Exposition Richard Prince, American Prayer

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Exposition Richard Prince, American Prayer
François - Mitterrand
29 mars I 26 juin 2011
Richard Prince
American Prayer
DOSSIER DE PRESSE
Sommaire
Communiqué de presse
3
Renseignements pratiques
4
Iconographie
5
Présentation
8
Biographie
9
Parcours de l’exposition
10
Publication
16
Autour de l’exposition
17
Partenaires
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François - Mitterrand
29 mars I 26 juin 2011
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Richard Prince
American Prayer
Né en 1949, particulièrement célèbre pour ses re-photographies de cow-boys des campagnes
publicitaires Marlboro ou pour sa série de toiles de Nurses, Richard Prince est certainement
l’artiste qui raconte le mieux l’Amérique fin de siècle. La Bibliothèque nationale de France
accueille sa première exposition de grande envergure à Paris et pour cet événement l’invite à
s’approprier les collections de la Bibliothèque.
L’exposition Richard Prince : American Prayer (en référence à la poésie de Jim Morrison dont il est
un fervent collectionneur) révèle les relations entre l’art contemporain et le livre. Elle met pour la
première fois en lumière l’influence essentielle, mais méconnue, du livre et de l’imprimé sur l’œuvre
protéiforme de Richard Prince. En effet, depuis près de trente ans, Richard Prince collectionne
avec passion livres, manuscrits et documents relatifs à la culture populaire et aux contre-cultures
américaines des années 1950 à 1980, destinées à aboutir un jour ou l’autre et sous des formes
diverses dans son travail de peintre et de photographe.
Sur fond de musique de Jimi Hendrix, de Jim Morrison, de Bob Dylan et du Velvet Underground dont il
possède des archives étonnantes, et avec la complicité du scénographe anglais David Adjaye, Richard
Prince nous emmène dans une Amérique d’après-guerre mythique, l’Amérique « Beat, Hippie, Punk »,
qui berça les rêves de toute une génération de baby-boomers en Europe.
L’exposition est construite autour d’une installation de l’artiste : une maison américaine typique
rassemblant sa collection d’American/English, soit une quarantaine d’éditions originales américaines
et anglaises de titres emblématiques de la littérature américaine, traitées comme des sculptures. Le
parcours fait la part belle à sa passion pour les écrivains de la « Beat Generation », tels que William
Burroughs, Jack Kerouac ou Allen Ginsberg, pour les écrivains hippies tels que Richard Brautigan,
pour les auteurs de science-fiction, tels que Philip K. Dick ou les auteurs de polars, tels que Jim
Thompson ou Chester Himes.
« Je me réjouis que Richard Prince, pour sa première grande exposition dans notre pays, ait choisi la
BnF et accepté de relever le défi de la carte blanche. » Bruno Racine, président de la BnF.
En dialogue avec une sélection de livres rares et de manuscrits de Rimbaud et Céline qui vont résonner
avec les auteurs de la « Beat Generation », de fanzines comme Actuel ou L’Écho des Savanes, de
livres populaires érotiques puisés dans les collections de la BnF et jamais montrés, sur lesquels
Richard Prince fera des interventions surprenantes, l’artiste dévoilera pour la première fois au grand
public quelques-uns des trésors de sa bibliothèque personnelle : des documents des principales
figures de la « Beat Generation », comme un exemplaire annoté par William Burroughs du Festin
Nu ou le rouleau manuscrit de Big Sur de Jack Kerouac, sa collection de « pulp fiction » autour du
personnage érotique et troublant de l’infirmière, ou sa collection des éditions de Lolita de Nabokov
en une vingtaine de langues. Tableaux, dont deux Nurses jamais exposées et conservées par l’artiste,
dessins, photographies, livres d’artistes, manuscrits et objets illustreront donc son univers personnel
entre culture savante et culture populaire, entre Amérique et Europe, selon une démarche artistique
unique.
3
Richard Prince
American Prayer
Dates
29 mars - 26 juin 2011
Lieu
BnF I François-Mitterrand
Grande Galerie
Quai François-Mauriac - Paris 13e
Metro: Bibliothèque François Mitterrand - Quai de la Gare
Horaires
Du mardi au samedi 10h-19h
Dimanche 13h-19h
Fermé lundi et jours fériés
Entrée : 7 euros, TR : 5 euros
Réservations FNAC,
tél : 0892 684 694 (0.34 euros TTC / mn), www.fnac.com
Commissariat
Robert Rubin
Marie Minssieux-Chamonard, conservateur chargé des
collections contemporaines, Réserve des livres rares, BnF
Coordination
Ariane James-Sarazin et Anne-Hélène Rigogne, service
des expositions, BnF
Scénographie
David Adjaye, en collaboration avec Julie Boidin
Visites guidées
Renseignements et réservations au 01 53 79 49 49
Publication
Richard Prince à la Bibliothèque nationale de France
American Prayer
Marie Minssieux-Chamonard, Robert Rubin, Jeffrey Rian
240 pages, 160 illustrations
Édition BnF
Prix : 39 euros
Contacts presse
Claudine Hermabessière
chef du service de presse et des partenariats médias
01 53 79 41 18 - [email protected]
Lisa Pénisson
chargée de communication presse
01 53 79 41 14 - [email protected]
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Iconographie
Iconographie disponible dans le cadre de la promotion de l’exposition et pendant la durée de celle-ci.
Les images ne peuvent faire l’objet d’aucune retouche ni d’aucun recadrage.
