L`Ecole de la Deuxième Chance de Marseille, tout comme l

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L`Ecole de la Deuxième Chance de Marseille, tout comme l
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
L’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille, tout comme l’ensemble des dispositifs de deuxième
chance existant en Europe, est un instrument de lutte contre l’exclusion par l’éducation. L’éducation
est cruciale en l’occurrence, car les sociétés européennes doivent faire face à une forme d’exclusion qui
concerne tout autant l’emploi que le savoir. Partant, c’est l’intelligence du fonctionnement de nos
sociétés qui est rendu impossible pour des franges de plus en plus importantes de la population.
Que la mutation des sociétés européennes engendre la croissance des inégalités et un nombre toujours
plus grand de « laissés pour compte » n’est pas la plus forte de nos contradictions actuelles. Sans
préjuger des résultats obtenus, l’originalité de l’Union Européenne est justement d’avoir instauré une
politique de cohésion dont l’objectif est de répondre à ces inégalités croissantes.
La véritable contradiction interne de l’évolution actuelle de nos sociétés est ailleurs : proposer l’accès à
la connaissance à un nombre toujours plus grand d’individus et laisser de plus en plus de jeunes en
marge de nos sociétés, victimes d’une mutation qu’ils ne sont pas en mesure de comprendre.
L’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille n’est qu’un élément de réponse à cette contradiction
interne. Son intérêt vient du fait que son action se situe au croisement de trois politiques publiques
différentes.
(i) La politique de l’éducation et de la formation. Sans entrer en concurrence avec les structures
d’enseignement traditionnel, elle cherche seulement à montrer « qu’investir dans l’intelligence »
permet d’assurer une insertion professionnelle et sociale, même aux populations sans diplômes ni
qualification.
(ii) La politique de lutte contre l’exclusion des populations les plus jeunes. En se concentrant
sur de jeunes adultes fragilisés, ayant tous connu des situations d’échec et confrontés à d’importants
problèmes de comportement, de santé, de logement voire judiciaire, l’Ecole cherche à leur montrer
qu’ils ont, pour l’ensemble de la société, les mêmes compétences et le même potentiel d’évolution que
celui des autres jeunes dans la même tranche d’âge.
(iii) La politique de la ville. Depuis plusieurs années, le développement des grandes métropoles
millionnaires s’est accompagné d’une segmentation des quartiers faisant de certaines zones de la ville
des îlots de pauvreté. Parce qu’elle est installée au cœur des quartiers les plus touchés par l’exclusion
sociale et professionnelle et parce que ses installations matérialisent l’action commune de plusieurs
acteurs (Union Européenne, Collectivités locales, société civile), l’Ecole montre que la société est prête
à agir au cœur de quartiers défavorisés, avec des moyens de même ampleur que s’il s’agissait de
quartiers aisés.
Le soutien qu’apportent toutes les Collectivités Territoriales à l’E2C montre que leur rôle est
indispensable, aux côtés de l’Union Européenne, pour la réussite d’une politique de cohésion sur le
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
territoire européen. Leur rôle de catalyseur et de mobilisateur de toutes les forces locales
(institutionnelles, associatives, entreprises…) est une valeur qu’elles seules peuvent ajouter dans la
lutte contre l’exclusion.
L’expérience initiée à Marseille depuis trois ans et demi entre dans une nouvelle étape. Aujourd’hui
installée à Saint Louis, l’Ecole doit relever un nouveau défi : montrer que ce « projet pilote » peut
devenir un dispositif ouvert à un nombre beaucoup plus important de jeunes adultes, tout en
préservant son originalité et ses résultats.
Le seul objectif de ce court rapport est de proposer une présentation détaillée de l’action de l’Ecole de la
Deuxième Chance de Marseille. Son origine, son mode de financement et sa mission même, appellent
la plus grande transparence.
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Sommaire
L’origine des dispositifs de Deuxième Chance et de l’Ecole de Marseille
I. Investir dans l’intelligence et lutter contre l’exclusion
II. Un réseau européen
La mission de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Les spécificités de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
I. Une approche globale menée en partenariat
II. Le pôle Entreprise
II.1. Les grandes missions de la Direction Entreprise
II.2. Les entreprises partenaires de l’E2C
II.3. Les enjeux : le tutorat et l’obtention de stages réellement formateurs
III. Le pôle « Vie collective » : étendre la logique de l’accompagnement
IV. Un accompagnement permanent des stagiaires
V. L’innovation comme moteur pédagogique
V.1. Utiliser différentes logiques d’apprentissage simultanément
V.2. La personnalisation de la formation et le suivi de la progression
Le dispositif de formation
I. Le parcours pédagogique
II. Le dispositif en équipes pédagogiques
III. La mise en œuvre de l’individualisation de la formation
Le public cible du dispositif de Deuxième Chance de Marseille
I. Un public hétérogène et fragile : plus de 650 stagiaires de 1998 à novembre 2001
II. Répartition par âge et par sexe
III. Origine géographique des stagiaires de l’E2C
IV. Nationalité et pays d’origine
V. Niveau de formation des stagiaires à l’entrée
VI. Un public qui doit faire face à d’importants problèmes périphériques à la
formation
Les résultats de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
I. Qu’est-ce qu’une sortie positive pour l’E2C ?
II. Les suspensions de parcours
III. Les résultats enregistrés d’avril 1998 à octobre 2001
Structure institutionnelle et organisation de l’Ecole
I. Forme institutionnelle
II. Les ressources de l’Ecole
II.1. Un personnel qualifié
II.2. Organisation et organigramme en novembre 2001
II.3. Des infrastructures à la hauteur de l’enjeu
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Conclusion : encore des perspectives
I. Les perspectives de développement « interne »
I.1. L’organisation de l’Ecole
I.2. La démarche pédagogique
II. Les perspectives de développement « externe »
II.1. L’ouverture de l’Ecole sur son environnement urbain
II.2. Renouveler et étendre le partenariat entre l’Ecole et ses entreprises partenaires
Annexes
Annexe I : Les principaux partenaires de l’Ecole de la Deuxième Chance
Annexe II : Les instances de régulation de l’E2C
Annexe III : Liste des principaux métiers faits (en stage ou en emploi) par les
stagiaires de l’E2C
Annexe IV : Répartition sectorielle des entreprises partenaires de l’E2C
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
L’origine des dispositifs de Deuxième Chance et de l’Ecole de Marseille
I. Investir dans l’intelligence et lutter contre l’exclusion
L
es dispositifs dits de Deuxième Chance sont l’une des initiatives proposées dans le
Livre Blanc « Enseigner et apprendre. Vers une société cognitive », présenté par Mme Edith
Cresson1 lors du sommet des chefs d’Etat de Madrid de décembre 1995, puis adopté
par les Ministres de l’Education des Etats Membres. Le projet Ecole de la Deuxième Chance
était proposé au titre du troisième des cinq objectifs transversaux identifiés par le Livre
Blanc : « Lutter contre l’exclusion ».
Toutes les initiatives proposées par ce Livre Blanc partent du constat selon lequel les
mutations des sociétés européennes, qu’elles soient technologiques (autour de l’information
et de la communication), économiques (flexibilité croissante des marchés du travail) ou
sociales (renforcement de l’exclusion), appellent de nouvelles compétences qui s’expriment
par des capacités individuelles d’adaptation de plus en plus importantes. Face à ce constat,
la Commission Européenne préconise d’« investir dans l’intelligence pour que chaque
individu construise sa propre qualification ».
Les « Ecoles de la Deuxième Chance » ne sont donc que l’un des outils proposés par la
Commission pour investir dans l’intelligence et pour réduire le nombre de jeunes ne
poursuivant pas leurs études ou leur formation2. Mais la caractéristique forte de ce dispositif
est de se concentrer sur des franges de population particulièrement fragilisées : de jeunes
adultes, sortis sans diplômes des systèmes d’enseignement traditionnels et qui doivent,
aujourd’hui, faire face à des difficultés sociales et humaines marquées.
Le Livre Blanc énonce notamment trois grands principes sur lesquels l’Ecole de Marseille
fonde son fonctionnement :
9 Le premier est de faire bénéficier les jeunes accueillis à l’Ecole de la Deuxième Chance
d’une discrimination positive qui tienne véritablement compte de leur situation actuelle.
C’est en se donnant les moyens d’action comparables à ceux d’une école de commerce
que l’on peut espérer les remettre à un niveau satisfaisant dans le circuit économique et
social.
9 Le deuxième est d’associer dès le départ les entreprises à l’effort de formation.
9 Le troisième est d’utiliser des pédagogies actives les moins formelles possibles facilitant
la mise en action plutôt que l’apprentissage passif.
La Ville de Marseille s’est, dès juillet 1995, portée candidate à l’organisation de la première
Ecole de la deuxième Chance en Europe. Pour la Commission européenne, l’intérêt de cette
candidature était double :
9 La candidature de Marseille était d’abord celle de toutes les Collectivités Locales et de
nombreux acteurs économiques et sociaux régionaux : cette convergence et cette forte
mobilisation se sont révélées cruciales ;
Alors Commissaire européen chargée de la recherche, de l’éducation et de la formation.
En mars 2000 lors du Conseil Européen de Lisbonne, les Chefs d’Etat et de gouvernement ont invité les 15 Etats membres de
l’Union à « réduire de moitié, d’ici à 2010, le nombre de personnes de 18 à 24 ans n’ayant accompli que le premier cycle de l’enseignement
secondaire et qui ne poursuivent pas leurs études ou leur formation ».
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 Ensuite, parce que le dispositif de deuxième Chance répond à la réalité socio-économique
de la zone métropolitaine marseillaise : chaque année, plus de 4000 jeunes sortent, sans
diplôme et sans qualification reconnue, du système d’enseignement traditionnel dans
l’agglomération marseillaise.
De nombreux acteurs de la société civile régionale ont, en effet, participé au projet de
Marseille : en décembre 1996, l’Institut de la Méditerranée3, sous l’impulsion du Prof. JeanLouis Reiffers, organisait une conférence internationale permettant de situer ce que pourrait
être une école de la deuxième chance à Marseille relativement aux expériences comparables,
ailleurs dans le monde. Et, à l’issue de cette conférence, le projet pilote de l’Ecole de la
Deuxième Chance à Marseille était officiellement lancé.
Moins d’un an après (le 15 novembre 1997), les locaux temporaires de la Bégude4 étaient
inaugurés en présence de Jacques Santer, alors Président de la Commission Européenne.
Treize mois après son lancement officiel, l’école accueillait son premier groupe d’élèves : une
session de 24 jeunes entrait en formation en avril 1998. Enfin, en septembre 2001, les élèvesstagiaires de l’école de la Deuxième Chance de Marseille s’installent dans leurs locaux
définitifs, environ 10 000 mètres carrés dans le quartier de saint Louis : les anciens abattoirs
de Marseille.
Encadré n° 1 : Les principales dates de l’Ecole de la deuxième Chance de Marseille (E2C)
1995 – Adoption par la Commission Européenne du Livre Blanc Enseigner et apprendre. Vers la
société cognitive, proposé par le Commissaire Edith Cresson.
1996 – Lancement officiel du projet de la Ville de Marseille : première Ecole de la deuxième Chance.
1997 – Inauguration, par le Président de la Commission européenne, des locaux temporaires de l’école
de Marseille.
1998 – Création d’une Association de Gestion de l’Ecole de la Deuxième Chance dont les membres
fondateurs sont le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Général des Bouches-duRhône, la Communauté de Communes Marseille Provence Métropole, la Ville de Marseille et la
chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence.
1998 – Entrée du premier groupe de vingt quatre élèves en formation.
1999 – Conclusion du partenariat de financement des installations de Saint Louis. L’investissement
réalisé (près de 14 millions d’euros) est assuré par l’Union Européenne (45%), la Ville de Marseille
(35%), le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (10%) et le Conseil Général des Bouches-duRhône (10%). Cette nouvelle école de Saint Louis est conçue comme une vitrine des politiques sociales
locales et européennes.
2001 – L’Ecole de la deuxième Chance de Marseille s’installe dans ses locaux définitifs à Saint Louis.
II. Un réseau européen
A la suite du projet-pilote de Marseille, d’autres dispositifs de Deuxième Chance ont été
progressivement lancés dans d’autres Etats-membres. Aujourd’hui, quatorze écoles de la
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Institut de la Méditerranée, 1997, L’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille à la lumière des expériences internationales, Editions de
l’Aube.
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Ancienne école primaire du XIIIe arrondissement de Marseille.
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Deuxième Chance existent en Europe et ont été mises en réseau par la Commission
Européenne5.
Ces écoles de la Deuxième Chance européennes ont des formes institutionnelles différentes,
à cause principalement : (i) du principe de subsidiarité qui régit la politique de l’éducation en
Europe, (ii) de leur environnement légal et (iii) du contexte local dans lequel elles s’insèrent
(toutes les Ecoles existantes ou en projet aujourd’hui ont en effet en commun un partenariat
renforcé avec les autorités locales).
Le réseau européen constitué par la Commission Européenne a pour objectif de faciliter
l’échange d’expériences et de pratiques de coopération entre les projets. Afin de soutenir ces
activités, la Commission Européenne a encouragé la création d’une Association Européenne
des Villes Ecoles de la Deuxième Chance6 en 1999 à Heerlen (Pays-Bas). Cette association de
droit français (loi 1901) est actuellement présidée par M. Jean-Claude GAUDIN, Maire de
Marseille.
Cette dimension européenne a permis à l’Ecole de Marseille de participer, avec d’autres
Ecoles, à plusieurs projets européens mis en œuvre dans le cadre des programmes
communautaires (LEONARDO, SNOW, GRUNDTVIG…). Au-delà de ces projets, l’E2C
encourage et participe à l’échange d’expériences et de pratiques pédagogiques avec les
autres Ecoles, ainsi qu’aux rencontres européennes de stagiaires de la Deuxième Chance (la
dernière a eu lieu dans les locaux de Saint Louis en juin 2001).
Encadré n° 2 : Principaux projets européens de l’E2C lancés en 2000 et 2001
Création d’une entreprise pédagogique d’entraînement avec des établissements de l’éducation
nationale italienne, espagnole et hollandaise (projet mis en œuvre dans le cadre du programme
Simulation New Opportunities of Work de la Commission Européenne) ;
Le projet Cultivate, projet multimédia de création, par les élèves, d’une vidéo de promotion de
l’ensemble des écoles de la Deuxième Chance en Europe, en partenariat avec l’Angleterre,
l’Allemagne, la Hollande, la Suède ;
Plusieurs projets de formation de formateurs ont été engagés en 2000/2001 avec d’autres Ecoles de la
Deuxième Chance. Ils étaient centrés sur :
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l’analyse du comportement des élèves et la gestion des comportements les plus difficiles ;
l’analyse des pratiques de tous les formateurs des dispositifs de Deuxième Chance en Europe ;
l’utilisation des nouvelles technologies et le développement d’outils communs ;
Le projet Organisme pour la Formation d’Aide aux Jeunes, lancé en février 2001 avec Berlin, a permis de
réaliser un travail sur l’intégration en partenariat avec le Théâtre-Forum ;
Enfin, le projet « Modèle pédagogique pour une Ecole de la Deuxième Chance » sera lancé dès décembre
2001 dans le cadre du programme Leonardo da Vinci de la Commission Européenne. Conçu avec le
Ministère de l’Education Nationale du Luxembourg et d’autres partenaires de Belgique, France,
Luxembourg et Allemagne, ce projet pilote a pour objectif de développer des modèles pédagogiques
de la Deuxième Chance adaptés à des jeunes de 15 à 22 ans en fin de scolarité obligatoire ou sortis
récemment de l’école. Ces modèles seront mis au point à partir de l’existant, testés et évalués en terme
de faisabilité comme de démarche scientifique dans les quatre pays du partenariat.
