LE « MIRACLE » DE LA CREATION MONETAIRE PAR LES
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LE « MIRACLE » DE LA CREATION MONETAIRE PAR LES
Economie - Bac STG LE « MIRACLE » DE LA CREATION MONETAIRE PAR LES BANQUES Programme: La monnaie et le financement de l'économie Supposons une économie fictive avec 2 agents et : un ménage X client de la banque A et une entreprise Y cliente de la banque B. Supposons encore qu'à une date donnée les bilans des deux banques présentent les situations suivantes : Bilan Banque A Actif Billets Passif 1 000 Dépôt client X 1 000 Bilan Banque B Actif Billets 2 000 Dépôt client Y A ce stade la masse monétaire est de 1000 + 2000 = 3000 (les dépôts de X et Y) Passif 2 000 Le ménage X demande un prêt de 5000 à sa banque qui le lui accorde: Bilan Banque A Actif Passif Billets 1 000 Dépôt client X (1000+5000) 6 000 Prêt à X (créance) 5 000 Il y a bien 5000 de monnaie en plus disponible dans cette économie. Y n'a rien de plus et c'est X qui a un pouvoir d'utilisation de monnaie accru. Masse monétaire totale: 3000 + 5000 = 8000 X achète une marchandise à l'entreprise Y pour 4000 payée par chèque que Y dépose à sa banque B. Bilan Banque A Actif Passif Billets 1 000 Dépôt client X (6000-4000) 2 000 Prêt à X (créance) 5 000 Dette envers Banque B 4 000 Bilan Banque B Actif Passif Dépôt client Y (2000+4000) Billets 2 000 6 000 Créance sur Banque A 4 000 A ce stade, la masse monétaire n'a pas changé: 4000 sont passés du compte de X vers le compte de Y (simple circulation monétaire). Notez que maintenant les deux banques sont liées par des créances et dettes réciproques. Admettons que X rembourse 2000de son prêt à la banque A et que celle-ci rembourse un quart de sa dette (1000) envers la banque B : Bilan Banque A Actif Passif Billets (1000 -1000) Dépôt client X (2000-2000) 0 Prêt à X (créance 5000-2000) 3 000 Dette envers Banque B 3 000 Bilan Banque B Actif Billets (2000+1000) Créance sur Banque A (4000-1000) Passif 3 000 Dépôt client Y (2000+4000) 3 000 6 000 La masse monétaire disponible n'est plus que de 6000 (dans les dépôts de Y), elle a bien diminué par le remboursement de crédit de X (-2000). Elle est en fait constituée de billets (3000) et de dettes (3000). Notez que la banque A n'a plus de liquidités pour faire face à ses dettes (envers banque B), que la Banque B s'en sort mieux sauf si Y décide de retirer tout son dépôt (elle ne pourrait lui donner que 3000). Autrement dit, on voit bien la limite « naturelle » de la création monétaire par le crédit par la contrainte de la liquidité. J. Calatayud Agrégé d'économie et gestion