GRAND PARIS : C`EST PARTI !

Transcription

GRAND PARIS : C`EST PARTI !
La métamorphose
du musée Picasso
« Eiffage a du ressort pour continuer
à améliorer sa performance »
UN CHANTIER EN IMAGES pages 8 à 11
ENTRETIEN avec pierre berger pages 4 À 7
LE magazine du GROUPE
synergie
> P artageons nos valeurs
GRAND PARIS :
C’EST PARTI !
en PAGE 25
n°21
OCTOBRE 2014
synergie
n°21
octobre 2014
4-7
4-7 ENTRETIEN
dossier
25-33
GRAND PARIS : C’EST PARTI !
La branche Travaux Publics d’Eiffage a été choisie au printemps
2014 par la RATP pour la réalisation du premier tronçon du
prolongement de la ligne 14 du métro parisien. Cette opération
marque le début des travaux du Grand Paris Express qui verra
la réalisation de 205 kilomètres de nouvelles lignes de métro.
De son côté, Eiffage Immobilier, appuyé par Eiffage Aménagement,
fait partie des six promoteurs choisis en décembre 2013 pour
réaliser la ZAC des Ardoines à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne),
une des premières opérations qui verra le jour autour d’une
des 69 futures nouvelles gares du Grand Paris.
Une belle occasion pour Eiffage de démontrer, une fois de plus,
sa capacité à accompagner les acteurs publics. Eiffage est, de fait,
en première ligne pour concevoir et apporter des réponses
appropriées aux différents territoires de l’Île-de-France concernés
par ce projet historique dans lequel un grand nombre de métiers
du Groupe vont s’investir.
« Eiffage a du ressort pour
continuer à améliorer sa
performance ».
Six collaborateurs d’Eiffage ont interviewé
Pierre Berger, le président-directeur général.
8-11 un chantier en images
La métamorphose
du Musée Picasso Paris
L’Hôtel Salé, entièrement rénové par Eiffage,
accueille le plus grand musée Picasso du monde.
12-15 Nouveaux contrats
16-17 chantiers en cours
18-19 réalisations
20-21 international
En page de couverture, vue de la station Saint-Lazare au nord de la ligne 14 du métro parisien.
synergie
Directeur de la publication : Sophie Mairé. Rédactrice en chef : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Frédérique Alary, Marion Bentz, Maud Breheret, Amélie Chevance, Laurence Francqueville,
Hélène Grimaldi, Régine Knecht, Jean-Claude Roeland, Alix de Saint André. Conception - Réalisation :
[email protected]. Crédits photos : Angel Poland, Gaël Arnaud, Atelier
Barani, Balloide, Carole Barriquand-Treuille, Gilles Bassignac, Bernard Bert, Régis Bouchu, Karine Boudart, Adrien Buchet, Atelier d’architecture Chaix & Morel et associés, David Chane,
Ludovic Combe, David Delaporte/Andia, Studios Detaille, EDF Didier Marc, Alain Gagne, Christine Giordano, Jean-Luc Girod, Jean-Claude Guilloux, Patrice Grunenberger, Niec Himpens, François
Lepage/Andia, RATP/Jean-François Mauboussin, Guillaume Maucuit Lecomte, Éric Morency, Jean-Louis Motte, Atelier Jean Nouvel avec 8’18’ (concepteur lumière), Ingelux (éclairagistes) et
AU4G (architectes), Optima / Caurette, Vincent Pancol, Mairie de Paris / Sophie Robichon, Hervé Piraud, Vincent Ramet, Photothèque RATP, Léo-Paul Ridet, Manon Riff-Sbrugnera, Raphaël
Schaeffer, Léonard de Serres, Société du Grand Paris, Frédéric Stucin, Denis Sutton, Gérard Tordjman, Alexis Toureau, Smart Videoproducties, Wilmotte & associés SA d’architecture. Photothèques
du Groupe.
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synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
sommairE
Édito
8-11
Une dynamique positive
34-37
40-41
22-24 L’invitée
Marie-Laure Mazaud,
directrice et membre du comité de direction de CDC
Infrastructure.
34-37 L’événement
La course Eiffage du viaduc
de Millau
15 000 coureurs étaient sur la ligne de départ,
le 18 mai 2014.
38-39 FOCUS
Eiffage Services :
la performance comme horizon
40-41 engagement
Fondation Eiffage :
solidarité et dynamisme
La progression de nos résultats au premier
semestre 2014 dans les métiers des travaux
comme en concessions (+ 7,3 % de résultat
opérationnel courant et +17,2 % de résultat net),
la réduction de la dette du Groupe sur fond
d’amélioration de la trésorerie des travaux et
de l’immobilier ainsi que la solidité du carnet de
commandes ont été saluées par les marchés.
Nos efforts en matière de sélectivité des
affaires, d’exécution des projets clés en main,
de productivité, de bonne gestion de nos frais
de structure et de la trésorerie sont à l’origine
de ces performances. Soyez en remerciés !
Cela doit nous encourager à poursuivre
dans cette voie.
Dans un environnement économique
toujours difficile, ces résultats semestriels
nous donnent les moyens de poursuivre
notre développement à l’international en
prospectant de nouveaux marchés ou en
réalisant des opérations de croissance.
Après la reprise en 2013 du groupe Smulders
positionné sur le marché de l’éolien offshore,
nous avons tout dernièrement acquis
l’entreprise canadienne ICCI spécialisée
dans la construction et la rénovation
d’ouvrages d’art.
Le niveau élevé de notre carnet de
commandes nous permet d’envisager
l’avenir avec confiance. Confiance pour
poursuivre l’adaptation de notre outil de
production, indispensable pour continuer
à progresser. Réactivité, mobilité, solidarité
et inventivité doivent guider chacune de
nos actions pour y parvenir.
42 initiatives
Christian Cassayre
directeur financier
d’Eiffage
Octobre 2014
3
Entretien
« Eiffage a du ressort
pour continuer à améliorer
sa performance »
Six collaborateurs d’Eiffage ont interviewé
le 5 mars 2014, Pierre Berger, le présidentdirecteur général, sur la stratégie du Groupe.
Tous les métiers du Groupe étaient représentés
au travers des collaborateurs présents.
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synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
Chrystelle Dauphin,
cadre d’activité péage, APRR .
À votre arrivée aux commandes d’Eiffage en 2011,
vous avez parlé d’un « groupe à fort potentiel ».
Quel bilan tirez-vous aujourd’hui ?
Pierre Berger. Je suis convaincu du potentiel d’Eiffage.
Nos savoir-faire sont très diversifiés : tunnels,
ouvrages d’art, bâtiments, constructions métalliques,
concessions, nucléaire, électricité, route… Eiffage
pèse plus de 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires,
compte plus de 67 000 collaborateurs et mène
100 000 chantiers par an. Aujourd’hui, le challenge
est de parvenir à faire travailler ensemble autant
de compétences.
Nous créons des synergies et progressons dans la
gestion des opérations clés en main. La construction
de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire
(BPL), le plus grand projet que le Groupe ait jamais
réalisé et où toutes les branches interviennent,
avance de manière remarquable. Je suis confiant
pour l’avenir, même si l’environnement économique
reste incertain et difficile en France et en Europe.
« Nous créons des synergies et
progressons dans la gestion
des opérations clés en main. »
Chrystelle Dauphin. En quoi l’expertise
autoroutière est-elle utile pour Eiffage ?
Pierre Berger. Le modèle d’Eiffage repose sur deux
piliers : les travaux et les concessions. L’expertise
d’APRR est précieuse pour remporter des travaux
dans le cadre des concessions nouvelles. Les équipes
d’APRR savent chiffrer et prendre en charge, sur la
durée, l’entretien et l’exploitation des routes. Par
ailleurs, grâce à la bonne gestion des équipes d’APRR,
la dette importante contractée par Eiffage en 2006
n’inquiète plus les marchés. APRR stabilise le Groupe
et rassure les investisseurs.
Benoît Peyredieu du Charlat,
directeur tertiaire de proximité,
Eiffage Énergie Île-de-France .
L’investissement privé en France reste frileux
et la commande publique semble peu dynamique.
Quelles sont les perspectives pour 2014 ?
Pierre Berger. Nous faisons face à une crise mais
l’activité n’a pas connu une chute brutale. Ainsi, en
2013, le chiffre d’affaires d’Eiffage a progressé de
1,6 % à 14,3 milliards d’euros. La crise ne porte pas
trop sur les volumes mais plutôt sur les niveaux de
prix. Le secteur privé résiste. Réaliser le même travail
pour moins cher nous oblige à faire des efforts de
productivité importants, habitude que nous avions un
peu perdue pendant le précédent boom économique.
C’est plutôt sain. Eiffage a du ressort pour améliorer
sa performance et ses marges en 2014 et en 2015.
Le développement du Groupe passera aussi par
Pierre Berger et Benoît Peyredieu du Charlat (à gauche),
directeur tertiaire de proximité, Eiffage Énergie Île-de-France.
Chrystelle Dauphin, cadre d’activité péage, APRR.
Octobre 2014
5
Entretien
le développement à l’étranger, la poursuite de la
croissance externe et l’obtention de nouvelles
concessions. Je crois à cette dynamique du succès.
Benoît Peyredieu du Charlat. Chez Eiffage Énergie
Île-de-France, nous sentons un ralentissement de la
demande des communes…
Pierre Berger. Eiffage Énergie doit s’écarter des
business traditionnels, où la concurrence est
effrénée, et se positionner sur des activités à
plus forte valeur ajoutée. Les métiers de l’énergie
connaissent une révolution avec la recherche
des économies d’énergie, l’informatisation, le
développement de l’éolien, du photovoltaïque,
du oil & gas et du nucléaire. Il faut s’inscrire dans
cette dynamique qui met en jeu un grand nombre
de savoir-faire.
Benoît Peyredieu du Charlat. Quelle est la place
des partenariats public-privé au sein d’Eiffage ?
Pierre Berger. Au plan national, le nombre d’appels
d’offres en PPP n’a pas diminué. Ils permettent
à l’État ou aux collectivités locales de ne pas
s’endetter tout en se reposant sur un interlocuteur
unique pour assurer à la fois la conception, la
construction, la maintenance et l’exploitation
des ouvrages. Pour sa part, Eiffage a beaucoup
progressé dans ce domaine. Nous avons remporté
deux nouveaux contrats dans le cadre du plan
Campus de rénovation des universités françaises :
la réalisation du Campus numérique UEB Campus
en Bretagne, et celle de trois bâtiments à Loos et
à Roubaix dans le Nord. L’organisation du projet
BPL est, quant à elle, exemplaire. Le planning est,
à ce stade, parfaitement respecté.
Carine Passenaud,
directrice de la trésorerie
d’Eiffage Construction .
Pourquoi Eiffage se tourne vers le grand
international après l’avoir abandonné si longtemps ?
Pierre Berger. Notre Groupe, dont 28 % du capital
est détenu par les salariés, a une responsabilité
particulière et ne peut pas assumer un développement
sur tous les fronts en même temps. Les années 1990
à 2010 ont été consacrées au développement dans
les concessions en France et à la croissance externe
en Europe. Ces investissements devenus rentables
autorisent maintenant notre développement à
l’international, dont la croissance est devenue
supérieure à celle de l’Europe. Nous nous concentrons
sur l’Afrique et le Moyen-Orient, où nous avons déjà
remporté trois contrats : les travaux des terre-pleins
portuaires du port de Lomé au Togo ; les charpentes
métalliques du futur complexe sportif de Nassiriya
en Irak ; la conception-construction de l’extension
de l’Assemblée nationale à Libreville au Gabon. En
2014, nos prises de commandes à l’international
ont augmenté de 25 % ! Les pays
africains apprécient de travailler avec
les entreprises françaises.
Hervé Pasquiet, responsable commercial nucléaire,
Eiffage Construction Métallique.
Carine Passenaud, directrice de la trésorerie d’Eiffage
Construction et Romain Frion, responsable de projets
au sein d’Eiffage Concessions.
6
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
Carine Passenaud. Quel impact économique
en attendez-vous ?
Pierre Berger. Il ne faut pas mettre trop de pression
sur les volumes. Néanmoins, j’aimerais porter notre
chiffre d’affaires en dehors d’Europe de 300 millions
d’euros aujourd’hui à un milliard d’ici cinq ans,
en visant des opérations bien spécifiques. Nous
envisageons aussi d’acquérir des sociétés locales
pour croître plus rapidement.
Hervé Pasquiet,
responsable commercial nucléaire,
Eiffage Construction métallique .
Quel est l’évènement marquant pour Eiffage en 2013
en matière d’innovation ?
Pierre Berger. Le laboratoire Phosphore d’Eiffage, qui
cherche à créer les conditions d’un développement
urbain durable, est remarquable. Il s’agit d’une
démarche spontanée, originale, qui ne nous a pas
été imposée par les donneurs d’ordres, comme c’est
souvent le cas. Nous allons créer un Phosphore
numérique qui travaillera aussi bien sur les sujets
de R&D en amont que sur l’élaboration d’une offre
numérique globale.
mené dans le cadre de Phosphore, un contrat
afin de réaliser le simulateur d’une ville durable
pour la capitale du Kazakhstan, Astana. Et nous
réalisons à Marseille le premier éco-quartier signé
Eiffage, l’îlot Allar.
Romain Frion. En apportant des réponses aux
problématiques environnementales, de services
urbains et de logement, Phosphore peut-il être un
relais de croissance ?
Pierre Berger. Le BTP a pris résolument le virage
de la protection de l’environnement. De plus
en plus souvent, nous signons des contrats de
performance énergétique où nous apposons des
façades isolantes sur les immeubles. Rénover,
reconstruire : nous avons dans notre secteur du
travail de manière récurrente que les nouvelles
exigences environnementales vont effectivement
encore renforcer. Ce sont également des
éléments forts de différenciation, à l’instar des
méthodologies de préservation de la biodiversité
qui sont mises en œuvre au sein de notre Groupe
et plus particulièrement sur le projet de la LGV
Bretagne-Pays de la Loire. Nos savoir-faire en
matière de biodiversité commencent à
être reconnus.
Didier Simon,
maître-compagnon sur le tramway T6,
Eiffage Travaux Publics.
Depuis quelque temps, nous intégrons un
grand nombre de jeunes ouvriers dans nos
équipes. Quelles sont leurs perspectives de
formation ?
Pierre Berger. La formation des équipes
de terrain est indispensable. Je souhaite
que tous les ouvriers soient formés
chez Eiffage. Nous allons décliner la
formation Master Chef, initiée au sein
du pôle Route d’Eiffage Travaux Publics
pour les chefs de chantier, dans tous les
métiers du Groupe : travaux souterrains,
construction métallique, climatisation,
travaux électriques, etc.
Didier Simon, maître-compagnon sur le tramway T6, Eiffage Travaux Publics.
Romain Frion,
responsable de projets, Eiffage Concessions.
Phosphore, très médiatisé en 2013, modifie-t-il
l’image d’Eiffage ?
Pierre Berger. Phosphore conforte l’image d’Eiffage
comme celle d’un Groupe capable d’innover. Nous
avons remporté le 5 février 2014, grâce au travail
Didier Simon. Dans le génie civil, former un
coffreur prend près de dix ans. Aujourd’hui,
nous commençons à manquer de personnel
qualifié. Comment accélérer le processus ?
Pierre Berger. Il ne se passe pas un seul comité
exécutif sans que je ne parle de formation. Je porte
personnellement cet enjeu. Nos entreprises ont
beaucoup progressé en gestion, en trésorerie, en
commerce, mais se sont un peu éloignées de la
production. D’ici trois ans, 100 % de nos chefs
d’équipe et chefs de chantier devront avoir suivi
la formation Master Chef. —
Octobre 2014
7
Un chantier
en images
Le nouveau Musée Picasso
Paris sera le plus grand
du monde en termes de
surface d’exposition et
le plus riche en termes
d’œuvres exposées.
8
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
La métamorphose
du Musée Picasso
Vaste, lumineux, majestueux : l’Hôtel Salé, un hôtel particulier situé
au cœur de Paris, a été entièrement rénové par Eiffage. Il accueille le
plus grand musée Picasso du monde.
U
ne entrée magistrale avec son escalier monumental et ses fresques
entièrement restaurées. Des salles
d’exposition habillées de blanc,
vastes et lumineuses. Des murs en
pierre de taille parfaitement alignés, souvent
assortis de voûtes créées de toutes pièces… Les
tailleurs de pierre et les compagnons de Pradeau
et Morin, filiale d’Eiffage Construction spécialisée dans la rénovation du patrimoine, ont donné
sur le chantier du nouveau Musée Picasso Paris
le meilleur d’eux-mêmes.