5
Hämeenlinna, Norrköping, Svendborg, Leeds, Heerlen, Halle, Köln, Marseille, Bordeaux, Bilbao, Barcelona, Seixal, Catania et
Athènes. Voir : http://europa.eu.int/comm/education/2chance/indexen.html
6
Voir : http://www.e2c-europe.org
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
La mission de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
L
a vocation de l’E2C est « d’assurer l’insertion professionnelle, par l’éducation et la
formation, des jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification ».
L’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille doit permettre à de jeunes adultes (âgés
de 18 à 25 ans) sortis en situation d’échec du système scolaire, de réintégrer un dispositif de
formation où le travail, à l’Ecole comme en entreprise, doit encourager la valorisation de leur
expérience, la reconnaissance de leurs compétences et l’accès à l’emploi.
L’objectif de l’E2C est donc l’insertion sociale et professionnelle de jeunes adultes en
difficulté. Pour chacune des sessions de jeunes qui rejoignent les effectifs de l’école, les
objectifs finaux possibles sont :
9 l’insertion professionnelle directe (l’accès à l’emploi par les contrats de droit commun,
contrats à durée déterminée ou indéterminée – CDD ou CDI) ;
9 l’accès à des contrats de travail aidés type Contrat emploi Solidarité ou Contrat Emploi
Jeune ;
9 l’accès à des contrats d’alternance diplômant ou qualifiant comme les contrats de
qualification ou d’apprentissage ;
9 le retour à une formation qualifiante professionnelle (type CAP, BEP, BAC Pro) ou non
professionnelle.
Autour d’une formation en alternance, l’E2C de Marseille est donc un producteur de
perspectives pour les jeunes adultes qui décident d’y entrer. Les moyens qui leur sont dédiés
sont importants, la pédagogie est personnalisée, c’est-à-dire adaptée au contexte social et
professionnel de chaque élève, mais en contrepartie, les élèves de l’Ecole de la Deuxième
Chance sont « mis à l’épreuve » et doivent se (re)mettre au travail, aussi bien dans le cadre
d’une entreprise (stages) que du parcours de formation dans les locaux de l’Ecole.
L’un des enjeux principaux de l’E2C est son image publique. En tant qu’objet-monde,
exemplaire et innovant, elle doit, en effet, justifier de sa pertinence sociale et économique
auprès de l’opinion publique et plus particulièrement des entreprises de l’aire
métropolitaine, des institutions publiques qui la soutiennent et, par dessus tout, auprès des
jeunes adultes qui forment son public cible. Afin d’améliorer sa transparence, son
fonctionnement et son parcours, l’E2C s’est engagé, depuis la « rentrée » 2001, dans une
démarche qualité généralisée qui concerne sa gestion administrative, ses résultats en matière
d’emploi, son partenariat avec les entreprises régionales et ses relations avec ses institutions
fondatrices.
L’une des difficultés constantes de l’E2C de Marseille est de se positionner dans une
situation médiane où : (i) elle n’est pas une formation à l’emploi, réduite à l’adaptation d’un
sujet à un poste de travail précis et négocié avec une entreprise et (ii) elle n’est pas non plus
une formation purement scolaire, coupée de l’expérience au travail et dont l’objectif est une
mise à niveau exclusivement diplômante.
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Les spécificités de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
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a première spécificité de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille est sa mission
elle-même : assurer l’insertion sociale et professionnelle de jeunes adultes en situation
d’échec scolaire. Pour cela, l’Ecole propose une approche globale de chaque stagiaire
dans laquelle elle s’attache à : (i) confronter les stagiaires aux situations de travail ; (ii)
donner à chaque jeune les moyens de construire son projet professionnel ; (iii) faire entrer le
stagiaire dans une démarche active d’apprentissage ; (iv) accompagner le stagiaire tout au
long du parcours et le suivre encore environ un an après sa sortie ; (v) trouver des solutions
aux problèmes périphériques que rencontrent les jeunes et prévenir les comportements à
risque, afin de limiter les abandons. Ce faisant, l’E2C cherche à développer la
responsabilisation de ses stagiaires ; elle cherche à les rendre acteurs de leur propre
changement au sein de la société.
Cette spécificité de l’approche du stagiaire se matérialise dans le cadre : (i) des actions
menées conjointement avec les partenaires de l’Ecole ; (ii) de la Direction Entreprise ; (iii) des
missions de la Vie collective ; (iv) de la mise en œuvre d’un suivi et d’une formation
individualisés ; (v) dans son dispositif pédagogique.
I. Une approche globale menée en partenariat
L’Ecole propose donc une approche globale de chaque jeune adulte qu’elle accueille. Mais
elle n’agit pas seule et doit s’insérer dans un dispositif institutionnel où interviennent de
nombreux acteurs. L’E2C s’est donc engagée, depuis sa création, dans la conclusion de
partenariats avec d’autres acteurs agissant auprès des jeunes. Depuis son installation à Saint
Louis et à la demande de ses membres fondateurs, l’Ecole a décidé d’intensifier ses
partenariats et de multiplier les actions communes menées avec ses partenaires dans le
domaine (cf. annexe I) :
9 de l’orientation et de la prescription avec les Missions locales ou d’autres organismes de
formation ;
9 de la santé, avec la CPCAM, Imaje Santé, l’ARS, le Centre Doria… ;
9 de l’accompagnement spécialisé avec l’ADDAP 13… ;
9 du sport avec le Centre de Loisir Jeunes Police Nationale, le Centre Nautique de
Corbières…
9 de l’insertion professionnelle avec les entreprises partenaires de l’Ecole, l’ANPE…
II. Le pôle Entreprise
Depuis sa création — c’est l’une de ses spécificités — l’Ecole dispose d’une Direction
Entreprise chargé notamment de la sensibilisation et de la mobilisation des entreprises
locales en faveur des publics défavorisés. Ces entreprises proposent des stages et des emplois
aux stagiaires de l’E2C. Mais leur action ne se limite pas à cette dimension : elles doivent
pouvoir débattre de l’orientation pédagogique de l’Ecole, concevoir, avec elle, des projets et
des actions d’insertion, bref être de véritables partenaires et participer à la mission
transversale de l’institution E2C en matière d’insertion professionnelle et de lutte contre
l’exclusion.
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
II.1. Les grandes missions de la Direction Entreprise
Ses effectifs sont en charge de l’interface entre l’Ecole et les entreprises partenaires et doivent
aussi permettre d’intégrer dans l’Ecole les exigences du monde économique. Les missions du
pôle entreprise sont :
9 La prospection et le développement des partenariats avec les entreprises ;
9 La définition des positionnements en entreprise, réalisés en fonction du profil et du
souhait du stagiaire ;
9 L’établissement et la concrétisation des contrats et des conventions de stage ;
9 La gestion des relations avec les tuteurs ;
9 L’implication permanente des entreprises partenaires dans le développement de l’Ecole
et la valorisation des expériences innovantes mises œuvre avec elles afin de contribuer au
développement de la formation professionnelle.
Le pôle Entreprise négocie les périodes d’alternance et effectue le positionnement des
stagiaires en fonction de leurs acquis, de leur profil et de leur projet professionnel. Même
s’ils ne sont pas formateurs, certains salariés du pôle Entreprise participent à la formation
dans le cadre de sessions spécifiques : présentation de certains secteurs d’activité, de thèmes
relevant du monde du travail (comme la sécurité…) ainsi que dans le cadre de la préparation
et du suivi des stages effectués.
II.2. Les entreprises partenaires de l’E2C
Le travail réalisé depuis plus de trois ans permet de bénéficier, aujourd’hui, d’un portefeuille
de plusieurs centaines d’entreprises partenaires avec lesquelles l’Ecole entretient des
relations durables.
D’avril 1998 à novembre 2000, près de mille entreprises ont participé aux activités de l’Ecole
de la Deuxième Chance de Marseille. Ces entreprises partenaires de l’E2C sont divisées en
deux grands groupes : celles qui forment le cœur du partenariat et qui sont sollicitées
régulièrement et celles qui sont sélectionnées de façon ponctuelle, selon les besoins des
stagiaires.
Ces entreprises sont prioritairement localisées dans l’aire métropolitaine marseillaise et, audelà, dans l’ensemble de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Tous les secteurs et toutes
les tailles sont représentés et elles proposent plus de 45 métiers (cf. annexes III et IV).
II.3. Les enjeux : le tutorat et l’obtention de stages réellement formateurs
Pour la Direction entreprise, l’enjeu est d’abord d’éviter les stages de main d’œuvre bon
marché. Mais au-delà, l’enchaînement des stages proposés dans le parcours pédagogique de
l’Ecole doit permettre (i) une réelle formation des jeunes stagiaires, (ii) de favoriser leur
capacité d’adaptation et donc leur mobilité professionnelle future, (iii) de déboucher sur un
emploi stable.
Mais le travail du Pôle entreprise doit non seulement concerner la direction des entreprises
partenaires, mais aussi les tuteurs qui suivent les stagiaires pendant chaque stage. Le rôle de
ces derniers est en effet déterminant : certes ils doivent transmettre un savoir et un savoirfaire, mais ils doivent aussi veiller à l’accueil et au suivi des stagiaires, bref transmettre, au
moins pour partie, un savoir-être dans l’environnement « entreprise ».
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Aujourd’hui, l’Ecole entend approfondir sa capacité à sensibiliser et à mobiliser les
entreprises régionales en faveur des publics défavorisés. Le portefeuille d’entreprises
partenaires de l’Ecole doit d’abord être étendu et mieux valorisé. Pour cela, le pôle Entreprise
conçoit actuellement une Charte du Partenariat Ecole / Entreprise dont l’objectif est de
promouvoir et mieux valoriser l’action citoyenne des entreprises partenaires, la faire
connaître et reconnaître dans l’ensemble de la Région.
Encadré n° 3 : Le Comité de réflexion et d’orientation de l’E2C
Ce comité, composé d’entreprises partenaires et de responsables de l’E2C, a été créé afin de faire
participer de façon étroite les entreprises partenaires de l’Ecole à l’évolution et au contenu du
dispositif de Deuxième Chance. Il est aussi une tribune de présentation et d’explicitation des principes
qui guident l’action pédagogique de l’Ecole, directement destiné aux entreprises partenaires.
La première réunion plénière s’est tenue le 17 juin 1999 et a rassemblé plus d’une cinquantaine de
personnes. Dans le prolongement de cette première réunion, deux groupes de travail ont été
instaurés : (i) un groupe chargé de travailler sur la problématique de l’alternance et (ii) un groupe
chargé de traiter du rôle et des missions des tuteurs d’entreprises.
Depuis juin 1999, les réunions du Comité de réflexion et d’orientation se sont poursuivies afin
d’optimiser le processus d’alternance. La dernière réunion a eu lieu en mai 2001, dans les locaux de
l’Ecole.
Aujourd’hui, l’Ecole entend réorganiser et renforcer ce comité afin qu’il permette, demain : (i)
d’intensifier la réflexion des entreprises sur leur rôle citoyen et (ii) de profiter de l’expertise du
dispositif de Deuxième Chance pour faire émerger un portefeuille d’activités d’insertion construit à
partir de leurs propres besoins.
III. Le pôle « Vie collective » : étendre la logique de l’accompagnement
Le pôle Vie collective est l’une des innovations majeures de l’Ecole de la Deuxième Chance
de Marseille. Respectant un cahier des charges précis, l’action des médiateurs de la Vie
Collective se porte simultanément sur quatre dimensions :
9 un accompagnement santé des élèves dont l’objectif est de permettre aux étudiants de
prendre en charge leur santé. Pour cela, l’E2C intervient à quatre niveaux : (i)
l’immatriculation des étudiants (un correspondant CPAM est en contact régulier avec le
médiateur santé pour attribution d’attestations temporaires), (ii) l’adhésion des étudiants
non inscrits à une mutuelle (grâce à un partenariat avec une mutuelle dans lequel l’E2C
prend en charge 56% du montant mensuel de l’adhésion de chaque élève), (iii)
l’encouragement à la fréquentation des centres de soins, par des entretiens individuels
engagé par le médiateur santé avec les étudiants nécessitant conseils et orientations, (iv)
la mise en œuvre d’action de sensibilisation et de prévention (forums…) et (v) la gestion
des bilans de santé réalisés par un centre partenaire (préparation des visites et de la
remise des résultats des bilans) ;
9 un accompagnement facilitant la résolution des problèmes périphériques (logement,
judiciaires, financiers, familiaux…) : il s’agit d’orienter les élèves vers les structures
spécialisées compétentes (centres médicaux, planning familial, assistants sociaux,
CAF…) ;
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Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 la régulation des comportements (absences, retards, violence…) et le respect du
règlement intérieur de l’Ecole ;
9 le retour réflexif sur le comportement de chaque stagiaire pendant les périodes en
entreprise (attitudes face à un collectif nouveau, acceptation des règles et habitus de
l’entreprise…).
L’action de la Vie collective concerne tous les stagiaires et pendant la totalité de leur parcours
à l’Ecole, depuis leur recrutement jusqu’à leur sortie des locaux. Elle est complétée par des
projets et actions menés en commun avec les partenaires de l’E2C.
Encadré n° 4 : Les structures de représentation des stagiaires de l’Ecole
Pendant plus de deux ans, un Comité d’Action Collective a réuni des représentants élus des stagiaires
afin de discuter et de faire des propositions relatives à l’organisation générale de l’Ecole. L’objectif
transversal de cette structure démocratique était de faire de tous les étudiants des acteurs de la vie
collective de l’école, de développer, par l’élection, leur responsabilisation et la nécessité, pour tous, de
dialoguer et d’évaluer les points de vue différents. En retour, l’institution peut réellement prendre en
compte les propositions et les points de vue des jeunes sur le déroulement de la formation et de la vie
de groupe dans l’école.
Depuis l’installation de l’Ecole dans ses locaux définitifs de Saint Louis, les médiateurs de la Vie
collective aident à nouveau les stagiaires à mettre un point une structure de représentation qui leur
appartienne et qu’ils fassent fonctionner, sur le modèle du Comité d’Action Collective. Cette structure
a pour objectifs :
√
√
√
De développer le sens de la responsabilité des stagiaires,
De former des « délégués-stagiaires » par groupe,
De les impliquer dans les activités de l’Ecole hors du domaine strict de la formation.
