Des fonds en comble - 8,2 Mo - pdf

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Des fonds en comble - 8,2 Mo - pdf
DES FONDS EN COMBLE
20 ans d’Archives des Communes et du Monde du Travail
à la Direction des Archives du Calvados (1992 - 2011)
Hélène BONNAMY
Attachée de conservation du patrimoine
responsable des archives du Monde du Travail depuis 2010
Martine LE ROC’H MORGERE
Conservateur en chef du patrimoine
responsable des archives du Monde du Travail de 1994 à 2010
Jean-Marie LEBEURIER
Attaché de conservation du patrimoine
responsable des archives des communes depuis 1991
Sous la direction de Louis LE ROC’H MORGERE
Directeur des Archives du Calvados
© Direction des Archives du Calvados 2011
2
INTRODUCTION
3
Les Archives du Calvados se présentent comme un imposant
bâtiment renfermant un trésor bien gardé. Les jeunes élèves
reçus par le Service éducatif imaginent que les étroites
fenêtres des magasins sont des meurtrières « pour se défendre
contre les attaques ».
En fait, cette immobilité de façade voile un organisme bien
vivant, dont la fonction est de digérer des masses énormes
de documents administratifs, incessamment produits à notre
insu, qui lui arrivent régulièrement d’environ 450 directions
et services relevant du Conseil Général du Calvados et de
celles de l’Etat dans le département et la région (Caen étant
le chef-lieu de la Basse-Normandie).
Les digérer, cela veut dire les trier, faire éliminer tout ce qui
est devenu inutile à l’administration et au citoyen dans
ses droits ou, ensuite, à l’histoire (entre 5 et 13 km selon
les crus et depuis peu quelques giga-octets, mais ce n’est
qu’un début), puis classer, conserver et valoriser les archives
définitives restantes (plus de 600 mètres tous les ans).
On compare souvent les archivistes aux bénédictins. Il y a certes
une filiation intellectuelle : les archivistes ne doivent pas
se décourager devant un travail de longue haleine, affronter
avec patience une masse de documents sans cesse renouvelée
mais ils n’ont pas l’éternité devant eux… Ils doivent
accompagner voire anticiper les mutations administratives
et techniques. Bref, être de leur temps en plus des temps
passés, maîtriser autant la rédaction des marchés publics
et les bases informatiques que la paléographie et le latin.
Il est vrai pourtant que l’archiviste n’est pas seulement
un administrateur mais également un historien, le gardien
de la mémoire de la collectivité. C’est pourquoi les Archives
départementales ne sont pas chargées par la loi des seules
archives du Conseil Général et de l’Etat, mais aussi de celles
des notaires, des établissements publics et autres organismes
chargés d’une mission de service public, des archives
de certaines collectivités territoriales ; c’est pourquoi aussi
elles s’intéressent aux archives privées.
Jusqu’à ces dernières années, pour des raisons pratiques
de rangement sur les rayonnages des magasins, ces masses
étaient calculées en mètres linéaires (il est peut-être regrettable
qu’on n’estime pas en poids le kilomètrage d’archives
qui rentre annuellement, car cela donnerait une idée
de la charge qui passe physiquement dans les bras
des archivistes). Depuis peu, les archivistes calculent aussi
en « poids » de données informatiques : à côté du kilomètre,
ils parlent désormais de mégaoctets, de teraoctets voire
de petaoctets de données à traiter.
Depuis longtemps le législateur s’est soucié du sort des archives
des 36 000 communes françaises, qui n’ont pas toujours
– pour ne pas dire le plus souvent – les moyens de conserver
ni communiquer correctement leurs archives, pourtant
irremplaçables : ainsi les délibérations municipales sont
tenues en un seul exemplaire, de sorte que perdre un de ces
registres, c’est perdre définitivement tout un pan d’histoire
de la commune. La réglementation prévoyant le dépôt
aux Archives départementales des communes de moins
de deux mille habitants a pu paraître rigoureuse ; les communes
du Calvados l’appliquent volontiers, comprenant bien
son intérêt. Le pôle spécialisé de la Direction des Archives
assure gratuitement le classement, l’inventaire et la conservation,
voire le microfilmage et la numérisation, dans des conditions
optimales, des archives communales. Ce patrimoine devient
dès lors aisément accessible aux chercheurs, simples citoyens
ou historiens. Depuis peu, les délibérations sont même mises
en ligne. Mais qu’on ne se méprenne pas : ce transfert
de charges ne vaut pas dépossession : les documents peuvent
retourner en mairie pour tous besoins administratifs ou pour
des manifestations culturelles auxquelles la Direction
des Archives départementales et son Service éducatif peuvent
s’associer. Il suffit de demander.
L’intervention du Conseil Général du Calvados dans
le domaine des archives privées est, naturellement, tout à fait
facultative. Bien longtemps, il s’est agi de recevoir des petits
lots d’archives seigneuriales, familiales, ou des papiers
d’érudits, entrant comme un long fleuve tranquille dans
les collections publiques. Il y a vingt ans, les choses
ont brutalement changé. Il a fallu prendre une décision
politique. La collectivité départementale pouvait-elle rester
sans réaction à l’annonce du départ ou plutôt de la destruction
des archives historiques de la Société Métallurgique
de Normandie, puis de Moulinex (9 kilomètres d’archives !)
et d’autres entreprises fermées suite aux mutations et aux crises
économiques ? Ç’aurait été accepter qu’une part de
la mémoire du département et du patrimoine de tous
les Calvadosiens disparaisse. Pour réaliser ces sauvetages
urgents (un « archivage de catastrophe » pourrais-je dire),
le Conseil Général a créé un pôle des archives du Monde
du Travail. Ce titre convenait mieux alors qu’aujourd’hui :
sa mission s’est élargie aux archives de syndicats,
d’associations, d’opérateurs culturels, d’universitaires, etc.
Il s’est également intéressé aux archives d’entreprises bien
vivantes. Evolution dont on ne peut que se réjouir.
Je tiens à remercier ici les maires et les conseils municipaux
ainsi que toutes les personnes privées, entreprises
et associations qui ont fait confiance aux Archives
du Calvados et leur ont facilité la tâche.
Mais force est de reconnaître que, sur ces deux terrains,
les équipes travaillent souvent dans des conditions difficiles :
tris à faire dans des locaux poussiéreux sans chauffage
ni électricité, accès parfois acrobatique, déplacements
nombreux, manutentions toujours lourdes… C’est à ce prix
que se constitue, chaque jour un peu plus, notre patrimoine
archivistique.
Cette brochure voudrait donner un aperçu des résultats
de cette politique volontaire, résultats qui n’ont pas été acquis
sans des efforts soutenus que ne soupçonnent ni le chercheur,
dans le calme de la salle de lecture, ni l’internaute installé
confortablement face à son ordinateur.
Louis Le Roc’h Morgère
Conservateur général du Patrimoine
4
Buste de Marianne par le sculpteur caennais Robert Douin
(mairie d’Isigny-sur-Mer)
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Galerie de portraits de douze des quatorze présidents de la IIIe République
(archives communales déposées de Saint-Germain-du-Pert et d'Arromanches-les-Bains)
LES ARCHIVES DES COMMUNES
21 décembre 1970 : une loi prescrit, dans le seul souci
de sauvegarder le patrimoine archivistique communal,
le dépôt obligatoire aux Archives départementales
des archives anciennes des communes de moins de deux mille
habitants. Celles-ci ne disposent pas, en règle générale,
de locaux et de personnel spécialisé. Le législateur précise
que "les registres d'état civil de plus de cent cinquante ans,
les documents cadastraux ayant cessé d'être en service depuis
au moins trente ans et tous les autres documents de plus
de cent ans" conservés dans les communes de moins de deux
mille habitants seront confiés aux Archives départementales.
Quant aux communes de plus de deux mille habitants,
possibilité leur est donnée par cette loi de conserver elles-mêmes
leurs archives ou, si elles le souhaitent, de déposer à leur tour
les plus anciennes aux Archives départementales.
Dans le Calvados, certaines communes n'avaient pas attendu
cette loi pour confier ainsi leur mémoire à un service spécialisé
en ce domaine puisque Falaise en 1936 et Caen en 1944
avaient déposé leurs archives aux Archives départementales.
Depuis 1970, la totalité des 650 communes de moins de deux
mille habitants que compte actuellement le Calvados ont fait
l'objet d'une visite d'inspection réglementaire. Hormis une
dizaine de mairies qui ont perdu leurs archives anciennes
lors de sinistres, un dépôt a pu être effectué de l'ensemble des
documents qui ne leur sont plus utiles administrativement.
En effet, avec l'accord des élus, c'est l'esprit de la loi qui est mis
en pratique avec le dépôt anticipé des documents qui peuvent
avoir un intérêt historique et ne revêtent plus un intérêt
administratif. Il est préférable de sauvegarder dès maintenant
un budget de 1950, une liste électorale de 1960... plutôt que
d'attendre les cent ans "légaux" soit 2051 ou 2061.
Le classement, la conservation et la communication de ces
archives sont ainsi placés sous la responsabilité des Archives
départementales. Conscients de cet avantage, sans aucun coût
pour elles, de nombreuses communes de plus de deux mille
habitants ont opté, par simple délibération, pour cette faculté
et les archives communales les plus anciennes de 42 des
56 communes de plus de deux mille habitants (même celles
qui ont perdu tout ou partie de leurs archives en 1944 :
Caen, Vire, Condé-sur-Noireau, Pont-l'Evêque, Villers-Bocage,
Biéville-Beuville, Saint-Contest...) sont ainsi conservées
en 2011 à Caen par la Direction des Archives du Calvados.
6
Une équipe actuellement composée de cinq personnes, aidée
d'un agent supplémentaire lors des prises en charge, compose
le service des archives communales. Avec 150 mètres linéaires
d'archives communales pris en charge (et parfois sauvés) par
les Archives du Calvados annuellement sur ces vingt dernières
années, le travail de classement ne manque pas pour
des archives récupérées la plupart du temps en vrac dans
des greniers, des placards ou des caves. Classer, répertorier,
conditionner toutes ces archives afin de les mettre à disposition
des chercheurs, telle est la mission de cette équipe. Une fois
établis, les répertoires de ces archives sont remis aux maires
et, également, mis en ligne (au format pdf) au fur et à mesure
de leur rédaction : 385 sont actuellement consultables par
Opérations de classement. Chantal Fierville et Jocelyne Dumartin, 2011
le biais d’internet (environ 2 kilomètres linéaires d'archives
classées sur les 4 kilomètres d'archives communales pris en
charge depuis 1970).