1- Richard Prince
© photo Antoine Jarrier
2- Richard Prince, Untitled (original), 2010
Original illustration and paperback book,
framed, 45 x 40 inches (114.3 x 101.6 cm)
© Richard Prince, photo by Rob McKeever,
courtesy of Gagosian Gallery
3-Richard Prince, Untitled (original), 2009
Original illustration and paperback book
34 x 35 inches (86.4 x 88.9 cm)
© Richard Prince, photo by Rob McKeever, courtesy of
Gagosian Gallery
4- Richard Prince, Untitled, 2002
Poster, typed letter, and canceled check, framed,
33 x 37 inches (83.8 x 94 cm)
© Richard Prince, photo by Rob McKeever,
courtesy of Gagosian Gallery
5- Richard Prince, American/English, 2008
Books, sintra and bondo
© Richard Prince, photo by Rob McKeever, courtesy
of Gagosian Gallery
5
Les photos n° 7 et 8 doivent toujours être publiées ensemble
6- Richard Prince, Untitled, 2008
Original illustration, album cover, and publicity photograph,
framed,
39 1/2 x 45 1/2 inches (100.3 x 115.6 cm)
© Richard Prince, photo by Rob McKeever, courtesy of
Gagosian Gallery
7- Richard Prince, Untitled (cowboy),
1991
Ektacolor photograph, 45 x 30 inches
(114.3 x 76.2 cm)
© Richard Prince, courtesy of Gagosian
Gallery
8- Richard Prince, Biker
Unidentified magazine page in the
artist’s collection,
c. 1995
© Richard Prince, courtesy of
Gagosian Gallery
9-Richard Prince, American/English, 2006
Books, Sintra, acrylic, wood, and Bondo, 2 1/2 x 15 3/4 x 6 1/4 inches
(6.4 x 40 x 15.9 cm)
© Richard Prince, photo by Rob McKeever, courtesy of Gagosian Gallery
11- Richard Prince, Untitled (hippie
drawing, Allen Ginsberg), 2000–05
Crayon and marker on paper
© Richard Prince, courtesy of Gagosian
Gallery
10- Richard Prince, Untitled (publicity), 1999
Poster, publicity photograph, and text, framed,
41 x 33 inches (104 x 84 cm)
© Richard Prince, courtesy of Gagosian Gallery
12- Richard Prince, Untitled (original), 2009
Original illustration and fabric, framed, 41 x 33 inches
(104.1 x 83.8 cm)
© Richard Prince, photo by Rob McKeever, courtesy of
Gagosian Gallery
6
14- Richard Prince, Untitled (party), 1993
Ektacolor photograph, 16 3/4 x 20 3/4 inches (42.5 x 52.7 cm)
© Richard Prince, courtesy of Gagosian Gallery
13- Richard Prince, Dodge Challenger,
Swap meet, in Carlisle, Pennsylvania,
June 1990
© photograph by Richard Prince
15- Richard Prince, Untitled (publicity), 2000
Richard Prince photograph, drumhead signed by the Velvet
Underground and text, framed
© photograph by Richard Prince
16- Richard Prince, Untitled (publicity), 2006
Poster, album and check, framed
© Richard Prince, courtesy of Gagosian Gallery
17- Richard Prince, assemblage éphémère
sur un livre de poche : 3 filles, Paris,1972,
BnF littérature et art
© Richard Prince, photo by Rob
McKeever, courtesy of Gagosian Gallery
18- Richard Prince, assemblage éphémère
sur un livre de poche: Passions et perversions,
Paris, 1974, BnF littérature et art
© Richard Prince, photo by Rob McKeever,
courtesy of Gagosian Gallery
19- Richard Prince, Untitled (Jimi Hendrix),
1992–93, Acrylic and t-shirt on canvas, 24 1/4 x
20 1/4 inches (61.6 x 51.4 cm)
© Richard Prince, courtesy of Gagosian Gallery
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Présentation
Un Américain « BeatHippiePunk » à la Bibliothèque nationale de France
L’exposition Richard Prince : American Prayer (en référence à la poésie de Jim Morrison) est
e
consacrée à l’artiste Richard Prince et à sa collection d’Americana du XX siècle – sans doute la
plus importante en mains privées – constituée de manuscrits, d’éditions originales, d’archives
et d’objets divers. Elle traite plus généralement des relations entre l’art contemporain et le
livre : comment l’objet-livre, éminemment graphique, influence l’art et comment on peut
faire de l’art à partir de livres ou de morceaux de livres.
L’exposition présente un choix des pièces maîtresses de cette collection « BeatHippiePunk»
- selon les termes de Richard Prince - c’est-à-dire essentiellement tournée vers la culture
populaire et vers les contre-cultures américaines de l’après-guerre (science-fiction, pulp
fiction, polars, bandes dessinées, littérature sulfureuse ou pornographique et écrivains de la
Beat Generation). En regard de ces documents, on trouve exposée une sélection d’œuvres
picturales et photographiques de Richard Prince. En lui, l’artiste et le bibliophile apparaissent
indissociables : il procède dans son art comme il constitue sa collection, par répétition et
variation, accumulation et continuation. Il possède ainsi vingt-deux premières éditions de
Lolita de Nabokov parues à travers le monde. Une grande partie de sa production artistique
des dix dernières années peut être considérée comme un prolongement de sa collection.
La question fondamentale qu’il ne cesse de se poser est de savoir ce qu’il pourrait ajouter
à des images existantes. Sa célèbre série de tableaux de Nurses par exemple est une
« continuation » des couvertures des romans américains bon marché ayant pour héroïnes de
troublantes infirmières. Invité à s’installer au cœur de la Bibliothèque nationale de France,
Richard Prince, fidèle à sa démarche artistique, entreprend de s’approprier les collections de
la Bibliothèque qui sont les plus en affinité avec son univers, de les « continuer », en créant
à partir de certaines d’entre elles des œuvres graphiques éphémères. Il projette ainsi une
lumière inattendue sur les collections les plus populaires et les moins considérées de la
bibliothèque, dont on ne soupçonnait pas la richesse artistique.
Le voyage dans l’univers de Richard Prince commence dans une maison américaine et se
termine dans une salle de lecture. Entre les deux, sept stations jalonnent ce parcours ou
plutôt cette remontée dans le temps, celui de toutes les libertés et de toutes les expériences,
les folles années des sixties et des seventies.
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Richard Prince
Artiste plasticien et photographe considéré comme l’un des artistes américains les plus
novateurs des trente dernières années, Richard Prince est un collectionneur insatiable
d’images venues d’horizons les plus divers : livres, magazines, photographies, publicités
dans lesquels il puise la matière première de ses oeuvres. L’art de Richard Prince, qui repose
sur l’imagerie populaire, réussit à subvertir les représentations classiques de l’Amérique.
Né en 1949 dans la zone américaine du Canal de Panama, il grandit près de Boston. Arrivé
à New York dans les années 1970, il est employé au département des archives de Time Life,
chargé de classer des coupures de presse par sujet ou par auteur. Passant son temps à
découper des journaux et des magazines, il s’intéresse à tous les déchets qui restent de son
travail, les publicités, les bandes dessinées, les annonces, etc. qu’il commence à collectionner.
