Corrigés des exercices
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Mathématiques Terminale ES Enseignement de Spécialité Corrigés des exercices Rédaction : Jean-Yves Hély Coordination : Sébastien Kernivinen Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute reproduction, utilisation collective à quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise à disposition de tiers d’un cours ou d’une œuvre intégrée à ceux-ci sont strictement interdits. ©Cned-2013 © Cned - Académie en ligne C orrigé séquence 1 Corrigé des activités du chapitre 2 Activité 1 L’informatique en promotion On détermine le montant total des achats, le montant des recettes et le montant des bénéfices dans le même tableau. Magasin Achats Recettes Bénéfices M1 26 × 20 + 18 × 50 + 30 × 400 26 × 40 + 18 × 80 + 30 × 600 = 13 420 = 20 480 20 480 – 13 420 = 7 060 M2 28 × 20 + 22 × 50 + 20 × 400 28 × 40 + 22 × 80 + 20 × 600 = 9 660 = 14 880 14 880 – 9 660 = 5 220 M3 24 × 20 + 15 × 50 + 25 × 400 = 11 230 24 × 40 + 15 × 80 + 25 × 600 = 17 160 17 160 – 11 230 = 5 930 Ensemble, les trois magasins ont vendu 78 cartouches d’encre, 55 impri- mantes et 75 ordinateurs. Les recettes correspondant aux ventes de chacun des trois matériels sont calculées dans le tableau suivant : Activité 2 Nombre total Cartouches 78 Recettes en euros 78 × 40 = 3 120 Imprimantes 55 Ordinateurs 75 55 × 80 = 4 400 75 × 600 = 45 000 Moyennes trimestrielles On calcule le total des trois moyennes trimestrielles (par élève et par matière). Pour calculer les moyennes annuelles, on divise chaque total annuel par 3. Tous les résultats sont indiqués dans le tableau. Année Philo 39 13 SES 36 12 Alix Total annuel Moyenne annuelle Math 42 14 Briac Total annuel Moyenne annuelle 48 16 33 11 36 12 Carole Total annuel Moyenne annuelle 42 14 30 10 39 13 Corrigé séquence 1 – MA04 3 © Cned - Académie en ligne Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 2 Exercice 1 M est une matrice 3 × 3 telle que aij = i + j . Écrivons M sous la forme M = On a donc a11 a12 a13 a21 a22 a23 avec aij = i + j . a31 a32 a33 a11 = 2, a12 = 3, a13 = 4 , a21 = 3, a22 = 4 , a23 = 5, a31 = 4 , a32 = 5, a33 = 6. 2 3 4 D’où M = 3 4 5 4 5 6 . N est une matrice 3 × 3 telle que aij = 2i − j . Écrivons N sous la forme N = On a donc a11 a12 a13 a21 a22 a23 avec aij = 2i − j . a31 a32 a33 a11 = 1, a12 = 0, a13 = −1, a21 = 3, a22 = 2, a23 = 1, a31 = 5, a32 = 4 , a33 = 3. 1 0 −1 D’où N = 3 2 1 . 5 4 3 Exercice 2 On donne −2 3 2 A = 4 0 0, 5 −1, 5 1 −1 1 −0, 5 3 1, 5 −2 , B = 3 −1 4 −5 −5 2, 2 6 , C = −3 1, 5 −3 −4 −1 5 . On a −2 3 2 1 −0, 5 3 0 0, 5 + 3 A + (B + C ) = 4 1, 5 −2 −1, 5 1 −1 −1 4 −5 4 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 −5 2, 2 6 + −3 1, 5 −3 −4 −1 5 –4 + 0 −5 −2 3 2 A + (B + C ) = 4 0 0, 5 −1, 5 1 −1 1, 7 3 3 9 −6 4 , 7 11 −5 = 4 3 − 4,5 − 6, 5 4 –1 0 On a −2 3 2 (A + B ) +C = 4 0 0, 5 −1, 5 1 −1 1 − 0, 5 3 1, 5 −2 + 3 −5 4 −1 − 1 2, 5 5 (A + B ) +C = 7 1, 5 −1, 5 − 2, 5 5 − 6 −5 2, 2 6 + −3 1, 5 −3 −4 −1 5 −5 2, 2 6 + −3 1, 5 −3 −4 −1 5 −6 4 , 7 11 3 − 4,5 = 4 − 6, 5 4 −1 . Sur cet exemple on vérifie que A + (B + C ) = ( A + B ) + C . Exercice 3 y −2 x −1 1 3 On donne A = , B = , S = 1 7 . 0 2x 1 y x +y Calculons A + B = 1 . 2x + y 1 Pour avoir A + B = S il faut que x et y vérifient le système suivant x + y = −1 ← L1 2x + y = 7 ← L2 L2 − L1 donne x = 8 et 2L1 − L2 donne y = – 9. A + B = S pour x = 8 et y = −9. Exercice 4 0 −a a On donne A = a 0 −a 0 −a a x Calculons A + X = a + y −a + z x , X = y z −a + y z a+x y z x a +z −a + x y z x y 3 0 3 , M = 2 2 2 . 1 4 1 . Pour avoir A + X = M il faut avoir x = 3, y = 1 et z = 2. D’autre part – a + y = 0 implique a = y = 1. On vérifie ensuite que a + y = 2 ; – a + z = 1 ; a + x = 4 ; a + z = 3 ; – a + x = 2. A + X = M pour x = 3 , y = 1, z = 2 et a = 1. Corrigé séquence 1 – MA04 5 © Cned - Académie en ligne Exercice 5 6 1 8 On pose M = 7 5 3 2 9 4 0 –3 3 6 4 5 , A = 3 0 –3 , B = 4 5 6 –3 3 0 5 6 4 . Les deux matrices A et B sont des matrices magiques car pour chacune d’elles la somme des 3 lignes, des 3 colonnes et des 2 diagonales est la même (constante = 0 pour A et constante = 15 pour B ). 0 −3 3 6 4 5 Calculons A + B = 3 0 −3 + 4 5 6 −3 3 0 5 6 4 6 1 8 = 7 5 3 . 2 9 4 D’où A + B = M . Pour transposer une matrice, il suffit d’échanger les lignes et les colonnes. 6 7 2 D’où M = 1 5 9 8 3 4 t . Calculons 6 1 8 M− M = 7 5 3 2 9 4 t 6 7 2 − 1 5 9 8 3 4 0 −6 6 = 6 0 −6 = 2A. −6 6 0 1 D’où A = (M − t M ). 2 6 1 8 Calculons M + M = 7 5 3 2 9 4 t 6 7 2 + 1 5 9 8 3 4 12 8 10 = 8 10 12 = 2B . 10 12 8 1 D’où B = (M + t M ). 2 Corrigé de l’activité du chapitre 3 Activité 3 Réservation d’hôtel Connaissant le prix des pensions complètes et le nombre de réservations pour l’agence T1, on obtient le coût de réservation journalier dans le tableau suivant : 6 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 Coût journalier Vecteur colonne Hôtel Agence T1 Détail Total H1 50 × 15 + 60 × 20 + 80 × 10 2 750 H2 60 × 15 + 80 × 20 + 100 × 10 3 500 H3 80 × 15 + 100 × 20 + 120 × 10 4 400 2 750 3 500 4 400 Connaissant le prix des pensions complètes et le nombre de réservations pour l’agence T2, on obtient le coût de réservation journalier dans le tableau suivant : Coût journalier Vecteur colonne Hôtel Agence T2 Détail Total H1 50 × 10 + 60 × 15 + 80 × 8 2 040 H2 60 × 10 + 80 × 15 + 100 × 8 2 600 H3 80 × 10 + 100 × 15 + 120 × 8 3 260 2 040 2 600 3 260 Les deux vecteurs colonne déterminés précédemment forment une matrice 3 × 2, notée G. Le gérant peut ainsi lire le coût de réservation journalier des deux agences pour chacun des trois hôtels. 2 750 2 040 ← H1 G = 3 500 2 600 ← H2 4 400 3 260 ← H 3 p T1 p T2 Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 3 Exercice 6 On donne A = 1 −1 2 − 3 3 . −1 Corrigé séquence 1 – MA04 7 © Cned - Académie en ligne 2 1 −2 −2 3 3 = 4 2 3 −2 −1 1 −1 On obtient A 2 = 4 − 3 D’où A 2 = 1 −1 − 3 2 3 −1 . . Calculons 1 −1 A 3 = A A2 = 2 − 3 3 1 −1 − 3 × −1 2 3 −1 1 4 0 1 0 . = = 4 0 4 0 1 D’où A 3 = Ι. Comme A A 2 = Ι , on peut affirmer que A −1 = A 2. La matrice inverse de A est la matrice A 2. Calculons On a B = la matrice B = A + A 2 + A 3 . 1 −1 2 − 3 3 1 −1 − 3 + −1 2 3 −1 1 0 + 0 1 = −1 0 + 1 0 = 0 0 . 0 −1 0 1 0 0 Ainsi B = A + A 2 + A 3 = O où O est la matrice nulle d’ordre 2. Exercice 7 d On considère la matrice A = a b et la matrice B = −c c d a b d Calculons A × B = × c d −c A × B = (ad − bc ) Ι . −b ad − bc = a 0 −b . a 0 , soit ad − bc 1 Si ad − bc ≠ 0 on peut écrire A × B = Ι. Dans ce cas, la matrice A est ad − bc inversible. matrice inverse de A L’inverse de la matrice A est la matrice D’où si ad − bc ≠ 0, A −1 = Si ad − bc ≠ 0, a b c d 8 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 1 B. ad − bc 1 B. ad − bc −1 = 1 d ad − bc −c −b . a Exercice 8 1 0 0 1 1 1 On considère les matrices A = , B = et C = . 0 1 0 0 0 1 0 1 1 0 0 1 Calculons A × B = × = 0 0 0 1 0 0 et A × C = 0 1 × 1 1 = 0 1 0 0 0 1 0 0 On a donc, pour cet exemple, Exercice 9 A × B = A × C et B ≠ C . On a A = 1 −1 et B = 2 3 1 −1 2 3 Calculons A × B = 1 −1 1 −1 . . 2 3 0 0 = . D’où A × B = O. × 2 3 0 0 On peut en déduire que deux matrices non nulles peuvent avoir pour produit la matrice nulle. Exercice 10 2 −2 −4 Soit A la matrice définie par A = −1 3 4 . 1 −2 −3 Si on tape A −1 entrer l’écran de la calculatrice indique une erreur. La calculatrice nous montre que la matrice A n’est pas inversible. Déterminons, à la calculatrice, le carré de la matrice A. On obtient A 2 = A. 3 2 2 On en déduit : A 3 = A A = A A = A = A , d’où A = A. A On conjecture que pour tout entier n ≥ 0, An = A. Déterminons, à la calculatrice, la matrice ( 2A − Ι )2. On obtient (2A − Ι )2 = Ι ou encore (2A − Ι ) × ( 2A − Ι ) = Ι. inverse de 2A − Ι La matrice (2A − Ι ) est égale à sa matrice inverse. On obtient (2A − Ι )−1 = (2A − Ι ). Corrigé séquence 1 – MA04 9 © Cned - Académie en ligne Exercice 11 L’état initial des clients en 2010 est (a b ) = ( 900 100 ). 0 0 Le nombre de clients de A en 2011 est a1 = 0,8 × 900 + 0,3 × 100 = 750. Le nombre de clients de B en 2011 est b1 = 0,2 × 900 + 0,7 × 100 = 250. Ainsi (a1 b1) = (750 250 ). 0, 8 0, 2 Calculons (a0 b0 ) × C = (900 100 ) × 0, 3 0, 7 = (900 × 0,8 +100 × 0,3 900 × 0,2+100 × 0,7) = (750 250). On a donc (a1 b1) = (a0 b0 ) × C . ( ) On admet que, pour tout n ≥ 0, (an bn ) = a0 b0 × C n . Pour l’année 2012 on calcule (a2 b2 ) = 0, 8 (a0 b0 ) × C 2 = (900 100 ) × 0, 7 0, 3 = (900 100 ) × . 0, 45 0, 55 0, 2 0, 3 0, 7 2 D’après la calculatrice (a2 b2 ) = (675 325). Pour l’année 2015 on calcule 5 0, 8 0, 2 (a5 b5 ) = (a0 b0 ) × C = (900 100 ) × . 0, 3 0, 7 5 D’après la calculatrice (a5 b5 ) = (609, 375 390, 625) arrondi à (609 391). Pour (a10 l’année 2020 on calcule b10 ) = (a0 b0 ) × C 10 0, 8 0, 2 = ( 900 100 ) × 0, 3 0, 7 D’après la calculatrice ( a10 (600 400 ). 10 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 b10 ) = ( 600, 292 9... 10 . 399, 707 0...) arrondi à La lettre D désigne la matrice (a0 b0 ) = (900 100 ). Résumons les résultats (éventuellement arrondis à l’unité) dans un tableau : 2010 2011 2012 2015 2020 Société A 900 750 675 609 600 Société B 100 250 325 391 400 Un nombre de clients est un nombre entier : il faut donc arrondir les résultats à l’unité. On peut faire deux conjectures : Le nombre de clients de A semble diminuer et celui de B semble augmenter. Au bout d’une dizaine d’années, le nombre de clients va sans doute se stabiliser : 600 pour A et 400 pour B. On peut noter que (600 400 ) × C = C . Corrigé des activités du chapitre 4 Activité 4 Les trois joueurs À chaque partie, le perdant double l’avoir des deux autres joueurs. Au début du jeu, les avoirs respectifs des trois joueurs X, Y et Z, exprimés en euros, sont x, y et z. Le tableau suivant indique les avoirs des trois joueurs à la fin de chacune des trois parties. Joueurs X Y Z Avoirs Perdant Début du jeu x y z X 1re partie x – (y + z) 2y 2z Y 2e partie 2[x – (y + z)] Z 3e partie 4[x – (y + z)] 2(– x + 3y – z) Fin du jeu 240 240 2y – [x – (y + z)] – 2z = – x + 3y – z 4z 4z – 2[x – (y + z)] – (– x + 3y – z) = – x – y + 7z 240 Corrigé séquence 1 – MA04 11 © Cned - Académie en ligne Remarque À la fin de chaque partie, la somme des avoirs est toujours égale à x + y + z . Comme à la fin du jeu chacun des trois joueurs possède 240 euros, on peut écrire : 4[x – (y + z)] = 240 ; 2(– x + 3y – z) = 240 ; – x – y + 7z = 240. x − y − z = 60 Après simplification on obtient le système (S ) suivant : − x + 3y − z = 120 . − x − y + 7z = 240 1re méthode – Résolution par combinaison x − y − z = 60 − x + 3y − z = 120 − x − y + 7z = 240 1 1 1 1 La première combinaison donne 2y – 2z = 180 et la seconde donne –2y + 6z = 300. Après simplification on obtient un système de deux équations à deux inconnues y − z = 90 1 3 − y + 3z = 150 1 1 La première combinaison donne 2z = 240 et la seconde donne 2y = 420. Ainsi y = 210 et z = 120. La première équation de (S ) s’écrit x = y + z + 60, d’où x = 390. Le système (S ) possède une seule solution, le triplet (390 ; 210 ; 120). 2e méthode – Résolution sous forme matricielle x − y − z = 60 Le système (S ) − x + 3y − z = 120 s’écrit sous forme matricielle − x − y + 7z = 240 1 −1 −1 x −1 3 −1 × y = −1 −1 7 z 1 −1 −1 En posant A = −1 3 −1 −1 −1 7 60 120 . 240 x 60 , V = y et B = 120 z 240 on obtient A × V = B . La calculatrice nous montre que la matrice A est inversible. −1 A × A × V = A −1 × B D’après l’égalité A × V = B on a d’où V = A −1 × B . 12 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 Ι 390 La calculatrice affiche sur l’écran la matrice colonne V = 210 120 . On en déduit les avoirs initiaux des trois joueurs. Remarques Joueurs X Y Z Avoirs initiaux 390 € 210 € 120 € R1 On aurait pu écrire une quatrième équation x + y + z = 720. En additionnant cette équation et la 3e du système (S) on obtenait directement 8 z = 960, soit z = 120. R2 On peut connaître les avoirs des joueurs sans résoudre de système : il suffit de partir des avoirs à la fin du jeu et de « remonter » jusqu’au début (voir tableau). Avoirs X Y Z Total Fin du jeu 240 240 240 720 2e partie 120 120 480 720 1re 60 420 240 720 390 210 120 720 partie Début du jeu Activité 5 Tableau entrées-sorties Les vecteurs colonne demandés sont dans le tableau suivant : Le vecteur colonne des Le vecteur colonne des Le vecteur colonne des consommations intermédiaires consommations finales productions est le vecteur est le vecteur est le vecteur 200 X = . 800 100 C = . 380 100 F = . 420 On complète le tableau entrées-sorties. Consommations intermédiaires De l’agriculture De l’industrie Consommation finale Agriculture c11 = 20 c12 = 80 100 x = 200 Industrie c 21 = 60 c 22 = 320 420 y = 800 Production Corrigé séquence 1 – MA04 13 © Cned - Académie en ligne a. La matrice des coefficients techniques est la matrice A = 0,1 0,1 soit A = . 0, 3 0, 4 20 200 60 200 80 800 320 800 , b. Déterminons la matrice A × X . 0,1 0,1 200 20 + 80 100 × On a A × X = = = . 0, 3 0, 4 800 60 + 320 380 Ainsi A × X = C . c. On sait que « production » = « consommations intermédiaires » + « consommation finale ». D’où X = C + F . D’après ce qui précède, on peut remplacer C par A × X , ce qui donne X = A × X + F . On en déduit X − A × X = F , soit F = (I − A ) × X . Montrons que les données de l’énoncé vérifient cette égalité. 0, 9 − 0,1 200 180 − 80 100 (I − A ) × X = × = = d’où − , , 0 3 0 6 800 − + 60 480 420 (I − A ) × X = F . Les données de l’énoncé vérifient bien l’égalité (I − A ) × X = F . d. Vérifions, à la calculatrice, si la matrice (I − A ) est inversible. L’écran obtenu nous montre que (I − A ) est inversible. (Les coefficients ont été arrondis à 0,001 près.) −1 I− A ) × (I − A ) × X = (I − A )−1 × F . L’égalité (I − A ) × X = F implique ( D’où X = (I − A )−1 × F . I Les productions agricoles augmentent de 5 %. 210 . Le nouveau vecteur colonne des productions est le vecteur X ' = 800 Déterminons le nouveau vecteur colonne F ' des consommations finales. L’égalité (I − A ) × X ' = F ' devient 0, 9 − 0,1 210 189 − 80 109 (I − A ) × X ' = × = = . − 0, 3 0, 6 800 − 63 + 480 417 Quand les productions agricoles augmentent de 5 %, la consommation finale de l’agriculture passe de 100 UM à 109 UM alors que la consommation finale de l’industrie passe de 420 UM à 417 UM. a. On augmente chaque consommation finale de 10 %. Le nouveau vecteur colonne des consommations finales est le vecteur 1,1 × F . 14 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 Le nouveau vecteur colonne des productions est égal à 1 (Ι − A )−1 × 1,1 × F = 1,1 × ( Ι− )− × F = 1,1 × X . A X Chacune des deux productions doit donc être augmentée de 10 %. La production agricole passe de 200 UM à 220 UM et la production industrielle passe de 800 UM à 880 UM. b. On augmente la consommation en produit agricole de 10 % et la consommation industrielle de 5 %. Le nouveau vecteur colonne F ′′ des consommations finales est le vecteur colonne 110 F ′′ = . 441 Le nouveau vecteur colonne des productions, égal à (Ι − A )−1 × F ′′, est affiché sur l’écran de la calculatrice. La production de l’agriculture passe de 200 UM à 215,882 UM. La production de l’industrie passe de 800 UM à 842,941 UM. Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 4 Exercice 12 5 7 On considère dans un repère du plan les points E 1 ; − et F − ; − 1 . 15 3 7 5 En E on peut écrire − = a + b et en F on peut écrire −1 = − a + b. 15 3 7 a + b = − 15 Les inconnues a et b vérifient le système (S) qui s’écrit aussi − 5 a + b = −1 3 7 a +b = − . 15 −5a + 3b = −3 7 3 a+ b=− 5 en utilisant les combi Résolvons le système 15 −5a + 3b = −3 1 −1 naisons indiquées. 8 16 d’où La première combinaison donne 8a = ; la seconde donne 8b = − 5 3 1 2 a = et b = − . 5 3 1 2 La droite (EF ) a pour équation y = x − . 5 3 Corrigé séquence 1 – MA04 15 © Cned - Académie en ligne 1 1 7 a − Posons A = 5 ,X = , B = 15 . b −3 1 −1 7 a + b = − 15 s’écrit sous forme matricielle A X = B . Le système (S) 5 − a + b = −1 3 −1 Si A est inversible alors X = A B . La calculatrice nous montre que A est inver- −1 sible car A B existe. 1 2 et b = − . 5 3 1 2 La droite (EF ) a bien pour équation y = x − . 5 3 L’écran de la calculatrice nous affiche a = Exercice 13 2y + z = 7 On considère le système suivant 6 x + 6 y + 2z = 21. 24 x + 6 y + z = 15 x 0 2 1 Soit A, X et B les matrices définies par A = 6 6 2 , X = y et z 24 6 1 7 B = 21 . 15 L’écriture matricielle du système est A X = B . Si A est inversible alors X = A −1B . La calculatrice nous montre que A est inversible car A −1B existe. L’écran de la calculatrice affiche x = −0, 5 ; y = 5 ; z = −3. Le système possède un seul triplet solution ( −0, 5 ; 5 ; − 3). La fonction f est définie sur l’intervalle ] − 2 ; + ∞[ par f ( x ) = ax + b + et la courbe (C ) passe par A, B et D. c x +2 Cela nous permet d’obtenir trois équations. Point Équation 16 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 7 A 0 ; 2 7 B 1 ; 2 5 D 4 ; 2 c 7 b+ = 2 2 c 7 a +b + = 3 2 c 5 4a + b + = 6 2 2b + c = 7 6a + 6b + 2c = 21 24a + 6b + c = 15 2b + c = 7 Les inconnues a, b et c vérifient donc le système suivant 6a + 6b + 2c = 21. 24a + 6b + c = 15 D’après la question précédente on trouve a = – 0,5 ; b = 5 ; c = – 3. 1 3 . La fonction f est définie, pour x > – 2, par f ( x ) = − x + 5 − 2 x +2 Exercice 14 x + 2y + 3z + 4t = 5 2x − y + z − t = −1 . Soit le système suivant −3x + y − 2z + 3t = −14 4 x + 3y − z + t = 13 On considère les matrices A = 4 x y 2 −1 1 −1 , X = −3 1 −2 3 z t 4 3 −1 1 1 2 3 5 − 1 . , B = −14 13 L’écriture matricielle du système est A X = B . Si A est inversible alors X = A −1B . La calculatrice nous montre que A est inversible car A −1B existe. L’écran de la calculatrice affiche x = −1 ; y = 9 ; z = 4 ; t = −6. Le système possède un seul quadruplet solution ( −1 ; 9 ; 4 ; − 6 ). L’ensemble solution du système, noté E, est tel que E = {( −1 ; 9 ; 4 ; − 6 )}. Exercice 15 Soit x le nombre de personnes embauchées sous contrat A et y le nombre de personnes embauchées sous contrat B. Le chef d’entreprise dispose de 370 h de travail d’où 35x + 20 y = 370. Le budget est de 5 060 € par semaine d’où 550 x + 220 y = 5 060. 