Une journée particulière

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Une journée particulière
Une journée particulière
24 heures
pour célébrer 60 années de décentralisation théâtrale
Avignon
16 et 17 juillet 2006
Contacts presse :
Ministère de la culture et de la
communication
Département de l’information
et de la communication
Aurélie Silvestre
[email protected]
tél : 01 40 15 80 55
06 30 09 80 10
Service de presse
01 40 15 84 29
[email protected]
wwww.culture.gouv.fr/journeeparticuliere
Une journée particulière
Sommaire
Editorial de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la
communication
Une journée particulière, sous le parrainage de Gabriel Monnet
Communiqué de presse
p. 5
5 minutes avant l’aube
p. 6
Présentation
Les auteurs
Fragments de secrets qui seront livrés dans la nuit
Une création de Pauline Bureau et Adrien de Van
Un jour au Verger
p. 9
La Maison des images
Présentation
La réalisation
Les archives
p.10
La Maison des voix
Quand le théâtre ouvre la voie, une utopie en marche
par Lucien Attoun
La réalisation
p. 12
L’Arbre de la décentralisation
Présentation par Pascal Papini
Liste des élèves comédiens
Quelques exemples de textes
p. 14
La Scène ouverte
p. 16
Sept conversations sur le passé, le présent et le futur du théâtre
Le café librairie
Annexes
p. 19
p. 21
Organisation
Biographie de Gabriel Monnet
Repères chronologiques
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Une journée particulière
Editorial de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de
la communication
En 1946, Jeanne Laurent, sous-directeur des spectacles et de la musique, nommait les
premiers directeurs de centres dramatiques, ouvrant ainsi la voie de la décentralisation
théâtrale.
2006 marque donc les soixante ans de ce geste fondateur, nourri par la ferveur
Résistante et germé au sortir de la guerre, auquel j’ai souhaité consacrer Une Journée
particulière.
Soixante années durant lesquelles le théâtre français a déployé des formes artistiques
de plus en plus riches – du texte seul aux œuvres pluridisciplinaires – irrigué des
territoires toujours plus nombreux, et investi des espaces d’une grande diversité – des
scènes constituées aux lieux alternatifs.
Le Festival d’Avignon a bien voulu accepter de jouer le rôle de l’hôte amical et
bienveillant de cette manifestation : j’en suis très reconnaissant à ses directeurs et à
leur équipe. Quel plus bel écrin, pour célébrer le théâtre, que la Ville où Jean Vilar n’a
cessé de chercher à conquérir de nouveaux publics, la transformant ainsi, chaque été,
en véritable capitale d’un art dramatique exigeant et populaire ?
Cette « Journée particulière » est placée sous le parrainage intellectuel et sensible d’un
pionnier déterminé des premières heures de la décentralisation théâtrale, Gabriel
Monnet, que je remercie chaleureusement d’avoir mis en lumière, avec enthousiasme
et générosité, la raison d’être de cette grande et belle aventure.
Je souhaite que cette journée offre à tous des moments inoubliables de découvertes et
de rencontres, diurnes mais aussi nocturnes, puisque dès le 16 juillet, à l’heure où le
soleil se couche, le rideau se lèvera sur le Jardin des Doms pour exprimer au passé, au
présent et au futur, notre attachement au théâtre public.
Renaud Donnedieu de Vabres
ministre de la culture et de la communication
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Une journée particulière
Une journée particulière placée sous le parrainage de Gabriel Monnet
« Au lendemain de la guerre, en des lieux de fortune qui rappelaient étrangement les
repaires de la Résistance - greniers, caves, appartements miteux - des hommes jeunes
et pauvres, des acteurs (une condition qui en vaut bien d’autres), décidaient de
poursuivre à leur manière le combat contre les ombres. Les subsides qu’ils recevaient
alors des pouvoirs publics étaient significatifs et maigres…
On connaît ces pionniers. Non seulement leur répertoire est le plus vaste qui fut jamais
rassemblé par une génération de théâtre, mais ils l’ont délivré en présence d’un public
jusqu’à eux tenu à l’écart des aventures de l’esprit.
Il n’est pas inutile de rappeler que ces « défricheurs » étaient tous plus ou moins
directement héritiers des grands novateurs du début du siècle, hommes de haute
culture qui appelaient un théâtre d’art fondé sur l’incessante exploration des relations
humaines au monde comme il va, ou voudrait aller… Enigmatique et trébuchante
recherche des langages sensibles de la représentation.
Ce temps-là n’appelle ni glorification, ni regrets. A peine la leçon des expériences
gagnées ou perdues. Tout simplement parce qu’il dure encore au cœur de ceux qui
appartiennent, aimait dire Jean Dasté citant René Char, au point d’or de cette lampe
inconnue de nous qui tient éveillés le courage et la patience.