Sous la houlette de l’agence d’architecture Bodin
et associés et de l’architecte en chef des monuments
historiques Stéphane Thouin, soixante-dix
compagnons et une dizaine d’ingénieurs ont
réalisé en deux ans et demi la restructuration en
profondeur de l’Hôtel Salé. Cet hôtel particulier
du XVIIe siècle, classé monument historique,
rassemblait depuis 1985 les œuvres du peintre,
dessinateur et sculpteur espagnol Pablo Ruiz
Picasso, avant d’être fermé en 2006 pour travaux.
AMPLITUDE ET MAJESTÉ
Alors que l’ancien édifice, situé au cœur du
quartier du Marais à Paris, souffrait de son
exiguïté et ne répondait plus aux normes de
sécurité, les nouveaux lieux surprennent par
leur ampleur et leur majesté, accentuées par
la blancheur des murs et la lumière naturelle
omniprésente.
Pour exploiter au mieux l’espace, les locaux
administratifs et les archives du Musée Picasso
Paris ont pris place dans un immeuble mitoyen,
situé rue de la Perle. Les installations techniques
– centrales de traitement d’air, de chauffage et
de climatisation – ont, quant à elles, été réparties
discrètement, en dépit de leur dimension
imposante, dans les combles, dans les sous-sols
créés sous le jardin et dans l’aile située le long
des jardins du Musée. Ainsi, de véritables salles
des machines équipées de plusieurs climatiseurs
ont été aménagées pour assurer une hygrométrie
et une température maîtrisées et permettre la
parfaite préservation des œuvres.
repères
37 salles d’exposition
des collections
permanentes, dont
13 nouvelles salles
Un auditorium
de 95 places
Une superficie totale
accessible au public
portée à 3 800 m2
(1 600 m2 précédemment)
Capacité d’accueil
portée à 650 visiteurs
(380 visiteurs
précédemment)
750 m2 d’espace
d’accueil du public
dans l’aile des
Communs
Un atelier d’éducation
artistique de 120 m2,
où 45 000 élèves
seront attendus chaque
année
Une librairie boutique
de 150 m2, située
au 4, rue de Thorigny,
en face du musée
Soixante-dix
compagnons et une
dizaine d’ingénieurs
d’Eiffage ont réalisé
en deux ans et demi
la restructuration
en profondeur de
l’Hôtel Salé.
Octobre 2014
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Un chantier
en images
Toutes les fenêtres
ont été refaites
sur mesure ou
restaurées pour
offrir les qualités
thermiques et de
sûreté des vitrages
modernes, tout
en respectant
les dimensions
d’origine.
Grâce à ces nouveaux agencements, le nombre
de salles d’exposition des collections permanentes a été multiplié par trois. Le public pourra
aussi découvrir tout l’étage des combles avec
ses grandes charpentes baroques, la salle des
boiseries du XVIIe siècle classées monument
historique et les salles du second étage autrefois privatisées. « Ce sera le plus grand musée
Picasso du monde en termes de surface d’exposition
et le plus riche en termes d’œuvres exposées », se
félicite Florent Bonnet, directeur d’exploitation
chez Pradeau & Morin. Au moins 450 œuvres
de l’artiste devraient être présentées pendant
les six premiers mois sur les 5 000 que compte
la collection du Musée.
HAUTE COUTURE
Parallèlement aux travaux de restructuration et
d’embellissement, le bâtiment a été mis aux
normes de sécurité et d’accessibilité : deux gaines
d’ascenseurs ont été créées au nord et au sud du
bâtiment existant ainsi que plusieurs escaliers
en chêne brut, un escalier hélicoïdal avec sa
rampe en aluminium massif (qui relie le hall
d’accueil à la nouvelle cafétéria), et de nouvelles
issues de secours. Toutes les fenêtres – dont certaines atteignent 6,50 mètres de hauteur –, ont
été refaites sur mesure ou restaurées pour offrir
les qualités thermiques et de sûreté des vitrages
modernes, tout en respectant les dimensions
d’origine. Le verre « extra-blanc » utilisé sur tous
les châssis menuisés filtre efficacement la lumière
naturelle. Des détecteurs de luminosité agissent
sur les stores automatiques pour protéger les
œuvres.
Côté sécurité, certaines fenêtres ont été doublées
par des châssis intérieurs anti-infraction imposants, capables d’empêcher tout vol ou agression.
Les salles d’exposition ont aussi été dotées d’un
parquet en chêne massif monté sur lambourdes(1)
afin d’améliorer l’acoustique des pièces et de
garantir le confort des visiteurs.
Signe du souci d’esthétique qui a animé tout le
projet, les faux-plafonds intègrent des gorges ou
des corniches afin de dissimuler les bandeaux
lumineux. Ils assurent aussi la diffusion d’un
éclairage indirect, ce qui concourt à la préservation des œuvres. Les câbles, les gaines, les radars
anti-intrusion, les caméras et autres organes
techniques ont également été soigneusement
intégrés dans les ouvrages existants ou nouvellement créés. Du travail de haute couture pour
cette opération de prestige qui aura atteint, au
total, 24 millions d’euros hors taxes. —
(1)
Les lambourdes sont des pièces en bois, qui servent essentiellement
de support aux planchers.
Eiffage, un mécène engagé
Après la rénovation des colonnes de Buren au PalaisRoyal et de la rotonde Zambelli à l’Opéra Garnier,
Eiffage a réaffirmé son engagement de mécène en
participant à la restructuration du Musée Picasso Paris.
Le Groupe a signé en juillet 2013, par le biais d’Eiffage
Construction, une convention de mécénat de compétences pour réaliser des travaux dans les locaux
administratifs et logistiques de l’immeuble mitoyen,
situé rue de la Perle, parallèlement à ceux effectués
dans l’Hôtel Salé lui-même. Cet immeuble acquis par
le Musée Picasso Paris accueille désormais les locaux
administratifs et les archives.
Ainsi, Eiffage a pris en charge une partie des travaux de
rénovation, de ravalement et de réaménagement des
espaces existants en vue de leur nouvelle affectation
– comme bureaux du personnel, centre de documentation
interne du musée, ateliers et réserves – et la mise aux
normes techniques et règlementaires de ces mêmes
locaux.
10
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
zoom
L’aile des Communs totalement remaniée
D’importants travaux en sous-œuvre ont
été réalisés sous le bâtiment de l’aile des
Communs qui correspond aux anciennes
écuries. Les équipes de Pradeau & Morin
ont créé un niveau complémentaire qui
fait office de salle d’exposition et de toilettes publiques. Juste au-dessus, au
niveau du rez-de-chaussée, se situe
l’entrée principale du nouveau Musée.
L’ancien niveau entresol a été démoli
afin d’augmenter les volumes disponibles. Et un sas d’accès en aluminium
brossé a été aménagé pour gérer le flux
des visiteurs. Un revêtement de sol en
« terrazzo », qui associe béton poli et
grains de marbre, a été coulé. Les esca-
liers adjacents ont bénéficié du même
traitement sur les marches et contremarches. Un faux-plafond acoustique a
également été mis en place pour
accroître le confort du public dans ce
nouvel espace. Enfin, afin d’apporter une
touche de modernité, une nouvelle
verrière a été mise en place.
La cour d’honneur et la terrasse
La cour d’honneur de l’Hôtel Salé a été
entièrement réaménagée. L’ensemble
des pavés classés monuments historiques ont été déposés afin d’entre-
prendre les travaux d’étanchéité des
pieds de façade et le passage des
réseaux techniques nécessaires aux
nouvelles bornes de paiement auto-
matique ou à l’éclairage de cet espace
unique. Nettoyés et retaillés, les pavés
ont ensuite été reposi­tionnés de
manière à permettre le déplacement
des personnes à mobilité réduite.
La vaste terrasse qui surplombe les
anciennes écuries, l’une des pièces
maîtresses de l’édifice, a également
été restaurée. Les tailleurs de pierre
et les compagnons de Pradeau &
Morin ont refait la dalle en béton armé
et l’étanchéité, remplacé les pierres
de taille et rénové les balustres. Des
luminaires extérieurs ont été ajoutés
afin de mettre en valeur cet espace,
désormais accessible au public.
La cour d’honneur de l’Hôtel Salé a été
entièrement réaménagée.
L’escalier d’honneur
L’escalier d’honneur impressionne les
visiteurs. Les ferronniers d’art ont restauré les rampes, en usant notamment
de répliques de coquilles du XVIIe siècle
pour remplacer les ouvrages abîmés.
Les systèmes d’incendie, de sécurité
et d’éclairage ont été dissimulés derrière les moulures. Les plafonds et
intérieurs de cet escalier, du vestibule
et du salon Jupiter ont également été
rénovés. Pour reprendre les fresques,
le stuc de pierre a été privilégié en
raison de sa maniabilité et de sa ressemblance avec la pierre d’origine.
L’orientation de la lumière est un facteur important pour l’éclairage des
objets ou des ouvrages existants, d’où
le soin apporté par l’architecte en chef
des monuments historiques aux solutions techniques mises en place dans
l’escalier d’honneur au-dessus des
pilastres ou au sol dans les revêtements
en pierre.
Les plafonds et intérieurs de l’escalier
d’honneur, du vestibule et du salon
Jupiter ont été rénovés.
Octobre 2014
11
nouveaux
contrats
Eiffage a remporté son quatrième PPP
dans le cadre du plan Campus de rénovation
des universités françaises
120 millions d’euros
Nouveau succès d’Eiffage dans
l’opération Campus de rénovation des
universités françaises. Le Groupe, au
travers de sa branche Concessions, a signé
le 6 mai 2014 un contrat de partenariat
public-privé (PPP) avec Aix-Marseille
Université (Bouches-du-Rhône) relatif à
l’opération Campus Aix-Quartier des facultés.
À l’issue d’un dialogue compétitif, le
groupement porté par Eiffage a été désigné
attributaire pour assurer le financement, la
conception, la construction, la réhabilitation,
puis la maintenance pendant 25 ans de ce
grand projet immobilier de 45 500 m², qui
concerne 30 000 étudiants. Trois partenaires
bancaires participent au financement du
projet (Banco Santander, Mizuho Bank. Ltd
et Nord LB/Norddeutsche Landesbank) qui
représente un investissement total de près
de 120 millions d’euros. La conceptionconstruction du projet est assurée par un
groupement composé d’Eiffage Construction
et d’Eiffage Énergie, en partenariat avec les
agences d’architectes Carta Associés,
Tangram Architectes et Espace Architecture
International.
Le Groupe avait déjà remporté en 2012 la
réalisation de l’École de l’énergie et de la
gestion de l’eau à Grenoble (Isère) dite
GreEn-ER, puis avait signé en 2013 deux
contrats avec l’Université européenne de
Bretagne, et avec la Communauté des
Universités et d’Établissements de Lille (Nord).
Cure de jouvence pour le Palais de justice
de Strasbourg
28,4 millions d’euros
Les équipes d’Eiffage Construction réalisent en
groupement d’entreprises avec Eiffage Énergie et
Clemessy la restructuration et l’extension du Palais de
justice de Strasbourg (Bas-Rhin). Outre sa mise aux normes
complète, l’édifice sera modernisé et rendu plus fonctionnel.
Le projet mettra également en valeur les éléments patrimoniaux
caractéristiques de ce bâtiment inscrit au titre des Monuments
historiques : façade en grès, salle des pas perdus et toiture en
zinc.
À la fin des travaux, en août 2016, l’ouvrage disposera de
6 000 m2 supplémentaires (soit 18 300 m2 au total) répartis sur
six niveaux, dont un semi-enterré. Cette extension permettra
d’héberger trois juridictions : la cour d’assises, le tribunal de
grande instance et le registre du commerce et des sociétés.
12
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
Montpellier : UN MILLION DE MÈTRES CUBES DE
MOUVEMENTS DE TERRE POUR déplacer l’A9
133 millions d’euros
Le marché du Toarcch Ouest (Terrassements,
o u v rag e s d ’ a r t, r é ta b l i s s e m e n t s d e
c o m m u n i c a t i o n s e t c h au s s é e s ) d u
déplacement de l’A9 à Montpellier (Hérault) a
été attribué à Eiffage TP par Vinci Autoroutes.
Il représente un linéaire de 10 kilomètres
– 5 , 5   k i l o m è t r e s d ’ é l a r g i s s e m e n t e t
4,5 kilomètres de chaussées neuves –, un million
de mètres cubes de mouvement de terre,
plusieurs ouvrages d’art, 15 kilomètres d’écrans
antibruit, un important programme
d’assainissement, quelque 250 000 tonnes
d’enrobés, l’ensemble pour un montant de
133 millions d’euros.
L e s t r av a u x , q u i m o b i l i s e r o n t j u s q u ’ à
250 personnes, ont démarré fin avril 2014 et
doivent s’achever fin 2017. Ils permettront
d’ouvrir à la circulation un nouveau tronçon
autoroutier, tout en transformant l’actuel tracé
en boulevard urbain.
Lyon Turin ferroviaire :
Eiffage sera partie prenante
350 millions d’euros
Lyon Turin Ferroviaire, le maître
d’ouvrage de la future liaison
ferroviaire éponyme, a attribué en
mai 2014 le marché relatif à la réalisation
d’ouvrages de reconnaissance sur le tracé
du tunnel transfrontalier de 58 kilomètres
en projet entre Saint-Jean-de-Maurienne
(Savoie) et Suse (Piémont) à un groupement
franco-italien comprenant Eiffage TP.
Gagné à l’issu d’un processus de mise en
concurrence européenne engagé fin 2012,
le chantier qui devrait démarrer début 2015
et être réalisé dans un délai maximal de
120 mois, permettra de lever les dernières
ambiguïtés géologiques et de préfigurer les
méthodes de creusement du futur tunnel.
Une galerie de reconnaissance d’environ 9 kilomètres, qui constituera un tronçon de l’ouvrage définitif, sera excavée au tunnelier.
Près de 3,5 kilomètres de galeries seront, elles, creusées en méthode traditionnelle.
Octobre 2014
13
nouveaux
contrats
Nouvelle Route du Littoral :
construction du viaduc
de la Grande Chaloupe
37,6 millions d’euros
sur l’Île de la Réunion, les
équipes des Grands travaux
d’Eiffage TP vont réaliser un
viaduc de 290 mètres de long à
la Grande Chaloupe pour un
montant de 37,6 millions d’euros.
Les travaux, inscrits au programme
de la nouvelle Route du Littoral,
démarreront à la fin de l’année. La
nouvelle Route du Littoral vise à
désengorger l’actuel tronçon de
12 kilomètres reliant Saint-Denis
(nord) à la Possession (ouest).
Perspective architecturale du futur viaduc
de la Grande Chaloupe.
Clemessy remporte la mise
en place des moteurs Diesel
d’ultime secours pour
38 réacteurs nucléaires
548,7 millions d’euros
Clemessy a remporté le contrat de fourniture, montage et maintien en conditions
opérationnelles des groupes électrogènes à moteurs Diesel d’Ultime Secours (DUS)
pour l’ensemble des paliers 900 et 1450 MW du parc nucléaire français, soit au total 38 tranches,
dont deux en option.
Ce contrat clés en main de 548,7 millions d’euros confié par EDF sera réalisé dans le cadre
d’un groupement momentané d’entreprises solidaires. Clemessy, pilote du groupement,
fournira l’ensemble des systèmes électriques et de contrôle-commande des auxiliaires groupes.
Les DUS s’inscrivent dans le programme post-Fukushima mis en œuvre par EDF pour renforcer
la sécurité des centrales. Ces équipements permettront le durcissement de l’alimentation
électrique des centrales en cas de situation extrême.
Ce projet confirme l’expertise
reconnue de Clemessy pour
répondre aux enjeux de la
production d’énergie nucléaire.
Avec 500 collaborateurs qualifiés
et habilités, son département
spécialisé Clemessy Nucléaire
participe depuis 1970 (date de
construction de la première
centrale à Fessenheim, dans le
Haut-Rhin) à l’optimisation et à la
maintenance de l’ensemble du
Centrale nucléaire du Blayais, en Gironde
parc français.