Opérations de classement. Jocelyne Lair et Catherine Champeau, 2011
7
En plus des archives "communales", font l'objet d'un dépôt
de sauvegarde les archives des syndicats intercommunaux,
des communautés de communes, des sociétés d'économie
mixte à compétence communale (la Société d'Equipement
de Basse-Normandie, par exemple, dont certaines archives
concernent des communes de la Manche et de l'Orne)
et d'autres archives (archives paroissiales, archives
de perceptions, archives des écoles) sauvegardées
à l'occasion de déplacements en mairie.
Dans le prolongement de cet effort
de sauvegarde, le microfilmage
systématique de certains documents
(registres
de
délibérations
y compris ceux du XXe siècle
empruntés aux mairies, registres
paroissiaux et d'état civil, anciens
documents
cadastraux,
listes
électorales, listes nominatives
de recensement de population...)
permet d'obtenir, en plus d'un
Michèle Dupont, 1998.
support de sauvegarde, une base
pour une numérisation progressive de celle-ci, suivie d'une mise en
ligne, évitant ainsi aux chercheurs un déplacement pour consulter des
documents utiles pour leurs travaux.
Une collecte systématique des bulletins municipaux est également
pratiquée.
A côté des documents habituellement conservés en mairie, d'autres
archives peuvent exister parfois sur des supports différents
du traditionnel papier : parchemin, calque voire plaque en marbre,
contre-plaqué...
Les quelques exemples mentionnés dans les pages qui suivent essaient
d'illustrer la richesse et la variété de l'ensemble de ces documents
trouvés en mairie dont certains ne sont pas des archives communales.
757 kilomètres de microfilms (masters) sont conservés
aux Archives du Calvados en 2011
8
ADMINISTRATION GÉNÉRALE DE LA COMMUNE
Registres de délibérations du conseil municipal, registres d'arrêtés,
correspondance générale, assurance des bâtiments communaux...
9
Bulletins municipaux de Condé-sur-Noireau, 1967, mars 1987, été 2011
Couverture d'un registre de délibérations municipales, 1792-an VI
(archives communales déposées de Méry-Corbon)
ETAT CIVIL
Registres paroissiaux et d'état civil, tables décennales,
pièces annexes d'état civil, jugements de rectification d'actes...
Registre paroissial de C...
endommagé par les rongeurs
et l’humidité, fin XVIIe s.
(archives communales
déposées de C...)
Collection reliée de registres paroissiaux et d'état civil (1604-1852)
de Saint-Martin-aux-Chartrains
(archives communales déposées de Saint-Martin-aux-Chartrains)
Registre paroissial restauré de Saint-Gervais de Mittois contenant les plus anciens
actes de baptême conservés dans le Calvados,1526 a.s.
(archives communales déposées de Mittois)
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POPULATION, ECONOMIE SOCIALE, STATISTIQUE
Recensements de population, enquêtes agricoles...
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Enregistrement des garçons jusqu’à 15 ans et des filles jusqu’à 21 ans
employés chez un serrurier, 1889
(archives communales déposées de Bény-sur-Mer)
"Extrait de la pancarte et coustume royale de Normandie"
gravé sur une plaque en laiton, XVIIe s.
(archives communales déposées d'Argences)
CONTRIBUTIONS, ADMINISTRATIONS FINANCIÈRES
Documents cadastraux (plans, états de sections, matrices), rôles de taxes...
Tableau d'assemblage
d'un cadastre napoléonien
surchargé d'annotations
par un géomètre
lors du remembrement,
1809 et XXe s.
(archives communales déposées
d'Ouilly-le-Tesson)
12
AFFAIRES MILITAIRES
Tableaux de recensement des classes, recensement des chevaux
et voitures, garde nationale, guerres, sapeurs-pompiers...
Ecriteau en contre-plaqué indiquant l'emplacement de "l'Ortskommandantur"
à Saint-Aubin-sur-Mer, Seconde Guerre mondiale
(archives communales déposées de Saint-Aubin-sur-Mer)
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Affiche sur l'occupation du Calvados par les troupes prussiennes, 1815
(archives communales déposées de Saint-Loup-Hors)
Seconde Guerre mondiale
Publications dactylographiées des informations
émises par les radios alliées (13 juin - 20 août 1944)
(archives communales déposées de Vaux-sur-Aure)
Citation et attribution
de la Croix de guerre 1939-1945
avec étoile de bronze à la commune
de La Lande-sur-Drôme, 1948
(archives communales déposées
de La Lande-sur-Drôme)
Deux médailles sur coussinet
des guerres 1914-1918 et 1939-1945
(archives communales déposées
de La Lande-sur-Drôme)
Plaques matricules de soldats allemands
(archives communales déposées de Monteille)
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AFFAIRES MILITAIRES
Sapeurs-pompiers
Veste et pantalon de sapeur-pompier
(archives communales déposées
de Saint-Denis-de-Méré),
casque de sapeur-pompier
de Saint-Pierre-sur-Dives
(archives communales déposées
de Percy-en-Auge)
Diplôme (1924) et tableau de l’effectif
de « la subdivision des sapeurs-pompiers
de Soulangy à la date du 10 juillet 1927 »
(archives communales déposées
de Soulangy)
Ci-contre : diplôme de la médaille d’honneur décernée à Victor Morel, sapeur-pompier, 1921
(archives communales déposées de La Graverie)
Sac en toile pour transporter
l'eau, par chaîne humaine,
en cas d'incendie
(archives communales
déposées de Soulangy)
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POLICE, JUSTICE, HYGIÈNE PUBLIQUE
Arrêtés de police, passeports, permis de chasse, exploits d'huissiers,
règlement sanitaire des communes...
Documentation publicitaire pour feux d'artifice, années 1890
(archives communales déposées de Balleroy)
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Affiche d'un arrêté du maire de Luc, retrouvée pliée en deux
et rognée sur un côté pour servir de chemise, 1845
(archives communales déposées de Luc-sur-Mer)
ELECTIONS
Listes électorales, listes de vote, procès-verbaux...
Affiches de propagande électorale, vers 1920
(archives communales déposées d'Aunay-sur-Odon)
Echarpe de maire
(archives communales déposées de Saint-Charles-de-Percy)
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PERSONNEL MUNICIPAL
Nomination, traitement... (secrétaire de mairie,
garde-champêtre, cantonnier, sonneur de cloches...)
Plaque en marbre en l'honneur
d’un instituteur devenu maire
(archives communales déposées
de Saint-Martin-de-Mailloc)
Plaque en laiton de Jacques Barré,
garde-champêtre des "Iles-Bardel", vers 1832-1833
(archives communales déposées des Isles-Bardel)
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Extraits de l’arrêté préfectoral de nomination de Jacques Barré, 4 décembre 1832
(archives communales déposées des Isles-Bardel)
PROTOCOLE ET DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Visites officielles, médailles et décorations...
Gravure illustrant le soutien apporté par la commune de La Cambe
à l'alliance franco-russe, vers 1896-1898
(archives communales déposées de La Cambe)
Souvenir de la remise des palmes académiques
à un ancien maire de Fierville-les-Parcs, 1932
(archives communales déposées de Fierville-les-Parcs)
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FINANCES DE LA COMMUNE
Pièces comptables (budgets, comptes, factures...), legs...
Budgets de Lisieux,
1830 et 2011
(archives communales
déposées de Lisieux)
Compte du receveur de la ville de Lisieux
pendant la guerre de Cent Ans, 1426
(archives communales déposées de Lisieux)
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La collection des comptes
municipaux annuels de la
ville de Lisieux conservée
aux Archives du Calvados
représente un ensemble assez
exceptionnel qui s'étend
presque sans discontinuer
de 1426 à 2011.
Facture et correspondance à en-tête, XXe s.
(archives communales déposées
de Saint-Michel-de-Livet)
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BÂTIMENTS ET BIENS COMMUNAUX
Mairie, école, église, presbytère, cimetière, monument aux morts,
marais, landes, bruyères...
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Plan-calque d'un projet de terrain scolaire
d'éducation physique et sportive à Fourches, 1943
(archives communales déposées de Fourches)
Plan établi à l'occasion d'un projet de restauration de l'église de La Roque-Baignard, 1877
(archives communales déposées de La Roque-Baignard)
Article de presse du 4 avril 2008
relatant l'incendie survenu la veille
dans la mairie du Breuil-en-Auge
(journal Le Pays d'Auge, édition Littoral)
Projet de construction de la mairie du Breuil-en-Auge : plan, 1898
(archives communales déposées du Breuil-en-Auge)
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TRAVAUX PUBLICS, VOIRIE, MOYENS DE TRANSPORT...
Chemins vicinaux et ruraux, plans d'alignement, chemin de fer, électrification,
règlement d'eau des moulins...
Plan d'alignement d'Orbec (partie de la première division), 1826
(archives communales déposées d'Orbec)
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Affiche pour les fêtes organisées à Dives-sur-Mer
à l’occasion de l'inauguration du chemin de fer, 1879
(archives communales déposées de Dives-sur-Mer)
Extrait d'un plan d'alignement de Saint-Pierre-sur-Dives centré sur l'église et les jardins alentour, 1819
(archives communales déposées de Saint-Pierre-sur-Dives)
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CULTES
27
Comptes de la fabrique...
Supplique du maire de Montfiquet au roi Louis-Philippe pour demander l'érection de la succursale en cure.
Il y décrit la pauvreté de la commune principalement composée de "bûcherons, sabotiers, charbonniers…", 1833
(archives communales déposées de Montfiquet)
ASSISTANCE ET PRÉVOYANCE
Bureaux d'assistance et de bienfaisance (puis bureaux d'aide sociale),
protection des enfants du premier âge, enfants assistés...
Déclaration d'un enfant trouvé avec sur son bras droit
"un bracelet sur un ruban de soye avec deux cocardes aux deux bouts,
le tout noir, ledit bracelet garny de petites perles et écry dessus
n'aimons jamais ou soyons fidelle, avec deux oiseaux dans le milieu", 1759
(archives communales déposées de Caen)
Secours accordés aux voyageurs indigents passant par Falaise, 1815
(archives communales déposées de Falaise)
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INSTRUCTION PUBLIQUE, SCIENCES, LETTRES ET ARTS
Fonctionnement des écoles (nomination des maîtres, caisse des écoles...),
Monuments Historiques, théâtres et cinémas, sociétés sportives...