Chaque jour… »
Gabriel Monnet
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Une journée particulière
Une journée particulière
24 heures pour célébrer 60 années de décentralisation théâtrale.
16 et 17 juillet 2006
Avignon
Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la
communication, souhaite célébrer les 60 années de la décentralisation
théâtrale.
Placée sous le parrainage intellectuel et sensible de Gabriel Monnet, fondateur
de la maison de la culture de Bourges, une grande fête du théâtre ouverte à tous
est organisée les 16 et 17 juillet prochain à Avignon.
Une « Journée particulière » en deux temps qui se compose d’un spectacle
nocturne, 5 minutes avant l’aube, commandé pour la circonstance à 30 auteurs
par deux jeunes metteurs en scène, et d’un jour au Verger, une journée
consacrée au passé, au présent et au futur du théâtre, mêlant images, sons,
textes joués, dialogues et conversations imprévues.
• La nuit : 5 minutes avant l'aube :
Nuit du 16 au 17 juillet, Jardin des Doms, de 23h00 à 5h00
Entrée 5 euros
Billets en vente au service location du Festival d’Avignon
Départ tous les quarts d’heure à la grille d’entrée du Jardin des Doms
Dans la limite des places disponibles
• Le jour : Un jour au Verger
Journée du 17 juillet, Verger Urbain V, de 9h00 à 20h30
Entrée libre
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Une journée particulière
5 minutes avant l’aube
Nuit du 16 au 17 juillet 2006, Jardin des Doms, de 23h00 à 5h00
5 minutes avant l’aube est une déambulation nocturne, un moment suspendu au cœur
du Jardin des Doms dans l’ombre du Palais des Papes. Le spectacle sera joué pour la
première fois dans la nuit du 16 au 17 juillet 2006.
Il est créé et mis en scène par Pauline Bureau et Adrien de Van.
Il sera repris à Paris le 13 octobre pour La Nuit de l’écrit, une manifestation organisée
par le ministère de la culture et de la communication les 13, 14 et 15 octobre prochains
à l’occasion de Lire en Fête.
Présentation :
Il a été demandé à 30 auteurs de raconter un secret, un secret de théâtre, un secret qui
a peut-être été un jour à l’origine de leur création.
Le spectacle propose donc à 35 acteurs de livrer ces textes dans un tête-à-tête avec le
spectateur.
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Une journée particulière
5 minutes avant l’aube prend la forme d’un déambulatoire nocturne d’une demi-heure
environ qui interroge le rapport un comédien / un spectateur et les limites de cette
intimité.
C’est un kaléidoscope d’univers qui cohabiteront dans un lieu habituellement fermé au
public la nuit.
Chaque fois, un acteur parle au spectateur en tête-à-tête, il devient alors le passeur
d’une part d’intimité que l’auteur a souhaité lui révéler. 5 minutes avant l’aube est un
fragment de spectacle unique qui se construit à trois (auteur-acteur-spectateur) et se
renouvelle sans cesse.
Les auteurs :
Avec les textes de 30 auteurs dont : Jakuta Alikavazovic, André Benedetto, Didier
Benureau, Nina Bouraoui, Guillaume Bréaud Arnaud Catherine, Camille, Philippe
Claudel, Charlélie Couture, Marina de Van, Louise Debrusse, Israel Horovitz, Denis
Lachaud, Hélène Lenoir, Francis Marmande, Daniel Mesguish, Gildas Milin, Wouajdi
Mouawad, François Morel, Marie N’Diaye, Véronique Ovaldé, Fausto Paravidino,
Vincent Ravalec, Sylvie Robic, Mohamed Rouabhi, Nathalie Saugeon, Helena
Villovitch...
Fragments de secrets qui seront livrés dans la nuit du 16 au 17 juillet :
Nina Bouraoui : « je viens du danger, je viens du ciel, bleu et triste, je viens de mes
propres cris, j’aime le silence parce qu’il recouvre ma voix qui appelait, je déteste le
silence parce qu’il est le premier cercle de la haine (…) »
Israël Horovitz : « Et je vous laisse avec cette pensée -- La plus grande leçon que j'ai
reçue de ma vie, un vœu à partager avec vous... (Un temps.) Puisqu'une égale affection
ne peut avoir lieu, je veux être le plus aimant des deux (…) »
Philippe Claudel : « Enfant, la nuit, j’aimais monter sur le toit de la maison (...) »
Une création de Pauline Bureau et Adrien de Van :
Pauline Bureau a fondé « La part des anges » avec les élèves de sa promotion du
Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Ensemble ils ont adapté
Shakespeare avec Un songe, une nuit d’été, travaillé sur des textes contemporains
Fando et Lis de Fernando Arrabal ou Dix, une création autour de textes contemporains
sur la folie. Ils ont également créé des spectacles pour le jeune public, notamment La
grève des fées. « La part des anges » a monté récemment Roméo et Juliette
Fragments présenté du 6 au 8 juin à l'Espace des arts - Scène nationale de Chalon-surSaône et du 16 au 18 juin aux Ateliers Berthier (Théâtre National de l'Odéon).
