le lac des cygnes

Transcription

le lac des cygnes
LE LAC DES CYGNES
Rudolf Noureev
BALLET EN QUATRE ACTES
LIVRET
Vladimir Begichev,
Vassili Geltser
MUSIQUE
Piotr Ilyitch Tchaikovski
CHORÉGRAPHIE
Rudolf Noureev
D’APRÈS
Marius Petipa, Lev Ivanov
DÉCORS
Ezio Frigerio
COSTUMES
Franca Squarciapino
• # OPÉRA BASTILLE
Les Étoiles, les Premiers
Danseurs et le Corps de Ballet
DIRECTION MUSICALE
Vello Pähn
Orchestre de l’Opéra
national de Paris
LUMIÈRES
Vinicio Cheli
Ryan McGinley, Question Mark, 2007 C-print, 76 x 101,5 cm / 30 x 40 inches COURTESY TEAM GALLERY, NEW YORK
Depuis toujours la figure du cygne a hanté
l’imaginaire des hommes. La mythologie
grecque, les folklores nordiques et celtiques, les contes russes et les poèmes
persans l’ont célébré comme un symbole
de la lumière et de la polarité masculinféminin. Porteur de deux blancheurs, celle
du jour – solaire, mâle – et celle de la nuit –
lunaire, femelle – son symbole s’inverse
selon qu’il représente l’une ou l’autre. Cette
mythologie irriguera intensément l’imaginaire romantique. De Novalis à Goethe,
d’Andersen à Pouchkine, nombre d’écrivains s’en inspireront.
En composant Le Lac des cygnes sur le
thème d’un amour impossible entre un
prince terrestre et une princesse métamorphosée en cygne surnaturel, Tchaikovsky
est donc en phase avec son époque.
Cependant, la nouveauté de sa partition
reste incomprise lors de sa création en
1877. Commandée par le Théâtre Bolchoï
de Moscou, elle est donnée dans une chorégraphie divertissante de Wenzel Reisinger
qui ne tient pas compte de l’intention dramatique du compositeur. La dimension
symphonique de sa partition est jugée trop
complexe pour un ballet. Pourtant, en attribuant des thèmes mélodiques aux personnages – tels des leitmotives qui reviennent
d’un acte à l’autre – Tchaikovski reprend
les procédés novateurs initiés par Adolphe
Adam dans Giselle (1841) et Léo Delibes
dans Sylvia (1876). Il faut attendre 1895 et
la reprise du Lac au Théâtre Mariinski de
Saint-Pétersbourg, dans une chorégraphie
de Marius Petipa et Lev Ivanov, pour que sa
musique soit enfin valorisée et reconnue.
Ce nouveau Lac ouvrira des horizons
insoupçonnés à l’art chorégraphique. Car
en façonnant l’image du cygne dans le
corps de la ballerine, Petipa et Ivanov
donnent forme à leur tour à un nouveau
mythe, celui de la danseuse-cygne, danseuse par excellence.
Après la mort de Petipa, l’œuvre, réduite à
quelques fragments, commencera un long
périple par delà les frontières russes. Elle
atteint les rivages de Londres en 1910,
New York en 1911 et Monte-Carlo en
1912. Mais il faut attendre 1936 pour que
le public de l’Opéra de Paris en découvre
les premiers extraits réglés par Serge Lifar
et 1960 pour que le Ballet s’approprie la
version intégrale du chorégraphe russe
Vladimir Bourmeister. Depuis, interprétations classiques et relectures contemporaines alternent aux quatre coins d’Europe.
Après sa version viennoise de 1964, Rudolf
Noureev s’est inspiré une seconde fois du
mythe en 1984 pour le Ballet de l’Opéra de
Paris et a choisi de lui donner un tour freudien, éclairant d’une profondeur désespérées le rêve poétique de Tchaikovski.
L. G.
Siegfried, alors, affirme qu’il ne veut pour
ACTE I
épouse aucune autre femme et jure à
On fête l’anniversaire du prince Siegfried. Odette une fidélité éternelle. Adieux.
Wolfgang, le précepteur du jeune homme, Avec l’aurore, les apparitions se dissipent.
lui présente les invités.
Le Prince reste bouleversé.