À cette époque, il côtoie la mouvance « Pictures Generation », une génération de jeunes
artistes qui compte entre autres Cindy Sherman, Robert Longo, Barbara Kruger ou encore
Jeff Koons. Richard Prince commence à photographier des images publicitaires, présentes
dans la sphère quotidienne et qui font partie de l’univers culturel de tout un chacun. Champion
d’un art appelé « appropriation art », son travail consiste donc à re-photographier des
photographies existantes, comme si elles étaient ses propres œuvres .
Au début des années 1980, il acquiert une grande notoriété avec l’une de ses premières
re-photographies, celle de l’actrice Brooke Shields âgée de 10 ans, nue et maquillée, prise à
l’origine en 1975 par Garry Gross, et publiée dans le magazine Playboy. Prince se l’approprie
en lui donnant le titre d’une photographie célèbre d’Alfred Stieglitz, Spiritual America.
Parallèlement, Richard Prince réalise une série de photographies reprenant les campagnes
publicitaires des cigarettes Marlboro qui mettent en scène des cowboys légendaires dans
un paysage mythique. Ses photos deviennent des icônes de la culture populaire américaine,
certains n’hésitant pas à attribuer une dimension anthropologique à ses oeuvres, véritables
instantanés de l’Amérique contemporaine.
Au fil des ans, il s’approprie d’autres thèmes comme les gangs, la rébellion et la sexualité. Outre
le recyclage des images, il manie constamment l’autodérision, particulièrement perceptible
dans la série des « jokes paintings », textes humoristiques souvent éculés, ou dans la série
des tableaux transposant des planches de bandes dessinées (celles du magazine New Yorker
le plus souvent).
À partir de 2002, il réalise la série des Nurses, une quarantaine de toiles représentant
des infirmières troublantes et mystérieuses, dotées de titres éloquents, Nympho Nurse
ou Debutante Nurse, à partir des couvertures bon marché de romans de gare. Cette série
l’amène à collaborer avec Marc Jacobs pour Louis Vuitton en 2007.
Depuis une dizaine d’années, Richard Prince réalise tout un travail graphique basé sur des
couvertures de livres populaires qu’il collectionne depuis maintenant trente ans.
L’œuvre de Richard Prince a été consacrée à de nombreuses reprises, aux États-Unis comme
en Europe, et récemment à la galerie Serpentine à Londres en 2008 et au Guggenheim
Museum à New York en 2007.
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Parcours de l’exposition
La scénographie de l’exposition a été confiée à l’architecte britannique David Adjaye en
association avec Julie Boidin. David Adjaye est notamment connu pour sa collaboration
avec les artistes Olafur Eliasson (pour l’installation lumineuse Your black horizon exposée au
sein du pavillon anglais à la biennale de Venise en 2005) et Chris Ofili. Parmi ses réalisations,
on peut citer la WhitechapelIdea Store à Londres ou le Musée d’art contemporain de Denver. Il
travaille actuellement au projet du National Museum of African American History and Culture
de Washington, qui doit ouvrir ses portes en 2015.
L’exposition se déploie autour d’une construction centrale, une maison américaine en bardeaux
« vintage », spécialement conçue pour l’occasion, qui abrite la collection de Richard Prince
d’American/English. Il s’agit d’œuvres emblématiques de l’Amérique d’après-guerre présentées dans leurs éditions originales américaine et anglaise et traitées comme des sculptures.
Sur les cimaises de cette maison sont accrochés des Untitled (Original), c’est-à-dire des
cadres comprenant à la fois des couvertures de livres « pulp » et des gouaches, des dessins
ou des photographies originaux qui ont servi de modèles aux couvertures de ces livres.
Cette construction centrale communique avec un espace périphérique structuré en sept
parties, véritable invitation à un voyage au cœur de la Beat Génération, de la musique rock
des années 60-70, des expériences et des excès des contre-cultures des années 1960-1980.
Sont tour à tour présentées les thématiques suivantes : Lolita & Lollipop, Beat Hotel, Bomb
Dreams, On the road, On the Bus, Criminals and Celebrities, Sex and Drugs and Rock
and Roll.
À chaque thème sont associées une ou plusieurs pièces phares de la collection bibliophilique
de Richard Prince, des œuvres de Richard Prince directement inspirées de celles-ci (photo,
dessin, sculpture, etc.) et en écho une ou plusieurs pièces des collections de la BnF.
L’exposition se termine par une salle de lecture où l’objet-livre est mis en valeur : cette salle
présente à la fois des tableaux de Nurses que Richard Prince n’a encore jamais exposés, des
faux-livres que l’artiste a fabriqués ainsi que quelques trésors de la BnF comme des œuvres
de Picasso ou le manuscrit autographe du Voyage au bout de la nuit de Céline.
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American/English
On entre dans l’univers de Richard Prince en pénétrant dans une maison en bois typique des
campagnes de l’Amérique profonde, installée au cœur de la scénographie. Elle renferme sa
collection d’American/English, soit une quarantaine d’éditions originales d’un même titre en
américain et en anglais, montées et collées sur des supports conçus par Richard Prince, et
qui sont disposées telle une forêt (de sculptures) de livres.
Emblématique de toute sa collection de livres et de manuscrits, couvrant la période allant
de 1949 (année de sa naissance et date de publication de 1984 de George Orwell, l’un des
premiers livres qu’il acheta en vente publique) à 1984 justement, la collection d’American/
English magnifie les auteurs de la Beat Generation, de la science-fiction, du polar et les
artistes rock et punk.
Tout autour de cette installation sont accrochées une vingtaine d’œuvres de Richard
Prince datant de ces dix dernières années et intitulées Untitled (Original). Elles regroupent
généralement un livre de poche américain des années 1950-1960 et la gouache ou la maquette
ayant servi à réaliser la couverture originale du livre en question, le tout luxueusement
encadré et signé Richard Prince. Le geste d’appropriation est ici devenu radical : le moins
pour en dire le plus, dans la droite ligne de Marcel Duchamp et de ses fameux Ready made.