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Une journée particulière
Adrien de Van, en tant que metteur en scène, axe son travail sur l’adaptation de textes
contemporains. Il a ainsi monté La paix du dimanche de John Osborne et a présenté
Kvetch de Steven Berkoff.
Depuis juillet 2002, sa compagnie, « le Tamanoir », est à la direction du Théâtre du
Jardin, théâtre pour le jeune public dans le jardin d’acclimatation à Paris, où elle a
notamment présenté L’oiseau bleu de Maurice Maeterlinck.
Adrien de Van a joué dans plusieurs pièces et au cinéma notamment avec François
Ozon, Manuel de Oliveira, Noémie Lvovski et il tourne actuellement Je pense à vous de
Pascal Bonitzer.
Les 35 comédiens : Alban Aumard, Sabrina Baldassara, Aurélien Benizeau, Jean-Paul
Bezzina, Elya Birman, Thomas Blanchard, Elisa Bourreau, Lena Breban, Caroline
Brunner, Yann Burlot, Laure Calamy, Camille Chamoux, Fabien de Chalvron, Mikaël
Chirinian, Nicolas Chupin, Jean-Marc Coudert, Bastien Ehouzan, Yahel el Hadad,
Oleka Fernandez, Sonia Floire, Virginie Guillou, Rémi Goutalier, Gilles Kneuse,
Samantha Markovic, Raphaëlle Moussafir, Marie Nicole, Kathya O’Wallis, Bryan
Polach, Pierre Porquet, Jean-Baptiste Puesch, Thibault Rossigneux, Antony Roullier,
Florian Sitbon, Laurent Stocker, Benoît Tachoire.
Lumière : Jean-Luc Chanonat
Scénographie : Aurélien Leriche et Cecile Bickart
Entrée 5 euros
Billets en vente au service location du Festival d’Avignon
Départ tous les quarts d’heure à la grille d’entrée du Jardin des Doms
Dans la limite des places disponibles
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Avec la collaboration du département théâtre de l’Ecole nationale de musique, danse et théâtre
du Grand Avignon
Remerciements à la municipalité d’Avignon
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Une journée particulière
Un jour au Verger
Journée du 17 juillet 2006, Verger Urbain V, de 9h00 à 20h30
Cinq espaces sont dessinés au Verger Urbain V avec la collaboration artistique de la
Comédie de Saint-Etienne, centre dramatique national
Une Maison des images
pour retrouver, au travers d’images d’archives, le visage et l’expression des fondateurs
du théâtre moderne
Une Maison des voix
pour entendre des enregistrements
décentralisation théâtrale
sonores
des
grands
aventuriers
de
la
Un Arbre de la décentralisation
animé par cinquante jeunes comédiens qui disent des extraits de grands textes de
référence
Une Scène ouverte
à des personnalités connues et moins connues, pour des conversations partagées avec
le public sur l’art de l’acteur, les centres dramatiques, les compagnies indépendantes,
les relations entre le théâtre et la société et sur de grandes questions qui se posent
pour les soixante ans à venir.
Un Café librairie
En partenariat avec la librairie « La Mémoire du Monde »
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Une journée particulière
La Maison des images :
17 juillet, Verger Urbain V, accès libre
En continu de 10h00 à 20h30
Présentation :
Trois documentaires de 26 minutes seront projetés dans une crypte du Verger Urbain
V. Réalisés spécialement pour l’occasion, ces documentaires seront présentés pendant
toute la journée du 17 juillet, de 10h à 20h30, en alternance toutes les demi-heures,
dans un espace de projection pouvant accueillir jusqu’à 20 personnes par séance.
Les visages et les voix des principaux artisans de la décentralisation théâtrale habitent
cet espace appelé Maison des images. En trois fois 26 minutes, ces documentaires
croisent une trame chronologique et thématique. Ils se veulent un hommage aux
metteurs en scène, comédiens et comédiennes, artistes et techniciens qui ont voulu et
porté ce mouvement de renouveau et de partage du théâtre, soutenus dans chaque
région par un dialogue entre l’Etat et les collectivités locales.
La Maison des images ouvre une double perspective historique. En amont, le
documentaire n’oublie pas ce que la décentralisation dramatique doit à sa double
filiation esthétique et sociale : le renouveau de l’art dramatique voulu par Jacques
Copeau et les membres du Cartel ; le mouvement de diffusion et de partage porté sur
l’ensemble du territoire par les réseaux du théâtre et de l’éducation populaires depuis le
début du siècle, dans un dialogue qui se construit peu à peu avec les pouvoirs publics.
