Cabanes en cavale avec Kinya Maruyama
Transcription
Cabanes en cavale avec Kinya Maruyama
DOSSIER DE PRESSE Abbaye d’Aniane // JUIN - OCTOBRE 2014 CABANES EN CAVALES Imaginez un jardin avec CONTACTS : Service communication - 04 67 57 04 50 Nadège CASTANDET - [email protected] Marion MOUTET - [email protected] Un espace à créer : le jardin de l’abbaye d’Aniane L’abbaye d’Aniane en quelques dates vers 780 - Wittiza, mieux connu aujourd’hui sous le nom de St-Benoît d’Aniane, arrive à Aniane. Il y fonde un premier monastère en l’honneur de la Vierge. En 782 St-Benoît d’Aniane entame la construction d’une plus grande église, cette fois-ci dédiée au Sauveur. Avec le temps, l’établissement rayonnera bien au-delà du Languedoc, devenant un hautlieu de la sphère religieuse, économique et politique. L’abbaye d’Aniane devient le fer de lance de la réforme bénédictine. 821 - St-Benoît d’Aniane s’éteint aux côtés de Louis le Pieux, qui lui a commandé de le rejoindre à Aix-la-chapelle pour parachever son œuvre réformatrice. Jusqu’au milieu du XIVème siècle - l’abbaye prospère, et le village d’Aniane se développe autour d’elle. 1562 - les guerres de religion - le monastère médiéval est presque entièrement détruit. 1633 - la congrégation de St-Maur entame la reconstruction de l’abbaye, un chantier très important qui se poursuit jusqu’à la veille de la révolution. La majorité des bâtiments que nous voyons aujourd’hui datent de cette époque. 1791 - 1843 - mise en vente, l’abbaye entame une nouvelle vie et devient une usine textile. Jusqu’à 150 ouvriers y travailleront. 1845 - l’abbaye devient un centre pénitentiaire. Les ailes qui encadrent la cour d’honneur sont construites à cette époque, et les bâtiments existants sont réhaussés d’un étage supplémentaire. 1885 - une colonie industrielle pour jeunes délinquants est installée à l’abbaye. 1953 - le site devient une Institution Publique d’Education Surveillée, privilégiant la formation profesionnelle 1975 - évolution en Institut Spécialisé d’Education Surveillée 1998 - le ministère de la justice abandonne le site, qui subit diverses dégradations (pillages, vandalisme,...) 2004 - l’abbaye d’Aniane est classée au titre des Monuments historiques 2010 - la Communauté de communes Vallée de l’Hérault acquiert le site, qui se trouve dans le périmètre du Grand Site de France St-Guilhem-le-Désert - gorges de l’Hérault Depuis 2011 - une équipe d’archéologues du Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée tente de percer les mystères de l’abbaye (4 campagnes de fouilles ont été menées). En parallèle, la communauté de communes a mené différents travaux (restitution du toit de l’ancienne chapelle, mise hors d’eau, ...) et organise ou accompagne l’organisation d’évènements dans le site. Le jardin Le jardin de l’abbaye d’Aniane se trouve en bordure du Corbière, ruisseau qui traverse le village d’Aniane. D’une superficie de 3 000 m², il est bordé de l’aile sud de la cour d’honneur. On sait peu de choses sur l’histoire de cet espace, si ce n’est qu’à l’époque de la colonie, il était réservé au Directeur et à sa famille. Les arbres centenaires, le reste d’une fontaine et d’un jardin d’hiver permettent d’imaginer un endroit fastueux. La géographie du lieu, entouré des bâtiments de l’abbaye et bordé par l’ancien chemin de ronde, le rend assez refermé sur lui-même. Il est d’ailleurs peu connu des habitants. Un projet : Cabanes en cavale Dès l’acquisition de l’abbaye d’Aniane en 2010, la Communauté de communes Vallée de l’Hérault a pensé une programmation culturelle dont l’objectif principal est de donner l’opportunité aux habitants de se réapproprier ces murs restés si longtemps silencieux. Ainsi est née l’idée de proposer au grand public de la vallée de l’Hérault de s’investir dans l’aménagement des 3 000m² du jardin. Pour les guider, la communauté de communes a donné les clefs du jardin à l’architecte Un observatoire permettra japonais Kinya Maruyama. Comme vous pourrez le lire dans les de prendre de la hauteur pages suivantes, il est passé maître dans l’art de penser et conduire l’aménagement d’un lieu en lien avec ceux qui l’habitent. Son projet pour le jardin de l’abbaye d’Aniane s’inscrit à plus d’un titre dans cet esprit. Un projet en résonnance avec l’histoire du site S’inspirant de l’histoire récente du site et de ce qu’est le jardin