Lolita & Lollipop
Lolita de Vladimir Nabokov et Candy de Terry Southern (initialement paru sous le titre Lollipop
et sous pseudonyme), chefs-d’œuvre aussitôt censurés lors de leur publication respective
en 1955 et 1959 à Paris chez Olympia Press, sont la pierre angulaire de la collection
« BeatHippiePunk » (c’est ainsi que Richard Prince définit sa collection d’Americana du
XXe siècle). L’artiste possède plus d’une vingtaine de premières éditions de Lolita, roman
éminemment sulfureux, dont tous les éditeurs américains avaient refusé le manuscrit.
Olympia Press, maison d’édition à la réputation équivoque fondée en 1953 par Maurice Girodias était spécialisée dans la littérature érotique en langue anglaise, destinée aux touristes
et aux voyageurs de passage. Elle publia ainsi Henry Miller, Georges Bataille et Jean Genet,
mais aussi Beckett et le très controversé Naked Lunch de William Burroughs. Pour faire revivre le Paris des années 1950 d’Olympia Press, moins puritain que l’Amérique d’alors, les
collections de la BnF présentées font la place belle aux Parisiennes et aux pin-ups des couvertures de livres érotiques bon marché et aux premiers magazines pour hommes, ancêtres
de Playboy, dont l’iconographie est, selon Richard Prince, liée à l’imaginaire de Lolita.
Beat Hotel
Localisé au 9, rue Gît-le-Cœur à Paris, cet hôtel miteux dirigé par Mme Rachou hébergea
Chester Himes en 1956 et les principaux auteurs de la Beat Generation à partir de 1957 :
Allen Ginsberg, Gregory Corso, Peter Orlovsky, William Burroughs, Brian Gysin et, pour une
nuit, Jack Kerouac.
Ces écrivains américains qui se situaient volontairement à la marge de la bonne société
et renouvelèrent l’écriture romanesque et poétique vouaient une grande admiration à la
littérature française, portant une attention toute particulière au travail de Céline, Jean Genet
ou Henri Michaux.
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C’est dans cet hôtel légendaire que William Burroughs, arrivé de Tanger où il avait suivi une
première cure de désintoxication, compila et compléta son roman le plus connu, Naked
Lunch (le Festin nu). Avec l’aide de Ginsberg et de Kerouac, il fit éditer ce texte hors normes
mêlant tout à la fois la drogue, la politique, l’homosexualité, les hallucinations et les délires
paranoïaques chez Olympia Press en 1959. Ce livre déroutant tant par le fond que par la
forme fut interdit pour obscénité pendant près de dix ans aux États-Unis.
C’est également au Beat Hotel qu’il expérimenta la technique du cut-up qui consiste à créer
un texte à partir d’autres fragments textuels de toute origine (romans, articles de presse,
catalogues de vente par correspondance) découpés puis collés selon une logique prédéfinie.
Dans les années 1980 et 1990, Burroughs devint une figure icônique auprès des artistes de
la culture Pop. Parmi les nombreux documents relatifs à la Beat Generation, Richard Prince
possède un exemplaire du Naked Lunch annoté par W. Burroughs, ainsi que les dessins de
l’écrivain destinés à illustrer le livre et jamais publiés.
Bomb Dreams
Bomb Dreams et I am (not) Spock (œuvre de 2006) relèvent de la définition « princienne »
de la comédie, un cocktail d’angoisse de l’apocalypse nucléaire, de psychanalyse, de
science-fiction et de théorie du complot dont le symbole absolu est l’ubuesque rapport de la
Commission Warren sur l’assassinat du Président Kennedy.
Propos obscènes de l’humoriste Lenny Bruce, visions paranoïaques de Philip K. Dick dont
Prince collectionne tout et fascination pour La Planète des singes de Pierre Boulle se mêlent
aux dessins humoristiques détournés du New Yorker pour traduire ce qu’il appelle « la sciencefiction sociale » ou l’art de rendre le familier étrange.
On the road
Richard Prince est certainement le collectionneur privé qui possède le plus de documents
relatifs à Jack Kerouac, et tout particulièrement à son roman le plus célèbre On the road (Sur
la route). Il a ainsi toutes les premières éditions de ce livre, différents manuscrits de travail
de l’écrivain et des exemplaires dont les provenances sont légendaires, comme celui ayant
appartenu à Neal Cassady qui inspira le personnage de Dean Moriarty dans le roman. Il
possède aussi un des rares rouleaux manuscrits de Jack Kerouac, celui de son roman Big Sur,
le rouleau de Sur la route étant quant à lui conservé à la New York Public Library. Kerouac,
qui écrivit une biographie d’Arthur Rimbaud, le premier à être parti « sur la route » selon lui,
incarne pour Richard Prince le rêve américain, la quête de liberté et d’indépendance.
Pour Prince, une ligne évidente relie Jack Kerouac à Easy Rider via les cowboys de Marlboro.
Cette série de re-photographies des cowboys des campagnes publicitaires Marlboro du
début des années 1980, qui le rendit célèbre, peut aussi se lire comme une interrogation
sur les mythes américains. En débarrassant ces photos de leurs labels et de leurs slogans
et en accentuant leur composition, marquée par des acteurs prétendant incarner le style de
vie américain, Richard Prince remet en question le mythe de l’indépendance américaine et
la représentation de la masculinité. La série des Girlfriends en est le contre-point féminin.
Elle représente des jeunes femmes inconnues posant devant l’objectif de leurs petits amis,
juchées à moitié dénudées sur des motos.
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Ces photographies d’amateurs, publiées dans un premier temps dans des magazines spécialisés comme Easy Rider, sont re-photographiées par Richard Prince qui leur donne une
dimension sérielle et ironique. Le mythe américain des cowboys et des Hell’s Angels est
présent jusque dans la production éditoriale populaire française des années 1970, ce dont
Richard Prince s’amuse en apportant sur quelques couvertures hautes en couleur et spécialement sorties des réserves de la BnF, sa touche toute personnelle.
On the Bus
Cette section fait revivre l’épopée, placée sous le signe du LSD, des acid tests et des
expérimentations sonores en tous genres, du bus scolaire repeint à la peinture fluorescente
et conduit par Ken Kesey, l’un des principaux inspirateurs du mouvement psychédélique, à
travers les États-Unis en 1964.
