Marie Fourquet - Femmes3000paris

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Marie Fourquet - Femmes3000paris
POUR L’INSTANT
JE DOUTE
Texte et mise en scène Marie Fourquet
28-31 JANVIER 2011
©Delphine-Schacher
Nouveau théâtre de Montreuil / Centre dramatique national
SALLE MARIA CASARES 63, RUE VICTOR HUGO 93100 MONTREUIL
M° Mairie de Montreuil ligne 9
sortie avenue Pasteur puis 1ère rue à gauche, derrière la mairie
Réservation : 01 48 70 48 90 / www.nouveauwww.nouveau-theatretheatre-montreuil.com
Tarifs : de 9 € à 19 €
Représentations : lundi, vendredi et samedi à 20h30, dimanche à 17h.
Contact presse Désirée Faraon 06 18 51 30 78 / [email protected]
Nouveau Theâtre de Montreuil / DOSSIER DE PRESSE
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POUR L’INSTANT JE DOUTE
Texte et mise en scène
Marie Fourquet
Philippe Soltermann
Scénographie Serge Perret
Musique guitares live Ifé Niklaus et Malena Sardi
Collaboration artistique
Avec
Frédéric Ozier, Frank Semelet, Philippe Soltermann
Production Compagnie ad-apte, Arsenic-Lausanne, Théâtre Saint-Gervais de Genève, Théâtre
l’Échandole d’Yverdon, PRAIRIE Modèle de co production du Pour-cent culturel de Migros.
Avec le soutien de Corodis, Loterie Romande, Ville de Lausanne, État de Vaud, Fondation Ernst
Göhner, Société Suisse des artistes – interprètes.
Contact presse Désirée Faraon 06 18 51 30
3 0 78 / [email protected]
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NOTE D’INTENTION
« Le premier devoir d’une femme écrivain c’est de tuer l’ange du foyer »,
dit Virginia Woolf.
Je n’ai tué personne mais j’écris comme un homme.
Après les années de lutte pour l’émancipation féminine, Marie Fourquet sourit, cligne de
l’œil et prend la plume : et l’émancipation masculine ? Oui, qu’en est-il des hommes ?
Que pensent- ils des femmes et de leur nouvelle affirmation ? Impatiente de connaître la
réponse à ses questions, Marie Fourquet prend l’initiative et s’invente un « je » masculin
qu’elle décline en plusieurs monologues. Spectacle pour trois comédiens et deux
guitaristes de rock. Sur scène, l’espace privé d’un appartement est transpercé par l’univers
du rock : un lavabo est posé sur un ampli, les miroirs ont des airs de loges d’artistes, c’est
le backstage fantasmé d’un intérieur masculin. Car les hommes ont rêvé, et rêvent encore.
De femmes charmantes et drôles, irrésistiblement séduisantes et désirables, qu’ils
baiseraient goulûment. Ils veulent du sexe et de la passion, une vie de rock-stars : excès,
puissance et une glamoureuse nonchalance.
Dans la réalité, cependant, ils se cognent aux angles. A les écouter, les femmes semblent
impitoyables : ayant remisé leur romantisme de jeune première, elles règnent sur leur
foyer avec détermination. Elles décorent l’appartement familial selon une harmonie de
couleurs chèrement conquise sur laquelle elles ne transigent pas ; elles ont des opinions
tranchées sur les bonnes mœurs en matière de vie intime dont elles détiennent l’autorité
morale : elles ont le droit de se refuser à leur compagnon sans avoir à se sentir coupables
mais elles piquent des crises nerveuses s’il leur manque d’égards affectueux après avoir
fait l’amour ; elles clament haut et fort qu’elles sont sans attaches mais jouissent du
confort de leurs habitudes sexuelles. Enfin, elles sont des poches d’eau qui menacent de se
rompre à tout instant : les femmes pleurent, hoquètent et sanglotent même en pleine rue,
désignant l’homme qui les accompagne comme gougnafier aux yeux de tous. Que
pensent les hommes ? Ils sont las, désillusionnés et surtout perdus. Plutôt que de subir
une énième crise, ils prennent la tangente, par fatigue : s’il faut choisir entre être un
pauvre type ou un sale type, autant écourter. Au fil de leurs récits, on devine que les
femmes, ayant désormais décidé de penser à elles, ne pensent plus qu’à elles. Dommage,
non ? Des récits crus, drôles, directs. Sans complaisance ni règlements de compte, un
théâtre qui ose. Un spectacle qui a la puissance d’un bon concert de rock. La compagnie
ad-apte, basée à Lausanne, multiplie les projets de création contemporaine. Avec un
regard ironique, elle dépeint un quotidien décalé.