7x + 4 y = 74 . Après simplification on obtient le système suivant 5x + 2y = 46 x 74 7 4 X = ,B = , . y 46 5 2 L’écriture matricielle du système est A X = B . Si A est inversible alors X = A −1B . La calculatrice nous montre que A est inversible car A −1B existe. L’écran de la calculatrice affiche x = 6 et y = 8. On considère les matrices A = Exercice 16 L’entreprise a embauché 6 personnes sous contrat A et 8 personnes sous contrat B. On désigne par x, y, z les productions, en UM, du secteur agricole, du secteur industriel et du secteur des services. On a « production = consommations intermédiaires + demande (finale) des consommateurs ». Corrigé séquence 1 – MA04 17 © Cned - Académie en ligne Secteur de l’agriculture : 0, 2x + 0, 2y + 100 = x . Secteur de l’industrie : 0, 4 x + 0, 6 y + 0, 2z + 300 = y . Secteur des services : 0, 2y + 0, 2z + 200 = z . + 100 = x 0, 2x + 0, 2y On obtient le système (S ) suivant 0, 4 x + 0, 6 y + 0, 2z + 300 = y . 0, 2y + 0, 2z + 200 = z 0, 2 0, 2 0 La matrice technologique est A = 0, 4 0, 6 0, 2 . 0 0, 2 0, 2 x 100 Posons D = 300 et X = y . z 200 Une écriture matricielle du système (S ) est AX + D = X . Déterminons le vecteur colonne X. Si (I − A ) est inversible, la matrice production X est telle que X = (I − A )−1D . D’après la calculatrice la matrice (I − A ) est inversible. La calculatrice affiche x = 525 ; y = 1600 ; z = 650. Pour satisfaire les consommations intermédiaires et les demandes finales, l’économie de ce pays doit produire 525 UM de produits agricoles, 1 600 UM de produits industriels et 650 UM de services. La matrice A est stable. La demande en produits industriels baisse de 5 % alors que la demande dans le secteur des services augmente de 10 %. 100 Le nouveau vecteur demande est D ' = 285 . 220 Le nouveau vecteur production est X ' = (I − A )−1D '. Calculons X ' à la calculatrice. La calculatrice affiche x = 515 ; y = 1 560 ; z = 665. Pour satisfaire les consommations intermédiaires et les nouvelles demandes finales, l’économie de ce pays doit produire 515 UM de produits agricoles, 1 560 UM de produits industriels et 665 UM de services. 18 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 Corrigé des exercices de synthèse Exercice I La parabole ᏼ a pour équation y = ax 2 + bx + c . Elle passe par trois points A, B et C dont on connaît les coordonnées. Cela nous permet d’obtenir trois équations dans le tableau suivant : Point A(2 ; 2, 5) B ( −1 ; −5) C ( 3 ; 3) Équation 4a + 2b + c = 2, 5 a − b + c = −5 9a + 3b + c = 3 Les trois inconnues a, b et c vérifient le système (S ) suivant 4 a + 2b + c = 2, 5 a − b + c = − 5. 9 a + 3 b + c = 3 4 2 1 a On considère les matrices A = 1 −1 1 , X = b 9 3 1 c 2, 5 , B = −5 . 3 Le système (S) s’écrit sous forme matricielle A X = B . Si A est inversible alors X = A −1B . La calculatrice nous montre que la matrice A est inversible. L’écran affiche comme réponse a = −0, 5 ; b = 3 ; c = −1, 5. La parabole ᏼ a pour équation y = −0, 5x 2 + 3x − 1, 5. Le point K, sommet de la parabole, a pour abscisse x K = − b = 3. 2a Le sommet de la parabole est le point K ( 3 ; 3). D’où K = C. Exercice II En janvier 2012 on a (a1 i 1) = (1840 160 ). Calculons a2 = 0, 95 × 1840 + 0, 01 × 160 = 1749, 6 et i 2 = 0, 05 × 1840 + 0, 99 × 160 = 250, 4. Cela nous donne la matrice ligne (a2 i 2 ) = (1 749, 6 250, 4 ). Remarque Si on voulait le nombre de clients, il faudrait arrondir à l’unité (1 750 pour A et 250 pour I). 0, 95 0, 05 Soit C = . 0, 01 0, 99 0, 95 0, 05 ( 1840 160 ) = × Calculons (a1 i1) × C . 0, 01 0, 99 Corrigé séquence 1 – MA04 19 © Cned - Académie en ligne La calculatrice affiche (a1 i1) × C = (1 749, 6 250, 4 ) = (a2 i 2 ). Ainsi (a2 i 2 ) = (a1 i1) × C . On admet que, pour tout n ≥ 1, (an i n ) = (a1 i 1) ×C n −1. On affiche les résultats sur l’écran de la calculatrice. ( an i n ) Date Rang n Décembre 2012 12 (a12 i 12 ) = (a1 i 1 ) × C 11 (1 096,16 903,84) Décembre 2015 48 (a 48 i 48 ) = (a1 i 1 ) × C 47 (415,56 1 584,44) Décembre 2022 132 (a132 i 132 ) = (a1 i 1) × C 131 (333,79 1 666,21) Décembre 2032 252 251 (a252 i 252 ) = (a1 i 1 ) × C (333,33 1 666,67) On conjecture que : t le nombre de clients d’agence semble diminuer ; t le nombre de clients Internet semble augmenter ; t le nombre de clients d’agence tend à se stabiliser vers 333 et le nombre de clients Internet tend à se stabiliser vers 1 667. Au bout d’une dizaine d’années, la situation sera quasiment stable : 1 5 des 2 000 clients seront des clients d’agence alors que des 2 000 clients seront 6 6 des clients Internet. Exercice III 2 9 4 On considère la matrice magique G définie par G = 7 5 3 et la matrice 6 1 8 12 colonne C = 11 . 10 La calculatrice peut afficher les coefficients de la matrice G −1, soit sous forme décimale, soit sous forme fractionnaire. Sous forme fractionnaire, les dénominateurs sont assez différents : on peut prendre comme dénominateur commun 360. 20 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 On obtient alors la matrice inverse suivante : −37 68 − 7 1 8 −22 G −1 = × 38 360 23 −52 53 . −37 68 − 7 8 −22 . Soit la matrice magique A = 38 23 −52 53 Sur chaque ligne, sur chaque colonne et sur chaque diagonale, la somme des nombres est égale à 24. 1 La constante de la matrice A est égale à 24. Comme G −1 = × A , la constante 360 24 1 de G −1 est égale à = . 360 15 La matrice G a pour constante 15 et la matrice inverse G −1 a pour constante 1 . Les deux constantes sont inverses l’une de l’autre. 15 La relation G X = C implique X = G −1C . L’écran de la calculatrice nous donne x = 0, 65 ; y = 0, 90 ; z = 0, 65. x 0, 65 On obtient X = y = 0, 90 z 0, 65 Exercice IV . On tape D −1 puis entrer : la calculatrice affiche un message d’erreur. La matrice D n’est pas inversible. Résolvons le système (S ) 16 x + 3y + 2z + 13t = 624 5x + 10 y + 11z + 8t = 634 9 x + 6 y + 7z + 12t = 634 4 x + 15y + 14z + t = 624 ← L1 ← L2 ← L3 ← L4 On suppose que le système (S ) possède une solution ( x ; y ; z ; t ). a. L3 − L2 donne 4 x − 4 y − 4z + 4t = 0. D’où x + t = y + z . b. L1 + L2 donne 21x + 13y + 13z + 21t = 1258 soit 21( x + t ) + 13( y + z ) = 1258. x +t D’après la question précédente y + z = x + t d’où 34 ( x + t ) = 1258, soit x + t = 37. Corrigé séquence 1 – MA04 21 © Cned - Académie en ligne On obtient x + t = y + z = 37. c. L4 peut s’écrire 4 x + 15y + 14 ( 37 − y ) + ( 37 − x ) = 624 , soit 3x + y = 69. Exprimons y, z et t en fonction de x. On a y = 69 − 3x ; z = 37 − y = 37 − 69 + 3x = 3x − 32 ; t = 37 − x . Les 4 inconnues s’écrivent en fonction de x : x = x ; y = 69 − 3x ; z = 3x − 32 ; t = 37 − x . d. On choisit x = 17. D’où y = 18 ; z = 19 ; t = 20. Pour x = 17 le quadruplet solution est (17 ; 18 ; 19 ; 20 ). e. Si x = z alors x = 3x − 32, ce qui implique x = 16. On obtient y = t = 21. Si x = z le quadruplet solution est (16 ; 21 ; 16 ; 21). f. Chaque fois que l’on donne une valeur entière à x on obtient un quadruplet solution. Certains quadruplets peuvent contenir des nombres négatifs [exemple : ( −29 ; 156 ; − 119 ; 66 )]. Le système (S ) admet une infinité de quadruplets solutions (formés de nombres entiers). Exercice V Désignons respectivement par x, y et z le nombre d’adultes, le nombre d’enfants et le nombre d’étudiants ayant visité le musée ce jour-là. t 300 personnes ont visité le musée ce jour-là. D’où x + y + z = 300. t Le nombre d’adultes augmenté du triple du nombre d’enfants est égal au nombre d’étudiants. D’où x + 3y = z . t 25 % des étudiants ont payé « plein tarif » pour non-présentation de leur z carte d’étudiant. Le nombre de personnes ayant payé plein tarif est x + et la 4 z 3 recette de la journée est donnée par 12 x + + 6 y + 8 z = 12x + 6 y + 9z . 4 4 t La recette de la journée s’élève à 2 772 € d’où 12x + 6 y + 9z = 2 772 [soit 4 x + 2y + 3z = 924 ]. x + y + z = 300 Les inconnues x, y et z sont solutions du système x + 3y − z = 0 . 4 x + 2y + 3z = 924 1 1 1 300 x On pose A = 1 3 −1 , X = y , B = 0 . 4 2 3 924 z Sous forme matricielle le système s’écrit A X = B . 22 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 −1 Si A est inversible on a X = A B . La calculatrice affiche x = 66, y = 42 et z = 192. Ainsi 66 adultes, 42 enfants et 192 étudiants ont visité le musée ce jour-là. Exercice VI Le tableau complété est le suivant : Production Consommations intermédiaires Total Consommations finales Production Acier Électricité Fabrication automobile Acier 400 400 600 1 400 3 600 5 000 Électricité 100 200 200 500 1 100 1 600 Fabrication automobile 100 200 100 400 400 800 a. La matrice technologique est A= 600 800 0, 08 0, 25 0, 75 100 200 200 , soit A = 0, 02 0,125 0, 25 . 5 000 1600 800 0, 02 0,125 0,125 200 100 100 5 0000 1600 800 3 600 Le vecteur des consommations finales est F = 1100 . 400 400 5 000 400 1600 5 000 b. Le vecteur des productions est X = 1600 800 1400 tions intermédiaires est C = 500 . 400 0, 08 0, 25 0, 75 Calculons A X = 0, 02 0,125 0, 25 0, 02 0,125 0,125 et le vecteur des consomma 5 000 1400 × 1600 = 500 d’où 800 400 A X = C. On a « production = consommations intermédiaires + consommations finales ». C + F soit X = AX + F . Ainsi X = AX Corrigé séquence 1 – MA04 23 © Cned - Académie en ligne En ne gardant que deux décimales, l’écran 1 nous montre que (I − A ) est inversible. On sait que X = AX + F d’où X − AX = F ; on peut écrire (I − A ) X = F . Écran 1 Comme (I − A ) est inversible on obtient X = (I − A )−1F . 3 700 a. Le nouveau vecteur des demandes est le vecteur F ' = 1200 500 . Le nouveau vecteur des productions est : (Le nouveau vecteur demandes F ' est noté E sur la calculatrice). 3 700 (I − A )−1 × 1200 500 5 269, 561... = 17661, 450... 943, 511... . Nouvelles productions : acier t 5 269,56 UM ; électricité t 1 761,45 UM ; fabrication automobile t 943,51 UM. b. La demande d’acier augmente de 10 %, les demandes en fabrication automobile de 5 %. 3 960 Le nouveau vecteur des demandes est le vecteur F '' = 1155 420 électricité et en . Le nouveau vecteur des productions est (Le nouveau vecteur demandes F’’est noté E sur la calculatrice). 3 960 5 451, 812... (I − A )−1 × 1155 = 16886,183... 420 845, 496... . Nouvelles productions : acier t 5 451,81 UM ; électricité t 1 686,18 UM ; fabrication automobile t 845,50 UM. 24 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 1 – MA04 C orrigé séquence 2 Corrigé des activités du chapitre 2 Activité 1 Les sept ponts de Königsberg Chacun des quatre points A, B, C et K permet d’accéder à un nombre impair de ponts (3 ou 5). Si la région d’arrivée est la même que la région de départ, cela veut dire que le nombre d’entrées et de sorties en chacun des points est obligatoirement un nombre pair. Comme ce n’est pas le cas, il est impossible de trouver un itinéraire tel que la région d’arrivée soit la même que celle de départ. Si la région d’arrivée est distincte de la région de départ, on doit pouvoir, pour les deux autres régions, sortir autant de fois que l’on entre, ce qui est encore impossible. Conclusion Il était impossible de traverser, une fois et une seule, chacun des sept ponts de la ville de Königsberg. Remarque Il semblerait qu’à l’heure actuelle deux des sept ponts sur la Pregel aient été démolis (l’un entre A et K, l’autre entre B et K). On pourrait dans ces conditions trouver un itinéraire tel que les régions d’arrivée et de départ soient distinctes (C et K) mais on ne pourrait toujours pas trouver un itinéraire tel que la région d’arrivée soit la même que celle de départ. Activité 2 Cavaliers sur un échiquier 3 × 3 On peut indiquer sur un échiquier schématisé les mouvements possibles des cavaliers (voir figure 1). On constate qu’il est impossible pour un cavalier de se retrouver dans la case centrale . 1 2 3 1 4 6 8 9 7 4 9 3 7 6 Figure 1 5 2 8 5 Figure 2 On va essayer de trouver une autre disposition des 8 cases sur lesquelles les cavaliers se déplacent de telle manière que les « fils » ne se croisent pas (voir Corrigé séquence 2 – MA04 25 © Cned - Académie en ligne figure 2). Cette figure nous montre que l’on peut effectivement permuter les cavaliers blancs et les cavaliers en couleur. Il suffit de choisir un sens de parcours, par exemple , de déplacer chaque cavalier d’une case et de réitérer cette opération trois fois. Chaque cavalier aura alors pris la place du cavalier opposé (le 1 en 5 ; le 5 en 1 ; le 3 en 7 ; le 7 en 3). Conclusion Activité 3 Oui il est possible, sur cet échiquier 3 × 3, de permuter les cavaliers blancs et les cavaliers en couleur. Le problème du voyageur de commerce (en abrégé : PVC) Désignons les vingt villes réparties à la surface du globe par a, b, c…… s, t. Nous allons donner une représentation « à plat » d’un dodécaèdre (figure 3.a) pour mieux visualiser le problème et pouvoir ainsi le résoudre. Les vingt villes sont les 20 sommets du dodécaèdre et les nombres indiquent l’ordre dans lequel elles sont visitées. Le parcours ainsi tracé est le périmètre d’un polygone à 20 côtés (un icosagone) ayant un peu la forme de la lettre « G ». a 1 15 14 9 2 20 16 17 8 7 10 13 11 12 18 e b c 19 t h 6 p 5 r 4 m 3 3.b 3.a Figure 3 On peut donner une autre représentation des vingt villes sur 3 cercles concentriques (figure 3.b). Le parcours est le périmètre de la surface grisée ayant la forme du chiffre « 2 ». On peut partir de « a » et suivre l’ordre alphabétique (seules quelques lettres ont été placées). Conclusion Activité 4 Le voyageur de commerce peut visiter les vingt villes une fois et une seule et revenir dans la ville de départ. Accès codés par des chiffres Le nombre le plus petit possible possède 3 chiffres : 246. Comme il est divi- sible par 3, il convient. Le plus petit code possible est 246 . 26 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 Déterminons les nombres de 4 chiffres, les nombres de 5 chiffres et les nombres de 6 chiffres. Nombre de chiffres 3 Nombres possibles 246 2 146 2 436 21 146 21 436 24 336 24 546 Divisible par 3 Oui Non Oui Non Non Oui Oui Code 246 24 336 24 546 4 5 2 436 Nombre de chiffres 6 Nombres possibles 211 146 211 436 214 336 243 336 214 546 243 546 245 146 245 436 Divisible par 3 0ui Non Non Oui Non Oui Non Oui Code 211 146 243 336 243 546 245 436 On obtient 8 codes formés, au maximum, de 6 chiffres : ils sont dans les cases grisées du tableau. On pourrait chercher tous les codes de 7 chiffres, de 8 chiffres, etc., mais ce n’est pas nécessaire. Il suffit de remarquer que la « boucle 3 » est toujours divisible par 3. On peut donc rajouter autant de « 3 » que l’on veut aux codes déjà trouvés, en les plaçant entre le « 4 » et le « 6 » ou entre le « 4 » et le « 5 ». Certains codes seront sans doute un peu longs mais le nombre y sera. Le professeur pourra donner un code personnel aux 32 personnes. Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 2 Exercice 1 Graphe G1 G2 G3 G4 Ordre = s = nombre de sommets 10 9 5 5 a = nombre d'arêtes 12 16 6 9 Nombre de sommets de degré impair 0 4 2 0 Corrigé séquence 2 – MA04 27 © Cned - Académie en ligne Seul le graphe G4 possède des arêtes multiples. Le graphe G4 possède deux arêtes multiples. On détermine le nombre de sommets de degré impair pour chacun des graphes (voir tableau). t Chacun des graphes G1, G3 et G4 admet au moins une chaîne eulérienne. t Chacun des graphes G1 et G4 admet au moins un cycle eulérien : ce sont des graphes eulériens. Exercice 2 3 Un cube possède 6 faces : le graphe G aura 6 sommets. Chaque face d’un cube a des arêtes communes avec 4 autres faces (pas d’arête commune avec la face opposée). Supposons que les 6 faces du cube soient numérotées comme un dé. Les faces opposées sont donc : 1 et 6 ; 2 et 5 ; 3 et 4. Donnons plusieurs représentations du graphe G résultant de cette situation. 2 6 1 1 5 4 3 2 3 1 5 4.a 4 6 4.b 2 6 5 Les trois graphes sont isomorphes. 4 4.c Figure 4 La figure 4.c nous montre que le graphe G est planaire, connexe mais qu’il n’est pas complet. Tous les sommets sont de degré 4 : le graphe G est eulérien. Conclusion Exercice 3 Le graphe G est planaire, connexe, eulérien et non complet. Parcourir une fois et une seule chacun des segments d’une figure sans lever le crayon revient à chercher sur le graphe associé une chaîne eulérienne (les sommets sont les points d’intersection). On désigne par Ga, Gb et Gc les graphes associés aux figures 23.a, 23.b et 23.c t Figure 23.a (9 sommets) Le graphe Ga possède 4 sommets de degré 3 : il n’existe pas de chaîne eulérienne. On part d’un sommet de degré impair jusqu’à un autre sommet de degré impair ; on réitère cette opération une fois et on peut alors parcourir tous les segments. Il faut, au minimum, lever une fois le crayon. t Figure 23.b (10 sommets) Le graphe Gb possède 4 sommets de degré 3 : il n’existe pas de chaîne eulérienne. Comme pour Ga , il faut, au minimum, lever une fois le crayon. 28 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 t Figure 23.c (15 sommets) Le graphe Gc possède 10 sommets de degré 3 : il n’existe pas de chaîne eulérienne. On a 10 " 5 w 2, ce qui prouve que le tracé peut se faire en cinq étapes. Pour tracer Gc , il faut, au minimum, lever quatre fois le crayon. Conclusion Pour les trois figures, il est impossible de parcourir tous les segments sans lever le crayon. Pour a et b, il faut lever le crayon au moins une fois ; pour c, il faut lever le crayon au moins quatre fois. Tracer une ligne continue traversant tous les segments une fois et une seule revient à : t Choisir une face de départ. t Couper chaque segment limitant les faces une fois et une seule. t Revenir dans une face pour terminer, cette face pouvant être la même que la face de départ. On pourrait représenter chaque figure par un graphe où les sommets seraient les faces et les arêtes les segments limitant ces faces. Il faut donc compter le nombre de segments limitant les faces de chaque figure. t Figure 23.a Elle comporte 5 faces (dont la face « extérieure »). Les faces intérieures sont : 1 triangle (degré 3) ; 2 quadrilatères (de degré 4 chacun) ; 1 pentagone (degré 5). La face extérieure est limitée par 8 segments (degré 8). Ainsi 2 sommets seulement seraient de degré impair. On peut donc tracer une ligne continue coupant tous les segments, à condition de partir, soit du triangle, soit du pentagone (voir figure 5). Figure 5 t Figure 23.b Elle comporte 6 faces (dont la face « extérieure »). Les faces intérieures sont : 2 triangles (de degré 3 chacun) ; 2 quadrilatères (de degré 4 chacun) ; 1 pentagone (degré 5). La face extérieure est limitée par 9 segments (degré 9). Ainsi 4 sommets seraient de degré impair. On ne peut donc pas tracer une ligne continue coupant tous les segments. t Figure 23.c Elle comporte 8 faces (dont la face « extérieure »). Les faces intérieures sont : 6 quadrilatères (de degré 4 chacun) ; 1 pentagone (degré 5). La face extérieure est limitée par 11 segments (degré 11). Corrigé séquence 2 – MA04 29 © Cned - Académie en ligne Ainsi, 2 sommets seulement seraient de degré impair. On peut donc tracer une ligne continue coupant tous les segments, à condition de partir soit du pentagone, soit de l’extérieur (voir figure 5). Conclusion 23.a 23.b 23.c Oui Non Oui Ligne continue coupant une fois et une seule chaque segment Exercice 4 La conjecture de Syracuse ou le problème « 3n + 1 » Le graphe orienté représentant les parcours obtenus pour tous les entiers de 1 à 20 est sur la figure 6. Il suffit de placer 18 nombres supplémentaires pour pouvoir construire le parcours de tous les entiers de 1 à 20. On constate que pour les 38 nombres du graphe on arrive toujours au cycle 4 → 2 → 1 → 4 On peut conjecturer qu’en partant de n’importe quel entier on arrive toujours à 1. 