cie dz`onot - Théâtre du pavé

Transcription

cie dz`onot - Théâtre du pavé
dossier de presse
il y a ceux qui
d’après témoins à charge et sermons joyeux
de jean-pierre siméon
cie dz’onot
sommaire
représentations au théâtre du pavé
distribution
la compagnie dz’onot
synopsis
note d’intention
les choix de mise en scène
l’auteur
les textes - extraits
contact
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représentations au théâtre du pavé
Du 22 au 26 novembre 2016
Horaire : 20h30 - Séance scolaire (14h) sur demande
1h10 | A partir de 14 ans | Grande Salle
distribution
Mise en scène : Thérésa Berger et Agnès Claverie
Interprètes : Thérésa Berger, Agnès Claverie, Adrien Da Cunha
Composition musicale et arrangements : Adrien Da Cunha
Création lumière : Michel Le Borgne
Production : Cie Dz’onot
Coproductions, résidences et soutiens :
Spedidam, La Buanderie de Corbie, Théâtre de la Jonquière, Mairie de Paris, Le Moulin de Hausse-Côte, Théâtre du
Pavé, La Chapelle d’Oloron Sainte Marie. Remerciements au TNT Midi-Pyrénées.
Crédit photo : Alex Borrel
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la compagnie dz’onot
La Compagnie Dz’onot a été créée en juin 2014 à Toulouse suite à la rencontre de Thérésa Berger et Agnès Claverie à
l’Atelier Volant, formation professionnelle au Théâtre National de Toulouse. Le premier projet de la Compagnie , Il y
a Ceux qui d’après Témoins à Charge et Sermons Joyeux de Jean Pierre Siméon donne la parole à des hommes et des
femmes dépassés par leurs pulsions, dévoilant leurs zones d’ombre et de lumière.
Le nom de la compagnie a été choisi en écho à ses aspirations : « dz’onot » signifie en maya « cénoté », gouffre rempli
d’eau douce qui se retrouve illuminé lorsqu’un jet de lumière s’y engouffre, révélant ainsi sa beauté. L’idée serait de
révéler la poésie et la beauté de ce qui paraît obscur et insaisissable.
Artistiquement, nous interrogeons les liens possibles entre les différents arts. Ainsi, la musique et le mouvement dansé tiennent une place importante dans notre première création théâtrale. Laisser le spectateur créer le sens, éveiller
son imaginaire et faire confiance à la force de l’évocation. Dans une époque où l’on tend à nous défaire de notre langage, réinvestir la richesse de la poésie et la force des mots nous semble être une priorité.
Nous souhaitons créer des formes artistiques et poétiques qui pourraient aussi bien se jouer en salle qu’en extérieur.
Que le théâtre puisse surgir dans des lieux qui ne sont pas forcément dédiés à la représentation. Ainsi, lors de cette
création, nous avons pu expérimenter des formes d’interventions théâtrales auprès d’un public de jeunes lycéens
dans le cadre du Printemps des Poètes, sous forme de commando poétique. Nous tenons à développer ce travail et
apporter une parole poétique contemporaine à un public non averti.
Site : ciedzonot.wix.com/compagnie
Facebook : www.facebook.com/pages/Compagnie-Dzonot/1770099269881906
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la compagnie dz’onot
AGNÈS CLAVERIE
comédienne
Formée au Conservatoire de Toulouse par le metteur en scène Francis Azéma, Agnès joue sous sa direction dans Violet
de Jon Fosse et Antigone d’Anouilh et de Sophocle. Elle intègre ensuite la promotion 2010/2011 de l’’Atelier Volant au
Théâtre National de Toulouse. Elle joue sous la direction de Laurent Pelly dans J’ai examiné une ampoule électrique et
j’en ai été satisfait au Théâtre National de Toulouse, d’après Daniil Harms, avec la compagnie Flagrants Désirs dans Sur
le Seuil d’après des textes d’Angelica Liddell, et avec la compagnie Les Petites Madames dans Sous Contrôle de Frederic Sonntag. Elle rencontre le metteur en scène Grégoire Cuvier - Compagnie Théâtre de chair - et devient assistante à
la mise en scène du projet Ceux qui boitent. Elle joue dans Barbara et moi, aux côtés de Sylvie Maury et Philippe Gelda,
mis en scène par Laurent Pérez, crée au Théâtre du Pavé en décembre 2015.