Outre des actions de concertation sur les changements de politique et l’évolution du dispositif
pédagogique, cette structure doit permettre aux stagiaires de proposer et d’organiser des actions
culturelles et sportives (tournois sportifs…).
IV. Un accompagnement permanent des stagiaires
Depuis l’origine de l’Ecole, la tâche de ses formateurs ne se limite pas aux séquences de
formation. Chaque stagiaire bénéficie, en effet, de l’accompagnement d’un référent tout au
long du dispositif de deuxième chance. Dans le cadre des deux entretiens hebdomadaires
prévus dans l’emploi du temps (les « temps référents »), une analyse des faits (en centre
comme en entreprise) permet de revenir sur les activités réalisées, les objectifs atteints et les
moyens utilisés. Il permet aussi de dégager les perspectives à moyen terme.
Le référent est l’une des pièces maîtresses du dispositif de deuxième chance. En prenant
garde d’évacuer toute dimension purement empathique il doit en effet :
9 participer à toutes les décisions relevant de la formation de l’élève,
9 établir et suivre le plan de formation avec l’élève dans le cadre du dispositif en équipes
pédagogiques,
-12-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 l’aider à exprimer clairement son projet professionnel (secteur d’activité, missions,
objectifs personnels et professionnels…),
9 être le porte parole des difficultés rencontrées,
9 faciliter l’orientation de l’élève vers les médiateurs de la Vie collective et/ou vers des
structures d’accueil ad hoc permettant de résoudre les problèmes périphériques
susceptibles d’entraver la mise en œuvre de la formation,
La fonction de référent doit donc gérer simultanément trois dimensions au cœur du travail
de l’E2C : l’accompagnement à l’emploi, la formation proprement dite, capitalisant les acquis
antérieurs, et l’accompagnement social qui permet de situer chaque stagiaire dans son
environnement (santé, famille, logement) avant de le diriger vers les médiateurs de la Vie
collective, chargés de la régulation de cet accompagnement social ou vers d’autres
partenaires externes de l’Ecole.
Toutefois en aucun cas le référent ne doit se substituer à l’élève : il doit au contraire
développer ses capacités « d’auto-formation », sa capacité à agir sur son propre
développement, sa capacité à effectuer, seul, toutes les démarches lui permettant de modifier
son environnement et sa situation. Le formateur référent doit donc agir comme un
catalyseur.
V. L’innovation comme moteur pédagogique
Selon la Commission (1995), l’approche pédagogique des dispositifs de Deuxième Chance se
devait d’être centrée sur les jeunes adultes : « Le point de départ de ces dispositifs, et leur
originalité, est d’être centré sur les difficultés du public visé. La Commission préconise une démarche
qui consiste à prendre en charge l’individu avec toutes ses difficultés mais aussi avec ses aptitudes,
quelles qu’elles soient. La première étape doit être de construire avec lui de façon individualisée un
parcours, un projet qui le mobilise, sans présupposés fixes sur la séquence de ce qu’il doit apprendre ou
pratiquer. L’individu est acteur de son insertion et de sa qualification ».
L’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille est un projet pilote, ce qui signifie notamment
qu’elle ne dispose pas de référentiel sur lequel s’appuyer, qu’il soit national ou européen.
L’E2C produit donc du référentiel et le moteur de production est l’innovation pédagogique.
La démarche pédagogique de l’E2C se caractérise par : (i) le recours à différentes logiques
d’apprentissage, (ii) la personnalisation de la formation
V.1. Utiliser différentes logiques d’apprentissage simultanément
L’approche pédagogique de l’E2C utilise toujours au moins trois logiques d’apprentissage
différentes :
9 Les séquences de formation aux savoirs de base. L’enjeu est de permettre d’acquérir ou
de consolider les savoirs minimaux en matière de : (i) maîtrise de la langue
(communication écrite et orale), (ii) raisonnement et mathématiques, (iii) anglais, (iv)
éducation physique et sportive, (v) informatique. Le dispositif repose sur une double
logique : une logique d’étude (travail personnel encadré par les formateurs dans chaque
discipline) et une logique de guidance. Cette logique de guidance est un dispositif de
« ceintures » (métaphore sportive) qui permet à chacun de se situer relativement à
l’ensemble des tâches à effectuer, de progresser selon son propre rythme et de concrétiser
les progrès par l’obtention d’une nouvelle ceinture.
-13-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 La confrontation aux situations de travail. La formation proposée par l’Ecole est une
formation en alternance dans laquelle les stagiaires passent un tiers de leur parcours en
entreprise.
9 Les projets. Les stagiaires sont amenés à choisir un projet qu’ils devront mener à terme
pour une réalisation concrète. Les projets relèvent de trois grands domaines culturels :
scientifique et technique, artistique et littéraire, corporelle et sportive. Ces projets doivent
encourager un questionnement, une compréhension et une construction du savoir. Ils
permettent notamment de faire évoluer, pour chaque élève : (i) le rapport au temps
(respect du calendrier de chaque projet), (ii) le rapport aux autres (logique de
l’entraînement, travail en groupe, comprendre que la réalisation finale est plus que la
somme des réalisations individuelles), (iii) le rapport aux procédures de travail (respect
de la hiérarchie des tâches, des procédures, des moyens nécessaires), (iv) le rapport aux
symboles (donner un autre sens que le sens initial).
Encadré n° 5 : Exemples de projets mis en œuvre à l’Ecole de 1998 à 2001
Les projets pédagogiques mis en œuvre à l’E2C relèvent principalement d’activités :
3
sportives (tournois, activités spécialisées…) afin que chaque stagiaire : (i) développe sa propre
maîtrise, la gestion de sa vie physique et son autonomie et (ii) s’approprie des normes
comportementales de groupe (rangement du matériel), de sécurité (s’échauffer, éviter les
conduites à risques) et les « règles du jeu » (ne pas tricher)…
3
culturelles et artistiques comme : des spectacles de théâtre réalisés et interprétés par les stagiaires
sur des sujets relevant de leur formation, la conception d’un journal « interne », la conception et la
réalisation d’un CD, de jardins (d’abord sur plan puis en grandeur réelle)…
3
techniques et scientifiques comme un projet réalisé sur les énigmes mathématiques, un autre centré
sur la découverte scientifique à travers la visite d’entreprises spécialisées…
3
éducatives et de formation dans lesquelles les stagiaires de l’Ecole, encadrés et aidés par leurs
formateurs, proposent eux-mêmes une formation et une aide à d’autres personnes comme : un
projet d’Entraide scolaire engagé avec une école communale ou un projet alphabétisation, engagé
avec des associations et destiné à un public analphabète…
V.2. La personnalisation de la formation et le suivi de la progression
Le parti pris de la personnalisation de la formation s’explique d’abord par la grande
hétérogénéité du public cible de l’Ecole. La variété des expériences, des cursus et des échecs
rencontrés avant l’arrivée à l’école rend indispensable une connaissance précise des besoins
de formation personnels, compte tenu des individualités.
Mais plus généralement, cette orientation pédagogique a pour objectif (i) d’optimiser la
mobilisation et la motivation de chaque élève de l’E2C (certaines connaissances pourront être
approfondies par goût personnel autant que par nécessité professionnelle) et (ii) de
contribuer au développement de sa capacité à apprendre seul (auto-formation) et à gérer,
seul, sa formation.
C’est cette personnalisation de la formation qui permet de suivre efficacement la progression
de chaque élève, compte tenu de ses acquis et expériences antérieurs. Le plan de formation
initialement arrêté par l’élève et son équipe pédagogique (énoncé des objectifs de la
-14-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
formation par discipline et des moyens et méthodologies employés afin de les atteindre) est
ainsi évalué systématiquement afin de permettre de réajuster les objectifs ou les moyens en
cours de route.
La personnalisation et la prise en compte des spécificités du public de l’école se sont
considérablement améliorées de 1998 à novembre 2001 : des outils pédagogiques propres ont
été conçus et développés dans certains modules (comme en mathématique/raisonnement, en
anglais ou en sport), des systèmes d’évaluation cohérents et adaptés au processus de
personnalisation ont été instaurés.
L’objectif affiché de l’E2C, après son installation à Saint-Louis, est d’intensifier ce
mouvement pédagogique :
9 en harmonisant, pour toutes les disciplines, les procédures de suivi et d’évaluation des
élèves existantes ;
9 en poursuivant l’élargissement de l’offre pédagogique par l’achat et l’adaptation de
logiciels de formation ;
Les originalités de l’école de la deuxième chance de Marseille se traduisent, logiquement
dans le contenu même des emplois du temps :
9 des modules de formation aux compétences et aux savoirs de base : communication
écrite, communication orale, raisonnement et jeux mathématiques, informatique, anglais,
sport, projet professionnel et travail de recherche d’emploi ;
9 des ateliers thématiques de production (les projets : dessin, info-vidéo, journal…) ;
9 des interventions du pôle entreprise. Ces interventions précèdent et suivent les périodes
de stage en entreprise. Elles ont pour objectif (i) de préparer chacun des stages afin qu’ils
soient les plus efficaces possibles (ce qui permet, entre autres, de minimiser les cas
d’abandon) ; (ii) de réaliser le bilan de chacun des stages ce que chaque élève doit être
mesure d’attendre du stage suivant) ;
9 des interventions du pôle Vie collective. Ces interventions ont pour objectif de rappeler
et expliquer les règles et codes de la vie en collectivité. En insistant sur les droits et les
devoirs de chaque stagiaire, ces interventions permettent (i) d’améliorer les conditions de
formation, notamment en entreprise, et (ii) d’encourager une réflexion plus large sur les
thèmes liés à la citoyenneté.
Ces volumes horaires consacrés à la formation proprement dite sont complétés par différents
temps de vie :
9 les « Temps Référents », pendant lesquels chaque formateur-référent reçoit les stagiaires
dont il est le référent et discute avec eux de l’avancement du plan de formation construit
par leur équipe pédagogique et des problèmes périphériques qu’ils ont pu rencontrer ;
9 les « Temps Conseil », pendant lesquels les délégués élus des stagiaires et les
représentants de l’Ecole (formateurs, direction…) discutent de l’organisation générale des
activités de l’E2C ;
-15-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 la période réservée aux démarches extérieures (sans parler, lors de la première semaine,
de l’accueil et de la préparation des visites médicales).
Au total, le jeune adulte formé par l’Ecole est bien au centre d’un dispositif qui repose sur :
9 La régulation et la médiation des formateurs de la « Vie Collective » dont l’objectif est de
travailler sur le comportement même des stagiaires. Auprès de chaque stagiaire, l’action
des formateurs concerne : (i) leur rapport à la norme et au règlement (à l’Ecole et en
entreprise), (ii) leur identité en tant que citoyen (expression démocratique au sein de
l’Ecole) et (iii) la prise en compte des problèmes périphériques à la formation, avec les
partenaires de l’E2C (santé, logement, accès aux droits, problèmes avec la justice…).
9 La pédagogie à proprement parler : les « formateurs référents » de l’école construisent,
avec chaque stagiaire, son propre parcours de formation, les moyens à mettre en œuvre
et les objectifs à atteindre pour chacun des savoirs de base. Formateurs et stagiaires
vérifient périodiquement, et pour chaque discipline, les progrès accomplis, les difficultés
rencontrées et les façons d’y remédier.
9 Le pôle Entreprise, enfin, qui détermine, avec chaque stagiaire, le parcours professionnel
individualisé répondant, à la fois, aux souhaits et aux compétences acquises par les
stagiaires et aux besoins des entreprises partenaires de l’Ecole. Chaque stage réalisé par
les élèves de l’Ecole fait l’objet d’une préparation et d’un compte rendu individualisés.
L’objectif de ce projet professionnel ne se limite pas à la préparation à une fonction
précise dans un secteur déterminé, mais cherche à construire, pour chaque stagiaire, les
ressources et les comportements lui permettant d’évoluer dans le monde du travail.
-16-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Le dispositif de formation
I. Le parcours pédagogique
L
e parcours de formation de l’Ecole de la Deuxième Chance s’organise autour de trois
étapes distinctes pour une durée totale de 46 semaines dont 16 semaines de stage.
Chaque semaine de formation propose, en moyenne, des séquences : de
mathématiques/raisonnement (de 4h30 à 6 heures) ; de français/communication (de 4
heures 30 à 6 heures) ; d’informatique (3 heures) ; d’anglais (1 heure 30) ; de sport (3 heures) ;
de travail sur l’emploi et les stages (1 heure 30) ; de projet (3 heures) ; de temps référent
(accompagnement et vie collective, 6 heures au total).
(i) La première étape est dite d’évaluation et de détermination (4 semaines de stage pour une
durée totale de 14 semaines). Cette première étape permet :
9 de retracer le parcours du stagiaire avant son entrée à l’E2C,
9 d’évaluer ses motivations et son intérêt pour un ou plusieurs secteurs d’activité,
9 de réaliser, pour chaque stagiaire, une évaluation initiale (affinée pendant les premières
séquences de cours, un plan de formation et des « pochettes personnalisées » dans
chaque module (cf. individualisation du parcours),
9 de réaliser les premiers stages (dont le niveau dépend du degré d’avancement du projet
professionnel de chaque stagiaire),
9 de débuter les sessions de formation individualisées dans les savoirs généraux,
9 de réaliser le « bilan intermédiaire étape #1 » qui est un bilan détaillé du plan de
formation (bilan des compétences par module), mais aussi du projet professionnel
naissant et des acquis des stages réalisés.
(ii) La seconde étape est une étape de construction du projet professionnel et de formation (6
semaines de stage pour une durée totale de 18 semaines). Cette étape permet l’articulation
entre acquisition de savoirs généraux dans le cadre du plan de formation et acquisition de
gestes professionnels correspondant au projet professionnel envisagé. Pendant cette seconde
étape :
9 la formation selon le modèle des ateliers de pédagogie personnalisée se poursuit,
9 le lien entre plan de formation et apprentissage des gestes professionnels liés au projet de
chaque stagiaire est identifié par module (lorsque pertinent),
9 des séquences de présentation de métiers sont proposées afin de compléter l’expérience
et le portefeuille de métiers dont disposent les stagiaires ; le travail des équipes
pédagogiques de l’E2C complète ainsi les stages proposés tout au long du parcours ;
9 le projet professionnel peut être formalisé et validé,
9 un bilan intermédiaire étape #2 est réalisé, bilan qui concerne tout autant le plan de
formation que le projet professionnel et les acquis des stages.
(iii) La troisième étape (6 semaines de stage pour une durée totale de 14 semaines) est une
étape de reconnaissance des acquis tout au long du parcours, aussi bien en matière de plan
de formation que de projet professionnel. Durant cette étape :
9 le projet professionnel est confirmé,
-17-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 le bilan final est réalisé (plan de formation, projet professionnel) accompagné d’entretiens
individuels avec le responsable pédagogique et le responsable entreprise de l’E2C,
9 le dossier de reconnaissance des acquis professionnels est réalisé puis soutenu en
présence d’un jury et de partenaires extérieurs. Ce dossier de reconnaissance des acquis
professionnels (RAP) présente l’ensemble des compétences acquises au cours de la
formation en centre et en entreprise, explique le projet professionnel et les raisons de ce
choix et identifie les actions à mettre en œuvre pour réaliser le projet professionnel. La
logique du dossier RAP s’inspire directement du Livre IX du Code du Travail et plus
précisément de celle du « portefeuille de compétences ».