aujourd’hui, l’architecte a proposé un aménagement où culture japonaise, enfance et rêverie entreront en harmonie avec les grands murs du bâtiment, souvent synonymes d’enfermement. Plusieurs espaces seront créés dans les 3 000 m² du jardin. Un observatoire permettra de prendre de la hauteur et de percevoir cet ailleurs que les colons ne voyaient pas. Dans les arbres centenaires, des cabanes seront construites. Selon l’âge du visiteur, elles se feront refuge, lieu de communion avec la nature, ou point de vue. Enfin, des lapins géants, symbole de liberté dans l’imagination de l’architecte, viendront orner l’espace. « Le lapin se cache et parvient à s’échapper, dit-il. Nous allons lui proposer le défi de passer au travers d’un mur et de s’élancer au-delà du chemin de ronde sur belvédère. » Ces premiers éléments viendront structurer cet espace, qui sera amené à évoluer au fil des rencontres et des ateliers. Des ateliers fédérateurs Les premiers ateliers se sont tenus en juin 2014. Ils ont réuni 99 participants, âgés de 5 à 83 ans. Scolaires, patients d’hôpital de jour, artisans... Tous convergent aujourd’hui vers le jardin de l’abbaye d’Aniane ! Plusieurs opérations viennent se greffer à ce projet : - Des ateliers créatifs, ouverts à tous : après les ateliers du mois de juin, dédiés à la rencontre avec l’architecte et aux premières maquettes, les ateliers du mois d’octobre seront consacrés à la construction des premiers éléments (cabanes et lapins). Une dernière série d’ateliers aura lieu au mois de mai, pour terminer les œuvres avant l’ouverture au public prévue en juin - Une plongée dans la culture japonaise avec le Réseau intercommunal des bibliothèques (contes, littératures, films, musique... ) - Des ateliers découverte de la culture japonaise avec les services jeunesse de la vallée de l’Hérault et les établissements scolaires (origamis, haïkus, ...) - Des ateliers créatifs à Argileum - la maison de la poterie : réalisation d’éléments de décorations du jardin, et participation à la construction du lapin géants - La participation des élèves du Lycée agricole de Gignac, dans le cadre d’un partenariat pour la formation avec la Région Et en off... - Une exploration du jardin et de l’architecture qui l’entoure, avec la Manufacture du Paysages Et encore... Tout ce qui n’est pas encore prévu, et qui viendra se greffer sur le projet au fil des rencontres ! Les ateliers du mois de juin 2014 ont été dédiés à la fabrication de maquettes des futures cabanes. Pour aller plus loin : découvrez l’album des maquettes réalisées pendant les ateliers de juin 2014 sur la page facebook A vivre - Vallée de l’Hérault. Un artiste : Kinya Maruyama Architecte, paysagiste, workshopper Un sourire constant, des yeux qui brillent, des idées plein la tête, une curiosité inépuisable, une sensibilité pour la nature mais aussi pour l’humain et une créativité hors norme... Kynia Maruyama allie 3 cordes à son arc, il est architecte, professeur d’architecture et « workshopper ». Né en 1939, il manifeste dès son plus jeune âge un goût certain pour le dessin et entreprend des études de design et d’architecture. Jeune diplômé, il s’expatrie en Europe pour y découvrir les méthodes de construction locales. De retour au Japon, il devient enseignant et continue à mener à bien des projets architecturaux avec comme objectif la qualité de vie des usagers. En 1969, à Tokyo, Kinya fonde l’« Atelier Mobile ». Rapidement, il s’associe à une équipe d’architectes japonais, dans le « Team Zoo » : leurs constructions sont conçues comme un milieu d’échanges qui doit évoluer dans le temps, où partage et transmission des savoirs sont essentiels à la conception et la réalisation. Depuis lors, Kinya Maruyama a travaillé au Japon, aux USA, à Taïwan, en Chine, en Afrique du Sud et en France (Nantes, Pau) où il revient régulièrement... Jamais sans son cahier A l’heure des tablettes tactiles, Kinya Maruyama ne quitte jamais son cahier. Il y note et y dessine tout, de son repas de midi à l’horaire de son prochain train, en passant par des esquisses des projets en cours. Pages après pages, ce sont de véritables portraits de son quotidien que livre l’architecte. « Ce que mes cahiers ont de particulier, c’est qu’ils expriment des concentrations : toute la vie vient s’y agglutiner, tous les objets du monde viennent s’y coller comme s’il