Au-delà de l’hommage, c’est à une nouvelle manière de considérer le présent et l’avenir
qu’invitent ces images du passé. Toutes les questions du jour sont en effet posées et
énoncées, dans la clarté de l’action et de l’engagement, dès 1946.
Renouvellement de l’expression scénique, présence permanente des artistes dans les
maisons de théâtre et sur le territoire, élargissement des publics, nouvelle distribution
des rôles entre tous les acteurs du spectacle vivant, pour aujourd’hui et pour demain.
Cette Maison des images aura peut-être la vertu de nous éclairer, dans l’enthousiasme
et la lucidité, sur quelques unes de nos interrogations les plus actuelles.
La réalisation :
Production
Institut national de l’audiovisuel
Ministère de la culture et de la communication
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Une journée particulière
Conception et réalisation
Georges Groult
Jean-Claude Penchenat
Commentaire
Evelyne Ertel
Jean-Pierre Léonardini
Montage
Véronique Jacquin-Bourgin
Recherches documentaires
Marc Dondey
Les archives :
Les précurseurs
Gaston Baty (photo)
Léon Chancerel (photo)
Jacques Copeau (photo)
Charles Dullin (photo)
Louis Jouvet (photo)
Maurice Pottecher (photo)
1946 – 1958
André Clavé (photo)
Jean Danet
Jean Dasté
Hubert Gignoux
Georges Goubert
Roger Guillo
Jacques Hébertot (photo)
Raymond Hermantier (photo)
Jeanne Laurent
Gabriel Monnet
Guy Parigot
Michel Saint-Denis (photo)
André Reybaz
Cyril Robichez
Maurice Sarrazin
Jean Vilar
1958 - 1970
Emile-Jean Biasini
Roger Blin (photo)
Antoine Bourseiller
Pierre Debauche
Charles De Gaulle
Gabriel Garran
Armand Gatti (photo)
André Malraux
Marcel Maréchal
Roger Planchon
Guy Rétoré
Jean-Marie Serreau (photo)
Jo Tréhard (photo)
Jean-Pierre Vincent
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Une journée particulière
La Maison des voix :
17 juillet, Verger Urbain V, accès libre
En continu de 10h00 à 20h30
Six bornes contenant six bandes son différentes, conçues et réalisées spécialement
pour l’occasion par Lucien Attoun, sont installées dans une crypte du Verger Urbain V.
Chacune diffuse, pour quatre auditeurs munis d’un casque, 23 minutes de voix des
grandes personnalités de la décentralisation.
Quand le théâtre ouvre la voie
Une utopie en marche
Par Lucien Attoun
« Au commencement était l’autre, celui qui, sur son chariot de saltimbanque, racontait
des histoires à l’autre, celui qui écoutait et se réinventait des histoires, d’autres
histoires, rêves éveillés, réalités affrontées.
L’autre venait vers l’autre – assis par terre, sur une pierre, une chaise, un fauteuil ou
debout dans une ferme – sur son char, dans un chariot, une roulotte, un camion, un
train, visage nu, puis masqué, seul, puis aidé de deux comparses, puis, plus nombreux,
c’était des auteurs, des acteurs, des masques, marionnettes ou ombres chinoises,
c’était un comédien français déchirant, à Paris, le 14 juillet 1789, le rideau de gaze
séparant scène et salle pour protéger les spectateurs des acteurs : liberté chérie, le
théâtre aiderait à vivre.
Les siècles ont passé, mais, depuis la nuit des temps, les hommes ont continué leurs
voyages à travers les espaces et ceux qui faisaient du théâtre ont ouvert la voie aux
citoyens, comme aux politiques qu’ils ont toujours su devancer.
Plus près de nous, c’était Firmin-Gémier et son Théâtre National Ambulant, puis son
Théâtre National Populaire, c’était Le Front Populaire – « la culture c’est ce qui nous
reste quand on a tout oublié », rappelait, en 1936, le Président Herriot - c’était Jacques
Copeau et le Cartel, puis les Copiaus, c’était Léon Chancerel et ses comédiensroutiers, c’était Jean Zay, ministre de l’éducation nationale, et Léo Lagrange, soussecrétaire d’Etat aux Sports et aux Loisirs, c’était Jean Dasté et quelques complices,
instituteurs, animateurs de stages, idéalistes issus de la Résistance, comme Gabriel
Monnet, amoureux de la vie et du théâtre qui, en 1945, créaient à Grenoble la première
Maison de la Culture et initiaient des lieux d’action culturelle, c’était Jeanne Laurent,
sous-directeur des spectacles et de la musique, qui, dès 1946, fit surgir la
« décentralisation », en nommant les premiers directeurs de Centres Dramatiques,
c’était Jean Vilar, contraint à imaginer, en septembre 1947, la Semaine dramatique
d’Avignon, avant que La Roulotte, créée par André Clavé, rencontré au mouvement
« Jeune France », ne prenne, en 1951, le chemin de la place du Trocadéro en faisant
un détour par la salle des fêtes de Suresnes.
