georges bizet - Opéra de Lyon
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georges bizet - Opéra de Lyon
Georges bizet ORCHESTRE, CHŒURS ET MAÎTRISE DE L’OPÉRA DE LYON DIRECTION MUSICALE STEFANO MONTANARI MISE EN SCÈNE OLIVIER PY Nouvelle production du 25 juin au 11 juillet 2012 dossier de presse Communication / médias Pierre Collet Tél. +33 (0) 1 40 26 35 26 06 80 84 87 71 [email protected] Sophie Jarjat Tél. +33 (0) 4 72 00 45 82 06 70 66 98 15 [email protected] Opéra en quatre actes, 1875 Livret de Henry Meilhac et Ludovic Halévy d’après Carmen, nouvelle de Prosper Mérimée En français Direction musicale Stefano Montanari Mise en scène Olivier Py Décors et costumes Pierre-André Weitz Chorégraphie Daniel Izzo Lumières Bertrand Killy Chef des Chœurs Alan Woodbridge Carmen Josè Maria Lo Monaco Frasquita Elena Galitskaya Mercédès Angélique Noldus Don José Yonghoon Lee Micaela Sophie Marin-Degor Escamillo Giorgio Caoduro Zuniga Vincent Pavesi Moralès Pierre Doyen Le Dancaïre Christophe Gay juin 2O12 lun 25 - mer 27 - ven 29 à 20h juillet 2O12 Remendado Carl Ghazarossian dim 1er à 16h - mar 3 jeu 5 - sam 7* - lun 9 mer 11 à 20h Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon Durée 3h15 environ Tarifs de 10 à 92E * vidéotransmission en Rhône-Alpes Chef-d’œuvre de l’opéra du XIXe siècle français, Carmen de Georges Bizet connaît depuis sa création difficile à l’Opéra-Comique de Paris un succès universel qui ne se dément pas. Au point d’être aujourd’hui l’opéra le plus populaire au monde. Olivier Py le met en scène à Lyon, quatre ans après y avoir présenté Curlew River de Britten. Le dramaturge, metteur en scène, comédien, chanteur, réalisateur, directeur du Théâtre de l’Odéon à Paris jusqu’à tout récemment, revendique haut et fort sa foi catholique. Son théâtre, tout empreint de théologie, de philosophie, de métaphysique, possède certes une sulfureuse réputation mais ne cesse aussi d’interpeller par la force et l’originalité de ses approches des œuvres. Nul doute que la complexité de l’héroïne de Bizet lui inspire un spectacle passionnant, à la mesure de la formidable réussite de sa Lulu de Berg, héroïne tout aussi fascinante que Carmen dont elle est si proche, présentée à l’Opéra de Genève en 2010. Py saura d’autant plus exalter la diversité de ce personnage magnifique que Josè Maria Lo Monaco, entendue notamment à l’Opéra de Paris en 2009 dans Demofoonte de Jommelli dirigé par Riccardo Muti, fera indubitablement une fort belle Carmen, grâce à la fois à son physique idoine et à sa voix au 2011 le triptyque Mozart/Da Ponte. Ce spécialiste de la musique baroque, qui joue du violon dans des ensembles et en quatuor à cordes, enseigne en Italie et s’intéresse particulièrement à l’opéra, genre qu’il a abordé à Milan en dirigeant Les Noces de Figaro de Mozart. L’opéra du XIXe siècle n’a pas de secrets pour lui, puisqu’il collabore avec la Musikhochschule de Berne pour la redécouverte de ce répertoire. Bruno Serrou © Stofleth chaud mezzo. Quant au chef Stefano Montanari, il est apprécié du public de l’Opéra de Lyon, où il a dirigé en mars carmen selon olivier Py Olivier Py et son complice Pierre-André Weitz devaient fatalement, tôt ou tard, braquer les projecteurs de leur travail créatif sur l’héroïne de Mérimée, revue et corrigée par les sieurs Bizet, Meilhac et Halévy, avant l’ultime retouche apportée par Guiraud : ils ont joué et chanté ensemble dans Carmen ! Si l’œuvre possède pour eux une sorte de dimension affective, le premier, à la fois comédien, auteur, metteur en scène, chanteur à l’occasion, a décidé d’emblée d’en revenir à la version originale, généralement négligée, conçue selon la trame du genre opéra-comique, avec alternance du chanté et du parlé. « Il y a là une véritable richesse d’expression dramatique et scénique, trop alourdie par les récitatifs de Guiraud » précise Olivier Py, lequel a trouvé la parade et élaboré pour cette production, des dialogues parlés nouveaux et allégés, en revenant volontiers au texte original de Mérimée. Autre jalon d’importance quant à cette nouvelle Carmen : « Ce ne sera absolument pas une espagnolade avec côté exotique à la clé, comme