Géographie des relation forêt-ville en Afrique centrale

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Géographie des relation forêt-ville en Afrique centrale
Annexe IV : Synthèse des fiches d'enquêtes villes: Contexte historique,
démographique, culturel et socio-économique
Les données synthétisées dans cette annexe regroupent les données collectées à partir
des fiches d’enquêtes distribuées en (1998-1999) et celles dérivées des recherches
bibliographiques. Il n'a pu être possible de distribuer les fiches dans toutes les villes
mais nous espérons que cet effort de standardisation et de collecte de données sur les
villes sera poursuivi . L’établissement de banque de données standardisé est nécessaire
pour la documentation et une meilleure compréhension des phénomènes de conversion
des forêts et pour faciliter la comparaison entre les différentes villes.
La synthèse des résultats est organisée pour chaque ville suivant le modèle suivant :
l’historique et les traits généraux, la population, l’économie, l’agriculture et la
biodiversité. Les références citées ont été intégrées dans la bibliographie du rapport.
Kinshasa............................................................................................................................. 2
Banngui .............................................................................................................................. 3
Yaoundé ............................................................................................................................. 4
Libreville ............................................................................................................................ 6
Douala ................................................................................................................................ 7
Pointe Noire ...................................................................................................................... 8
Isiro ..................................................................................................................................... 9
Kisangani ......................................................................................................................... 10
Ebolowa ........................................................................................................................... 10
Franceville ....................................................................................................................... 12
Yokadouma ..................................................................................................................... 13
Kindu ............................................................................................................................... 15
Mbandaka ........................................................................................................................ 15
Lomela.............................................................................................................................. 16
Gamba .............................................................................................................................. 18
Bitam ............................................................................................................................... 19
Bayanga............................................................................................................................ 20
Makokou .......................................................................................................................... 21
Oyem ............................................................................................................................... 22
1
Annexe IV
1
Kinshasa
Kinshasa est la plus grande ville d’Afrique centrale avec plus de 3 millions d'habitants, se
distribuant sur 24 communes. La ville fût fondée au environ de 1881 (Léopoldville) à
l’emplacement de Stanley Pool, initialement le point de départ de nombreuses
explorations. Bien qu'initialement entourée par des forêts, la végétation dominante
autour de Kinshasa est en 1990 une mosaïque de formations herbeuses et arbustives
très dégradées avec un espace urbain et agricole qui s’étale sur plus de 250 km2
(Dubresson et al,1994). Les quartiers pauvres sont très mal desservis par les moyens
de transport et les routes sont utilisables uniquement par les piétons. Cinq ménages sur
six n’ont pas accès à l’eau et six sur sept à l’électricité. La population souffre de
plusieurs décades d'insécurité politique et économique.
Population
En 1919, la population de Kinshasa n'était que de 14.000 habitants, entre 1954 et
1988 la population de Kinshasa augmenta de 6.8 % en moyenne (Goossens, 1996). La
ville de Kinshasa est de loin la plus grande ville d'Afrique centrale avec plus de 3 millions
d’habitants, sa population est très mélangée mais avec une dominance de population
originaire la région de Bandundu (70%), et de Bakongos (30%) (Houyoux et al, 1986).
Economie
Depuis l'installation de la crise en 1970, l’économie de Kinshasa est en déclin continu et
repose essentiellement sur le secteur informel. La crise débuta en 1974 avec la chutte
du prix du cuivre et celui du pétrole (Shapiro et Tollens 1992). Le produit national brut
annuel est en moyenne de (-2%) depuis 1965. Avec la crise, l’urbanisation c’est
notablement ralentie (Dubresson et al, 1994), une importante détérioration du niveau de
vie s’observe depuis 1985 (pers. Com., Kakolongo Mujika- Fiche d’enquête Kinshasa,
1998).
La pêche artisanale est encore une activité très importante, le poisson étant la source
de protéine animale la moins chère. La zone de pêche couvre Malulku, Ngamanzo,
Kiakolé, Masina, Limete, Ndolo, Kinga, Brakana, et Kinsuka.
Agriculture
L’agriculture urbaine et périurbaine permet à beaucoup de famille un minimum vital en
période de crise. La durée moyenne de la jachère est en forte baisse de l’ordre de 3-4
ans contre 10 ans et plus dans le passé. Les surfaces défrichées ne dépassent pas 0.25
ha. Les cultures les plus proches de la ville sont de type maraîchère dans un rayon de
moins de 20km, puis de riz et de manioc dans un rayon de 50km, et de manioc pour un
rayon de plus de 100 km. La consommation mensuelle de manioc par habitant à
Kinshasa est de l’ordre de 4.5 kg par habitant (contre 13 kg en zone rurale). L’essentiel
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Annexe IV
de la production de manioc provient de la région du bas zaïre (100 à 300km) et du
Bandundu (200 à 700 km) (Goossens, 1996).
Energie
Bien que l’électricité en provenance du barrage d’Inga alimente Kinshasa. c’est une
énergie chère et mal distribuées et les kinois ont recours essentiellement au charbon de
bois et au bois pour leur besoins journaliers. Le bois de chauffe est exploité dans un
rayon de 10 à 30 km autour de Kinshasa et notamment de Kassangulu à 28km de
Kinshasa, mais en raison de la surexploitation et de la demande importante, la ville est
approvisionnée en charbon de bois par des camions provenant de régions plus éloignée.
Biodiversité
La réserve naturelle la plus proche se trouve à 60 km de la ville, crée en 1972 elle est
très dégradée (Kakolongo Mujika, fiche Kinshasa, 1998).
2
Bangui
Bangui, capitale de la République Centrafricaine a été crée en 1893, sur la rive du fleuve
Oubangui, faisant face à la ville de Zongo en République Démocratique du Congo. La ville
c’est agrandie rapidement entre 1966 et 1971 (Prioul, 1971). Le noyau urbain de
Bangui se réduit à 6.5 km2, et le réseau urbain lâche occupe 55 km2 (Prioul, 1971)
Population
La population de Bangui était de 7,000 habitants en 1910 et d’environ 280,000 en
1975, elle est estimée à 600,000 en 1999. Le taux d'accroissement de la population
est de l’ordre de 4% depuis 1975 (Vickos et al, 1997). Bangui, comme les autres
capitales d’Afrique centrale est un lieu de brassage de la population important, plus de
13 ethnies se partagent l'espace. Les populations autochtones de la région sont les
Ngaka et les Mbati, ils sont originaires de la forêt et pratique la culture itinérante, la
majorité des autres ethnies sont originaires des savanes et de la République
Démocratique du Congo (Vickos et al, 1997 ).
Economie
Comme Kinshasa, l’économie de Bangui repose sur le secteur informel.
Pendant longtemps Bangui a été « sous-peuplée » et la rareté des hommes fut un
handicap sérieux pour la croissance de la ville, notamment pour l’organisation de son
système de transport et pour l’approvisionnement vivrier des résidents (Prioul, 1971).
L’agriculture intra et périurbaine est une partie intégrante du phénomène géographique
de Bangui, Prioul parle d’un système agro-urbain (Prioul, 1971).
3
Annexe IV
Agriculture
L’agriculture périurbaine autour de Bangui est importante, déjà dans les années soixante
dix, l’extension des champs était en passe de devenir régionale (Prioul, 1971). Vers
1950, l’administration de Bangui poussa la population à s’installer à 5 kilomètres du
centre ville, sur une demi couronne de terres plus sèches pour préserver les terres
marécageuses du centre ville à l’agriculture (Prioul,1971).