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Une journée particulière
C’était parti : l’utopie allait devenir une réalité et le 3 février 1959 naissait alors le
premier Ministère chargé des Affaires culturelles, confié à André Malraux.
Le T.N.P. et les animateurs du théâtre public ou privé ont fait des petits, tandis que
d’autres prennent leur relais, aujourd’hui.
Soixante années sont passées, mais le rêve demeure fidèle à lui-même : le théâtre doit
aider à changer la vie.
Déjà, en 1972, le Président Pompidou rappelait que les pouvoirs de tutelle avaient « le
devoir du gâchis nécessaire » : une manière d’être un service public. Aujourd’hui
encore. »
Lucien Attoun
La réalisation :
Production
Institut national de l’audiovisuel
Ministère de la culture et de la communication
Avec la participation artistique de Radio France
Conception et réalisation
Lucien Attoun
Eloi Royer
Commentaire
Lucien Attoun
Recherches documentaires
Emilie Trasente
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Une journée particulière
L' Arbre de la décentralisation :
17 juillet, Verger Urbain V, accès libre
En continu de 10h00 à 18h00
Des élèves comédiens de toute la France en stage au conservatoire d’Avignon, disent à
de petits groupes de spectateurs, dans des alcôves dessinées pour l’occasion, des
textes des fondateurs de la décentralisation.
« Depuis 20 ans, le conservatoire d’Avignon organise des rencontres de jeunes acteurs
autour de la formation de l’acteur et des écritures théâtrales. Ce sont des moments
d’échange et d’atelier entre les jeunes acteurs et les auteurs, acteurs et metteurs en
scène. C’est aussi l’occasion d’une remise en cause de nos pratiques d’enseignement.
Transmettre, est-ce un apprentissage, une formation ?
Sommes-nous des compagnons, des maîtres ?
Soixante ans d’aventure théâtrale nous rappellent l’exigence de l’aventure, celle du
poème et celle du public. Nous sommes les enfants de ces saltimbanques citoyens. Et
à notre tour, nous passons les rênes du plateau aux plus jeunes. Dans quelles
conditions le faisons-nous ? Dans quels établissements ? Comment être dans ce
compagnonnage d’artistes, d’artisans, aujourd’hui ?
La rencontre des textes de nos plus anciens, de la décentralisation, et de jeunes
acteurs de 20 ans est étonnante. Ce sont bien les paroles de jeunes femmes et de
jeunes hommes qui rêvent une société et qui s’engagent dans sa mise en œuvre.
Ces paroles résonnent aujourd’hui de façon percutante pour un jeune acteur.
Ces témoignages lui permettent d’éclairer à nouveau ses choix. Comment se re-situer
face aux difficultés du métier, du désir de formation, du rêve d’une aventure, ou de
l’inquiétude d’une carrière ?
Une cinquantaine de jeunes acteurs et actrices témoigneront de ces textes et de leur
choix au cours de cette journée, ils vous invitent à réentendre, à voyager, à préparer le
théâtre de demain. »
Pascal Papini,
responsable pédagogique du département théâtre de l’Ecole nationale de musique, danse et
théâtre du Grand Avignon
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Une journée particulière
Liste des élèves comédiens :
Les comédiens d’Avignon :
Manon Allouche, Julien Assema, Myrtille Bastard, Déborah Bossoles Llaves, Thomas
Billaudelle, Olmo Cesar, Lena Chambouleron, Fanny Chartier, Cloé de Landsheer,
David de Lauriere, Stéphanie Dussine, Jérôme Garnier, Joseph Garrido, Sophia
Geoffroy, Caroline Gonin, Benjamin Guillaume, Emmanuelle Lutgen, Virginie Marchisio,
Marc Michel, Yeison Mira, Julie Palmier, Julie Pradera, Marion Quatreveaux, Charlotte
Ramond, Zoé Rodriguez, El Maggid Saindou, David Scattolin, Marie Schegvaents,
Florian Simon, Anna Sinsoilliez, Julie Tarnat, Florent Terrier, Héléna Vautrin, Sima
Voytyuk
Et avec les élèves du conservatoire de la Réunion, de Roubaix, de Lille, de Nancy et de
l’école de Saint-Etienne
Quelques exemples de textes :
Déclaration de Villeurbanne (1968) ( écriture collective)
Gabriel Monnet A Bourges, pas à pas, Préfaces à Nice,
Jacques Copeau (sélection en cours)
Jean Dasté ( sélection en cours)
Denis Guénoun Lettre aux Directeurs de Théâtres
Avec la collaboration du département théâtre de l’Ecole nationale de musique, danse et
théâtre du Grand Avignon
15
Une journée particulière
La Scène ouverte :
17 juillet, Verger Urbain V, accès libre
De 9h00 à 20h30, sept tables rondes, sept matières à conversations pour aborder le
passé, le présent et le futur du théâtre
9h30/ 10h00 : Ouverture
« Bonjour » par Gabriel Monnet, fondateur de la
maison de la culture de Bourges, parrain de la journée.