35 106 53 160 80 40 20 13 70 16 8 4 @Cycle 4A2A1A4 2 6 52 46 5 3 26 23 10 1 12 17 15 34 11 19 58 29 88 44 22 7 14 28 9 18 Figure 6 Compléments On peut montrer les résultats obtenus sur le tableur « OpenOffice.org Calc » pour 1 fnf20. Dans la cellule C6 on écrit la formule suivante : =SI(C5=1;“ “;SI(C5=“ “;“ “;SI((C5/2)=ENT(C5/2);C5/2;3*C5+1))) Remarque 30 © Cned - Académie en ligne « ENT » est la fonction « partie entière ». Ainsi ENT(3,5) = 3 ; ENT(0,23) = 0 ; ENT(6) = 6. Corrigé séquence 2 – MA04 Conjecture de Syracuse On peut aussi considérer les termes obtenus comme les termes d’une suite (un) définie par récurrence. un si un est pair . 2 On donne u0 et, pour tout n ≥ 0, un +1 = 3un +1 si un est impair Donnons un programme permettant, pour chaque valeur de u0 choisie, de déterminer le nombre d’itérations (ITER=) pour arriver à la valeur 1(U=) ainsi que la valeur maximale atteinte (MAX=) par les termes de la suite. TI-82 Stats.fr Casio Graph 25+ Pro Corrigé séquence 2 – MA04 31 © Cned - Académie en ligne 2 entrer 27 Modélisons le problème posé par un graphe qui serait construit de la manière suivante : les sommets seraient les 9 segments et 2 sommets seraient reliés entre eux par une arête si les segments correspondants se coupent. Supposons le problème résolu. Chacun des 9 sommets serait de degré 3 car chaque segment devrait couper exactement 3 autres segments. Cela ferait 9 sommets de degré impair, ce qui est impossible car dans un graphe le nombre de sommets de degré impair est toujours un nombre pair. La démonstration par l’absurde nous prouve que le problème posé est impossible. Conclusion 32 © Cned - Académie en ligne On ne peut pas dessiner dans le plan 9 segments de telle manière que chaque segment coupe exactement 3 autres. Corrigé séquence 2 – MA04 TI TI EXE EXE EXE Fonction « partie entière » Sur TI « ent » Sur Casio « Int » Pour 27 il faut 111 itérations (ou étapes) pour arriver à 1. On peut aussi essayer 31, 97, etc. Exercice 5 Casio entrer Casio F1(EXE) 27 TI Exit Casio Quitter Prgm Pour 10 segments, le graphe aura 10 sommets. Dans ce cas le nombre de som- mets de degré impair est un nombre pair. Il n’y a donc pas de contradiction. On peut construire un graphe ayant 10 sommets, chacun d’eux étant de degré 3 (voir figure 7). Reste à construire les 10 segments (voir figure 8). 1 2 3 4 5 1 2 3 9 4 8 5 10 9 8 7 6 6 Figure 7 Figure 8 Dessiner dans le plan n segments de telle manière que chaque segment coupe exactement trois autres est impossible pour n impair. C’est possible pour n pair et n v. La figure 9 montre ce que l’on obtient pour n = 4, pour n = 6 et pour n = 8. n=4 n=6 n=8 Figure 9 Le passeur, la chèvre, le chou et le loup Modélisons la situation par un graphe orienté dont les sommets sont des couples X ; Y ) en précisant qui est sur la rive initiale et qui est sur de la forme ( rive autre initiale rive l’autre rive. Désignons le passeur par P, la chèvre par C, le loup par L et le chou par Z. Les situations ZC et CL étant interdites par l’énoncé, on considère uniquement les couples possibles. On commence par la situation (PCLZ ; ∅ ) pour terminer par la situation (∅;PCLZ ). (Z ; PCL) → (PCZ ; L) → (C ; PLZ) (PCLZ ; ∅) → (LZ ; PC) → (PLZ ; C) → → Donnons deux représentations possibles du graphe (voir figures 10. a et 10. b). (PC ; LZ) → (∅ ; PCLZ) → Exercice 6 10 (L ; PCZ) → (PCL ; Z) → (C ; PLZ) → Remarque 7 Figure 10.a Corrigé séquence 2 – MA04 33 © Cned - Académie en ligne (PCLZ ; ∅) (PLZ ; C) (PCZ ; L) (PCL ; Z) (PC ; LZ) (LZ ; PC) (Z ; PCL) (L ; PCZ) (C ; PLZ) (∅ ; PCLZ) Figure 10.b Les deux graphes nous montrent qu’il y a deux solutions possibles au problème. Exercice 7 Le labyrinthe Le labyrinthe peut être représenté par un graphe planaire (voir figure 11). — 26 — 27 — 25 — 14 — 15 — 16 — 28 — 29 — 4 — 18 21 11 35 — 24 — 34 — 23 — 22 — Sortie 12 — 3 33 — — — 10 — 9 — — 1 — 2 — 5 — 6 — 17 — 7 — 8 — 19 — 30 — 31 — 20 — 32 13 Figure 11 a. La chaîne qui passe par le nombre minimum de galeries et qui mène à la sortie est : – 2 – 5 – 6 – 17 – 7 – 8 – 19 – 30 – 31 – 20 – 32 – 21 – 22 – 23 – 34 – 24 – 35 ➩ Sortie b. Yann devra emprunter au minimum 18 galeries avant de pouvoir sortir du labyrinthe… Corrigé des activités du chapitre 3 Activité 5 Liaisons ferroviaires On remplit le tableau T1 qui indique les liaisons ferroviaires entre les diffé- rentes villes. Le tableau T2 est composé de 0 et de 1 : on met 1 quand une liaison ferro- viaire existe entre deux villes, 0 sinon. A B C D E A 0 BA CA 0 0 B AB 0 CB DB 0 C AC BC 0 DC EC T1 D 0 BD CD 0 ED E 0 0 CE DE 0 A B C D E A 0 1 1 0 0 B 1 0 1 1 0 C 1 1 0 1 1 D 0 1 1 0 1 E 0 0 1 1 0 T2 Les deux tableaux sont symétriques par rapport à la première diagonale. 34 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 Activité 6 Partie A Mettons le tableau T2 sous forme de matrice M = Randonnée en montagne 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 . Il faut au minimum trois jours pour aller de D à F. Les randonnées possibles en trois jours sont données dans le tableau. Randonnée 3 jours DAEF DBCF DBEF Distance totale 78 84 80 La randonnée la plus courte, d’une longueur de 78 km, est DAEF. Les randonnées de quatre jours sont : DABEF ; DABCF ; DAECF ; DBAEF ; DBCEF ; DBECF. Déterminons toutes les randonnées de cinq jours. Randonnée 5 j DABAEF DABCEF* DABECF* DAECEF DBABCF DBABEF DBAECF* DBCECF DBECEF Distance totale 110 118 106 118 116 112 116 124 120 Il existe 9 randonnées de cinq jours mais seulement trois d’entre elles passent par tous les sommets du graphe (elles sont repérées par une étoile*). Le parcours le plus court est le parcours DABECF. Sa longueur est de 106 km et il passe par tous les sommets. Remarque Partie B La recherche d’un plus court chemin sera étudiée dans la séquence 3. Les sommets du graphe sont pris dans l’ordre D, A, B, C, E, F. On écrit 1 entre un sommet X et un sommet Y si on peut aller de X à Y, 0 sinon. La matrice associée au graphe G est telle que M = 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 0 . La calculatrice nous donne les matrices M 2 , M 3 , M 4 et M 5 . 2 M = 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 2 1 1 0 0 2 1 2 0 1 0 0 1 2 1 1 0 3 ,M = 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1 0 0 0 0 3 1 3 0 1 0 3 3 2 1 0 0 3 3 3 1 1 0 , Corrigé séquence 2 – MA04 35 © Cned - Académie en ligne 4 M = 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 4 4 2 1 0 0 5 2 4 0 1 0 6 4 5 1 1 0 5 ,M = 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1 0 0 0 0 6 2 5 0 1 0 6 5 3 1 0 0 9 6 6 1 1 0 . a. Le nombre situé à droite de la 1re ligne de M 3 est égal au nombre de ran- données de D à F en 3 étapes. 4 b. Le nombre situé à droite de la 1re ligne de M est égal au nombre de randonnées de D à F en 4 étapes. 5 c. Le nombre situé à droite de la 1re ligne de M est égal au nombre de randonnées de D à F en 5 étapes. Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 3 Exercice 8 5 La matrice M a été calculée dans l’exemple 15. On constate que la diagonale principale est constituée uniquement de 0. Cela signifie qu’il n’y a aucune chaîne de longueur 5 d’un sommet à lui-même. Si le graphe G1 était hamiltonien, il devrait posséder un cycle hamiltonien qui serait obligatoirement de longueur 5 car il passerait par tous les sommets une fois et une seule. On vient de voir qu’il n’existe aucun cycle de longueur 5 allant d’un sommet à lui-même. Le graphe G1 n’est donc pas hamiltonien. Remarque Soit M une matrice d’adjacence d’ordre n. Un cycle hamiltonien (s’il existe) est n obligatoirement de longueur n. Si la diagonale de la matrice M est composée uniquement de 0, on peut affirmer que le graphe n’est pas hamiltonien. Cette condition est suffisante pour démontrer qu’un graphe n’est pas hamiltonien mais elle n’est absolument pas nécessaire ! Elle est d’ailleurs assez rarement réalisée. Exercice 9 Comme rien n’est dit sur l’ordre des points, il faut en choisir un : prenons les points dans l’ordre alphabétique. La matrice d’adjacence associée au graphe G est M = 36 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 0 1 0 0 1 1 1 0 1 0 0 0 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 . On obtient 2 M = 3 0 2 1 1 1 0 2 0 1 1 2 2 0 3 0 2 0 1 1 0 2 0 2 1 1 2 0 3 1 1 2 0 2 1 3 3 et M = 2 5 2 3 5 6 5 0 5 1 3 1 2 5 0 5 2 7 3 1 5 0 5 1 5 3 2 5 2 6 6 1 7 1 6 2 . a. t Le nombre de chaînes de longueur 2 partant de A est égal à 8 : c’est la 2 somme des nombres de la 1re ligne de M . t Le nombre de chaînes de longueur 2 arrivant en B est égal à 6 : c’est la somme 2 des nombres de la 2e colonne de M . t Le nombre de chaînes de longueur 2 entre A et F est égal à 1 : c’est le dernier 2 nombre de la 1re ligne de M . t Le nombre de chaînes de longueur 2 entre C et F est égal à 0 : c’est le dernier 2 nombre de la 3e ligne de M . b. Le nombre total de chaînes de longueur 3 est égal à la somme de tous les 3 termes de la matrice M . Il existe 120 chaînes de longueur 3. c. Le nombre de cycles de longueur 3 est égal à la somme des termes de la diagonale principale. Il existe 6 cycles de longueur 3. Un cycle de longueur 3 est un « triangle ». Géométriquement le seul triangle sur le graphe est AEF. Donnons les 6 cycles d’ordre 3 : AEFA, AFEA, EAFE, EFAE, FAEF, FEAF. 3 d. D’après la matrice M , il existe 3 chaînes de longueur 3 reliant A à D qui sont ABCD ; AFCD ; AFED. Reliant A à D Chaînes Exercice 10 ABCD ; AFCD ; AFED Soit M la matrice d’adjacence associée au graphe étiqueté, les sommets étant classés dans l’ordre d, a, b, f. 0 1 0 0 0 1 1 0 . On a M = 0 1 1 1 0 0 0 0 Les deux nombres 1 sur la diagonale indiquent la présence de deux boucles. 6 La première ligne de la matrice M donne le nombre de chemins de longueur 6 partant du sommet d. Corrigé séquence 2 – MA04 37 © Cned - Académie en ligne La première ligne de M 6 est 0 16 16 8 . Le nombre 8 indique le nombre de chemins de longueur 6 partant de d et arrivant en f. On peut donc former 8 nombres de 6 chiffres à l’aide du graphe étiqueté. a. Déterminons la première ligne de la matrice M 8 . La première ligne de M 8 est 0 64 64 32 . On peut former 32 codes personnels de 8 chiffres. C’est exactement le nombre de codes dont le professeur a besoin. b. Il nous faut maintenant 128 codes personnels. 10 La 1re ligne de la matrice M est 0 256 256 128 . Pour que les 128 personnes aient un code personnel, il faut des codes de 10 chiffres. Remarque n Il semble que les matrices M soient assez particulières. La 1re colonne et la 4e ligne sont composées de 0. C’est logique car on ne peut ni arriver en d, ni partir de f. On a M 3 = 5 M = 0 0 0 0 2 4 4 0 2 4 4 0 1 2 2 0 0 ,M4 = 0 0 0 0 8 8 4 0 16 16 8 6 ,M = 0 16 16 8 0 0 0 0 4 8 8 0 4 8 8 0 2 4 4 0 , 0 16 16 8 0 32 32 16 . 0 32 32 16 0 0 0 0 Pour n ≥ 3 les nombres non nuls de la matrice M n semblent être des puissances de 2. n −2 2n − 2 2n − 3 0 2 n −1 2n −1 2n − 2 . On peut conjecturer que, pour n ≥ 3 , M n = 0 2 0 2n −1 2n −1 2n − 2 0 0 0 0 Il semble que le fait d’ajouter un chiffre aux codes multiplie par 2 le nombre de codes possibles. Exercice 11 a. La matrice M n’est pas symétrique par rapport à la diagonale principale. Le graphe G est un graphe orienté. b. La matrice M est une matrice carrée d’ordre 5. Le graphe G possède donc 5 sommets : G est d’ordre 5 . Pour trouver le degré de A on cherche le nombre d’arcs d’extrémité A ; le point A peut être le début ou la fin de l’arc. En additionnant le nombre de 1 de la 1re ligne et le nombre de 1 de la 1re colonne on obtient 6. 38 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 On fait de même pour les autres sommets (pour B : 2e ligne et 2e colonne ; … ; pour E : 5e ligne et 5e colonne). Résumons les résultats dans un tableau : Sommet A Arc sortant rentrant Nombre 3 3 Degré 6 B sortant 3 C rentrant 4 sortant 3 7 D rentrant 2 sortant 2 5 E rentrant 2 4 sortant 3 rentrant 3 6 La somme des termes de la matrice M est égale à 14. Le graphe G possède 14 arcs. On peut aussi dire que le nombre d’arcs est égal à la moitié de la somme de tous d 28 = 14. les degrés : a = = 2 2 c. On cherche s’il existe des 0 qui soient symétriques par rapport à la diagonale principale. On en trouve seulement deux. Les sommets C et D ne sont reliés par aucun arc : ils ne sont pas adjacents. Les sommets C et D ne sont pas adjacents. 2 2 1 0 3 2 3 1 2 1 La calculatrice nous donne M 2 = 2 2 2 2 1 . 2 1 1 1 1 1 2 2 1 2 Le nombre de chemins de longueur 2 partant de B est égal à 9 (total des nombres de la 2e ligne). Le nombre de chemins de longueur 2 arrivant en B est égal à 10 (total des nombres de la 2e colonne). Le seul couple où il n’existe pas de chemin de longueur 2 allant du 1er sommet 2 au second est le couple (A ; D) car il y a un seul 0 dans la matrice M (par contre il existe deux chemins de longueur 2 allant de D à A). a. On enlève les orientations des arcs du graphe G pour obtenir un graphe non orienté F ayant les mêmes sommets. On appelle N la matrice d’adjacence associée au graphe F avec N = M + X . Soit X et Y deux sommets du graphe orienté G. Quatre cas peuvent se présenter : X et Y adjacents X et Y non adjacents Arcs X →Y X ←Y X ↔Y X Y Arêtes X –Y X –Y X –Y X –Y X Y Dans le cas X ↔ Y il y a deux arêtes multiples entre X et Y Les arcs sortants se lisent sur les lignes de M alors que les arcs rentrants se lisent sur les colonnes de M. Pour « lire » les arêtes sur le graphe non orienté F, il suffit t t de « lire » les lignes (ou les colonnes) de la matrice N = M + M . Ainsi X = M . Corrigé séquence 2 – MA04 39 © Cned - Académie en ligne b. N = M + tM = 0 1 1 0 1 On calcule N 2 = 1 0 1 1 1 1 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 1 1 1 0 + 0 1 1 1 0 1 0 1 0 1 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1 1 0 1 0 = 0 2 2 1 1 2 0 2 1 2 2 2 0 0 1 1 1 0 0 2 1 2 1 2 0 10 7 5 4 8 7 13 6 6 6 5 6 9 6 6 . 4 6 6 6 3 8 6 6 3 10 c. Une chaîne est fermée si les deux extrémités sont confondues. Le nombre de chaînes fermées se lit sur la diagonale principale (nombres en gras). On calcule 10 + 13 + 9 + 6 + 10 = 48. Le graphe F contient 48 chaînes fermées de longueur 2. Exercice 12 On connaît : t Le nombre de chaînes de longueur 1 allant en F (matrice colonne). t Le nombre de chaînes de longueur 4 partant de D (matrice ligne). Première ligne de M 4 Dernière colonne de M 0 0 0 0 1 1 1 0 [ 20 11 19 12 14 6 21 6 ] On connaît donc le nombre de chaînes de longueur 4 allant du sommet D vers chacun des sept autres sommets. Pour trouver le nombre de chaînes de longueur 5 partant de D pour aller en F, il nous faut savoir quels sont les sommets d’où l’on peut aller en F en une seule étape. D’après la dernière colonne de M ces sommets sont E, H et K. De… à F en une « étape » Nombre de chaînes de longueur 4 de D à … Nombre de chaînes de longueur 5 de D à F. E H 14 + 6 + 21 41 Il existe 41 chaînes de longueur 5 reliant D à F. 40 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 K . Exercice 13 Le graphe orienté des rencontres est sur la figure 12. E C A D B Figure 12 L’ordre des équipes est l’ordre alphabétique. La matrice d’adjacence M associée au graphe des rencontres est la matrice M= 0 1 1 1 0 0 0 1 1 1 1 0 0 1 1 1 1 0 0 1 1 0 1 0 0 . t La somme des termes de la 1re ligne est égale à 3. Cette somme donne le nombre de matchs joués, à l’extérieur, par l’équipe A. La somme des termes d’une ligne donne le nombre de matchs joués à l’extérieur par l’équipe correspondant à cette ligne. t La somme des termes de la 2e colonne est égale à 3. Cette somme donne le nombre de matchs joués, à domicile, par l’équipe B. g La somme des termes d’une colonne donne le nombre de matchs joués à domicile par l’équipe correspondant à cette colonne. t La somme de tous les termes de la matrice M donne le nombre total de matchs qui ont été joués. Prenons, par exemple, l’équipe E. La somme des termes de la dernière ligne et de la dernière colonne indique le nombre de matchs joués par l’équipe E (on fait la somme des termes en gras dans M). Donnons les résultats dans un tableau (Ext : extérieur ; Dom : domicile). A Équipe B C D E Ext. Dom. Ext. Dom. Ext. Dom. Ext. Dom. Ext. Dom. 3 Nombre de matchs joués 3 6 2 3 5 3 3 6 3 3 6 3 2 5 6+5+6+6+5 = 14. 2 (Dans le tableau chaque match est compté deux fois.) Pour retrouver le nombre total de matchs on calcule Corrigé séquence 2 – MA04 41 © Cned - Académie en ligne Exercice 14 Partie A Vrai - Faux Faux ; le nombre 2 469 n’est pas reconnu (odans le mauvais sens). Vrai ; le nombre 23 479 est reconnu. Vrai ; les nombres 259 et 279 sont reconnus et aucun nombre de 2 chiffres n’est reconnu. Vrai ; il faut passer soit par q 5, soit par q 7. Faux ; le graphe ne reconnaît que deux nombres de 3 chiffres (259 et 279). Vrai ; les nombres 25 659 et 247 659 sont reconnus. Faux ; dans un nombre de 10 chiffres (reconnu), on peut avoir au plus trois fois le chiffre 6. Vrai ; 2 359 ; 2 459 ; 2 589 ; 2 379 ; 2 479 ; 2789. Faux ; le graphe reconnaît les nombres 23 359, 23 459, 24 359, 24 459, 23 589, 24 589, 25 889, 23 379, 23 479, 24 379, 24 479, 23 789, 24 789, 27 889, 25 659, 25 679, 27 659, 27 679. Le graphe reconnaît au moins 18 nombres de 5 chiffres. Vrai ; voir . Partie B La matrice d’adjacence associée au graphe H est la matrice M= 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 1 1 1 1 0 0 1 1 1 0 0 0 0 1 0 . Déterminons la première ligne des matrices M 2 , M 3 , M 4 et M 5 . Matrice M2 M3 M4 M5 1re ligne 0 2 2 2 0 0 6 6 6 2 0 18 18 18 6 0 54 54 54 18 Ce tableau nous montre que : t Aucun nombre de 2 chiffres n’est reconnu. t Deux nombres de 3 chiffres sont reconnus. t Six nombres de 4 chiffres sont reconnus. t Dix-huit nombres de 5 chiffres sont reconnus. Ces résultats permettent de vérifier les réponses aux questions , , , et de la partie A. 42 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 Exercice 15 Le graphe orienté V représentant les vols directs entre les sept villes est sur la figure 13. 