Proposition de résolution visant à encourager la
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Proposition de résolution visant à encourager la
Proposition de résolution visant à encourager la promotion du sport féminin en Fédération Wallonie-Bruxelles Déposée par Mme Virginie Defrang-Firket, M. Philippe Dodrimont, Mme Laetitia Brogniez et M. Jean-Luc Crucke RESUME : Garçons et filles ne sont pas égaux en matière de sport. Cette thématique est d’ailleurs peu étudiée en Communauté française. Pourtant, ses bénéfices en sont indéniables. Il est indispensable de promouvoir le sport féminin et cela de manière globale et transversale : dans sa pratique, tout comme dans les médias, sans oublier la représentation des femmes dans les instances officielles du sport francophone, en collaboration avec les acteurs de terrain et les divers niveaux de pouvoir concernés. DEVELOPPEMENTS Garçons et filles ne sont pas égaux en matière de sport. Emancipateur, outil de socialisation et de construction identitaire, il ne faut pas négliger son importance pour les jeunes filles. Actuellement, il participe à la segmentation des rôles sociaux. Jeunes, filles et garçons, font du sport. Cependant, la manière dont on pratique le même sport, pour un garçon ou pour une fille, est différente. Les filles sont majoritaires au sein des fédérations de gymnastique et de sports équestres, très présentes en handball, tennis, ou patinage sur glace, les garçons dans le monde du football, des sports motorisés ou de combat. Dans les lieux urbains publics, les équipements sportifs de proximité sont souvent dédiés aux sports pratiqués par les garçons. Dans les cours de récréation de nos écoles, les garçons et le football sont en général ceux qui prennent le plus de place. En secondaire, les cours d’éducation physique ne sont pas mixtes, même si les référentiels de compétences sont identiques. Toutes ces données peuvent influencer l’image genrée du sport pratiqué par nos jeunes. Leur diplôme de secondaire en poche, les filles abandonnent plus facilement la pratique sportive que les garçons. Dans la tranche d’âge des 12-25 ans, elles ne représentent plus qu’un quart des personnes pratiquant un sport. En 2015, moins d’une fille sur deux (47,19%) de 12 à 18 ans pratique une activité sportive en club. Au moment de l’adolescence, il y a comme un basculement, et les filles s’investissent davantage à l’école ou dans d’autres loisirs. Selon les résultats de l’enquête HBSC (Health Behaviour in School-aged Children), de 2010, « Santé et Page 1 sur 9 bien-être des jeunes » en Fédération Wallonie-Bruxelles, les garçons (15,5%) sont deux fois plus nombreux que les filles (8,5%) à pratiquer une activité physique quotidienne ; Adultes, les femmes pratiquent moins souvent un sport, d’où des lacunes en matière de liens sociaux ou de santé. Les horaires des clubs sportifs ne sont d’ailleurs pas toujours adaptés à la vie d’une maman car il n’y a pas d’accueil pour les enfants. Les pays où la pratique sportive est la plus répandue chez les femmes sont d’ailleurs ceux qui accordent le plus d’importance à l’égalité des sexes. Cette question du sport n’est pas anodine. En 2000, le Groupe d’étude pluridisciplinaire Sport et Société de l’ULB, dans son étude « Femmes et sports en Communauté française », déplorait combien les différents aspects de la place des femmes dans les sports avaient été peu ou pas étudiés. La pratique sportive féminine ne doit pas s’envisager uniquement dans le cadre familial, à l’école ou en club, de manière professionnelle ou non, mais de manière transversale. Par exemple, dans le cadre d’un projet européen sur la formation des détenues, le projet « Ladies on the move » a permis de démontrer les bienfaits, sur l’estime de soi, de l’articulation entre enseignement, formation et pratique sportive. Au 31 décembre 2014, 188.994 femmes étaient affiliées dans l’une des 57 fédérations sportives reconnues en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Cela représente 30% des 640.000 francophones