen) • menuiserie industrielle (Jean Plante «Croisées-Inter», Basse-Normandie et Toulouse) • meubles (Groupe Gap, Basse-Normandie et Vienne) Artisanat et bâtiment • • • • • • • • boulanger (Hébert à Vienne-en-Bessin) liquoriste (Dubourg à Honfleur) chapelier (Thiré à Caen) chausseur (Elie à Caen) bâtiments et travaux publics (Hervé BTP à Bayeux) couvreur plombier zingueur (Quentin Guérard à Caen) électricien (Buis à Caen) peintre vitrier (Kerné à Pont-l'Evêque, Duvivier à Bretteville-l’Orgueilleuse) • menuisier restaurateur (Lehuen à Crèvecoeur-en-Auge) Commerce • épicerie (épicerie Pelcerf à Caen ; épicerie-droguerie Boitard à Lisieux ; épicerie-quincaillerie Prudhomme-Yver à Pontfarcy) • quincaillerie (Dupont à Lisieux) • bazar (Nouvelles Galeries à Falaise) • vêtements et linge (Michel Lerée à Bayeux) • mobilier et décoration (Cottin à Lisieux) • grands magasins (Delaunay à Caen) Services • agriculture (Coopérative forestière de Basse-Normandie) • transports (Keolis Calvados « Bus verts du Calvados », Union des Artisans Taxi « Abbeilles Taxi Caen » , Transports Larbre à Caen, Société Navale Caennaise à Caen) • édition (collections de La Renaissance du Bessin et de Paris-Normandie Caen-Calvados-Pays d'Auge) • spectacles (Théâtre du Gros-Caillou à Caen) Autres professions Professions libérales • • • • avocat (Lebonnoy et Delauney, à Caen) notaire (étude de Me Levasseur à Ver-sur-Mer) expert-comptable (SECN à Caen, Falaise et Paris) expert agricole (Le Chevallier à Vaudry, Neveu à Falaise) • architecte (Poutaraud et Paul Leroy, architectes des Monuments Historiques ; Thurin, Hallier et Leroy, Bihel et agence ABBA à Bayeux ; Auvray et prédécesseurs à Caen : clients du Calvados sauf Caen ; Duroy, Lemerre à Caen ; Jean Leroy à Courseulles ; Le Calvez à Honfleur ; Souris à Mondeville : clients du Calvados sauf Caen ; Barrère à Paris : clients du Calvados) Professions scientifiques • archéologue (Bernard Edeine, Normandie et Sologne) • ingénieur (Olivier de Sanderval, Robin, Wallut) Professions de l’information • journaliste (Duval, Liberté de Normandie ; Julien, République de Normandie ; Dufresne, RadioNormandie et La Lettre de Basse-Normandie) • photographe de presse (Goupil, Lexovien libre) Professions artistiques • peintre-graveur (Regner à Bayeux) • graphiste (Girault à Caen) • musiciens (Mauger, compositeur et organiste à Lisieux, et Sagot, organiste à Caen) 84 Syndicats professionnels Syndicats ouvriers CFDT • Unions Départementales CFTC puis CFDT de l'Orne et du Calvados • Union Régionale Interprofessionnelle de Basse-Normandie • Union Régionale et syndicat du Calvados Postes et Télécoms • Union Mines Métaux de Basse-Normandie • Syndicat Santé - Sociaux du Calvados • Sections Syndicales d’Entreprise (Moulinex Argentan, Bayeux et Cormelles-le-Royal ; Rufa à Caen ; Saviem puis Renault Véhicules Industriels à Blainville ; Sc 2 N groupe Valeo à Mondeville ; SMN et Unimétal Normandie à Mondeville) • militants (Agents de la Sécurité Sociale, section Caisse primaire du Calvados, CHU Caen, PTT Caen, RTC Compelec puis Philips, SAVIEM, SMN) CGT • Comité Régional de Normandie • Union Départementale du Calvados • Fédération des Activités Postales et de Télécommunication • Syndicats (Moulinex à Bayeux, SMN à Mondeville, Tréfimétaux à Dives-sur-Mer) • Institut National Confédéral de défense et d'Assistance aux travailleurs italiens à Caen 85 FO • SSE Tréfimétaux à Dives-sur-Mer SUD • SSE RVI à Blainville SYDIS Moulinex • SSE Cormelles et Bagnolet Syndicats patronaux • Union des Commerçants, Industriels et Artisans de Caen • Chambre syndicale de la Nouveauté