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Un je masculin libérateur
Ces histoires se sont construites peu à peu, chaque texte avait sa mécanique propre tout
en étant étroitement lié aux autres. Il y avait quelque chose de très libérateur à écrire au
« je » masculin, de très jouissif. Et en même temps, c’est le travail d’écriture qui m’a
demandé le plus de rigueur. J’ai bien senti que le moindre faux-pas, que la moindre
transposition simpliste d’un sentiment féminin au masculin ferait s’effondrer toute la
construction de mes personnages.
Ces textes sont tous nés de cette question très sincère «mais lui, là, maintenant, il en est
où?» Le titre du spectacle Pour l’instant, je doute est une des réponses… Le doute reste
très peu viril, il n’est pas rassurant. Les femmes veulent des hommes sensibles et fragiles
mais quand même…
Alors, qu’en est-il du constat franc de cet état de doute ?
Je pense avoir réussi à faire oublier que ces personnages sont nés d’une plume féminine.
Le plus important était de trouver le style, le ton qui leur donnait le droit d’exister sur un
plateau de théâtre.
Des hommes en état de fragilité
Cette pièce Pour l’instant, je doute est née de l’envie de tracer plusieurs portraits
d’hommes, tous confrontés à des situations clés de leur vie, à la pression d’une prise de
décision, à un moment où tout peut, pourrait basculer. Ils sont face au point de nonretour, ça les rend fragiles, drôles ou odieux. Ils subissent dans chaque histoire une
charge intérieure ou extérieure et ils doivent au moment du récit faire un choix. Ils
cherchent la sortie.
Il y a, à travers chacun de ces textes, un état de fragilité et d’errance qui est déterminant
pour l’interprétation de ces personnages masculins.
L’écriture est volontairement plus proche de la nouvelle que du théâtre. Ma volonté était
de travailler l’écriture avec le mouvement d’une pensée, d’un soliloque, et d’y insérer
grâce aux dialogues, une certaine théâtralité qui bouscule le monologue.
Marie Fourquet
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EXTRAITS
Manu Militari
Elle m’a dit tu sais le faire avec la main. Ma femme avec qui je fais l’amour fidèlement
depuis 7 ans m’a dit : « Tu sais le faire avec la main.»
Elle me l’a dit… disons qu’elle me l’a grommelé dans un demi-sommeil. Alors, faisons-le
avec la main, puisque je sais le faire avec la main. Elle aussi, elle sait le faire avec sa main.
Je ne sais pas, c’était quand même plus tendre Je vais te le faire avec la main plutôt que
Tu sais le faire avec la main. Bordel ! Et c’est parce que je suis un homme que je peux
entendre ça sans fondre en larmes dans mon oreiller ?
Une chambre à soi
Parce qu’elle était devenue la mère. Parce que je la voyais là, à genoux dans la salle de
bains agiter les mains dans notre corbeille de linge sale. Parce que ce qu’elle faisait, là
maintenant, consistait à retirer mon linge sale pour ne pas le mélanger à celui des enfants.
Terrible. Mes T-shirts, mes chemises, caleçons et chaussettes étaient imprégnés d’une
crasse qui ne pouvait en aucun cas être mélangée avec celle des enfants. Mon odeur de
sueur de papa à proximité du body du bébé était impossible. Et ça, elle le savait parce
qu’elle était devenu la mère.
L’Affranchi
Je suis parti, il était 2 heures du matin, il n’y avait plus de bus, plus de métro, mais je suis
parti. J’ai marché jusqu’à chez moi et je me sentais tellement libre, sûrement comme ces
femmes qui ont claqué la porte dans les années 70, laissant derrière elle mec et enfants.
Sauf que moi je n’ai pas claqué la porte, je suis juste devenu un type qui peut partir en
plein milieu de la nuit après avoir fait l’amour. Et j’ai la certitude de m’être affranchi de
quelque chose ce soir là, même si cette fille intelligente me considère comme le dernier
des connards, je me suis dit que je n’avais pas… plus à subir ça.
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SCENOGRAPHIE : UNE DIAGONALE
DIAGONALE TENDUE
Sur scène, il y a trois comédiens et, au premier regard, l’espace se délimite en trois zones
très distinctes. Chacun investit son espace, une chambre, un bar d’hôtel ou même une
avenue mais aucune interaction entre eux, aucun échange, ils semblent tous isolés dans
leur propre questionnement. Pourtant, sur scène, une diagonale est tendue entre eux, seul
lien qui les relie aux uns et aux autres.
Puis, il y a ces filles à la guitare dont la présence fait basculer l’ordre établi.