Au cinéma, elle a travaillé avec Ivan Calbérac, Paul Lacoste, Pascale Breton, Isabelle Gerbaud.
THÉRÉSA BERGER
comédienne-danseuse
Thérésa a poursuivi l’enseignement de Pierre Castagné et Romain Lagarde à la Compagnie Maritime puis s’est formée
à l’école Charles Dullin sous la direction de Bernard Pigot. Elle intègre la promotion 2010-2011 de l’Atelier Volant
et joue dans J’ai examiné une ampoule électrique et j’en ai été satisfait mise en scène par Laurent Pelly au Théâtre
National de Toulouse. La danse prend une part de plus en plus importante dans son parcours. Elle a participé à des
stages avec Nina Dipla, Raffaëlla Giordano, La cie Maguy Marin. En juin 2012, elle danse dans le projet Rhizoma du
chorégraphe Sharon Fridman. Elle joue dans Le horla(s)-repas de famille de la Compagnie Juste ici, et fonde avec Sélin
Altiparmak et Jérémie Bergerac, La Compagnie S’en revient. Ils travaillent actuellement sur le Projet Titre Provisoire.
Elle travaille avec la compagnie Jetzt sur une série Théâtrale le Quai mise en scène par Deborah Banoun.
ADRIEN DA CUNHA
musicien-compositeur
Adrien a poursuivi une formation de clown au Brésil en 2012 ainsi que la formation de l’Acteur pluriel du Théâtre de
l’Acte II au Ring en 2013-2014 à Toulouse. Il enregistre sa première maquette à 22 ans dans le groupe de Jazz Manouche Arsène Lupo à Granada, en Espagne. Par la suite, il enregistre plusieurs disques dans différents projets musicaux. Il joue actuellement dans deux formations musicales, mélanges d’airs Traditionnels et de Compositions : Yo no
Compro Pan, Cumbia/ Salsa et Sirba, Musique des Balkans. Il a participé à des spectacles musicaux mélangeant les
Arts du Cirque, la Musique, la Danse, le Clown, et le Théâtre. Il joue en tant que Musicien et Acteur dans un spectacle
intitulé Le monde est Bleu comme une Orange en Espagne. Il tient le second rôle dans La Locura lo Cura avec Christian
Garro Blanco en 2012/2013. En 2013, il joue son spectacle Voyages à Gitanistan en Italie. . Il rencontre Agnès Claverie
et Thérésa Berger pour la création Il y a ceux qui.
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synopsis
Une étendue de terre. Des ampoules, ici et là, allumées par magie. Un espace poétique, où des personnages singuliers, invités par un conteur-musicien, offrent leur intimité.
Dans un temps suspendu, ils vont tenter d’exprimer l’indicible, parfois l’inavouable. En partageant leurs pulsions et
leurs doutes, ils nous ramènent à nos propres énigmes.
Donner voix, parole et mouvement à ce qui les habite les mène vers le chemin d’une libération joyeuse.
Ces monologues dévoilent des intériorités complexes ; le sensible se révèle dans l’intolérable, la beauté dans la trivialité et le sentiment de vivre côtoie la sensation de mourir. Une parole sincère et sans tabou qui rend une épaisseur à
la réalité.
Il s’agirait de distancier le manichéisme, d’offrir simplement les pulsions et désirs troubles de ces personnages.
Il s’agirait d’offrir sensiblement cette parole poétique et d’en chercher la musicalité, pour inviter les spectateurs à entrer dans l’univers de ces personnages fragiles et touchants.
« Je souhaiterais au rebours une insolence joyeuse, qui fasse entendre le
mouvement intempestif de la pensée, pas dupe de ses excès et, ici ou là, de sa
mauvaise foi. »
Jean Pierre Siméon, Avertissement, Sermons Joyeux
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note d’intention
Lorsque nous avons découvert Témoins à charge de
Jean Pierre Siméon, nous avons éprouvé l’évidence de
porter ces textes, car cette oeuvre, dans sa pluralité,
nous offre des monologues poétiques et sensibles autour des mêmes questionnements.
