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UN ANGE PASSE (2004) Il court Ca commence par un cri Bonheur souffrance dans le même lit Histoire d'indiens de cow-boys 0n meurt on se tue Qu'est-ce qu'on rigole Deux ou trois choses que je sais d'elle Quand elle est belle la vie est si belle Deux ou trois choses que ai apprises Sur cette chienne de vie Cruelle aussi lignes droites dos d'ânes Paires de claques châteaux en Espagne S'aimer passionnément comme des fous Encore un peu et puis plus du tout Deux ou trois choses que je sais d'elle Quand elle est belle la vie est si belle Deux ou trois choses que ai apprises Sur celle chienne de vie Cruelle aussi Dans cette poignée de secondes Avant sa propre fin du monde la seule chose que l'on retient C'est quand bien même Elle fut parlois cruelle C'qu'elle était belle C'qu'elle était belle finalement à quoi ça tient tout ça Trois fois rien Etre à l'heure et juste au bon endroit Du destin Souvent ça nous arrive Quand on s'y attend le moins Quelques regards suffisent Il court il court il va il vient Aujourd'hui loin d'ici Mais peut-être demain Il court il court ce magicien Qui transforme les jours Confettis serpentins Quelques mots Pour que les coeurs solitaires Gardent espoir II y a toujours quelqu'un sur la terre Quelque part Laissez la porte ouverte Penchez-vous à la fenêtre Demain demain peut-être II court il court il va il vient Aujourd'hui loin d'ici Mais peut être demain Il court il court ce magicien Qui transforme les jours Confettis serpentins Savoir l'attendre L'attraper le prendre Quand il nous tourne autour Qu'il nous prend par la main tout le monde ma bonne étoile Bientôt tout le monde aura son heure de gloire Passera à la télé posera dans les canards Tout le monde strass paillettes L'hiver à las Vegas l'été sur la croisette Tout le monde tout le monde tout le monde Sortira de l'ombre Tout le monde sera une star People célébrités Nos amis intimes voisins de palier Tout pour le tape à l'oeil totalement relookés Plus d'anonymes de jardins secrets Tout le monde tout le monde tout le monde Sortira de l'ombre Tout le monde sera une star Mais quand on se retrouvera tous sur la scène Plus personne dans la salle ça posera sûrement un sérieux problème Aux multinationales Alors tout le monde tout le monde tout le monde Retournera dans l'ombre Sans tambour ni fanfare Tout le monde tout le monde tout le monde Retournera dans l'ombre fondu au noir Vous parler d'elle Du vert de ses yeux Châtain de ses cheveux Sans la trahir Son joli sourire Comment vous le décrire Comment vous expliquer pourquoi je l'aime A quoi bon essayer Je n'en sais rien moi-méme Elle est ma bonne étoile Un point c'est tout Elle met du bonheur partout Ma bonne étoile Elle est ma bonne étoile La réponse à tout La vie ne vaudrait pas un clou Sans ma bonne étoile Un point c'est tout Mieux vaut se taire Que de griffonner Des phrases à la légère Les mots n'ont rien à voir Avec les sentiments Les uns sont pour dehors Les autres pour dedans Elle est ma banne étoile Un point c'est tout Elle met du bonheur partout Ma bonnne étoile Elle est ma bonne étoile La réponse à tout La vie ne vaudrait pas un clou Sans ma bonne étoile Un point c'est tout deux ou trois choses comédie humaine On rit on pleure on vit on meurt Un tour de piste et un requiem Comédie humaine l'amour la haine nos oies nos peines Un jour deviendront histoire ancienne Comédie humaine la terre continuera bien de tourner sans vous et moi A s'aimer à s'entre-déchirer Ne vous inquiétez pas l'essentiel Milliards de photos-souvenirs Qui tirent des larmes Ou font sourire Nos âmes nos corps évaporés Papier glacé On rit on pleure on vit on meurt Un tour de piste et un requiem Comédie humaine l'amour la haine nos joies nos peines Un jour deviendront histoire ancienne Comédie humaine Au rythme des pendules Aux grains des sabliers Coulant nos vies peaux de chagrin touché coulé Poussière vous avez dit poussière Mais peut-être que l'éternité Serait un véritable enfer Qui sait ? Qui sait? On rit on pleure on vit on meurt Un tour de piste et un requiem Comédie humaine L'amour la haine nos joies nos peines Un jour deviendront histoire ancienne Comédie humaine on se retrouvera On se retrouvera Un jour un soir Tu verras tu verras Tôt ou tard J'traîne dans le jardin du Luxembourg En pensant à toi A nos discussions sur l'amour La vie etc On se retrouvera Un jour un soir Tu verras tu verras Tôt ou tard C'est pas parce que tu dines avec les anges Aujourd'hui Que tu es parti pour ce pays étrange Que t'es plus dans ma vie On se retrouvera Un jour un soir Tu verras tu verras Tôt ou tard On se retrouvera Un jour un soir Je ne te dis pas adieu Mais juste au revoir Juste au revoir un ange passe Parfois on traîne sa vie Comme une vieille casserole On passe d'une insomnie A une journée molle Le travail les amis Les amours tout déconne Pas la moindre éclaircie Vraiment rien qui rigole Misère de misère malédiction Quand tout à coup à l'horizon Un ange passe Et d'un coup d'aile efface Nos angoisses Et tout reprend sa place Un ange passe Un ange passe On va on vient on court Toujours plus haut Plus loin toujours plus vite On marche on roule on vole Qui est-ce-qu on s'agite Quantilé de gadgets que l'on consomme Le lendemain qu'on jette Si tout n'était qu'obsolète Triste planète OOOOhhhh De toutes les choses terriennes D'expérience humaine OOOOhhh Il n'en est qu'une d'essentielle Qui vaille la peine Deux solitudes qui se croisent Deux certitudes Sans faire la moindre phrase Dans ce joli silence le coeur qui bat le corps qui danse OOOObhhh De toutes les choses terriennes D'expérience humaine 0000hhh Il n'en est qu'une d'essentielle Qui vaille la peine chanter l'hiver S'il fallait du soleil Pour que les chansons soient belles La vie serait d'un triste Lorsque la bise fut venue Motus et bouche cousue Sale temps pour les artistes Sortir les bottes Ranger les notes Ne plus écrire un mot Comme les marmottes Au fond d'une grotte Attendre les temps chauds Chanter l'hiver, chanter l'automne Le clair et l'obscur des hommes Chanter sous le vent et la pluie Chercher le bleu dans le gris Chanter nos orages, nos tempêtes Tout ce qui nous passe par la tête Par le coeur aussi Chanter la vie Toujours la banane Aucun d'état d'âme Drôle de drame Que des poupées Barbie, Des boys bands que des happy end Ni froid ni chaud Ni bas ni hauts Toujours le même tempo Si pour notre malheur Y avait plus qu'le bonheur si madame nature a les nerfs Ça swingue sur le plancher des vaches Dégueulasse le temps qu'il fait Les portes claquent, les volets tremblent Les tuiles dégringolent On s'croitait en Novembre Volatiles, quadrupèdes font le gros dos Immobiles dans la pinède Faut dire qu'au niveau météo Tout fout l'camp Un ange passe Chassez le naturel il revient au galop Quand on sort du tunnel Et la tète hors de l'eau Les passants dans la rue Les gens dans le métro Aujourd'hui qui l'eut cru Tout nous parait si beau Plus on tombe bas plus il est vrai Que l'on ne peut que remonter Un ange passe Et d'un coup d'aile efface Nos angoisses Et tout reprend sa place (bis) Un ange passe Un ange passe Un ange passe juste une vie Tous ces paysages qu'on ne verra jamais Tous ces visages à peine dévisagés Combien d'histoires on aurait pu vivre Mais Quelques jours Quelques nuits Bien trop court Juste une vie Compte à rebours En sursis Sans recours Juste une vie Si c'est pas du gâchis Si c'est pas malheureux Quand on y rélléchil D'être ici bas pour si peu Tellement de choses à faire Tellement de choses à voir Mais Quelques jours Quelques nuits Bien trop court Juste une vie Compte à rebours En sursis Sans recours Juste une vie au jour le jour Plus on avance, moins l'on en sait Voilà la stricte vérité Comment, pourquoi? trop de secrets Que l'on ne comprendra jamais Devant une telle certitude Je ne vois qu'une seule attitude Voilà pourquoi je vis sans détours Au jour le jour Mes moments forts mes incidents de parcours Au jour le jour Sans faire de serments ni grands discours Au jour le jour Voilà pourquoi Quand j'aime c'est par amour Mais au jour le jour Pour adoucir nos solitudes Que la réalité soit moins rude On partage on reçoit on donne Mais personne n'appartient à personne Et méme si c'est pour la vie L'important c'est ici aujourd'hui Depuis quelques temps Des précipitations inédites Inondations historiques Pour la fonction publique EDF, Chemins de fer france-Télécom Air-Inter, c'est l'enfer Si Madame Nature est en pétard C'est peut-être parce qu'on lui en a trop fait voir Qu'on a tendance à oublier Qu'elle a une très grosse personnalité Si Madame Nature a les nerfs Qu'elle remue ciel et terre C'est peut-être qu'elle n'apprécie pas la manière Dont on la considère Si Madame Nature pète les plombs C'est qu'elle a ses raisons faut dire qu'tous ces cargos qui dégazent Ces forêts qu'on ratiboise Elle doit trouver ça naze C'est vrai qu'on la traite comme des rustres Que depuis des lustres Ça fait une sacrée ardoise Détergents, hydrocarbures Déchets nucléaires C'est sûr Ça peut déplaire ! s'il ne tenait qu'à nous S'il ne tenait qu'à nous On ferait une autre planète Un monde bien plus doux S'il ne tenait qu'à nous S'il ne tenait qu'à nous La vie serait un jour de fête Que des entants qui jouent S'il ne tenait qu'à nous Bas les armes Séchées les larmes Plus cette humanité au garde'à'vous S'il ne tenait qu'à nous S'il ne tenait qu'à nous Que deviendrait cette poignée d'hommes Que le pouvoir rend fou S'il ne tenait qu'à nous Balayés par le flot De cet océan que nous sommes Milliards de gouttes d'eau S'il ne tenait qu'à nous Couleur de peau, rideau de fer Disparus ces mots du vocabulaire S'il ne tenait qu'à nous Ce monde bien plus doux Cette idée d'une autre planète Peut-être qu'après tout Ce rêve tient debout Que des enfants qui jouent Et la vie comme un jour de fête Peut être qu'après tout Cela ne tient qu'à nous Cela ne tient qu'à nous Peut-être qu'après tout Cela ne tient qu'à nous Cela ne tient qu'à nous Voilà pourquoi je vis sans détours Au jour le jour Mes moments forts mes incidents de parcours Au jour le jour Sans faire de serments ni grands discours Au jour le jour Voilà pourquoi Je t'aime d'amour Mais au jour le jour dans le bois de mon coeur Dans le bois de mon coeur Y'a des tas d'petites soeurs Qui poussent en toute saison Défiant les lois de la création Dans le bois de mon coeur Rêves et vague à l'âme Pour tutoyer les étoiles Il n'existe pas coin plus idéal A l'abri du ressac Quotidien qui nous détraque Bien trop souvent De ces images qu'on nous montre Ces horreurs qu'on nous raconte A tout bout de champ Dans le bois de mon coeur Je m'en vais voir ailleurs L'herbe est toujours plus verte Quand on la regarde Du bon bout de la lorgnette Papillons dans le ciel Toutes les pensées qui m'viennent Je les accroche A des noires des blanches Des soupirs des silences Des double-croches Et du bois de mon coeur Mes pigeons voyageurs S'envolent à tire d'aile Vers celles ou ceux Qui veulent bien d'eux Dans leur monde intérieur Dans leur monde intérieur Dans le bois de leurs coeurs BOUC BEL AIR (2001) 1. CHAQUE JOUR EST UNE VIE A quoi sert de bâtir des plans sur la comète ? Demain, demain, demain toujours remettre Horloges, pendules, chronomètres Jamais ne reculent, ne s'arrêtent Coups de cœur ou plaisirs fugaces Cueillir le bonheur quand il passe Croquer, croquer dans la pomme La dévorer tant qu'elle est bonne Chaque jour est une vie Chaque jour est une vie Pas une minute à perdre, Pas une seconde, chaque jour est une vie Chaque jour est une vie Chaque jour est une vie Voir du pays, courir le monde Chaque jour est une vie Puisque l'on s'en vient de nulle part Et que l'on s'en va on ne sait où 2. DE L'AMOUR DANS L'AIR Il fait aujourd'hui un temps épouvantable Du froid, du gris, pas une feuille sur les arbres Je marche dans Paris sans imperméable Mouillé, transi… La vie est formidable ! Rien n'est plus pareil, les choses et les gens A la fois idem et si différents Le goût des vacances, l'école buissonnière Retour à l'enfance… Il y a de l'amour dans l'air Il y a de l'amour dans l'air Il y a de l'amour dans l'air Ouvrir les persiennes, relever les stores La chaleur est telle dedans et dehors Le cœur à l'endroit, la tête à l'envers Le sourd entend, l'aveugle voit Il y a de l'amour dans l'air Il y a de l'amour dans l'air C'est beau comme la vie change du tout au tout Lorsque l'aile de l'ange vient se poser sur nous Il y a de l'amour dans l'air Il y a de l'amour dans l'air Il fait aujourd'hui un temps épouvantable, Du froid, du gris, pas une feuille sur les arbres, Je marche dans Paris sans imperméable Mouillé, transi… La vie est formidable De l'amour, de l'amour, de l'amour dans l'air Il y a de l'amour dans l'air… 3. MON MOI & MOI Depuis des lustres, je me traîne Ce rabat-joie schizophrène Apôtre de la raison Empêcheur de tourner en rond Un moraliste, un censeur Qui a le plaisir en horreur Pour moi qui pense le contraire La vie est un enfer Mon moi et moi C'est vraiment pas cool Pauvre de moi, des fois J'lui mettrais des coups de boule Sans arrêt à Me poser des questions qui m'embrouillent Comment, pourquoi ? 8. L'ENFANT QUI JOUE AU BALLON Y a des jours où l'on se sent tellement pas beau Abonnés absents, groggy, k.o. Envie de tourner la page Sables mouvants, marécages Comme si le monde entier nous faisait la gueule Abandonné, tellement tout seul Pour passer entre les gouttes Quitter cette mauvaise route Joue, joue, joue, poupées, chiffons Retrouver en nous, tout au fond L'enfant qui joue au ballon Rire pour un oui, pleurer pour un non Tout là-bas, là-bas derrière Quelque part bien moins terre à terre Pigeon vole et cerf-volant Revoir la vie comme avant Arrosez, arrosez de peur que ne se fane Ce jardin secret, petit coin d'âme Quand la vie nous fait faux-bond Chercher l'enfant au ballon Joue, joue, joue, poupées, chiffons Retrouver en nous, tout au fond L'enfant qui joue au ballon Rire pour un oui, pleurer pour un non Tout là-bas, là-bas derrière Quelque part bien moins terre à terre Pigeon vole et cerf-volant Revoir la vie comme avant Revoir la vie comme avant 9. COMBIEN Combien de temps nous faut-il encore Pour qu'enfin l'on comprenne Qu'on est tous tombés du même arbre Et qu'on finira tous pareils Combien de jours, combien de nuits Combien de fureur, combien de bruit Combien de femmes, combien d'hommes Hiver, printemps, été, automne Vont mordre encore la poussière Jeter des bouteilles à la mer Combien encore d'années-lumière Ces cris, ces cris dans le désert Combien d'aurores, de crépuscules Combien encore de révolutions de la lune Pour sortir de l'ombre, refaire le monde Changer le décor Combien de temps faut-il encore ? Combien ? Combien de temps ? Combien ? Combien de temps encore ? Combien de temps nous faut-il encore Pour qu'enfin l'on apprenne Qu'aussi bien dedans que dehors On est tous fabriqués pareils Du sang, de la peau et des os Mêmes sentiments derrière les mots Combien d'aurores, de crépuscules Combien encore de révolutions de la lune Pour sortir de l'ombre, refaire le monde Changer le décor Combien de temps faut-il encore Combien ? Combien de temps ? Combien ? Combien de temps encore ? 10. BABY SISTER Si tu savais, si tu savais Combien de fois j'en ai rêvé Un vrai casse-couille Il dit que trop manger ça fait grossir Qu'à trop boire, trop fumer, on va prématurément vieillir Qu'il faut travailler pour réussir Quand je suis fatigué, il pousse des soupirs Jamais assez comme ci, jamais assez comme ça Reproches, réprimandes, en veux-tu ? en voilà ! Comment ai-je pu tomber sur ce malade mental Qui prend son pied à me traiter comme un animal Mon moi et moi C'est vraiment pas cool Pauvre de moi, des fois J'lui mettrais des coups de boule Sans arrêt à Me poser des questions qui m'embrouillent Comment, pourquoi ? Un vrai casse-couille Depuis le temps que je me tape Ce dangereux psychopathe Je ne me fais plus d'illusions Aucun espoir de guérison Mon moi et moi… 4. TRISTE ET MALHEUREUX COMME LA PIERRE Qu'est-ce qui t'arrive ? Qu'est-ce que tu fais ? Ca veut dire quoi ce mot sur l'oreiller ? Cette valise sur le canapé ? Qu'est-ce que tu crois, que je vais pleurer ? Non mais dis-moi à quoi tu t'attendais ? Est-ce que par hasard tu espérais Me voir m'rouler par terre Implorer Dieu et les saints de la terre Triste et malheureux comme la pierre ? Tu t'en vas, tu t'en vas Et alors, qu'est-ce que ça peut faire Moi, j'en ai rien à faire Tu t'en vas, tu t'en vas, Bon débarras, du vent, de l'air Et surtout t'attends pas à ce que je sois Triste et malheureux comme la pierre Une de perdue, dix de retrouvées T'inquiète surtout pas pour moi, tout baigne ! Ca ne me fait ni chaud ni froid si tu ne m'aimes Plus, du tout, jamais Il y en a facile quelques douzaines Qui n'attendaient que ça, aucun problème… Tu t'en vas, tu t'en vas Et alors, qu'est-ce que ça peut faire Moi, j'en ai rien à faire Tu t'en vas, tu t'en vas Bon débarras, du vent, de l'air Et surtout t'attends pas à ce que je sois Triste et malheureux comme la pierre Non mais tu m'vois m'rouler par terre ? Triste et malheureux comme la pierre… 5. MESDAMES MESDEMOISELLES Tous ces instants passés avec vous Le moindre de nos rendez-vous Cette complicité entre nous Ces confidences, ces mots doux Sans nos histoires d'amour et d'épiderme Le temps serait d'un lourd, la vie bien terne Qui console nos cœurs fragiles Quand tout ne tient plus qu'à un fil, Nous donne cette force tranquille Cette sensation juvénile D'être plus grand, plus fort, plus beau Si tu savais, si tu savais Comme je t'attendais Quel que soit l'endroit où j'allais La nuit, le jour, je te cherchais Si tu savais, si tu savais Comme tu m'as manqué Baby, baby, baby, baby Chanson pour l'âme sœur Baby, baby, baby Ma baby-sister Baby, baby, baby, baby Quelques mots en douceur Pour ma baby-sister Sur ma peau un parfum de femme Dans mon cœur, un supplément d'âme Et dans ma tête, évaporé Ce malheur de ne pas aimer Si tu savais, si tu savais Comme la terre s'est mise à trembler Comme le vent a tourné, tourné Comme tout a changé Baby, baby, baby, baby Chanson pour l'âme sœur Baby, baby, baby Ma baby-sister Baby, baby, baby, baby, baby Quelques mots en douceur Pour ma baby-sister Si tu savais, si tu savais Comme tu m'as manqué… 11. LA COMPLAINTE DU MAÎTRE NAGEUR C'est la grande invasion, la guéguerre des bouchons Pare-choc contre pare-choc et radiateur qui bout Voici venue l'époque des maillots de corps à trous Mobil home plein le camping Home sweet home, bison futile, Bébés, adolescents, adultes, troisième âge Tout le monde est content, avachi sur la plage Dégagez, dégagez, faites place aux touristes Laissez passer la horde des véliplanchistes Camarades autochtones, nous voilà condamnés A vivre deux bons mois en zone occupée C'est la complainte du maître-nageur Qui préfère à l'été et aux grosses chaleurs Bouillottes, édredons, pull-overs C'est la complainte du maître-nageur Qui n'aime que la pluie, le verglas, le tonnerre Ah vivement l'automne, vivement l'hiver ! Boudins, strings, ambre solaire Mecs à frime, slips-panthère Revenue la saison du barbecue géant Serrés comme des sardines sur mon beau sable