souvent avec cet ouvrage. Mais plutôt un regard sur un conflit quasiment intemporel entre l’Amour et la Mort. Un rapport de force entre Eros et Thanatos. Un combat pour la vie où, sur scène, les mouvements des artistes, correspondent à ceux de la partition, dans la fosse. » Comme il fallait bien, tout de même, choisir une temporalité à l’affaire, le choix des deux créateurs s’est tourné vers un pays anonyme, qui pourrait bien être la France d’hier à aujourd’hui, dans un univers résolument urbain, industriel de surcroît, avec sa rue aussi anonyme que violente, ses prostituées et ses vendeurs à la sauvette… Tout ce petit monde vivant et s’agitant là, dans une sorte de paradis perdu, de coulisses à la vie. « Un lieu de toutes les bravades, de toutes les violences ; celles de la politique comme celles de la société et celles de la sexualité. » Un lieu asservi, déclassé, où l’issue, le faux sauvetage, la feinte délivrance prennent l’aspect d’un peep show, avec ses néons clignotants et ses rideaux à paillettes. « Un lieu de combat aussi, car Carmen est un opéra de la révolte. Un opéra de combat » ajoute Olivier Py. « La révolution est dans la rue, Carmen est ici une Africaine et non pas une Bohémienne. Une solitaire, habitée par la rage révolutionnaire, éprise de liberté dans ses choix, ses attitudes, ses amours. Elle ne veut pas être ravalée au rang d’objet sexuel. A travers Don José, elle vise la société bourgeoise. C’est un peu la revanche du peuple. Mais du coup, dans ce monde de faux-semblants, quand elle aime vraiment, elle est forcément défaite. » Pour narrer, sans complaisance, cette tranche de vie, le metteur en scène a décidé de véritablement mobiliser les lieux et de les faire participer à l’action : « tout comme la musique, qui est mouvement et ouvre des espaces sonores, le cadre de scène de l’Opéra de Lyon va être aussi en mouvance. Il va montrer à la fois l’avers et l’envers des choses. Jouer le rôle d’une 3e dimension, avec un décor unique, tournant sur lui-même à vue, montrant aussi bien les artistes qui se maquillent que les techniciens qui travaillent. » Du travail sur la planche, donc, s’il est vrai que, comme le dit Olivier Py lui-même : « Autant Carmen est un ouvrage facile à écouter, autant il est difficile à mettre en scène ». Gérard Corneloup biographies stefano Montanari direction musicale Diplômé de violon et de piano, Stefano Montanari se spécialise en musique de chambre auprès de PierNarciso Masi (Académie musicale de Florence) et obtient un diplôme de soliste avec Carlo Chiarappa au Conservatoire de la Suisse italienne, à Lugano. Depuis 1995, il est premier violon à l’Accademia Bizantina de Ravenne, dirigée par Ottavio Dantone, et fait avec cet ensemble des tournées dans le monde entier. Il collabore avec les principaux représentants de la musique ancienne, notamment avec Christophe Rousset (ils ont enregistré ensemble les sonates pour violon et clavecin obligé de Bach chez Naïve), avec l’Orchestre de chambre de Bâle, avec Concerto Köln (avec lequel il va enregistrer en première mondiale, comme soliste et chef, les concertos du compositeur romain baroque Antonio Montanari chez Sony) et avec Tafelmusik (Toronto), avec lequel il a fait, en 2009, une tournée au Canada et aux Etats-Unis et enregistré un CD. Il a enregistré sous les labels Foné, Frequenz, Denon, Opus 111, Erato, Virgin, Tactus, Astrée, Thymallus, Simphonya, Bottega Discantica, Decca, Oiseau-Lyre, Arts et Naïve. Son enregistrement des Sonates op.5 de Corelli a obtenu un Diapason d’or en France et de nombreuses récompenses internationales, et, en 2007, il a reçu le prix international Midem du meilleur disque baroque de l’année. Enseignant, il enseigne le violon baroque à l’Académie internationale de musique de Milan ainsi qu’aux conservatoires de Vérone et Novare, et donne des master-classes aux Corsi di alto perfezionamento in Musica Antica à Urbino. Stefano Montanari fait également une carrière de chef d’orchestre. Il a débuté dans Les Noces de Figaro avec l’orchestre I Pomeriggi Musicali de Milan, dans le cadre de l’As.Li.Co. Ces dernières saisons, il était au pupitre pour Don Gregorio (Donizetti) à