Le déboisement a été estimé à 1,200 ha entre 1982 et 1989 et 2,500 ha entre 1989
et 1992 (PARN, Volet Agroforestier, Résultats préliminaire).
Energie
De nombreux villages à la périphérie de Bangui approvisionnent la ville en bois de
chauffe, le revenu mensuel tiré de la commercialisation du bois est élevé, de l’ordre de
160.000 CFA soit 1.9 millions de CFA par an.
La consommation de bois s’élève à 170.000 tonnes en 1980 et 290.000 tonnes en
1994). La quantité de charbon de bois livrée sur le marché de Bangui était de l’ordre de
4,557 tonnes en 1994 contre 2,500 tonnes en 1980 (Vickos et al,1997). Il est estimé
que 140 tonnes de charbon de bois entre dans Bangui par an ( PARN, rapport OXFAMOCSD- non publié)
Biodiversité
(pas d'informations)
3
Yaoundé
Yaoundé est la capitale du Cameroun depuis 1940. Elle s'est développée autour d’un
ancien poste d'exploration établi sous la colonisation allemande vers (1884-1914), ce
poste fût choisi en raison de sa richesse en gibier (Laburthe-Tolra, 1981). La ville se
situe en zone de forêt dense humide à une altitude de 760 m, à la porte du domaine des
savanes guinéennes, son climat est de type équatorial humide. Parmi les grandes villes,
Yaoundé montre un des patterns de dégradation les plus distincts sur les images AVHRR,
avec une auréole de dégradation (savane) qui s’étend sur environ un rayon de 10
kilomètres de diamètre, correspondant au tissus urbain puis une seconde auréole de
dégradation plus fragmentée entourant la ville proprement dite correspondant à la classe
de complexe rural et forêt secondaire (aussi appelé forêt dégradée).
Population
La population est d’origine Beti, provenant de la zone de savane, aujourd’hui la
population de Yaoundé elle est très hétérogène et elle a grandit de 107% (soit 7.1%
annuel) entre 1970 et 1985 (Sunderlin, 1998). La zone de Yaoundé présente aussi une
des densités de population les plus élevées de la région forestière du Cameroun pouvant
atteindre 240 habitant par km2 (ONAEDF, 1992). En raison de l’exode rural important,
les villages entourant Yaoundé sont phagocytés par la ville, le village de Ngoulemakong
qui a vue sa population passée de 820 en 1966 à plus de 6000 en 1987 (Sunderlin et
al, 1998). Le taux d’accroissement de la population du à l’immigration entre 1957 et
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Annexe IV
1969 à été estimé 5.8%, les immigrés proviennent essentiellement de la région de la
Mefou (Nord-Est de Yaoundé) et des autres départements du Centre-sud. Cet exode a
un impact négatif sur les communautés rurales, qui voit leur population vieillir, et le
niveau de vie se dégradé. L’exode apparaît donc comme un facteur de régression
économique et social dans les campagnes.
Economie
En 1985, le revenu moyen des population de Yaoundé était de l’ordre de 400,00 CFA
contre 200,000 CFA en zone rurale (Tiki Manga et Weise, 1994). Yaoundé est une ville
administrative, commerciale et agricole. Yaoundé est aussi la capitale de la région
cacaoyère, avec l’essentiel de la production annuelle du pays provenant de la région. La
culture du cacao fût introduite en 1858 par des missionnaires baptistes fuyant le Sao
Tomé, tout de suite adoptée par l'élite Douala, de larges plantations furent installées
long des rivières Mongo, Wuri et Dibamba vers 1907 (Monga, 1996). C'est seulement
vers 1910 que le gouvernement mis en place une politique de promotion de la cacao
culture de petite taille (1 à 2 ha), mais cette tentative ne pris essor dans la région du
Centre Sud (pays Beti) qu'après la première guerre mondiale. Le début de la
dégradation forestière dû à la culture de rente remonte donc à cette époque.
L'importance historique du secteur agricole dans le sud et centre du Cameroun est donc
un facteur important de modification des paysages forestiers. Les prises de décision
politiques faite au début de ce siècle dans le domaine agricole et industriel se reflètent
encore dans l’organisation spatiale des paysages forestiers d’Afrique centrale.
Agriculture
Avant 1940, la famille Beti était moins sédentaire et les pratiques agricoles incluaient un
cycle de culture en savane (zone d’origine des Beti) et un cycle en forêt. Mais le
développement des cultures de rentes entraîna une sédentarisation et introduisit une
division du travail, les femmes se concentrant sur les cultures vivrièreset les hommes sur
les cultures de rente (Eckert, 1996). Les larges superficies de forêts dégradées autour
de Yaoundé sont liées à la fois aux cultures vivrières et de rente. La durée de la jachère
est très courte de l'ordre de 3.9 ans autour de Yaoundé (IITA, 1996)
Le taux de déforestation annuel pour le Cameroun est estimé à 0.6 % par la FAO
(période 1980-90). Mais une étude récente a permis de vérifier que les taux de
déforestation autour de Yaoundé peuvent être jusqu’a 2 fois plus élevés que ce de la
FAO autour de Yaoundé et que l’expansion urbaine c’est ralentie pendant la période de
crise (après 1986) comparé à pré-crise, alors que l’expansion de l’agriculture sur la forêt
a été plus rapide pendant la crise (Laporte, 1999).
Les villages environnant sont spécialisés dans les cultures vivrières et maraîchères et la
production du bois de chauffe, bien que le revenu provenant du bois de chauffe soit en
augmentation constante, l'agriculture est le principal revenu pour la plus part des villages
autour de Yaoundé, celui des cultures pérennes (cacao) est secondaire, les villages les
plus riches étant ceux dont les revenus sont tirés à la fois des cultures vivrières et
pérennes, les villages les plus pauvres tirent essentiellement leurs revenus de la vente du
bois de chauffe (Demedou,1997). Il est possible que le bois de chauffe comme dans les
environs de Bangui soit le source de revenu importante pour les immigrés, une lutte
5
Annexe IV
contre la dégradation autour des villes doit donc passé par une politique de
décentralisation et de dynamisation des campagnes.
Energie
Bien que le gaz et l’électricité soit disponible pour de nombreux habitants. Le bois de
chauffe reste la source d'énergie importante pour l'essentiel de la population,
notamment les petits restaurants. Le bois provient essentiellement de villages
limitrophes, c'est un sous produit des activités agricoles ( Demenou, 1997).
Biodiversité
(pas d'informations)
4
Libreville
Libreville a été fondé en 1849 par des esclaves libérés à l’emplacement de l'actuel
quartier de "Montagne Sainte" qui avait à cette époque abrité les libérés (Mboumbé ,
fiche d'enquête Libreville). La ville s'étend aujourd’hui le long de la côte sur une distance
de l'ordre de 25 km, de la pointe Owendo au Sud et Okala au Nord. Libreville englobe
aussi le village de Melen. La population est estimée à 450,000 en 1998, avec un
densité d'occupation de 220m2/habitant (BDPA,1998). Entourée de mangrove, elle est
encore très forestière mais la mangrove recule de 0.44 km2 par an contre 0.26 km2 à
Port gentil.