s’agissait d’une sorte de boule ou d’un genre de supermarché. J’emploie le doigt et la main. Je fais des pliages et des origamis. J’utilise des baguettes et des pinceaux. Tout cela stimule mon esprit. (...) A ceux qui diraient qu’il y a trop d’informations et qu’un certain chaos y règne, je dirais que cette condensation accumule une énergie considérable. » " L'improvisation ne s'enseigne pas à l'école bien qu'elle soit souvent nécessaire sur un chantier " Ces cahiers traduisent aussi et surtout une façon d’envisager son métier : tout est bon à prendre, tant chez les gens qui croisent sa route que dans les paysages qu’il traverse ou encore dans les matériaux qu’il touche. De ce postulat sont nés les workshops, des ateliers créatifs en groupe que Kinya Maruyama affectionne particulièrement. Les ateliers : l’émulation du groupe Le « Jardin étoilé » sur l’estuaire Paimbœuf à Nantes, réalisé par Kinya Maruyama en lien avec les habitants, les scolaires, et trois Ecoles nationales supérieures d’architecture Kinya Maruyama travaille en workshop depuis ses débuts. Pour lui, « apprendre, ce n’est pas tant étudier que copier le maître. Mais c’est aussi une aventure. Et un workshop c’est cela. » L’idée est donc de créer en groupe, sur un temps donné et autour d’une thématique commune. En France, il a mené le premier atelier de ce type en 1994 à St-Denis. Petit à petit, l’architecte a étoffé sa méthode de travail en ateliers, proposant qu’ils deviennent un temps d’échange entre différents publics en lien avec le projet. Artisans et participants novices se retrouvent ainsi autour d’un projet commun. Ce fut le cas à Nantes, pour la réalisation du « Jardin étoilé » sur l’estuaire de Paimbœuf. Pas moins de trois Ecoles nationales supérieures d’architecte ont été réunies sur ce projet (Nantes, Versailles, et Tokyo), ainsi que de nombreux publics : scolaires, habitants, ... Bien que considéré comme une œuvre, le « Jardin étoilé » est avant tout un espace à vivre, tel que Kinya Maruyama et ceux qui y ont participé l’ont pensé. L’endroit offre désormais un point de vue singulier sur la Loire et un autre regard sur le paysage. Dans la même veine, différents corps de métiers et de nombreux publics différents se cotoîeront tout au long du projet « Cabanes en cavales ». En juin, les premiers ateliers à l’abbaye d’Aniane ont rassemblé près de 100 personnes, de 5 à 83 ans Pour aller plus loin : découvrez l’album des maquettes réalisées pendant les ateliers de juin 2014 sur la page facebook A vivre - Vallée de l’Hérault. Les rendez-vous Kinya Maruyama pose ses valises en vallée de l’Hérault en juin et octobre 2014, puis au printemps 2015. 2014 est l’année des dessins, des esquisses et des maquettes et 2015 sera l’année des créations dans le jardin et de son ouverture au public.Tout au long du projet, le grand public sera invité à participer. Des ateliers destinés à des publics spécifiques pourront être organisés (lycéens, artisans, scolaires...). 2014 : le temps des plans, des maquettes et des premières constructions Juin 2014 - Première rencontre avec Kinya Maruyama : Elèves de primaires, lycéens, patients de l’hôpital de jour, et grand public ont rencontré Kinya pendant 3 trois jours. Ils ont réalisé des maquettes des futures installations du jardin, découvert le Taï-chi, l’origami, le dessin, et appris à travailler avec les matériaux qui les entourent. Et aussi... • 1 workshop tout public suivi par Demain la Terre (les formes / les colonies de plantes, d’animaux…) • 1 workshop tout public suivi par la Manufacture des Paysages • 1 Café Patrimoine et architecture : Patrick Bouchain, architecte réalisateur - Agence construire, Kinya Maruyama architecte-artiste et Patrice Doat, architecte, co-fondateur du Laboratoire CRATerre (Ecole d’architecture de Grenoble) et de sa chaire à L’Unesco A venir Du 6 au10 octobre 2014 : 5 jours pour construire Les tenues de bricolage et de jardin seront indispensables pour ces 5 jours d’ateliers. Les participants auront trois projets à conduire : - la construction de la « cabane plateforme », à partir des troncs, branches et autre matériaux déjà présents dans le jardin - la construction de la « cabane voûte suspendue », en bois, bambou et corde - la construction des lapins géants, en pierre, bambou, corde, toile de jute... Rendez-vous le vendredi 10 octobre à 18h30 