3 6 2 4 5 7 1 Figure 13 Les dix-sept liaisons aériennes entre deux villes distinctes comportant une seule escale sont les suivantes : 1→ 6 → 5 ; 1→ 6 → 3 ; 1→ 7 → 4 ; 1→ 7 → 2; 2 → 7 → 1; 2 → 7 → 4 ; 3 → 2 → 7 ; 3 → 4 → 5 ; 4 → 5 → 7 ; 5 → 7 → 1; 5 → 7 → 2; 5 → 7 → 4 ; 6 → 3 → 2; 6 → 3 → 4 ; 6 → 5 → 7 ; 7 → 1→ 6 ; 7 → 4 → 5. Les liaisons aériennes comportant une seule escale sont des chemins de longueur 2. Soit M la matrice d’adjacence associée au graphe orienté V. On a M = 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 0 0 et M 2 = 1 1 0 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1 0 1 2 . On peut vérifier le nombre de liaisons entre deux villes distinctes, comportant une seule escale, en faisant la somme de tous les nombres (ici des « 1 ») de la matrice M 2 qui ne sont pas sur la diagonale principale. On calcule 4 + 2 + 2 + 1 + 3 + 3 + 2 = 17. Il existe 17 vols entre deux villes distinctes comportant une seule escale. Pour trouver le nombre de vols partant de 1 et comportant deux escales, on 3 détermine la première ligne de M . 3 La première ligne de M est 0 1 0 1 1 1 3 . La somme des six termes est égale à 7 : de la ville 1 il part 7 vols comportant deux escales. Ces sept vols sont : 1-6-3-2 ; 1-6-3-4 ; 1-6-5-7 ; 1-7-1-7 ; 1-7-1-6 ; 1-7-2-7 ; 1-7-4-5. Corrigé séquence 2 – MA04 43 © Cned - Académie en ligne Sur ces sept vols, quatre seulement sont des chemins élémentaires (en gras dans la liste). Pour savoir s’il existe au moins une liaison aérienne entre deux villes distinctes, comportant au plus trois escales, on détermine la matrice S = M + M2 + M 3 + M 4. On a S = 4 5 3 3 2 3 2 1 0 5 4 2 6 3 2 1 4 3 2 1 4 1 1 0 1 2 1 3 3 3 2 3 4 5 1 1 1 3 2 1 4 3 3 1 5 5 4 3 8 . La matrice S possède un 0 en dehors de la diagonale principale : cela signifie qu’il est impossible d’aller de 4 en 3 en faisant au maximum trois escales. On peut aller de la ville 4 à la ville 3 en faisant 4 escales (en gras) : 4-5-7-1-6-3. Il n’existe pas de vol comportant au plus trois escales de la ville 4 à la ville 3. Corrigé des exercices de synthèse Exercice I Le graphe K3,3 Supposons que le graphe G soit planaire. Si le graphe G est connexe et planaire, on peut appliquer la formule d’Euler : s – a + f = 2 où s est le nombre de sommets, a le nombre d’arêtes et f le nombre de faces. Ici on connaît a = 9 et s = 6. On aurait donc f = a − s + 2 = 9 − 6 + 2 = 5. Si le graphe G était planaire, il aurait 5 faces. Posons E = { A; B ; C } et F = {1; 2; 3}. Comme le graphe est biparti, aucune face ne peut être triangulaire car, sinon, on aurait une arête, soit entre deux sommets de E, soit entre deux sommets de F, ce qui n’est pas possible. Chaque face du graphe G est bordée par au moins 4 arêtes. Chaque arête est la frontière entre deux faces. Cela nous donne l’inégalité suivante : 4f ≤ 2a. On devrait donc avoir 4f ≤ 18. On a trouvé f = 5, ce qui est contradictoire avec 4f ≤ 18. L’hypothèse « le graphe G est planaire » est donc fausse. Le graphe G n’est pas planaire. Si on pouvait placer les 9 conduites dans un plan, sans qu’au moins deux d’entre elles ne se croisent, alors le graphe biparti G serait planaire. Or, on vient de démontrer que G n’est pas planaire. 44 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 Il est impossible de placer les 9 conduites dans un plan sans qu’au moins deux d’entre elles ne se croisent. Exercice II Graphes isomorphes Désignons les sommets de G1 par 1, 2, 3, 4 , 5, 6, 7, 8, 9, 10. Plaçons ces 10 sommets sur le graphe G2 de telle manière que le nombre 1 soit relié à 3, 6, 9, que le nombre 2 soit relié à 3, 7, 10, etc. 10 2 10 9 2 3 9 8 1 3 4 8 4 5 7 7 1 6 5 6 G1 G2 Figure 14 Les deux graphes de la figure 14 nous montrent que G1 et G2 représentent la même situation. Les graphes G1 et G2 sont isomorphes. a) Pour parcourir une fois et une seule chacune des arêtes d’un graphe, sans lever le crayon, il faut que ce graphe admette une chaîne eulérienne. Les graphes G1 et G2 ayant chacun dix sommets de degré 3, aucun d’entre eux n’admet de chaîne eulérienne. Pour chacun des graphes G1 et G2 il est impossible de parcourir une fois et une seule chacune des 15 arêtes sans lever le crayon. b) On a 10 = 5 w 2, ce qui montre que le tracé peut se faire en 5 étapes. Pour tracer G1 ou pour tracer G2 il faut au minimum lever 4 fois le crayon. Exercice III Cavaliers sur un échiquier m × n avec m et n impairs On place un cavalier sur la case blanche F . 1re 2e 3e … 23e 24e 25e Case de départ : F B N B … B N XXX Case de départ : A N B N … N B N A B C D E F G H J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Corrigé séquence 2 – MA04 45 © Cned - Académie en ligne Supposons que le cavalier se soit déplacé jusqu’à la 24e case. Il se trouve alors sur une case noire ; pour aller sur la 25e case, il lui faudrait une case blanche. Or la seule case vide est obligatoirement noire car il n’y a que 12 cases blanches. Le cavalier ne pourra pas aller sur la 25e case en partant de F. La figure 15.a montre que le cavalier peut se déplacer jusqu’à la 24e case. Remarque On place un cavalier sur la case noire A. a. Supposons que le cavalier se soit déplacé jusqu’à la 24e case. Il peut, a priori, aller sur la 25e case qui est la dernière case noire disponible. La case de départ était une case noire ; comme la 25e case est aussi une case noire, il ne pourra en aucune façon retourner sur la 1re case car elle est de la même couleur. En partant de A, le cavalier ne pourra pas revenir sur la case de départ. Si un cycle hamiltonien existait, on devrait pouvoir, en partant de A ou de F, parcourir toutes les cases de l’échiquier et revenir sur la case de départ. On vient de montrer que cela est impossible. On ne peut pas trouver de cycle hamiltonien sur un échiquier 5 × 5. b. La figure 15.b propose un parcours possible du cavalier sur les 25 cases de l’échiquier. 15.a 12 15 20 1 6 xx 1 12 25 18 3 11 14 19 22 17 2 13 24 2 21 8 11 8 23 4 19 10 23 18 3 16 21 6 9 14 22 7 16 13 5 7 24 17 4 9 10 15 20 15.b 5 Figure 15 On considère maintenant un échiquier m w n (avec m et n impairs). Supposons que le nombre de cases noires soit impair et le nombre de cases blanches pair. On place un cavalier sur une case B . (m × n − 2) − ième (m × n − 1) − ième 1re 2e 3e … Case de départ : Blanche B N B … B Case de départ : Noire N B N … N m × n − ième 1re N XXX B B Nq N impossible À la fin d’un parcours possible, le cavalier est sur une case noire ; il ne peut plus se rendre sur une case blanche car la seule case libre est noire. 46 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 On place un cavalier sur une case N. La dernière case sera aussi une case noire. Il ne pourra donc pas revenir sur la 1re case car c’est aussi une case noire. Un cycle hamiltonien est impossible sur un échiquier m w n avec m et n impairs. Exercice IV Énigme cinématographique On part de la situation ( 0 ; 0 ) Contenu du bidon de 3 l Contenu du bidon de 5 l ( pour arriver à ? ; 4 ) Contenu du bidon de 3 l Contenu du bidon de 5 l Pour simplifier l’écriture, on va noter un couple (a ; b ) sous forme d’un « nombre » à deux chiffres ab. Ainsi le couple (0 ; 5) sera noté 05. On modélise le problème par un graphe orienté où les sommets sont les couples ab. On trace un arc ab → cd si on peut passer de ab vers cd et deux arcs ab ↔ cd si on peut passer d’une situation à l’autre. Ainsi l’arc 32 → 30 existe bien mais pas l’arc 30 → 32. Entre 15 et 33 on aura : 15 ↔ 33. Le graphe résumant les principales situations possibles est représenté sur la figure 16. 33 30 15 03 10 35 32 00 05 31 02 20 01 04 34 25 Figure 16 Le graphe nous montre au moins deux chemins possibles : 00 → 05 → 32 → 02 → 20 → 25 → 34 00 → 30 → 03 → 33 → 15 → 10 → 01→ 31→ 04 Le premier chemin comporte six étapes alors que le second en compte huit. La solution n’est donc pas unique. Remarque On peut aussi faire quelques chemins buissonniers… 00 → 30 → 35 → 05 → 32 → 02 → 20 → 25 → 34 ; 00 → 05 → 35 → 30 → 03 → 33 → 15 → 10 → 01→ 31→ 04. Corrigé séquence 2 – MA04 47 © Cned - Académie en ligne Exercice V Graphe de dominance Intuitivement, on peut penser : i A et C seront les deux premières équipes, mais dans quel ordre ? i B et E seront classées 3e et 4e , mais dans quel ordre ? i D sera classée dernière. Classement possible : 1er et 2e 3e et 4e ex aequo ex aequo A et C B et E 5e D a. Le graphe G des victoires est sur la figure 17. A B D E C Figure 17 b. Déterminons la matrice d’adjacence M associée au graphe G. On choisit l’ordre alphabétique pour les sommets. D’où M = 0 0 0 0 1 1 0 1 0 0 1 0 0 0 0 1 1 1 0 1 0 1 1 0 0 . 0 1 1 0 0 + a. On pose S = M + M 2. D’où S = 0 0 0 0 1 1 0 1 0 0 1 0 0 0 0 1 1 1 0 1 0 1 1 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 1 2 1 2 0 1 0 0 1 0 0 = 0 1 1 0 1 2 0 1 0 1 1 0 0 0 1 3 2 3 0 2 2 1 2 0 0 . b. Les termes de la matrice M donnent les chemins de longueur 1, c’est-à-dire les victoires directes. 2 Les termes de la matrice M donnent les chemins de longueur 2, c’est-à-dire les victoires au second degré. 48 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 La 1re ligne de S indique donc les points obtenus par l’équipe A face aux autres équipes : ainsi, par exemple, A marque 3 points contre D. La somme des termes de la 1re ligne donne le nombre total de points de l’équipe A. La somme des termes d’une ligne donne le nombre total des points de l’équipe correspondant à cette ligne. → → → → → A B C D E 0 1 1 0 1 2 0 1 0 1 1 0 0 0 1 3 2 3 0 2 2 1 2 0 0 → → → → → 8 points 4 points 7 points 0 point 5 points Classement 1er 2e 3e 4e 5e Équipe A C E B D Ce classement confirme la conjecture. Il a permis de départager les ex aequo. Exercice VI Visites dans la ville a. La matrice associée au plan de la ville est M= 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 . b. Le seul circuit de longueur 2 est le circuit : TDT . a. Yann visite trois sites ; il fait donc un circuit de longueur 4. Le nombre de circuits de longueur 4 partant de T et arrivant en T est le premier terme de la matrice M 4. La 1re ligne de M 4 est [ 6 circuits possibles. 2 7 6 6 5 1 ]. Il existe, au maximum, six Énumérons les six circuits de longueur 4 pour voir lesquels passent par trois sites. Les six circuits sont : TDTDT , TDBDT , TDCDT , TBCDT , TBDET , TDEAT . Yann a le choix entre trois circuits : TBCDT , TBDET et TDEAT . b. Énora visite quatre sites ; elle fait donc un circuit de longueur 5. La 1re ligne de M 5 est [ 13 6 14 13 19 8 5] . Énora peut, a priori, choisir entre 13 circuits de longueur 5 : on les énumère pour voir lesquels passent par quatre sites. Corrigé séquence 2 – MA04 49 © Cned - Académie en ligne Les 13 circuits sont : TBDBDT, TBDCDT, TBDTDT, TBDEAT , TDBCDT, TDBDET,TDCDET, TDEAET, TDEFAT , TDETDT, TDTDET, TDTBDT, TDTDET . Énora a le choix entre deux circuits : TBDEAT et TDEFAT . c. Visiter tous les sites sans passer deux fois par le même c’est trouver un cycle hamiltonien. On ne peut pas ici énumérer tous les circuits de longueur 7 (il y en a 78…). On voit que si on commence par : i TDC ou TDBC , on se trouve bloqué ; i TDEA , on ne peut pas aller en F ; i TDEFABC , on se trouve bloqué. On ne peut pas terminer par ET car, pour aller en F, on doit d’abord passer par E. On termine par AT et, même mieux, par EFAT. On commence obligatoirement par TB et on trouve alors le circuit TBCDEFAT. Le seul circuit hamiltonien possible pour visiter les six sites est le circuit TBCDEFAT. Exercice VII La table ronde Le graphe G donné indique les incompatibilités d’humeur entre les huit personnes. Pour les placer autour de la table ronde (si c’est possible), on va construire le graphe H des personnes ayant des « humeurs compatibles ». Il restera à trouver sur ce nouveau graphe un circuit hamiltonien. Ce nouveau graphe (voir figure 18) est tel que : t H aura les mêmes sommets que G ; t Si on a X – Y dans G alors on aura X Y dans H ; t Si on a X Y dans G alors on aura X – Y dans H. Par définition, on dit que H est le complémentaire de G et on peut noter H = G . Les sommets A et D sont de degré 2. On peut chercher un cycle partant de A en construisant un graphe sous forme d’arbre (voir figure 19). Le sommet A n’a que deux voisins possibles qui sont C et K : si on « sort » par K on devra « entrer » par C. On va chercher un « arbre minimal » de la forme A → K → ... → C → A. Comme on doit finir l’arbre par C → A , on pourra éliminer les branches où l’on rencontrera © avant la dernière étape. Comme D n’a que deux voisins possibles, certaines branches bloquent assez vite (voir D ). On obtient ainsi un arbre de taille raisonnable. On obtient trois dispositions possibles : AKFEBDJCA ; AKFEJDBCA ; AKFJDBECA. Si on était parti de A q C, on aurait aussi trouvé trois dispositions, mais dans l’ordre inverse : ACJDBEFKA ; ACBDJEFKA ; ACEBDJFKA. Pour une personne, ces dispositions ne font qu’inverser les voisins de gauche et de droite. Un plan de table est donc possible (voir figure 20) : les huit personnes peuvent pousser un ouf de soulagement. 50 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 2 – MA04 On peut trouver trois plans de table possibles (ou six si on considère l’ordre inverse). A B K C J D F E Figure 18 A K C J F E B C J J C D D C D B J B E C C C A A A C C C E B C B C C D C E D E B F F C D C B F C E C D Figure 19 A C K J F D E B Figure 20 Un plan de table possible Corrigé séquence 2 – MA04 51 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 3 Corrigé des activités du chapitre 2 Activité 1 Réseau autoroutier � La longueur du trajet D – C – A, exprimée en kilomètres, est : 450 + 200 = 650. Le trajet D – C – A fait 650 km. Déterminons toutes les chaînes simples entre D et A. Chaîne Distance Prix D–B–A 500 35 D–C–A 650 50 D–B–C–A 450 50 D–C–B–A 1 000 75 Le trajet le plus court entre D et A est le trajet D – B – C – A. � Le trajet minimisant le prix du péage est le trajet D – B – A. Activité 2 Travaux de rénovation � Tous les chemins allant de E à S comportent six arcs : ces chemins ont pour longueur 6. � a. Le dernier terme de la matrice M 6 est égal à 6. Cela signifie qu’il y a six chemins de longueur 6 allant de E à S. Tous les chemins de longueur 6 Chemin allant de E à S, ainsi que leur poids EACHKNS respectifs, sont indiqués dans le EACFKNS tableau. Poids 27 ← Min ← Max 32 EADFKNS 31 EBCHKNS 30 EBCFKNS 35 EBDFKNS 34 b. Le chemin E A C H K N S est celui qui a un poids minimum égal à 27. On sait qu’il faut attendre 6 heures avant de pouvoir commencer les tâches C et D. Dans le chemin E A C H K N S , la tâche C commence seulement 3 heures après le début de la rénovation, ce qui est impossible compte tenu des antériorités. Le chemin de poids minimum ne permet pas d’exécuter toutes les tâches. Corrigé séquence 3 – MA04 53 © Cned - Académie en ligne c. Le chemin de longueur 6 qui permet d’exécuter toutes les tâches est le chemin de poids maximal. Le chemin E B C F K N S dont le poids maximal est égal à 35 permet d’exécuter toutes les tâches. Il faut, au minimum, 35 heures pour rénover la pièce. � a. Les tâches B, C, F, K et N se trouvent sur le chemin de poids maximal. Tout retard sur l’une de ces tâches entraîne automatiquement un retard dans la réalisation du projet. Le chemin B C F K N est le « chemin critique ». (Voir la définition d’un chemin critique dans l’exemple 5 du paragraphe 5.) b. Les tâches A, D, H ne se trouvent pas sur le chemin critique : elles peuvent supporter un certain retard. Remarques tLes tâches A et B peuvent se terminer en même temps sans entraîner de retard pour les tâches C et D. On a donc 3 heures de marge sur la tâche A (on calcule 6 – 3 = 3). tLes tâches C et D peuvent se terminer en même temps sans entraîner de retard pour la tâche F. On a donc 1 heure de marge pour la tâche D (on calcule 5 – 4 = 1). tLes tâches F et H peuvent se terminer en même temps sans entraîner de retard pour la tâche K. On a donc 5 heures de marge pour la tâche H (on calcule 12 – 7 = 5). Tâche A D H Marge (en h) 3 1 5 tSi la durée de la tâche D était égale à 5, au lieu de 4, on trouverait deux chemins critiques. Les chemins E B C F K N S et E B D F K N S auraient alors tous les deux un poids maximal égal à 35. Activité 3 Niveau d’un sommet La détermination des niveaux des sommets peut se faire à partir d’un tableau des prédécesseurs. Sommet T A B C D F K Prédécesseurs C0 C1 C2 C3 Niveau C4 C5 C6 0 1 2 © Cned - Académie en ligne 4 5 6 T T A A B–T B B A–C A–C C B–D B–D B–D B–D–F B–D–F B–D–F A B C D C D D D–F D–F F F La colonne C 0 montre que seul le sommet T est de niveau 0. 54 3 Corrigé séquence 3 – MA04 K On va ensuite éliminer, colonne après colonne, les sommets déjà traités ainsi que les arcs issus de ces sommets. Dans la colonne C1 , on élimine le sommet T ; ainsi, A n’a plus de prédécesseur. Dans la colonne C 2 , on élimine le sommet A ; ainsi, B n’a plus de prédécesseur. Dans la colonne C 3 , on élimine le sommet B ; ainsi, C n’a plus de prédécesseur. Dans la colonne C 4 , on élimine le sommet C ; ainsi, D n’a plus de prédécesseur. Dans la colonne C 5 , on élimine le sommet D ; ainsi, F n’a plus de prédécesseur. Dans la colonne C 6 , on élimine le sommet F ; ainsi, K n’a plus de prédécesseur. Conclusion Remarque Sommet T A B C D F K Niveau 0 1 2 3 4 5 6 Dans cette activité, tous les sommets sont de niveaux différents, ce qui n’est pas toujours le cas (voir exercice 5). Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 2 Exercice 1 � Le graphe G est connexe et les sommets A et K sont de degré impair alors que les autres sommets sont tous de degré pair. Le graphe G possède donc une chaîne eulérienne. La balayeuse peut emprunter chaque allée une fois et une seule, à condition de commencer soit en A, soit en K. Si elle commence en A, elle doit finir en K. Si elle commence en K, elle doit finir en A. La balayeuse passera le plus souvent par le(s) sommet(s) de plus haut degré. Elle passera trois fois par le sommet D (3 « entrées - sorties »). Elle passera aussi trois fois par le sommet A (1 « sortie » et 2 « entrées - sorties » ou bien 1 « entrée » et 2 « entrées - sorties »). � Utilisons l’algorithme de Dijkstra pour déterminer une plus courte chaîne pour aller de A en K. A B C D E F H K 0 90 (A) 90 (A) 290 (A) 275 (B ) 175 (A) 245 (B ) 260 (E ) 175 (A) 150 (A) 270 (B ) 150 (A) ∞ ∞ 285 (E ) 280 (D ) ∞ ∞ ∞ 395 (D ) ∞ ∞ ∞ ∞ 535 (C ) 510 (F ) 540 (H ) 510 (F ) 295 (D) 275 (B ) 280 (D) 395 (D) Sommet dont le poids est fixé A B E D C F H K Corrigé séquence 3 – MA04 55 © Cned - Académie en ligne La plus courte chaîne de A à K a un poids égal à 510. Pour trouver cette chaîne, on écrit la liste de ses sommets de droite à gauche à partir de K : tEBOTMBDPMPOOFK, on repère le sommet F écrit en gras entre parenthèses ; tEBOTMBDPMPOOFF, on repère le sommet D écrit en gras entre parenthèses ; tEBOTMBDPMPOOFD, on repère le sommet A écrit en gras entre parenthèses. Le sommet K a un poids égal à 510 venant de F. Le sommet F est pondéré à partir de D et D est pondéré à partir de A. La chaîne A – D – F – K (notée en abrégé A D F K) est la plus courte chaîne entre A et K. L’itinéraire A D F K est le plus court entre A et K ; sa longueur est de 510 m. Pour tout sommet X du graphe, on pose : f α ( X ) le poids d’un plus court chemin de B à X ; f γ ( X ) le poids d’un plus long chemin de B à X. Exercice 2 On peut traiter les deux questions en utilisant l’algorithme de Ford car le graphe est ordonné par niveau. Sommet Prédécesseurs B C D F H K 56 © Cned - Académie en ligne B Calculs de α ( X ) et de γ ( X ) Nombres α ( X ) et γ ( X ) Min α (B ) = 0 α (B ) = 0 Max γ (B ) = 0 γ (B ) = 0 Min α (C ) = p (B → C ) = 8 α (C ) = 8 Max γ (C ) = p (B → C ) = 8 γ (C ) = 8 Min α (D ) = min[α ( B ) + p (B → D ) ; α (C ) + p (C → D )] α (D ) = min[12 ; 8 + 9] α (D ) = 12 Max γ (D ) = max[γ (B ) + p (B → D ) ; γ (C ) + p (C → D )] γ (D ) = max[12 ; 8 + 9 ] γ (D ) = 17 Min α (F ) = min[α (C ) + p (C → F ) ; α (D ) + p (D → F )] α (F ) = min[8 + 10 ; 12 + 6] α (F ) = 18 Max γ (F ) = max[γ (C ) + p (C → F ) ; γ (D ) + p (D → F )] γ (F ) = max[8 + 10; 17 + 6] γ (F ) = 23 Min α (H ) = α (D ) + p (D → H ) α (H ) = 12 + 7 α (H ) = 19 Max γ (H ) = γ (D ) + p (D → H ) γ (H ) = 17 + 7 γ (H ) = 24 Min α (K ) = min[α (C ) + p (C → K ) ; α ( D ) + p (D → K ) ; α (F ) + p (F → K ) ; α (H ) + p (H → K )] α (K ) = min[8 + 18 ; 12 + 5 ; 18 + 6 ; 19 + 11] α (K ) = 17 Max γ (K ) = max[γ (C ) + p (C → K ) ; γ (D ) + p (D → K ) ; γ (F ) + p (F → K ) ; γ (H ) + p (H → K )] γ (K ) = max[8 + 18 ; 17 + 5 ; 23 + 6 ; 24 + 11] γ (K ) = 35 B, C C, D D C, D, F, H Corrigé séquence 3 – MA04 α (T ) = min[α (D ) + p (D → T ) ; α (F ) + p (F → T ) ; Min T α (H ) + p (H → T ) ; α ( K ) + p (K → T )] α (T ) = 22 α ( T ) = min[12 + 20 ; 18 + 15 ; 19 + 23 ; 17 + 5] D, F, H, K Max γ (T ) = max[γ (D ) + p (D → T ) ; γ (F ) + p (F → T ) ; γ (H ) + p (H → T ) ; γ (K ) + p (K → T )] γ (T ) = max[17 + 20 ; 23 + 15 ; 24 + 23 ; 35 + 5] γ (T ) = 47 � Le plus court chemin de B à T a un poids égal à 22. On obtient la liste des sommets en partant du sommet T et en repérant de quel sommet vient le minimum. Les nombres écrits en gras permettent de trouver la liste T – K – D – B. Le sommet T a un poids égal à 22 venant de K ; K est pondéré à partir de D et D est pondéré à partir de B. Le chemin B – D – K – T (noté en abrégé B D K T) est le plus court chemin entre B et T. Le premier groupe fera une randonnée de 22 km en prenant l’itinéraire B D K T. Remarque On peut aussi utiliser l’algorithme de Dijkstra pour trouver le plus court chemin. � Le plus long chemin de B à T a un poids égal à 47. On obtient la liste des sommets en partant du sommet T et en repérant de quel sommet vient le maximum. Les nombres écrits en gras permettent de trouver la liste T – H – D – C – B. Le sommet T a un poids égal à 47 venant de H ; H est pondéré à partir de D, D est pondéré à partir de C et C est pondéré à partir de B. Le chemin B – C – D – H – T (noté en abrégé B C D H T) est le plus long chemin entre B et T. Le second groupe fera une randonnée de 47 km en prenant l’itinéraire B C D H T. Exercice 3 � Le graphe donné est connexe. Pour que le voyageur de commerce puisse partir de son bureau, passer une fois, et une seule, dans chaque rue et revenir à son bureau, il faudrait que le graphe soit eulérien. Comme tous les sommets ne sont pas de degré pair, le graphe n’est pas eulérien. � Pour que le voyageur de commerce puisse effectuer son parcours en passant au moins une fois dans chaque rue, il faut ajouter des arêtes au graphe G afin d’obtenir un nouveau graphe Γ qui soit eulérien. Il faut que tous les sommets du graphe Γ soient de degré pair. Comme il y a quatre sommets de degré impair (B, C, D et F), on va les grouper par deux. On peut « coupler » B avec n’importe lequel des trois autres sommets, ce qui fait trois couplages possibles. Il reste à déterminer un couplage augmentant au minimum la distance à parcourir. Pour chaque paire de sommets, on cherche une plus courte chaîne allant de l’un à l’autre. Sur le graphe G, on peut trouver les plus courtes chaînes sans passer par un algorithme (mais ce n’est pas toujours le cas). d ( X , Y ) désigne le poids, en mètres, d’une plus courte chaîne entre X et Y. Corrigé séquence 3 – MA04 57 © Cned - Académie en ligne Couplage Calcul des distances minimales Total B – C et D – F d (B , C ) = d (B , K ) + d (K , C ) = 320. d (D , F ) = d (D , E ) + d (E , F ) = 480. B – D et C – F d (B , D ) = d (B , K ) + d (K , C ) + d (C , D ) = 520. d (C , F ) = d (C , K ) + d (K , H ) + d (H , F ) d (C , F ) = 520. B – F et C – D d (B , F ) = d (B , K ) + d (K , H ) + d (H , F ) d (B , F ) = 600. d (C , D ) = 200. 800 1 040 800 Le voyageur de commerce a le choix entre deux options. Choix 1 Choix 2 Couplage Rues où il passe deux fois Un itinéraire possible B – C et D – F B – F et C – D B K, K C, D E et E F B K, K H, H F et C D BAHFEDCBKHDFEDKCKB BAHFEDCBKHFDHKDCKB � La longueur totale des 13 rues est égale à 5 320 m. Il faut rajouter 800 m, ce qui fait au total 6 120 m. Un itinéraire minimal fait 6,120 km. Exercice 4 10 A 15 B C 5 M N 10 K 10 8 D 12 T 32 R 5 8 F H Figure 1 23 E Pour connecter entre elles les 12 villes, il suffit de créer un réseau de 11 connections formant un arbre couvrant. Le coût de l’installation sera minimal lorsque la somme des distances sera elle aussi minimale. On est donc ramené à chercher un arbre couvrant minimal sur ce réseau Internet. Cela peut se faire en appliquant l’algorithme de Kruskal. On commence par trier les 26 arêtes par ordre croisssant de poids (5, 5, 8, …, 32, 35, 35). On sélectionne une arête de poids minimal (ici, 5) puis on continue à sélectionner une nouvelle arête de poids minimal, sans introduire de cycle, jusqu’à ce que tous les sommets soient connectés. Un exemple d’arbre couvrant minimal est donné sur la figure 1. Cette solution n’est pas unique : on voit aisément que l’on peut choisir l’arête CN au lieu de l’arête B C. On aurait aussi pu choisir, presque au début, l’arête N T au lieu de l’arête N R. Un arbre couvrant de poids minimal est constitué des arêtes AB, BN, NR, RF, FT, TM, MK, KH, BC, RD, RE. Un arbre couvrant minimal a pour poids 138 (en km). Exercice 5 Partie A – Construction d’un graphe pondéré ordonné � Donnons une présentation sans tableau de la détermination du niveau des sommets. Soit n ( X ) le niveau d’un sommet X. Le sommet d n’a pas de prédécesseur, d’où n (d ) = 0. Le sommet A a pour seul prédécesseur un sommet de niveau 0, d’où n ( A ) = 1. Les sommets B et C ont pour seul prédécesseur un sommet de niveau 1, d’où n (B ) = n (C ) = 2. 58 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 3 – MA04 Les sommets D, E et F ont pour prédécesseurs des sommets de niveau 2, d’où n (D ) = n (E ) = n (F ) = 3. Les sommets H et K ont pour prédécesseurs des sommets de niveau 3, d’où n (H ) = n (K ) = 4. Le sommet N a pour prédécesseurs des sommets de niveau 4, d’où n (N ) = 5. Le sommet f a pour seul prédécesseur un sommet de niveau 5, d’où n (f ) = 6. � Cela nous permet de construire le graphe ordonné représentant l’ordonnance- ment des tâches (voir figure 2). 4 B d A 3 H 4 5 0 D 5 C 8 2 6 E 6 K 2 5 N 2 f 4 F Niveau 0 1 2 3 4 5 6 Figure 2 Partie B – Chemin critique et dates de début au plus tôt � a. Soit γ ( X ) le poids d’un plus long chemin de d à X. Appliquons l’algorithme de Ford pour trouver les dates de début au plus tôt et un chemin de poids maximal. Les dates de début au plus tôt des tâches sont dans la colonne de droite. Sommet d Dates de début au plus tôt Calcul de γ ( X ) Prédécesseurs γ (d ) = 0 γ (d ) = 0 A d γ ( A ) = p (d → A ) = 0 γ (A) = 0 B A γ (B ) = γ ( A ) + p ( A → B ) = 0 + 5 γ (B ) = 5 C A γ (C ) = γ ( A ) + p ( A → C ) = 0 + 5 γ (C ) = 5 D B γ (D ) = γ (B ) + p (B → D ) γ (D ) = 5 + 4 γ (D ) = 9 E B–C γ (E ) = max[γ (B ) + p (B → E ) ; γ (C ) + p (C → E )] γ (E ) = max[5 + 4 ; 5 + 6 ] γ (E ) = 11 F C γ (F ) = γ (C ) + p (C → F ) = 5 + 6 γ (F ) = 11 H D–E γ (H ) = max[γ (D ) + p (D → H ) ; γ (E ) + p (E → H )] γ (H ) = max[9 + 3 ; 11 + 2] γ (H ) = 13 K E–F γ (K ) = max[γ (E ) + p (E → K ) ; γ (F ) + p (F → K )] γ (K ) = max[11+ 2 ; 11+ 4] γ (K ) = 15 N H–K γ (N ) = max[γ (H ) + p (H → N ) ; γ (K ) + p (K → N )] γ (N ) = max[13 + 8 ; 15 + 5] γ (N ) = 21 Corrigé séquence 3 – MA04 59 © Cned - Académie en ligne f N γ (f ) = γ (N ) + p (N → f ) = 21 + 2 Il faut au moins 23 semaines de travail pour terminer les travaux. γ (f ) = 23 K Durée minimale du projet b. Le sommet f est pondéré à partir de N. Le sommet N est pondéré à partir de H ; H est pondéré à partir de E ; E est pondéré à partir de C et C est pondéré à partir de A. Le chemin critique est le chemin A C E H N. Il est en gras sur la figure 2 et les étiquettes sont entourées. � Le lundi 9 janvier 2012 correspond au début de la semaine 2. Il faut, au mini- mum, 23 semaines pour effectuer les travaux, ce qui correspond à la fin de la semaine 24. Les travaux devraient donc être terminés pour le vendredi 15 juin 2012, soit une semaine avant l’inauguration prévue le samedi 23 juin 2012. Si tout se passe bien, l’inauguration pourrait avoir lieu le samedi 23 juin 2012 comme prévu. � L’entreprise E se trouve sur le chemin critique. Si elle met trois semaines pour effectuer son travail, au lieu de deux semaines, cela retarde la fin des travaux d’une semaine. Ceux-ci se termineraient alors le vendredi 22 juin, soit juste le jour précédant l’inauguration. Si l’entreprise E met trois semaines pour effectuer son travail, l’inauguration pourrait avoir lieu le samedi 23 juin 2012. Corrigé des activités du chapitre 3 Activité 4 Trafic routier � Le flot circulant entre E et S est égal à f (E , A ) + f (E , B ) = 5 + 2 = 7. Sur l’axe E → B → A → C → S , compte tenu des capacités des quatre tronçons, on peut améliorer de 4 le flot (c’est B → A qui limite le flot à 4). On obtient alors un flot amélioré égal à 11, ce qui prouve que le flot précédent n’était pas maximal. � On fait une coupe du graphe G en prenant X = {E , A , B } et Y = {C , D , S }. La capacité de cette coupe est définie par c ( X , Y ) = c ( A , C ) + c ( A , D ) + c (B , C ), ce qui donne c ( X , Y ) = 5 + 6 + 2 = 13. Comme 11 < 13, la valeur du flot amélioré est strictement inférieure à c ( X , Y ). � a. Sur l’axe E → A → C → S , compte tenu des capacités des trois tronçons, on peut améliorer de 1 le flot (c’est A → C qui limite le flot à 1). Sur l’axe E → A → D → C → S , compte tenu des capacités des quatre tronçons, on peut améliorer de 1 le flot (c’est A → D qui limite le flot à 1). Soit v (f ) la valeur du flot f qui, après ces améliorations, circule entre E et S. On a v (f ) = 7 + 4 + 1+ 1 = 13. 60 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 3 – MA04 b. On a v (f ) = c ( X , Y ) = 13. Sur chacun des arcs de la coupe, le flot est saturé car il est égal à la capacité maximale de chaque arc. Les arcs en gras sur la figure 4 montrent bien que le flot ne peut plus être augmenté, compte tenu des capacités de ces trois arcs. La valeur du flot traversant la coupe est égal à la capacité de la coupe : il est impossible d’augmenter le flot entre E et S. Le flot f, d’une valeur égale à 13, est un flot maximal de E vers S. 7 6 A 8 D 5 4 E 4 6 6 7 5 B 2 X Y 5 1 5 2 S 3 8 10 C Figure 4 Activité 5 Raffinerie de pétrole � Les deux sources peuvent débiter un flot dont le total est égal à 15 (8 pour S1 et 7 pour S2 ). La raffinerie peut recevoir, au maximum, un flot égal à 14 (8 pour D → P et 6 pour E → P ). La raffinerie ne peut pas recevoir la quantité maximale que les deux sources peuvent fournir. Sur la figure 18 de l’énoncé, aucun flux entre deux sommets ne dépasse la capacité de l’arc. D’autre part, à chaque sommet, le flux entrant est égal au flux sortant. Le flot est compatible avec les capacités du réseau. Sa valeur est égale à 2 + 2 + 2 + 3 = 9. Les quatre pipe-lines S2 → B , B → E , C → D et E → P sont saturés. � Sur le chemin S1 → A → E → D → P , on peut augmenter au maximum de 2 le flot (c’est S1 → A qui limite cette augmentation). Le flot circulant entre les deux sources et le port est alors égal à 11. Remarque On aurait aussi pu choisir d’augmenter de 2 le flot sur le chemin S1 → B → D → P . � Sur le chemin S 2 → C → B → D → P , on peut augmenter au maximum de 2 le flot (c’est S2 → C et C → B qui limitent cette augmentation). Le flot circulant entre les deux sources et le port est alors égal à 13. Ce flot est indiqué sur la figure 5. Remarque Sur la figure 5, on observe que sur le chemin en pointillés S1B D P le flot pourrait encore être amélioré de 1 pour être égal à 14. Les deux arcs E → P et D → P seraient alors saturés, ce qui montre que la raffinerie recevrait ainsi la quantité de pétrole la plus grande possible. Corrigé séquence 3 – MA04 61 © Cned - Académie en ligne A 4 4 4 1 S1 2 2 2 2 2 5 3 1 S1 6 4 2 2 5 6 4 B 4 4 E 4 4 S2 5 Coupe Z A 4 Coupe X 3 P 3 7 2 8 D 4 B 3 2 5 3 5 Figure 5 6 6 4 2 2 S2 c E 4 4 2 3 5 3 P 8 8 D 3 c Figure 6 � Sur la figure 19 de l’énoncé, aucun flux entre deux sommets ne dépasse la capacité de l’arc. D’autre part, à chaque sommet, le flux entrant est égal au flux sortant. Ce flot est compatible avec les capacités du réseau. Le flot circulant entre les deux sources et le port est alors égal à 13. Les besoins de la raffinerie ne sont donc pas complètement satisfaits. � On fait une coupe du graphe G en prenant X = {S1, S 2 , B , C } et Y = { A , D , E , P }. a. La capacité de cette coupe est définie par c ( X ) = c ( X , Y ) = c (S1, A ) + c (B , E ) + c (B , D ) + c (C , D ), ce qui donne c ( X ) = c ( X , Y ) = 4 + 4 + 3 + 3. On obtient c ( X ) = 14. Comme 13 < 14, la valeur du flot amélioré est strictement inférieure à la capacité c ( X ) de la coupe. b. Sur la figure 19 de l’énoncé, les arcs S1 → B , A → E , E → D et D → P ne sont pas saturés. On peut augmenter de 1 le flot sur cette partie du réseau (c’est D → P qui limite cette augmentation) ; pour que le flux entrant en B soit égal au flux sortant de B, il faut aussi diminuer de 1 le flux sur l’arc B ← A , ce qui est possible. S1 2 4 +1 B 1 -1 1 A 3 +1 5 E 1 +1 4 D 7 +1 8 P On obtient ainsi un flot égal à 14 entre les deux sources et le port. Ce flot est indiqué sur la figure 6. c. Comme la capacité de la raffinerie ne peut pas dépasser 14, le flot obtenu est maximal. La quantité maximale de pétrole que les deux sources peuvent apporter à la raffinerie est égale à 14 milliers de litres par heure. Remarque 62 © Cned - Académie en ligne Soit Z = {S1, S2 , A , B , C , D , E }. On a alors c (Z ) = c (D → P ) + c (E → P ) = 14, d’où c ( X ) = c (Z ) = 14. La capacité de chacune des deux coupes X et Z est égale à la valeur du flot maximal. Corrigé séquence 3 – MA04 Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 3 Exercice 6 � Calculons v (f ) = f (E , A ) + f (E , D ) + f (E ,B ) = 4 + 5 + 4 , d’où v (f ) = 13. � Calculons c ({E ; A ; B }) = c ( A , D ) + c (E , D ) + c (B , D ) + c (B , C ) = 4 + 6 + 5 + 4 , d’où c ({E ; A ; B }) = 19. On en déduit v (f ) < c ({E ; A ; B }). � On peut améliorer de 1 le flot sur la chaîne E → D → S pour obtenir un flot égal à 14. � On peut améliorer de 1 le flot sur la chaîne E → B → D → C → S pour obte- +E 4/4 A 4/8 E + 5/6 6/6 B +E Figure 7 nir un flot ϕ égal à 15 (voir figure 7). � a. On place f une étiquette + au sommet E ; Coupe minimale +B f une étiquette + E au sommet A ; 6/6 S D f une étiquette + E au sommet B ; 5/5 f une étiquette + B au sommet D. 9/10 1/5 On ne peut pas marquer les sommets C et S. C Comme on ne peut plus marquer le puits S, le flot ϕ est 4/4 maximal. La valeur du flot maximal est v (ϕ ) = 15. b. La valeur du flot maximal est égale à la capacité de la coupe déterminée par les sommets marqués qui définissent une coupe de capacité minimale. Posons X = {E , A , B , D }. On a c ( X ) = v (ϕ ) = 15. Les arcs D → S ; D → C et B → C forment une coupe de capacité minimale (voir figure 7). Exercice 7 � En chaque sommet, autre que s et p, il y a conservation des flux et, sur chaque arc, le flux est inférieur ou égal à la capacité : les valuations sur les arcs définissent un flot. Réseau R1 Réseau R2 La valeur du flot sur la figure 26 est La valeur du flot sur la figure 27 est égale à 25. égale à 27. � Réseau R1 Réseau R2 On peut améliorer de 2 le flot sur la On peut améliorer de 5 le flot sur chacune des chaînes s B H K p et chaîne s A E p. s D C E N p. La valeur du flot amélioré est égale à 27. s 12 10+2 A 3 2-2 E 12 9+2 p La valeur du flot amélioré est égale à 37. Le flot donné sur la figure 26 n’est Le flot donné sur la figure 27 n’est pas maximal. pas maximal. Corrigé séquence 3 – MA04 63 © Cned - Académie en ligne � Réseau R1 Montrons que le flot amélioré f est maximal. A 12 12 8 4 3 s B 2 15 7 20 C 8 8 Soit X = {s , A , B , C }. Les arcs sortants de X sont tous saturés et l’arc entrant en X a un flux nul (voir figure 8). 8 0 2 2 4 E 7 11 2 2 3 p 12 Cela prouve que le flot f est maximal. 10 Les arcs A → p , B → E , B → D ,C → E , C → D forment une coupe de capacité minimale associée à ce flot maximal. 8 D On a v max (f ) = c min ( X ) = 27. Figure 8 Réseau R2 Un marquage nous permet d’améliorer de 4 le flot sur la chaîne s B C F K p. + s E 7/7 C 12/15 0/5 F 12/20 9/10 s 14/25 B 9/10 G 0/10 p 5/10 15/20 A 15/15 H 29/30 0/5 C 5/9 +C F 5+4 5/10 +F K 5+4 +K 25/30 p 25+4 Cela prouve que le flot f est maximal. Les arcs D → E , C → E , C → F , H → K forment une coupe de capacité minimale associée à ce flot maximal. On a v max (f ) = c min ( X ) = 41. K 20/20 5+4 +B Soit X = {s , A , B , C , D , H }. Les arcs sortants de X sont tous saturés et l’arc entrant en X a un flux nul (voir figure 9). N 9/9 B 10+4 5/10 Montrons que le flot f obtenu sur la figure 9 est maximal. 