Population
Libreville, capitale du Gabon regroupe environ 50% de la population nationale (6.7% en
1960). Malgré cette forte concentration humaine à l’échelle du pays, c'est l'une des
capitales les moins peuplées d’Afrique centrale, avec 360,000 habitants en 1990
(fichier « Aftown », CDROM CARPE). Les projections de croissance de la population
varient de 2.1% et 5% avec une estimation de la population de 1.2 millions en 2015
(BDPA, 1998).
Economie
Le secteur d'activité le plus important à Libreville est le commerce (44 %) de la
population et l'administration (28%). Près de 84% des actifs sont employés dans le
tertiaire. En 1993, le flux annuel de demandeur d'emploi était de l'ordre de 10,000
(BDPA,1998).
Agriculture
L'agriculture, l'élevage et la pêche n'occupent que 2% des actifs. Ce pourcentage ne
reflète certainement pas l’agriculture intra-urbaine qui contribue de façon non
négligeable à l'alimentation de la population et de la vente au détail dans les petits
marchés de la ville. Le faible taux de densification du tissus urbain permet aussi la
persistance de nombreuses parcelles cultivée dans la ville (BDPA, 1998)
6
Annexe IV
L'essentiel des produits agricoles intra-urbain sont le manioc, taros, bananier, fruitiers,
condiments et légumes feuilles. En 1995, les parcelles maraîchères « organisées »
occupent une surface totale d'environ 60 ha avec environ 200 exploitations et une
production annuelle de l'ordre de 42 t/ha. Les cultures intra-urbaines sont en croissance
rapide et généralement exploitées par des étrangers (75% des exploitants) qui sont le
plus souvent des locataires ou des métayers. Cinq cent hectares de parcelles
maraîchères seraient nécessaire pour satisfaire une population d'1 million d'habitants
(sur la base de 20kg/an/ha) et d’un un rendement de 40 t/ha/an (BDPA,1998).
En zone rurale, dans la zone d'influence directe de Libreville, les villages se succèdent
sans interruption le long de l'axe routier, formant des auréoles continues sur une bandes
de 2 à 4 km de largeur le long de la route. La surface cultivée est de 0,3 à 0,33
hectares par habitants, soit 1.5 en moyenne par ménage.
Energie
Sur la base des fiches d’enquêtes les combustibles les plus utilisés sont par ordre
décroissant : le gaz, le bois, le charbon et l’électricité. Le bois provenant de Ntoum (96
km). Le coup de transport pour Ntoum est de 500 CFA. Les dépense mensuelle d’une
famille pour l’achat de combustible est de 20,000 CFA pour l’électricité, 5,000 CFA pour
le gaz et 1000 CFA pour le charbon de bois ( Fiche d'enquêtes, 1998-99)
Biodiversité
(pas d'informations). Plus de 4,000 tonnes de gibier arrive à Libreville chaque mois.
5
Douala
Douala, nichée dans la mangrove à 24 km de la mer, est la capitale économique du
Cameroun, c'est une ville commerciale et industrielle, avec son port d'estuaire de plus de
300 ha (10 km de quai). Elle se compose de plusieurs quartiers distincts qui regroupent
de nombreuses ethnies venues de tout le Cameroun ( Bamiléké, Bamoum, Foulbé etc...).
Population
Historiquement, l'évolution de la population correspond presque point par point au
développement économique de la ville, les immigrants constituant la plus large partie du
prolétariat (Gouelain, 1975). Mais l'essor économique et l'augmentation de la population
c'est accompagné d'une forte dissymétrie entre les sexes et un déséquilibre important
entre les groupes d'âge ce trait démographique est une des caractéristiques des centres
urbains des villes "coloniales" (Gouelain, 1975). La population de Douala augmenta de
25 % entre 1920-1925 , de 28 % entre 1925-1935 et de 150 % entre 1920 et 1954
(Gouelain, 1975). Plus récemment la population de Douala à augmenté de 77% entre
1976 et 1987, soit un taux annuel de 7% (Sunderlin, 1998).
Economie
Douala est une ville commerciale et industrielle, l’essentiel des produits d’exportation
transitent par Douala. Son ressort commença pendant la nouvelle économie de l'après
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Annexe IV
guerre (1946) avec la présence d'un prolétariat important, une marché international
favorable à l'exportation des marchandise et la mise en place d'un plan d'équipement du
territoire, le commerce s'accroissant de 43% entre1945 (Gouelain, 1975). Nous n'avons
pas à notre disposition de données récentes sur l'économie de Douala à partir des fiches
d'enquêtes mais nous savons que le port de Douala écoule actuellement l'essentiel des
grumes exploitées au Cameroun et celles provenant de la RCA et du Nord Congo.
Agriculture
Le secteur agricole est peu développé à Douala. L'essentiel des produits agricoles
proviennent de la région de l'Ouest. Il faut cependant noter le développement de large
plantations industrielles proche de la ville.
Energie
(pas d'informations)
Biodiversité
(pas d'informations)
6
Pointe Noire
Pointe Noire est la seconde ville du Congo après Brazzaville.
Elle doit son essor a la création d’un port pour l’exportation des produits miniers,
forestiers et pétroliers. Avant la construction du Transgabonais, Pointe Noire écoulait la
totalité du manganèse produit dans le Haut Ogooué (mais le trafic a été réduit de 75 %.
Pte Noire est localisée en zone de forêt savane. Sans activités anthropique le couvert
forestier gagne sur la savane de façon significative. Le paysage actuel autour de Pointe
Noire est très anthropique offrant des mosaïques de savanes et de plantation
d’Eucalyptus, de palmiers, manguiers, avocatier, cocotiers, la forêt naturelle ne subsiste
que dans les bas-fonds sous forme de forêt galerie secondaire avec parasoliers (Fabing ,
1997).
Population
La présence humaine est très sa population est en forte augmentation depuis les années
cinquante. En 1984, la population urbaine de Pointe Noire représente 80% de l’effectif
de la région du Kouilou. Avec une population d'environ 400,000 habitants Pointe Noire
regroupe 18 % de la population du Congo (CNSEE, 1980).
Economie
Pointe Noire est une ville portuaire, commerciale et industrielle, elle abrite l’essentiel des
entreprises congolaises. La rente pétrolière à permis de réaliser quelques opérations
d’urbanisme, mais la réduction budgétaire et les conflits politico-ethniques ont ralentis
le développement de la ville.
8
Annexe IV
La potasse est aussi extraite dans la région. Depuis 1978, Pointe Noire abrite de large
plantations d’eucalyptus. L’unité d’Afforestation du Congo (UAC) a planté 25000 ha
d’Eucalyptus dans la région de savane pour la fabrication de la pâte à papier et la plus
part des bois sont exportés.
Le secteur forestier est ancien dans cette région, l’exploitation suivait l’axe de chemin
de fer vers les années cinquante, à partir de 1959, les compagnie se sont déplacée vers
le Mayombé. Actuellement l’axe privilégié est suivant un axe Nord vers Nkola, où une
compagnie asiatique était active en 1997 (Fabing,1997)
Agriculture
La production agricole est essentiellement vivrière (manioc, banane plantain arachide et
maïs). Le manioc étant la culture principale occupant 92% de la superficie cultivée.