Avec elles, c’est un univers rock onirique qui investit le plateau, elles sont ces filles si
rock’n’roll tant fantasmées. Ces filles drainent avec elles les années estudiantines, les
souvenirs érotiques voire la possibilité d’un adultère.
Le plateau évolue au fil du spectacle, les zones très définies à l’origine se diffusent au fur
et à mesure, combien sont-ils ? Trois ? Huit ? Ou finalement un seul homme, un seul
portrait.
LUMIERES : GLAMOUR ET
ET CONTRECONTRE-JOUR
C’est pour ce spectacle tout un travail de contre-jour, les profils d’hommes qui se
découpent tels des héros face à leur destin. Le contre-jour puissant des concerts dans
lequel apparaît la silhouette du chanteur. Quelque chose de grand et lumineux qui
bascule humblement vers une toute petite vie, vers une lumière plus serrée, domestique,
une lumière qui nous donne le visage du comédien avec toute la réalité et la banalité de
ses mots.
La lumière des musiciennes en revanche, prend tout le plateau, un espace libéré plus
coloré et usant d’artifices. Une lumière glamour et fantasmée qui rend leur présence
féminine aérienne.
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MARIE FOURQUET
AUTEURE – METTEURE EN SCENE
Auteur, metteur en scène Marie Fourquet s’est formée à l’Ecole de théâtre internationale
Lassaad à Bruxelles où elle y rencontre Philippe Soltermann et, dès 2001, ils entament
leur collaboration artistique. Elle travaille son écriture à travers un regard acéré, traquant
ses personnages pour les ancrer dans une réalité cinglante. Parfois crus, drôles ou
mordants, ces portraits offrent un face à face inévitable. Depuis la saison 2009-2010,
Marie Fourquet est artiste associée au Théâtre St-Gervais, Genève.
Formation
2008-2010 Diplôme en gestion culturelle, Université de Lausanne
2001 Diplômée de l’Ecole Internationale de Théâtre Lassaad - pédagogie Jacques Lecoq,
Bruxelles
Parcours
Dès 2004 Création et direction la compagnie ad-apte, Lausanne.
Dès 2006 Programmation de la fête de la musique d’Yverdon-les-Bains.
Mise en scène, texte et jeu professionnels depuis 2003
Le Réflexe de la complainte, collaboration artistique
Pour l’instant, je doute, texte, mise en scène
je-me-déconstruction, collaboration artistique
Correspondances inopinées, mise en lecture
Lectures Rock, mise en lecture
Cabaret Sexuel, texte, mise en scène, jeu
A la source neuronale du pêcheur, jeu
Otage 06, 1er prix de création du LUFF, co-réalisation avec Philippe Soltermann
Les Nuits intimes, textes et mise en scène
Je m’adapte - la suite, mise en scène
Je m’adapte, mise en scène
L’Histoire, de Witold Gombrowicz, par la compagnie Orgânik, Lille (F), mise en scène
Textes publiés
Parution mensuelle dans le magazine Profil depuis septembre 2007
Un goût d’enfant, 1er prix concours littéraire de la ville de Meyrin.
24 Juin, publié en 2005 chez ABS éditions (F) dans le livre Quoi ?Encore Noël ?
Cabaret Sexuel, écrit avec Philippe Soltermann, publié en 2006 chez ABS éditions (F).
Nouvelle Hippodrome publié en septembre 2006 pour le magasine Profil.
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L’EQUIPE ARTISTIQUE
PHILIPPE SOLTERMANN
SOLTERMANN > collaboration artistique et comédien
Auteur, metteur en scène et comédien, Philippe Soltermann est diplômé de l’Ecole
Internationale de Théâtre Lassaad à Bruxelles en 2001. Co-directeur de la compagnie adapte depuis 2004, il a à son actif plusieurs solos qui sont l’une de ses disciplines de
prédilection. Le Réflexe de la complainte est sa septième pièce montée au théâtre (après –
je-me-déconstruction- ou encore À la source neuronale du pêcheur). En tant qu’acteur il a
collaboré sous la direction de Anna Van Brée (50 cm/ sans l’aide des dieux), Christian
Geffroy Schlittler (Pour la libération des grands classiques et Utopie d’une mise en scène),
mais aussi en France, notamment avec la compagnie Orgânik de Lille qu’il a créé et
dirigée de 2001 à 2004. Depuis la saison 2010-2011, Philippe Soltermann est auteur
associé au Théâtre St- Gervais, Genève.