II. Le dispositif en équipes pédagogiques
Le dispositif actuel matérialise le fait que le jeune stagiaire est au centre du processus de
formation. Un groupe de quatre référents est en effet chargé de suivre et d’accompagner au
plus trois groupes de douze à quinze stagiaires, tout au long du dispositif de Deuxième
Chance.
Chaque équipe pédagogique est composée de trois formateurs-accompagnateurs et d’un
membre du pôle Entreprise. Chaque équipe est construite en fonction des compétences des
formateurs dans les disciplines de base (communication-français, raisonnementmathématiques, anglais, informatique et sport). Le représentant du pôle Entreprise est
notamment chargé, en collaboration avec les pédagogues de son équipe, de la construction et
de l’évaluation du projet professionnel en collaboration avec les pédagogues, ainsi que de la
présentation des métiers dans le cadre des séquences de travail sur la recherche d’emploi et
la mobilité professionnelle. Les problèmes périphériques rencontrés par les élèves sont pris
en charge, dès le début de son parcours, par les médiateurs de la Vie Collective, en liaison
avec l’équipe pédagogique.
Après une évaluation initiale et un entretien individuel, l’équipe pédagogique détermine un
plan de formation (énoncé des objectifs de la formation par discipline et des moyens et
méthodologies employés afin de les atteindre) et un projet professionnel personnalisés. Et au
début et à la fin de chaque semaine, un Temps-référent (deux demi-journées) permet
d’évaluer systématiquement le plan de formation initialement arrêté (pour chaque
discipline), la pertinence du projet professionnel et le comportement général de l’élève. Cette
analyse des faits (à l’Ecole comme en entreprise) permet, discipline par discipline et stagiaire
par stagiaire, de réajuster les objectifs, les moyens et les perspectives en cours de route.
Trois types de réunions sont prévues afin d’assurer la conception et le suivi des parcours en
équipe :
9 Chaque équipe pédagogique se réunit une fois par semaine afin d’évoquer le cas de
chaque stagiaire dont ils ont la charge. Les objectifs de cette réunion sont : (i) de réaliser
la revue des effectifs, (ii) de positionner en stage chaque stagiaire, (iii) d’évaluer la
progression générale de chaque stagiaire de l’équipe, (iv) de gérer, en collaboration avec
les médiateurs de la Vie Collective, les problèmes périphériques à la formation que
peuvent rencontrer les stagiaires (hébergement, santé, procédures judiciaires…)
9 Une réunion par module est organisée tous les quinze jours afin de faciliter l’échange de
contenus et de méthodologies. Le responsable de module est notamment chargé du suivi
des objectifs généraux et de la pédagogie utilisée.
-18-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 Enfin, un conseil des enseignants est organisé chaque mois afin d’assurer la coordination
et l’échange pédagogiques d’ensemble.
Ce dispositif en équipes pédagogiques de quatre membres permet une véritable
« responsabilisation » de l’équipe qui accompagne chaque stagiaire. Cela assure la qualité du
positionnement professionnel et la valorisation de la diversité des compétences de chaque
membre de l’équipe.
III. La mise en œuvre de l’individualisation de la formation
L’individualisation s’exprime d’abord à l’intérieur de chaque module disciplinaire : chaque
stagiaire dispose d’une « pochette personnalisée »7 qui, à partir de l’évaluation initiale
réalisée dans le module à l’entrée du stagiaire à l’E2C, retrace les grandes étapes de
progression et les principales ressources pédagogiques adaptées à cette progression
(méthodes, logiciels, indicateurs). Dès la seconde moitié de l’étape n°1, dans toutes les
séquences de formation, la progression pédagogique elle-même est personnalisée (l’objectif
de chaque séquence, dans chaque module et pour chaque stagiaire est basé sur le contenu de
la « pochette » correspondante).
Des bilans de compétences réguliers et réalisés pour toutes les disciplines du parcours
servent de base à l’individualisation de la formation : tout au long du parcours, la
progression pédagogique de chaque stagiaire est réalisée en fonction des résultats des bilans
de compétences précédents.
L’individualisation s’exprime enfin dans l’articulation des stages. Trois grandes familles de
stages existent en effet dans le dispositif de Deuxième Chance :
9 des stages de niveau #1 : qui permettent une (re)prise de contact avec le monde du
travail. Ces stages permettent la conception du projet professionnel et cherchent à
« mettre le stagiaire au travail » ;
9 des stages de validation (niveau #2) qui sont au cœur de la construction du projet
professionnel (secteur) ;
9 des stages de confirmation (niveau #3) qui permettent de finaliser le projet professionnel
(secteur, métier).
Après chaque stage, le bilan de stage et le rapport qui sont réalisés permettent, à partir d’une
analyse des faits intervenus au cours du stage, d’évaluer le travail, le comportement, les
capacités et les motivations du stagiaire. C’est ainsi que se crée, graduellement, le projet
professionnel ; chaque stage des étapes 2 et 3 permettant d’affiner les perspectives du projet
professionnel.
La mise en œuvre de ces stages est individualisée. En fonction du niveau de développement
de son projet professionnel :
9 un stagiaire peut débuter son parcours par des stages de niveau #1 ou #2 ;
9 relativement au schéma type de répartition des stages, leur durée et leur organisation est
modulable à l’intérieur d’une étape et entre les étapes.
7
Plus précisément, pour le sport, il s’agit de séquences spécialisées d’activités.
-19-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Dépendant du niveau de développement du projet professionnel, cette articulation ne
débute, en général, qu’à partir de la deuxième étape du parcours de formation. Elle est
principalement organisée par module (lorsque pertinent) : à l’intérieur des modules, en plus
des « pochettes personnalisées » qui permettent de suivre la progression du stagiaire dans
son plan de formation, un plan d’acquisition des compétences professionnelles est réalisé en
fonction du projet professionnel exprimé par le stagiaire.
La progression du stagiaire est alors différenciée selon le plan de formation et selon le niveau
d’avancement de son projet professionnel. Enfin, le plan d’acquisition des compétences
professionnelles évolue en fonction du degré de définition du projet professionnel.
Parcours de l'E2C 2001/2002
Etape 1 Evaluation et détermination
Objectifs de l'étape 1 :
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
Semaine 7
Semaine 8
Semaine 9
Semaine 10
Semaine 11
Semaine 12
Semaine 13
Semaine 14
Présentation école
Parcours du stagiaire
Evaluations
Préparation stage
Stage
Stage
Retour stage
Evaluations formatives
individualisées
Préparation stage
Stage
Stage
Retour stage /évaluations
Bilan étape 1
1) Retracer le parcours du stagiaire avant son entrée à l'E2C,
2) Evaluer ses motivations et son intérêt pour un ou plusieurs secteurs d'activité,
3) Réaliser, pour chaque stagiaire, une évaluation initiale
(affinée pendant les premières séquences de cours), un plan de formation et des
pochettes personnalisées dans chaque module (cf. individualisation du parcours),
4) Présentation des métiers et réalisation des premiers stages (dont le niveau dépend
du degré d'avancement du projet professionnel de chaque stagiaire),
5) Evaluer les retours et bilans de stages
6) Débuter les sessions de formation individualisées dans les savoirs généraux et
avancement du projet professionnel de chaque stagiaire),
7) Réaliser le bilan intermédiaire étape #1 qui est un bilan détaillé
du plan de formation (bilan des compétences par module),
mais aussi du projet professionnel
naissant et des acquis des stages réalisés.
Etape 2 Construction du projet professionnel et de formation
Objectifs de l'étape 2 :
Semaine 15
Semaine 16
Semaine 17
Semaine 18
Semaine 19
Semaine 20
Semaine 21
Semaine 22
Semaine 23
Semaine 24
Semaine 25
Semaine 26
Semaine 27
Semaine 28
Semaine 29
Semaine 30
Semaine 31
Semaine 32
Retour bilan
Préparation stage/APP
Stage
Stage
Retour stage /formations
APP
APP
Préparation stage
Stage
Stage
Retour stage /formations
APP
APP
Préparation stage
Stage
Stage
Retour stage /évaluations
Bilan étape 2
8) Affirmation ou infirmation du projet suite au bilan 1
9) Formation selon le modèle des ateliers de pédagogie personnalisée (APP)
10) Séquences de présentation de métiers proposées
afin de compléter l'expérience et le portefeuille de métiers dont disposent les
stagiaires ; le travail des équipes pédagogiques de l'E2C
complète ainsi les stages proposés tout au long du parcours ;
le projet professionnel peut être formalisé et validé,
11) Identification du lien entre plan de formation et apprentissage des gestes
professionnels liés au projet de chaque stagiaire
et ce par module (lorsque pertinent),
12) Bilan intermédiaire étape #2 est réalisé,
bilan qui concerne tout autant le plan de formation que
le projet professionnel et les acquis des stages.
Etape 3 Reconnaissance des acquis
Objectifs de l'étape 3 :
Semaine 33
Semaine 34
Semaine 35
Semaine 36
Semaine 37
Semaine 38
Semaine 39
Semaine 40
Semaine 41
Semaine 42
Semaine 43
Semaine 44
Semaine 45
Semaine 46
Retour bilan
Préparation stage/APP
Stage
Stage
Stage
Retour stage /APP/RAP
Préparation RAP
Préparation stage/APP/RAP
Stage
Stage
Stage
Retour stage /évaluations
Soutenance RAP
Bilan étape 3 RAP
13) APP
14) Confirmation du projet professionnel ou du contrat d'orientation
15) Réalisation du bilan final (plan de formation, projet professionnel) plus
des entretiens individuels avec le responsable pédagogique
et le responsable entreprises de l'E2C,
16) le dossier de reconnaissance des acquis professionnels est
réalisé puis soutenu en présence d'un jury et de partenaires extérieurs.
Ce dossier de reconnaissance des acquis professionnels (RAP)
présente l'ensemble des compétences acquises au cours
de la formation en centre et en entreprise, explique le projet professionnel
et les raisons de ce choix et identifie les actions à mettre en œuvre pour réaliser
le projet professionnel. La logique du dossier RAP s'inspire
directement du Livre IX du Code du Travail
et plus précisément de celle du " portefeuille de compétences ".
-20-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Le public cible du dispositif de Deuxième Chance de Marseille
I. Un public hétérogène et fragile : plus de 650 stagiaires de 1998 à novembre 2001
S
elon la Commission européenne, le groupe cible des dispositifs de la deuxième Chance
est constitué de « jeunes sans qualification à la recherche d’une insertion sociale et
professionnelle. Ce sont, en premier lieu, des jeunes n’étant plus soumis à l’obligation de la
scolarité. De plus, ils n’ont pas les acquis indispensables pour profiter utilement des formations
courantes ou occuper et évoluer durablement dans un emploi. Ces jeunes ne disposent que d’un faible
niveau de base, ils ont également souvent vécu des expériences scolaires négatives » (DG XXII, CE,
1995, Livre Blanc).
L’Ecole de la Deuxième Chance accueille des jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 25 ans,
sans diplôme ni qualification8, à la recherche d’une insertion professionnelle ou d’une
qualification. Ces jeunes ont tous connu un parcours marqué par l’échec, scolaire et/ou en
formation. Depuis la première session entrée en 1998 jusqu’au mois de novembre 2001, plus
de 650 stagiaires ont suivi le parcours proposé par l’Ecole.
L’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille recrute donc de jeunes adultes, conformément
au cahier des charges précisé par la Commission Européenne. Mais le choix de n’encadrer
que de jeunes adultes s’explique aussi par le fait que la participation des jeunes au projet de
l’école se fait sur la base du volontariat et dans la cadre de l’acceptation d’un contrat
explicite.
L’échec scolaire et la non-adaptation au système d’enseignement traditionnel sont les
premiers points communs à tous ces jeunes adultes. L’offre d’un dispositif de deuxième
chance se doit donc de ne pas répliquer les caractéristiques du dispositif de première chance.
Il doit proposer un enseignement différent, une pédagogie innovante et un champ d’action
plus large que les dispositifs traditionnels, portant sur la résolution des problèmes
périphériques transversaux des élèves (comme le logement) et sur les comportements des
stagiaires (resocialisation).
La seule véritable hypothèse de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille est que le
potentiel d’évolution de ces jeunes adultes est le même que celui des autres jeunes dans la
même tranche d’âge.
II. Répartition par âge et par sexe
L’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille a accueilli, de 1998 à novembre 2001, plus de
650 stagiaires dont près des deux tiers sont entrés en 2000 et 2001. Les jeunes femmes
représentent environ 39% du total des stagiaires « passés » par l’Ecole. Depuis son
installation dans les locaux de Saint Louis, l’E2C s’est engagée dans une période de
croissance marquée de ses effectifs.
Ou diplômes « obsolètes au regard du marché du travail » selon la définition du Programme Régional de Formation
Professionnelle.
8
-21-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Graphique n° 1 : répartition par âge des stagiaires de l’E2C
26
25
24
23
22
21
20
19
18
17
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
20%
Source : E2C, 2001
III. Origine géographique des stagiaires de l’E2C
L’E2C est d’abord ouverte au public de la zone métropolitaine marseillaise.
Tableau n° 1 : Origine des stagiaires de l’E2C par arrondissement et par année d’entrée
%
1998
1999
2000
2001
Total
Ier au IIIème
26%
18%
27%
15%
21%
IVème au Vème
6%
4%
3%
4%
4%
VIème au IXème
9%
10%
10%
8%
9%
Xème auXIIème
8%
12%
6%
6%
8%
ème
XIII
48%
54%
50%
64%
55%
au XVIème
Hors Mrs.
3%
2%
4%
3%
3%
Source : E2C, 2001
L’examen de l’origine par arrondissement des stagiaires entrés à l’E2C montre que :
9 55 % des stagiaires totaux de l’E2C proviennent des quartiers dits « Nord » de la
commune de Marseille : XIIIème, XIVème, XVème et XVIème arrondissements. Et la
concentration des stagiaires provenant de ces quartiers s’est accentuée depuis l’ouverture
de l’E2C. Aujourd’hui, le premier arrondissement d’origine des stagiaires de l’Ecole est le
XVème, mais le XIVème ou le XIIIème sont de plus en plus représentés.
9 De 1998/1999 à 2000/2001, le poids des quartiers les plus riches de Marseille (du VIème au
IXème) et celui des anciens quartiers « ouvriers » diminue. La part des arrondissements du
centre ville (Ier, IIème et IIIème), elle, se maintient à peu près.
9 Compte tenu des problèmes de mobilité géographique que connaissent les stagiaires de
l’E2C, l’ouverture aux autres membres de l’aire métropolitaine reste logiquement limitée.
IV. Nationalité et pays d’origine
Les stagiaires de l’Ecole de Marseille sont très majoritairement de nationalité française (89%).