blanc Au secours, au secours, une femme à la mer Hydrocution classique, fromage et dessert J'en ai vraiment ma claque de repêcher les poufs De sortir le zodiac, du bouche-à-bouche C'est la complainte du maître-nageur Qui préfère à l'été et aux chemises à fleurs Bouillottes, édredons, pull-overs C'est la complainte du maître-nageur Qui n'aime que la pluie, le verglas, le tonnerre Ah vivement l'automne, ah, vivement l'hiver ! Qui donc a inventé toutes ces lois débiles ? Congés payés, ponts imbéciles J'compte les jours, j'fais des croix sur les murs de ma chambre En attendant Septembre, Octobre, Novembre, Décembre Janvier, Février, mars, Avril, Mai, Juin ! De voir les choses de bien plus haut Mesdames, Mesdemoiselles Si vous saviez comme on vous aime Sans vous nous ne serions à peine Que la moitié de nous-mêmes Rien que des cœurs artificiels Peaux de chagrin qui s'traînent Mesdames, Mesdemoiselles Comme on vous aime Mesdames, Mesdemoiselles Comme on vous aime Comme on vous aime Comme on vous aime Par les, par les temps qui courent Envie de vous parler d'amour D'écrire sur papier velours Des mots, des mots simples comme Bonjour Histoire de vous dire bien en face Que derrière soupirs et grimaces Mesdames, Mesdemoiselles Si vous saviez comme on vous aime Sans vous nous ne serions à peine Que la moitié de nous-mêmes Rien que des cœurs artificiels Peaux de chagrin qui s'traînent Mesdames, Mesdemoiselles Mesdames, Mesdemoiselles Comme on vous aime… 6. LES GENS Mettre le monde en statistiques Nouvelle maladie chronique Société passée à la loupe Que l'on décortique, qu'on découpe En catégories, pourcentages Frénésie, folie des sondages Humanité, mode d'emploi Graphiques, barèmes et quotas Ces bipèdes sans âmes, ni têtes Mangent par semaine neuf baguettes Se marient plutôt au printemps Procréent 1,7 enfants Les gens, les gens, comme ci comme ça Les gens, les gens, ceci cela Les gens, les gens, comment, pourquoi ? Les gens, les gens, et patati patata Les gens, les gens, c'est qui, c'est quoi ? Les gens, les gens, ni vous ni moi Du vent, du vent, rien que du blabla Les gens Moi, des gens j'en ai jamais vu Je n' connais que des individus Sur des visages, je mets des noms Je salue, j'embrasse, c'est selon… A ceux qui voudraient nous faire croire Qu'on est tous faits sur le même moule " Allez flâner sur les trottoirs y en a pas un qui a la même bouille ! " Les gens, les gens, comme ci comme ça Les gens, les gens, ceci cela Les gens, les gens, comment, pourquoi ? Les gens, les gens, et patati patata Les gens, les gens, c'est qui, c'est quoi ? Les gens, les gens, ni vous ni moi Du vent, du vent, rien que du blabla Les gens. 7. LIBRE COMME L'AIR Libre comme le vent Courant d'air Ah, vivement la quille ! C'est la complainte du maître-nageur… 12. UN PEU D'AMOUR Depuis le temps qu'on se connaît Que l'on se croise intimidés En coup de vent dans les couloirs Comment ça va ? Bonjour, bonsoir ! Depuis le temps qu'on se dit Vous Si l'on pensait un peu à nous Qu'on arrêtait les phrases creuses Et qu'on passait aux choses sérieuses Si l'on parlait un peu d'amour Si l'on s'en allait faire un tour Dans cet endroit bien plus glamour Où le cœur bat comme un tambour Depuis le temps qu'on se tourne autour Si l'on changeait l'ordre du jour Si l'on parlait un peu d'amour Un peu d'amour Avant d'être totalement gâteux Qu'est-ce qu'on attend pour être deux ? Depuis le temps qu'on se court après Qu'est-ce qu'on attend pour s'effleurer ? Si l'on parlait un peu d'amour Si l'on s'en allait faire un tour Dans cet endroit bien plus glamour Où le cœur bat comme un tambour Depuis le temps qu'on se tourne autour Si l'on changeait l'ordre du jour Si l'on parlait un peu d'amour Un peu d'amour… 13. COULE L'EAU Les gens s'en vont, les gens s'en viennent Certains s'endorment, d'autres se réveillent Lumières qui s'allument et s'éteignent Tous logés à la même enseigne Coule l'eau, coule l'eau Passent les saisons Coule l'eau, coule l'eau Trois p'tits tous et s'en vont Des images, des sons Des visages, des noms Orages et passions Coule l'eau Coule l'eau sous les ponts. Dans le creux de nos mains Quelques rides Lignes du destin Peur du vide Les arbres poussent Les feuilles tombent Sous la Grande Ourse Tourne le monde Coule l'eau, coule l'eau Passent les saisons Coule l'eau, coule l'eau Trois p'tits tours et s'en vont Des images, des sons, Des visages, des noms Orages et passions Coule l'eau Coule l'eau sous les ponts Des images, des sons Des visages, des noms Orages et passions Coule l'eau Coule l'eau sous les ponts. Coule l'eau, coule l'eau Personne au-dessus ni derrière Coucher à la belle étoile Levé au soleil naissant Mettre les voiles Droit devant Exister, léger, légère Personne pour nous dire Que penser, quoi faire Libre comme l'air Libre comme l'air (x 8) Douceur, désir, bonheur, plaisir Rien que du meilleur à venir Traverser les murs, sauter les barrières Tenter l'aventure, partir en croisière Libre comme l'air Libre comme l'air (x 4) Comme le vent Courant d'air Personne au-dessus Libre comme l'air Exister, léger, légère Comme le vent Libre comme l'air Libre comme l'air (ad lib) Autant profiter sans retard De cette belle histoire de fous Comment conjuguer autrement Qu'ici, aujourd'hui, maintenant ? Refrain Bâtir des plans sur la comète Demain, demain, toujours remettre… Coule l'eau sous les ponts. 14. BOUC BEL AIR Trois heures du matin, pas dormi de la nuit DS 21, quitter Paris Les cahiers au feu, les profs au milieu Trois mois de vacances, qui dit mieux ? Porte d'Orléans, Nationale 7 Au bout de 800 kilomètres Un bastidon sur la colline Les cigales en prime Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air Souvenirs d'enfance au paradis Bonheur, insouciance et fantaisie La belle vie ! Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air, Où que je sois, où que j'aille Grigri, talisman, bonne étoile Partout tu m'accompagnes Des bouts de carton dans les rayons des vélos Pour faire comme le bruit des motos Brasse papillon dans les piscines Glace aux calissons, grenadine Premiers cris du corps, cris du cœur Josette et ses taches de rousseur Combien d'images indélébiles D'instants rarissimes Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air, Souvenirs d'enfance au paradis Bonheur, insouciance et fantaisie La belle vie ! Bouc-Bel-Air, Bouc-Bel-Air, Où que je sois, où que j'aille Grigri, talisman, bonne étoile Partout tu m'accompagnes… REPONDEZ MOI (1997) 1. Bourreaux, victimes et spectateurs Approchez, approchez, Approchez, Messieurs-Dames, Je vais vous raconter l´histoire Du pouvoir et de l´argent sale. Côté jardin, propre sur lui, Bon père, bon fils et bon mari. Mais sous le costume de chez Dior, Se cache un boa constrictor. Qui, de son téléphone sans fil, Vous fomente une guerre civile. Marchand d´armes, syndicat du crime, Tapi au fond d´une limousine. Assassin aux couilles en or, Providence du croque-mort Ainsi va le monde, Messieurs-Dames. Voilà, voilà, comment il tourne. Du sang, de la boue et des larmes. Bourreaux, victimes et spectateurs. Bourreaux, victimes et spectateurs. Côté cour, voici la victime, Celui qu´on envoie au casse-pipe, Tester les nouveaux prototypes, Famille, Patrie, hip, hip, hip ! Ceux qui marchent pas dans la combine, Suicidés de dix coups de couteau. Grains de sable dans la grosse machine. Les Gandhi, Martin Luther King. Vous connaissez le vieux dicton : "Toujours les meilleurs qui s´en vont !" Ainsi va le monde, Messieurs-Dames. Voilà, voilà comment il tourne, Du sang, de la boue et des larmes. Argent, pouvoir, paquet d´embrouilles. L´animal tue pour se nourrir. L´homme, lui, c´est pour s´enrichir. Le son, l´image et la couleur, Bourreaux, victimes et spectateurs. Bourreaux, victimes et spectateurs. Bourreaux, victimes ! Fauteuils d´orchestre, balcon, parterre, Restent ceux qui passent au travers. Pour qui ça n´arrive qu´aux autres : J´y suis pour rien, c´est pas d´ma faute ! Entre impudeur et compassion, Haut-le-cœur et fascination. Ils regardent d´une oreille distraite Manipulateurs, marionnettes. Qu´est-ce que je peux faire ? J´sais pas quoi faire. Vivement la page publicitaire : Ainsi va le monde, Messieurs-Dames. Bourreaux, victimes et spectateurs. Voilà, voilà, comment il tourne, Bourreaux, victimes et spectateurs. Du sang, de la boue et des larmes. Bourreaux, victimes et spectateurs. Argent, pouvoir, paquet d´embrouilles. Bourreaux, victimes et spectateurs. Ainsi va le Monde ... 2. ICI 6. Tu m´aimes plus Qu´est-ce que tu voudrais que je te dise ? Que sans toi, la vie sera belle. T´es là avec ta valise, A vouloir que je comprenne. Qu´est-ce que tu voudrais que je fasse ? Qu´est-ce que tu f´rais à ma place ? A part trouver ça dégueulasse ; Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus ! L´un s´en va vers le Sud, Et l´autre reste au Nord. Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus, Mais moi, je t´aime encore. Qui va veiller sur le cadavre ? Dériver comme une épave. S´endormir sur le téléphone, Ne plus ressembler à personne. Comme ces chiens en plein mois d´août, Largués sur un autoroute. Par des moins que rien, des jean-foutre. Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus ! L´un s´en va vers le Sud, Et l´autre reste au Nord. Tu m´aimes plus, tu m´aimes plus, Mais moi, je t´aime encore. Qu´est-ce que tu voulais que je fasse ? Je ne suis pas à ta place. Mon seul tort, C´est que je t´aime encore. 7. Courir derrière Tu croises des gens qui dorment dehors, Sous des cartons d´emballage. En bas des hôtels tout confort. Gaz, électricité à tous les étages. Tu donnes des sous par ci, par là, Un emplâtre sur une jambe de bois. Tu voudrais faire plus, mais faire quoi ? A part de dire : Mais où va-t-on comme ça ? Courir derrière des bouts de papier. Quel gaspillage quand on y pense ! Perdre sa vie à la gagner, Courir en dépit du bons sens. Vendre ses nuits, vendre ses jours, Pour quelques francs bien trop lourds. Courir derrière des bouts de papier. A peine le temps d´exister. Courir derrière, courir derrière. Argent pourri jusqu´à la moelle. Quand est-ce que ce train déraille ? Comment faire un trou dans la toile Qu´a tissée cette mygale ? Mais encore trop de chiffres dans nos têtes, Encore trop de prix sur des tas d´étiquettes. Faire quelque chose mais faire quoi ? A part de dire : Mais où va-t-on comme ça ? Courir derrière des bouts de papier. Quel gaspillage quand on y pense ! Perdre sa vie à la gagner, Courir en dépit du bon sens. Vendre ses nuits, vendre ses jours, Pour quelques francs bien trop lourds. Courir derrière des bouts de papier. Ici, la valeur d´un homme se mesure. Ici, à l´épaisseur de son portefeuille. Mais aussi, A la qualité du bois de son cercueil. Ici, nez à nez, face à face dans le métro, Ici, collés, serrés, presque peau contre peau Du bruit, Mais pas un sourire, pas un mot. A peine le temps d´exister. Courir derrière, courir derrière. Tout le monde le pense, Tout le monde le dit. C´est pas ça, c´est pas ça la vie ! Comme un oiseau dans sa cage, Tourne en rond, s´ennuie. En regardant vers le large. Tout comme vous, je pense Tout comme vous, je dis Qu´ici, c´est pas une vie. 8. Solitaire Ici, le sens des valeurs, C´est le sens des affaires Ici, la poche du cœur Est une poche revolver, Profit, carte de crédit ou galère Ici, appart´, voiture, bureau, appart´ Ici, suivre les flèches, Passer de boîte en boîte, Souris de laboratoire, automates. Tout le monde le pense, Tout le monde le dit. C´est pas ça, c´est pas ça la vie ! Comme si les livres d´images, Qu´on lisait petit. Ça n´était plus de notre âge. Tout comme vous, je pense, Tout comme vous, je dis Qu´ici, c´est pas une vie. Des mailles, des mailles, encore des mailles, Pris dans la toile. Déraille, déraille, déraille, déraille, Quand est-ce que ce train déraille ? Courir derrière ... Dans un vase, des fleurs en papier, Des mégots dans un cendrier. A la pendule, l´heure arrêtée, Pour moins sentir le temps passer. Sur la table, un rond de serviette, Un couteau, un verre, une fourchette. Ce soir, il trinque comme d´habitude, A la santé de cette bonne vieille solitude. Solitaire, solitaire, Comme une pierre précieuse qui dort, Solitaire, solitaire, Au fond d´un coffre-fort. Solitaire, solitaire, Tuer le temps et le silence. Solitaire, solitaire, Meubler l´absence. Tous les 6 mois chez le docteur, Il se fait ausculter le cœur. Qui bat tout à fait correctement, Médicalement parlant. Mais au fond c´est une autre histoire, Toutes ces nuits blanches dans le noir, Ces matins blêmes dans ce lit à une place, Ça laisse des traces... Existe-t-il un autre endroit ? Quelque part tout là-bas, là-bas, Derrière la ligne d´horizon, Un lieu où la Terre se fond En poussières d´étoiles. Toute la ville en parle. Toute la ville en parle. Solitaire, solitaire, Comme une pierre précieuse qui dort, Solitaire, solitaire, Au fond d´un coffre-fort. Solitaire, solitaire, Tuer le temps et le silence. Solitaire, solitaire, Meubler l´absence. Tout comme vous, je pense, Tout comme vous, je dis Qu´ici, c´est pas une vie. Qu´ici, c´est plus la vie. L´amour, l´amour, l´amour, quelle utopie ! Liberté, liberté, liberté chérie ! Mais au fond, c´est une autre histoire, Besoin de quelqu´un quelque part. 3. Répondez moi Solitaire, solitaire, Comme une pierre précieuse qui dort, Solitaire, solitaire, Au fond d´un coffre-fort. Solitaire, solitaire, Tuer le temps et le silence. Solitaire, solitaire, Meubler l´absence. Solitaire ! Je vous aime tellement. Mais j´sais pas comment. Ni par quoi, ni par où commencer, Trouver les mots appropriés. Je vous attends Depuis si longtemps. Tellement d´amour à vous donner. Des nuits, des jours, L´éternité. Répondez-moi ! Est-ce que vous m´aimez aussi ? Rêvez-vous parfois, Comme moi, D´une autre vie ? Où vous et moi, On s´en irait loin d´ici. Si c´est un non, tant pis ! Mais si c´est un oui ... 9. À part vous, à part vous Depuis qu´je vous connais, je ne dors plus. Nuit et jour, j´pense à vous, j´en peux plus. Depuis qu´on s´est croisé, votre image me hante. Ça ne peut plus durer, c´que vous êtes envahissante ! Quelque soit le sujet, le contexte. Dans mon café au lait, mes corn-flakes. Tout à l´heure au tabac, sur le grand boulevard, Vous n´y serez pas, mais moi, je vais vous y voir. Faut qu´vous fassiez quelque chose, sinon, Avec vous, je suis comme, Un môme Pas plus haut que ses trois pommes. Je perds tous mes moyens Lorsque votre regard Croise le mien. J´en ai assez d´aller contre ma nature, Tergiverser, faire bonne figure. Répondez-moi ! Est-ce que vous m´aimez aussi ? Rêvez-vous parfois, Comme moi, D´une autre vie ? Où toi et moi On s´en irait loin d´ici. Si c´est un non, tant pis ! Mais si c´est un oui ... Répondez-moi ! 4. Croix de bois Croix de bois, croix de fer. Tu disais, j´passerai au travers. Ma bonne étoile me lâchera pas ! Pas moi ! Croix de bois, croix de fer, Si tu mens, je vais en enfer. Cette saloperie ne m´aura pas. Tope-là ! Un trou dans la Terre, Deux dates sur une pierre. Un moment d´oubli, Une seule fois suffit. C´est l´amour qui nous assassine Maintenant. Comme si la guerre, Comme si les crimes, N´étaient pas suffisants. Sans l´amour, que nous reste-t-il Maintenant ? Sans cet amour, Qu´on aimait tant, Qu´on aimait tant, Qu´on aimait tant, Qu´on aimait tant. Croix de bois, croix de fer. La trahison est sévère. Mourir d´amour aujourd´hui, C´est mourir pour la vie. Un trou dans la Terre, Deux dates sur une pierre. Un moment d´oubli, Une seule fois suffit. C´est l´amour qui nous assassine Maintenant. Comme si la guerre, Comme si les crimes, N´étaient pas suffisants. Sans l´amour, que nous reste-t-il Maintenant ? Sans cet amour, Qu´on aimait tant, Qu´on aimait tant, Qu´on aimait tant, Qu´on aimait tant. 5. Mourir Je me dirai morose : A quoi bon ? A quoi bon tout donner pour ne rien recevoir, Je ne suis pas un curé, ni un saint-bernard. A part vous, à part vous, la vie ne vaut pas un clou. A part vous, à part vous, rien ne tient debout. Tout est flou, tout est mou, Sens dessus, dessous. A part vous, à part vous, à part vous, à part vous ! Vous pouvez tâter mon pouls, Voyez comme il bat, comme il bout. Je suis à vos genoux, demandez-moi tout. Je vous voue, je l´avoue, Un amour un peu fou. A part vous, à part vous, à part vous ! Plus rien n´a aucun goût, A part vous. Si personne ne m´aime, autant en finir. D´un plongeon dans la Seine, j´irai nourrir, Tous ces pauvres poissons qui crèvent la dalle, Autant que quelqu´un profite de ce don d´organes. Fantôme, esprit frappeur, ectoplasme, J´reviendrai en douceur envahir la place. J´irai hanter vos rêves comme vous les miens, Des baisers sur vos lèvres et des jeux de main. Alors, vous vous direz : Comment ai-je été aussi bête, Pour passer à côté d´un tel mec ? En désespoir de cause, vous ouvrirez le gaz, Et avant que tout explose, Vous répéterez ces mêmes phrases : A part vous, à part vous, la vie ne vaut pas un clou... 10. Bidon de gas-oil L´enfer, l´enfer; cet effet de serre, Qui bon an mal an, Réchauffe un peu plus l´atmosphère. Arrière-petits-enfants, Chaud, chaud devant. Vous pourrez tomber la veste, Même à la St Sylvestre. Histoire d´arroseur arrosé, Qui nous fait de moins en moins rigoler. Car dans l´arrosoir, C´est la marée noire, Le cadeau empoisonné. Bidon de gas-oil, bidon de gas-oil, Diesel ou sans plomb, Indice d´octane. Dans les pharmacies, Ampoules, gélules, Homéopathie Pour bronchites et rhumes. Bidon de gas-oil, bidon de gas-oil. Les puits, les derricks, L´Arabie, c´est où dîtes ? Compter les pétrodollars, Raffiner l´or noir. Pétrole, Mazout, Roulent sur les routes. Coulent dans les pipe-lines, Jusqu´à nos capitales. Quadrature du cercle vicieux, Histoire du serpent qui se mord la queue. Dans dix ans à peine, Tout l´monde se promène Avec le masque à oxygène. Ce baobab colossal Ces rochers, cette montagne, Ces ruisseaux, ces rivières, Continents, Univers. Paraît que quand je s´rai plus là. La terre continuera à tourner, A tourner, à tourner sans moi Mortel comme ce fromage, Cette tranche de mortadelle. Une date de fraîcheur sur une boîte, 3 petits tours et patatrac ! Mortel ! Requiem, De Profundis, Au bord du précipice, Nez à nez, face à face, Avec Madame Grimace. Je négocierai mon transfert. Aujourd´hui, rien à faire. Dans quelques jours, peut-être, Mais je ne peux rien promett´, Repassez donc me voir un 30 Février. Ou la semaine des 4 jeudis. Si ça marche, tant mieux, Sinon, tant pis ! Mourir, vous voulez rire ? Moi feu de paille, vous plaisantez. Mourir, pousser mon dernier soupir, Moi, rendre l´âme. Ah, ça jamais ! Moi mourir, plutôt crever ! L´existence à perpétuité, Vieux papy tout froissé, Quasiment momifié, Est-ce que ça me plairait ? Feuilles de laitue sur une grillade, Un verre de citronnade, Un coup d´œil aux naïades, Mais défense d´y toucher ! A bien y réfléchir, J´préfère laisser tomber. Il faut bien que vieillesse se passe, Puisqu´il est dit que le show must Go on ! Pour rire, c´était pour rire, Histoire de dédramatiser. Mourir, j´veux bien mourir, Mais si l´on ne peut plus déconner. La vie serait d´un triste à pleurer, Mortel, à crever ! Bidon de gas-oil, bidon de gas-oil, Diesel ou sans plomb, Chauffage