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Fondation d'une école à Saint-Sever par testament de Gilles Lemesle, prêtre, 1692
(archives communales déposées de Saint-Sever-Calvados)
Acquisition de matériel
pour l'enseignement
de la gymnastique
à l'école de Saint-Sever,
1869-1874.
(archives communales déposées
de Saint-Sever-Calvados)
Attribution de trois fusils à l'école de Saint-Sever pour l'enseignement du tir, 1881-1882
(archives communales déposées de Saint-Sever-Calvados)
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ARCHIVES D’ORIGINE PRIVÉE
Papiers de famille, chartriers...
31
Dessin d'un jardin particulier
à La Cambe par Legendre,
architecte-paysager, vers 1880
(archives communales
déposées de La Cambe)
Plan terrier de la seigneurie d'Auberville, 1759 (archives communales déposées d'Auberville)
32
ARCHIVES INTERCOMMUNALES
Etablissements publics de coopération intercommunale (syndicats de communes, communautés de communes...)
Statuts de "l'Association syndicale d'Hermanville - Lion-sur-Mer", 1883
(archives récupérées en mairie d'Hermanville)
33
Statuts du "Syndicat du marais de la Divette", 1938
(archives récupérées en mairie de Petiville)
Rapport d’activité, 2007
(archives déposées de la Communauté
de Communes Coeur-Côte-Fleurie)
Fonds d’archives de l’ancien district et de la Communauté de Communes
Coeur-Côte-Fleurie déposé aux Archives du Calvados en 2009
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ARCHIVES DES SOCIÉTÉS D’ÉCONOMIE MIXTE
Société d’économie mixte créée dans les années 1960, la Société d’Equipement
de Basse-Normandie (S.E.B.N.) avait pour objet l’aménagement de zones d’habitation
et de zones d’activités pour le compte de collectivités locales des trois départements.
A sa liquidation dans les années 2000, certaines de ses archives furent transférées
aux Archives du Calvados, et notamment celles des collectivités locales bas-normandes
qui n’ont pas souhaité récupérer leur dossier.
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Avant-projet d’un port de plaisance à Granville (Manche), plan 1966
(archives de la S.E.B.N. versées aux Archives départementales après la liquidation de cette société)
Plan du lotissement de La Pinsonnière à Bellême (Orne)
construit par la Société d'Equipement
de Basse-Normandie, 1979
(archives de la S.E.B.N.
versées aux Archives départementales
après la liquidation de cette société)
Avant-projet d’un port de plaisance à Granville (Manche), plan 1966
(archives de la S.E.B.N. versées aux Archives départementales après la liquidation de cette société)
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AUTRES ARCHIVES RETROUVÉES EN MAIRIE
Archives des écoles (registres d’appel des élèves, registres matricules...)
Photographie de classe d'une école libre de filles, ouverte en 1886 à Saint-Aubin-sur-Mer, XIXe s.
(archives communales déposées de Saint-Aubin-sur-Mer)
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Cassette VHS des souvenirs de la destruction d'Aunay-sur-Odon
en juin 1944 recueillis auprès des témoins par les élèves
d'une classe de 3ème du collège d'Aunay-sur-Odon en 1987-1988
(archives communales déposées d'Aunay-sur-Odon)
Notes prises par l'instituteur
de Saint-Ouen-Le-Pin
(archives retrouvées en mairie
de Saint-Ouen-Le-Pin)
Note de service de l'inspecteur
primaire relayant auprès
des instituteurs le souhait
de l'inspecteur d'académie
que ceux-ci notent sur des fiches
les faits marquants
en cette période de guerre,
septembre 1914
(archives retrouvées en mairie
de Saint-Ouen-Le-Pin)
38
AUTRES ARCHIVES RETROUVÉES EN MAIRIE
Archives des notaires
Registres des minutes du notariat de Saint-Martin-des-Besaces, 1807-1808
(retrouvés en mairie de Saint-Ouen-des-Besaces)
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Registre de tabellionage de L’Hôtellerie,
endommagé par l’humidité, 1670-1671
(retrouvé en mairie de Lisieux)
Archives des justices de paix et des perceptions
Minutes des jugements de la justice
de paix de Tilly-sur-Seulles, 1808-1810
(archives retrouvées dans un bâtiment
communal de Tilly-sur-Seulles, local
de l'ancienne justice de paix)
Comptes de gestion des communes
du ressort de la perception de Ryes, fin XIXe s.
(archives retrouvées en mairie de Ryes)
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AUTRES ARCHIVES RETROUVÉES EN MAIRIE
Archives des cultes
Enregistrement dans la paroisse de Clarbec des personnes
souhaitant être associées à la Confrérie de l'Adoration
perpétuelle du Très Saint Sacrement, 1805
(retrouvé en mairie de Clarbec)
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Affiche du pardon de Saint-Roch à Vimont, 1964
(retrouvée en mairie de Vimont)
Couverture du bulletin paroissial
de Saint-Germain-du-Crioult, 1902
Sermons du curé
de Saint-Germain-du-Crioult, 1881-1889
(retrouvés en mairie de Saint-Germain-du-Crioult)
Plaque matricielle pour impression
d’une illustration dans une revue
paroissiale de Saint-Germain-du-Crioult
(retrouvée en mairie de Saint-Germain-du-Crioult)
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France Charbons, presqu’île de Caen, début du XXe siècle
LES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL
15 novembre 1993 : dernière coulée de la Société
Métallurgique de Normandie, le seul complexe sidérurgique
de l’Ouest, l’usine la plus importante du Calvados qui
a employé des milliers d’ouvriers au XXe siècle. C’est une page
de l’histoire économique du département qui est tournée.
La société fait partie du groupe Usinor-Sacilor : les archives,
mémoire de l’entreprise et de tous ceux qui y ont travaillé,
risquent de partir en Lorraine.
Le Conseil Général du Calvados décide alors de créer
au sein de sa Direction des Archives un secteur « archives
du Monde du Travail » qui aura pour mission de sauvegarder
la mémoire des activités économiques et sociales au niveau
départemental voire régional.
Un premier tri sur place avant désinfection.
Martine Le Roc’h Morgère, 2007
Les archives du Monde du Travail concernent
les entreprises de droit privé, depuis la micro
entreprise familiale ou la profession libérale
jusqu’aux grandes sociétés anonymes centrées sur
la région. S’y rattachent par extension les archives
des syndicats ouvriers et patronaux ainsi que les
associations jouant un rôle dans le tissu social
et économique.
Un fonds d’entreprise liquidée : ici « l’unité matérielle » est… la palette.
Martine Le Roc’h Morgère et Francis Pruvot, 1999
44
Les Archives du Calvados sont à la disposition des personnes
et organismes privés pour le tri, le classement et la conservation
gratuite de leurs archives d'intérêt historique, éventuellement
pour une campagne de microfilmage ou de numérisation
de sécurité : statuts, procès-verbaux, correspondances,
statistiques, dossiers, catalogues, plans, affiches,
photographies, vidéos, objets… tout ce qui permet
de comprendre la stratégie et l’évolution de l’entité, ses
activités, sa position dans le contexte économique et social
de son secteur, de sa région et de son époque.
Enregistrement de l’entrée sur informatique. Rémi Pivet, 2011
Manutention au transpalette : après la manutention manuelle sur site,
avant les manutentions manuelles aux Archives. Hélène Bonnamy, 2011
45
Le propriétaire peut choisir de donner ou simplement
de déposer ses archives. Il y a toujours libre accès et peut
retrouver rapidement ses documents et valoriser
son patrimoine grâce aux instruments de recherche réalisés.
Il va de soi qu'une opération de ce type fait l'objet d'une
convention précisant et délimitant les modalités
de communication des documents aux chercheurs
futurs, universitaires ou Calvadosiens à la recherche de leur
passé. Les Archives peuvent travailler au sein de l’entreprise
ou de l’association ou, malheureusement, n’intervenir qu’à
la disparition de l’entité.
En près de vingt ans d’existence, le service (2,5 agents)
a manipulé plus de 500 tonnes de dossiers et d’objets,
dont la moitié en vrac, soit l’équivalent de 105 000 boîtes
d’archives : actuellement, 5 km d’archives du Monde
du Travail sont conditionnés et conservés aux Archives
du Calvados, dont les deux tiers sont déjà consultables.
Un acteur économique ou social vit dans le quotidien,
est tourné vers l’avenir. Les Archives départementales
sont là pour permettre de mesurer le chemin parcouru,
retrouver ses racines, assurer ce lien entre l’entreprise,
l’association et l’Histoire.
Classement et inventaire. Annie Mousset et Martine Le Roc’h Morgère, 2001
Conditionnement et rangement en magasin. Marilyn Petit, 2011
46
INDUSTRIE
Société Métallurgique de Normandie
Le 21 mai 1910 est créée la Société des Hauts Fourneaux
de Caen qui deviendra en1924 la Société Métallurgique
de Normandie (SMN). Cette enclave ouvrière implantée
au nord-est de Caen constituera une véritable ville dans
la ville avec ses cités, son stade, ses écoles, ses clubs
sportifs… L’usine sidérurgique est en constante expansion
jusqu’en 1974, année où la production atteint un million
de tonnes et emploie jusqu’à 6 000 personnes. En novembre
1993, une dernière coulée marque la fermeture du site
sidérurgique de la SMN. Cent mille personnes au total
y auront travaillé pendant ses 80 années d’existence.
Suite à la fermeture du site, les Archives du Calvados
prennent en charge près d’un kilomètre linéaire de documents.
Le contrat de dépôt définitif est signé avec Usinor Sacilor
dès le début de l’année 1994. Le fonds entré cette année-là
sera complété les années suivantes par près d’une vingtaine
d’autres entrées extraordinaires. En effet, différents fonds
syndicaux nous sont parvenus depuis, aussi bien par
les sections de l’entreprise que par les militants. En outre,
les Archives départementales ont pu collecter plusieurs
documents iconographiques sur le sujet et recevoir en don
la documentation rassemblée par Alain Leménorel pour
la rédaction de son ouvrage sur la SMN publié en 2005.