14
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Nouveau contrat de maintenance avec Total
Petrochemicals
3 millions d’euros
La branche raffinage et chimie
du groupe Total, à travers la
société Total Petrochemicals, a
attribué à Eiffel Industrie un
nouveau contrat de maintenance
sur le site de GonfrevilleL’Orcher (Seine-Maritime). La
moitié des unités de la zone chimie
du site est couverte par ce contrat
qui porte sur une durée de cinq ans
et concerne les métiers de la
mécanique, de la tuyauterie, de la
métallurgie et du montage.
Cette signature représentera pour
la région Normandie une
augmentation de chiffre d’affaires
conséquente de l’ordre de trois
millions d’euros et des possibilités
de travaux complémentaires hors
contrat. Les prestations connexes
devraient apporter une activité au
moins équivalente à celle du
contrat. Eiffel Industrie fait partie
du top 10 des fournisseurs de Total
Raffinage Chimie.
R & D : Dynae participe au projet
Essaimage
Dynae, filiale de Clemessy
spécialisée en analyse vibratoire,
participe au projet Essaimage
dans le cadre du pôle de
compétitivité Tenerrdis aux côtés
de plusieurs partenaires dont
Alstom Hydro, un fournisseur
d’équipements de production
hydroélectrique. Essaimage vise à
optimiser la fabrication et
l’assemblage des modèles réduits
de turbines hydrauliques afin de
contribuer à la compétitivité de la
filière française dans un contexte
où la demande de production
d’énergie hydro­é lectrique est
croissante et où la concurrence des
pays émergents est plus vive.
chantiers
en cours
TRAVAUX PUBLICS - énergie
Bretagne-Pays
de la Loire :
cap sur les travaux
ferroviaires
CONSTRUCTION - ÉNERGIE - MÉTAL
Michelin :
une synergie
exemplaire
Les travaux sur le chantier du Campus RDI, le futur centre de recherche,
de développement et d’industrialisation de Michelin à Ladoux (Puyde-Dôme) se déroulent en parfaite synergie. Dès la fin de l’année 2013,
les six grues du chantier pointaient leurs flèches dans le ciel auvergnat,
ouvrant la voie aux premières élévations. Le gros œuvre achevé, les grues
ont été mobilisées pour les travaux de Goyer et d’Eiffage Construction
Métallique, mais ont toutes été démontées avant la fin de l’été 2014 !
Le tablier de l’ouvrage d’art franchissant la mythique piste d’essais
de Michelin a été coulé début février 2014. Une partie des bâtiments
est directement construite sur ce pont en béton armé précontraint. Trois
cents compagnons s’activent sur le site, auxquels s’ajoutent les équipes
d’Eiffage Construction Métallique qui, dans les usines de Fos-sur-Mer
(Bouches-du-Rhône) et de Maizières-lès-Metz (Moselle), préfabriquent
les éléments de l’ombrière destinée à recouvrir la rue intérieure, dite
« Rue de la Recherche », reliant les divers ouvrages du Campus RDI.
Le chantier de la ligne à grande vitesse
Bretagne-Pays de la Loire, le plus grand
chantier d’Eiffage (3 milliards d’euros),
progresse conformément au planning. Plus de 25 millions de m3 ont d’ores et déjà
été terrassés sur les 26 millions qui doivent
être déplacés. Les ouvrages d’art courants
– ponts routes et ponts rails – sont en cours
d’achèvement. Le 23e et dernier lançage
d’un pont-rail de 198 mètres de longueur
a été effectué dans la nuit du mardi 17 au
mercredi 18 juin 2014, afin de permettre à
la future ligne de franchir l’autoroute A81,
sur la commune de Bonchamp-lès-Laval, à
l’est de Laval (Mayenne). Au total, 14 grands
ouvrages ont été construits entre Le Mans
(Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine) pour
permettre à la LGV de franchir vallées,
voies ferrées, cours d’eau et autoroutes.
La livraison des premiers rails préfigure
la nouvelle phase de travaux à venir, celle
des équipements ferroviaires : pose des
voies début 2015, des poteaux caténaires
et des premiers bâtiments de signalisation.
Les deux bases de travaux ferroviaires
d’Auvers-le-Hamon (Sarthe) et de SaintBerthevin (Mayenne) sont opérationnelles
et les matériaux – ballast et traverses –
jusqu’ici acheminés par la route, arriveront
par train. Cet été, 461 000 tonnes de
ballast avaient déjà été livrées et stockées
tandis que 387 000 des 680 000 traverses
avaient déjà été produites. —
Le bon déroulement des travaux et le respect du planning fixé sont
le fruit de la solide préparation menée en amont. Dès la phase de
réponse à la consultation lancée par Michelin, Eiffage a choisi de
proposer une offre intégrée réunissant autour d’une même table des
équipes Construction, Énergie et Métal (dont Laubeuf) et le façadier
Goyer avec un seul objectif : gagner ensemble en proposant une offre
compétitive et de qualité au client. Ce parti pris d’une démarche
intégrée au niveau de la remise de l’offre prévaut également pour la
phase exécution où toutes les branches du Groupe interviennent. —
Octobre 2014
15
chantiers
en cours
TRAVAUX PUBLICS
Élargissement
de voie à Orly
Dans le cadre du projet « Orly one Roof », lancé par Aéroports de Paris,
qui vise la jonction d’Orly-Sud et d’Orly-Ouest (Val-de-Marne), les
équipes de l’établissement Béton à plat d’Eiffage Travaux Publics vont
élargir la voie W2. Les travaux, d’un montant global de 9,3 millions
d’euros, consistent à démolir les revêtements béton existants, à terrasser,
à effectuer les réseaux de balisage aéronautique, à reconstituer les
chaussées en béton et les accotements en enrobés et à réaliser environ
40 000 m² de plateforme béton. La difficulté réside dans le séquençage du
chantier, qui ne doit pas perturber l’exploitation aérienne, sachant que
douze phases de travaux sont prévues. Après une période de préparation
de deux mois, les travaux ont commencé le 1er juin 2014 et doivent
s’achever le 31 mai 2015. —
ÉNERGIE
De l’esthétique et de la
luminosité pour Euralille
TRAVAUX PUBLICS
Première pierre
du chantier
BioSAV sur le site
de la station
d’épuration
d’Achères
La première pierre du chantier BioSAV,
sur le site de la station d’épuration
Seine Aval à Achères (Yvelines), a
été
officiellement posée le 7 mars 2014 par
Maurice Ouzoulias, président du SIAAP
(Syndicat interdépartemental pour
l’assainissement de l’agglomération
parisienne), maître d’ouvrage.
Ce projet conjugue extension des
ouvrages de biofiltration existants et
construction d’une nouvelle filière de
traitement. Le montant global des
travaux s’élève à plus de 750 millions
d’euros (dont plus de 400 millions
d’euros pour le seul génie civil).
Les nombreuses personnalités
présentes lors de la cérémonie ont pu
prendre la mesure du chantier devant
la fouille de 400 000 m³ qui recevra
la future file membranaire(1) et dans
laquelle les équipes d’Eiffage Travaux
Publics ont réalisé les premiers bétons. —
(1) Pour la dépollution, le SIAAP a choisi notamment la
technologie de l’ultrafiltration membranaire : 462 000 m² de
membranes, qui agissent comme une barrière physique et
permettent d’obtenir une eau d’une qualité conforme aux
exigences environnementales les plus strictes.
Le centre commercial Euralille se refait une beauté. La rénovation du mail central de la préfecture du Nord a débuté au printemps
2014. Eiffage Énergie participe activement à ce projet architectural d’intérieur (2,3 millions d’euros) qui proposera aux visiteurs de
nombreuses fontaines lumineuses et un ciel étoilé. 80 % des appareils d’éclairage ont été spécialement conçus pour cette
opération. L’activité d’Euralille devant perdurer tout au long de ce chantier, les travaux seront généralement effectués de nuit tout
en respectant le sommeil des occupants des chambres de l’hôtel situé juste au-dessus. Pour cela, des sonomètres ont été installés
un peu partout dans le bâtiment. Au moindre dépassement du seuil de bruit fixé, les travaux devront s’arrêter. —
16
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
ÉNERGIE
Un nouvel hôpital
à Orléans
Le chantier du nouvel hôpital d’Orléans (Loiret) est l’un des plus
grands projets hospitaliers actuellement en cours en France :
avec ses 600 m de long, le nouvel établissement hospitalier abritera
1 304 lits sur une surface hospitalière de 180 000 m². Eiffage Énergie
Thermie est mandataire du groupement en charge du macro-lot CVCD
(chauffage, ventilation, climatisation et désenfumage), plomberie,
fluides médicaux, paillasses, chambres froides, transport pneumatique
et solaire thermique. En moyenne, 220 personnes travaillent sur le site.
Un premier bâtiment regroupant des logements, une crèche et les
cuisines a été livré au printemps 2014. Six autres pôles d’activités
doivent être réalisés d’ici janvier 2015 pour un montant global de
68,4 millions d’euros. —
MÉTAL
150 pièces de transition
pour un parc éolien
néerlandais
Smulders Group, filiale d’Eiffage Construction Métallique, réalise
150 « pièces de transition » pour un parc éolien néerlandais
qui comprendra, au total, 150 turbines de 4 MW chacune.
Le contrat de 55 millions d’euros conclu avec l’entreprise
néerlandaise Van Oord Offshore Wind Projects représente
la commande la plus importante jamais remportée dans ce
domaine par Smulders Group, à travers sa filiale Smulders Projects.
La première pièce du projet sera la millième produite dans
l’usine belge de Smulders à Hoboken. Chaque unité pèse près
de 260 tonnes. Ce projet garantit une charge de travail
pour l’usine d’Hoboken jusqu’au troisième trimestre 2015. —
APRR
Seconde jeunesse pour
la plus vieille gare de
péage
La plus vieille gare de péage du réseau APRR a été
entièrement rénovée. Située sur l’A6, à une trentaine
de kilomètres au nord de Lyon (Rhône), la barrière de
péage de Limas propose désormais 34 voies :
10 d’entrée sur le réseau et 24 de sortie.
Parmi ces voies, huit sont dédiées au télépéage sans
arrêt, ce qui permet aux véhicules munis d’un badge
d’être détectés en amont et de passer le péage à
30 km/h. Avec 30 à 40 000 passages par jour (hors
périodes de vacances), le péage de Limas – le plus
fréquenté du réseau APRR –, offrira désormais de
meilleures conditions de fluidité du trafic à ses clients. —
Octobre 2014
17
réalisations
La tour Majunga atteint 195 mètres de hauteur, ce qui en fait le deuxième gratte-ciel
du quartier d’affaires de La Défense.
18
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
CONSTRUCTION - ÉNERGIE - MÉTAL - TRAVAUX PUBLICS
La tour Majunga livrée à Unibail-Rodamco
Originale avec sa forme en biseau et
ses vingt loggias qui constituent
autant de fenêtres sur la ville, la tour
Majunga est désormais le deuxième
gratte-ciel du quartier d’affaires de
La Défense.Conçue par l’architecte
Jean-Paul Viguier et réalisée pour la
société foncière Unibail-Rodamco, elle
marque le retour d’Eiffage à
La Défense, où le Groupe avait édifié
les tours Ariane et Défense Plazza.
Quarante mois de travaux et la
mobilisation de 600 personnes au plus
fort du chantier, issues de toutes les
branches du Groupe (Eiffage
Construction avec ses bureaux
d’études Études et Structures et
Méthodes plus, Eiffage Énergie pour
le macro-lot électricité, le façadier
Goyer et Eiffage Travaux Publics pour
une partie des aménagements au pied
de la tour) ont été nécessaires pour
réaliser ce bâtiment, qui s’élève sur
47 niveaux et pèse 135 000 tonnes.
Un défi technique tant le terrain était
exigu (3 500 m2) ! Construire dans un
mouchoir de poche, sans zone de
stockage, a nécessité « la mise en place
d’une cellule logistique et une gestion
du trafic presque militaire à raison de
50 camions par jour », souligne Pascal
Blanc, directeur de projet.
La communication auprès des riverains
a été particulièrement soignée en
collaboration avec l’aménageur
(l’Épadesa) et le maître d’ouvrage.
Après les travaux de fondations
spéciales, où 450 colonnes de jet
grouting [coulis de ciment] ont été
injectées sous les points les plus
chargés de l’édifice, la construction du
radier de trois mètres d’épaisseur, soit
6 000  m3 de béton, a constitué la
première étape-clé avant celle des sept
niveaux de socles. Des bétons spéciaux
à très hautes performances ont été
utilisés à grande échelle. Le coffrage
du noyau central a nécessité
400 tonnes de matériel et 120 camions
semi-remorques. Rendre compatibles,
en phase études, les déplacements de
structures avec les tolérances du
façadier Goyer (filiale d’Eiffage), qui a
mis en place les 35 000 m2 de façades,
a également été un défi.
« Nous avons aussi chiffré, étudié et réalisé
ÉNERGIE
La porte
des Allemands
dans la lumière
Véritable porte-forteresse, dotée de tours, de
créneaux et de mâchicoulis, la porte des
Allemands est située à l’est de Metz (Moselle).
L’édifice est aujourd’hui le plus important
vestige des remparts médiévaux messins.
Plusieurs salles du XVIe siècle ont fait l’objet
de vastes travaux de rénovation, au cours
desquels Eiffage Énergie a déployé les
courants forts et faibles, et mis en lumière
l’édifice par des éclairages à Leds. Un chantier
de 250 000 euros soumis à de très fortes
contraintes. En effet, les interventions
des électriciens devaient se faire en étroite
coordination avec les équipes gros œuvre,
les tailleurs de pierre ainsi que les métalliers/
serruriers afin de respecter l’intégrité de
l’ouvrage. —
70 fiches modificatives du maître d’ouvrage
qui souhaitait remanier les espaces loggias,
les sanitaires, les paliers ou les espaces de
restauration », relève Pascal Blanc.
Côté énergie, Majunga est, avec une
consommation en énergie primaire
inférieure à 80 kWh/m2/an, quatre à
cinq fois moins énergivore que les
tours des années 90. Équipée de 250 m²
de panneaux photovoltaïques, Majunga
sera en phase conception le premier
immeuble neuf en France certifié BBC
et la première tour de bureaux en
Europe continentale à obtenir la
certification BREEAM au niveau
Excellent. Elle vise par ailleurs, la
certification NF Bâtiments Tertiaires
démarche HQE ainsi que le label BBC
Effinergie 2005. Une gestion technique
de bâtiment pilote l’éclairage, la
climatisation des bureaux et les stores.
Une opération de 200 millions d’euros
de travaux, auxquels s’ajoutent
50 millions d’honoraires de maîtrise
d’œuvre et d’assistance à maîtrise
d’ouvrage. —
ÉNERGIE
Succès pour le vol Ariane 216
Ariane 5 a mis en orbite fin mars 2014 deux satellites de
télécommunications, Astra 5B réalisé par Airbus Defence and Space
pour l’opérateur SES et Amazonas 4A, construit par Orbital pour
l’opérateur Hispasat. Le satellite Astra 5B servira pour la télédiffusion
directe, la distribution par câble et l’alimentation des réseaux de
télévision numérique terrestre au-dessus de l’Europe de l’Est. Il
transporte également une charge utile pour le service européen de
navigation Egnos (European Geostationary
Navigation Overlay Service). Son co-passager,
Amazonas 4A, servira pour des services
d’Internet et d’applications multimédia
destinés à couvrir le continent sudaméricain. Ce lancement a permis de
qualifier d’un point de vue opérationnel le
système Bacchus développé par Clemessy
pour le compte du CNES et Airbus Defence
& Space, qui permet, grâce à des mesures
ultra-sons, de valider le bon remplissage
des capacités d’huile embarquées à bord
d’Ariane 5. —
Octobre 2014
19
international
Afrique
Amérique
Algérie : réalisation
d’une sous-station électrique
Eiffage Énergie, leader dans le
domaine des infrastructures haute
tension clés en main, a signé avec
GRTE, société algérienne de gestion
du réseau d’électricité (filiale de la
société nationale de l’électricité et
du gaz Sonelgaz), un contrat de
56,5 millions d’euros pour la
réalisation d’une sous-station
électrique à Ain Oussera en Algérie.