central. Sur les vêtements, Les fruits, les légumes. Tuyaux d´échappement, Cheminées qui fument. Plus on en consomme, Plus ça nous consume. A croire que les hommes, C´est bien plus con qu´la lune... 11. Elle dort à l´ombre du tilleul Elle dort à l´ombre du tilleul, Son corps .caressé par les feuilles, Délicatement. Pour un arbre, que de sentiments ! C´est l´heure où les bêtes vont boire, Pourtant silence à l´abreuvoir. Pas un bruit à la basse-cour, Pour des chevaux, cochons, canards, Que d´amour ! Cette fille tout l´monde, Tout l´monde l´aime. Tout l´monde n´a d´yeux que pour elle. Minéral, végétal, animal, A plume ou à poil. Cette fille pour tout l´monde, Y´en a pas deux comme elle, Pas deux comme elle. Les aiguilles de la pendule Sont bloquées sur 4 heures moins une. Difficile à croire. Même le temps prend du retard. Et parmi tous ces amoureux transis, De l´infiniment grand au plus petit, A la place du roi, Devinez qui il y a ? Cette fille tout l´monde, Tout l´monde l´aime. Tout l´monde n´a d´yeux que pour elle. Minéral, végétal, animal, Avec ou sans âme. Cette fille pour tout l´monde, Y en a pas deux comme elle, Pas deux comme elle. Ces mots sont pour toi (1992) 1. Ces mots sont pour toi C'était une relation bizarre Toi et moi, on allait nulle part Une forme d'amour transitoire Tordu faussé dès le départ J'aurais aimé franchir le pas Te dire dans ma vie t'es chez toi Mais chat échaudé craint l'eau froide Ça n'aura été qu'une ballade Chat échaudé craint l'eau froide Ces mots sont pour toi Pour toi toute seule Chaleureux et glacés Comme le temps qu'il fait Ils sont pour toi Je te les donne Cadeau d'adieu écrit Sous le soleil d'automne On était comme deux funambules Entre le béton et la Lune Au moindre pas de travers On savait qu'on se retrouverait Le cœur par terre Quitte à ce qu'on se quitte un jour Quittons-nous tout de suite Restons aveugles et sourds Même si nos cœurs palpitent encore Ça aura été une belle ballade Mais chat échaudé craignait l'eau froide Ces mots sont pour toi Pour toi toute seule... Chaleureux et glacés Comme le temps qu'il fait Ils sont pour toi Je te les donne Cadeau d'adieu écrit Sous le soleil d'Automne Cadeau d'adieu écrit Sous le soleil d'Automne 2. C’est pas la nuit Je sors les bourgeois, Elle me dit : "Non, pas ce soir..." "Alors juste un petit câlin, ma chérie..." "J'suis trop crevée, éteins, je t'en prie !" Je vais m'écrouler dans l'salon, pas cool, J'allume la télévision. Les boules ! C'est l'heure du crime, journal de minuit, Le sida, la guerre et, en prime, une météo pourrie Décidément y'a des jours, C'est pas la nuit de l'amour. Décidément y'a des jours, Allez, j'vais faire un tour. Hep, taxi ! Buttes-Chaumont. Je vais boire un verre chez mon pote Joe, C'est le roi du Bourbon. A la place du mort, y'a un berger allemand, Et le chauffeur me dit : Avec les bicots, Faut-être prudent ! Décidément, y'a des jours, C'est pas la nuit de l'amour. Décidément, y'a des jours, 7. Tout est possible Ecoute, écoute, écoute-moi, Ta vie, ta vie est entre tes doigts, Entre tes doigts, entre tes doigts. Ecoute, écoute, écoute ça, Après, t'en feras ce que tu voudras, Mais écoute-moi. Seize ans aujourd'hui, Devant toi, toute la vie ; Seize ans, et pourtant Tu dis qu'ton avenir C'est brouillard, Horizon tout noir, Entonnoir. Les donneurs de leçon, Casseurs d'illusions, Te disent : attention, Faut pas rêver, Tu pourras rien changer, A quoi bon ? Tout est possible... Si tu crois en toi, pas de limites, Abracadabra, ta vie sera magique Tout est possible... Ecoute, écoute, écoute ça, Après, t'en feras ce que tu voudras, Mais écoute-moi. Si tu passes à côté, Un jour ta vie d'aujourd'hui Te regardera en pensant Putain, quel gâchis ! On était si grands Et nous voilà tout rétrécis. Toi, tu lui répondras Va voir ailleurs, si j'y suis. Tout est possible.. Si tu crois en toi, pas de limites, Abracadabra, ta vie sera magique. Tout est possible... Seize ans aujourd'hui, Devant toi, toute ta vie. Tout est possible.. Si tu crois en toi pas de limites, Abracadabra, ta vie sera magique. Tout est possible.. Ecoute, écoute, écoute-moi, Ta vie, ta vie est entre tes doigts Entre tes doigts, entre tes doigts. Si tu crois en toi, pas de limites, Abracadabra, ta vie sera magique. Tout est possible... 8. Correspondance Je vous ai vue hier, je voudrais vous revoir, Rendez-vous à cinq heures au café des Remparts. Peut-être ce billet vous semblera bizarre, Peut-être viendrez-vous, peut-être est-il trop tard ? Danse, danse sur la correspondance, Danse, danse : musique et mots d'amour, Chante, chante l'universelle romance, La danse, danse assassine et velours. Je vous le dis tout net sous pli confidentiel, Je ne m'étais pas trompé : vous êtes tout ce que j'aime. Mon amour, mon amour, je veux d'autres nuits blanches, Y'a des jours où faudrait rester couché Avec un écriteau sur la porte accroché : Surtout ne pas déranger, Laissez-moi rêver ! Barrage de police, Contrôle d'identité ! Présentez vos papiers. Monsieur l'agent, j'les ai oubliés. Me v'la en cabane. Allez, dis-nous où t'as mis la came. Non, non, mais vous plaisantez là, J'allais juste boire un verre de Bourbon, Chez mon pote Joe aux Buttes-Chaumont. Hé, tu veux jouer les rigolos, toi ? Tu nous prends pour des cons. Ton présent, ton futur, tes soupirs, tes silences. Danse, danse sur la correspondance, Danse, danse : musique et mois d'amour, Chante, chante l'universelle romance, La danse, danse assassine et velours. Et puis le temps qui passe Et la vie qui nous presse ; L'habitude, cette garce, L'envie d'autres caresses. Aux maladies du cœur, II n'y a qu'un antidote : S'en aller voir ailleurs, Frapper à d'autres portes. Décidément, y'a des jours C'est pas la nuit de l'humour. Décidément y'a des jours... Danse, danse sur la correspondance, Danse, danse : musique et mots d'amour, Chante, chante l'universelle romance, La danse, danse assassine et velours. Je suis rentré tout chagrin, tout dégoûté, Quand elle m'a dit : "On se le fait c'câlin ?" J'ai crié "faut surtout pas me toucher ! Je t'en prie, laisse tomber." Je l'ai écrit hier, je voudrais te revoir, Rendez-vous à cinq heures au café du Départ. Peut-être viendras-tu, peut-être est-il trop tard ? Ces trois mois pour conclure : ailleurs est illusoire ! Décidément, y'a des jours, C'est pas la nuit de l'amour. Décidément, y'a des nuits Où c'est vraiment pas l'jour ! Danse, danse sur ma correspondance, Danse, danse : musique et mots d'amour, Chante, chante l'universelle romance, La danse, danse assassine et velours. 3. Reality Show 9. Et ils attendent J'm'adresse à tous les charognards Qui tirent sur la corde sensible, Les chasseurs de sensationnel, Vautours de la télé-poubelle Qui mélangent dans le même shaker Juifs, skins, nazis, beurs Et vous secouent tout ça bien fort, Pour que l'audimat grimpe encore. Marchands d'émotions et de larmes, Minaudant entre deux réclames, Apitoiements de circonstance, L'oeil rivé sur l'indice d'audience. Ils mettent leurs cœurs à la consigne, Sous le panneau des départs, Dans du papier d'aluminium, Pour qu'ils s'abîment un minimum Et ils laissent la clef, bien en vue, Au cas où un autre cœur perdu Viendrait à passer par hasard, Changer le cours de l'histoire. Reality-show, reality-show, J'entends déjà crier la foule : A mort, on veut du sang qui coule ! Reality-show, reality-show, Hémoglobine sur l'objectif, Fiction-réalité, kif-kif ! Reality-show, reality-show. Au jeu de l'arroseur arrosé, Un jour, vous serez dépassé. Une balle perdue, un coup de poignard, Viendront vous frapper par hasard. Quand vous tomberez les bras en croix, Mettez-vous bien face caméra, ça fera un score à tout casser, Ce qui s'appelle partir en beauté. Reality-show, reality-show, J'entends déjà crier la foule : A mort, on veut du sang qui coule ! Reality-show, reality-show, Hémoglobine sur l'objectif, Fiction-réalité, kif-kif! Reality-show, reality-show. 4. N'oublie pas la capote Tu t'fais tout p'tit, tout p'tit, tout p'ptit Et ils attendent, attendent, attendent, Un signe, un mot, un geste tendre ; Pour un simple regard croisé, Une main frôlée, Ils frissonnent, Ces cœurs qui ne battent Plus pour personne. Papier journal ou Minitel, Offres exceptionnelles, Cœurs à prendre. Disponible de suite Pour cause situation critique. Cœurs à vendre ou cœur à louer, Occasions à ne pas manquer, Distribution, cadeau, gratuit, De tonnes d'amour inassouvi. Et us attendent, attendent, attendent. Un signe, un mot, un geste tendre ; Pour un simple regard croisé, Une main frôlée, Ils frissonnent, Ces cœurs qui ne battent Plus pour personne. Ces cœurs qui ne battent Plus pour personne. 10. Sale dimanche, putain d'amour Putain d'amour qui se lamente, Se prosterne et supplie Pour qu'on le laisse encore en vie, Mais c'est déjà fini. En entrant dans la pharmacie ; Y a une vieille dame avec son chien Qu'achète une bouteille de shampooing. Ils sont là, là, là devant toi, Osera ou n'osera pas ? Tu voulais des préservatifs, Tu demandes un tube de dentifrice. Faire l'amour, quoi de plus naturel ? Mais de nos jours, le septième ciel Est assombri par un virus, Joue pas à la roulette russe. N'oublie pas la capote Sinon tu clabotes ; Autres mœurs, autre époque, N'oublie pas la capote ! Sa majesté pontificale A déclaré l'port du latex Illicite, péché capital. Que peut-il bien savoir du sexe ? II a fait vœu de chasteté, Est donc à l'abri du danger ; Tandis qu'pour nous, pauvres pécheurs, C'est une question de vie ou de mort, Alors, même s'il n'est pas d'accord : N'oublie pas la capote Sinon tu clabotes ; Autres mœurs, autre époque, N'oublie pas la capote ! Si tu n'la mets pas, C'est comme si tu prenais un flingue, Que tu le pointais sur toi, Qu'tu pressais sur la gâchette, Pour te faire sauter, sauter, sauter, Sauter la tête. Sinon tu clabotes ; Autres mœurs, autre époque, N'oublie pas la capote ! N'oublie pas la capote Sinon tu clabotes ; Autres mœurs, autre époque, N'oublie pas la capote ! N'oublie pas la capote ! 5. Kwaï Je me souviens encore de ce cinéma Où j'ai vu pour la première fois, Dans sa version originale, Le pont de la rivière Kwai ; De ce colonel britannique Qui, sous les coups de crosse, Les coups de trique, Redressait la tête héroïque, De son courage fantastique. J'étais ressorti en sifflotant L'air du film, le cœur content, Je devais avoir dans les dix ans Et je me disais, innocent. Quand je serai grand, quand je serai costaud, J'irai casser la gueule aux salauds. Quand je serai plus haut que mes trois pommes, J'me coucherai jamais devant personne. Quand je serai grand, dur de dur, J'irai faire la chasse aux ordures. Quand j'aurai des gros biscotos, Quand je serai grand, je serai un héros. Putain d'amour ! Putain d'amour qui nous délaisse Après nous avoir tant aimés. Putain d'amour qui fusille Après avoir bien ensorcelé. Putain d'amour, coulée de lave Sur l'obscène désillusion. Putain d'amour, comme une épave, Putain d'amour. Putain d'amour qui lacère Après avoir tant caressé ; Qui mord, qui griffe, qui marque au fer, Putain d'amour défiguré. Putain d'amour qui parlemente, Voudrait bien trouver les mots, Les circonstances atténuantes, Putain d'amour ! Procurez-moi une arme blanche Que j'étripe ce sale dimanche Où l'amour, qui transformait tout, Est devenu celui qui rend fou. 11. Youpi Même si c'est pas d'actualité, Que l'époque est à la morosité, Que tout le monde baigne dans la déprime Comme une sardine dans l'huile, II ne faut surtout pas compter Sur mézigue pour en rajouter ; Aucune envie de contribuer A tout ce spleen organisé. On perd un temps fou à se faire du souci, A se prendre la tête pour un non pour un oui, A gamberger, à s'arracher les tifs, Se lamenter, voir tout en négatif. Ouille, ouille, aïe, aie, aie ! La vie c'est duraille. Quand on se met ça dans la tête Ouille, ouille, aie, aie, aie ! L'ulcére nous guette. Ouille, ouille, aie, aie, aie ! La vie, quelle pagaille ! Heureusement a été inventée Une méthode lue et approuvée Par des des grands pontes, des sommités, Cette méthode s'appelle méthode Coué. Tous les matins devant la glace, Vous vous souriez bien en face, Tout en vous musclant les zygomatiques, Vous fredonnez ce petit air tonique : Youpi, tralala, la vie c'est extra ! Avec du soleil dans la tête, Youpi, tralala, la vie est une fête. Youpi, tralala, la vie c'est extra ! Quand nous serons dix pieds sous terre, Irremplaçables, mais au cimetière, II sera bien trop tard pour regretter De n'avoir pas suffisamment chanté : Youpi, tralala... 12. A tu et a toi Je lui téléphone d'une cabine, Prés du boulevard Montparnasse ; Paraît qu'c'est Ricardo Bofill Qu'a dessiné cette place. ça fait déjà un sacré bail Qu'on s'est dit bye-bye. Hello, Hello, Hello, Hello ! Le soleil brillera! Hello, Hello, Hello ! Quand je serai grand, tout s'arrangera. J'ai revu le film hier soir, Version française, petit écran, Saucissonné par les pubards, Mal doublé, Et pourtant, Malgré l'image étriquée, Le Technicolor démodé, Lorsque le pont a explosé, J'ai pas pu m'empécher De chanter : Quand je serai grand, quand je serai costaud, J'irai casser la gueule aux salauds. Quand je serai plus haut que mes trois pommes, J'me coucherai jamais devant personne. Quand je serai grand, dur de dur, J'irai faire la chasse aux ordures. Quand j'aurai des gros biscotos, Quand je serai grand, je serai un héros. Hello, Hello, Hello, Hello ! Le soleil brillera ! Hello, Hello, Hello ! Quand je serai grand, tout s'arrangera. 6. Bleu blanc rouge On les croyait en chambre-forte, Condamnés éternellement ; Quelqu'un leur a ouvert la porte, Les revoilà tambour battant ! Ils sont des millions aujourd'hui, A crier bien haut et bien fort, Ce que des milliers, autrefois, Chuchotaient tout bas. Bleu-blanc-rouge, rien ne bouge, Noir sur blanc, tout fout le camp... Je donnerais n'importe quoi Pour que dans les dix ans qui viennent, Cette chanson nous fasse tous sourire, Qu'il soit encore temps de guérir. Car les revoilà parmi nous, Radio, télé, journaux, partout ! Bleu-blanc-rouge, rien ne bouge, Noir sur blanc, tout fout le camp... Deux heures, pour certains, c'est presque rien, Mais pour nous, c'est deux heures de trop. Depuis qu'on est à tu et à toi, La moindre absence d'elle me tue. Depuis qu'elle et moi on est entre nous, Tout a changé du tout au tout. Depuis qu'on est à tu et à toi, Télépathie et patata. Depuis qu'on se dit tu, on se dit tout, Depuis que l'on est, elle et moi, Entre nous, A tu et à toi. Ce soir, on ira se faire une toile, Un film d'art et d'essai, Dans Télérama, quatre étoiles. J'vais sûrement m'emmerder, Je serais plutôt Schwarzenegger, Effets spéciaux, polar. Quelle importance, ça m'indifféré, Je tiendrai sa main dans le noir. Depuis qu'on est à tu et à toi, La moindre absence d'elle me tue. Depuis qu'elle et moi on est entre nous. Tout à changé du tout au tout. Depuis qu'on est à tu et à toi Télépathie et patata. Depuis qu'on se dit tu on se dit tout, Depuis que l'on est, elle et moi, Entre nous, A tu et à toi. Je lui téléphone d'une cabine, Prés du boulevard Montparnasse, Parait qu'c'est Ricardo Bofill Qu'a dessiné cette place. 13. Les bras de la nuit Les bras de la nuit se sont refermés Sur moi, sur moi, Et je m'y blottis pour rêver De toi, de toi. C'est pas bien, c'est pas humain D'être si loin, si loin Alors, dans les bras de la nuit, Je m'enfuis d'ici. Je compte plus le nombre de kilomètres Que je parcours, En bateau, en train, en jet, Tu m'fais faire de ces aller-retour. Dès que je me réveille Je me dis : vivement qu'on se couche ! J'aime plus le soleil; J'préfère la Grande Ourse. J'aime plus l'été, J'aime plus les beaux jours, Car plus les jours sont longs, Moins j'vois mon amour. ZAP ZAP (1989) 1. Où Est-elle? Ecoute le téléphone qui sonne, Quelqu'un t'appelle, C'est peut-être elle. Tu feuillettes, tu feuillettes les magazines, Tu t'arrêtes, tu t'arrêtes sur la photo de cette fille, C'est peut-être elle. Y'a tellement d'amour à donner, donner, Tellement de désirs refoulés, bien cachés, Tellement de vide à combler. Tu te dis où est-elle ? Où se cache-t-elle ? Les nuits sans sommeil, tu cries, tu l'appelles, Au secours, combien de jours encore ? Combien de semaines, mais quand viendra-t-elle ? T'attends ton métro comme tous les soirs, Comme tous les soirs tu croises un regard, Va savoir, c'est peut-être lui. Y'a tellement d'amour à donner, donner, Tellement de désirs refoulés, bien cachés, Tellement de vide à combler. Tu te dis où est-t-il ? Où se cache t'il ? Les nuits sans sommeil, tu l'imagines Au secours, combien de jours encore ? Combien de semaines, mais quand viendra-t-il ? 2. Boogie-Woogie Overdose, overdose, de nos physionomies moroses, Dans le métro, dans les autos, Dans les bureaux, dans les bistrots, Tout l'monde se regarde sans jamais s'dire un mot. Waterloo, Waterloo, on est comme des Eskimos Sans manteau sur la banquise. On rêve des îles Marquises, Sombrero, mantilles, brasero qui pétille. Assez, ça suffit, y'en a marre, ras l'bol, pouce, stop, basta ! 7. Zap-Zap Mon seul plaisir, mon seul vice, c'est de claper des images ; Elle est gourmande, ma télécommande, télé-téléphage, Cataclysme, catastrophe, KGB, cadavres au dessert, Cacao, camembert, cannellonis en boîte, des pâtes oui mais des pâtes ! Et Et Et Et je je je je zappe, zappe, zappe, zappe, zappe, plus vite que mon ombre, zappe, y'a qu'ça qui m'éclate, zappe plus vite que mon ombre, zappe, personne ne m'attrape. Religion cathodique, audiovisuel addict, Tout se mélange, tout se télescope, Images de bric et de broc. C'est la roue de la fortune, Télé-achat, soap-opéra, La vie de sainte Thérèse, tournez, tournez manèges, Intégristes, un film classé X, Vingt bâtons pour ce solex, charité-bizness. Et Et Et Et je je je je zappe, zappe, zappe, zappe, zappe, zappe, zappe, zappe, plus vite que mon ombre, y'a qu'ça qui m'éclate, plus vite que mon ombre, personne ne m'attrape. 