Jo Mettraux, le quotidien sans prise de tête

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LA TUFFIÈRE. Pascal Rinaldi se produit ce samedi (20 h 30) à la salle
Si on sortait
EN BREF
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LES LAVIAUX
Foot et comédie
Après la victoire de l’Irak à la
coupe asiatique, deux amis
passionnés de football veulent monter un tournoi entre
Turcs, Arabes, Kurdes et Assyriens. Telle est l’histoire de
Kick off, du cinéaste kurde
Shawkat Amin Korki. Une comédie à découvrir ce soir aux
Laviaux, à Morlon, à 20 h 30.
BULLE
Vernissage de livre
Véronique Spring vernit vendredi et samedi son livre Messages du sage intérieur, à
l’atelier-galerie de Christian
Gérard, rue Pierre-Sciobéret
46, à Bulle. Il s’agit de messages reçus en écriture automatique, que le lecteur feuillette
selon le principe de la «bibliomancie». Vendredi de 19 h 30
à 21 h 30 et samedi de 11 h à
18 h.
ROMONT
Un Noël au féminin
L’ensemble vocal Elles en C,
dirigé par Marie-Josée Monney, propose un concert Noël
au féminin, mis en scène par
Marie-Françoise Messerli.
Avec Léo Chevalley au piano,
le chœur a mis sur pied un
programme où se côtoient
Mozart, Carlo Boller, Jean-Philippe Rameau ainsi que des
airs traditionnels. A découvrir
à Romont, salle de l’école primaire, les 25 et 26 novembre,
20 h 15; à Fribourg, aula du
CO de Jolimont, le 2 décembre à 20 h 15, le 4 à 17 h.
LE TUNNEL
La cathé s’expose
Elle s’invite en voisine: la cathédrale de Fribourg s’expose
au café le Tunnel, à travers
des photos de Romano
P. Riedo. L’établissement de la
Grand-Rue 68 accueille aussi
une exposition d’art sur bois
russe, autour des personnages de Ded Moroz et Snegorouchka. A découvrir du
24 novembre au 28 janvier.
NOUVEAU MONDE
Gypsies et Dzodzets
Le Nouveau Monde, à Fribourg, propose une soirée
gypsy, ce vendredi, avec l’orchestre hongrois Söndörgö.
Samedi, le Fri-Goulot Band
participera au concours Original Dzodzet, qui vise à élire le
Dzodzet de l’année. La soirée
se poursuivra avec le toujours
étonnant Bernie Constantin,
l’immortel auteur de Switzerland Reggae.
de La Tuffière, à Corpataux. Accompagné d’un guitariste et d’une violoncelliste, l’auteur-compositeur-interprète valaisan présentera notamment
les chansons de son dernier album, Passé le zénith, sorti en début d’année.
www.latuffiere.org.
La Gruyère / Jeudi 24 novembre 2011 / www.lagruyere.ch
Jo Mettraux, le quotidien
sans prise de tête
CHANSON. Samedi
à l’Hôtel de Ville
de Bulle, le Fribourgeois
Jo Mettraux vernira
son deuxième album,
Sirènes allumées.
Rencontre.
ÉRIC BULLIARD
Il avoue n’avoir jamais ressenti
autant de pression. «Je me la
mets moi-même», sourit-il. A
quelques jours du vernissage
de son deuxième album (Sirènes allumées), samedi à l’Hôtel
de Ville de Bulle, Jo Mettraux
se sait attendu. «J’ai reçu des
messages d’encouragement et
plein de gens ont participé au
financement. Je veux tout faire
pour qu’ils ne soient pas déçus.»
Cette attente, l’auteur-compositeur-interprète de Neyruz
la doit au succès de son premier album, Talons aiguilles et
bottes de foin, sorti en 2009.
«Une très agréable surprise.