Cet investissement s’inscrit dans le
cadre du plan de développement
des infrastructures électriques du pays. Situé dans la région de
Djelfa, à 200 km au sud d’Alger, ce poste de 400 kV permettra
d’évacuer les 1 250 MW d’énergie produite par la future centrale à
cycle combiné de Djelfa. Le projet sera livré en 2016. —
Guinée : réhabilitation et extension
du réseau électrique de la ville
de Conakry
Dans le cadre des projets d’amélioration et d’extension
du réseau électrique de la ville de Conakry et de sa banlieue,
Électricité de Guinée a confié à RMT, filiale de Clemessy, la pose de
18 kilomètres de câbles moyenne tension enterrés dans le centreville de Conakry et leur raccordement sur les postes moyenne
tension existants. RMT s’est aussi vu confier la construction de
cinq postes basse/moyenne tension et le tirage de 50 kilomètres de
réseau basse tension aérien dans la banlieue nord-est de Conakry.
450 poteaux en béton et 600 poteaux bois sont nécessaires pour
l’installation de ces équipements. —
Maroc : installation d’un
transformateur d’une puissance
de 20 MVA
Lydec, filiale marocaine du Groupe Suez Environnement, a confié à
Clemessy Maroc, la commande pour la fourniture et l’installation
d’un transformateur 20 MVA [mégavoltampère]. Ce projet s’inscrit
dans le cadre de la construction d’une zone franche d’exportation
« Midparc », située à Nouaceur, près de l’aéroport de Casablanca.
La zone, destinée à accueillir des usines dans le domaine de
l’aéronautique, s’étend dans cette première phase sur 63 hectares.
Son premier client est le groupe Bombardier qui, depuis quelques
mois, construit sa première usine au Maroc. Pour ce contrat de
2 millions d’euros, Clemessy Maroc réalisera les travaux de
montage et d’installation du poste source, la fourniture et
l’installation des tableaux 20 kV et du transformateur 20 MVA. —
20
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Canada : ICCI,
une nouvelle conquête
Misant à la fois sur la réalisation de projets
dans les pays en développement et sur des
acquisitions d’entreprises dans les pays
matures, la branche Travaux Publics a acquis,
en juin 2014, 70 % du capital de la société
canadienne Innovative Civil Constructors Inc.
(ICCI) spécialisée dans la construction et la
rénovation d’ouvrages d’art (avec une option
d’achat sur les 30 % restants). Fondée en 2011
par une équipe très expérimentée, ICCI a vu
son chiffre d’affaires passer de 25 millions de
dollars canadiens en 2012 à 70 millions en 2013
et pourrait atteindre les 100 millions
en 2014 (70 millions d’euros).
Le Canada a lancé en mars 2014 un plan
d’investissement dans les infrastructures, doté
de 53 milliards de dollars canadiens
(36 milliards d’euros). À la clé, la réhabilitation
des ouvrages d’art éprouvés par les variations
climatiques, et l’édification dans le nord du pays
de nouveaux ponts ou de nouvelles routes pour
faciliter l’exploitation des gaz de schiste. —
États-Unis : câblage
et programmation d’une
machine d’enroulement
de tissu en carbone
Le savoir-faire des équipes d’Eiffage Énergie,
à Rodez (Aveyron), s’exporte aux États-Unis.
Pour la Snecma, et en partenariat avec Sofop,
celles-ci ont conçu et réalisé le câblage,
la programmation des automates et de la
supervision d’une machine d’enroulement
de tissu en carbone qui permet de fabriquer les
carters de moteurs d’avion. Après un premier
prototype livré et installé à Boston (États-Unis)
début 2013 par les collaborateurs d’Eiffage
Énergie, deux autres machines identiques ont
été commandées. Si
l’une restera sur le
territoire français, à
Commercy (Meuse),
l’autre a pris le
chemin de
l’Amérique où elle a
été déployée dans la
même usine que le
prototype. —
synergie #21
ASIE
Japon : une mission d’assistance
technique sur des navires
de ravitaillement offshore
Eiffel Industrie Marine a été sollicitée pour mener une mission d’assistance
technique sur un chantier japonais. O
bjet du contrat : superviser le montage
de propulseurs à économie d’énergie sur des navires de ravitaillement offshore
destinés aux champs pétroliers brésiliens. Cette prestation sur site est
l’aboutissement d’une année d’études consacrée à la réalisation des notices
de montage et aux procédures d’exécution pour le compte du fournisseur des
pods(1). Ce dernier cherchait à s’adjoindre une société capable d’appréhender en
amont du projet tous les aspects montage et maintenance de l’opération. —
(1)
Les pods sont des moteurs électriques placés dans des nacelles, portant une ou deux hélices et installées sous
la coque du navire.
Kazakhstan : un simulateur de ville
durable pour la capitale Astana
Eiffage (mandataire), Egis
et GDF Suez, réunis en
groupement, ont signé fin
mai 2014 avec la mairie
d’Astana, la capitale du
Kazakhstan, et son agence
« Astana Innovations »,
l’accord de lancement officiel
portant sur la réalisation d’un
« simulateur de ville
durable ». Baptisé
Astainable® (contraction
d’Astana et du terme anglais sustainable), ce projet pionnier consiste à
diagnostiquer les besoins en développement urbain durable d’Astana,
qui a connu une augmentation de sa population de plus de 250 % en 14 ans ;
à identifier et proposer les solutions techniques et technologiques françaises
appropriées pour y répondre et à produire un démonstrateur 3D les mettant
en images. Ce démonstrateur, qui représente un financement public de
2 millions d’euros octroyé par la France, devra être livré début 2015 au
ministère du Commerce extérieur. —
Sri-Lanka : 50 ponts modulaires installés
Depuis juillet 2013, Eiffage Construction Métallique participe au
développement du réseau routier sri-lankais. À terme, 50 ponts modulaires
Unibridges®, soit 5 500 tonnes d’acier, doivent être installés sur les principales
routes du pays, en remplacement de ponts trop anciens ou trop étroits. Les
ponts ont été expédiés depuis l’usine Eiffage Construction Métallique de
Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) ou de l’usine de son partenaire Matière
située à Bagnac-sur-Célé (Lot).
La fabrication des ouvrages en France a demandé 65 000 heures de travail.
En parallèle, de nombreux sous-traitants, supervisés par les ingénieurs
d’Eiffage, ont été mobilisés autour des fondations en béton (études, design,
fabrication, installation des tabliers). La fin des travaux est prévue en
juin 2015. —
EUROPE
Belgique :
des Leds pour
une autoroute
en Wallonie
Dans le sud-est de la Belgique, près
de la frontière allemande, la société
Yvan Paque, fi
liale d’Eiffage Énergie,
installera des mâts à Leds pour
éclairer six kilomètres de l’autoroute
E40. Il s’agit là d’une première en
Wallonie. Le gouvernement de cette
région a opté pour ce système qui
correspond en tout point aux normes
européennes (intensité, uniformité)
et qui est parfaitement rentable sur
la durée calculée de l’investissement,
à savoir 25 ans. Cette opération
constitue un véritable laboratoire à
ciel ouvert pour le Service public de
Wallonie et la Direction des
équipements électromécaniques de
Liège, tous deux donneurs d’ordres. —
Pologne :
une ligne
ferroviaire rénovée
en Silésie
Eiffage Polska Koleje a conclu
le 7 mai 2014 un contrat pour
rénover une ligne ferroviaire reliant
le centre et le sud-ouest du pays.
L’entreprise doit remplacer près de
12 500 kilomètres de rails et effectuer
les travaux associés nécessaires.
Le projet représente un
investissement de 21,9 millions
d’euros pour les Chemins de fer
polonais. La fin des travaux est
prévue en novembre 2014. —
Octobre 2014
21
L’INVITÉe
Marie-Laure Mazaud, directrice et membre
du comité de direction de CDC Infrastructure.
« Nous menons
un vrai métier
de développeur
au long cours. »
Les infrastructures constituent l’une des quatre
priorités de la politique d’investissement de la
Caisse des Dépôts au même titre que le logement
social, la transition énergétique et écologique et
le développement du numérique. Marie-Laure
Mazaud expose les objectifs et la stratégie de
« CDC Infrastructure ».
Synergie : Administratrice du viaduc de
Millau, vous êtes directrice et membre du
comité de direction de CDC Infrastructure,
le véhicule d’investissement de la Caisse
des Dépôts dédié aux financements des
infrastructures. Quels en sont les objectifs ?
Marie-Laure Mazaud. CDC Infrastructure est une filiale à 100 % de la
Caisse des Dépôts qui a vu le jour en
2009. Mais son ADN est bien plus ancien
puisque le premier investissement de la
Caisse des Dépôts en la matière remonte
à… 1822, avec la Compagnie des quatre
canaux. Les infrastructures sont sans
doute la classe d’actifs dans laquelle la
Caisse des Dépôts a l’expérience la plus
riche. Elles constituent l’une des quatre
priorités de la politique d’investissement
de notre maison-mère, au même titre
que le logement social, la transition
énergétique et écologique et le développement du numérique. Le recours à CDC
Infrastructure sur des projets requérant
des investissements unitaires significatifs montés en partenariat avec des
actionnaires industriels et financiers,
a d’ailleurs été réaffirmé dans le cadre
du nouveau plan stratégique 2014-2018.
22
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Nous disposons de près de 2 milliards
d’euros, dont 1,3 milliard sont d’ores
et déjà investis dans dix-huit participations, au premier rang desquelles
figure le viaduc de Millau qui est l’un
des « objets » phare de notre portefeuille. Nos capitaux sont répartis à
70 % dans des infrastructures déjà
existantes et à 30 % dans des infrastructures nouvelles. Nous ciblons des
projets importants, et tout particulièrement les projets à dimension régionale
afin d’appuyer les territoires dans leur
développement. Nous accompagnons
également des entreprises dans de nouveaux marchés, y compris à l’international dans la limite d’une poche de
20 % disponible et réservée à cet effet.
Nous avons une conception quelque
peu élargie des infrastructures : nous ne
visons pas seulement les concessions ou
les partenariats public-privé qui portent
sur des actifs régulés délégués à un tiers
privé mais également des « objets » plus
mixtes comme des plateformes de stockage ou des centres de traitement de
données ou encore le matériel roulant,
où les besoins d’investissement sont
patents.
Synergie : Comment travaille
CDC Infrastructure ?
Nous ne sommes pas un fonds
d’investissement stricto sensu mais
une filiale au service d’un actionnaire
unique, et adoptons les mêmes critères
que des fonds d’infrastructure privés.
Il ne faut pas que notre participation
puisse être assimilée à une aide d’État
ou à une subvention indirecte. Ainsi,
nous visons un taux de rentabilité de
12 % à 13 % sur des actifs greenfield(1) et
de 14 % à 16 % sur des actifs au profil
plus risqué. De même, le co-investissement est un élément clé dans notre
démarche : nous ne possédons jamais
plus de 49 % d’un projet pour limiter les
risques de consolidation et de qualification comme société publique.
Notre grande différence par rapport à des
fonds d’investissement est liée à notre
actionnaire et à notre mission de servir
l’intérêt général. Nous pouvons, en outre,
nous appuyer sur les services spécialisés de la Caisse des Dépôts en droit des
affaires, de la concurrence, en fiscalité,
en développement durable ou encore
en contrôle des risques et conformité, et
M.L.-M. : synergie #21
CDC Infrastructure dispose de près de 2 milliards d’euros, dont 1,3 milliard sont d’ores et déjà
investis dans dix-huit participations, au premier rang desquelles figure le Viaduc de Millau.
« Un projet est avant
tout une aventure
humaine. »
Synergie : Quels sont les critères qui
définissent un bon projet d’infrastructure ?
Un bon projet d’infrastructure
doit avant tout trouver une justification
socio-économique réelle, répondre à des
besoins avérés. Pour réussir ensemble,
mieux vaut jouer cartes sur table avant
de signer sans éluder les sujets de prix,
d’équilibre dans la répartition des risques
et de bénéfices entre les différents acteurs,
ni les sujets plus sociaux ou de management. Toutes les parties prenantes doivent
pouvoir y trouver leur compte et notamment les financiers qui, par définition, se
situent en bout de chaîne et sont rémunérés par les dividendes qu’ils perçoivent.
Les investisseurs en fonds propres doivent
pouvoir retrouver à la fois leur mise initiale dans des délais raisonnables et dégager la rentabilité escomptée.
Qui plus est, un projet est, avant tout,
M.L.-M. : une aventure humaine. Il est très important de susciter un esprit d’équipe au
sein d’un consortium, et donc un sens
de l’écoute globale et une réelle réactivité afin que tous avancent dans la
même direction. Le travail en équipe
doit, en outre, inclure toutes les entreprises d’un groupement, mais aussi les
conseils, qui facilitent le consensus, à
l’image des avocats spécialisés. Pour
autant, bien évidemment, il ne faut pas
s’interdire des prises de risques et favoriser l’innovation. Il n’y a rien de pire
pour le management de projet qu’une
vision court-termiste.
Nous sommes chez CDC Infrastructure
des investisseurs de long terme : nous
ne sommes pas tenus comme certains
fonds d’infrastructure anglo-saxons à
sortir du projet à l’issue de la période
de construction – qui est souvent la plus
délicate – ou, comme les fonds de private
equity(2), à réaliser un multiple de notre
mise de fonds au bout de cinq à sept ans.
Toutefois, nous avons aussi le souci de
faire tourner notre portefeuille.
À cet égard, nous pouvons nous attendre
à un horizon court/moyen terme, à
une recomposition du paysage des
infrastructures, certains projets ayant
été lancés avant le déclenchement de la
crise financière de 2008, en se fondant
sur des projections optimistes de trafic.
Or aujourd’hui, celles-ci sont, dans
quelques cas, de 20 % à 30 % inférieures
à celles qui avaient été escomptées
dans un contexte, il est vrai, alors très
porteur. L’État a favorisé, à l’époque, un
certain morcellement, en mettant en
appels d’offres de nouveaux tronçons
d’autoroutes au milieu de réseaux
existants et cohérents, sans permettre
forcément à leurs exploitants de
pratiquer l’adossement et une offre de
services intégrés et de réaliser ainsi sur
le long terme des économies d’échelle.
Les actifs greenfield sont des actifs qui doivent être construits
à la différence des actifs brownfield, qui existent déjà.
(1)
Le private equity par opposition au public equity désigne
les titres financiers de sociétés qui ne sont pas cotées sur
un marché. Les obligations réglementaires et les garanties
des private equity sont donc moindres et leur liquidité plus
faible. Pour compenser cet aspect, le capital-investissement
vise des performances de long terme supérieures à celles
des marchés financiers.
(2)
Marie-Laure Mazaud, EDHEC 90,
mastère d’ingénierie financière de l’EM
Lyon et BA en Angleterre, a une triple
expérience des univers de la finance,
de l’industrie et des infrastructures.
Elle commence sa carrière en 1992
comme analyste financier au Crédit
Lyonnais à Tokyo avant de rentrer chez
Citibank à Paris comme chargée d’affaires
grands comptes.
En 1997, Marie-Laure Mazaud rejoint la Coface
où elle crée et dirige l’équipe financement de
projets avant de prendre en charge les activités
de financements internationaux, de crédit et
de recouvrement d’Alcatel-Lucent. Elle met
en place dans ce cadre un certain nombre de
financements de projets sur des actifs télécoms, notamment montés en partenariat
public-privé.
Marie-Laure Mazaud a été nommée directrice
et membre du comité de direction de CDC
Infrastructure en mai 2013. Membre de la
Commission internationale du Medef, elle
exerce plusieurs mandats d’administrateur
et est certifiée administrateur de sociétés par
l’Institut français des administrateurs (IFA).
Bio Express
dans certains cas, travailler en partenariat avec les filiales du groupe spécialisées
dans l’ingénierie (Egis) et les transports
urbains (Transdev) par exemple.
Autre grande force, le maillage territorial de notre maison-mère nous permet
d’avoir une connaissance très poussée
du contexte local, des principaux acteurs
et des besoins. Nous menons un vrai
métier de développeur au long cours.
Octobre 2014
23
L’INVITÉe
Synergie : La France est souvent louée
pour la qualité de ses infrastructures et,
dans le même temps, les besoins de
rénovation sont patents. Quelle est votre
analyse en la matière ?
Marie-Laure Mazaud. Des besoins de
rénovation importants se font jour. Cela
devrait inciter les collectivités locales à
mobiliser des financements. Précisément,
à travers les partenariats public-privé (PPP),
les collectivités locales peuvent avoir
accès aisément à des financements privés à long terme et accéder aux fonds
d’épargne de la Caisse des Dépôts et à
son partenariat avec la Banque européenne d’investissement (BEI) dans des
conditions très attractives, voire à des
subventions européennes dans le cadre
du programme TEN-T [réseau transeuropéen de transport]. Malheureusement, le
contexte économique actuel impose une
austérité budgétaire à marche forcée qui
met à mal le recours aux partenariats
non générateurs de recettes fiscales, et
souvent assimilés à une solution contraignante, onéreuse et non exempte de
risques de recours.