Au-delà, quatre autres nationalités émergent :
9 Près de 5 % sont de nationalité algérienne ;
-22-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 Plus de 2 % sont de nationalité marocaine ;
9 1,6 % sont de nationalité tunisienne ;
9 1,2 % sont de nationalité comorienne.
Marseille
Paca hors Mrs.
Reste de la France
Tableau n° 2 : Lieu de naissance des stagiaires de l’E2C
62,7%
Algérie
7,6%
Mayotte
5,0%
Maroc
2,1%
Madagascar
7,4%
Tunisie
1,4%
Autres
Comores
5,1%
Total
3,7%
0,7%
4,2%
100%
Source : E2C, 2001
L’examen du lieu de naissance des stagiaires passés par l’Ecole confirme :
9 Qu’une grande majorité des élèves de l’E2C sont issus de familles migrants ;
9 Que les stagiaires d’immigration récente sont encore nombreux, ce qui a des
répercussions sur le contenu pédagogique proposé par l’Ecole.
V. Niveau de formation des stagiaires à l’entrée
60% des stagiaires passés par l’Ecole de la deuxième Chance de Marseille en 2000/2001 ont, à
leur entrée, les niveaux Vbis ou VI, c’est-à-dire qu’ils ont interrompu leur scolarité sans
obtenir aucun diplôme soit en fin de 3ème (28%), soit en fin de scolarité (32 %).
Graphique n° 2 : Niveau de formation initiale des stagiaires à l’entrée de l’E2C
6%
32%
34%
28%
Niveau IV : équivalent à celui du baccalauréat, du brevet professionnel ou de
technicien
Niveau V : équivalent à celui du brevet d'études professionnelles ou du certificat
d'aptitude professionnelle
Niveau Vbis : équivalent à une sortie en fin de 3ème
Niveau VI : n'allant pas au-delà de la fin de la scolarité obligatoire
Source : E2C, 2001. Echantillon de 273 stagiaires d’août 2000 à juillet 2001
La part des élèves entrant à l’école avec les plus grandes lacunes a même progressé pendant
les deux dernières années : en 1999, la proportion des élèves n’atteignant pas le niveau V
s’élevait à 54 %, alors que cette part s’élève à présent à plus de 60 %.
-23-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Graphique n° 3 : Evolution du niveau de formation initiale des stagiaires à l’entrée à l’E2C 1999/2001
VI
Vbis
V
Répartition stagiaires 2000/2001
IV
Répartition stagiaires 1999
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Source : E2C, 2001
Bien sûr, les chiffres présentés ne peuvent traduire la complexité et la diversité des situations
rencontrées par les formateurs de l’école : s’il est vrai que la grande majorité des élèves n’a
aucun diplôme et aucun projet professionnel arrêté, certains, au contraire, ont déjà obtenu
des unités capitalisables dans certains CAP et souhaitent poursuivre la formation qualifiante
ou diplômante commencée.
Enfin, dans la plupart des cas, la fragilité des jeunes adultes bénéficiant du dispositif de
Deuxième Chance ne disparaît pas à l’issue du parcours dans l’Ecole. Le projet professionnel
ou de formation construit lors du passage à l’E2C peut s’effondrer face aux premiers
obstacles rencontrés. Pour cette raison, l’E2C assure un suivi post-formation d’environ une
année.
VI. Un public qui doit faire face à d’importants problèmes périphériques à la formation
Les jeunes adultes qu’accueille l’E2C de Marseille doivent faire face à une multitude de
problèmes périphériques quotidiens (logement, santé, violence, problèmes judiciaires…).
L’E2C doit, en priorité, dès leur arrivée, trouver et mettre en œuvre les ressources nécessaires
à la résolution de ces problèmes car ils sont susceptibles d’entraver la formation.
Plus les problèmes périphériques quotidiens sont importants, plus l’adaptation des
comportements est difficile : changer de rythme de vie (respect des horaires, emploi du
temps intensif) et de comportements (vis-à-vis de ses propres problèmes comme vis-à-vis des
autres) est d’autant plus difficile que les problèmes familiaux, de logement ou de santé sont
importants.
Face à de telles situations de détresse sociale et humaine, le parti pris de l’E2C est de refuser
tout maternage des élèves, mais de privilégier un accompagnement professionnel : les
formateurs de l’école (les référents), ses partenaires institutionnels et les entreprises
partenaires de l’E2C (les tuteurs de stage) assurent cet accompagnement rigoureux, régulier
et sans complaisance. Le rôle des référents est déterminant dans cet accompagnement. Ils
doivent, en effet, aider les élèves (i) à capitaliser les compétences acquises avant l’entrée à
l’école, (ii) analyser les situations vécues aussi bien en entreprise que dans l’enceinte de
-24-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
l’E2C, (iii) assurer un suivi de leur capacités à l’apprentissage autonome (voir aussi approche
pédagogique).
Encadré n°6 : Quelques traits récurrents des effectifs de l’E2C
9
Une histoire scolaire très tôt marquée par les échecs : plus de la moitié de l’effectif a redoublé
avant l’entrée au collège.
9
Des représentations de l’activité salariée souvent loin de la réalité des marchés du travail et qui
restent encore très abstraites. Toutefois, leur volonté de participer pleinement à la vie économique
et sociale par le travail se manifeste.
9
De grandes difficultés à exprimer leurs compétences de manière positive.
9
Une biographie familiale et personnelle souvent marquée par la précarité, le chômage et la
déstructuration. Plus d’un stagiaire sur deux est issu des quartiers dits « Nord » de Marseille
(XIIIème, XIVème, XVème et XVIème arrondissements), ceux dans lesquels le taux de chômage est le
plus important. Cf. aussi les éléments de situation familiale des stagiaires.
9
Les limites et les carences de leur situation familiale sont compensées par un fort sentiment
d’appartenance aux groupes de pairs (quartier, cité …), principaux pourvoyeurs d’identité sociale.
Une « culture des rues9 » (code de relations sociales, système de valeurs et de représentations),
développée dans le contexte social et ethnique des grands ensembles urbains, est revendiquée par
le plus grand nombre.
9
Contexte où l’identité se fonde sur une appartenance ethnique reconstruite par mélange de
représentations et de valeurs issues du pays d’accueil et d’autres issues d’une vision souvent
fantasmée du pays et de la culture d’origine.
Eléments de la situation familiale des stagiaires de l’E2C
9
41 % des élèves vivent dans une famille monoparentale. La principale cause étant le divorce ou le
décès de l’un des deux parents ;
9
26 % vivent ou sont issus de famille vivant grâce aux minimums sociaux ;
9
Dans 34 % des cas, au moins l’un des deux parents est demandeur d’emploi ;
9
36 % sont en situation de rupture familiale ;
9
8 % résident en foyer ;
9
3 % arrivent à l’Ecole de la Deuxième Chance en situation d’errance.
Source : D. Chabbert, 2000, Enquête effectifs 1999 et E2C, 2001
9
Cf. D. Lepoutre, 1997, Cœur de Banlieue, codes, rites, langages, Odile Jacob, cité par D.Chabbert
-25-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Les résultats de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
A
fin d’évaluer correctement les résultats du dispositif de Deuxième Chance de
Marseille, l’analyse des flux de sorties doit être réalisée par session. L’Ecole
fonctionne en effet selon un système d’entrées et de sorties permanentes des
stagiaires : il n’y a pas d’équivalent de « l’année scolaire » à l’E2C. Les entrées se font par
groupe de stagiaires (les « sessions ») et correspondent aux places disponibles dans l’Ecole.
Toutefois en fonction de leur progression, de leurs opportunités ou de leurs problèmes
personnels, les stagiaires peuvent « sortir » du parcours à n’importe quelle étape de la
formation. Pour la représentativité statistique des résultats présentés, il est important de
n’analyser les résultats d’une session qu’après que tous les stagiaires concernés soient
réellement sortis de l’Ecole.
Encadré n° 7 : Le fonctionnement des entrées et des sorties permanentes
D’avril 1998 à novembre 2001, plus de 650 stagiaires sont passés par l’Ecole de la Deuxième Chance de
Marseille : les sessions n°1 à 31 (les sessions 27 à 31 sont entrées directement dans les locaux de Saint
Louis). Les sessions n°1 à 21 ont totalement terminé leur parcours au sein de l’E2C et tous les effectifs
correspondant sont donc « sortis » de l’Ecole (soit environ 430 stagiaires).
Les 220 stagiaires restant sont :
9
soit encore dans les effectifs des sessions n°22 à 31 (170 élèves) ;
9
soit d’ores et déjà sortis de ces sessions : abandons, exclusions, réorientations ou signature
d’un contrat de travail.
Les résultats présentés reposent sur l’analyse de près de 400 « sorties » de stagiaires. Ces
« sorties » ont eu lieu de fin 1998 à 2001 et correspondent aux vingt premières sessions
entrées à l’Ecole depuis avril 1998. Ces résultats sont donc très largement représentatifs.
I. Qu’est-ce qu’une sortie positive pour l’E2C ?
L’objectif de l’E2C est l’insertion sociale et professionnelle des stagiaires qu’elle accueille.
Trois types de sorties sont considérées comme positives de ce point de vue :
9 L’accès à un contrat de travail de droit commun (contrats à durée déterminée ou
indéterminée, CDD ou CDI), ou à un contrat de travail aidé (type Contrat Emploi Jeune,
CEJ, ou Contrat Emploi Solidarité, CES) constitue le premier type de sortie positive.
9 Le deuxième type de sortie positive est constitué par les contrats d’alternance (type
Contrat d’Orientation, CO, Contrat de Qualification, CQ ou Contrat d’Apprentissage,
CA).
9 Enfin, le retour vers les formations professionnelles diplômantes (type BEP ou
Baccalauréat professionnel) est la troisième famille de sortie positive.
-26-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Schéma n° 1 : Organisation générale du parcours
de formation E2C
Source : E2C, 2001
Suspensions :
maladie,
incarcération,
maternité,
réorientation…
Abandons
Exclusions
Réorientations
BEP, CAP…
Sorties sans
emplois
Contrats
d’alternance :
Légende
H Orientation
H Qualification
H Apprentissage
: Parcours E2C de 46 semaines
Contrats de travail :
: Sorties en cours de parcours
H Droit commun
(CDD, CDI)
H Contrats aidés
: Sorties en fin de parcours
(CEJ, CES)
: Sorties « négatives »
: Sorties « positives »
: Evolutions futures possibles
-27-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
II. Les suspensions de parcours
Compte tenu des spécificités des jeunes adultes qu’elle accueille, les interruptions et les
suspensions de parcours sont nombreuses à l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille. Les
suspensions plus ou moins longues de parcours sont liées à :
9 Des difficultés familiales ou de santé (maladie, maternité) ;
9 Des difficultés judiciaires (incarcérations notamment) ;
9 Des problèmes de comportement à l’Ecole ou en entreprise qui justifient une
réorientation vers des dispositifs spécialisés de régulation et de suivi des personnalités
sensibles (type ADDAP 13, PJJ…).
Ces « suspensions » de parcours représentent environ 9% des effectifs totaux de stagiaires
sortis de l’Ecole. Toutefois, ils ne sauraient être pris en compte dans l’évaluation des résultats
du Dispositif de Deuxième Chance de Marseille car : (i) les stagiaires concernés ne suivent
pas, à proprement parler, le parcours proposé par l’Ecole et (ii) ces suspensions ne peuvent
être expliquées par le dispositif en place.
III. Les résultats enregistrés d’avril 1998 à octobre 2001
Graphique n° 4 : Les résultats de l’Ecole de la Deuxième Chance
Sorties positives : 60%
CDD, CDI
18%
Contrats aidés (CES, CEJ)
33%
Contrats aidés (CO, CQ, CA)
7%
Réorientations BEP
Abandons & démissions
15%
Exclusions
6%
4%
17%
Sans emplois
Résultats basés sur un échantillon de près de
Sorties négatives : 40%
400 stagiaires. Hors suspensions de parcours
(maladie, maternité, réorientations
thérapeutique ou comportementale…)
Source : E2C, 2001
En grandes masses, les résultats de l’E2C se présentent sous la forme suivante :
9 18% des stagiaires sortent de l’Ecole sans emplois. Ceci est une mesure de l’échec du
parcours pédagogique en alternance proposé par l’Ecole. Toutefois cette mesure est
forcément surévaluée dans la mesure où l’action l’E2C se porte notamment sur la
-28-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
mobilité professionnelle des jeunes adultes qu’elle accueille. Aussi, une sortie « sans
emplois » peut-elle se transformer en contrat de travail moins d’un an après la sortie
réelle des effectifs de l’Ecole. D’où l’intérêt, pour l’E2C, de maintenir un suivi de ses
stagiaires après leur sortie du parcours (pendant environ une année) ;
9 22% de stagiaires abandonnent ou sont exclus de l’Ecole. 7% des effectifs sont exclus et,
ce, uniquement pour raisons disciplinaires. Il s’agit, là encore, d’une sortie « négative »
pour l’Ecole de la Deuxième Chance. Toutefois, la sortie « abandon » masque des réalités
sociales et professionnelles très diverses : nombre de stagiaires doivent quitter l’Ecole
pour des problèmes d’ordre privé (famille, logement…) sur lesquels l’E2C tente d’agir (à
travers ses partenariats et l’action des médiateurs de la Vie collective) sans toutefois les
maîtriser réellement ;
9 60% des sorties sont des sorties positives et près de 40% des stagiaires sortent de l’Ecole
avec un contrat de travail ;
9 Deux sorties positives sur trois sont des contrats de travail (de droit commun ou aidés)
et plus de 56% de ces contrats de travail sont des contrats de travail à durée
indéterminée ;
9 Les contrats d’alternance représentent près 30% des sorties positives et sont
majoritairement des contrats de qualification ;
9 les retours dans une formation qualifiante (majoritairement des BEP) comptent pour 6%
des sorties positives.
Enfin, les résultats présentés fournissent une image « statique » de la situation
professionnelle des stagiaires. Or l’action de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
concerne aussi la mobilité professionnelle de ces jeunes adultes. L’un des enjeux pour l’Ecole
aujourd’hui est :
9 d’intensifier son action sur la mobilité professionnelle des jeunes qu’elle accueille ;
9 et de suivre pendant plus d’une année les trajets professionnels de ses anciens stagiaires
afin d’évaluer au plus près leur mobilité professionnelle et leur capacité à « entretenir » et
à acquérir des compétences.
-29-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Structure institutionnelle et organisation de l’Ecole
I. Forme institutionnelle
L’
Association de Gestion de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille (association
Loi 1901) a été créée en mai 1998. Initialement prévue pour une durée maximale de
trois ans, elle est devenue, depuis, une association à durée de vie illimitée. Ses
membres fondateurs sont le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil
Général des Bouches du Rhône, la Communauté de communes Marseille Provence
Métropole10, la Ville de Marseille et la Chambre de Commerce et d’Industrie MarseilleProvence. L’Association est aujourd’hui présidée par la Professeur Jean-Louis Reiffers.
Les ressources financières de l’école sont publiques et le contrôle de l’exécution de son
budget est assuré par un Commissaire aux Comptes. Son financement est quasiintégralement assuré par les Collectivités Territoriales.