8. Tous Besoin Une voyelle sans consonne, Une bière sans faux col, Un été sans bestioles, Un chanteur espagnol sans coraçon, Un hiver sans poudreuse, Un bar sans entraîneuse, La Belgique sans la Meuse, Le sac de pommes de terre sans l'éplucheuse. Quoi qu'on dise, quoi qu'on pense, D'où que l'on vienne ou que l'on aille, Quoi qu'on fasse, qui que l'on soit. Tous besoin de quelqu'un, quelque part, On n'est rien sans un auditoire. Tous besoin d'amour bénévole, On n'est rien sans personne. Tous besoin de sentir comme un écho, On n'est rien sans aller ego. Qu'on soit chose, animal ou homme, On n'est rien sans personne. Un boogie-woogie, boogie-woogie Pour danser, chanter, tourner comme des toupies ; Lagarde sans Michard, Roux sans Combaluzier, Un boogie-woogie, antineurasthénie, Comment le concevoir ? Plus besoin d'aller dans les pharmacies, Comment l'imaginer ? Jetez aux orties, vos antipathies, Faites l'amnistie, Sèvres sans Babylone, ami-ami ! Deutsch sans Grammophon, Un boogie-woogie, boogie-boogie-woogie, On est rien sans personne. Qu'on porte des baskets ou des chaussures Tous besoin de quelqu'un, quelque part vernies, On n'est rien sans un auditoire. Un boogie-woogie, bonne humeur garantie Tous besoin d'amour bénévole, Qu'on s'appelle Ginette ou bien Lady Di, On n'est rien sans personne. Pour tous les matous, pour toutes les souris, Pour toutes les mousmés, tous les mamamouchis. Quoi qu'on dise, quoi qu'on pense, D'où que l'on vienne où que l'on aille, Si comme je le suppose, vous craquez parfois à Quoi qu'on fasse, qui que l'on soit. cause 9. L'indien Du train-train de la vie : chinoiseries, agaceries, abrutis, J'suis comme un indien qui pense à tous les siens, Escroqueries, culs-bénis, planches pourries, Parqués dans des réserves, Cochonneries, hiérarchie, perfidie, démagogie, Qu'on éteint et qui crèvent, interdits, Faut qu'ça s'arrête. Chicaneries, jalousies, mesquineries, saloperies. Assez, ça suffit, pouce, stop, basta ! Et je chante jusqu'à vous rendre sourds, Un boogie-woogie, boogie-boogie-woogie La force de la vie, le pouvoir de l'amour. Pour danser, chanter, tourner comme des toupies ; Le premier qui me dit que ça sert à rien Aura à faire à moi. Je chante... Un boogie-woogie, antineurasthénie, J'suis comme un indien sur le sentier d'la guerre, Plus besoin d'aller dans les pharmacies, Pot de terre, pot de fer, Jetez aux orties, vos antipathies, Avec une idée en tête. Faites l'amnistie, ami-ami ! J'ai qu'une idée en tête, Un boogie-woogie, boogie-boogie-woogie, Même si ça sert à rien, Qu'on porte des baskets ou des chaussures Si je perds mon temps : vernies, Utopie, illusion, moulin à vent... Un boogie-woogie, bonne humeur garantie Moulin à vent. Qu'on s'appelle Ginette ou bien Lady Di, Pour tous les matous, pour toutes les souris, Pour toutes les mousmés, tous les mamamouchis. 3. Tout Ce Que J'ai En Rayon Gaufres, glaces, barbe à papa, Pourquoi tu viens pas t'servir chez moi ? Je fais juke-box et eskimos, Faut v'nir chez moi, y'a tout c'qui faut. Je te ferais tellement, tellement plaisir, Que ça te donnera l'envie de revenir, Pourquoi tu vas chez l'autre escroc ? Faut v'nir chez moi, c'est bien plus beau. Je te donnerais tout c'que j'ai en rayon, Quitte à me miner, à manger mon fonds. J'suis tout baba au rhum, tout chocolat, Prends ce que tu veux, tout est à toi. Pourquoi tu viens jamais m'voir ? Pourquoi tu veux rien savoir ? Pourquoi tu préfères la concurrence ? Pour toi, j'ouvrirais même le dimanche. M'adopter c'est me conserver, Si tu voulais, si tu voulais.. Je te donnerais tout c'que j'ai en rayon, Quitte à me ruiner, à manger mon fonds, Spots à la télé, messages à la radio, Jusqu'à coller des affiches dans l'métro. Je te donnerais tout c'que j'ai en rayon, Quitte à me ruiner, à manger mon fonds. J'suis tout baba au rhum, tout chocolat, Prends ce que tu veux, tout est à toi. J'me dis : faut garder l'espoir, J'me dis : va savoir ! 4. Comme Un Singe Comme un singe, singe, singe, pendu à une corde à linge, Jusqu'à c'que tu passes j'faisais la grimace. Comme une bête, bête, bête qui tourne en rond, qui s'embête, Jusqu'à c'que t'arrives, j'allais à la dérive. Pas l'moral, ral, ral, pauvre animal, A côté d'la plaque traîner la patte, Debout assis, au pied, manger la pâtée, Poulailler, poules et coucouche panier. Voilà pourquoi si tu t'en vas, Compte pas sur moi Pour te laisser partir comme ça. Si tu me quittes un jour, Ça fera du bruit dans toute la basse-cour ; Voilà pourquoi, si tu t'en vas, Tu me fends le cœur Si tu vas voir ailleurs. Compte pas sur moi Pour jouer les grands seigneurs. Mieux prévoir, voir, voir que souffrir, Je veux pas faire d'histoire, j'préfère t'avertir. Si un jour, tu m'blackboules, Je suis comme un Indien qui parle aux dieux du ciel : S'il vous plaît, donnez-nous un peu de soleil, Un peu de soleil Et je chante, jusqu'à vous rendre sourds, La force de la vie, le pouvoir de l'amour. Le premier qui me dit que ça sert à rien Aura à faire à lui, Foi d'Indien. Tous ces serpents qui sifflent au-dessus de nos têtes, Tous ces charlatans, tous ces malhonnêtes, Faut qu'ça s'arrête, faut qu'ça s'arrête. 10. Latin Lover On est tous un peu latin lovers Tino,Julio, bronzés crooners ; Elles ont toutes en elles une Marilyn, Dietrich Marlène, Hepbum Kathrine. On a tous au fond du cœur Cette brume de chaleur Qui vient caresser l'épaule des danseurs. Un bout de bois mort, une histoire sans suite, Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ? Un documentaire sans commentaire, Container frigorifique, Qu'est-ce qu'un corps sans l'coeur qui palpite ? Satellites, cap Canaveral, Plus on communique moins on s'parle Plus on avance, plus on est loin, On a du mal à s'faire du bien. Milliard de frangins de frangines, Voisines voisins, cousins cousines, Milliards d'orphelins, d'orphelines, Qui rêvent d'une vie moins imbécile Un bout de bois mort, une histoire sans suite, Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ? Un documentaire sans commentaire, Container frigorifique, Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ? Un bout de bois mort, une histoire sans suite, Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ? Un documentaire sans commentaire, Container frigorifique, Qu'est-ce qu'un corps sans l'cœur qui palpite ? 11. Qu'est-Ce Que C'est Que Ce Souk ? Tout s'détraque, tout s'déglingue, Y'a péril dans la carlingue, En Orient les moussons sont acides, Et en Occident, tout s'oxyde. Tout fout l'camp, tout s'barre en couilles, La météo qui perd la boule, Animaux, végétaux, minéraux, Tous dans l'même bateau, tout l'monde dérouille. Au nom de la technologie, D'la sacro-sainte économie, On a tout cassé, tout pourri. T'attends surtout pas à c'que j'reste cool Je serai jaloux, loulou comme un tigre, Je serai féroce rosse, rosse, J'irai pas danser dans la gigue, J'veux pas verser des larmes de crocodile, Redevenir comme le singe suspendu à son fil. Voilà pourquoi si tu t'en vas, Compte pas sur moi Pour te laisser partir comme ça. Si tu me quittes un jour, Ça fera du bruit dans toute la basse-cour ; Voilà pourquoi, si tu t'en vas, Tu me fends le cœur Si tu vas voir ailleurs. Compte pas sur moi Pour jouer les grands seigneurs. Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ? Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ? L'hiver fait chaud, l'été fait froid, Y'a plus d'climat ! Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ? Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ? Noël au balcon, Pâques aux tisons, Y'a plus de saison ! 5. Tapis Rouge Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ? Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ? L'hiver fait chaud, l'été fait froid, Y'a plus d'climat ! Qu'est-ce-que c'est qu'ce souk ? Qu'est-ce-que c'est qu'ce cirque ? Noël au balcon, Pâques aux tisons, Y'a plus d'saison ! C'est la mode des battants, des forts, Performants matamores, Golden-boy, Wall-Street killer, Nouveaux cow-boys, bizness boxeurs. Regards métalliques, griffes acérées, Rouleurs d'mécanique, rayeurs de parquet, Petits manitous dans la solitude des cimes, Boeing-palace, Palace-boeing. O.P.A. - coup de bourse - O.P.A... Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge, Si vous avez du parquet chez vous, Mettez des tapis partout, Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge, Ces petites bêtes, c'est fou, ça raye tout, Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge. N'oubliez pas le casque intégral, Le gilet pare-balles, Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge, Ces petites bêtes-là ça tire sur tout c'qui bouge, Tapis, tapis, tapis rouge. Alcooliques du pouvoir, Allumés du fric, Lève tôt, couche tard, Toujours sur le pont, Toujours sur brèche, Une seule obsession : la fraîche. O.P.A. - coup de bourse - O.P.A.. Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge, Si vous avez du parquet chez vous, Mettez des tapis partout, Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge, Ces petites bêtes, c'est fou, ça raye tout, Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge. N'oubliez pas le casque intégral, Le gilet pare-balles, Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge, Ces p'tites bêtes là, ça tire surtout c'qui bouge, Tapis, tapis, tapis, tapis, tapis rouge. 6. Rien Que Pour Toi Pourquoi le cacher plus longtemps, Dissimuler mes sentiments, Maquiller mon cœur, faire semblant. Et tant pis, si je tombe de haut, J'me jette à l'eau, j'me jette à l'eau. J'vais lui dire les mots Que je n'ai jamais dits à personne, A personne. Kaputt la flore et la faune, Gros trous dans la couche d'ozone, Drôle de vent, bizarres courants d'air, Anticyclone, tremblements de terre. Savant Cosinus, professeur Nimbus, Va vous falloir beaucoup d'astuce Pour trouver la solution de ce rébus. 12. Liberté Ecrire sur les murs ce que l'on pense, Graffiti-morsures, impertinences. Noircir du papier, sans qu'on vous poursuive, Bondir, exister et non pas survivre. Qu'on ait tort, qu'on ait raison, Pouvoir le dire haut et fort Sans craindre la prison Ni risquer la mort. Ooohhh!!! liberté chérie ! Ooohhh!!! liberté chérie ! Ooohhh!!! liberté chérie ! Ooohhh !!! liberté chérie ! Libre d'aller, de venir, De passer les frontières, De voyager, de bouger, de partir De faire le tour de la terre. Ni Dieu, ni maître, ni esclave de personne, Liberté, liberté pour tous les hommes. Pour calmer la blessure de l'impuissance Je fais des graffiti sur les murs d'intolérance. Ooohhh!!! liberté chérie ! Ooohhh!!! liberté chérie ! Ooohhh!!! liberté chérie ! Ooohhh !!! liberté chérie ! Rien que pour toi, rien que pour toi, Je ferai n'importe quoi. Rien que pour toi, rien que pour toi, J'irai où tu diras. Je te veux toute, tout à moi, Rien que pour moi, rien que pour moi. Dans sa réponse, elle tient ma vie. Si elle dit non, c'en est fini ; Si elle est d'accord, qu'elle dit oui, Nous irons tous au paradis. Y'a comme de l'électricité dans l'air, Comme une vibration singulière, Elle me regarde, elle me sourit, Elle me prend la main et elle dit : Rien que pour toi, rien que pour toi, Je ferai n'importe quoi. Rien que pour toi, rien que pour toi, J'irai où tu diras. Je te veux tout, tout à moi, Rien que pour moi, rien que pour moi. Bizar (1987) 1.Révolution Trafiquants d´armes, Tueurs de dames, Signal d´alarme, Prédiction. Grands monopoles, Trafiquants d´hommes, Ecoutez chanter l´oncle Tom, Attention. Quelque chose se passe Qui vous dépasse, Quelque chose d´étrange Et ça vous dérange. Vendeurs de came, Gros bonnets d´âne Ou homme de paille Répulsion. Armée des ombres, Crapules immondes, Poseurs de bombes, Explosion. Quelque chose se passe Qui vous dépasse, Quelque chose qui change Et ça vous dérange. Révolution dans les cœurs, Révolution à l´intérieur, Révolution sans douleur Tout en douceur, mais... Révolution. Mon général, Quatre étoiles, Médailles sur un épouvantail, Désertion. Trafiquants d´armes, Trafiquants d´hommes, Ecoutez chanter l´oncle Tom, Attention. Quelque chose se passe Qui vous dépasse, Quelque chose de pur Qui aura la vie dure. Révolution dans les cœurs, Révolution à l´intérieur, Révolution sans douleurs Tout en douceur, mais... Révolution. 2. Roulez jeunesse ( avec A. Souchon ) Roulez, roulez jeunesse A fond la caisse. Sur la voie express, Faites-vous des caresses. Donnez-vous des rendez-vous partout, Dans les champs, dans les choux, Dans les rues, sur les clous, L´amour un point c´est tout. Faites-vous des baisers tout de suite, Des serments sur le grand huit. 6. Piano voix Un vol d´hirondelle, Un bonbon au miel, Rien qu´un p´tit souvenir Pour quand ils seront grands, Qu´ils voudront partir Courir au-dessus des volcans, Juste un piano voix Pour Joe et Anna Sur un piano droit, Mon cœur a capella. Juste un piano voix Pour Joe et Anna Sur un piano droit, Mon cœur a capella, Juste un piano-lune Pour mes deux poids plume, Une chanson de papa Complètement gaga, Une berceuse nouvelle, Pyjama-dentelle. 7. Bizarre Bizarre, bizarre, J´ai toujours un malabar dans la poche. Bizarre, bizarre, Je fais le désespoir de mes proches. J´ai jamais pris les vieux au sérieux, Toujours trouvé les grandes personnes Plus ou moins connes. Bizarre, bizarre, mais trop tard. Les grands, quand ils font la guerre, Ils tombent par terre, panpan : t´es mort, C´est pas du bidon Et quand ils tapent dans un ballon Ovale ou rond, c´est pour du pognon. Hibou, chou, caillou, genou, Comment voulez-vous Que je trouve leurs joujoux à mon goût ? Hibou, chou, caillou, genou, Hurler avec les loups, Danser avec les fous, Je prends mes jambes à mon cou. Bizarre... Le chevalier Bayard, Sans peur et sans reproches, Il a la pétoche. Robinson sur son île organise des charters. Le Père Noël roule en limousine. Tout va de travers. Tous les zorros, les superman Sont aux abonnés absents. Parait qu´y a plus de pucelle à Orléans. Hibou, chou, caillou, genou, Rendez-moi ma nounou, Mon babar en caoutchouc Et mes roudoudous. Hibou, chou, caillou, genou, Hurler avec les loups, Danser avec les fous, Je prends mes jambes à mon cou. J´ai jamais voué un culte aux adultes, Toujours trouvé les grandes personnes Plus ou moins connes. Trop tard, trop tard, sans espoir. Bizarre, bizarre, J´ai toujours un malabar dans ma poche. 8. Poussière, poussière Le temps passe à toute vitesse, Roulez jeunesse. Banana, touffu, tout fou, Iroquois, Abdominaux, bien dans sa peau, Bien dans ses sapes aussi, Banané par les années, Nettoyé, Vachement avachi, calvitie. Faut qu´ça godille, faut qu´ça bouge. Piste noire, piste rouge, Faut qu´ça balance, faut qu´ça tourne, Tchacapoum. Attention on devient vite un ex Tout mou comme du latex, Un vieux machin d´occase Tournez Teppaz. Banana, touffu, tout fou, Iroquois, Abdominaux, bien dans sa peau, Bien dans ses sapes aussi, Banané par les années, Nettoyé, Vachement avachi, calvitie. Qu´on soit star, Hollywood Boulevard Ou anonyme, Jamais pris dans les castings, Pauvre comme Job, Pain noir, bidonvilles Ou riche comme Crésus, Riviera, piscine, Qu´on soit né dans les choux ou dans les roses, Qu´on devienne quelqu´un ou pas grand-chose, Quatre planches et des clous, bois de sapin Ou tout en acajou doublé de satin, Poussière, poussière. On s´retrouve tout seul à la fin, Tout l´monde pareil, Devant le soleil qui s´éteint, A la même enseigne, tous les mêmes enfin. Qu´on soit black de peau, qu´on soit blanc, qu´on soit jaune Qu´on parle l´eskimo ou l´indien d´Amazone, Qu´on mange avec ses doigts ou avec une fourchette, Qu´on croie en Dieu, Bouddha, Mahomet, Quels que soient le langage, les coutumes, On est tous de passage, potentiellement posthumes, Poussière, poussière. Il sera bien temps de vous étendre en Flashbacks Quand sera passé le temps des tendres Lunaparks. Roulez, roulez jeunesse, Banana... Roulez, roulez jeunesse, On devient vite un ex Banana... On s´retrouve tout seul à la fin, Tout l´monde pareil, Devant le soleil qui s´éteint, A la même enseigne, tous les mêmes enfin. 3. Megalopolis On s´retrouve tout seul à la fin, Tout l´monde pareil, Devant le soleil qui s´éteint, A la même enseigne, tous les mêmes enfin. J´habite une ville belle et triste, Mega-Megalopolis. Trottoirs bleu-pluie, chaussée qui glisse, Mega-Megalopolis. Cité-dortoir, cité poubelle, Nuit et brouillard, lumières artificielles, Dans nos intérieurs d´infinie solitude, On rêve d´ailleurs sous d´autres latitudes. J´habite une ville classée "X", Mega-Megalopolis. Usines à plaisir, boulevard du vice, Mega-Megalopolis. Revolver à la ceinture On va chercher l´aventure Dans les bars ou dans les bouges, Lanterne rouge. Enlever les bas résille, les talons aiguille, Embrasser la peau des filles, Danser avec elles, fumer l´opium, Sexe, drogue et rock´n roll. J´vous parle de ma vie ni belle ni triste à Mega-Megalopolis. 4. Sweet slow rock'n'roll Juste un anatole, Sweet slow rock´n roll, Un bonbon, une douceur Pour sirènes et baigneurs, Pédalos sur la mer, Chauds, chauds lolos à l´air, Dodo sous les parasols, Dans ce monde sans âme Où l´homme est un loup pour l´homme, La seule égalité, la seule morale en somme, Poussière, poussière. 9. Dingue , dingue Quand j´me lève, quand j´m´habille, Je pense, pense à cette fille. Quand l´téléphone sonne, je frissonne Et ça m´émotionne. Dedans, dehors, quand je rentre, Quand je sors, elle me dévore. Touché-coulé, rétamé, de la tête aux pieds, Complètement ensorcelé. J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte, Dingue de cette fille. Frissons et palpitations cardiaques, Dingue de cette fille. J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte, Dingue, dingue, dingue, dingue de cette fille. Appelez ça comme vous voulez : Coup de tête, coup de folie, Coup de foudre, coup de rein, coup de bambou, Vous pouvez m´crier "casse-cou". J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte, Dingue de cette fille. Pas besoin d´un aphrodisiaque, J´suis dingue de cette fille. J´suis dans la boîte, j´suis dans la boîte, Dingue de cette fille. Quand elle est là, j´ai les genoux qui claquent. Sweet slow rock´n roll. Juste un corps à corps Sur quelques accords, Aimez-vous tender, Sirènes et baigneurs, Peau contre peau, O sole mio, Joue contre joue, Il n´y a que vous, Only you. Amour et coquillages, Body building sur les plages, Badmington, volley-ball, Sweet slow rock´n roll. La voix du King dans les haut-parleurs, La pétanque, le pastis sous les platanes à six heures, Elvis ou Marcel Pagnol, C´est ça le sweet slow rock´n roll. Juste un corps à corps Sur quelques accords, Aimez vous tender, Sirènes et baigneurs, Peau contre peau, O sole mio, Joue contre joue, Il n´y a que vous, Only you. Juste un anatole, sweet slow, Sweet slow, sweet slow, Sweet slow rock´n roll. 5. l'A.B.C. de l'amour A : Arbalète en plein cœur, B : Bégayer de bonheur, C : Célibat oublié, D : Déambuler E : Heureux... F : Effacé le passé, G : Géranium en pot, H : Acheter des bouquets, I : Inonder de cadeaux. Et, sans en avoir l´air, Abaissez l´abat-jour En servant le thé, Enlevez lui le O. C´est l´ABC de l´amour, Le BA/ba de l´amour. J : Giboulée de mars, K : Calumet de la paix, L : Electricité, M : Aime-moi s´il te plaît. N : Haine, O : Horreur, P : Péril en la demeure... Q : Pour une histoire de... R : Erotique malentendu. On peut s´envoler dans les airs Ou bien tomber de O, Ou tout est O.K. ou t´es K.O. C´est l´ABC de l´amour, Le BA/ba de l´amour. S : Escarmouche finie, Dingue, dingue, dingue, dingue de cette fille, Quand j´me lève, quand j´m´habille, Je pense, pense à cette fille. 