Les débats publics à ce sujet témoignent
de l’incompréhension qui domine en la
matière, alors que les PPP ne représentent
que 6 % des investissements publics. Au
terme d’un PPP, un groupement généralement composé d’acteurs privés s’engage
à réaliser un objet pour un prix forfaitaire
(indexé) à une date certaine, qui réintègre
le patrimoine de la personne publique à
son terme. Par ailleurs, dans un PPP, la
maintenance et les prestations de gros
entretien et de renouvellement sont budgétées et effectivement sous-déléguées
à la personne privée, avec des pénalités
financières à la clé si les performances
ne sont pas au rendez-vous, ce qui n’est
pas le cadre général des contrats passés
en loi MOP [maîtrise d’ouvrage publique].
La technique du PPP a parfois été utilisée pour des objets qui ne me semblent
pas le justifier. Ainsi, et au global, moins
de 10 % des PPP recensés portent sur
des infrastructures de transport et
seulement 15 % sur des projets énergétiques alors que plus de 60 % des projets menés à leur terme l’ont été sur
des opérations d’un montant unitaire
inférieur à 30 millions d’euros.
« L’incompréhension
domine à propos
des PPP, alors qu’ils
soutiennent l’activité
de construction et
de maintenance
et pérennisent
localement l’emploi. »
Il convient donc de mieux flécher le
recours à ce type de financements sur
des objets répondant à des besoins prioritaires, comme, par exemple, la mobilité
urbaine (périphériques, contournements,
tramways), le numérique, les écoles ou les
universités.
Les PPP peuvent dynamiser une activité
atone. À l’étranger, où – et ce n’est pas le
moindre des paradoxes –, on loue notre
capacité à développer des concessions
et des PPP, la France étant le deuxième
marché européen en la matière, les projets progressent. Il y a d’ailleurs là un
risque que de grands groupes comme
Eiffage se reportent naturellement là où
est la demande, ce qui rendra d’autant
plus difficile la mobilisation de moyens
en France lorsque les projets repartiront.
Synergie : Précisément à l’horizon 2030,
quels sont les besoins et les projets
prioritaires à vos yeux ?
M.L.-M. : Les nouveaux projets structurants sont très nombreux – du Grand
Paris au renouvellement des trains
d’équilibre du territoire (TET) et
des trains express régionaux (TER)
en passant par le projet de liaison
directe entre le centre de Paris et
l’aéroport de Roissy (CDG Express)
ou bien encore le prolongement de
la ligne ferroviaire à grande vitesse
depuis Bordeaux. Sans oublier
l’aménagement des nombreuses
façades maritimes que compte la
France et qui ne sont pas totalement exploitées à leur juste valeur.
Les nouvelles exigences du développement durable poussent, elles,
à favoriser la régulation du trafic,
la réduction des émissions de CO2
et les économies d’énergie.
Les idées ne manquent donc pas, et les
liquidités non plus – et ce tant au niveau
des fonds d’infrastructure que de dettes.
Les assureurs se sont rapidement positionnés à l’issue de la crise de 2008-2011
sur ce marché, qui leur permet de servir
à leurs clients sur le long terme un rendement plus élevé que l’OAT(1).
Il reste néanmoins que le calendrier
politique (municipales, européennes
et régionales) n’aide pas à mobiliser
les équipes et à clairement afficher les
priorités structurantes et génératrices
d’emplois, de compétitivité et de revenus sur le long terme. Il est aussi important d’anticiper la façon dont on conçoit
la ville, la mobilité, les transports et
les usages de demain pour pouvoir
déterminer les priorités. Le développement des infrastructures permet la
création d’emplois directs et indirects
et participe activement à la relance de
l’économie.
(1)
Obligation assimilable du Trésor.
« Il convient de bien flécher les financements sur des objets répondant à de vrais besoins, comme, par exemple,
la mobilité urbaine (périphérique, contournement, tramways), le numérique, les écoles ou les universités ».
Ici, le tramway de Tours réalisé par Eiffage.
24
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
dossier
GRAND PARIS :
c’est parti !
La branche Travaux Publics d’Eiffage a été choisie au printemps 2014 par la RATP pour la
réalisation du premier tronçon du prolongement de la ligne 14 du métro parisien. Cette opération
marque le début des travaux du Grand Paris Express qui verra l’édification de 205 kilomètres
de nouvelles lignes de métro. De son côté, Eiffage Immobilier, appuyé par Eiffage Aménagement,
fait partie des six promoteurs choisis en décembre 2013 pour réaliser la ZAC des Ardoines à
Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), une des premières opérations qui verra le jour autour de l’une
des 69 futures nouvelles gares du Grand Paris.
Une belle occasion pour Eiffage de démontrer, une fois de plus, sa capacité à accompagner les
acteurs publics. Eiffage est, de fait, en première ligne pour concevoir et apporter des réponses
appropriées aux différents territoires de l’Île-de-France concernés par ce projet historique dans
lequel une grande partie des métiers du Groupe vont s’investir.
Octobre 2014
25
dossier
LE GRAND PARIS
Eiffage Travaux Publics
en première ligne pour
le super-métro du Grand Paris
La branche Travaux Publics d’Eiffage a été choisie au printemps 2014 par
la RATP afin de réaliser le premier tronçon du prolongement de la ligne 14
La Garenne
du métro parisien. Cette opération d’un montant de 220 millions d’euros
Nanterre
marque le tout début des travaux du Grand Paris. Un projet historique qui
Rueil
durera vingt ans. Fortes de ce premier succès prometteur, les équipes
Nan
La B
d’Eiffage Travaux Publics sont mobilisées pour préparer au mieux les
Rueil - Suresnes
“Mont Valérien”
nouveaux appels d’offres à venir.
S
uperbe succès pour la branche
Travaux Publics d’Eiffage ! Le
groupement d’entreprises
mené par les équipes de la
région Île-de-France/Centre et
celles de la direction Grands
travaux de génie civil a été choisi au
printemps 2014 par la RATP afin de réaliser le premier tronçon du prolongement de la ligne 14 du métro parisien,
qui ira à terme jusqu’à Mairie de SaintOuen. Les travaux permettront de
décharger la ligne 13, saturée, de près
d’un quart de ses voyageurs. Temps forts
de l’opération, le creusement de
3,6 kilomètres de tunnel au tunnelier
entre la station actuelle de SaintLazare et la future station Clichy/
Saint-Ouen ainsi que la création de
deux nouvelles stations (Pont Cardinet
et Porte de Clichy). À terme, d’autres prolongements sont prévus sur cette ligne
qui reliera, à l’horizon 2025, Saint-Denis
Pleyel (Seine-Saint-Denis) au nord de
Paris à l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne)
au sud de Paris (voir encadré p.28).
UN PROJET HISTORIQUE
Cette opération d’un montant de 220
millions d’euros marque le tout début
des travaux du Grand Paris. Un projet
historique puisqu’« il vise à construire,
salue Jean Bourzeix, directeur de la cellule Grands projets en Île-de-France/
Centre d’Eiffage Travaux Publics, quasiment l’équivalent de l’actuel métro parisien », qui compte, pour sa part, quatorze
lignes principales en site propre, totalisant près de 220 kilomètres.
26
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Le Grand Paris Express vise à changer
le quotidien de 8,5 millions de voyageurs
en réalisant 205 kilomètres de lignes
nouvelles et 69 nouvelles gares afin de
faciliter les déplacements au sein de la
petite et de la grande couronnes parisiennes. Le temps de transport quotidien des Franciliens, qui n’a cessé
d’augmenter pour atteindre 1h20 en
moyenne, contre dix minutes il y a
60 ans, redeviendra raisonnable. Le
super-métro sera mis en service en plusieurs phases à compter de la fin de la
décennie et jusqu’aux années 2030. En
parallèle, les lignes existantes seront
modernisées. Investissement global :
22 milliards d’euros.
Saint-Clou
Pont de
Satory
Saint-Quentin
Université
Versailles
Chantiers
Variantes
Saint-Quentin Est
EXPÉRIENCE ET SAVOIR-FAIRE
Face à des enjeux aussi majeurs, le
premier contrat remporté par Eiffage
Travaux Publics est de bon augure.
L’entreprise capitalise sur sa longue
expérience et son savoir-faire reconnus .
« Le Groupe, à travers les sociétés dont il est
CEA
Saint-Aubin
Palaiseau
Orsay – Gif
© Société du Grand Paris – Septembre 2014
Jean Bourzeix,
directeur de la cellule
Grands projets en Île-de-France/Centre,
Eiffage Travaux Publics.
“
Eiffage, à travers les
sociétés dont il est issu,
a participé à la construction
de quasiment toutes les
lignes de métro de la
capitale au cours des
100 dernières années ”
Horizons de m
Le Mesnil-Amelot
Aéroport Charles de Gaulle T4
Parc des Expositions
Parc des Expositions
Aulnay
Aulnay
Le Blanc-Mesnil
Aulnay
Le Bourget
Le Blanc-Mesnil
Sevran – Livry
La Courneuve
RER
Le Bourget
Sevran – Livry
“Six
Routes”
La
Courneuve
RER
Sevran – Beaudottes
Colombes
Les Grésillons Saint-Denis
“Six Routes”
Le Blanc-Mesnil
Colombes
Pleyel
Les Grésillons Saint-Denis
LesLe
Agnettes
Bourget
Pleyel
Drancy – Bobigny
BoisSevran – Livry
Les Agnettes
DrancyBobigny
– Bobigny
Colombes
La Courneuve
RER
BoisP. Picasso
Mairie de St-Ouen
La Garenne-Colombes
Stade
Colombes
“Six Routes”
Bobigny P. Picasso
Fort
Pont de Bondy
Mairie
de
St-Ouen
La Garenne-Colombes
de
France
Clichy – Montfermeil
Stade
Clichy St-Ouen RER
d’Aubervilliers
Colombes
Fort
Les Grésillons
Saint-Denis
Nanterre
La Folie
Pont de Bondy
de France Mairie d’Aubervilliers
Clichy – Montfermeil
Clichy St-Ouen RER
Pleyel
Nanterre
La Folie
d’Aubervilliers
Bécon-les-Bruyères
Mairie
Les Agnettes
Bondy
d’Aubervilliers
Bécon-les-Bruyères Porte
Drancy – Bobigny
Rueil
BoisBondy
de
Clichy
Porte
Rueil
Colombes
Pont Cardinet de Clichy Bobigny P. Picasso
La Défense
Rosny
Mairie de St-Ouen
Pont Cardinet
Stade
Bois
Perrier
Fort
Rosny
NanterreLa Défense
Pont de Bondy
Clichy
– Montfermeil
Bois Perrier
La
Boulede France
Nanterre
Clichy St-Ouen RER
d’Aubervilliers
Saint-Lazare
Chelles
La Boule
Villemomble
Mairie
Saint-Lazare
Chelles
Rueil
Suresnes
Villemomble
d’Aubervilliers
Bécon-les-Bruyères“Mont Valérien”
Neuilly
Rueil - Suresnes
Bondy
Hôpitaux
Porte
Neuilly
“Mont
Valérien”
Châtelet Les Halles
Neuilly
Hôpitaux
de Clichy
Châtelet Les Halles
Les Fauvettes
Neuilly
Val de Fontenay
Pont Cardinet
Les Fauvettes
Val de Fontenay
Rosny
Le Bourget Aéroport
La Folie
La Défense
Bois Perrier
nterre
Boule
Gare de Lyon
Gare de Lyon
Saint-Cloud
Saint-Lazare
Saint-Cloud
Pont de Sèvres
Pont de Sèvres
Châtelet
Satory
Satory
Saint-Quentin
Université
Saint-Quentin
Université
e Sèvres
Issy
Variantes
RER
Variantes
Saint-Quentin Est
Saint-Quentin
Est
Fort d’Issy
Vanves
Clamart
Châtillon
KremlinMontrouge
Châtillon
Bicêtre
Hôpital
KremlinMontrouge
Bagneux M4
Bicêtre Hôpital
Bagneux
M4
Arcueil
– Cachan
Vitry
Centre
ArcueilVillejuif
– Cachan
Vitry
Institut
Nogent
Centre
Gustave
VillejuifRoussy
Institut
Le Perreux
Villejuif
Gustave Roussy
L. Villejuif
Aragon
L. Aragon
Gare de Lyon
Versailles
Chantiers
Versailles
Chantiers
Olympiades
Chevilly
“Trois Communes”
Chevilly
“Trois Communes”
Maison Blanche
Paris XIIIe
Châtillon
Montrouge
Bagneux M4
Arcueil CEA
– Cachan
Saint-Aubin
CEA
Saint-Aubin
Villejuif
Institut
Gustave Roussy
KremlinBicêtre Hôpital
Villejuif
L. Aragon
Antonypôle
Antonypôle
Massy
Opéra
Massy
Opéra
M.I.N. Porte de Thiais
M.I.N. Porte de Centre
Thiais
Saint-Denis Pleyel
Mairie de St-Ouen
Vi
CEA V1
Saint-Aubin
CEA
Saint-Aubin
Olympia
2025
2025
Villejuif
IGR
CEA
Saint-Aubin
18
Nanterre
Nanterre
Massy
2025
Pont
de Sèvres
Noisy – Champs
15
15
Pont
de Sèvres
Pont
de Sèvres
2027
2027
Nanterre
Nanterre
Légende
Légende
Ligne 14
Ligne 14
Ligne 15 sud
Ligne 15 sud
Ligne 15 nord
Ligne 15 nord
Ligne 16
Ligne 16
Ligne 17
Ligne 17
Ligne 18
Ligne 18
Au-delà de 2030
Au-delà de 2030
Bry – Villiers
Champigny
Légende
2027
2030
Saint-D
2030
Pley
Nanterre
Gare avec correspondance
Gare avec
correspondance
modes
lourds
modes lourds
2 km
Autres gares
2 km
Autres gares
Ligne 14
Ligne 15 sud
M.I.N. Porte de Thiais
Saint-D
Saint-D
Mairie
de S
Mairie de
2023/
2024
15
Aéroport d’Orly
Chevilly
“Trois Communes”
2023/
2023/
2024
2024
Nanterre
Bry – Villiers
Champigny
Bry – Villiers
Champigny
Aéroport d’Orly
Le Vert de Maisons
Ligne 15 nord
15
Versailles
Chantiers
Versailles
Chantiers
18 CEA
CEA
18 Saint
Saint
2030
Ligne 16
Pont de Rungis
Ligne 17
Antonypôle
Massy – Palaiseau
Champigny
Centre
Champigny
Centre
Pont
de Sèvres
Pont
de Sèvres
Saint-De
Pleye
Créteil l’Échat
Les Ardoines
Orsay – Gif
Orsay – Gif
© Société du Grand Paris – Septembre 2014
© Société du Grand Paris – Septembre 2014
Créteil l’Échat
Créteil l’Échat
Le Vert de Maisons
Le Vert de Maisons
Les Ardoines
Les Ardoines
Neuilly
Hôpitaux
Pont de Rungis
Pont de Rungis
Vitry
Massy – Palaiseau Centre
Massy – Palaiseau
Neuilly
Les Fauvettes
Noisy – Champs
Noisy – Champs
Chelles
Nogent
Le Perreux
Nogent
Le Perreux
Saint-Maur – Créteil
Saint-Maur – Créteil
Champigny
Saint-Maur – Créteil
Palaiseau
Palaiseau
Villemomble
Olympiades
Olympiades
Maison Blanche
e
Paris
XIIIBlanche
Maison
Paris XIIIe
Val de Fontenay
Issy
RER
Issy
LesRER
Halles
Fort d’Issy
Vanves
Fort
d’Issy
Clamart
Vanves
Clamart
ud
u
Pont
de Sèvres
Sevran – Beaudottes
Sevran – Beaudottes
Ligne 18
Massy
Opéra
Aéroport d’Orly
Au-delà de 2030
Versailles
Chantiers
Gare avec correspondance
modes lourds
Autres gares
18 CEA
Saint-Aubin
2 km
Réunion à destination du public organisée par la Société du
Grand Paris à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur le projet
du Grand Paris Express.