qui pratiquent un sport en étant membres de l’une d’entre elles. Même si de nombreuses femmes pratiquent d’autres activités sportives, en dehors d’une fédération, 30 %, c’est encore trop peu. Des initiatives sont prises en FWB pour encourager le sport féminin, mais elles restent trop peu nombreuses. En effet, l’on voit naître ça et là des asbl qui donnent la possibilité aux parents de pratiquer une activité sportive au même endroit que leurs enfants. On constate également l’apparition, dans certains sports, d’équipes féminines. Ce genre de projets doit être promu et soutenu pour répondre aux attentes de la population. S’agissant du football plus spécifiquement, il existe désormais une formation d’entraineur réservée aux dames. Par ailleurs, la première Women’s Football Academy à Louvain permet aux jeunes filles de combiner études et sport de haut niveau. Cela doit être étendu à d’autres endroits et à d’autres disciplines. Enfin, si le nombre d’affiliées dans le football féminin est passé de 5.700 joueuses en 2011 à 6.700 en 2014, il lui manque toujours un événement d’envergure pour prendre une dimension supplémentaire. Notre football féminin a encore besoin de la renommée des grands clubs masculins pour attirer du monde. La déception fut grande lorsque les Fédérations de football des Pays-Bas et de Belgique ont décidé de ne pas reconduire le championnat de football féminin (BeNe League associant des clubs néerlandais et belges) pour la saison 2015-2016. Cependant, la situation évolue peu à peu. L’organisation, en mai 2015, par le Belgian Football Coaches (BFC), la Ligue de football dames et la ville d’Ostende, de la remise du premier Page 2 sur 9 « Sparkle » du football féminin, l’équivalent du Soulier d’Or du championnat de football de D1 est à souligner. Une autre bonne initiative à noter se trouve dans le Règlement d’Ordre Intérieur de l’Association Francophone de Tennis qui institue, en son article 4 « Commissions » - 15°, une « Commission de promotion du tennis féminin » dont les missions sont notamment d’examiner les causes d’une pratique moins intensive de la compétition chez les dames, et de trouver des solutions pour les encourager à jouer de façon plus régulière1. Les fédérations de hockey et de basket-ball auraient fait de même. A ce sujet, le Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles indique, dans sa Déclaration de Politique Communautaire (DPC), qu’il propose de « soutenir des actions de sensibilisation sur les stéréotypes et les préjugés au sein de chaque secteur de la Fédération WallonieBruxelles (jeunesse, enseignement, sport, médias, etc.). Le Gouvernement veut également encourager la pratique sportive « auprès du plus large public » ». Notons que des textes internationaux imposent d’ores et déjà certaines obligations aux instances sportives. Rappelons notamment la Charte Olympique qui, en son 4ème principe fondamental de l’Olympisme, indique que « La pratique du sport est un droit de l’homme » et que « Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play2 ». Par ailleurs, le Comité International Olympique (CIO) se donne pour mission « d’encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport, à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe de l’égalité entre hommes et femmes3 ». La Déclaration de Brighton de 1994, et plus spécifiquement son cinquième principe sur le sport de haut niveau, stipule, quant à elle, que « Les gouvernements et les organisations sportives doivent offrir des chances égales aux femmes d’atteindre leur potentiel sportif en s’assurant que toutes les activités et tous les programmes visant à améliorer la performance tiennent compte des besoins précis des athlètes féminines. Les personnes qui appuient les athlètes d’élite ou les athlètes professionnels doivent s’assurer que les occasions de compétition, les récompenses, les mesures d’incitation, la reconnaissance, les commandites, la promotion et autre formes d’appui sont fournies équitablement aux femmes et aux hommes4 ». Même si la Belgique n’est pas signataire de cette Déclaration de Brighton, ni de sa réactualisation d’Helsinki, l’administration du Sport de la Fédération Wallonie-Bruxelles était présente lors de la sixième conférence internationale sur la femme et le sport qui s’est déroulée en juin 2014 et pendant laquelle la Déclaration citée fut adoptée. 