L’essentiel du déboisement en forêt est lié à la culture du manioc et la production du
charbon de bois. La coupe a blanc est pratiquée à l’aide de tronçonneuse (Fabing ,
1997).
Energie
Les ménages utilisent en priorité les combustibles ligneux (261 kg/pers/an de bois, 60.5
kg/per/an de charbon, 13.6 kg/per/an de gaz et 15.6 l/per/an). Le bois vendus est
composé de bois d’Eucalyptus ( 36%) de bois de brousse (48%) ou des deux
(Fabing,1997).
Il y a eu aussi une mutation vers une plus grande utilisation du charbon de bois, avant
1983 le bois dominait mais en 1997 54 % des dépôts vendent du charbon contre 7%
seulement des fagots et 39% les deux (Fabing, 1997).
L’essentiel du bois provient du district d’Hinda sur la Nationale 1. Certains villages sont
spécialisés dans la production du bois (villages charbonniers), les autochtones appellent
ceux-ci les villages des réfugiés.
Biodiversité
(pas d'informations)
7
Isiro
Isiro est bâtie sur un terrain plat a 650m d'altitude, c'est un important centre
commercial et industriel et l'agriculture est un secteur important de son économie, c'est
le chef-lieu de la sous-région du Haut Uélé.
Population
La population d'Isiro est estimée à 93,000 habitants en 1990. En raison de sa
localisation proche de la zone de transition forêt savane il est probable que l'essentiel de
ca population provienne des zones de savane où les densité de population sont
généralement plus élevées que celles du domaine forestier.
9
Annexe IV
Economie
La ville est essentiellement agricole mais elle abrite aussi une usine de savon et un
grande brasserie. C'est aussi un axe routier et ferroviaire important, qui permet d'écouler
les produits des grandes plantations de café, palmiers et de coton.
Agriculture
C'est l'agriculture vivrière et les cultures industrielles (plantations de café, palmiers et de
coton) qui sont à la base de l'économie et de la dégradation de la végétation. La culture
du maïs y est aussi importante (Bakanza, pers. com)
Biodiversité
(pas d'informations)
8
Kisangani
La ville est localisé en domaine forestier à 428 m d'altitude. C'est le chef lieu de la
région du Haut Zaïre, C'est une des plus anciennes ville de RDC. Stanley, y arriva en
1877. Elle est lié au Shaba par le fleuve via une gare ferroviaire et à Kinshasa par le
fleuve.
Population
La ville de Kisangani est l'une des plus grandes villes localisée à l'intérieur du bloc
forestier d'Afrique Centrale, sa population était estimée à 380,000 en 1990.
Economie
Elle draine d'importantes production agricoles, forestières et minières, c'était la
troisième région économique du pays. Elle abrite des brasseries, industrie textile etc.
Agriculture
L'agriculture est a la fois de rente et de subsistance et occupe de large surface autour
de Kisangani pour supporté sa population importante.
Biodiversité
(pas d'informations)
9
Ebolowa
Ebolowa est située en forêt dense semi-décidue (à 615 mètre d'altitude) Les
précipitations moyenne annuelle sont de l'ordre de 1800 mm (200 de plus que
Yaoundé), la forêt qui l'entoure à un faciès dégradée et les sols sont plus pauvres que
ceux de la région de Yaoundé.
10
Annexe IV
Population
La densité de population est de l’ordre 15 habitants/km2. La population en 1990 est de
l’ordre de 85,000 habitants dont l’essentiel travaille dans le secteur agricole
Economie
L’économie d’Ebolowa est essentiellement agricole. C'est aussi une ville de passage sur
l'axe commercial Yaoundé - Libreville.
Agriculture
L’agriculture est à la fois vivrière et de rente, avec l’agriculture de rente produisant la
proportion de revenus les plus important (48%) suivi par les travaux non agricole (21
%) puis les produits vivrier (17%) (IITA, 1996 - IIRA-IRA1996). La durée moyenne de la
jachère est d’autant plus longue dans la région que l’on s’éloigne de Yaoundé (voir
graphe ci-dessous).
8
Durée jachère (an)
6
4
2
0
Ebolowa
Mbalmayo
Yaoundé
La longueur moyenne du cycle de la jachère dans la région d’Ebolowa y est relativement
long (7.5 ans) contre (3.9) pour les villages de la périphérie de Yaoundé (Tiki Manga et
Weise,1995). Les sols de la région d'Ebolowa sont moins riches, plus fragiles et la
population est moins dense qu’au environ de Yaoundé.
11
Annexe IV
10 Franceville
La ville fut fondée en 1880 par Savorgnan de Brazza sur la rive droite de la rivière
M'passa sur laquelle existaient déjà plusieurs villages.
Franceville a acquis le statut de chef-lieu de circonscription en 1902 mais jusqu'à
l'indépendance elle va demeurer un poste administratif, et une ville de faible dimension.
C'est à partir de 1967 à l'ascension au pouvoir du Président Bongo, originaire du HautOgooué que la ville va connaître un développement fulgurant. Franceville est érigée en
commune en mai 1972. Cette décision politique sera suivie d'une vague de travaux
d'infrastructures routières, urbaines, administratives et aéroportuaires destinées à
accueillir la fête de l'indépendance. Les principales rues de la ville furent goudronnées et
en 1973, la ville fut dotée de l'aérodrome international de Mwengé.
La ville couvre plus de 6.000 ha, dont près de la moitié est réellement occupée par le
bâti, le reste étant occupé par les marchés, les cultures, les zones de friches.
Population
Franceville est la capitale régionale de la province du Haut-Ogooué et la troisième ville du
Gabon. Elle connaît une croissance démographique rapide depuis le début des années
70, soit 7 % an entre 1960 et 1963. Cette rapide croissance de la population s'explique
par l'exode rural, les migrations interrégionales, notamment au départ de Libreville et par
une immigration étrangère relativement importante. Au total, près de 50 % de la
population résidente de 10 ans et plus à Franceville était composée de migrants.
Economie
La province du Haut-Ougooué se caractérise par une économie industrielle (mines de
Moanda et de Mounana) et tertiaire, avec 53 % des actifs ne travaillant pas dans le
secteur agricole. Le secteur tertiaire occupe respectivement 83 % des actifs à
Franceville (principalement des agents de l'administration publique). L'agriculture est
l'une des priorités du plan quinquennal lancé en 1975. L'objectif poursuivie est
d'accroître le taux de satisfaction des besoins alimentaires nationaux et d'accroître les
revenus de producteurs. Il s'agit de mettre en place une agriculture fixe, intensive,
mécanisée et salariale. Le Haut-Ougoué fut choisi comme espace d'expérimentation; ce
qui se traduit par l'implantation dans la province de plusieurs unités agro-industrielles à
l'exemples de la Société Sucrière du Haut-Ogooué, la Société industrielle et d'élevage qui
produit des poulets et œufs, la société Gabonaise d'Elevage, etc. mais ces unités agroindustrielles connaissent dans leur ensemble de sérieux problèmes financiers malgré
plusieurs investissement pour développer le secteur projet (FAEN) Ferme d’Agriculture
et d’Elevage de Ngoroumq, le SIAEB ( la Société Industrielle Agricole et d’Elevage de
Boumango).