On y rencontre aussi la figure de Richard Brautigan, auteur de La pêche à la truite en Amérique
et désigné par certains comme le meilleur représentant de la contre-culture émergente
des années 1960 à San Francisco. La BnF dévoile à cette occasion sa collection de presse,
fanzines et magazines de BD irrévérencieux de l’Écho des Savanes à Actuel en passant par
Hara Kiri et Zinc. Ces publications fleurissaient alors avec une extraordinaire liberté à l’ombre
de la grande presse et ont réprésenté un lectorat de plusieurs millions de personnes entre
1960 et 1980.
Criminals and Celebrities
Criminals and Celebrities est une œuvre réalisée par Richard Prince en 1986 et appartenant à
la série des « Gangs ». Elle est constituée par des photographies de criminels et d’anonymes
qui effectuent tous le même geste, celui de cacher leur visage avec la main pour se dérober
au regard.
Richard Prince y questionne un des aspects de notre société des médias, dominée par la
puissance de l’image et par la curiosité pour les gens célèbres. Lui-même réfléchit et travaille
sur les relations avec la notoriété, collectionnant des images d’acteurs ou de chanteurs
célèbres trouvées la plupart du temps sur internet et qu’il fait ensuite signer à leurs modèles
quand il ne reproduit pas lui-même la signature. Qu’est-ce que la célébrité et qu’est-ce qui
la fonde ?
Cette partie de l’exposition présente deux écrivains américains, J.D.Salinger, qui ne publia
pratiquement qu’un seul livre, L’attrape-cœur, vendu à plus de soixante millions d’exemplaires
à travers le monde depuis sa publication en 1951, et Thomas Pynchon, tous deux connus pour
leur refus de toute apparition publique depuis les années 1950 et vivant dans une réclusion
quasi-totale. Richard Prince possède des lettres rarissimes de ces deux auteurs devenus des
figures mythiques de l’isolement.
Il a également une collection très riche de romans noirs de Jim Thompson et de Chester
Himes dont la fortune littéraire fut plus grande en France qu’aux États-Unis. Ces romans ont
été publiés dans la fameuse collection Carré Noir des éditions Gallimard et portaient des
titres évocateurs comme La reine des pommes.
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Georges Perec par exemple adapta pour le cinéma un roman de Jim Thompson sous le titre
Série noire (Alain Corneau, 1979). Richard Prince possède aussi la correspondance de Truman
Capote avec Perry Smith, l’un des deux criminels dont les spectaculaires forfaits inspirèrent
à l’écrivain son célèbre De sang froid.
On trouvera enfin dans cette section les interventions décalées et humoristiques, dans la
lignée de sa série de Cartoons repris du New Yorker et de Playboy, que Richard Prince a
réalisées spécialement pour l’exposition sur les couvertures aguicheuses des collections
françaises de polars américains publiés dans les années 1970.
Sex and Drugs and Rock and Roll
Des lettres de Jimi Hendrix à son père, des poèmes de Jim Morrison, le manuscrit de la
célèbre interview de Bob Dylan dans Playboy en 1966, des projets de pochettes de disques du
Velvet Underground, voilà quelques-uns des trésors de ces années mythiques de l’Amérique,
accumulés par Richard Prince. Années assurément rock, drogue mais aussi sexe. Un vent de
liberté sexuelle et d’enthousiasme soufflait alors d’outre-Atlantique.
Cet espace dévoile la collection BnF de revues d’avant-gardes influencées par Allen Ginsberg
ou Timothy Leary comme la revue Suck créée par Jim Haynes, l’un des principaux animateurs
de la scène Underground européenne, qui est rapidement devenue le journal phare de la
révolution sexuelle. Les livres pornographiques reçus par le Dépôt légal et oubliés dans les
rayonnages, sont également présentés et élevés au rang d’œuvres d’art par des interventions
artistiques originales de Richard Prince.
The Reading Room
L’exposition se termine dans une salle de lecture. C’est ici que l’on peut admirer les célèbres
tableaux de Nurses de Richard Prince dont on a pu apercevoir quelques modèles dans la
première partie intitulée American/English. Les deux tableaux exposés proviennent de la
collection personnelle de l’artiste qui ne s’en est jamais séparé jusqu’à présent.
Cette salle de lecture paradoxale ne présente que des livres qui ne sont pas destinés à être
lus. On y trouve des étagères garnies de faux livres inventés par l’artiste avec la complicité
de Two Palms Press sous le titre After Dark.
Quant aux seuls véritables livres, il s’agit de trésors présentés dans des vitrines : des œuvres
de Joyce et Céline, deux des pères fondateurs de la littérature moderne et grands ancêtres du
«BeatHippiePunk», et des livres de Picasso et Duchamp, en quelque sorte leurs homologues
pour l’art moderne, dont Prince se plaît à revendiquer la filiation.
Les seuls livres que l’on peut feuilleter sont virtuels, lisibles sur Ipads : ce sont les principaux
livres d’artistes de Richard Prince (Adult Comedy Action Drama, Spiritual America, Girlfriends,
Jokes Gangs Hoods, etc.), qui sont autant à lire qu’à contempler.
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Publication
Richard Prince à la Bibliothèque nationale de
France
American Prayer
Catalogue d’exposition
Textes de Marie Minssieux-Chamonard, Robert Rubin et
Jeffrey Rian
Édition BnF
Diffusion Volumen
Relié : 30 x 30 cm
240 pages, 160 illustrations en couleurs
Premier livre en français sur Richard Prince, ce catalogue est consacré à l’artiste et à sa
collection d’Americana du XXe siècle - sans doute la plus importante en mains privées constituée de manuscrits, d’éditions originales, d’archives et d’objets divers concernant la
Beat Generation, la culture populaire et les contre-cultures américaines de l’après-guerre. Il
traite plus généralement des relations entre l’art contemporain et le livre : comment l’objetlivre influence l’art et comment on peut faire de l’art à partir de livres ou de morceaux de
livres. Invité à s’installer au cœur de la Bibliothèque nationale de France, Richard Prince, en
champion de « l’appropriation art » qu’il est, entreprend de s’approprier et de « continuer » les
collections les plus populaires et les moins considérées de la Bibliothèque, en créant à partir
de certaines d’entre elles des œuvres graphiques éphémères.