1 http://www.aftnet.be/fichiers/fic239.pdf http://www.olympic.org/Documents/olympic_charter_fr.pdf 3 http://www.olympic.org/Documents/olympic_charter_fr.pdf 4 http://iwg-‐gti.org/wpiwg/wp-‐content/uploads/2015/01/Brighton_Declaration_f.pdf 2 Page 3 sur 9 La présente proposition de résolution invite le Gouvernement à se pencher sur différentes pistes pour promouvoir l’attractivité et la visibilité du sport féminin. A l’étranger, des initiatives sont prises et méritent qu’on s’y attarde. En Norvège, 40% des postes-clés dans le sport sont occupés par des femmes. En Finlande, depuis mars 1995, « tous les organismes du secteur public, y compris ceux du sport, sont tenus d’appliquer la règle du rapport minimum de 40% d’hommes et de femmes dans des fonctions dirigeantes »5. La France a organisé les 24 heures du sport féminin sous l’égide du CSA et du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports afin de lutter pour une meilleure représentation des sportives dans les médias. En outre, le gouvernement français a plaidé, en mai 2014, en faveur d’une politique volontariste en faveur du développement du sport féminin, d’un égal traitement des femmes et des hommes dans le sport de haut niveau, dans les médias et dans l’accès aux fonctions d’encadrement technique et dirigeant des fédérations sportives, mais également pour la promotion de la diffusion des épreuves sportives féminines dans les programmes télévisés6. La situation est problématique en Belgique également. Même si le Gouvernement semble y être attentif, les trois baromètres de l’égalité et de la diversité dans les médias de la Fédération Wallonie Bruxelles, publiés en 2011, 2012 et 2013, ont mis en évidence le très faible nombre de femmes présentes dans le monde télévisuel sportif, qu’il s’agisse d’émissions ou de retransmissions en direct. La France toujours, dans le cadre des conventions d’objectifs 2014-2017 qui les lient à l’Etat, oblige désormais toutes les fédérations à se doter d’un plan de féminisation concernant la pratique sportive, l’encadrement, la formation et l’arbitrage. Enfin, en Angleterre, la campagne « This girl can7 », lancée par Sport England, organisme public qui dépend du Conseil des sports anglais, et qui visait, à travers un film, à faire tomber les clichés en invitant les filles et les femmes à faire du sport sans craindre les jugements sur leur apparence ou leurs capacités, a connu un vif succès. Le constat est connu et reconnu par tous. La volonté de faire plus et mieux l’est aussi. La ligne directrice de cette proposition est claire : renforcer rapidement et efficacement la pratique du sport chez les femmes et les jeunes filles. 5 http://www.egalite2.cfwb.be/upload/album/AP_91.htm http://www.sports.gouv.fr/pratiques-‐sportives/le-‐sport-‐pour-‐tous/Sport-‐au-‐feminin-‐11071/La-‐politique-‐de-‐ feminisation-‐du-‐sport/ 7 http://www.thisgirlcan.co.uk/ 6 Page 4 sur 9 * * * Page 5 sur 9 Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Vu le rapport 2015 « La Fédération Wallonie-Bruxelles en chiffres » qui stipule qu’« encourager la pratique sportive pour tous » fait partie des missions centrales de la Fédération Wallonie-Bruxelles8 ; Vu le rôle émancipateur, de socialisation et de construction identitaire de la pratique sportive ; Vu qu’au 31 décembre 2014, 188.994 femmes étaient affiliées dans l’une des 57 fédérations sportives reconnues en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et que cela représente seulement 30% des 640.000 francophones qui pratiquent un sport en étant membres de l’une d’entre elles ; Vu que, s’agissant du statut de sportif de haut niveau, lors de la saison 2012-2013, seulement 28% des sportifs reconnus par la FWB, et