47
Ouvrier de la SMN en combinaison protectrice. Ce vêtement constitué
de tissu recouvert d’aluminium poli permet de réfléchir la chaleur à 96 %
et d’atteindre, à l’intérieur, une température inférieure à 40°C
- L’usine : les laminoirs (train à fil n°2), cliché S.E.P.T., 1974
- Le personnel en 1948 : pendant la reconstruction de la SMN,
l’usine tourne au ralenti avant le redémarrage des hauts fourneaux
- La production : tableau réalisé en 1965
48
INDUSTRIE
Société des Mines de Soumont
Cette filiale de la SMN, créée en 1907, extrait le minerai de fer
de gisements situés au sud de Caen pour les hauts fourneaux
de Mondeville. Comme elle n’arrive pas à recruter sur place,
elle fait appel entre les deux guerres à une main-d’œuvre
étrangère, essentiellement polonaise. Entre 1941 et 1951,
la SMS remet aussi en exploitation les mines de houille de Littry
pour approvisionner la région en combustible. L’activité,
stoppée en mai 1944, reprend en 1947. A la fin des années
1950, la SMS extrait chaque année plus d’un million de tonnes
de minerai. Entre 1939 et 1972, la SMS absorbe
les concessions de Barbery, Garcelles, Cinglais, Estrées,
Gouvix et Perrières. Mais la crise de la sidérurgie des années
1970 rend le minerai de fer normand peu compétitif. En 1988,
la SMN décide de ne plus utiliser le minerai de Soumont.
La SMS disparaît en 1989.
Le fonds d’archives, transféré par Usinor-Sacilor en Lorraine
à la fermeture de l’entreprise, a été classé par Espace-Archives
(groupe Arcelor) et 65 ml de dossiers papier ont été ensuite
déposés par la Fédération Française de l’Acier aux Archives
du Calvados en 2004. Ils couvrent toute l’histoire de ce qui fut
l’une des sociétés minières les plus importantes de l’Ouest
de la France.
La sécurité : brouillon de note de service, 1954
49
La sécurité :
- livret, 1972
- affiche, s.d.
- suivi des affaissements miniers,1966
50
INDUSTRIE
Tréfimétaux
En 1891, Pierre Secrétan fonde une usine de fabrication
de tubes de cuivre par électrolyse, procédé totalement
innovant à l’époque. L’histoire, presque centenaire,
de l’entreprise façonnera durablement la ville de Dives-sur-Mer :
plus de mille salariés s’installent à Dives dans les cités
construites par l’usine pour ses ouvriers. En outre, c’est
à Dives que débutèrent les grèves du Front populaire qui ont
ensuite touché tout le reste du Calvados. Au fil des décennies
et au gré des restructurations, Tréfimétaux ne démentira pas
la conscience de classe forgée par les luttes sociales.
Les membres du Conseil d’administration, vers 1900
Lorsque le site divais de Tréfimétaux ferme ses portes en 1986,
la direction Péchiney-Ugine-Kuhlman décidera de transférer
les archives au siège du groupe. Les Archives du Calvados
ont néanmoins pu conserver quelques sources historiques
de l’entreprise de façon indirecte. En effet, d’anciens salariés
ont bien voulu donner ou prêter les documents en leur
possession. Ainsi, les Archives du Calvados conservent dans
plusieurs fonds syndicaux déposés ou donnés (tant au niveau
de l’entreprise que des unions départementales, régionales
et des branches professionnelles) des documents sur l’histoire
de Tréfimétaux ainsi qu’un grand nombre de documents
iconographiques qui ont été prêtés pour numérisation.
Groupe d’ouvriers avec leurs outils, 1900
51
INDUSTRIE
France Charbons
L’usine France Charbons, située à Caen, quai de
Normandie, a fabriqué des boulets de charbon
domestique jusqu’en 2008. Elle avait été créée à la fin
du XIXe siècle par la famille Lamy, également armateur
de la Société Navale Caennaise, à partir de la fusion
de trois entreprises : la Société Charbonnière du Calvados,
les Etablissements Allainguillaume et Pantin, et les
Etablissements René Lamy. Le site France Charbons
implanté sur sept hectares de la presqu'île portuaire
de Caen a employé jusqu'à 200 « gueules noires ».
Le charbon, en provenance de Grande-Bretagne mais
également de Chine, était déchargé au port de Caen
en tas ou dans des caisses de stockage pour être ensuite
transformé en boulets.
Alertés par la fermeture probable de l’usine, les Archives
du Calvados prennent contact dès 2007 avec la direction
de l’entreprise afin d’obtenir la conservation des archives
historiques. La prise en charge des documents s’effectuera
progressivement en 2007 et 2008. Elle sera complétée
par la réalisation d’un reportage vidéo et photographique
réalisés par la Direction des Archives départementales
afin de témoigner des derniers moments de l’activité
du site.
Plan partiel des différentes
structures de l’usine,
détail de la cathédrale, s.d.
Destruction de la « cathédrale »,
le plus grand bâtiment de l'usine
et le plus emblématique
du site, 2008
52
INDUSTRIE
Moulinex S.A.
La société Moulinex a été créée en 1954 par Jean Mantelet (1901-1991),
inventeur du « moulin-légumes » et fondateur de la société éponyme en 1932.
Il s’était installé à Alençon dès 1937. En 1963, Moulinex (électrique) absorbe
Moulin-Légumes (mécanique). En 1969, la société est cotée en bourse et devient
la filiale d’un groupe à dimension internationale. Dans les années 1970
et 1980, Moulinex est le premier fabricant de petit électroménager en France ;
l’entreprise emploie près de 10 000 salariés et la marque est connue dans
le monde entier. L’histoire de Moulinex reste cependant intimement liée
à la Basse-Normandie : toutes les usines françaises, l’essentiel de l’administration
et la recherche sont regroupés dans la région ou à ses frontières, même après
le transfert du siège social du groupe à La Défense.
La maladie puis le départ de Mantelet (1985-1990) coïncident avec le début
du déclin. Les problèmes de succession et des choix stratégiques malheureux
(micro-ondes, rachat coûteux de Krups…) aggravent la crise liée à la concurrence
étrangère. Plusieurs usines ferment. En 2000 Moulinex fusionne avec Brandt
(gros électroménager). Mais la situation financière empire. L’annonce du dépôt
de bilan du nouveau groupe en septembre 2001 crée une onde de choc dans
la région. SEB, l’autre grande entreprise française du petit électroménager,
reprend la marque mais seulement une partie des activités ; la fermeture
immédiate de 4 des 9 derniers sites français entraîne le licenciement de plus
de 3 250 salariés, sans compter les suppressions d’emplois chez les soustraitants. Une série de procédures judiciaires sont engagées. 10 ans après,
« l’affaire Moulinex » n’est pas close et seuls 2 sites français (Saint-Lô et Mayenne)
sont encore en activité. Moulinex n’est plus normand.
53
Naissance d’une société anonyme, 1945
Des usines centrées sur la Basse-Normandie : rapport annuel 1982
Le personnel de Moulinex en France en 1994
54
INDUSTRIE
Moulinex S.A. (suite)
Dès l’annonce du dépôt de bilan, la Direction des Archives avait alerté
l’administrateur judiciaire, les établissements calvadosiens et les syndicats sur le devenir
des archives. Des négociations au niveau national ont abouti en avril 2003
à la dévolution aux Archives du Calvados de l'ensemble du fonds historique
de l’entreprise non revendiqué par les organismes repreneurs (les dossiers de personnel
et les plans des bâtiments de l'usine d'Alençon seraient repris par les Archives
de l'Orne).
Les 8 km linéaires concernés (hors dossiers nécessaires à la liquidation) étaient
répartis sur 5 sites. Environ 200 ml (établissements de Bayeux, Cormelles-le-Royal
et Falaise/Argentan) avaient été regroupés par les cellules liquidatives dans
les usines du Calvados après éliminations en vue des ventes aux enchères. 2 400 ml
de dossiers et objets étaient archivés ou abandonnés à Alençon (siège social, région
Sud et usine) dans les bureaux, caves et ateliers. 5 400 ml avaient été externalisés
par Moulinex (siège social, Krups France, région Nord) : 3 000 containers
sélectionnés sur listing ont été transférés aux Archives départementales, les deux tiers
restants ont été éliminés. A l’été 2004, l’ensemble du travail de pré-tri était terminé.
Toutes les archives électroniques sur disquettes ont été jetées : faute du logiciel
adéquat, elles étaient devenues illisibles. Sur les 230 tonnes manipulées par l’équipe
du Monde du Travail, les différents tris ont permis de sélectionner 1 250 mètres
soit 15 % d'archives susceptibles de présenter un intérêt historique (dossiers papier,
photos, vidéos, objets) : les trois-quarts sont déjà dotés de répertoires provisoires.
Avec les quelques 90 ml d’archives complémentaires entrées aux Archives du
Calvados (syndicats CGT de Bayeux, CFDT d’Argentan, Bayeux et Cormelles,
SYDIS ; mission MIRE), c’est la mémoire des Moulinex et un pan essentiel de l’histoire
économique bas-normande qui ont été sauvegardés.
55
Les produits : rapport annuel 1995/1996
Création et production des fers à repasser à Alençon
- coupe du fer n° 6, s.d.
- prototype de coque plastique, s.d.
- emboutissage des semelles : plan provisoire de la chaîne de fabrication, 1995
- emboutissage des semelles : échantillon, s.d.
- sertissage des semelles : ergonomie du poste de travail, 1995
- le produit fini : « chronomate 50 », 1996
56
INDUSTRIE
Ets Debrise-Dulac & Cie : calvados « Père Magloire »
La société Debrise-Dulac est issue du regroupement de plusieurs
sociétés, la plus ancienne datant de 1821. C’est en 1960 que
les Etablissements Bourcier-Debrise & Cie rachètent la marque
"calvados Père Magloire", déposée en 1925 par les Ets Bizouard
(distillerie alors installée au Kremlin-Bicêtre). En 1967, Debrise-Dulac
transfère son siège à Pont-l'Evêque où se trouvent déjà
les chaix. La société est reprise en 1968 par Veuve
Clicquot Ponsardin (Reims) : elle emploie 25 salariés.
En 1998, Debrise-Dulac est revendue par le groupe
LVMH à Pays d'Auge Finances, groupe familial
normand, leader mondial du calvados.
Lors du rachat de Père Magloire en 1998, la société Debrise-Dulac
rapatrie de Reims à Pont-l’Evêque plusieurs palettes d’archives et fait
appel aux compétences de la Direction des Archives du Calvados.
Pendant un an, l’équipe va travailler régulièrement sur place
sur les archives anciennes et intermédiaires, assez lacunaires.
Les documents de société et les bouteilles anciennes sont conservés
sur place. 25% des documents triés ont été déposés, soit 32 ml
environ, de 1911 à 1999. Les Archives du Calvados
ont également reçu en don ou acquis des affiches et des objets
(bouteilles, publicités) concernant la marque. Le tout permet
d’aborder l’évolution de l’entreprise et tous les aspects
de l’industrie du «calvados» depuis l’achat des pommes
jusqu’à la commercialisation dans le monde entier.
