Salle Pleyel | Chanson, rock, musiques de films |
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Salle Pleyel | Chanson, rock, musiques de films | 08|09 SAMEDI 8 NOVEMBRE, 20H vendredi 27 FÉVRIER, 20H MARDI 23 JUIN, 20H Noa Genes & Jeans Michel Legrand back in Paris : Le cinéma Hommage à Boris Vian L’univers de Noa trouve sa source auprès d'artistes tels que Paul Simon, Joni Mitchell et Leonard Cohen, enrichi par ses origines yéménites et la culture jazz/rock. Portée par une voix unique, elle présente son nouvel album Genes & Jeans. Avec la participation de l’Orchetre National d’Île-de-France MERCREDI 3 DÉCEMBRE, 20H Étienne Daho Chanteur et compositeur d’exception, Étienne Daho a su imposer un style unique dans le paysage de la pop française, que l’on retrouve dans L’Invitation, son dernier album. MERCREDI 25 FÉVRIER, 20H John Zorn & Tzadik présentent la musique de Serge Gainsbourg Avec Sean Lennon, Elysian Fields, Marc Ribot & Ceramic Dog / Esther Balint, Cyro Baptista & Banquet of the Spirits, John Zorn... Avec la participation du Big band Le Sacre du tympan Close Up Sous le regard complice de Jean-Christophe Averty, plusieurs artistes incontournables de la chanson française se réunissent à l’occasion du cinquantième anniversaire de la disparition du grand écrivain, poète, chanteur et musicien de jazz. Air Première partie Bang Gang LUNDI 29 JUIN, 20H SAMEDI 28 FÉVRIER, 20H Michel Legrand back in Paris : Le Grand Jazz En 1960, sortait l’album Le Grand Jazz réunissant autour de Michel Legrand le must du jazz de l’époque. Un nouvel album à paraître fin 2008 propose le second volet de cette aventure. À cette occasion, un concert exceptionnel avec Le Big Band Michel Legrand réunit autour de cet artiste international ses amis jazzmen et propose une synthèse de son art. Bardi Johannsson, guitare et voix Hrafn Thoroddsen, claviers et voix Vala Yates, voix Nosfell Le Lac aux vélies Labyala Nosfell, chant, guitare, narration Ensemble Bourgeois Orchestre National d’Île-de-France Christophe Mangou, direction Nosfell, artiste polymorphe, déploie ses talents de conteur et de chanteur dans Le Lac aux vélies, un conte musical où se mêlent images, musique et danse. Imprimeur France Repro | Licences 7503078, 7503079, 7503080 Production Encore Productions. Michel Legrand a composé la musique de plus de deux cents films réalisés par les plus grands cinéastes. À la tête d’un orchestre symphonique et en présence de ses amis musiciens, il nous fait revivre cinquante ans d’aventures musicales et cinématographiques. SAMEDI 11 OCTOBRE – 20H entracte Deuxième partie Air Nicolas Godin Jean Benoît Dunckel Joey Waronker, batterie Salle Pleyel Président : Laurent Bayle C’est en conviant des figures d’exception de l’underground new-yorkais que John Zorn et son foisonnant label Tzadik revisitent, de manière forcément décalée, l’univers de l’artiste français. Notes de programme Correctrice : Angèle Leroy Maquettiste : Ariane Fermont Stagiaires : Marie Laviéville, Romain Pangaud Mécène de l’art de la voix Les partenaires média de la Salle Pleyel Air 11 oct.indd 1 en partenariat avec Éditeur : Hugues de Saint Simon Rédacteur en chef : Pascal Huynh Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Fin du concert vers 22h20. Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.sallepleyel.fr 6/10/08 17:04:01 Cela fait exactement dix ans cette année que le groupe Air a publié un premier album dont le nom résonne comme un rêve d’enfant (Moon Safari) et la trajectoire comme un rêve tout court. En 1998, deux jeunes Versaillais allaient ainsi planter le drapeau de la musique électronique française un peu partout dans le monde et introduire avec quelques autres – Daft Punk, Alex Gopher, Cassius – le terme French Touch dans les magazines et les salons internationaux les plus huppés. Cette « touche française », étiquette heureusement décollée aujourd’hui, Air l’aura incarnée à la perfection, tant les reliefs insaisissables de sa musique ont été façonnés à l’écoute des meilleurs Gainsbourg ou Polnareff, des musiques de films signées François de Roubaix ou Jean-Claude Vannier et des fantaisies électroniques du pionnier Jean-Jacques Perrey – avec lequel ils ont d’ailleurs collaboré. Bref, d’un certain génie iconoclaste « frenchy » dont ils sont pleinement et dignement les héritiers. Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel se sont connus au cours des années quatre-vingt au lycée Jules Ferry à Versailles. Le premier se destine à des études d’architecture, l’autre à celles des mathématiques, vaguement comme leurs aînés lointains de Pink Floyd. La musique les rassemble une première fois au lycée (sous le nom de Orange), puis à nouveau quelques années plus tard lorsque Godin, après avoir composé seul un morceau en hommage à Le Corbusier (Modulor), s’associe à Dunckel pour donner un véritable souffle à Air. Un nom basique mais parfaitement approprié à la grâce flottante que possèdent déjà leurs Premiers symptômes, collection de maxi publiés en 97. Dès le départ, Air se distingue avantageusement du reste des groupes issus de la sphère électro en s’écartant volontairement du dancefloor pour inventer dans l’autarcie de son studio une formule chimique singulière. Un mélange d’harmonies