10. Le gros blond J´regarde le gros blond à la télé Faire son ciné, Tout cravaté, tout oxygéné A l´heure de vérité, De dire toutes les conneries dont il a le secret Presque aussi grosses que lui, ça le fait transpirer. Chomage, famille, patrie, immigrés, Toujours la même chanson, refrain-couplet. Touche pas à mon pote ou la France aux Français, Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es. Touche pas à mon pote ou la France aux Français, Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es. Année 88, année politique, Année 88, année critique, Ouverture de la kermesse, Démago-blablabla, A chacun son slogan, Alors pourquoi pas moi ? Touche pas à mon pote ou la France aux Français, Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es. Touche pas à mon pote ou la France aux Français, Dis-moi pour qui tu votes, je te dirai qui tu es. 11. L'Amour Comme une étoile filante Qui brille et disparaît Au-dessus de la foule hurlante Qui voudrait l´attraper, Comme un oiseau migrateur Un jour ici, demain ailleurs, Grand voyageur. Il change les ombres en lumière, Transfigure le monde, Fait souffler le sirocco sur la terre, Vent chaud en plein hiver. Attention, c´est un courant d´air, Un jour ici, demain, mystère, Toujours en croisière. L´amour, l´amour, l´amour, l´amour, Tout l´monde en veut, tout l´monde en manque. L´amour, l´amour, l´amour, l´amour, Tout l´monde en parle, l´amour nous hante. L´amour, l´amour, l´amour, l´amour, On court, on court, on court toujours Après l´amour. Vous qui le cherchez matin et soir, Qui désespérez, Aujourd´hui, demain, Sachez que, tôt au tard, Vous le rencontrerez. Il repassera par ici Un jour ou l´autre, il l´a promis, Comme un ami. L´amour, l´amour, l´amour, l´amour, Ce sentiment qui nous rassemble, L´amour, l´amour, l´amour, l´amour, Collés l´un à l´autre, être ensemble, L´amour, l´amour, l´amour, l´amour, On court, on court, on court toujours Après l´amour. T : T´es l´amour de ma vie. U : Uppercut encaissé, V : Verroterie balayée W : comme dit Wc fields dans un film X : classé X, Y : mettez les points sur les Y grecs Z : pour pas devenir un Zéro. C´est l´ABC de l´amour, Le BA/ba de l´amour. Anne, ma soeur anne (1985) 1. Anne, ma soeur anne Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas à y croire C'est comme un cauchemar, sale cafard Anne, ma soeur Anne, En écrivant ton journal du fond de ton placard Anne, ma soeur Anne, Tu pensais qu'on n'oublierait jamais mais mauvaise mémoire Elle ressort de sa tanière la nazi-nostalgie Croix gammée, botte à clous, toute la panoplie Elle a pignon sur rue des adeptes, un parti La voilà revenue, l'historique hystérie Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'entends Anne, ma soeur Anne, les mêmes discours Les mêmes slogans, les mêmes aboiements Anne, ma soeur Anne, J'aurais tant voulu te dire p'tite fille martyr Anne, ma soeur Anne, Tu peux dormir tranquille elle reviendra plus la vermine Mais, beaucoup d'indifférence, de patiences malvenues Pour ces anciens damnés au goût de déja vu Beaucoup trop d'indulgence, trop de bonnes manières Pour cette nazi-nostalgie qui ressort de sa tanière Comme hier Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas à y croire C'est comme un cauchemar, sale cafard 2. Photos de plage Les plombs qui sautent, les réveils qui sonnent, Les baignoires qui fuient, la pluie qui cogne, Les embouteillages, les zéros de conduite, Les factures de gaz, la grippe asiatique... Chanson pour les crispés les tendus, Les angoissés, les "rien ne va plus", Laissez-vous aller, laissez-vous flotter, Faites une pause. Photos de plage... Pour trois minutes oubliez l'engrenage, Pensez à de belles images, photos de plage... Les news, leur sale blues, Stress du café des commerces, Les hommes politiques, Leurs mots-chocs, Leur tics, leur côté toc. Laissez-vous aller, laissez-vous flotter, Pensez à autre chose, Photos de plage... Plutôt que de prendre des trucs qui vous abrutissent, Des tranquilisants, des somnifs, Plutôt qu'cette pharmaceutique-névrose, Faites une pause. Photos de plage ... 3. Du mauvais cote je pense aux enfants sans enfance, Aux hommes sans liberté, A toutes ces non-assistances A personnes en danger. je regarde toute cette solitude, Qui est devenue presque comme une habitude, Toutes ces âmes en souffrance, Condamnées dès la naissance A vivre du mauvais côté, 5. Loin d'ici, bien ailleurs Loin d'ici, bien ailleurs, Il existe un endroit, une île Loin d'ici, bien ailleurs, Tout paraît si facile. Loin d'ici, bien ailleurs, A des lieues, à des milles Loin d'ici, bien ailleurs, Les temps sont moins difficiles. Partir, changer de décor, Partir, comme un chercheur d'or, S'enfuir. Partir, loin du réel, Courir sous un autre ciel, Déployer ses ailes. Loin des yeux, près du coeur, On a tous un endroit tranquille. Loin des yeux, près du coeur, Tout paraît si facile. Partir, changer de décor, Partir, comme un chercheur d'or, S'enfuir. Partir, loin du réel, Courir, sous un autre ciel, Déployer ses ailes, Partir, partir, partir... 6. Ce soir c'est noel Ce soir on s'embrasse, on s'aime, Le monde efface ses problèmes, Pour quelques heures on oublie tout, On met du bonheur partout. C'est comme une autre peau Sous un autre manteau Y'a comme un statu quo, ce soir Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir. C'est pas comme demain, c'est pas comme la veille. Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir. Instant irréel, la nuit parallèle, Drôle de phénomène, C'est pas comme demain, c'est pas comme la veille Ce soir c'est Noël. Comme une illusion un mirage, Comme un arrêt sur l'image, Il n'y aura que de bonnes nouvelles Au paradis artificiel, ce soir Et même si ce n'est qu'un cache misère Malgré le froid le plein hiver Y'a une chaleur particulière, ce soir. Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir. C'est pas comme demain, c'est pas comme la veille. Ce soir c'est Noël, tout le monde s'aime ce soir. Instant irréel, la nuit parallèle, Drôle de phénomène, C'est pas comme demain, c'est pas comme la veille Ce soir c'est Noël. 7. Taxi-boy Chacun sa jungle, chacun sa vie, Chacun son enfer, son paradis, Tous les mardis après-midi, Elle n'y est pour personne. Chacun ses travers, chacun ses manies, Chacun son univers, chacun sa folie, Tous les mardis après-midi, Du mauvais côté. Je pense à ces enfants sans rêves, Je pense à tous ces gens pris au piège, Dont la seule différence en fait, C'est d'être nés sur la même planète, Mais, du mauvais côté, Du mauvais côté. je sais bien, j'suis pas devenu fou, C'est pas une chanson qui va changer tout, Mais si l'on ne dit rien, Si l'on ne fait rien, Si l'on s'en fout, On est encore moins Que rien du tout ... 4. Qu'est-ce que j'vous sers? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? whisky, coca-cola ou zakouski, vodka, Mac Donald, snack-bar ou blinis samovar, Les bateliers de la Volga ou Franck Sinatra, Le cuirassé Potemkine Ou un film sur les marines ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? Fromage ou dessert ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? USA-USSR ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ? Vodka ou coca-cola, Youri Gagarine ou James Dean, L' agence Tass ou Baby Doll, Dallas ou les Ballets du Bolchoï ? Le Grand Canyon ou les steppes, Les dollars ou les kopecks, Place Rouge ou Maison Blanche, Courbettes ou révérences, Playboy ou la Pravda, Spoutnik ou Nasa, Goulag ou mafia, Afghanistan ou Nicaragua ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? Fromage ou dessert ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? USA-USSR ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que j'vous sers ? Boeing ou Tupolev, Big Jim ou Khrouchtchev, Hareng d'la Baltique, aérobic, Mazurka ou be-bop-a-lula ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ? Qu'est-ce-que j'vous sers ? qu'est-ce-que je vous sers ? Elle va voir le taxi-boy. Taxi-boy pour rêver, Taxi-boy pour oublier, Taxi-boy pour ne plus penser, Taxi-boy, taxi-boy. Cinq francs la danse, Cinq francs, c'est du rêve pour pas cher, Un apéritif sans alcool, Et puis, sur la piste, elle s'envole, Cinq francs pour laisser sa solitude au vestiaire. Taxi-boy pour rêver, Taxi-boy pour oublier, Taxi-boy pour ne plus penser, Taxi-boy, taxi-boy. Sous la boule tango, il l'enlace, Sous la boule tango, elle chavire, Sous la boule tango, tout s'efface, Rien qu'du bonheur, rien qu'du plaisir, Rien qu'du bonheur rien qu'du plaisir. Taxi-boy pour rêver, Taxi-boy pour oublier, Taxi-boy pour ne plus penser, Taxi-boy, taxi-boy. 8. God save the swing Les batteries qui sonnent, Les batteurs qui cognent, Les pédales charleston, Les tumbas qui claquent, Les congas qui tapent, Les cabassas et les claps, Les saxophones, Les basses qui bastonnent, Les pianos qui volent, Les violons, les accordéons, Les trombones... Gode save the swing... En clé de fa, en clé de sol, En dièse ou en bémol, En soupirs, en silences, En noires ou en blanches, Faut qu'la musique danse. Frappez dans vos mains, Claquez des doigts, Tapez du pied, Qu'elle soit hard, qu'elle soit cool, Faut qu'la musique tourne. Gad save the swing... Claquez des doigts, Frappez dans vos mains, Car qu'elle soit hard Ou qu'elle soit cool, Faut que la musique tourne. God save the swing... Panique Organisée (1983) 1. Pouvoir pouvoir Conseil des ministres exceptionnel: Communiqué présidentiel Devant la presse audiovisuelles, Retransmission sur les trois chaînes. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir! En direct à l'antenne ce soir, Après l'hymne national, Le président vous parle: Pouvoir, pouvoir, yé, yé! Moi plus en pouvoir, non, non! Protocole, honneur et gloire, yé, yé! Moi n'en plus pouvoir! Ministres, secrétaire d'état, Faudra vous débrouiller sans moi. Crise économique, déficits, Blocage des prix, pouvoir d'achat, Syndicat par ci, patrons par là, Embrouillaminis, casse-tête chinois; Et un sourire pour l'amérique, Et d'la pommade aux soviétiques, Sous-fifres, sbires, j'vous souhaite bien du plaisir. Pouvoir, pouvoir, yé, yé! Moi plus en pouvoir, non, non! Protocole, honneur et gloire, yé, yé! Moi n'en plus pouvoir! Je regarde vos mines pathétiques, Je vois bien ce que vous vous dites, Le président est au plus mal, Y'a-t'il un docteur dans la salle? Il ne faudrait pas vous méprendre, C'est pourtant facile à comprendre, La politique j'en ai ma claque, Que le grand cric me croque je craque J'mets la clé sous la porte, Que le diable m'emporte. Pouvoir, pouvoir, yé, yé! Moi plus en pouvoir, non, non! Protocole, honneur et gloire, yé, yé! Moi n'en plus pouvoir! 'mets la clé sous la porte, Que le diable m'emporte. 2. Dansez On est tous les mêmes, Tous pareils, On veut pas partir, On veut pas qu'elle nous emmène, On s'traîne, on s'prosterne, On donnerait tout pour être éternel ; Mais elle, dans son creur, y'a pas d'amour, Juste un compte à rebours... Dansez, dansez, tout l'monde, Pour oublier qu'on est qu'des feuilles qui tombent, Dansez, dansez, dansez. Le jour du dernier round, du dernier coup d'gong, Personne ne nous enverra d'bouées rondes, Dansez, dansez ! Dansez, dansez ! C'est comme ça mon pote, comme ça 4. C'est la nuit Amateurs d'ombre et de lumière, Voyageurs éphémères, C'est l'heure de partir en croisière En noir et blanc. La voilà qui descend doucement, Celle qu'on attend. Amis noctambules, Voilà la fille de la lune Sur le boulevard du crépuscule, Sensuelle, si belle, si belle, Elle déploie ses ailes. C'est la nuit... Même si vos paupières Sont lourdes comme la pierre, Gardez les yeux ouverts. Faut pas qu'la nuit s'achève Car la réalité n'est que l'ombre du rêve Faut pas qu'le jour se lève. C'est la nuit. 5. Illusions perdues Illusions perdues, tu dis qu'ta vie est foutue, Que le temps t'a grignoté, que les années t'ont mangé. Illusions perdues, t'espérais aut'chose, la vie t'a déçu, t'espérais autre chose. Quand tu regardes en arrière, t'es comme un scaphandrier Qui n'a plus d'oxygène et qui n'peut plus remonter. Illusions perdues, t'espérais aut'chose, la vie t'a bien eu, t'espérais aut'chose. 6. Les absents ont toujours tort Tout passe, tout casse, tout lasse, tout s'efface T'aurais pu attendre que ton heure vienne Hier soir, t'es parti sans nous dire au revoir Je suis sûr qu't'as fait ça pour voir Si ça nous ferait de la peine Tout seuls, tout seuls, tu nous laisses tout seuls Sans une explication, Un mot griffoné sur une feuille, une raison KO, groggy, tu nous laisses ici Avec cette foule de questions Auxquelles, jamais, jamais, je crois, on ne répond Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort... T'imagines pas le nombre de mots qu'il y'a Pour dire que t'es plus là D'conjuguaisons à l'imparfait, au Passé Souvenirs, souvenir, t'es plus qu'un souvenir Une photo dans un tiroir Un mal au coeur qui ne veut pas mourir dans ma mémoire Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort... Tout passe, tout casse, tout lasse, tout s'efface T'aurais pu attendre que ton heure vienne Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort... 7. Derrière les gens et les visages Derrière les gens et les visages, Derrière les mots, derrière les phrases, Il existe un autre langage, D'autres lumières, d'autres images. Dessous la flanelle et la soie, La mort est une salope, Qui ne nous laisse pas le choix, Et si jamais tu la vois avant moi, Fais lui un bras d'honneur pour moi. Dansez, dansez, tout l'monde... 3. Le chacha de l'insécurité Nous vivons des temps difficiles, Sous-marins nucléaires, bazookas, missiles Nous vivons dans des pays fragiles, Coïncés entre l'est et l'ouest Funambules sur des fils A éplucher les journaux du soir Le monde entier est un cauchemar Toutes ces angoisses qui nous contaminent Toutes ces menaces qui nous minent Toutes ces arlées de terre, de l'air de la marine Tous ces faits divers qui envahissent nos livings A écouter nos transistors Faudrait vivre dans des coffres-forts C'est le chacha de l'insécurité Le chachacha d'la panique organisée Chacha morose Chacha névrose On met des sirènes dans nos voitures Des chaïnes à nos serrures Des alarmes cachées sous nos tentures Des explosifs dans nos boites à chaussures Toute cette hystérie, tout ce stress Ca fait marcher le ptit commerce Y'en a qui louent des chines-loups Qu'achète des revolvers Qui voient des gangsters partout Y'en a qui s'prennent pour John Wayne Qui dégainent plus vite que dans les westerns A trop regarder la télévision Y'en a qu'ça rend de plus en plus con C'est le chacha de l'insécurité Le chachacha d'la panique organisée Chacha morose Chacha névrose On a l'humanisme facile On a la force tranquille On vend des armes à l'amérique latine Tout en dénonçant ses dictatures assassines Nous vivons le temps réaliste Des marchands de feux d'artifices C'est le chacha de l'insécurité Le chachacha d'la panique organisée Chacha morose Chacha névrose Lorsque tout le vernis s'en va Il y'a vous, il y'a moi. Mais on ne regarde que les vitrines, On n'lit jamais entre les lignes. A toujours marcher de profil, Tout doucement le coeur s'abime. Et l'on entend sans écouter, On s'évite, on passe à coté. Combien de chaleurs gaspillées, Combien de pudeurs déplacées, Combien de rendez-vous manqués. A n'regarder que les vitrines, Ne jamais lire entre les lignes, A toujours marcher de profil, Tout doucement le cceur s'abîme. 8. Dans deux milles ans à la même heure Je m'adresse à vous, professionnels du froid Bâtisseurs d'igloos, esquimos, chocolat. Findus, vivagel, je voudrais qu'on m'hiberne Et j'voudrais qu'on congèle Tous les gens qu'j'aime. Car comme le dit si bien Hamlet, Avec une certaine indignation: "être ou ne pas être" telle est la question! Aaaah! dans deux mille ans à la même heure, Aaaah! mes amis, mes amours à tout à l'heure. Dans un grand dortoir de congélateurs, Chacun dans son tiroir, on attendrait l'heure. Plus boire plus fumer d'cigarettes, S'desintoxiquer l'corps et la tête. A moins cent degrés centigrades, Jamais stressé, ni malade! Aaaah! dans deux mille ans à la même heure, Aaaah! mes amis, mes amours à tout à l'heure. Et plus d'enfer et plus de paradis Deux ptits millénaires et c'est reparti. Etre squelette ou bien glaçon, Telle est la question! Aaaah! dans deux mille ans à la même heure, Aaaah! mes amis, mes amours à tout à l'heure. 9. j't'aimerai toujours je tape je frappe sur ma machine tes initiales, point à la ligne, j'écris, je crie, points sur les i, des mots d'amour, j't'aimerai toujours et j'ouvre grand les parenthèses je construis des murs des barrières entre nous et la terre entière puis j'ajoute un accent circonflexe, comme un toit, juste pour toi et moi. toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, toujours toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, toujours l'amour est un corps volatile qui s'évapore, attention fragile ! y'a rien qui dure, la vie assassine les coeurs les plus purs, warning ! jeteurs de sors, pros du spleen courrier du coeur dans les magazines bureau des pleurs, lettres anonymes prenez cette chanson chlorophylle comme médecine toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, toujours toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, toujours j't'aimerai j't'aimerai j't'aimerai j't'aimerai je tape je frappe sur ma machine tes initiales, point à la ligne, j'écris, je crie, points sur les i, des mots d'amour, j't'aimerai toujours qu'est-ce qu'on sera beaux tous les deux qu'est-ce qu'on sera beaux quand on s'ra vieux main dans la main, toujours amoureux qu'est-ce qu'on est bien ensemble, ensemble ! toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, j't'aimerai toujours toujours, toujours, jusqu'au dernier soupir, j't'aimerai toujours ... Ainsi Soit-il (1981) 1 . S.O.S Tout seul devant son transistor, comme tous les soirs, II écoute la voix qui vous sort du désespoir, Puis, il décroche son téléphone, Sept numéros pour avoir la parole ; ça sonne ! S.O.S., S.O.S., S.O.S., S.O.S., c'est l'histoire de quelqu'un, quelque part, qui cherche un peu d'amour, un peu d'espoir, parce qu'il est tout seul, tous les soirs. S.O.S., S.O.S.. A l'autre extrémité du fil, elle répond Tandis que joue sur la platine un accordéon. Exposez-moi votre problème, Je suis là pour soulager votre peine, Attention, après l'carillon, vous êtes à l'antenne. S.O.S., S.O.S., S.O.S., S.O.S., c'est l'histoire de quelqu'un, quelque part, qui cherche un peu d'amour, un peu d'espoir, parce qu'il est tout seul, tous les soirs. S.O.S., S.O.S... L'émission est finie, elle a raccroché. Le réalisateur lui dit : "ça s'est vraiment bien passé" , Et puis ils vont dîner en ville, Tandis qu'à l'autre bout du fil, Y'a quelqu'un qui n'est plus personne devant son téléphone. S.O.S., S.O.S., S.O.S., S.O.S., c'était l'histoire de quelqu'un, quelque part, qui cherchait un peu d'amour, un peu d'espoir, et qui se retrouve tout seul, comme tous les soirs. S.O.S., S.O.S... 2. CHANSON POUR UNE EMMERDEUSE Chanson pour une emmerdeuse, Chanson pour une poison, une odieuse, Chanson pour un sale caractère, légendaire. Chanson pour une versatile, Qui m'aime et puis qui m'abomine, Chanson pour une mauvaise humeur Que j'ai dans le coeur... Chanson qui sait pas sur quel pied danser Quand mademoiselle est mal lunée, Chanson-déclaration, chanson-tendresse, Pour une tigresse. Chanson pour une emmerdeuse, Chanson pour une poison, une odieuse, Chanson pour quelqu'un qu'j'adore A la vie, à la mort.. Chanson pour quelqu'un qu'j'adore A la vie, à la mort... 3. LE ROCK DU ROCKING-CHAIR Laborieux, besogneux, dynamiques, ambitieux, Energiques, consciencieux, N'écoutez pas cette chanson-là ! Sportifs, hyperactifs, Vous allez m'trouver subversif. Cest le rock, rock, du rocking-chair, C'est le boogie-woogie du rien faire, C'est le be-bop, be-bop de la sieste, C'est l'apologie de la paresse, C'est le rock, le rock du rocking-chair. Fainéants, indolents, apathiques, poil dans la main, Nonchalants, endormis, tire-au-flanc, étourdis, Contemplatifs, inactifs, oisifs, Balancez-vous avec moi. C'est le rock, rock du rocking-chair, C'est le boogie-woogie du rien faire, 7. COUPE, COUPE, TONTON-MACOUTE De la latine Amérique, de l'Asie à l'Afrique, De Bangui à Bangkok, du grain d'riz au manioc, Toujours des Somoza, des papa doc, dans le stock. A la radio, à la télé, sur les électrophones, Dans les aéroports, les supermarchés, ça résonne. Toujours la même musique, les mêmes paroles, Toujours la même chanson : Coupe, coupe, tonton-macoute, faut les avoir coûte que coûte, Tape, tape, tonton primate, mets-les moi échec et mat, Tue, tue, tonton tordu, tous ces hurluberlus... Y'a les stars d'la machette, les mordus du pendu, L'coup d'poing américain qui vous laisse courbatu, La lampe à souder, la gégène. Y'a la loi du talion, l'immersion, la strangulation, L'coup du tesson, du goudron, d'la tête sous l'édredon, L'exécution sans sommation, toujours la même chanson : Coupe, coupe, tonton-macoute, faut les avoir coûte que coûte, Tape, tape, tonton primate, mets-les moi échec et mat, Tue, tue, tonton tordu, tous ces hurluberlus, Coupe, coupe, tonton-macoute ! Tape, tape, tonton primate ! Dans nos pays civilisés, y'a plus d'humanité . De Paris à New York, c'est beaucoup plus soigné, D'Rome à Vladivostok, beaucoup plus propre, Y'a l'revolver, le silencieux, le fusil à lunettes, Le coup d'la bactérie au bout du parapluie, Complet-veston, attaché-case... . C'est le blues, blues du tonton barbouze . Qui salit jamais sa blouse, Pan! Pan ! du tonton truand, qui fait ça élégamment Boum ! Boum ! du tonton tueur, du tonton tlingueur 8. DANS LES JARDINS DE LA VILLA ROSE la fille de Buenos Aires s'balance doucement, Devant tout un monde à l'envers qui craque lentement. Dans les jardins de la Villa Rose, Elle se moque des soldats, elle prend des poses ; la fille de Buenos Aires s'balance doucement. La fille de Buenos Aires descend dans les faubourgs Pour dire qu'il est temps maintenant de tuer le vautour, Qu'il est grand temps qu'il paye enfin Pour tout ce sang qu'il a sur les mains, Pour tous ces gens qui sont mons pour rien. Et les footballeurs lâchent leurs ballons, Les télespectateurs, leur télévision, Astor Piazzola, son bandonéon. OOOHHH ! Cangaceiros ! C'est le be-bop, be-bop de la sieste, C'est l'apologie de la paresse, C'est le rock, le rock du rocking-chair... Juste le temps de faire la révolution. La fille de Buenos Aires s'balance doucement, Devant tout un monde à l'envers, en revant. 