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- carafe, années 1950
- cruchon à la pomme, 1986
- «portrait magique», vers 1960
- offre promotionnelle : projet, vers 1990
- affichette peinte, avant 1980
INDUSTRIE
Pont-des-Vers Tissages
L’entreprise du Pont-des-Vers a été fondée en 1896
par les deux frères Pernelle et constitua une des plus
importantes entreprises textiles de Basse-Normandie.
L’ensemble des équipements de filature, tissage,
teinture permettait la réalisation du cycle complet
de la balle de coton brut au tissu fini. L’entreprise
se spécialisa dans la confection du tissu gris uni
(blouses d’instituteurs et de fonctionnaires) et des vichys
(tabliers d’écoliers, blouses de femmes) et fournissait
tout l’ouest de la France. La société fournit
également le tissu vichy rose-mauve
(carreau d’1 cm2) pour la robe de mariée
de Brigitte Bardot lors de son union avec
Jacques Charrier.
La fermeture définitive de l’usine fut un coup très dur
pour la commune du Mesnil-Villement. Malgré un carnet
de commande plein, Pont-des-Vers Tissages déposa
le bilan en 1989. Les archives, en déshérence,
sont prises en charge par les Archives du Calvados
en 1993 : c’est un des rares fonds témoins
de l’industrie textile, une des activités
économiques les plus importantes
du Calvados jusqu’à la Seconde Guerre
mondiale.
Extrait du catalogue d’échantillons de tissus, s.d.
58
AGRICULTEURS, ARTISANS, COMMERÇANTS
Cyrille Paynel, éleveur fromager
Cyrille Paynel, petit-fils de Marie Harel, passée à la postérité
pour être l’inventrice présumée du camembert, fut pionnier
de l’industrialisation de ce fromage normand. Ouvert aux
idées modernes, il joua un rôle moteur dans l'extension
de la commercialisation du camembert, grâce entre autres
à ses relations avec l'Association normande. A la tête
de huit exploitations agricoles essentiellement consacrées
à l’embouche et la vente des fromages, Cyrille Paynel
sut promouvoir son savoir-faire de façon très moderne
comme le démontre ce trophée. Celui-ci constitue en effet,
un véritable support publicitaire puisqu’il met non
seulement en avant les innovations techniques de Paynel,
ses productions et les très nombreuses récompenses
obtenues mais également sa généalogie prestigieuse.
En 1996, après avoir organisé un cycle de conférences
sur la vie économique en Basse-Normandie du XIXe siècle
à nos jours, les Archives du Calvados prennent contact
avec les descendants de Cyrille Paynel. Monsieur
et Madame Chalot acceptent de donner les archives
papier de leur aïeul. Puis, en 2002, dans le cadre
de l’exposition « A la fortune du pot », le fonds est complété
par le don de deux trophées.
Trophée, 1881
59
AGRICULTEURS, ARTISANS, COMMERÇANTS
Epicerie-quincaillerie Yver-Prudhomme
Créé à une date inconnue, le commerce, situé à Pont-Farcy,
est d'abord une épicerie. En octobre 1890, l’enseigne
apparaît comme "quincaillerie, poterie, mercerie".
Puis l'activité se diversifie encore : "peinture, vitrerie,
quincaillerie, mercerie, vins, eaux-de-vie et liqueurs, épicerie"
en 1898, "quincaillerie, épicerie, vins et eaux-de-vie, mercerie,
graineterie, faïence, poterie, articles de ménage et
de bâtiment" en 1907. En novembre 1908 on y trouve
adjoints un café et un dépôt de journaux. De 1945 à 1979,
le magasin reste un commerce multiple proposant épicerie,
quincaillerie, dépôt de journaux, débit de boissons,
les assurances « la Foncière », des articles de pêche et une
graineterie.
Le fonds de l’épicerie-quincaillerie Yver-Prudhomme est
tout à fait emblématique de l’histoire du petit commerce
en milieu rural. Il permet l’étude des habitudes d’alimentation
et de consommation d’une population du bocage normand
sur une très large période (1899-1979) et la compréhension
du contexte socio-économique qui concourrait à la vie
d’un village. Ce type de fonds recèle également un très grand
nombre de factures à en-tête qui, outre leur intérêt
iconographique, permettent de suivre l’activité et le
rayonnement des commerçants et des fournisseurs à cette
époque.
Extrait du livre-journal des ardoises (crédits à court terme), 1919
60
AGRICULTEURS, ARTISANS, COMMERÇANTS
Etablissements D. Delaunay et ses fils S.A.
Désiré Delaunay devient en 1888 employé de la maison de blanc
Pegoix, fondée un siècle auparavant, et rachète le fonds
de commerce en 1900. Le statut juridique évolue au cours
du XXe siècle pour devenir en 1976 la société anonyme
« Etablissements D. Delaunay et ses fils » : à cette date elle emploie
environ 70 personnes et occupe 3 immeubles rue de Strasbourg
à Caen. Les Delaunay ont créé régulièrement de nouvelles activités :
vente en gros, nouveautés, confection, ameublement, parfumerie…
et suivi de près les innovations publicitaires et commerciales.
Très impliqués dans les instances commerciales du Calvados
(Chambre de commerce et syndicats), ils adhèrent aux premières
centrales d’achat. L’évolution du commerce (grandes surfaces,
franchises…) entraîne le déclin des grands magasins et les amènent
à interrompre leur activité en 1996.
Les archives de la société, malgré les pertes de 1944 et quelques
éliminations (affiches), couvraient plus d’un siècle. L’équipe
du Monde du Travail a travaillé régulièrement pendant un an dans
les différentes pièces où elles étaient entreposées. Elle a conservé
au final environ 70 ml qui permettent à la fois de suivre
l’organisation et le fonctionnement du magasin, l’évolution
du commerce en France et l’activité des organismes professionnels
auxquels les Delaunay ont adhéré. Le fonds déposé s’est enrichi
entre 2005 et 2009 de compléments des séries de catalogues
et photographies.
61
Une tradition centenaire : le premier magasin, vers 1900
L’atelier de confection, années 1950
90 ans de campagnes promotionnelles :
catalogues, insertions publicitaires...
et films
L’agencement des rayons, vers 1960
62
AUTRES PROFESSIONS
Aimé Olivier de Sanderval, ingénieur
Aimé Olivier (1840-1919) et ses deux frères, Marius et René,
sont à l’origine du développement industriel du vélocipède.
Formés à l’Ecole Impériale Centrale des Arts et Manufactures,
les frères Olivier s’associent aux affaires de Pierre Michaux
et forment en mai 1868 l’entreprise Michaux et Cie,
pour développer la fabrication et la vente de vélocipèdes.
Mais, à la suite de mésententes avec Pierre Michaux, la société
est dissoute en 1869 et les frères Olivier fondent la première
entreprise industrielle de cycles, sous le nom de Compagnie
Parisienne des Vélocipèdes.
Le fonds Olivier de Sanderval fut déposé en 1998 aux Archives
du Calvados par Bruno Olivier de Sanderval, son petit-fils,
alors conseiller général du canton de Blangy-le-Château.
Il constitue l’un des plus importants témoignages sur l’histoire
du vélo en France et sur son développement technique
et commercial durant la seconde moitié du XIXe siècle.
D’autre part, grâce à l’ensemble des documents transmis,
on peut également suivre le parcours totalement atypique
d’Aimé Olivier en Afrique où il mena plusieurs expéditions
dans la région du Fouta-Djalon (centre de la Guinée actuelle).
Aimé Olivier reçut d’ailleurs le titre de roi de l’élite Peul
avec qui il s’attacha à dialoguer d’égal à égal durant près
de quarante ans. Le nom «de Sanderval» (région qu’il apporta
à la France) fut alors ajouté à son patronyme.
63
Mémoire descriptif pour la demande d’un brevet d’invention, 1868
Planche de croquis de détails d’un vélocipède, s.d.
64
AUTRES PROFESSIONS
Paul Leroy, architecte D.P.L.G.
Paul Leroy (1876-1972) devient architecte ordinaire
de l’arrondissement de Bayeux en juin 1927. Puis,
en décembre 1935, il succède officiellement à Auguste
Nicolas comme architecte ordinaire de la ville de Caen.
Hormis ses fonctions aux Monuments Historiques, Paul Leroy
a également dès le début de sa carrière exercé sa profession
en libéral, à la tête de sa propre agence. Il constitua ainsi
de nombreux dossiers de dommages de guerre pour
des maisons, des immeubles ou des magasins à Caen et
à Bayeux. Il apporta également son concours à la construction
de plusieurs monuments commémoratifs érigés sur les plages
du Débarquement.
Signalé par un universitaire, le fonds Paul Leroy a fait
récemment l’objet d’un dépôt en 2011. Le service
des archives du Monde du Travail a également souhaité
prendre en charge les dossiers professionnels d’Yves Leroy,
son fils, qui lui succéda à l’étude de Bayeux. Ainsi répertorié
et classé, l’ensemble des documents permet de dresser
un vaste panorama de la pratique architecturale privée
et publique dans le Calvados, et plus particulièrement
des régions de Caen et de Bayeux, sur plus de soixante ans.
Construction d’une balustrade sur une villa de Ver-sur-Mer :
photographie avant travaux /croquis de l’avant-projet, 1926
65
AUTRES PROFESSIONS
Jean-Pierre Duval, journaliste
Jean-Pierre Duval (1937-2005) commença sa carrière de journaliste
comme pigiste dans des journaux sportifs ou bas-normands en 1956.
Après son service militaire en Algérie, il revient à Pont-l’Evêque
et devient responsable des faits divers au Liberté de Normandie
en 1959 puis à Paris-Normandie Caen en 1965. En 1976, il rompt
son contrat en faisant jouer la clause de conscience. Il devient
responsable de l’information du Centre Hospitalier Universitaire et
réalise des reportages pour Le Betteravier français et L’Agriculteur
normand. En 1981, il rentre à Liberté de Normandie hebdo :
il en est le rédacteur en chef de 1983 à sa retraite en 1997.
Il a collaboré au Journal du Calvados et à la revue Pays d’Auge.
Après sa retraite, il écrit plusieurs ouvrages (entre autres
Les « Decauville » du Calvados, 1891-1944) et réalise plusieurs
reportages et articles. A sa mort, il laisse un manuscrit sur l’histoire
des rues de Caen.
Jean-Pierre Duval avait déposé en 1997 sa collection des journaux
et des périodiques auxquels il avait collaboré entre 1976 et 1996.