FRANK SEMELET > comédien
Diplômé de la Section d'Art Dramatique du Conservatoire de Lausanne en 1997. Dès
1994, il joue régulièrement au théâtre tant en Suisse Romande qu'en France, notamment
sous la direction d'André Steiger, Jacques Roman, Claude Stratz (Ce soir on improvise de
Pirandello ), Bernard Bloch (Les Paravents de Genet), Andrea Novicov (Doux Oiseau de
Jeunesse de Tennessee Williams), Dominique Pitoiset (Le Tartuffe), Anne Bisang, Marie
Fourquet (Pour l'instant je doute), Geoffrey Dyson, Jo Boegli, Jérôme Robart, Stéphane
Guex-Pierre, de la Compagnie Pasquier-Rossier, ainsi que récemment dans le Docteur
Faustus de Christopher Marlowe, mis en scène par Victor Gauthier-Martin. On a pu le
voir dans des courts-métrages, téléfilms et séries dont Sartre, l'âge des passions de Claude
Goretta et il prête fréquemment sa voix pour des doublages de films, ainsi qu'à la Radio
Suisse Romande La Première dont il est un intervenant régulier.
FREDERIC OZIER > comédien
En 1996, il entame sa formation professionnelle d´acteur en danois au DNT (Den Ny
Teaterskole) à Århus, puis en français et en anglais au Studio 34 à Paris en 1998.
Il créé en 1999 la troupe Acte6 avec des membres de sa promotion. Avec cette
compagnie, il met en scène du théâtre Jacobéen, une pièce du répertoire du Grand
Guignol et les textes contemporains d´un auteur-acteur, Alexis Ragougneau, rencontré lui
aussi au Studio 34. Il joue également des textes de Ibsen, Genet et Courteline dans des
mises en scène de son collègue Sébastien Rajon. Son parcours d´acteur et de metteur en
scène l´entraîne vers la Suisse, ou il joue sous la direction de Yves Burnier (Dom Juan de
Molière), Muriel Imbach (S ou la tentative d’être soi) et Denis Maillefer (Quand Mamie
et La première fois)
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SERGE PERRET > scénographie
Après des études à l’Ecole de Décor de Théâtre de Genève entre 1996 et 1998, Serge
Perret a travaillé comme scénographe, créateur sonore et constructeur décor sur une
trentaine de projets de théâtre et de danse romands. En tant que scénographe, on peut
citer les créations Requiem pour le groupe VELMA, La belle voisine et Comme des
couteaux mes Marielle Pinsard, Winkelried mes Vincent Bonillo, La kitschen par la
compagnie Linga, 28 m2 de désir performance de Gaspard Buma, La nuit des rois et Les
quatre jumelles mes Andréa Novicov, Cerveau cabossé mes Oskar Gomes Mata, l’os,
Squeak et Le sommeil du lapin par le Collectif Le coût du lapin, Cheese et Reviens, par le
Collectif Un air de rien. Finalement, Le réflexe de la complainte signe sa troisième
collaboration avec la compagnie ad-apte.
ANTOINE FRIDERICI > lumière
Après une formation de disquaire, Antoine Friderici se lance il y a dix ans dans la
technique, l’éclairage et la sonorisation de concerts et spectacles. Employé à la technique
par l’Arsenic de 2005 à 2009, il également le directeur technique du festival des Urbaines
Lausanne depuis 2007. Parallélement, il créé la lumière des spectacles de Muriel Imbach
et le Collectif de la dernière Tangente, puis, dès 2006, ceux de Massimo Furlan (Palo
Alto, Filles & Garçons , Sono qui per l’amore et You can speak, you are an animal ). Il
collabore également régulièrement avec Estelle Héritier (Pièces d’origine, Aïka, 3D).
Après une collaboration sur le spectacle Pour l’instant, je doute, la création des lumières
sur Le réflexe de la complainte fut sa deuxième collaboration avec la compagnie ad-apte.
MALENA SARDI >son
Après une formation instrumentale en guitare au Conservatoire de Musique de la ville de
Buenos Aires, elle se forme en suite à l’École de Musique Contemporaine EMC de la
même ville. Avant de quitter l’Argentine pour La Belgique elle devient également titulaire
d’un diplôme de Technicien Opérateur de son pour le live et l’enregistrement.
À Bruxelles, elle travaille pour bon nombre de spectacles de danse, de théâtre et de
musique comme ingénieur son. Elle s’installe alors en Suisse et c’est en 2010 qu’elle
entamera sa collaboration avec la cie ad-apte sur le spectacle Pour l’instant, je doute de
Marie Fourquet. En plus de la gestion son du spectacle et des arrangements musicaux,
elle se retrouve sur le plateau et y assure les extraits de musique live avec Ifé Niklaus.
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