Bergame, L’Elixir d’amour (Donizetti) à Bergame et en tournée au Japon, Don Pasquale (Donizetti) à Bergame, Novare et Mantoue, et pour une série de concerts au Canada avec l’ensemble Arion. Stefano Montanari a récemment enregistré Handel, between heaven and earth avec Sandrine Piau et l’Accamedia Bizantina. Il dirige à la Hochschule de Berne un projet européen centré sur la redécouverte des opéras du xixe siècle (en particulier Donizetti). En 2011, il a été le maître d’oeuvre de la saison lyrique de l’Opéra-Atelier de Toronto. Il prépare chez Carisch une méthode de violon baroque. A l’Opéra de Lyon, Stefano Montanari a dirigé, en mars 2011, la trilogie Mozart/ Da Ponte. Olivier Py Mise en scène Olivier Py est né en 1965 à Grasse. Il entre à l’ENSATT (rue Blanche) puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, tout en suivant des études de théologie à l’Institut Catholique. En 1988, sa première pièce, Des Oranges et des ongles, est créée par Didier Lafaye au théâtre Essaïon. La même année, Py fonde sa propre compagnie, “L’inconvénient des boutures”, et assure lui-même la mise en scène de ses textes (Gaspacho, un chien mort ; Les Aventures de Paco Goliard ; La Jeune Fille, le diable et le moulin, d’après les frères Grimm ; La Servante, histoire sans fin, un cycle de cinq pièces et cinq dramaticules d’une durée totale de vingt-quatre heures, présenté en intégrale au Festival d’Avignon 1995 et repris à la Manufacture des Oeillets à Ivry ; Le Visage d’Orphée, créé au CDN d’Orléans puis présenté au Festival d’Avignon, dans la Cour d’honneur du Palais des papes en 1997). Olivier Py met également en scène des textes d’Elizabeth Mazev (Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres ; Les Drôles) et de Jean-Luc Lagarce (Nous les héros). Nommé en juillet 1998 à la direction du Centre Dramatique National/Orléans-Loiret-Centre, il y crée Requiem pour Srebrenica, qui a tourné en France, en ex-Yougoslavie, au Canada, aux Etats-Unis et en Jordanie, puis L’Eau de la Vie et une deuxième version de La Jeune fille, le diable et le moulin ; L’Apocalypse joyeuse ; Épître aux jeunes acteur ; Au Monde comme n’y étant pas. D’autres metteurs en scène commencent à monter ses pièces : Théâtres par Michel Raskine au Théâtre du Point du jour à Lyon en 1998, L’Exaltation du labyrinthe par Stéphane Braunschweig au TNS en 2001, La Servante par Robert Sandoz en 2004 à Neuchâtel. Le Soulier de satin, de Paul Claudel, dont Olivier Py donne une mise en scène en version intégrale à Orléans en 2003, est ensuite joué au TNS, au Théâtre de la Ville, au Grand Théâtre de Genève et au Festival d’Edimbourg, et reçoit le prix Georges-Lherminier, décerné par le Syndicat de la Critique au meilleur spectacle créé en région. En 2005, création d’une trilogie : Les Vainqueurs, qui tourne au TNP à Villeurbanne, à la Ferme du Buisson, au Festival d’Avignon, à Paris. La même année, Olivier Py met en scène A Cry from heaven de Vincent Woods à l’Abbey Theatre à Dublin. En 2006, à l’invitation de Jean-Michel Ribes, il présente au Théâtre du Rond-Point « La Grande Parade de Py », ensemble de six spectacles dont il est l’auteur et le metteur en scène : L’Eau de la Vie, La Jeune fille, le diable et le moulin, Épître aux jeunes acteurs, Les Vainqueurs, Chansons du Paradis perdu et une nouvelle création : Illusions comiques. En 2006, lors du 60e Festival d’Avignon, Olivier Py met en scène un hommage à Jean Vilar, L’Enigme Vilar. C’est également au Festival d’Avignon, en 1996, qu’il interprète pour la première fois son personnage de cabaret : Miss Knife, dont le tour de chant, Les ballades de Miss Knife, composé de chansons qu’il a écrites, mises en musique par Jean-Yves Rivaud, a été présenté au public à Paris (Théâtre du Rond-Point, Café de la Danse), Orléans, Cherbourg, Lyon, au Petit Quevilly, à New York ou à Bruxelles (un disque a été édité par Actes Sud). Olivier Py a également joué dans des spectacles mis en scène par Jean-Luc Lagarce, François Rancillac, Eric Sadin, Pascal Rambert, Nathalie Schmidt, et dans des longs-métrages signés Jacques Maillot, Cédric Klapisch, Michel Deville, Laurent Bénégui, Peter Chelsom