Ce livre richement illustré de photographies en couleurs suit fidèlement le parcours de
l’exposition dont chaque étape est expliquée. Il comprend en outre trois essais : un texte
d’introduction de Robert Rubin, le commissaire américain ; une présentation, la première en
français, du parcours artistique de Richard Prince par un de ses premiers spécialistes, Jeffrey
Rian et un texte de Marie Minssieux-Chamonard, la commissaire BnF, revenant sur l’éclairage insolite donné par Richard Prince sur les collections historiques de la Bibliothèque.
Richard Prince
American Prayer
Textes de Robert Rubin, Marie Minssieux-Chamonard,
John McWhinnie
Édition Gagosian Gallery
Diffusion Rizzoli International Publications
600 pages, 250 illustrations en couleurs
Prix : 45 euros environ
Richard Prince : American Prayer n’est pas un catalogue d’exposition mais plutôt une
monographie destinée à explorer et prolonger l’exposition de la BnF grâce à trois essais des
commissaires Marie Minssieux-Chamonard et Robert Rubin et du spécialiste des livres rares
John McWhinnie.
Cet ouvrage présente les oeuvres de Richard Prince peuplées d’icônes de la pop et des contrecultures américaines, aussi bien que des extraits des livres rares et populaires tirés de la
collection personnelle de l’artiste. Cette publication offre un rare aperçu des explorations
intellectuelles de Prince, révélant l’inspiration matérielle d’une grande partie de ses séries les
plus connues.
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Autour de l’exposition
Dans le cadre du cycle « Les samedis des savoirs » de 11h à 12h
Petit auditorium, BnF I François-Mitterrand, entrée libre
Samedi 19 mars
De l’engagement politique à la création d’Actuel
Samedi 26 mars
La musique américaine du Velvet à Janis
Par Léon Mercadet, journaliste
Par Jeanne-Martine Vacher, journaliste, musicologue
Samedi 2 avril
Autour du cinéma « avant-garde » : de Jonas Mekas à Andy Warhol
Par Bernard Blistène, directeur du développement culturel, Centre George Pompidou
Samedi 30 avril
Les portes de la perception
Par Norman Spinrad, auteur de science-fiction et Jacques Baudou, critique littéraire et
essayiste. Animé par François Angelier
Samedi 7 mai
Supers Héros : Contre-culture ou Culture Pop ?
Par Jean-Marc Lainé, scénariste et essayiste
Samedi 14 mai
Les auteurs de SF américains et la contre-culture en France
Par Gérard Klein, écrivain et éditeur et Stanislas Barets, écrivain et critique littéraire
Week-end américain à la BnF
Les 1er et 2 avril 2011
Qu’est-ce que l’Europe a capté, repris, fait circuler de la culture et plus précisément de la contre-culture américaine ? Dans quels domaines de la culture,
la contestation des formes traditionnelles s’est-elle fait le plus sentir ? Ces
questions et bien d’autres seront évoquées par deux tables rondes et un concert
exceptionnel de Rodolphe Burger.
Vendredi 1er avril
Lecture-spectacle du livre On the road de Jack Kerouac par Jean-Pierre Kalfon
Présentée par l’écrivain Bernard Comment
Samedi 2 avril
14h30
Culture américaine, savante ou populaire? avec Bruno Racine, Frédéric Martel et
Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture
16h15
L’Amérique est-elle toujours un modèle culturel? avec Sébastien Gokalp,
conservateur au Musée d’art moderne de la ville de Paris, Elisabeth Lebovici,
journaliste et critique d’art et Daniel Soutif, essayiste
18h30
« Velvet Room », concert de Rodolphe Burger
Une reprise des titres phares du Velvet Underground ; le groupe mythique de la
scène rock underground américaine.
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Vidéo de l’exposition
Le film de présentation de l’exposition
Richard Prince : American Prayer est réalisé par les Neistat Brothers. Van et Casey
Neistat, deux artistes et cinéastes basés
à New York, ont commencé leur carrière
en 1999. Entièrement autodidactes,
n’ayant pas suivi de cours de cinéma,
les deux frères ont réalisé plus de 200
courts-métrages où les effets et trucages
sont fabriqués à la main. La plupart de
leurs vidéos sont diffusées sur Internet,
mais aussi dans des festivals, des musées et de nombreuses institutions culturelles dans le monde comme le Palais de
Tokyo à Paris. Ils ont récemment créé une
mini-série pour la chaîne américaine HBO
sobrement intitulée The Neistat Brothers
dans laquelle on peut suivre leur quotidien.
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Mécènes
Cette exposition a été réalisée grâce au soutien de
avec la participation de
et grâce au concours de
Philip et Shelley Fox Aarons
Michael Black et Melody Douros
The Eli and Edythe Broad Foundation
Amalia Dayan et Adam Lindemann
James et Laura DeMare
Lisa Dennison
Roger et Wendy Ferris
Andrew Fox et Caroline Hirsch
Frank et Christine Mastro Gallipoli
Gabriela et Ramiro Garza
Jeanne Greenberg Rohatyn
Glenn Horowitz et Tracey Jackson
Rachel et Jean-Pierre Lehmann
Nina et Frank Moore
La famille Mugrabi
Victoria Niarchos
The Larry and Jane Scheinfeld Foundation
Jonathan Sobel et Marcia Dunn
Ashok et Maggie Varadhan
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Le Champagne Louis Roederer est heureux d’accompagner la BnF depuis huit ans au cœur
de ses missions fondamentales d’acquisition, de recherche et de valorisation du patrimoine,
soutien fidèle pour lequel il a récemment été décoré par le Ministère de la Culture et de la
Communication, au titre de Grand Mécène de la Culture.
La maison Roederer soutient la Bibliothèque nationale de France depuis 2003. Dans ce cadre,
elle a suivi le travail de nombreux artistes dans leur « recherche de l’Œuvre », tels Bettina
Rheims ou encore Sophie Calle et Jean-Michel Alberola, véritables artisans d’images et de
mots. Le Champagne Louis Roederer a été le mécène de plus de vingt-cinq expositions sur
les collections photographiques de la Bibliothèque, dont les incontournables Cartier-Bresson,
Capa, Seventies, Controverses, La France de Raymond Depardon… La maison champenoise
a souhaité compléter ces actions par une incitation à l’excellence de la recherche dans le
domaine de la photographie : c’est depuis 2006, la raison d’être de la Bourse Louis Roederer
de la photographie qui permet à de jeunes chercheurs de mener à bien leurs travaux sur des
sujets aussi variés que la photographie amateur, les négatifs sur papier, ou encore les images
de la presse quotidienne. Le Champagne Louis Roederer a également participé à l’acquisition d’œuvres photographiques et patrimoniales pour les collections de la BnF, notamment à
l’occasion du Dîner annuel des mécènes.
