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Le marché de l’habitation régional Québec – Est-du-Québec – Beauce-Appalaches Service économique et affaires publiques Le marché de l’habitation Québec – Est-du-Québec – Beauce-Appalaches Les territoires de 10 000 habitants et plus des régions de Beauce-Appalaches, de l’Est-du-Québec et du Grand Québec ont tous enregistré en 2010 une augmentation de leur volume annuel de mises en chantier. Les hausses ont été importantes aussi bien par rapport à 2009 qu’en regard de la moyenne annuelle de la période 2005 - 2010. L’arrivée sur le marché de projets multifamiliaux plus ou moins majeurs, une excellente performance du secteur des copropriétés dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec et le maintien de la construction unifamiliale dans les autres centres urbains se sont en fait conjugués. Les six premiers mois de 2011 ont été moins actifs, mais ce, seulement à l’extérieur du Grand Québec. En 2011 et 2012, une légère diminution devrait se produire chaque année. Le volume global des mises en chantier pourrait donc passer graduellement d’un peu plus de 8 000 unités en 2010 à 7 500 en 2011 et à 7 200 en 2012, et ce, dans l’ensemble des centres urbains des trois régions. Évolution des mises en chantier Québec, 2005 - 2012 8 000 7 000 6 000 5 000 Total 4 000 Unifamilial 3000 2 000 1 000 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011p 2012p Évolution des mises en chantier Est du Québec / Beauce-Appalaches, 2005 - 2012 900 800 700 600 Total Est du Québec 500 Unifamilial 400 300 200 100 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011p 2012p Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 2 Économie, emploi et démographie Les secteurs de Québec, de l’Est-du-Québec et de Beauce-Appalaches de l’APCHQ regroupent quatre régions économiques de la province : la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Entre 2005 et 2010, quelque 15 000 emplois se sont créés dans ce très vaste territoire, qui aujourd’hui compte près de 700 000 travailleurs actifs. Il va sans dire que la population active y est beaucoup plus importante, et qu’une part assez grande de celle-ci ne se retrouve pas sur le marché du travail. Tout l’Est-du-Québec est caractérisé par cette situation, et c’est là que le taux de chômage est le plus élevé (10 %, voire 15 % ou plus). Produit intérieur brut par habitant et selon le nombre d’emplois RMR du Québec, 2006 85 000 PIB par habitant ($) 80 000 Trois-Rivières 75 000 Montréal Québec 70 000 Saguenay Sherbrooke 65 000 Gatineau 60 000 55 000 50 000 25 000 30 000 35 000 40 000 PIB par emplois ($) Source : Compilations à partir de diverses données de l’ISQ et de l’APCHQ. Dans la région de la Capitale-Nationale et de Lévis-Lotbinière, la conjoncture économique et de l’emploi est beaucoup plus favorable. Le taux de chômage y oscille autour de seulement 5 %, et le nombre d’emplois à plein temps y est supérieur. Il va sans dire que les revenus auxquels la population a accès sont également plus élevés. La présence du siège du gouvernement provincial s’y fait d’ailleurs sentir d’une façon déterminante. Cela se reflète entre autres sur le produit intérieur brut (PIB) par habitant et sur le nombre d’emplois enregistré par la RMR de Québec. D’autre part, le revenu personnel par habitant y est au-dessus de la moyenne provinciale. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 3 Rémunération hebdomadaire moyenne et taux de chômage, 2010 Régions métropolitaines Taux de chômage (%) Rémunération moyenne ($) Gatineau 6,5 % (5,9 %) 850,36 $ Montréal 8,5 % (9,1 %) 773,09 $ Québec 4,8 % (4,9 %) 786,07 $ Saguenay 8,0 % (7,3 %) 706,73 $ Sherbrooke 7,3 % (5,5 %) 721,08 $ Trois-Rivières 8,4 % (9,5 %) 727,50 $ Province 7,5 % (8,4 %) 753,71 $ Canada 7,6 % (8,5 %) 829,75 $ Source : Données désaisonnalisées de Statistique Canada. Sur le plan démographique, pour la période 2011 - 2016, les perspectives sont très différentes d’une région à l’autre. Dans l’Est-du-Québec, la croissance prévue n’est due qu’aux ménages des 65 ans et plus (près de 8 500), et l’importance de ce groupe d’âge vient plus que compenser les pertes dues au déclin des autres groupes, en particulier les 45 - 64 ans (- 3 150 ménages). Dans la région de Beauce-Appalaches, une situation semblable est anticipée. Toutefois, les ménages des 25 - 44 ans devraient y augmenter d’un peu plus de 200. Globalement, la croissance de 2011 - 2016 en Beauce-Appalaches (+ 3 785 ménages) est cependant inférieure à celle escomptée dans l’Est-du-Québec (+ 4 400 ménages). Dans le cas de la RMR de Québec et des MRC qui l’entourent sur la rive nord (Portneuf, Jacques-Cartier, la Côte-de-Beaupré, Charlevoix et Charlevoix-Est) ou sur la rive sud du fleuve (Lotbinière, Lévis, Bellechasse et Montmagny), la hausse prévue pour 2011 - 2016 s’établit à près de 22 500 ménages. Les 25 - 44 ans (+ 3 000) et les 65 ans et plus (+ 23 250) enregistreront une hausse, tandis que les 45 - 64 ans (- 3 725) et les jeunes (- 135 pour les 25 ans et moins) accuseront une baisse. Croissance démographique 2011 - 2016 Nombre de ménages par classes d’âge Moins de 25 ans 25 - 44 ans 45 - 64 ans 65 ans et plus Total Est-du-Québec - 431 - 494 - 3 143 8 482 4 414 Beauce-Appalaches - 186 217 - 955 4 710 3 786 Québec-Capitale - 133 2 985 - 3 728 23 244 22 368 Source : ISQ. Projections démographiques par territoires de MRC, mars 2010. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 4 Conjoncture résidentielle RMR de Québec-Montmagny La RMR de Québec traverse depuis le milieu de la décennie 2000 une bonne période sur le plan de la construction résidentielle. Les mises en chantier y ont oscillé autour de 5 400 unités depuis 2005, et la moyenne annuelle de 2005 - 2010 a été de 5 650 maisons, copropriétés et logements multifamiliaux. La « stabilité » qui a caractérisé la région de la capitale fait par ailleurs contraste avec les fluctuations plus ou moins marquées que d’autres territoires métropolitains ou à caractère régional ont subies lors des trois à cinq dernières années. La performance enregistrée lors des six premiers mois de 2011 laisse entrevoir une poursuite de la tendance récente. Près de 50 % du nombre de maisons unifamiliales construites en 2010 et près des 2/3 de celui des copropriétés ont déjà été mis en chantier. La chute qui a eu lieu était concentrée dans le secteur du logement multifamilial locatif et, pour cette raison, la mise en œuvre d’un seul projet majeur est de nature à venir modifier en profondeur la conjoncture. Volumes annuels de mises en chantier 2005 - 2011*, RMR de Québec Unifamilial Copropriétés Multifamilial Total 2005 3 062 (2 528)1 1 131 1 650 (1 372)2 5 843 2006 2 685 (2 226) 1 038 1 457 (1 099) 5 180 2007 2 630 (2 144) 733 1 913 (1 567) 5 286 2008 2 681 (2 031) 1 160 1 616 (1 353) 5 457 2009 2 530 (1 748) 1 315 1 670 (1 347) 5 515 2010 2 836 (1 768) 1 727 2 089 (1 298) 6 652 1 291 (730) 1 078 518 (412) 2 887 2011* * Pour les six premiers mois de 2011, soit de janvier à juin. 1 Total unifamilial (maisons individuelles dans le total). 2 Total multifamilial (logements locatifs dans le total). Source : Données de production de la SCHL. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 5 Par marchés visés, l’unifamiliale est un segment qui a fluctué autour de 2 650 unités par année. Au fil des dernières années, la maison isolée a d’autre part perdu progressivement de l’importance, puisque seulement 1750 unités ont été construites en 2009 - 2010, comparativement à ± 2 500 unités en 2005. Comme un peu partout au Québec, la maison urbaine (jumelée et en rangée) a pris la relève. De 15 % à 20 % en 2005 - 2006, cette formule unifamiliale, généralement moins chère à l’achat et moins dispendieuse en ce qui concerne la taxe foncière, est passée aujourd’hui à 35 %, voire 40 % du marché unifamilial global. Évolution des mises en chantier RMR de Québec, 2005 - 2010 3 500 3 000 2 500 Unifamilial Multifamilial 2 000 Copropriétés 1 500 1 000 500 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Dans le cas de la copropriété-appartement, près de 8 200 unités ont été mises en chantier dans la RMR de Québec entre janvier 2005 et juin 2011. Cela représente un volume annuel moyen de 1 250 unités, et une part du marché métropolitain global proche de 25 %. Depuis janvier 2010, le rythme mensuel des mises en chantier de copropriétés est de plus de 150 unités, et représente trois unités sur dix (2 805 copropriétés sur 9 539 unités au total). Le Québec métropolitain peut à cet égard être considéré comme un marché urbain comparable à celui recensé à Montréal. Dans le marché multifamilial, le logement locatif a occupé un peu plus de 80 % du total, et a enregistré un volume annuel moyen de 1 375 unités. La mise en marché de nouveaux complexes pour personnes âgées a influencé largement la situation précédente. En parallèle, il convient cependant d’ajouter que 1 275 unités de plex et près de 700 logements COOP ont vu le jour dans la RMR de Québec depuis 2005. La gamme des formules multifamiliales offerte, si l’on inclut la copropriété, est donc large, et elle s’adresse par conséquent à un vaste éventail de clientèles. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 6 Sur le plan spatial, les activités globales, même en ce qui concerne les maisons unifamiliales, ont eu tendance depuis le milieu de la décennie 2000 à se concentrer de plus en plus sur la rive nord du fleuve. La ville de Lévis, qui regroupe les pôles est (ancien Lévis, Pintendre, etc.) et ouest (Charny, Saint-Romuald, Saint-Nicolas, etc.) a en effet vu son importance relative diminuer entre 2005 - 2006 et 2010 - 2011 (jusqu’à ce jour). Globalement, son ratio a chuté de près de 25 % à un peu plus de 20 %, alors que, dans l’unifamiliale, il est passé de près de 30 % à un peu plus de 25 %. Quoique ces variations apparaissent faibles de façon relative, elles reflètent néanmoins un nouveau « positionnement » de marché entre les deux rives du fleuve Saint-Laurent. Répartition spatiale des mises en chantier, RMR de Québec, 2005 - 2011* Production totale Maison unifamiliale Rive sud RMR de Québec Rive sud RMR de Québec 2005 1 386 5 843 949 3 062 2006 1 261 5 180 722 2 685 2007 1 048 5 286 730 2 630 2008 1 370 5 457 704 2 681 2009 748 5 515 541 2 530 2010 1 227 6 652 752 2 836 547 2 887 314 1 291 7 587 (21)1 36 820 4 714 (27) 17 715 2011* 2005 - 2011* * Pour les six premiers mois de 2011, soit de janvier à juin. 1 Total des mises en chantier pour la période 2005 - 2011 (part de marché en % de la Rive sud dans le total de la RMR de Québec). Source : Données de production de la SCHL et compilations de l’APCHQ. Pour ce qui est de l’autre centre de 10 000 habitants ou plus situé dans la région Québec de l’APCHQ, soit Montmagny, il a connu un faible volume d’activités résidentielles. Pour l’ensemble de la période 2005 - 2011 (jusqu’à la fin de juin), moins de 200 unités ont été mises en chantier. Dans 70 % des cas, il s’agit de maisons unifamiliales. Volume global des mises en chantier, 2005 - 2011*, Montmagny 2005 - 2011* Unifamilial Multifamilial Total 135 56 191 * Pour les six premiers mois de 2011, soit de janvier à juin. Source : Données de production de la SCHL. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 7 Beauce-Appalaches En ce qui concerne la région de Beauce-Appalaches, elle ne comprend que trois centres urbains de 10 000 habitants ou plus. Thetford Mines, Saint-Georges et Sainte-Marie ont ensemble accueilli quelque 2 850 mises en chantier depuis le milieu de la décennie 2000. Cela représente un volume annuel moyen un peu inférieur à 450 unités, et le secteur multifamilial (incluant 36 copropriétés-appartements et bon nombre d’unités pour personnes âgées) a constitué 35 % du marché global. Dans le cas de l’unifamiliale, les mises en chantier ont oscillé annuellement autour de 250 à 300 unités. Volumes annuels de mises en chantier 2005 - 2011* par marchés visés, région de Beauce-Appalaches Unifamilial Copropriétés Multifamilial Total 2005 287 -- 196 483 2006 312 11 162 485 2007 278 -- 108 386 2008 325 -- 145 466 2009 257 17 85 359 2010 269 8 260 532 2011 99 -- 28 127 1 823 36 984 2 843 2005 - 2011* * Pour les six premiers mois de 2011, soit de janvier à juin. Source : Données de production de la SCHL. En ce qui concerne la répartition des activités entre les trois centres de la région, Saint-Georges a accueilli 60 % du total des mises en chantier (1 682 unités) au cours de la période 2005 - 2011 (jusqu’à ce jour). SainteMarie s’est classée au deuxième rang (817 unités) avec près de 30 % du total, et Thetford Mines a fermé la marche (344 unités, soit 12 % du total). Les hauts et les bas annuels qui ont pu être recensés dans chaque centre concernent le secteur multifamilial. À Saint-Georges, 174 unités en 2005 et 206 l’an dernier ont vu le jour. À Sainte-Marie, au cours des années 2005 - 2007, on a accueilli successivement 141, 80 et 108 unités. Volume total de mises en chantier 2005 - 2011* par centres urbains, Beauce-Appalaches Total Saint-Georges Sainte-Marie Thetford Mines Total 1 682 (59)1 817 (29) 344 (12) 2 843 * Pour les six premiers mois de 2011, soit de janvier à juin. 1 Proportion (en %) des activités globales enregistrée pour chaque centre urbain dans le total régional. Source : Données de production de la SCHL et compilations de l’APCHQ. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 8 Est-du-Québec La région de l’Est-du-Québec inclut les régions économiques du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Ce territoire est très vaste, et comprend un nombre réduit de centres urbains ayant 10 000 habitants ou plus. En pratique, on n’y retrouve que les agglomérations de Rivière-du-Loup, Rimouski, Matane, Gaspé et « Les Îles » (depuis 2008). Depuis le milieu de la décennie 2000, un total de 2 859 mises en chantier ont vu le jour dans ces cinq centres urbains. Volumes annuels de mises en chantier 2005 - 2011* par marchés visés, Est-du-Québec Unifamilial Copropriétés Multifamilial Total 2005 331 22 98 451 2006 313 16 71 400 2007 389 -- 191 580 2008 470 60 176 706 2009 404 4 238 646 2010 497 12 319 828 2011 2005 - 2011* 166 -- 82 248 2 570 114 1 175 3 859 * Pour les six premiers mois de 2011, soit de janvier à juin. Source : Données de production de la SCHL et compilations de l’APCHQ. Le secteur unifamilial a constitué les 2/3 de la production récente, et le multifamilial, 30 %. Annuellement, autour de 400 maisons ont été mises en chantier, alors que, en ce qui concerne les appartements, les volumes annuels ont fortement fluctué (de moins de 100 à plus de 300 unités). Comme ailleurs dans la province, l’ouverture d’une nouvelle résidence pour personnes âgées dans une municipalité a influencé largement cette situation. Sur le plan spatial, Rivière-du-Loup a constitué le noyau principal d’accueil, avec la moitié des mises en chantier récentes, et son importance relative a de plus progressé graduellement depuis le milieu de la décennie 2000. Rimouski se classe au deuxième rang, avec près de 30 % des activités, tandis que les activités des autres centres demeurent marginales. Volume total de mises en chantier 2005 - 2011* par centres urbains, Est-du-Québec Total (en %) Gaspé Les Îles Matane Rivière-du-Loup Rimouski Total 462 169 211 1 929 1 088 3 859 (12 %) (4 %) (5 %) (50 %) (28 %) (100 %) * Pour les six premiers mois de 2011, soit de janvier à juin. Source : Données de production de la SCHL et compilations de l’APCHQ. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 9 Le secteur existant Les conditions de marché qui peuvent être recensées à l’heure actuelle dans le parc résidentiel existant sont par ailleurs assez variables d’un centre urbain à l’autre des régions de Québec, de l’Est-du-Québec et de Beauce-Appalaches. Dans le marché de la revente de maisons unifamiliales, le prix de vente moyen pour l’année 2010 s’est situé entre autres à un peu plus de 100 000 $ à Thetford Mines, alors qu’il était près de 250 000 $ dans la RMR de Québec. La variation annuelle du prix moyen en 2009 - 2010 a quant à elle été de 5 % à 10 %, selon l’agglomération considérée. Facteur additionnel à souligner, les prix étaient en 2010 sous la moyenne provinciale (235 500 $), sauf pour le Québec métropolitain. Prix moyen de revente, unifamiliale, 2010 RMR de Québec 245 209 $ (12 %)* Sainte-Marie 175 770 $ (12 %) Ville de Matane 127 680 $ (7 %) Saint-Georges 139 487 $ (6 %) Rivière-du-Loup 162 447 $ (10 %) Thetford Mines 101 744 $ (4 %) Rimouski 176 981 $ (6 %) Province 235 541 $ (6 %) Source : FCIQ. Le baromètre MLS du marché résidentiel, Québec. Dans la RMR de Québec, les autres formules d’habitation que sont les copropriétés et les 2 - 5 plex occupent une part de marché qui permet d’évaluer la conjoncture courante. Le prix moyen d’une copropriété en 2010 a été un peu inférieur à 200 000 $, alors que celui d’un 2 - 5 plex a été de 270 500 $. La variation annuelle du prix moyen de ces habitations s’est quant à elle établie respectivement à 9 % et 17 %. Au cours des cinq dernières années, l’inflation a été égale ou supérieure à 50 % pour tous les types d’habitations dans le Québec métropolitain. Prix moyen de revente 2010 et inflation, RMR de Québec Unifamiliale Copropriété 2 - 5 plex 245 209 $ 197 244 $ 270 561 $ Variation sur 1 an 12 % 9 % 17 % Variation sur 5 ans 56 % 47 % 67 % Prix moyen Source : FCIQ. Le baromètre MLS du marché résidentiel, Québec. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 10 Dans le marché locatif privé, le taux global d’inoccupation dans la RMR de Québec a oscillé autour de 1 % depuis 2007. Une situation de rareté est donc présente dans le marché depuis plusieurs années déjà, et ce, pour toutes les tailles de logements (studio à trois chambres ou plus). Par surcroît, tous les milieux de vie situés dans le Québec métropolitain sont en déficit sur ce plan. Les opportunités de marché pour la mise en chantier de nouveaux immeubles locatifs privés sont donc excellentes. Taux global d’inoccupation, RMR de Québec 2007 2008 2009 2010 Total RMR 1,2 % 0,6 % 0,6 % 1,0 % Taux en 2010 Basse ville 1,1 % Les Rivières 1,4 % Haute ville 1,3 % Sainte-Foy et plus 0,8 % Zone ouest 0,9 % Rive sud - Est 0,7 % Zone nord 1,0 % - Ouest 0,3 % Zone est 0,7 % Source : SCHL. Rapport sur le marché locatif, RMR de Québec. Dans les autres centres urbains, le taux d’inoccupation s’est situé sous le seuil d’équilibre (3 %) à Montmagny, Sainte-Marie et Rimouski. À Gaspé, Matane et Rivière-du-Loup, le marché était en octobre 2010 à toutes fins pratiques équilibré (3,1 % à 3,7 %). Par contre, à Thetford Mines (5,8 %) et Saint-Georges (8,4 %), la conjoncture était beaucoup moins favorable. Taux global d’inoccupation dans le marché locatif privé, centres de 10 000 habitants et plus, octobre 2010 Montmagny 1,5 % Matane 3,4 % Saint-Georges 8,4 % Gaspé 3,3 % Sainte-Marie 1,8 % Rimouski 1,2 % Thetford Mines 6,8 % Rivière-du-Loup 3,1 % Source : SCHL. Rapport sur le marché locatif, RMR de Québec. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 11 En ce qui concerne le marché des résidences pour personnes âgées, qui a connu de forts volumes de construction neuve au cours des dernières années, il affichait une bonne santé à la fin de l’année dernière. Dans les centres urbains à caractère plus régional1 , le taux global d’inoccupation se situait sous la barre de 2 %. Dans la RMR de Québec, il s’établissait à 6,2 %, c’est-à-dire sous la moyenne provinciale (8,1 %). Dans les trois grands territoires « internes » du Québec métropolitain, on ne note que peu de variations, et chaque zone a amélioré sa situation comparativement à l’année précédente (à la fin de 2009). Seule la Rive sud a vu en effet sa situation se détériorer. Taux global d’inoccupation, 2010 et 2011, résidences pour personnes âgées Rimouski RMR de Québec 1,7 % (0,9 %) Rive sud 5,5 % (3,7 %) Rivière-du-Loup 1,9 % (4,0 %) Centre nord 6,9 % (8,5 %) Sainte-Marie 0,7 % (n. d.) Banlieue nord 5,3 % (9,4 %) Saint-Georges 2,3 % (1,5 %) 6,2 % (8,1 %)* Thetford Mines 1,4 % (3,6 %) Total RMR * Taux en février 2011 et à la même période en 2010. Source : SCHL. Rapport sur les résidences pour personnes âgées, Québec, 2011. Il convient aussi de souligner que la situation vécue par la RMR de Québec n’est surpassée que par celle vécue dans la RMR de Saguenay, où le taux global d’inoccupation se situait à 4,6 %. Trois-Rivières (6,6 %), Sherbrooke (7,0 %), Montréal (8,5 %) et Gatineau (19,3 %) s’inscrivaient toutes au-dessus de la moyenne de la RMR de Québec. On peut donc affirmer que la Capitale-Nationale présente pour le marché résidentiel un potentiel évident, ce qui pourrait favoriser la mise en œuvre de projets bien ciblés. Taux global d’inoccupation, RMR de Québec, 2011 Saguenay 4,6 % Sherbrooke 7,0 % Québec 6,2 % Montréal 8,5 % Trois-Rivières 6,6 % Gatineau 19,7 % Source : SCHL. Rapport sur les résidences pour personnes âgées, Québec, 2011. 1 Dans l’ensemble de la région de Chaudière-Appalaches, le taux d’inoccupation atteignait 5,3 % à la fin de l’année 2010. Dans le Bas-Saint-Laurent, il se situait à 3,3 % et, en Gaspésie-Les Îles, il était de 7,0 %. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 12 Perspectives 2011 - 2012 Les perspectives de marché pour 2011 et 2012 sont intéressantes pour la région de la Capitale-Nationale et pour les zones qui l’entourent (secteurs de Charlevoix, de Portneuf et de La Chaudière). Pour l’Est-duQuébec et Beauce-Appalaches, les prévisions sont moins favorables dans les centres de 10 000 habitants ou plus. Par contre, dans la périphérie du Québec métropolitain ainsi que dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Les Îles, y compris la Baie-des-Chaleurs, plusieurs municipalités non recensées de façon « officielle » sont de nature à accueillir des volumes plus ou moins importants de mises en chantier. Des milieux de vie comme Saint-Raymond-de-Portneuf, Baie-Saint-Paul, La Malbaie, Sainte-Anne-de-Beaupré, Carleton, New Richmond et Laurier-Station semblent encore propices à accueillir des projets particuliers, notamment de nouvelles maisons familiales. Dans le cas de la RMR de Québec, les mises en chantier recensées depuis le début de 2011 sont demeurées nombreuses. Les taux d’inoccupation dans le secteur locatif privé sont presque nuls, et fort acceptables dans les complexes pour personnes âgées. La copropriété-appartement est devenue une formule d’habitation de plus en plus acceptée et appréciée. Par conséquent, il est raisonnable d’anticiper un maintien relatif des volumes de mises en chantier recensés en 2010 pour l’année courante et 2012. Autour de 1 