12
Annexe IV
Agriculture
L'agriculture constitue une activité complémentaire indispensable à l'approvisionnement
des ménages. L'agriculture itinérante sur brûlis reste cependant la principale pratique
culturale, ce qui en milieu périurbain conduit à une forte consommation de l'espace
forestier et à des nouvelles pratiques foncières (location des terres par exemple). La
durée de jachère jadis de 6 ans est de moins de 3 ans en raison de la pression foncière.
Les cultures de rente à savoir le café, le cacao ont perdu de leur importance au profit de
la culture du manioc, répondant à la demande urbaine. On distingue deux types de
champs : les petits champs dits aussi "champs de femme", sur lesquels on cultive des
légumes et autres cultures vivrières (maïs, arachide...). L'ensemble de la production est
destinée à l'autoconsommation. La dimension moyenne du champs est inférieure à 0,30
ha. La grande exploitation située en zone forestière ou dans une zone de jachères d'au
moins 6 ans, est consacrée à culture de la culture du manioc. Celle-ci est parfois
associée à la culture de la banane plantain, du maïs, de l'igname, etc. La superficie
moyenne de l'exploitation varie de 0,45 à 1,25 ha. L'auréole de déboisement autour de
Franceville s'étire le long de certains axes routiers et est entrecoupée par des zones de
savanes. L'extension de zones de cultures et de jachères autour de Franceville s'est
réalisée avec un taux d'accroissement annuel moyen de 1,6 % (voir analyse échelle
locale). Celui-ci est nettement plus lent que l'accroissement de la population; ce qui une
faible importance de l'agriculture au profit d'autres activités économiques.
Biodiversité
La ville de Franceville est située dans une zone de mosaïque de forêt et de savane. Les
activités économiques pouvant constituer une grande menace à l'environnement sont :
l'exploitation du bois et à l'intensification de l'agriculture. L'accroissement de la
demande urbaine en produits locaux a conduit à une surexploitation des bosquets
forestiers et à la réduction de la durée de la jachère dans les espaces proches de la ville.
Il y aussi l'usage intensif de la tronçonneuse dans les travaux agricoles; ce qui a rendu
l'opération d'abattage moins pénible et a eu un impact sur la dimension des
exploitations. Celle-ci est passé de 0,45 à 1,25 ha. On assiste par ailleurs à
l'intensification des prélèvements forestiers divers (bois, chasse,...) pour
l'autoconsommation et la vente. Par ailleurs, le développement des unités agroindustrielles dans la province s'est traduit par l'exploitation de très larges concessions
agricoles. De façon secondaire, l'extension urbaine joue aussi un impact négatif sur la
biodiversité.
11 Yokadouma
Yokadouma est une ville administrative et agricole. C'est la préfecture d'un des
départements les plus vastes du Cameroun la Bomba-Ngoko. Cette ville modeste reflète
la faible urbanisation de la province de l'Est. Elle est très enclavée et difficile d’accès
durant la saison des pluies. Les 2 axes principaux sont Moloudou - Batouri et celui vers la
République Centrafricaine, celui de Lomié est en réhabilitation. Depuis quelques années,
cette région est caractérisée par un développement très important de l’industrie
13
Annexe IV
forestière. Une étude récente de la GTZ (1998) a dénombrée une chiffre alarmant de
grumiers transitant par Yaoundé, avec plus de 290 camions transitant chaque jours.
Population
Les populations autochtones ( Mvong-mvong, Mbimo, Yangéré) sont d'origine Bantou et
Pygmées ( Dongmo, 1997). Les Bangando (Bantu) ont été implantés le long de la route
pendant l'époque coloniale vers1920. Les pygmées (Baka) commencèrent à s’implanter
le long des routes plus tardivement vers 1950. Traditionnellement les villages Baka se
trouvent à proximité des villages Bangando, ils sont souvent temporaires et les
populations Baka migrent en forêt de Février à Mai pour la grande chasse et d’Août à
Septembre pour la cueillette des mangues, chenilles etc.
Economie
C’est l’exploitation forestière qui génère les revenus les plus importants, les espèces
exploitées regroupent, Sapelli, Triplochiton, Assamela et Kossipo. L’exploitation
forestière à la périphérie de Yokadouma est présente depuis les années 1990 ( Fiche
d'enquêtes). Le revenu annuel des ménages varie de 360,000 à 3.6 millions de CFA,
avec un revenu moyen de 720,000 CFA par an (fiche d’enquêtes). Les dépenses
mensuelles occasionnée par l’achat de vivre de base s’élève à30,000 CFA (Bangui
60,000 à 90,000) (Libreville 80,000) ( Brazza 20,000).
Agriculture
L’agriculture est de type vivrière itinérante sur brûlis. Les produits agricoles les plus
répandus sont le manioc , les légumes et le cacao à la périphérie de Yokadouma, puis le
cacao, le plantain et le manioc dans un rayon de 20 km, puis le cacao, le manioc, le
macabo à plus de 30 km, puis le café le manioc et le macabo a plus de 100 km.
Les nouvelles parcelles agricoles sont de l’ordre de 0.25 ha, environ 1 à 2 parcelles
sont ouvertes chaque année par famille et de préférence en forêt, puis en forêt de recrû
(Parasolier) appelée aussi jachères forestières et finalement en dernier choix étant
dans les jachères herbeuses. Aussi les parcelles ouvertes dans les forêts secondaires de
jeune parasoliers ont généralement une surface plus grande (0.5 ha), elle sont aussii
plus facile à ouvrir que les parcelles de forêt. De nombreuses plantations de café et
cacao abandonnées sont présentent le long de la route qui mène à Yokadouma et
l'agriculture est essentiellement une agriculture vivrière, la chasse et la cueillette sont
aussi des activités importantes. Les fruits du moabi et de la mangue sauvage sont les
deux produits forestiers non ligneux les plus exploités pour l' autoconsommation locale.
La cacaoculture à été introduire par les allemands vers 1895.
Biodiversité
La limite forestière est localisé environ à 3 km du centre de Yokadouma, c’est une forêt
du domaine National, elle est utilisée par la population locale pour la chasse et la collecte
14
Annexe IV
de plantes médicinales, Koko, rotins, condiments, miel, tubercules sauvages,
champignons chenilles etc.… Au regard du développement récent d’une industrie
forestière très importante et du lien connu entre l’exploitation du gibier et son transport
par les grumiers, il est clair que la conservation de la biodiversité va être un challenge. La
mise en place d’une réserve de faune et de flore dans la zone pourrait servir de zone de
refuge pour la faune qui risque fort d’ être surexploitée dans les années avenir.
12 Kindu
Autrefois appelé Enano, nom de la petite rivière qui la traverse, Kindu est le chef lieu de
la région de Maniema, à la limite entre savane et forêt équatoriale. Elle se situe à 456
mètre d'altitude, elle se trouve a 627km de Kisangani et 570 du Bukavu.
Population
La population de Kindu est estimée à 80,000 habitants en 1990. En raison de sa
localisation proche de la zone de transition forêt savane il est probable que l'essentiel de
ca population provienne des zones de savane où les densité de population sont
généralement plus élevées que celles du domaine forestier.
Economie
C'est une ville agricole et de négoce, c'est le point de passage des marchandises entre
shaba et Haut Zaïre. En effet, Kindu est la tête de ligne de chemins de fer pour le Shaba
et la région des grands lacs. Les zones occupées anciennement par l'exploitation
forestière sont souvent converties l'agriculture (café), et les zone de savanes sont
transformées en rizière (Fiche d’enquête). La ville aussi abrite de grande scieries. En
temps « normal « l’aéroport à des vols journalier sur Kinshasa, Bukavu, Goma, et
Kananga.