La Reine, mère du Prince, entre accompagnée des chevaliers. Elle convie l’assem- ACTE III
blée à se réjouir avec elle : bientôt le Prince Dans le palais en fête, le maître de céréva prendre femme. Il devra, demain, la monies donne le signal des réjouissances.
choisir parmi les jolies jeunes filles qu’elle La Reine conduit son fils, un Prince qui
semble absent, comme étranger au monde
a fait venir.
Le Prince semble absorbé par d’autres qui l’entoure.
Après le divertissement des danses folkpensées.
Le précepteur essaie de le ramener à la loriques des différents pays ayant envoyé
réalité, aux devoirs qui l’attendent, mais leurs ambassadeurs, on présente au Prince
déjà l’esprit de Siegfried s’est évadé.
les jeunes filles susceptibles de retenir son
attention, et parmi lesquelles il pourrait
ACTE II
choisir sa future épouse.
Le Prince – perdu dans ses songes – voit Il les refuse toutes. Quand, soudain, sursurgir une femme-cygne, toute blanche, la vient une créature mystérieuse, qui ressemble étonnamment à Odette…
tête ornée d’une petite couronne.
Émerveillé, il s’approche d’elle : elle lui C’est elle, à n’en plus douter !
confie qu’elle est Princesse, que son nom Comme envoûté par cette image, Siegfried
est Odette et qu’elle a été changée en ne voit qu’elle, n’entend plus qu’elle, en qui il
cygne – ainsi que d’autres jeunes filles croit reconnaître sa bien-aimée.
victimes, comme elle, des sortilèges du Elle n’est pourtant qu’Odile, la fille de
méchant Rothbart ; elle ne pourra être déli- Rothbart que celui-ci – par un de ces tours
vrée de ce maléfice que par celui qui lui de magie qui lui sont familiers – a transfordonnera son amour pour toujours. Touché, mée en sosie d’Odette. Et c’est elle que le
Siegfried offre à Odette d’être son sauveur. Prince, abusé par la supercherie, demande
Malgré les interventions d’un grand oiseau en mariage.
de proie (Rothbart) qui trouble leur doux Rothbart triomphe : Siegfried vient de se
entretien, Odette et Siegfried échangent parjurer, perdant à jamais celle qu’il aimait.
d’amoureux serments. Les compagnes- Odette ne pourra plus être sauvée.
cygnes d’Odette forment un rempart de
leurs ailes pour les protéger des agressions ACTE IV
Siegfried, prenant conscience de sa lamende Rothbart.
Siegfried demande à Odette de se rendre table erreur, s’abîme dans son chagrin.
au bal que demain la Reine, sa mère, La vision du lac se renouvelle. Au milieu
donne au Palais et au cours duquel il doit des cygnes, ses sœurs infortunées, Odette
choisir celle qui sera sa femme. Il la prie pleure son amour perdu. Tout est fini.
instamment de venir, car c’est elle qu’il La « trahison » de Siegfried – même invoveut épouser. Odette proteste que cela lui lontaire – entraîne l’accomplissement
sera impossible : sa condition de cygne le du mauvais sortilège : Odette ne pourra,
désormais,
recouvrer
sa forme humaine.
lui interdit.
Ryan
McGinley, Question Mark, 2007 C-print, 76 x 101,5 cm / 30 x 40 inches COURTESY
TEAM GALLERY, NEW
YORK
Synopsis
Traversé par le remords, le Prince supplie
Odette de lui pardonner. Trop tard.
Rothbart enlève Odette à Siegfried. Le
rêve est brisé.
RUDOLF
NOUREEV1938-1993
D’ascendance tartare et musulmane,
Rudolf Noureev est né dans un train,
près du lac Baïkal le 17 mars 1938.
Il passe son enfance à Oufa (Bachkirie)
où il pratique la danse folklorique. Bravant
l’interdiction paternelle, il prend des cours
de danse classique au théâtre de Oufa.
Le 24 août 1955, Rudolf passe l’examen d’entrée à la prestigieuse École
de Danse Vaganova de Leningrad. Il y trouvera son professeur d’élection,
Alexandre Pouchkine. Pour le spectacle de fin d’études de l’École en 1958,
Rudolf Noureev danse le pas de deux du Corsaire, avec Alla Sizova. Il entre
directement comme soliste dans la compagnie de Ballet du Théâtre
du Kirov (ex-Théâtre Mariinsky) de Leningrad, première compagnie
de danse de l’URSS. Au fil de ses apparitions sur scène, Rudolf Noureev
devient une des idoles du public.