Tout ce qui a suivi était du bonus.» Un bonus qui a surtout
pris la forme de nombreux
concerts, parfois dans des
lieux prestigieux comme le Caribana festival, les Francomanias (au off), la Jazz Parade,
l’Estivale, le Chat noir…
A 43 ans, Jo Mettraux vit
ainsi son rêve de toujours. Son
histoire est connue, celle d’un
hockeyeur qui met à profit une
blessure pour se mettre sérieusement à la guitare. «A m’en
user les doigts.» Celle d’un
jeune homme à la bonne humeur contagieuse, fan de Renaud, qui sort sa gratte pour
les copains, puis dans les bistrots. «Le cliché du gars qui
prend sa guitare autour du feu
m’a fait rêver depuis que j’ai
l’âge de rêver.»
Pendant des années, Jo Mettraux joue des reprises de
chanteurs français. «J’ai très
vite pu me produire dans des
lieux de fête. Je pense que je
m’en sortais assez bien, mais
c’est plus facile avec des reprises.» Jusqu’au jour où il découvre que le public le suit aussi
avec ses propres composi-
Fraîcheur et bonne humeur figurent à nouveau au menu du deuxième album de Jo Mettraux.
tions. «Au vernissage du premier album, qui était sorti quelques semaines avant, j’ai été sidéré d’entendre une majorité
de gens chanter le refrain de
Ma voisine. Toutes mes inquiétudes se sont transformées en
énergie.»
Avec la scène en tête
Aujourd’hui, Jo Mettraux
reste persuadé que «cette école
de la scène était une chance.
J’ai beaucoup appris, que ce
soit dans des soirées où, à la
deuxième chanson, le public
était debout sur les tables ou
celles où il n’y avait aucune
écoute.» Autant dire que, à
l’heure où sort Sirènes allumées, Jo Mettraux continue à
penser avant tout aux concerts.
«Graver un album est une étape
pour aller au cœur du projet,
qui reste la scène.»
En attendant, le CD permet
de découvrir de nouvelles
chansons. Qui n’ont rien perdu
de leur fraîcheur, de leur sincérité. «J’ai besoin de concret, de
m’accrocher à des choses vécues, vues ou entendues. Qui
peuvent venir de mes enfants,
d’un copain qui déconne en
voyant passer une fille…» Une
manière de parler du quotidien
sans prise de tête, qui permet à
chacun de se reconnaître.
Sans barrières
Le ton demeure joyeux, insouciant, mais avec des moments tendres et intimes.
Comme Papa, hommage à son
père. «J’ai hésité, parce que je
voulais un album qui reste
drôle. Mon entourage m’a encouragé à la garder.» Ailleurs,
un autre thème sérieux affleure,
l’écologie, avec Les pieds dans
l’eau: «Je ne vais pas devenir un
chanteur engagé, rigole Jo Mettraux. Mais c’est une petite
prise de conscience.»
Musicalement, Sirènes allumées marque une évolution
par rapport à Talons aiguilles
et bottes de foin. «Pour ne pas
refaire la même chose, je tenais à avoir des musiques variées, sans mettre aucune barrière. Je n’ai pas changé de
style, mais il y a des couleurs
différentes.»
D’où, par exemple, cet ensemble de cuivres. «Une idée
de Jack Roubaty, qui a fait les
arrangements», souligne Jo
Mettraux. D’autres propositions sont venues des musiciens: «Chacun a apporté énormément. Une chanson comme
Une dent sur deux ne ressemble
plus du tout à celle que j’ai
amenée en version guitarevoix.»
Ville, qui a une histoire que
l’on sent sur les murs». Et où,
restrictions de sécurité obligent, Jo Mettraux donnera
sans doute un des derniers
concerts…
La suite? Jo Mettraux et ses
musiciens vont reprendre la
route. Des dates ont été fixées
à Chexbres, Grandson, SaintMaurice, ainsi qu’aux Francomanias de Bulle, le 19 mai. Avec
l’envie de donner à l’album
toutes les chances de vivre «le
plus beau parcours possible».
Pour y parvenir, il a diminué
son temps d’enseignement à
l’Ecole des métiers. «Je reste lucide, mais je vis une chouette
aventure.» ■
Sur la route
Alors que certains titres
sont déjà en playlist sur les radios romandes, l’actualité immédiate passe donc par ce
vernissage à Bulle. Dans cette
«magnifique salle de l’Hôtel de
Jo Mettraux, Sirènes allumées,
Disques Office. Bulle, Hôtel de
Ville, samedi 26 novembre, 20 h.