Accueil par Renaud Donnedieu de Vabres,
ministre de la culture et de la communication.
10h15/ 11h15 : Les défricheurs
Animé par Jean-Pierre Leonardini, journaliste
Avec :
Gabriel Monnet
Gabriel Garran, fondateur du centre dramatique
national d’Aubervilliers
Georges Goubert, co-fondateur du centre dramatique
de l’Ouest
11h30/ 12h30 : L’art de l’acteur
Animé par Anne Quentin, journaliste
Avec :
Yveline Hamon et Xavier Gallais (association des
anciens élèves du conservatoire national supérieur d’art
dramatique)
Lise Visinand et Leslie Six (école du théâtre
national de Strasbourg)
François Cervantes et Véronique Bellegarde,
metteurs en scène
16
Une journée particulière
12h45/ 14h00 : « Des artistes en mission »
Animé par Lucien Attoun, co-directeur de Théâtre
Ouvert, centre dramatique national
Avec :
Les directeurs des centres
nationaux et régionaux
dramatiques
14h30/ 15h30 : A propos des compagnies : Parcours croisés
Animé par Jean-Pierre Han, journaliste
Avec :
Jean-Pierre Vincent, metteur en scène
Stanislas Nordey, metteur en scène
15h45/ 17h45 : Théâtre et Société
Un outil collectif pour changer le monde
Animé par Valérie de Saint-Do et Nicolas
Roméas, journalistes
Avec :
Jean-Damien Barbin, comédien
Laurent Grisel, écrivain
La place des minorités visibles
Animé par Osange Silou, directrice de l’agence de
presse « Invariance noire »
Avec :
Théo Légitimus, comédien
Jacques Martial, comédien
17
Une journée particulière
18h00/ 20h30 : Questions pour les 60 ans à venir
En partenariat avec France culture
Animé par Paul Amar, journaliste
Avec :
Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la
culture et de la communication
Jean-Jack Queyranne, président du conseil
régional Rhône-Alpes, député du Rhône, ancien ministre
Ivan Renar, sénateur du Nord, vice-président de la
commission des affaires culturelles du sénat, rapporteur de
la proposition de loi relative aux établissements publics de
coopération culturelle
Christian Kert, député des Bouches-du-Rhône,
rapporteur du budget culture à l’Assemblée nationale,
ancien rapporteur de la mission d’information sur les
métiers artistiques
Ce débat sera ordonné autour de quatre thèmes :
1° L’avenir de la décentralisation théâtrale
Avec :
Robert Abirached, écrivain, ancien directeur du
théâtre et des spectacles au ministère de la culture et
de la communication
2° Les perspectives européennes
En partenariat avec la Revue Ubu
Avec :
Jean-Claude Berutti, président de la convention
théâtrale européenne
Biljana Srbljanovic, écrivain
3° Le théâtre et la science
Avec :
Valère Novarina, écrivain
Etienne Klein, physicien
4° Les nouvelles polémiques
Avec :
Michel Vinaver, écrivain
Olivier Py, écrivain
18
Une journée particulière
Le café librairie:
17 juillet, Verger Urbain V, accès libre
En continu de 9h00 à 20h30
Pour participer à cette Journée particulière, la librairie « La Mémoire du Monde » ouvrira
pendant toute la journée du 17 juillet dans le Verger Urbain V, un espace de librairie
consacré à l'histoire de la décentralisation théâtrale.
Cette librairie d'un jour sera, au-delà du thème de la décentralisation, plus largement
ouverte sur l'actualité des publications concernées au théâtre.
Remerciements : Nathalie Espérandieu, librairie « La Mémoire du Monde »
19
Une journée particulière
Annexes
Organisation :
Coordination générale : Thierry Pariente et Aurélie Silvestre, Franck Bauchard et Marc
Dondey
Avec la participation artistique de
la Comédie de Saint-Etienne
Avec le soutien logistique du Festival d’Avignon
Pour la Maison des voix et la Maison des images :
Institut National de l’Audiovisuel
Emmanuel Hoog
Georges Groult
Béatrice Montoriol
Yves Builly
Radio France :
Jean-Paul Cluzel, Patrice Papet, Eloi Royer
David Kessler, Blandine Masson (France Culture)
Pour le café librairie :
Librairie La Mémoire du Monde
Nathalie Espérandieu
Remerciements particuliers :
Lucien Attoun,
Olivier Py
Marion Richez
Noëlle Guibert, Noëlle Giret (département arts du spectacle de la Bibliothèque
nationale de France)
Evelyne Loew
Les commerçants d’Avignon
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Une journée particulière
Biographie de Gabriel Monnet
A la sortie de la Résistance (Maquis du Vercors et de l’Ardèche) en 1945, Gabriel Monnet est nommé
instructeur national d’art dramatique à la direction générale de la jeunesse et des sports, et anime le
mouvement Peuple et Culture à Annecy.