et Noémie Lvovsky (à noter qu’il tient aussi un rôle dans son premier film : Les Yeux fermés, qu’il a réalisé en 1999 pour Arte). En 2011, il réalise Méditerranées un court métrage pour Canal +. Nommé en mars 2007 à la direction du Théâtre National de l’Odéon, il y crée L’Orestie d’Eschyle dont il a réalisé la traduction. En 2008, il met en scène aux Ateliers Berthier trois contes de Grimm, l’Eau de la vie, La jeune fille, le diable et le moulin et crée La Vraie Fiancée dont il a réalisé l’adaptation. En 2009, il traduit, adapte et met en scène les Sept contre Thèbes d’après Eschyle, sorte de “théâtre d’intervention” avec 2 comédiens joué hors les murs et destiné au public scolaire. En 2009, il reprend à l’Odéon Le Soulier de Satin de Claudel. Il crée Les Enfants de Saturne aux Ateliers Berthier. En 2010, il traduit, adapte et met en scène Les Suppliantes d’après Eschyle, sorte de “théâtre d’intervention” avec 3 comédiens joué à l’Odéon puis hors les murs, destiné au public scolaire. En 2011 il a créé Adagio (pièce sur François Mitterrand) dans la grande salle de l’Odéon. Il a ensuite présenté à l’Odéon, la trilogie d’Eschyle (les Sept contre Thèbes, les Suppliantes et les Perses). Il crée Roméo et Juliette dans la grande salle de l’Odéon, dont il a réalise la traduction. Fin 2011 il crée Die Sonne à la Volksbuehne de Berlin avec des comédiens allemands. Depuis une dizaine d’années, Olivier Py aborde la mise en scène d’opéra : Le Freischütz (Weber) à l’Opéra de Nancy, Les Contes d’Hoffmann (Offenbach) et La Damnation de Faust (Berlioz) au Grand Théâtre de Genève, Le Vase de parfums (musique de Suzanne Giraud, livret d’Olivier Py) à l’Opéra de Nantes, Tristan et Isolde et Tannhäuser (Wagner) au Grand Théâtre de Genève qui remporte le Grand Prix de la critique, Curlew River de Britten (Edimbourg, 2005 puis programmé par l’Opéra de Lyon en 2008), Pelléas et Mélisande (Debussy) à Moscou, dont il est tiré un film, The Rake’s Progress (Stravinsky) à l’Opéra Garnier en 2008, reprise de Tristan et Isolde au Théâtre du Quai à Angers, à la Cité des Congrès de Nantes et au Grand Auditorium de Dijon, Idoménée (Mozart) au Festival d’Aix-en Provence, Lulu (Berg) au Grand Théâtre de Genève en 2010 qui sera repris au Gran Teatre del Liceu. En octobre 2010, il a créé Roméo et Juliette (Gounod) au Nederlandse Opera d’Amsterdam qui sera repris au Royal Danish Opera de Copenhague. En 2010 il a créé Mathis der Maler (Hindemith) à l’Opéra Bastille. En juin 2011, il crée Les Huguenots de Meyerbeer à la Monnaie de Bruxelles. En avril-mai 2012, il présente Hamlet (Ambroise Thomas) au Theater an der Wien. Olivier Py revient à l’Opéra de Lyon en mars-avril 2013, pour mettre en scène Claude, création mondiale du compositeur Thierry Escaich, sur un livret de Robert Badinter. Lauréat de la Fondation Beaumarchais et boursier du Centre National du Livre, Olivier Py s’est vu décerner le Prix Nouveau Talent Théâtre/SACD (1996) ainsi que le Prix Jeune Théâtre de l’Académie Française (2002). Certains de ses textes sont disponibles aux Solitaires Intempestifs, aux éditions Grandvaux, à L’école des loisirs, chez Bayard ou ARTE éditions ; la plupart de son oeuvre est éditée chez Actes Sud (qui a notamment publié en 2005 son premier roman, Paradis de tristesse, dans la collection Babel). Son théâtre a été traduit en anglais, italien, allemand, slovène, espagnol, roumain et grec. Les deux premiers volumes de son Théâtre Complet sont parus chez Babel, le troisième est en préparation. Il vient de terminer son mandat de directeur du Théâtre de l’Odéon et prendra la direction du Festival d’Avignon en 2014. Danse sankai Juku - Ushio Amagatsu Création mondiale En coproduction avec la Biennale de la Danse 13, 14 et 15 septembre 2012 Danse ˇ Kylián One of a Kind - Jirí Ballet de l’Opéra de Lyon En coproduction avec la Biennale de la Danse du 19 au 23 septembre 2012 En avant programme, les 20, 21 et 22 septembre : L’opera nell’’opera, Ballet-opéra déambulatoire de Julie Desprairies. Opéra Macbeth - verdi Direction musicale : Kazushi Ono Mise en scène : Ivo van Hove du 13 au 27 octobre 2012 Opéra de Lyon Directeur général Serge Dorny