Réservations: Office du tourisme
de Bulle, 026 913 15 46.
www.jomettraux.ch
Faux groupe,
mais vrai film culte
Concerts de l’avent
pour la 35e année
Après le postrock,
électro et slowcore
ÉBULLITION. Après, il a réalisé Stand by me, Quand
VILLARS-SUR-GLÂNE.
FRI-SON. Rencontre par-delà la barrière de röstis,
Harry rencontre Sally, Des hommes d’honneur… Mais Rob
Reiner s’est d’abord fait remarquer, en 1984, avec This is
Spinal Tap. Ce faux documentaire sur un groupe (fictif) de
heavy metal est projeté demain soir à Ebullition.
Le film suit Spinal Tap (improbable nom qui signifie
«ponction lombaire») en tournée américaine. A coup d’extraits de concerts délirants et d’interviews, il suit la déchéance de ce groupe, dont les dates sont annulées, dont les
concerts font des bides, où naissent des tensions…
Dimanche, Ebullition propose Princesse, premier long métrage du Danois Anders Morgenthaler. Un film qui mêle animation (à 80%) et séquences jouées par des acteurs. August,
prêtre missionnaire, retourne chez lui. Sa sœur Christina,
ex-star du porno, vient de mourir d’une overdose, laissant
une fille de cinq ans. August veut récupérer la petite et venger la mort de Christina. EB
Chaque dimanche, du 27 novembre au 18 décembre, l’église paroissiale de Villars-surGlâne accueillera la 35e édition
des Concerts de l’avent.
Début ce dimanche (17 h)
avec l’Ensemble vocal de Villars-sur-Glâne, dirigé par Philippe Morard, et l’Orchestre
symphonique du Jura. Ils proposeront Elias de Mendelssohn, avec les solistes Eleonore Marguerre, Alessandra
Boër et Salomé Zangeri (sopranos), ainsi que Ruth Sandhoff
(alto), Christophe Einhorn (ténor) et Detlef Roth (baryton).
Le 4 décembre, l’ensemble Le
Bulle, Ebullition, vendredi 25 novembre, 21 h, dimanche 27, 17 h
Concert de l’Hostel Dieu, venu
de Lyon, interprétera la Pastorale de Noël, de Charpentier
ainsi que des noëls populaires
du XVIIe siècle. Le 11 décembre, le violoniste Laurent Korcia, accompagné d’un ensemble instrumental, proposera
des musiques de film. L’Accroche-chœur va clore cette édition le 18 décembre, avec la
Cantate à Notre-Dame de Michel Corboz et la Missa brevis
de Leonard Bernstein. EB
Villars-sur-Glâne, église, dimanche 27 novembre, 17 h. Réserv.:
Fribourg Tourisme, 026 350 11 00.
www.concerts-avent.ch
demain vendredi à Fri-Son. Les Lausannois de Honey for
Petzi et les Zurichois de Disco Doom font soirée commune.
Tous deux ont des liens de parenté évidents avec le postrock
et poursuivent une belle carrière à l’étranger. Place ensuite à
l’électro, samedi: en collaboration avec le label lausannois
Creaked, le club de la rue de la Fonderie invite, pour la première fois en Suisse, Kangding Ray. Français installé à Berlin,
il est membre du label Raster-Norton, qui fête ses 15 ans.
Il sera accompagné de Consor et Julien Aubert.
Autre changement de genre mercredi, avec les Américains
de Low. Né en 1993, le groupe de Duluth, Minnesota, joue
ce que l’on a appelé du slowcore. Soit une sorte de rock
au ralenti, tout en retenue et douceur, avec des arrangements minimalistes. Son dernier album, C’mon, est sorti
ce printemps. EB
Fribourg, Fri-Son, vendredi 25 novembre, 21 h, samedi 26, 22 h,
mercredi 30, 20 h. www.fri-son.ch