bénéficiant de ce statut, étaient des femmes et qu’elles n’étaient pas plus de 31% pour la saison 2013-2014 ; Vu que, en 2015, et s’agissant des contrats de sportifs de haut niveau attribués par la Fédération Wallonie-Bruxelles, sur 55 contrats attribués, 21 l’ont été à des sportives de haut niveau, soit seulement 38% ; Vu qu’entre 1994 et 2000, seuls 11% des échevins qui disposaient du sport dans leurs attributions étaient des femmes 9 et que les chiffres actuels ne sont malheureusement pas connus du Ministre wallon des Pouvoirs locaux10 ; Vu qu’en 2000, sur 870 membres (hommes et femmes) des Conseils d’administration des fédérations sportives francophones, on comptait seulement « 96 femmes, soit 11% » 11 ; Vu le décret du 8 décembre 2006 visant à l’organisation et le subventionnement du sport en Communauté française, et plus particulièrement son article 15 §2 qui, s’agissant des conditions que doit remplir un fédération pour être reconnue, et précisément en ce qui concerne son organe de gestion, précise qu’ « au sein de l’organe de gestion, il ne peut y avoir plus de 80% d’administrateurs de même sexe »12 ; 8 http://www.directionrecherche.cfwb.be/index.php?eID=tx_nawsecuredl&u=0&file=fileadmin/sites/sr/upload/ sr_super_editor/sr_editor/documents/statistiques/CC2015_web.pdf&hash=53e5b102ca9d0187e3e4a78c93aa 0c70d775454c 9 http://www.egalite2.cfwb.be/upload/album/AP_91.htm 10 https://www.parlement-‐wallonie.be/pwpages?p=interp-‐questions-‐voir&type=28&id_doc=63256 11 http://www.egalite2.cfwb.be/upload/album/AP_91.htm 12 http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/31614_001.pdf Page 6 sur 9 Vu que, selon une étude universitaire menée en 2000, en Belgique, aucune initiative spécifique n’existe afin de promouvoir les femmes dans les postes de direction, et que la déclaration de Brighton n’a conduit à aucune initiative13 ; Vu que, depuis la 105ème session du Comité International Olympique de juillet 1996 à Atlanta, les Comités Nationaux Olympiques « devaient se fixer comme objectif immédiat d’attribuer, au 31 décembre 2000, un minimum de 10% de toutes les fonctions de leurs structures décisionnelles à des femmes », et que ce pourcentage devait atteindre 20% au 31 décembre 200514 ; Vu que l’article 10§2 du décret instituant le Conseil supérieur des Sports stipule que « le Conseil ne peut comporter plus de deux tiers de représentants du même sexe »15 ; Vu que le Conseil d’administration du COIB est composé de « 3 femmes sur les 18 postes d’administrateurs », ce qui représente 16,6%, et que ses statuts ne prévoient pas de quota pour les personnes de même sexe ; Vu l’International Triathlon Union (I.T.U.) qui a, en 1997, adopté une résolution qui stipule que « si une fédération nationale ne prévoit pas un montant égal pour les prix décernés aux hommes et aux femmes dans ses championnats nationaux, elle ne peut pas se qualifier pour une coupe du monde officielle de l’I.T.U., ou un championnat dans son pays » 16 ; Vu les initiatives prises par d’autres pays, notamment la Norvège, la France, la Finlande et l’Irlande du Nord, en matière de promotion du sport chez les femmes ; Vu l’article 34 du 4ème contrat de gestion de la RTBF qui stipule que « La RTBF couvre l’éventail le plus large possible de disciplines sportives, en s’intéressant aux disciplines moins médiatisées ainsi qu’à celles pratiquées par des femmes » ; Vu les trois baromètres de l’égalité et de la diversité dans les matières audiovisuelles dans la Fédération Wallonie-Bruxelles publiés en 2011, 2012 et 2013 qui ont mis en évidence le très faible nombre de femmes présentes dans le monde télévisuel sportif. Et considérant que, dans l’échantillon de 2012, les femmes sont très majoritairement exclues de l’actualité sportive et représentent moins de 10 pour cent des intervenants ; 13 http://www.egalite2.cfwb.be/upload/album/AP_91.htm http://www.egalite2.cfwb.be/upload/album/AP_91.htm 15 https://www.am-‐sport.cfwb.be/adeps/pdf/D%C3%A9cret%2020%20octobre%202011%20Conseil%20sup.pdf 16 