A sa mort, ses héritiers ont décidé de donner à la Direction
des Archives l’ensemble des archives professionnelles qu’il avait
conservées (environ 15 ml couvrant la période 1960 - 2005) :
négatifs, films, correspondance et dossiers préparatoires
des articles et livres. L’ensemble offre un panorama varié
du Calvados et du monde de l’édition dans le dernier quart
du XXe siècle, représentatif de l’éclectisme des centres d’intérêt
de l’auteur.
Reportage sur les coopératives linières, vers 1994.
A noter que les fonds de la Coopérative agricole de teillage de la vallée de
l’Odon (1954-1981 ; dissoute) et de la Coopérative agricole linière du nord de
Caen (1962-1996 ; toujours active) sont conservés aux Archives du Calvados.
66
AUTRES PROFESSIONS
Bernard Girault, graphiste-affichiste
Bernard Girault est né en 1923 à Pont-L’Evêque. De 1946
à 1950, il étudie l’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts
de Rouen puis se joint en tant que graphiste-décorateur
à l’aventure théâtrale de Jo Tréhard au sein du Théâtre
municipal de Caen (TMC) pendant plus de vingt ans
(1950-1971). Ensuite Bernard Girault multiplie les activités :
d’une part il travaille au sein de l’Atelier d’A qui organise
des événements culturels à Caen de 1974 à 1982, d’autre
part, il est enseignant auprès des étudiants du Diplôme
National des Arts et Techniques de l’Ecole régionale
des Beaux-Arts de Caen et du Havre (jusqu’en 1996).
Depuis une vingtaine d’années, son travail est centré sur
la volumétrie appliquée « pop-up ».
En 2009, Bernard Girault fait don aux Archives
départementales d’une série d’affiches qu’il a réalisées
dans le cadre de son activité au TMC. Elle est entrée
dans la série Fi, dédiée aux documents figurés.
Avec les photographies du fonds Claude Cormier, autre
collaborateur de Jo Tréhard, ces documents permettent
d’aborder l’histoire du TMC et de la Comédie de Caen
pour lesquels nous n’avons qu’un registre de fréquentation
et quelques documents administratifs (1963-1973).
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Affiche originale sur panneau de bois, 1964
Sérigraphie sur papier, 1968
Offset, 1969
68
SYNDICATS
Syndicats de salariés : CGT
La Confédération Générale du Travail est la première confédération ouvrière créée en France en 1895. Au niveau local, l’Union
départementale des syndicats confédérés du Calvados est fondée en 1909 par des syndicats locaux (ouvriers typographes de Caen,
ouvriers du bâtiment de Trouville – Deauville…). Actuellement les syndicats d’entreprise sont affiliés à une Union Locale (UL)
et à l’Union Départementale des syndicats CGT du Calvados (UD) ; ils sont éventuellement rattachés à une fédération professionnelle.
Le Comité Régional de Basse-Normandie, créé en 1971, est devenu interrégional en 1980.
La collaboration entre l’UD CGT 14 et la Direction des Archives
départementales remonte à la célébration du centenaire de la CGT en 1995.
Après l’exposition réalisée par l’UD, celle-ci décide de déposer
régulièrement ses archives aux Archives du Calvados : archives propres
et aussi archives de syndicats dissous (Tréfimétaux, SMN, Moulinex Bayeux)
ou de structures affiliées (Union locale de Caen...) ; d’autres instances
comme la Fédération CGT des activités postales et de télécommunication
du Calvados ou le Comité Régional de Normandie ont également déposé
leurs archives. Le document le plus ancien remonte à 1877 mais les archives
du début du XXe siècle sont très peu nombreuses en raison des pertes dues
à la Seconde Guerre mondiale : les fonds triés et classés par les Archives
du Calvados sont cependant très riches et dépassent en 2011 les 250 ml.
Ils couvrent tous les aspects de la vie des syndicats et apportent de précieux
renseignements sur les entreprises où ces syndicats sont implantés.
Bulletin du secteur cheminots CGT Normandie, 1980
(Comité régional CGT de Normandie)
69
Grève des ouvriers du bâtiment à Lisieux, 1957 (UD CGT du Calvados)
Manifestation à Caen, 1968 (UD CGT du Calvados)
Affiche de l’Union Locale de Caen, 1989 (syndicat CGT de la SMN)
70
SYNDICATS
Syndicats de salariés : CFDT
En 1964, la majorité des adhérents de la Confédération Française
des Travailleurs Chrétiens se prononce pour la transformation du syndicat
en Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) sans référence
confessionnelle. Les archives de l’ancienne CFTC sont dévolues aux nouvelles
instances et se trouvent donc dans les archives des nouveaux syndicats.
Les sections syndicales et les syndicats d’entreprises CFDT sont regroupés
dans l’Union Régionale Interprofessionnelle de Basse-Normandie et affiliés
à une fédération nationale professionnelle. Dans les années 1990, une partie
des militants et des sections font sécession et créent par exemple le syndicat
SYDIS (SYndicat de Défense des Intérêts des Salariés) à Moulinex en 1992
ou le syndicat SUD (Solidaires Unitaires Démocratiques) à Renault Véhicules
Industriels de Blainville-sur-Orne en 1999.
Les premiers contacts avec l’URI CFDT ont été pris à la fermeture de la SMN
et ont permis le dépôt des archives des sections syndicales CFTC puis CFDT
de la SMN et d'Unimétal-Normandie. Suite aux recommandations nationales,
l’URI, d’autres structures (Union Mines Métaux de Basse-Normandie, Union
régionale et Syndicat du Calvados des Postes et Telecoms, Sections Syndicales
d’Entreprise Moulinex, Valeo …) et plusieurs militants (RUFA, Radiotechnique
Compelec/Philips composants, SAVIEM …) ont à leur tour déposé ou donné
leurs archives et leur documentation (ainsi que SUD RVI ou Moulinex SYDIS) :
la Direction des Archives du Calvados a pris en charge environ 350 ml : après
un premier tri, plus de 90% sont actuellement accessibles. Ces archives
concernent tous les départements bas-normands des années 1950 à 2000,
essentiellement dans le secteur professionnel des « mines – métaux ».
71
Affiche sérigraphiée par Pierre Coftier pour le rassemblement
syndical de l’URI, 23 octobre 1976 (plusieurs exemplaires :
URI et Pierre Coftier, militant)
Tract, 1980 (Michel Lecomte, militant)
72
SYNDICATS
Syndicats patronaux : Syndicat Départemental des Artisans du Taxi
Le SDAT du Calvados a été créé en 1946 sous le nom
de Syndicat des Artisans du Taxi et des Loueurs
d’Automobiles du Calvados (SATLAC) et ne prend son
nom actuel qu’en 1969. Il succéda, en fait, au Syndicat
des loueurs particuliers d’automobile de la ville de Caen
fondé le 17 juin 1918. Cet organisme est chargé de la
défense des droits et de l’organisation de la profession
dans le Calvados (droits de place, concurrence
déloyale, réunions de la commission de discipline…).
En 1996, la célébration des cinquante ans du syndicat
fut l’occasion d’obtenir le dépôt des archives du SDAT.
Les archives conservées, bien que constituant un petit
fonds en terme de volume (1,2 ml), se révèlent néanmoins
d’une grande richesse par la variété des sujets abordés.
En effet, l’ensemble des documents collectés traite
non seulement les différents aspects du fonctionnement
d’un syndicat professionnel (les conseils et assemblées,
le suivi des adhérents, la comptabilité, les publications...)
mais témoigne également des relations avec
les instances nationales et les autorités locales ou
des conflits du travail au sein de la profession.
Statuts imprimés, 1946
73
SYNDICATS
Syndicats patronaux : Syndicat des Fabricants de Bonneterie de la Région de Falaise
Depuis le début du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe, la plaine
de Caen tout comme la région du bocage normand furent
particulièrement prodigues en industries textiles. Ce mouvement
s’est notamment renforcé durant la Première Guerre mondiale
où plusieurs grandes familles industrielles belges et du Nord
de la France sont venues fonder des industries de bonneterie
en apportant tout leur savoir-faire. En effet, ces dernières
en fuyant les bombardements se sont repliées vers l’Ouest
de la France pour finalement trouver refuge en Normandie.
Ce registre est l’unique document qui permet de retracer
l’histoire du Syndicat des fabricants de bonneterie de la
région de Falaise. Il a été retrouvé parmi les archives
d’un fonds d’entreprise donné aux Archives départementales
et dont l’un des dirigeants fut le secrétaire. Le registre
mentionne que le syndicat a été déclaré à la mairie
de Falaise le 29 juillet 1926. Par ailleurs, le contenu
du registre fait état des nombreux changements de lieux
de réunion. Cette situation est très certainement la cause
de la dispersion et de la perte des archives du syndicat, au
détriment de l’histoire de l’industrie textile en Basse-Normandie.
Procès-verbal de réunion, 1936 (fonds Etablissements Philips)
74
ASSOCIATIONS
Organisme de Sélection en Race Normande
Depuis 1883, le Herd-Book normand, devenu en 1976 l’UPRA
(Unité nationale de sélection et de Promotion de la RAce bovine
normande), puis en 2008 l’Organisme de Sélection en Race
Normande est responsable de la sélection et de l’orientation
génétique de la race normande. Il effectue ces missions depuis la loi
sur l’élevage de 1966 sous le contrôle du Ministère en charge
de l’agriculture. Dans ce cadre, il s’occupe de la gestion du fichier
racial des bovins de race normande ainsi que de définir
les orientations de la race. En dehors de ces missions, il est chargé
de la promotion de la race et de rassembler la documentation
technique à son sujet afin d’apporter un appui technique et génétique
aux éleveurs.
Bien qu’étant une association au titre de la loi de 1901, cet organisme
est donc chargé de missions de service public. Aussi, les documents
produits dans l’exercice des ces missions constituent-ils des archives
publiques. Celles-ci, conformément à l’article L212-1 du Code
du Patrimoine sont imprescriptibles et inaliénables. Leur destruction
ne peut être opérée sans le visa du directeur des Archives
départementales. Mais, afin de garder le témoignage le plus riche
possible, les Archives du Calvados se sont bien entendu attachées
à prendre également en charge les archives privées de l’organisme,
c’est-à-dire celles qui ne relèvent pas des missions de service public,
décrites plus haut. Cette dernière partie fait l’objet d’un contrat
de dépôt, relevant du droit privé. L’ensemble du fonds demeure décrit
sous une cote unique et fait l’objet d’un inventaire unique.
