Jordan/Iraq: Forcible return / fear of torture / fear of execution
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Jordan/Iraq: Forcible return / fear of torture / fear of execution
ACTION URGENTE La version originale a été publiée par Amnesty International, Secrétariat international, 1 Easton Street, Londres WC1X 0DW, Royaume-Uni. Seule la version anglaise fait foi. La version française a été traduite et diffusée par Les Éditions Francophones d’Amnesty International - ÉFAI Vous trouverez les documents en français sur LotusNotes, rubrique ÉFAI - IS documents Vous pouvez également consulter le site ÉFAI sur Internet : www.efai.org DOCUMENT PUBLICÉFAI – 010252 – MDE 16/001/01 EXTRA 26/01 Avertissement : Amnesty International défend des individus sans prendre position ni sur leurs idées ni sur les organisations auxquelles ils pourraient adhérer. RISQUE DE RENVOI FORCÉ / CRAINTES DE TORTURE / CRAINTES D'EXÉCUTION JORDANIE / IRAK Abd al Ridha Jazi al Ibrahimi, 51 ans ________________________________________________________________________________________________________ Londres, le 12 avril 2001 Un ressortissant irakien vivant en Jordanie depuis 1983 risque d'être renvoyé contre son gré en Irak, où il est à craindre qu'il ne soit torturé, voire exécuté. Abd al Ridha Jazi al Ibrahimi a été arrêté le 2 avril 2001. Il est détenu dans les locaux du Service de l'immigration et des frontières, dans la capitale, Amman. Ses proches ont été informés qu'il serait renvoyé en Irak le 14 avril 2001. Abd al Ridha Jazi al Ibrahimi a déserté l'armée irakienne en 1983, au cours de la guerre Iran-Irak. Il a fui en Jordanie, où il est entré au moyen d'un faux passeport égyptien. Il a été arrêté par les autorités jordaniennes en 1996, interpellation faisant suite, semble-t-il, à une demande de nationalité jordanienne qu'il avait formulée en 1995. Il a été détenu pendant une vingtaine de jours, puis libéré sous caution. Les charges retenues contre lui ont été abandonnées en 1999, à la faveur d'une amnistie. Après le départ d'Abd al Ridha Jazi al Ibrahimi, les autorités irakiennes ont soumis ses proches à un harcèlement constant afin de savoir où il se trouvait. Sa femme et quatre de ses enfants l'ont rejoint en Jordanie en 1995. Un de ses fils se serait toutefois vu interdire de quitter l'Irak. Aux termes de la législation irakienne, la désertion en temps de guerre est passible de la peine de mort. Amnesty International craint qu'Abd al Ridha Jazi al Ibrahimi ne soit victime de graves violations des droits humains s'il est renvoyé en Irak. INFORMATIONS GÉNÉRALES En Irak, la peine capitale peut être prononcée pour sanctionner un grand nombre d'infractions pénales et politiques. Au fil des ans, le champ d'application de la peine de mort a été élargi par le biais de décrets promulgués par le Conseil de commandement de la révolution (CCR), qui est la plus haute instance de l'exécutif. Des centaines de personnes, notamment des opposants politiques et des membres de l'armée, seraient exécutées chaque année. La torture et les mauvais traitements sont des pratiques systématiques et généralisées en Irak, bien qu'elles soient interdites par la Constitution de ce pays et par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel l'Irak est partie. Les personnes soupçonnées d'activités antigouvernementales sont tout particulièrement exposées à ces violences, auxquelles elles sont couramment soumises en détention. Ces supplices sont infligés à titre de sanction ou pour extorquer des informations, et ceux qui en sont victimes ne peuvent entrer en contact avec des avocats ni avec les membres de leur famille. ACTION RECOMMANDÉE : télégramme / fax / lettre exprès / lettre par avion (en arabe, ou dans votre propre langue) : – exhortez les autorités jordaniennes à veiller à ce que Abd al Ridha Jazi al Ibrahimi ne soit pas renvoyé contre son gré en Irak, où il risque d'être soumis à de graves violations des droits humains. Page 1 of 2 APPELS À : Premier ministre et ministre de la Défense : 'Ali Abu Ragheb Prime Minister and Minister of Defence Office of the Prime Minister, PO Box 1577 Amman, Jordanie Fax : 962 6 464 2520 Formule d'appel : Your Excellency, / Monsieur le Premier Ministre, COPIES À : Vice-Premier ministre et Ministre de l'Intérieur : His Excellency Dr. 'Awad Khleifat Deputy Prime Minister and Minister of Interior Ministry of the Interior P.O. Box 100 Amman, Jordanie Fax : 962 6 560 6908 Formule d'appel : Dear Minister, / Monsieur le Ministre, Commission royale des droits humains : Royal Commission for Human Rights Royal Palace, Amman Jordanie Fax : 962 6 463 4755 ainsi qu'aux représentants diplomatiques de la Jordanie dans votre pays. PRIÈRE D'INTERVENIR IMMÉDIATEMENT. APRÈS LE 12 MAI 2001, VÉRIFIEZ AUPRÈS DE VOTRE SECTION S'IL FAUT ENCORE INTERVENIR. MERCI. Page 2 of 2