Quelles sont les racines de nos pulsions et de nos enfermements ? Une fois les désirs évincés ou assouvis,
accède-t-on à une liberté joyeuse ?
Que se passe t-il dans l’esprit d’une personne qui se
dit dépassée, enfermée, ou encore libérée par ses
pulsions ?
Il nous a semblé important d’allier l’Éloge du Risque
- issu de Sermons Joyeux. Ce texte nous semblait intéressant pour nourrir et ouvrir notre discours. Tout
comme les personnages de Témoins à Charge, l’Éloge
du Risque dévoile une manière, parmi d’autres, de
traverser l’existence face à l’inéluctabilité d’une fin :
mais dans la joie et la frénésie, et non la peur de la
mort ou la peur de vivre. Nous désirions clôturer ce
spectacle par une invitation à repousser ce qui nous
effraie et nous cloisonne malgré nous.
Nous avons également choisi d’intégrer trois chansons signifiantes dans notre propos : nous nous sommes emparés
de Prohibition de Brigitte Fontaine, de Je compte les gouttes de Jean Pierre Siméon et Karine Quintana ainsi que de
Les gens qui doutent d’Anne Sylvestre comme trois nouveaux personnages.
L’écriture de Jean Pierre Siméon nous offre un langage poétique qui réveille notre imaginaire et notre sensibilité.
Une écriture organique dont nous avions envie de nous saisir pour dévoiler des fragments de vie et révéler des
paroles inhabituelles.
« La foule parle. Autant de témoins à charge.
Éros et Thanatos, invisibles, sont des totems fichés dans la conscience de
chacun. Leur noble indifférence, si elle était palpable dans l’air, ferait le sel
dramatique de l’affaire .»
Jean Pierre Siméon, Circonstances, Témoins à Charge
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les choix de mise en scène
Nous nous envisageons comme des passeurs de paroles. L’idée serait de glisser lentement dans l’intériorité des personnages, sans les surinvestir, afin de laisser place aux mots et à leur puissance d’évocation. Nous cherchons la musicalité, l’essence, la rythmique de chaque monologue pour déployer sa force et sa richesse, afin de laisser au spectateur la liberté de rêver plus avant ces personnages.
La musique a une place importante dans notre création, elle se fait soutien de la parole et instaure un univers poétique propre à chaque personnage, se faisant l’écho de leurs mouvements intérieurs. Elle permet de les appeler, parfois de les hypnotiser, et les invite à venir se délivrer par la parole.
De même, nous travaillons la corporalité de chaque personnage. Des silhouettes se dessinent et s’inscrivent de manière singulière dans l’espace. Nous exploitons le mouvement dansé pour donner vie et corps à des sensations d’enfermement ou de libération.
Il ne s’agit pas pour nous de dissocier musique, texte et corps mais de créer un univers pluridisciplinaire qui ouvrirait
d’autres champs poétiques.
Nous imaginons une scénographie assez épurée.
Un portant duquel apparaissent les personnages, une étendue de terre où se délivre la parole.
Ici et là, des ampoules, des leds, des lampes torches, autant de lumières mouvantes et indirectes, que l’on pourrait
manipuler au plateau. L’éclairage est travaillé de telle sorte que le caractère intime de ces « confessions » soit préservé.
Est-ce que tout se passe le même jour ? Au même endroit ?
Il s’agit plutôt d’un hors temps, d’une pause , où chacun s’arrête, regarde derrière lui, devant lui, en lui, et nous offre
une part de soi.
Thérésa Berger et Agnès Claverie – Mise en scène
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l’auteur
« Être avec les battements du coeur.
La poésie permet ce mouvement vers. »
Poète, romancier, dramaturge, critique, Jean-Pierre Siméon est l’auteur de nombreux recueils de poésie, de romans,
de livres pour la jeunesse, de pièces de théâtre ainsi que de nombreux essais.