Agriculture
Le secteur agricole est bien développé avec à la fois des cultures de rente et de
subsistance.
Biodiversité
(pas d'informations)
13 Mbandaka
Mbandaka fût fondé en 1891, comme Yaoundé ce fut un des premiers postes
d'exploration, en effet en1883 Stanley y installe un poste à 6 kilomètres au sud de
l’emplacement actuel de Mbandaka. Elle se situe à la confluence de la Ruki et du fleuve
Zaïre, c’est le chef lieu de la région administrative de l'Equateur. Les environs de la ville
présente de large forêt inondée intactes.
15
Annexe IV
Population
La population autochtone de Mbandaka était initialement composée de pêcheurs
/chasseurs. La population en 1990 est de l’ordre de 160,000.
Economie
C'est une ville portuaire et commerciale où les bateaux venus de Kinshasa ou Kisangani
font escale.
Agriculture
(pas d'informations)
Biodiversité
(pas d'informations)
14 Lomela
C'est une petite ville proche de la zone de transition forêt savane, située au sud est de
la réserve de la Salonga au Sud Ikela. La région de LOMELA est situé à l’extrême nord de
la province du Kasai Oriental à la limite avec la province de l’Equateur, entre 2 et 3
degrés au sud de l’Equateur. La région est entièrement située dans la Cuvette Centrale
du Congo, dans le domaine de la forêt ombrophille sempervirente, à une altitude
moyenne ne dépassant pas 450 mètres. Il s’étend sur une superficie de 26.346 km2
avec une population estimée à 14.204 habitants en 1994 soit une densité de 5
habitants au Km2.
Le climat de LOMELA est du type Af, suivant la classification de Koppen. Il s’agit d’un
climat de type équatorial caractérisé par l’absence d’une saison sèche distincte.
Cependant, on observe une diminution des précipitations durant les mois de juillet et
août. Les précipitations moyennes annuelles tournent autour de 1940 mm d’eau. La
température moyenne est de 24,1 º C avec des minima qui tournent autour de 19ºC.
Le soubassement géologique est constitué des dépôts sableux récents appartenant au
Système du Kalahari ou au Système Post-Karoo. Ces dépôts donnent lieu à de sols
sablonneux à sablo-argileux avec une teneur en éléments fins inférieure a 15%. Ces sols
profondément lessives sont enrichi par la matière organique provenant de la
décomposition des feuilles et débris provenant de la foret.
Sur le plan hydrographique, le territoire de LOMELA appartient au bassin de la Ruki dont
les principaux affluents (La Salonga et la Lomela) tirent précisément leurs sources dans
le territoire de Lomela.
Population
Ca population est estimée à environ 9,600 en 1990.
16
Annexe IV
Economie
(pas d'informations)
Agriculture
La production agricole est réalisée essentiellement par les paysans suivant le système
agricole traditionnel basé sur l’agriculture itinérante sur brûlis. Chaque paysan cultive sur
la terre de ses ancêtres à l’endroit de son choix suivant la fertilité du sol. La plupart des
champs sont éloignés des villages par crainte de destruction des cultures par des bêtes
en divagation. La superficie emblavée par ménage agricole est généralement faible.
Cependant, les paysans exploitent une gamme variée des cultures vivrières, industrielles,
maraîchères et fruitières.
Comme dans tous les autres territoires du Sankuru, c’est la banane plantain, le manioc,
le riz et l’arachide qui sont le plus plantés. Les agriculteurs pratiquent souvent des
cultures en association ou succession des cultures sur un même sol pour toutes les
cultures à l’exception du maïs.
Le tableau ci-après donne la situation de la production des principales spéculations dans
le territoire de Lomela. On peut remarquer que le manioc est de loin le plus important
produit de LOMELA à la fois en terme de superficie cultivée et de production. Le mais
est souvent produit en monoculture dans toute la région du Sankuru. Il vient au
deuxième rang en terme de superficie emblavée tandis qu’en terme de production, c’est
la culture riz qui est plus importante. La banane, l’igname et le millet sont également
produits dans le territoire de LOMELA mais ils occupent une importance moindre en
terme de superficie et de production.
Tableau 1 : Evolution des superficies cultivées et de la production des principaux
produits agricoles dans le territoire de LOMELA de 1990 à 1994.
1990
Sup.
(ha)
1990
Prod.
(T)
1991
Sup.
(ha)
1991
Prod.
(T)
1992
Sup.
(ha)
1992
Prod.
(T)
1993
Sup.
(ha)
1993
Prod.
(T)
1994
Sup.
(ha)
1994
Prod.
(T)
5501
4205
5617
4297
7259
4385
8458
4972
8864
5211
Manioc
8610
69183
8733
70168
8820
70869
9072
64665
9206
65980
Riz
5493
5000
5521
5024
5997
5133
5757
5256
5786
5283
Arachide
1664
1158
1347
935
1367
949
1823
1196
1935
1270
Banane
plantain
389
1948
394
1973
400
2037
420
2139
Igname
67
447
67
479
67
480
67
484
Mais
17
Annexe IV
Biodiversité
Due à sa proximité de la Réserve de la Salonga il est probable que la biodiversité soit
élevée.
15 Gamba
La ville de Gamba est une petite ville située dans le Complexe des Aires Protégées de
Setté Gama au Gabon. La végétation autour de Gamba est un mélange de savanes
herbeuses à tapis lâche, temporairement inondées sur sol sableux qui alternent avec de
formations boisée plus ou moins dense parfois inondée, parallèle à la côte.
Population
La population de Gamba est estimée à 7,226 habitants. L'essor démographique est lié à
la présence de la compagnie pétrolière Shell. De nombreux immigrés vivent dans la villes.
Les populations autochtones sont des pêcheurs/chasseur.
Economie
La ville de Gamba tient son essor à la présence de la compagnie pétrolière Shell.
Traditionnellement les populations autochtones vivent de l'exploitation les lagunes très
poissonneuses, la pêche constituant l'essentiel des activités traditionnelles avec une
agriculture d'autosuffisance.
Il y a de nombreux immigrés vivant à Gamba, les hommes travaillent pour la Shell
s'occupe de petits magasins. Les femmes immigrées venue du Cameroun et d'Afrique de
l'Ouest s'occupent essentiellement de la restauration.
Agriculture
Les sols trop sableux ne sont pas propices à l'agriculture et peu de cultures entourent la
ville, quelques villages à la périphérie de Gamba, localisés sur des sols plus argileux
approvisionnent la ville en produit de base (banane, manioc etc.), mais la plus part des
denrées viennent de l'étranger pour les employés de la Shell (Supermarché et Cafétéria
moderne) ou des régions plus agricoles de Tchibanga pour les autochtones.
Les agriculteurs qui travaillent aussi pour la Shell ont des revenus plus élevés, il peuvent
ainsi investir dans des tronçonneuses qui leur permettent de dégager de très larges
parcelles dans les collines proches de Gamba (observation personnelle, Novembre 1997).
Lors d'une mission terrain en Novembre 1997 pour un projet NASA nous avons pu noté
que l'extraction du bois de feu est importante dans la les forêts proches de Gamba, nous
n'avons pas de données sur les quantités exploitées.