pop et de vibrations psychédéliques, de candeur enfantine et de minutie savante, de science et de fiction. Moon Safari encapsule aussi bien des souvenirs de feuilletons télés (dont un hommage étoilé à la Kelly de Drôles de dames) que des rêveries oniriques ou de purs moments de cinéma auxquels il ne manque que les images. La réalisatrice Sofia Coppola ne s’y trompe pas et, totalement envoûtée par Moon Safari, elle confie au duo le soin de composer la musique de son premier long métrage, le splendide Virgin Suicides, en 1999. Véritable révélateur de la richesse mélancolique du son Air – notamment via la bouleversante chanson Playground Love –, et aussi de sa puissance lyrique, ce projet annexe inaugure une série de collaborations entre le groupe et des artistes venus d’autres sphères tels que le chorégraphe Angelin Preljocaj (Near Life Experience, 2002), l’écrivain italien Alessandro Baricco (City Reading, 2003) ou le plasticien Xavier Veilhan (Aérolite, 2007). Suite au succès planétaire de Moon Safari et de Virgin Suicides, Air esquivera l’écueil de la formule trop longtemps délayée. Avec le déroutant 10 000 Hz Legend, second album publié en 2001, le duo durcit et assombrit brutalement son propos dans un album plus volontiers inspiré par la Kosmische Musik allemande des années soixante-dix ou par l’électro-funk futuriste que ne l’étaient leurs premiers bibelots pop. Enregistré à Los Angeles avec des musiciens et des invités essentiellement américains (Beck, Jason Falkner), ce disque démesurément ambitieux dessine également un long et complexe labyrinthe où le public, peu habitué à un tel jeu de piste, s’est parfois senti déboussolé. C’est pourtant grâce à cet album que Air réalise le fantasme de cinq générations de musiciens français en s’offrant une opulente tournée américaine qui affermit leur statut de groupe planétaire. Air 11 oct.indd 2 Trois années seront nécessaires pour revenir sur terre et apporter avec Talkie Walkie l’album d’une saine maturité dont le groupe avait besoin après s’être tant bousculé et mis en danger. Enregistré en grande partie dans leur propre studio Revolvair à Paris, ce troisième opus qui laisse la part belle aux sonorités acoustiques et aux reliefs de cordes sera marqué par deux rencontres essentielles. Avec Michel Colombier, l’arrangeur notamment de Gainsbourg et Barbara et le co-auteur avec Pierre Henry de la fameuse Messe pour le temps présent pour Béjart en 1967, qui fera pour eux d’orgueilleux arrangements de cordes et décédera malheureusement peu après. Avec également Nigel Godrich, producteur aux doigts d’or dont tout le monde s’arrache les services, qui a notamment modelé le son de Radiohead et redonné une jeunesse inespérée à Paul McCartney. Le même Nigel Godrich se retrouvera naturellement aux manettes du successeur de Talkie Walkie, intitulé Pocket Symphony en hommage à ses « symphonies de poche » dont Brian Wilson initia la formule lorsqu’il composa les chefs-d’œuvre des Beach Boys. Publié début 2007, quelques mois après 5:55, l’album du grand retour à la chanson de Charlotte Gainsbourg dont Air fut le principal maître d’œuvre, Pocket Symphony sera notamment marqué par l’apport d’instruments traditionnels japonais – koto, shamisen – dont Nicolas Godin avait reçu l’enseignement par un professeur nippon. Désormais dépositaire d’une marque sonore identifiable entre toutes – et abondamment copiée –, le groupe cultive sa précieuse singularité hors des modes et sans faire d’autres vagues que celles qui bercent ses chansons. Contrairement à la plupart des artistes issus de la même génération, Air a survécu sans dommage à la décrue qui a englouti la plupart des activistes de l’électro des années quatre-vingt-dix, les ventes de ses albums étant plus régulières et importantes aujourd’hui qu’au début du groupe, notamment en Europe. Il a également inspiré, outre Sofia Coppola, un grand nombre de cinéastes qui ont réalisé ses clips ou illustré leur propre travail avec ses compositions. À la suite de Pocket Symphony, Air s’est lancé à l’abordage d’une longue tournée qui aura traversé les cinq continents et permis de mieux souligner la méticulosité du groupe quant à la mise en relief de sa musique grâce à des dispositifs visuels et sonores innovants, qui font de chacune de ses prestations une véritable aventure sensorielle en trois dimensions. À la demande générale, Air poursuit cet automne cette tournée en la réaménageant entièrement, sous un nom de code mystérieux : Close Up. Ils iront à nouveau fouler de lointaines contrées (Chine, Israël), mais cette étape événement à la Salle Pleyel est l’une des deux seules dates françaises. Encore gardé secret par le groupe, ce nouveau spectacle sera forcément source d’un nouvel enchantement, développant dans une perspective différente le raffinement et l’inventivité d’une musique intensément libre et accueillante, mouvante et émouvante, simple et érudite. Résolument aérienne. Tout comme devrait l’être la première partie, assurée par le groupe islandais Bang Gang du fantasque Bardi Johannsson, qui vient de publier un nouvel album, Ghosts from the Past, et investit lui aussi les zones grises reliant la pop musique solaire aux B.O. de films obscures. Christophe Conte 6/10/08 17:04:01