4. MA REINCARNATION 9. LES HORREURS DU MUSEE DES HORREURS Aujourd'hui, debout, Mais demain, tout au fond d'un trou, Sans la métempsychose, On s'rait pas grand'chose, Tcha-ga-da, on s'rait pas grand'chose. Sur mon devenir, ma réincarnation, Je tiens à définir, tchagada, ma position. Tchagada, ma position. J'veux pas m'réveiller un jour cochon, Me retrouver dans un pigeon, J'veux pas bêler comme un mouton, Ni glougouter comme un dindon. La solution la plus radicale, A ma réinsertion animale, C'est poisson tout au fond, tout au fond de l'eau, C'est poisson tout au fond, tout au fond de l'eau. De l'aube au crépuscule, Faire des bulles, tout au fond de l'eau ; Avoir des écailles, tchagada, nager dans l'corail, Tchagada, nager dans l'corail. Ressusciter dans les tropiques, Cachalot, poisson-moustique, Onduler sous des péninsules, Poisson-soleil ou poisson-lune, Par un beau matin vert émeraude, Se réveiller dans les mers chaudes, Tout au fond, tout au fond, tout au fond de l'eau. Requin par ci, dauphin par là, Ou poisson-scie ou poisson-chat, Raie électrique, barracuda, Poisson pacifique ou piranha, Gigantesque ou microscopique, Que mon come-back soit aquatique, Tout au fond, tout au fond, tout au fond de l'eau, Tout au fond, tout au fond, tout au fond de l'eau. Aujourd'hui, debout, mais demain tout au fond d'un trou, Sans imagination, tchagada, que deviendrait-on ? Tachagada, que deviendrait-on ? 5. FONTANA (instrumental) 6. AINSI-SOIT-IL ! Moteurs L'action se déroule dans ta ville Vue d'hélicoptère ou du haut d'un building Et puis la caméra zoome avant Jusqu'à ton appartement Ainsi soit-il Tel est le nom du film Comme il est dit dans l'scénario Gros plan de toi dans ton berceau Comme il est précisé dans le script Lumière tamisée flou artistique Ainsi soit-il Tel est le nom du film Sur la bande son les cloches qui sonnent Fondu enchaîné sur la cour d'une école Un lièvre une tortue ou trois mousquetaires Et plus tard Les Fleurs Du Mal de Charles Baudelaire Ainsi soit-il Tel est le nom du film Autre séquence autre scène Oui champ contre champ gros plan sur elle T'as raison y a qu'lamour qui vaille la peine Demande à l'éclairagiste qu'il éteigne Avant d'rembobiner la cassette, que le disque s'arrête Que l'pauvre auteur-compositeur-interprète Ne r'toume dans sa pochette, Laissez-moi vous raconter une histoire encore, Laissez-moi vous emmener dans un autre décor. Ils sont partout dans les campagnes, Dans les villes, dans les montagnes, Le matin dans nos baignoires, Dans nos chambres à coucher le soir. Ils entrent sans frapper à n'impone quelle heure, Ecoutez-les chanter, ces oiseaux de malheur.. Nous sommes les horreurs du musée des horreurs, Les menteurs, les tricheurs, Les tueurs, professionnels de la peur. Nous sommes les horreurs du musée des horreurs, Amateurs de supplices, Les vampires, les artistes du vice. Ecoutez les horreurs du musée des horreurs, Ecoutez les horreurs. Ils passent par des fils électriques, Des ondes magnétiques, Descendent de leur satellite Sur nos tubes cathodiques. Ils viennent s'installer dans nos haut-parleurs. Ecoutez-les chanter ces envahisseurs. Nous sommes les horreurs... Ce soir j'm'étais dit: pas d'radio, Pas d'télé, pas d'joumaux, Pas d'faits divers, pas de sang à la une, Ce soir juste moi sous la lune ; Mais j'ai plus d'aptitude Pour la solitude : Le silence m'a paniqué, J'ai tout rallumé. Nous sommes les horreurs... 10. VOULEZ-VOUS DANSER AVEC MOI ? Cette grosse caisse comme un coeur qui bat, Ça vous rappelle quoi ? Ces tumbas qui tapent sur ce tempo-là, Cette musique, ça vous dit quoi ? Ooohhh ! Voulez-vous danser avec moi ? Voulez-vous danser avec moi ? Cette impression d'quitter la terre, D's'envoler en l'air, Drôles de frissons, drôle d'atmosphère, Sous les rayons laser. Ooohhh ! Voulez-vous danser avec moi ? Longtemps qu'on s'était perdus d'vue, Vous et moi, Pourtant, vous m'avez tout de suite reconnu, C'est bien moi.. Voulez-vous danser avec moi ? Ainsi soit-il Tel est le nom du film Flash-back tu regardes en arrière Oui toutes les choses que t'as pas pu faire Tu voudrais disparaître dans l'rétroviseur Mais personne n'a jamais arrêté l'projecteur Ainsi soit-il Tel est le nom du film Travelling sur un corbillard qui passe Sans faire de bruit sans laisser de trace Un bébé qui pleure dans la maison d'en face Quand quelqu'un s'en va un autre prend sa place Ainsi soit-il Tel est le nom du film Alors la caméra zoome arrière Et tu r'montes dans l'hélicoptère Egomane (1980) 1. Monsieur nitroglycérine Débouchez, débouchez l'jeroboam, Sabrez, sabrez le champagne ! V'la l'matraqué du transistor, L' abonné du disque d'or, Le pape du rock, le king du swing, L'Albert Einstein du feeling. Balancez, balancez les confettis, Le loup est dans la bergerie. Débranchez, débranchez le juke-box, Ce soir il est là en chair et en os Celui qu'on surnomme dans les magazines, Monsieur Nitroglycérine. V'la... le chanteur, Le crooner, Bim-bam-boum, le maboule Qui déchaîne les foules. Attention les tympans, V'la l' cyclone, v'la l'ouragan V'la la bête, tout en paillettes, Le chouchouchou du show show show, Son Altesse sérénissime, Monsieur Nitroglycérine. Faites tourner les ventilateurs, Ça va chauffer tout à l'heure, Derrière le rideau acrilyque, Ya l' play-boy du tube cathodique, Le sex-symbol, l'homme électrique, Boogie-woogie dynamite. V'la l'chanteur.. 2. Vade retro satanas ! Faut pas manger les confitures, Faut pas verser dans la luxure, T'iras au paradis c'est sûr, Si tu t'es serré la ceinture. Entre l'humain et l'animal, Entre le bien et le mal, Faut "fluctuat nec mergitur", Comme dit la comtesse de Ségur. Gogogo vade retro Satanas, Gogogo -Satanas -Satanas -vade retro. Je dois être contre nature, Mais plus ça va, plus j'mergitur, J' finirai en brochette infernale, Pour cause de péché capital. Come-come-come -vademecum Satanas, Come-come-come -Satanas, Satanas vademecum. 3. Egomane Tout est sale, sale, sale, dans ton journal, Tellement sale qu'ça laisse des traces sur les doigts. Tout est moche, moche, Mais tu t'en laves les mains et tu les mets dans tes poches. ca vient d'si loin, loin, loin toutes ces images qu'on t'envoie, Toute cette misère par satellite. ça va mal, mal, mal, mais tu t'en fiches pas mal. Toi, toi, toi, tu penses qu'à toi, Je, je, je, tu sais dire que ça, T'es qu'un egomane, Un ego-egomane, Ego-ego-ego-egomane. 5. Danseur mondain (instrumental) 6. Machine C'est une chanson stéréophonique, Un gadget électronique, Enregistrée en re-recording Dans les sous-sols d'un building. C'est l'éditing débile de l'hymne à la... Machine, machine.. Au nom du fer, du polyuréthane, Du tungstène, du vynil. Au nom du fil qui relie votre oreille A ce chef-d'oeuvre en péril. Au nom du grand esprit Qui a inventé les ustensiles, V'la l'concert anonyme de l'hymne à la... Machine, machine... 7. Si elle t'appelle ... Si elle t'appelle, dis-lui qu'elle m'appelle, Si elle te parle de moi, dis-le-moi. Elle m'a rendu quasi coucou En m'disant : salut, un point c'est tout ! Mon coeur sur une enclume, Repense aux nuits posthumes, Passées sous la couette en plumes. J'prends kilo sur kilo, Oeufs au plat, pâtes à l'eau, D'puis qu'elle m'a mis K.-O.. Si elle t'appelle, dis-lui qu'elle m'appelle. Si elle te parle de moi. dis-le moi. Dis-Iui qu j'mets mon orgueil au clou, Pour un p'tit rendez-vous. Si elle veut pas rn 'parler, Dis-lui qu'de toute façon, Elle est avec moi, Qu'elle le veuille ou non. 8. Oukélé ! Elle m'a dit t'es qu'un pauv'macho, Elle m'a dit t'es qu'un vieux phallo, J'en ai marre d'faire la vaisselle, De vider les poubelles, De te faire chauffer ton cacao, De ramasser tous tes vieux mégots. Elle est montée sur ses ergots, Et elle m'a dit ciao ! Oukélé-oukélé-oukélé , Où qu'elle est donc passée ? Oukélé... J'pleure sur mon oukélé Car ma pépé, ma poupée m'a quitté. Où sont passées mes baskets ? Où qu'elle a caché mes chaussettes ? J'retrouve plus rien dans la maison, Dépression -dépression . Elle a mis KO mon ego, Ma virilité est à l'eau, C'est moi qui passe l'aspirateur, Quel malheur, quel malheur. Oukélé... S.O.S., j'ai le stress, Y'a-t'il une aspirine contre le spleen ? Pauv'macho craquer, Vieux phallo pleurer. Oukélé. 9. Tout doux Soeur Teresa-sa-sa, connais pas ! Calcutta, Calcutta, où c'est ça ? Tu fais des saunas, des régimes, Pour rentrer dans ton blue-jean, Pendant qu'là-bas-bas-bas, ça fait boum, Bazooka, mitraillette et balles dum-dum. Tu dis : tous des fanatiques, des maniaques, Ah ! quelle époque ! La politique, c'est vraiment pas mon truc ! Toi, toi, toi, tu penses qu'à toi, Je, je, je, tu sais dire que ça, T'es qu'un egomane, Un ego-egomane, Ego-ego-ego-egomane. Please, please, please, pourquoi tu m'vises ? Tu veux vraiment qu'j'culpabilise, Que j'fasse une crise, crise, crise, Et qu'j'termine en analyse, En analyse. J'suis comme tout l'monde, Un ego-egomane, Ego-ego-ego-egomane. Moi, moi, moi, moi, moi... Je, je, je, je... j'suis comme tout l'monde, Un egomane... 4. Danseur mondain J'suis conme une bulle de savon, Un petit point sans horizon, Un ticket d'aller sans retour Pour dire bonjour. Je suis comme un funambule Qui aurait avalé une pendule, Un creur de plus qui fait boum-boum Parmi la foule. Je n'suis qu'un maillon de la chaîne, Aspirateur d'oxygène ; Un jaloux des années-Iumière, Une poussière. Danseur mondain de tango argentin, Toute cette gomina ces tralalas, Ça sert à quoi. ? Derrière l'azur, derrière le temps, Y'a quelque chose d'inquiétant, Quelque chose qui a tout son temps, Et qui attend. Qui attend qu'le bonheur se fane, Comme une fleur sous cellophane, Qui attend, que tombent les larmes, Que voguent les âmes. Alors, danse, danseur mondain, Ce tango argentin, Même si toute cette gomina, Ces tralalas, ça sert à rien ! Mauvaises langues, qui dites que l'amour est une légende, Avant d'aller vous faire pendre, écoutez ça, écoutezmoi.. Dix fois septembre qu'on est ensemble, Des milliers de "bonjours", De "t'as bien dormi ?" De "comment ça va, aujourd'hui ?" Dix hivers sans en avoir l'air, Et toujours elle et moi, Main dans la main, Nous voilà ! C'est une chanson tout doux, Qui dit sans façon - tout doux, L'amour qu'il y a chez nous. Neuf ans déjà, qu'Emilie est là, Emilie fou-rire, Mimi tendresse, Mimi princesse. Un peu plus tard, Sortait du noir, Un bébé rêveur, Matthieu nuage, Matthieu voyage. C'est une chanson tout doux... C'est une chanson pour vous trois, Qui vous dit tout bas, tout doux, L'amour que j'ai pour vous. 10. Cocotiers bananiers Ici toujours vouloir soleil, mais jamais l'avoir, Tout l'monde pleurer pour éclaircie, mais toujours brouillard. Flic-floc ! la pluie dégringoler sur les trottoirs, Pas rigoler tous tes soirs. Cocotiers, cocotiers-bananiers, Palétuviers, Requin donneur, poisson-volant, Chapeau de paille, Ce que vous me manquez papaye. Porte des Lilas, quai aux Fleurs, Boulevard des Capucines, Pauv'citadin métropolitain, Rat des villes, Toujours courir, jamais sourire S'imagine Etre là-bas dans les îles. Cocotiers,cocotiers-bananiers, Palétuviers, Requin dormeur, poisson-volant, Chapeau de paille, Ce que vous me manquez papaye. 45 tours Papillon La vie c'est comme les papillons, D'abord chenille dans son cocon, Et puis un beau jour sortir du coton, Se retrouver en plein soleil, Bâiller en déployant ses ailes, Et s'envoler Comme les papillons. Trois petits tours et puis partir, Car papillon jamais revenir. Papillon Papillon Papillon Papillon du du du du jour, toujours l'amour, soir, toujours mouchoir. jour, toujours l'amour, soir, mouchoir. Les hommes tout comme les papillons, D'abord pleurer dans les jupons Et puis un jour quitter la maison, Voler de balcons en jardins, Planer de bonheur en chagrin. Papillon Papillon Papillon Papillon Papillon Papillon Papillon Papillon du du du du du du du du jour, toujours l'amour, soir, toujours mouchoir. jour, toujours l'amour, soir, mouchoir. jour, toujours l'amour. soir, toujours mouchoir. jour, toujours l'amour, soir, bonsoir. T'as beau pas être beau Y'a des colorants pas marrants Du mazout dans les océans Des trucs bizarres dans nos assiettes Pauvre bifteck ! La petite Juliette et son Roméo Tournent à poil dans les films pornos Y a pas plus d'amour sur pellicule Que d'fleurs sur le bitume T'as beau pas être beau, eau, eau, eau, eau Monde cinglé, é, é, é, é, J't'ai dans la peau, eau, eau, eau, eau J't'aime, t'aime, t'aime Y'en a qui dégainent leurs pétards Pour une poignée de dollars Y a des bombes A et des bombes H Qui jouent à cache-cache Y a le KGB y a la CIA Le gros Zidi Ahmin Dadah Du sang à la une des gazettes Pauvre planète T'as beau pas être beau, eau, eau, eau, eau Monde cinglé, é, é, é, é, J't'ai dans la peau, eau, eau, eau, eau J't'aime, t'aime, t'aime Faut dire qu'il y a quand même J't'aime, t'aime, t'aime Des mecs qu'ont du soleil J't'aime, t'aime, t'aime Dans la tête J't'aime, t'aime, t'aime La belle J'préfère mourir en buvant la tasse Que de finir à Alcatraz, Me faire bouffer par les requins Que d'être mordu par leurs chiens. Pour qui ne connaît que la brasse New York c'est pas la porte en face, Ni l'océan un promenoir. Mais tant qu'y a de la vie Y'a de l'espoir. Je me suis fait la belle, Je me suis fait la belle, Je me suis fait la belle. Je me souviens de mon enfance, Loin d'Alcatraz et des potences, Et je chante en faisant la planche Au milieu de la mer immense. Je m'souviens que quand j'étais gosse, J'mettais des pièces dans les juke-boxes Et j'écoutais du rock'n'roll Plutôt que d'aller à l'école. Je me faisais la belle, Je me faisais la belle, Je me faisais la belle. Et si un jour j'arrive au port, Si ce jour là j'respir'encor', J'irai couvrir de baisers La statue de la liberté. Je me suis fait la belle... je chante dans les transistors j'me s'rais senti mal dans ma peau tueur à gage à Chicago, toujours peur de prendre un pruneau dans l'dos. gagner sa vie comme Al Capone, à la sueur de son magnum, c'était trop risqué pour ma pomme pom! pom! pom! pom! j'aurais pas cassé des briques comme président d'la république, j'aurais sûrement pas fait le poids - pouah! pouah! j'aurais pas rempli la boutique comme ténor de la politique; voter pour qui - voter pour ? quoi-quoi ! je chante, chante, chante dans les transistors. j'fredonne, donne, donne, j'fredonne, j'invente, vente, vente des îles au trésor ... je chante, chante, chante, je chante ... yé-yé, choubidoua -sing-sing, je chante ... toubidoua... swing-swing - je chante ... sur ma planète parano ou tout le monde il est schizo, je fais partie des cabotins-disco. j'raconte ma vie dans des micros, j'fais des sourires dans les journaux. voter pour qui ? voter pour moi. voter pour qui ? voter pour moi. Sur ma planète J't'aime, t'aime, t'aime Des mecs qui pensent pas J't'aime, t'aime, t'aime Que c'est chacun pour soi J't'aime, t'aime, t'aime Qui se tendent les bras J't'aime, t'aime, t'aime Sur ma terre à moi J't'aime, t'aime, t'aime T'as beau pas être beau, eau, eau, eau, eau Monde cinglé, é, é, é, é, J't'ai dans la peau, eau, eau, eau, eau J't'aime, t'aime, t'aime ..... Vers de terre (1976) Ver de terre J'aurais pu naître ver de terre, Pourquoi pas ? Descendre d'un coléoptère, Tralala ! J'aurais pu vivre sans m'en faire, Pianissimo, En creusant des trous sous la terre, Incognito. Mais, mais, mais, mais, mais, Me voilà, Avec mon âme, Animal, Amour perdu ; Coeur sens dessous dessus. J'aurais pu être un lion superbe, Dangereux, Bronzer ma vie sous des soleils, Paresseux ; Et changer chaque jour de femme, Sans histoires ; Et faire le bien comme le mal, Sans le savoir. Mais, mais, mais, mais mais, Me voilà, Avec mon âme, Animal, Amour perdu ; Coeur sens dessous dessus. Aujourd'hui que tu me quittes, Sans préavis, J'ai l'impression que tout s'effondre, Dans ma vie. Et je maudis celui qui m'a fait, Comme je suis, Avec ce coeur qui se lamente, Sous la pluie. J'aurais pu naître ver de terre, Pourquoi pas ? Descendre d'un coléoptère, Mais voilà, Mais voilà... Mais, mais, mais, mais, mais, Me voilà, Avec mon âme, Animal, Amour perdu ; Coeur sens dessous dessus. Demain Quand le soleil est haut, Derrière mes carreaux, Je me raconte des histoires, Je me fabrique un peu d'espoir Quand le soleil s'en va, Que je ne dors pas, En fermant les yeux, J'entends sa voix Demain, demain sera un autre jour, Demain, demain, elle reviendra. Demain, demain, je fête son retour, Demain, demain, elle sera là près de moi. Elle est partie, Mais rien n'a changé. Elle est partie, Mais la terre Continue de tourner. Flamenco J'ai pas lu Don Quichotte de la Mancha, Ni entendu Manitas de Plata, Jamais vu les beaux tableaux du Prado, Velasquez, El Greco, connais pas ! Mais quand j'entends le tempo, Du flamenco, Je suis le plus hispano De tous les hidalgos. J'suis pas style Costa Brava, Trigano, Je n'me défonce pas à la sangria, Corridas et toreros me laissent froid, J'ai jamais été dingo