18
Annexe IV
Biodiversité
Cette région a une riche flore et faune. La gestion du Complexe des aires Protégées de
Gamba - Setté Gama ce fait en collaborations avec les populations locales. Il est prévu
que la Compagnie Shell quitte cette ville d'ici 10 ans, ceci peut avoir un impact
important sur la forêt et les ressources animales, quand une crise sévit a forêt est
souvent le “refuge” pour les populations les plus démunies et une dégradation
importante de la faune et de la flore peut être attendue si des mesures ne sont pas
prises pour aider les populations avant le départ de la Shell. Des produits de la faune
sont en vente sur le marché journalier de Gamba, œuf de tortues, poisson etc. et parfois
certaines espèces protégées comme le buffle, ceci illustre la difficulté d’implémenter des
projets de conservation où traditionnellement la chasse et la pêche joue un rôle
prépondérant dans l’économie et la culture locale.
16 Bitam
Bitam est une ville frontière, elle se situe sur l’axe commercial Yaoundé-Libreville.
Comme Oyem elle était rattachée au Cameroun avant d’être sous l’administration du
Gabon. La population est d’origine Fang.
Population
La population de Bitam est estimée a 7,400 habitants en 1990. En raison de la
proximité du Cameroun et de la Guinée équatoriale, une large proportion de la population
est certainement étrangère.
Economie
L’agriculture est a la fois de rente et d'autosuffisance et joue un rôle très important
dans l’économie de cette ville.
Agriculture
Les culture de rentes (café et cacao) ont été introduites pendant la période coloniale
entre 1910 et 1930 . Les larges superficies de forêts dégradées sont liées à une
agriculture vivrière et de rente ancienne (cacao). Dans le passé Oyem et Bitam étaient
rattachés au Cameroun et les populations locales plantent du Cacao depuis son
introduction. L'importance historique du secteur agricole dans le sud et centre du
Cameroun jusque dans la région d'Oyem est un facteur important de la modification des
paysages forestiers. Il en est de même autour de Kisangani et d’Isiro, où de larges
plantations d’hévéa café etc. ont été aussi installées pendant la période coloniale. Il est
donc évident que les prises de décision politiques faite au début de ce siècle dans le
domaine agricole et industriel se reflètent encore dans l’organisation spatiale des
paysages forestiers d’Afrique centrale.
19
Annexe IV
Biodiversité
(pas d'informations)
17 Bayanga
Bayanga est une petite ville de la RCA, elle est localisée sur la rive du fleuve Sangha,
dans la Réserve Spéciale de Forêt Dense de Dzanga-Sangha - Parc National de DzangaNdoki dans la pointe Sud -Ouest de la RCA, elle fût crée vers 1892.
Population
Bayanga est la plus petites des villes sélectionnée. La population est d’origine Sangha
(pêcheurs) et BaAka (chasseur-cueilleur). La population actuelle est composée de 90%
d’allochtones qui sont arrivés avec les compagnies forestières dans les années 70 et
pour l’exploitation du bois et du diamant. La population n'était que de 210 habitants en
1950 (table1)
Table 1 Evolution de la population à Bayanga
Années
Population
1950
210
1989
1289
1990
2600
Economie
Les populations locales sont traditionnellement des pêcheurs /chasseurs et l'agriculture
est essentiellement une agriculture de subsistance. C'est en 1972 avec l’installation de
la compagnie forestière Slovenia Bois que Bayanga se développe, mais la compagnie fit
faillite en 1986. Avec l’arrêt de l’exploitation forestière c’est la production de vin de
palme, de tuiles de palme et la chasse qui sont devenus les activités économiques les
plus importantes à Bayanga. Une nouvelle compagnie forestière devrait s’y installer en
2000. L’exploitation du diamant est aussi une activité importante dans la région. La
fenêtre d'étude inclue aussi la ville de Lidjoumo, cette petite ville frontière est pour ainsi
dire une ville «morte», c’est la production de café qui dans le passé (1950) était à la
base de l’économie de cette ville alors plus importante que Bayanga. Aujourd'hui,
l’essentiel des plantations sont abandonnées et la chasse est l’activité économique la
plus importante de cette petite ville qui approvisionne principalement les chantiers
forestiers du Cameroun.
Agriculture
Il y a peu de formations forestières dégradées (complexe de cultures et de jachère),
l’agriculture se concentre le long de la route principale et autour du village. L’expansion
agricole récente se concentre au sud de la ville, le long de la route vers Lidjoumo. Manioc
et ignames sont les cultures dominantes, le café occupe des surfaces réduites mais en
progression. Les taux annuel de déforestation varies de 0.6 à 0.8%. L’expansion
20
Annexe IV
agricole est un problème dans la mesure ou la réglementation de la zone de Bayanga ne
permet pas d’agriculture au delà d’une zone de 500 mètres de chaque côté de la route
principale, cette zone a été depuis longtemps dépassée et un nouveau zonage est prévu
pour les centres d’habitations localisés dans le parc.
Biodiversité
Bayanga présente une riche flore et faune. Le Parc National de Dzangha-Ndoki et la
Réserve spéciale de forêt dense de Dzanga-Sangha furent établis par arrêté en 1992 et
1995. Le parc est actuellement géré en partenariat entre le Ministère de
l’Environnement, le WWF et LUSO/GTZ.
La plus grande menace pour cet écosystème forestier vient de la chasse, et de la
destruction des raphiales pour la production du vin. La nouvelle installation d’une
exploitation forestière à Bayanga va certainement s’accompagnée d’une augmentation
de la population qui ceci peut entraîner une accélération du déboisement et des activités
de chasse.
18 Makokou
Makokou localisé dans une région relativement enclavée du Gabon (Moyen Ogooué).
Pendant l’époque coloniale la population masculine de la région a été drainer pour les
travaux de construction des routes et le travail obligatoire dans les concessions
forestières (Gray, 1999).
Population
La population de Makokou est estimé à 9,667 habitants en 1990. La densité de
population y est très faible de l'ordre de 1 ha/km2. Au début du siècle, la population de
la zone a été réduite par l’enrôlement de force des hommes pour la construction des
routes et l’exploitation du bois (1915-1920), cette politique entraîna une série de
famine en raison du manque d’hommes pour les travaux agricoles (Gray, 1999).
Economie/Agriculture
C’est une ville d’agriculture traditionnelle de subsistance (manioc, maïs, arachide et
taro) qui est complémentée par la chasse et la pêche, il y a peu d’activités forestières
autour de la ville pour le moment, mais plusieurs concessions existent au nord de la ville.
Au sud de la ville, l’aire protégée d’Ipassa (Réserve Naturelle Intégrale du Plateau
d’Ipassa) crée en 1971 abrite la station de recherche de l’Institut de Recherche en
Ecologie Tropicale (IRET). Il est prévu d’agrandir cette réserve sur la zone de Mingouli.
Cette dernière est actuellement exploitée par la compagnie forestière Rougier.
21
Annexe IV
Biodiversité
La forêt est principalement menacée par la culture de palmier à huile, avec la Société de
Développement de l’Agriculture au Gabon (AGROGABON). En effet le Gabon ne produit
que 50% de sa demande en huile de palme et le programme de développement de
Makokou et de Lambaréné ont pour objectif de pallier ce manque de production national.