Le 19 mai 1961, lors d’une tournée du Kirov en France, il éblouit le public
parisien dans sa première apparition sur la scène du Palais Garnier
dans L’Acte des ombres de La Bayadère. Le 16 juin, au moment
de repartir, Rudolf Noureev « choisit la liberté » et demande le droit d’asile
politique à l’aéroport du Bourget, alors qu’il doit embarquer à bord
d’un avion qui le ramènera en URSS. Il est engagé dans les Ballets
du Marquis de Cuevas dès le lendemain.
En 1962, Noureev est invité à Londres pour participer à un gala
de charité, il danse avec l’étoile britannique Margot Fonteyn.
Rudolf Noureev devient artiste invité de cette compagnie et le reste
jusqu’en 1977. Le couple entre dans la légende et forme sur scène,
selon Noureev, « un seul corps, une seule âme ». Marguerite et Armand est
créé pour eux par Frederick Ashton en mars 1963 et deviendra leur ballet
fétiche. Cette même année, Rudolf Noureev remonte pour la première fois
une chorégraphie de Marius Petipa, L’Acte des Ombres de La Bayadère,
pour le Royal Ballet.
Sa carrière est rapidement internationale. Fantastique interprète aussi
bien des princes du répertoire que des créations (Frederick Ashton, Rudi
Van Dantzig, Roland Petit, Maurice Béjart, George Balanchine, Glen Tetley,
Martha Graham ou Murray Louis) iI danse en Étoile invitée avec toutes
les grandes compagnies de ballet en Europe, et aux États-Unis.
Il remonte également les grands ballets du répertoire chorégraphiés
à la fin du XIXe siècle en Russie par Marius Petipa : La Belle au bois
dormant, Casse- Noisette, Don Quichotte, Le Lac des cygnes, Raymonda
et crée Tancrède et Manfred.
Il faudra attendre 1983 pour que Noureev se fixe dans une compagnie,
celle de l’Opéra de Paris où il devient Directeur de la Danse. Il y invite
des compagnies étrangères, nomme Sylvie Guillem danseuse étoile et fait
appel à de jeunes chorégraphes.
Il s’emploie notamment à élargir le répertoire grâce à des reconstitutions
baroques et pré-romantiques ou avec les ballets psychologiques d’Antony
Tudor que le public français découvre alors. Il fait revenir Jerome Robbins
et Merce Cunningham au Palais Garnier, invite – outre Roland Petit,
Maurice Béjart et John Neumeier – Paul Taylor et Twyla Tharp, demande
à Robert Wilson sa vision du Martyre de Saint-Sébastien (1988), passe
commande à Dominique Bagouet, Maguy Marin, Karole Armitage
et révèle William Forsythe.
En 1989, après 28 ans d’exil, il obtient les autorisations des autorités
soviétiques et revient en Russie pour danser La Sylphide sur la scène
du Kirov. Il revoit pour la première fois sa mère et les membres
de sa famille. La même année, il quitte la direction du Ballet de l’Opéra,
mais en reste le chorégraphe principal.
Quelques mois avant sa mort, le 6 janvier 1993 à l’âge de 54 ans,
il remonte La Bayadère d’après Marius Petipa. Ce sera son ultime ballet.
Suivant sa volonté, il sera enterré au cimetière russe de Sainte-Genevièvedes-Bois en région parisienne. Noureev est aujourd’hui l’une des figures
mythiques de la danse du XXe siècle.
de l’Opéra national de Paris
le Ballet
1832
CRÉATION
DE LA SYLPHIDE
DE PHILIPPE
TAGLIONI,
QUI MARQUE
LE DÉBUT
DU BALLET
ROMANTIQUE
ET L’APPARITION
DU TUTU BLANC.
C’EST L’UNE
DES ŒUVRES
LES PLUS
SOUVENT
DONNÉES, AVEC
PLUS DE 350 RE/
PRÉSENTATIONS
À L’OPÉRA
DE PARIS.