d'Franco. Mais quand j'entends le tempo, Du flamenco, Je suis le plus hispano De tous les hidalgos. Un jour prochain, j'vais plaquer mon boulot, Mettre la clé sous l'paillasson d'l'hacienda, Troquer mon steak-frites contre une paella, Adios muchachos, adios muchachas ! Mais quand j'entends le tempo, Du flamenco, Je suis le plus hispano De tous les hidalgos. La ville d'autrefois Ai tiré hier soir, Du fin fond d'un placard, Quelques lettres au hasard, Les ai relues très tard.. Au milieu de la nuit, T'ai croisée dans mon lit, Au creux de mon sommeil, Il a fait du soleil.. Dans la ville d'autrefois, Mon amour, rappelle-toi, Il était une fois, toi et moi. Mon amour, rappelle-toi, La ville d'autrefois. Ai tenté sans y croire, De ranger ma mémoire, Sous une pile de mouchoirs, Tout au fond d'un tiroir.. Ai beau me dire que tout s'efface, Me répéter que tout passe, Ai peur que mon coeur ne casse, Bien avant qu'il se lasse. Dans la ville d'autrefois, Mon amour, rappelle-toi, Il était une fois toi et moi. Mon amour, rappelle-toi, La ville d'autrefois. Grand Manitou Qui est le fou ? Qui ne l'est pas ? Cette bouteille est-elle, A moitié vide ou pleine ? Est-ce-que vraiment, Quand on a de la peine, Cela dépend de l'age du capitaine ? Grand Manitou, toi qui manies tout, Laisse un peu tomber ton ciel, montre-toi. Grand Manitou, toi qui sais tout, Descends de ton totem ; réponds... Pourquoi toujours suis-je à me balancer, Entre une hache de guerre, Un calumet de paix ? Et pourquoi ma squaw me fait-elle tant d'effet ? L'amour a-t-il un goût d'éternité ? Grand Manitou, toi qui manies tout, Elle est partie, Et je suis resté, Dans ma chambre, A l'attendre. J'ai bien trop peur De la rater. Car... Demain, demain sera un autre jour, Demain, demain, elle reviendra. Demain, demain, je fête son retour, Demain, demain, elle sera là près de moi. Je marche dans les rues de Paris Je marche dans les rues de Paris, Je marche de midi à minuit, Je cherche la fille qui m'aimera Mais ne la trouve pas. Choeurs : Elle vient de passer derrière toi Retourne-toi, retourne-toi. Si tu regardes toujours où il faut pas, Jamais tu ne la trouveras. Où es-tu ? Où te caches-tu ? Où es-tu ? Quand te montreras-tu ? Tout ce temps perdu, le sais-tu ? Ne se retrouvera plus. Je marche dans les rues de Paris, Je marche de minuit à midi, Je cherche la fille qui m'aimera Mais ne la trouve pas. Choeurs : Là voilà justement devant toi, Regarde-la, regarde-la. T'auras jamais plus d'occasion comme ça. Arrête-la, la rate pas. Arrête-la, la rate pas. Arrête-la, la rate pas. Je l'ai vue, je l'ai vue, Je t'ai vue, mais où te cachais-tu ? Rattrapons vite, veux-tu, Tout ce temps perdu. On marche dans les rues de Paris, On s'aime de midi à minuit. J'ai trouvé celle qui m'aimera Et je la lâche plus. Monte vite dans le train... Toi, petit, qui viens de naître, Qui viens d'ouvrir ta fenêtre, Toi, petit, qui te réveilles Tout nouveau sous le soleil. Monte vite dans le train Du bonheur et du chagrin. Monte vite dans le train, Bon voyage, roule bien. Petit, plus tu rouleras Moins tu sauras où tu vas, Ni d'où tu viens, ni pourquoi, Tout simplement tu es là. Vis ta vie, fais de ton mieux, Va aussi loin que tu peux. Car tu sais, dans ce train-là, Nul ne revient sur ses pas. Oui, petit, dans ce train-là, Nul ne revient sur ses pas. Laisse un peu tomber ton ciel, montre-toi. Grand Manitou, toi qui sais tout, Descends de ton totem ; réponds... Entre nous, Grand Manitou, Je trouve ça bizarre, D'être aussi antistar Chacun-Chacune Quand les chiens aboient, la caravane passe. Quand l'insecticide est là ; la mouche trépasse. Y'a pas de trains sans meuh-meuh ! Y'a pas de fumée sans feu ! Pas de fête sans froufrou, Pas d'anniversaire sans "Happy Birthday to you'' ! Y'a pas de cape et d'épée sans héros, De cinématographe sans eskimos, Y'a pas de certains l'aiment chaud sans Marilyn Monroe, Ni d'espion qui vient du froid sans manteau ! Comme le soleil court après la lune, Chacun a besoin de sa chacune. Pour que le bonheur chasse le chagrin, Chacune a besoin de son chacun. Quand tu n'es pas là, rien ne va. Je suis comme un bras gauche, sans bras droit. Comme un cavalier sans cravache, Comme un baiser sans moustaches, Comme un Noël sans sapin, Comme un chasseur sans son chien. Tout va bien, tout va bien, Quand tu reviens. Toi le miel, Moi l'abeille. Chaque fois que l'on se touche, Ça fait mouche. Franhenstein Entre le jour et la nuit, A l'heure où tous les chats sont gris, Entre louves et chiennes, J'ai rencontré Frankenstein. Il m'a dit tout-à-trac, Je suis fait de bric et de broc, Lorsque je fais un pas, je craque, Et ma tête bat la breloque. Mes antipathiques mimiques, Mes démoniaques tics, N'arrangent pas mon esthétique, Et ça me rend neurasthénique. J' lui ai dit : "Frankie, tu me fais peine, Te laisse pas aller, Frankenstein. Si tu veux, je résous ton problème, Donne-toi un coup de peigne, J't'emmène chez Héléna Rubinstein." Héléna, Héléna, ouvre-moi, J'ai un pote qu'a besoin de toi. Héléna, Héléna, sois sympa, Le laisse pas dans cet état-là ! Entre le jour et la nuit, A l'heure où tous les chats sont gris. Quel que soit le dilemme, Je résous le problème. Dracula, Mister Hyde, Je vous rends méconnaissables, Car, entre louves et chiennes, J'ai l'âme esthéticienne. Le jeu de l'oie (1975) Jackpote Quand t'es petit, tu prends des claques De la maternelle jusqu'au bac. Qui a tort et qui a raison, Tu te poses pas la question mais, Le jour où tu te réveilles, T'es pas au bout de tes peines. Le jour de ton premier éclat, T'es pas au bout de tes peines Au bout de tes peines, Au bout de tes peines. Si elle veut te laisser tomber, Fais semblant de t'en balancer. Même si tu as le coeur en compote, N'lui offre pas des fleurs en pot. Si tu attends qu'elle revienne, T'es pas au bout de tes peines. Si tu pleures derrière tes persiennes, T'es pas au bout de tes peines. Aujourd'hui t'es pas verni ; C'est pas pour ça qu't'es l'roi des cons. Demain t'auras la baraka Et tu feras sauter le jackpote, oui ! Quand t'auras la chance avec toi, Que tu la tiendras dans tes bras, La lâche pas, la lâche pas, Sinon t'es pas au bout de tes peines. Le fou heureux C'est un fou pas méchant, Pas dangereux, Il parle avec le vent, Le "Fou heureux". Il dit : la vie est une pomme, Plus tu croques dedans Plus tu la trouves bonne ; il dit : Va de-ci, de-là, Fais ce que tu voudras, On ne vit qu'une fois, qu'une fois, Va de-ci, de-là, Fais ce que tu voudras, On ne vit qu'une fois, qu'une fois. Moitié vagabond, Moitié baladin, Y'a qu'à la belle étoile Qu'il se sent bien. Il dit : le monde est à moi, Ma maison est plus grande Qu'on ne croit ; il dit Va de-ci, de-là, Fais ce que tu voudras, On ne vit qu'une fois, qu'une fois, Va de-ci, de-là, Fais ce que tu voudras, On ne vit qu'une fois, qu'une fois. Ce fou pas dangereux, Ce fou heureux, Si vous le rencontrez, Ecoutez-le, Il dit : la terre, Ce gros caillou, Lorsque je serai mort Me manquera beaucoup ; il dit Va de-ci, de-là, Fais ce que tu voudras, On ne vit qu'une fois, qu'une fois, Va de-ci, de-là, Bébé Arrreuhhh !!! Gagner des sous, encore des sous, toujours des sous, Avoir des soucis, Les p'tits nerveux, les casse-bonbons, Empêcheurs de tourner en rond. Où est-il le temps béni Où je faisais pipi dans mon lit, Où est-il ce paradis Peinard dans mon plumard ? Langé, blanchi, nourri J'étais un bébé heureux ; Oui, j'étais un bébé arrreuhhh, J'étais un bébé heureux . Rentrée des classes, rentrer sa ch'mise, rentrer dans l'rang, Ne plus jamais s'en sortir, Pas vu pas pris, prix d'excellence, flagrant délit Et prison à vie. Où est-il le temps béni Où je faisais pipi dans mon lit, Où est-il ce paradis Peinard dans mon plumard ? Langé, blanchi, nourri J'étais un bébé heureux ; Oui, j'étais un bébé arrreuhhh, J'étais un bébé heureux. S'laisser aller, s'faire du mouron, se dépasser Et se faire doubler, S'faire un carton, s'faire une nana, s'faire la valise, S'faire du cinoche. Où est-il le temps béni Où je faisais pipi dans mon lit, Où est-il ce paradis Peinard dans mon plumard ? Langé, blanchi, nourri J'étais un bébé heureux ; Oui, j'étais un bébé arrreuhhh, J'étais un bébé heureux. Y'a pas loin Le jeune homme sourit, C'est son anniversaire aujourd'hui. Sur le gâteau quelques bougies, On les distingue assez mal, L'image n'est pas très bonne. Vieille photo d'hier, Vieille photo jaunie, Collée dans un album qu'on oublie, Photo souvenir pour se faire plaisir. Où est-il ce jeune homme Qui avait la vie devant lui ? Y'a pas loin entre le rire et les larmes, Y'a pas loin entre la comédie et le drame, Y'a pas loin entre hier et aujourd'hui, Y'a pas loin entre aujourd'hui et demain. Moi à cheval sur le dos de mon père, J'ai comme l'impression que c'était hier ; Photo couleur porte-bonheur, Plantée dans un album comme une fleur, Petit souvenir qui fera sourire, Les générations à venir. Y'a pas loin entre le rire et les larmes, Y'a pas loin entre la comédie et le drame, Y'a pas loin entre hier et aujourd'hui, Y'a pas loin entre aujourd'hui et demain. Y'a pas loin entre le rire et les larmes, Y'a pas loin entre la comédie et le drame, Y'a pas loin entre hier et aujourd'hui, Y'a pas loin entre aujourd'hui et demain. King-Kong Fais ce que tu voudras, On ne vit qu'une fois, qu'une fois. En 24 images/seconde En 24 images/seconde, La né-bu-bu-bu-bu-bu-leuse blonde, Entre dans sa chambre d'hôtel. En 24 images/seconde, Elle regarde si y a pas des micros Cachés derrière les tableaux, Sous le lit, Elle est pas née d'la dernière pluie. En 24 images/seconde, La redou-dou-dou-dou-doutable blonde Eteint sa loupiote. Que va-t-il se passer ? Que va-t-il lui arriver ? Pour vous faire patienter, Une page de publicité. Si vous voulez garder votre mari, Que d'amour pour vous il soit transi, Faites lui faire un p'tit tour en Italie, Sans quitter vos fourneaux à Paris : Cannellonis, raviolis, spaghettis, C'est facile avec les pâtes Luigi, Cannellonis, raviolis, spaghettis, C'est facile avec les pâtes Luigi. En 24 images/seconde, Une pati-ti-ti-tibulaire silhouette, En plein délit d'effraction, Entre par la porte-fenêtre. En 24 images/seconde, Ce grand maladroit de James Bond Loupe la marche et s'étale sur la carpette. En 24 images/seconde, Réveillée par le bruit, la fabuleuse blonde Se rue sur son illustre intrus. En 24 images/seconde, Tout empêtré dans ce gadget, 007 se fait faire une grosse tête. Que va-t-il se passer ? Que va-t-il lui arriver ? Pour faire diversion Un flash spécial d'information. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir ! Désolé d'interrompre cette histoire, J'suis pas du genre à vous déranger pour rien, J'ai des nouvelles de première main : Dans le tournoi des Cinq Nations, Nous sommes en cinquième position ; Mais, au championnat de fléchettes, C'est un Français qui a pris la tête. L'actualité prime, L'actualité prime, L'actualité prime Sur les variétés et les films. En 24 images/seconde, La Né-bu-bu-bu-bu-bu-leuse blonde.. Veuillez nous excuser Pour cette interruption momentanée De l'image et du son, Il faut que vous sachiez que tout ceci Est indépendant de notre volonté. Chers téléspectateurs, nos techniciens Font le maximum pour vite réparer, Le film est cassé... Saint-Pierre Ooh... Saint-Pierre, Saint-Pierre sois sympa, J'ai rien fait pour en arriver là. Pourquoi que quand je leur serre la main Les gens se mettent à crier : "Pitié"! Pourquoi que quand je leur tape dans le dos, Ils se retrouvent sur le carreau. King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? Pourquoi que quand je vais à la piscine Tous les maîtres nageurs se signent : "Ainsi soit-il!" Pourquoi que quand je fais le saut de l'ange, J'ai l'impression que ça dérange. King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? Pourquoi que quand je veux planter un clou Le mur ne tient jamais debout :"Pourquoi ?" Pourquoi que quand je pousse ma D.S. On m'arrête pour excès de vitesse. King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? Je vais finir par me vexer Si ils continuent à m'appeler :"King-Kong" C'est pas que je sois collet monté, Mais mon vrai non c'est René ! René ! King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? King-Kong, King-Kong, Mais pourquoi qu'ils m'appellent King-Kong ? Madame la Fée Je suis fou de vous Madame la Fée, Je suis fou de vous Madame la Fée. C'est une femme pas comme les autres, Moitié sorcière, moitié apôtre, A ses pieds je me suis mis Pour un petit coin dans son lit. Je l'ai vue, Elle m'a plu, Je l'ai vue, Je l'ai voulue, Mais sacrilège, sortilège, Je suis damné, piégé, perdu. Je suis fou de vous Madame la Fée, Je suis fou de vous Madame la Fée. Hier crapaud, demain serpent, Aujourd'hui je suis statue de sel, Je me morfonds en plein soleil, En attendant qu'elle revienne. Pour un oui, Pour un non, Elle part sur son balai mécanique Et je reste là comme un crétin, Ensorcelé, perclu de chagrin. Je suis fou de vous Madame la Fée, Je suis fou de vous Madame la Fée. Quand elle m'en laisse le temps, Je rêve de sa baguette magique ; Ni vu, ni connu je la lui pique, Et je fais la pluie et le beau temps. Elle est douce, Tapis mousse, Quand je tousse Elle a la frousse. Mais lorsque je me réveille, Je suis toujours statue de sel. Je suis fou de vous Madame la Fée... Je sais qu't'es pas du genre qu'on soudoie, SaintPierre, Mais quand même écoute ma prière : Je te donne mon tricot et mon manteau, Contre ma peau et mes os, Je te donne mon sombrero, tous mes chapeaux, Contre ma peau et mes os. Ooh.. Avec mes ailes sur le dos, Saint-Pierre, Ma gueule d'ange, de quoi j'ai l'air, J'te cacherai pas qu'ton paradis, si joli, J'peux pas m'y faire, j'peux pas m'y faire. Je te donne mon vélo et ma moto, Contre ma peau et mes os, Je te donne mon imprésario et mon piano, Contre ma peau et mes os. Ooh... Saint-Pierre m'a répondu : "Mon pauvre ami, Si tu veux pas de mon paradis, Va voir de ma part, aux enfers, Lucifer. Avec lui tu peux faire affaire, Tu lui donnes tes lingots, tout ton magot, Contre ta peau et tes os, Tu lui donnes la plus grosse part de ton gâteau, Contre ta peau et tes os.". Ooh... Grâce à Dieu Lucifer ce vieux païen, Ne dédaigna pas mes pots d'vin, Quand j'ai repris le chemin de la terre, J'étais pauvre et nu comme un ver, Mais que c'est bon, que c'est beau, Ooh... D'avoii sa peau et ses os, Que c'est bon, que ça tient chaud, Ooh... D'avoir sa peau et ses os. Ooh.. La fille que j'aime La fille que j'aime tourne autour du soleil Et glisse en chantant sur des toboggans arc-en-ciel. Elle vit sur la terre comme un poisson dedans la mer, Comme un arbre sous la lumière. Moi qui crains le froid et le gel, Je viens m'abriter sous ses ailes, Car voyez-vous celle que j'aime, La pluie ne tombe pas sur elle. La fille que j'aime, la mer, les ruisseaux, les fontaines, La moindre goutte d'eau me parlent d'elle. La fille que j'aime, où que mes pas m'entraînent, Tous les chemins mènent à elle. Quand je suis seul avec moi-même, Je pars me retrouver chez elle, Car voyez-vous celle que j'aime, La pluie ne tombe pas sur elle. A la tombée du jour, lorsque la lune se réveille, Que vont se cacher les abeilles, A la tombée du jour, à l'heure d'éteindre la chandelle, La fille que j'aime n'a pas de sommeil. Et l'on s'en va tourner autour du soleil Et glisser sur des toboggans arc-en-ciel.. Vive nous Le bonheur c'est fragile, c'est bien plus difficile Que décrocher la lune pour un funambule. Ceux qui disent tout ça, surtout ne les crois pas, Les sanglots des violons, ne les écoute pas, Si tu leur donnes raison, gare à toi, Si je leur donne raison, gare à moi, Gare à nous ! Au moindre faux pas, l'amour perd ses feuilles, Il tourne de l'oeil et tombe de son fauteuil. Ceux qui disent tout ça, surtout ne les crois pas, Les sanglots des violons, ne les écoute pas, Si tu leur donnes raison, gare à toi, Si je leur donne raison, gare à moi, Gare à nous ! Ta main dans ma main, on fera du chemin, Malgré les beaux discours des empêcheurs d'amour. Ceux qui disent tout ça, surtout ne les crois pas, Les sanglots des violons, ne les écoute pas, Tant que tu m'aimeras - Vive toi ! Tant que je t'aimerai - Vive moi ! Vive nous ! Nous sommes des clowns (1974) 1. Nous sommes des clowns Nous sommes des clowns Vous et moi, On est tous ensemble Sur le même bateau. Nous sommes des clowns Croyez-moi, A la même enseigne, Sous le grand chapiteau. Nous sommes des clowns... Sous le grand chapiteau. Nous sommes des clowns On rit on pleure, On jette le malheur On garde, on garde le bonheur. Nous sommes des clowns, Des tranches de vie, Des instants d'amour, Des moments de folie. Nous sommes des clowns... Sous le grand chapiteau. Nous sommes des clowns Vous et moi, A la même enseigne, Sur le même bateau. Nous sommes des clowns, Trois p'tits tours Et puis s'en vont... D'autres clowns, d'autres clowns, Nous remplaceront. Nous sommes des clowns... Sur le même bateau, Nous sommes des clowns... Sous le grand chapiteau. 2. Maman Maman, je ne veux pas sortir, Laisse-moi encore dormir, On est si bien ensemble. Je suis comme un poisson dans l'eau, Oh, maman, je t'ai dans la peau, Je ne veux pas sonir. Maman, maman, maman, Je ne veux pas sonir. Maman, je suis pas courageux, Je serre les poings, je ferme les yeux, Je ne veux pas sonir. Maman, ne fais pas tant d'efforts, Oh, maman, je suis pas d'accord, Je ne veux pas sortir. Maman, maman, maman, Je ne veux pas sortir. Maman, me voilà arrivé, Maman, est-ce que je te plais ? Je suis tout intimidé. Maman, tu me prends contre toi, Je m'endors dans tes bras, Ce qu'on est bien ensemble. Oh, maman, maman, maman, Ce qu'on est bien ensemble... 11. HOLD UP 9 h 05 On est entré dans la banque Attention, c'est un hold-up. 9 h 06 Ventre-à-terre et fermez-la. On entend voler les mouches. Et je vois ma mort... 9 h 07 On avance vers le guichet : La combinaison du coffre, vite ! 9 h 08 Je vous jure, j'la connais pas. Dédé sort son attirail. Et je vois ma mort.. 9 h 09 La serrure vient de céder, Dédé tourne la poignée. 9 h 10 Ça fait un boucan du diable. Remballez, les gars, on s'tire. Et je vois ma mort.. 9 h 11 Toutes les portes sont bloquées, Ya des flics plein la rue. 9 h 12 Vous feriez mieux de vous rendre. On préfère plutôt crever. Et je vois ma mort.. 9 h 13 Ça déchire le silence, Ça me frappe en pleine tempe, Je tombe sur mes genoux... Ç'aurait pu être un beau coup. Et je vois ma mort sourire Et je la vois m'emmener. 