12/16 5/5 D 5/10 +s 10/25 Figure 9 Exercice 8 � Le flot mentionné sur le réseau de la figure 28 est égal au flot sortant de la source E : il a pour valeur 9. Ce flot n’est pas maximal car on peut l’améliorer sur la chaîne E A D F S. � Le flot peut être amélioré de 3 sur la chaîne E A D F S. Le flot peut aussi être amélioré de 3 sur la chaîne E B C F H S. On arrive ainsi à un flot de valeur 15 entre E et S. � f Un marquage nous permet d’améliorer de 1 le flot sur la chaîne E B C D H S. On obtient un flot égal 16. + E f 64 © Cned - Académie en ligne 8+1 +E B 8/10 8+1 +B C 0/4 0+1 +C D 0/2 0+1 +D +H 7/9 H S 8+1 Un marquage nous permet d’améliorer de 1 le flot sur la chaîne E B C D H F S. On obtient un flot égal à 17. + E 8/10 9/10 9+1 Corrigé séquence 3 – MA04 +E B 9/10 9+1 +B C 1/4 1+1 +C D 1/2 1+1 +D H 6/6 6-1 +H F 7/9 7+1 +F S D 7/7 A 2/4 F 2/2 7/8 8/9 5/6 0/2 E 10/10 On peut soit tenter un marquage, et voir que S n’est pas marqué, soit trouver sur la figure 10 une coupe de capacité minimale. Posons X = {E , A , B }. On a c ( X ) = c ( A → D ) + c (B → C ) soit c ( X ) = 17. Comme la capacité de la coupe est égale à la valeur du flot f, on peut dire que le flot f est maximal et que la coupe X est de capacité minimale. 7/7 6/6 H B S 9/9 2/2 C 10/10 Figure 10 On a v max (f ) = c min ( X ) = 17. Chaque heure, 17 minibus au maximum peuvent circuler dans le parc. Sur la figure 10, le flux est nul sur l’arc A → B . On peut modifier les flux dans X = {E , A , B }. Si f (E → A ) = 8, f (E → B ) = 9, f ( A → B ) = 1, on garde un flot égal à 17 et il passe au moins un minibus sur chaque arc du réseau. Corrigé des exercices de synthèse Exercice I Voyages � Le graphe G est connexe car chaque sommet est relié à chacun des autres sommets par une chaîne. � a. Utilisons l’algorithme de Dijkstra pour déterminer une plus courte chaîne entre A et C. A B F D E C ᏼ Sommet dont le poids est fixé 0 7 ( A) 2 ( A) 15 (A) ∞ ∞ A A 5 (F) 2 (A ) 8 (F ) 12 (F ) ∞ A, F F 10 (B ) 17 (B ) A, F, B B 11 (D ) 12 (D ) A, F, B, D D 10 (B ) 18 (E ) A, F, B, D, E E 12 (D ) A, F, B, D, E, C C 5 (F ) 8 (F ) Le plus court chemin de A à C a pour poids 12. Pour trouver ce chemin, on écrit la liste de ses sommets de droite à gauche à partir de C : t dans la colonne C, on repère le sommet D écrit en gras ; t dans la colonne D, on repère le sommet F écrit en gras ; t dans la colonne F, on repère le sommet A écrit en gras. Le sommet C a un poids égal à 12 venant de D. Le sommet D est pondéré à partir de F et F est pondéré à partir de A. Le chemin A F D C est le plus court chemin entre A et C. b. Pour aller du site A au site C, il faut au minimum, 12 heures. Corrigé séquence 3 – MA04 65 © Cned - Académie en ligne � Un touriste X souhaite suivre un parcours empruntant toutes les routes, une fois et une seule. Il ne peut le faire que si le graphe G représentant les excursions possède une chaîne eulérienne. Comme le graphe G est connexe et possède seulement deux sommets de degré impair, A et C, il possède au moins une chaîne eulérienne. Le touriste X pourra suivre un parcours empruntant toutes les routes une fois, et une seule, à condition que son parcours parte de A (respectivement C) et se termine en C (respectivement A). Le touriste X pourra, par exemple, suivre le parcours A B C D A F B E D F E C. Remarque Le parcours C D E C B E F B A F D A est un autre parcours possible. � a. Un touriste Y souhaite partir du site D, emprunter toutes les routes une fois, et une seule, et revenir au site D. Il ne peut le faire que si le graphe G est eulérien. Comme G possède deux sommets de degré impair, A et C, il n’est pas eulérien. Le touriste Y ne peut pas partir du site D, emprunter toutes les routes une fois, et une seule, et revenir au site D. b. Pour partir du site D et revenir au site D, après avoir emprunté toutes les routes, il faut un graphe eulérien. Soit Γ un graphe eulérien ayant les mêmes sommets que G et minimisant le temps total du parcours. Pour construire Γ, il suffit de rajouter au graphe G les arêtes se trouvant sur la plus courte chaîne entre les deux sommets de degré impair. Le touriste Y devra donc emprunter deux fois les trajets A – F, F – D et D – C. Un parcours possible est indiqué sur la figure 11. Le temps mis pour parcourir toutes les routes une fois, et une seule, est égal à 75 heures. Il faut rajouter les 12 heures du trajet A F D C. Le touriste Y mettra, au minimum, 87 heures pour effectuer son parcours. DABCDFAFBEFDECD B 7 A 3 2 5 12 10 F 15 6 E 3 C 8 4 D Figure 11 Exercice II L'orchestre en tournée Partie A � Organiser la tournée en passant au moins une fois par chaque ville, tout en empruntant une fois et une seule chaque tronçon d’autoroute, n’est possible que si le graphe possède une chaîne eulérienne. Seuls les sommets B et E sont de degré impair. 66 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 3 – MA04 L’orchestre peut, en partant de B et en terminant par E, emprunter une fois et une seule chaque tronçon d’autoroute. Un itinéraire possible est B A C E H K F D B C D K E. La longueur de cet itinéraire est égale à 3 500 km. Remarque L’orchestre peut aussi partir de E et terminer en B. � a. Utilisons l’algorithme de Kruskal pour déterminer tous les arbres couvrants minimaux. Comme le graphe possède huit sommets, les arbres couvrants ont tous sept arêtes. Les nombres écrits dans le tableau indiquent les distances en centaines de kilomètres. Arête Poids 앖 (divisé par 100) Arête sélectionnée Arête sélectionnée Arête sélectionnée Arête sélectionnée C–D F–K C–E D–F E–H H–K B–D E–K A–B B–C A–C D–K 1 1 C–D C–D C–D C–D Distance 2 2 2 2 F–K C–E D–F E–H F–K C–E D–F H–K F–K C–E E–H H–K F–K D–F E–H H–K 1+1 2+2+2 3 3 4 4 B–D B–D B–D B–D A–B A–B A–B A–B 3 4 5 6 On obtient quatre arbres couvrants minimaux dont le poids est égal à 1 500 (en km). b. Seul l’arbre couvrant minimal ne comprenant pas l’arête D – F convient : c’est une chaîne couvrante minimale (en gras dans le tableau). Il ne reste plus qu’à ordonner les arêtes pour obtenir la chaîne A B D C E H K F. 400 300 100 200 200 200 100 La longueur du trajet A —— B ——– D ——– C ——– E ——– H ——– K ——– F est égale à 1 500 km. La chaîne A B D C E H K F correspond au trajet choisi par l’orchestre (voir figure 12 a). Remarque On a représenté sur la figure 12 b un autre arbre couvrant de poids minimal ; cet arbre n’est pas une chaîne. Il est formé de deux chaînes partant de A : la chaîne A B D F K H et la chaîne A B D C E. Cet arbre couvrant minimal est une chaîne Cet arbre couvrant minimal n’est pas une chaîne B 300 400 A 200 400 D 500 200 A 600 200 H F D 500 100 600 100 C K 300 E 200 200 Figure 12a 200 400 200 300 E 300 400 100 100 C B F H K 200 Figure 12b Corrigé séquence 3 – MA04 67 © Cned - Académie en ligne Partie B � Déterminons un plus court trajet entre A et K en utilisant l’algorithme de Dijkstra. A B C D E F H K Sommet dont le poids est fixé 0 400 (A) 500 (A) ∞ ∞ ∞ ∞ ∞ A 400 (A) 800 (B ) 700 (B ) ∞ ∞ ∞ ∞ B 500 (A) 600 (C ) 700 (C ) ∞ ∞ ∞ C 800 (D ) ∞ 1 200 (D ) D 900 (E ) 1 000 (E ) E 900 (F ) F 1 100 (H ) H 900 (F ) K 600 (C ) 700 (C ) 800 (D ) 900 (E) Le sommet K est pondéré à partir de F, F est pondéré à partir de D, D est pondéré à partir de C et C est pondéré à partir de A. Le trajet le plus court est A C D F K. Ce trajet fait 900 km. � a. Le graphe est ordonné par niveau. Sommet A B C D E F H K Niveau 0 1 2 3 3 4 4 5 b. Déterminons un plus court trajet entre A et K en utilisant l’algorithme de Ford. Sommet A B A C A, B D B, C E C F D H E K Calcul de α ( X ) Prédécesseurs α (A) = 0 α (A) = 0 α (B ) = α ( A ) + p ( A → B ) = 400 α (B ) = 400 α (C ) = min[α ( A ) + p ( A → C ) ; α (B ) + p (B → C )] α (C ) = min[500 ; 400 + 400] α (D ) = min[α (B ) + p (B → D ) ; α (C ) + p (C → D )] α (D ) = min[400 + 300 ; 500 + 100 ] α (E ) = α (C ) + p (C → E ) α (E ) = 500 + 200 α (F ) = α (D ) + p (D → F ) α (F ) = 600 + 200 α (H ) = α (E ) + p (E → H ) α (H ) = 700 + 200 D, E, F, H Nombre α ( X ) α (K ) = min[α (D ) + p (D → K ) ; α (E ) + p (E → K ) α(F ) + p (F → K ) ; α(H ) + p (H → K ] α (C ) = 500 α (D ) = 600 α (E ) = 700 α (F ) = 800 α (H ) = 900 α (K ) = 900 α (K ) = min[600 + 600 ; 700 + 300 ; 800 + 100 ; 900 + 200] De bas en haut, les lettres en gras donnent le trajet K F D C A, ce qui donne A C D F K comme trajet le plus court. Le trajet A C D F K fait 900 km. 68 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 3 – MA04 Routes de France Exercice III Partie A Connecter les 12 villes entre elles, en minimisant la distance totale parcourue, revient à chercher un arbre couvrant de poids minimal. Utilisons l’algorithme de Prim. À chaque étape, on sélectionne un nouveau sommet pour obtenir une arête de poids minimal. Sommet sélectionné B N X T E M C Y F P L S B C E F L M N 760(B ) 0 Y–F P–L E–M Y 340(N ) 250(X ) 340(N ) 250(X ) 470(Y ) 500(Y ) 430(F ) 380(N ) 490(P ) 520(L ) 490(P ) 220(P ) 220(P ) T–E X 310(M ) 180(Y ) 180(Y ) M–C T 320(E ) 320(E) 210(M ) 210(M ) Arête déterminée S 300(B ) 600(B ) 300(B) 380(N ) 590(X ) 380(X ) 210(T ) 210(T ) 430(E ) P B–N N–P P–S 310(M ) X–T N–X M–Y Les arêtes sont déterminées par les deux lettres en gras d’une même colonne. Les 11 trajets qui connectent les 12 villes et qui minimisent la distance totale parcourue sont écrits en bas du tableau. On peut retrouver ces trajets sur la figure 13. Les 11 cyclotouristes vont parcourir une distance minimale égale à 3 210 km. Partie B � Connecter les 12 villes entre elles, en maximisant la distance totale parcourue, revient à chercher un arbre couvrant de poids maximal. Utilisons l’algorithme de Kruskal. À chaque étape, on sélectionne une nouvelle arête de poids maximal, sans introduire de cycle, jusqu’à ce que tous les sommets soient connectés. B–L B–P P–X L–S S–Y P–S P–Y E–F F–P N–P 760 Arête sélectionnée B – L Distance 760 600 B–P 600 590 P–X 590 520 L–S 520 500 S–Y 500 490 470 430 E–F 430 430 F–P 430 380 N–P 380 L–P 220 C–M E–T 210 210 C–M 210 F–Y 180 Arête Poids 앗 Arête Poids 앗 Arête sélectionnée Distance F–X 380 N–X E–M M–Y B–N T–X 340 320 310 300 250 E–M T–X 320 250 Les 11 trajets qui connectent les 12 villes et qui maximisent la distance totale Corrigé séquence 3 – MA04 69 © Cned - Académie en ligne parcourue sont écrits en gras dans le tableau. On peut retrouver ces trajets sur la figure 14. Les 11 cyclotouristes vont parcourir une distance maximale égale à 4 990 km et récolter 4 990 euros. Pour chaque question, on a le choix entre l’algorithme de Kruskal et l’algorithme de Prim. Remarque L B L S P B S P N N F F Y X Y X C C T T M M E E Figure 13 Figure 14 � On note que les quatre trajets C – M, E – M, N – P et T – X sont parcourus par les deux groupes de cyclotouristes. Exercice IV Extension d'une habitation � Le graphe montrant l’ordonnancement des travaux est sur la figure 15. B 4 D 0 6 E 2 4 15 d 4 3 A 4 6 F 8 N 2 f K J 4 15 6 C 6 G 3 H Figure 15 � a. Appliquons l’algorithme de Ford pour déterminer un chemin de poids maxi- mal entre d et f, ainsi que les dates de début au plus tôt. Sommet d 70 © Cned - Académie en ligne Calcul de γ ( X ) Prédécesseurs Date de début au plus tôt γ (d ) = 0 γ (d ) = 0 A d γ ( A ) = p (d → A ) = 0 γ (A) = 0 B A γ (B ) = γ ( A ) + p ( A → B ) = 15 γ (B ) = 15 C A γ (C ) = γ ( A ) + p ( A → C ) = 15 γ (C ) = 15 Corrigé séquence 3 – MA04 γ (D ) = 19 γ (D ) = γ (B ) + p (B → D ) = 15 + 4 D B E C–D F C–D G C–D H G γ (H ) = γ (G ) + p (G → H ) = 23 + 3 γ (H ) = 26 J F γ ( J ) = γ (F ) + p (F → J ) = 23 + 8 γ ( J ) = 31 K J γ (K ) = γ ( J ) + p ( J → K ) = 31+ 3 γ (K ) = 34 γ (N ) = max[γ (E ) + p (E → N ) ; γ (H ) + p (H → N ) γ (K ) + p (K → N )] γ (N ) = 36 N E–H–K γ (E ) = max[γ (C ) + p (C → E ) ; γ (D ) + p (D → E )] γ (E ) = max[15 + 6 ; 19 + 4] γ (F ) = max[γ (C ) + p (C → F ) ; γ (D ) + p (D → F )] γ (F ) = max[15 + 6; 19 + 4 ] γ (G ) = max[γ (C ) + p (C → G ) ; γ ( D ) + p (D → G )] γ (G ) = max[15 + 6; 19 + 4] γ (E ) = 23 γ (F ) = 23 γ (G ) = 23 γ (N ) = max[23 + 6 ; 26 + 4 ; 34 + 2] f N γ (f ) = γ (N ) + p (N → f ) = 36 + 2 γ (f ) = 38 Il faut au moins 38 jours de travail pour réaliser l’extension de l’habitation. K Durée minimale du projet Les lettres en gras nous donnent d A B D F J K N f comme chemin de poids maximal entre d et f. Le chemin critique est le chemin A B D F J K N. Le moindre retard sur l’une des sept tâches de ce chemin critique augmente la durée minimale de l’extension. Les dates de début au plus tôt se trouvent dans la dernière colonne du tableau. b. Pour chacune des huit semaines, entre le lundi 4 juin 2012 et le vendredi 27 juillet 2012, on compte cinq jours de travail (le 14 Juillet est un samedi). Cela fait 40 jours de travail entre les deux dates. Comme la durée minimale des travaux est de 38 jours, tout devrait normalement être terminé avant le départ en congé des artisans. Exercice V Les châteaux d'eau � Le réseau représentant l’alimentation en eau potable des quatre villes est sur la figure 16. La valeur du flot ϕ est égale à la valeur du flot sortant de la source s. D’où v (ϕ ) = 190. Corrigé séquence 3 – MA04 71 © Cned - Académie en ligne 20/40 A 10/20 50/50 s 80/100 a -c 30/30 b B 40/40 60/80 C 20/20 50/60 A c 20/30 10/20 40/40 +A b + p +s 80/100 B 40/40 s 60/80 C 50/50 +s 50/60 30/30 10/20 50/50 50/60 40/40 a +A 20/40 50/60 20/20 c 20/30 40/40 p +b +C 10/20 40/40 +a 50/50 d +B d Figure 16 Figure 17 � a. Déterminons, en appliquant l’algorithme de Ford-Fulkerson, la valeur du flot maximal. Le marquage de la figure 17 montre que le flot peut être amélioré de 10, soit sur la chaîne s C c A a p, soit sur la chaîne s C c A b p. Chaîne s C c A a p de la figure 17 : s 60/80 +10 C 20/30 +10 c 20/20 –10 A 20/40 +10 a 50/60 +10 p Chaîne obtenue en améliorant de 10 le flot : s 70/80 C 30/30 c 10/20 A 30/40 a 60/60 p Le marquage de la figure 18 montre que seuls les sommets s, B, C, d peuvent encore être marqués. Cela signifie que le flot ne pouvant plus être amélioré est un flot maximal. La valeur maximale du flot ϕ pouvant circuler entre s et p est v max (ϕ ) = 200. Pour trouver une coupe minimale associée, il suffit de prendre les quatre sommets marqués. Posons X = {s , B , C , d }. On a c ( X ) = c (s → A ) + c (B → a ) + c (B → b ) + c (C → c ) + c (d → p ), soit c ( X ) = 200. Une coupe minimale, d’une capacité égale à 200, est formée des cinq arcs sortants de X (voir figure 18). Remarque 72 © Cned - Académie en ligne On pouvait aussi choisir d’améliorer de 10 le flot sur la chaîne s C c A b p. Corrigé séquence 3 – MA04 30/40 A 10/20 50/50 30/30 b +s 80/100 B s + 70/80 Coupe X a C +s 40/40 30/30 10/20 30/40 60/60 A 50/60 10/20 +s 80/100 B s + c 70/80 50/50 40/40 30/30 b 60/60 p 40/40 20/20 a C +s 40/40 30/30 10/20 60/60 60/60 p 40/40 c 10/20 50/50 40/40 d +B d +B Figure 18 Figure 19 b. Les quantités maximales souhaitées par les quatre villes sont égales à 210 milliers de m3. Comme le flot maximal est égal à 200, cela ne répond pas complètement à leurs souhaits. Pour satisfaire aux souhaits des quatre villes, il faut augmenter certaines capacités et certains flux. On peut f soit augmenter de 10 le flot sur le chemin s A b p afin d’avoir c (s , A ) = ϕ (s , A ) = 60 , ϕ ( A , b ) = 20 et ϕ (b , p ) = 60 (voir figure 19) ; f soit augmenter de 10 le flot sur le chemin s B b p afin d’avoir ϕ (s , B ) = 90, c (B , b ) = ϕ (B , b ) = 50 et ϕ (b , p ) = 60. 쮿 Corrigé séquence 3 – MA04 73 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 Corrigé des activités du chapitre 2 Activité 1 Bains d’été L’énoncé nous dit que, pour tout entier p An (Bn +1) = 0, 9. n ≥ 1, pBn (Bn +1) = 0, 7 et On en déduit pBn ( An +1) = 0, 3 et p An ( An +1) = 0,1. Pour n = 1, on obtient les deux arbres pondérés suivants : Si Alex ne se baigne pas le premier jour, alors P1 = (1 0) 1 0 A1 0,1 A2 0,9 B2 0,3 A2 Si Alex se baigne le premier jour, alors P1 = (0 1) 0 1 B1 0,7 A1 0,1 A2 0,9 B2 0,3 A2 0,7 B2 B1 B2 D’après l’énoncé, p (B → B ) = 0, 7 et p ( A → B ) = 0, 9. D’où p (B → A ) = 0, 3 et p ( A → A ) = 0,1. Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 1. 0,1 0,9 Matrice de transition vers 씮 A 0,3 0,7 Figure 1 A de 앗 B B A 0,1 0,9 B 0,3 0,7 0,1 0,9 M = 0,3 0,7 Le graphe nous permet de remplir le tableau de probabilité. On obtient ainsi la matrice de transition M. Corrigé séquence 4 – MA04 75 © Cned - Académie en ligne a. Les événements A1 et B1 forment une partition de l’univers. La formule des probabilités totales nous donne : Si Alex ne se baigne pas le premier jour, alors P1 = (1 0) p ( A2 ) = p ( A1) × p A ( A2 ) + p (B1) × pB ( A2 ), 1 1 Si Alex se baigne le premier jour, alors P1 = (0 1) p ( A2 ) = p ( A1) × p A ( A2 ) + p (B1) × pB ( A2 ), 1 1 p ( A2 ) = 0 × 0,1+ 1× 0,3 = 0,3. p ( A2 ) = 1× 0,1+ 0 × 0,3 = 0,1. p (B2 ) = p ( A1) × p A1 (B2 ) + p (B1) × pB1 (B2 ), p (B2 ) = 1× 0,9 + 0 × 0,7 = 0,9. p (B2 ) = p ( A1) × p A1 (B2 ) + p (B1) × pB1 (B2 ), p (B2 ) = 0 × 0,9 + 1× 0,7 = 0,7. On obtient P2 = ( 0,1 0,9). On obtient P2 = ( 0,3 0,7). Calculons Calculons 0,1 0,9 P1 × M = ( 1 0) × 0,3 0,7 P1 × M = ( 1× 0,1+ 0 × 0,3 1× 0,9 + 0 × 0,7) P1 × M = ( 0,1 0,9) = P2. P1 × M = ( 0,3 0,7) = P2. 0,1 0,9 P1 × M = ( 0 1) × 0,3 0,7 P1 × M = ( 0 × 0,1+ 1× 0,3 0 × 0,9 + 1× 0,7) Dans les deux cas, on obtient P2 = P1 × M . b. Calculons Calculons 0,1 0,9 P2 × M = ( 0,3 0,7) × 0,3 0,7 P2 × M = ( 0,24 0,76). 0,1 0,9 P2 × M = ( 0,1 0,9) × 0,3 0,7 P2 × M = ( 0,28 0,72). Calculons 0,1 0,9 0,1 0,9 0,01+ 0,27 0,09 + 0,63 M 2= × = d’où 0,3 0,7 0,3 0,7 0,03 + 0,21 0,27 + 0,49 0, 28 0, 72 M2= . 0, 24 0, 76 0,28 0,72 → matrice ligne P2 M si P1 = ( 1 0 ) 2 . On note que M = 0,24 0,76 → matrice ligne P2 M si P1 = ( 0 1 ) On pose M = C. n 4 5 10 20 Mn On constate que pour n = 4 et pour n = 5, les deux matrices M 4 et M 5 sont presque identiques ; en ne gardant que quatre décimales, la calculatrice affiche 10 20 des lignes identiques pour M et pour M . 76 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 Montrons les écrans obtenus sur une calculatrice si on ne fixe pas le nombre de décimales. Pour n = 10, les deux lignes sont quasiment identiques. Pour n = 20, elle affiche deux fois [.25 .75]. Déterminons la matrice ligne P = (a Méthode b) telle que P M = P et a + b = 1. 1 0,1 0,9 Résolvons d’abord le système ( a b ) × = ( a b ). On obtient 0,3 0,7 (0,1a + 0,3 b 0,9 a + 0,7 b ) = ( a b ). 0,1a + 0, 3 b = a −0, 9 a + 0, 3 b = 0 c’est-à-dire Résolvons le système . 0 , 9 a + 0 , 7 b = b 0, 9 a − 0, 3 b = 0 Ce système se ramène à l’unique équation 3a – b = 0. Comme a + b = 1, nous sommes amenés à résoudre le nouveau système 3a − b = 0 1 −1 3 a +b =1 1 On trouve 4a = 1 et 4b = 3. On en déduit a = 0,25 et b = 0,75. Remarque On peut mettre ce système sous forme matricielle et le résoudre à la calculatrice. 3 −1 D = 1 1 a X = b Méthode 0 F = 1 X = D −1 × F 2 Comme a + b = 1, on cherche P sous la forme P = (a 1 – a). 0,1 0,9 Résolvons le système ( a 1− a ) × = ( a 1− a ). 