Cette région pressente une riche faune, un inventaires d'éléphants effectué dans cette
zone montre que les plus fortes densités sont trouvées en forêt dense secondaire,
principalement à l’emplacement des anciens villages et d'anciennes zones cultivées et le
long de la rivière Nouna et Oua, et à une distance d'au moins 7 km des routes ou villages
habités. Le facteur le plus important déterminant la densité d' éléphants dans cette zone
sont les activités humaines (Barnes et al, 1998)
19 Oyem
Avant la période coloniale, il y avait une dizaine de villages dispersés à travers le plateau
occupé actuellement par la ville d'Oyem. Ils sont habités par les descendants d'un même
ancêtre, qui y avait établi le premier village vers 1740. L'histoire coloniale débute en
1899 avec la visite de deux allemands Kinder et Klider et un an plus tard par l'arrivée du
capitaine Scott, chargé de délimiter la frontière entre le territoire de l'Afrique Equatoriale
Française, les possessions allemandes, espagnoles du Cameroun et du Rio Muni. L'histoire
coloniale de Oyem est assez mouvementée; le poste de Oyem (et sa province) va être
successivement rallier au Cameroun et Gabon et passer tour à tour sous administration
française et allemande. Poste militaire français en 1901, Oyem passa en1904 sous
administration allemande à la suite du rattachement du Woleu-Ntem au Cameroun. En
1921, suite à la défaite allemande et au traité de Versailles, le poste militaire d'Oyem
devient un poste administratif et civil sous contrôle français. En 1927, la première école
et le premier centre de santé sont ouverts et dès 1928 les premiers plants de cacaoyers
et de caféiers sont mis en place. Les boutiques sont ouvertes à Oyem. La ville compte
2.000 habitants dont une dizaine d'européens. En 1940, la province de Woleu-Ntem est
à nouveau attachée au Cameroun, sous domination française jusqu'à l'indépendance du
Gabon. Oyem devient le centre administratif et économique de la région. Une route
reliant Oyem à Libreville, via Mitzic et Ndjolé, est construite afin d'évacuer le café et le
cacao vers le port de Libreville. En 1965, des lotissements sont construits dans le
centre-ville, dans le quartier commercial, dans le quartier Peloton. Des logements de
fonctionnaires, ainsi qu'un camps de police à Adzougou et quelques villas au quartier
Peloton. En 1968, à l'occasion des festivités du 8ème anniversaire de l'indépendance,
plusieurs édifices ont été érigés dont le stade de football, le marché, l'hôpital, l'école
régionale, collège moderne, etc. En 1978, deuxième année de festivités à Oyem,
marqua le développement urbain. Une dizaine de Km de routes bitumées, dont le
boulevard de l'indépendance, le centre administratif complètement rénové, de nombreux
édifices modernes sont construits : l'hôtel MVET Palace, l'immeuble d'Air Gabon,
l'immeuble Nembot, etc. La ville couvre plus de 1.000 ha, dont près de la moitié est
réellement occupée par le bâti, le reste étant occupé par les marchés, les cultures, les
zones de friches.
22
Annexe IV
Population
La ville de Oyem est le chef - lieux de la province du Woleu-Ntem. C'est la quatrième
ville du Gabon avec 20.000 habitants. Elle connaît une croissance démographique rapide
depuis le début des années 70, soit 7 % an entre 1960 et 1993. Les migrants
représentaient plus d'un quart de la population de 10 ans et plus. On note la forte
représentation des migrants de l'estuaire (35 %), constitués en grande partie des
fonctionnaires de l'Etat et des ressortissants de Woleu-Ntem (17 %). Il s'agit dans ce
dernier cas des migrants ruraux. La population d'origine étrangère, venant
essentiellement de la Guinée Equatoriale et du Cameroun attirée par les meilleures
opportunités d'emploi, représentait plus d'un tiers de migrants; ceci s'explique sans
doute par les différences de niveaux de vie et l'accessibilité géographique d'Oyem par
rapport aux régions frontalières.
De façon générale, Oyem joue le rôle d'une ville-relais par laquelle transitent les ruraux et
les produits agricoles vers la capitale.
Economie
La province du Woleu-Ntem se caractérise par une économie agricole. Les structures
économiques sont dominées par l'agriculture qui emploie à lui seul 75 % des résidents
occupés. Au niveau de la ville de Oyem, 86 % des actifs travaillent dans le secteur
tertiaire. Ces statistiques officielles ne mettent pas en évidence le fait qu'en raison de la
crise économique et de la dégradation du niveau de vie, la majorité des urbains
pratiquent l'agriculture comme une activité complémentaire.
Agriculture
L'agriculture constitue la principale activité économique de la province de Woleu-Ntem.
L'amélioration du réseau routier entre Libreville et Oyem a largement contribué à
innerver l'exploitation agricole, notamment vivrière dans la province et autour de cette
dernière ville qui joue un rôle de ville "grenier'" de la capitale. L'agriculture itinérante sur
brûlis reste cependant la principale pratique culturale; ce qui en milieu périurbain a
conduit à une forte consommation de l'espace forestier. La durée de jachère jadis de 6
ans est de moins de 3 ans en raison de la pression foncière.
Les cultures de rente à savoir le café, le cacao et le hévéa ont perdu de leur importance
au profit des cultures vivrières telles que le manioc et la banane plantain. Ceci est dû à
la chute des prix des cultures industrielles sur le marché international, à l'abandon de la
stratégie d'importation de produits agricoles en raison de la crise économique que
traversent le Gabon et à l'accroissement de la demande alimentaire en produits locaux.
La dimension moyenne du champs est inférieure à 0,30 ha. Il s'agit dans ce cas du
champs dit "de la femme" dont la production est destinée à l'autoconsommation. La
grande exploitation est située en zone forestière ou dans une zone de jachères d'au
moins 6 ans, et est consacrée à culture de la banane plantain. Celle-ci est pratiquée
aussi en association avec principalement avec la culture du manioc. La superficie
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Annexe IV
moyenne du champs peut atteindre 1,25 ha. La production est destinée essentiellement
à la commercialisation, en particulier vers Libreville.
Le pattern de forêt dégradée autour de Oyem se caractérise par une auréole de
déboisement qui s'étire le long de certains axes routiers. L'accroissement des superficies
de cultures et de jachères s'effectue avec un taux d'accroissement annuel moyen de 2
% entre 1961 et 1990. Celui-ci étant nettement plus lent que l'accroissement de la
population; ce qui peut traduire une intensification de l'agriculture par la diminution de la
durée de la jachère.
Biodiversité
La ville de Oyem est située en zone forestière. La plus grande menace à l'environnement
est liée à l'intensification de l'agriculture, notamment dans les zones forestières proches
de la ville. L'amélioration du réseau routier entre Libreville et Oyem a innervé
l'exploitation agricole autour de Oyem, en particulier la production de la banane plantain
dont la culture se fait généralement sous bosquet forestier. Il y a aussi l'usage intensif
de la tronçonneuse dans les travaux agricoles; ce qui a rendu l'opération d'abattage
moins pénible et a eu un impact sur la dimension des exploitations. Celle-ci est passée de
0,45 à 1,25 ha. On assiste par ailleurs à l'intensification des prélèvements forestiers
divers (bois, chasse) pour l'autoconsommation et la vente.
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Annexe IV