Tableau n° 3 : Structure du financement de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille 1998-2002
Ville de Marseille
Conseil Régional PACA
Fonds Social Européen
M.P.M.
MàD CCI Marseille Provence
Conseil Général 13
MàD Education Nationale
Aides de l’Etat
Fonds Privés
1998
72%
5%
0%
6%
4%
0%
0%
14%
0%
1999
38%
24%
14%
3%
4%
11%
4%
1%
1%
2000
44%
25%
0%
3%
3%
13%
6%
2%
4%
2001*
39%
15%
9%
14%
2%
15%
3%
2%
1%
2002*
34%
30%
4%
16%
2%
10%
2%
1%
0%
100%
100%
100%
100%
100%
Source : E2C, 2001* ; Prévisions – MàD : Personnel mis à disposition. Aides de l’Etat : personnel mis à disposition
par l’Education Nationale
Plusieurs remarques importantes découlent de la structure et de l’évolution du financement
de l’E2C :
9 En 1998, l’E2C bénéficiait d’une aide de l’Etat au titre de la formation professionnelle.
Depuis 1999, tous les financements engagés au titre de la formation professionnelle
relèvent de la Région qui en détient, seule, la compétence et les ressources
correspondantes.
9 De 1998 à 2001, la gestion de la trésorerie de l’E2C a été considérablement perturbée par
le rythme de paiement des fonds publics qui la font vivre. Depuis 2001, les membres
fondateurs de l’Ecole ont pris conscience de ce risque et ont consenti un effort
supplémentaire qui doit permettre, dès l’exercice 2002, une gestion de la trésorerie moins
coûteuse et moins risquée.
10
Devenue, depuis, la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole
-30-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 A partir de 2001 et surtout en 2002, les charges fixes de l’Ecole sont modifiées par
l’installation à Saint Louis. Cette modification recouvre deux grandes réalités :
1. Dès la fin de l’exercice 2001, les charges d’exploitations à Saint Louis se sont révélées
plus importantes que prévues. Hors frais de personnel et dépenses liées directement à
l’activité de l’Ecole et dépendant du nombre moyen de stagiaires, ces charges
d’exploitation passent en effet de 100 000 euros à plus de 400 000 euros pour une
année pleine. De plus, les dépenses de personnel engagées pour l’entretien et la
sécurité des locaux augmentent en proportion.
2. Les consommations horaires de l’Ecole en 2001 ont été notablement diminuées par la
période de déménagement et d’installation à Saint Louis.
II. Les ressources de l’Ecole
II.1. Un personnel qualifié
L’une des premières hypothèses de tout dispositif de Deuxième Chance est que les
caractéristiques du public-cible nécessitent le recours aux meilleurs formateurs, bénéficiant
non seulement d’un niveau de formation élevé, mais aussi de l’expérience du contact et de
l’encadrement de jeunes adultes en situation d’échec social et scolaire. La lutte contre
l’exclusion se doit d’offrir les meilleures formations à ceux qui en ont le plus besoin afin de
reconstruire la confiance, d’identifier et de capitaliser les compétences que ces jeunes ont pu
acquérir, d’une façon ou d’une autre, avant leur entrée dans l’école. Une attention
particulière doit être donnée aux moyens mis en œuvre pour dispenser les formations les
plus adaptées, développer une formation en alternance (stages et périodes d’essai en
entreprise), permettre l’accès aux nouvelles technologies (métiers liés au multimédia…).
Tableau n° 4 : Nombre moyen d’élèves par enseignant/tuteur dans les dispositifs de Deuxième
Chance
Hämeelina
Halle
Norrköping
Athènes
Heerlen
Leeds
Catania
Bilbao
Marseille (1)
Svendborg
Barcelone
Moyenne (2)
Nombre
Exprimé en %age de la moyenne nationale
dans l’enseignement secondaire
1,3
3,4
3,6
2,8
4,8
7,5
5,4
7,6
8,1
6,8
8,8
5,5
12%
22%
24%
24%
26%
45%
55%
63%
63%
66%
73%
43%
(1) : Selon le dispositif pédagogique 2001/2002 et incluant les quatre médiateurs de la Vie collective. (2) :
Moyenne simple. Sources : BBJ Consultancy, 2000, Les Ecoles de la deuxième Chance, Rapport synthétique
d’évaluation sur les écoles pilotes européennes, Berlin, octobre. E2C, 2001.
Tous les dispositifs de Deuxième Chance en Europe nécessitent des ressources éducatives
importantes. Un récent rapport de la Direction Générale Education de la Commission
-31-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Européenne11 souligne que le nombre d’élèves par enseignant est en moyenne, pour tous les
dispositifs de deuxième chance existant, plus de deux fois inférieur à celui de l’enseignement
secondaire classique en Europe.
Le choix de fonctionnement de l’E2C de Marseille se démarque un peu de la moyenne des
Ecoles européennes. Le nombre de stagiaires par enseignant/tuteur y est plus élevé que dans
la moyenne des dispositifs de Deuxième Chance. Mais, en contrepartie, la prospection et les
relations avec les entreprises incombent totalement aux chargés de mission de la Direction
Entreprise.
II.2. Organisation et organigramme en novembre 2001
Depuis le début de l’année 2001, une réorganisation des services de l’Ecole a été engagée par
la Direction. Cette réorganisation est, actuellement, quasiment terminée. Les services de
l’E2C s’organisent autour de quatre directions (ou pôles) et deux services transversaux tels
que présentés dans l’organigramme ci-après.
Compte tenu des objectifs mêmes de l’Ecole, et afin que les stagiaires restent au centre de
l’ensemble du dispositif, la coordination entre les différentes directions fait l’objet d’une
attention particulière et, chaque semaine, deux réunions permettent à tous les directeurs de
suivre le fonctionnement de l’Ecole.
En novembre 2001, l’Ecole compte 54 personnes réparties de la façon suivante :
9 21 personnes relevant de la Direction générale et des services généraux (logistique,
secrétariat, administration et comptabilité) ;
9 14 personnes dans la Direction pédagogique, dont 13 formateurs ;
9 12 personnes relevant de la Direction du développement en charge du recrutement, de
l’informatique et de la Vie collective ;
9 6 personnes dans la Direction Entreprise ;
9 Une personne chargée de la Direction Europe. Cette personne coordonne l’ensemble des
activités européennes de l’Ecole. Mais ces activités sont transversales et, à ce titre,
engagent toutes les Directions de l’E2C.
La structure du personnel de l’Ecole de la Deuxième Chance est constituée : de 47 salariés, de
quatre personnes mises à disposition (par la Chambre de Commerce et d’Industrie MarseilleProvence, par la Ville de Marseille, par le Ministère de l’Education Nationale et par le
Ministère de l’Education Luxembourgeois) et de trois emplois jeunes relevant de l’Education
Nationale.
Commission Européenne, 2001, Les Ecoles de la Deuxième Chance. Résultats d’un projet pilote européen, Rapport de la Direction
Générale Education et Culture, CE, mars 2001.
11
-32-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Schéma n° 2 : Organigramme simplifié de l’E2C, novembre 2001
II.3. Des infrastructures à la hauteur de l’enjeu
Depuis son arrivée à Saint Louis, l’Ecole de la Deuxième de Marseille dispose d’équipements
nombreux, neufs et de grande qualité pour le sport, les nouvelles technologies de
l’information et de la communication.
Des ressources sportives sont proposées dans 6 espaces différents :
9 Un gymnase multisports (football en salle, Streetball, Hand-Ball, Volley-ball, divers
agrès…) avec vestiaires et gradins ;
9 Une salle de musculation ;
9 Un stade de football avec pelouse synthétique et trois mini terrains d’entraînement ;
9 Un mur d’escalade couvert proposant des niveaux de difficultés allant de débutant
jusqu’à un excellent niveau (de 4 à 6C) ;
9 Un plateau multisports (Hand-ball et Volley-Ball) extérieur ;
9 Un parcours de VTT.
L’E2C dispose d’un équipement complet pour les NTIC :
9 Equipement informatique récent possédant les derniers systèmes d’exploitation et
logiciels existants (70 ordinateurs à disposition des stagiaires avec en plus : Webcam,
scanners, lecteurs de DVD…) ;
9 Un accès internet haut débit pour chaque machine et une adresse électronique par
stagiaire ;
9 Une régie audiovisuelle complète avec banc de montage numérique permettant la
diffusion et le montage en temps réel ;
-33-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 Un équipement multimédia : caméscope numérique, appareil photo numérique,
magnétoscopes mobiles ;
9 Un réseau intranet, un site en ligne …
L’E2c dispose, enfin, d’un amphithéâtre de 105 places multifonctions permettant la
projection de films, la visioconférence, l’organisation de spectacles (avec scène de 30 m2 et
loges …) et d’un Centre de Ressources spécialisé dédié aussi bien aux formateurs qu’aux
stagiaires.
-34-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Conclusion : encore des perspectives
L’
installation de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille à Saint Louis marque
une nouvelle étape de son développement. La capacité d’accueil (300 stagiaires
peuvent être accueillis simultanément dans ces nouveaux locaux) et les
équipements disponibles sur le site ouvrent en effet des perspectives de développement
interne comme externe pour les prochaines années.
I. Les perspectives de développement « interne »
I.1. L’organisation de l’Ecole
Compte tenu de ses missions, des caractéristiques et de l’hétérogénéité de son public cible,
l’E2C doit être très organisée pour faire face à un effectif moyen de 300 stagiaires.
Pour cela, l’Ecole a entamé une démarche qualité qui concerne l’ensemble de son
fonctionnement : son dispositif de formation en premier lieu (en liaison avec les critères
édictés par l’Etat et la Région dans le cadre du contrat de plan Etat-Région), mais aussi
l’organisation interne de ses services et Directions, la gestion de ses ressources humaines, les
relations avec ses mandants et la gestion budgétaire globale de l’Ecole.
I.2. La démarche pédagogique
L’accueil d’effectifs beaucoup plus importants et les installations supplémentaires que
propose le site de Saint Louis, relativement à l’antenne de la Bégude, conduisent l’Ecole à
développer sa démarche pédagogique :
(i) Tout d’abord en concevant différentes « filières » qui, jusque-là, n’avaient pas été
envisagées. A moyen terme, trois grandes filières vont être instaurées dans le dispositif de
Deuxième Chance :
9 Une filière centrée sur le sport (un projet commun ADDAP 13 / E2C nommé Adéquation a
d’ores et déjà été lancé) ;
9 Une filière dite « restauration pédagogique » afin de répondre aux besoins exprimés par
certaines entreprises partenaires de l’Ecole et d’utiliser au mieux les installations
disponibles à Saint Louis ;
9 Une filière « informatique » qui pourrait utiliser des certifications existantes ou à
développer, centrées sur des métiers bien identifiés comme technicien réseaux « hotliner »
ou développeur d’application Web.
(ii) Ensuite, en approfondissant l’individualisation de ses séquences de formation pour les
savoirs de base. Le modèle des ateliers de pédagogie personnalisée doit être perfectionné et
les ressources pédagogiques disponibles dans le Centre de ressources doivent être
augmentées.
-35-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
II. Les perspectives de développement « externe »
Ces perspectives de développement externe concernent : (i) l’ouverture de l’Ecole sur son
environnement urbain et (ii) le renouvellement et l’extension de son partenariat privilégié
avec les entreprises.
II.1. L’ouverture de l’Ecole sur son environnement urbain
A la demande de ses membres fondateurs, l’E2C va étendre progressivement son
rayonnement et son action à un plus grand nombre d’acteurs (public et partenaires). Elle doit
notamment améliorer son ouverture sur son environnement urbain immédiat. Cette
ouverture pourra prendre la forme :
9 D’une « mutualisation » de certains équipements disponibles à Saint Louis : les
populations proches peuvent en effet bénéficier des installations et équipements sportifs,
informatiques voire de documentation (le Centre de Ressources de l’Ecole).
9 Du développement d’actions associant personnel et stagiaires de l’Ecole et destinées à
son environnement urbain. Sans que cette liste soit exhaustive, quelques projets sont
d’ores et déjà envisagés concrètement :
(i)
des stages d’animation sportive : sous le contrôle et avec l’aide des formateurs
de l’Ecole, les stagiaires spécialisés de l’Ecole peuvent prendre en charge
l’encadrement et l’entraînement de jeunes du quartier, en partenariat avec des
associations sportives, des acteurs institutionnels… ;
(ii)
des projets communs montés avec les établissements qui relèvent de
l’éducation nationale (des écoles primaires aux lycées) et animés par les
stagiaires de l’Ecole. Le succès rencontré par une opération d’entraide scolaire
testée en 1999/2000 avec une école proche de l’antenne de la Bégude, montre
l’intérêt d’un tel dispositif pour les populations, pour les établissements
scolaires et pour les stagiaires mêmes de l’Ecole (quasiment tous les stagiaires
ayant participé à cette action de soutien scolaire en 1999/2000 ont aujourd’hui
trouvé un emploi) ;
(iii)
des actions visant à agir contre la fracture technologique utilisant les
ressources informatiques de l’Ecole : sessions d’initiation à l’informatique
pour les populations jeunes qui ne bénéficient pas d’accès au matériel
informatique ; stages de connaissance et d’utilisation du réseau mondial
numérique (internet), espaces numériques publics bénéficiant de
l’encadrement du personnel et de certains stagiaires de l’Ecole ; sessions
d’obtention de certifications constructeurs…
Demain, l’Ecole pourra aussi proposer d’autres services aux différents acteurs de la vie sociale
et culturelle du quartier : certains équipements (comme son amphithéâtre pour la tenue de
réunions ou conférences), l’accès à certaines innovations pédagogiques envisagées
(séquences d’information dans les domaines de la santé ou juridique), voire l’organisation de
séquences de formation ouvertes aux populations adultes touchées par l’illettrisme.
La forme même de cette ouverture reste encore à définir aujourd’hui. Elle devra se faire
conformément aux décisions de son Conseil d’Administration et en partenariat avec les
-36-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
acteurs institutionnels de la vie sociale, culturelle et économique du quartier. Elle devra aussi
être conçue autour de projets concrets, argumentés et qui devront faire l’objet d’un
conventionnement clair et transparent dont l’objectif sera de garantir la pérennité de toutes
les installations de St Louis.
Enfin, l’E2C doit aussi amplifier sa coopération avec les organismes et acteurs institutionnels
en charge de l’orientation et de la formation des jeunes. L’Ecole entretient déjà des relations
de coopération avec l’environnement institutionnel de la formation :
9 elle alimente les centres de formation en contrats aidés ;
9 elle s’est d’ores et déjà engagée dans un partenariat étendu et plus clair avec les missions
locales.