Le Champagne Louis Roederer a souhaité poursuivre en 2011 cet engagement, en soutenant
un immense artiste contemporain dont les sources puisent dans l’écriture. Pour Frédéric
Rouzaud, Directeur Général du Champagne Louis Roederer, « c’est une grande joie de partager
aujourd’hui avec le public notre admiration pour le travail de Richard Prince, dans le cadre de
l’exposition à la BnF. »
« Prolonger chaque geste jusqu’à cet instant de parfaite harmonie où l’exigence est enfin satisfaite, dénicher l’exception et la poursuivre à nouveau, chercher plus loin et puiser encore dans
des trésors de patience », telle est l’histoire de Louis Roederer depuis 1776, histoire aujourd’hui
partagée avec les châteaux Pichon-Lalande, Pez et Haut-Beauséjour à Bordeaux, les Domaines
Ott* en Provence, Ramos Pinto au Portugal, et Roederer Estate en Californie.
Pour en savoir plus : www.champagne-roederer.com
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Dans le cadre de son engagement en faveur des arts et de la création, Louis Vuitton s’associe
à la Bibliothèque nationale de France en qualité de mécène de l’exposition « Richard Prince :
American Prayer ».
Pour Yves Carcelle, Président de Louis Vuitton, « Richard Prince est un ami de la Maison. Nous
sommes particulièrement heureux, explique-t-il, de pouvoir soutenir cette première grande
exposition à Paris, qui met en dialogue ses créations, sa collection personnelle de livres et de
manuscrits, ainsi que sa sélection d’œuvres issues des collections historiques de la Bibliothèque
nationale de France. Richard est sans doute l’un des artistes les plus innovants et influents de
notre temps. Sa collaboration avec Marc Jacobs a contribué à repousser les frontières habituelles
entre le monde de l’art et l’univers du luxe. »
C’est en 2007 que le Directeur Artistique de la Maison Louis Vuitton, Marc Jacobs, a choisi
de collaborer avec Richard Prince. La collection Printemps-Eté 2008 a exploré le concept
d’appropriation si cher à l’artiste : Richard Prince revisite la toile Monogram, signature historique
de la Maison, et réciproquement, Louis Vuitton s’inspire du travail de l’artiste. Les fruits de leur
collaboration ont été exposés en 2009 au Musée d’Art de Hong Kong lors de l’exposition « Louis
Vuitton : la passion de la création ». Pour célébrer cet événement, la série “After Dark” signées
Richard Prince a habillé la façade du musée, inaugurant ainsi l’une des premières installations
d’art public de la ville. Louis Vuitton a par la suite soutenu son exposition « CONTINUATION » à
la Serpentine Gallery de Londres, en 2008, où un dîner en l’honneur de l’artiste a été organisé
pour célébrer sa première exposition en solo au Royaume-Uni. Louis Vuitton a également initié
un Art Talk entre Richard Prince et Tim Marlow, Directeur de la galerie White Cube, un échange
stimulant illustrant la relation entre l’art, le design, et la mode.
De toutes les marques de luxe contemporaines, Louis Vuitton fait preuve de créativité et de
diversité en matière d’associations avec le monde de l’art. En effet, sa collaboration avec les
artistes remonte à ses origines. Au cours de nombreuses décennies, Louis Vuitton a cultivé
son goût de l’art, au sens large, en créant des malles et accessoires de voyage pour les artistes
de son époque : compositeurs, chefs d’orchestres, vedettes du théâtre ou du grand écran.
L’arrivée de Marc Jacobs en 1997 à la tête de la direction artistique a insufflé une extraordinaire
impulsion à ces collaborations avec le monde de l’art. Des artistes comme Stephen Sprouse,
Takashi Murakami ou Richard Prince ont été invités à réinventer la marque, transformant la
toile Monogram Louis Vuitton en forme d’expression artistique et avant-gardiste.
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La Banque Neuflize OBC affirme une nouvelle fois sa position de mécène incontournable pour les
arts visuels en France, en soutenant « Richard Prince , american prayer », la première exposition de
grande envergure consacrée en France à cet artiste plasticien et photographe majeur de la scène
artistique américaine.
Ce soutien s’inscrit naturellement au cœur de sa politique de mécénat dynamique et originale, au service de
la création contemporaine et de la valorisation du patrimoine. Partenaire d’événements artistiques majeurs, la
Banque Neuflize OBC a choisi de s’associer à cette exposition originale et inédite qui donne carte blanche à
Richard Prince pour s’approprier les collections historiques de la Bibliothèque et met en lumière l’influence essentielle mais méconnue du livre et de l’imprimé sur son œuvre protéiforme.
Banquier de conviction, Neuflize OBC est sensible à cette confrontation artistique de grande ambition, qui révèle
les relations entre l’art contemporain et le livre et qui reflète le regard singulier et profondément novateur qu’elle
porte sur un monde en mouvement.
Reconnue Grand Mécène de la culture par le ministère de la Culture et de la Communication, Neuflize OBC
conjugue, dans ses actions de mécénat, le patrimoine d’hier à celui de demain, décline les arts visuels et le
cinéma et accorde ses actions avec celles de Neuflize Vie, sa filiale d’assurance vie.
Un banquier mécène…
Neuflize OBC, l’un des leaders de la banque privée en France, est souvent cité comme une référence en matière
de mécénat culturel, notamment dans le domaine des arts visuels. Son champ d’intervention comprend des
partenariats avec de prestigieuses institutions, tant pour des expositions que pour des événements artistiques
majeurs, des festivals, des biennales et des prix. Ses choix s’organisent autour de soutiens à la création, comme
de concours à la mise en valeur du patrimoine.
Un mécénat en adéquation avec les valeurs d’une banque privée…
Les actions menées par Neuflize OBC sont la preuve d’un engagement mené de façon rigoureuse et durable en
faveur d’initiatives pointues et créatives qu’elle juge de qualité. Elles reflètent également l’adéquation d’un des
leaders de la banque privée en France avec ses clients et ses relations, notamment auprès de familles issues du
tissu industriel français et souvent amateurs d’art, ou de professionnels du secteur du cinéma et de la communication, sur tout le territoire.