A ce titre, il dirige de nombreux stages en France, au cours desquels il réalise notamment « Noces de
sang » de Lorca et « Sainte Jeanne » de Bernard Shaw pour le premier Festival de Sarlat.
Puis en 1954, 1955 et 1956, il anime les premières « Nuits théâtrales d’Annecy » avec « Dom Juan » de
Molière, « Hamlet » de Shakespeare (1954) et « Ubu-Roi » d’Alfred Jarry (1955) salué par la critique
comme un événement théâtral important. C’est là qu’il fait la connaissance de Michel Vinaver qui écrira
pour lui « Les Coréens ».
En 1957, après une censure des « Coréens » par la Direction générale de la jeunesse et des sports, il
quitte ce ministère pour rejoindre Jean Dasté à la Comédie de Saint-Etienne (1957 à 1961). Il interprète
Dmitri des « Frères Karamazov » de Dostoievski, « Sigismond » dans « La vie est un songe » de
Calderon, le chanteur du « Cercle de craie caucasien » de Brecht. Il crée « Le maquignon de
Brandebourg » de Herbert Le Porrier, met en scène « Les Coréens » de Michel Vinaver, et « L’oncle
Vania » de Tchekhov.
Dès 1961, il est appelé à Bourges, où il fonde et dirige « La comédie des Bourges », centre dramatique
national (1961 à 1969), puis en 1963, devient le directeur de la Maison de la Culture de Bourges
(jusqu’en 1969), l’une des premières en France.
Parallèlement à l’animation de la « Maison », il met en scène « La provocation » de Pierre Halet
(création), met en scène et joue « Timon d’Athènes » (Shakespeare – création en France 1961), « cœur
à cuire » d’Audiberti, « L’école des femmes » et « la critique de l’école des femmes » de Molière, « La
mouette » de Tchekhov, « L’unique jour de l’année » de Alan Seymour, « Dom Juan » de Molière,
« Macbeth » et « La tempête » de Shakespeare, « Dialogues d’exiles » de Brecht, etc…
Après 1968, il est contraint de quitter Bourges pour Nice où il fonde en 1969, « Le théâtre de Nice » centre dramatique national – qu’il dirige jusqu’en 1975. Au cours de ces six années, il joue et met en
scène, entre autres, « L’avare » de Molière, « Coquin de coq » de O’ Casey, « L’école des femmes »
(nouvelle version), « L’oncle Vania » et « La tempête » (nouvelles versions), « Œdipe-Roi » de Sophocle,
« Pucelle » d’Audiberti, création avec Silvia Monfort.
En 1975, sur un conflit qui l’oppose à Jacques Médecin, Maire de Nice, il quitte cette ville et choisit (entre
autres propositions) Grenoble, où il dirige , à partir du 1er septembre 1975, le centre dramatique national
des Alpes. Sa rencontre avec Georges Lavaudant dont il admire le travail, le conduira à associer celui-ci
et l’équipe du « Théâtre partisan » à la gestion du centre. On le voit dans « Lorenzaccio », « Palazzo
Mentale », « Maître Puntila et son valet Matti », « Les cannibales », mises en scène de Georges
Lavaudant, et « Hamlet », mise en scène de Daniel Mesguich.
Il réalise en 1980 « La cerisaie » de Tchekhov. « Ma dernière mise en scène officielle dit-il. Il abandonne
volontairement la co-direction du centre, le 31 décembre 1981. Il joue le mage Cotrone dans « Les
géants de la montagne » de Pirandello, mis en scène par G. Lavaudant, l’aveugle des « Céphéides » de
Jean-Christophe Bailly, le docteur Tcheboutykine des « Trois sœurs » de Tchekhov, mise en scène
d’Ariel Garcia-Valdes, Puntila dans « Maître Puntila et son valet Matti » de Brecht, mise en scène de
Georges Lavaudant, etc…
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Une journée particulière
Repères chronologiques
I. LES ORIGINES
1895
Maurice Pottecher crée le Théâtre du Peuple dans les forêts vosgiennes de Bussang. Son festival mêle
professionnels et habitants de la région.
1903
Romain Rolland publie Le Théâtre du peuple, essai d’esthétique d’un théâtre nouveau.
1913
Jacques Copeau publie dans la NRF la « proclamation » du Vieux Colombier. Il s’installera en Bourgogne en 1924.
De son école sortiront les principaux animateurs de la Décentralisation.
1911-1913 Firmin Gémier crée et lance sur les routes de province son Théâtre National Ambulant. Il fonde en 1924 le premier
Théâtre National Populaire.