Ces relations devront être poursuivies et amplifiées afin d’améliorer l’impact de l’Ecole sur
l’ensemble du système institutionnel d’orientation et de formation des jeunes. Plusieurs
projets de partenariat sont d’ores et déjà envisagés. Il s’agit notamment :
9 de la mise à disposition et de l’extension du Centre de Ressources de l’Ecole en
partenariat avec d’autres centres de formation. L’objectif à moyen terme est de faire du
Centre de Ressources de l’Ecole, un guichet unique spécialisé pour les jeunes sortis du
système scolaire sans qualification ;
9 du transfert de l’expertise du pôle Entreprise auprès des organismes de formation, voire
des établissements relevant directement de l’éducation nationale.
II.2. Renouveler et étendre le partenariat entre l’Ecole et ses entreprises partenaires
Le partenariat engagé par l’Ecole avec les entreprises est l’un de ses atouts spécifiques. De ce
point de vue, l’implication de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence et
des différents syndicats professionnels (Chambre des Métiers, Unions patronales…) est,
depuis le lancement du dispositif de Deuxième Chance, un levier d’action important.
Le portefeuille d’entreprises partenaires de l’Ecole doit aujourd’hui être étendu et mieux
valorisé. Pour cela, la direction Entreprise de l’Ecole travaille actuellement à :
9 l’extension du portefeuille d’entreprises partenaires par une ouverture sur les entreprises
localisées près du site de St Louis. Le pôle Entreprise entend contacter et travailler
étroitement avec les associations d’entreprises implantées dans les quartiers proches de
l’Ecole. La localisation géographique des entreprises est une dimension importante en la
matière. Celles-ci doivent être conscientes des ressources qu’elles peuvent obtenir dans
leur environnement immédiat et l’Ecole doit les encourager à agir sur leur
environnement, principalement auprès des publics en difficulté. L’Ecole pourra ainsi
mieux identifier et mobiliser les entreprises citoyennes localisées dans les quartiers
difficiles de Marseille ;
9 une plus grande participation de l’Ecole aux activités de réseau (participation aux
groupes de réflexion sur la formation de la CCIMP, actions avec le Centre des Jeunes
Dirigeants d’entreprises…), afin de mieux faire connaître le dispositif de Deuxième
Chance et de mobiliser les entreprises sur une gamme élargie d’activités d’insertion ;
-37-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
9 la conception d’une véritable Charte du Partenariat de Deuxième Chance dont l’objectif
premier est de mieux valoriser l’action citoyenne des entreprises partenaires.
L’expertise sectorielle du pôle Entreprise doit aussi être renforcée, afin d’identifier plus
facilement les besoins des entreprises partenaires et de monter, avec certaines d’entre elles,
des projets d’insertion de grande échelle. Les actions de « veille » ont ainsi été réorganisées
par secteur et plusieurs projets d’insertion sont aujourd’hui en phase de conception autour
de métiers précis et de compétences bien définies.
Enfin, l’Ecole entend réorganiser et renforcer son Comité de Réflexion et d’Orientation.
Instauré en juin 1999 pour permettre aux entreprises partenaires de participer de façon plus
étroite à l’ensemble des activités de l’Ecole, ce comité de réflexion devrait pouvoir permettre,
demain, (i) d’intensifier la réflexion des entreprises sur leur rôle citoyen et (ii) de profiter de
l’expertise du dispositif de Deuxième Chance pour faire émerger un portefeuille d’activités
d’insertion construit à partir de leurs propres besoins.
oOo
-38-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Annexes
Annexe I : Les principaux partenaires de l’Ecole de la Deuxième Chance
Santé
Le Centre d’examen de santé Doria, la Mutualité des Bouches-du-Rhône (Mutuelle l’Union
fait la Force), la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, l’Espace Santé Jeunes de Salon de
Provence, l’Association Méditerranéenne de Prévention des Toxicomanies (AMPT), Imaje
Santé, la Croix Rouge, Association Française pour la santé Buccodentaire…
Entreprises
Réseau d’entreprises partenaires, Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence,
ADIE (créateurs d’entreprises), Compagnons du Devoir, Chambre des Métiers…
Logement, social
Association Départementale pour le Développement des Actions de Prévention (ADDAP
13)…
Culture
Théâtre du Merlan, Bibliothèque du Merlan, Institut de la Mode, Association Sous-Marin,
Ecole des Beaux-Arts…
Pédagogie
Association de Formation Professionnelle pour Adultes, Plan Local pour l’Insertion et
l’Emploi de Marseille, Institut Universitaire de Formation des Maîtres…
Sport
Centre de Loisir Jeunes Police Nationale, Centre Nautique de Corbières, ADDAP 13 –
Interlinus…
Orientation et formation
Missions locales, Agences Nationales pour l’Emploi, Bureaux Information Jeunesse, Centre
Régional d’Information Jeunesse, Centre d’Information et de Documentation Jeunesse, divers
organismes de Formation (CPE, ACPM, Corot, le Canat…)…
oOo
-39-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Annexe II : Les instances de régulation de l’E2C
Le Conseil des Délégués
Fréquence : Réunions mensuelles
Composition : Les délégués élus des étudiants, le directeur de l’école et les formateurs de la
vie Collective.
Objet :
Discuter de la vie quotidienne de l’établissement, faire des propositions,
assurer une information des étudiants et résoudre les éventuels problèmes
d’organisation de l’école. Ce conseil est préparé par des temps conseils
hebdomadaires qui réunissent l’ensemble des stagiaires par groupe.
Le Temps Référent
Fréquence : Réunions hebdomadaires
Composition : Tous les étudiants d’un groupe et leur groupe de référents (trois formateurs et
le représentant du pôle Entreprise).
Objet :
Dresser un bilan de la vie des stagiaires en entreprise et à l’école. Résoudre les
éventuels conflits apparus entre les étudiants .
La Régulation Individuelle
Fréquence : Réunion dans le cas d’un manquement aux règles de l’école.
Composition : L’étudiant concerné et son groupe de référent (ou le référent du groupe plus
particulièrement chargé du suivi de l’étudiant).
Objet :
Afin d’éviter la saisine d’instances disciplinaire, résoudre par le dialogue les
erreurs et/ou les fautes commises.
Le Conseil de Régulation
Fréquence : Réunion en cas de manquements répétés aux règles de l’école ou de la vie en
entreprise et/ou d’échec de la régulation individuelle.
Composition : L’étudiant concerné, son référent, les délégués élus des stagiaires, un
représentant de la Vie Collective, de la direction entreprise, de la pédagogie
et de la Direction générale de l’Ecole.
Objet :
Organe disciplinaire de première instance. L’étudiant doit s’expliquer devant
le Conseil de régulation et peut se faire aider de la personne de son choix. Les
sanctions habituellement prononcées sont des travaux d’intérêt collectif dont
la durée varie en fonction de la gravité des faits.
Le Conseil de Discipline
Fréquence : Réunion en cas de manquements graves aux règles de l’école, de la vie en
entreprise ou en société.
Composition : L’étudiant concerné, son référent, les délégués élus des stagiaires, un
représentant de la Vie Collective, de la direction entreprise, de la pédagogie
et de la Direction générale de l’Ecole.
Objet :
L’étudiant doit s’expliquer devant le Conseil de Discipline et peut se faire
aider d’un représentant de son choix. Les sanctions prononcées
habituellement sont une période d’observation, une exclusion temporaire et
une exclusion définitive.
oOo
-40-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Annexe III : Liste des principaux métiers faits (en stage ou en emploi)
par les stagiaires de l’E2C
Mécanicien moto
Agent administratif
Caissier
Carrossier automobile
Agent d’exploitation
Médiateur
Chauffeur-livreur
Agent de service
Palefrenier
Coiffeur
hospitalier
Pâtissier
Comptable
Agent d’entretien
Paysagiste
Conducteur de machine
d’espaces verts
Plombier
Cuisinier
Agent de maintenance
Pompier
Distributeur de journaux
hygiène des locaux MHL
Pompiste
Electricien
Agent de sécurité
Préparateur de
ELS
Agent transitaire
commandes
Employé de restauration
Import/Export
Programmateur
collective
Aide-graphiste /PAO /
informatique
Equipier restauration
sérigraphiste
Projectionniste
rapide
Aide soignant
Réceptionniste
Personnel de maison
Animateur social
Réparateur HIFI
Gardien
Animateur sportif
Secrétaire
Horticulteur
Assistant audiovisuel
Secrétaire médical
Hôte d’accueil
Assistant dentaire
Serveur en salle
Jardinier
Assistant Webmaster
Technicien de
Maçon
Assistant maternelle
maintenance
Magasinier
Auxiliaire de vie
informatique
Manœuvre gros œuvre
Barman
Téléprospecteur
Manutentionnaire
Boucher
Toiletteur d’animaux
Mécanicien automobile
Boulanger
Vendeur
NB : Les noms de métiers sont volontairement tous donnés au masculin. Cette liste est représentative mais non exhaustive.
Source : E2C, 2001
oOo
-41-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Annexe IV : Répartition sectorielle des entreprises partenaires de l’E2C
SECTEURS D'ACTIVITES
POURCENTAGES
Recherche Scientifique
0,2%
Tertiaire-Service
0,2%
Industrie-Répa. Maritime
0,4%
Tourisme
0,6%
Comptabilité
0,8%
Education
0,8%
Espace Verts
0,8%
Fabrication Boissons
0,8%
Industrie
0,8%
Sécurité-Gardiennage
0,8%
Sport
0,8%
Energie Pétroliére
1,0%
Logistique-Entrepôt
1,0%
Culture
1,2%
Fabrication Industrielle
1,2%
service Public
1,4%
Transport
1,4%
NON IDENTIFIE
1,4%
Commerce (détail)
1,5%
Commerce de gros
1,5%
Banque-Assurance
2,0%
BTP-Gros œuvre
2,0%
Education Nationale
2,0%
Nettoyage
2,0%
Fabrication AGRO-ALIM,
2,5%
Artisanat
3,0%
Service Para-public
3,0%
Organisme de Formation
3,5%
Petit commerce & Réparat°.
4,0%
Santé
5,0%
Action Sociale
6,0%
BTP-2 nd œuvre
7,0%
Hôt-Restauration
8,0%
NTIC-Com-Pub
8,0%
Grande Distribution
10,5%
Petit commerce-Distrib°.
16,0%
oOo
-42-
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Annexe V : Liste des entreprises partenaires de l’E2C (liste non exhaustive)
2 STB
A LA MAISON
Boulangerie
ABCD Jardins
AC EXPERTELEC
ACCUEIL PANIER
ACOPAD
ACPM
ADDAP Provence
ADDAP Provence
Val Plan
ADELIES
ADELIES Siège
AFPA La Treille
AFPA Lavéran
AFPA Vitrolles
AFRO CENTER
Coiffure
AFT IFTIM
AGF
AGSI sécurité
AIR Informatique
S.A.R.L
AIR LIQUIDE Fos
sur Mer
AIR LIQUIDE
Vitrolles
AJIR
ALCARAZ
ALCATEL
ALLIANCE Santé
ALOTRA
ALTIVA
AMI Insertion
APIC
ARCADE Insertion
ASPROCEP
ASPTT Pointe
Rouge
ASTRA FRALIB
ATAC
SUPERMARCHE
ATEM
ATOUT Com
AU PAIN
D'AUTREFOIS
Boulangerie
AUCHAN St Loup
SUPERMARCHE
AUX MEUBLES
D'EPOQUE
AVENANCE AFPA
AVENANCE
Bonneveine
AVENANCE CG13
AVENANCE Crédit
Lyonnais
BOULANGERIE
Pains et Saveurs
BOULANGERIE
Panier à Pain
BOULANGERIE
Panisud Aubagne
BOULANGERIE
Panisud Estaque
BOULANGERIE
Panisud SNC Siége
BOULANGERIE
Pâtisserie Poujol
BOULANGERIE
Picon
BOURRELY
Répartition
BRASSERIE de la
Joliette
BRICE Magasin
BRIDE L CLUB
Centre équestre
BRIN de MEUBLE
BURO PLUS
Papeterie du
Commerce
CABUS & RAULOT
CAFETERIA Claire
Maison
CAFETERIA Le
Cypres Bleu
CAISSE EPARGNE
Estrangin BANQUE
CALLIER
CALOU Sarl
CAMAÏEU Grand
Littoral
CANA
CANAL de
PROVENCE
CAPRICORNE
CARREFOUR
Bonneveine
SUPERMARCHE
CARREFOUR Le
Merlan
SUPERMARCHE
CARREFOUR Sud
Est Siège
CASA Centre Ville
CASA Grand Littoral
CASINO (Géant)
Valmante