0,3 0,7 D’où ( 0,1a + 0,3(1− a ) 0,9 a + 0,7(1− a ) )=(a 1− a ). 0,1a + 0, 3(1− a ) = a −1, 2a + 0, 3 = 0 . c’est-à-dire On résout 0, 9a + 0, 7(1− a ) = 1− a 1, 2a − 0, 3 = 0 Ce système se ramène à la seule équation 4a – 1 = 0. D’où a = 0,25 et 1 – a = 0,75. La matrice P = (a 1 – a ) telle que P M = P est la matrice P = ( 0,25 0,75). On note que les coefficients de chacune des lignes des matrices M 10 et M 20 sont (presque) égaux aux coefficients de la matrice ligne P. 0,25 0,75 ← matrice ligne P M 20 ≈ 0,25 0,75 ← matrice ligne P Corrigé séquence 4 – MA04 77 © Cned - Académie en ligne Activité 2 Évolution de populations On a initialement X 0 = 250 000 et Y0 = 750 000. X 1 = 250 000 × 0,95 + 750 000 × 0,20 = 387 500. Y1 = 250 000 × 0,05 + 750 000 × 0,80 = 612 500. X 2 = 387 500 × 0,95 + 612 500 × 0,20 = 490 625. Au bout de deux ans, on a Y2 = 387 500 × 0,05 + 612 500 × 0,80 = 509 375. Au bout d’un an, on a Ainsi ( X 1 Y1) = ( 387 500 612 500) et ( X 2 Y2 ) = ( 490 625 509 375). D’après l’énoncé, p ( X → Y ) = 0, 05 et p (Y → X ) = 0, 20. D’où p ( X → X ) = 0, 95 et p (Y → Y ) = 0, 8. Le graphe probabiliste décrivant l’évolution de la population est sur la figure 2. 0,95 0,05 X Matrice de transition vers 씮 Y 0,2 X de 앗 0,8 Figure 2 Y X 0,95 0,05 Y 0,2 0,8 0,95 0,05 M = 0,20 0,80 Le graphe nous permet de remplir le tableau de probabilité. On obtient ainsi la matrice de transition M. L’état probabiliste initial est donné par P0 = ( x 0 y 0 ) = ( 0, 25 0, 75). On a obtenu x 0 = X0 Y0 = 0, 25 et y 0 = = 0, 75. 1000 000 1000 000 L’état probabiliste au bout d’un an est P1 = (0,387 5 0,612 5). L’état probabiliste au bout de deux ans est P2 = ( 0,490 625 0,509 375). 0,95 0,05 Calculons P0 × M = ( 0,25 0,75) × = 0,20 0,80 ( 0,237 5 + 0,15 0,012 5 + 0,6). D’où P0 × M = (0,387 5 0,612 5). On aurait pu calculer P0 × M à l’aide d’une calculatrice. Calculons P1 × M (on pose M = A et P1 = C ). On obtient alors la matrice ligne P2 sur l’écran d’une calculatrice. Conclusion : P1 = P0 × M et P2 = P1 × M . a. Déterminons la matrice ligne P = ( x Résolvons le système ( x 78 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 y ) telle que P M = P et x + y = 1. 0,95 0,05 y )× = (x 0,20 0,80 y ). On obtient ( 0,95x + 0,2y 0,05x + 0,8 y ) = ( x y ). 0, 95x + 0, 2y = x On résout , ce qui s’écrit aussi 0, 05x + 0, 8 y = y −0, 05x + 0, 2y = 0 . 0, 05x − 0, 2y = 0 Ce système, après simplification, se ramène à l’unique équation x – 4y = 0. x − 4y = 0 Comme x + y = 1, on résout le nouveau système x + y = 1 On trouve 5x = 4 et 5y = 1. On en déduit x = 0,8 et y = 0,2. La matrice P = ( x P = ( 0,80 1 4 −1 1 y ) telle que P M = P et x + y = 1 est la matrice 0,20). On calcule 0,8 × 1 000 000 = 800 000 et 0,2 × 1 000 000 = 200 000. Au bout d’un certain nombre d’années, la population de X se stabiliserait à 800 000 personnes et celle de Y à 200 000. Remarque Si, initialement, 800 000 personnes habitaient X et 200 000 habitaient Y, il n’y aurait aucune évolution. Le « flux » allant de X vers Y serait alors égal au « flux » allant de Y vers X. b. Les calculs faits pour obtenir x et y ne font intervenir que les coefficients de la matrice de transition et en aucun cas les populations des deux villes. La matrice P ne dépend donc pas de l’état initial, mais uniquement de la matrice M. 15 c. La calculatrice nous donne les matrices P0 M et M 15 . 15 Les coefficients de la matrice ligne P0 M sont pratique- On pose ment les mêmes que ceux de la matrice ligne P. M = A et P0 = B. Les coefficients des deux lignes de la matrice M 15 sont très proches des coefficients des deux matrices ligne P et P0 M 15 . P = ( 0,8 0,2) ; P0 M 15 ≈ (0,8 0,2) et 0, 8 0, 2 M 15 ≈ . 0, 8 0, 2 Le graphe probabiliste décrivant la nouvelle évolution de la population est sur la figure 3. Le graphe nous permet de remplir le tableau de probabilité et d’obtenir la matrice de transition T. 0,9 0,1 X Figure 3 X Y X 0,9 0,1 Y 0,2 0,8 de 앗 Y 0,2 Matrice de transition vers 씮 0,8 0,9 0,1 T = 0,2 0,8 Corrigé séquence 4 – MA04 79 © Cned - Académie en ligne y) telle que L × T = L et x + y = 1. Déterminons la matrice ligne L = (x Comme x + y = 1, on peut chercher L sous la forme L = (x 1 – x). 0,9 0,1 Résolvons le système ( x 1− x ) × = ( x 1− x ). 0,2 0,8 D’où ( 0,9 x + 0,2(1− x ) 0,1x + 0,8(1− x ) )=(x 1− x ). 0, 9 x + 0, 2(1− x ) = x −0, 3x + 0, 2 = 0 . c’est-à-dire On résout 0,1x + 0, 8(1− x ) = 1− x 0, 3x − 0, 2 = 0 2 1 Ce système se ramène à la seule équation 3x – 2 = 0. D’où x = et 1− x = . 3 3 2 La matrice L = (x y) telle que L × T = L et x + y = 1 est la matrice L = 3 1 . 3 Avec cette nouvelle hypothèse, cela voudrait dire qu’au bout d’un certain nombre d’années les deux tiers de la population habiteraient la ville X et un tiers la ville Y. Activité 3 Le cyclotourisme %BQSÒTMÏOPODÏt p ( A → A ) = 0, 4 t p ( A → B ) = 0, 6 t p (B → B ) = 0, 7 t p (B → A ) = 0, 2 t p (C → C ) = 0, 85 øt p (C → B ) = 0,15. p (B → C ) = 0,1 et p ( A → C ) = p (C → A ) = 0. D’où Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 4. B 0,6 A 0,2 A de 앗 0,1 0,85 0,4 Matrice de transition vers 씮 0,7 0,15 C Figure 4 B C A 0,4 0,6 0 B 0,2 0,7 0,1 C 0 0,15 0,85 0, 4 0, 6 0 M = 0, 2 0, 7 0,1 0 0,15 0, 85 Le graphe nous permet de remplir le tableau de probabilité. On obtient ainsi la matrice de transition M. On admet l’existence d’un état probabiliste stable P = [ x PM = P et x + y + z = 1. Résolvons le système [ x On obtient [0,4 x + 0,2y y 0,4 0,6 0 z ] × 0,2 0,7 0,1 = [ x 0 0,15 0,85 0,6 x + 0,7 y + 0,15z z ] tel que y y 0,1y + 0,85z ] = [ x 0, 4 x + 0, 2y = x Résolvons le système (S1) 0, 6 x + 0, 7y + 0,15z = y qui s’écrit aussi 0,1y + 0, 85z = z 80 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 z ]. y z ]. 0,6 x − 0,2y = 0 (S1) 0,6 x − 0,3 y + 0,15z = 0 0,1y − 0,15z = 0 ← L1 ← L2 ← L3 En faisant L1 − L3 , on obtient 0,6x – 0,3y + 0,15z = 0, c’est-à-dire l’équation L2. Comme on obtient l’équation L2 à partir d’une combinaison linéaire des équations L1 et L3 , cela signifie que l’équation L2 est inutile. Le système (S1) se ramène donc à un système de deux équations à 3 inconnues. 3x − y = 0 Après simplification, on obtient (S1) . 2y − 3z = 0 3x − y = 0 Comme x + y + z = 1, on résout le nouveau système (S2 ) 2y − 3z = 0 x + y + z = 1 1 2 Dans L4 , on a x = y ; dans L5 , on a z = y . 3 3 1 2 En reportant dans L6 , on obtient y + y + y = 1, soit 2y = 1. 3 3 1 1 1 D’où y = , x = et z = . 6 3 2 1 L’état probabiliste stable est P = 6 1 2 1 3 ← L4 ← L5 ← L6 . Cela nous montre qu’au bout d’un certain nombre d’années la répartition dans les trois niveaux va se stabiliser. Environ la moitié des membres choisira le niveau B. En affirmant que 50 % des adhérents choisiront, après un certain nombre d’années, le niveau B, le président de l’association a raison. Remarques t6OTZTUÒNFEFMBGPSNF X × M = X , comme le système (S1), a toujours une solution évidente X = O, mais cette solution peut ne pas être unique. Si vous essayez de résoudre le système (S1) à la calculatrice, sous forme matricielle, vous obtenez la solution évidente x = y = z = 0. Cette solution ne vérifie pas x + y + z = 1. t0OQFVUSÏTPVESFMFTZTUÒNF (S2 ) en le mettant sous forme matrielle. 3 −1 0 x 0 On obtient 0 2 −3 × y = 0 , qui est de la forme D × X = F . 1 1 1 z 1 −1 Si D est inversible, on aura X = D × F . La calculatrice nous donne la même solution, à savoir 1 1 1 x= , y= , z= . 6 2 3 Corrigé séquence 4 – MA04 81 © Cned - Académie en ligne Corrigé des exercices d’apprentissage du chapitre 2 Exercice 1 Une île bretonne D’après l’énoncé, p ( A → B ) = 0, 2 et p (B → A ) = 0,1. D’où p ( A → A ) = 0, 8 et p (B → B ) = 0, 9. Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 5. 0,8 Matrice de transition 0,2 A 0,8 0,2 M = 0,1 0,9 B On pose M = C et P0 = D . 0,9 0,1 Figure 5 Les sommets A et B étant pris dans l’ordre alphabétique, on obtient la matrice de transition M du graphe. L’état initial est la matrice ligne P0 = ( x 0 y 0 ). En 2012, 60 % de la population voyage avec la compagnie A, d’où x 0 = 0, 6. On a donc P0 = ( 0,6 0,4). On sait que P1 = P0 × M d’où ( x 1 y 1) = ( x 0 0,8 0,2 y 0 ) × M = ( 0,6 0,4) × 0,1 0,9 ( x 1 y 1) = (0,6 × 0,8 + 0,4 × 0,1 0,6 × 0,2 + 0,4 × 0,9) et P1 = ( 0,52 0,48). La répartition prévisible en 2014 et en 2015 est donnée respectivement par P2 et P3 . 2 3 On a P2 = P0 × M et P3 = P0 × M d’où 2 (x2 0,8 0,2 y 2 ) = ( 0,6 0,4) × et 0,1 0,9 (x3 0,8 0,2 y 3 ) = ( 0,6 0,4) × 0,1 0,9 3 La calculatrice donne P2 = (0,464 0,536) et P3 = ( 0,424 8 0,575 2). 82 © Cned - Académie en ligne Année État probabiliste 2013 Pourcentage de la population Compagnie A Compagnie B P1 = [0,52 0,48] 52 % 48 % 2014 P2 = [0,464 0,536] 46,40 % 53,60 % 2015 P3 = [0,424 8 0,575 2] 42,48 % 57,52 % Corrigé séquence 4 – MA04 Comme aucun des coefficients de M n’est nul, l’état probabiliste Pn = ( x n y n ) converge vers un état stable unique P = ( x y ), indépen- dant de l’état initial. L’état stable P = ( x y ) est tel que P = P M et x + y = 1. Déterminons les réels x et y tels que ( x y ) = ( x x + y = 1. x = 0, 8 x + 0,1y Résolvons le système y = 0, 2x + 0, 9 y qui s’écrit aussi x + y = 1 0,8 0,2 y )× et 0,1 0,9 0, 2x − 0,1y = 0 −0, 2x + 0,1y = 0 . x + y = 1 Les deux premières équations sont identiques et le système se ramène à 2x − y = 0 x + y = 1 1 1 −1 2 1 2 et y = . 3 3 1 2 L’état stable du processus est donc P = . Au bout d’un certain nombre 3 3 d’années, la compagnie A devrait transporter un tiers des habitants de l’île et la compagnie B les deux tiers. On obtient 3x = 1 et 3y = 2. D’où x = L’état probabiliste l’année (2012 + n) est donné par la matrice ligne Pn = ( x n y n ) et, pour tout entier n, Pn +1 = Pn × M . 0,8 0,2 D’où, pour tout entier n, ( x n +1 y n +1) = ( x n y n ) × avec 0,1 0,9 x n + y n = 1. ( − xn ) x n +1 = 0, 8 x n + 0,1y n x n +1 = 0, 8 x n + 0,11 On en déduit y n +1 = 0, 2x n + 0, 9 y n d’où y n +1 = 0, 2(1− y n ) + 0, 9 y n . x + y = 1 x + y = 1 n n n n On obtient x n +1 = 0, 7x n + 0,1 On admet que, pour tout entier naturel n, x n = Comme 0 < 0,7 < 1, lim 0, 7n = 0 et n→ + ∞ 4 1 × 0,7n + . 15 3 lim x n = n →+ ∞ 1 3 Cela signifie, qu’à partir d’un certain nombre d’années, la probabilité qu’une per1 sonne choisisse la compagnie A sera voisine de , ce qui est cohérent avec la 3 question . Exercice 2 Les voyages de M. et Mme Toulemonde a. D’après l’énoncé p (F → E ) = 0, 4 et p (E → E ) = 0, 7. D’où p (F → F ) = 0, 6 et p (E → F ) = 0, 3. Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 6. Corrigé séquence 4 – MA04 83 © Cned - Académie en ligne 0,7 0,3 E Matrice de transition M F 0,4 0,6 0,7 0,3 M = 0,4 0,6 On pose M = A. Figure 6 b. Les sommets étant pris dans l’ordre E, puis F, on obtient la matrice de transition M du graphe. c. La calculatrice nous donne les matrices M 2 et M 3 (voir tableau). a. L’été 2012, ce couple est resté en France. On a donc P0 = ( 0 1). 0,7 0,3 La matrice ligne P1 est telle que P1 = P0 × M = (0 1) × , d’où 0,4 0,6 P1 = (0,4 0,6 ). 0,583 0,417 b. On sait que P3 = P0 × M 3 = (0 1) × , d’où 0,556 0,444 P3 = (0,556 0,444). L’état probabiliste en 2015 est donné par la matrice ligne P3 . La probabilité pour que le couple parte à l’étranger en 2015 est égale à 0,556. a. L’été 2012, ce couple est parti à l’étranger. On a donc P0 = ( 1 0). ( La matrice ligne P1 est telle que P1 = P0 × M = 1 0 P1 = (0,7 0,3 ). 0,583 0,417 3 b. On sait que P3 = P0 × M = (1 0) × 0,556 0,444 P3 = ( 0,583 0,417). 0,7 0,3 , d’où 0,4 0,6 ) × , d’où L’état probabiliste en 2015 est donné par la matrice ligne P3 . La probabilité pour que le couple parte à l’étranger en 2015 est égale à 0,583. Remarque 0, 7 0, 3 ← P1 si P0 = (1 0 ) M = 0, 4 0, 6 ← P1 si P0 = (0 1) 0,583 0,417 ← P3 si P0 = (1 0) . M3= 0,556 0,444 ← P3 si P0 = (0 1) 씰Méthode 1 (On pose M = A et P = B) Les valeurs affichées, comportant 5 décimales, sont des valeurs approchées. n Lorsque n augmente, on constate que les deux lignes de M sont très proches de la matrice ligne (0,57143 0,428 57). 84 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 On conjecture que la matrice ligne (0,57143 0,428 57) donne un état très proche de l’état probabiliste stable. 0,7 0,3 Pour le vérifier, on calcule P × M = (0,57143 0,428 57) × . 0,4 0,6 On obtient P × M = ( 0,571429 0,428 571). Ainsi, P × M ≈ P , ce qui prouve que l’état stable P est tel que P ≈ (0,57143 0,428 57) . Cette méthode ne donne pas les valeurs exactes de la matrice ligne P. 씰Méthode 2 Comme la matrice de transition ne possède pas de terme nul, l’état probabiliste Pn = ( an bn ) converge vers un unique état probabiliste stable P = ( x y ) indépendant de l’état initial. Cet état stable P vérifie P = P M avec x + y = 1. On peut écrire P sous la forme ( x 1− x ). Comme P = P M on a : (x 1− x ) = ( x 0,7 0,3 1− x ) × = 0,4 0,6 ( 0,7x + 0,4(1− x ) ) 0,3x + 0,6(1− x ) . x = 0, 7x + 0, 4(1− x ) 0, 7x = 0, 4 Résolvons le système , ce qui donne . 1− x = 0, 3x + 0, 6(1− x ) −0, 7x = −0, 4 4 Le système se ramène à l’équation 7x = 4. D’où x = . 7 4 3 4 et L’état probabiliste stable est P = . On a donc lim an = 7 7 7 n→+∞ 3 lim bn = . 7 n→+∞ 4 3 = 0, 571428... et = 0, 428 571... 7 7 Au bout d’un certain nombre d’années, la probabilité que M. et Mme Toulemonde 4 partent à l’étranger est égale à et la probabilité qu’ils visitent une région de 7 3 France est égale à . 7 La calculatrice donne Exercice 3 Propagation d’un virus… informatique Si un site n° n est sain (état S), il ne peut pas infecter le site n° (n + 1). On a donc p (S → V ) = 0 et p (S → S ) = 1. Si un site n° n est infecté par le virus (état V), il peut infecter le site n° (n + 1) avec une probabilité égale à 0,2. On a donc p (V → V ) = 0, 2 et p (V → S ) = 0, 8. Le graphe probabiliste traduisant la propagation du virus est sur la figure 7. Corrigé séquence 4 – MA04 85 © Cned - Académie en ligne 0,2 Matrice de transition 0,8 V 0,2 0,8 M = 0 1 S 1 0 Figure 7 Les sommets étant pris dans l’ordre V puis S, on obtient la matrice de transi- tion M du graphe. a. On a, pour tout n ≥ 1, X n +1 = X n × M avec X 1 = [1 0] car le site n° 1 est infecté. 0,2 0,8 qn ] × 1 0 d’où [ pn +1 q n +1] = [0,2pn 0,8 pn + q n ] . On peut écrire [ pn +1 q n +1] = [ pn On en déduit que, pour tout n ≥ 1, pn +1 = 0, 2pn . b. La suite p est une suite géométrique de raison 0,2 et de premier terme p1 = 1. n −1 n −1 Ainsi, pour tout n ≥ 1, pn = p1 × 0,2 , soit pn = 0, 2 . On a, pour tout n ≥ 1, pn + q n = 1, ce qui implique q n = 1− pn , soit n −1 q n = 1− 0, 2 . c. Comme 0 < 0,2 < 1, lim 0, 2n −1 = 0 , d’où n→ + ∞ lim pn = 0 et n→+∞ lim q n = 1. n→+∞ d. L’état probabiliste stable est la matrice ligne P = [ 0 1]. Cela signifie que pour un site n° n, avec n assez grand, la probabilité d’être infecté par le virus est quasiment nulle. Exercice 4 Le cube et les deux fourmis a. Fourmi en F Probabilités 1/3 1/3 C 1/3 1/3 1/3 E 1/3 86 © Cned - Académie en ligne Oui Oui G 1/9 Oui D 1/9 1/3 1/3 Corrigé séquence 4 – MA04 G 1/9 N 1/9 1/3 1/3 Oui D 1/9 1/3 1/3 T D 1/9 N 1/9 1/3 F Fourmi Même en H face G 1/9 Oui N 1/9 Oui La fourmi qui est en F peut aller en C, en E ou en T de manière équiprobable. La fourmi qui est en H peut aller en D, en G ou en N de manière équiprobable. L’arbre pondéré nous montre que 6 2 3 1 k1 = = et r 1 = = . 9 3 9 3 2 1 On a donc P1 = . 3 3 1− a a Soit M = la matrice de transition associée au graphe probabiliste. b 1− b 1− a a On sait que P1 = P0 × M . On a P0 × M = [ 0 1] × = [ b 1− b ]. 1− b b D’où P1 = [ b 1− b ]. La matrice ligne P1 donne la deuxième ligne de la matrice M. 2 7 b. L’énoncé nous donne p (K → R ) = , d’où p (K → K ) = . 9 9 On connaît donc la matrice de transition M et on peut compléter le graphe probabiliste (voir figure 8). 7 – 9 On pose M = A et P0 = B. 2 – 9 K 1 – 3 R 2 – 3 1 7 2 M= 9 6 3 Figure 8 L’état probabiliste au bout de 2 minutes est 2 1 7 2 20 P2 = P0 × M 2 = [0 1] × = 81 6 3 27 7 27 . L’état probabiliste au bout de 5 minutes est 5 1 7 2 P5 = P0 × M = [0 1] × = [ 0,749 99... 0,250 01…]. 95 6 3 En arrondissant à 0,001 près, on trouve P5 = [ 0,750 0,250 ]. 5 La calculatrice nous donne les matrices M 10 et M 12 (on pose M = A). On note que, pour n = 10 et pour n = 12, la matrice M n est quasiment égale à 0,75 0,25 la matrice L = . 0,75 0,25 Comme aucun des coefficients de M n’est nul, l’état probabiliste Pn = [ k n rn ] converge vers un état stable unique P = [ k dant de l’état initial. r ] , indépen- L’état stable P = [ k r ] est tel que P = P M et k + r = 1. 1 7 2 Déterminons les réels k et r tels que [ k r ] = [ k r ] × et k + r = 1. 9 6 3 1 k = 9 (7k + 6r ) 2k − 6r = 0 . Résolvons le système qui s’écrit aussi 2k − 6r = 0 r = 1 (2k + 3r ) 9 Corrigé séquence 4 – MA04 87 © Cned - Académie en ligne Ce système se ramène à la seule équation k – 3r = 0, soit k = 3r. Comme k + r = 1, on obtient r = 0,25 et k = 0,75. L’état probabiliste stable est P = [ 0,75 0,25]. On a, pour tout n entier, Pn = P0 × M n avec P0 = [ 0 1]. On peut écrire [ k n +1 rn +1] = [ k n d’où [ k n +1 rn +1] = 1 [ 7k n + 6rn 9 1 7 2 rn ] × , 9 6 3 2k n + 3r n ]. 1 1 7kn + 6(1− kn )] = [kn + 6 ]. [ 9 9 1 2 Ainsi, pour tout entier n ≥ 0, kn +1 = kn + . 9 3 On en déduit kn +1 = 3 4 a. Soit u la suite définie, pour tout entier n ≥ 0, par un = kn − . Ainsi 3 k n = un + . 4 3 1 2 3 1 3 1 On peut écrire un +1 = kn +1 − = kn + − = un + − , soit 4 9 3 4 9 4 12 1 un + 1 = un . 9 3 3 Calculons u 0 = k 0 − = − . 4 4 1 La suite u est une suite géométrique de raison q = et de premier terme 9 3 u0 = − . 4 n 3 1 n 3 3 1 n b. Pour tout n ≥ 0, un = u 0 q , d’où un = − et kn = − , 4 9 4 4 9 n 3 1 soit kn = 1− . 4 9 c. Comme 0 < n 1 1 < 1, lim = 0 et lim kn = 0, 75. 9 n→ + ∞ n→ + ∞ 9 Au bout de quelques minutes, la probabilité que les deux fourmis soient sur une même face du cube est proche de 0,75. Remarque 88 © Cned - Académie en ligne On a vu, dans la question , que cela est déjà presque vrai au bout de 5 minutes. Corrigé séquence 4 – MA04 Exercice 5 Sauts de puce Le graphe est bien un graphe probabiliste car la somme des poids des arcs sortants de chaque sommet est égale à 1. La matrice de transition M est obtenue à partir du graphe, les sommets étant pris dans l’ordre A, B, C. M= 0 0, 5 0, 5 2 1 0 3 3 2 1 0 3 3 0 3 3 1 = 4 0 2 6 4 2 0 . On pose M = D et P0 = F . 0 3 3 1 a. On a P1 = [a1 b1 c 1] = [ 1 0 0] × M = × [ 1 0 0] × 4 0 2 . 6 4 2 0 On obtient P1 = [ 0 0, 5 0, 5] . b. Pour n = 2, on a : 12 3 3 1 P2 = [a2 b2 c 2 ] = [1 0 0] × M = × [ 1 0 0] × 4 8 6 . 18 4 6 8 Pour n = 3, on a : 12 21 21 1 3 P3 = [a 3 b3 c 3 ] = [1 0 0] × M = × [ 1 0 0] × 28 12 14 54 28 14 12 2 2 Ainsi P2 = 3 1 6 2 1 et P3 = 6 9 7 18 . 