à Caen • Artisans du Taxi du Calvados Organismes privés chargés d'une mission de service public Ordres • Ordre des Médecins du Calvados • Ordre des Architectes (CROA-BN) Associations • Organisme de Sélection en Race Normande (Herd-Book, UPRA) • Centre Régional d'Etudes et d'Actions pour l'Insertion • Agence Technique pour l'Equipement de Lieux de Spectacles en Basse-Normandie • Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie Associations loi 1901 Action sociale et santé • protection de l’enfance et de l’adolescence (Echanger autrement) Défense des droits et des causes • Organisation Non Gouvernementale (militant du Mouvement de la paix) • syndicats étudiants (Fédération Syndicale Etudiante de Caen ; militants ACE UNEF, Union des Etudiants Communistes) • défense des consommateurs (Centre Technique Régional de la Consommation de Basse-Normandie, Comité de Liaison des Consommateurs du Calvados) • défense de l’environnement (Amis de la terre et des chemins du Pré-Bocage) Education et formation • Comité de Formation Agricole et Rurale • Association des Anciens Elèves des lycées-collèges de Vire Sports • Association sportive de la Guérinière à Caen • Section football des Sports et Loisirs Bayeusains • Majorettes de Caen Culture et patrimoine • art contemporain (Dépanne Machine) • audiovisuel (Atelier de Création Cinématographique et d’Animation Audiovisuelle de Normandie) • commémorations (Comité départemental du 50e anniversaire du Débarquement) • patrimoine des métiers (Musée de la Boucherie) • gastronomie (Confrérie de la Tripière d'or) Loisirs et vie sociale Socio-culturel • Fédération Régionale des Maisons des Jeunes et de la Culture Caen-Rouen • Maison des Jeunes et de la Culture d'Hérouville-Saint-Clair, MJC de Lisieux, Maison Pour Tous de Blainville-sur-Orne Hôtellerie et tourisme • Union Départementale des Offices de Tourisme – Syndicats d’Initiative du Calvados • Office de Tourisme de Houlgate • Association départementale des Logis de France du Calvados Vacances • Union Normande des Centres Maritimes et Touristiques Clubs et amicales • Club 41 – Caen 11 Documentation • dossiers réunis par des auteurs d’études sur l’économie et la société (André Bordet – La Colo, souvenirs, témoignages ; Pierre Coftier - Caron-Ozanne, une expérience d'autogestion en Normandie : 1975-1977 ; Alain Leménorel – La SMN, une forteresse ouvrière, 1910-1993 ; Francis Rolland – Histoire industrielle du pays de Condé, 1800-1968) • collecte de supports publicitaires et de « littérature grise » 86 Le pôle archives communales en 2011 Le pôle archives du Monde du Travail en 2011 De gauche à droite : Jocelyne Lair, Jean-Marie Lebeurier (responsable), Catherine Champeau, Jocelyne Dumartin, Franck Prandt, Chantal Fierville De gauche à droite : Hélène Bonnamy (responsable), Rémi Pivet, Marilyn Petit Remerciements Numérisations : Annick EVEILLARD Photographies : Pascal SELLIN 87 Abréviation usuelle : Conception graphique et maquettage : Didier PAILLARD, Catherine MONTAIGNE, Marie-Camille COIFFU ml : mètre(s) linéaire(s). Unité de mesure utilisée pour calculer la quantité d’archives conservées : elle correspond à l'ensemble des articles (boîtes, liasses, rouleaux, objets…) posés côte à côte sur une tablette de rayonnage d'un mètre de large ; elle ne prend donc en compte ni la hauteur, ni la profondeur des documents. Impression sur papier recyclé : Service imprimerie et éditique du Conseil Général du Calvados, Daniel LEGRAND et son équipe Illustrations : Tous les documents présentés proviennent des fonds communaux et privés déposés ou donnés aux Archives du Calvados.