SUPERMARCHE
CASINO Baille
SUPERMARCHE
CASINO
Flammarion
SUPERMARCHE
AVENANCE
Préfecture
AVENANCE Ricard
AVENANCE Santé
La Timone
AVENANCE SNEF
AVENANCE St
Charles
AYATO
BABOU
BALESTRA
Antiquités
BAR - CD Rhum
Taverne
BECHELA
BERNARD
Chaussure
BGR
BIOPHY Reasearch
BIOTECHNA
BISCUIT du
LACYDON
BIT Assistance
BLUE SPENCER
BOUCHERIE du
SOLEIL
BOULAGERIE Le
FOURNIL de la
PLAINE
BOULANGERIE Pâtisserie GILOUX
Boulangerie BAIL
BOULANGERIE
Comavir
BOULANGERIE
Europain
BOULANGERIE
Fougerolle
BOULANGERIE La
Savine
BOULANGERIE La
Semoule
BOULANGERIE le
Père Boulange les
Olives
BOULANGERIE Le
Père Boulange
Redon
BOULANGERIE Le
Père Boulange St
Jérôme
BOULANGERIE
Les Mages
BOULANGERIE
Madkour
BOULANGERIE
Manfredi
-43-
CASINO Porte d'Aix
SUPERMARCHE
CASINO St Gabriel
SUPERMARCHE
CASINO St Giniez
SUPERMARCHE
CASINO St Jérôme
SUPERMARCHE
CASINO St Joseph
SUPERMARCHE
CASINO Ste Anne
SUPERMARCHE
CASTORAMA La
Valentine
CAT Les Lierres
CAT Les Violettes
CAUSSEMILLE
Agence
CCAS St Tronc
CCI Maison de l
Entreprise
CEGECO
CENTRE AERE St
Joseph
CENTRE LEO
LAGRANGE
Fissiaux
CENTRE LEO
LAGRANGE St
Louis
CENTRE
MEDICAL
République
CENTRE SOCIAL
Air Bel
CENTRE SOCIAL
de Servières
CENTRE SOCIAL
La Gavotte
CENTRE SOCIAL
La Rose
CENTRE SOCIAL
Les Rosiers
CENTRE SOCIAL
Olivier Bleu
CENTRE SOCIAL
Solidarité
CENTRE SOCIAL
St Gabriel
CERP
CFPPA
CGA Paca
CHAMPION
SUPERMARCHE
Chenil CAMPAGNE
BLANC
CHRONOPOST
Agence de Marseille
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
CIARDI Peinture
SARL
CINEMA Alhambra
CINEMA Les 3
Palmes
CIRIO
CITY VOX
CITY ZOO Grand
Littoral
CLIMELEC La
Valentine
CLINIQUE
Beauregard
CLINIQUE
Chantecler
CLINIQUE Clairval
CLINIQUE de la
Pointe Rouge
CLINIQUE
Monticelli
CNRS
COBIS
COCA COLA Siège
COCA COLA Usine
Marseille
COLLEGE Arthur
Rimbaud
COLLEGE Vallon
des Pins
COLOR
COMEX
COMORES MAG
COMPAGNIE du
SAVON de
MARSEILLE
COMPAGNONS du
TOUR de France
CONTINENT Grand
Littoral
SUPERMARCHE
CONTRASTE
COURIR Centre
Bourse
COURIR La
Valentine
CPE
CRAM Sud Est
CRECHE de l
Evéché
CRECHE de l
Observance
CRECHE de la
Gavotte
CRECHE du CANA
CRECHE Halte
Garderie du Panier
CRECHE Halte
Garderie La
Farandole
ECTIM
ED Siége social
ED Madrague ville
SUPERMARCHE
ED Notre Dame
Consolation
SUPERMARCHE
ED Plombière
SUPERMARCHE
ED
SUPERMARCHE
EDF Pôle Industrie
ELECTRIC
VILLAGE
ELECTRICITE
MODERNE
ELEKTRON
ELF Gennevilliers
ELF Paris Siége
EMIR
EMPA Entrep
Générale du
Bâtiment
ENERGY SPORT
ENTREPRISE
BOUSSAYE
ENTREPRISE
DUPRE
ENTREPRISE
GENERAL de
PEINTURE
Entreprise LERDA
EOP CREATION
ERIC SPORT
ESPACE CULTURE
MULTIMEDIA
ESPACE LECTURE
La Viste
ESPACE
TELECOM
Espaces Verts
Mediterranée
ETELEC S.A.R.L
ETIC Evénement
EUREST INPP
EUREST Palais de
Justice
EUROCIRCLE
EUROCOPTER
EXEL
FAME
FBA
FERRONERIE et
SOUDURE D'ART
FERRONNERIE D
ART D&D
FEUX VERT La
Valentine
FGBI/ OREIQ
FIGARET
CRECHE
Municipale Belsunce
CREDIT MUTUEL
Prado BANQUE
CROUS
CRT Comité
Régional du
Tourisme
CRUDELI
DAN FER
DANY
DARTY Direction
Régionale
DECATHLON Aix
La Pioline
DECATHLON
Aubagne
DECATHLON Plan
de Campagne
DECATHLON Roy
d'Espagne
DECATHLON
Vitrolles
Décoration florale
RICARD
DEMAIN TV
DIAF
DILIPACK
DIVERTIMIENTO
Confection
DJOUHRI Import /
Export
DOMUS
Construction
DORIA Centre d
Examen Médical
DUMEZ
Méditerranée
DYNAMIC
Systheme
Ecole de Conduite
SOLAZUR
ECOLE Maternelle
Kaliste
ECOLE Maternelle
La Granière
ECOLE Maternelle
La Savine 1
ECOLE Maternelle
La Simiane
ECOLE Maternelle
La Solidarité II
ECOLE Maternelle
Peysonnel
ECOLE Maternelle
Ste Sophie
ECOLE Primaire
Félix Piat
ECOLE Primaire
Mixte 1
-44-
FORMAGUIDE
FOYER Delta Sud
FOYER Vert Pré
FRUIDOR
FUN BEAUTE
GALERIES
LAFAYETTES
GARAGE Boetto
Carrosserie du Vieux
Port
GARAGE
Carrosserie
Madrague ville
GARAGE
Carrosserie
Trovatello
GARAGE Cativel
Auto
GARAGE Citroën
GARAGE
Concession
MERCEDES-BENZ
GARAGE Dépa
Moto
GARAGE des
Dominicaines
GARAGE Fiat
Arnavant
GARAGE Fiat Prado
GARAGE MASA
cons,Mercedes-Benz
GARAGE Metro
Dromel
GARAGE Moncault
Garage PEUGEOT
Chutes Lavies
GARAGE Peugeot
La Pomme
GARAGE Peugeot
Michelet
GARAGE St
Mauront
GARAGE Zone
Rouge
GECIM
GEMPLUS
GEORGES
FRANCK
Ebénisterie
GO SPORT Centre
Bourse
GO SPORT La
Valentine
GO SPORTPlan de
Campagne
GRETA Marseille
Sud
Groupe BHM
Groupe
MOUSTAPHA
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
GTM GRAND
TRAVAUX du MIDI
GUIGUES S.A
GUY et
CHRISTIAN
Coiffure
HARIBO
HBS
HMP Agence
Barthélémy
HMP Agence
Malpassé
HMP Siége Habitat
Marseille Provence
HOPITAL La
Timone
HOPITAL Nord
HOTEL Fimotel
HOTEL IBIS Prado
HOTEL IBIS St
Charles
HOTEL Mercure
Beauveau
HOTEL Mercure
Bonneveine
HOTEL New Hôtel
Bompard
HOTEL New Hotel
Garibaldi
HOTEL Résidence
Vieux Port
HOTEL Sofitel
aéroport
HOTEL Sofitel
Vieux Port
IEC
IFRIAA.
IMM MARINDUS
IMPRIMERIE Saint
Jacques
INDUSTRIEL
MARITIME
MEDITERRANNEE
INITIAL
Institut de Beauté
HARMONIE
INTERMARCHE La
Rose
INTERMARCHE
Septèmes
INTERMARCHE St
Barnabé
INTERMARCHE St
Loup
JENKO
JENNY SANARI
JENNYFER
Boutique Grand
Littoral
JSC
MAISON de
RETRAITE La
Bastisde St Jean
MAISON de
RETRAITE La
Paquerie
MAISON de
RETRAITE Le
Haras
MAISON de
RETRAITE Les
Anémones
MAISON de
RETRAITE Les
Harmoniques
MAISON de
RETRAITE
Résidence Michelet
MAISON de
RETRAITE Soleil du
Roucas
MAISON de
RETRAITE St Anne
MAISON de
RETRAITE St
Georges
MAISON pour
TOUS Belle de Mai
MAISONde
RETRAITE St
Georges
MANCA J.M
Artisan
MARIUS
BERNARD
MARIUS FERRAT
MARK S and
SPENCER
MARKETING en
LIGNE
MARSEILLE
COURSE
MARSEILLE
Méditerranée
MEDIATION
Stratégie
MATRAD
MAUPETIT
Librairie
MCO
MCO Agence
Publicitaire
MD DIFFUSION
MEDIACO
MEDIACOM
MEGATRANS SUD
METRO La
Valentine
MG 2000
MIAMI BIKE
KIT COM
L ACTIVITE
L ATELIER Couture
La Calanque
Ecailler
LA FERMIERE
La FRANCAISE des
JEUX
LA REDOUTE
LA TOUTOUNIERE
LA TROUVAILLE
Laboratoire Dentaire
LEVY
Laboratoire
LAPHAL
LAFARGE
Couverture
LASER Hôpital
Nord
LASER Siège
LAURI FLEUR
S.A.R.L
LBL Alpes
Mediterrannée
LDC XEROX
Le DERNIER CRI
LE GARLABOIS
LE ROY MERLIN
Grand Littoral
Le Vieux Plongeur
LEADER
ACCESSOIRES
LEADER Pâtisserie
LEADER PRICE
Direction Régionale
LEADER PRICE La
Rose
LEADER PRICE
Les Olives
LEADER PRICE
Pierre Doize
LEADER PRICE Ste
Anne
Les Grands Moulins
Storione BANETTE
LES NOUGATS
D'ALLAUCH
LIGIER METAL
LILI la TIGRESSE
LOUIS Boutique
LP Prêt à Porter
LUMISERVICE
MAC DONALD St
Férréol
MAIRIE de
Marseille - Service
Architecture
MAISON de
RETRAITE Epis d
Or
-45-
MIDI
COSMETIQUE
MIM
MIM Centre
Régional
MIM Le Merlan
MINI CHIC
MIROITERIE St Just
MITA Copieurs
MOBILE HUT
MONOPRIX Prado
MONSIEUR
BRICOLAGE 12ème
MONSIEUR
BRICOLAGE 9ème
MOTEURS
BAUDOIN
MOTO PUZZLE
Mutuelle du Midi
Mutuelle MGM
Agence Centre Ville
Mutuelle MGM
Agence St Louis
NAF NAF La
Valentine
NET COM
NEW COIFF
NEW TEX
NEW TEX
NEW WAY
QUICKSILVER
Sport
NOUVELLES
NUANCES
NUTRISPORT
OFFICE du
TOURISME
OM Sport SA
ONET PROPETE
13003
ONET PROPRETE
Château Gombert
ONET SANTE
ONET SANTE
Hôpital Ste
Marguerite
OPAC Aubagne
OPAC Les Bourrely
OPAC Les
Flammants
OPAC Sud Siège
OPERA de Marseille
OPPAC Les
Aygalades
ORANGINA
ORTEC
Environnement
OSCILLINI
OZAPLAN
P2M IMPORT
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
PACA SERVICE
PANZANI /
WILLIAM SAURIN
PATIS CENTER
PATISSERIE
PATICENTER
PAYSAGISTE Verts
PEPINIERE Pelissier
PERA parcs et
jardins
PERNOD S.A
PETITES BOMBES
PHENIX Boissons
PHOCEENNE D
HABITATION
PLATEFORME
Services Publics
PMA
POIVRE BLANC
PORT AUTONOME
de MARSEILLE
POTERIE de
MEDITERRANNEE
PREMALLIANCE
PRESSING VIT A
SEC
PRIMA SHOES
PRINTEMPS La
Valentine
PRISUNIC
Blancarde
PROBAT
PROCOGEST
PROMOTION
VIEILLE MARINE
PROTECTION
SERVICE Sud Est
Sécurité Siège
PROTECTION SUD
PROVELEC
PROVENCE
DEPANNAGE
Plomberie
PROVENCE PORC
S.A
QUICK castellane
QUICK Plombiéres
REGIS SERVICE 13
RENAULT La Viste
RENAULT Michelet
RESTAURANT Bar Vincent
RESTAURANT Bar De la
Commanderie
RESTAURANT Al
Dente
RESTAURANT
Bistro Gambas
SERGENT MAJOR
Lafayette
SEV NET
SGS
SIBELL
SIEM
SILINE Baches
SIMCOM
SME électricité
SMTM
SNACK "Nefertiti"
SNACK Le Latino
SNACK Le Saxo
SNC NIGESTA
Marseille
SNC PHENIX
BOISSONS
SNCF
SNCM Entrepôt
SNEF
SOCIAM
SOCIETE des
EAUX de
MARSEILLE
SOCIETE
PHOCEENNE D
INTERVENTION
SODEXHO Cuisine
Centrale
SODEXHO
Restaurant AFPA
SODEXHO
Restaurant Ecole de
Police
SOGEV
SOGIMA
SOLLAC Fos sur
Mer
SONACOTRA
SONTEC
SOPOFRE
SPA Chenil
Campagne Blanc
SPAR compadieu
SPAR Le Rouet
SUPERETTE
SPAR Roger Brum
SPIE TRINDEL
SPIR
Communication
SPORT AWAY
Voyages
SPORT USA
SPORTMAN 2000
STAR COM
Station service du
Vieux-Port
STATIPRO
SUD CARGOS
Restaurant Cesar
place
RESTAURANT
Chez Madie
Restaurant l'
Auberge Espagnole
RESTAURANT La
Bodega
RESTAURANT La
Bonne Mère
RESTAURANT La
Table des Accoules
RESTAURANT Le
Bec Fin
RESTAURANT Le
Café Parisien
RESTAURANT Le
Miramar
RESTAURANT Le
Succulent
RESTAURANT Les
Santonniers
RESTAURANT
L'Iguane Café
RESTAURANT
Optima Ei
RESTAURANT
Pizza à Gogo
RESTAURANT
Planéte Caraibes
RICARD
RICKETTS SARL
ROSSI BOISSONS
S.A
RSL COM.
SACC Génie
Climatique
SAE Travaux Public
SATEL
SCHLECKER
SCIBARAL
SCOOTER
SCOP DISTRI
SERVICES
SCPA
SECI
SEIE
SELLERIE
MARINE
SEPHORA Grand
Littoral
SER
SERCO 13
SERGENT MAJOR
Centre Bourse
SERGENT MAJOR
Grand Littoral
SERGENT MAJOR
La Valentine
oOo
-46-
SUD ELECTRO
MECA
SUD
MAINTENANCE
SUDMEBAT
Syndicat d'Entreprise
de la Zone Franche
T2N
TARRAZI
RECOING
Assurance
TATI
TATI République
TENNIS CLUB
PHOCEEN
TERNETIX
TG SOFT
The NEW CANCAN
THEATRE du
Merlan
THEATRE Toursky
THESAURUS
TO FER BAT
TOTAL FINA Paris
TOTAL Raffinerie
TRAITEUR Services
TRIANGLE
TROIS CR
TURQUOISE
VOYAGE
TV Production
UFCV Briançon
UFOLEP Marseille
UNIVERSITE de
Provence
VACANCES
BLEUES Siège
VGB HOLDING
Import/Export
VIANDE A GOGO
VIDEO CASSETTE
Chave
VILANI
VIRGIN CAFE
Marseille
VIRGIN
MEGASTORE
Marseille
VIVIAN et Cie
WAITERS ON
WHEELS S.A
XEROZ
XOXO BEACH
SHOP
YAN S.A.R.L
ZIEGLER
Ecole de la Deuxième Chance de Marseille
Ce rapport a été rédigé par Lionel Urdy, Secrétaire Général de l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille. Il est
toutefois le produit d’un travail en équipe avec : Anna Lynn-Rodriguez, directrice du Développement, Max
Delfino, directeur Pédagogique, Jacques Favre, directeur du pôle Entreprise, Robert Garzunel, Directeur Général
de l’Ecole depuis 1998 et René Kollwelter, responsable du pôle Europe.
Toute l’équipe tient à remercier tout particulièrement M. Gilles Rouvier (responsable administratif), M. Ben
Zeroual (chargé de mission, pôle Entreprise) et Mme Virginie Trimolet (assistante pédagogique) sans l’aide
desquels la rédaction de ce rapport n’aurait pas été possible.
Enfin, ce rapport s’est appuyé sur plusieurs documents internes :
E2C, 1999, Rapport d’activité 1999, E2CM.
E2C, 1999, Projet Pédagogique - Présentation Générale, E2CM, février.
E2C, 2000, Rapport d’activité 2000, E2CM, octobre.
E2C, 2001, Présentation du dispositif, E2CM.
E2C, 2001, Rapport sur l’activité de l’E2C – Dispositif 2000/2001 : bilan et perspectives, E2CM, juillet.
C. Abraham, 2000, Ecole de la Deuxième Chance de Marseille, Rapport de Stage Dess APST, Université de
Provence, juin.
H. Chaizemartin, M.P Parent, 1998, Rapport sur les Ecoles de la Deuxième Chance, octobre.
E. Jaffres, 2000, Analyse du travail des référents - Ecole de la Deuxième Chance de Marseille, Rapport de
Stage Dess APST, Université de Provence, juin.
Ecole de la Deuxième Chance, novembre 2001
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