200 maisons isolées, 800 à 900 maisons jumelées, autour de 1 500 copropriétés-appartements, et entre 1 500 ou 2 000 logements multifamiliaux (selon la performance réelle du secteur locatif) pourraient voir le jour en moyenne en 2011 - 2012. Par conséquent, le volume annuel de mises en chantier dans la RMR de Québec pourrait passer de 6 650 unités en 2010 à 6 300 en 2011 et 6 000 en 2012. Si on inclut Montmagny et les autres centres à caractère sous-régional qu’on retrouve à l’intérieur de la région de Québec telle que définie par l’APCHQ, le total des activités sera, il va sans dire, plus déterminant. Sur la base des estimations que nous pouvons faire, les mises en chantier pour l’ensemble du territoire, qui ont été de 8 000 en 2010, devraient être de 7 500 en 2011 et de 7 250 en 2012. Une telle performance place la région de Québec au deuxième rang provincial après la « conurbation montréalaise », et ensemble, ces deux territoires sont ceux qui devraient permettre à la province d’enregistrer en 2011 - 2012 une production nouvelle qui soit en harmonie avec la moyenne de la période 2005 - 2010. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 13 Évolution des mises en chantier, région de Québec, Tendances 2010 - 2012 10000 9000 8 000 8000 7 500 7 250 7000 Total régional, mises en chantier 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 2010 2011p 2012p Source : Données de production 2010 de la SCHL et projections pour 2011 - 2012 de l’APCHQ. Dans le cas de la région de l’Est-du-Québec telle que définie par l’APCHQ, elle devrait elle aussi totaliser un volume plutôt stable par rapport à l’activité de 2010. Pour l’ensemble des cinq centres urbains de 10 000 habitants ou plus qui s’y retrouvent, mais aussi en tenant compte des autres municipalités ayant un rayonnement sous-régional, les mises en chantier pourraient être somme toute intéressantes. En pratique, on estime que le volume des mises en chantier pourrait être de 950 unités en 2011 et de 900 unités en 2012, une légère baisse comparativement au volume de 2010, qui était de 1 050. Cette chute graduelle doit d’ailleurs être considérée comme maximale. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 14 Évolution des mises en chantier, Est-du Québec, Tendances 2010 - 2012 1 400 1 200 1 050 1 000 950 900 Total régional, mises en chantier 800 600 400 200 0 2010 2011p 2012p Source : Données de production 2010 de la SCHL et projections pour 2011 - 2012 de l’APCHQ. Finalement, en ce qui concerne la région de Beauce-Appalaches telle que définie par l’APCHQ, son importance ne devrait pas fluctuer beaucoup en 2011 et 2012. La stabilité relative qu’ont connue les trois centres urbains de 10 000 habitants ou plus depuis 2005 pourrait donc se poursuivre. Si on inclut les autres municipalités non recensées de façon officielle, les mises en chantier pour l’ensemble de la zone, qui ont été de 675 en 2010, devraient être, selon les estimations, de 625 en 2011 et de 600 en 2012. Évolution des mises en chantier, Beauce-Appalaches Tendances 2010 - 2012 800 700 675 625 600 600 500 Total régional, mises en chantier 400 300 200 100 0 2010 2011p 2012p Source : Données de production 2010 de la SCHL et projections pour 2011 - 2012 de l’APCHQ. Si on réunit les trois régions dont nous venons de parler, les mises en chantier globales devraient passer d’un peu moins de 10 000 unités l’an dernier à un peu plus de 9 000 cette année et à 8 750 en 2012. Soulignons que la performance que connaîtra en pratique le secteur multifamilial est particulièrement susceptible d’infléchir, vers le haut ou le bas, cette prévision moyenne. Le résultat réel sera évidemment largement tributaire de la performance de la RMR de Québec. Service économique et affaires publiques 2011 – 2012 15