Le super métro du Grand Paris en chiffres
205 km de lignes de métro automatique
69 nouvelles gares
341 marchés publics passés en 2 ans
15 000 à 20 000 emplois directs
créés chaque année par les chantiers
104 millions d’euros d’acquisitions
foncières en 2014
512,2 millions d’euros de budget
de la Société du Grand Paris en 2014,
dont 295 millions pour le réseau et
220 millions pour la modernisation des
transports en Île-de-France
St
S
2020
2020
2020
Parc des Expositions
Le Bourget Aéroport
Le Bourget Aéroport
2017
St-Lazare
Aéroport
Charles
de Gaulle T2
Aéroport
Charles de Gaulle T2
Triangle
de
Gonesse
Triangle
de Gonesse
Triangle
de Gonesse
e-Colombes
2017
Aéroport Charles de Gaulle T4
Aéroport Charles de Gaulle T4
Aéroport
Charles de Gaulle T2
Horizons
Horizon
14
2017
Le Mesnil-Amelot
Le Mesnil-Amelot
70 milliards d’euros : c’est l’estimation
par la Société du Grand Paris des
avantages induits par le projet, hors
mouvements économiques normaux
de la région
Hors travaux, le projet créera de
115 000 à 315 000 emplois
dans la région
Sources : Société du Grand Paris,
Objectif Grand Paris Magazine
Octobre 2014
27
ZOOM SUR…
dossier
Ligne 14 : cap sur le nord
Associé à la création de la ligne, baptisée
alors Météor en 1998, et à son prolongement
jusqu’à Saint-Lazare en 2003, la branche
Travaux Publics d’Eiffage participe à présent
à son extension au nord, première étape du
Grand Paris. Un chantier complexe dans la
mesure où les équipes du Groupe devront
Le chantier de la ligne 14 a été officiellement lancé en juin 2014, porte de Clichy.
travailler sur une emprise réduite, en milieu urbain
dense, assurer l’évacuation de 360 000 mètres cubes
de terre et réduire au minimum les nuisances tant visuelles que sonores.
Ainsi, les puits d’accès à l’ouvrage seront recouverts de structures formant caisson d’insonorisation, baptisées « sarcophages ». Le tunnel
comme les gares seront construits à au moins 25 mètres de profondeur, ce qui rendra les vibrations presque insensibles. Le creusement
du tunnel se fera en deux phases. Une fois l’excavation de la station Pont-Cardinet réalisée, un premier tunnelier à pression de terre y
sera descendu. À partir de l’automne 2015, il réalisera en six mois le forage de 1 500 mètres entre Pont-Cardinet et Saint-Lazare. Puis,
début 2017, le train suiveur de ce tunnelier sera ramené à son point de départ, arrimé à un second bouclier et débutera les neuf mois de
creusement des 1 900 mètres de tunnel restant entre Pont Cardinet et Clichy/ Saint-Ouen. La gare occupera les 200 derniers mètres.
Témoignage
“
Après une période de préparation de
quatre mois, les premiers travaux ont
débuté le 1er août 2014. Notre filiale Eiffage
TP Fondations a ainsi commencé les travaux
de fondations spéciales à la hauteur de la
future station Porte de Clichy. Les deux ateliers
de type hydro haveuses, qui permettent de
réaliser les parois moulées des deux stations,
ont été lancés.
Cette phase de fondations durera huit mois
Vincent Bonnefous jusqu’au printemps 2015, puis commenceront
directeur de projet, les terrassements des stations. Nous pourrons
chantier de la ligne 14 alors effectuer le montage du premier tunnelier
qui sera opérationnel en octobre 2015. Nous
creuserons à une vingtaine de mètres sous les fondations des immeubles
parisiens. Nous mènerons une campagne de surveillance du bâti pour
nous assurer que l’excavation du tunnel ne génère pas de désordres en
surface. Sur le chantier, nous sommes actuellement, du côté Eiffage TP,
une vingtaine de cadres et autant de compagnons. D’ici un an, lorsque
le génie civil débutera, l’effectif dépassera les 100 personnes.
ZOOM SUR…
”
Les équipes Île-de-France d’Eiffage Rail sur le pont
Jean-Luc Trottin, Depuis septembre 2012, Eiffage Rail, filiale du Groupe spécialisée dans la pose de voies, forte de
55 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 240 collaborateurs, a ouvert une agence en Île-de-France
pour mieux répondre aux besoins du futur Grand Paris. « Les quatre-vingts personnes de cette agence
sont entièrement mobilisées sur ce projet, tant au niveau des études de prix que des travaux », précise
Jean-Luc Trottin, le directeur d’Eiffage Rail, lui-même grand spécialiste des travaux souterrains.
« Côté travaux, nous avons bâti la gare de Rosa Parks du RER E aux côtés d’Eiffage TP, participons à
la réalisation de quatre tramways de Bordeaux à Grenoble, et allons mener l’équipement des 214
kilomètres de voies ferrées de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire », fait-il valoir. La
filiale a, en outre, investi dans deux bourreuses et une régaleuse. Autant d’atouts qu’Eiffage Rail fera
valoir dans ses réponses aux appels d’offres Grand Paris.
directeur d’Eiffage Rail
28
Le prolongement de la ligne 14 permettra de
désaturer la ligne 13 au-delà de Saint-Lazare.
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
Gare de Val de Fontenay (Val-de-Marne) réalisée par Eiffage Construction Métallique.
ZOOM SUR…
issu (Borie, Fougerolle, Ballot, Quillery, etc.),
a participé à la construction de quasiment
toutes les lignes de métro de la capitale au
cours des 100 dernières années », souligne
Jean Bourzeix. La région parisienne, avec
ses anciennes carrières souterraines de
calcaire, ses formations de gypse et
d’argiles vertes qu’il faudra traverser,
n’a plus de secret pour les équipes de
la branche Travaux Publics vu le nombre
de tunnels qu’elles ont déjà forés.
Plus récemment, « nos équipes ont mené
le prolongement de la ligne 12 du métro, bâti
la nouvelle gare Rosa-Parks du RER E et
creusé le tunnel du tramway T6 qui reliera
à partir de 2015 Châtillon-Montrouge dans
les Hauts-de-Seine à Viroflay dans les
Yvelines », rappelle Jean Bourzeix. Pour
être plus performante encore, Eiffage
Travaux Publics a décidé de « se doter
d’une filiale de fondations profondes, Eiffage
TP Fondations : elle réalisera les parois moulées (qui atteindront 55 mètres de profondeur) et les traitements de terrains de la
station Porte de Clichy ».
Autre atout, l’entreprise est vigilante
sur les questions de développement
durable : elle a d’ores et déjà étudié,
Benoît Houseaux,
directeur de l’activité
ventilation des ouvrages
souterrains.
pour une partie des futures lignes du
Grand Paris, les modalités d’évacuation
des déblais par voie fluviale, imaginé
les approvisionnements en matériaux
et prévu de faire fabriquer les voussoirs
en béton – qui forment le soutènement
et le revêtement des tunnels – au plus
près des chantiers afin de limiter les
allers-retours des camions de transport.
POLE POSITION
La branche Travaux Publics se place
ainsi en pole position pour aborder les
prochains défis du Grand Paris.
Plusieurs appels d’offres sont attendus
d’ici la fin 2015 : le prolongement d’Éole
à l’ouest devrait être lancé dans les tout
prochains mois. Suivra ensuite, au
second semestre 2015, l’extension de
la ligne 11 du métro à l’est jusqu’à
Rosny, avec la création de six stations.
En parallèle, devrait être lancé le premier tronçon de la première nouvelle
ligne du Grand Paris, la ligne 15, au sudest de la capitale entre Noisy-Champs
(Seine-Saint-Denis) et Pont de Sèvres
(Paris). Pas moins de sept tunneliers
œuvreront en même temps sur cette
portion qui comprendra 30 kilomètres
de tunnels et seize gares pour un investissement total de 3,5 milliards d’euros.
Ensuite, la ligne 16 entre Noisy-Champs
et Saint-Denis Pleyel, la ligne 17 jusqu’à
l’aéroport de Roissy (Val d’Oise) ainsi
que les tronçons restants de la ligne 15
puis la ligne 18 entre Versailles
(Yvelines) et l’aéroport d’Orly (Val-deMarne) seront construits. La branche
Travaux Publics compte bien aussi
concourir pour les autres projets
d’amélioration des transports en commun en Île-de-France, et notamment
l’édification de la ligne CDG Express
entre la gare de l’Est et Roissy.
De son côté, Eiffage Construction
Métallique entend bien faire valoir son
expérience dans l’équipement des
gares. « L’entreprise avait bâti les superstructures de la gare de Massy (Essonne) en
1991 et la passerelle reliant les voies RATP
aux voies SNCF en 2010 aux côtés d’Eiffage
TP, ainsi que la gare multimodale de la station Val de Fontenay (Val-de-Marne) en
2010. D’autres contrats sont également en
cours de réalisation : la nouvelle gare RosaParks du RER E, les façades de la gare de
Nanterre Université (RER A), ou les façades
des gares tangentielles nord (TLN) », rappelle Isabelle Métais, responsable commerciale d’Eiffage Construction
Métallique.
Eiffage Énergie se mobilise pour la ventilation
des espaces souterrains
Eiffage Énergie vient de se doter d’une toute nouvelle activité : la ventilation des ouvrages souterrains, principalement les gares et tunnels. Alors
que ce type de prestation était jusqu’ici souvent
sous-traité, Eiffage Énergie entend avoir désormais
la pleine maîtrise de cette activité stratégique.
« La ventilation des tunnels neufs comme anciens
est essentielle en cas d’incendie pour faciliter l’évacuation des personnes ainsi que l’intervention des
services de secours. En exploitation courante, la
ventilation permet de préserver la qualité de l’air
– en maintenant des concentrations en gaz ou en
poussières inférieures aux seuils règlementaires –
et de maîtriser la température de l’atmosphère »,
détaille Benoît Houseaux, directeur de l’activité.
Le Grand Paris ouvre, de ce point de vue, des
perspectives d’activité importantes vu les kilomètres
de tunnels qu’il va falloir creuser – sachant que
la quasi-totalité des 205 kilomètres du futur réseau
est située en souterrain – sans oublier les tunnels
déjà existants qu’il faut continuer à rénover. En
outre, l’optimisation de la ventilation a un impact
important sur les dispositions et les coûts des
ouvrages de génie civil proprement dits.
Octobre 2014
29
dossier
LE GRAND PARIS
Réaménager, désenclaver :
le super-métro, un booster
pour l’immobilier
Le Grand Paris Express permettra de désenclaver des territoires de la région parisienne
qui ont un réel potentiel de développement immobilier. Dans ce contexte, Eiffage va
chercher à répondre au mieux aux besoins et problématiques spécifiques de chaque
territoire, en menant une réflexion poussée sur les logements et équipements publics
appropriés, les énergies requises et les besoins de mobilité durable.
F
aire de l’Île-de-France une métropole du xxie  siècle attractive :
c’est l’objectif du Grand Paris.
L’édification du super métro est indispensable pour tirer au mieux parti des
atouts de Roissy dans le Val d’Oise, de
Saclay en Essonne, de Marne-la-Vallée
en Seine-et-Marne, de Vitry dans le
Val-de-Marne, de Saint-Denis en
Seine-Saint-Denis ou encore de La
Défense dans les Hauts-de-Seine.
Au-delà, le projet prévoit l’aménagement des sites situés autour des
69 nouvelles gares et la construction
de milliers de logements et de
dizaines d’équipements publics.
L’objectif fixé par la loi Grand Paris
de 2010 est, en effet, de tendre vers
la construction de 70 000 logements
chaque année pendant 25 ans, contre
42 000 actuellement.
Un enjeu majeur sachant que l’Île-deFrance représente un territoire de
12 millions d’habitants – qui pourraient
être 13 millions à l’horizon 2030 – et
pèse près du tiers du produit intérieur
brut français.
Grand Paris au sein du Groupe. Tous
les métiers d’Eiffage sont concernés : les
travaux publics au premier chef mais
également l’aménagement, l’immobilier,
la construction, les concessions ainsi que
l’énergie, les services, etc. » Une « cellule
Grand Paris », qui réunit toutes les
entités du Groupe susceptibles d’apporter leur pierre à l’édifice, a été
créée pour apporter les réponses les
plus appropriées aux différents territoires de l’Île-de-France concernés
par ce projet colossal.
VISION DIFFÉRENCIÉE
« Eiffage ne va pas se limiter à répondre aux
appels d’offres isolément mais doit pouvoir
proposer une démarche spécifique et une
vision différenciée selon les territoires,
détaille Emmanuel Gazeau. Les territoires qui vont se développer avec l’édification des différentes lignes du métro
automatique auront une identité propre
avec, au-delà des nouvelles gares, des programmes de logement, de grands équipements sportifs et culturels, et des clusters
technologiques : Grand Paris Seine Ouest
sera le territoire du numérique, Plaine
Commune, celui de la culture et de la création, etc. De même, Poissy dans les Yvelines,
Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis
ou Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne
reflètent des problématiques différentes.
Dans ce contexte, nous nous garderons de
faire du copier-coller. »
Au-delà, il y aura autour de chacune
des gares une réflexion poussée à
mener sur les logements et les équipements publics appropriés, les énergies
requises et les besoins de mobilité
durable. « Pour ce faire, nous nous attacherons à fédérer des partenaires en amont :
architectes, urbanistes, investisseurs, exploitants. Nous veillerons également à intégrer
des savoir-faire pointus de PME dans les
services, la construction, le développement
durable », reprend Emmanuel Gazeau.
POTENTIEL IMMOBILIER
D’ores et déjà, les équipes d’Eiffage
Immobilier et d’Eiffage Aménagement
sont mobilisées et ont remporté un
premier succès : elles ont été choisies
en décembre 2013 pour participer, aux
CELLULE GRAND PARIS
Le Grand Paris participe d’une
logique vertueuse dans la mesure où
c’est sur les gares du « Nouveau
Grand Paris » que viendront se greffer des zones d’habitat et d’emploi
et non l’inverse.
« Le Grand Paris est un projet structurant, qui va s’étaler sur 20 ans, confirme
Emmanuel Gazeau, directeur du
développement commercial d’Eiffage Concessions et coordinateur du
30
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Emmanuel Gazeau, directeur du développement
commercial d’Eiffage Concessions et coordinateur du
Grand Paris au sein du Groupe.
“
Eiffage ne va pas se limiter à
répondre aux appels d’offres
isolément mais doit pouvoir proposer
une démarche spécifique selon les
territoires. ”
Eiffage Immobilier et Eiffage Aménagement vont s’appuyer sur leurs nombreuses références dans
la région en Île-de-France, à l’image de la reconversion d’une friche industrielle de huit hectares à
Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Eiffage va chercher à répondre aux besoins et problématiques spécifiques de chaque territoire.
ZOOM SUR…
synergie #21
Grand Paris
numérique, l’autre
défi du Grand Paris
Concevoir le premier métro de l’ère
digitale et réduire la fracture numérique entre Paris et sa banlieue, c’est
l’autre défi du Grand Paris. La Société
du Grand Paris souhaite définir un
cahier des charges afin d’arrêter les
meilleures solutions d’infrastructure
pour la fibre optique, la téléphonie, les datacenters, penser l’usage des gares qui pourront
abriter des centres de co-working ou de télétravail, etc. Autant de sujets et de travaux
potentiels qui sont au cœur des métiers d’Eiffage Énergie. En février 2014, Eiffage a répondu
en tant que partenaire du numéro un français
des télécommunications, Orange, à l’appel à
manifestation d’intérêt lancé par la Société du
Grand Paris sur la dimension numérique du
Grand Paris Express.
« Depuis lors, Eiffage Énergie a mis en place
un groupe de travail pour se doter d’une offre
numérique et mettre sur pied une stratégie
en la matière », précise Ingrid Jouve, directrice
du développement durable d’Eiffage Énergie
et d’Eiffage Construction.
« Bâtiments et transports intelligents, objets connectés,
gestion des données, gestion
de la sécurité, services aux
utilisateurs via leurs smartphones, échanges dématérialisés, etc. : les champs
d’application sont très
vastes ». Aussi, l’entreprise Ingrid Jouve,
pourrait conclure des parte- directrice du
n a r i a t s , m e n e r d e s développement
embauches spécifiques ou durable
mettre en place des forma- d’Eiffage Énergie
tions pour appréhender au et Eiffage
mieux ce nouveau défi.