Il a fondé avec Christian Schiaretti le festival Les Langagières à la Comédie de Reims et est désormais poète associé au
Théâtre National Populaire de Villeurbanne.
Il a créé en 1986 La Semaine de la poésie à Clermont-Ferrand.
Il participe aux comités de rédaction de plusieurs revues et dirige avec Jean-Marie Barnaud la collection « Grands
Fonds » à Cheyne éditeur.
Il est directeur artistique du Printemps des poètes depuis avril 2001.
Il publie chez Cheyne éditeur depuis plus de vingt ans tous ses recueils de poésie.
Son oeuvre poétique lui a valu le prix Théophile Briant en 1978, le prix Maurice Scève en 1981, le Prix Antonin Artaud
en 1984, le prix Guillaume Apollinaire en 1994 et le grand prix du Mont Saint-Michel pour l’ensemble de son oeuvre
en 1998. Il a reçu en 2006 le prix Max Jacob pour son recueil Lettre à la femme aimée au sujet de la mort et en 2010
le Prix international de Poésie Lucian Blaga à Cluj (Roumanie).
Il est président du jury du Prix Apollinaire depuis 2006.
MOT DE L’AUTEUR
« Disons le franchement : dans le contexte financièrement et moralement déprimé que nous connaissons aujourd’hui,
la tentation est grande pour les protagonistes du théâtre de faire des choix qui, donnant des gages à la logique du
divertissement (distingué ou trivial, c’est le même renoncement), tournent le dos à ce qui est la seule justification de
notre art : la contribution par l’accès offert à des langages et des formes insolites et troublants, à l’effort individuel et
collectif des consciences.
Or ce sont souvent de jeunes artistes comme Agnès et Thérésa qui nous donnent l’exemple d’un courage maintenu et
persévérant.
Comment ne pas soutenir avec élan leur prise de risque, leur engagement et leur probité. Je le fais quant à moi d’autant plus volontiers qu’elles ont les moyens de leurs intentions : une parfaite maîtrise du plateau, une intelligence de
la composition, un art, quant à la forme, de la métonymie et de l’ellipse qui ne perd jamais le spectateur.
Bref, elles font avec Il y a ceux qui un spectacle clair autant qu’exigeant dans son propos, émouvant par l’humanité
qui le porte, ce que le théâtre peut donner de plus juste et de plus nécessaire en ces temps frileux, s’il ne pactise
pas avec la désinvolture ambiante et affirme avec confiance sa vocation d’être dans la cité le lieu partagé de la quête
poétique du sens. »
Jean-Pierre Siméon
5 juin 2015
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les textes - extraits
J’ai compris qu’une chose
dans la prison où on m’a serré
pendant dix ans
parce que j’avais crevé un naze
j’ai compris les murs
pas besoin de réfléchir
ça se comprend tout seul à force
j’ai compris
que j’étais comme tout le monde
que j’avais un mur dans la tête
que tout le monde a un mur
J’en ai assez c ‘est tout
de tout ça
cette nécessité bizarre
être en vie pour vivre
ce petit combat ridicule de chaque jour
pour tenir
conserver mon corps
le frotter à un autre corps
voir et entendre les choses et les gens
autour de moi
tricoter les questions pourquoi comment
c’est assez
Extrait de « Le truc du mur dans la tête »
Témoins à Charges
Extrait de « Un qui ne veut plus »
Témoins à Charge
Non
la vie n’est pas ça
qu’on voudrait nous faire avaler
cette chose douillette proprette et sans risques
vie ah prémunie de tout
vie oh protégée de tout
bardée de préventions
harnachée de précautions
recluse dans ses peurs préventives
condamnée à la préventive
ad vitam æternam
nom de dieu non
vous ne vivrez pas une vie d’homme
sans danger hein
Extrait de « Éloge du Risque »
Sermons Joyeux
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contact
Justine Ducat
Attachée à l’information et aux relations publiques
[email protected]
05.62.26.43.66
Théâtre du Pavé
www.theatredupave.org
34, rue Maran – 31400 Toulouse
Métro Ligne B Saint-Agne SNCF
Avec le soutien de la Mairie de Toulouse et du Conseil Départemental de la Haute-Garonne
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