http://www.egalite2.cfwb.be/upload/album/AP_91.htm 14 Page 7 sur 9 Demande au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de : Envisager une étude sociologique similaire à celle de 2000 sur les femmes et le sport afin de remettre à jour l’ensemble des chiffres, fédération par fédération et sport par sport, sur la pratique du sport par les femmes et de définir les causes du nombre peu élevé de femmes dans les fédérations sportives. Celle-ci pourrait être réalisée par l’AISF dont l’une des missions est de promouvoir la pratique sportive17 ; Accentuer les initiatives mettant l’accent sur les nombreux bienfaits du sport (entre autres pour les femmes et les jeunes filles), tels l’amélioration de l’estime de soi ou ses bienfaits en matière de santé ; Mettre en place des collaborations avec les divers acteurs de terrain concernés afin d’augmenter l’attractivité et la visibilité du sport féminin à l’école ou en dehors ; Inciter les fédérations sportives reconnues, et les pouvoirs publics, lorsqu’ils remettent une distinction honorifique à des hommes, à faire systématiquement de même avec les sportives féminines ; Inciter les fédérations sportives reconnues, lorsqu’elles organisent des événements, compétitions, identiques pour les femmes et les hommes, à prévoir des récompenses, prix, prize money identiques ; Prendre des contacts avec la RTBF afin d’inciter son service des sports à recruter, à compétences égales, davantage de femmes comme présentatrices d’émissions sportives ou comme consultantes ; Demander à la RTBF d’améliorer et augmenter la diffusion de compétitions sportives féminines nationales et internationales ; Envisager la création, à l’instar de ce qui se fait en France, des « 24 heures belges du sport féminin » ; Inciter, par le biais d’une circulaire, les pouvoirs locaux à réfléchir à toute action pertinente pour le développement du sport féminin sur leur territoire ; Être attentif à la représentation féminine aux postes dirigeants dans le sport belge et francophone, et ce, à tous les niveaux : sportifs (Adeps, fédérations, etc.) et politiques (de l’échevin au ministre) ; Envisager un clip, une campagne publicitaire visant à démonter les stéréotypes, à lutter contre les complexes et à inciter les femmes à faire du sport ; 17 http://www.aisf.be/ Page 8 sur 9 Utiliser les performances remarquables des sportives de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de montrer que, chez nous aussi, les femmes font du sport et peuvent briller sur la scène nationale et internationale et ainsi inciter les jeunes filles à pratiquer un sport ; Inviter les fédérations sportives reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles, via leur contrat-programme, à mener une politique de développement de leur sport au féminin, notamment via : - la création, dans les clubs de l’élite, d’équipes et de sections féminines ; - la mise sur pied de différentes démarches pour pousser les femmes à devenir entraineur (promotion des formations disponibles,...) ; - l’analyse, avec l’AISF et les fédérations, de la demande en sport-études pour filles et en créer si cela s’avère nécessaire ; - la création de nouvelles compétitions pour les sections féminines ; - la mise sur pied de comités, commissions, organes de réflexion sur la pratique féminine de leur sport ; Demander à l’administration de dresser, à l’instar de ce qui se fait en France, un panorama sur les plans de féminisation des fédérations sportives ; Intégrer, pour chaque nouvelle politique qui sera mise en place au niveau du sport francophone, des mesures qui pourraient spécifiquement inciter les femmes à faire davantage de sport ; Demander à l’AISF d’analyser, avec les fédérations, l’opportunité de mettre en place des entrainements et des équipes mixtes dans un espace mixte ; Inciter, comme cela est déjà prévu pour le Conseil Supérieur des Sports, le COIB à tendre vers un quota de maximum deux tiers de représentants du même sexe. Virginie Defrang-Firket Philippe Dodrimont Laetitia Brogniez Jean-Luc Crucke Page 9 sur 9