Construction
Octobre 2014
31
dossier
LE GRAND PARIS
L’Île-de-France c’est…
12 millions d’habitants soit
19 % de la population française
sur 2,2 % de la surface du
territoire national
997 habitants au km
34 % des cadres français
31 % du PIB national (chiffres 2012)
1re économie européenne avec un
2
PIB de 612 milliards d’euros (2012)
1er pôle
de R&D en Europe
e
et 3 mondial
2e aéroport
européen
e
et 7 mondial
3e destination touristique
au monde
Sources : Institut d’aménagement
et d’urbanisme de l’Île-de-France, Insee,
Conseil régional d’Île-de-France.
À l’image du référentiel HQVie® conçu dans le cadre de Phosphore, le laboratoire d’Eiffage dédié au développement urbain durable, Eiffage Aménagement a
créé à Wissous (Essonne) sur sept hectares 680 logements tout en y aménageant un hectare d’espaces verts publics.
côtés de cinq autres promoteurs, à la
réalisation des premiers « macro-lots »
du secteur des Ardoines à Vitry-surSeine (Val-de-Marne), une des premières opérations prévues autour
d’une gare du Grand Paris. Située à
3 km au sud-est de la capitale, la ZAC
gare Ardoines comprend la construction d’environ 1 000 000  m2 de SHON,
dont deux-tiers de bureaux et commerces et un tiers de logements.
« En fonction du tracé des lignes, le futur
métro du Grand Paris va permettre de désenclaver des territoires de la région parisienne
souvent handicapés par leur image ou le
manque de transports en commun mais qui
ont un réel potentiel de développement
immobilier », explique Nicolas Gravit,
directeur d’Eiffage Aménagement, qui
rappelle que l’arrivée de grands équipements et du RER à Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis), au nord de Paris, a
favorisé le développement de la ville.
« Le même type de métamorphose peut être
imaginé dans d’autres territoires. Certaines
municipalités ont d’ailleurs déjà commencé
à imaginer des scénarios en anticipant sur
l’arrivée du futur métro dans leurs plans
locaux d’urbanisme ou leurs schémas directeurs », poursuit-il.
Toutefois, si le tracé du futur métro est
bien déterminé, les projets d’aménagement au-dessus ou autour des 69
futures gares sont encore en voie d’élaboration. De toute évidence, des projets
32
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
de grande ampleur émergeront avec la
réalisation de quartiers entiers. Des
projets plus circonscrits seront aussi
lancés. « Le Grand Paris devrait avoir un
effet d’accélérateur en permettant de débloquer des fonciers », se félicite Nicolas
Gravit tout en soulignant qu’« il faudra
que les opérateurs publics et privés soient
vigilants pour empêcher une flambée des
prix aux abords des gares ».
HAUTE QUALITÉ DE VIE
Eiffage Immobilier et Eiffage
Aménagement mettront à chaque fois
que possible en valeur auprès des
maîtres d’ouvrage Phosphore, le laboratoire du Groupe en développement
urbain durable. Eiffage est, en effet, le
seul groupe de construction qui ait
poussé aussi loin la démarche avec le
référentiel HQVie® visant à créer une
« haute qualité de vie » en misant sur
la qualité des espaces et des équipe-
ments publics. Eiffage Immobilier et
Eiffage Aménagement s’appuieront
évidemment également sur leurs
nombreuses références dans la région.
Ainsi, Eiffage Aménagement a travaillé
sur des quartiers entiers et a, par
exemple, reconverti une friche industrielle de huit hectares à Asnières-surSeine (Hauts-de-Seine) en créant
143 000  m2 de surface de plancher avec
1 000 logements, des équipements
publics et 70 000 m2 de bureaux.
L’environnement a été particulièrement soigné avec la réalisation de
7 000  m2 de jardin public.
De même, à Wissous, en Essonne, près
de l’aéroport d’Orly, l’aménageur a bâti
sur 7 hectares pas moins de 55 000 m2
de surface de plancher, dont 680 logements. En parallèle, un hectare d’espaces verts publics ainsi qu’un bassin
d’agrément ont été créés pour qu’il y
fasse bon vivre.
Nicolas Gravit,
“
directeur d’Eiffage Aménagement.
Eiffage Immobilier et Eiffage
Aménagement mettront à
chaque fois que possible en valeur
auprès des maîtres d’ouvrage
Phosphore, le laboratoire du Groupe
en développement urbain durable. ”
ENtretien
synergie #21
→ Pierre Mansat, président de l’Atelier international du Grand Paris
« Nous devons faire la preuve qu’il est possible
de construire une métropole raisonnée »
Comment le projet du Grand Paris
a-t-il évolué depuis les premières
ébauches ?
Le projet du Grand Paris a
indéniablement provoqué un
bouillonnement d’idées. Cela s’est
traduit à la fois par une réflexion de
nature institutionnelle – les rapports
entre Paris et sa banlieue – initiée
par Bertrand Delanoë [alors maire de
Paris] en 2001 et par la consultation
internationale sur le Grand Paris lancée
en septembre 2007, pour laquelle dix
équipes ont rendu leurs conclusions
en mars 2009. Cette consultation a été
un formidable accélérateur. Depuis,
les projets émergent de toutes parts.
Nous avons ainsi recensé 675 projets
de toute taille dans la Métropole, qu’il
s’agisse de rénovation urbaine, de zones
d’activités, d’infrastructures diverses ou
d’équipements publics. Cette première
phase a été suivie d’une autre, plus
intime, de réflexion – notamment sur
l’habitat et les systèmes métropolitains.
Où en est le projet et quelles sont
les grandes phases à venir ?
Nous sommes aujourd’hui dans une
troisième phase de mise en forme
du projet métropolitain sur la base
d’éléments de programme déjà définis
qui sont très forts, notamment en
matière de logement et de transports.
D’ici à début 2016, date de la mise en
place de l’institution qui permettra à la
Métropole du Grand Paris de fonctionner
efficacement, l’Atelier international du
Grand Paris dégagera les lignes de force
du projet métropolitain. Le moment sera
alors venu de se réinterroger sur le rôle de
la structure que je préside.
Comment définissez-vous le rôle
de l’Atelier international du Grand
Paris, notamment par rapport à la
Société du Grand Paris ?
L’Atelier international du Grand Paris est
un laboratoire de recherche-actions où 14
équipes pluridisciplinaires réfléchissent
aux meilleures façons d’optimiser
l’existant et de faire évoluer le Grand
Paris, ville mondiale. Son rôle est de
dégager une vision cohérente et solidaire
car les inégalités territoriales posent
problème aux populations et handicapent
son attractivité. Nous travaillons de plus
en plus en lien avec la Société du Grand
Paris, qui est le maître d’ouvrage d’une
pièce maîtresse du Grand Paris, à savoir
l’infrastructure de transport.
On résume en effet souvent le
Grand Paris au super-métro…
Effectivement. Le transport est
une dimension majeure du projet,
notamment via la construction de
ce nouveau métro qui va modifier
radicalement l’organisation de la
Métropole. Mais le Grand Paris, c’est
aussi la question du logement – il
faut en construire 70 000 par an –, de
l’environnement et de la solidarité entre
collectivités. La métropolisation n’est
pas un phénomène irrépressible, dont on
n’a plus la maîtrise. Nous devons faire
la preuve qu’il est possible de construire
une métropole raisonnée.
Quelle contribution un groupe
comme Eiffage peut-il apporter à la
réflexion sur le Grand Paris ?
La distance entre décideurs politiques
et entrepreneurs est trop grande, je le
regrette. Les grands groupes de BTP qui
contribuent à faire la ville un peu partout
dans le monde, ont un savoir-faire, de
l’expérience. Ils se préparent au Grand
Paris, ont nommé des responsables
pour les projets à naître. Je suis de
ceux qui pensent qu’il faut approfondir
nos réflexions en commun, donner
une ambition plus collective à cette
effervescence.
Plus globalement, diriez-vous que
la construction du « Grand Paris »
est novatrice ?
Oui. Je pense que la planification à
l’ancienne a vécu. Le Grand Paris est
un « projet permanent ». Rien n’est figé,
nous devons savoir faire évoluer notre
projet dans le temps si nécessaire. Cela
ne facilite pas la communication auprès
du grand public. Il est vrai que les
images fortes issues de la consultation
internationale, de tours, de parcs…,
donnaient une matérialité plus grande
à ce projet de Métropole. Mais l’Atelier
international du Grand Paris s’efforce
de partager largement ses réflexions
via ses publications, des expositions
qui portent, par exemple, sur l’habitat,
ses recommandations notamment sur
la conception des gares… Je souhaite
toutefois renforcer notre communication
auprès des citoyens, pour qu’ils
mesurent ce que ce projet leur apportera.
Avec le Grand Paris, comment la
région Île-de-France se positionnerat-elle par rapport à d’autres
métropoles comme le Grand Londres
ou la Randstad aux Pays-Bas ?
Il me semble que le temps est venu
de ne plus considérer ces métropoles
d’Europe occidentale comme des
concurrentes mais comme faisant partie
d’une mégalopole capable de peser au
niveau mondial. Les territoires doivent
être pensés comme des systèmes
ouverts, en interaction avec ce qui les
entoure. Nous avons tous intérêt à
travailler dans le sens d’une plus grande
complémentarité. L’Atelier international
du Grand Paris comme la mairie de
Paris ont engagé des discussions,
notamment avec les représentants de
la capitale britannique. Paris, beaucoup
moins spécialisée que Londres, a de
formidables atouts et richesses
à faire valoir.
Octobre 2014
33
L’ÉVÉNEMENT
Course Eiffage du viaduc de Millau :
15 000 coureurs étaient
au départ
Eiffage a remporté le challenge du nombre : 900 personnes du Groupe avaient relevé le défi
de cette nouvelle édition.
C
’était la troisième édition de la course Eiffage du
viaduc de Millau, le 18 mai dernier. Plus de 15 000
coureurs étaient au départ dont 900 collaborateurs
d’Eiffage, prêts à affronter les 800 mètres de dénivelé cumulé et les 23,7 kilomètres de course.
D’année en année, le succès de l’épreuve se confirme : à titre
de comparaison, 13 500 sportifs avaient couru en 2012 et
10 500 coureurs en 2007. La course Eiffage du viaduc de Millau
est en train de devenir un événement incontournable –
comme peut l’être le marathon de Paris.
Les couleurs d’Eiffage étaient bien en vue puisque le Groupe
a remporté le challenge du nombre avec 900 participants.
Juste devant les pompiers…
amateurs et professionnels
Les sportifs ont eu le privilège de traverser cet ouvrage d’art
qui s’étend sur 2 460 mètres de long et culmine à 343 mètres
– un moment magique – et d’admirer la vue imprenable sur
la ville de Millau. Le défi a été remporté par deux frères
jumeaux kenyans, Stephen Ogari et Charles Ogari, en
1 h16 min59 s.
C’est dire qu’il s’agit là d’une vraie compétition – mais qui
s’est déroulée dans une bonne ambiance.
UNE VRAIE COMPÉTITION
Une trentaine de pays étaient présents pour cette édition
2014. Chez Eiffage, les salariés des filiales étrangères se sont
aussi mobilisés, venant nombreux du Sénégal, de Belgique
ou encore de Pologne. Certains ont même traversé l’Atlantique pour fouler le viaduc de Millau, comme Maria Caldeira
et Juliano Goes originaires du Brésil ou ces trois jeunes militaires des Forces Spéciales d’origine américaine. Dans le
peloton, figurait également Khairul Razak, un jeune coureur
de 27 ans qui avait fait le voyage depuis… la Malaisie.
Cette année 2014 est très particulière : elle marque les
dix ans du viaduc de Millau qui fut ouvert à la circulation
en décembre 2004 après seulement trois ans de travaux.
Rappelons les chiffres toujours impressionnants : le poids
du tablier est de 36 000 tonnes. La pile la plus haute
atteint 245 mètres, ce qui en fait l’une des plus élevées
du monde. Plus de 45 millions de véhicules ont déjà traversé le viaduc.
15 000 coureurs étaient sur la ligne de départ, le 18 mai 2014.
34
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
Départ de la deuxième vague.
Départ de la quatrième vague.
900 personnes du groupe Eiffage ont relevé le défi.
23,7 km de course avec la traversée intégrale
du viaduc de Millau…
... et la célèbre
montée en lacets.
Octobre 2014
35
L’ÉVÉNEMENT
Missira Keita brandit le drapeau du Sénégal.
Le viaduc de Millau est réservé
aux coureurs le temps de la course.
Une course dans la bonne humeur.
36
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
Remise par Pierre Berger
des prix pour les hommes.
Arrivée des frères Ogari.
Les trois premiers coureurs de chaque catégorie en Île-de-France
ont été félicités par Pierre Berger lors d’un cocktail au siège
d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Remise des prix pour les femmes.
Aline Cambou
• Temps : 01:27:51
Missira Keita
• Temps : 02:08:22
Championne de France
du semi-marathon
“
 Ma participation a été un projet
de dernière minute. C’est suite à la
rencontre avec une journaliste que
j’ai ajouté la course Eiffage du viaduc de
Millau à mon programme. Faire cette
course avait tout d’abord un aspect
sentimental. Mon père est aveyronnais,
c’était l’occasion de lier sport et famille le
temps d’un week-end. Cela a été aussi un
beau challenge, même si je n’ai pas pu
m’entraîner comme il se doit. J’avais déjà
participé à trois courses, dont une la semaine
d’avant.
J’ai eu du mal à me mettre en route. Je suis
restée au coude à coude avec l’éthiopienne
Ayalew Yeshume avant qu’elle ne me
devance et batte le record de quelques
secondes. Une belle bagarre !
Depuis le début de l’année, ce week-end
reste, à mes yeux, le plus bel événement
sportif. Cette course très bien organisée
m’a permis de rencontrer les collaborateurs
d’Eiffage. Le passage sur le viaduc de
Millau est impressionnant, d’autant plus
qu’il est réservé aux coureurs le temps de la
course. J’ai bien l’intention de revenir dans
deux ans ! 
„
“
Eiffage Sénégal – Directeur
Qualité, Hygiène, Sécurité,
Environnement
 C’est ma deuxième participation à la
course Eiffage du viaduc de Millau. Avant
de me lancer dans cette épreuve, j’ai suivi
un entraînement tout au long de l’année : deux
fois par semaine, je m’entraîne de mon côté
ou avec mon club – Les Caïmans de Dakar.
Et, tous les samedis, je fais de la natation.
Lors de ma première participation, j’avais
abordé la course avec beaucoup de prudence.
Nous étions à nouveau deux à représenter
Eiffage Sénégal pour cette édition 2014.
Avec mon collègue, Mame Gallo Seck, nous
sommes membres des Furets d’Eiffage depuis
deux ans. Nous sommes partis ensemble mais
nous ne nous sommes retrouvés qu’à la fin.
En dépit de quelques moments de lassitude
durant la seconde partie de la montée, j’ai
terminé la course sans être trop fatiguée et
j’ai même réalisé un meilleur temps qu’il y a
deux ans ! J’ai été très fière de franchir la ligne
d’arrivée avec, sur mes épaules, le drapeau
du Sénégal. C’est encore une fois une belle
expérience et la traversée du viaduc reste un
moment magnifique. Dans deux ans, c’est
certain, je serai à nouveau sur la ligne de
départ ! Ce sera une année importante car
il y aura en parallèle le premier marathon
de Dakar mis en place par Eiffage. 
„
Noreddine Khezzane
• Temps : 01:23:52
Technicien maintenance
Eiffage Énergie
“
 Après avoir déjà couru lors des deux
dernières éditions, je reste toujours
émerveillé par la traversée du viaduc
de Millau. Cette année, je suis arrivé à la
16e place. La course comprend trois étapes
bien distinctes : d’abord, 5 km de plat, puis
7 km de montée et enfin la descente qui
est, pour moi, le moment le plus difficile.
Pour m’entraîner, je cours environ six fois
par semaine. Une fois avec les Furets
d’Eiffage, une autre lors de l’entraînement
mis en place pour les collaborateurs
d’Eiffage en Île-de-France pour préparer la
course et par mes propres moyens – que
ce soit au moment de la pause déjeuner à
côté du Stade de France ou dans la forêt de
Montmorency.
Pendant cette course, nous ressentons un
vrai soutien de la direction du Groupe,
ce qui nous donne encore plus d’énergie.