1927
Gaston Baty, Charles Dullin, Georges Pitoëff et Louis Jouvet créent le Cartel.
1929
Léon Chancerel crée les Comédiens Routiers, rejoints par Hubert Gignoux en 1932.
1936
Léon Blum nomme Jean Zay Ministre de l’Education Nationale et des Beaux-Arts, et Léo Lagrange Secrétaire
d’Etat aux Sports et aux Loisirs.
1937
Charles Dullin, dans un rapport au ministère de l’Education nationale, préconise la création de « préfectures
théâtrales », et la diffusion en province du théâtre d’art.
1939
Jeanne Laurent entre au Secrétariat d’Etat aux Beaux-Arts.
1940
Jean Vilar rejoint la compagnie La Roulotte d’André Clavé, et participe aux tournées dans l’Ouest de la France
sous la tutelle du mouvement Jeune France.
II.
1946
LE PREMIER ÂGE – Création des Centres dramatiques nationaux (CDN)
Le Préambule de la Constitution française mentionne le « droit à la culture ».
Création sous l’impulsion de Jeanne Laurent du premier Centre dramatique national, la Comédie de l’Est, dirigée
par Roland Piétri. Lui succèderont André Clavé et Michel Saint-Denis.
Création du Concours des Jeunes Compagnies.
1947
Jean Vilar fonde le Festival d’Avignon.
Création du CDN de la Comédie de Saint Etienne, dirigée par Jean Dasté.
1949
Roger Planchon fonde le Théâtre de la Comédie de Lyon.
Création du CDN de la Comédie de l’Ouest, dirigée par Hubert Gignoux.
Création du CDN de Toulouse, dirigé par Maurice Sarrazin.
1951
Louis Jouvet est nommé « Conseiller près la direction générale des Arts et Lettres pour toutes questions touchant
à la Décentralisation dramatique ».
Nomination de Jean Vilar à la direction du Théâtre National Populaire.
1952
Création du CDN du Sud Est/Comédie de Provence à Aix-en-provence, dirigé par Gaston Baty.
1957
Villeurbanne confie son théâtre municipal à Roger Planchon, qui le rebaptise Théâtre de la Cité.
22
Une journée particulière
III.
LES ANNÉES MALRAUX – « Troupes permanentes » et Maisons de la Culture
1959
Création du ministère des Affaires Culturelles. La troupe de Roger Planchon à Villeurbanne devient « Troupe
permanente ». Marcel Maréchal fonde à Lyon le Théâtre du Cothurne.
1960
Six compagnies deviennent à leur tour Troupes permanentes : la Comédie des Alpes à Grenoble (René Lesage et
Bernard Floriet), le Théâtre de Bourgogne (Jacques Fornier), le Théâtre de Champagne (André Mairal), le Théâtre
Quotidien de Marseille (Michel Fontayne), la Comédie de Nantes (Jean Guichard) et le Théâtre de l’Est Parisien
(TEP) de Guy Rétoré.
Création du CDN du Nord à Tourcoing, dirigé par André Reybaz.
1961
Création de la Maison de la Culture du Havre.
1962
Les Tréteaux de France de Jean Danet deviennent Troupe permanente.
1963
Nouveaux CDN : La Comédie de Bourges de Gabriel Monnet, le Théâtre de Villeurbanne de Roger Planchon.
Nouvelles Troupes permanentes : le Théâtre Populaire des Flandres de Cyril Robichez à Lille, la troupe de Jo
Tréhard à Caen. Bernard Sobel s’installe à Gennevilliers.
Création des Maisons de la Culture de Caen, Bourges et Paris (TEP).
1964
Le Théâtre du Soleil est créé sous la forme de coopérative ouvrière de production.
1965
Charles de Gaulle visite la Maison de la Culture de Bourges, inaugurée l’année précédente par André Malraux.
Pierre Debauche fonde le Théâtre des Amandiers à Nanterre, Gabriel Garran le Théâtre de la Commune
d’Aubervilliers.
1966
Création des Maisons de la Culture d’Amiens, Thonon et Firminy. Le TEP devient CDN.
1967
Patrice Chéreau remporte le dernier Concours des Jeunes Compagnies avec Les Soldats, de Lenz. Le Théâtre du
Cothurne de Marcel Maréchal devient Troupe permanente.
1968
Création des Maisons de la Culture de Reims et de Grenoble. Marcel Maréchal prend la direction du Théâtre du
Huitième à Lyon, et Pierre Debauche celle de la Maison de la Culture de Nanterre. Le Théâtre du Midi devient CDN
à Montpellier, Carcassonne et Perpignan. Création du premier Centre d’Action Culturelle au Creusot.
1969
Patrice Chéreau, Roger Planchon et Robert Gilbert co-dirigent le Théâtre National Populaire de Villeurbanne.
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