Le répertoire
Celui de l’Opéra de Paris est
probablement l’un des plus riches
du monde de la danse. Il comprend
aussi bien des pièces classiques
(Petipa) et romantiques (Coralli,
Mazilier) que des œuvres des
Ballets Russes de Serge Diaghilev
ou des chorégraphies modernes
(Martha Graham, José Limón).
Mais il compte également des ballets
néoclassiques (Frederick Ashton,
George Balanchine, Serge Lifar,
Kenneth MacMillan, Roland Petit,
Jerome Robbins, John Neumeier,
John Cranko), des pièces
contemporaines (Pina Bausch,
Maurice Béjart, Carolyn Carlson,
Merce Cunningham, Mats Ek,
William Forsythe, Anne Teresa
De Keersmaeker, Jiří Kylián)
et de nombreuses créations,
commandées à des chorégraphes
invités ou à des danseurs
de la Compagnie.
ÉCOLE FRANÇAISE
Alors que les grands chorégraphes français comme Jean-Georges Noverre,
Charles-Louis Didelot, Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou Marius Petipa
vont dispenser leur art dans toute l’Europe, les influences russes et italiennes,
notamment, se manifestent en France via la présence d’interprètes
et de créateurs comme les Taglioni.
1661
1669
1713
Fondation
de l’Académie
Royale de Danse.
C’est la première
des académies
fondées par Louis XIV,
passionné de danse
et très bon danseur
lui-même. Jusque-là
considérée comme un
simple divertissement,
la danse fait ainsi
son entrée dans
le cercle des arts.
Cette académie va
en codifier les règles
et l’enseignement.
Fondation
de l’Académie
Royale de Musique,
ancêtre de l’Opéra
de Paris. Plus qu’une
simple académie,
elle possède une
troupe de musiciens,
de chanteurs et,
pour la première fois,
de danseurs, les tout
premiers danseurs
professionnels
de l’Histoire.
Louis XIV institue
le Conservatoire,
ancêtre de l’actuelle
École de danse
de l’Opéra.
Afin de maintenir
le niveau élevé des
danseurs de l’Opéra,
une formation leur est
désormais dispensée.
C’est la plus ancienne
école de danse au
monde, aujourd’hui
installée à Nanterre et
dirigée par Élisabeth
Platel, qui a succédé à
Claude Bessy en 2004.
25 ANS
C’EST LA MOYENNE D’ÂGE DES DANSEURS DU BALLET
DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS, L’UNE DES PLUS JEUNES
COMPAGNIES ACTUELLES. LES DANSEURS Y ENTRENT
VERS L’ÂGE DE 18 ANS, ET LE QUITTENT À 42 ANS ET DEMI,
ÂGE DE LEUR RETRAITE OFFICIELLE DU BALLET.
154
+
18
+
14
DANSEURS
ÉTOILES
PREMIERS
DANSEURS
+
LE CORPS
DE BALLET
6SUJETS,
CORYPHÉES
ET QUADRILLES7
CONCOURS
La promotion des danseurs se
fait chaque année sur concours,
classe par classe, devant un
jury composé de membres de
la Direction et de la Compagnie,
et de personnalités du monde
de la danse. Seules les Étoiles
sont nommées par le directeur
de l’Opéra, sur proposition du
directeur de la Danse.
En grec ancien, le terme
CORYPHÉE désigne le chef
du chœur du théâtre antique.
À l’Opéra, il désigne le deuxième
échelon dans la hiérarchie du
Corps de ballet, au moins depuis
1779. Plus d’un siècle plus
tard, le terme QUADRILLE ,
correspondant au premier
échelon, remplace celui de
« figurant » jusque-là employé.
LES MAÎTRES DE BALLET
L’OPÉRA A LONGTEMPS ÉTÉ DIRIGÉ PAR DES MAÎTRES DE BALLET
DONT LA PLUPART ONT MARQUÉ L’HISTOIRE DE LA DANSE : PIERRE
BEAUCHAMP, QUI MIT AU POINT UN SYSTÈME D’ÉCRITURE DE LA
DANSE AU XVIIe SIÈCLE ; GAÉTAN VESTRIS, JEAN/GEORGES NOVERRE
ET LES FRÈRES GARDEL, CÉLÈBRES DANSEURS ET CHORÉGRAPHES
DU XVIIIe SIÈCLE ; ENFIN LÉO STAATS, SERGE LIFAR OU RAYMOND
FRANCHETTI, QUI RÉNOVÈRENT LE BALLET AU XXe SIÈCLE.
STÉPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d’Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l’Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu’il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués
et les plus passionnants de sa génération.
Il prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben
et à 11 ans commence le violon. En 1994,
à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire
de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie
parallèlement avec le compositeur suisse
Hans Ulrich Lehmann et continue ses
études de piano auprès de Karl Engel. Dans
la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner
présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe
Jordan commence sa carrière comme
Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en
1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il
est Directeur musical de l’Opéra de Graz
et de l’Orchestre Philharmonique de Graz,
puis de 2006 à 2010 principal chef invité
à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal
de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla
Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de
Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival
de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et
le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago,
l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de
Philadelphie, le National Symphony de
Washington, l’Orchestre Philharmonique
de New York, les Wiener Philharmoniker, la
Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg,
le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala,
l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia
de Rome, l’Orchestre Philharmonique de
Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler
des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se
produit régulièrement en tant que pianiste
en récitals et musique de chambre.
Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral
des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands
oratorios de Bach. À l’Opéra national de
Paris, il dirige les nouvelles productions de
L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la
reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que
l’intégrale des symphonies de Beethoven.
Il sera présent au Bayerische Staatsoper
de Munich avec une nouvelle production
d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD
Werther (Wiener Staatsoper), Doktor
Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent
Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré
l’intégrale des concertos pour piano de
Beethoven avec François-Frédéric Guy
et l’Orchestre Philharmonique de Radio
France ainsi que Pelléas et Mélisande avec
l’Orchestre de l’Opéra national de Paris
(Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits
symphoniques du Ring des Nibelungen
(Erato/Warner Classics). Pour ces trois
derniers enregistrements, il a été nommé
« Artiste de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
AURÉLIE
DUPONT
DIRECTRICE DE LA DANSE
Parcours :
1983 : entre à l’École de danse.
1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps
de ballet.
1991 : « Coryphée ».
1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or
au Concours de Varna (catégorie junior).
Est l’une des trois Ombres de La Bayadère
(Rudolf Noureev).
1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le
Pas de deux des paysans dans Giselle
(d’après Jean Coralli et Jules Perrot),
« Sanguin » dans Les Quatre tempéraments
ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George
Balanchine) lors des soirées « Jeunes
danseurs ».
1994 : Prix du Cercle Carpeaux.
Interprète Gamzatti dans le Pas de six
de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des
soirées « Jeunes danseurs ».
1995 : danse le Pas de six de Napoli (August
Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald
Lander), une des deux Amies et La
Demoiselle d’honneur de Don Quichotte
(Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita
(d’après Marius Petipa).
1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette
(Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup
(Roland Petit), Marie dans Annonciation
(Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans
The Four Seasons (Jerome Robbins).
Promue « Première danseuse ».
Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine),
Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas
de deux des Écossais dans La Sylphide
(Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire
de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre
de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte,
Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf
Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient
Airs and Dances (Richard Tanner), Dark
Elegies (Antony Tudor).
2001 : Benois de la danse.
À l’issue de la représentation
de Don Quichotte (Rudolf Noureev),
le 31 décembre 1998,
est nommée « Étoile ».
Elle a depuis ajouté à son répertoire :
Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin
Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais
de cristal (George Balanchine), Boléro
(Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean
Coralli et Jules Perrot et dans la version
de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John
Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe),
La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe
Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après
Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite
en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia,
Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier),
La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya
dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac
des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen
(Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj),
In The Night, En Sol, Dances at a Gathering
(Jerome Robbins).
Principales créations à l’Opéra
Rythme de valses (Roland Petit, 1994),
Musings (James Kudelka, 1997), Casanova
(Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle
de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum
(Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones,
Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder
Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut
qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony /
O composite (Trisha Brown, 2004),
La Dame aux camélias (John Neumeier,
2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006,
2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz,
2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin
Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation
(Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi
Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013),
Darkness is Hiding Black Horses (Saburo
Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie –
rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et
Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied,
2014).
Elle fait ses adieux officiels à la scène le
18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon
(MacMillan)
Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre
national du Mérite.
À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont
succède à Benjamin Millepied comme
Directrice de la Danse à l’Opéra national
de Paris.