12. Idiot Mouche ton nez, dis bonjour à la dame. Quoi zéro ? Mets tes coudes sous la table, Mange ta soupe. Monsieur n'aime pas, monsieur n'aime pas ; Tes dents, tes oreilles, ton panpan ; Dégoûtant, dégoûtant Je suis persécuté, on s'en prend toujours à moi, Je suis persécuté, j'en ai marre qu'on me rudoie Ferme tes portes, tu vas faire des courants d'air. Récite-moi ta leçon, tu la connais pas. Ta maîtresse d'école a raison, sais-tu ? On peut rien tirer de toi, rien du tout ! j'suis persécuté, j'vais ruer dans les brancards, j'suis persécuté, si ça continue j'me barre. Ne joue pas avec les allumettes, Maladroit comme tu es, tu f'rais sauter la maison, toi. A la niche, à la niche, cache-toi. je te materai, je te materai ! ]'suis persécuté, viv'ment la majorité, ]'suis persécuté, si ça continue je m'barre. Pauv'type, pauv'type, pauv'type. Aïe 3. Vitrier 13. Béat-ba Je suis le roi du mastic, Je pourrais te dire :"Mademoiselle, Ich liebe dich" Pour travailler, j'ai une tactique, Je lance un caillou pointu, Et j'attends ni vu ni connu. Achetez-moi mes carreaux, Sinon je casse vos carreaux. Achetez-moi mes carreaux, Achetez-moi mes carreaux, Regardez comme ils sont beaux, Achetez-moi mes carreaux. Je n'ai pas le fond méchant, Je suis bon mari, j'ai deux enfants, Je ne suis pas un brigand, Mais il faut bien vivre avec son temps. Achetez-moi mes carreaux, Sinon je casse vos carreaux. Achetez-moi mes carreaux, Achetez-moi mes carreaux, Regardez comme ils sont beaux, Achetez-moi mes carreaux. Si vous comprenez mon cas, Ne me blâmez pas, Aidez-moi, prenez un caillou pointu, Et lancez-le, ni vu ni connu. Achetez-moi mes carreaux., Sinon je casse vos carreaux. Achetez-moi mes carreaux, Achetez-moi mes carreaux, Regardez comme ils sont beaux, Achetez-moi mes carreaux. 4. Vivre de mes souvenirs C'était beau les oiseaux dans les arbres, C'était chaud le soleil sur la table. Pardonnez-moi si ça vous fait sourire, Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs. C'était bon le raisin sur la vigne, Et le poisson qu'on pêchait à la ligne. Pardonnez-moi si ça vous fait sourire, Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs. Et le vent qui soufflait à la brune, Sur les amants qui s'aimaient sous la lune. Pardonnez-moi si ça vous fait sourire, Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs. Quand on est vieux que l'on n'attend plus rien, On reste seul à rêver dans son coin. Pardonnez-moi si je me fais plaisir, Mais laissez-moi vivre de mes souvenirs. 5. ié souis un fou dou fandango Ié souis un fou dou fandango, Ié me damnerais pour un tango Ma ié suis un chanteur dé rock. Oh, rock and roll... Lé poublic mé tournerait lé dos Si ié chantais comme Tino. Alors ié crie, ié m'époumone Pour qué les filles elles deviennent folles. Oh, rock and roll. Dès qué ié posé mon micro, Ié cours danser lé flamenco. Sour lé rythme des castagnettes, lé prends mon pied, ié perds la tête. Olé, rock and roll.. Y'aurais dou nattre un peu plous tôt, Voyez Roudolph Valentino, I connaissait pas l'rock and roll Ma pourtant c'était oune idole Oh, rock and roll.. lé souis un fou dou fandango, C'est pas difficile, c'est pas difficile. Je pourrais te dire: "Mi amore. te quiero" C'est pas difficile, c'est pas difficile. Mais je reste béat, béat-ba, béat-ba-ba Car le blabla béat-ba, béat-ba-ba Ne t'intéresse pas béat-ba, béat-ba-ba. Je pourrais te dire : "Kak ti pogivaiech, ia lioubliou tibia" C'est pas difficile, c'est pas difficile. Je pourrais te dire: "Ma chérie, je t'aime" C'est pas difficile, c'est pas difficile. Mais je reste béat, béatba, béat-ba-ba Car le blabla béat-ba, béat-ba-ba Ne t'intéresse pas béat-ba, béat-ba-ba. Je pourrais te dire; "Oh, Baby, I love you" C'est pas difficile, c'est pas difficile. Je pourrais te chanter; (Cri de Tarzan) C'est pas difficile, c'est pas difficile. Mais je reste béat, béat-ba, béat-ba-ba Car le blabla béat-ba, béat-ba-ba Ne t'intéresse pas béat-ba, béat-ba-ba. 14. Et je la vois m'emmener (instrumental) 15. Zezette , Gazelle , Loulou , Mimiche On est le groupe le plus kitsch Que la terre ait porté, Pas besoin de coller d'affiches Pour notre publicité. A nous quatre, on a quatre cents ans, Mais on est dans le vent. Zézette, Gazelle, Loulou, Mimiche, C'est comme ça qu'on s'appelle. On n'a pas tous les jours cent ans, Ça n'arrive qu'une fois seul'ment, On n'a pas tous les jours cent ans, Faut en profiter rapidement. Tous les jeunots, tout's les minettes, Veulent nous imiter. Ils passent leur temps à bricoter Et à parler en chevrotant. Alice Cooper, David Bowie, S'arrachent les ch'veux, se font décolorer, Mais rien n'y fait, mais rien n'y fait. C'est nous qu'avons le secret. On n'a pas tous les jours cent ans, Ça n'arrive qu'une fois seul'ment, On n'a pas tous les jours cent ans, Faut en profiter rapidement. Avant fallait être prudent, Because l'argent, Mais maintenant y'a plus d'problèmes, Zézette, Gazelle, Loulou, Mimiche, On se marie jeudi prochain. Venez tous les copains, Ça durera ce que ça durera, Mais mieux vaut tard que jamais. 16. Chasseur , chassé Je suis le chasseur, vous êtes les chassés, Je suis le bouffeur, vous êtes les bouffés. Je suis la bête féroce, je suis le coup de crosse, Je suis la fée Carabosse, je suis le Big Boss. Je suis méchant Satan, je suis "attention à toi", Je suis le coup de dent. Grrr ! Je suis le chasseur, vous êtes les chassés. Nous sommes les chassés, vous êtes le chasseur, Une deux, une deux, une deux. Nous sommes les bouffés, vous êtes le bouffeur, Une deux, une deux, une deux. Nous sommes l'agneau bêlant, respect mon adjudant ! Dou paso-doble et dou mambo. Ié me damnerais pour un tango Ma ié souis un chanteur dé rock. Oh, rock and roll... C'est un vrai fou dou fandango, si, si, Dou paso-doble et dou mambo. Il se damnerait pour un tango Mais il est un chanteur de rock. Oh, rock and roll... 6. Tabou L'homme à l'usine, la femme à la cuisine, Les enfants en sourdine, travail, famille, patrie, Et tourne la machine. Il est passé par ici, tabou, il repassera par là, Si vous le voyez, ne le ratez pas, Il est dangereux ce tabou-là. Les riches d'un côté, les pauvres de l'autre, Les bourgeois au milieu, bravo ! Liberté, égalité, fraternité, Et tourne la machine. Il est passé par ici, tabou, il repassera par là, Si vous le voyez ne le ratez pas, Il est dangereux ce tabou-là. Cachez-moi ce sein que je ne saurais voir, Sinon le loup-garou, miam, miam. Faites donc la guerre, ne faites pas l'amour, Allez chacun son tour, tirez! Pan pan ! Il est passé par ici, tabou, il repassera par là, Si vous le voyez, ne le ratez pas, Il est dangereux ce tabou-là. Reste à ta place, ne fais pas la grimace, Et tu t'en sortiras, c'est tout ; Car la voix du moins fou est toujours la meilleure, A bon entendeur salut ! Il est passé par ici, tabou, il repassera par là, Si vous le voyez, ne le ratez pas, Il est dangereux ce tabou-là. Travail, famille, patrie, et tourne la machine, Car la voix du moins fou est toujours la meilleure, A bon entendeur salut ! 7. Matthieu Mogodo Le petit Matthieu fait dodo dans son lit tout chaud, Le petit Matthieu fait dodo. A quoi rêves-tu Mogodo quand tu fais dodo ? A quoi rêves-tu Mogodo ? Da la la la.. Le petit Matthieu fait dodo dans son lit tout chaud, Le petit Matthieu fait dodo. A quoi rêves-tu Mogodo quand tu fais dodo ? A quoi rêves-tu Mogodo ? Da la la la.. Ne réveillez pas Mogodo quand il fait dodo, Ne réveillez pas Mogodo. 8. La mouche et l'hippopotame "Je ne veux pas que tu me touches", Dit l'hippopotame à la mouche, "Imagine qu'après j'accouche D'un bâtard, ça aurait l'air louche." L'hippopotame était une dame qui jamais Dans sa mare, sans histoire, n'avait fauté. "On n'aurait rien vu de pareil, Un hippopotame qui a des ailes." Nous sommes pas vus, pas pris, nous sommes béni-oui-oui Nous sommes "mieux vaut se taire", Nous sommes "pas de commentaires". Nous sommes "Monsieur Matricule", Nous sommes le coup de pied au cul. Nous sommes les chassés, vous êtes le chasseur, Une deux, une deux, une deux. Nous sommes les bouffés, vous êtes le bouffeur, Une deux, une deux, une deux. Un jour les chassés deviendront chasseurs, Et le chasseur chassé. Un jour les bouffés deviendront bouffeurs, Et le bouffeur bouffé. Ce jour-là, pas de quartier, Pas de pitié déplacée. Nous sommes les chasseurs, vous êtes le chassé, Nous sommes les bouffeurs, vous êtes le bouffé. 17. Tarzan de la jungle Permettez que je me présente : "Tarzan de la Jungle", Je suis venu vous prévenir, Avant que n'arrive le pire ; J'ai traversé de liane en liane, Monts et vallées, forêts, savanes. Asseyez-vous car mon histoire Risque fort de vous émouvoir. C'est pas bidon, bidon, bidon... Permettez que je me présente : "Tarzan de la Jungle", Je suis venu vous prévenir, J'ai entendu le lion rugir, Puis je l'ai vu devant ses frères, Qui déterrait la hache de guerre. Ne croyez pas que je délire, Ça va barder, ça va bouillir. C'est pas bidon.. Permettez que je me présente : "Tarzan de la Jungle", Je vous assure que je dis vrai, Même que le lion a ajouté : On va les mettre en mille morceaux, On va pas leur faire de cadeaux, Mais on gardera les plus beaux, Ce s'rait sympa d'avoir un zoo. C'est pas bidon. Permettez que je me retire "Tarzan de la jungle", J"étais venu vous prévenir, Maintenant, je vais repartir. Voyez le ciel s'obscurcir, Entendez-vous le lion rugir, Regardez, voilà le navire, Il est grand temps que je me tire, bye-bye ! 18. Ritournelle Quand t'es là, je fais des étincelles, Quand t'es là, c'est comme une ritournelle, Une ritournelle. Quand tu t'en vas, je suis comme un oiseau sage, Je passe le temps à siffler dedans ma cage, Cette ritournelle. Quand tu reviens, c'est soirée de carnaval, Quand tu reviens et que tu ouvres le bal, Par la ritournelle Quand t'es là, je fais des étincelles, Quand t'es là, c'est comme une ritournelle, Une ritournelle. 19. Heureusement dans mon royaume La mouche lui murmure à l'oreille . "Pourras faire la cour aux gazelles." Pattes dessus. pattes dessous. Ils se cajolèrent beaucoup. Puis, quand la mouche en eut assez, Elle débaucha un cétacé. 9. Tout nu tout nu (instrumental) 10. Vampyr Rhésus A, Zéro ou B : Tout m'est compatible, je suis pas compliqué C'est mon dada, que voulez-vous, Mon violon d'Ingres, mon Pérou. Je suis un vampyr sans malice, Pour sucer le sang, je fais pas de liste, Les grosses, les maigres, les laiderons, Qu'est-ce que ça fait tant que c'est bon. Approche ton cou de mes canines, Fais-toi câline, sois ma concubine, Ça vaut pas l'coup de faire la moue, Approche ton cou, approche ton cou. C'était l'autre soir à la fête, J'ai remarqué le cou de la sous-préfète, Les globules devaient fourmiller, Dans son corps un tantinet grassouillé. Je lui ai dit sans me démonter : Permettez, Madame cette requête, Dites-moi si ça vous embête que Je vous vampyrise en tête en tête Approche ton cou de mes canines, Fais-toi câline, sois ma concubine, Ça vaut pas l'coup de faire la moue, Approche ton cou, approche ton cou. Cher monsieur, me répondit-elle, Retrouvons-nous donc à l'hôtel, Mais avant, avant que d'y aller, Ben y va falloir que vous me payiez ; Cela peut vous paraItre indigne, d'accord, Vous me trouvez un peu mesquine, d'accord, Mais avant que de rêver luxure, Je pense à la sous-préfecture. Aboule tes sous, j'te donne mon cou, J'te donne mon cou si t'aboules tes sous, Ça vaut pas le coup de faire la moue, Aboule tes sous. Approche ton cou de mes canines, Fais-toi câline, sois ma concubine, Ça vaut pas l'coup de faire la moue, Approche ton cou, approche ton cou. Aboule tes sous, j'te donne mon cou, J'te donne mon cou si t'aboules tes sous. Serrer le même boulon Dix heures par jour ça parait long, Heureusement qu'entre moi Et mon lit, il ya toi. Eviter les remontrances, Faire accélérer la cadence, Heureusement qu'entre moi Et mon lit, il y a toi. la sirène de l'usine Et le bruit que font les machines, Heureusement qu'entre moi Et mon lit, il y a toi. Quand j'ai fini ma journée, Je suis oiseau et lévrier, Je sais que toi entre moi Et mon lit tu seras là. Heureusement qu'entre moi Et mon lit, il y a toi. Balbutiements (1972) Textatan Tant, Je t'aime tant, sur ma mobylette à deux temps, Sans carburant, on s'aimera incandescent, Cent ans, évidemment. Tant, Je t'aime tant. Dans mon automobile, Attends-moi un instant, Je n'en ai pas pour très longtemps, Pour un petit moment. Tant, je t'aime tant. Mon avion personnel étend Ses ailes nonchalamment, Sur la piste, impertinemment Tu pars en gambadant. Concert sur gazon Derrière la tenture du théâtre de verdure, Par la déchirure, j'aperçois des créatures. Un polichinelle derrière son violoncelle ; L'archet sous les ailes Fait vibrer la chanterelle. Monsieur Piano tatillon se met au diapason, En rajustant polisson son noeud papillon. D'autres instruments, frimants, en se bousculant Précipitamment, se mettent en mouvement. Des choeurs de vierges et de barytons Redorent le blason de ce concert sur gazon. Derrière la tenture du théâtre de verdure, Par la déchirure, j'aperçois des créatures. Emilie Emilie, douce Emilie, Emilie, si tendre est la nuit Dans ton lit. Quand tu dors, que tu t'endors, Sans remords, Les fées te prennent par la main, En chemin, Survolant, en cerf-volant, Des printemps, Des étés aux couleurs sucrées, En chantonnant. Des géants en pain d'épice, Gentiment t'offrent du réglisse, En passant. Rassasiée, fatiguée, Sur la mousse, pouce dans la bouche, Tu t'étends. Et le matin, le matin, Tu gazouilles plus d'un refrain, Le matin. Sabots-Magot Quand vous naissez, vous poussez Votre premier cri, c'est parfait. Votre maman et votre papa Sont très contents, ça se voit. Mets tes sabots... Laisse ton magot. Viens sur le dos. sans traîner trop. Viens... Vous avez déjà dix ans, Votre maîtresse vous trouve charmant. A l'école, vous etes le roi, Vos copains vous montrent du doigt. Moi et mon boeing Moi et mon, moi et mon boeing, On fait des, on fait des loopings On fait des loopings. J'avoue franchement que je t'ai dans la peau, Lorsqu'on caracole, je deviens dingo, C'est la cabriole, le grand crescendo, Car mon beau, car mon beau boeing, Jamais ne, jamais ne lambine Dans la bruine. Quand on se retrouve sens dessus dessous, Que l'on fait joujou comme des vieux grigous, Que ça fait glouglou, que c'est le grand remous, Quand je le traite de machine, Il fulmine, boude, m'abomine, Puis rumine ; Vexé, il me fait le coup de l'évanouissement, Dégringole de cent pieds en quelques instants, Au dernier moment se redresse en riant. Quand je vois que je le chagrine, Je lui tends un kilo de pralines Bleu marine ; C'est son pêché mignon, c'est son Katmandou, Il s'en rend malade à plus tenir debout. En une heure vingt-cinq, il fait Paris-Moscou. Toi et moi, toi et moi boeing, Quand on se, quand on se caline De loopings ! J'avoue franchement que je t'ai dans la peau, Lorsqu'on caracole, je deviens dingo, C'est la cabriole, le grand crescendo. Histoire du grain de riz Un grain de riz riait Du paysan chinois qui trimait sur le pré. Un grain de riz s'esclaffait, Le paysan chinois continuait à bosser. Grain de riz, grain de riz, fais attention ! Petit grain de riz, sois pas si polisson, Le paysan chinois commence à s'énerver, Le paysan chinois, ça y'est, il t'a mangé. Le paysan chinois, ayant bien déjeuné, Décida d'aller Voir Petite Hirondelle, Celle qui serait à lui, Lui qui serait à elle. Elle lavait son linge dans le Yang- Tsé, En sifflotant un air anglais. Le paysan chinois, quand il la vit, Subitement fut pris de la danse de Saint-Guy Arrête de danser ! Lui criait sa conscience, son alter ego, Arrête de danser, cessez, cessez ! Tu n'as pas digéré, l'oublie pas mon coco. Méprisant la prudence la plus élémentaire Le paysan chinois s'écroula ventre à terre. Petite Hirondelle discrètement détourna la tête Et pleura son amant. Viens ma petite fée, Dans la forêt de Rambouboubouboubou. Viens ma petite fée, Dans la forêt de Rambouboubouboubouillet. Je te raconterai l'histoire du grain de riz, Du paysan chinois et de sa petite amie. Viens ma petite fée, Dans la forêt de Rambouboubouboubouillet. Les histoires les meilleures Mets tes sabots... Laisse ton magot, Viens sur le dos, sans traîner trop, Viens... Passons sur la puberté, Pour vous retrouver marié, Père de famille, P.D.G., Votre avenir assuré. Mets tes sabots... Laisse ton magot, Viens sur le dos, sans traîner trop, Viens... Des vacances illimitées Vous attendent sur canapé Dans votre Rolls archichromée, Ne soyez pas si pressé. Mets tes sabots... Laisse ton magot, Viens sur le dos, sans traîner trop, Viens... Quand vous serez sur le nuage bleu, Vous tournez à droite, c'est mieux ; il y'aura un nuage vert, Là, vous demandez Saint-Pierre ; il y'aura un nuage vert, Là, vous deman... Pé-pé-pé Je te fais ce poème Pour t'expliquer comment je t'aime, Foin de mots tapageurs, Je ne suis pas un beau parleur. Ma libellule, mon cinéma, Mon opuscule, mon almanach, Mon calme plat, mon ouragan, Ma fiancée et mon plein temps. Lorsque tu cicérones, Mon Dieu combien je t'affectionne, Mais quand tu te mutines, Là mon oeillet tu me chagrines. J'ai une équerre dans ma tête Et je te trace en angle aigu, En angle droit et même plus Mais rien mon lys ne t'affecte. Lorsque je fais un somme, Grâce à toi mon esprit butine, C'est doux comme une pomme, Beau comme un air de mandoline. Mes rêves sont de grandes branches Où je me pends oùje m'épanche Et ton image un horizon Où je m'élance, où je me fonds. Ton image un horizon où je m'élance, où je me fonds. Saint-Chéron Saint -Chéron, Mirgaudon, Chemin de Chantropin, Y'a des trains, Saint -Chéron, Chantropin, A Mirgaudon, des avions. Des oiseaux s'affolent sur pin parasol, En regardant des enfants jouer à pigeon-vole. Saint -Chéron, farandole, Illusions plein les yeux, Chantropin, un chemin, Romarin malicieux. Sur la capucine sonnent les matines, Puis, soudain fatigué, le soleil s'est couché. Tu m'aimes, je t'aime, On est bien à Chantropin, Tu me regardes, je te souris, C'est aussi con à Saint-Chéron. Un coin de nature, des bouffées d'azur, Les histoires les meilleures Sont souvent les plus courtes, Mon amour. Mais quand elles n'ont plus cours, Il ne reste que pleurs, Mon amour. Toi et moi, toi et moi, Ça durera longtemps ; On ne verra pas passer le temps, Le temps. Enchanté Je t'ai connue, je t'ai connue, On se balançait sur des lianes, Et tu riais et tu chantais à perdre l'âme, Quand je t'ai connue, t'en souviens-tu ? Tu ressemblais à tes poupées, T'avais les cheveux bouclés sous ton bonnet. Comment vas-tu ? Comment vas-tu ? Ça faisait longtemps qu'on ne s'était vus ; Rappelle-toi quand tu te cachais dans le bois, Je t'ai revue et tu m'as plu. Donne-moi un bout de ta vie, Grand ou petit, Tu m'as souri et t'as dit : Enchantée, enchantée, Enchantée de t'avoir retrouvé. Miss Melissa Miss Melissa, quand je m'endormais dans vos bras, Miss Melissa, quand vous veniez border mes draps, Miss Melissa, quand vous m'embrassiez sur la joue, Miss Melissa, on m'appelait votre chouchou. Miss Melissa, quand vous faisiez votre couture, Miss Melissa, j'allais chiper la confiture. Miss Melissa, quand vous me preniez sur le fait, Miss Melissa, vous me faisiez un peu la tête. Miss Melissa, suis-je toujours votre chouchou ? Miss Melissa, vous souriez comme autrefois, Comme autrefois. Tu es né juste à temps Regarde la maison Et le jardin et le gazon, Regarde vite. Tu es né juste à temps, Ça va plus durer longtemps. Ecoute la musique Que fait la pluie sur les chemins, Ecoute vite. Tu es né juste à temps, Ça va plus durer longtemps. Respire le vent, L'odeur des algues dans l'océan, Respire vite. Tu es né juste à temps, Ça va plus durer longtemps. Regarde la vie, Ecoute la vie, Respire la vie. Tu es né juste avant, Ça va plus durer longtemps. Y'a tout ça à Saint-Chéron, Chemin de Chantropin. Saint-Chéron, Mirgaudon, Chemin de Chantropin, Y'a des trains, Saint -Chéron, Chantropin, A Mirgaudon, des avions.