Un mécénat décliné par le Groupe en France…
Neuflize OBC partage en outre ses engagements dans le domaine artistique avec sa filiale d’assurance vie, Neuflize Vie, qui a choisi de concentrer ses actions sur l’image contemporaine, photographique et vidéographique, au
travers de soutiens multiformes, comme par exemple son engagement pérenne auprès du Jeu de Paume et de la
MEP.
Des exemples d’actions pour 2010 :
Grand Mécène de la Cinémathèque française, Monumenta 2010, Christian Boltanski – Personne(s) (janvier-février
2010), Prix du Dessin Contemporain Fondation Daniel et Florence Guerlain (mars 2010), Prix Artcurial du livre d’art
contemporain (mars 2010), Rétrospective Yves Saint-Laurent, Petit Palais (mars-août 2010), Biennale d’art contemporain de Rennes (avril-juillet 2010), Nuit européenne des Musées, Direction du Patrimoine, (mai 2010), Fondation
Maeght – exposition « Giacometti et Maeght, 1946-1966 » (juin-octobre 2010), ParisCinéma (juillet 2010), Participation à l’acquisition d’un Trésor national, la Nymphe de Sainte-Colombe, statue d’Aphrodite, pour le musée galloromain de Saint-Romain-en-Gal (septembre 2010), Exposition « De Geer van Velde à Rineke Dijkstra, un panorama
de l’art néerlandais dans les collections des Frac » à l’Institut Néerlandais (sept.-nov. 2010), FIAC (oct. 2010), Musée
des années 30 - exposition « L’érotisme de Marcel Gromaire: nus en quête d’idéal (1920-1960) » (novembre 2010-février 2011), Forum d’Avignon (novembre 2010)…
Et pour 2011 :
Le Pavillon, laboratoire de création du Palais de Tokyo, Exposition « Stanley Kubrick » à la Cinémathèque française,
Exposition « Richard Prince, american prayer », BnF (mars-juin 2011), Monumenta 2011, Anish Kapoor (mai-juin
2011)…
Contact Neuflize OBC
Carole Tournay (Responsable mécénat et événements) : 01 56 21 79 53
[email protected]
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Larry Gagosian a ouvert sa première galerie à Los Angeles en 1979, se spécialisant dans l’art
moderne et contemporain. Cinq ans plus tard, il décide d’élargir son champ d’action en inaugurant à New York un nouvel espace avec une exposition dédiée au Pop Art, alors considéré
comme le mouvement le plus important de l’époque. Dès le début de sa carrière, son souhait
a été de constituer des collections exceptionnelles pour ses clients ainsi que pour lui-même,
acquérant des œuvres majeures par le biais de collectionneurs privés.
Gagosian Gallery est devenue l’une des galeries d’art moderne et contemporain les plus importantes au monde. Avec de nouveaux espaces inaugurés à Paris, Genève et Hong Kong, on peut
désormais compter onze galeries, situées à New York, Beverly Hills, Londres, Rome et Athènes.
Les galeries Gagosian ont été conçues par des architectes de renommée internationale, tels
Richard Gluckman (New York), Richard Meier (Beverly Hills), et Caruso St John (Londres,
Rome, et Paris en collaboration avec Jean-François Bodin). Avec pour vocation d’organiser des
expositions de qualité muséale, Gagosian Gallery présente des artistes majeurs, aussi bien
classiques que contemporains, tels Jeff Koons, Roy Lichtenstein, Joan Mitchell, Takashi Murakami, Pablo Picasso, Robert Rauschenberg, Ed Ruscha, Richard Serra, David Smith et Andy Warhol.
Gagosian Gallery travaille en étroite collaboration avec des fondations d’artistes français, et
soutient les expositions et projets d’envergure de ses artistes vivants dans les institutions françaises, comme Promenade de Richard Serra présentée à l’occasion de Monumenta au Grand
Palais et The Ceiling, une installation permanente de Cy Twombly dans la Salle des Bronzes au
Musée du Louvre.
C’est une grande joie pour Gagosian Gallery de soutenir l’exposition Richard Prince : American
Prayer à la Bibliothèque nationale de France. Richard Prince est un des artistes contemporains
les plus importants dont l’influence majeure marque l’art de notre époque. La galerie est fière
d’avoir ainsi présenté plus de vingt expositions de l’artiste à New York, Beverly Hills, Londres,
Rome, et maintenant à Paris. Le catalogue Richard Prince : American Prayer est la neuvième
collaboration littéraire avec l’artiste, ce dont la galerie se réjouit. Elle est particulièrement
heureuse que l’exposition de Richard Prince soit présentée pour la première fois à la BnF, qui
conserve certains des plus grands trésors patrimoniaux. Enfin, Richard Prince sera également
exposé chez Gagosian Gallery, située au 4, rue de Ponthieu, Paris 8ème, jusqu’à la fin du mois
de mai.
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Dietl International est une société américaine spécialisée depuis 20 ans dans le transport
d’œuvres d’art à travers le monde, pour des clients aussi variés que des collectionneurs, des
galeries, des maisons de vente, des musées, etc.
Dietl apporte aujourd’hui son expertise à la Bibliothèque nationale de France en mettant son
excellence au service de l’exposition de Richard Prince. Grâce au soutien de Dietl, 200 œuvres,
et notamment des pièces inédites issues de la collection personnelle de l’artiste, ont pu traverser l’Atlantique, pour le bonheur des visiteurs.
Pour en savoir plus : www.dietl.com
Inviter, répondre, orienter, concevoir, fabriquer, éditer : c’est le savoir-faire de Domeau & Pérès
depuis 15 ans. Bruno Domeau et Philippe Pérès ont su faire de leur société un label de qualité,
tant par la maîtrise d’ouvrage que par le choix des projets et des créateurs.
Leurs réalisations ont été appréciées dans les domaines de l’édition de mobilier contemporain,
de l’aviation, du concept car et de l’harmonisation d’espaces.
Ils sont aujourd’hui très heureux de soutenir la BnF et de contribuer à la diffusion de l’art
contemporain en réalisant le canapé pour la scénographie de l’exposition.
Pour en savoir plus : www.domeauperes.com
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