75
Herd-Book, livre généalogique des animaux de race normande, 1923
(exemple d’un document d’archives publiques issu d’un fonds privé)
ASSOCIATIONS
Cercle Saint-Jacques de la Boucherie du Calvados
Jean Bonnet, ancien boucher de profession, collectionne
et photographie depuis de nombreuses années des documents
ayant trait aux métiers de la viande. Avec d’autres bouchers
retraités, il fonde en 1993 le Cercle Saint-Jacques de
la Boucherie du Calvados dont certains membres fournissent
les collections d’un musée à Hermanville. Celles-ci permettent
non seulement d’enseigner les différents aspects de cette
profession de la fin du XVIIe siècle au XXe siècle, mais
également de sauvegarder l’histoire d’un savoir-faire et son
évolution au fur et à mesure des évolutions techniques.
En 2004, suite à la parution d’un fascicule rédigé par
Jean Bonnet, les Archives du Calvados entrent en contact
avec le Cercle Saint-Jacques. Les collections sont justement
menacées à court terme par des mauvaises conditions
de conservation et à moyen terme par la perte des locaux
de stockage. Une convention est alors passée afin
de sauvegarder les collections sur le mode d’un dépôt.
Le contrat prévoit également le legs des collections
aux Archives départementales au décès du dernier membre
du musée.
Tableau de présentation d’outils utilisés par les bouchers
dans toutes les phases de leur travail :
achat des bêtes, abattage, habillage et vente
76
ASSOCIATIONS
Association des Anciens de la Navale Caennaise
En 1903, face à l’essor des échanges commerciaux,
les négociants caennais spécialisés dans l’importation
du charbon décident de s’unir et de créer la Société Navale
Caennaise (SNC) afin d’assurer le fret de leurs marchandises.
D’abord spécialiste du cabotage, la SNC s’ouvre au tramping
dans les années 1950, c’est-à-dire au transport maritime
à la demande. En 1992, la SNC est finalement absorbée
par Maritime Delmas Viel Jeux (département de Bolloré
Technologies). Le 2 juillet 1991, l'Association des Anciens
de la Navale Caennaise est officiellement déclarée.
L'association a pour but de maintenir l'union entre
les personnels navigants et sédentaires de la SNC
77
Maquette de l’Hébé 3, vapeur vraquier à turbines en service de 1949 à 1953
et de contribuer à la conservation du patrimoine historique
de la société.
Hormis les documents conservés par l’Association des Anciens
de la Navale Caennaise, toutes les archives de l’entreprise
basée à Caen ont été détruites dans un incendie au Havre.
Afin de garantir des conditions de conservation optimales
et pour permettre la communication des documents
aux chercheurs en toute sécurité, l’association décide
de déposer ses seuls documents (35 ml) aux Archives
du Calvados qui gèrent ce fonds depuis 1994. Le fonds a été
enrichi récemment par le dépôt complémentaire de brochures
et de bulletins de liaison couvrant les années 1941-1987.
ASSOCIATIONS
AEP cinéma Lux
Le « Lux » est à l'origine un cinéma de quartier caennais, inauguré en 1960 dans
un bâtiment reconstruit après-guerre ; il est d'abord géré par une association
paroissiale, l'Association d'Education Populaire Abri Sainte-Thérèse. En 1967,
suite à une scission de l'association, la nouvelle AEP Lux oriente totalement
sa programmation vers le cinéma d'art et d'essai et l'animation culturelle. En 1977,
l’AEP Lux est à l’origine de deux autres structures : la première, la SODAC (SOciété
de Diffusion et d'Animation Cinématographique) exploite des petites salles
sur la Côte de Nacre pendant une dizaine d'étés ; la seconde, l’ACCAAN (Atelier
de Création Cinématographique et d'Animation Audio-visuelle de Normandie),
d’abord installée dans les locaux du Lux, (co-)produira plus de 500 titres
(tout format vidéo) jusqu’à sa liquidation en 2005. Après avoir animé plusieurs
cinémas à Caen dans les années 1980, l'AEP Lux se recentre sur le cinéma rénové
du même nom (2 salles en 1995). Dans les années 2000, elle ouvre une 3e salle,
exploite un vidéoclub et se voit de nouveau confier des programmations
extérieures. En 2010, le « Lux » a fêté ses 50 ans.
Les premiers contacts sont pris avec le Lux en 1995. En 1998, l’AEP, confrontée
à des problèmes de locaux, fait appel à la Direction des Archives pour son archivage
historique. Comme toujours lorsque le contrat concerne une structure en activité,
l’équipe va travailler sur place en relation avec les producteurs. Elle prend en charge,
en 1998 puis en 2002, 29 ml d’archives triées du Lux et de la Sodac (documents
de société, direction, gestion et activités : programmation, fréquentation,
publications, animations, de 1943 à 1999). Des archives concernant le Lux
sont également conservées dans le fonds de l’ACCAAN, entré aux Archives
du Calvados en 2005 et 2006 (environ 80 ml conservés après tri). Ces fonds
sont incontournables pour ceux qui s’intéressent à la vie culturelle de la région
dans la seconde moitié du XXe siècle.
Affiche de Serge David, 1979
78
ET LES AUTRES...
Joseph Mauger et Cécile Sagot, musiciens
Joseph Mauger (1887–1970), était professeur de musique et « maître
de chapelle » de la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux depuis 1909.
Il devint ensuite titulaire du petit puis du grand orgue de la cathédrale
et fonda l’école municipale de musique de Lisieux en 1925. Il composa
plusieurs hymnes et cantiques (il fut le premier à composer des oeuvres
en l'honneur de sainte Thérèse), quelques mélodies, une revue (Plein Lis...
Yeux) et une opérette (La Grève des enfants de chœur ou la révolte
des petits chanteurs). Sa fille Cécile (1911-1993), épouse de Pierre Sagot,
fut titulaire du grand orgue de Saint-Etienne de Caen. Elle était aussi
professeur de piano et de musique. A eux deux, ils avaient réuni
une importante collection de partitions, manuscrites ou imprimées.
Ils les utilisaient pour accompagner les célébrations religieuses et pour
préparer leurs cours : pour faciliter leur transport et leur utilisation partielle,
ils les démembraient et les annotaient.
Les héritières de Cécile Sagot avaient prêté pour microfilmage un ensemble
de lettres datant de la Seconde Guerre mondiale. A la suite de cette
opération, elles ont déposé 15 ml d’archives musicales de Joseph Mauger
et Cécile Sagot dans l’état où elles les avaient trouvées : feuilles volantes
dépareillées et en vrac. Après désinfection, il a fallu reconstituer pièce
à pièce l’ensemble de des partitions qui s’est révélé d’un grand intérêt
pour la connaissance de la culture musicale du XXe siècle, religieuse
et laïque, instrumentale et vocale : à côté des partitions originales
de Joseph Mauger et de Jules Friley (1896-1963), ami de la famille,
on peut ainsi consulter toute une série d’ouvrages et de partitions couvrant
la période 1823-1988.
79
Partition, années 1910
ET LES AUTRES...
Jacqueline Wurmlinger, chercheur
Jacqueline Wurmlinger débute ses investigations sur les graffitis
du Calvados en 1974. Munie d’un appareil photographique
et d’une lampe, « La Dame aux Graffiti » photographiera
ou reproduira sur papier chaque trace trouvée. Ses trouvailles
pour le moins originales ont généré une multitude d’archives.
En 2004, elle choisit de faire don aux Archives du Calvados
de l’ensemble de ses travaux de recherche effectués dans
le département. Les archives recueillies (19,3 ml) comprennent
des notes personnelles, de la documentation papier,
mais aussi des relevés glyptographiques et même quelques
pierres gravées.
Les premiers graffitis découverts remontent à l’Antiquité
classique. Le terme d’origine italienne désigne une gravure
ou un dessin non officiel sur un mur. Par définition, il est donc
le moyen d’expression des « non officiels ». Grâce à la pierre
de Caen, pierre à la fois assez tendre pour être gravée
et assez résistante pour témoigner de l’histoire, le Calvados
est tout à fait propice à la présence de ce type de document.
Les éléments consignés sont d’une extrême variété et revêtent
la plupart du temps une charge émotionnelle particulièrement
forte. Cris de désespoir, volonté de marquer l’empreinte
de son passage dans un mur ou simple volonté de transcrire
le monde perçu, l’ensemble de ces témoignages constitue
des sources de découvertes inépuisables.
Bateau, église, crucifixion, inscriptions...
Photographie d’une pierre retrouvée à la Ferme de la Mare
à Saint-Manvieu-Norrey, 1990
80
ET LES AUTRES...
Paul Houdan, photographe amateur
En 1953, Paul Houdan (1883-1971) achève la rédaction de 5 volumes
retraçant l’histoire familiale depuis le XVIIIe siècle. Si Paul Houdan n’avait
pour but que de transmettre à ses descendants le récit de leurs racines,
les témoignages ainsi consignés transcendent la dimension personnelle.
Effectivement, c’est toute l’histoire d’une famille ancrée dans le Calvados
depuis le milieu du XIXe siècle que l’on peut suivre sur des décennies face
aux transformations de la société. Le fonds Houdan est aussi hors
du commun par la diversité des sources qu’il comporte. Outre ce manuscrit
agrémenté de croquis, dessins ou photographies, les archives
comprennent également plus de 4000 négatifs et près 200 plaques
de verre réalisés par Paul Houdan. Les clichés représentent non seulement
la Première Guerre mondiale, mais également des paysages et monuments
de toute la Basse-Normandie ainsi que des vues prises dans le Sud
de la France ou en Italie. Enfin, le fonds comprend aussi toute une série
de cartes postales sur Caen et ses environs.
A l’occasion de leur dernière exposition au château de Bénouville,
Le Calvados vu du ciel vu du sol, les Archives départementales entrent
en contact avec les descendants de Paul Houdan qui prêteront les premiers
clichés aériens de Caen réalisés par Joseph Lecornu (1864-1931),
oncle de Paul. Cette première démarche a rapidement permis
de déboucher sur un accord pour la reproduction par les Archives
du Calvados de l’ensemble du fonds Houdan. Celui-ci rejoint ainsi
toute une série de fonds photographiques (professionnels et amateurs)
illustrant tous les aspects de la vie des Calvadosiens.