Je constate d’ailleurs une évolution
dans l’esprit des collaborateurs à travers
le Groupe : nous donnons vraiment
l’image d’un collectif ! En 2016, je compte
également participer au marathon de
Dakar, organisé par Eiffage. 
„
Octobre 2014
37
focus
Eiffage Services :
la performance comme
horizon
La conduite de partenariats public-privé et de marchés de type « conception réalisation
exploitation maintenance » ne s’improvise pas. La mission d’Eiffage Services consiste
à faire rimer la gestion de tels contrats avec performance. Focus.
I
ndiscutablement, depuis quelques
années, le monde du BTP et les
attentes des clients évoluent. Certes,
si la « simple » construction d’ouvrages est
encore largement d’actualité, bon nombre
de donneurs d’ordres – et notamment la
puissance publique – commandent des
prestations plus étendues aux entreprises
avec lesquelles ils traitent.
La montée en puissance des
partenariats public-privé (PPP) et des
contrats de conception-réalisation-
exploitation-maintenance (CREM)
en sont des exemples concrets. Deux
types de marchés qu’Eiffage a déjà
largement marqué de son empreinte
et qui constituent un réel levier de
développement pour le Groupe. « La
réorganisation d’Eiffage Services au
1er janvier 2014 s’inscrit pleinement dans
ce contexte, explique Christophe Ribal,
son directeur adjoint. Directement
rattachés à Eiffage Concessions, nous
sommes aux côtés des branches d’Eiffage
pour répondre aux appels d’offres lancés
sous la forme de PPP ou de CREM dans le
domaine du bâtiment. Cet accompagnement
concerne plus spécialement la phase amont
(conception et dialogue compétitif)
des projets ainsi que la gestion du volet
« exploitation maintenance » des contrats. »
Un dernier point pris en charge
directement par les équipes d’Eiffage
Services pour les opérations courantes,
ou par les branches d’Eiffage pour les
interventions les plus spécialisées.
Eiffage Services, c’est...*
80 collaborateurs
1 direction support Développement,
Méthode et Performance
3 pôles opérationnels (hospitalier,
tertiaire, pénitentiaire)
40 millions d'euros de chiffre d’affaires
* Chiffres arrêtés à mai 2014.
Lycée Jean-Zay de Jarny (Meurthe-et-Moselle). L’expertise des équipes d’Eiffage Services apporte une réelle plus-value aux offres d’Eiffage.
38
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #21
Répondre aux besoins
des clients
Toute l’action d’Eiffage Services est
guidée par un objectif : la recherche
de la performance. « Quel que soit le
projet concerné, nous devons parfaitement
comprendre les besoins de l’utilisateur
final et répondre à la problématique
du client, confirme Christophe
Ribal. Modes constructifs, usages des
bâtiments, choix des équipements,
consommation énergétique, entretien des
installations… : tout doit être abordé
sous l’angle de la performance et ce dès
la phase de conception. »
Une véritable « obsession » qui
a conditionné l’organisation
d’Eiffage Services. Ainsi, la
direction Maintenance, Méthode
et Performance mise en place
apporte son appui aux branches
travaux d’Eiffage dans leurs
réponses aux appels d’offres. Elle
dispose également de ses propres
experts métiers pour maîtriser
le lancement des prestations de
maintenance multitechnique
et pour améliorer en permanence les
process appliqués. Parallèlement, les
contrats signés sont répartis au sein de
trois pôles opérationnels – pénitentiaire,
hospitalier et tertiaire –, dont dépendent
les chefs de sites et les équipes de
terrain. « Nous accordons une importance
particulière à la prise en charge des contrats
de maintenance, souligne Christophe
Ribal. Experts métier et chefs de site sont
présents sur le chantier plusieurs mois avant
sa livraison afin de bien assurer la transition
entre les phases travaux et maintenance. »
Une offre globale et
personnalisée
L’expertise apportée par les équipes
d’Eiffage Services donne une réelle plus-
Centre urgence réanimation de Rennes (Ille-et-Vilaine). Les contrats signés sont répartis au sein de trois pôles
opérationnels – pénitentiaire, hospitalier et tertiaire –, dont dépendent les chefs de sites et les équipes de terrain.
value aux offres d’Eiffage. Ces dernières
ne sont plus abordées sous le seul
angle d’un coût de construction, mais
bien sous celui d’un coût d’usage des
ouvrages réalisés. GreEn-ER à Grenoble,
Université européenne de Bretagne,
Université Lille Nord et, tout récemment,
Campus universitaire d’Aix-en-Provence
dans les Bouches-du-Rhône… : les
nombreux succès engrangés par Eiffage
Concessions dans les PPP concernant les
établissements d’enseignement attestent
de toute la pertinence de la démarche
et de l’organisation mises en place par
le Groupe pour faire face à ces marchés.
« Notre offre et notre mode de fonctionnement
sont réellement adaptés aux souhaits de
l’État pour ces types de projets, confirme
« Notre unique objectif consiste
à satisfaire les exigences de
performance attendues par les
donneurs d’ordres. »
Christophe Ribal, directeur adjoint d’Eiffage Services
Christophe Ribal. Avec Eiffage Services,
nous n’apportons pas qu’une solution de
« concepteur-constructeur », mais également
une réponse architecturale et fonctionnelle, à la
fois globale et sur mesure, tout en s’inscrivant
dans le long terme. » Soit dix, vingt ou trente
ans selon la durée du PPP ou du CREM
signé. Une période au terme de laquelle
Eiffage Services s’attachera à remettre
au maître d’ouvrage des installations en
parfait état de marche. —
Gros entretien, rénovation
et performance énergétique
En tant qu’entité à part entière d’Eiffage
Concessions, Eiffage Services est présente sur les principaux PPP et CREM
conduits par Eiffage depuis bientôt dix
ans. Outre la maintenance des équipements au quotidien, ses équipes gèrent
aussi les travaux de « gros entretien et
rénovation » (GER) des installations en
place (chaufferie, groupes électrogènes,
groupes froid…). De plus, elles veillent
en permanence à la cohérence entre les
consommations d’énergie théoriques
annoncées aux maîtres d’ouvrage à la
signature du contrat et les consommations effectives. Là encore, simple
question de performance.
Octobre 2014
39
ENGAGEMENT
Près de cent personnes étaient réunies en
avril 2014 pour une journée qui a rassemblé
les représentants des associations et
projets soutenus par la Fondation Eiffage
ainsi que leurs marraines et parrains au
sein du Groupe.
Fondation Eiffage :
solidarité et dynamisme
La Fondation Eiffage
cherche à agir main
dans la main avec le
monde associatif sur de
nombreux terrains
– de la formation
professionnelle au
logement social en passant
par l’insertion par le sport
et la culture.
40
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
P
our sa sixième année d’existence,
la Fondation Eiffage poursuit
résolument sa route. Jean Carré,
son président, Xavier Lanthiez, directeur du développement des ressources
humaines d’Eiffage, et Isabelle Douard,
chargée de mission de la Fondation, ont
réuni en avril 2014 une centaine de
­personnes à Paris pour une journée
spéciale qui a rassemblé les représentants des associations et projets soutenus par la Fondation Eiffage, ainsi que
leurs marraines et parrains – qu’ils
soient collaborateurs du Groupe ou
retraités.
En cinq ans, au cours de sa première
mandature, la Fondation Eiffage a soutenu 124 projets, dont 118 issus de collaborateurs ou retraités du Groupe, et
six projets pluriannuels – à l’image de
celui de l’association Solidarité nouvelle
pour le logement, qui a pu ainsi réaliser
treize logements « très sociaux ». La
Fondation Eiffage cherche à agir main
dans la main avec les associations sur
de nombreux terrains : la formation pro-
fessionnelle, l’insertion par la culture,
l’insertion par le sport, l’emploi adapté,
le logement social ou très social, etc.
« La diversité est une mine de créativité, la
solidarité est le terrain de l’esprit d’équipe »,
a souligné Jean Carré, en préambule du
séminaire, en rappelant que la devise
de la Fondation est « Construire ensemble
un monde partagé ». « Avec les différentes
crises économiques, sociologiques et écologiques, il faut innover sans cesse », a-t-il
ajouté. « Toute entreprise a besoin d’être
créative. Pour ce faire, elle doit s’ouvrir à
l’extérieur : une entreprise ne se développe
pas hors sol, elle doit s’enraciner dans son
bassin d’emploi, mettre à profit les idées,
réflexions et analyses qui en émergent »,
explique-t-il pour illustrer l’engagement
d’Eiffage.
DIGNITÉ
Nombre d’associations ont exposé leur
démarche dans toute leur originalité
sans en cacher les difficultés. Bernard
Moustier, ancien directeur d’établissement d’Eiffage Construction et parrain
synergie #21
Jacques Matelot des Compagnons bâtisseurs et
Hawa Bathily, assistante de la direction technique
du groupement Clere, ont détaillé le partenariat
noué avec ce mouvement qui aide des ménages
modestes à réhabiliter leur logement.
Bernard Moustier, ancien directeur d’établissement d’Eiffage Construction et parrain de la brasserie
guinguette « Le Jardin pêcheur » à Trélissac en Dordogne, a présenté cette entreprise adaptée
de restauration, dirigée par Pierre Maly.
de la brasserie guinguette « Le Jardin
pêcheur », a présenté cette entreprise
adaptée de restauration, créée par l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itepa) de Trélissac (Dordogne),
et souligné qu’elle offre « à des jeunes,
dont 90 % sont psychotiques et qui ne pourraient pas être employés dans des entreprises classiques, un travail à leur mesure
qui leur restitue leur dignité ».
Une réussite incontestable puisque la
qualité et la profitabilité sont au rendez-vous : «  Nous cuisinons chaque jour
des produits frais, nous privilégions les
vins bios et nous nous attachons à équilibrer les comptes », a détaillé le responsable du « Jardin pêcheur », Pierre Maly.
Le restaurant affiche un chiffre d’affaires de 380 000 euros par an, et est
parvenu à organiser, en 2013, 42 dîners
spectacles et 15 expositions de peinture ! Et le dynamisme est là : un autre
Jardin pêcheur est en projet dans un
quartier de Bordeaux en pleine évolution – un investissement de 1,4 million
d’euros qu’Eiffage a décidé d’accompagner.
FAIRE ENSEMBLE
« C’est là une belle démonstration : le Jardin
pêcheur fonctionne en employant des personnes qu’une entreprise classique rejetterait.
En dépit de leurs handicaps, ces personnes
ont des capacités et des valeurs. Ce qui
démontre, s’il en était besoin, que la qualité
des relations humaines fait la qualité de
l’entreprise. La compétence première, c’est le
faire ensemble », poursuit Jean Carré.
De son côté, Hawa Bathily, assistante de
la direction technique du groupement
Clere, chargé de la conception et de la
construction de la ligne à grande vitesse
Bretagne-Pays de la Loire, a détaillé le
partenariat noué par Eiffage avec le mouvement d’éducation populaire
Compagnons bâtisseurs, qui aide des
ménages modestes à réhabiliter leur
logement tout en leur apportant un
accompagnement social. 150 logements
ont été ainsi rénovés en 2013 – un chiffre
qui s’élève à 1 000 logements à l’échelle
nationale. La Fondation Eiffage appuie
pendant trois années l’antenne bretonne :
60 000 euros seront versés au total sur
trois ans de 2013 à 2015, à raison de 30 000
euros en 2013, 20 000 euros en 2014 puis
10 000 euros en 2015 pour l’achat des
matériaux.
Valérie Boniface, directeur ouvrages spéciaux chez Eiffage Construction
Métallique, a, pour sa part, présenté
l’association Proxité qui établit des ponts
entre les quartiers souvent défavorisés
et le monde du travail, tandis qu’Alioune
Kane, chargé de mission chez Eiffage
Sénégal, commentait les succès obtenus
par la Voûte nubienne, une association
qui construit des maisons en terre crue
au Sahel et qui a permis la construction
de 2 000 voûtes sur plus de 1 300 chantiers tout en favorisant l’économie de
4 000 tonnes de CO2.
« Ce séminaire a pleinement répondu à nos
attentes, se félicite Jean Carré . Nous avons pu
faire le point et attester que le travail accompli
par les associations que nous avons aidées, et par
les parrains qui nous ont proposé ces projets
d’intérêt général, a porté ses fruits. Nous avons
aussi montré que l’objet de la
Fondation est également de servir
de lieu de rencontre et d’apprentissage, ce dont les associations d’aide à l’insertion
sont très demandeuses. »
« Ce séminaire a attesté que le travail accompli par les associations que
nous avons aidées et par les parrains qui nous ont proposé ces projets d’intérêt
général, a porté ses fruits. »
Jean Carré, président de la Fondation Eiffage
Octobre 2014
41
initiatives
Flotte automobile :
Eiffage
encourage les comportements vertueux
Le groupe Eiffage, qui compte une flotte automobile de plus de 20 000 véhicules
légers (du véhicule utilitaire à la voiture de fonction), e
ntend plus que jamais
favoriser les comportements vertueux en la matière, encourager une utilisation
Jean-Luc Lagresle d’Eiffage Énergie utilise
un Kangoo électrique.
raisonnée de la flotte dans l’ensemble des entités et promouvoir de nouveaux
formats de mobilité. Dans ce cadre, Eiffage entend populariser l’utilisation des
véhicules électriques – notamment celle des Kangoo et des Zoé du constructeur automobile Renault, dont le Groupe est
partenaire. Il s’agit de les intégrer dans toutes les réflexions de renouvellement de petits fourgons et de véhicules de société
lorsque ceux-ci sont adaptés aux activités menées (véhicules de pool ou liaison intersites, sites clients en maintenance, activités
en milieu urbain…). À terme, l’objectif est qu’au moins un véhicule commandé sur dix soit électrique.
Les véhicules électriques contribuent concrètement à l’engagement environnemental d’Eiffage en réduisant les émissions de
CO2, la pollution aux particules fines et les nuisances sonores. Ils permettent également de satisfaire les attentes des clients
– collectivités locales comme entreprises privées – en matière d’image et de développement durable.
De son côté, fort de ses expertises en génie électrique, Clemessy a mené un projet d’étude spécifique baptisé Sysolar qui associe
des bornes de recharge pour véhicules électriques à la production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques. Pour plus
d’efficacité, les panneaux sont montés sur un mât baptisé « sun-tracker » qui pivote afin de suivre le soleil. Ce système permet
un gain de production de 35 à 40 % par rapport à des panneaux solaires fixes. —
AREA fait don d’un fourgon
à la Croix-Rouge française
Un bouquet d’actions
durables
La société d’autoroutes AREA,
filiale rhônalpine d’APRR, a fait
don début juillet 2014 de l’un
de ses fourgons à la CroixRouge française. La remise
des clés a eu lieu au siège
d’AREA à Bron, à proximité de
Lyon (Rhône), en présence de
différents représentants d’AREA
et de deux bénévoles de la
Croix-Rouge française de Chambéry (Savoie). Ce véhicule en parfait
état mécanique trouvera ainsi une seconde vie et sera d’une grande
utilité pour la Croix-Rouge française qui fête cette année ses 150 ans. —
Chaque année, du 1er au 7 avril, se déroule
la semaine du développement durable.
APRR & AREA ne manquent pas
ce rendez-vous qui permet de mieux
faire connaître leurs engagements auprès
d’un large public et de sensibiliser en
interne les collaborateurs.
Une douzaine d’actions ont animé l’édition
2014, dont la moitié autour du thème
« Consommer autrement ». Covoiturage,
concertation, déchets, sel, découverte,
abeilles et écosystème forestier étaient
au menu de ce bouquet d’actions. —
Première réunion
du nouveau
Comité de Groupe
À la suite du renouvellement de
l’instance, les nouveaux membres
du Comité de Groupe d’Eiffage,
désignés pour quatre ans par les
organisations syndicales parmi leurs
élus aux comités d’entreprise ou
d’établissement, ont été réunis
pour la première fois le 4 juin 2014
sur le chantier de la tour Majunga
à La Défense. Lors de cette réunion
qui était présidée par Pierre Berger,
Mohamed Dammak a été réélu
Secrétaire du Comité de Groupe. —
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synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
163 quai du Docteur-Dervaux - 92600 Asnières-sur-Seine
Tél. : +33 (0)1 41 32 80 00 - Fax : +33 (0)1 41 32 80 10
Capital Social de 369 085 864 euros (92 271 466 actions de 4 euros)
RCS Nanterre 709 802 094 – SIRET 709 802 094 01130 – Code APE 7010 Z
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