pour découvrir les premiers éléments construits. Une découverte en musique avec un ensemble de cordes et de violoncelle. Et aussi... - Une rencontre avec Ariane Wilson le vendredi 10 octobre à 19h30 : conférence et causerie autour de l’architecture éphémère 2015 : bienvenue dans le jardin « Cabanes en cavale » Du 4 au 15 mai : derniers ateliers avant l’ouverture Les participants auront pour mission de terminer les constructions entamées au mois d’octobre. D’autres ateliers seront mis en place : - Pour valoriser les végétaux du jardin (Magnolia centenaire...) - Pour réhabiliter certains éléments (murs, bancs de pierre...) - Pour aménager des cheminements dans le jardin Et aussi... - Des ateliers et stage land’art avec nos partenaires - Une formation autour du travail des enduits destinées aux professionnels, et qui permettra d’entamer la réhabilitation de certains espaces extérieurs et d’une partie de l’Orangeraie. Rendez-vous pour un week-end d’inauguration festif les 6 et 7 juin 2015 Et tout au long de l’été 2015 pour flâner dans le jardin Le jardin de l’abbaye d’Aniane sur plan, susceptible d’évoluer d’ici son ouverture au public en juin 2015 Un site inscrit dans le Grand Site de France La Communauté de communes Vallée de l'Hérault Au cœur du département de l’Hérault, et de la région LanguedocRoussillon, la Communauté de communes Vallée de l’Hérault* regroupe 28 communes et bénéficie d’une localisation charnière stratégique dont l’espace se présente comme un territoire de convergence et d’équilibre entre plaine montpelliéraine hyperactive et territoire plus rural. Cette situation particulière alliée à un riche patrimoine culturel et naturel lui confère un L’abbaye de Gellone, à potentiel de développement considérable. Sa population connaît St-Guilhem-le-Désert une forte augmentation et s’élève aujourd’hui à plus de 35 000 habitants. Entre vignes, garrigues et gorges du fleuve Hérault, les villages de la vallée offrent un patrimoine paysager et architectural exceptionnel. Citons par exemple le village de St-Guilhem-le-Désert*, considéré comme l'un des plus beaux villages de France, et son abbaye de Gellone, classée Patrimoine Mondial à l'UNESCO "Joyau du premier art roman languedocien"... Chaque année ce sont plus de 600 000 visiteurs qui affluent pour découvrir cette région hors norme et le village d'Aniane, situé sur la route de St-Guilhem-le-Désert, est une étape pour tous ces curieux... Aniane, village languedocien d'histoire et de caractère Le village d'Aniane, berceau de l'abbaye St-Benoît est placé au centre du territoire intercommunal et à vingt minutes au nordouest de Montpellier par l’A750. La commune compte plus de 2 400 habitants. Située à l’ouverture des gorges de l'Hérault sur la vallée, Aniane a toujours été un carrefour. Elle est en particulier placée sur le passage de la voie toulousaine du chemin de St-Jacques-deCompostelle. Le village possède une activité traditionnelle agricole et artisanale, mais a également su développer une activité culturelle, L’abbaye St-Benoît d’Aniane drainant une population à compétence artistique importante. Située dans le périmètre labellisé Grand Site de France Saint-Guilhem-le-Désert – Gorges de l’Hérault*, elle se caractérise par une forte concentration de patrimoine historique à remettre en scène et valoriser. C'est également sur cette commune et sur la commune voisine de St-Jean-de-Fos que se trouve le pont du Diable, considéré comme l'un des plus vieux ponts médiévaux français et classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO au titre du chemin de Saint Jacques de Compostelle en France. Le pont du Diable * Pour aller plus loin : - sur la Communauté de communes vallée de l'Hérault : www.cc-vallee-herault.fr - sur l'Office de tourisme intercommunal St-Guilhem-le-Désert Vallée de l'Hérault : www.saintguilhem-valleeherault.fr - sur le Grand Site de France St-Guilhem-le-Désert – Gorges de l’Hérault : www.cc-vallee-herault.fr/Operation-Grand-Site 2 parc d’activités de Camalcé 34 150 GIGNAC 04 67 57 04 50 www.cc-vallee-herault.fr A vivre - Vallée de l’Hérault
Documents pareils
Cabanes en cavale - La Mairie d`Aniane
sont gratuits, sur inscription obligatoire : inscription à la
journée, préciser les dates de participation souhaitées.
Date limite d’inscription : mardi 24 mai
Pour le week-end du 11 et 12 juin, le...