81
Décollage du ballon Jansen à Caen, 1907
int-Marcouf (ci-dessus)
Pique-nique aux îles Sa
(ci-contre)
ennemies au périscope
Observation des lignes
n)
pla
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an (en arrièr
Mémoires de Paul Houd
Houdan
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es du Calvados/A
© Direction des Archiv
82
LES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL
Les fonds collectés (1994-2011)
Cette liste ne donne aucune indication sur la date des fonds (certains remontent au XIXe siècle mais la plupart concernent la seconde
moitié du XXe siècle) ni sur leur taille (de quelques boîtes d’archives à plusieurs centaines de mètres). Elle se veut un simple aperçu
de la variété des secteurs économiques et sociaux couverts par les fonds collectés.
Entreprises : sociétés, coopératives…
Agriculture et pêche
• agriculteur (Fleuriot à Vieux-Pont)
• éleveur fromager (Paynel au Mesnil-Mauger)
• culture du lin (Coopérative linière du Nord de Caen
et Coopérative agricole de teillage de la vallée
de l’Odon)
• culture de champignons (champignonnières
de Fleury-sur-Orne)
• mareyage (Copéport Marée)
Industrie
• mines (houillères de Littry ; mines de fer
de May-sur-Orne, Saint-Rémy et Soumont)
• minoterie (minoterie de l'Aure à Bayeux)
• transformation de la viande (Marcel Quentin, abattoir
et commerce de viande en gros à Vire)
83
• agro-alimentaire (fabrique d'andouilles Danjou
à Vire ; poisson fumé Rocafrais à Cresserons ;
Biscuiterie normande à Mézidon-Canon)
• distillerie (Debrise-Dulac « Père Magloire »
à Pont-l'Evêque)
• cidrerie (Cidreries du Calvados à Livarot)
• textile (Pont des Vers Tissage au Mesnil-Villement)
• habillement (Harfer à Moyaux ; Etablissements Philips
à Villers-Bocage)
• combustibles (France Charbons à Caen)
• sidérurgie (Société Métallurgique de Normandie
à Colombelles)
• électronique (Philips semiconducteurs à Caen)
• électroménager (Moulinex, Basse-Normandie)
• construction navale (Chantiers navals de Caen)
• menuiserie industrielle (Jean Plante «Croisées-Inter»,
Basse-Normandie et Toulouse)
• meubles (Groupe Gap, Basse-Normandie et Vienne)
Artisanat et bâtiment
•
•
•
•
•
•
•
•
boulanger (Hébert à Vienne-en-Bessin)
liquoriste (Dubourg à Honfleur)
chapelier (Thiré à Caen)
chausseur (Elie à Caen)
bâtiments et travaux publics (Hervé BTP à Bayeux)
couvreur plombier zingueur (Quentin Guérard à Caen)
électricien (Buis à Caen)
peintre vitrier (Kerné à Pont-l'Evêque, Duvivier
à Bretteville-l’Orgueilleuse)
• menuisier restaurateur (Lehuen à Crèvecoeur-en-Auge)
Commerce
• épicerie (épicerie Pelcerf à Caen ; épicerie-droguerie
Boitard à Lisieux ; épicerie-quincaillerie
Prudhomme-Yver à Pontfarcy)
• quincaillerie (Dupont à Lisieux)
• bazar (Nouvelles Galeries à Falaise)
• vêtements et linge (Michel Lerée à Bayeux)
• mobilier et décoration (Cottin à Lisieux)
• grands magasins (Delaunay à Caen)
Services
• agriculture (Coopérative forestière de Basse-Normandie)
• transports (Keolis Calvados « Bus verts du Calvados »,
Union des Artisans Taxi « Abbeilles Taxi Caen » ,
Transports Larbre à Caen, Société Navale Caennaise
à Caen)
• édition (collections de La Renaissance du Bessin
et de Paris-Normandie Caen-Calvados-Pays d'Auge)
• spectacles (Théâtre du Gros-Caillou à Caen)
Autres professions
Professions libérales
•
•
•
•
avocat (Lebonnoy et Delauney, à Caen)
notaire (étude de Me Levasseur à Ver-sur-Mer)
expert-comptable (SECN à Caen, Falaise et Paris)
expert agricole (Le Chevallier à Vaudry,
Neveu à Falaise)
• architecte (Poutaraud et Paul Leroy, architectes
des Monuments Historiques ; Thurin,
Hallier et Leroy, Bihel et agence ABBA à Bayeux ;
Auvray et prédécesseurs à Caen : clients du Calvados
sauf Caen ; Duroy, Lemerre à Caen ; Jean Leroy
à Courseulles ; Le Calvez à Honfleur ; Souris
à Mondeville : clients du Calvados sauf Caen ;
Barrère à Paris : clients du Calvados)
Professions scientifiques
• archéologue (Bernard Edeine, Normandie et Sologne)
• ingénieur (Olivier de Sanderval, Robin, Wallut)
Professions de l’information
• journaliste (Duval, Liberté de Normandie ;
Julien, République de Normandie ; Dufresne, RadioNormandie et La Lettre de Basse-Normandie)
• photographe de presse (Goupil, Lexovien libre)
Professions artistiques
• peintre-graveur (Regner à Bayeux)
• graphiste (Girault à Caen)
• musiciens (Mauger, compositeur et organiste
à Lisieux, et Sagot, organiste à Caen)
84
Syndicats professionnels
Syndicats ouvriers
CFDT
• Unions Départementales CFTC puis CFDT de l'Orne
et du Calvados
• Union Régionale Interprofessionnelle
de Basse-Normandie
• Union Régionale et syndicat du Calvados
Postes et Télécoms
• Union Mines Métaux de Basse-Normandie
• Syndicat Santé - Sociaux du Calvados
• Sections Syndicales d’Entreprise (Moulinex Argentan,
Bayeux et Cormelles-le-Royal ; Rufa à Caen ;
Saviem puis Renault Véhicules Industriels à Blainville ;
Sc 2 N groupe Valeo à Mondeville ;
SMN et Unimétal Normandie à Mondeville)
• militants (Agents de la Sécurité Sociale, section Caisse
primaire du Calvados, CHU Caen, PTT Caen, RTC
Compelec puis Philips, SAVIEM, SMN)
CGT
• Comité Régional de Normandie
• Union Départementale du Calvados
• Fédération des Activités Postales
et de Télécommunication
• Syndicats (Moulinex à Bayeux, SMN à Mondeville,
Tréfimétaux à Dives-sur-Mer)
• Institut National Confédéral de défense
et d'Assistance aux travailleurs italiens à Caen
85
FO
• SSE Tréfimétaux à Dives-sur-Mer
SUD
• SSE RVI à Blainville
SYDIS Moulinex
• SSE Cormelles et Bagnolet
Syndicats patronaux
• Union des Commerçants, Industriels et Artisans
de Caen
• Chambre syndicale de la Nouveauté à Caen
• Artisans du Taxi du Calvados
Organismes privés chargés d'une mission
de service public
Ordres
• Ordre des Médecins du Calvados
• Ordre des Architectes (CROA-BN)
Associations
• Organisme de Sélection en Race Normande
(Herd-Book, UPRA)
• Centre Régional d'Etudes et d'Actions pour l'Insertion
• Agence Technique pour l'Equipement de Lieux
de Spectacles en Basse-Normandie
• Centre Chorégraphique National
de Caen/Basse-Normandie
Associations loi 1901
Action sociale et santé
• protection de l’enfance et de l’adolescence
(Echanger autrement)
Défense des droits et des causes
• Organisation Non Gouvernementale (militant du Mouvement
de la paix)
• syndicats étudiants (Fédération Syndicale Etudiante de Caen ;
militants ACE UNEF, Union des Etudiants Communistes)
• défense des consommateurs (Centre Technique Régional
de la Consommation de Basse-Normandie, Comité de Liaison
des Consommateurs du Calvados)
• défense de l’environnement (Amis de la terre et des chemins
du Pré-Bocage)
Education et formation
• Comité de Formation Agricole et Rurale
• Association des Anciens Elèves des lycées-collèges de Vire
Sports
• Association sportive de la Guérinière à Caen
• Section football des Sports et Loisirs Bayeusains
• Majorettes de Caen
Culture et patrimoine
• art contemporain (Dépanne Machine)
• audiovisuel (Atelier de Création Cinématographique
et d’Animation Audiovisuelle de Normandie)
• commémorations (Comité départemental du 50e anniversaire
du Débarquement)
• patrimoine des métiers (Musée de la Boucherie)
• gastronomie (Confrérie de la Tripière d'or)
Loisirs et vie sociale
Socio-culturel
• Fédération Régionale des Maisons des Jeunes
et de la Culture Caen-Rouen
• Maison des Jeunes et de la Culture d'Hérouville-Saint-Clair,
MJC de Lisieux, Maison Pour Tous de Blainville-sur-Orne
Hôtellerie et tourisme
• Union Départementale des Offices de Tourisme – Syndicats
d’Initiative du Calvados
• Office de Tourisme de Houlgate
• Association départementale des Logis de France du Calvados
Vacances
• Union Normande des Centres Maritimes et Touristiques
Clubs et amicales
• Club 41 – Caen 11
Documentation
• dossiers réunis par des auteurs d’études sur l’économie
et la société (André Bordet – La Colo, souvenirs, témoignages ;
Pierre Coftier - Caron-Ozanne, une expérience d'autogestion
en Normandie : 1975-1977 ; Alain Leménorel – La SMN,
une forteresse ouvrière, 1910-1993 ; Francis Rolland –
Histoire industrielle du pays de Condé, 1800-1968)
• collecte de supports publicitaires et de « littérature grise »
86
Le pôle archives communales en 2011
Le pôle archives du Monde du Travail en 2011
De gauche à droite : Jocelyne Lair, Jean-Marie Lebeurier (responsable),
Catherine Champeau, Jocelyne Dumartin,
Franck Prandt, Chantal Fierville
De gauche à droite : Hélène Bonnamy (responsable),
Rémi Pivet, Marilyn Petit
Remerciements
Numérisations : Annick EVEILLARD
Photographies : Pascal SELLIN
87
Abréviation usuelle :
Conception graphique et maquettage :
Didier PAILLARD, Catherine MONTAIGNE, Marie-Camille COIFFU
ml : mètre(s) linéaire(s). Unité de mesure utilisée pour calculer la quantité
d’archives conservées : elle correspond à l'ensemble des articles (boîtes, liasses,
rouleaux, objets…) posés côte à côte sur une tablette de rayonnage d'un mètre
de large ; elle ne prend donc en compte ni la hauteur, ni la profondeur des
documents.
Impression sur papier recyclé :
Service imprimerie et éditique du Conseil Général du Calvados,
Daniel LEGRAND et son équipe
Illustrations :
Tous les documents présentés proviennent des fonds communaux et
privés déposés ou donnés aux Archives du Calvados.