7 . 18 c. Les matrices P10 et P16 , obtenues à la calculatrice, sont données dans le tableau. d. En observant P10 et P16 , on conjecture que, pour n assez grand, la matrice ligne Pn est quasiment égale à [ 0,4 0,3 0,3]. Conjecture : lim an = 0, 4 ; n→ + ∞ lim bn = 0, 3 ; n→ + ∞ lim c n = 0, 3. n→ + ∞ On admet l’existence d’un état probabiliste stable. Si P = [ a b c ] est la matrice ligne correspondant à l’état probabiliste stable, on a P × M = P et a + b + c = 1. Calculons 0 3 3 1 1 [ 0,4 0,3 0,3] × M = [0,4 0,3 0,3] × 4 0 2 = [ 2,4 1,8 1,8]. 6 6 4 2 0 D’où [ 0,4 0,3 0,3] × M = [0,4 0,3 0,3]. L’état probabiliste stable est la matrice ligne P = [ 0,4 0,3 0,3]. Corrigé séquence 4 – MA04 89 © Cned - Académie en ligne Exercice 6 Déplacement d’un jeton sur des carrés Si le joueur tire le jeton , il va en B ; s’il tire un jeton , il va en C et s’il tire le jeton , il va en D. Chacun des quatre jetons a une probabilité égale à 0,25 d’être tiré. On a donc a1 = 0 ; b1 = 0, 25 ; c1 = 0, 5 ; d 1 = 0, 25. D’où P1 = ( 0 0,25 0,5 0,25). L’état initial est P0 = ( 1 0 0 0) . Si M est la matrice de transition du graphe, on a P1 = P0 × M = (1 0 0 0) × M . La multiplication de la matrice ligne ( 1 0 0 0) par la matrice M donne la première ligne de M. À chaque tirage, on avance de une, deux ou trois cases. Il est donc impossible de rester sur la même case, ce qui justifie les 0 sur la diagonale. La deuxième ligne est immédiate car on connaît déjà trois des quatre coefficients. On a donc p (B → A ) = 0, 25. Pour la 3e ligne, on a p (C → B ) = 0, 25 et p (C → D ) = 0, 25. Pour la 4e ligne, on a p (D → A ) = 0, 25 ; p (D → B ) = 0, 5 ; p (D → C ) = 0, 25. À l’aide de tous ces résultats, on obtient la matrice de transition M. 0 0,25 0,5 0,25 0 0,25 0,5 0,25 M = 0,5 0,25 0 0,25 0,25 0,5 0,25 0 On pose M = E et P0 = F L’état probabiliste P2 est tel que P2 = P0 × M 2. La calculatrice nous donne P2 = ( 0,375 0,25 0,125 0,25). On note que, pour les trois matrices R, T, S, la somme des coefficients est égale à 1. Comme on nous dit que l’une des trois matrices R, T ou S correspond à un état stable, il suffit de chercher celle qui vérifie une égalité de la forme P M = P. Remarque 90 © Cned - Académie en ligne On obtient R M ≠ R ; T M ≠ T et S M = S. La matrice S est la seule à vérifier une égalité de la forme P M = P. 1 1 1 1 L’état probabiliste stable est S = . 4 4 4 4 Cet état stable est homogène car tous les coefficients sont égaux. On peut aussi noter que la somme des coefficients de chaque colonne de la matrice M est égale à 1. Corrigé séquence 4 – MA04 Corrigé des exercices de synthèse Campagne publicitaire Exercice I Désignons par Y l’état des acheteurs de yaourts de marque Y et par Z l’état des autres acheteurs. D’après l’énoncé, p (Z → Y ) = 0, 2 et p (Y → Z ) = 0,1. D’où p (Z → Z ) = 0, 8 et p (Y → Y ) = 0, 9. Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 9. 0,9 Matrice de transition 0,1 Y 0,9 0,1 A = 0,2 0,8 Z 0,2 On pose X 0 = B . 0,8 Figure 9 a. Les sommets Y et Z étant pris dans l’ordre alphabétique, on obtient la matrice de transition A du graphe. b. La matrice ligne décrivant l’état initial de la population est X 0 = [ y 0 z 0 ] = [0,3 0,7] . Au bout de deux semaines, l’état probabiliste de la population est 2 0,9 0,1 X 2 = X 0 × A 2 = [ 0,3 0,7] × . 0,2 0,8 La calculatrice nous donne X 2 = [ 0,487 0,513]. Après deux semaines de campagne publicitaire, la probabilité pour qu’un acheteur de yaourts choisi au hasard achète des yaourts de la marque Y est égale à 0,487. La matrice ligne décrivant la situation après n semaines de campagne publicitaire est X n = [ y n z n ] = X 0 × An . D’où [ yn n z n ] = [0,3 0,7] × A = [ 0,3 0,7] × 2 1 n + 0,7 3 3 2 2 n − 0,7 3 3 1 1 n − 0,7 3 3 . 1 2 n + 0,7 3 3 2 1 2 2 On obtient y n = 0,3 + 0,7n + 0,7 – 0,7n 3 3 3 3 1 1 1 2 z n = 0,3 – 0,7n + 0,7 + 0,7n . 3 3 3 3 Corrigé séquence 4 – MA04 91 © Cned - Académie en ligne [ yn 2 0,3 1,4 n zn ] = + − 0,7 3 3 3 1 0,3 1,4 n +− + 0,7 3 3 3 . La probabilité pour qu’un acheteur de yaourts, choisi au hasard après n semaines de campagne publicitaire, achète des yaourts de la marque Y est 2 0, 3 1, 4 n 2 11 yn = + − 0, 7 , soit y n = − × 0,7n . 3 3 3 3 30 Remarque Exercice II 2 Ainsi, pour tout entier naturel n, y n ≤ (soit y n ≤ 66, 67 %). 3 2 On sait que < 0, 7. L’entreprise ne peut pas espérer atteindre une part de 3 marché de 70 %. 2 2 Comme 0 < < 1, lim 0, 7n = 0 et lim y n = . 3 3 n→ + ∞ n→ + ∞ Vente par téléphone a. D’après l’énoncé, p ( A → A ) = 0, 5 et p (B → A ) = 0, 2. D’où p ( A → B ) = 0, 5 et p (B → B ) = 0, 8. Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure10. 0,5 Matrice de transition 0,5 A 0,5 0,5 M = 0,2 0,8 B 0,2 On pose M = C, D = (1 0) et E = ( 0 1). 0,8 Figure 10 b. Les sommets A et B étant pris dans l’ordre alphabétique, on obtient la matrice de transition M du graphe. On a P1 = (1 0) et P2 = P1 M . 0,5 0,5 D’où P2 = ( 1 0) × = ( 0,5 0,5). 0,2 0,8 L’état probabiliste au deuxième appel est P2 = (0,5 0,5). a. La calculatrice nous donne la matrice M 5 (voir tableau). 5 b. La calculatrice nous donne P6 = P1M (voir tableau). La matrice ligne P6 donne l’état probabiliste au sixième appel. Zoé a une probabilité égale à 0,287 45 de réussir à convaincre son sixième client. c. Si Zoé n’a pas convaincu son premier client, l’état initial est alors P1 = ( 0 1). 5 5 Calculons P6 = P1 M = (0 1) × M . 92 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 La calculatrice nous donne P6 = ( 0,285 02 0,714 98). Si Zoé n’a pas convaincu son premier client, la probabilité de convaincre le sixième client n’est que de 0,285 02. Comme aucun des coefficients de M n’est nul, l’état probabiliste Pn = ( an bn ) converge vers un état stable unique P = ( a b ), indépendant de l’état initial. L’état stable P = ( a b ) est tel que P = P M et a + b = 1. 0,5 0,5 Déterminons les réels a et b tels que ( a b ) = ( a b ) × et 0,2 0,8 a + b = 1. 0, 5a − 0, 2b = 0 a = 0, 5a + 0, 2b . Résolvons d’abord le système qui s’écrit aussi 0, 5a − 0, 2b = 0 b = 0, 5a + 0, 8b Comme les deux équations sont identiques, le système se ramène à l’équation 5a – 2b = 0. 5a − 2b = 0 1 Résolvons le nouveau système 2 a + b = 1 2 5 On obtient 7a = 2 soit a = . Comme a + b = 1, on en déduit b = . 7 7 2 L’état probabiliste stable est P = 7 5 . 7 Pour n assez grand, l’état probabiliste Pn = ( an P, et ceci indépendamment de l’état initial. bn ) converge vers l’état stable La probabilité pour Zoé de convaincre son n-ième client est égale à 2 , qu’elle ait 7 convaincu son premier client ou pas. Exercice III Les joueurs de tennis Première méthode : graphe probabiliste On se trouve en présence d’un processus pouvant être dans deux états : état A : le joueur A gagne la partie ; 씰 état B : le joueur B gagne la partie. 씰 D’après l’énoncé, on peut dire que : p ( A → A ) = 0, 7 et p (B → A ) = 0, 5. On en déduit p ( A → B ) = 0, 3 et p (B → B ) = 0, 5. Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 11. 0,7 Matrice de transition 0,3 A 0,7 0,3 M = 0,5 0,5 B 0,5 On pose : M = C et P1 = D . 0,5 Figure 11 Corrigé séquence 4 – MA04 93 © Cned - Académie en ligne Les sommets A et B étant pris dans l’ordre alphabétique, on obtient la matrice de transition M du graphe. a. Les matrices M 2 et M 3, obtenues à l’aide de la calculatrice, sont dans le tableau. b. La probabilité que A gagne la partie de la 1re semaine est 0,8. La matrice ligne P1 décrivant l’état probabiliste la 1re semaine est donc P1 = [ 0,8 0,2]. La matrice ligne décrivant l’état probabiliste la 4e semaine est P4 = P1 × M 3 . 3 0,7 0,3 0,628 0,372 On a P4 = [ 0,8 0,2] × = [ 0,8 0,2] × . 0,5 0,5 0,62 0,38 Soit P4 = [0,626 4 0,373 6]. La probabilité pour que A gagne la partie de la 4e semaine est égale à 0,626 4. a. Déterminons la matrice ligne P = [ x 0,7 0,3 1− x ] × =[x 0,5 0,5 0, 7x + 0, 5(1− x ) = x . 0, 3x + 0, 5(1− x ) = 1− x On a [ x 1− x ] telle que P × M = P. 1− x ] , ce qui donne −0, 8 x + 0, 5 = 0 On obtient . Le système se ramène à la seule équation 8x – 5 = 0, 0 , 8 0 , 5 0 − = x d’où x = 0,625. La matrice P telle que P × M = P est P = [0,625 0,375]. b. La n-ième semaine, l’état probabiliste est Pn = [ an 1− an ]. Comme la matrice M ne possède pas de 0, l’état probabiliste Pn converge vers un état probabiliste stable P vérifiant P × M = P. L’état probabiliste stable est P = [0,625 0,375] et lim an = 0, 625. n→ + ∞ Au bout d’un assez grand nombre de semaines, le joueur A gagnera avec une probabilité très proche de 0,625. an 1–an An Deuxième méthode : probabilités et suites An+1 L’énoncé nous donne les probabilités conditionnelles 0,7 suivantes : p An ( An +1) = 0, 7 et pBn ( An +1) = 0, 5. 0,3 Bn+1 0,5 An+1 Bn On en déduit p An (Bn +1) = 0, 3 et pBn (Bn +1) = 0, 5. Cela permet de compléter l’arbre pondéré. Les événements An et Bn sont deux événements contraires. Ils forment une partition de l’univers. D’après la formule des probabilités totales : 0,5 Bn+1 p ( An +1) = p ( An ∩ An +1) + p (Bn ∩ An +1) p ( An +1) = p ( An ) × p An ( An +1) + p (Bn ) × pBn ( An +1) 94 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 p ( An +1) = an +1 = an × 0,7 + (1− an ) × 0,5. On en déduit, pour tout n ≥ 1, an +1 = 0, 5 + 0, 2an . On considère la suite u définie, pour tout entier n ≥ 1, par : un = an − 0, 625. On a donc an = un + 0, 625. a. On a un +1 = an +1 − 0, 625 = (0, 5 + 0, 2an ) − 0, 625 un +1 = 0, 2(un + 0, 625) − 0,125 un +1 = 0, 2un . Calculons u1 = a1 − 0, 625 = 0, 8 − 0, 625 = 0,175. La suite u est une suite géométrique de raison q = 0,2 et de premier terme u1 = 0,175. n −1 , d’où un = 0,175 × 0,2n −1. On en déduit b. On sait que un = u1 × q an = 0,625 + 0,175 × 0,2n −1. Comme 0 < 0,2 < 1, lim 0, 2n −1 = 0 et n→ + ∞ lim an = 0, 625. n→ + ∞ La suite (an ) converge vers 0,625. c. Comme an + bn = 1, on obtient bn = 0,375 − 0,175 × 0,2n −1. Comme 0 < 0,2 < 1, lim 0, 2n −1 = 0 et n→ + ∞ lim bn = 0, 375. n→ + ∞ La suite (bn ) converge vers 0,375. Exercice IV Les dés rouges et verts a. On commence par lancer le dé A. Si la face supérieure est rouge, on garde le même dé A pour le 2e lancer. Si la face supérieure est verte, on change de dé : on utilise donc le dé B pour le 2e lancer. La probabilité d’utiliser le dé A au 2e lancer est égale à la probabilité d’obtenir rouge au 1er lancer du dé A. On a p ( A 2 ) = p (R 1) = 0, 5 car le dé A possède trois faces rouges et trois faces vertes. Comme a2 = p ( A 2 ) = 0, 5 , on obtient b2 = 1− a2 = 0, 5. La matrice ligne indiquant l’état probabiliste à l’étape 2 est P2 = [0,5 0,5]. b. Si on utilise le dé A à une étape n, on utilise le dé A à l’étape n + 1 si on obtient une face rouge : d’où p An ( An +1) = 0, 5. On en déduit p An (Bn +1) = 0, 5. Si on utilise le dé B à une étape n, on utilise le dé B à l’étape n + 1 si on obtient 2 une face rouge : d’où pBn (Bn +1) = . 3 1 On en déduit pB ( An +1) = . n 3 Cela nous permet de construire le graphe probabiliste décrivant le lancer des dés (voir figure 12). Corrigé séquence 4 – MA04 95 © Cned - Académie en ligne 0,5 0,5 Matrice de transition 1/3 0,5 0,5 M = 1 2 3 3 A B 2/3 On pose M = C et P1 = D . Figure 12 a. Les sommets étant pris dans l’ordre alphabétique, on obtient la matrice de transition M (voir tableau). 2 Remarque 0,5 0,5 2 b. On a P3 = P1 × M = [1 0] × 1 2 . La calculatrice donne 3 3 5 7 P3 = . 12 12 1 1 1 5 Sur l’arbre pondéré, on pouvait obtenir p ( A3 ) = 0,5 × 0,5 + 0,5 × = + = . 3 4 6 12 29 43 Calculons, à l‘aide d’une calculatrice, P4 = P1 × M 3 = . 72 72 a. La matrice de transition ne possède pas de terme nul. L’état probabi- liste Pn = [ an bn ] converge vers un unique état probabiliste stable P = [ a b ], indépendant de l’état initial. Cet état stable P vérifie P = P M avec a + b = 1. 0,5 0,5 Déterminons les réels a et b tels que [ a b ] = [ a b ] × 1 2 et a + b = 1. 3 3 1 1 a = 0, 5a + 3 b 0, 5a − 3 b = 0 . qui s’écrit aussi Résolvons d’abord le système b = 0, 5a + 2 b −0, 5a + 1 b = 0 3 3 Comme les deux équations sont identiques, le système se ramène à l’équation 3a – 2b = 0. 3a − 2b = 0 1 Résolvons le nouveau système 2 a + b = 1 2 3 On obtient 5a = 2 soit a = . Comme a + b = 1, on en déduit b = . 5 5 L’état probabiliste stable est P = [0,4 0,6]. Remarque On pouvait aussi chercher P sous la forme P = [ a 1− a ]. b. Pour n assez grand, l’état probabiliste Pn = [ an stable P indépendant de l’état initial. On a donc 96 © Cned - Académie en ligne lim an = a = 0, 4 et n→+∞ Corrigé séquence 4 – MA04 bn ] converge vers l’état lim bn = b = 0, 6. n→+∞ Après un assez grand nombre de lancers, la probabilité d’utiliser le dé A au n-ième lancer sera très proche de 0,4 et celle d’utiliser le dé B très proche de 0,6. Exercice V Chemins buissonniers D’après l’énoncé, p ( A → B ) = 0, 3 ; p ( A → C ) = 0, 4 ; p (B → A ) = 0, 5 ; p (B → C ) = 0, 4 ; p (C → A ) = 0, 2 ; p (C → B ) = 0, 6. D’où p ( A → A ) = 0, 3 ; p (B → B ) = 0,1 ; p (C → C ) = 0, 2. Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 13. Matrice de transition M 0,2 C 0,4 0,2 0,3 A 0,6 0,1 0,4 0,3 0n pose M = D et P1 = E . 0,3 0,3 0,4 M = 0,5 0,1 0,4 0,2 0,6 0,2 B 0,5 Figure 13 Les sommets étant pris dans l’ordre alphabétique, on obtient la matrice de transition M (voir tableau). 6O MVOEJ ²OPSB B DIPJTJ MF DIFNJO A pour aller au lycée. On a donc P1 = [1 0 0]. a.-FNBSEJtMBQSPCBCJMJUÏEFDIPJTJSA est 0,3 tMBQSPCBCJMJUÏEFDIPJTJSB est 0,3 tMBQSPCBCJMJUÏEFDIPJTJSC est 0,4. Le mardi, l’état probabiliste est P2 = [ 0,3 0,3 0,4]. On aurait aussi pu calculer P2 = P1 × M = [ 1 0 0 ] × M . L’état probabiliste P2 est donné par la 1re ligne de M. b. Pour tout n ≥ 1, on a Pn = P1 × M n −1. L’état probabiliste le vendredi est P5 = P1 × M 4 . La calculatrice nous donne, en gardant 4 décimales, P5 = [0,333 9... 0,332 6... 0,333 4...]. On arrondit à 0,001 près, d’où P5 = [ 0,334 0,333 0,333]. a. On calcule 0,3 0,3 0,4 [1 1 1] × 0,5 0,1 0,4 = [ 0,3 + 0,5 + 0,2 0,3 + 0,1+ 0,6 0,4 + 0,4 + 0,2]. 0,2 0,6 0,2 D’où [1 1 1] × M = [ 1 1 1] , c’est-à-dire T × M = T. Corrigé séquence 4 – MA04 97 © Cned - Académie en ligne b. La matrice M n’ayant aucun coefficient nul, l’état probabiliste Pn = [ an bn c n ] converge vers un état probabiliste stable P = [ x y z ] avec x + y + z = 1. La matrice ligne T ne peut pas être la matrice de l’état stable car la somme de ses coefficients est égale à 3. Pour obtenir une matrice ligne dont la somme des coefficients soit égale à 1, il suffit de les diviser tous par 3. 1 1 Soit P = T = 3 3 1 . On a alors P × M = P et 3 1 1 1 L’état probabiliste stable est la matrice P = 3 3 3 1 3 1 1 1 + + = 1. 3 3 3 . 1 3 EÐUSFFNQSVOUÏQBS²OPSB$FTUEBJMMFVSTEÏKËQSFTRVFWSBJMFe jour. Comme toutes les probabilités sont égales, on obtient un état stable homogène. Au bout de quelques jours, chacun des trois chemins a une probabilité égale à Exercice VI La bille D’après l’énoncé, p ( A → A ) = 1 ; p (D → D ) = 1 ; p (B → A ) = 0, 5 ; p (B → C ) = 0, 5 ; p (C → B ) = 0, 5 ; p (C → D ) = 0, 5. Matrice de transition M 0,5 B C 0,5 0,5 0,5 M= 0 0 0 1 0, 5 0 0, 5 0 0 0, 5 0 0, 5 0 0 0 1 M n pour n = 20 Le graphe probabiliste décrivant la situation est sur la figure 14. A D 1 1 Figure 14 L= 1 2 3 1 3 0 0 0 0 1 0 0 3 2 0 0 3 0 0 1 . M n pour n = 50 Matrice L a. Les sommets étant pris dans l’ordre alphabétique, on obtient la matrice de transition M (voir tableau). b. On pose M = E. 98 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 M2 M3 M4 M5 M 250 Avec le logiciel SciLab, on peut même calculer la puissance 1 000 de M : 2 3 4 5 250 . Pour La calculatrice nous donne les matrices M , M , M , M et M 250 , on a seulement gardé 2 décimales afin de mieux voir l’affichage du M nombre 5,53 × 10−76. On note que : les première et dernière lignes sont toujours les mêmes : ([ 1 0 0 0] et [ 0 0 0 1]) ; 2 1 0 0 씰 la deuxième ligne est proche de ; 3 3 1 2 0 0 씰 la troisième ligne est proche de . 3 3 씰 Si, initialement, la bille est en A, elle tombe dans le trou et y reste : l’état stable est alors [ 1 0 0 0]. Si, initialement, la bille est en D, elle tombe dans le trou et y reste : l’état stable est alors [ 0 0 0 1] . Ainsi, si, initialement, la bille est soit en A, soit en D, on obtient un état stable car il n’y a aucune évolution. Comme ces deux états stables sont différents, l’état probabiliste Pn ne peut pas converger vers un état stable unique indépendant de l’état probabiliste initial. Corrigé séquence 4 – MA04 99 © Cned - Académie en ligne Initialement, la bille est en B, d’où P0 = [0 1 0 0]. a. À l’étape n = 1, la bille peut se trouver, avec la même probabilité, en A ou en C. On a donc P1 = [ 0,5 0 0,5 0]. Cet état probabiliste P1 est la 2e ligne de la matrice M. b. À l’étape n = 2, la bille peut se trouver en A, en B ou en D. Initialement, la bille est en B, d’où P0 = [0 1 0 n a. Pour tout n ≥ 0, on a Pn = P0 × M . 0 ]. b. On effectue les calculs demandés à la calculatrice. n=2 1 1 1 P2 = P0 × M 2 d’où P2 = 0 4 2 4 n=3 5 1 0 P3 = P0 × M 3 d’où P3 = 8 8 n=5 21 1 5 P5 = P0 × M 5 d’où P5 = 0 32 16 32 1 4 c. On donne à n quelques valeurs plus grandes (n = 10, n = 35, n = 50). On pose M = E et P0 = F . n = 10 n = 35 n = 50 L’état probabiliste de la bille semble converger, après un grand nombre d’étapes, 2 1 vers l’état probabiliste S = 0 0 . 3 3 a. À l’aide de la calculatrice, on peut conjecturer la matrice L formée par les limites des coefficients de la matrice n M . L = 1 2 3 1 3 0 0 0 0 1 0 0 3 2 0 0 3 0 0 1 b. Cherchons P = [ x 100 © Cned - Académie en ligne Corrigé séquence 4 – MA04 ←état prrobabiliste vers lequel converge Pn si P0 = [ 1 0 0 0 ] ←état probabiliste vers lequel converge Pn si P0 = [ 0 1 0 0 ] ←état probabiliste vers lequel converge Pn si P0 = [ 0 0 1 0 ] ←état probabiliste vers lequel converge Pn si P0 = [ 0 0 0 1] y z t ] telle que P = P × M et x + y + z + t = 1. On a donc [ x y z t] =[x y z t] × 1 0 0 0 0,5 0 0,5 0 et 0 0,5 0 0,5 0 0 0 1 x + y + z + t = 1. On obtient [ x y z t ] = [ x + 0,5 y 0,5z 0,5 y 0,5z + t ] et x + y + z + t = 1. x = x + 0, 5y y = 0, 5z Résolvons le système z = 0, 5y . t = 0, 5z + t x + y + z + t = 1 On obtient immédiatement y = z = 0 et x + t = 1. Ce système possède plusieurs solutions : chacune des lignes de L est une solution possible. Cela nous montre qu’il n’y a pas d’état stable unique indépendant de l’état probabiliste initial, ce qui est cohérent avec la question . À chacun des quatre états probabilistes initiaux correspond un état probabiliste stable différent. Corrigé séquence 4 – MA04 101 © Cned - Académie en ligne